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CONTROLE DE GESTION
Partie 1
Introduction :
Q.T. HUYNH
1
L3 AES Contrôle de gestion
HUYNH
2022-2023
L'inventaire permanent est une organisation des comptes de stocks qui, par l’enregistrement des mouvements
(entrées et sorties), permet de connaître en temps réel les existants chiffrés des stocks, en quantités et en valeurs :
tenue de fiches de stocks ou de CIP (compte d’inventaire permanent).
Entrées Sorties
L’inventaire intermittent est l’actualisation périodique au moins
en quantités des stocks. Il est contrôlé par un inventaire physique STOCKS
(comptage) régulier.
1. Méthode classique ; repose sur le calcul d’un coût moyen unitaire pondéré (CMUP) calculé en fin de
période.
2
Avantages de cette méthode : elle permet de lisser les variations de coûts.
Inconvénients : il faut attendre la fin de la période pour calculer le coût moyen unitaire pondéré, afin de valoriser
les sorties.
Entrées Sorties
Date Nature de Qté Coût Montant Date Nature de Qté Coût Montant
l’opération unitaire l’opération unitaire
01.02. Stock Initial 250 20 5 000
10.02. Entrée N°12 300 22 6 600 03.02. Sortie N°24 115 21.07 2 423.05
20.02. Entrée N°21 200 21 4 200 12.02 Sortie N°25 250 21.07 5 267.50
28.02. Stock Final (1) 385 8 109.45 (2)
(1) Calculé par différence à la fois en ce qui concerne les quantités et les valeurs – on écrit : SF = SI +
Entrées - Sorties.
(2) Ne jamais calculer le SF en valeurs par multiplication entre Q et CMUP mais procéder par la différence
selon le même principe que pour les quantités.
2. Variante ; détermination d’un coût moyen unitaire pondéré après chaque entrée. On calcule un nouveau
CMUP après chaque entrée ce qui permet de valoriser les sorties au fur et à mesure.
FICHE DE STOCK
ENTREES SORTIES STOCK
Nature de Qté CU Total Qté CU Total Qté CU Total
l’opération
SI 300 10 3 000
Sortie n°44 100 10 1 000 200 2 000
Entrée n°12 200 8 1 600 400 9 (1) 3 600
Sortie n°21 150 9 1350 250 9 2 250
(1) 9 = 3600 / 4 00. C’est un CMUP calculé après chaque entrée qui sera utilisé pour valoriser les sorties
suivantes jusqu’à une nouvelle entrée.
1) Méthode FIFO ; first in, first out, ou PEPS (premier entré, premier sorti)
Les stocks sont placés dans l’ordre chronologique de leurs entrées ; les sorties se font dans le même ordre : les
stocks qui sont entrés les premiers sont sortis les premiers. Mais attention, il ne s'agit pas de mouvements
physiques mais simplement de mouvements de bons d'entrées et de sorties, donc de calculs comptables (flux
monétaires) et non pas de flux réels.
3
2) Méthode LIFO ; last in, first out, ou DEPS (dernier entré, premier sorti)
Les stocks sont classés dans l’ordre chronologique d’entrées et sortent dans l’ordre inverse.
Le plan comptable général incite les entreprises à utiliser la méthode du premier entré, premier sorti. D’un point
de vue économique c’est discutable. En effet en période de baisse des prix, il est plus intéressant pour l’entreprise
d’utiliser la méthode du premier entré, premier sorti parce qu’elle conserve ainsi en stocks les biens de valeur
moindre. A l’inverse, en période d’inflation galopante l’entreprise a intérêt à retenir la méthode du dernier entré
et premier sorti.
IV –APPLICATIONS
Dans une entreprise industrielle, les mouvements de la matière première X pendant le mois de mai ont été
les suivants :
Travail demandé :
1° Présenter le compte de stock CIP (compte d’inventaire permanent) en évaluant les sorties au coût moyen
unitaire pondéré (C M U P) en fin de période. Retenir 4 décimales. (Tableau 1)
2° Présenter la même fiche de stock mais en évaluant cette fois les sorties suivant la méthode du coût moyen
unitaire pondéré (C M U P) après chaque entrée. (Tableau 2)
4
Tableau 2 : Fiche des stocks Matière X
5
31-05 Totaux et stock 390 406,8 440 392,80 270 SF 270,0
0
Exercice 2 : Diverses méthodes d’évaluation des sorties sur deux mois successifs.
Pendant les mois de janvier et février, les mouvements suivants ont été enregistrés sur les fiches
de stock du magasin :
Travail demandé :
Pour les deux mois, évaluer les sorties en présentant les comptes de stocks avec arrêté à la fin
de chaque mois, dans les hypothèses suivantes :
1° Méthode du coût moyen unitaire pondéré avec cumul sur le stock initial en fin de période (Tableau 1) ;
2° Méthode du coût moyen unitaire pondéré après chaque entrée (Tableau 2) ;
3° Méthode du premier entré, premier sorti (Tableau 3) ; 4° Méthode du
dernier entré, premier sorti (tableau 4).
Tableau 1
6
1-2 Stock initial 200 2 571,8 3-2 Bon de sortie 150 12,58 1 887
5-2 Bon de réception 300 12,50 3 750 19-2 n°35 240 12,58 3 019,2 1 258
6-2 n° 135 12,00 1 620 26-2 Bon de sortie 100 12,58 2 833,6
25-2 Bon de réception 80 13,20 1 056 28-2 n°41 225
n° Bon de sortie
Bon de réception 12,58 n°48 8 997,8
n° 715 8 997,8 Stock final 715
7
Tableau 2
Tableau 3
8
3-1 Bon de sortie n°10 80 12,50 1 000 20 12,50 250
8-1 Bon de réception n° 200 13,10 2 620 20 12,50 250
200 13,10 2 620
12-1 Bon de sortie n°11 20 12,50 250
100 13,10 1 310 100 13,10 1 310
18-1 Bon de sortie n°30 60 13,10 786 40 13,10 524
22-1 Bon de réception n°. 160 12,80 2 048 40 13,10 524
160 12,80 2 048
Totaux et stock 360 4 668 3 346 200 2 572
1-2 Stock initial 40 13,10 524
160 12,80 2 048
3-2 Bon de sortie n°35 40 13,10 524
110 12,80 1 408 50 12,80 640
5-2 Bon de réception n° 300 12,50 3 750 50 12,80 640
300 12,50 3 750
6-2 Bon de réception n° 135 12,00 1 620 50 12,80 640
300 12,50 3 750
135 12,00 1 620
19-2 Bon de sortie n°41 50 12,80 640 110 12,50 1 375
190 12,50 2 375 135 12,00 1 620
25-2 Bon de réception n° 80 13,20 1 056 110 12,50 1 375
135 12,00 1 620
80 13,20 1 056
26-2 Bon de sortie n°48 100 12,50 1 250 10 12,50 125
135 12,00 1 620
80 13,20 1 056
Totaux et stock 515 6 426 490 6 197 225 2 801
Tableau 4
9
80 13,10 1 048
18-1 Bon de sortie n°30 60 13,10 786 20 12,50 250
20 13,10 262
22-1 Bon de réception 160 12,80 2 048 20 12,50 250
n°.
20 13,10 262
160 12,80 2 048
Totaux et stock 360 4 668 260 3 358 200 2 560
1-2 Stock initial 20 12,50 250
20 13,10 262
160 12,80 2 048
3-2 Bon de sortie n°35 150 12,80 1 920 20 12,50 250
20 13,10 262
10 12,80 128
5-2 Bon de réception n° 300 12,50 3 750 300 12,50 3 750
(1)
10
L3 AES Contrôle de gestion
HUYNH
2022-2023
CHARGES DIRECTES
Charges qu’il est possible d’affecter « immédiatement », c’est à dire sans calcul intermédiaire, au coût
d’un produit déterminé.
Exemple : matières utilisées ; main-d'œuvre directe…
CHARGES INDIRECTES
Charges qu’il n’est pas possible d’affecter « immédiatement » ; elles nécessitent un calcul
intermédiaire pour être imputées au coût d’un produit déterminé.
Exemple : Salaire des administratifs ; amortissements, impôts et taxes…
Les charges non incorporables sont traitées comme des « différences d’incorporation sur autres charges
».
Charges de structure dont le montant est fixe quel que soit le niveau de la production.
Exemple : l'amortissement, la rémunération des cadres ou, les assurances, les impôts….
II – NOTIONS DE COÛTS
2.1/ Définitions
11
Somme de charges relatives à un élément défini au sein du réseau comptable. C'est une "accumulation"
de charges correspondant à un stade donné d’élaboration du bien considéré. Exemple : coûts d’achat,
coût de production, coût variable…
C'est une somme de charges correspondant au stade final d’élaboration du bien considéré (produits
finis vendus). Pour calculer le coût de revient de ses produits finis, l’entreprise suit la logique de son
processus de production.
GLOBALE = 1 chiffre d’affaires – 1 coût partiel. (Ex ; MCV, Marge sur coût d’achat, Marge
sur coût direct…)
UNITAIRE = 1 prix de vente unitaire – 1 coût unitaire
12
2.3/ La hiérarchie des coûts
L’organisation générale de l’entreprise impose une logique dans la détermination des coûts qui conduit
à ce que l’on appelle la hiérarchie des coûts. Cette hiérarchie peut être résumée en reprenant les
différentes fonctions de l’entreprise :
Entre le stade approvisionnement et le stade production, il y a souvent une étape intermédiaire. Il s’agit
du stockage des biens achetés. Entre le stade production et le stade vente, il y a une étape de stockage
des biens fabriqués.
1.1 / Définition
Un centre d'analyse est une division d’ordre comptable de l’entreprise dans laquelle sont regroupés
préalablement à leur imputation aux coûts des produits, des charges indirectes. Cette division
13
comptable peut être fictive, elle correspond généralement alors à une fonction de l’entreprise, cette
division comptable peut être réelle, elle équivaut alors à un service que l’on appelle en comptabilité
analytique un centre de travail.
Ce sont des centres dont l’activité peut être mesurée par une grandeur physique que l’on appelle en
comptabilité analytique « unité d’œuvre ». On calcule alors un coût d’unité d’œuvre qui est égal :
Ce sont des centres dont on ne peut pas mesurer le niveau de l’activité par une grandeur physique. On
définit alors une assiette de frais exprimée en « unité monétaire » ( €uros) et on calcule un taux de
frais qui est égal :
Exemple : le centre de distribution d’une entreprise regroupe un total de charges indirectes égal à 150
000 €. L’assiette de frais retenue pour le centre est le coût de production des produits vendus dont le
montant est de 1 500 000 € pour la même période.
Signification : ce taux de frais signifie que dans cette entreprise il y a 10 centimes d’€uros de charges
indirectes de distribution pour 1 €uro de coût de production d’un produit vendu. Le taux de frais de
distribution est donc égal à 10 % du coût de production.
Conséquences : si un produit vendu a un coût de production de 1 000 €uros les charges indirectes de
distribution s’élève à 1 000 x 0.1 = 100 €uros et en l’absence d’autres charges hors production le coût
de revient est égal à 1 100 €uros (1 000 + 100).
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II – LES TYPES DE CENTRES D’ANALYSE
Les diverses destinations des coûts des centres lors de leurs imputations conduisent à une classification
des centres d’analyse.
EN RESUME
Les charges indirectes sont complexes car elles se rapportent à de nombreux produits et/ou fonctions
de l’entreprise. Pour les incorporer aux coûts de ces multiples produits, il faut analyser dans un tableau
la répartition de ces charges indirectes sur les différentes fonctions et services concourant à la
production de l’entreprise. Cette répartition s’effectue à partir de clés définies en pourcentages.
La répartition primaire consiste à « ventiler » l’ensemble de toutes les charges indirectes de l’entreprise
dans toutes les fonctions.
La répartition secondaire consiste à répartir les fonctions auxiliaires (services entretien, logistique,
administration …) dans des centres principaux dits opérationnels. Cette seconde répartition a pour
objectif de calculer en coût de production indirect le fonctionnement de ces centres principaux.
L’unité de mesure de l’activité de ces centres principaux, s’appelle l’unité d’œuvre. Pour calculer le
coût de l’unité d’œuvre, on divise le total de la répartition secondaire par le nombre d’unités d’œuvre.
Dans un second temps, les charges indirectes seront imputées au coût en fonction de la consommation
et du coût de l’unité d’œuvre engendrée par la fabrication de tel ou tel produit.
Applications
15
Exercice 1
L’entreprise METAL-X fabrique en série des objets de décoration en métal par assemblage de 2 pièces,
une pièce 1 et une pièce 2. Ce produit est dénommé le produit X. Ces pièces sont fondues dans
l’entreprise à partir de barres de métal (1 barre = 100 kg) achetée chez un fournisseur. On utilise aussi
un certain nombre de consommables dont l’entreprise ne comptabilise pas les stocks. Ces
consommables n’interviennent qu’au moment du montage.
Charges indirectes
Maintenanc Administratio Atelier Atelier Distributio
Logistiqu Approvisionnemen
e n Fonderi Montag n
e t
e e
Totaux 15500 25500 79000 11500 350000 248000 120000
primaires
Logistique 10% 20% 15% 10% 20% 25%
Entretien 20% 30% 40% 10%
Administratio 10% 30% 20% 40%
n
Totaux
secondaires
kg de matière Heure Heure 100€ De
Unité d’œuvre achetée MOD MOD ventes
Nombre
d’unités 60000 8291 8500 ?
d’œuvre
Coût de l’unité
d’œuvre
Information complémentaire :
Le coût du centre approvisionnement s’impute exclusivement au coût d’achat des matières premières.
Centre Fonderie
Pièces n°1 : 45100 Kg de métal ont été utilisés
4764 heures de main-d’œuvre coûtant 85 163 €
Pièces n°2 : 23000 Kg de métal ont été utilisés
16
3527 heures de main-d’œuvre coûtant 73 681 €
Production du mois : 7200 pièces n°1 et 5000 pièces n°2
Centre Montage
Le produit X nécessite le montage d’une pièce 1 et d’une pièce 2.
Production de 5930 produits X -> Main-d’œuvre directe : 8500 heures au coût de 175800 € 55000€
de matières consommables ont été incorporées dans le cycle de production du mois.
Ventes du mois
Le service distribution a permis de vendre 5320 produits X à 390 € l’unité
TRAVAIL A FAIRE
Logistique
Maintenance
Administration
Totaux secondaires
Unité d’œuvre
Nombre d’unités
d’œuvre
Coût de l’unité
d’œuvre
Éléments MP
Q CU/ Montant
Prix d'achat
Charges indirectes approv
17
Coût d'achat MP
Pièce 1 Pièce 2
Coût de production 1 et Q cu T Q cu T
2
matière première 45100 10,7393 484342 23000 10,73929524 247003,7905
MOD 4764 17,8764 85163 3527 20,89055855 73681
charges indirectes
4764 46,55 221748 3527 46,55 164169,9175
fonderie
Coût de production
7200 109,896 791253 5000 96,9709416 484854,708
pièces
Pièce 1 Pièce 2
Fiche de stock CMUP Q cu T Q cu T
stock initial 1840 108 198720 2730 97 264810
Entrées 7200 109,896 791253 5000 96,9709416 484854,708
Total 9040 109,51 989973 7730 193,9709416 749664,708
Sorties 5930 109,51 649396 5930 96,9709416 575037,6837
stock final 3110 109,51 340577 1800 96,9709416 174547,6949
Coût de prod X Q cu T
pièce 1 5930 109,51 649396
pièce 2 5930 96,9709 575038
matière consommée 55000
MOD 8500 20,6824 175800
charges indirectes montage 8500 32,87 279422
Coût de production X 5930 292,522 1734656
18
Annexe 7 : la fiche de stock du produit X
Q cu T
Coût de revient 5320 291,407 1550287
Coût de distribution 20748 7,79 161584
Coût de revient prod vendue 5320 321,78 1711871
Q cu T
Résultat analytique 5320 390 2074800
Coût de revient prod vendue 5320 321,78 1711871
Résultat analytique 5320 68,2198 362929
Exercice 2
L’entreprise COLLARD fabrique deux produits X et Y à partir d’une matière première MP qui, après
son stockage, passe successivement dans les ateliers 1 et 2. Les produits X et Y sont stockés avant
d’être vendus.
• Production
— 800 produits X qui ont nécessité 2 000 unités de MP
— 1 000 produits Y qui ont nécessité 2 200 unités de MP
19
— atelier 1 : 500 heures (dont 200 heures pour le produit X) —
atelier 2 : 1 000 heures (dont 400 heures pour le produit X).
• Ventes
— 900 produits X à 44 € l’unité ; —
1100 produits Y à 49 € l’unité.
Répartition secondaire
Energie 10% 10% 20% 20% 40% -
Entretien 10% 30% 40% 20% -
Logistique 3/11 4/11 4/11 -
TRAVAIL A FAIRE
20
Coût d'achat Q cu T
Prix d'achat 4000 5 20000
Charges indirectes approv
4000 1,75 7000
Produits X Produits Y
Coût de
production X et Y Q cu T Q cu T
Matière première
MOD atelier 1
MOD atelier 2
Charges indirectes
atelier1
Charges
indirectes atelier 2
Coût de
production
produits
Produits X Produits Y
Fiche de stock Q cu T Q cu T
CMUP
Stock initial 200 36 7200 250 36,54 9135
Entrées 800 35 28000 1000 35,64 35640
21
Total 1000 35,2 35200 1250 35,82 44775
Sorties 900 35,2 31680 1100 35,82 39402
Stock final 100 35,2 3520 150 35,82 5373
Total 1000 35,2 35200 1250 35,82 44775
Charges Charges
indirectes 900 1,00 900 indirectes distri 1100 1,00 1100
distri
Q cu T Q cu T
Résultat Résultat
analytique X 900 44 39600 analytique Y 1100 49 53900
Coût de Coût de
revient prod 900 36,2 32580 revient prod 1100 36,82 40502
vendue vendue
Résultat Résultat
analytique 900 7,8 7020 analytique 1100 12,18 13398
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L3 AES Contrôle de gestion
HUYNH
2022-2023
Exercice 1
La société RETOUT est une PME, sous-traitante de l'industrie automobile. Elle produit, en
flux tendus tant pour ses approvisionnements que ses productions, deux types de pièces
mécaniques, A et B, à partir de deux matières M et N (tableaux 1 et 2).
Tableau 2
Approvisionnement de matière M et N lot de : 500 kg
la production du produit A se fait par lot de : 200 produits
la production du produit B se fait par lot de : 100 produits
La livraison au donneur d'ordre (ventes) se fait par lot fabriqué pour les produits A et B
(tableau 3).
Tableau 3
livraison des donneurs d'ordre produit A 1 lot fabriqué
produit B 2 lots fabriqués
Pour le mois de juin, au cours duquel 6000 produits A et 4000 produits B ont été fabriqués et
livrés. Il n'y a donc pas de stock, la production et les ventes sont résumées dans le tableau 4.
Tableau 4
Production
produit A 6000 unités fabriqués et livrés
produit B 4000 unités fabriqués et livrés
23
Tableau 5
fonction activités Inducteurs Charges
passation de commandes nombre de commandes 3 120 €
centre réception et affectation des
d'approvisionnement matières premières tonne utilisée 1 800 €
réglage nombre de lots 9 800 €
usinage nombre d'heures de fabrication 7 200 €
centre de production
fraisage nombre d'heures de fabrication 3 600 €
qualité nombre de lots 7 000 €
centre de distribution livraison nombre de livraisons 9 000 €
Le contrôleur de gestion vous donne aussi les informations sur les charges directes (tableau 6).
Tableau 6
coût des charges directes CU unité
prix d'achat des MP M 5 € le kg
prix d'achat des MP N 7 € le kg
Main d’œuvre directe (MOD) 30 € l'heure
Annexe
1/ Volume des inducteurs (il faut trouver les différents volumes des inducteurs en fonction de
leur nature pour toute la production de A et de B)
24
DISTRIBUTION Produits A Produits B Total
Livraison (nombre de livraisons) livraisons
Nb Tonne Nb heures Nb
Nb lots
commandes utilisée fab livraisons
Passation commandes
Réception matières
Réglage
Usinage
Fraisage
Qualité
Livraison
Total
Volume d'inducteur (on utilise
les résultats de la question 1)
Coût d'inducteur
3/ Coût de revient
Produits A Produits B
Qté PU Montant Qté PU Montant
Charges directes
Matières M
Matières N
MOD
25
Exercice 2
charges volume de
fonction Activités inducteurs (ressources) l'inducteur
centre gestion des nombre de
d'approvisionnement composants commandes 125 000 25
réception des
composants quantité achetée 225 000 45000
réglage des
machines nombre de lots 60000 25
centre de production
assemblage
manuel heures de MOD 11250 750
assemblage
automatisé heures machine 20400 1200
nombre
maintenance d'interventions 45000 15
centre de distribution expédition nombre de lots 65000 25
centre administration administrer CAHT 100000 1000000
26
salaires 20 euros/h
temps machine par appareil 1,44 minutes
la commande nécessite 5 lots de fabrication
le nombre d'interventions par commande s'élève à 5
Annexe
heures
Découpage par nombre de quantité nombre de de heures nombre
activité commandes achetée lots MOD machine d'interventions CAHT
gestion des
composants
réception des
composants
réglage des
machines
assemblage
manuel
assemblage
automatisé
maintenance
expédition
administrer
Total
Volume
d'inducteur
Coût d'inducteur
Coût de revient
Qté PU Montant
Charges directes
Composants
MOD
Total charges directes
Charges indirectes
nombre de commandes
quantité achetée
27
nombre de lots
heures de MOD
heures machine
nombre d'interventions
CAHT
Total charges indirectes
Une marge est égale à la différence entre le chiffre d’affaires et un coût partiel. Quand on
résonne au niveau unitaire, la marge unitaire est égale au prix de vente unitaire – un coût variable
unitaire. On en déduit que la MCV (Marge sur coût variable) est égale au chiffre d’affaires (CA) – les
charges variables (CV) ou encore MCV unitaire = prix de vente – charges variables unitaires.
Chiffre d’affaires = CA
CF R
28
Les charges variables ou opérationnelles sont proportionnelles au niveau d’activité. En
supposant que le chiffre d’affaires soit la grandeur caractéristique du niveau d’activité. On peut écrire
que :
On sait que : CA x a = charges variables.
= CA – a CA
= CA – (1 – a)
On appelle compte d’exploitation différentiel, le calcul du résultat comme étant la différence entre la
marge sur coûts variables et les charges fixes. Ce raisonnement découle du schéma présenté ci-
dessous. A titre d’exemple, nous proposons les calculs suivants issus du tableau ci-après :
H1 H2 H3
= Résultat ? ? 0
PVu = Prix de vente unitaire ; Q = Quantités ; CVu = Charges variables unitaires ; M/CVu = Marge sur
coûts variables ; CF = Charges fixes ; R = Résultat.
Quel doit être le chiffre d'affaires dans l'hypothèse 3 si l'on veut un résultat égal à 0 ?
Le point mort en valeur ou seuil de rentabilité en € est le CA pour lequel les produits sont égaux aux
charges (CV + CF). C’est à dire que pour cette valeur du CA, le résultat est nul. Le résultat étant égal à
la différence entre la MCV et les charges fixes. Lorsque le CA critique est atteint, les charges de
structure sont égales à la MCV.
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R = (M / CV) – CF = 0
M / CV = CF
Le seuil de rentabilité en quantités représente les quantités Q' pour lesquelles l'entreprise
réalise un résultat égal à 0.
Exercice d’application
- Calculez le point mort en quantités (SR) et en valeur (CAC) à partir des informations suivantes :
PVu = 100 € ; CVu = 75 € ; CF = 250 000 €
Coût total
CA CT = (a * CA) + CF
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Chiffre d’Affaires
CA = CT Produits = Charges, donc résultat = 0
MCV M / CV = t * CA
CF
CA
CA critique
c) A partir du résultat
CA critique = (CF / t)
0 CA
CA critique
CF
A quel moment durant la période de référence, le seuil de rentabilité est-il atteint ? Il faut
envisager 2 situations distinctes.
Résultat R = (M / CV) – CF
R = t * CA - CF
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1. Activité d’entreprise régulière
Hypothèses :
Si les informations sont mensuelles, on aura une MCV mensuelle et on calculera le cumul des MCV
mensuelles. Le seuil de rentabilité est atteint lorsque le cumul des MCV est égal aux charges fixes.
Dans la réalité, si on retient comme période de référence l’année, en général les entreprises atteignent
le seuil de rentabilité durant les derniers mois d’activité.
Pour calculer le CA prédit ou CAC, on divise les charges fixes par le taux de marge.
CA critique = (CF) / t
1. Changement de structure
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Nous savons que la valeur des charges fixes change avec un changement de structure. Si les charges de structure
augmentent le CA critique ou seuil de rentabilité augmente.
A l’inverse si les charges de structures diminuent, le CA prédit diminue aussi ; ce qui explique qu’une entreprise
en difficulté cherche d’abord à réduire ses charges de structure.
La variation du taux de marge est le résultat soit d’une variation du prix de vente unitaire, soit d’une variation des
charges variables unitaires. Dans certains cas on peut avoir une combinaison des deux.
MCV = t 1 * CA
MCV
Situation nouvelle :
CF = CF 0
Taux de marge t 1 > t 0
CA
CAC CAC'
Une augmentation du taux de marge entraîne une réduction du chiffre d’affaires prédit. A l’inverse une diminution
du taux de marge a pour conséquence une augmentation de la valeur du chiffre d’affaires prédit.
Ces modifications peuvent être provoquées par des évènements internes ou externes à l’entreprise.
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MCV 0 – t 0 * CA
Situation initiale :
CF = CF 0
CF 0 Taux de marge = t 0
Situation nouvelle :
CF 1 CF = CF 1 < CF 0
Taux de marge = t 1< t 0
CA
Dans certaines conditions de conjoncture économique, il est difficile pour les entreprises de trouver les réductions
de charges de structure et de taux de marge qui permettraient la réduction du CA prédit et donc de retrouver une
nouvelle situation dans laquelle le résultat redeviendrait positif.
Exercice 1 : Entreprise TM
L’analyse de l’exploitation de l’entreprise TM a donné les résultats suivants pour le dernier exercice :
72 000
Travail à faire :
2. Quel sera le bénéfice cette année si l’entreprise compte vendre 22 000 produits A. ?
Exercice 2
: Entreprise AIR
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L'entreprise Air souhaite déterminer le niveau d'activité à réaliser pour couvrir l'ensemble de ses
charges. Elle a vendu au cours de l'exercice 20 000 cerfs-volants au prix unitaire de 50 euros.
TRAVAIL A FAIRE :
L’entreprise LENAUTER fabrique et vend des trottinettes. Le chef d’entreprise vous communique les
données prévisionnelles suivantes relatives à l’exercice N+1. L’activité est régulièrement répartie sur
360 jours :
Prix de vente unitaire = 150 €
Charges variables totales = 9 000 000 €
Charges de structure = 2 500 000 € pour une activité normale de 120 000 unités produites
et vendues
Quantité fabriquée et vendue = 100 000 unités.
1 – Quelle est la marge unitaire sur coûts variables ? Quel est le taux de marge correspondant ?
2 – Ecrivez l’équation de la marge sur coûts variables et l’équation du coût total.
3 – Quel est le seuil de rentabilité pour N+1 ? Combien de jours de chiffre d’affaires représente-t-il ? A
quelle date est-il atteint ?
La société Blacklabel distribue des appareils informatiques auprès de ses revendeurs importés des
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USA. Le coût d’achat représente 65% du prix de revente. Les autres charges, d’un montant annuel de
525 000 euros, sont des charges de structure. Le chiffre d’affaires réalisé l’année N a été de 2 000 000
d’euros.
b/ Pour la société Blacklabel, la marge sur coût variable représente 35% du chiffre d’affaires. Pour
couvrir les charges fixes de 525 000 euros, quel est le chiffre d’affaires à réaliser ?
c/ D’après les données de la question b, le dirigeant souhaite atteindre un niveau de SR de 1 000 000
d’euros. Il a deux solutions. Présentez lesquels et calculez les valeurs nécessaires. Sont-elles
réalisables ?
d/ L’entreprise décide de délocaliser sa production en Roumanie pour faire baisser ses coûts de
production. Si les charges fixes sont de 665 000 euros, le chiffre d’affaire de 2 200 000 euros, les
charges variables de 660 000 euros. Le prix de vente unitaire d’un produit est de 100 euros. Quel est le
seuil de rentabilité en valeur ? Et en quantité ?
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