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Le terme « économie » trouve son origine dans le mot grec ancien « oïkonomia » qui signifie
gestion de la maison. Constitué de oikos, maison, et nomos, gérer, administrer. Gérer un
ménage, c’est répartir les travaux domestiques, prendre des décisions sur les dépenses à faire,
effectuer des choix, (expl : si j’achète une voiture, je ne pourrai pas partir en vacances). On
retrouve au niveau de l’économie les mêmes préoccupations : quels types de biens ou de
services produire ? Comment seront affectées les ressources disponibles comme le travail, la
terre ou certains équipements entre les différentes productions souhaitées ? Qui décidera de
cette production et pour quelles consommations ? Comment seront distribués les revenus ?
Seront-ils dépensés – et en quoi – ou épargnés – et pourquoi ? La réponse à ces questions
suppose des choix, d’autant plus indispensables que les ressources (terre, matières premières,
temps de travail, machines, etc.) sont limitées. Ces choix peuvent être étudiés au niveau du
consommateur, au niveau de l’entreprise ou au niveau de l’ensemble de l’économie.
Le problème c’est que les approches de l’économie sont multiples et ne correspondent pas
nécessairement à la relation qu’on peut établir entre ces trois éléments. Si l’utilité est souvent
en relation avec le besoin, elle ne l’est pas toujours avec la valeur du bien qui procure cette
utilité, l’air que nous respirons par exemple, est très utile, le besoin d’air est très important
mais il n’a pas de valeur marchande.
Une autre observation qui concerne la rareté, il devient de plus en plus difficile, avec l’évolution
de la technologie aussi bien industrielle qu’agricole, de considérer la rareté comme donnée
centrale de la valeur des biens. Les progrès techniques ont engendré ces dernières années une
abondance aussi bien industrielle qu’agricole.
Cette considération est encore plus importante lorsqu’on saisit l’importance prise par les
services dans la formation du Revenu National. Actuellement, le poids des services dans la
formation du revenu National est largement supérieur à 50% dans la plupart des économies
développées.
Ces précisions étant faites, nous allons maintenant porter l’éclairage sur l’objet de la science
économique. Depuis l’apparition de l’économie en tant que réflexion scientifique, les
économistes sont interpellés par la question de la croissance et l’ensemble des interrogations
qui tournent autour en l’occurrence : Quelles sont les conditions de la croissance ? Quelles sont
ses modalités en termes d’équilibre et de déséquilibre ? Comment en améliorer l’efficience ?
Après cette brève définition, nous allons maintenant nous attarder sur la distinction, entre micro
et macro économie.
Nous allons revenir à la question de la croissance, nous sommes, bien entendu là, dans le
domaine de la macro économie. Qu’est ce qui conditionne la croissance ? Qu’est ce qui est à la
base de la croissance ? On peut dire que c’est l’investissement, plus l’investissement augmente,
plus le niveau de la croissance devrait l’être. Mais ce n’est pas suffisant, il faut aussi que la
consommation ou l’accroissement de la consommation soit important. Le but étant d’analyser,
d’une manière globale, comment évoluent ces deux éléments dans une économie donnée et dans
une année donnée. De là émerge une toute autre question, aussi importante que les précédentes
celle de la répartition des revenus (Profits et salaires), qui ne peut être dissociée de celle de la
croissance et des fluctuations qui l’accompagnent.
On s’intéresse plutôt aux déterminants des éléments déjà cités. En d’autres termes, nous nous
intéressons aux comportements du consommateur et de l’entreprise en tant qu’agents
individuels (comment l’entreprise organise- t-elle sa production ? comment recherche- t-elle à
améliorer son efficience ? comment gère-t-elle ses intrants ? quelles sont les préférences du
consommateur ? comment répartit-t- il son revenu ?...)
Maintenant, nous allons clarifier davantage cette présentation en donnant quelques définitions
et concepts que l’on peut trouver dans la plupart des ouvrages de l’introduction à l’économie.
L’économie étudie la façon dont les individus ou les sociétés utilisent leurs ressources rares en
vue de satisfaire au mieux leurs besoins. Toutefois, la rareté d’un bien ne désigne pas un degré
d’abondance physique dans la nature, mais plutôt la relation entre une telle abondance et
l'intensité des besoins éprouvés par les hommes à l’égard de ce bien. C’est ce qu’on appelle
l’utilité du bien.
L’utilité est définie comme étant la satisfaction que peut tirer un agent économique de la
consommation d’un bien.
N.B : Un objet sans utilité pour l’homme ne donne lieu à aucune décision humaine et ne saurait
intervenir dans un problème de choix.
La notion de rareté est fondamentale pour définir l'activité économique ; c'est parce que les
biens sont rares que la science économique existe. La rareté est donc l'expression du
déséquilibre plus ou moins grand entre des besoins et des ressources produites en faible quantité
et insuffisante pour les satisfaire. Elle est relative, variant selon les lieux et les époques.
Les individus et les sociétés se trouvent confrontés à des besoins c'est-à-dire une volonté de
prévenir ou de faire cesser une sensation désagréable, voire de provoquer une sensation
agréable. Les besoins peuvent avoir un caractère très subjectif en fonction des individus et des
sociétés, globalement, ils sont divisibles en :
Toutefois, la classification la plus retenue est celle du psychologue Abraham Maslow. C’est
une représentation pyramidale de la hiérarchie des besoins, une théorie de la motivation
élaborée à partir des observations réalisées dans les années 1940. Selon Maslow, nous devons
commencer par satisfaire les besoins d’un certain niveau avant de penser aux besoins situés au
niveau immédiatement supérieur de la pyramide.
La multiplicité : les besoins semblent illimités dans leur nombre. Dans les sociétés
techniciennes, le progrès technique contribue à faire naître constamment de nouveaux besoins.
La satiabilité : l'intensité du besoin diminue au fur et à mesure qu'il reçoit satisfaction. Au-delà
d'un certain seuil de satisfaction le besoin est saturé.
L'interdépendance : les besoins ont généralement une des deux caractéristiques suivantes : ils
peuvent être complémentaires ou substituables.
- La complémentarité vient de ce que l'utilisation d'un bien pour satisfaire un besoin fait
naître automatiquement un nouveau besoin : le besoin de déplacement est satisfait par
l'automobile et entraîne le besoin de carburant (mais aussi de bien d'autres choses, biens
privés et biens publics).
- La substituabilité vient de ce qu'un besoin peut se substituer à un autre pour des raisons
multiples (âges, revenus, résidence). Statistiquement, la part de l'alimentation dans les
dépenses des ménages décroît alors que d'autres consommations (loisirs, hygiène-
beauté-santé) croissent. C'est que le besoin de loisirs par exemple se substitue à celui de
se nourrir (ce dernier besoin ayant, dans nos sociétés, atteint un niveau de satiété).
- Les biens de consommation : sont ceux qui font l’objet de décisions des consommateurs. On
distingue les biens de consommation durables, dont la consommation s’échelonne dans le temps
(voiture, électroménager, etc ...), des biens de consommation non durables qui disparaissent
après le premier usage que l'on en fait (aliments, combustibles...)
- Les biens de production par contre sont utilisés par les producteurs, et de manière durable ou
non : c’est le cas des machines, de l’outillage, des matières premières, de l’énergie et du travail.
Ils sont finalement destinés à accroître les quantités de biens de consommation disponibles.
Cette distinction entre biens de consommation et biens de production ne tient pas à la nature
des biens mais plutôt à la nature de l’agent qui les utilise. Ainsi, un même bien peut être qualifié
selon le cas de bien de consommation et de bien de production (une olive est un bien de
consommation si je la mange directement, elle devient un bien de production si je l’utilise pour
fabriquer de l’huile d’olive.
Si l’on considère plutôt les biens du seul point de vue de la production, la classification
fondamentale est celle qui distingue entre « ce qui est produit » et «ce qui sert à produire » c’est
ce qu’expriment parfaitement les termes anglo-saxons d’output et d’input.
N.B : - Un bien est un output s’il est le résultat d’une production, quelque soit son état (fini, semi fini,
brut…) et sa destination (consommation ou production);
- Un bien est un input s’il est utilisé pour en fabriquer d’autres, quelque soit son état et son origine.
Le domaine des services joue un rôle de plus en plus important dans notre société industrielle.
De ce fait les outputs doivent englober non seulement les biens matériels mais aussi le résultat
d’activités plus immatérielles telles que la médecine, l’enseignement, les beaux-arts, ou le
tourisme, car celles-ci requièrent l’emploi de ressources rares.
Cette extension s’applique également aux inputs : l’acquisition d’un brevet ou d’une licence de
fabrication, les apports d’un laboratoire de recherches sont des services souvent indispensables
à la réalisation de certaines productions.
Si les faits contredisent la proposition logiquement déduite de l'analyse théorique, alors le cadre
d'hypothèses sous-jacent doit être révisé. Si les faits ne contredisent pas la proposition finale,
alors on considère que le cadre d'hypothèses est performant et on le conserve, en attendant
mieux.
III–1- Les étapes de la méthode scientifique
Pour élaborer des lois, l’économiste suit une démarche scientifique qui passe par les étapes
suivantes :
La phase d’observation des phénomènes économiques qui est fournie par l’économie
descriptive et par la statistique.
1
Le produit global brut ou net qui renseigne sur la croissance économique, qui est mesurée soit par le PIB soit
par le PNB
2
La taille de l’Etat mesurée par le ratio : Dépenses Publiques/ PIB.
3
Dans le modèle keynésien, l'augmentation des dépenses publiques entraînent une croissance économique plus
élevée, contrairement à la théorie classique libérale.
Si la théorie ne
Les modèles économiques sont des théories qui synthétisent, souvent en termes mathématiques,
les relations entre variables économiques. Ils aident à éviter les détails non pertinents et à centrer
l’attention sur les liaisons économiques essentielles. Un modèle économique est donc un énoncé
explicite de définitions, d’hypothèses relatives au comportement et des suppositions que l’on
utilise ; il est généralement construit pour vérifier une théorie.
Concrètement, la mise en jeu simultanée de plusieurs relations constitue un modèle. Ces
modèles visent à simuler, de la façon la plus complète et la plus fidèle possible, le
fonctionnement infiniment complexe des économies modernes. Ils répondent en particulier aux
préoccupations des pouvoirs publics, désireux de comprendre comment combiner au mieux les
différents objectifs, le plus souvent contradictoires, qu’ils se fixent (Réduire : le niveau des prix,
le chômage, le déficit extérieur…Accroître la consommation, la production, ...) et désireux de
tester les effets des mesures économiques envisagées (variation des impôts et des cotisations
sociales, variation du taux d’intérêt, dévaluation, ...) ou d’événements prévisibles (hausse des
prix des matières premières, ...).
L’économie positive peut mettre en œuvre une démarche scientifique, elle émet des hypothèses
de comportement des agents économiques pour déduire des conséquences relatives à
l’évolution des variables mesurables qui seront confrontées aux variables observables.
L’évolution des statistiques et des mathématiques a permis de tester empiriquement les
hypothèses théoriques contemporaines.
Alors que l’économie normative se contente rarement d’une explication positive puisqu’elle
traite le comportement humain. Elle apparaît comme la suite logique de la connaissance
positive. Le scientifique ne produit de l’information que sur ce qui est, le débat sur ce que doit
être dépend des objectifs et des priorités. Or ces objectifs relèvent des jugements de valeur et
sont totalement subjectifs.
Ce n’est qu’au 17ème siècle que la pensée économique est devenue une discipline autonome et
indépendante de la morale et de la politique. De la période antérieure, on doit cependant signaler
le mercantilisme.
Pour accumuler de l’or et de l’argent, il faut que la nation vende à l’extérieur (exporte) plus de
marchandises qu’elle ne lui en achète (importe), il faut qu’elle réalise une balance commerciale
excédentaire.
Appelés aussi, les défenseurs du « laisser- faire, laisser-passer », ce nouveau courant de pensée
connu sous le nom des classiques se préoccupait essentiellement des fondements moraux de
l’action humaine. Le représentant de cette école est un ancien professeur de philosophie morale
à l'université de Glasgow Adam SMITH, considéré comme le père fondateur de la science
économique moderne. Dans son ouvrage : « Recherche sur la nature et les causes de la richesse
des nations », SMITH montre que la véritable richesse réside dans la production matérielle. Les
moyens permettant d’accroître cette dernière sont :
La spécialisation et la division du travail : Smith a montré que la division du travail est le seul
véhicule du progrès puisqu’elle permet d’accroître la productivité.
La main invisible : Le deuxième moyen d’accroître la richesse est de laisser les individus
s’enrichir puisque l’enrichissement de ces individus conduit à l’enrichissement de la nation.
Selon Smith, les individus se caractérisent par des motivations égoïstes, personne ne s’occupe
d’assurer le bien-être économique général ni ne sait comment s’y prendre. La seule voie qui
s’offre à l’individu consiste à agir pour son profit personnel. Les acheteurs et les vendeurs qui
se rencontrent sur les marchés sont motivés par leurs intérêts personnels qui sont divergents.
Cette multitude de décisions totalement autonomes et décentralisées sont coordonnées par une
main invisible qui permet d’aboutir à un équilibre d’ensemble et joue le rôle de régulateur du
système.
Le non- interventionnisme : Smith insiste sur la nécessité de laisser jouer les lois du marché.
Trois économistes sont considérés comme les fondateurs de l’école marginaliste Léon
WALRAS : Eléments d’économie pure (1834 – 1910), Carl MENGER : Fondement de
l’économie politique (1840 – 1921) et Stanley JEVONS : la théorie de l’économie politique
(1835 – 1882). Sur le plan méthodologique et conceptuel, ces auteurs ont établi les fondements
théoriques de ce courant de pensée, on peut citer ainsi l’homo-oeconomicus, le marginalisme
et la notion d’équilibre :
Le marginalisme : Pour déterminer quelles sont les motivations des individus, les
néoclassiques utilisent une méthode de raisonnement à la marge qui est un raisonnement en
La pensée socialiste a connu ses premiers développements en Europe à la fin du 18ème siècle,
Godwin en Angleterre et Condorcet en France, analysèrent le mal de leurs sociétés respectives
dans la répartition inégales des revenus. Néanmoins, le grand socialiste de tous les temps fut
Karl Marx, à la différence des autres il a tenté de construire un socialisme nouveau en essayant
de montrer que le socialisme est une conséquence logique du système capitaliste. Et de montrer
que le capitalisme n’est pas un système durable, il renferme des contradictions dont le
développement se terminera par sa propre destruction et son remplacement par une organisation
supérieure : le socialisme. Selon Marx, l’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que
l’histoire de la lutte des classes. Marx considère que le capitalisme basé sur cette exploitation
de la classe ouvrière par la classe capitaliste doit être renversé pour établir une société sans
classe. Son œuvre magistrale s’intitule « Le capital ».
Rappelons que l’activité économique a pour but la satisfaction des besoins humains grâce à des
ressources ou biens économiques supposés rares. D’où la nécessité de faire des choix
économiques qui se manifestent soit au niveau de la production, de la répartition ou de la
dépense.
Pour présenter l’activité économique, nous utilisons l’outil de la comptabilité nationale. C’est
une Comptabilité rétrospective en ce sens qu'elle décrit l'évolution des agrégats dans le passé et
une comptabilité prospective du fait qu'elle pourrait fournir une projection des principaux
agrégats macro-économiques et constitue donc un instrument important de prévision et de
planification d'une façon générale.
C’est une comptabilité qui retrace l’activité principale (production, consommation…) entre les
différents agents économiques sur un territoire économique. On distingue ainsi cinq agents
économiques : les ménages, les sociétés non financières, les sociétés financières, les
administrations publiques et le reste du monde.
1- Les ménages :
La fonction principale des ménages est la consommation et éventuellement pour le cas des
entrepreneurs individuels, la production des biens et services marchands. Leurs ressources
proviennent des rémunérations de facteurs de production (salaires, intérêt, dividendes, loyers,
etc...) et des transferts versés par d'autres agents économiques. Lorsqu'il s'agit d'un entrepreneur
individuel, la fonction économique principale est la vente de biens et services.
Les SF sont des unités institutionnelles ayant pour fonction principale la collecte et la répartition
des disponibilités financières et pour ressources principales les dépôts et les intérêts reçus. Le
rôle des SF est de mettre en rapport des agents ayant un besoin de financement (à la recherche
des fonds) avec ceux ayant une capacité de financement (à la recherche des placements). Les
SF regroupent aussi les sociétés d’assurance qui ont pour principale fonction d’assurer les biens
et les personnes contre divers risques.
5- Le reste du monde :
Le reste du monde fait intervenir l’ensemble des agents économiques non-résidents. Il décrit
les principales relations entre l’économie nationale et l’extérieur. Il s’agit principalement des
relations commerciales (importations et exportations), des relations financières (investissement
à l’étranger), et relations monétaires (mouvements de capitaux).
marché ; ce sont les biens et certains services. Alors que la production non marchande
est constituée exclusivement par les services, son évaluation se fait par les coûts de
production. Il s'agit des services fournis par les APU à titre gratuit ou quasi gratuit.
Les importations des biens et services sont évaluées à leurs prix CAF (Coût Assurance
Fret) qui représente la valeur des biens à leur entrée sur le territoire économique.
La consommation intermédiaire (CI) représente la valeur des biens (autres que le capital
fixe) et des services marchands consommés au cours de la période dans le processus
courant de la production. Au cours de cette opération, il y a disparition complète des biens
soit par incorporation dans des produits plus élaborés (matières premières) ou par
destruction (fuel). L'achat de biens durables militaires tels que les portes avions par les
APU, par exemple, est une CI des APU.
Alors que la consommation finale (CF) représente la valeur des biens et services utilisés
pour la satisfaction directe des besoins humains individuels ou collectifs, elle est le fait des
ménages, la CF des services non marchands par les ménages concerne essentiellement les
services fournis par les APU.
La formation du capital ou l'investissement (I) peut prendre deux formes : la Formation
Brute de Capital Fixe et la formation ou la variation des stocks.
La Formation Brute de Capital Fixe (FBCF) est la valeur des biens durables acquis par les
unités de production pour être utilisés au moins un an dans le processus de production.
Chaque année, les biens d'équipement perdent une partie de leur valeur à cause de leur
utilisation dans le processus de production (usure). La perte de cette partie sera financée par
une fraction de la valeur de la production de l'année. Cette partie perdue s'appelle
l'Amortissement (A), de sorte que la formation Nette de Capital Fixe (FNCF) est égale à :
FNCF = FBCF - A. Par ailleurs, la FBCF des ménages concerne l’acquisition de logements.
Les stocks concernent tous les biens autres que ceux du capital fixe détenus par les unités
de production à un moment donné. Le système marocain de la comptabilité nationale
n'enregistre pas les quantités stockées mais plutôt les variations du volume des stocks entre
le début et la fin de l'année (la variation des stocks (∆S))
Les Exportations (EX) de biens et services sont évaluées à leurs prix FOB (Free on
Board) c’est à dire à leurs prix du marché à la frontière.
Les opérations de répartition sont considérées comme étant des opérations de distribution
et de redistribution du revenu issu de la production ainsi que les flux de revenu avec le
reste du monde. Les opérations de répartition sont des opérations par lesquelles la valeur
ajoutée générée par la production est distribuée entre la main-d'œuvre, le capital et les
administrations publiques (revenus primaires) et des opérations de redistribution du revenu
et de la richesse (revenus secondaires ou de transferts). Elles sont au nombre de sept :
des unités institutionnelles, ainsi que certains impôts périodiques qui ne sont fondés
ni sur le revenu, ni sur le patrimoine.
Cotisations et prestations sociales : elles constituent des transferts, en espèces ou en
nature, aux ménages, qui sont destinés à alléger la charge financière que représente pour
ceux-ci la protection contre un certain nombre de risques ou de besoins.
Autres transferts courants : ils regroupent les primes nettes d’assurance, Transferts
courants entre administrations publiques…
Ces opérations sont relatives à la création, la collecte et la mise en œuvre des moyens de
financement nécessaires à l'économie. Elles constituent la contrepartie de la plupart des
opérations sur biens et services et des opérations de répartition. Elles sont classées en quatre
rubriques :
Les instruments de paiement sont des moyens de paiement pouvant servir aux
règlements immédiats des transactions sans transformation préalable (pièces, billets et
dépôt à vue).
Les instruments de placement : concernent les dépôts non monétaires (dans les caisses
d'épargne), les bons non négociables à court terme, les bons négociables à moyen et
long terme (bons du trésor), les obligations, les actions et les autres titres de
participations.
Les instruments de financement : concernent essentiellement les crédits à court terme et
les crédits à moyen et long terme.
Les réserves techniques d'assurance : sont les indemnités liées à des événements
incertains (décès, accidents) versées par les entreprises d'assurance en contrepartie des
primes qu'elles reçoivent.
Les agents économiques sont tous en relation les uns avec les autres. Par exemple, les ménages
ont des relations avec d'autres agents économiques comme les entreprises, les banques, les
administrations, elles-mêmes en relations réciproques.
Les agents économiques entrent en relation grâce aux marchés qui permettent la rencontre
d’une offre et d’une demande. Cela va créer des échanges de produits divers (biens, services
mais aussi travail, titres ou monnaie) représentés par des flux réels ou monétaires.
Ces flux ont chacun une contrepartie : quand un ménage achète un bien, l’entreprise va le lui
fournir (flux réel) en échange d’un paiement (flux monétaire).
Les flux sont, en général, réciproques et à un flux réel, le travail par exemple, correspond, en
contrepartie, un flux monétaire, le salaire.
Cependant, certains flux sont unilatéraux et n'ont donc pas de contrepartie. Il peut s'agir, par
exemple, d'un flux réel qui n'a pas de contrepartie monétaire, comme le service gratuit d'une
administration publique ou le travail d'un bénévole pour une association. A l'inverse, un flux
monétaire peut ne pas donner lieu, en retour, à un flux réel ou un flux monétaire : ce sera le cas,
par exemple, pour un don effectué par un ménage à une association.
Le circuit économique est une représentation imagée et simplifiée de l'activité économique qui
permet de décrire, au moyen des flux, les relations essentielles entre les différents agents.
Dans une économie simplifiée composée d’agents qui produisent (les entreprises) et d’agents
qui consomment (les ménages), on peut schématiser la circulation entre eux de la façon suivante
:
Les ménages fournissent aux entreprises des services et des biens productifs et ces dernières
leur livrent des biens et services : ce sont les flux réels ou matériels :
4
Cf Annexe 1
Ce schéma intègre les sociétés financières qui sont pour l’essentiel des banques ou des
organismes de crédit. Elles financent les agents économiques en leur accordant des crédits (qui
donneront lieu à des remboursements comprenant des intérêts) et gèrent aussi l’épargne de ces
agents économiques (comptes de dépôt, achat de titres…). Le reste du monde comprend tous
les agents économiques (ménages, entreprises ou administrations) étrangers qui ont des
relations avec le pays.
Les administrations sont financées par les prélèvements obligatoires (impôts, taxes et
cotisations sociales), en contrepartie celles-ci fournissent des services gratuits ou quasi gratuits
(non marchands) et elles versent des prestations sociales (revenus redistribués comme les
allocations chômage, les bourses d’études…) et des subventions aux entreprises (aides
financières pour développer l’innovation par exemple).
Afin de suivre les évolutions économiques et formuler en conséquence les politiques les plus
adéquates, les décideurs politiques utilisent certaines statistiques économiques. Parmi les plus
utilisées, on cite : le produit intérieur brut (PIB), qui reflète le revenu total généré dans une
économie et les dépenses totales que celle-ci consacre à l’acquisition de biens et de services.
L’indice des prix à la consommation (IPC) qui mesure le niveau des prix. Le taux de
chômage qui décrit la part de la population active qui ne trouve pas d’emploi. Et enfin la
balance des paiements qui recense les flux de biens, de services, de revenus, de capitaux, ainsi que
les flux financiers entre les résidents d'un pays et les non-résidents.
Le produit intérieur brut (PIB) est l'agrégat qui représente la richesse créée au cours de l'année,
autrement dit, il mesure l'apport de l'activité de production à l'économie nationale. Le PIB est
la somme des valeurs ajoutées générées par les différents agents économiques et des droits et
taxes à l'importation. Ainsi, l'évolution en volume du PIB mesure le niveau de la croissance de
l'économie nationale. La variation de l'indice implicite des prix du PIB (rapport entre le PIB en
valeur courante et le PIB en volume) indique la variation du niveau général des prix (demande
finale intérieure et échanges de biens et services avec l'extérieur).
Pour l’économie dans son ensemble, le revenu doit nécessairement être égal à la dépense,
puisque dans toute transaction interviennent un vendeur et un acheteur. Peu importe que
l’opération se fasse du côté du revenu ou du côté de la demande, cette dernière ajoute un flux
au PIB.
Prenons l’exemple d’une économie qui ne produit qu’un seul bien (le pain), comme le montre
la figure ci-dessous, le PIB est calculé de deux manières. Ainsi le PIB est le revenu total tiré de
la production de pain, lequel est égal à la somme des salaires et des profits, soit la partie
supérieure du circuit des dollars. Simultanément, le produit intérieur brut mesure la dépense
totale consacrée à l’acquisition de pain, représentée dans la partie inférieure du circuit de
dollars. On peut donc indifféremment considérer le flux de dollars des entreprises vers les
ménages ou le flux de dollars des ménages vers les entreprises.
La création de richesse peut être considérée selon trois points de vue différents appelés les
trois approches du Produit Intérieur Brut :
L’approche production
L’approche revenu
L’approche production :
En comptabilité nationale, la production mesure la richesse créée par l’économie. Les produits
créés sont extrêmement nombreux et variés. Il faut donc agréger les richesses correspondant à
tous ces produits (marchands ou non marchands). Pour cela on ne peut pas utiliser les quantités
produites car on ne peut pas additionner des pommes et des oranges. La production est donc
calculée en valeur, c’est-à-dire en valorisant les quantités produites des différents bien et
services au prix du marché.
Les prix du marché sont les prix effectivement pratiqués et qui peuvent être mesurés
objectivement par les statisticiens. Ils sont également utilisés parce qu’ils représentent ce que
les utilisateurs sont prêts à payer pour acquérir un produit, c’est-à-dire la valeur que la société
attribue à ce produit.
- La consommation intermédiaire :
- La valeur ajoutée :
Il est opportun de signaler que la consommation intermédiaire n’est pas la seule perte de valeur
générée par la production. La capital fixe (les machines, les bâtiments et tous les biens durables
utilisés par l’entreprise) se détériore également au cours du temps. Ainsi il faut introduire la
consommation du capital fixe qui mesure donc la perte de valeur au cours de la période du
capital fixe suite à l’usure et à l’obsolescence.
En comptabilité nationale, deux séries de valeurs distinctes sont utilisées : des valeurs brutes
qui ne tiennent pas compte de la détérioration du capital fixe et des valeurs nettes qui tiennent
compte de cette perte de valeur. Ainsi,
Enfin, on en déduit que le PIB est la somme des valeurs ajoutées brutes des différentes unités
productrices du pays. Tenant compte d’un problème de valorisation5 de la production et de la
consommation intermédiaire, le PIB est calculé ainsi :
Appelé également le tableau des ressources et emplois, il montre l’origine des produits (les
ressources : colonne de gauche) et leur utilisation (les emplois : colonne de droite).
A contraire des emplois, les ressources sont évaluées à un prix qui exclut les impôts sur les
produits et qui inclut les subventions sur les produits. Les impôts moins les subventions sur les
produits sont donc ajoutés aux ressources pour équilibrer le compte de biens et services.
5
Cf Annexe 2 : le système d’évaluation selon le Haut Commissariat au Plan
Comme nous le savons, un compte n’est rien d’autre qu’une équation, on peut déplacer un poste
d’une colonne à l’autre en changeant son signe. Comme par exemple déplacer la consommation
intermédiaire de la colonne de droite à la colonne de gauche, ainsi que les importations de la
colonne de gauche à la colonne de droite. Nous obtiendrons ainsi l’approche dépense appelée
aussi approche demande.
Consommation finale
Formation brute du capital fixe
Nous pouvons dire que le PIB est égal à la somme de l’ensemble des emplois finals, l’approche
dépenses montre ainsi comment est utilisée la richesse créée par le PIB.
Le compte d’exploitation montre comment la valeur ajoutée est répartie entre les salariés, l’Etat
et l’entreprise. Il se présente sous la forme suivante :
Comme on l’a vu pour le compte de biens et services, le compte d’exploitation peut également
faire l’objet soit de changement de postes d’une colonne à une autre, soit d’ajout de poste des
deux côtés. Par exemple si on ajoute les impôts moins les subventions des deux côtés, on obtient
alors :
L’approche revenu montre comment la richesse créée par le PIB est répartie entre les salariés,
l’Etat et l’entreprise.
Le PIB nominal [ou en valeur, ou aux prix courants] est la valeur totale de tous les biens et
services finaux produits dans l'économie au cours d'une année donnée, calculée en utilisant les
prix courants de l'année de production.
Calculé de cette manière, le PIB n’est pas une bonne mesure du bien-être économique, il suffit
que tous les prix doublent sans que les quantités ne se modifient pour que le PIB soit multiplié
par deux. Dans ce cas la capacité de l’économie à satisfaire la demande n’a nullement doublé,
puisque la quantité des biens produits est restée la même. Afin de mesurer correctement le bien-
être économique, il faut apprécier la production des biens et services en neutralisant l’influence
de la variation des prix, à cette fin on fait appel au PIB réel.
Le PIB réel [ou en volume, ou aux prix constants] est la valeur totale de tous les biens et services
finaux produits dans l'économie au cours d'une année donnée, calculée en utilisant le prix d'une
année de base choisie.
Prenons le cas d’une économie qui ne produit qu’un seul bien vendu à 50 dh. (Avec hypothèse
qu’il n’y a pas de consommation intermédiaire).
La première année, le PIB est de 5 000 (100 unités), la deuxième année il est de 5 500.
6
VA = Production totale – Consommation intermédiaire
Cette hausse du PIB peut être due soit à la hausse des quantités produites (soit 110 unités * 50
dh), soit à une hausse des prix (soit 100 unités *55 dh) soit à la hausse des deux à la fois.
Afin de mesurer la part de l’augmentation qui est liée à l’évolution des quantités produites, il
faut éliminer l’effet de l’augmentation des prix. C’est ce qu’on aura à travers le calcul du PIB
en volumes ou PIB réel en choisissant une année de base.
Dans l’exemple précèdent, si l’on prend 50 dh comme prix de base7, on peut dire que le PIB a
augmenté de : 10% si les quantités passent de 100 à 110 unités, et de 0% si les quantités restent
inchangées.
Le PIB réel mesure plus correctement le bien-être économique que le PIB nominal, dans la
mesure où la capacité qu’a une société de satisfaire les besoins économiques de ses membres
dépend en dernier ressort des quantités de biens et services produits.
Appelé également déflateur implicite des prix du PIB, c’est un Indice de prix pour l’ensemble
des biens et services finaux de l’économie. Il mesure le Niveau actuel des prix par rapport à
l’année de base. Il se définit comme suit :
Sous cette forme on extrait l’inflation du PIB nominal afin d’obtenir le PIB réel.
Une fois que l’on a le PIB, il est alors facile de calculer la croissance économique. La croissance
correspond à l’augmentation du PIB sur une période donnée. En principe l’indicateur retenu est
le PIB en volumes ou à prix constants, donc le taux de croissance nous permet de savoir de
combien la production a augmenté dans un pays au cours d’une période.
7
Cf annexe 2 sur le système d’évaluation
On peut dire qu’il y a croissance économique lorsque ce taux est positif, si ce dernier est
négatif on parlera plutôt de récession.
La comptabilité nationale prévoit d’autres mesures du revenu en partant du PIB et ce, en lui
ajoutant ou déduisant certaines valeurs, on peut citer le PNB, PNN et RN.
Pour obtenir le produit national brut (PNB), nous ajoutons au PIB les revenus des facteurs
(salaires, dividendes, intérêts loyers) reçus du reste du monde et nous en soustrayons les revenus
de même nature versés au reste du monde.
PNB = PIB + (revenus des facteurs en provenance du reste du monde) – (revenus des
facteurs versés au reste du monde)
Le PIB mesure le revenu total gagné sur le territoire d’un pays. Il comprend donc le revenu
gagné sur ce territoire par des non-résidents, mais non celui que gagnent à l’étranger des
résidents du pays considéré.
Le PNB mesure le revenu total gagné par les résidents d’un pays. Il comprend donc le revenu
gagné à l’étranger par les résidents de ce pays, mais non celui que gagnent sur le territoire de
celui-ci des non-résidents.
Un autre concept utilisé par la comptabilité nationale est le produit national net (PNN). On
l’obtient en déduisant du PNB l’amortissement, qui mesure la perte annuelle de valeur du stock
de capital existant (usines, équipements, infrastructures, immeubles résidentiels …) sous l’effet
de l’usure et l’obsolescence.
Pour passer du produit national net au revenu net (RN), qui mesure ce que chacun a gagné au
sein de l’économie, nous devons encore retirer du PNN les impôts indirects tels que la TVA qui
revient à l’Etat.
Dans l’évaluation du PIB, une partie de la production n’est pas prise en considération, pour
différentes raisons, ce qui fait de celui–ci une mesure imparfaite de l’activité économique, on
peut citer :
Section 2 : l’inflation
L’inflation peut avoir de multiples causes, Il existe principalement quatre facteurs à l’origine
de l’inflation dont on cite :
L'inflation par la demande est caractérisée par une situation dans laquelle l'offre de biens et de
services est inférieure à la demande.
Les entreprises mettent en œuvre des programmes d’investissement pour accroître leur
production et embauchent de nouveaux salariés, ce qui stimule davantage l’activité économique
et la demande globale des ménages. Tant que les quantités produites ne parviennent pas à
satisfaire la demande globale, le processus de hausse des prix se poursuit. Cette situation est
typique d’une économie qui sort d’une phase prolongée de faible croissance ou même d’une
récession.
Dans un contexte de sortie de conjoncture morose ou déprimée, les entreprises ne réagissent
pas immédiatement à une hausse de la demande pour leurs produits car elles cherchent à écouler
leurs stocks et préfèrent avoir la confirmation du caractère durable de la reprise avant d’investir.
Lorsque les prix des matières premières s’accroissent, cela pèse sur les coûts de production des
entreprises. Il en va de même si en raison de la faiblesse du chômage, ces dernières doivent
augmenter les salaires pour pouvoir attirer de nouveaux employés.
En réaction, et pour conserver leurs marges bénéficiaires, les entreprises sont incitées à
augmenter leurs prix, ce qui provoque un premier saut inflationniste. Toutefois, si les salaires
sont indexés sur l’inflation, la hausse des prix est répercutée automatiquement sur le niveau des
salaires, qui s’accroissent à leur tour. Il s’en suit une nouvelle hausse des prix et un cercle
vicieux inflationniste se met en place.
C’est ce processus qui était à l’œuvre dans les économies occidentales au milieu des années
1970 après le premier choc pétrolier et qui a conduit à l’apparition de taux d’inflation annuelle
élevés, supérieurs à 10 %.
- L’inflation importée :
Lorsque le taux de change d’une monnaie se déprécie par rapport au dollar et/ou aux autres
principales devises de facturation du commerce mondial (essentiellement la livre sterling, le
yen et l’euro), le coût des produits importés augmente.
Ce renchérissement des importations se répercute dans tous les secteurs de l’économie et
touche les ménages autant que les entreprises. Ce phénomène peut aussi avoir pour origine
une forte hausse des cours des produits énergétiques et agricoles sur les marchés mondiaux.
L'indice des prix à la consommation8 mesure la variation relative des prix à la consommation
d’un panier fixe de produits consommés par les ménages. Son calcul a pour but de comparer
le coût de la vie, et donc le pouvoir d’achat des ménages dans le temps. C’est généralement à
partir de l’indice des prix à la consommation qu’on mesure le taux d’inflation qui n’est rien
d’autre que le pourcentage de variation du niveau général des prix pendant une période donnée.
Exemple illustratif :
Supposons une économie fictive où uniquement trois biens sont consommés : pommes, oranges
et tomates. Le tableau suivant donne l’évolution des prix desdits produits :
Prix Unitaires
Produits Quantités Prix janv prix fév Prix mars Prix avril
Pommes 2 14 13 12,5 13
Oranges 1 9 8,5 10 8
Tomates 3 7 8 8,5 6
8
Au Maroc : L'indice des prix à la consommation (base 100 : 2017) mesure la variation relative des prix à la
consommation d’un panier fixe 546 articles et 1391 variétés de produits consommés par les ménages marocains.
9
La composition du panier en terme de BS étant fixe, il en découle que le coût du panier varie au cours du temps
en fonction des prix des BS contenus dans le panier, et non en fonction de la composition du panier. C’est
précisément le but recherché : un indicateur du coût de la vie ne doit varier qu’en fonction des prix.
Prix Unitaires
Produits Quantités Prix janv prix fév Prix mars Prix avril
Pommes 2 14 13 12,5 13
Oranges 1 9 8,5 10 8
Tomates 3 7 8 8,5 6
Coût du panier 58 58,5 60,5 52
Calculons maintenant l’IPC si l’on considère le mois de janvier comme période de base, on
obtient :
Prix Unitaires
Produits Quantités Prix janv prix fév Prix mars Prix avril
Pommes 2 14 13 12,5 13
Oranges 1 9 8,5 10 8
Tomates 3 7 8 8,5 6
Coût du panier 58 58,5 60,5 52
IPC (Janvier : période de
base) 100 100,86 104,31 89,66
Taux d'inflation ( en %) 0,86 4,31 -10,34
L’IPC pose différents problèmes qui en font un indicateur imparfait de l’appréciation du coût
de la vie. Le problème le plus fondamental est le suivant : le calcul de l’IPC suppose que la
composition du panier est constante. En réalité, la composition du panier varie au cours du
temps, pour les 3 raisons suivantes :
Le biais de la substitution - le panier n’est pas constant parce qu’il y a substitution entre
BS : les prix des BS n’augmentant pas tous au même rythme, les consommateurs se
tournent vers les BS devenus relativement moins chers au détriment des BS devenus
relativement plus chers. Il en découle que le poids dans le panier des BS devenus
relativement moins chers augmente, tandis que celui des BS devenus relativement plus
chers diminue. Par conséquent, si on suppose que la composition du panier est
constante, l’IPC surestime la hausse du coût de la vie par rapport à la réalité.
L’introduction des nouveaux produits - le panier n’est pas constant à cause de
l’apparition de nouveaux produits - pour que le panier demeure représentatif des BS
effectivement consommés, il est nécessaire de réactualiser la composition du panier à
intervalles réguliers - conséquence pour l’IPC : comme le panier est réactualisé, l’IPC
ne varie plus seulement en fonction des prix.
L’amélioration de la qualité des BS - le pouvoir d’achat d’un ménage se mesure aux
BS qu’il peut acheter avec ses revenus. Le pouvoir d’achat diminue si les prix des BS
augmentent. En revanche, il augmente avec la qualité des BS acquis. - en moyenne, la
qualité des BS ne cesse d’augmenter. Ne dépendant que des prix et des quantités, l’IPC
est incapable de tenir compte de l’amélioration de la qualité des BS contenus dans le
panier. - conséquence : en ne tenant compte que de l’IPC et en ignorant l’augmentation
de la qualité des BS, on sous-estime le pouvoir d’achat des ménages.
Section 3 : Le chômage :
Le chômage est un concept simple mais une réalité complexe. Il est défini comme la situation
d’un individu ou d’une partie de la main-d’œuvre d’un pays sans emploi et à la recherche d’un
emploi. Sur le marché du travail, le chômage apparaît lorsque la demande d’emplois des
travailleurs (offre de travail) est supérieure aux offres d’emplois des entreprises (demande de
travail).
Le chômage est un concept de stock mesuré en un point de temps. C'est comme un réservoir
d'eau, son niveau monte lorsque les entrées (les nouveaux chômeurs) dépassent les sorties (les
gens qui trouvent un emploi ou qui quittent la population active en chômage).
La population active comprend toute personne faisant partie de la main d'œuvre disponible
pour la production des biens et services, exerçant un travail productif dans une branche
d'activité économique ou à la recherche d'un emploi.
La population active occupée comprend toutes les personnes, âgées de 7 ans et plus, participant
à la production de biens et services pendant une brève période de référence spécifiée et toutes
les personnes pourvues normalement d'un emploi, mais absentes de leur travail pour un
empêchement temporaire. Il s'agit d'un concept large qui englobe tous les types d'emplois, y
10
Il est à noter que l’ensemble des notions explicitées dans cette partie sont extraites du site du HCP.
compris le travail occasionnel, le travail à temps partiel et toutes les formes d'emplois
irréguliers.
Le chômeur est donc toute personne âgée de 15 ans et plus, qui n'a pas une activité
professionnelle et qui est à la recherche d'un emploi.
Or, une personne inactive est toute personne qui n'est ni active occupée ni chômeuse. Elle peut
être un élève, un étudiant, une femme au foyer, un retraité,…
Le chômage cyclique ou conjoncturel : C'est un chômage qui fluctue avec les différentes
périodes des cycles économiques. Le chômage conjoncturel est le résultat d'une baisse
d'activité globale d'une économie. Ainsi, en période de crise par exemple, la consommation a
tendance à baisser et la production diminue pour s'adapter à la baisse de la consommation,
provocant alors une hausse du chômage
Le taux de chômage est le pourcentage de la population active sans emploi mais qui est
enregistrée comme désireuse et capable de travailler. Le taux de chômage exprime la part des
chômeurs dans la population active âgée de 15 ans et plus. Ce taux est obtenu par le rapport de
l'effectif des chômeurs à celui des actifs âgés de 15 ans et plus.
Le taux d’activité indique la part des personnes actives dans la population totale. Il est calculé
en rapportant l'effectif des actifs à celui de la population totale.
A distinguer du taux d’activité de la population âgée de 15 ans et plus qui indique la part des
personnes actives âgées de 15 ans et plus parmi la population âgée de 15 ans et plus. C’est le
rapport de l'effectif de la population active de 15 ans et plus à celui de la population totale
âgée de 15 ans et plus.
Le taux d'emploi exprime la part de la population active occupée dans la population totale.
Toutes les transactions internationales qui donnent lieu à une entrée de devises dans une
économie seront comptabilisées au crédit ou à l'actif de la balance des paiements. Alors que les
opérations qui donnent lieu à une sortie de devises figurent au débit.
ACTIF PASSIF
Exportations des biens et services Importations des biens et services
Solde de la Balance Commerciale : SBC
Transferts courants reçus Transferts courants versés
Solde des Transferts courants (STC) ou Transferts Extérieurs Nets (TEN)
Solde Courant de la Balance des Paiements : SCBP = SBC + STC
Entrée de capitaux Sortie de capitaux
Apport Net de Capitaux (ANK)
Solde Général de la Balance des Paiements : SGBP = SCBP + ANK
La 1ère ligne retrace les transactions courantes et génère un solde appelé Solde de la
Balance Commerciale (SBC) ou solde des transactions courantes : SBC = X – M.
La 2ème ligne indique les transferts courants : ils comprennent les versements de
transferts courants entre pays (aide étrangère) et les revenus de la propriété (intérêt,
profit, dividendes) qui apparaissent lorsque les résidents d'un pays possèdent des actifs
rapportant un revenu dans un autre pays. Le solde étant des Transferts Courants (STC)
ou encore les Transferts Extérieurs Nets (TEN), STC = Transferts courants reçus –
Transferts courants versés. En ajoutant ce dernier solde au SBC, on obtient le Solde
Courant de la Balance des Paiements (SCBP). SCBP = SBC + STC.
La 3ème ligne concerne les mouvements de capitaux : les entrées concernent les dons,
les participations et les emprunts à long et moyen terme. Alors que dans les sorties de
capitaux, on trouve essentiellement l’amortissement de la dette et les participations des
étrangers dans le capital des entreprises locales. On obtient alors un solde, c’est l’Apport
Net de Capitaux (ANK) = Entrée de capitaux – Sortie de capitaux. Si l’on ajoute ce
solde au SCBP, on obtient le Solde Général de la Balance des Paiements (SGBP).
SGBP = SCBP + ANK : C’est la variation des réserves de change.
Le taux de couverture : Le taux de couverture des importations par les recettes des
exportations mesure la capacité d’une économie à financer ses importations par ses ressources
propres d’exportation. Il est calculé comme suit :
𝑿
TC =
𝑴
ANNEXES
1- Le circuit économique
2- Le système d’évaluation :
Les opérations sur biens et services dans les comptes nationaux sont évaluées aux prix
effectifs convenus entre les unités économiques. Les prix du marché constituent donc la
référence de base pour la valorisation de ces opérations. La production vendue et la
production stockée sont évaluées aux prix de base, les importations par produit aux prix
CAF, l’ensemble des importations et des exportations aux prix FAB et les autres emplois
de biens et services aux prix d’acquisition.
2.1 - Prix de base :
Le prix de base correspond au montant que le producteur reçoit de l'acheteur par unité de
bien ou de service produite, diminué des impôts sur les produits et augmenté des
subventions sur les produits. Les frais de transport facturés séparément sont exclus de ce
prix. En l’absence d’un prix de marché, l’évaluation de la production s’opère au coût de
production notamment dans le cas de la valorisation des productions non marchandes en
particulier celle des Administrations Publiques.
2.2 - Prix d’acquisition :
Le prix d’acquisition est le montant effectif payé par l'acheteur par unité de bien ou de
service achetée. Il comprend les impôts nets de subventions sur les produits (la TVA incluse
dans ces impôts ne concerne que la partie non déductible). Il renferme également les frais
de distribution (marges de commerce) et les frais de transport acquittés séparément par
l'acheteur pour prendre possession des produits au moment et au lieu voulus.
1.2 - Résidence
La résidence est un attribut important dans le système de comptabilité nationale, parce
que le statut de résident des producteurs détermine les limites de la production
intérieure et influe sur l'évaluation du produit intérieur brut et de nombreux flux
importants. Le concept de résidence adopté dans le SCN comme dans la balance des
paiements n'est déterminé ni par la nationalité et ni par un critère juridique, mais il est
basé sur la possession d’un centre d'intérêt économique sur le territoire économique du
pays de l’unité institutionnelle.
Dès lors, si une unité effectue dans ces conditions des opérations sur des territoires
économiques dans plusieurs pays, elle sera réputée avoir un centre d’intérêt
économique dans chacun de ceux -ci. La propriété d’un terrain ou d’un bâtiment sur le
territoire économique est suffisante pour conférer au propriétaire un centre d’intérêt
économique dans le pays.
A noter que le secteur des ménages comprend les ménages en tant que consommateurs
et en tant que producteurs, propriétaires des entreprises individuelles ne tenant pas de
comptabilité complète. Mais, dans le cadre des comptes publiés dans ce document et
pour des raisons informationnelles :
o les ménages et les ISBLSM ont été regroupés en un seul secteur
institutionnel le « secteur des ménages » ;
o toutes les entreprises agricoles, étant considérées comme entreprises
individuelles, ont été intégrées en totalité dans le secteur institutionnel
des ménages.
2.4 - Branches
Le découpage de l’économie nationale par le biais de l’unité institutionnelle ne
constitue pas le contour le plus adéquat pour mener des analyses de l’ensemble des flux
intervenant dans les processus de production. C’est pourquoi le SCN propose la
décomposition des unités institutionnelles en établissements pour permettre la mise en
évidence des relations d’ordre technico-économique de ce processus. L’établissement
est défini comme l’unité statistique la plus fine pour laquelle il est possible de disposer
des informations sur la production (production par produit, inputs par type de produis,
salaires, emploi…). Les établissements sont classés par branche d’activités
conformément à la nomenclature d’activités en vigueur selon l’activité principale
(activité qui fournit la principale production).
3 - Système d’évaluation
Les opérations sur biens et services dans les comptes nationaux sont évaluées aux prix
effectifs convenus entre les unités économiques. Les prix du marché constituent donc
la référence de base pour la valorisation de ces opérations. La production vendue et la
production stockée sont évaluées aux prix de base, les importations par produit aux
3
prix CAF, l’ensemble des importations et des exportations aux prix FAB et les autres
emplois de biens et services aux prix d’acquisition.
5
concerné dispose d’une capacité de financement ; s’il est négatif, le secteur a
un besoin de financement.
o Le compte financier enregistre les opérations financières. Il décrit, par type
d’instruments financiers, les variations d’actifs financiers et de passifs qui
composent la capacité ou le besoin de financement.
Le compte du reste du monde suit pour l’essentiel la structure comptable générale, mais
il s’en écarte tout de même légèrement pour que l’accent puisse être mis sur les
caractéristiques propres aux opérations avec l’extérieur. Il est établi du point de vue de
l’extérieur. Une ressource pour le reste du monde est donc un emploi pour la nation et
réciproquement. Si un solde comptable est positif, cela signifie un excédent pour le
reste du monde et un déficit pour la nation, et inversement si le solde est négatif.
Cependant, dans la pratique les unités statistiques de base correspondent en général aux
entreprises et non pas aux établissements ce qui fait que l’analyse n’est effectuée par
branche qu’en partie, et les comptes de production et d’exploitation sont établis par
secteurs d’activité (entreprises classées selon l’activité principale). Par abus de langage,
les secteurs d’activité sont aussi appelés branches.
Pour chaque position de la nomenclature de produits retenue, l’ERE fournit d’un côté
les ressources (disponibilités des produits à l’intérieur du territoire économique du
6
pays) du produit ou groupe de produits concerné et de l’autre les emplois (utilisations
de ces produits) réalisés au cours de la période comptable.
Le TRE occupe une place privilégiée pour l’analyse de la sphère de production et des
relations entre l’offre et la demande par produit. Ce tableau est utilisé, en outre, comme
instrument de l’intégration de toutes les sources statistiques disponibles. Il permet, en
particulier, d’assurer la cohérence des trois approches possibles pour le calcul de
l’agrégat central qu’est le PIB. Il est construit, à l’instar des ERE et des comptes de
branches, en valeur courante et en volume sauf la partie relative au partage de la valeur
ajoutée.
Le TRE rassemble dans un même cadre comptable les comptes de biens et services par
produit et les comptes de branches. Il fournit en plus, pour chaque branche, la
ventilation de la production effective par produit (produit principal et produits
secondaires) et de la consommation intermédiaire par produit.
7
suivant la structure utilisée dans la séquence des comptes des secteurs institutionnels,
du reste du monde et de l’économie totale (agrégation des comptes à l’ensemble de
l’économie nationale). Les colonnes se rapportent aux secteurs institutionnels, au reste
du monde et à l’économie totale ainsi qu’aux biens et services.
4.4.3 - Tableau des opérations financières (TOF)
Le TOF résulte de l'agrégation des comptes financiers des secteurs institutionnels. Il a
pour objet de retracer l'ensemble des opérations financières afin de faire ressortir les
équilibres par opération. Il permet également de faire apparaître les différents flux et
circuits financiers en passant de la création à la collecte puis à la mise en œuvre des
moyens de financement nécessaires à l'économie. Ce tableau fournit ainsi des
renseignements sur le comportement financier des différents secteurs et décrit comment
la capacité e financement des agents économiques (ayant un excédent de financement)
est mise à la disposition des agents déficitaires (ayant un besoin de financement). Le
TOF est donc un tableau de synthèse cohérent qui reprend les secteurs institutionnels en
colonne et les opérations en ligne.
Pour remédier à cette situation, il faudrait reconstituer chaque variable concernée, pour
chaque année, aux prix d’une année de référence fixe (0) (le choix peut porter par
exemple sur l’année de base ou toute autre année). Pour ce faire, le volume de l’année
(t) exprimé aux prix de l’année de référence (0) s’obtient par la multiplication de la
valeur de (0) par l’indice de variation en volume de la variable concernée entre (0) et
(t). Ce dernier est obtenu par la multiplication des indices de variations annuelles en
volume chaînés entre (0) et (t) :
9
l’année (0)
A noter que dans le cadre de c onstruction de comptes chaînés, la propriété d’additivité
des indices n’est plus vérifiée. Les comptes en niveaux ne sont donc plus équilibrés et
la somme des variables chaînées n’est pas égale à la somme chaînée de ces variables
mais les variations annuelles des variables étudiées restent inchangées. Par exemple :
Valeur ajoutée globale chaînée en volume de l’année (t) ≠ des valeurs ajoutées en
volume chaînées par branche de l’année (t)
Et :
Valeur ajoutée en volume chaînée de (t) / Valeur ajoutée en volume chaînée de (t-1)
=
Valeur ajoutée de (t) aux prix de (t-1) / Valeur ajoutée en valeur courante de (t-1)
6 - Principaux agrégats
6.1 - Produit intérieur brut (PIB)
Le PIB au prix de marché est la totalité du revenu généré au cours d’une période
donnée par les unités productrices résidentes. Il peut s’obtenir selon trois optiques :
o Optique production : le PIB au prix de marché est la somme des valeurs
ajoutées brutes de toutes les unités productrices résidentes (secteurs
institutionnels ou branches d'activité), augmentée des impôts nets de
subventions sur les produits (lesquels ne sont pas affectés aux secteurs
institutionnels et aux branches d’activité économique). La valeur ajoutée
par secteurs d’activité (ou par branche) correspond à la différence entre la
production effective (production totale du secteur d’activité y compris les
productions secondaires) et le total des consommations intermédiaires du
secteur d’activité.
o Optique dépense : Le PIB au prix de marché est la somme des emplois
finals de biens et de services (dépenses de consommation finale, formation
brute de capital fixe, variation des stocks et exportations moins
importations de biens et services).
o Optique revenu : le PIB au prix de marché est la somme de l’ensemble de
la rémunération des salariés, des autres impôts nets de subventions sur la
production et les importations et de l'excédent brut d'exploitation (plus le
revenu mixte brut).
10
Le revenu national brut est la valeur agrégée des soldes bruts des revenus primaires de
l’ensemble des secteurs institutionnels. Il convient de noter que le RNB est dit
également produit national brut (PNB), terme utilisé dans les anciens comptes
nationaux.
A la différence du PIB qui est défini comme la totalité des revenus générés sur le
territoire économique par les activités de production, le RNB correspond aux revenus
perçus par les agents économiques résidents quelque soit le lieu de leur production.
Après la consolidation des comptes des secteurs institutionnels, le RNB peut être
calculé par la relation suivante :
RNB = PIB
+ Rémunération des salariés perçue du reste du monde -
Rémunération des salariés versée au reste du monde + Revenus de
la propriété perçus du reste du monde
- Revenus de la propriété versés au reste du monde
12
des Administrations Publiques et des ISBLSM livrée gratuitement, ou à des prix
économiquement non significatifs, aux ménages, ainsi que les biens et services achetés
à des producteurs marchands et fournis à ces derniers.
13
Les SIFIM sont conventionnellement évalués à partir de la différence entre les revenus
de la propriété (hors revenus de la propriété provenant du placement des fonds propres)
et les intérêts versés par ces intermédiaires. Ils sont ainsi imputés à la production des
sociétés financières. Dans les comptes nationaux publiés dans ce rapport, les SIFIM
n’ont pas été affectés par catégories d’emploi et par branches ou secteurs. Il a été
convenu de les faire consommer par une unité fictive ayant une production nulle et une
valeur ajoutée négative égale au même montant. Par conséquent, ce montant doit être
retranché du total de la valeur ajoutée des branches et des secteurs afin d’éviter un
double emploi. Ce qui a nécessité une correction du côté des ressources des sociétés
financières comme un élément d’ajustement.
BIBLIOGRAPHIE
Série d’exercices
Exercice 1 : En se référant aux données (En milliards de DH) d'une économie fictive.
Calculez le produit intérieur brut (PIB), au prix de marché, selon les optiques de
production, de revenu et celle de la dépense.
Production totale de toutes les branches d'activité (Hors Taxes) = 950 ;
La somme des consommations Intermédiaires (Hors Taxes) = 250 ;
Impôts sur les biens et services produits localement = 300 ;
Impôts sur les biens et services importés = 100 ;
Subvention sur les biens et services produits localement =100 ;
Subvention sur les biens et services exportés =80 ;
Subvention sur les biens et services importés =100 ;
Consommation finale des ménages = 450 ;
Consommation finale des administrations publiques = 120 ;
FBCF11 = 350 ;
Variation des stocks = 100 ;
Exportations= 400 ;
Importations = 600 ;
Rémunération des salariés = 200 ;
EBE12 = 480 ;
Revenu mixte = 20 ;
11
Formation Brute du Capital Fixe
12
Excédent Brut d’Exploitation
* Les rémunérations salariales totales versées aux non-résidents et reçues du reste du monde
sont respectivement de 1088 et 1133.
* La consommation intermédiaire des unités institutionnelles résidentes est de 1500 dont 20%
au titre des administrations publiques.
Travail à faire :
1- Calculer
a. La consommation.
b. La production.
c. La rareté.
d. La monnaie.
e. L'allocation des ressources.
a. Un coût que l’on ne peut éviter, quoi que l’on fasse dans le futur.
b. Le coût supporté dans le passé avant que l’on prenne une décision quant à ce qu’on
va faire dans le futur.
c. Ce à quoi l’on renonce, ou ce que l’on abandonne, lorsque l’on fait un choix ou prend
une décision.
d. Le bénéfice supplémentaire associé à l’achat d’une unité supplémentaire d’un
produit.
3. Les prélèvements que les administrations publiques effectuent sur les revenus
s’appellent :
b. Leur objectivité, car tout besoin doit s’exprimer de la même manière par tous les
individus et dans toutes les sociétés humaines.
7. Parmi les affirmations suivantes concernant les revenus des facteurs, lequel est faux ?
a. Son abondance.
a. Du capital fixe.
b. Du capital circulant.
c. Du capital financier.
d. Du capital immatériel.
Exercice 4 : Complétez le tableau suivant si on suppose que l'épargne est totalement investie :
Exercice 5 : Soit un consommateur qui a l’habitude d’acheter chaque mois des cartes de
recharges téléphoniques, revues économiques et jeux vidéo.
Quantité t0 t1
Q
Prix Dépense Prix Dépense
unitaire unitaire
Cartes 2 10 20 10 20
téléphoniques
Jeux vidéo 2 15 30 13 26
Revues 5 4 20 6,20 31
économiques
70 77
Exercice 6 : Entre 2000 et 2012, un employé de banque voit passer son revenu mensuel de 3000
DH à 6000DH. Or dans le même temps, le niveau général des prix (l'inflation) a augmenté en
moyenne et annuellement, de 5%.
1- Rappelez ce qu'on entend par "pouvoir d'achat".
2- Cet employé a-t-il bénéficié d'une augmentation ou a-t-il subi une diminution de
son pouvoir d'achat ? justifiez votre réponse.
Exercice 7 : En vous communiquant les informations comptables relatives à une économie
fictive, Complétez le tableau suivant. Commentez
Excédent brut d'exploitation et revenu mixte brut 708,5 721,2 ……….. 724,1
Exercice 8 : Soient les quantités produites d'un bien quelconque et son prix unitaire.
2006 7500 80
Soit une économie fictive qui produit et consomme deux biens (du pain et des voitures). Le
tableau ci-dessous vous en donne les données relatives aux années 2010 et 2020.
a) Si l’on prend l’an 2010 comme année de base, calculez les statistiques suivantes en l’an
2010 et en l’an 2020 : PIB nominal, PIB réel, déflateur des prix du PIB, et l’indice des
prix à la consommation (IPC). Commentez vos résultats.
b) Quelle est la variation des prix entre 2010 et 2020 ? justifiez votre réponse.
Exercice 10 : Soit les données suivantes relatives à une économie fictive :
PIB nominal
X Y Z
Population en âge de travailler 26 839 6 359 ( )
Population Active 18 240 ( ) 7 153
Personnes occupées 17 136 3 868 ( )
Chômeurs ( ) 316 ( )
Taux d'activité ( ) ( ) 68,30%
Taux de chômage ( ) ( ) 6,30%
Taux d'emploi ( ) ( ) ( )