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: Sécurité Industrielle
Elaboré par : Badri Elaid
Année scolaire
2022/2023
Avant propos
Abréviations
HSE : hygiène, sécurité et environnement
CHSCT : Comité d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail
POI : Plan opérationnel interne
PPI : Plan particulier d’intervention
PII : Plan interne d'intervention
EDD : Etude d’impact et de danger
IF : Indice de Fréquence
ATEX : Atmosphère explosible
CLO : Concentration Limite en Oxygène
LIE : Limite Inférieure d'Explosion
LSE : limite Supérieure d'Explosion
TAI : Température d'auto-inflammation
EMI : Energie minimale d'inflammation
FDS : Fiche de sécurité
NFPA : National Fire Protection Association
ICPE : Installations Classées pour la Protection de l’Environnement
REACH : Registration, Evaluation, Authorisation and Restriction of
Chemicals
SOMMAIRE
Introduction générale
Chapitre I : Hygiène, la sécurité et l’environnement
1. Introduction
2. Définitions et concepts relatifs aux aspecte santé, sécurité et
environnement
2.1. Hygiène
2.2. Sécurité
2.3. Environnement
3. Structure HSE
3.1. Démarche de développement durable- approche HSE
3.2. Fonctions habituelles d’une structure HSE
3.2.1. Rô le de la structure HSE
3.2.2. Objectifs du service HSE
3.2.3. Missions
a) Recherches
b) Opérationnelle
c) Fonctionnelle ou de conseil
d) Liaison avec
3.2.4. Exemple d’actions d’un service HSE
a) Actions préventives
b) Actions curatives
3.3. Rô le de l’ingénieur prévention SHE
3.4. Eléments d’excellence du système de gestion HSE
3.4. a. Direction
3.4.b. L’organisation
3.4.c. Les opérations
3.5. Processus d’amélioration du système HSE
3.5.1. Engagement et Responsabilité
3.5.2. Gestion du risque
3.5.3. Gestion de la santé au travail et de la sécurité des personnes
3.5.4. Gestion de l’Environnement
3.5.5. Gestion des contractants
3.5.6. Communication et Documentation
3.5.7. Formation et Qualification
3.5.8. Gestion des Accidents et Incidents
3.5.9. Gestion des Urgences et des Crises
3.5.10. Audit et Revue
4. Réglementation relative à l’hygiène et la sécurité
4.1. Santé
4.2. Environnement
3.1.3. Incident
3.2. Echelle de Gravité
3.3. Analyse et enquête des accidents
3.3.1. Obligations
3.3.2. Actions à prendre en cas d’accident
3.3.3. Registre des accidents, premiers soins et premiers secours
3.3.4. Enquête d’accident
3.3.4.1. Analyse des accidents par la méthode de l’arbre des causes
3.3.4.1.1. Les règles de base
3.3.4.1.2. Réalisation et analyse d’un arbre des causes
3.3.4.1.2.1. Principes de réalisation d’un Arbre des causes
a) Principes clés
b) Principes généraux
c) Démarrage de l’arbre des causes à partir de l’événement final ou redouté
(accident ou presque accident)
3.3.4.2. Le diagramme d’Ishikawa
3.3.4.2.1. Théorie des 5M
3.3.5. Circulation de l’information
3.3.6. Suivi des recommandations
3.3.7. Responsabilité de l’employeur
3.3.8. Elaboration des recommandations
• Une politique santé & sécurité qui engagent à tous les niveaux de l'organisation
entière dans une considération plus prononcée des problèmes de sécurité
• Une planification basée en partie sur l'identification des dangers, donnera une vision
plus avancée concernant l'évaluation et la maîtrise des risques
• La mise en oeuvre et opérations sur tous les éléments de l'organisation pour une pro
activité optimisée et immédiatement opérationnelle
• La vérification et les actions correctives pour un traitement et un contrôle
systématique
• La revue de Direction pour contrôler et orienter les actions
1.2 ISO 12100 :2010
L'ISO 12100 :2010 spécifie la terminologie de base, les principes et une
méthodologie en vue d'assurer la sécurité dans la conception des machines. Elle
spécifie les principes de l'appréciation du risque et de la réduction du risque pour
aider les concepteurs à atteindre cet objectif. Ces principes sont fondés sur la
connaissance et l'expérience de la conception, de l'utilisation, des incidents, des
accidents et des risques associés aux machines. Des procédures sont décrites pour
identifier les phénomènes dangereux, et estimer et évaluer les risques au cours
des phases pertinentes du cycle de vie des machines, ainsi que pour supprimer les
phénomènes dangereux ou arriver à réduire suffisamment les risques. Des lignes
directrices sont fournies sur la documentation et la vérification du processus
d'appréciation du risque et de réduction du risque.
L'ISO 12100 :2010 est également destinée à servir de document de base pour
l'élaboration des normes de sécurité de type B ou de type C.
Elle ne traite pas des risques et/ou des dommages causés aux animaux
domestiques, aux biens ou à l'environnement.
1.3 ISO 13857 :2008
L'ISO 13857 :2008 établit des valeurs en matière de distances de sécurité, tant
dans un environnement industriel que public, afin d'empêcher l'atteinte des zones
dangereuses des machines. Les distances de sécurité sont adaptées aux structures
de protection. La présente Norme internationale donne également des
informations concernant les distances empêchant le libre accès des membres
inférieurs. Elle couvre les personnes d'un âge égal ou supérieur à 14 ans (la taille
du 5e percentile des personnes âgées de 14 ans est d'environ 1 400 mm). Pour les
membres supérieurs uniquement, elle fournit en outre des informations
concernant les enfants âgés de plus de 3 ans (la taille du 5e percentile des
personnes âgées de 3 ans est d'environ 900 mm) pour ce qui concerne l'atteinte
des zones dangereuses à travers des ouvertures.
1.4 Iso 45001 : 2018
ISO 45001 est une Norme internationale qui spécifie les exigences que doit
remplir un système de management de la santé et la sécurité au travail, avec
des lignes directrices pour son utilisation, pour permettre à un organisme
d’améliorer de façon proactive sa performance SST en termes de prévention
des blessures et des problèmes de santé. ISO 45001 sera applicable à toute
organisation, quels qu’en soient la taille, le type et la nature.
Toutes ses exigences sont destinées à être intégrées dans les processus de
gestion d’une organisation.
ISO 45001 permet à une organisation d’intégrer, au travers de son système de
management de la santé et sécurité au travail (SMS), d’autres aspects ayant trait à la
santé et la sécurité, comme le bien-être des travailleurs. Mais, il convient de signaler
qu’une organisation peut aussi avoir l’obligation légale de traiter ces questions.
ISO 45001 n’énonce pas de critères spécifiques de performance en matière de
santé et sécurité au travail (SST) et n’établit pas de prescriptions quant à la
conception d’un système de management de la santé et sécurité au travail (SMS).
Il convient qu’un tel système de management soit précis et détaillé pour remplir
sa mission de prévention des blessures et de la maladie. Une petite entreprise où
les risques sont faibles pourra n’avoir besoin que d’un système relativement
simple, alors qu’une grande organisation avec des risques élevés devra peut-être
mettre sur pied un système beaucoup plus sophistiqué. Tout système peut être
conforme aux exigences de la norme, pour autant que l’on puisse en démontrer
l’adéquation pour l’organisation et l’efficacité. ISO 45001 ne traite pas
spécifiquement de questions telles que la sécurité des produits, les dommages
matériels ou les impacts environnementaux, et une organisation n’est tenue de
prendre ces éléments en compte que s’ils présentent un risque pour ses
travailleurs. ISO 45001 ne se veut pas un document juridiquement contraignant,
c’est un outil de management que les organisations, des plus petites aux plus
grandes, peuvent utiliser à titre volontaire si elles veulent éliminer ou réduire au
minimum les risques dangereux....
Un système de management de la santé et sécurité au travail (SMS) fondé sur ISO
45001 permettra à une organisation d’améliorer sa performance SST de différentes
façons :
• En mettant en place et en appliquant une politique et des objectifs SST
• En établissant des processus systématiques qui tiennent compte du « contexte », des
risques et opportunités et des exigences juridiques et autres
• En déterminant les dangers et les risques SST associés à ses activités et en cherchant à
les éliminer, ou à les maîtriser pour en minimiser les effets potentiels
• En instaurant des mesures de maîtrise opérationnelle pour gérer ses risques SST et les
exigences juridiques et autres
• En prenant mieux conscience des risques SST
• En évaluant les performances SST et en cherchant à les améliorer en adoptant des
mesures appropriées
• En veillant à ce que les travailleurs jouent un rôle actif dans les questions SST
Ces mesures combinées établiront la réputation de l’organisation en tant que lieu de
travail sûr et pourront avoir les autres avantages directs suivants :
• Meilleure aptitude à réagir en termes de conformité réglementaire
• Réduction du coût d’ensemble des incidents
• Diminution des temps d’immobilisation et du coût des perturbations de la production
• Réduction du coût des primes d’assurance
• Réduction de l’absentéisme et de la rotation du personnel
• Adoption d’un référentiel international (qui peut être un critère positif pour les clients
attachés aux principes de responsabilités sociétales).
2.1. Hygiène:
2.2. Sécurité :
Le terme de l’entreprise recouvre diverses réalités ; de l’affaire individuelle aux
sociétés les plus puissantes qui emploient de nombreux salariés et sont en
rapport avec de multiples personnes. Les moyens, le personnel, les
organisations différent d’une entreprise à une autre, mais concernant la
sécurité, les principes à appliquer restent les mêmes.
Comment gérer la sécurité comme n’importe quelle autre activité d’une
entreprise ?
4) La formation :
5) Exploitation de l’expérience :
Il faut parler de deux aspects de ce sujet : l’analyse des accidents et les leçons
tirées des accidents. Les deux aspects révèlent du « retour d’expérience ».
Pour ce qui concerne les leçons tirées de l’expérience, l’analyse des accidents
locaux est un premier pas, mais il faut aussi se préoccuper de ce qui est arrivé
ailleurs (les autres sites, ateliers, etc.).
6) Motivation du personnel :
Facilité le dialogue, encouragement, promotion…
7) La communication :
9) Le contrôle, le recyclage :
10) La persévérance :
La clé pour une meilleure sécurité repose pour beaucoup dans l’amélioration
des comportements à tous les niveaux de l’entreprise. Lorsque on s’engage
dans une démarche de sécurité, il est fondamental de l’inscrire dans la durée.
Tout arrêt dans le suivi de la gestion de la sécurité entraine l’échec de la
politique mise en place.
Chapitre 3 : Accident de travail
1. Introduction :
2. Quelques définitions :
2.2. Le risque :
2.3.
Le risque, mot piège où sont confondus à la fois danger et conséquence, est la
combinaison de la probabilité d’occurrence d’un dysfonctionnement et de sa
gravité potentielle. Le risque mesure le niveau de danger (J.Y.Kervern, pionnier
de la Cindynique des années 1990).
Le risque est la probabilité qu’un effet spécifique se produise dans une période
donnée ou dans des circonstances déterminées. Une source de risque est
généralement caractérisée :
Par la présence d’un ou plusieurs dangers potentiels, c’est-à-dire une
situation réunissant tous les facteurs pouvant entraîner un accident
potentiel ou engendrer un événement indésirable et compromettre la
sécurité des personnes, la sûreté des installations, l’environnement :
Continus, Discontinus
Pression, Vide
Température
Machines
Électricité
Démarrage/Arrêt
Travaux
Ressources HUMAINS
Atouts/Faiblesses
Charges physique,
mentale, psychologique
Contexte économique
Rapports humains
AMBIANCE DE TRAVAIL
Bruit - Agitation
Poussière
Chaleur/Froid/Intempéries
Rayonnement
Conception/Agencement
Encombrement
Isolement
Figure (II.1.), le risque de survenance d’un accident (dégâts humains) est faible
ou nul car aucun travailleur n’est présent sur le lieu du danger (probabilité de
chute de la plante), cette situation représente la notion ‘pas d’exposition’ donc
pas de risque.
Figure (II.2.), le risque de survenance d’un accident (dégât humain) est très
élevé suite à la forte probabilité de présence des travailleurs sur le lieu du
danger (probabilité de chute de la plante). Cette situation représente la notion
‘Situation dangereuse et notion d’exposition’.
2.2.1.2. La prise du risque par un individu n’est pas fonction du risque réel,
mais de la perception qu’il a de ce risque. Or si on n’a pas une méthode pour
évaluer le risque, on risque fort de se tromper
Le niveau de risque est défini de longue date par une grandeur à deux
dimensions associée à une phase précise de l’activité de l’installation étudiée
et caractérisant un événement indésirable par :
Le niveau de gravité : évaluation des dommages potentiels aux
personnes (létalité, blessures irréversibles) et des dégâts aux
équipements (biens internes et externes à l’entreprise)
Le niveau de probabilité : estimation de sa probabilité d’occurrence
2.2.1.4. Matrice d’évaluation des risques :
- Gravité
– Probabilité d’occurrence
Plusieurs niveaux de gravité peuvent être définis, ils évoluent :
suivant les pays, les sociétés
avec le temps et l’évolution des technologies
Ainsi, le niveau de gravité peut varier d’une analyse de risque à l’autre, d’une
industrie à l’autre
Cette matrice d’évaluation des niveaux de risque est utilisée par les
industriels pour les études d’analyse de risques à titre préventif selon la
méthode dite « probabiliste ». Elle est par ailleurs adaptée et mise en oeuvre:
pour l’évaluation des incidents et accidents : la situation du niveau de
risque permet de définir :
Le risque est inhérent à toute activité humaine. Dans une situation dangereuse,
la probabilité d’occurrence d’un évènement non souhaité (ENS) est susceptible
de causer un dommage (un accident ou une maladie).
La notion de risque fait appel à celle de nuisance. Une nuisance est tout ce qui
fait du tort, qui agresse, qui perturbe. C’est un produit ou un phénomène
susceptible d’agresser l’homme et la nature en général (la flore et la faune),
d’altérer leur fonctionnement, de perturber leur équilibre.
Conséquences d’un événement sur les biens, les personnes et les fonctions
d’un système. Les dommages peuvent être exprimés en termes humains,
3. Accidents de travail :
3.1. Définitions :
Quelques exemples d’accident du travail ayant pour origine des risques biens
connus :
-mains entrainées et écrasées par les organes mobiles d’une machine-outil ;
- chutes dans les escaliers ;
Respiration de gaz et vapeurs toxiques dans les locaux non ou mal aérés.
3.1.3. Incident :
Un événement non souhaité survenu au cours du travail n’ayant pas entraîné
des lésions corporelles. Le schéma suivant illustre la différence entre Accident-
Presque accident – incident
Fig.II.6. Schémas représentants les situations incident, accident et le presque
accident
3.3.1. Obligations :
Avis d’accident : tout employé victime d’un accident au travail doit en
aviser immédiatement, ou dans les plus brefs délais, son supérieur
immédiat.
Premiers soins : lorsque la victime d’un accident nécessite des premiers
soins, un secouriste certifié, présent dans l’entreprise, doit être en
mesure de les fournir.
On part du principe que tout accident n’est pas fatal. Lorsqu’un accident se
produit, il a une ou plusieurs causes. L’analyse va consister à élucider ces
causes. Il existe plusieurs méthodes pour déterminer les diverses causes ayant
amené à l’accident ou dysfonctionnement.
La méthode de l’arbre des causes créée dans les années 1970 est une méthode
pratique d’analyse des accidents, ou des incidents, qui offre une démarche
logique et rationnelle dans le recueil des données lors de l’enquête post-
accident. Basée sur les faits, elle permet de relier les causes à l’effet (l’accident
du travail). Elle permet l’exploitation des informations recueillies afin de
concevoir des plans d’action de prévention. Elle appartient à la famille des
outils de résolution de problèmes. Le travail effectué en groupe concourt à
enrichir, à approfondir l’analyse comme à rechercher des solutions de sécurité
mieux adaptées à l’activité.
a) Principes clés : L’analyse d’accident par arbre des causes repose sur les
principes clés suivants :
Identification des causes directes,
Méthode déductive partant d’un événement final (accident, presque
accident),
Décomposition des faits en événements élémentaires, indépendants,
Evaluation des articulations logiques entre les événements et
combinaison d’événements,
Fourniture d’une représentation graphique,
Préparation de la formulation du scénario le plus plausible en
fournissant des causes nécessaires et suffisantes à confirmer ou écarter.
b) Principes généraux :
Il s’agit d’une méthode déductive qui à partir d’un événement redouté, d’une
conséquence ou d’un accident vise à déterminer les enchaînements ou
combinaisons logiques d’événements ayant pu conduire finalement à
l’accident.
Elle s’attache à déterminer les causes directes (défaillances d’équipements,
actions humaines) par opposition aux causes profondes. Elle permet de
remonter de causes en causes jusqu’aux événements de bases susceptibles
d’être à l’origine de l’événement redouté (presque accident) ou de l’accident.
Quelle que soit la nature des éléments de base identifiés, l’analyse par arbre
des causes est fondée sur les principes suivants :
ces événements sont indépendants ;
ils ne seront pas décomposés en éléments plus simples faute de
renseignements, d’intérêt ou bien parce que cela est impossible ;
L’analyse par arbre des causes d’un accident ou presque accident (événement
redouté) peut se décomposer en trois étapes successives:
définition de l’accident ou événement redouté étudié,
élaboration de l’arbre des causes,
évaluation de la plausibilité des causes (suppression ou conservation de
branches) en vue de définir le (et par défaut les) scénario(s) le(s) plus
probable(s).
Il convient d’ajouter à ces étapes, une étape préliminaire de connaissance du
système et de connaissance préalable des risques.
c) Démarrage de l’arbre des causes à partir de l’événement final ou redouté
(accident ou presque accident) :
La définition de l’événement final ou redouté est une étape cruciale pour la
construction de l’arbre. On comprend que plus cet événement est défini de
manière précise, plus simple sera l’élaboration de l’arbre des causes.
A partir de cet événement final, il est nécessaire de rechercher les causes
immédiates, nécessaires et suffisantes (INS). En d’autre terme, il convient de se
poser les questions suivantes :
Quelle(s) cause(s) ou événement(s) a-t-il fallu pour obtenir cette
conséquence ?
Est-ce que cette cause est suffisante pour provoquer cette conséquence ?
OBJECTIFS
Les indicateurs du système SST. Ce sont des éléments objectifs et observables
qui peuvent indiquer la qualité des conditions de travail des collaborateurs et
guider le choix d’intervention pour les améliorer.
Le taux de fréquence
NOTA BIEN / La constante la plus utilisée est 200 000 heures travaillées
puisqu’elle représente grosso modo le travail de 100 travailleurs pendant une
année (soit environ 2000 heures travaillées / travailleur / année), facilitant
ainsi le calcul d’autres indicateurs moins communs comme le taux d’incidence.
L’indice de gravité
L’indice de gravité nous informe sur le nombre moyen de jours perdus par
accident pour une période de temps donnée. Il nous donne une bonne idée de
la gravité des événements qui se produisent dans notre organisation.
Le taux de gravité
Le taux de gravité nous informe sur le nombre moyen de jours perdus au
cours d’une période donnée exprimée par 200 000 ou 1 000 000 d’heures
travaillées selon la constante utilisée.
o indemnités journalières,
Taux de fréquence
Le taux de Fréquence (Tf) est une mesure du nombre d'accidents du travail
(avec au moins un jour d'incapacité de travail, le jour de l'accident non inclus)
d'un groupe de travailleurs (par exemple les travailleurs temporaires) pendant
une certaine période (généralement 1 an).
Pour le taux de gravité, seuls les jours réels d'absence au travail sont pris en
compte en raison de l'incapacité de travail causée par les accidents du travail.
- Presque 3 jours d'invalidité pour un travailleur à temps plein pour une année
complète
Taux de gravité global
Le taux de gravité global (tgg) est une mesure de la gravité des accidents d'un
groupe de travailleurs pour une certaine période de temps (1 an).
Outre les jours d'absence réels dus à l'incapacité de travail par les des
accidents du travail, l'incapacité permanente de travail due à ces accidents sont
également pris en compte.
Exemple :
Il faut définir le risque au poste de travail pour chaque situation dangereuse et l’évaluer
en fonction :
De la nature du danger
De la gravité de ses conséquences éventuelles, par exemple :
Faible : dommage mineur, accident bénin
Modérée : accident avec arrêt sans séquelles
Grave : accident avec séquelles
Très grave : risque mortel
Par exemple : Pour un risque probable ou très probable et aux conséquences graves ou
très graves, le risque sera classé de niveau 5 et devra déclencher une action corrective
urgente et prioritaire.
4.3 Elaboration du programme d’actions et mise en oeuvre des actions de
prévention
La mise au point du programme d’actions consiste à rechercher des solutions
respectant les principes généraux de prévention.
Le programme de prévention des risques professionnels devra tenir compte des
éléments d’ordre technique, organisationnel et humain.
Il devra planifier l’ensemble des actions de prévention, établir des priorités d’action et
décrire les mesures envisagées permettant de supprimer ou de réduire le risque.
Elle lui est utile puisqu’elle peut contribuer à améliorer son fonctionnement tout au
long de son évolution, en consolidant la maîtrise des risques avérés mais également en
pointant l’apparition de risques à effets différés ou de nouveaux risques, en particulier
ceux qui sont liés aux nouvelles organisations (recours plus fréquent à des CDD,
intérim, flux tendus...) ou à de nouveaux procédés industriels.
Les salariés sont les premiers concernés par les risques professionnels auxquels ils
sont exposés. L’identification des risques, le classement des risques et les
propositions d’actions de prévention font l’objet d’échanges avec les salariés et/ou
leurs instances représentatives.
La démarche d'évaluation
La démarche d’évaluation est une démarche structurée selon les étapes suivantes
mettant en œuvre différents outils :
1. Préparer l’évaluation des risques
2. Identifier les risques
3. Classer les risques
4. Proposer des actions de prévention
Ils concernent aussi la manutention manuelle de charges qui se définit comme toute
opération de transport ou de soutien d’une charge, par un ou plusieurs salariés, dont le
levage, la pose, la poussée, la traction, le port ou le déplacement d’une charge qui, du
fait de ses caractéristiques ou de conditions ergonomiques défavorables, comporte des
risques, notamment dorso-lombaires pour les personnes concernées.
Les manipulations manuelles représentent 35 % des accidents du travail (objets en
cours de manipulation ou en cours de transport). Elles sont fréquemment à l’origine
d’accidents dorsaux, en particulier lombaires.
Les manutentions manuelles et mécaniques peuvent entraîner des lésions graves
notamment en cas de heurt ou de collision avec des engins ou matériels. Elles génèrent
des TMS, des lombalgies, des dorsalgies...
Cette famille de risques englobe tous les phénomènes physiques et les nuisances qui
peuvent avoir un impact sur la santé humaine.
Les risques physiques concernent tous les risques liés à l’utilisation de machines ou
équipements professionnels (presse, outils, scie, matériel divers, y compris les
couteaux, les machines à découper, les fours...) et l’utilisation d’équipements
additionnels (échelle, escabeau, échafaudage...).
Les risques physiques vont engendrer un dommage sur tout ou partie du corps humain
ainsi que des maladies professionnelles telles que les TMS, les lombalgies, les surdités,
les troubles vasculaires du système main bras, les effets des rayonnements sur la peau
et les risques oculaires (photo-conjonctives, cataractes).
L’activité physique mobilise l’appareil locomoteur pour se déplacer, transporter
soulever, bouger, tirer-pousser, actionner …. Il est admis qu’une activité physique
adaptée joue un rôle positif pour la santé physique, psychique et mentale de l’individu
et la santé publique d’une société. L’inactivité physique par contre est un facteur de
risque de dégradation sanitaire émergeant et majeur.
Les facteurs qui influencent les risques liés à l’activité physique de travail dépendent
de l’individu, de l’environnement physique et psychosocial ainsi que de l’organisation
du travail.
La prévention des risques liés à l'activité physique nécessite de convaincre l'entreprise
de s'engager dans une action de prévention, de la construire par la mise en place de
moyens, d'outils, d'une méthode…, de conduire l'action au cours du temps et de
l'évaluer à chaque étape de son avancement.
Sous l’effet des mutations du monde du travail telles que la complexité grandissante
des tâches, la réduction des temps de repos, l’individualisation du travail ou encore les
exigences accrues de la clientèle, la prise en compte des risques psychosociaux est
devenue incontournable.
12
Place une organisation du travail qui permette de rationaliser et de sécuriser les
déplacements à l’intérieur et à l’extérieur de l’entreprise.
Ces risques concernent les déplacements des personnes à bord de véhicules routiers
(véhicule personnel ou de service, camion, camionnette, 2 roues…), sur les réseaux
routiers, à l’occasion de missions à l’extérieur de l’entreprise. Exemple : déplacements
d’une entreprise à une autre, à l’atelier ou services externes, chez un client, un
organisme, etc.
Les risques routiers concernent aussi les trajets domicile/travail - travail/restaurant ou
tout autre lieu où le salarié prend habituellement ses repas. Les risques liés aux
déplacements piétons occasionnels ou non (faire une course, aller à la poste…) sont
aussi à prendre en compte dans l’évaluation de risques.
Les accidents de la route survenus en missions ou lors des trajets domicile/travail sont
à l’origine des deux tiers des accidents du travail ayant entraîné la mort, ils sont la
première cause de mortalité au travail et génèrent plusieurs millions de jours d’arrêt.
Ce sont les entreprises qui, les premières, subissent les coûts occasionnés par ces
accidents (taux AT, jours d’arrêt de travail, assurances, frais judiciaires, amendes,
désorganisation des services, immobilisation des véhicules, etc.). Les accidents, qui
ont lieu lors des déplacements privés des salariés génèrent, indirectement, des coûts
importants pour l’entreprise (jours d’arrêt de travail notamment).
5.1.6 Les risques d’incendie et d’explosion
Sont inclus aussi dans cette famille de risques les lubrifiants, fluides de
coupe ou de laminage, acides ou bases, liquides cryogéniques, gaz sous
pression, résines synthétiques (époxy, polyuréthanes, polyesters non
saturés, etc.), les produits phytosanitaires (pesticides, herbicides,
fongicides...), etc.
De la même façon les batteries de traction pour les véhicules électriques
(chariots élévateurs) et/ou les batteries stationnaires pour l’alimentation en
énergie, etc. appartiennent aux risques chimiques.
Les fumées (soudure, gaz d’échappement...), les produits volatiles (huile
chaude...) ou les poussières (ciment, farine, sciure de bois...), tout comme
l’utilisation d’outils en nickel, chrome ou cobalt et les gants en latex font
partie de cette famille de risques.
5.1.9 Bruit
Le bruit constitue une nuisance majeure dans le milieu professionnel. Il peut provoquer
des surdités mais aussi stress et fatigue qui, à la longue, ont des conséquences sur la
santé du salarié et la qualité de son travail. Pourtant, des moyens existent pour limiter
l’exposition des travailleurs aux nuisances sonores. Du traitement acoustique des
locaux à l’encoffrement des machines bruyantes, les mesures collectives de lutte
contre le bruit sont les plus efficaces.
Dans notre société industrielle, l’électricité est la forme d’énergie la plus utilisée. Les
travailleurs sont amenés à utiliser du matériel électrique. Cela implique que toute
entreprise peut être confrontée à un accident d’origine électrique. Si le nombre
d’accidents liés à l’électricité diminue régulièrement, ceux-ci sont souvent très graves.
Le risque électrique comprend le risque de contact, direct ou non, avec une pièce nue
sous tension, le risque de court-circuit, et le risque d’arc électrique. Ses conséquences
sont l’électrisation, l’électrocution, l’incendie, l’explosion…
La prévention du risque électrique repose, d’une part, sur la mise en sécurité des
installations et des matériels électriques et, d’autre part, sur le respect des règles de
sécurité lors de leur utilisation ou lors d’opération sur ou à proximité des installations
électriques.
4.2 Exercice
Identifier les risques présents sur l’image, et proposer des mesures de prévention pour
éviter ceux-ci :
5.2.1 Situation 1
5.2.2 Situation 2
4.3 Solutions
Chapitre 6 – Démarche ergonomique
6.1 Introduction générale
Selon l'Association Internationale d'Ergonomie, l’ergonomie (ou l’étude des facteurs
humains) est la discipline scientifique qui vise la compréhension fondamentale des
interactions entre les êtres humains et les autres composantes d’un système, et la mise
en oeuvre dans la conception de théories, de principes, de méthodes et de données
pertinentes afin d'améliorer le bien-être des hommes et l'efficacité globale des
systèmes.
6.5.1 L’homme
Nous distinguons entre les caractéristiques préétablies, qui ne sont pas ou seulement
difficilement modifiables, telles que:
Le sexe;
L’âge
Les dimensions corporelles (anthropométrie) la constitution les caractéristiques
physiques et fonctionnelles de l’organisme (physiologie).