Vous êtes sur la page 1sur 12

Macroéconomie de la conjoncture

Chapitre 1 – L’analyse conjoncturel du


marché des biens et services (économies
fermées)
I. Equilibre de conjoncture
Economie fermée : pas d’exportations ni d’importations.

Balance commerciale : Y = C + I + G + X – IM

Y – IM = C + I + G + X

X = IM = 0  Y = C + I + G

C : Consommation
I = Investissement
G : dépenses publiques (municipales, départements, métropoles… (tout ce qui est financé par les
impôts))

Le marché des biens et services

A court terme, l’offre est infiniment (parfaitement) élastique.

Si l’élasticité est très grande, ça veut dire que quand le prix augmente le supplément de production
est très grand.

Si l’élasticité est faible, X augmente mais Y n’augmente pas. Courbe horizontale.

Niveau général des prix

Offre

Demande
Y = PIB réel

La seule chose qui peut donner lieu à des activités, ce sont les mouvements de la demande (vers la
gauche ou vers la droite). Ce qui entraîne une très grande réaction des activités.

Il faut regarder les 3 choses suivantes avant d’appliquer une hypothèse :

1
Macroéconomie de la conjoncture

- Mécanisme de stockage/déstockage.
Cette situation de droite parfaitement plate est le résultat d’un stockage. Les entreprises ont
produit en anticipation, il est donc inutile de modifier le prix puisque les produits sont déjà
produits.

Court terme (dans la réalité)

PNow Offre parfaitement


élastique

YNow
PIB réel

Si la demande augmente, l’offre varie de manière infime. Tout se répercute sur le volume.

Si en (PNow ; PNow), on a des stocks alors l’offre va suivre la demande.

- TUC (Taux d’utilisation des capacités)


En réalité il y a un tuyau comme ci-dessous (bleu).

Output =
F(input)

Voir graphique 16/09 08h24


Si TUC est faible on peut augmenter la demande, l’offre va s’adapter très vite. S’il est à son
max, il ne se passera rien sur le CT.

- Absence de contraintes sur le marché des inputs (travail, capital).

On fait l’hypothèse qu’il y a une offre infiniment élastique.

Offre infiniment élastique = YS


Demande = YD = C + I + G

2
Macroéconomie de la conjoncture

YS = YD

II. Le comportement des consommateurs


C = C(Ydisponible) = C(Y – T) soit le revenu moins les taxes.

On regarde pas les transferts, les seules taxes que je regarde sont celles qui sortent de l’ensemble
des consommateurs (= Bibendum).

A CT, l’effet du revenu disponible sur la consommation est positif.

Les taxes servent à 2 choses : la redistribution et les achats des biens publics. = C(Ydisponible)

De combien la consommation bouge quand le revenu disponible change ?


d
δC (Y )
δYd
Noté CYD

Telle que O : 0 < CYD < 1.


d
Exemple : ∆ C=C Y × ∆ Y d

Epargne = ∆ Y d−∆ C

Qu’est-ce qui peut faire que C Y soit plutôt fort ?


d

d
- Optimisme (Y futur prévu à la hausse ou stable)
Peu de chômage ou chômage diminue
- Taxes à venir, prévisibles faibles (peu de déficit aujourd’hui)

III.Investissement
I = I(i) avec I < 0 i est le taux d’intérêt sur les obligations d’Etat à 10 ans.

Lorsque le gouvernement a un déficit public = Dépense G – Taxes T.

3 cas possibles :

- ≈0 budget équilibre (déficit = 0)


- >0 G > T (déficit public > 0)
- <0 G < T (excédent public)

Déficit
Exemple : ≈6 %  Déficit ≈ 6% * Y ≈ 150 Milliards d’€  Emprunt public
Y
Obligations
Valeur faciale 1 000€

3
Macroéconomie de la conjoncture

Durée de vie 10 ans


Revalorisation annuelle 15€
Taux d’intérêt i 1,5%

Entreprises a du cash-flow ou prévoit une activité et des revenus élevé alors elle pense à investir. Elle
va placer son argent dans l’entreprise. Mais il y a un risque que l’activité se retourne, que des
concurrents apparaissent…

L’entreprise va se poser la question du coût d’opportunité. Elle va faire un arbitrage entre placer son
argent dans l’entreprise avec risque ou placer son argent dans des placements sans risque (i sur
obligation d’Etat). Elle compare les coûts d’opportunité, celui qui lui rapporte le plus.

Si i représente le taux d’intérêt sur un crédit d’investissement  même résultat I = I(i) avec Ii < 0

IV. Dépenses publiques G


G est exogène et T aussi.

Résolution modèle complet

YS : parfaitement élastique

YD = C + I + G avec C = C(YD) YD = Y – T et C Y appartient (0,1)


d

I = I(i) avec Ii < 0


G, T exogènes

YS = YD ) = Y(PIB)

YS = Y = C(Y – T) – I(i) + G

Y = C(Y – T) I(i) + G

Il y a 1 équation et 4 variables (Y, T, i, G) dont 1 endogène (Y) et 3 exogènes (i, T, G).

Résolution

Etape 1 : Linéariser ∆ Y =CY × ∆ ( Y −T ) + I i × ∆ i+1 × ∆ G


d

∆ Y =CY ( ∆ Y −∆ T ) + I i × ∆ i+ ∆ G
d

C Y et I i sont des nombres.


d

Etape 2 : Calcul solution ∆ Y =CY × ∆ Y −C Y × ∆ T + I i × ∆i+ ∆ G


d d

∆ Y −CY × ∆ Y =−C Y × ∆ T + I i × ∆ i+ ∆ G
d d

( 1−CY ) ∆Y =−C Y × ∆ T + I i ×∆ i + ∆G
d d

4
Macroéconomie de la conjoncture

−C Y d Ii 1
∆Y = ∆T+ + ∆G
1−CY 1−C Y 1−C Y
d d d

H = Hypothèse

IS TUC, stocks, disponibilité inputs (emplois, matières premières, énergie)


H
YS : infiniment élastique

YD : C + I + G + (X – IM)

C = C(YD) = C(Y – I) C Y ∈ (0,1) d

I = I(i) I(i) < 0

G (et T) exogène

C = C(YD)
D
∆ C=C Y × ∆ Y d

YD = C(YD) + I(i) + G = YS = Y

Y = C(YD) + I(i) + G

∆ Y = C(YD) + ∆ YD + I i × ∆ i+ ∆ G
Avec YD = Y – T ∆ YD = ∆ Y - ∆ T
∆ Y =CY ( ∆ Y −∆ T ) + I i ∆ i+∆ G  endogène = f(exog)
d

∆ Y =f (∆ G , ∆ i, ∆T )

∆ Y −CY ∆ Y =−C Y ∆T + I i ∆i+ ∆ G


d d

( 1−CY ) ∆Y =C Y
d d ∆T + I i ∆ i+ ∆ G

CY d Ii 1
∆Y = ∆T+ + ∆G
1−CY d 1−C Y 1−C Y
d d

1
Ce sont des multiplicateurs de base. >0 .
1−C Y d

1
0<C Y <1 >1
1−C Y
d
d

5
Macroéconomie de la conjoncture

Interprétation : Si ∆ T =∆ i=0
∆G≠0

∆Y =
( 1
1−C Y
∆G
d )
1
Y Futur−Y now=∆ Y = × ∆G variation dépenses publiques
1−C Yd

1
∆Y = ×∆ G
1−CY d

∆Y 1
=
∆ G 1−CY d

Exemple : C Y ≈ 0 , 6
d

∆Y 1
= =2 , 5
∆ G 1−0 , 6

Interprétation 1 : Si les dépenses publiques augmentent d’1$ alors au bout de 2 ans environ, il y aura
un supplément d’activités de 2,5$.

Interprétation 2 :

∆Y
=2 ,5 ∆ Y =2 , 5 ∆ G Si ∆ G=+800 millions €
∆G
∆ Y ≈ 2 , 5× 800 millions €
∆ G=−120 millions € 2 , 5× (−120 ) millions €

Interprétation 3 (+ journalistique) : ∆ Y =2 ,5 ∆G

∆Y
Y now
=2 , 5
( )
∆G
Y now ( Y∆ G )
now
Variation des dépenses publiques en part de PIB

∆Y 1
Explication de l’effet multiplicateur =
∆ G 1−CY d

∆Y 1
Exemple chiffre : H C Y =0 , 5
d = =2
∆G 1−0 ,5
Choc : ∆ G=+1 000 ∆ Y =+1 000 impact  ∆ Revenu disponible : + 1000

6
Macroéconomie de la conjoncture

d
+500 ( ∆ Revenu disponible ) ∆Y + 500 ∆ C(+ 500)=CY (0 ,5)×∆ Y (+100) d

d
∆ C=C Y (0 , 5)× ∆ Y (500)∆ Y =+250
d

Boucle Consommation – Revenu – Dépense ou Consommation – Revenu

Effet multiplicateur des taxes : H ∆ i=∆ G=0


∆ T ≠0

[ ( )] [ ]
∆ Y = −C Y × d
1
1−C Y d
∆T=
−CY
1−C Y
d

∆T
d

∆ Y =−C Y ( ∆Y −∆ T ) + I i ∆ i+ ∆G
d

Effet multiplicateur des taux d’intérêt

H ∆ G=∆ T =0 et ∆ i ≠ 0

∆ Y =I i ×
( 1
1−C Y
∆i
d ) ∆ i Banque centrale

Choc : ex : ∆ i>0 (par exemple ∆ i=+ 1 point de %

+ 100 points de base

1,5%  2,5%

ATTENTION +1 point de % : 1,5%  2,5% (1,5% + 1% = 2,5%)

+1% : 1,5% + 1% = 2,5%

∆ i>0 → ∆ I =I i ∆i< 0→ ∆ Y < 0et ∆ Y =I i ∆ i<0

∆ Y < 0← ∆C=C Y ×∆ C Y  Réduction PIB = Réduction revenu


d d

Représentation graphique (« TYPE ») du modèle IS

∆ Y =−C Y ∆Y −C Y ∆T + I i ∆i+ ∆ G
d d

( 1−CY ) ∆Y =−C Y
d d ∆ T + I i ∆ i+ ∆ G

Shifter
∆G
7
Macroéconomie de la conjoncture

∆ i=
( 1−C Y
d

Ii ) C 1
∆Y− Y ∆T− ∆G
Ii Ii
d

Pente
i Shifter
Négatif ∆T +

 ∆ T <0
∆ T >0 ∆ G> 0
∆ G< 0

8
Macroéconomie de la conjoncture

1−C Y d
i
Pente IS
Ii

Cas 1 lim
I i→ 0 ( 1−CY
Ii
d

) quand en valeur absolue IS très pentue


IS

Y
Cas 2 lim
I →−∞i
1−CY
Ii ( d

)
faible en valeur absolue
i

IS

Le gouvernement annonce ∆ T <0 .

Nouvelle courbe après la


baisse des taxes

Ancienne courbe
Y
Ynow Ynext

La Banque centrale annonce qu’elle augmente les taux d’intérêt (i now ) de 0,5 point de %.

Ex : i now = 1,3%  1,8%

i
La courbe n’augmente
pas ou ne baisse pas.

Le taux d’intérêt se
inext
déplace le long de la
courbe.
inow

9
Macroéconomie de la conjoncture

Y
Ynext Ynow

inext ∆i

inow

∆T
Y
Ynext Ynow

VERIFIER Y NEXT ET Y NOW ; I NOW ET I NEXT

Exercice

Nous considérons une économie fermée pour laquelle les dernières valeurs connues du PIB et de ses
composantes sont les suivantes (exprimées en milliards d’euros) :

PIB réel : 1000. Consommation des ménages : 650. Investissement : 200. Dépenses publiques : 150.
Montant des taxes nettes des subventions : 150. D’autre part, le taux d’intérêt est égal à i = 3%.

Pour l’année à venir, le comportement d’achat des consommateurs est supposé être correctement
représenté par une élasticité de la consommation par rapport au revenu disponible égale à 0,85. Par
contre la semi-élasticité de l’investissement par rapport aux taux d’intérêt réel est supposé être
proche de -2. On suppose de plus que l’économie est dans une situation conjoncturelle où l’offre
peut être convenablement supposée presque parfaitement élastique.

Pour cette économie, nous devons calculer effets prévisibles de court terme des chocs suivants :

- Une augmentation des dépenses publiques de 15 milliards d’euros


- Une réduction des taxes de 10 milliards d’euros
- Une augmentation du taux d’intérêt de 1,5 point de %
- Une augmentation des dépenses publiques de 0,5% du PIB et une réduction des taxes de
0,5% du PIB
- Une réduction des taxes de 10 milliards d’euros et une augmentation du taux d’intérêt de 1
point de %

Y = 1 000

C = 650

I = 200

10
Macroéconomie de la conjoncture

G = 150

I = 150

Y =C ( Y −T ) + I ( i )−G
∆Y 1
∆ G=+15 → =
∆ G 1−C Y d

∆y
y ∆ y ∆x ∆ y x
ε xy = = × = ×
∆x y x ∆x y
x

y Y now −T now 100−150


ε x =0 , 85=C Y = d =C Y × d
C now 650
650
C Y =0 , 85 ×
d =0 , 65
850
∆ Y =2 , 85× ∆ G=2 , 85 ×15=42 , 75 milliards d ' €

−C Y d
1
∆Y = ∆T+ ∆G
1−CY d 1−C Y
d

−C Y d
−0 , 05
Multiplicateur de ∆ T = =
1−C Y d 1−0 ,05

∆y
y y
Remarque : Lorsque y=¿ et ε x = , sauf si x est déjà exprimé en %, on ne calcule pas le taux de
∆x
x
croissance mais la variation.

∆ i=+ 1, 5 %
i next =i now +1 , 5 %

ex :i=3 %
i next =3+1 , 5 %=4 , 5 %

∆I
σ =2=
I
∆i
=
∆I 1
I
× =
∆i
∆I
∆i
1
× =I i ×
I
1
I now ( )
11
Macroéconomie de la conjoncture

Ii
∆Y = ∆i
1−CY d

−400
∆Y = ×1 , 5 point de %
1−0 , 65
∆ Y =1142 , 85 ×0 , 15=−17 , 14

1 ∆G
∆Y = ×
1−CY Y now
d

−C Yd
∆T
∆Y = ×
1−CY Yd

∆Y ∆G
Effet ∆ G : =2 , 85 × =2 ,85 × 0,005=0,014 ou 1 , 4 %
Y Y

Scolaire :
∆Y
Y
=
1 ∆G
1−C Y Y d
( ) Y = Y now

Effet ∆ T

CY
∆Y ∆T
( ) ∆T
d

Scolaire : = =−0 ,5 %
Y 1−C Y Y d Y

12

Vous aimerez peut-être aussi