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Principes de la méthode
Le coût complet est un coût calculé par la totalité des
charges qui peuvent lui être rapportées par tout
traitement analytique approprié:
Affectation;
Répartition;
Imputation.
Le coût complet est obtenu par le cumul des
différentes charges constatées au cours du processus
d’élaboration du produit, dans l’ordre de leur
engagement (hiérarchie des coûts):
Des coûts au prix de ventes
8
LE TRAITEMENT DES CHARGES DIRECTES :
les matières et
la Main-d’œuvre-Directes (M-O-D).
9
Consommations de matières premières et autres
matières consommées:
En général, les matières achetées ne sont pas consommées
immédiatement; dans l’attente d’être utilisées, elles sont
stockées.
le suivi des entrées et des sorties physiques de matières, de
marchandises et de produits se fait selon la méthode de
l’inventaire permanent
L’inventaire permanent se réalise à partir de fiches de
stock, sur lesquelles sont portés le stock initial (SI), les
entrées en stock, les sorties de stock et le stock final (SF)
L’inventaire permanent permet de connaitre de façon
constante les existants en stock en quantité et en valeur.
L’évaluation des sorties de stock:
Plusieurs méthodes peuvent être envisagées pour
valoriser les sorties de stock:
La méthode du coût unitaire moyen pondéré (CMUP);
La méthode First In First Out (FIFO) (premier entré-
premier sorti)
La méthode Last In First Out (LIFO) (dernier entré –
premier sorti)
Exemple :
Soit une entreprise X, dont on dispose les données suivantes pour le
mois de janvier de l’année N :
SI de la matière première « M » au 1/1/N : 200 kg à 5 dh/kg ;
Entrées du mois de janvier :
Le 03/1/N : 150 kg à 5,2 dh/kg ;
Le 10/1/N : 200 kg à 5,5 dh/kg ;
Le 15/1/N : 220 kg à 5,8 dh/kg ;
Le 25/1/N : 250 kg à 6 dh/kg.
Sorties du mois de janvier :
Le 5/1/N : 120 kg ;
Le 12/1/N : 300 kg ;
Le 19/1/N : 320 kg ;
Le 28/1/N : 200 kg.
TAF : évaluer les sorties de stocks et le stock final (SF) selon
les trois méthodes.
CMUP:
Q C.U Mts Q C.U Mts
17
Critères de proportionnalité et
charges indirectes:
Les charges indirectes peuvent être réparties globalement
dans les coûts en retenant un critère de proportionnalité.
Bien que la liste ne soit pas exhaustive, il convient de citer
notamment les critères suivants :
Les quantités produites ;
Le chiffre d’affaires ;
Les quantités vendues ;
Les quantités de matières consommées ;
Les salaires directs.
18
Application :
19
Eléments P1 P2
20
Travail à faire :
21
Répartition des charges indirectes
Répartition : Répartition :
Produit P1 : 320 ×500 = 160000 dhs Produit P1 : 200 × 1000 = 200000 dhs
Produit P2 : 320 × 1500 = 480000 dhs Produit P2 : 200 × 2200 = 440000 dhs
22
récapitulatif
Eléments de répartition P1 P2
23
Le traitement des charges
indirectes: la méthode des centres
d’analyse
Définition:
Les centres d’analyse correspondent à des divisions,
d’ordre comptable, de l’entreprise, divisions au sein
desquelles sont regroupées et analysées les charges
indirectes avant leur imputation aux différents coûts
Le choix d’un centre d’analyse doit se fonder sur un
critère d’homogénéité des charges indirectes qu’il
regroupe.
En pratique, les centres d’analyse sont calqués sur la
structure organisationnelle de l’entreprise (centre de
travail);
Dans chaque centre d’analyse s’exerce une
responsabilité. ( centre de responsabilité)
La pertinence d’un centre d’analyse repose sur la
définition d’un critère objectif de répartition des
charges de ce centre.(unité d’œuvre)
Charges Affectation
directes
Coûts
Charges
incorporé
es aux
coûts
Centres
Charges Répartitio d’analyse
indirectes n
Typologies des centres d’analyse:
Centres opérationnels: sont des centres dont
l’activité peut être mesurée par une unité de mesure
physique (unité d’œuvre);
Centres de structure: centres dont l’activité ne peut
être mesurée par une unité physique. On a alors
recours à une unité monétaire (Taux de frais)
Centres auxiliaires: sont des centres qui ne
participent pas directement à la production ou à la
commercialisation des produits; ils assurent des
activités de soutien et fournissent des prestations aux
autres centres.
Centres principaux: sont des centres qui concourent
directement au cycle d’exploitation de l’entreprise
(approvisionnement, production , distribution)
La mise en œuvre de la méthode
des centres d’analyse
la mise en œuvre se fait en trois étapes:
La répartition primaire;
La répartition secondaire;
L’imputation des coûts des centres aux différents coûts
La répartition primaire:
La répartition primaire est la ventilation de l’ensemble
des CI entre les différents centres concernés. Cette
répartition s’opère:
Par affectation s’il existe des moyens de mesure des
consommations des charges par les centres (
consommation d’électricité mesurée par des compteurs
au niveau de chaque centre, par exemple);
Par répartition si l’on utilise des clés de répartition
entre centres ( répartition des charges d’électricité
proportionnellement au nombre d’ampoules par
exemlpe)
La répartition secondaire:
Ventiler les charges des centres auxiliaires entre les
centres principaux, au prorata des prestations
fournies. Après cette répartition le total des charges
des centres auxiliaires est nul.
Possibilité d’existence des cessions (prestations)
internes entre les centres auxiliaires.
Deux cas de prestations entre centres auxiliaires:
La répartition sans réciprocité (ou transferts en
escalier):
Les coûts des centres auxiliaires sont répartis
successivement entre les différents centres bénéficiaires
des prestations.
La répartition avec réciprocité (ou transferts
croisés):
Les centres auxiliaires se fournissent des prestations
entre eux même.
La détermination des prestations réciproques nécessite
un calcul spécifique pour déterminer le montant des
charges réelles à répartir.
Application:
Le tableau de répartition des charges indirectes de
la société Alpha se présente comme suit, après
répartition primaire:
Totaux Centres Centres principaux
auxiliaires
Transport Entretie Approvision Fabricatio Distributio
n nement n n
Totaux 45460 7000 9600 6700 15460 6700
après
répartition
primaire
Répartition
secondaire:
Transport
5% 40% 35% 20%
Entretien 10% 25% 15% 50%
Nature de Kg de matière Heure de 100 dh de
l’UO première MOD CA
achetée
Nombre 4200 6000 7500
de l’UO
Détermination des montants des prestations
réciproques:
Transferts
Transferts croisés =
croisés = 5% X
10% Y
=X =Y
X = 7000 + 0.1 Y
Y = 9600 + 0.05 X
X = 8000
Y = 10000
la mesure de l’activité des centres d’analyse:
Principe:
Pour chaque centre il est nécessaire de définir une
unité de mesure appelée « unité d’œuvre » ou
« assiette de frais »
Finalité:
L’unité d’œuvre répond à une double finalité:
37
Elle est l’unité de mesure de
l’activité d’un centre. Elle
doit donc caractériser cette
activité.
Finalité de
l’unité d’oeuvre
39
Total des frais de centre
Coût de l’unité d’oeuvre =
nombre d’UO
Assiette de frais
40
Exemple :
Dans une cimenterie, l’atelier de production constitue un centre
opérationnel où l’on a enregistré les charges suivantes au cours de
l’exercice 2007 :
Fournitures et matières consommables : 6700000 dhs ;
Charges de personnel : 8900000 dhs ;
Autres achats et charges externes : 2400000 dhs ;
Dotations aux amortissements : 1600000 dhs ;
Intérêts et charges assimilées : 600000 dhs.
42
Coût de l’UO du centre ×
nombre d’UO consommées
par l’élément étudié
Imputation
d’un centre = Ou
d’analyse au
coût d’un Taux de frais du centre ×
élément part de l’assiette de
répartition attribuée à
l’élément étudié
43
Exemple:
Supposons par exemple que l’atelier X ait
travaillé pendant 100 heures durant le mois
de janvier de l’année N avec la répartition
suivante:
Produit A = 50 h
Produit B = 30 h
Produit C = 20 h
Charges indirectes
Répartitio
n
Coût de
distributio
Entrées
n
Charg Sorties
Coût Coût de
es Coût
d’acha Entrées revient
incorp t de
orable Sorties
SI produ
s SF ction
Stocks de matières SI S
premières F
Stocks de
produits finis
Charges directes
Étapes de calcul du coût de revient complet:
1. Calculer le coût d’achat des matières achetées. (prix
d’achat + frais d’achat)
2. Calculer le coût d’achat des matières consommées (
coûts à la sortie des stocks)
3. Calculer le coût de production des produits fabriqués
( coût d’achat des matières consommées + frais de
fabrication)
4. Calculer le coût de production des produits vendus
(coût à la sortie des stocks pour vente)
5. Calculer le coût de revient (coût de production des
produits vendus + frais de distribution)
6. Calculer le résultat analytique ( ventes – coût de
revient)
Exemple:
L’entreprise alpha réalise un produit P à partir d’une
matière première M, qui est usinée dans l’atelier 1, et de
deux accessoires identiques, achetés auprès d’un sous-
traitant. L’assemblage est réalisé dans l’atelier 2.
Au cours du mois de Mars 2014, cette société a réalisé 5700
produits P qui ont nécessité 7370 heures de M-O-D d’un
coût unitaire de 28 dh (charges comprises) ainsi que 16120
kg de matières premières.
Durant la même période, l’entreprise a acheté 19160 kg de
matières premières pour une valeur de 62270 dhs (il
n’existait aucun stock en début de mois). Le SI de produits
accessoires s’élevait à 20550 dhs (pour 15000 unités) et n’a
pas été approvisionné.
Prix de vente unitaire = 90 dhs
Prix accessoire= 15618 dhs
Voici un extrait du tableau de répartition des CI du
mois de mars 2014:
Charges directes:
•MP consommée 16120 3.9 62868
•MOD 7370 28 206360
•Accessoires (2 11400 1.37 15618
pour 1 produit P)
Charges
indirectes : 16120 4.56 73507.2
•Centre Atelier1 7370 9.42 69425.4
•Centre Atelier 2
Coût de 5700 75.049 427778.6
production
Problèmes particuliers liés au
calcul des coûts: produits liés,
sous produits, produits
résiduels, En-cours
55
La complexité croissante des cycles de production,
la systématisation de la récupération et du recyclage
des matières
aboutissent à une multiplication des produits
obtenus, à côté du produit principal
56
Les produits liés, sous-produits:
57
Exemple:
Produit A 100 kg
vendus 3000 dhs
Coûts conjoints
5100 dhs
Produit B
200 kg vendus 4000
dhs
Point de séparation
58
Pour calculer les coûts de production de chaque
produit lié, il est nécessaire de répartir les coûts
conjoints ( coûts communs avant le point de
séparation)
59
Pour la répartition des coûts conjoints entre le produit
principal et le sous produit, deux méthodes peuvent
être envisagées:
La méthode du coût réel, qui repose sur la répartition
des coûts conjoints au prorata d’une unité de mesure
physique ou des chiffres d’affaires respectifs;
par exemple: au prorata des poids respectifs de A et B:
Coût de production de A: 5100 × 100/300 = 1700 DHS
Coût de production de B: 5100 × 200/300 = 3400 dhs
La méthode du coût forfaitaire, qui consiste à
retrancher du prix de vente du sous produit le bénéfice,
les charges de distribution et les frais de traitement
spécifiques:
62
Les produits résiduels: Rebuts et
Déchets
Les rebuts:
Sont des produits défectueux ou en dessous des
normes de qualité requises.
Les déchets:
Sont des résidus provenant de la fabrication.
Traitement comptable:
Du point de vue du calcul des coûts, il faut envisager
deux cas, selon que le produit résiduel a une valeur
marchande ou non
63
Déchets ou rebuts sans valeur
marchande:
Les déchets et rebuts comportent parfois des frais de
destruction ou d’évacuation. Ces frais doivent être
ajoutés au coût de production du produit
principal
64
Déchets ou rebuts avec valeur
marchande:
Leur prix de vente ou leur valeur nette de réalisation
est à déduire du coût de production du produit
principal.
65
Les En-cours:
Le principe:
67
Exemple:
La société BX réalise notamment un produit chimique
P1 à partir d’une matière première M1. la fabrication est
réalisée dans un atelier spécialisé (atelier 1), et le
processus de production génère deux types de déchets:
Le déchet D1, qui est inutilisable. Il représente 5% du
poids des matières consommées, et son enlèvement par
une société extérieure entraîne un coût de 2 dh par KG;
Le déchet D2, qui représente 15% du poids des matières
consommées, et est commercialisable après un
traitement spécifique dans un autre atelier. Le prix de
vente d’un Kg de D2 est de 3 dh et le coût de traitement
s’élève à 1.2 dh le Kg.
Vous disposez également des données suivantes pour
le mois de mai 2014:
Consommation de MP: 2500 kg à 6 dh le kg;
Heure de MOD: 400 h à 30 dh/h;
Charges indirectes atelier 1 : 1600 UO à 1.5 dh l’une;
En-cours au 1/5/2014: 3000 dhs;
En-cours au 31/5/2014: 2500 dhs.
TAF: Calculer le coût de production global du produit
chimique P1
Éléments Quantité Coût unitaire Montant
71
Les différences d’incorporation:
Les différences d’incorporation sur matières;
Les différences d’incorporation sur amortissements et
provisions;
Les différences d’incorporation pour éléments
supplétifs;
Les différences d’incorporation sur autres charges de la
comptabilité générale: il s’agit de charges n’ayant pas été
incluses dans les coûts;
Les différences d’incorporation sur produits de la
comptabilité générale (produits exceptionnels)
72
Les différences d’inventaire, de cession
et d’imputation:
Différences d’inventaire
Si le stock théorique > stock réel (mali
d’inventaire) une sortie omise
74
Les différences sur niveau d’activité
75
Tableau de concordance des
résultats:
Résultat analytique global
+ -
Éléments supplétifs Charges non
Boni sur stock incorporables
Produits non Mali sur stock
incorporables etc
etc
77
Limites de la méthode:
La complexité et l’arbitraire qui découlent des
méthodes de calcul, pour la répartition des charges
indirectes;
Elle perd une grande partie de sa pertinence aujourd’hui
en raison de l’extension des charges indirectes;
La non prise en compte des frais liés à la structure de
l’entreprise fausse l’interprétation des résultats;
Les coûts complets n’ont pas les qualités requises pour
exercer un contrôle des responsabilités;
78
La méthode du coût complet ne tient pas compte des
variations d’activité;
Une politique commerciale axée principalement sur le
coût de revient complet comme élément de
détermination du prix de vente risque de paralyser la
croissance de l’entreprise et sa pénétration sur le
marché
79
DISTINCTION ENTRE CHARGES FIXES ET
CHARGES VARIABLES
Les charges fixes (ou charges de
structure):
Charges dont le montant reste en principe stable quel
que soit le niveau d’activité de l’entreprise:
Exemple:
Appointements du personnel administratif ou de
direction.
81
Chargesvariables ou charges
opérationnelles:
82
Influence des charges fixes sur les
coûts:
83
Activité: 80% Activité: 100% Activité: 120%
80 produits 100 produits 120 produits
(sous-activité) (activité (sur-activité)
normale)
Charges variables:
2 dhs par produit 160 200 240
Charges fixes 300 300 300
Coût total 460 500 540
Coût unitaire: 5,75 dh 5 dh 4,5 dh
coût variable unitaire 2 dh 2 dh 2 dh
coût fixe unitaire 3,75 dh 3 dh 2,5 dh
84
Commentaire:
85
Pour éliminer les différences de coût unitaire dues aux
variations d’activité , on peut envisager deux solutions:
La méthode de l’imputation rationnelle:
n’incorporer aux coûts que la part des frais fixes qui
a été réellement utilisée, compte tenu du niveau
d’activité .
La méthode des coûts variables (méthode du
DIRECT COSTING):
ne pas incorporer les frais fixes.
86
LA MÉTHODE DE L’IMPUTATION RATIONNELLE:
Principe:
Le niveau d’activité influence les coûts
Exemple:
87
La méthode de l’imputation rationnelle
89
Le coût unitaire se modifie selon le volume de l’activité de
l’entreprise:
90
800 1000 1500
CV unitaires
MP 5 5 5
MOD 12,5 12,5 12,5
C F unitaires
5000/ volume d’activité 6,25 5 3,33
Coût unitaire 23,75 22,5 20,83
91
Les charges variables unitaires restent identiques
quelle que soit l’activité:
MP unitaire 5
MOD unitaire 12,5
Total C V unitaire 17,5
92
Nous pouvons alors établir l’égalité suivante:
93
Supposons que le produit soit vendu 23 dh:
94
À partir du tableau on peut conclure, si on ne tient pas
compte de la variation de l’activité que:
95
Principes de la méthode
Le principe de cette méthode réside dans le
rattachement des coûts fixes à un niveau d’activité
normale
Comment?
96
Le coefficient d’imputation rationnelle
Activité réelle
IR =
Activité normale
97
Définition de l’activité normale:
Qu’est ce que l’activité
normale?
99
Reprenons l’exemple de départ, en retenant une
activité normale de 1000 unités pour un montant de
charges fixes de 5000 dhs.
Le coefficient d’IR pour les productions suivantes est
de:
800 unités :
1500 unités:
800/1000 = 0,8
1500/1000 = 1,5
On obtient :
100
800 1000 1500
Sous-activité Activité Sur-activité
normale
C F unitaires 5 5 5
102
INTÉRÊTS POUR LA GESTION DE L’IR
grâce à l’IR, il est possible de décomposer le résultat de
la période en une somme algébrique de deux
composantes:
104
La connaissance de cette décomposition algébrique est
très importante pour prendre des décisions de gestion;
d’activité.
105
Si le coût unitaire varie dans le temps malgré l’IR,
cela peut résulter:
De l’augmentation des charges fixes en raison
d’un changement de structure (par exemple,
achat d’une machine supplémentaire qui
entraîne l’augmentation des amortissements);
De la variation du coût unitaire des charges
variables (par exemple, hausse des prix d’achat
des matières premières, hausse des salaires,
améliorations ou dégradations des
rendements..);
Ou d’une combinaison de ces deux facteurs
106
DANS QUELS CAS L’IR EST-ELLE
VÉRITABLEMENT UTILE ?
107
Bien comprendre, qu’il s’agit d’une
amélioration de la méthode des coûts
complets pour tenir compte des variations
du niveau d’activité, et non d’une méthode
alternative.
108
Méthodes des coûts variables
Ces méthodes ont en commun de ne
prendre en compte dans le coût des produits
qu’une partie des charges ( charges
variables), tandis que les charges résiduelles
(généralement des charges fixes) sont
rassemblées en une ou plusieurs masses
convenablement choisies.
109
On distingue généralement les méthodes
suivantes:
La méthode du DIRECT COSTING;
Le SEUIL DE RENTABILITE;
La méthode des COÛTS MARGINAUX
110
Méthode du direct costing
Fondements de la méthode
Les charges sont ventilées en charges fixes et charges
variables. Seules les charges variables sont ensuite
ventilées entre les différents produits;
Les ventes sont également ventilées par produits, ce
qui permet de calculer pour chaque produit une marge
sur coûts variables:
M Marge sur coûts variables (M/CV) = ventes – charges variables
111
Les frais fixes sont ensuite retranchés globalement de la
somme algébrique des marges sur coûts variables.
112
La méthode du direct costing permet
donc d’expliquer le résultat global de la
manière suivante:
113
Exemple:
A B
Quantités 1000 500
vendues
Prix de vente 80 60
unitaire (PVU)
Coût variable 40 50
unitaire (CVU)
114
Analyser la rentabilité des deux produits A et B?
Corrigé:
A B
Nombre des unités vendues (1) 1000 500
PVU (2) 80 60
Ventes (CA) = (1) × (2) 80000 30000
Coût variable - 40000 - 25000
Coût fixe global imputé - 18000 - 12000
Coût de revient complet = 58000 = 37000
Résultats analytiques 22000 - 7000
115
On constate que l’entreprise dégage une perte sur B .
116
Raisonnement par le direct costing:
A B
Quantités vendues 1000 500
PVU 80 60
CA 80000 30000
(-) (-) (-)
CV 40000 25000
M/CV = 40000 = 5000
(-) F - 30000
R 15000
117
On remarque que l’entreprise dégage sur les deux
produits une marge positive
118
MÉTHODE DU DIRECT COSTING ÉVOLUÉ
C’est une méthode de calcul des coûts,
combinant, dans la distinction des
charges les critères variable/fixe d’une
part, et direct/indirect d’autre part;
Certaines charges de structure peuvent
être propres à telle ou telle fabrication;
Elle fait apparaître une seconde marge
appelée marge semi-brute ou marge sur
coûts spécifiques.
119
Chiffre d’affaires relatif au produit vendu = X
Charges variables - Y
Marge sur coût variable = X-Y
Charges fixes spécifiques ou propres au - Z
produit
Marge sur coût spécifique = X-(Y+Z)
121
TRAVAIL A FAIRE:
Présenter le compte de résultat différentiel selon la
méthode du direct costing évolué?
Total % X % Y %
CA 1770000 100 750000 100 1020000 100
CV 970000 250000 720000
M/CV 800000 45,2 500000 66,67 300000 29,41
CF spécifiques 440000 120000 320000
Marge semi- 360000 20,34 380000 50,67 -20000 -1,96
brute
CF communes 250000
Résultat 110000 6,21
122
Commentaire:
La marge sur coût variable de Y est insuffisante
pour couvrir les charges fixes spécifiques;
La marge semi-brute est, en effet négative elle ne
contribue pas à la couverture des charges fixes
communes.
Deux décisions s’offrent à l’entreprise:
Soit elle arrête la fabrication de Y puisque sa
marge spécifique est négative;
Soit elle améliore sa M/CV pour générer une
marge spécifique positive.
123
La profitabilité du produit est jugée par
l’existence d’une marge spécifique positive;
La somme des marges semi-brutes qui
viendront compenser les charges fixes
communes à l’ensemble de l’entreprise.
124
Seuil de rentabilité
Définition
Le SR est le chiffre d’affaires pour lequel l’entreprise ne
réalise ni bénéfices, ni pertes.
C’est donc le volume d’activité auquel correspond un
résultat nul.
On emploie aussi les appellations suivantes:
Chiffre d’affaires ou point critique;
Point mort;
Point-zéro;
Point d’équilibre;
Point de profitabilité.
125
OBJET
Le SR a pour objet :
De déterminer le volume d’activité minimum
nécessaire à l’entreprise pour que le chiffre
d’affaires hors taxes correspondant à ce volume
couvre l’ensemble des charges;
De mettre en évidence les relations entre:
Le niveau d’activité (les ventes);
Les charges;
Le résultat.
D’établir des prévisions.
126
CALCUL DU SR
La détermination du SR repose sur deux
hypothèses essentielles:
Le caractère linéaire des charges variables;
La fixité des charges de structure indépendantes
du niveau d’activité.
Deux méthodes sont retenues, pour la détermination
du SR:
La méthode algébrique;
La méthode graphique.
127
La méthode algébrique:
Soit:
C : le coût total;
cvu: le coût variable unitaire;
F: les charges fixes globales;
pu: le prix de vente unitaire ;
Q: quantité fabriquée et vendue.
Le coût global est égal à:
C = Q × cvu + F (I)
o Au point mort, on a:
CA = Q × pu = C (II)
128
En rapprochant (I) et (II) on obtient:
F
Q=
pu - cvu
Charges fixes
Q=
Marge unitaire
129
SR en valeur
CA: chiffre d’affaires; v : coefficient supposé constant de frais
variables: CV/CA ; F: frais fixes
Coût total : C= v CA + F
130
Méthode graphique:
Exemple:
Considérons une entreprise dont l’activité est mesurée
en dhs de chiffre d’affaires. Durant une période
donnée:
Le CA correspond à la vente de 10000 articles à 100
dh l’unité soit 1000000 dhs,
Les charges fixes globales se sont élevées à : 250000
Les charges variables globales se sont élevées à:
600000
Quel est le chiffre d’affaires critique?
131
La situation de l’entreprise peut ainsi être formulée:
En valeur En fonction de x,
absolue nombre d’articles
CA 1000000 100 x
Charges variables 600000 60 x
M/CV 400000 40 x
CF 250000 250000
Résultat + 150000 40 x - 250000
132
Il suffit pour cela de traduire les différents paramètres
sous forme d’équations de droite. On distingue trois
types de graphiques
Premier graphique:
il illustre le principe que le SR est atteint lorsque la
M/CV est égale aux charges fixes.
Il faut trouver l’équation des charges fixes et celle de la
M/CV:
Équation des charges fixes: y=b donc y=250000
Équation de la M/CV: y= ax, avec a correspondant au
taux de M/CV; donc y= 0,4 x
133
Le SR est atteint lorsque:
M/CV= F
0,4 x = 250000
x= 625000 dhs
On obtient le graphique ci-après:
M/CV et CF Y=0,4 x
Bénéfices
Y=250000
250000
Pertes
625000 CA
SR 134
Deuxième graphique:
Ce deuxième graphique traduit le fait que le SR est le
chiffre d’affaires qui couvre la totalité des charges: CA
= charges totales
il nécessaire de déterminer l’équation du CA et celle
des charges totales; on obtient à partir de l’exemple ci-
dessus:
Équation du CA: y = 100 x;
Équation des charges : y = 60 x + 250000.
Donc: 100 x = 60 x + 250000
x = 6250 chiffre d’affaires critique = 6250 × 100
x = 625000 dhs.
135
CA et Y = 100 x
charges
totales 150000
Bénéfices
Y = 60 x + 250000
250000
Pertes
625000 CA
SR
136
Troisième graphique:
Il s’agit d’exprimer graphiquement le principe suivant
lequel le SR est le chiffre d’affaires pour lequel le
résultat est égal à zéro;
Pour construire le graphique on a besoin de l’équation
du résultat:
Équation du résultat: y = M/CV – F = 40 x – 250000
SR = 625000 dhs
137
Résultat
y = 40 X - 250000
150000
150000
Bénéfices
0
Pertes 625000 1000000
SR CA
- 250000
139
La marge et l’indice de sécurité
La marge de sécurité (MS) est le montant de
chiffre d’affaires qui excède le SR:
MS = CA - SR
Cette marge mesure le degré de risque de
l’entreprise face à d’éventuelles récessions. Plus la
marge est importante et plus le risque diminue. De
même, elle indique si l’entreprise est profitable ou
non.
140
L’indice de sécurité (IS) s’obtient par le rapport:
IS = MS
CA
Plus l’indice est élevé, moins elle court un risque de
pertes et plus forte est la profitabilité de l’entreprise.
L’indice exprimé en taux (%) permet d’apprécier la
marge de manœuvre de l’entreprise en matière d’action
sur ses prix de vente. Plus le taux est élevé et plus
grande est la marge de manœuvre.
141
Le coût marginal
DÉFINITION
Le coût marginal est le coût d’une unité (ou d’une
tranche d’unités) additionnelle produite (coût de
production marginal) ou vendue (coût de revient
marginal)
Il est égal à la différence des coûts totaux respectifs de
deux niveaux de production considérés. C’est pourquoi
il porte aussi l’appellation de coût différentiel:
142
Exemple:
Une entreprise a un coût de production de 250000 dhs
pour une production de 2500 unités. La fabrication
d’une série supplémentaire (100 unités) porte le
coût de production à 259000 dhs. Le coût marginal de
production est de :
9000 dhs pour cette série;
90 dhs pour l’unité supplémentaire.
143
Intérêt de la méthode
Appliqué à la gestion le coût marginal est un outil qui
éclaire le gestionnaire dans sa prise de décisions. Il
aide ainsi à:
Maximiser le résultat;
Décider d’une politique de prix différenciés.
144
La maximisation du résultat
Tout décideur animé par une logique d’optimisation de
la profitabilité, recherche quel est le niveau de
production qui lui apportera le profit maximum.
On sait que
Bénéfice total = Vente totale – Coût total
145
Si l’on fait la somme de tous les bénéfices marginaux, y
compris celui de la première série, on obtient le
bénéfice total. Il s’ensuit que lorsque le nombre de
séries produites augmente, le bénéfice total ne
s’accroit plus quand le bénéfice marginal devient nul;
en définitive, il faut retenir que:
Le bénéfice est maximum quand:
Vente marginale = Coût marginal
146
Politique de prix de vente différenciés
Exemple:
Une entreprise a une activité normale de 20 séries de 50
unités chacune. On vous fournit les données suivantes pour
une unité:
pvu 100
cvu 50
CF globales 20000
147
1ère hypothèse
148
Commentaires:
La M/CV marginale générée par la commande
supplémentaire n’est pas suffisante pour absorber les
charges fixes supplémentaires.
Ainsi, le bénéfice de l’entreprise diminue du montant
de la perte marginale de cette même commande.
Si, on privilégie le critère de la profitabilité, l’entreprise
ne doit pas accepter cette commande supplémentaire.
Mais, parfois pour des raisons d’ordre stratégique, il
peut être opportun d’accepter cette commande si elle
ouvre à l’entreprise des perspectives de parts de
marché supplémentaires.
149
2ème hypothèse
150
Commentaires:
La M/CV marginale dégagée permet à l’entreprise
d’absorber les charges fixes supplémentaires.
L’entreprise peut accepter cette commande puisqu’elle
améliore son résultat global.
Contrairement à la 1ère hypothèse, la vente liée à cette
commande se fait à un prix de vente supérieur au coût
marginal (83,33 dhs)
151
En effet:
Coût marginal = coût total(pour une production de
1300 unités) – coût total (pour une production de 1000
unités)
Coût marginal = (65000 + 30000) – (50000 + 20000)
(CV + CF) (CV + CF)
Coût marginal = 25000
Coût marginal unitaire = 25000/300 = 83,3 dhs
Donc ,
prix de vente unitaire > coût marginal unitaire
(97 dhs) (83,3 dhs)
152
En guise de conclusion:
Le coût marginal constitue un outil de gestion
particulièrement intéressant dans les domaines de
l’analyse de la profitabilité et de la segmentation des
marchés
Il y’a intérêt à connaître les coûts marginaux quand on
a le choix entre plusieurs moyens de production.
Quand la production augmente, on met les
installations en service dans l’ordre des coûts
marginaux croissants.
La politique de tarification d’une entreprise peut être
différenciée en fonction des coûts marginaux.
153