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MACROECONOMIE - LICENCE 2
On considère une économie fermée à trois agents (ménages, entreprises, Etat). Les prix et les
salaires sont parfaitement flexibles. Toute la production est reversée aux ménages sous forme
de salaires et de profits.
Hypothèses :
Y = 200 N avec Y la production et N la quantité de travail.
Les impôts et les dépenses publiques sont exogènes : T =125 ; G =100
1
4) On suppose que l’Etat mène une politique budgétaire expansionniste financée entièrement
par emprunt (émission de titres) : ∆G = + 40 ; ∆T = 0 .
a -Déterminer les effets de cette politique sur les différents agrégats ; calculer l’effet
d’éviction.
b- Commenter.
5) Compte tenu de vos connaissances de l’actualité économique, expliquer si les conclusions
de la question précédente se sont vérifiées aux Etats-Unis ces trois dernières années ?
Justifier vos propos.
On considère une économie fermée à trois agents (ménages, Etat et entreprises) où les prix
sont parfaitement flexibles et les salaires nominaux sont rigides à la baisse. Ils s’établissent à
un niveau (W ) tel que le salaire réel qui en résulte est supérieur au salaire réel de plein
emploi W( P) PE
.
Hypothèses :
2
1) Montrer que l’expression de la courbe d’offre globale est :
⎧Y O = 2000 P Si P ≤ 1
⎨ O
⎩Y = 2000 sinon
Expliquer à l’aide de deux graphes pourquoi la courbe d’offre comprend deux parties ?
2) Montrer que l’équation de la courbe de demande globale est :
⎧ D 600 2
⎪Y = si P ≥
⎨ P 3
⎪Y D = 900 sin on
⎩
Expliquer à l’aide de deux graphes pourquoi la courbe de demande comprend deux parties ?
3)
a- Calculer l’équilibre économique global ( YA , PA , i A )
b- Vérifier l’équilibre emplois-ressources.
c- Représenter la situation sur deux graphes : l’un où figurent les courbes IS et LM, l’autre les
courbes d’offre et de demande globales. On notera A le point ( YA , PA ).
4) On suppose que l’Etat augmente le niveau des dépenses publiques d’un montant
∆G = +80 (les impôts sont inchangés).
a- Montrer que le nouvel équilibre est : YB = 1200 ; PB = 0.6 ; iB = 10% .
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CORRIGE MACROECONOMIE - LICENCE 2
JANVIER 2005
∂Y W 100 W
⇒ P − W = 0 ⇒ Pm N = soit =
∂N P N 0.5 P
2
⎛ 100 ⎞
⇒ N =⎜
d ⎟
⎜W ⎟
⎝ P⎠
Emploi, salaire réel et production d’équilibre :
2
500 ⎛⎜ 100 ⎞⎟
NO = Nd ⇒ 150 − =
W ⎜W ⎟
P ⎝ P⎠
2
W ⎛W ⎞
⇒ 100 + 500 − 150 ⎜ ⎟ = 0
2
P ⎝P⎠
*
⎛W ⎞
⇒ ⎜ ⎟ = 10 ; N * = 100 ; Y * = 2000
⎝P⎠
4
3) Niveau général des prix
r=7%
I(r)+D’
W r=5%
( ) * = 10
P
Demande I(r)+D
N=100 N I+D, S
Y Y
3-Mé de la monnaie
2-Fonction de production
Y=2000
Y=4000/P
N=100 N P
P=2
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La hausse du taux d'intérêt ⇒ une baisse de l’investissement et de la consommation (hausse
de l’épargne pour un revenu inchangé) : ∆I = −10 et ∆C = −30 ⇒ ∆I + ∆C = −40
L’effet d’éviction est total : ∆I + ∆C = − ∆G et le revenu est constant.
5)
Ces dernières années (2001-2004), les déficits publics ont augmenté aux Etats-Unis mais les
taux d'intérêt à long terme sont restés plus ou moins stables ⇒ les conclusions du modèle
Classique semblent ne pas être vérifiées. Les principales raisons avancées pour expliquer cette
absence de tension sur les taux longs sont :
- une moindre demande de capitaux des entreprises privées
- le comportement de change des pays émergents d’Asie : ces pays achètent des
obligations en dollar pour éviter que le dollar US ne se déprécie par rapport à leur
monnaie ⇒ ceci entraîne une hausse de l’offre de capitaux ⇒ déplacement vers la
droite de la courbe d’offre (graphe 4) et absence de hausse des taux longs US…
( P)
D’après la question 1 de l’exercice 1, le salaire réel d’équilibre est W
PE
= 10
Si le salaire nominal est fixé à un niveau W = 10 , le salaire réel est supérieur à celui assurant
le plein emploi pour tout niveau des prix inférieur à 1. Dans ce cas, la demande de travail est
inférieure à l’offre ⇒ le niveau d’emploi d’équilibre est déterminé par la demande de travail
et l’offre globale dépend de la quantité de travail demandée.
Si W = 10 et P<1 ⇒ W ( P )> (W P) PE
⇒ N d < N O ⇒ N * = N d et Y O = f ( N d )
2
⎛ 100 ⎞
D’après l’exercice 1, N d = ⎜ ⎟ ⇒ avec W = 10 ⇒ N d = 100 P 2
⎜W ⎟
⎝ P⎠
⇒ Y O = 200 N d = 2000 P si P ≤ 1
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Si P devient supérieur à 1, le salaire réel devient, ex-ante, inférieur au salaire réel d’équilibre
⇒ la demande de travail est supérieure à l’offre des salariés ⇒ ces derniers négocient des
hausses de salaires nominaux (W est rigide à la baisse mais non à la hausse). Dans ce cas
toute hausse de prix s’accompagne d’une hausse du salaire nominal. Ex-post, le salaire réel
est constant et égal au niveau de plein emploi ⇒
(W P ) = (W P )
* PE
= 10 ; N * = N PE = 100 et Y O = Y PE = 2000 si P > 1
Explication graphique :
Marché du travail
W/P
No
10/P
Nd
100 N P YO
Y
Y=f(N)
2000 P=1
Y=f(Nd)
100 N 2000 Y
⇒ ( IS ) Y = 1000 − 2000 i
1⎛M ⎞
Courbe LM : Y = ⎜⎜ − M 0 + β i ⎟⎟ si i ≥ 5%
α⎝ P ⎠
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1 ⎛ 240 ⎞ 1200
Soit ( LM ) Y = ⎜ − 200 + 400 i ⎟ = − 1000 + 2000 i si i ≥ 5%
0.2 ⎝ P ⎠ P
⎧ 1000 − Y
⎪⎪ ( IS ) i =
2000 1200
⎨ ⇒ 1000 − Y = Y − + 1000
⎪( LM ) i = 1 ⎛⎜ Y − 1200 + 1000 ⎞⎟ P
⎪⎩ 2000 ⎝ P ⎠
600
⇒ YD = si i ≥ 5%
P
Explication graphique :
Il existe autant de courbes LM qu’il existe de niveau général des prix. Si les prix Ì, l’offre
réelle de monnaie Ê ⇒ déplacement de LM vers la droite ⇒ Ì i ⇒ Ê I privé ⇒ Ê Y (partie
décroissante de la courbe de demande).
Quand le taux d'intérêt est égal au taux de trappe à liquidités, il ne peut plus baisser et
l’investissement privé ne peut plus augmenter quand les prix baissent. La demande (Y) est
alors maximale et indépendante du niveau des prix (partie verticale de la courbe de demande).
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i LM(M/P0)
LM(M/P0) LM(M/P1) LM(M/PMin)
Pmin<P1<P0
i0
i1
iT
IS
Y00 Y1 YMax
Max Y
P0
PMin
Y0 Y1 YMax
Max Y
⇒ L’équilibre économique se situe dans la partie croissante de la courbe d’offre c'est à dire
pour P<1.
Il existe deux situations possibles pour l’équilibre :
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a- Partie décroissante de la courbe de demande ( 2 3 < P < 1 )
⎧Y O = 2000 P si P ≤ 1
⎪ 600 3
⎨ D 600 ⇒ 2000 P = ⇒ P= ≈ 0.55 < 2 3 ⇒ impossible
⎪Y = si P ≥ 2 3 P 10
⎩ P
b- Partie verticale de la courbe de demande (P < 2/3)
b- Equilibre emplois-ressources
Y = 900 ; T = 100 ; Y d = 800 ; C = 0.8 * 800 + 80 = 720 ; G = 100 ; I = 100 − 400 * 0.05 = 80
⇒ C + I + G = 900
c- Représentation graphique
i LM(M/PA)
LM(M/PMin) PA<Pmin
LM(M/PA)
iT
IS
YA Y
1
0.66
0.45 A
900 2000 Y
10
4) ∆G = +80 ; ∆T = 0
⎧ 1400 − Y
⎪⎪( IS ' ) i = 2000 1200
⎨ ⇒ 1400 − Y = Y − + 1000
⎪( LM ) i = 1 ⎛⎜ Y − 1200 + 1000 ⎞⎟ P
⎪⎩ 2000 ⎝ P ⎠
600
⇒ Y D = 200 + si i ≥ 5%
P
⎧ D 600 6
⎪Y = 200 + si P >
⎨ P 11
⎪Y O = 2000 P Si P ≤ 1
⎩
11
600
⇒ 200 + = 2000 P ⇒ PB = 0.6 ; YB = 1200
P
La courbe IS fournit le taux d'intérêt : ( IS ' ) YB = 1400 − 2000 i B ⇒ iB = 10%
⇒ La politique budgétaire a ⇒ une hausse de la production, une Ê des prix et des taux
d'intérêt.
YO
1
B
0.66
0.45 A
900 2000 Y
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⇒ Les effets de la politique budgétaire expansionniste auraient été plus importants dans
un modèle à prix fixes car la hausse des prix réduit l’offre réelle de monnaie et accentue la
hausse des taux d'intérêt ⇒ l’effet d’éviction est plus important à prix flexibles.
i
∆G > 0 LM(M/PB)
Ê Prix
B LM(M/PA)
iB
A
iA
IS0 IS1
Y
YA YB
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