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UNIVERSITE MOHAMMED V - RABAT

Faculté des sciences juridiques, économiques et Sociales


SALE
Filière : Sciences économiques et gestion
Semestre 2
Macroéconomie
Année universitaire 2019 – 2020

Equipe pédagogique :
BENJAMAA Sonia
CHAIK Saif Eddine

Dossier 1 : Chapitre I

Exercice 1 :

Répondre aux questions suivantes :

1. Expliquer quelles sont les différences entre la macroéconomie et la microéconomie.

2. Pourquoi l’analyse microéconomique, contrairement à la macroéconomie, ne prend pas


en considération les agents extérieurs au marché comme l’Etat et la banque centrale ?

3. Pourquoi l’analyse macroéconomique s’inscrit-elle dans le court et moyen terme ?

4. Pourquoi la macroéconomie suppose-t-elle que le libre jeu du marché ne suffit pas


toujours à réguler l’activité économique ?

5. Qu’est ce que « l’équilibre » de sous emploi ? En quoi est-il différent de l’équilibre de plein
emploi?

6. Quelle solution propose Keynes pour rétablir l’équilibre de plein emploi ?

Corrigé :

1. La macroéconomie, contrairement à la microéconomie qui étudie le comportement du


consommateur et du producteur chacun considéré individuellement, est une discipline qui
analyse les comportements économiques à l’aide de grands agrégats tels que la production
globale, la consommation, l’investissement, le chômage et l’inflation, ainsi que l’étude des
relations existant entre ces agrégats, par exemple les modifications du volume de l’épargne

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et ses incidences sur le niveau de l’investissement et de la consommation. On n’est donc
plus dans une logique individuelle mais dans une logique de groupe.

Contrairement à la microéconomie, la macroéconomie suppose que le résultat des actions


individuelles, même si elles sont rationnelles, n’aboutit pas forcément à l’optimum, et que le
libre-jeu du marché ne suffit pas toujours à réguler l’activité économique, et peut conduire à
des déséquilibres, ce qui explique l’intervention de l’Etat et le rôle des politiques
économiques dans le court et moyen terme.

Contrairement à l’analyse microéconomique qui s’inscrit dans le long terme avec la


recherche d’équilibres stables en longue période, l’analyse macroéconomique s’inscrit dans
le court et moyen terme («à long terme, nous serons tous morts», J.M Keynes).

2. L’analyse microéconomique ne prend pas en considération les agents extérieurs au


marché, comme l’Etat et la banque centrale qui peuvent modifier les équilibres par leur
action, parce que les néoclassiques considèrent que l’équilibre est toujours réalisé
automatiquement.

3. L’analyse macroéconomique s’inscrit dans le court et moyen terme dans la mesure où la


loi de l’offre et de la demande peut conduire à des déséquilibres durables. L’équilibre ne
pourra donc être rétabli grâce aux mécanismes du marché que dans le long terme, ce qui
explique l’intervention de l’Etat dans le court et moyen terme pour rétablir l’équilibre.

4. La macroéconomie suppose que le libre jeu du marché ne suffit pas toujours à réguler
l’activité économique parce que l’hypothèse de flexibilité des prix, qui permet de réaliser
l’équilibre entre l’offre et la demande, n’est pas toujours vérifiée. Pour Keynes, les prix,
lorsqu’ils sont rigides, ne peuvent plus jouer leur rôle dans l’ajustement entre l’offre et la
demande et permettre ainsi le retour à l’équilibre.

5. L’équilibre de plein emploi est réalisé lorsque les prix sont flexibles et permettent
l’ajustement entre l’offre et la demande sur chacun des trois marchés, marché des biens et
services, marché du travail et marché du capital, et donc l’équilibre de l’économie en
général. En revanche, on parle d’ « équilibre de sous emploi » lorsque les prix sont rigides et
ne peuvent pas réaliser l’ajustement entre l’offre et la demande L’ajustement se fait alors
par la diminution des quantités produites, et l’équilibre de plein emploi n’est plus réalisé.

6. Keynes pense que le sous-emploi résulte d’une baisse de l’investissement qui résulte elle-
même du faible niveau de la demande anticipée par les entrepreneurs. Pour relancer la
croissance, et par conséquent pour réduire le chômage, Keynes a développé l’idée selon
laquelle il fallait une force supérieure au marché qui puisse intervenir de façon à relancer la
demande et rétablir l’équilibre. Cette force supérieure au marché est l’intervention de l’Etat
qui dispose de plusieurs moyens d’action tels que la politique budgétaire, la politique
monétaire et la politique fiscale.

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Exercice 2 :

Répondre par vrai ou faux :

1. Le PIB pour une période donnée, est :

- la valeur de tous les biens finaux produits dans ce pays,

- la valeur ajoutée de la totalité des biens et services produits dans ce pays,

- la valeur des biens et services produits par l'Etat,

- la valeur de tous les salaires payés aux travailleurs de ce pays.

2. La production non marchande n’est pas vendue sur le marché et ne peut donc être
incluse dans le PIB.

3. La croissance d’un pays d’une année à l’autre est mesurée par le PIB réel parce que ce PIB
prend en considération la hausse des quantités produites et retire l’effet-prix.

Exercice 3 :

Soit une économie avec 3 secteurs d’activité.

Le secteur MP (matières premières) vend pour 5 MDH au secteur S (sidérurgie). Celui-ci vend
pour 12 MDH au secteur FM (fabrications mécanique). La production du secteur FM est
constituée de :

- machines, livrées à MP (pour 3 MDH), à S (pour 5 MDH) et à lui-même (pour 12 MDH) ;

- outillage, livré aux ménages pour 10 MDH et à l’Etat pour 5 MDH.

1. Calculer la valeur ajoutée de chacun des secteurs,

2. Calculer le PIB par l’approche « valeur ajoutée »

3. Calculer le PIB par l’approche « dépenses ».

Corrigé :

Soit CA : chiffre d’affaires (ou ventes) ; CI : consommation intermédiaire ; C : consommation


des ménages ; G : consommation publique ; Ix : investissement du secteur x.

1. La VA d’un secteur se calcule selon la formule : VA = CA – CI

- Secteur MP :

• CAMP = 5 MDH

• CIMP = 0 MDH

• VAMP = CAMP – CIMP = 5 – 0 = 5 MDH

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- Secteur S :

• CAS =12 MDH

• CIS = 5 MDH

• VAS = 7 MDH

- Secteur FM :

• CAFM = 35 MDH

• CIFM = 12 MDH

• VAFM = 23 MDH

2. PIB selon l’approche « valeur ajoutée »

PIB = VAMP + VAS + VAFM = 35 MDH

3. PIB selon l’approche « dépenses »

Dans une économie fermée : PIB = C + G + (IMP + IS + IFM) = 10 + 5 + (3 + 5 + 12) = 35 MDH.

On obtient donc bien le même résultat par les 2 approches.

Exercice 4:

Considérez les données suivantes concernant le PIB américain :

Année PIB nominal (milliards $) Déflateur (base = 1987)

1993 6343 124

1994 6738 126

a) Quel fut le taux de croissance du PIB nominal entre 93 et 94 ?

b) Quel fut le taux de croissance du déflateur du PIB entre 93 et 94 ?

c) Calculez le PIB réel en 93 et 94 (en termes de prix de 1987).

d) Quel fut le taux de croissance du PIB réel entre 93 et 94 ?

e) Le taux de croissance du PIB nominal a-t-il été supérieur ou inférieur à celui du PIB réel ?

Corrigé :

Soit : PIBn : PIB nominal ; PIBr = PIB réel ; Def : déflateur.


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a) taux de croissance nominal :

PIB n - PIB n-1 /PIBn-1 x 100=6.23 %

b) taux de croissance du déflateur : ∆rDef = 126-124/124 =1.61 %

c) PIB réel :

On a : PIB réel=PIB nominal/niveau général des prix x 100 d’où :

PIBr93 = 5115 milliards $ de 1987

PIBr94 = 5348 milliards $ de 1987

d) taux de croissance réel : ∆rPIBr = 5348- 5115 / 5115 = 4.56 %

≈ ∆rPIBn - ∆rDef = 4.62 %

e) Le taux de croissance du PIB nominal a été supérieur à celui du PIB réel. Qu’est-ce qui
explique la différence ?

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