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Analyse du choix du

consommateur
Introduction
• Face a l’ensemble des produits
Le consommateur effectue un choix
Selon ses préférences
Limité par des contrainte financière

• Question ???
• Comment modéliser les décisions des
consommateurs ?
• Quels biens vont-ils consommer ?
Principe général

Un consommateur rationnel
choisira toujours le
meilleur panier de bien
parmi ceux qu’il peut
acquérir
Il faut donc définir
• Ce que l’on entend par rationnel
• Ce que l’on entend par meilleur
Préférence des consommateurs
• Ce que l’on entend par ceux qu’il peut
acquérir
Quelles sont les contraintes
Les 3 principes
du comportement
Coûts d’opportunité
Coût de renonciation à un usage alternatif
Exemple : une année d’étude à l’université
Optimisation sous contrainte
Obtenir la meilleure consommation au moindre coût
Exemple : sortir pour 20 Dinars
Raisonnement a la marge
La décision se fait sur la dernière unité consommée
Exemple : combien de part de gâteau manger ?
Présentation du problème
•Le consommateur dispose d’un budget R
•Il affecte la totalité de son revenu à l’achat des
biens (q1, q2)
•Les prix des bien sur le marché (p1, p2)
– On définit:
L’ensemble budgétaire : c’est l’ensemble des paliers
de consommation qui coûte exactement R
R = p1 q1 + p2 q2
La contrainte budgétaire ou
« droite du budget »
• Il s’agit donc d’une
droite dont la
pente (au signe
près) est donnée
par le rapport des
prix : tg β
C’est le lieu des paniers financièrement accessibles compte tenu de la
contrainte R.
La Zone 1 : paniers non-accessibles (car R trop faible et/ou prix trop élevés).
Ex : « B »
La Zone 2 : paniers accessibles mais qui, contrairement à notre hypothèse,
n’épuiseraient pas R.
Déplacement de la
« droite de budget »

Le graphique B illustre le cas dans lequel


l’individu voit son « revenu réel » augmenter
du fait d’une diminution de Px ceteris paribus.

Si R augmente (pour Px Le graphique B illustre le Le graphique C


et Py donnés) la cas dans lequel illustre le cas dans
contrainte budgétaire se l’individu voit son « lequel l’individu voit
déplace vers le « Nord- revenu réel » son « revenu réel »
Est » dans le quadrant augmenter du fait d’une diminuer du fait
représentatif. L’individu diminution de Px ceteris d’une augmentation
est alors enrichi. paribus. de Py ceteris paribus.
Les préférences
des consommateurs
l’utilité d’un consommateur : le degré de
satisfaction apporté par la consommation d’un
biens.

L’utilité comme mesure du bien-être


Utilité cardinale / Utilité ordinale
Utilité totale / utilité marginale
Utilité cardinale
L’utilité cardinale : attribue une
Hamburger Utilité Utilité valeur caractérisant le niveau de
(nombre) totale marginale
satisfaction associée a la
0 0 0 consommation d’un (panier de )
bien
1 10 10
L’utilité totale : caractérise la
somme des niveaux de satisfaction
2 15 5
associée à la consommation de
plusieurs biens
3 18 3
L’utilité marginale : est
4 19 1 l’accroissement de l’utilité résultant
de la consommation d’un unité
supplémentaire du bien
L’utilité totale
20
Um = 1
18
Um = 3
16
14
Um = 5
12
10 L'utilité marginale
8 L'utilité totale
6
Um = 10
4
2
0
0 1 2 3 4
L’utilité marginale
12
L’utilité marginale du bien
10 diminue à mesure que la
quantité consommée de ce
8
bien augmente
6
utilité marginale
4
C’est ce qu’on
2 appelle la loi de la
0
décroissance de
0 1 2 3 4
l’utilité marginale
L’utilité marginale
L’utilité marginale d’un bien (Um) mesure
la variation de l’utilité totale (ΔU)
découlant d’une petite variation de la
quantité de bien consommée (Δx)

Um = ΔU/Δx
Um x Δx = ΔU
La « loi de l’utilité marginale décroissante »
ou « première loi de Gossen »
Nombre de Utilité totale Utilité
verres marginale •Déterminer l’utilité
0 0 marginale ?
1 30 •Interpréter les résultats
2 55
3 75
4 90
5 100
6 105
7 108
8 109
9 109
10 104
L’Utilité Totale augmente à taux décroissant, passe par un maximum
avant de décroître.
L’Utilité Marginale (variation de l’Utilité Totale quand N varie) est donc :
• Positive décroissant puis
• Nulle pour N = 9
• Négative au-delà
Dans cette approche « Néo-Classique », l’Utilité Marginale est supposée
représenter la « Valeur d’Echange » que CET individu reconnaît à telle
unité de ce bien.
Supposons qu’il s’agisse ici de verres de « Coca-Cola ».
Il est clair que le fait même de considérer cet « objet » comme un «
Bien », c’est-à-dire comme quelque chose susceptible de satisfaire un
besoin (ici la Soif) dépend de l’individu considéré. Si vous êtes allergique
au « Coca-Cola » vous ne lui reconnaîtrait aucune « Valeur d’Usage » dit
autrement vous ne le considérerait donc pas comme un « Bien ».
Tel n’est pas le cas de notre individu : il considère le « Coca-Cola »
comme un « Bien ». Reste qu’on suppose qu’au fur et à mesure qu’il
absorbe des verres… il a de moins en moins soif !
L’Utilité Marginale (Valeur d’Echange) n’est au fond que
le « prix dans sa tête » que cet individu est disposé à
payer. Dit autrement, confronté à un prix P il ne
consommera que les verres auxquels il reconnaît une
Um > P.
Il n’absorbera donc le verre n°9 (auquel il ne reconnaît
aucune « valeur ») que si untel accepte de lui offrir (P =
0 pour lui).
Il n’absorbera donc le verre n°10 (d’utilité négative pour
lui) que si untel lui offre ET l’indemnise de la désutilité
qu’il éprouverait ! Ce dernier cas ouvrirait donc la porte
à la possibilité de prix négatifs !
On comprend donc que, pour la suite de nos propos,
nous ne retiendrons que les cas dans lesquels l’Utilité
Marginale est ≥ 0.
L’utilité ordinale
l’utilité comme façon de décrire les préférences
(x1, x2) > (y1, y2) si U(x1, x2) > U(y1, y2)
(y1, y2) > (x1, x2) si U(x1, x2) < U(y1, y2)
(x1, x2) ˜ (y1, y2) si U(x1, x2) = U(y1, y2)

Ce qui importe n’est pas la quantification de l’utilité,


mais la classification de l’utilité traduisant
analytiquement les préférences ordinales de
consommation
Les préférences
des consommateurs
Hypothèses :
Les agents peuvent toujours classer les
différents paniers
Les préférences sont transitives
Si (x1, x2) > (y1, y2) et (y1, y2) > (z1, z2)
(x1, x2) > (z1, z2)
Notion de courbe
d’indifférence
• Question : existe-t-il plusieurs combinaison de q1 et
q2 pour les quels le niveau de satisfaction reste
constant ?

Les courbes d’indifférence sont une représentation


graphique des préférences
Définition : une courbe d’indifférence représente
l’ensemble des paniers de biens dont la consommation
procure exactement le même niveau d’utilité au
consommateur
Exemple
BIEN 1
Par hypothèse : les préférence
sont convexe

U(x1, x2) = U(y1, y2)


x
x1

y1 y

x2 y2 BIEN 2
Convexité des préférence
Initialement je me situe
au point A BIEN 1

En allant vers E, je suis E

prêt à laisser de moins en


moins de bien 2 pour
D
obtenir la même quantité
C
supplémentaire de bien 1 B
A
Ceci est conforme à la
loi de la décroissance de
l’utilité marginale BIEN 2
Carte d’indifférence et
notion de « gaspillage »
Les paniers A et B sont jugés équivalents : ils
procurent U1 à l’individu concerné.
Les paniers C et D sont jugés équivalents : ils
procurent U2 à l’individu concerné.
Les paniers E et F sont jugés équivalents : ils
procurent U3 à l’individu concerné.
Le panier C est préféré au panier A (optique
ORDINALE) et le panier E est préféré au
panier C.
Le panier E est donc préféré au panier A :
TRANSITIVITÉ des choix deux
courbes U de niveaux différents ne peuvent
donc se couper !
Les paniers E et G sont jugés équivalents alors que G impliquerait, par rapport à E de
disposer à la fois de plus de X et de plus de Y. En G il y aurait « gaspillage » de bien Y (notez
bien que cette notion n’a rien à voir avec l’aspect financier des choses !). Dit autrement, en
G, l’Um de Y serait négative (et nulle en E)
Propriétés des
courbes d’indifférence
• Plus elle sont loin (proche) de
l’origine, plus (moins) l’utilité est
importante
• Elles sont de pente négative
• Elles sont convexe
• Elle n’ont aucune intersection
Notion de taux
de substitution
• De combien suis-je prés a substitué de bien 1
pour avoir plus de bien 2
BIEN 1
• Le taux de substitution
mesure la variation de
bien 1 que je suis prêt
4
à céder pour obtenir
2
plus de bien 2
(3-7)/(4-2) = -(4/2) = -2 3 7 BIEN 2
Notion de taux marginal
de substitution
• De combien suis-je prés
a substitué de bien 1 BIEN 1
pour avoir plus de bien 2
E
• Primo : rappelons-
nous de la LDUM
• Secundo : nous observons
D
que le taux de substitution
change continuellement C
d’un point a l’autre B
A
• Tertio : le taux marginal de
substitution caractérise la
pente de la tangente en un
BIEN 2
point située sur la courbe
d’indifférence
Retour sur l’utilité marginale
• Rappel : l’utilité marginale d’un bien 1 (U1) mesure la
variation de l’utilité globale découlant d’une petite
variation de la quantité du bien 1 consommée (les
quantités des autres biens restent constante)
• Si U = U(x1, x2, …, xn)
• Umi = dU/ dxi
• Univers à 2 bien
Question : quelle serait la quantité additionnelle du
bien 2 nécessaire pour conserver le niveau d’utilité
suite a la baisse de la consommation du bien 1 d’une
unité
Cette quantité est appelée taux marginale de
substitution du bien 2 au bien 1 et vaut Um1/Um2
Démonstration
On a U = U(x1, x2)
On fait la différentielle
Variation de l’utilité globale due à la variation de la
quantité de bien 1 consommée

dU = Um1 Δx1 + Um2 Δx2 = 0

Variation de l’utilité globale due à la variation de la


quantité de bien 2 consommée
Même niveau d’utilité dU = 0
Utilité marginale et TMS (2)

dU = 0
U’1 dx1 = -U’2 dx2

dx2/dx1 = -U’1/U’2 or dx1 = -1

dx2 = TMS2,1 = Um1/Um2


Terme à retenir
• Utilité cardinal, totale ( ou globale), marginale,
ordinale.
• Courbe d’indifférence
• Convexité des préférences
• Le taux marginal de substitution (TMS) est égal
au rapport des utilités marginales
L’équilibre du consommateur
• Courbes d’indifférences : ce que le
consommateur veut
• Droite du budget : ce que le consommateur
peut acheter
A l’équilibre : nous allons chercher la quantité
optimale (x1*, x2*) pour les quelles l’utilité est
à son maximum tout en respectant la
contrainte budgétaire
L’équilibre du consommateur
Bien 1
B
Quel panier choisir ?

Panier optimal
X1* A U = 20
U = 15
U = 10
C
U=5
Bien 2
X2*
L’équilibre est définie au niveau du point de tangence entre le
courbe d’indifférence la plus éloignée de l’origine et la droite du
budget
Le choix du consommateur

La droite de budget est tangente à U au point A


Bien 1

Définition du TMS au
point A !!!
A
U = 15

Bien 2
Le choix du consommateur

Récapitulant calmement
Le panier optimale A se situe au point de
tangence entre U et la droite du budget
Donc, au point A, la pente de U est égale a la
pente de la droite du budget
La pente de U au point A est égale, par
définition, au TMS au point A
Donc, au point A, le TMS est égal à la pente de
de la droite du budget.
Le choix du consommateur

Récapitulant calmement (suite)


La pente de la droite du budget est égale à
– p1/p2 (rapport des prix)

Donc, au point A, le TMS est égale au


rapport des prix
Le choix du consommateur

Conclusion
Le consommateur choisit le panier A qui
maximise son utilité en égalisant le TMS ( le
rapport des utilités marginales) au rapport des
prix.

TMS = - Um2/Um1 = - p2/p1


Um1/p1 = Um2/p2
…dite « Seconde loi de Gossen »
Résolution du problème du consommateur
moyennant la méthode de Lagrange

• Demandes des consommateurs


P1, P2, …, Pn
R (revenu) (x1*, x2*, …, xn*)
U(x1, x2, …, xn)

Les fonctions de demandes individuelles à


déterminer correspondent aux quantités
demandées de chaque bien exprimé en fonction
des prix du marché et du revenu
Résolution du problème du consommateur
moyennant la méthode de Lagrange

• Trouver les fonctions de demande individuelle sachant


que :
• U(x1, x2) = x1x2
• R = P1x1 + P2x2
• Méthode de Lagrange
– Condition de 1er ordre (CPO)
• Les CPO sont vérifiées lorsque les dérivées partielles de la
fonction de Lagrange suivantes sont nulles (% xn et λ)
Max U = U(x1, x2, …, xn)
S/C R = P1x1 + P2x2 + … + Pnxn
L = U(x1, x2, …, xn) – λ(P1x1 + P2x2 + … + Pnxn –R)
Les effets sur la demande d’une variation du
revenu
La courbe d’Engel

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