Vous êtes sur la page 1sur 5

LE GRAISSAGE

I. GENERALITES :

Le graissage, ou la lubrification, des moteurs consiste à établir un film de lubrifiant entre les
surfaces en contact et en mouvement l’une par rapport à l’autre.
Lorsqu’on établit un courant d’huile entre les surfaces, cette huile sert également à leur
réfrigération en emportant une partie de la chaleur dégagée par frottement.

Un moteur comporte un grand nombre d’organes en mouvement, ces organes fonctionnent


dans des conditions différentes :
- Mouvement continu : tête de bielles, paliers, …
- Mouvement alternatif : pied de bielle, segments de piston, ….
- Des charges variables (environ 250 kg/cm 2 sur les paliers moteur, 400 kg/cm2 sur le
pied de bielle).
- Des températures très élevées au alentour de la chambre de combustion.

On distingue 5 fonctions attribues à l’huile de graissage :

 Augmenter le rendement mécanique des machines en réduisant les frottements et


les résistances passives ; c’est la fonction la plus importante, elle consiste à
maintenir entre les deux pièces en mouvement un film lubrifiant quelques soient les
conditions de la température, de la vitesse, de pression, de dimensions, de forme et
de nature de ces deux pièces ;

 Limiter l’usure et s’opposer à la corrosion des organes des machines ;


 Participer à l’équilibre thermique des machines ;
 Améliorer l’étanchéité des segments ;
 Eliminer les impuretés provenant de la combustion ou de l’altération de l’huile elle
même, en les dispersant et les entraînant vers les filtres, pour éviter la corrosion
par les déchets de combustion ou des résidus de l’altération.

Sur les moteurs 4T, le graissage des cylindres est généralement assurer par les projections
d’huile.

II. CIRCUIT DE GRAISSAGE DES MOTEURS SEMI-RAPIDES :

Le carter moteur fait réserve d’huile : carter humide.


La pompe à huile refoule vers les paliers, sans aucun sectionnement dans le circuit (le circuit
est toujours disposé).
La pompe est entraînée par l’arbre moteur, la crépine d’aspiration est située au point bas du
carter.
Pour favoriser une bonne aspiration, la pompe est placée au dessous du niveau d’huile dans
le carter.

1
1- La réfrigération de l’huile :

Durant le fonctionnement, l’huile participe à la réfrigération des organes en mouvement, en


emportant une quantité de la chaleur dégagée ; cette chaleur doit être évacuée vers
l’extérieur. L’utilisation d’un réfrigérant est indispensable, le fluide réfrigérant de l’huile est
généralement l’eau douce ou l’eau de mer (la disposition la plus utilisée est la réfrigération à
l’eau douce : une fuite d’eau douce est moins grave q’une fuite d’eau de mer).
Une vanne thermostatique assure l’entrée d’huile au moteur à une température constante.

2- Le graissage des articulations :

Une canalisation traverse le bâti du moteur sur toute sa longueur, c’est la rampe de la
distribution de l’huile.
Chaque palier est alimenté par une dérivation. Une partie de l’huile est utilisée pour lubrifier
les paliers, une autre partie traverse le vilebrequin pour graisser la tête de bielle.

2
7 : entrée d’huile
8 : palier moteur
9 : vers arbres à cames ;
10 : bielle ;
12 : réfrigération du piston

3- Le graissage des culbuteurs :

Une rampe de graissage distribue l’huile aux culbuteurs et aux paliers de l’arbre à cames.
L’huile est amenée à l’axe des culbuteurs, lubrifie l’axe et traverse le bras du culbuteur, elle
lubrifie la vis d’attaque de la tige de soupape, la tige poussoir, le guide poussoir, le galet et
la came.

3
Circuit de graissage d’un moteur suralimenté

4- Graissage interne : (graissage des cylindres)

a/ graissage des chemises des moteurs rapides et semi-rapides (4T) :

Le bas des chemises étant en communication avec le carter, la projection de l’huile en assure
le graissage.
Les segments racleurs ramènent l’huile en excédent dans le carter.
L’usure des segments ou de la chemise entraîne une consommation exagérée de l’huile de
graissage qui remonte dans la chambre de la combustion où elle sera brûlée.
Les constructeurs déterminent, après essai, la quantité d’huile à consommée par le moteur
en g/CV h.
Une consommation d’huile trop importante entraîne :
- Augmentation du coût d’exploitation ;
- Gommage des segments ;
- Pour les moteurs 2T, risque d’incendie dans le collecteur de balayage.

Rq : La consommation journalière de l’huile doit être notée sur le journal machine.

b/ graissage des chemises des moteurs 2T :

4
Le bas des cylindres étant isolé du carter d’huile par une cloison, il est donc nécessaire
d’avoir un système de graissage particulier des chemises.
Le cylindre est graissé par des graisseurs mécaniques (buses) appelés « oléopolymétres »
qui amènent l’huile d’une caisse indépendante vers les cylindres.
Les buses de graissage sont vissées dans les chemises. La pression d’huile dans le circuit est
assurée par « bloc pompes oléopolymétres »
La pompe oléopolymétre dose la quantité nécessaire pour le graissage des cylindres.

Reniflard :

La température de l’huile dans le carter est au moins 90°C, l’huile dégage des vapeurs à
cette température. Pour maintenir une pression sensiblement égale à la pression
atmosphérique dans le carter celui ci doit être maintenu en communication avec l’extérieur :
c’est le rôle du reniflard.

7 : entrée d’huile
8 : palier moteur
9 : vers arbre à cames, culbuteurs,…
10 : bielle
12 : réfrigération du piston

Vous aimerez peut-être aussi