Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
SEMINAIRE
CALCUL DES COÛTS
DECEMBRE 2014
1
1. Définition et objectifs de la comptabilité analytique
d’une part :
o Connaitre les coûts des différentes fonctions assumées par l’entreprise
o Déterminer les bases d’évaluation de certains éléments du bilan
o Expliquer les résultats en calculant les coûts des produits (biens et services) pour
les comparer aux prix de ventes correspondant.
d’autre part
• établir les prévisions de charges et de produits d’exploitation (coûts préétablis &
budgets prévisionnels)
• constater la réalisation et expliquer les écarts (contrôle des coûts et budgets).
• En général, elle doit fournir tous les éléments de nature à éclairer les prises de
décision.
• Le terme de prix est utilisé pour les transactions de l’entreprise avec l’extérieur :
on parle ainsi de prix d’achat de marchandises ou des matières, de prix de vente
de produits finis de services rendus.
• Un coût est une somme de charges : il est donc propre à l’entreprise et peut être
calculé en fonction des différents regroupements :
o Par fonction économique : coût de production, de la distribution,
o Par centre de responsabilité : coût de services après vente.
Il faut distinguer :
2
• Le coût direct : comprend, outre les charges variables, celles des charges de
structure qui sont incorporables sans calculs intermédiaires, c’est-à-dire celles
qui concernent directement le coût recherché.
1° PARTIE
LES COÛTS COMPLETS
1. Le cumul des coûts
B- Fabrication :
• pour chaque produit semi, le calcul du coût de production comprend le coût d’achat
des matières premières utilisées et les charges occasionnées par leur transformation.
C- Distribution :
• pour chaque produit, le calcul du coût de revient prend en compte le coût de
production des produits vendus et les charges de distribution occasionnées par leur
commercialisation. Le rapprochement avec le chiffre d’affaires permet de déterminer
le résultat analytique de chacun des produits.
1. LE COUT D’ACHAT
Le coût d’achat :
o Pour fabriquer un produit P, une entreprise a acheté en janvier :
3
Il dépense pour chaque kg de matières 1° achetées 1,10 DA.
1. 2 DA = 6.000 / 3.000
• Au 01/01/N le stock initial est de 8.000 kg d’une valeur de 75.800 DA. L’atelier
de fabrication « A » a consommé :
04/01/N : 7.500 kg
17/01/N : 23.250 kg
20/01/N : 23.250 kg
Inventaire permanent :
4
La tenue de l’inventaire permanent
Pour chaque matière ou produit stockée, il faut tenir une fiche sur laquelle sont
renseignées au fur et à mesure les entrées et les sorties.
Cela permet de connaitre le niveau des existants et de vérifier qu’il est suffisant pour
éviter des ruptures de stock. Le problème principal pour la comptabilité analytique est
celui de la valorisation des stocks.
Ce stock final est théorique : il faut le comparer avec le stock réel à l’inventaire.
1. Entrée 1 + entrée 2 = 423.000 + 50.200 = 473.200 DA = coût d’achat
2. On prend le total (montant) de la colonne « entrée » qu’on divise par le total
(quantité) de la colonne « entrée » pour déterminer le CUMP.
3. Une fois le CUMP déterminé, on multiplie chaque quantité de colonnes «sorties»
et «stocks» par ce même coût.
Commentaire :
• Le stock réel (SR) est de 5.900 kg alors que le stock théorique (ST) est de
5
6.000 kg ð ST > SR. Il y a une différence de 100 kg évaluée à 9.15 DA le kg.
Dans notre cas, il manque 100 kg car
• ST > SR dus à des vols, dégradations …
• Si SR > ST, il y a surplus (matière retrouvée…).
• La 1°sortie est évaluée au coût unitaire du stock initial c’est le seul stock disponible.
• Au 12/01/N, on a une entrée : c’est la référence pour évaluer les sorties et le stock,
• Au 26/01/N nous avons une entrée : elle sert de nouvelle référence pour évaluer les
sorties et le stock,
• On remarque que les sorties sont sous évaluées et le stock final surévalué par rapport
au CUMP en fin de période.
6
• Le stock initial est considéré le premier sorti. Il sert de référence de départ.
• Les stocks ne doivent plus être ajoutés. De plus, chaque coût unitaire de chacun
doit être écrit.
• Les sorties sont surévaluées par rapport au CUMP après chaque entrée et sous
évaluées par rapport au CUMP. Le stock est surévalué par apport au CUMP après
chaque entrée.
Inventaire intermittent :
Pour le conditionnement des produits P, la société a utilisé 2.880 sacs. Les matières
consommables se sont élevées à 135.404 DA.
• 8.100 kg de N
• 36.355 DA de matières consommables.
élément Q PU MT élément Q PU MT
S initial 8.000 75.800 Sortie 54.000 9.15 494.000
CUMP
Ecritures :
stock de sacs
8
Elément Q PU MT Elément Q PU MT
S initial 3.000 2 6.000 Sorties 2.880 2 5.760
Entrées S Final 100 2 200
20 2 40
3.000 2 6.000 3.000 2 6.000
3. COÛT DE PRODUCTION
a. Coût de production de SP
On devrait débuter avec le calcul du coût de production de P, mais on ne sait pas quels
sont les frais du sous produit dans l’atelier A1.
Tableau de calculs :
Eléments Q PU MT
Frais ateliers A1 2.000 8.45
Matières N 3.000 5.80 16.900
Frais atelier A2 17.400
Coût production de SP 75.078
• Pour le coût unitaire (538) voir tableau de répartition des charges (partie
concernant les coûts unitaires).
9
b. Coût de production de P en vrac
Eléments Q PU MT
Encours initial 54.000 9.15 1.478
Matière M 30.000 8.45 494.100
Matière N 75.000 3.496 253.500
Main d’œuvre directe 102.300
Frais ateliers A1 262.200
Coût production de SP - 40.778
Coût production de P 75.000 = 3.000 14.304 le kg 75.078
en vrac sacs = 357.60 le sac
1. S’il existe un encours final, son montant sera déduit du coût de production, car il
est destiné à un cycle de production ultérieur
2. Les encours font l’objet d’une tenue de stock
3. Quand le coût de production est déterminé, les produits entrent en stock, sauf si
l’entrepris travaille sur commande.
Stock de P en vrac :
Elément Q PU MT Elément Q PU MT
S initial 6.200 80.240 Sortie 72.000 14.20 1.022.400 (1)
Entrée 75.000 1.072.800 S Final 9.200 14.20 130.640
81.200 14.2 1.153.040 81.200 14.20 1.153.400
1. 1.022.400 DA représentent l’assiette de frais due entre administration générale
Eléments Q PU MT
Produit P 72.000 14.20 1.022.400
Sacs 2.880 2.00 5.760
Centre conditionnement 2.880 9.375 27.000
Coût production de P en vrac conditionné 72.000 14.655 1.072.800
Les produits P conditionnés sont livrés immédiatement, il n’y a pas de stockage.
10
4. COÛT DE REVIENT
Eléments Q PU MT
Coût production de P conditionné 72.000 7.25 1.055.160
Centre distribution 12.278 (1) 0.04 89.021.30
centre administration 1.022400 (2) 40.896
Coût de revient 1.185.077,30
(1) et (2) : on se réfère au tableau de répartition des charges indirectes
Date
9372 coût de production de produits P vendus 1.185.077,30
9435 stocks de produits finis 1.055.160
921 centre distribution 262.000
921 centre administration générale 89.021,30
Détermination du coût de revient
2° PARTIE
LA CONCORDANCE DES RESULTATS
1. LE RESULTAT ANALYTIQUE
On sait que les ventes de P s’élèvent à : 1.227.880 DA. N’oublions pas que nous avons
des différences d’inventaire, des charges non incorporables et des produits financiers.
manquant = 955 DA (matières M et sacs)
• différences d’inventaire
surplus = 5.867 DA (mat. N et mat. Conso)
Déterminons :
• le résultat analytique
• le résultat
• et vérifions la concordance des résultats
11
Tableau de calculs :
Eléments MT
Vente de P conditionné 1.227.880
- Coût de revient - 1.185.077,30
résultat analytique 42.802,70
2. LE RESULTAT COMPTABLE
CHARGES MT PRODUITS MT
Charges directes Ventes (P + SP) 1.302.958
Achats de mat. Consom. 142.613 Variation stock P en vrac (SF – SI) 50.400
Variation stocks (SI – SF) -12.231 Variation stock en cours (SF – SI) -1.478
Achats matières M 416.000 Produits financiers 13.897
Variation stocks (SI – SF) 21.815
Achats matières N 285.000
Variation stocks (SI – SF) -57.245
Achats sacs 6.000
Variation stocks (SI – SF) -200
MOD 102.300
Charges indirectes
Services 51.456,30
Pub 83.615
Déplacement & réceptions 58.439
Impôts & taxes 65.634
Charges personnel 109.349
Frais financiers 5.925
Dot amort. provisions 25.695
Charges non incorporables 921
Résultat comptable
(bénéfice) 60.690,70
Total 1.365.777 1.365.777
1. Dans les charges indirectes (voir tableau de répartition des charges par nature),
il y a 135.404 DA de matières consommables volontairement écartées, car ce
montant est déjà pris en compte dans les achats et la variation des stocks.
2. Achats de matières consommables - variation des stocks = 142.613 – 12.231 =
130.382 DA = coût d’achat des matières consommables.
3. Sortie des matières consommables - coût d’achat des matières consommables =
135.404 – 130.382 = 5.022 DA = surplus
4. En cas d’existence de charges supplétives, on les soustrait de la partie charges.
3. LA CONCORDANCE DES RESULTATS
12
On retiendra que :
• Les stocks manquants sont des charges et les stocks excédents sont des produits.
• Les charges non incorporables sont prises en compte par la compta générale.
• Les produits financiers sont pris en compte par la comptabilité générale.
• Les charges supplétives ne sont pas prises en compte par la compta générale.
Pour annuler leur effet (n’oublions pas que l’analytique les a ajoutés dans ses
charges), elles sont analysées comme des charges.
Tableau de concordance :
3° PARTIE
LE SEUIL DE RENTABILITE
1. LE RESULTAT DIFFERENTIEL SCHEMATIQUE
Pour couvrir les charges du produit P en vrac, le CA doit être = 1.072.800 DA.
Les charges variables représentent 70 % du chiffre d’affaire.
Tableau différentiel
2. EXPRESSION MATHEMATIQUE
13
On a :
b. Le coût total
CT = CV + CF
Posons : y = CT ax = 0,70 x = CV; b = 321.840 = CF
Alors : y = ax + b = 0,7 x + 321.840
3. LE SEUIL DE RENTABILITE
SR = CF = 321.840 = 1.072.800 DA
(T x MCV) 0,30
a. changement de structure
b. changement de structure
Vers le milieu de l’année N, quand l’etp atteint le CA de 536.400 DA, son taux
de marge sur coût variable a diminué de ¼. Elle désire connaitre son nouveau seuil de
rentabilité
MCV pour un seuil de rentabilité de 1.072.800 DA
MCV = y = ax = 0,30 x 1.072.800 = 321.840 = CF
Nouveau taux de MCV
14
(T x MCV) = (T x MCV) – ¼ (T x MCV) = 0,30 – (1/4 x 0,30) =0,225
MCV pour le CA atteint (536.400 DA)
MCV = y = ax = 0,30 x 536.400 = 160.920
4. LE POINT MORT
L’etp désire connaitre le temps qu’il lui faut pour obtenir ce seuil de rentabilité et la
date à laquelle elle va l’atteindre. Elle est fermée en Août.
15
CT = CV + CF
• L’etp peut accepter la commande car le coût marginal est inférieur au prix de vente.
• Quand le coût marginal atteint le prix de vente, l’etp doit arrêter de produire, car elle
ne peut améliorer son profit.
CM 1 = CV + CF = CV unitaire x production + CF
production production
CM 1 = CV + CF = CV unitaire x production + CF
production production
L’etp veut connaitre la production à réaliser pour réunir les conditions nécessaires si le
prix de vente est fixé à 700 DA le sac, et si les coûts moyens unitaires sont les suivants:
Nombre d’unités CM unitaire
16
500 930
1.000 840
1.500 760
2.000 680
2.500 620
3.000 610
3.500 620
4.000 630
Lorsque la production est nulle, les charges fixes représentent le coût total. Ici la
production démarre à 500 unités, donc le coût total est composé de charges variables et
fixes.
Le coût marginal n’est composé que de charges variables, car les charges fixes
sont constantes:
• D’après le tableau, le coût moyen unitaire le plus bas correspond à 610 DA. Il
représente une production de 3.000 unités. C’est l’optimum technique.
• Cependant, il faut que CM = RM = P. Le tableau ne donne pas cette égalité. Une
lecture indique qu’à 3.500 unités, le coût marginal est inférieur au prix , alors que
• le coût moyen est inférieur au coût marginal tout en se rapprochant. L’optimum
technique est donc atteint pour 3.500 unités:
17
PMG = Px – CT = (700 x 3.500) - 2.170.000 DA
• Au-delà de cette production, le profit décroit.
Recette moyenne :
RM = RT = 430 x = 430 DA
x x
Recherche de l’optimum :
CM’ = 0 ó 20 x – 6.440 = 0 ó x = 6.440 / 20 = 322 DA
Recherche de l’optimum :
CM’ = 0 ó 60 x – 12.880 = 0 ó x = 12.880 / 60 = 215 DA
• X = 0 est sans intérêt, car il faut une activité pour avoir un coût marginal.
5° PARTIE
L’IMPUTATION RATIONNELLE
CT diminue
CT unitaire
Janvier N CV unitaire constant
CF constantes
CF unitaire augmente
19
• En janvier, le cout total augmente. La société peut être tentée de répercuter cette
augmentation sur le prix de vente alors qu’il faudrait sans doute diminuer le prix
malgré la hausse du coût total unitaire.
• Mais le problème de l’entreprise ne vient pas d’un plus grand poids de ses
charges de production mais de ses difficultés conjoncturelles.
• On doit donc se baser sur une production normale.
1. 1.000.000 DA = 100.000 x 10
2. 1,25 = 1.000.000 / 80.000
3. 402.300 DA = 1,25 x 321.840
4. 80.640 DA = 402.300 – 321.840
5. 750.000 DA = 75.000 x 10
6. 0,9375 DA = 75.000 / 80.000
7. 301.725 DA = 0,9375 x 321.840
8. 20.115 DA = 301.725 – 321.840
• Les charges fixes sont engagées quel que soit le niveau d’activité.
• Les charges fixes constatées sont de 321.840 DA
20
• En juillet N-1, on a une différence favorable de 80.460 DA. C’est un gain
potentiel.
• En janvier N, on a une différence défavorable de 20.115 DA. C’est une perte
potentielle.
• La différence d’imputation fait partie des différences de traitement comptable et
peur être assimilée à un produit non incorporé ou à une charge non incorporée.
• L’imputation rationnelle permet aux coûts unitaires de conserver des valeurs
constantes égales à celle découlant de l’activité normale.
6° PARTIE
LES COUTS PRÉÉTABLIS
a. La fiche de coût standard :
La fiche de coût standard ca servir de référence pour la suite des calculs. On doit
raisonner sur l’unité et la production normale, celle que l’entreprise prévoit de faire.
L’etp souhaite mesurer les écarts entre les coûts constatés et les coûts préétablis.
Ou
Production réelle x quantité standard = 75.000 x 1.250 = 1.171,875 H
80.000
Tableau de comparaison :
Elément Ecarts
Écart sur temps E/T = (TR – TP) x txP
(1.200 – 1.171,875) x 84 = 2.362,50
Écart sur taux E/C = (txR – txP) x TR
(83 - 84) x 1.200 = - 1.200
Écart sur temps + E/T + E/tx = 2.362,50 – 1.200 = 1.162,50
Écart sur taux
Budget flexible
Elément Activité réelle Bg pour 1.200 h Activité normale Bg pour 1.250 h
CV 159.360 (1) 166.000
CF 100.000 100.000
CT 259.360 266.000
CT unitaire dont: 216,30 212,80
CV unitaire 132,80 132,80
CV unitaire 83,33 80
Commentaires :
• L’écart sur budget est favorable. L’erreur de prévision du budget est un avantage
dans le cas présent car nous avons un reliquat. Quand le montant est positif, cela
veut dire que l’écart est défavorable.
• Pour l’écart sur activité ; il est possible que des moyens de production plus
performants aient té mis à la disposition de la société.
APPLICATIONS
24
Exercice 1 :
Charges financières :
Intérêts 30.000
Travail à faire :
Corrigé 1
Il convient tout d’abord de remarquer que le total des charges et des variations de
stocks de la comptabilité générale : 8.260.000 se trouve intégralement réparti en
comptabilité analytique entre :
· L’activité « machines à laver »..............................................3.430.000
· L’activité « appareils de télévision »......................................4.830.000
En outre, du fait qu’il n’y a pas de stock final, tous les achats ont été utilisés pour
la fabrication et celle - ci a été entièrement vendue.
1) Coûts et Résultats
26
Le résultat cumulé est égal à celui de la comptabilité générale.
Dans ce cas, l’égalité est normale car toutes les charges (y compris le stock
initial) ont été incorporées.
La comptabilité analytique fait apparaître un élément important : le résultat
déficitaire sur l’activité « machines à laver » que la comptabilité générale ne pouvait pas
mettre en évidence.
Exercice 2 :
Travail à faire :
Corrigé 2 :
Exercice N° 3
27
Une entreprise fabrique et vend 02 modelés d’armoire de bureau « A » et « B ».
Ses comptes de gestion de la période considérée sont comme suit :
Corrigé 3
Exercice N° 4
Corrigé 4
Exercice N° 5
Au 30 avril, le prix des matières premières sur le marché est de 6,50 DA le kg. La
société n'a pas encore choisi la méthode pour calculer la valeur des sorties de matières
premières, mais la direction envisage d'employer l'une des deux méthodes suivantes :
Travail demandé
Établir le compte de stock des matières premières, pour la période considérée,
appliquant chacune des deux méthodes.
Corrigé 5
29
Méthode du coût unitaire moyen pondéré, après chaque entrée
Exercice N° 6
Une entreprise achète à des producteurs des légumes frais qu'elle revend sous
forme de plats préparés, conditionnés sous vide, et distribués en grande surface.
Corrigé 6
31