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ECONOMIE GENERALE

CHAPITRE I : DEFINITION DE LA SCIENCE ECONOMIQUE

1- INTERET DE LA SCIENCE ECONOMIQUE


2- ORIGINE DE LA SCIENCE ECONOMIQUE
3- DEFINITION DE LA SCIENCE ECONOMIQUE
CHAPITRE II : L’ACTIVITE ECONOMIQUE

1- DEFINITION
2- MODALITE DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE
3- RAISONS DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE
3.1- LES BESOINS

3.2- LES BIENS

CHAPITRE 3 : LES AGENTS ECONOMIQUES ET LEURS RELATIONS

1- DEFINITION
2- LES DIFFERENTS AGENTS ECONOMIQUES
3- LE CIRCUIT ECONOMIQUE
3.1- DEFINITION

3.2- TYPES DE CIRCUIT ECONOMIQUE

3.2.1- CIRCUIT ECONOMIQUE SIMPLIFIE DANS UNE ECONOMIE DE TROC

3.2.2- CIRCUIT ECONOMIQUE SIMPLIFIE DANS UNE ECONOMIE MONETAIRE

3.2.3- CIRCUIT ECONOMIQUE COMPLET

CHAPITRE 4 : LA CONSOMMATION

1- DEFINITION
2- TYPES DE CONSOMMATION
3- STRUCTURES DE LA CONSOMMATION
4- DETERMINANTS DE LA CONSOMMATION
ROLES ECONOMIQUES DE LA CONSOMMATION

CHAPITRE 5 : LA PRODUCTION

1- DEFINITION
2- TYPES DE PRODUCTION
3- EVALUATION DE LA PRODUCTION D’UNE ENTREPRISE
4- COUTS DE PRODUCTION
CHAPITRE 6 : LES FACTEURS DE PRODUCTION

1- DEFINITION
2- DIFFERENTS TYPES DE FACTEURS DE PRODUCTION
COMBINAISON DES FACTEURS DE PRODUCTION

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CHAPITRE 1 : LA SCIENCE ECONOMIQUE
1- Définition de la science économique
«La science économique ou économie politique est la science de l’administration des ressources rares dans une
société humaine ». Elle étudie la lutte des hommes pour acquérir les ressources rares afin de satisfaire leurs
besoins.
La science économique est une science carrefour, parce qu’elle a besoin des autres sciences telles que : la
psychologie, la sociologie, les mathématiques, les statistiques, pour comprendre et analyser les comportements
humains, dans le but d’éclairer certains aspects des faits économiques.
2- Objet de la science économique
La science économique a pour objet la satisfaction des besoins humains. Ces besoins sont très nombreux. En
outre les composantes de chacun des besoins humains s’accroissent et se diversifient sans cesse, parce que
l’homme est infini dans ses vœux. C’est un être insatiable, un éternel insatisfait.
Or les moyens dont il dispose pour satisfaire ses nombreux besoins sont limités, parce qu’il vit dans un monde
de rareté. Il doit donc fournir un effort pour se procurer ce qui lui manque : on dit qu’il lutte contre la rareté.
Ne pouvant tout avoir et tout faire en même temps, 1 ' homme doit effectuer des choix.
Ces choix sont difficiles à opérer et s’appellent : des décisions économiques.
3- Les approches de la science économique
On distingue comme approches :
S la méso-économie : qui étudie les groupes ayant une influence sur l’activité économique (exemple les
syndicats)
 la macro-économie : qui étudie les grandeurs globales de l'économie
 la micro-économie : qui étudie les comportements individuels des agents économiques (l’entreprise, le
consommateur, le ménage...).

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CHAPITRE 2 : NATURE DES ACTIVITES ECONOMIQUES
1- DEFINITION DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE
C’est l’ensemble de tous les actes posés par les hommes pour obtenir des biens des services de manière à
satisfaire leurs besoins.+
2- MODALITES DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE
Les actes qui permettent de satisfaire les besoins sont :
 la production : c’est l’opération de création de biens et services
 la consommation : c’est l’acte d’utilisation ou de destruction d’un bien c d’un service
 l’échange : c’est l’acte par lequel les biens de consommation sont mis à disposition des consommateurs
 l’investissement : c’est toute opération qui vise à augmenter le patrimoine c à augmenter la production
future d'une entreprise
3- RAISON D’ETRE DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE
La satisfaction des besoins pousse les hommes à exercer de nombreuses activités dans le but de produire des
biens et des services.
Analysons alors ces besoins et ces biens.
3.1- Les besoins
3.1.1- Définition
Un besoin est un manque, un désir, une envie que l’homme éprouve de tout temps
Exemple : s'informer, s’habiller, manger, se soigner...
3.1.2- Caractéristiques des besoins
Les besoins présentent des caractéristiques suivantes :
 Ils sont illimités en qualité, c’est-à-dire qu’on ne peut les satisfaire totaleme.
dès qu’un besoin est satisfait, un autre apparaît.
 Illimité en quantité, c’est-à-dire qu’on ne peut les dénombrer tant ils sont nombre
 Ils sont saturables, c’est-à-dire au fur et à mesure que le besoin est satisfait, son intensité diminue; de
sorte qu’au-delà d’un certain niveau de satisfaction, le besoin se trouve saturé.
3.1.3- Classification des besoins

La classification pyramidale de Masluw


Selon Maslow, les besoins sont satisfaits graduellement, en partant des besoins physiologiques aux besoins
sociaux, en suivant de bas en haut une forme pyramidale.
Besoins physiologique
(Faim, soif, fatigue, malac froid, sexualité...)
Besoins de sécurité
(Assurances, casque mo porte blindée, chien...)
Besoins d'amour

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(Mariage, clubs, associe tions. partis politiques...
Besoins d’estime de soi
(Médailles, honneurs, titres, snobisme...)
Besoins d'accomplissement
(Développement personnel, culture, idéaux, art, création, projet, collection...)

3.1.4- Les autres formes de classification


On distingue :
 Les besoins individuels : ce sont les besoins ressentis par chaque individu et dont la satisfaction ne peut
être obtenue qu'individuellement.
Exemple : le besoin de porter une bague de mariage.
 Les besoins collectifs : c’est celui qui est ressenti par une collectivité et qui est nécessaire à la
conservation et au progrès de la société.
Exemple : le besoin d’une école pour un quartier.
 Les besoins primaires : ils sont liés à la survie de chaque individu et dont il ne peut se passer. On les
appelle aussi besoins physiologiques, vitaux ou fondamentaux.
Exemple : le besoin de manger ou de se soigner.
 Les besoins secondaires : ils sont liés à l’évolution de la société. Ils ne sont pas indispensables à la
survie de l’homme. On les appelle aussi besoins sociaux.
Exemple : le besoin de porter une cravate.
Tous ces besoins sont satisfaits à l’aide de biens.
3.2- Les biens
3.2.1- Définition
Les biens sont des choses, des objets reconnus aptes à la satisfaction des besoins
ressentis par les individus. Exemple : une chaise, un vélo, un crayon...
3.2.2. Caractéristiques des biens
On distingue :

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1- Les biens économiques
Ce sont des biens dont l’acquisition nécessite un effort de travail ou une dépense d’argent.
Exemples : une voiture, un ordinateur, un appareil photo...
2- Les biens non économiques ou libres
Ce sont des biens qui existent en quantité illimitée à l’état naturel, leur acquisition ne nécessite aucun effort de
travail ou aucune dépense d’argent.
Exemples : l’air que nous respirons, la lumière du soleil, l’eau de pluie.
3- Les biens substituables
Deux biens sont substituables quand ils concourent tous deux à satisfaire des besoins plus ou moins proches.
C’est-à-dire que l’on peut remplacer l’un par l’autre. Exemples : un jus d’orange par de l’eau, une pâte Colgate
par une pâte Signal.
4- Les biens complémentaires
Deux biens sont complémentaires quand l’usage de l’un nécessite l’utilisation de l’autre Exemples : la voiture
et l’essence, la torche et la pile.
3.2.3. Classification des biens
Les biens peuvent être classés selon les critères qui suivent :
1- Classification selon la durée de vie
On distingue selon ce critère :
 Les biens non durables ou biens fongibles.
Exemples: les aliments, les allumettes.
 Les biens semi-durables
Ce sont les biens qui ont une durée de vie moyenne comprise entre 1 et 3 ans. Exemples : les vêtements, les
ampoules électriques.
 Les biens durables
Ce sont des biens qui ont une longue durée de vie.
Exemples : une machine, les bâtiments, un avion...
2- Classification selon l’aspect
Selon ce critère, on distingue :
 Les biens matériels ou physiques :
Ce sont les biens que l’on peut toucher ou manipuler.
 Les biens immatériels
Ce sont des choses ou des biens qu'on ne peut pas toucher, ni manipuler.
Exemples : les droits d’auteur, les droits sur la propriété intellectuelle, les services...
3- Classification selon la destination ou l'usage
Selon ce critère, on distingue :
 Les biens de consommation finale ou biens directs.

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Ce sont des biens qui sont directement utilisés pour satisfaire les besoins de consommation.
Exemples : les aliments, les vêtements, les livres...
 Les biens de consommation intermédiaire.
Ce sont les biens qui participent indirectement à la fabrication de certains biens.
Ces biens sont soit transformés avant d’être incorporés dans le produit fini, soit détruits au cours du processus
de production.
Exemples : les matières premières, la levure, le sel. L’eau..,
 Les biens de production ou biens indirects ou d’équipement.
Ce sont les biens qui permettent la production d'autres biens.
Exemples : les machines, les outillages, les installations techniques...

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CHAPITRE 3 : AGENTS ECONOMIQUES
Considérés comme des centres de décisions autonomes, ils ont pour but la réalisation de toutes les activités
économiques (production, consommation, échange).
1- definition
les agents économiques sont des personnes physiques ou morales qui s'organisent ou travaillent pour participer
à l'activité économique.
2- les différents agents économiques
la comptabilité nationale désigne les agents économiques sous le terme «d’unités institutionnelles» et leurs
regroupements en ensembles homogènes sous l’appellation de « secteurs institutionnels ».
Exemple : la SGBCI est une unité institutionnelle appartenant au secteur des institutions de crédits.
On distingue 05 catégories d’agents économiques éclatées en 07 secteurs institutionnels.
Les catégories Les secteurs institutionnels

Les ménages Les ménages


Les SQS (sociétés et quasi-sociétés) Les SQS Les administrations publiques
Les administrations Les administrations privées
Les institutions financières Les institutions de crédit
Le reste du monde Les entreprises d'assurances
Le reste du monde
Notons que la comptabilité nationale classe les secteurs institutionnels sur la base de leurs fonctions, de leurs
ressources et de leurs dépenses principales.
On distingue comme secteurs institutionnels :
2.1- Les ménages
2.1.1- Définition
Ils sont des entités constituées par tout individu ou groupe d’individus vivant sous un même toit. Ainsi un
célibataire vivant seul est un ménage, au même titre
qu’un couple marié, une famille nombreuse, une caserne de pompier, un internat et un orphelinat.
Ce qui importe, n’est pas le nombre de personnes qui composent le ménage, mais l’unité qui est le centre de
décision économique.
Exemples :
Dans une famille, c’est le chef de famille qui décide.
Dans une caserne, c’est le chef de la caserne qui décide.
Deux catégories de ménages sont à distinguer :
 Les ménages ordinaires
Ce sont : une famille,.un célibataire et une entreprise individuelle.
 Les ménages collectifs

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Ce sont : un internat, un orphelinat, la caserne, la prison, le monastère, le couvent, un foyer, une cité
d’étudiants...

2.1.2.- La fonction principale


La fonction principale des ménages est la consommation, et en tant qu’entreprises individuelles c’est de
produire des biens et services marchands non financiers.
2.1.3- Les ressources principales
Les ménages ont pour ressources principales : les revenus du travail issus de la vente de leur force de travail.
2.1.4- Les dépenses principales
Elles sont constituées des dépenses de consommation des biens et services.
Les ménages paient aussi les impôts et les cotisations sociales.
2.2. Les SOS (ou entreprises non financières)
2.2.1- Définition
C’est toutes les entreprises qui produisent des biens et service marchands.
2.2.2- La fonction principale
C’est celle de produire des biens et services marchands générateurs de valeur ajoutée.
2.2.3- Les ressources principales
Elles sont constituées du chiffre d’affaires que réalisent les SQS par la vente des biens et services produits. Les
SQS obtiennent aussi des ressources de l’Etat et des banques.
2.2.4- Les dépenses principales
Elles sont constituées des dépenses en consommation intermédiaire, des salaires versés, des impôts, des taxes,
des cotisations sociales versées aux administrations, des remboursements et des intérêts versés aux banques.
2.3. Les administrations publiques
2.3.1- Définition
Elles regroupent les unités institutionnelles tels que les ministères, les établissements publics, les mairies, les
régions... qui constituent des organismes publics à but non lucratif.
2.3.2- La fonction principale
Elle consiste à fournir des services non marchands. C’est-à-dire des services qui ne se vendent pas sur un
marché ou qui se vendent mais à un prix très inférieur au coût de production.
2.3.3- Les ressources principales
Elles sont constituées des impôts, des taxes et des cotisations sociales que les administrations publiques
collectent.
2.3.4- Les dépenses principales
Elles sont constituées des salaires versés aux fonctionnaires, des services non marchands rendus et des achats
de biens et services nécessaires au fonctionnement des différents établissements de l’Etat.
2.4- Les administrations privées

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2.4.1- Définition
Ce sont les organisations privées à but non lucratif qui sont : les syndicats, les partis politiques, les ONG les
confessions religieuses, les associations, les clubs sportifs, les organisations humanitaires (Unicef, HCR)...
2.4.2- La fonction principale •
Elles produisent des biens et des services non marchands et dans certains cas produisent sans but lucratif.
2.4.3- Les ressources principales
Elles sont constituées de cotisations des membres, de contributions volontaires des ménages et autres secteurs
institutionnels, des ventes de services aux ménages.
2.4.4. Les dépenses principales
Eües sont constituées des prestations diverses accordées aux ménages sous forme d'aides.
Exemple : une ONG qui offre des bourses d'études.
2.5- Les institutions de crédits
2.5.1- Définition
Ce sont les organisations chargées de collecter l'épargne, de distribuer les crédits et de financer les
investissements telles que les banques et les caisses d’épargne.
2.5.2- La fonction principale
Elle consiste à octroyer des crédits, dans le but de financer les activités économiques, à partir de l’épargne
collectée.
2.5.3- Les ressources principales
Elles sont constituées des produits financiers prélevés sur toutes les opérations que les institutions de crédit
effectuent.
On a comme produits financiers : les agios, les intérêts financiers perçus...
2-5.4. Les dépenses principales
Elles sont constituées des frais financiers que les institutions de crédit versent aux clients qui ont des comptes
rémunérés. On a également comme dépenses les achats de fournitures, le paiement des salaires, des impôts et
taxes versées à l’Etat.
2.6- Les entreprises d’assurance
2.6.1- Définition
Ce sont des organisations chargées de protéger les clients contre les risques divers iris que : les maladies, les
accidents, les décès, les incendies...
2.6.2- La fonction principale
C'est d’assurer les clients contre les risques éventuels.
2.6.3- Les ressources principales
Elles sont constituées des primes que paient les clients, des produits financiers perçus sur les placements des
épargnes collectées...

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2.6.4- Les dépenses principales
II s'agit des indemnités versées aux clients, des salaires versés au personnel, des achats de fournitures diverses,
du paiement des impôts et taxes à l’Etat.
2.7- Le reste du monde
2.7.1- Définition
C’est l'ensemble de tous les agents économiques qui sont non-résidents, c’est-à-dire à l’extérieur d’un pays et
qui ont des relations économiques avec les agents économiques résidents de ce pays.

2.7.2- La fonction principale


Elle consiste à échanger des biens et des services (on parle d’import-export) ou des capitaux ( on parle de
transfert de fonds).
2.7.3- Les ressources et dépenses principales
Elles sont constituées d’éléments de toutes natures (capitaux, biens d’équipement, matières premières...).
3- LE CIRCUIT ECONOMIQUE SIMPLIFIE
3.1- Le circuit économique simplifié dans une économie non monétaire.
3.1.1- Hypothèses
 Considérons deux agents économiques : les ménages et les entreprises (SQS),
 On considère que toute la production des entreprises est consommée par les ménages.
 L'économie est fennée.
Représentation schématique
Biens et services de consommation

3.1.2- Commentaire
Les échanges étant faits sans monnaie, on n'a que des flux réels. Dans une telle économie, chaque ménage
reçoit en contrepartie de son travail fourni une certaine quantité de biens produits par son entreprise.
3.2- Le circuit simplifié dans une économie monétaire
3.2.1- Hypothèses
 On considère deux agents économiques : les ménages et les entreprises,
 Toute la production des entreprises est consommée par les ménages,
 L’économie est fermée.

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3.2.2- Représentation schématique
Dépenses en biens et services
Fourniture de travail

Ménages Entreprises
Versement de salaire
Biens et services de consommation
3.2.3- Commentaire
Le flux réel, qui exprime le travail fourni par les ménages, a pour contrepartie le flux monétaire représentant les
salaires.
De même, au flux réel de biens et services consommés correspond la contrepartie flux monétaire de dépenses
en biens et services nécessaires à leur acquisition.

4- CIRCUIT COMPLET
‘-s relations économiques entre tous les agents sont si diverses qu’il paraît nécessaire procéder par étape. Ainsi
pour des raisons de clarté nous intégrerons successive- ent les différents groupes en ne mentionnant que les flux
monétaires.
4.1. Echanges entre les ménages, les entreprises et les institutions de crédits
4.1.1- Echanges entre les ménages, les institutions de crédit, les entreprises et les administrations
publiques.

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4.1.2- Echanges entre l’économie nationale et le reste du monde
g, = Transferts Publics g4 - Transferts Privés
g2 = Transferts Publics g5 = Recettes d’Exportation
g, = Transferts Privés g(i = Dépenses d’importation

CHAPITRE 4: LA CONSOMMATION
Elle est la fonction principale des ménages, mais aussi une fonction importante des autres agents économiques.
Elle mérite d’être étudiée.
1- DEFINITIONS
Au sens large du terme, la consommation est l’acte de détruire un bien par l’usage qu’on en fait.
S Au sens restreint, la consommation est la part du revenu consacrée à l’achat des biens et des services. C’est
donc la part du revenu qui n’est pas épargnée.
2- LES FORMES DE CONSOMMATION
On distingue plusieurs formes de consommation.
Selon l’usage des biens fait par les ménages, les entreprises ou les collectivités on distingue :
2.1- La consommation finale et la consommation intermédiaire
 La consommation finale : c’est l’utilisation d’un bien ou d’un service en vue d la satisfaction directe
d’un besoin.
Exemple : la consommation des ménages en biens.
 La consommation intermédiaire : c’est la disparition ou l’incorporation d’u bien dans un processus de
production.
Exemple : la consommation du cacao par une entreprise dans la fabrication d chocolat.

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2.2- Consommation individuelle et consommation collective
 La consommation individuelle : C’est la consommation d’un bien ou d’un servie par une seule
personne.
Exemple : le port d’une bague de mariage, l’utilisation d’un préservatif.
 La consommation collective
C’est la consommation par les ménages et les entreprises des biens et services no marchands fournis par l’Etat
et les collectivités locales.
Exemple : l’usage des routes, ponts et écoles
3- La structure de la consommation
On distingue comme éléments de structure :
3.1- Le budget de consommation
C’est l’ensemble des dépenses consacrées par un ménage, une entreprise ou une collectivité à la consommation.
Un budget comprend généralement deux parties : une partie emplois et une partie ressources. Les ressources
servent à financer les emplois.
3.2- Le coefficient budgétaire (CB)
3.2.1- Définition
Le coefficient budgétaire d’un bien est le rapport de la dépense consacrée à ce bien sur l’ensemble des dépenses
de consommation.
3.2 .2- Méthode de calcul
Soient : d = la dépense consacrée à un bien
D = la dépense totale de consommation
CB = le coefficient budgétaire
d
CB= X 100
D

Exercice d’application
La consommation totale du mois d’un ménage, est de 200. 000 F CFA. Les dépenses consacrées aux produits
alimentaires sont de 80. 000 F CFA.
Calculez le coefficient budgétaire des dépenses alimentaires et interpretez le resultats.
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
A partir du budget on peut aussi detreminer part de la consommation et celle de l’ epargne dans le revenus.
Car R=C+ E

R= revenu

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C= la consommation
E= l’ épargne
3.3. La propension moyenne à consommer
Elle mesure la part du revenu qu’ un menage consacre à la consommation. Elle est noté PMC
Consommation C
PMC= =
Revenu R

3.4. La propension moyenne à épargner


Elle mesure la part du revenu qu’un ménage consacre à l’épargne. Elle est notée PME

Epargne E
PME= =
Revenu R
Exercice d’application
Un ménage consacre 60.000 F CFA à sa consommation dans le mois; son rever disponible mensuel est de
100.000 F CFA.
Travail à faire
Calculez son épargne E.
Calculez sa propension moyenne à consommer PMC.
Calculez sa propension moyenne à épargner PME.

Réponses
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
4- EVOLUTION DE LA CONSOMMATION

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Lorsque le revenu évolue, c’est-à-dire augmente d'une année à une autre, il est intéressant de savoir la façon
dont le supplément de revenu se repartit en supplément d’épargne et en supplément de consommation.
Cela fait intervenir la notion de propension marginale à consommer et de propension marginale à épargner.
4.1 La propension marginale à consommer
C’est la part du supplément de revenu consacrée à la consommation. On l’obtient en faisant le rapport de la
variation de la consommation sur la variation du revenu. Elle est notée PmargC.
Variation de la consommation ∆ C
Variation de la consommation ∆ C
PmargC= =
Variation du Revenu ∆R

∆ C=Consommation finale−consommation initiale


∆ R=Revenu final−Revenu initial

4.2. La propension marginale à épargner


C’est la part du supplément de revenu consacrée à l’épargne. Elle est notée PmargE
Variation de l' epargne ∆ E
PmargE= =
Variation du Revenu ∆R

∆ E=Epargne finale−Epargne initiale


∆ R=Revenu final−Revenu initial

Exercice d’application
Notre ménage dont le revenu mensuel était de 100 000 F CFA, perçoit mainte: (l50 0ûè)F CFA. Du coup sa
consommation qui était de 60 000 F CFA pas: 95 000 F CFA.
Travail à faire
Calculez la variation de la consommation et celle du revenu.
Calculez la variation de l’épargne.
Calculez la propension marginale à consommer de ce ménage.
Calculez sa propension marginale à épargner.
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………

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Remarque : PmargC + PmargE = 1
5. LA FONCTION DE CONSOMMATION
5.1. Définition
Elle exprime la relation entre la consommation des ménages et leur revenu.
Son objectif est de mettre en évidence les déterminants de la consommation globale des ménages.
La fonction de consommation se présente sous la forme suivante :
C(Y) = cY + Co ou C = cY + Co
C = consommation
c = propension marginale à consommer
Co = consommation autonome ou incompressible
R = revenu
5.2. La courbe de consommation
La propension moyenne à consommer augmente lorsque le revenu augmente. La droite représentant la courbe
de consommation est croissante.

6. Les Determinants De La Consommation


Plusieurs facteurs déterminent la consommation.
On distingue : Les facteurs économiques et les facteurs ps> cbo- sociologiques.
6.1- Les facteurs économiques (ou déterminants économiques. )
Le revenu et le prix sont les facteurs économiques qui influencent très fortement la consommation.
6.1.1- Relation consommation et revenu
La relation entre le revenu et la consommation est directe et eile es: mesurée à l’aide de l’élasticité - revenu.
a) L’élasticité -revenu
C’est le rapport de la variation relative de la consommation sur ¡a anation relative du revenu. Elle mesure la
sensibilité de la consommation face à une \ anation du revenu. Elle est notée : er
propension marginale à consommer

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Cf −Ci
Ci Cf −Ci Ri
er = = X
Rf −Ri Ci Rf −Ri
Ri

1
er =PmargC X
PMC

N.B. : La propension moyenne et marginale à consommer permettent de mesurer l’importance de la


consommation dans une économie.
b) Interprétation de Elasticité revenu de la consommation.
L’élasticité-revenu se détermine en valeur absolue et elle peut prendre différentes valeurs.
■ Si er >1 : cela signifie que la consommation augmente moins vite que le revenu.
C’est le cas des biens de nécessité tels que les aliments.
■ Si er < 1 : cela signifie que la variation de la consommation est supérieure à celle du revenu. Ce qui suppose
que le ménage a recours à l’épargne ou à l’endettement pour sa consommation. C’est le cas des biens de luxe.
S Si er = 1 : cela signifie que la consommation et le revenu varient dans le même sens, dans la même
proportion. Les biens de confort obéissent à un tel comportement.
6.1.2- Relation consommation et prix
Cette relation exprime le lien entre la demande d'un bien et l’évolution de son prix sur un marché. Elle se
mesure à l’aide de l’élasticité-prix.
L’élasticité-prix : c’est le rapport de la variation relative de la quantité demandée d’un bien sur la variation
relative de son prix. Elle est notée ep. Elle mesure la sensibilité de la demande d’un bien face aux variations de
son prix sur le marché.P 2 - P 1
Pour l’interprétation, confère chapitre sur le marché et prix dans l’étude de la demande et de l’offre.
6.1.3. La consommation fonction de la satisfaction ou de l’utilité
Un consommateur se procure un bien parce que la consommation qu’il en fait lui procure une satisfaction
appelée utilité totale.
Ainsi plus le consommateur consomme plus il est satisfait jusqu'à ce qu'il atteigne un seuil de saturation.
Mais cette satisfaction (ou utilité) décroît jusqu'à atteindre un niveau zéro lorsque le consommateur après
saturation continue de consommer.
Exemple : soit un tableau indiquant les quantités consommées et le niveau de satisfaction (utilité) d’un
individu.

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Quantités 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Consommées
Satisfaction ou utilité 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Quantités
Représentation graphique de la courbe de l'utilité

6.1.4. Relance économique par ¡a consommation


Pour stimuler la demande générale de biens et services, la consommation peut faire l’objet d’une politique
économique particulière.
En effet, l’analyse Keynésienne montre qu’une distribution de revenu supplémentaire dans l’économie (ou
redistribution) entraîne une augmentation de la consommation des ménages et induit (grâce au jeu du
multiplicateur) un effet bénéfique sur l’activité économique. C’est la politique de relance par la consommation.
A l’inverse une politique de rigueur réduit la consommation des ménages.

6.2. Les facteurs psychosociologiques (ou les déterminants non économiques)


6.2.1- Les facteurs psychologiques
On distingue :
 La publicité : Kenneth Galbraith affirme que la publicité cherche à créer de nouveaux besoins, afin
d’assurer l’écoulement de nouveaux produits.Donc par le biais de la publicité, les producteurs conditionnent les
besoins des consommateurs en les orientant vers les biens qu'ils désirent vendre.
 L’effet d’imitation : les phénomènes de mode créent parfois un effet d'imitation chez le consommateur
qui copie le comportement des personnes qu'il envie.

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 L’effet de différenciation : par la consommation certains individus cherchent à se faire remarquer, à se
différencier des autres.
6.2.1- Les facteurs culturels et sociaux
 La consommation dépend du niveau de vie sociale des individus.
 La consommation est liée à la culture et au mode de vie (façon de vivre) du groupe social auquel
appartiennent les individus.

CHAPITRE 5 :LA PRODUCTION DES ENTREPRISES


Dans ce chapitre nous étudierons les moyens de production (facteurs), dont la bonne combinaison assure une
meilleure production de l'entreprise.
1- DEFINITION
La production est une activité économique qui consiste à créer des biens et des services par l’emploi de facteurs
de production rémunérés.
2- LES TYPES DE PRODUCTION
On distingue deux types de production

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 La production marchande :
Elle constitue l'ensemble des biens et services produits, qui s’échangent sur un marché à des prix donnés.
 La production non marchande :
Elle est l’ensemble des biens et services produits, qui ne s’échangent pas sur un marché ou parfois qui sont
vendus à des prix inférieurs aux coûts réels.
Exemple : les services dans les hôpitaux et les écoles publiques.
3- EVALUATION DE LA PRODUCTION
3.1 Définition et détermination de la valeur ajoutée
Le chiffre d’affaires d’une entreprise permet de connaître la valeur de sa production. Mais l'entreprise utilise
des consommations intermédiaires achetées à d'autres pour produire. Pour évaluer la création nette de richesse
appelée valeur ajoutée (V.A) d’une entreprise, il faut retirer de la valeur de sa production le coût de ses
consommations intermédiaires.
La valeur ajoutée est donc la mesure de la contribution nette de chaque entreprise ou de chaque unité de
production à la richesse nationale.
Elle s’obtient par la différence entre la valeur de la production et la valeur des consommations intermédiaires
(C.I).
V.A= production - consommations intermédiaires
Exercice :
1. Complétez le tableau suivant :
Entreprises ou unités de production
Bûcheron- exploitant Scierie Ebéniste
Production 5.000 45.000
Consommations 0 5.000
intermédiaires
Valeur ajoutée 10.000 30.000

2. Calculez la production totale des unités de production.


3. Calculez la valeur ajoutée totale des unités de production.
……………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
3.2. Les enjeux du partage de la valeur ajoutée
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Il s’agit de montrer comment se fait le partage de la valeur ajoutée (voir tableau).
Tableau montrant le partage de la valeur ajoutée

4- Couts de production
4.1- Définition
On appelle coût de production l’ensemble des dépenses en facteurs de production d’une entreprise.
4.2- Typologie des coûts
On distingue plusieurs types de coûts.
4.2.1- Les coûts fixes (CF)
Ce sont les dépenses engagées pour l’acquisition des facteurs fixes tels que : les bâtiments, les machines...
Les coûts fixes ne varient pas tout au long du processus de production.
4.2.2- Les coûts variables (CV)
Ce sont les dépenses engagées pour l’acquisition des facteurs variables tels que : les matières premières,
l’énergie, le travail...
Les coûts variables dépendent des quantités produites.
4.2.3- Le coût total (CT)
Il regroupe les dépenses globales de production. Il est la somme des coûts fixes et des coûts variables.
CT = CF + CV
4.2.4- Les coûts moyens (CM)
Le coût moyen est le coût engagé par une unité de bien produit. Pour ime quantité Q de biens produits, on
distingue :

CF
Le coût moyen fixe : CMF = Q

CV
Le coût moyen variable : CMV =
Q

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CT
Cout moyen total CMT = (ou coût unitaire de production)
Q
4.2.5. Le coût marginal (Cm)
C’est le coût total supplémentaire que l’entreprise engage, lorsqu’elle veut produire une unité de bien
supplémentaire.
Exemple :
Soient :
CT 1
CMT1 = coût moyen total de la période 1
Q1

CT 2
CMT2 = coût moyen total de la période 2
Q2
CT 2 CT 1
Q2
> Q1
Alors cm= CTQ 2−CT
2−Q 1
1

CHAPITRE 6 : LES FACTEURS DE PRODUCTION


1- Définition
Les facteurs de production sont l’ensemble des moyens nécessaires à la réalisation de la production.
Traditionnellement on distingue trois facteurs de production :
Les ressources naturelles, le facteur travail et le facteur capital.
2- Les différents facteurs de production
2.1- Les ressources naturelles (ou facteur naturel.)
Ce sont les richesses du sol et du sous sol.
On distingue :

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 Les matières premières agricoles (café, cacao, latex... )
 Les matières premières minières (or. fer, zinc... )
 Les matières premières énergétiques (pétrole, houille...)
Certains pays restent très dépendants de ces ressources naturelles exemples : la Chine, le Japon, la Suisse...)
2.2- Le facteur capital '
2.2.1- Définition
C’est l’ensemble des moyens matériels et financiers dont l’usage permet de produire des biens et services.
2.2.2- Les différents sens du mot capital
a) Le capital physique ou capital technique.
C’est l’ensemble des biens matériels qui permettent de créer de nouveaux biens et . services. Il comprend :
 Le capital technique fixe : ensemble de matériels qui assurent plusieurs cycles 'de production.
Exemples : les machines, les bâtiments et les constructions.
 Le capital technique circulant : ensemble de biens de production non durables, intégralement
consommés lors d’un seul cycle de production.
Exemples : Energie, matières premières. -
b) Le capital humain.
Ensemble de connaissances et d’expériences acquises par les travailleurs au travers de la formation et de
l’apprentissage.
c) Le capital social
Ensemble des apports en espèce et /ou en nature effectués par les associés.
d) Le capital financier.
C’est une somme d’argent placé dans une institution financière et qui rapporte des intérêts.
e) Le capital juridique
Ensemble de droits sur les biens incorporels qui peuvent être évalués en argent.
Il s’agit du travail portant sur l’invention et la direction,
2.3- le facteur travail
Cest la participation de l' homme a l activite de production . on distingue ;
2.3.1- Le travail intellectuel
il s’agit du travail portant sur l’intervention de la direction
 Le travail d’invention
Il est le fait des chercheurs, des concepteurs dans les laboratoires. De tels travaux constituent un facteur
important de développement économique.
Ils débouchent sur des innovations qui ont pour effet d'améliorer la qualité et d'accroître la quantité de biens
produits. L'innovation est aussi créatrice de nouveaux emplois.
 Le travail de direction

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C’est un travail effectué par les cadres dirigeants. Ce sont des personnalités qui décident, organisent et
définissent les méthodes et les moyens à mettre en œuvre pour obtenir à moindre coût les biens et services à
produire. Ils contrôlent également les résultats obtenus en les confrontant aux objectifs fixés.
2.3.2- Le travail physique (ou travail d’exécution)
Il est le fait des personnes affectées à des tâches directement productives, exécutées à partir d’instructions
reçues. Le travail d’exécution nécessite l’emploi de machines de plus en plus perfectionnées. Il est souvent
monotone en raison de son caractère répétitif et de son émiettement en tâches parcellaires.
2.3.3- Les déterminants du travail
Le travail dépend, dans une économie, de la population active et de l’organisation scientifique du travail.
2.3.3.1- La population active
C’ est la population en age de travailler . elle comprend :
 Les personnes exerçant une activité professionnelle rémunérée.
 Les personnes sans emploi à la recherche d’un travail lucratif.
Elle exclut les élèves, les étudiants, les retraités et les ménagères.
2.3.3.2- Evolution de la population active
La population active a stagné dans les débuts du XXè siècle. Elle augmente rapidement depuis lors. Cette
augmentation a plusieurs causes qui sont :
 L'appel de l'immigration étrangère, pour combler le déficit de main-d'œuvre dans les années 50 et 60.
Exemple de la Côte d’ivoire avec les travailleurs Burkinabés dans les années 50.
 L'arrivée à l àge actif des générations du baby-boom (due à l’invention de la vaccination qui a fait
réduire le taux de mortalité infantile). y La montée de l'activité professionnelle des femmes de 25 à 50
ans
2.3.3.3- Les limites à révolution de la population active
L’augmentation de la population active aurait été plus importante, s'il n’y avait pas des contraintes suivantes :
 Les départs anticipés à la retraite (exemple des 30 ans de service comme condition de départ à la retraite
en CI).
 Le vieillissement de la population qui dégrade le rapport inactif / actif II est de 4 pour 10 à l'heure
actuelle et sera de 7 pour 10 en 2040. ce qui pose le problème du financement des retraites.
3. La fonction production
C'est la détermination des quantités produites en fonction des facteurs de production. Soient :
L : le facteur travail
K : le facteur capital
Q : la production obtenue à partir de K unités de capital et de L unités de travail.
Représentons la fonction Q = F (K, L).
Signalons qu’en courte période L varie et K reste fixe ; c’est-à-dire que la quantité de capital technique utilisée
est indépendante du volume de la production.

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 L’enrichissement des tâches : il consiste à introduire des activités plus attractives, voire plus qualifiées
(contrôles, entretien, montage, réglage de machine...), de façon à élever le niveau de responsabilité et de
motivation du salarié.
 Les groupes semi-autonomes (ou équipe de travail). Il consiste à confier la réalisation d’un ensemble de
tâches à un groupe de travailleurs qui s’organisent

La fonction est représentée par la courbe suivante :

Sur cette courbe trois situations se présentent :


 Les rendements croissants :
Il y a rendements croissants lorsque la courbe est croissante (partie I), le volume de la production augmente à
un rythme supérieur à celui du facteur travail.
 Les rendements constants (partie II) :
Le volume de la production augmente au même rythme que celui du facteur travail.
 Les rendements décroissants (partie I I I )
Le volume de la production baisse, contrairement à celui du facteur travail qui augmente.

4- la combinaison des facteurs de production


4.1- Définition
La combinaison des facteurs de production consiste à mettre en rapport les différents facteurs afin de réaliser la
production souhaitée au moindre coût possible.
4.2- La combinaison optimale à court ternie
En courte période le facteur capital est fixé et le facteur travail est variable.
En faisant varier le facteur travail, l'entreprise choisit la combinaison qui lui permet d’obtenir une production
importante à un coût moindre.
4.2.1- Choix de la combinaison optimale

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Le choix de la combinaison optimale pour une entreprise, répond au souci d’avoir le coût le plus bas possible.
En effet combinant à court terme le facteur travail et le facteur capital, l'entreprise peut :
 envisager de mettre en rapport soit beaucoup de travail et peu de capital, soit beaucoup de capital et peu
de travail.
 déterminer le coût des différents facteurs,
 choisir la combinaison la plus économique c'est-à-dire celle qui a le coût le plus faible.
4.2.2- Exercice d’application
Pour produire 100.000 unités d’un bien quelconque, on a le choix entre 2 possibilités :
S la première possibilité consiste à acheter 8 machines et embaucher 4 ouvriers,
S la deuxième possibilité consiste à acheter 2 machines et embaucher 24 ouvriers.
On suppose que l'utilisation d’une machine entraîne 2.000 F CFA de frais (entretien, énergie) par an et que le
salaire annuel d’un ouvrier est de 9.600 F CFA.
Déterminez la combinaison optimale.
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
4.3- Combinaison optimale en longue période
En longue période tous les facteurs de production sont variables. Toute modification des facteurs dans le sens
d'une augmentation entraîne ce qu’on appelle un rendement d’échelle sur la production.
On distingue 3 sortes de rendements d’échelle :
4.3.1- Le rendement d’échelle décroissant
Il y a rendement d'échelle décroissant lorsqu’une augmentation proportionnelle de tous les facteurs de
production provoque un accroissement de la production dans une faible proportion. On parle de déséconomie
d’échelle.
Exemple :
Soient K et K utilisés comme facteurs de production et Q la quantité produite par ceux-ci. Si on augmente K et
L dans les mêmes proportions on obtient :

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 à l’origine {KL entraîne une production Q

 après augmentation {22KL entraîne une variation de la production∆ Q = 1,5 Q


∆ Q est l’augmentation de la production.
On remarque que 1,5 est inférieur à 2 ; la production n’augmente pas dans la même proportion que les facteurs.
Il y a donc rendement d'échelle décroissant.
4.3.2- Le rendement d’échelle constant
Il y a rendement d’échelle constant lorsqu’une augmentation proportionnelle de tous les facteurs de production
traduit un accroissement de la production dans la même proportion.
Exemple :
Soient deux facteurs K et L qui augmentent dans les mêmes proportions :

{22KL entraîne une variation de la production ∆ Q = 2 Q (après augmentation)

On remarque que la production augmente dans la même proportion que les facteurs. Il y a donc rendement
d’échelle constant.
4.3.3- Le rendement d’échelle croissant
Il y a rendement d’échelle croissant lorsqu’une augmentation proportionnelle de tous les facteurs de production,
entraîne un accroissement de la production dans une proportion plus grande.
Exemple :
Soient deux facteurs Ket L qui augmentent dans les mêmes proportions.

{22KL entraîne une variation de la production ∆ Q = 3Q (après augmentation)

On remarque que 3 est supérieur à 2 ; la production augmente dans une proportion plus grande que les facteurs.
Il y a donc rendement d'échelle croissant.
Remarque. : La combinaison optimale en longue période reste (a pour objectif) l’économie d’échelle.
.
Quelque definition Secteurs d’activité, branches, groupements et groupes
Définition Les secteurs de production
Un secteur de production regroupe l’ensemble des entreprises qui ont la même activité principale. On distingue
quatre secteurs :
S le secteur primaire correspond à l’ensemble des activités productrices de matières premières,
S le secteur secondaire est constitué par l’industrie qui est une activité de transformation,
S le secteur tertiaire regroupe toutes les activités de la distribution et les services,
S le secteur quaternaire regroupe les activités de l’information et de ta communication. Les entreprises peuvent
être classées en branche.

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Définition Les branches de production
Une branche regroupe l’ensemble des entreprises qui produisent le même bien ou service.
Exemple :
S La branche automobile
S La branche savonnerie
Qu’elles soient classées en secteurs ou en branches, les entreprises peuvent aussi former des groupes.
Définition Les groupements et les groupes
S Un groupe : est un ensemble de sociétés composé d’une société-mère et de \ filiales.
La constitution de groupe et de groupement entraîne une concentration du pouvoir économique. On distingue :
S le conglomérat : réunion d’entreprises aux activités totalement différentes afin de diversifier les profits,
S le trust : grande entreprise constituée par la fusion de plusieurs entreprises indépendantes qui tend à acquérir
une position de monopole,
S le consortium : groupement de deux ou plusieurs entreprises unissant leurs efforts pour réaliser une opération
particulière et momentanée mais chaque partenaire - conserve son autonomie,
le holding : société qui détient et gère des participations dans plusieurs entreprises,
S le cartel : accord passé entre des entreprises pour contrôler un marché en s’entendant pour fixer les prix.

ENTREPRENARIAT
CHAPITRE 1 : L’ENTREPRISE

LEÇON N°1 : CLASSIFICATION ECONOMIQUE DES ENTREPRISES

LEÇON N°2 : CLASSIFICATION JURIDIQUE DES ENTREPRISES 5

LEÇON N°3 : LES FONCTIONS DE L’ENTREPRISE.

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LEÇON N°4 : LA CONCENTRATION DES ENTREPRISES

CHAPITRE 2 : LE FONCTIONNEMENT DE L’ENTREPRISE

LEÇON N°1 : LES MOYENS DE L’ENTREPRISE

LEÇON N°2 : LA CREATION D’ENTREPRISE : REGLES JURIDIQUES ET

OBLIGATIONS COMPTABLES

LEÇON N°3 : LES CYCLES D’EXPLOITATION DES ENTREPRISES

CHAPITRE 3: LES STRUCTURES DE L’ENTREPRISE

LEÇON N°1 : LES MOTIVATIONS OU JUSTIFICATIONS DE LA STRUCTURE DE

L’ENTREPRISE

LEÇON N°2 : LES TYPES DE STRUCTURES DE L’ENTREPRISE 19

CHAPITRE 4: L’ORGANIGRAMME DE STRUCTURE

CHAPITRE 1 : L’ENTREPRISE
L’entreprise est une unité économique autonome qui rassemble et combine des moyens humains, matériels
et financiers en vue de produire des biens et services marchands afin de réaliser un profit.
Les typologies des entreprises présentent l’avantage de pouvoir faire des comparaisons dans leur
fonctionnement, de dégager des tendances dans leur contribution à la création de la richesse nationale et leur
impact dans l’environnement économique et social. Ce qui lui permet d’adapter l’évolution de ses différentes
fonctions à son environnement et chercher à agir sur ledit environnement à travers une stratégie ; notamment la
concentration.

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Ce chapitre présente les critères économiques et juridiques de classification des entreprises, les différentes
fonctions de l’entreprise et la stratégie de concentration des entreprises.
LEÇON N°1 : CLASSIFICATION ECONOMIQUE DES ENTREPRISES
O b j e c t i f : classer les Entreprises à partir de critères économiques.
Il s’agit de classer les entreprises en fonction du domaine d’activité et de la taille (ou dimension).
1 - Le domaine d’activité des entreprises
Les critères retenus en fonction du domaine d’activité exercée sont multiples :
1.1-La nature de l’activité exercée
Ce critère met en exergue six (6) catégories homogènes d’entreprises. Ce sont :
- Les entreprises agricoles : réalisent des opérations basées sur les ressources naturelles sans
transformation aucune.
- Les entreprises industrielles : transforment les matières en produits finis ou semi-finis.
- Les entreprises de distribution : exécutent les opérations d’achats et ventes de biens matériels sans
transformation.
- Les entreprises prestataires de services : fournissent des biens immatériels.
- Les entreprises d’assurance : garantissent la couverture de risques par le paiement de primes.
- Les établissements financiers : collectent l’épargne et octroie des crédits.
1.2-La branche
La branche regroupe les entreprises qui fabriquent le même bien ou service ou une catégorie de produits
homogènes. Exemple : la branche de l’immobilier

N.B : une entreprise peut appartenir à plusieurs branches.


- Le secteur d’activité
Le secteur regroupe l’ensemble des entreprises ayant la même activité principale.
Depuis les travaux de Colin Clark, on regroupe les secteurs en trois groupes:
• Le secteur primaire : ensemble des entreprises dont la production repose essentiellement sur les matières
premières ; agriculture, élevage, mines, pêches,...
• Le secteur secondaire : ensemble des entreprise transformant la matière première en produits finis ou
semi-finis; les industries de façon générale
• Le secteur tertiaire : ensemble des entreprises fournissant les services ; commerce, tourisme, transport,
administration.
- La filière
La filière décrit l’enchaînement d’activités nécessaires à la mise à disposition d’un produit. Ensemble des
entreprises ayant des activités complémentaires nécessaires aux différentes étapes de la production d’un bien
ou service (des matières premières au produit final). Exemple : la filière textile (du coton au pagne), la filière
cacao (du cacao au chocolat). Exemple de la filière automobile

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2 - La taille (ou dimension) des entreprises
La taille de l’entreprise peut être appréhendée par plusieurs critères (le chiffre d’affaires, l’effectif du personnel,
la valeur ajoutée, les bénéfices nets, le capital social,...).
En Côte d’ivoire, depuis le Décret N°2012_05 du 11 Janvier 2012 (JORCI N°02 DU 30/01/2012), la
classification des entreprises selon la taille repose sur deux critères : le chiffres d’affaires et l’effectif du
personnel.
Le chiffre d’affaires : les recettes ou l’ensemble des ventes de l’entreprise sur une période
donnée ; en général un an.
L’effectif du personnel : le nombre d'employés permanents de l’entreprise.
Ainsi, la classification suivante est retenue en Côte d’ivoire :
Effectif salarié Chiffre d’affaires
(nombre de salariés) ( H T en FCFA)

| Micro Entreprise Moins de 10 ≤30 millions


Petite Entreprise ]l0;50] ]30 ;150] millions
Moyenne Entreprise ]50;200] (en permanence) > 150 et≤ 1 milliard
PME Moins de 200 ≤1 milliard
Grande Entreprise Plus de 200 > 1 milliard
LEÇON N°2 : CLASSIFICATION JURIDIQUE DES ENTREPRISES
O b j e c t i f : classer les Entreprises à partir de critères juridiques.
Les critères juridiques de classification des entreprises permet de déterminer les règles relatives à la propriété
du patrimoine (les outils de production),à la gestion de l’entreprise, à la répartition des gains réalisés mais aussi
à la responsabilité à l’égard de l’Etat ou autres créanciers et fournisseurs,... Traditionnellement, l’on distingue
les entreprises du secteur public de celles du secteur privé. Cependant, l’on peut y ajouter celles du secteur de
l’économie solidaire.
1- Le secteur public
Il s’agit des sociétés publiques et des sociétés quasi-publiques ou semi-privées.

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• Les sociétés publiques
Ce sont les entreprises dont le capital appartient exclusivement à l’Etat. Leur production est non marchande. Il
s’agit des Sociétés d’Etat, des régies, les établissements publics nationaux (EPN), les établissements publics
industriels et commerciaux (EPIC). Exemple :
• Les sociétés semi-publiques
Ce sont les entreprises dont le capital appartient à l’Etat et à des particuliers ; ce sont des sociétés d’économie
mixte. Exemple : la SOTRA
2- Le secteur privé
Il regroupe l’ensemble d’entreprises dont les propriétaires sont des personnes physiques ou morales privées.
L’on distingue les entreprises individuelles et les entreprises sociétaires.
2.1- Les entreprises individuelles
Dans cette entreprise, le capital, le travail et la direction sont le fait d’une seule personne. Elle n’a pas de
personnalité juridique : le patrimoine de l’entreprise se confond avec celui de du propriétaire. Exemple :
2.2- Les entreprises sociétaires
La société appartient à plusieurs personnes. C’est un contrat entre plusieurs individus qui mettent en commun
leurs biens en vue de partager dans le cadre de leurs activités les bénéfices qui pourraient en résulter. Elle est
dotée de la personnalité morale.
Elles se subdivisent en trois groupes : les sociétés de personnes, la société de type intermédiaire et les sociétés
de capitaux.
2.2.1- Les entreprises de personnes
Dans ces sociétés, la responsabilité des associés est illimitée et solidaire ; c’est-à-dire, en cas de perte, les dettes
sociales sont prélevées sur leurs biens propres. Elle repose sur la prise en compte de la personnalité des associés
(intuitu personae) qui se font confiance mutuellement. Les titres dans ces sociétés sont des parts sociales et elles
sont incessibles. Ce sont la Société en Nom Collectif (SNC) et la Société en Commandite Simple (SCS).
2.2.2- La société de type intermédiaire ou la société mixte
Dans cette société, la responsabilité des associés est limitée au niveau de leurs apports et les titres (les parts
sociales) sont incessibles. Il s’agit de la Société A Responsabilité Limitée (SARL).
2.2.3- Les sociétés de capitaux
Dans ces sociétés, la responsabilité des associés est limitée aux apports et les titres (actions) sont librement
cessibles. Il s’agit essentiellement de la Société Anonyme (SA).
3- Le secteur de l’économie solidaire ou économie sociale ou Tiers-secteur
Ces sociétés sont basées sur des rapports sociaux et humains ; elles s’appuient sur des principes de solidarité et
non la recherche exclusive de profit. Elles ont pour but la satisfaction du bien- être de leurs adhérents. Ce sont
coopératives, les mutuelles, les associations...
Leçon N°3 : LES FONCTIONS DE L’ENTREPRISE
O b j e c t i f : identifier les principales fonctions de l’Entreprise.

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1- Notion de fonction
Ensemble d’activités spécialisées (tâches) confiées à un ou plusieurs services qui ont le même but.
2- Principales fonctions de l’entreprise
Déterminer les fonctions de l’entreprise nécessite de définir les tâches exécutées dans l’entreprise. Or celles-ci
sont liées à sa taille, à sa branche d’activité et à ses méthodes de gestion.
Les principales fonctions généralement rencontrées dans les entreprises sont : la fonction administrative (la
Direction), de production (technique), financière, commerciale, d’approvisionnement et logistique et de Gestion
des Ressources Humaines (GRH).
N.B : Henri Fayol a proposé le premier une classification des fonctions de l’entreprise en six composantes :
technique, commerciale, comptable, financière, de sécurité, administrative.
2.1- La Direction ou fonction administrative
Elle porte sur la gouvernance et la gestion de l’entreprise par la définition de la stratégie, la diffusion des
directives et le contrôle de leur exécution. C’est une fonction de commandement, expression d’un certain
pouvoir à travers des types de relations essentiellement hiérarchiques.
2.2- La fonction de production ou fonction technique
La fonction technique ou fonction de production ou technologie de l’entreprise correspond à la structure
organisationnelle de la production ; c’est-à-dire, l’organisation du processus de transformation des ressources
en produits (biens ou services).
Elle est au cœur de l’entreprise puisque c’est la production qui permet de dégager la valeur ajoutée. Elle porte
sur les activités relatives à : études et conceptions, définition, organisation et contrôle de la production, et
fabrication et expédition des produits de l’entreprise.
2.3 - La fonction financière
Ensemble des opérations qui permettent de mettre, en permanence, à la disposition de l’entreprise les ressources
dont elle a besoin, au moment opportun (où elle en a besoin), au moindre coût et avec le maximum de sécurité.
Le but de la fonction financière est d’assurer et de maintenir l’indépendance financière de l’entreprise. Ce qui
suppose :
 La collecte et la reconversion des ressources nécessaires au financement de l’entreprise ;
 La saine utilisation de ces ressources ;
 La préservation de la solvabilité de l’entreprise ;
La fructification du patrimoine (l’accroissement des richesses) de l’entreprise (biens, droits et obligations) ; en
d’autres termes, la rentabilité des ressources.
2.4- La fonction commerciale
La fonction commerciale ou politique commerciale porte sur l’ensemble cohérent de décisions relatives aux
politiques de produit, de prix, de distribution et de communication d’un produit ou d’une marque. C’est la
fonction qui va permettre de finaliser toute la démarche marketing, de traduire de manière opérationnelle les

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décisions relatives essentiellement à la vente et l’après - vente en vue dégager des profits pour l’entreprise et
satisfaire le client.
2.5- La fonction approvisionnement
Ensemble des opérations permettant l’achat et la mise à disposition de l’entreprise, des matières premières,
fournitures et composantes en quantité et en qualité nécessaire à l’activité de production dans un temps
déterminé, à moindre coût minimum.
La fonction Achat est donc une sous-fonction de l’approvisionnement. L’approvisionnement de l’entreprise
comporte quatre étapes successives que sont : la détermination des besoins, la recherche et la sélection des
fournisseurs, la commande et la réception des articles.
2.6- La fonction logistique
Pour l’Association française de la logistique dans l’entreprise, la logistique est :
« L’ensemble des activités ayant pour but la mise en place à moindre coût d’une quantité d’un produit à
l’endroit et au moment où une demande existe. »
Ou encore le processus qui permet d’optimaliser et d’utiliser les réseaux de distribution, de biens matériels,
d’informations et de services afin de satisfaire complètement et rapidement la commande ou l’ordre passé par le
client au coût le plus juste (A.K. Samii).
La gestion logistique a trois composantes :
 La chaîne logistique qui correspond aux flux physiques de produits lors des opérations d’achat, de
fabrication, de transport et de vente ;
 Les flux d’informations qui accompagnent ces produits pour assurer la gestion des approvisionnements,
la gestion de fabrication, la gestion des entrepôts, la gestion des transports et l’administration des
ventes;
 Les flux d’informations qui «remontent» la chaîne logistique : elles vont du marché pour la prévision de
la demande; puis la planification de la distribution ; ensuite la planification industrielle et commerciale;
et enfin la gestion des approvisionnements
La chaîne logistique correspond à une série d’opérations interdépendantes qui se suivent, qui s’enchaînent ;
c’est une approche globale et transversale de la circulation de l’ensemble des flux de l’entreprise.
Elle a pour objectif d’optimiser les flux de produits et d’information de l’entreprise. La logistique ne se résume
pas au transport, elle est plus globale.
Approvisionnement Fabrication Transport Vente.
2.1 - La fonction Gestion des Ressources Humaines (GRH)
La gestion des ressources humaines (GRH) vise à assurer à l’entreprise une adéquation efficace et permanente
entre ses ressources et ses besoins en personnel, en termes d’effectifs, de qualification et de motivation.
Elle a pour objectif l’optimisation continue des compétences au service de la stratégie de l’entreprise. Elle
comprend un aspect quantitatif (quantité de facteur travail, main-d’œuvre) et un aspect qualitatif (compétence
de la main-d’œuvre).

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Résumé des fonctions de l’entreprise
LES FONCTIONS DE L’ENTREPRISE

F onctions Services Attributions

Etat-major Etudes, Projets


Secrétariat général Stratégie
Direction Corps d’inspection Organisation
Services généraux Contrôle
Services de trésorerie Prévisions financières et budgétaires
Services comptables Etude de rentabilité
Financement Budgets Choix des modes de financement
Plans financiers Gestion des opérations financières

Approvisionnement Achats Politique d’approvisionnement Relations


Gestion des stocks Gestion des fournisseurs Commandes Gestion des stocks
magasins
Production Etudes Méthodes Préparation technique du travail Emission de
Ordonnancement Fabrication documents de travail Fabrication
(ateliers) Contrôle qualité

Commerciale Vente Estimation des besoins Politique


Administrations des ventes commerciale Animation des réseaux
Technico-commercial Après- Réalisation des ventes
vente Action commerciale
Ressources humaines Embauches Traitements Recrutement du personnel Gestion du
Formation Relations sociales personnel Négociations

LEÇON N°4 : LA CONCENTRATION DES ENTREPRISES


O b j e c t i f : expliquer les modalités de la concentration des Entreprises.
1- Notion de concentration
Regroupement d’entreprises aboutissant à un accroissement des dimensions de l’entreprise
Elle vise une part croissante du marché et/ou du circuit productif.
2- Différentes formes de concentration
L’on distingue trois principales formes de concentration des entreprises : concentration horizontale,
concentration verticale et concentration conglomérale.
2.1- La concentration horizontale

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Regroupement ou réunion d’entreprises qui réalisent les mêmes produits, des produits similaires ou des
produits substituables à un même stade du processus productif.
Exemple : Renault - Nissan. E l l e a plusieurs objectifs : des économies d’échelle, la domination du marché,
l’effet de synergie, la recherche de taille critique, la diversification de la production pour le cas de produits
similaires.
2.2- La concentration verticale
Regroupement ou réunion d’entreprises intervenant à différents stades du processus productif d'un produit
ou d’un groupe de produits. Elles réalisent des produits complémentaires. La production finale de l’un étant la
matière première de l’autre.
Elle a plusieurs objectifs : la réduction des coûts de transaction, plus de sécurité des approvisionnements et des
débouchés.
2.3 - La concentration conglomérale
Regroupement ou réunion d’entreprises réalisant des produits différents avec pour objectif l’amélioration de
la rentabilité en répartissant les risques sur plusieurs activités.
Les produits sont sans véritable lien technique ou commercial. L’objectif essentiel est d’améliorer la rentabilité
par la répartition des risques à travers les différentes activités des entreprises concernées.
3 - Principales modalités de concentration
On peut citer : la fusion, l’absorption, les prises de participation, la filialisation.
La fusion : c’est la réunion de deux ou plusieurs entreprises qui disparaissent pour donner naissance à une
nouvelle entreprise ; A+B => C. Elle correspond à un regroupement des actifs et des passifs des sociétés
fusionnaires.
L’absorption : lorsqu’une entreprise, appelée société absorbante, reprend la totalité du patrimoine d’une autre
entreprise, société absorbée, qui disparaît totalement ; A+B => A.
Les prises de participation : l’entreprise acquiert des parts sociales ou des actions d’une autre entreprise avec
un pourcentage de contrôle de 10 à moins de 50% (moins de 50%).
La filialisation : détention par une entreprise « mère » de plus de 50% du capital d’une entreprise dite filiale.

CHAPITRE 2 : LE FONCTIONNEMENT DE L’ENTREPRISE


Leçon N°1 : LES MOYENS DE L’ENTREPRISE
O b j e c t i f : déterminer les moyens de fonctionnement de l’Entreprise.
1- Notion de moyen de fonctionnement
Les moyens de l’entreprise font référence ici aux éléments nécessaires à son exploitation,
2- Principaux moyens de l’entreprise
L’on distingue généralement les moyens financiers, les moyens matériels et les moyens humains.
2.1- Les moyens financiers
Ils se composent des moyens de financement stables et des moyens de financement non stables.

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2.1.1- Les moyens de financement stables
Ce sont les ressources financières qui restent durablement à la disposition de l’entreprise pendant plusieurs
années ou toute la durée de vie de l’entreprise. Ils peuvent être : des moyens internes ou financement par fonds
propres et des moyens externes ou endettement à moyen et long terme.
 Les capitaux propres de 1 ’ entreprise comprennent : 1 ’ autofinancement, 1 ’ augmentation du
capital social, la cession d’éléments de l’actif immobilisé, le fonds de roulement et les quasi-fonds
propres.
Ils sont le gage des créanciers et déterminent la capacité d’emprunt de l’entreprise.
 Les dettes financières à moyen ou long terme : L’emprunt est un contrat par lequel un ou plusieurs
Prêteur (s) mettent à la disposition d’une entreprise des capitaux, pour une durée déterminée, moyennant
paiement d’intérêt ; le remboursement du capital emprunté est effectué à une ou plusieurs dates (échéances)
convenues dans le contrat. Un emprunt se caractérise par : le montant, le taux d’intérêt, la durée et les modalités
de remboursement.
Elles se composent des emprunts à moyen ou long terme (délai de remboursement entre 2 et 7 ans ; > à 7 ans) :
emprunts obligataires, emprunts indivis ou bancaires,...
2.1.2- Les moyens de financement non stables
Il s’agit essentiellement des dettes à court terme : la mobilisation de créances commerciales, les crédits
fournisseurs, les crédits bancaires, les obligations cautionnées,...
2.2. Les moyens matériels (ou techniques)
Ce sont l’ensemble des matériels et biens utilisés par l’entreprise pour son fonctionnement.
Ils sont composés de :
Matériels et biens durables : ce sont des moyens qui font plus d’un an dans l’entreprise, ne se modifient pas
au cours du fonctionnement de l’entreprise et participent à plusieurs cycles de production. Exemple : machines
de pointe, les terrains, les bâtiments,...
Biens fongibles : ensemble des moyens transformés, détruits ou incorporés pendant le fonctionnement de
l’entreprise. Exemple : les stocks de matières premières, de produits finis, les créances,...

2.3 - Les moyens humains


Ce sont les Hommes qui offrent leur force de travail à l’entreprise. Son évolution est influencée par la
démographie et/ou par le taux d’activité.
Le taux d’activité est le rapport entre le nombre d’actifs et la population totale correspondante ; Ex : Taux
d’activité féminin = femmes actives / population féminine totale.
LEÇON N°2 : LA CREATION D’ENTREPRISE : REGLES JURIDIQUES ET OBLIGATIONS
COMPTABLES
O b j e c t i f : Décrire les règles juridiques et les obligations comptables à la création d’Entreprise.
1 - Principales règles juridiques à la création d’entreprise

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La création d’entreprise obéit à un certain nombre de formalités légales à respecter. Ces formalités sont
fonction du statut juridique ou de la forme juridique de l’entreprise.
1.1- Les formalités de constitution pour entreprises individuelles
On a trois étapes obligatoires et trois étapes facultatives pour créer une entreprise individuelle.
1.1.1- Les étapes obligatoires
Il faut s’inscrire aux organismes suivant :
-Le greffe du tribunal pour le dépôt des statuts et immatriculation au registre de commerce -La direction
générale des impôts pour l’obtention d’un numéro contribuable -CNPS (caisse nationale de prévoyance sociale)
pour l’obtention d’un numéro social.
NB : lorsque ces trois étapes sont complètes, l’entreprise est créée de façon formelle.
1.1.2- Les étapes facultatives
Si l’entreprise individuelle a des salariés, elle devra ajouter trois autres étapes :
 L’inspection du travail et les lois sociales du ressort territorial.
 L’agence d’étude et de promotion de l’emploi(AGEPE)
 Agence national pour la formation professionnelle (AGEFOP) ;
1.2- Les formalités de constitution pour les SARL et les SA
Les procédures pour la création d’une SARL ou d’une SA sont similaires.
Elles comprennent dix étapes :
-Etablir les statuts de la société
-Ouvrir un compte dans une banque
-Enregistrer les statuts à la direction de l’enregistrement et du timbre
-Déposer les statuts au greffe du tribunal
-Faire publier l’avis de création dans un journal d’annonce légale
-Légaliser l’avis à la mairie du ressort territorial
-Immatriculer la société au registre de commerce
-Déclarer la société à la direction générale des impôts pour obtention du numéro de compte contribuable
-Obtenir l’attestation de partante d’impôt sur salaire et de revenu à trois cachets (Direction générale des impôts)
-Si la société prévoit des salariés, il faudra effectuer les démarches requises pour l’enregistrement à l’organisme
qui s’occupe des salariés
NB : Le CEPICI peut réaliser toutes étapes pour vous à son guichet unique à partir de la 3eme étape.
1.3- Les démarches administratives à réaliser
Le créateur d’entreprise doit obligatoirement faire les démarches susmentionnées auprès de différentes
administrations que sont :
-Le greffe du tribunal
-La direction générale des impôts
-La CNPS

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-Le CEPICI
-La mairie
-Fraternité Matin pour l’avis d’annonce légale etc...
Résumé des formalités juridiques et structures d’appui à la création d’entreprise
ETAPES OU FORMALITES DESCRIPTION
Déclaration notariée de souscription et de versement Délivrée par le notaire (administrateur destinataire et seul
(DNSV) Officier public habilité)

Enregistrement des statuts et de la DNSV A faire dans un délai d'un mois à compter de la date indiqué
sur les statuts auprès de la Direction de l'enregistrement et des
timbres. Permet le suivi de l'impôt sur le revenu des créances
et de l'impôt sur le revenu des valeurs mobilières

Dépôt des statuts au greffe du tribunal Il se fait au Greffe du Tribunal du siège de l’entreprise
Immatriculation au registre du commerce et de crédit Elle se fait au greffe du tribunal d'Abidjan ou du tribunal du
mobilier (RCCM) siège de la société.

Publication de l'avis de création et d'immatriculation A faire dans un délai de 15 jours soit au journal officiel ou
au registre de commerce et de crédit mobilier dans un journal habilité à publier les annonces légales

Légalisation de l'avis elle se fait dans les mairies


Déclaration fiscale d'existence Etablie à la Direction générale des impôts (DGI) ou du centre
des impôts compétent, elle aboutit à l'attribution d'un numéro
de compte contribuable.

Immatriculation au commerce extérieur Attribution au créateur d'entreprise d’un code importateur et


d’un code fiscal (renouvelable chaque année) lorsque les
activités se déroulent à l'importation et/ou à l'exportation

Immatriculation de l'entreprise à la caisse nationale Attribution gratuite d’un numéro matricule à l'employeur
de prévoyance sociale (CNPS)

Déclaration du personnel (CNPS) Gratuit concerne à la fois les nationaux et les non nationaux à
l'exclusion des diplomates et fonctionnaires internationaux.

Entrée et sortie de capitaux Obtention d'une autorisation de transfert de capitaux auprès


d'une banque ou de la direction de la FINEX

INSTITUTIONS MISSIONS
Ministère de l'industrie et la Promotion du Secteur Objectif : développement du secteur privé et promotion de la
Privé propriété intellectuelle.

Ministère de l'artisanat et de La Promotion des PME Objectif : développement de l’artisanat et des PME
LE CEPICI : Centre de Promotion des Joue un rôle d’accueil et d’information de premier plan pour
Investissements en Côte d’ivoire l’investisseur, crée les moyens de facilitation à l’investissement
et met en œuvre le Code des Investissements.

2. LE BNETD : Bureau National d’Etudes Conduite des grands projets de l’Etat, appui central en matière
Techniques et de Développement de stratégie, de programmation et de choix des investissements
publics, conseil et de maîtrise d'œuvre des grands projets
d'investissement

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3. LA CCICI : Chambre de Commerce et d'industrie Appui aux entreprises qui souhaitent développer un courant
de Côte d’ivoire d’affaires à l’exportation ou désirant se lancer sur les marchés
étrangers.
LA CGECI : Confédération Générale des Entreprises Faire prévaloir la liberté d'entreprise et l'économie de marché
de Côte d’ivoire Elaborer toute politique visant à promouvoir le développement
et le progrès des entreprises industrielles commerciales et de
services.
APEX/CI : Association pour la Promotion des Objectifs globaux de l’APEX - CI sont de favoriser la
Exportations de Côte d’ivoire croissance soutenue des exportations ivoiriennes par :1a
réduction de la dépendance vis à vis des produits traditionnels ;
l’accroissement de la part des exportations à forte valeur ajoutée
; la diversification géographique des exportations

LA BSTP-CI : Bourse de Sous-traitance et de Assure un suivi permanent des entreprises adhérentes, les
Partenariat de Côte d'ivoire informe des nouvelles technologies disponibles, recense leurs
besoins en matière de formation et d’équipement, et y apporte
les réponses adéquates. .

2 - Différentes obligations comptables à la création d’entreprise


L’entreprise doit fournir aux tiers un nombre de renseignements chiffrés d’ordre économiques et financiers dans
des documents comptables. Selon le SYSCOA, trois types de documents sont proposés :
Le bilan : document comptable qui donne un inventaire, à un moment donné, du patrimoine de l’entreprise.
Le compte de résultat ou compte d’exploitation prévisionnelle : retrace les entrées d’argent générées par les
produits, comme les ventes de marchandises, et les sorties d’argent résultant des charges, comme les salaires et
les divers achats.
Le tableau des flux de trésorerie : il s’agit de décrire la façon dont les investissements et les emprunts seront
repartir aux cours des premiers mois des activités.
LEÇON N°3 : LES CYCLES D’EXPLOITATION DES ENTREPRISES
O b j e c t i f : Décrire les composantes des cycles d’exploitation d’Entreprises.
1 - Notion
Le cycle d'exploitation est l’ensemble des opérations allant de l’acquisition des facteurs de production à
l’encaissement des recettes nées de la vente ; c’est le cycle : achat-production- vente.
Il porte sur : le cycle d’approvisionnement (acquisition de matières premières, achats...) ; le cycle technique ou
de fabrication (salaires, assurances, entretien de machines...) et le cycle de distribution ou de vente (transport,
stockage, loyer...)
2 - Différents cycles d’exploitation d’entreprises
Les opérations du cycle d’exploitation dépendent de la nature de l’entreprise.
2.1- Cas d’une entreprise commerciale
Le cycle d’exploitation d’une entreprise commerciale comprend deux grandes phases : le volet
approvisionnement et le volet commercial
 Les opérations d’approvisionnement
Elles comportent essentiellement trois étapes qui se présentent comme suit :

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-La recherche des fournisseurs ;
-La passation des commandes ;
-La gestion des stocks.
 Les opérations commerciales
Elles comprennent quatre phases :
-La prévision des ventes ;
-La publicité et la promotion des articles ;
-L’exécution des ventes ;
-Le suivi des ventes (Services Après-vente)
2.2- Cas d’une entreprise de production
Dans ce cas, en plus des opérations citées concernant l’entreprise commerciale, il faut ajouter les opérations
liées à la fonction technique ; ces opérations se situent précisément entre les deux types d’opérations
susmentionnées.
Ce sont :
-Etude et conception du produit ;
-Préparation de la transformation des matières premières ;
-Exécuter la transformation ;
-Contrôler cette transformation.

CHAPITRE 3: LES STRUCTURES DE L’ENTREPRISE


LEÇON N°1 : LES MOTIVATIONS OU JUSTIFICATION DE LA STRUCTURE DE L’ENTREPRISE
O b j e c t i f : expliquer les motivations de la structuration de l’Entreprise.
1 - Notion de structure
Mode de fonctionnement ou manière d’être organisé de l’entreprise pour atteindre un objectif fixé. Ou
encore Somme totale des moyens employés pour diviser le travail entre tâches distinctes et pour ensuite
assurer la coordination nécessaire entre ces tâches (Henri
Mintzberg).
2- Motivations de la structuration d’entreprise

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En structurant son entreprise, le dirigeant ambitionne mobiliser l’ensemble des ressources disponibles en vue
d’atteindre ses objectifs. Il s’agit pour lui de planifier, d’organiser, de diriger et de contrôler l’ensemble de ces
ressources.
La planification : c’est la programmation des actions futures. Il s’agit pour le dirigeant de fixer des objectifs de
moyen et long terme, d’établir une matrice d’exécution et de prévoir les moyens nécessaires d’exécution.
L’organisation : concerne la définition et la répartition des activités nécessaires à la réalisation des objectifs.
Elle consiste pour le dirigeant à structurer les activités à travers des départements, divisions ou services, de
déléguer la responsabilité au bon déroulement de ces activités et contrôler les responsables commis auxdites
tâches ;
La direction : il s’agit ici surtout du management des hommes en entreprise ; assurer une adéquation efficace et
permanente entre les ressources de l’entreprise et ses besoins en personnel, en termes d’effectifs, de
qualification et de motivation. Il doit intégrer le soutien des objectifs, surtout le plan de carrière, des employés
et l’amélioration du climat social.
Le contrôle : il porte sur l’analyse des résultats des différentes activités afin d’évaluer le degré de réalisation des
objectifs planifiés. Ce qui permet de corriger les résultats insuffisants et de les rapprocher des buts pré-fixés.
LEÇON N°2 : LES TYPES DE STRUCTURES DE L’ENTREPRISE
O b j e c t i f : Identifier les différents types de structure à partir d’exemples d’entreprises.
Il existe plusieurs types de structures liés aux choix de la division du travail (répartition selon la spécialité) et
du mode d’exercice du pouvoir (répartition selon l’autorité).
1- Les structures simples
Ce sont : la structure hiérarchique, la structure fonctionnelle et la structure Staff and line.
1.1- La structure hiérarchique (ou hiérarchie linéaire)
Cette structure est fondée sur l’unité de commandement ; c’est à-dire qu’un employé n’est en relation qu’avec
un seul supérieur hiérarchique. C’est Henri Fayol qui l’a conceptualisée.
1.2- La structure fonctionnelle
Cette structure réalise une répartition des activités fondée sur les grandes fonctions de l’entreprise. Elle met
l’accent sur la spécialisation des tâches.
Elle repose donc sur la compétence des individus. Elle est liée à la division du travail et à la spécialisation des
tâches proposées par Taylor.

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1.3- La structure Staff and Line ou hiérarchico-fonctionnelle ou hiérarchique par fonctions
Cette structure combine les deux premières (hiérarchique et fonctionnelle). Elle réalise simultanément une
répartition fondée sur la spécialisation des tâches et la préservation de l’unité de commandement.
Elle comprend deux types d’organes :
Hiérarchiques : Lines ou lignes de commandement ou centres de décision ;
- Fonctionnels : Staff ou personnels dotés de compétences spécialisées.
2. - Les structures complexes
Ce sont : la structure divisionnelle et la structure matricielle.
2.1- La structure divisionnelle
Elle est fondée sur l’idée d’une division des activités de l’entreprise par produits (branche ou divisions) ou par
zone géographique. Chaque division ou zone peut être considérée comme une unité organisée selon le modèle
fonctionnel. L’on relève :
2.1.1- La structure divisionnelle par produits
Elle correspond à un regroupement des produits fabriqués par l’entreprise en branches ou divisions. Elle permet
une meilleure diversification et une plus grande flexibilité dans l’organisation de l’entreprise.

2.1.2- La structure géographique


Le découpage des activités est effectué selon les spécificités et la pertinence des zones géographiques couvertes
par l’entreprise. Elle correspond aux grandes entreprises nationales ou aux multinationales localisées dans le
monde ou dans plusieurs grandes régions mondiales.

2.2- La structure matricielle ou multidimensionnelle

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Elle correspond à un découpage à deux niveaux : par fonction et par division. L’intérêt de cette structure est
d’être transversale, chaque individu ayant deux supérieurs : un chef de produit évoluant en fonction des besoins
(responsable de projet) et un chef fonctionnel fixe.

CHAPITRE 4: L’ORGANIGRAMME DE STRUCTURE


O b j e c t i f : Déterminer les principales formes d'organigrammes d’entreprises.
1- Notion d’organigramme
Architecture globale de l’entreprise ; Représentation schématique de la réalité hiérarchique de l’entreprise à un
instant donné ; Représentation schématique et simplifiée des organes d’une entreprise et de leurs relations.
Il permet de déceler et corriger les anomalies et dysfonctionnements existants dans l’entreprise, constitue un moyen de
communication interne et externe.
2- Utilités de l’organigramme
L’organigramme est utile pour la direction de l’entreprise comme pour le personnel, les autres usagers et partenaires.

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Pour la direction de l’entreprise : c’est un outil d’analyse car il permet de déceler les anomalies et dysfonctionnements
éventuels dans la structure de l’entreprise et porter ainsi les corrections idoines pour une meilleure organisation ;
Pour le personnel et les usagers ou partenaires : moyen de communication interne et externe.
3- Principales formes d’organigrammes
Il s’agit essentiellement de l’organigramme en bannières et de l’organigramme normalisé.
3.1- L’organigramme en bannières
Appelé également organigramme en pyramide, organigramme de travail, organigramme classique ou organigramme linéaire, il
est le plus simple et le plus répandu.
Chaque acteur de l’entreprise est représenté avec son titre, sa position hiérarchique et les liens de subordination qui se créent
entre les divers organes. Les organes placés en haut sont les plus élevés hiérarchiquement. Ceux qui sont sur ma même ligne ont
le même niveau hiérarchique.
3.2- L’organigramme normalisé
Les lignes verticales désignent des liaisons hiérarchiques (relations d’autorité) tandis que les lignes horizontales indiquent des
liens de subordination (relations fonctionnelles)

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