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MAJIDI
Fatima Zahra
Cours de Macroéconomie &
Pr. LEKHAL
Mostafa
I- La problématique keynésienne.
- L’optique du produit :
La production totale est dissociée en production de biens de consommation
et de biens d’investissement. L’égalité fondamentale de l’équilibre s’écrit :
Production = Demande globale (consommation + investissement).
Y=C+I
Cette égalité recouvre celle de l’offre et de la demande. Si les entreprises
produisent, c’est qu’il existe une demande de biens de consommation et de biens
d’investissement.
En remplaçant C par sa valeur fournie au chapitre 2 et en supposant que
l’investissement est une variable autonome la relation précédente devient :
Y= c Y + C0 + I0
- L’optique du revenu :
Le produit intérieur Y étant aussi le revenu national (chapitre I), une partie
de ce dernier est dépensée en achats de biens de consommation et une autre est
non consommée, c'est-à-dire épargnée :
Revenu = Consommation + Epargne
Y=C+S
Et comme Y = C + I = C + S
On en déduit l’égalité fondamentale de l’équilibre économique, celle de l’épargne
et de l’investissement :
I prévue = S prévue (voir l’exemple du cours)
La représentation graphique de la détermination du niveau du produit
(revenu) d’équilibre est faite aux graphiques 1 et 2. Chacun eux correspond à une
étape du raisonnement : le premier ne prend en compte que la consommation, le
second y ajoute l’investissement.
C = c Y + Co
Co
0 Y0 Y
I cY + Co + I
E’
cY + Co
Y1 Y
C = c Yd + C0 = c (Y-T+F) + C0
Remarque :
Si les impôts et taxe sont proportionnels au revenu global :
T= t Y où t est le taux d’imposition. En remplacent T par son expression, le
revenu global disponible s’écrira :
Yd= Y- tY +F
Or Yd= (1-t) Y +F et C = c Yd + C0
C = c (1-t) Y +cF + C0
Donc Y = C + I+G
Y = c (1-t) Y +cF + C0 + I+ G
C Demande totale
I C + I+ G
G E” C+I
C
G
0 Y* Y
Graphique 5 : l’équilibre économique en présence de dépenses publiques
D’où k = Δ Y / Δ I0
Or Y = C + I0
Donc Δ Y = Δ C + Δ I0
D’où Δ I0 = Δ Y - Δ C
Accroissement Accroissement
Accroissement de Accroissement cumulé
Périodes de la consommation du revenu par
l'investissement du revenu
par période période
I0 C + I0 + Δ I0
E1
Δ I0 C + I0
Δ I0 E0
ΔY
Y° Y1 Y
Graphique 6: Le multiplicateur et l’équilibre économiques
Cette égalité montre que L’Etat peut utiliser trois variables pour réguler la
conjointure : les dépenses publiques, les transferts publics et les impôts. Ces trois
variables agissent sur le niveau de la demande globale.
Pour Keynes, l’augmentation des dépenses publiques ΔG, sous forme de
consommation ou d’investissement publics, le versement de transferts nouveaux
ΔF ou la diminution des impôts des ménages ΔT contribuent à rapprocher
l’économie nationale d’une situation de plein emploi. Le budget de l’Etat devient
un instrument actif de la politique économique. Il permet une croissance de la
demande globale. En relançant l’activité, il a des effets d’entrainement positifs sur
l’ensemble de l’économie, effets qualifiés de multiplicateurs. Trois
multiplicateurs peuvent être mis en évidence : le multiplicateur des dépenses
publiques, le multiplicateur des impôts et le multiplicateur des transferts publics.
Les pouvoirs publics accroissent les dépenses publiques d’une valeur égale
à ΔG. Ils ne touchent pas à la fiscalité, à l’investissement et aux transferts. Les
variables T, I et F demeurent donc constantes.
Cet accroissement des dépenses publiques ΔG induit une variation du
revenu national ΔY. Lorsque l’accroissement des dépenses publiques a épuisé
tous ses effets, le nouveau revenu d’équilibre est égal à :
𝟏
Y + ΔY = [C0 – cT + cF + I0 + G0 + ΔG] (2)
𝟏−𝒄
𝟏 𝟏
Y + ΔY = [C0 + cF + I0 + G0]+ ΔG (4)
𝟏−𝒄(𝟏−𝒕) 𝟏−𝒄(𝟏−𝒕)
5- L’équilibre de sous-emploi.
1- L’offre de monnaie.
Quantité de monnaie
2- La demande de monnaie.
Quantité de monnaie Y
i+
Trappe à liquidités
i-
Quantité de monnaie
Graphique 10 : La demande de monnaie pour motif de spéculation
i* E
Quantité de monnaie
Graphique 11 : L’équilibre sur le marché de la monnaie
L’offre et la demande de monnaie s’égalisent au point E, ce qui permet
facilement de déduire le taux d’intérêt d’équilibre du marché i*.