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La méthode des centres d’analyse

Principes de la méthode
 Le coût complet est un coût calculé par la totalité des
charges qui peuvent lui être rapportées par tout
traitement analytique approprié:
 Affectation;
 Répartition;
 Imputation.
 Le coût complet est obtenu par le cumul des
différentes charges constatées au cours du processus
d’élaboration du produit, dans l’ordre de leur
engagement (hiérarchie des coûts):
Des coûts au prix de ventes

Coût d’achat des Coût d’achat des


marchandises marchandises
vendues utilisées pour la
fabrication
Coût de
Coût de revient Charges de
Prix distribution fabrication
Prix
de de
vente Coût hors
production vente
Résultat (distribution et
analytique autres coûts)
Résultat
analytique

Cas de l’entreprise Cas de l’entreprise


commerciale industrielle
Schéma technique

Entreprise commerciale Entreprise industrielle Coûts calculés

Achats de matières premières et


Achats de marchandises approvisionnements Coût d’achats
(coût d’entrée en stock)

Stock de Stocks de Coût des achats stockés


marchandises mati.prem.et approv. (coût de sortie en stock)

Transformation Coût de production


fabrication (coût d’entrée en stock)

Coût des produits fabriqués


Stocks produits stockés
(coût de sortie en stock)

Activités de distribution Activités hors production: Coût de distribution


Administration générale Distribution ; administration (pour mettre le produit à la disposition de
générale…. l’acheteur)

Ventes de marchandises Ventes de produits finis


Coût de revient
(coût lors de la vente)
5
 La classification des charges incorporées:
 Charges directes;
 Charges indirectes.
 Les charges directes:
 Une charge est directe si son affectation à un coût
déterminé peut se réaliser sans hypothèse préalable ni
calcul intermédiaire. Elle correspond à une
consommation de ressource clairement identifiable et
mesurable. (ex: matières premières consommées…)
 Les charges indirectes:
 Les charges indirectes concernent plusieurs coûts: elles
doivent donc être analysées puis réparties avant d’être
imputées aux coûts respectifs( ex: salaire de la
secrétaire de direction…)
• Affectation et imputation des charges:
• Une distinction doit être opérée entre les expressions
« affectation » et « imputation »:
• L’affectation correspond à une répartition des charges
sans calcul intermédiaire;
• L’imputation correspond à une répartition des charges
avec calcul intermédiaire.

8
LE TRAITEMENT DES CHARGES DIRECTES :

 On distingue essentiellement deux catégories de


charges directes :

 les matières et
 la Main-d’œuvre-Directes (M-O-D).

9
 Consommations de matières premières et autres
matières consommées:
 En général, les matières achetées ne sont pas consommées
immédiatement; dans l’attente d’être utilisées, elles sont
stockées.
 le suivi des entrées et des sorties physiques de matières, de
marchandises et de produits se fait selon la méthode de
l’inventaire permanent
 L’inventaire permanent se réalise à partir de fiches de
stock, sur lesquelles sont portés le stock initial (SI), les
entrées en stock, les sorties de stock et le stock final (SF)
 L’inventaire permanent permet de connaitre de façon
constante les existants en stock en quantité et en valeur.
 L’évaluation des sorties de stock:
 Plusieurs méthodes peuvent être envisagées pour
valoriser les sorties de stock:
 La méthode du coût unitaire moyen pondéré (CMUP);
 La méthode First In First Out (FIFO) (premier entré-
premier sorti)
 La méthode Last In First Out (LIFO) (dernier entré –
premier sorti)
 Exemple :
 Soit une entreprise X, dont on dispose les données suivantes pour le
mois de janvier de l’année N :
 SI de la matière première « M » au 1/1/N : 200 kg à 5 dh/kg ;
 Entrées du mois de janvier :
 Le 03/1/N : 150 kg à 5,2 dh/kg ;
 Le 10/1/N : 200 kg à 5,5 dh/kg ;
 Le 15/1/N : 220 kg à 5,8 dh/kg ;
 Le 25/1/N : 250 kg à 6 dh/kg.
 Sorties du mois de janvier :
 Le 5/1/N : 120 kg ;
 Le 12/1/N : 300 kg ;
 Le 19/1/N : 320 kg ;
 Le 28/1/N : 200 kg.
 TAF : évaluer les sorties de stocks et le stock final (SF) selon
les trois méthodes.
 CMUP:
Q C.U Mts Q C.U Mts

SI 200 5 1000 Consommations 940 5,54 5207,6


Entrée 3/1 150 5.2 780
Entrée 10/1 200 5.5 1100 SF théorique 80 5,54 443,2
Entrée 15/1 220 5.8 1276
Entrée 25/1 250 6 1500

1020 5,54 5656

CMUP = valeur (Si + Entrées) / quantité (SI +Entrées)

CMUP = 5656/1020 =5,54


 FIFO:
Dates libellé Entrées Sorties stocks
Q C.U Mts Q C.U Mts Q C.U Mts
1/1 SI 200 5 1000
3/1 Entrée 150 5.2 780 200 5 1000
150 5.2 780
5/1 Sortie 120 5 600 80 5 400
150 5.2 780
10/1 Entrée 200 5.5 1100 80 5 400
150 5.2 780
200 5.5 1100
12/1 Sotie 80 5 400 130 5.5 715
150 5.2 780
70 5.5 385
15/1 Entrée 220 5.8 1276 130 5.5 715
220 5.8 1276
19/1 Sortie 130 5.5 715 30 5.8 174
190 5.8 1102
25/1 Entrée 250 6 1500 30 5.8 174
250 6 1500
28/1 Sortie 30 5.8 174 80 6 480
170 6 1020
5176
 LIFO:
Dates libellé Entrées Sorties stocks
Q C.U Mts Q C.U Mts Q C.U Mts
1/1 SI 200 5 1000
3/1 Entrée 150 5.2 780 200 5 1000
150 5.2 780
5/1 Sortie 120 5.2 624 200 5 1000
30 5.2 156
10/1 Entrée 200 5.5 1100 200 5 1000
30 5.2 156
200 5.5 1100
12/1 Sotie 200 5.5 1100 130 5 650
30 5.2 156
70 5 350
15/1 Entrée 220 5.8 1276 130 5 650
220 5.8 1276
19/1 Sortie 220 5.8 1276 30 5 150
100 5 500
25/1 Entrée 250 6 1500 30 5 150
250 6 1500
28/1 Sortie 200 6 1200 30 5 150
50 6 300
5206
 Tableau comparatif:

Valeur des sorties SF


CMUP 940 kg évalués à 5207.6 80 kg évalués à 443.2
FIFO 940 kg évalués à 5176 80 kg évalués à 480
LIFO 940 kg évalués à 5206 80 kg évalués à 450
Le traitement des charges
indirectes:
 Principe:
 Les charges indirectes doivent être analysées et
réparties avant leur imputation dans les différents
coûts.
 Cette répartition peut s’effectuer selon deux groupes
de méthodes:
 Les méthodes simples fondées sur des critères de
proportionnalité;
 Les méthodes élaborées fondées sur une étude préalable des
charges et une répartition dans les centres d’analyse.

17
Critères de proportionnalité et
charges indirectes:
 Les charges indirectes peuvent être réparties globalement
dans les coûts en retenant un critère de proportionnalité.
Bien que la liste ne soit pas exhaustive, il convient de citer
notamment les critères suivants :
 Les quantités produites ;
 Le chiffre d’affaires ;
 Les quantités vendues ;
 Les quantités de matières consommées ;
 Les salaires directs.
18
 Application :

 L’entreprise NOUR spécialisée dans les produits de haute


technologie, fabrique et vend deux produits P1 et P2.
Pour le mois d’octobre 2008, le service comptable vous
communique les informations suivantes :

19
Eléments P1 P2

Quantité produite (unités) 500 1500

Matières premières utilisées (Kg) 1000 2200

Fournitures consommées (Kg) 260 540

Main d’œuvre directe (heures) 2000 1200

Charges indirectes 640000 DHS

20
 Travail à faire :

1) Procéder à la répartition des charges indirectes en


retenant comme critère de proportionnalité la quantité
de produits fabriqués et la quantité de matières
premières utilisées.
2) Quelle conclusion est –il possible d’effectuer en
comparant ces différentes répartitions ?

21
Répartition des charges indirectes

Répartition en fonction de la quantité Répartition en fonction de la quantité de


des produits fabriqués matières premières utilisées
 Proportionnellement à la quantité  Proportionnellement à la quantité de
des produits fabriqués matières premières utilisées

Nombres d’unités produites : Quantités de matières premières utilisées


500 + 1500 = 2000 unités 1000 + 2200 = 3200 Kg

Coût indirect par unité : Coût indirect d’un Kg de matières utilisées :

640000 / 2000 = 320 dhs 640000 / 3200 = 200 dhs

Répartition : Répartition :
Produit P1 : 320 ×500 = 160000 dhs Produit P1 : 200 × 1000 = 200000 dhs
Produit P2 : 320 × 1500 = 480000 dhs Produit P2 : 200 × 2200 = 440000 dhs
22
récapitulatif

Eléments de répartition P1 P2

Nombre d’unités produites 160000 480000

Quantité de matières premières 200000 440000


utilisées

23
Le traitement des charges
indirectes: la méthode des centres
d’analyse
 Définition:
 Les centres d’analyse correspondent à des divisions,
d’ordre comptable, de l’entreprise, divisions au sein
desquelles sont regroupées et analysées les charges
indirectes avant leur imputation aux différents coûts
 Le choix d’un centre d’analyse doit se fonder sur un
critère d’homogénéité des charges indirectes qu’il
regroupe.
 En pratique, les centres d’analyse sont calqués sur la
structure organisationnelle de l’entreprise (centre de
travail);
 Dans chaque centre d’analyse s’exerce une
responsabilité. ( centre de responsabilité)
 La pertinence d’un centre d’analyse repose sur la
définition d’un critère objectif de répartition des
charges de ce centre.(unité d’œuvre)
Charges Affectation
directes

Coûts
Charges
incorporé
es aux
coûts

Centres
Charges Répartitio d’analyse
indirectes n
 Typologies des centres d’analyse:
 Centres opérationnels: sont des centres dont
l’activité peut être mesurée par une unité de mesure
physique (unité d’œuvre);
 Centres de structure: centres dont l’activité ne peut
être mesurée par une unité physique. On a alors
recours à une unité monétaire (Taux de frais)
 Centres auxiliaires: sont des centres qui ne
participent pas directement à la production ou à la
commercialisation des produits; ils assurent des
activités de soutien et fournissent des prestations aux
autres centres.
 Centres principaux: sont des centres qui concourent
directement au cycle d’exploitation de l’entreprise
(approvisionnement, production , distribution)
La mise en œuvre de la méthode
des centres d’analyse
 la mise en œuvre se fait en trois étapes:
 La répartition primaire;
 La répartition secondaire;
 L’imputation des coûts des centres aux différents coûts
 La répartition primaire:
 La répartition primaire est la ventilation de l’ensemble
des CI entre les différents centres concernés. Cette
répartition s’opère:
 Par affectation s’il existe des moyens de mesure des
consommations des charges par les centres (
consommation d’électricité mesurée par des compteurs
au niveau de chaque centre, par exemple);
 Par répartition si l’on utilise des clés de répartition
entre centres ( répartition des charges d’électricité
proportionnellement au nombre d’ampoules par
exemlpe)
 La répartition secondaire:
 Ventiler les charges des centres auxiliaires entre les
centres principaux, au prorata des prestations
fournies. Après cette répartition le total des charges
des centres auxiliaires est nul.
 Possibilité d’existence des cessions (prestations)
internes entre les centres auxiliaires.
 Deux cas de prestations entre centres auxiliaires:
 La répartition sans réciprocité (ou transferts en
escalier):
Les coûts des centres auxiliaires sont répartis
successivement entre les différents centres bénéficiaires
des prestations.
 La répartition avec réciprocité (ou transferts
croisés):
 Les centres auxiliaires se fournissent des prestations
entre eux même.
 La détermination des prestations réciproques nécessite
un calcul spécifique pour déterminer le montant des
charges réelles à répartir.
 Application:
 Le tableau de répartition des charges indirectes de
la société Alpha se présente comme suit, après
répartition primaire:
Totaux Centres Centres principaux
auxiliaires
Transport Entretie Approvision Fabricatio Distributio
n nement n n
Totaux 45460 7000 9600 6700 15460 6700
après
répartition
primaire
Répartition
secondaire:
Transport
5% 40% 35% 20%
Entretien 10% 25% 15% 50%
Nature de Kg de matière Heure de 100 dh de
l’UO première MOD CA
achetée
Nombre 4200 6000 7500
de l’UO
 Détermination des montants des prestations
réciproques:

Total des charges du Total des charges du centre


centre Transport Entretien

Total après Total après


répartition répartition
primaire = primaire =
7000 9600

Transferts
Transferts croisés =
croisés = 5% X
10% Y

=X =Y
X = 7000 + 0.1 Y

Y = 9600 + 0.05 X
X = 8000

Y = 10000
 la mesure de l’activité des centres d’analyse:
 Principe:
 Pour chaque centre il est nécessaire de définir une
unité de mesure appelée « unité d’œuvre » ou
« assiette de frais »
 Finalité:
L’unité d’œuvre répond à une double finalité:

37
Elle est l’unité de mesure de
l’activité d’un centre. Elle
doit donc caractériser cette
activité.
Finalité de
l’unité d’oeuvre

Elle est un moyen pour


imputer les charges du
centre au coût des produits.
Elle doit donc faciliter cette
imputation.
38
Unités d’œuvre monétaires
choisies pour les centres
Assiette où il est impossible de
de frais déterminer une unité de
mesure physique

39
Total des frais de centre
Coût de l’unité d’oeuvre =
nombre d’UO

Taux de frais = Total des frais de centre

Assiette de frais

40
Exemple :
Dans une cimenterie, l’atelier de production constitue un centre
opérationnel où l’on a enregistré les charges suivantes au cours de
l’exercice 2007 :
 Fournitures et matières consommables : 6700000 dhs ;
 Charges de personnel : 8900000 dhs ;
 Autres achats et charges externes : 2400000 dhs ;
 Dotations aux amortissements : 1600000 dhs ;
 Intérêts et charges assimilées : 600000 dhs.

Total 20200000 dhs.


L’unité d’œuvre choisie est la tonne de ciment produite. Pendant l’année 2007, on a traité
404000 tonnes.
Le coût de l’UO ressort donc à :
20200000/404000 = 50 dhs. 41
 l’imputation des frais des centres principaux aux
coûts :
 Cette imputation s’effectue proportionnellement au
nombre d’unités d’œuvre nécessaires pour chaque
produit

42
Coût de l’UO du centre ×
nombre d’UO consommées
par l’élément étudié
Imputation
d’un centre = Ou
d’analyse au
coût d’un Taux de frais du centre ×
élément part de l’assiette de
répartition attribuée à
l’élément étudié

43
Exemple:
Supposons par exemple que l’atelier X ait
travaillé pendant 100 heures durant le mois
de janvier de l’année N avec la répartition
suivante:
Produit A = 50 h
Produit B = 30 h
Produit C = 20 h

Les frais indirects de fonctionnement de


l’Atelier ont été de 32400 dhs
44
 Coût de l’UO = 32400/100 h = 324 dh par heure.
 Allocations des frais de l’atelier X aux trois produits:
 Produit A: 50 x 324 = 16200 dhs
 Produit B : 30 x 324 = 9720 dhs
 Produit C : 20 x 324 = 6480 dhs
Totaux Centres auxiliaires Centres principaux

Transport Entretien Approvisionn Fabrication Distribution


ement
Totaux après 45460 7000 9600 6700 15460 6700
répartition
primaire
Répartition
secondaire:
Transport
- 8000 400 3200 2800 1600
Entretien 1000 - 10000 2500 1500 5000
Total après 45460 0 0 12400 19760 13300
répartition
secondaire
Nature de Kg de matière Heure de 100 dh de
l’UO première MOD CA
achetée
Nombre de 4200 6000 7500
l’UO
Coût de 2.952 3.293 1.773
l’UO
La hiérarchie des coûts

Charges indirectes

Répartitio
n
Coût de
distributio
Entrées
n
Charg Sorties
Coût Coût de
es Coût
d’acha Entrées revient
incorp t de
orable Sorties
SI produ
s SF ction
Stocks de matières SI S
premières F
Stocks de
produits finis

Charges directes
 Étapes de calcul du coût de revient complet:
1. Calculer le coût d’achat des matières achetées. (prix
d’achat + frais d’achat)
2. Calculer le coût d’achat des matières consommées (
coûts à la sortie des stocks)
3. Calculer le coût de production des produits fabriqués
( coût d’achat des matières consommées + frais de
fabrication)
4. Calculer le coût de production des produits vendus
(coût à la sortie des stocks pour vente)
5. Calculer le coût de revient (coût de production des
produits vendus + frais de distribution)
6. Calculer le résultat analytique ( ventes – coût de
revient)
 Exemple:
 L’entreprise alpha réalise un produit P à partir d’une
matière première M, qui est usinée dans l’atelier 1, et de
deux accessoires identiques, achetés auprès d’un sous-
traitant. L’assemblage est réalisé dans l’atelier 2.
 Au cours du mois de Mars 2014, cette société a réalisé 5700
produits P qui ont nécessité 7370 heures de M-O-D d’un
coût unitaire de 28 dh (charges comprises) ainsi que 16120
kg de matières premières.
 Durant la même période, l’entreprise a acheté 19160 kg de
matières premières pour une valeur de 62270 dhs (il
n’existait aucun stock en début de mois). Le SI de produits
accessoires s’élevait à 20550 dhs (pour 15000 unités) et n’a
pas été approvisionné.
 Prix de vente unitaire = 90 dhs
 Prix accessoire= 15618 dhs
 Voici un extrait du tableau de répartition des CI du
mois de mars 2014:

Total Approvisio Atelier 1 Atelier 2 Distributi


nnement on
Total 169560.79 12454 73507.2 69425.4 14174.19
secondaire
Nature UO Kg MP Kg MP Heure 100 dh de
achetée consommé MOD vente
e
Nombre
UO
Coût UO
 TAF:
 Compléter le tableau ci-dessus
 Calculer le coût d’achat de la MP
 Calculer le coût de production global et unitaire.
Total Approvisio Atelier 1 Atelier 2 Distributi
nnement on
Total 169560.79 12454 73507.2 69425.4 14174.19
secondaire
Nature UO Kg MP Kg MP Heure 100 dh de
achetée consommé MOD vente
e
Nombre 19160 16120 7370 5130
UO
Coût UO 0.65 4.56 9.42 2.763
 La présentation d’une fiche de stock n’est pas
indispensable en l’absence d’un stock initial.
 Calcul du coût d’achat de M:

Quantité Coût unitaire Montant

• prix d’achat 19160 3.25 62270


•CI centre approvi 19160 0.65 12454
Coût d’achat 19160 3.9 74724
 Calcul du coût de production:

Quantité Coût unitaire Montant

Charges directes:
•MP consommée 16120 3.9 62868
•MOD 7370 28 206360
•Accessoires (2 11400 1.37 15618
pour 1 produit P)

Charges
indirectes : 16120 4.56 73507.2
•Centre Atelier1 7370 9.42 69425.4
•Centre Atelier 2
Coût de 5700 75.049 427778.6
production
Problèmes particuliers liés au
calcul des coûts: produits liés,
sous produits, produits
résiduels, En-cours
55
 La complexité croissante des cycles de production,
 la systématisation de la récupération et du recyclage
des matières
 aboutissent à une multiplication des produits
obtenus, à côté du produit principal

56
Les produits liés, sous-produits:

 Les produits liés ou produits-joints sont des


produits qui apparaissent simultanément lors d’un
processus de production:
 Exemple : la stérilisation du lait, l’ajout de certains
additifs, l’écrémage sont des coûts conjoints supportés
avant la transformation en beurre, yaourts, fromages….

57
Exemple:
Produit A 100 kg
vendus 3000 dhs

Coûts conjoints
5100 dhs

Produit B
200 kg vendus 4000
dhs

Point de séparation

58
 Pour calculer les coûts de production de chaque
produit lié, il est nécessaire de répartir les coûts
conjoints ( coûts communs avant le point de
séparation)

59
 Pour la répartition des coûts conjoints entre le produit
principal et le sous produit, deux méthodes peuvent
être envisagées:
 La méthode du coût réel, qui repose sur la répartition
des coûts conjoints au prorata d’une unité de mesure
physique ou des chiffres d’affaires respectifs;
par exemple: au prorata des poids respectifs de A et B:
 Coût de production de A: 5100 × 100/300 = 1700 DHS
 Coût de production de B: 5100 × 200/300 = 3400 dhs
 La méthode du coût forfaitaire, qui consiste à
retrancher du prix de vente du sous produit le bénéfice,
les charges de distribution et les frais de traitement
spécifiques:

Prix de vente du sous produit


- Bénéfice forfaitaire
- Coût de distribution du sous produit
- Coût de traitement du sous produit
= coût de production conjoint du sous
produit
 Le coût de production du sous-produit viendra en
diminution du coût de production du produit
principal

62
Les produits résiduels: Rebuts et
Déchets
 Les rebuts:
 Sont des produits défectueux ou en dessous des
normes de qualité requises.
 Les déchets:
 Sont des résidus provenant de la fabrication.
 Traitement comptable:
 Du point de vue du calcul des coûts, il faut envisager
deux cas, selon que le produit résiduel a une valeur
marchande ou non
63
 Déchets ou rebuts sans valeur
marchande:
 Les déchets et rebuts comportent parfois des frais de
destruction ou d’évacuation. Ces frais doivent être
ajoutés au coût de production du produit
principal

64
 Déchets ou rebuts avec valeur
marchande:
 Leur prix de vente ou leur valeur nette de réalisation
est à déduire du coût de production du produit
principal.

65
Les En-cours:
 Le principe:

Période N-1 Période N Période N+1

Charges de production Charges de production la période N Charges de


de la période N-1 production de la
période N+1

En-cours Charges consacrées aux En-cours


de fin de
initiaux produits terminés période

On peut déduire la règle suivante:

Coût de production des = Charges de production + En-cours - En-cours


produits terminés de la période initiaux finaux 66
 L’évaluation des en-cours en fin de
période:
 Cette évaluation est délicate et peut être réalisée:
 À partir d’une fiche de coûts
Un suivi constant et détaillé au moyen d’une fiche de coûts
est envisageable dans le cas de production à la
commande
 Selon le degré d’avancement:
Évaluation forfaitaire qui consiste à évaluer les en-cours en
produits équivalents terminés

67
 Exemple:
 La société BX réalise notamment un produit chimique
P1 à partir d’une matière première M1. la fabrication est
réalisée dans un atelier spécialisé (atelier 1), et le
processus de production génère deux types de déchets:
 Le déchet D1, qui est inutilisable. Il représente 5% du
poids des matières consommées, et son enlèvement par
une société extérieure entraîne un coût de 2 dh par KG;
 Le déchet D2, qui représente 15% du poids des matières
consommées, et est commercialisable après un
traitement spécifique dans un autre atelier. Le prix de
vente d’un Kg de D2 est de 3 dh et le coût de traitement
s’élève à 1.2 dh le Kg.
 Vous disposez également des données suivantes pour
le mois de mai 2014:
 Consommation de MP: 2500 kg à 6 dh le kg;
 Heure de MOD: 400 h à 30 dh/h;
 Charges indirectes atelier 1 : 1600 UO à 1.5 dh l’une;
 En-cours au 1/5/2014: 3000 dhs;
 En-cours au 31/5/2014: 2500 dhs.
TAF: Calculer le coût de production global du produit
chimique P1
Éléments Quantité Coût unitaire Montant

En-cours initial 3000


MP consommées 2500 6 15000
MOD 400 30 12000
CI atelier 1 1600 1.5 2400
Coût 125 2 250
d’enlèvement du
D1 375 1.2 450
Coût de
traitement de D2 375 3 -1125
Vente du D2 -2500
En-cours final
Coût de 29475
production
Le rapprochement des résultats

 Comptabilité générale et comptabilité de gestion


doivent aboutir, malgré leur tenue séparée, au même
résultat global.
 Cette concordance des résultats est obtenue en tenant
compte des différences de traitement comptable:
 Des différences d’incorporation;
 Des différences d’inventaire, de cession et d’imputation

71
 Les différences d’incorporation:
 Les différences d’incorporation sur matières;
 Les différences d’incorporation sur amortissements et
provisions;
 Les différences d’incorporation pour éléments
supplétifs;
 Les différences d’incorporation sur autres charges de la
comptabilité générale: il s’agit de charges n’ayant pas été
incluses dans les coûts;
 Les différences d’incorporation sur produits de la
comptabilité générale (produits exceptionnels)

72
 Les différences d’inventaire, de cession
et d’imputation:
Différences d’inventaire
Si le stock théorique > stock réel (mali
d’inventaire) une sortie omise

Différence à soustraire des résultats analytiques

À ajouter dans le cas inverse ( il s’agit d’un boni


d’inventaire considéré comme une entrée omise)
73
Les différences sur coûts et taux de
cession
à cause des arrondissements les coûts des unités d’œuvre
ne permettent pas toujours d’imputer aux coûts la
totalité des montants des centres d’analyse

Si il’ y a sous imputation, la différence est à


soustraire des résultats analytiques, et
inversement

74
 Les différences sur niveau d’activité

Charges fixes imputées aux coûts en fonction du


niveau d’activité ( méthode de l’imputation
rationnelle)

75
Tableau de concordance des
résultats:
Résultat analytique global
+ -
Éléments supplétifs Charges non
Boni sur stock incorporables
Produits non Mali sur stock
incorporables etc
etc

= résultat comptabilité générale


Appréciation critique
 Avantages de la méthode:
 Elle facilite l’évaluation des stocks;
 Elle facilite le contrôle de la production au niveau des
ateliers;
 Elle peut servir de base à une gestion décentralisée parce
qu’elle permet une analyse des coûts par centre de
responsabilité; (subdivision de l’entreprise dotée de
moyens pour atteindre les objectifs fixés par la
direction);
 Mesurer les résultats analytiques et de faire des analyses
de rentabilité partielle.

77
 Limites de la méthode:
 La complexité et l’arbitraire qui découlent des
méthodes de calcul, pour la répartition des charges
indirectes;
 Elle perd une grande partie de sa pertinence aujourd’hui
en raison de l’extension des charges indirectes;
 La non prise en compte des frais liés à la structure de
l’entreprise fausse l’interprétation des résultats;
 Les coûts complets n’ont pas les qualités requises pour
exercer un contrôle des responsabilités;

78
 La méthode du coût complet ne tient pas compte des
variations d’activité;
 Une politique commerciale axée principalement sur le
coût de revient complet comme élément de
détermination du prix de vente risque de paralyser la
croissance de l’entreprise et sa pénétration sur le
marché

79
DISTINCTION ENTRE CHARGES FIXES ET
CHARGES VARIABLES
Les charges fixes (ou charges de
structure):
Charges dont le montant reste en principe stable quel
que soit le niveau d’activité de l’entreprise:

Exemple:
Appointements du personnel administratif ou de
direction.

81
 Chargesvariables ou charges
opérationnelles:

 ce sont les charges qui varient


(proportionnellement ou non) avec le
niveau d’activité de l’entreprise.
 Exemple:
 Salaires du personnel d’exécution.

82
 Influence des charges fixes sur les
coûts:

 Le niveau d’activité envisagé par


l’entreprise, a une répercussion directe
sur le calcul du coût unitaire des
produits, comme le montre le tableau
suivant:

83
Activité: 80% Activité: 100% Activité: 120%
80 produits 100 produits 120 produits
(sous-activité) (activité (sur-activité)
normale)

Charges variables:
2 dhs par produit 160 200 240
Charges fixes 300 300 300
Coût total 460 500 540
Coût unitaire: 5,75 dh 5 dh 4,5 dh
coût variable unitaire 2 dh 2 dh 2 dh
coût fixe unitaire 3,75 dh 3 dh 2,5 dh

84
Commentaire:

En cas de sous-activité ou de sur-activité, la


méthode des coûts réels conduit à des valeurs
unitaires différentes du coût unitaire normal
qui se révèlent inutilisables pour la
comparaison et le contrôle des coûts dans le
temps.

85
 Pour éliminer les différences de coût unitaire dues aux
variations d’activité , on peut envisager deux solutions:
 La méthode de l’imputation rationnelle:
n’incorporer aux coûts que la part des frais fixes qui
a été réellement utilisée, compte tenu du niveau
d’activité .
 La méthode des coûts variables (méthode du
DIRECT COSTING):
ne pas incorporer les frais fixes.

86
LA MÉTHODE DE L’IMPUTATION RATIONNELLE:

 Principe:
 Le niveau d’activité influence les coûts
 Exemple:

87
La méthode de l’imputation rationnelle

Une entreprise fabrique un produit X, son activité


évolue ainsi:
Période N 1000 unités
Période N+1 1500 unités
Période N+2 800 unités
Pour fabriquer un produit, il
faut:
Matière première (MP) 1 kg à 5 dh le KG
Main d’œuvre directe (MOD) 0,25 H à 50 dh / h

Charges diverses (amortissements, les


assurances..) s’élèvent à 5000 dhs par période
quelle que soit l’activité
88
On parvient au tableau suivant:

800 1000 1500


N+2 N N+1
MP 4000 5000 7500
MOD 10000 12500 18750
Divers 5000 5000 5000
Coût total 19000 22500 31250
Coût 23,75 22,5 20,83
unitaire

89
Le coût unitaire se modifie selon le volume de l’activité de
l’entreprise:

Pour une activité de 800 23,75 dh


Pour une activité de 1000 22,5 dh
Pour une activité de 1500 20,83 dh

Cette variation s’explique par la nature de


certaines charges:
Le coût unitaire variable reste constant
Le coût unitaire fixe varie

90
800 1000 1500

CV unitaires
MP 5 5 5
MOD 12,5 12,5 12,5
C F unitaires
5000/ volume d’activité 6,25 5 3,33
Coût unitaire 23,75 22,5 20,83

91
Les charges variables unitaires restent identiques
quelle que soit l’activité:

MP unitaire 5
MOD unitaire 12,5
Total C V unitaire 17,5

Par contre les charges fixes sont constantes


globalement, mais leur montant unitaire varie

Pour une activité de 800 6,25


Pour une activité de 1000 5
Pour une activité de 1500 3,33

92
Nous pouvons alors établir l’égalité suivante:

Coût de revient unitaire = Coût variable unitaire + Charges Fixes


Volume d’activité

Chaque baisse du niveau d’activité a un effet mécanique sur


le coût unitaire

93
 Supposons que le produit soit vendu 23 dh:

Niveau Coût de Coût Prix de Prix de Résultats


d’activité revient total vente vente
unitaire unitaire total

800 23,75 19000 23 18400 - 600


1000 22,5 22500 23 23000 + 500

94
 À partir du tableau on peut conclure, si on ne tient pas
compte de la variation de l’activité que:

 En période N+2 , pour une activité de 800 unités, le


produit vendu n’est plus intéressant puisqu’il entraîne
des pertes: - 600.
 Pour cela, il nécessaire que les charges fixes soient
imputées aux coûts selon un coefficient
d’imputation rationnelle: CR

95
Principes de la méthode
 Le principe de cette méthode réside dans le
rattachement des coûts fixes à un niveau d’activité
normale

Comment?

96
 Le coefficient d’imputation rationnelle

Activité réelle
 IR =
Activité normale

 Le coefficient d’IR sert à déterminer les charges


fixes à imputer aux coûts

97
 Définition de l’activité normale:
Qu’est ce que l’activité
normale?

L’activité normale peut être déterminée par référence à


la capacité de production

C’est l’activité que l’entreprise est capable d’avoir


pour une utilisation « optimale » de ses capacités
de production
98
Charges fixes imputées = Charges fixes × Coefficient d’IR
réelles

99
 Reprenons l’exemple de départ, en retenant une
activité normale de 1000 unités pour un montant de
charges fixes de 5000 dhs.
 Le coefficient d’IR pour les productions suivantes est
de:
 800 unités :
 1500 unités:

800/1000 = 0,8
1500/1000 = 1,5
On obtient :

100
800 1000 1500
Sous-activité Activité Sur-activité
normale

CV 17,5×800= 14000 17,5× 1000= 17500 17,5× 1500= 26250

C F imputées 5000× 0,8=4000 5000 5000×1,5=7500

Coût de revient 18000 22500 33750


total
C V unitaires 17,5 17,5 17,5

C F unitaires 5 5 5

Coût de revient 22,5 22,5 22,5


unitaire
101
 Commentaire:
 Nous constatons que le coût de revient unitaire est
constant quel que soit le niveau d’activité;
 La pratique de l’imputation rationnelle des frais fixes
entraîne des différences d’imputation (différences
sur niveau d’activité) et qui peuvent être:

Soit un coût de la sous-activité

Soit un boni de sur-activité

102
INTÉRÊTS POUR LA GESTION DE L’IR
 grâce à l’IR, il est possible de décomposer le résultat de
la période en une somme algébrique de deux
composantes:

Un résultat calculé à partir du coût


d’imputation rationnelle, qui ne dépend
pas des fluctuations du niveau d’activité;

Un résultat dû aux effets mécaniques de la


variation du niveau d’activité, qui n’est
autre que la différence d’imputation
rationnelle.
103
 Dans notre exemple, le résultat de – 600 réalisé pour
une activité de 800 unités s’analyse ainsi:
 Un résultat sur la vente des 800 produits égal à:
800 × ( 23 – 23,75) = - 600
 Un résultat calculé à partir de l’IR:
800 × (23 – 22,5) = 400
 Un coût de la sous-activité égal à:
5000 × 0,2 = 1000
On retrouve:
- 600 = + 400 – 1000
Coût de la sous-activité

Résultat global de Gain sur les 800


la période produits vendus

104
 La connaissance de cette décomposition algébrique est
très importante pour prendre des décisions de gestion;

 Le suivi des coûts est d’autre part facilité; l’IR permet


de « départager » les effets des deux causes
possibles suivantes de la dégradation des coûts:
 Dégradation des conditions d’exploitation;

 Effet mécanique de la variation du niveau

d’activité.

105
 Si le coût unitaire varie dans le temps malgré l’IR,
cela peut résulter:
De l’augmentation des charges fixes en raison
d’un changement de structure (par exemple,
achat d’une machine supplémentaire qui
entraîne l’augmentation des amortissements);
De la variation du coût unitaire des charges
variables (par exemple, hausse des prix d’achat
des matières premières, hausse des salaires,
améliorations ou dégradations des
rendements..);
Ou d’une combinaison de ces deux facteurs
106
DANS QUELS CAS L’IR EST-ELLE
VÉRITABLEMENT UTILE ?

 Cette méthode n’est utile que si les conditions


suivantes sont remplies:
 Saisonnalité de l’activité;
 Existence de charges fixes importantes;
 Calcul mensuel des coûts. En effet, si les coûts
ne sont calculés qu’annuellement, les
principales variations d’activité se compensent
et la méthode perd de son intérêt;

107
 Bien comprendre, qu’il s’agit d’une
amélioration de la méthode des coûts
complets pour tenir compte des variations
du niveau d’activité, et non d’une méthode
alternative.

108
Méthodes des coûts variables
 Ces méthodes ont en commun de ne
prendre en compte dans le coût des produits
qu’une partie des charges ( charges
variables), tandis que les charges résiduelles
(généralement des charges fixes) sont
rassemblées en une ou plusieurs masses
convenablement choisies.

109
 On distingue généralement les méthodes
suivantes:
La méthode du DIRECT COSTING;
Le SEUIL DE RENTABILITE;
La méthode des COÛTS MARGINAUX

110
Méthode du direct costing
Fondements de la méthode
 Les charges sont ventilées en charges fixes et charges
variables. Seules les charges variables sont ensuite
ventilées entre les différents produits;
 Les ventes sont également ventilées par produits, ce
qui permet de calculer pour chaque produit une marge
sur coûts variables:
M Marge sur coûts variables (M/CV) = ventes – charges variables

 Les frais fixes sont ensuite retranchés globalement de


la somme algébrique des marges sur coûts variables.
argscoûts variables (M/CV) = ventes – charges variables

111
Les frais fixes sont ensuite retranchés globalement de la
somme algébrique des marges sur coûts variables.

Éléments Total Produit A Produit B Produit C


Ventes ∑ CA CA (A) CA (B) CA (C)
( CA)
(-) ∑ CV CV (A) CV (B) CV (C)
Coût variable
= ∑ M/CV M/CV (A) M/CV (B) M/CV (C)
M/CV
(-) F
Frais fixes
= R
Résultat

112
 La méthode du direct costing permet
donc d’expliquer le résultat global de la
manière suivante:

Résultat Global = ∑ M/CV – Frais Fixes

113
Exemple:

Supposons une entreprise qui fabrique et qui vend


deux produits A et B. le coût fixe global est de 30000
dhs (60% pour A et le reste pour B):

A B
Quantités 1000 500
vendues
Prix de vente 80 60
unitaire (PVU)
Coût variable 40 50
unitaire (CVU)
114
Analyser la rentabilité des deux produits A et B?

Corrigé:

Raisonnement par le coût complet:

A B
Nombre des unités vendues (1) 1000 500
PVU (2) 80 60
Ventes (CA) = (1) × (2) 80000 30000
Coût variable - 40000 - 25000
Coût fixe global imputé - 18000 - 12000
Coût de revient complet = 58000 = 37000
Résultats analytiques 22000 - 7000
115
 On constate que l’entreprise dégage une perte sur B .

 Faut –il donc abandonner la production de B?

 Dans le cas d’abandon de B, les charges fixes ( de structure)


seront répercutées en totalité sur A et viendront diminuer
ses bénéfices, soit:

Résultat de A = ventes de A – coût de revient complet de A


10000 = 80000 - 70000
Bénéfice global de l’entreprise deviendra égal à 10000 dhs au lieu
de 15000 dhs

116
Raisonnement par le direct costing:
A B
Quantités vendues 1000 500
PVU 80 60
CA 80000 30000
(-) (-) (-)
CV 40000 25000
M/CV = 40000 = 5000
(-) F - 30000

R 15000

117
 On remarque que l’entreprise dégage sur les deux
produits une marge positive

Les deux produits contribuent à la


couverture des charges fixes

Du point de vue du direct costing les


deux produits sont rentables

118
MÉTHODE DU DIRECT COSTING ÉVOLUÉ
 C’est une méthode de calcul des coûts,
combinant, dans la distinction des
charges les critères variable/fixe d’une
part, et direct/indirect d’autre part;
 Certaines charges de structure peuvent
être propres à telle ou telle fabrication;
 Elle fait apparaître une seconde marge
appelée marge semi-brute ou marge sur
coûts spécifiques.
119
Chiffre d’affaires relatif au produit vendu = X
Charges variables - Y
Marge sur coût variable = X-Y
Charges fixes spécifiques ou propres au - Z
produit
Marge sur coût spécifique = X-(Y+Z)

L’ensemble de ces marges permet de couvrir


les charges fixes communes et de dégager un
résultat global
120
Application:
Considérons le cas d’une entreprise qui fabrique deux
produits X et Y:
X Y
Quantités vendues 5000 6000
Prix de vente 150 170
Charges variables unitaires
50 120
Charges fixes propres 120000 320000
Charges fixes communes 250000

121
TRAVAIL A FAIRE:
Présenter le compte de résultat différentiel selon la
méthode du direct costing évolué?
Total % X % Y %
CA 1770000 100 750000 100 1020000 100
CV 970000 250000 720000
M/CV 800000 45,2 500000 66,67 300000 29,41
CF spécifiques 440000 120000 320000
Marge semi- 360000 20,34 380000 50,67 -20000 -1,96
brute
CF communes 250000
Résultat 110000 6,21
122
 Commentaire:
 La marge sur coût variable de Y est insuffisante
pour couvrir les charges fixes spécifiques;
 La marge semi-brute est, en effet négative elle ne
contribue pas à la couverture des charges fixes
communes.
 Deux décisions s’offrent à l’entreprise:
Soit elle arrête la fabrication de Y puisque sa
marge spécifique est négative;
Soit elle améliore sa M/CV pour générer une
marge spécifique positive.

123
 La profitabilité du produit est jugée par
l’existence d’une marge spécifique positive;
 La somme des marges semi-brutes qui
viendront compenser les charges fixes
communes à l’ensemble de l’entreprise.

124
Seuil de rentabilité
 Définition
 Le SR est le chiffre d’affaires pour lequel l’entreprise ne
réalise ni bénéfices, ni pertes.
 C’est donc le volume d’activité auquel correspond un
résultat nul.
 On emploie aussi les appellations suivantes:
 Chiffre d’affaires ou point critique;
 Point mort;
 Point-zéro;
 Point d’équilibre;
 Point de profitabilité.

125
OBJET
 Le SR a pour objet :
 De déterminer le volume d’activité minimum
nécessaire à l’entreprise pour que le chiffre
d’affaires hors taxes correspondant à ce volume
couvre l’ensemble des charges;
 De mettre en évidence les relations entre:
 Le niveau d’activité (les ventes);

 Les charges;

 Le résultat.
 D’établir des prévisions.
126
CALCUL DU SR
 La détermination du SR repose sur deux
hypothèses essentielles:
 Le caractère linéaire des charges variables;
 La fixité des charges de structure indépendantes
du niveau d’activité.
 Deux méthodes sont retenues, pour la détermination
du SR:
 La méthode algébrique;
 La méthode graphique.

127
 La méthode algébrique:
 Soit:
 C : le coût total;
 cvu: le coût variable unitaire;
 F: les charges fixes globales;
 pu: le prix de vente unitaire ;
 Q: quantité fabriquée et vendue.
 Le coût global est égal à:
C = Q × cvu + F (I)
o Au point mort, on a:
CA = Q × pu = C (II)

128
En rapprochant (I) et (II) on obtient:

F
Q=
pu - cvu

Charges fixes
Q=
Marge unitaire

129
SR en valeur
CA: chiffre d’affaires; v : coefficient supposé constant de frais
variables: CV/CA ; F: frais fixes
Coût total : C= v CA + F

Le seuil de rentabilité est atteint lorsque:


X = C avec X est le chiffre d’affaires critique
Donc: X = v X + F
X–vX=F
X ( 1 – v) = F
X = F/ 1 – v
X = F/t
Avec t = taux de marge sur coût variable
t = marge sur coût variable / CA

130
 Méthode graphique:
 Exemple:
 Considérons une entreprise dont l’activité est mesurée
en dhs de chiffre d’affaires. Durant une période
donnée:
 Le CA correspond à la vente de 10000 articles à 100
dh l’unité soit 1000000 dhs,
 Les charges fixes globales se sont élevées à : 250000
 Les charges variables globales se sont élevées à:
600000
 Quel est le chiffre d’affaires critique?

131
La situation de l’entreprise peut ainsi être formulée:

En valeur En fonction de x,
absolue nombre d’articles
CA 1000000 100 x
Charges variables 600000 60 x
M/CV 400000 40 x
CF 250000 250000
Résultat + 150000 40 x - 250000

132
 Il suffit pour cela de traduire les différents paramètres
sous forme d’équations de droite. On distingue trois
types de graphiques
 Premier graphique:
 il illustre le principe que le SR est atteint lorsque la
M/CV est égale aux charges fixes.
 Il faut trouver l’équation des charges fixes et celle de la
M/CV:
 Équation des charges fixes: y=b donc y=250000
 Équation de la M/CV: y= ax, avec a correspondant au
taux de M/CV; donc y= 0,4 x
133
Le SR est atteint lorsque:
M/CV= F
0,4 x = 250000
x= 625000 dhs
On obtient le graphique ci-après:

M/CV et CF Y=0,4 x

Bénéfices
Y=250000
250000
Pertes

625000 CA
SR 134
 Deuxième graphique:
 Ce deuxième graphique traduit le fait que le SR est le
chiffre d’affaires qui couvre la totalité des charges: CA
= charges totales
 il nécessaire de déterminer l’équation du CA et celle
des charges totales; on obtient à partir de l’exemple ci-
dessus:
 Équation du CA: y = 100 x;
 Équation des charges : y = 60 x + 250000.
 Donc: 100 x = 60 x + 250000
 x = 6250 chiffre d’affaires critique = 6250 × 100
 x = 625000 dhs.

135
CA et Y = 100 x
charges
totales 150000

Bénéfices

Y = 60 x + 250000

250000
Pertes

625000 CA
SR
136
 Troisième graphique:
 Il s’agit d’exprimer graphiquement le principe suivant
lequel le SR est le chiffre d’affaires pour lequel le
résultat est égal à zéro;
 Pour construire le graphique on a besoin de l’équation
du résultat:
 Équation du résultat: y = M/CV – F = 40 x – 250000
 SR = 625000 dhs

137
Résultat
y = 40 X - 250000

150000
150000

Bénéfices
0
Pertes 625000 1000000
SR CA

- 250000

On atteint le SR quand la droite du résultat coupe celle du


chiffre d’affaires (l’axe des abscisses) 138
DÉTERMINATION DE LA DATE À LAQUELLE LE
SR EST ATTEINT
 Si la période considérée est l’année civile
 Si les ventes sont également réparties sur toute l’année
 On peut écrire que le SR est atteint au bout de:
SR
 360 jours ×
CA
 Dans notre exemple:
 360 × 650000/1000000 = 225 jours
 Soit approximativement, le 15 août

139
La marge et l’indice de sécurité
 La marge de sécurité (MS) est le montant de
chiffre d’affaires qui excède le SR:
 MS = CA - SR
 Cette marge mesure le degré de risque de
l’entreprise face à d’éventuelles récessions. Plus la
marge est importante et plus le risque diminue. De
même, elle indique si l’entreprise est profitable ou
non.

140
 L’indice de sécurité (IS) s’obtient par le rapport:

 IS = MS
CA
 Plus l’indice est élevé, moins elle court un risque de
pertes et plus forte est la profitabilité de l’entreprise.
L’indice exprimé en taux (%) permet d’apprécier la
marge de manœuvre de l’entreprise en matière d’action
sur ses prix de vente. Plus le taux est élevé et plus
grande est la marge de manœuvre.
141
Le coût marginal
 DÉFINITION
 Le coût marginal est le coût d’une unité (ou d’une
tranche d’unités) additionnelle produite (coût de
production marginal) ou vendue (coût de revient
marginal)
 Il est égal à la différence des coûts totaux respectifs de
deux niveaux de production considérés. C’est pourquoi
il porte aussi l’appellation de coût différentiel:

142
 Exemple:
 Une entreprise a un coût de production de 250000 dhs
pour une production de 2500 unités. La fabrication
d’une série supplémentaire (100 unités) porte le
coût de production à 259000 dhs. Le coût marginal de
production est de :
 9000 dhs pour cette série;
 90 dhs pour l’unité supplémentaire.

143
Intérêt de la méthode
 Appliqué à la gestion le coût marginal est un outil qui
éclaire le gestionnaire dans sa prise de décisions. Il
aide ainsi à:
 Maximiser le résultat;
 Décider d’une politique de prix différenciés.

144
 La maximisation du résultat
 Tout décideur animé par une logique d’optimisation de
la profitabilité, recherche quel est le niveau de
production qui lui apportera le profit maximum.
 On sait que
Bénéfice total = Vente totale – Coût total

 Cette égalité peut être transposée au niveau marginal,


on peut alors écrire, pour chaque série:

Bénéfice marginal = Vente marginale - Coût marginal

145
 Si l’on fait la somme de tous les bénéfices marginaux, y
compris celui de la première série, on obtient le
bénéfice total. Il s’ensuit que lorsque le nombre de
séries produites augmente, le bénéfice total ne
s’accroit plus quand le bénéfice marginal devient nul;
en définitive, il faut retenir que:
Le bénéfice est maximum quand:
Vente marginale = Coût marginal

 Le niveau de production correspondant à ce bénéfice


maximum est appelé optimum économique

146
 Politique de prix de vente différenciés
 Exemple:
 Une entreprise a une activité normale de 20 séries de 50
unités chacune. On vous fournit les données suivantes pour
une unité:
pvu 100
cvu 50
CF globales 20000

 Au-delà d’une production de 21 séries, l’entreprise voit ses


charges fixes multipliées par 1,5. Elle obtient la possibilité
d’effectuer une commande supplémentaire de:
 Soit 200 unités au pvu de 90 dhs (1ère hypothèse)
 Soit 300 unités au pvu de 87 dhs (2ème hypothèse)

147
1ère hypothèse

1000 200 1200

CA 100000 18000 118000

CV 50000 10000 60000

M/CV 50000 8000 58000

CF 20000 10000 30000

Résultat 30000 - 2000 28000

148
 Commentaires:
 La M/CV marginale générée par la commande
supplémentaire n’est pas suffisante pour absorber les
charges fixes supplémentaires.
 Ainsi, le bénéfice de l’entreprise diminue du montant
de la perte marginale de cette même commande.
 Si, on privilégie le critère de la profitabilité, l’entreprise
ne doit pas accepter cette commande supplémentaire.
 Mais, parfois pour des raisons d’ordre stratégique, il
peut être opportun d’accepter cette commande si elle
ouvre à l’entreprise des perspectives de parts de
marché supplémentaires.
149
2ème hypothèse

1000 300 1300

CA 100000 26100 126100

CV 50000 15000 65000

M/CV 50000 11100 61100

CF 20000 10000 30000

Résultat 30000 1100 31100

150
 Commentaires:
 La M/CV marginale dégagée permet à l’entreprise
d’absorber les charges fixes supplémentaires.
 L’entreprise peut accepter cette commande puisqu’elle
améliore son résultat global.
 Contrairement à la 1ère hypothèse, la vente liée à cette
commande se fait à un prix de vente supérieur au coût
marginal (83,33 dhs)

151
 En effet:
 Coût marginal = coût total(pour une production de
1300 unités) – coût total (pour une production de 1000
unités)
 Coût marginal = (65000 + 30000) – (50000 + 20000)
(CV + CF) (CV + CF)
 Coût marginal = 25000
 Coût marginal unitaire = 25000/300 = 83,3 dhs
 Donc ,
prix de vente unitaire > coût marginal unitaire
(97 dhs) (83,3 dhs)
152
En guise de conclusion:
 Le coût marginal constitue un outil de gestion
particulièrement intéressant dans les domaines de
l’analyse de la profitabilité et de la segmentation des
marchés
 Il y’a intérêt à connaître les coûts marginaux quand on
a le choix entre plusieurs moyens de production.
Quand la production augmente, on met les
installations en service dans l’ordre des coûts
marginaux croissants.
 La politique de tarification d’une entreprise peut être
différenciée en fonction des coûts marginaux.

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