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Économie Générale II : Macroéconomie

(Code matière : EAR002)


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Licence 1ère année
-
CNAM Paris
Support de Cours en ligne réalisé par
T. Rebière, Maître de Conférences
http://economics.rebiere.free.fr

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Année universitaire 2020-2021
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Macroéconomie, EAR002 Responsable Nationale: T.Rebière

BIBLIOGRPHIE 1

— Macroéconomie, Krugman et Wells, 4e édition, DeBoeck, 2019.


— * Macroéconomie, Mankiw, 8e édition, DeBoeck, 2019.
— Principes de l’économie, Mankiw et Taylor, 5e édition, DeBoeck, 2019.
— La comptabilité nationale, Piriou, 18e édition, La Découverte, 2019.
— * Macroéconomie, Bailly, Caire, Lavialle, Quilès, Collection Grand Amphi, édition Bréal,
2019.
— Monnaie et finance de l’économie, Marie Delaplace, 5e édition, Dunod, 2017.
— Économie monétaire et financière, Szpiro, édition DeBoeck, 2009.
— Les nouvelles politiques de l’emploi, L’Horty, La Découverte 2006.
— Labor Economics, Cahuc et Zylberberg, MIT Press 2004 - chapitre 9 p.512
— Macroéconomie, O. Blanchard et D. Cohen, Ed. Pearson Education, 2010.

Les références étoilées sont conseillées à la lecture pour compléter ce cours.

Ce cours est complété de travaux dirigés dont le contenu fait appel aux notions
vues en cours mais également à de nouvelles notions présentées lors de la réali-
sation des exercices. Les élèves doivent tout d’abord rechercher les solutions par
eux même avant de faire appel à l’enseignant(e).

1. Ce cours contient également des éléments des notes de cours fournies aux élèves de 1ère année de macroéconomie
de l’Université du Havre de 2007 à 2009 (réalisé par Pr Chevé) ainsi que des notes de cours fournies aux élèves du
CNAM Paris jusqu’en 2010 (effectué par Pr Schmeder-Darmois).

1
Table des matières

VII Le modèle IS-LM : les politiques économiques conjoncturelles 3


1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2 L’équilibre macroéconomique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.1 Équilibre sur le marché des biens et services : la courbe IS . . . . . . . . . . . 4
2.2 Équilibre sur le marché de la monnaie : la courbe LM . . . . . . . . . . . . . 5
2.3 L’équilibre réel et monétaire simultanés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3 Les politiques de relance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3.1 La politique budgétaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3.2 La politique fiscale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.3 La politique monétaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
4 Cas particuliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
4.1 Le cas monétariste ou de préférence absolue pour les titres (LM verticale) . . 13
4.2 La trappe à liquidité (LM horizontale) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
4.3 Interactions entre politiques monétaire et budgétaire . . . . . . . . . . . . . . 15
4.3.1 Un exemple : programme de réduction du déficit américain de 1993 15
4.3.2 Le cas du Policy-Mix (la politique mixte) . . . . . . . . . . . . . . . 16
5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

2
Chapitre VII

Le modèle IS-LM : les politiques


économiques conjoncturelles

1 Introduction
En économie fermée (pas d’échanges avec le reste du monde), ce modèle est également connu sous le
nom de modèle Hicks-Hansen. Il s’agit d’un modèle à la fois d’inspiration keynésienne et classique
dans lequel le processus de détermination de l’équilibre macroéconomique donnant le revenu et le
taux d’intérêt dépend d’une part de la fonction de consommation keynésienne, qui détermine la
courbe IS - pour Investissement Épargne - et d’autre part de l’équilibre sur le marché de la monnaie,
qui détermine la courbe LM - pour offre de monnaie, demande de monnaie (Liquidity, Money). On
suppose ici que les prix sont rigides.

2 L’équilibre macroéconomique
Comme nous l’avons vu dans le chapitre précédent, le revenu (ou production) Y peut être obtenu
par deux égalités comptables :
— Y = C + I + G, l’équilibre sur le marché des biens et services
— Y = C + S + T , l’équilibre de revenu des ménages
Dans le cas où le gouvernement n’intervient pas, les dépenses publiques G et l’impôt T peuvent
être retirés des équations ci-dessous. On obtient dans ce cas l’égalité Y = C + I = C + S, d’où l’on
déduit :
I=S
Dans une économie fermée sans intervention de l’État, la demande de financement des entreprises
(l’investissement) est égale à l’offre de financement des ménages (l’épargne), ce qui constitue l’égalité
sur le marché des fonds prêtables. C’est de cette égalité que l’on tire le nom de la première courbe
analysée dans le modèle IS-LM, la "courbe IS" qui détermine l’équilibre sur le marché des biens et
services à partir de l’équilibre sur le marché des fonds prêtables.

La présentation de l’équilibre est toutefois présenté par la suite avec intervention gouvernemental,
auquel cas l’équilibre sur le marché des fonds prêtables s’écrit S = I − (T − G).

Remarquons que I et S sont tous deux des fonctions du taux d’intérêt réel r. En effet, l’investissement
est déterminé comme dans le modèle classique (comme une fonction décroissante du taux
d’intérêt) et l’épargne est le résidu du revenu après consommation lorsque cette consommation est
déterminée par une fonction de consommation keynésienne.

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2.1 Équilibre sur le marché des biens et services : la courbe IS


Nous reprenons ici l’équilibre sur le marché des biens et services tel que défini dans le chapitre
précédent tout en considérant cette fois un investissement endogène. Les dépenses prévues DP
dépendent donc à la fois du revenu Y et du taux d’intérêt r. On suppose arbitrairement que l’impôt
est forfaitaire pour les besoins de la résolution du modèle mais ceci n’est aucunement un présupposé
du modèle IS-LM.
Y = DP (Y, r)
avec

C = C(Y d ) = cY d + C0 : fonction de consommation keynésienne


I = I(r) = I0 − br : fonction d’investissement classique où
b est un paramètre positif
G = Ḡ : les dépenses publiques sont exogènes
T = T̄ : les impôts forfaitaires sont exogènes
Yd =Y −T : le revenu disponible est le revenu après impôts

L’équilibre sur le marché des biens et services s’écrit donc :

Y = DP (Y, r)
Y = cY d + C0 + I + Ḡ
Y = c(Y − T̄ ) + C0 + I0 − br + Ḡ
Y = cY − cT̄ + C0 + I0 − br + Ḡ
(1 − c)Y = −cT̄ + C0 + I0 − br + Ḡ
−cT̄ + C0 + I0 − br + Ḡ
YIS =
1−c
Toutes les variables de cette expression sont exogènes (donc supposées connues à l’avance) hormis
le taux d’intérêt réel r. Dans le plan (revenu, dépense) la pente de la dépense prévue est toujours
égale à c mais son ordonnée à l’origine est d’autant plus grande que le taux d’intérêt r est faible
(graphiquement r0 > r1 > r2 ). A chaque valeur du taux d’intérêt correspond donc une valeur de
l’investissement des entreprises et donc une courbe de demande agrégée.

DP :
DP(Y)=Y
dépense DP(Y,r2)
prévue
DP(Y,r1)
DP(Y,r0)

45°
Y(r0) Y(r1) Y(r2)
Y: revenu

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Mais reprenons l’expression de la courbe IS :

−cT̄ + C0 + I0 − br + Ḡ
YIS =
1−c
La courbe IS peut se lire de deux façons équivalentes :
Interprétation keynésienne : c’est le niveau du production Y qui équilibre le marché des
B&S étant donné le niveau du taux d’intérêt réel r. Le niveau d’épargne S s’ajuste à l’inves-
tissement I afin de respecter l’égalité comptable Y = C + I + G, soit S = I + (G − T ). Une
hausse du taux d’intérêt r réduit l’investissement I, provoquant une baisse de la demande
agrégée et réduit par conséquent la production Y qui équilibre le marché des B&S.
Interprétation classique : c’est le niveau du taux d’intérêt r qui équilibre le marché des
B&S étant donné le niveau de production Y . Le niveau de l’investissement I s’ajuste à
l’épargne S afin de respecter l’égalité comptable Y = C + I + G, soit S = I + (G − T ). Une
hausse de la production Y se traduit par une hausse de l’épargne S, qui permet d’augmenter
l’investissement I. Il faut que le taux d’intérêt r baisse pour permettre une telle hausse de
l’investissement.
La courbe IS est une fonction décroissante du taux d’intérêt. Elle représente l’ensemble des couples
(revenu, taux d’intérêt) qui réalisent l’équilibre sur le marché des biens et services. On représente
l’équation de la courbe IS dans le plan (Y, r). Moins l’investissement des entreprises est sensible
aux variations du taux d’intérêt, c’est-à-dire lorsque le paramètre b est faible, et plus la courbe
IS est pentue (voir figure de gauche ci-dessous). Si le paramètre b est nul, l’investissement des
entreprises est totalement indépendant du taux d’intérêt (comme dans l’analyse keynésienne du
chapitre précédent) et la courbe IS est alors une droite verticale (voir figure du milieu ci-dessous).
Il se peut également que la fonction d’investissement et d’épargne (ou de consommation) ne soient
pas linéaire, dans ce cas, la courbe IS est convexe (voir figure de droite ci-dessous).

r r r
Courbe IS Courbe IS Courbe IS lorsque
lorsque b>0 IS lorsque b=0 IS l'investissement et
l'épargne ne sont
plus linéaires

r0 r0

IS

YIS(r0) Y YIS Y YIS(r0) Y

2.2 Équilibre sur le marché de la monnaie : la courbe LM


I La demande de monnaie est keynésienne. Contrairement au modèle classique, la monnaie n’est
pas neutre car elle est demandée pour d’autres motifs que pour effectuer des transactions. Keynes
estime que les ménages souhaitent également détenir des encaisses oisives, c’est-à-dire conserver une
partie de leur épargne sous forme monétaire (thésaurisation), l’autre partie étant détenue sous forme
de titres (voir le chapitre sur la monnaie et les motifs de détention de la monnaie selon Keynes).
Keynes parle également de préférence pour la liquidité selon laquelle la monnaie peut être préférée
aux titres car elle est plus liquide. Le taux d’intérêt réel est alors interprété comme le prix de la
renonciation à la liquidité.

La demande de monnaie M D dépend donc :

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— Des transactions effectuées dans l’économie, qui dépendent du volume de production Y . Une
hausse de Y correspond à un accroissement des détentions d’encaisses monétaires pour motifs
transactions, et donc à une hausse de la demande de monnaie.
— Du niveau général des prix P . La demande de monnaie est proportionnelle au niveau des prix
car la détention d’encaisses monétaires dépend du volume de biens que l’on peut acquérir
avec et par conséquent des prix associés au volume de production Y .
— Du taux d’intérêt réel r. Une hausse de r rend la détention de titres plus intéressante que à la
détention de la monnaie. On observe alors une baisse de la détention d’encaisses monétaires
pour motif de spéculation. La demande de monnaie baisse.
En tenant compte des différents motifs de détention de la monnaie, la demande d’encaisses réelles
globale peut s’écrire :
MD
= `0 + `1 Y − `2 r
P
Cette expression dépend à la fois du revenu Y et du taux d’intérêt r.

I L’offre de monnaie M S est quant à elle toujours considérée comme exogène et déterminée par les
banques centrales dont on suppose qu’elle la contrôle parfaitement. On peut donc poser :

M S = M̄

I Il s’ensuit que l’équilibre sur le marché de la monnaie, qui résulte de la confrontation entre l’offre
et la demande de monnaie, s’écrit :


= `0 + `1 Y − `2 r
P
Cette expression peut se réécrire pour extraire le revenu Y déterminant la courbe LM :


= `0 + `1 Y − `2 r
P

`1 Y = − `0 + `2 r
P
M̄ /P − `0 + `2 r
YLM =
`1
La courbe LM est une fonction croissante du taux d’intérêt. On représente l’équation de la courbe
LM dans le plan (Y, r).
Moins la demande de monnaie est sensible à la valeur du taux d’intérêt (`2 faible), plus la courbe
est pentue (voir graphique de gauche). Si les ménages ne désirent pas détenir de monnaie pour motif
de thésaurisation (`2 = 0) la courbe LM est verticale (voir graphique au centre). Toutefois il est
usuel de représenter la courbe LM sous la forme d’une courbe convexe 1 (voir graphique de droite).
1. L’explication de cette dernière représentation réside dans le fait que, d’un côté, la courbe LM est horizontale
sur sa gauche car elle représente le revenu lorsque le taux d’intérêt est à son minimum. Cette situation correspond
à la notion de trappe à liquidité : la demande est infiniment élastique au taux d’intérêt. De l’autre, la courbe
est verticale sur sa droite car le revenu cesse d’augmenter après un certain niveau du taux d’intérêt. Toute offre de
monnaie supplémentaire sera utilisée pour l’achat de titre financiers. Il s’agit de la zone de préférence absolue
pour les titres. Voir le manuel Macroéconomie, Bailly, Caire, Lavialle, Quilès, Collection Grand Amphi, édition
Bréal, 2006 pour de plus amples explications.

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Macroéconomie, EAR002 Responsable Nationale: T.Rebière

r r r
Courbe LM Courbe LM Courbe LM définit
lorsque l2>0 LM lorsque l2=0 comme une LM
fonction convexe
LM

r0
r0

YLM(r0) Y YLM Y YLM(r0) Y

La relation LM peut se lire de deux façons selon le courant de pensée retenu.


L’interprétation keynésienne : Le niveau du taux d’intérêt r équilibre le marché de la mon-
naie étant donné la production Y . Une hausse de la production Y augmente le volume des
transactions ce qui correspond à une hausse de la demande de monnaie selon la demande
d’encaisse monétaire des ménages pour motif de transaction. Le taux d’intérêt r augmente
alors afin de réduire la demande de monnaie (de spéculation) et rétablir l’équilibre initial sur
le marché de la monnaie (l’offre étant fixe).
— Une hausse de l’offre de monnaie M S = M̄ , pour un niveau de production Y donné,
nécessite un ajustement à la baisse du taux d’intérêt r afin que la demande de monnaie
M D augmente et reste égale à l’offre de monnaie.
— Une hausse du niveau général des prix P , pour un niveau de production Y donné, implique
une hausse de la demande de monnaie pour motif de transaction. Le taux d’intérêt doit
augmenter afin de réduire la demande de monnaie (pour motif de spéculation) jusqu’à
ce que demande totale de monnaie (qui agrège tous les motifs) corresponde de nouveau
l’offre de monnaie.
La courbe LM se déplace vers la droite quand l’offre de monnaie M S augmente et vers la
gauche lorsque les prix P augmentent.
L’interprétation classique (ou monétariste) : La production Y équilibre le marché de la
monnaie, étant donné le le taux d’intérêt r. Une hausse du taux d’intérêt r se traduit alors
par une baisse de la demande de monnaie. La production Y doit alors augmenter pour que
la demande de monnaie M D soit de nouveau égale à l’offre de monnaie M S .
— Une hausse de l’offre de monnaie M S , étant donné le taux d’intérêt r, nécessite une
augmentation de la production Y afin que la demande de monnaie augmente et soit de
nouveau égale à l’offre de monnaie.
— Une hausse des prix P , étant donné le taux d’intérêt r, se traduit par une hausse de la
demande de monnaie qui nécessite une baisse de la production permettant de réduire la
demande de telle sorte qu’elle soit ramener au niveau de l’offre.
La courbe LM se déplace en bas à droite lorsque l’offre de monnaie augmente et en haut à
gauche lorsque les prix augmentent.

2.3 L’équilibre réel et monétaire simultanés


L’équilibre simultané résulte de la confrontation entre la courbe IS et la courbe LM. L’équilibre
macroéconomique est donc obtenu lorsque :

YIS = YLM

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Cette égalité permet de déterminer le taux d’intérêt réel d’équilibre r∗ .

−cT̄ + C0 + I0 − br + Ḡ M̄ /P − `0 + `2 r
=
1−c `1
−cT̄ + C0 + I0 + Ḡ b M̄ /P − `0 `2
− r= + r
1−c 1−c `1 `1


−cT̄ +C0 +I0 +Ḡ
1−c − M̄ /P`1−`0
⇒r = `2 b
`1 + 1−c

Puis d’en déduire le revenu d’équilibre Y ∗ à partir de l’expression de la courbe IS ou bien de


l’expression de la courbe LM 2 . Nous obtenons après simplification :

−cT̄ + C0 + I0 + Ḡ − b ``02 + b M̄
`2 P
Y∗ =
1 − c + b ``12

Graphiquement, nous avons donc, selon que l’on considère des courbes affines (à gauche) ou bien
des courbes convexes (à droite), les représentation suivantes :

r r

LM LM

r*
r*

IS
IS
Y* Y Y* Y

Au point d’équilibre, la masse monétaire en circulation dans l’économie détermine le taux d’intérêt
réel et par conséquent un niveau d’investissement, qui en respectant l’équilibre sur le marché des
biens et services, permet d’obtenir un niveau du revenu d’équilibre. Remarquons bien que le revenu
d’équilibre obtenu ici ne coïncide pas nécessairement avec le revenu assurant le plein-emploi des
facteurs de production (du chômage involontaire peut exister).

Le tableau ci-dessous présente les résultats de statique comparative du modèle IS-LM.

Impact de ⇒ sur ⇓ T̄ C0 I0 Ḡ M̄ P
Revenu obtenu avec la courbe IS - + + + 0 0
Revenu obtenu avec la courbe LM 0 0 0 0 + -
Revenu d’équilibre Y ∗ - + + + + -
Taux d’intérêt d’équilibre r∗ - + + + - +

Il est obtenu en dérivant chaque équation considérée (expression de la courbe IS, expression de
la courbe LM, expression du revenu d’équilibre, expression du taux d’intérêt d’équilibre) par la
variable exogène considérée (T̄ , C0 , I0 , Ḡ, M̄ et P ). S’agissant de l’impact de l’impôt T̄ , le tableau
2. Heureusement, les applications numériques rendent les équations bien plus "tractables".

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se lit de la façon suivante : une hausse de T̄ provoque une baisse du revenu obtenu par la courbe IS
et n’a pas d’effet sur la courbe LM. Elle provoque donc une baisse du revenu d’équilibre Y ∗ mais
également une baisse du taux d’intérêt d’équilibre r∗ .
La section suivante détaille les résultats du tableau de statique comparative dans le cas de politiques
de relance budgétaire (hausse des dépenses publiques Ḡ) et de relance monétaire (hausse de la masse
monétaire M̄ ).

3 Les politiques de relance


L’intersection des courbes IS-LM détermine le revenu d’équilibre de l’économie. Il fluctue dès lors
que l’une des deux courbes se déplace, modifiant ainsi l’équilibre de court terme de l’économie.

3.1 La politique budgétaire


Une politique de relance budgétaire consiste à accroître les dépenses publiques dans l’objectif de
relancer l’économie selon le mécanisme du multiplicateur keynésien. Une hausse des dépenses pu-
bliques affecte la demande prévisionnelle (les dépenses prévus) et modifie ainsi la courbe IS. La
courbe LM est en revanche inchangée puisque les dépenses publiques n’affectent pas l’équilibre sur
le marché de la monnaie.

Le multiplicateur keynésien des dépenses publiques est de kG = 1−c


1
comme dans le chapitre précé-
dent. On peut retrouver ce résultat avec deux méthodes différentes (déjà présentées dans le chapitre
sur l’analyse keynésienne).

Méthode 1 : par la dérivée


Le revenu de la courbe IS est une fonction linéaire des dépenses publiques. Ainsi le multiplicateur
keynésien des dépenses publiques est simplement la dérivée du revenu d’équilibre par rapport aux
dépenses publiques.

La dérivée de la courbe IS par rapport à Ḡ, ∂Y IS


∂ Ḡ
, permet de connaître l’impact marginal d’une
variation des dépenses publiques sur le revenu YI S.
∂YIS ∆YIS 1
= =
∂ Ḡ ∆Ḡ 1−c

Méthode 2 : par la variation du revenu


Une solution longue est de comparer les deux équilibres YIS et YIS
0 en posant que la variation du

revenu ∆YIS = YIS0 −Y


IS et ∆Ḡ = Ḡ − Ḡ :
0

0
∆YIS = YIS − YIS
−cT̄ + C0 + I0 − br + Ḡ0 −cT̄ + C0 + I0 − br + Ḡ
∆YIS = −
1−c 1−c
−cT + C0 + I¯ + Ḡ0 − [−cT + C0 + I¯ + Ḡ]
∆YIS =
1−c
0
Ḡ − Ḡ
∆YIS =
1−c
∆Ḡ 1
∆YIS = = ∆Ḡ
1−c 1−c

L’accroissement du revenu d’équilibre est proportionnel à l’augmentation de la demande issue d’une


hausse des dépenses publiques, avec un coefficient de proportionnalité 1/(1 − c) > 1.

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Le graphique ci-dessous présente l’impact d’une hausse des dépenses publiques sur l’équilibre ma-
croéconomique de court terme présenté dans le cadre du modèle IS-LM. La courbe IS se déplace
proportionnellement vers la droite et l’équilibre de l’économie passe du point A au point B. Une
hausse des dépenses publiques augmente donc le revenu et également le taux d’intérêt d’équilibre.

r
LM

B la courbe IS se déplace
r'
vers la droite de (1/1-c).ΔG
A
r*

IS'
IS

Y* Y' Y

Mécanisme en jeu :
— La hausse des dépenses publiques (donc des achats publiques en biens et services) augmente
la dépense prévue de l’économie. Ceci entraîne un surcroît de production qui pousse le revenu
Y à la hausse. On reconnaît ici le début de l’effet du multiplicateur keynésien présenté au
chapitre précédent. Mais pourquoi le taux d’intérêt augmente-il ?
— La demande de monnaie de l’économie est fonction du revenu. Une hausse du revenu signifie
un plus grand nombre de transactions, étant donné le niveau général des prix. La demande
de monnaie de l’économie devrait donc augmenter. Mais comme l’équilibre sur le marché de
la monnaie est fixé du fait même que l’offre de monnaie est exogène, c’est le taux d’intérêt
qui s’ajuste à la hausse de telle sorte que la demande de monnaie retourne au niveau de
l’offre de monnaie.
— La hausse du taux d’intérêt impacte à son tour l’équilibre sur le marché des biens et ser-
vices en venant réduire l’investissement des entreprises (qui dépend négativement du taux
d’intérêt), réduisant ainsi les dépenses prévues. Ce dernier mécanisme vient réduire l’effet du
multiplicateur keynésien. On parle d’effet d’éviction des dépenses publiques sur les
dépenses privées.

10
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Mécanisme d’ajustement du taux d’intérêt

Lorsque la banque centrale augmente (baisse) la masse monétaire en circulation dans


l’économie, toutes choses étant égales par ailleurs, le marché de la monnaie est déséquilibré
puisque désormais l’offre de monnaie devient supérieure (inférieure) à la demande. Le
taux d’intérêt s’ajuste alors à la baisse (hausse) pour rétablir l’équilibre. Quel mécanisme
permet-il au taux d’intérêt de s’ajuster ?

L’offre de monnaie est supérieure à la demande de monnaie. Ainsi, les agents économiques
souhaitent détenir moins de monnaie que ce qui est offert. Ils vont donc placer une partie
de la monnaie en surplus sous forme de titre qui rapporte un taux d’intérêt. Ceux qui
proposent des titres s’aperçoivent qu’ils peuvent réduire le taux d’intérêt auquel ces titres
sont rémunérés puisque de toutes façons plus d’individus souhaitent détenir des titres.

A contrario, lorsque l’offre de monnaie est inférieure à la demande de monnaie, la demande


de monnaie des agents économiques n’est pas satisfaite. Les agents souhaitent détenir
plus d’encaisse oisive (qui ne rapporte pas d’intérêt) que des titres (qui rapporte un taux
d’intérêt). La demande pour les titres étant faible, les vendeurs de titres s’aperçoivent
qu’ils doivent augmenter leur taux d’intérêt (la rentabilité des titres) s’ils désirent vendre
leur titres. Le taux d’intérêt augmente jusqu’à ce que les agents désirent détenir moins
de monnaie et plus de titres. La demande de monnaie est de nouveau égale à l’offre de
monnaie.

3.2 La politique fiscale


Une réduction des recettes fiscales peut également avoir, toutes choix étant égales par ailleurs, un
effet positif sur le revenu d’équilibre de l’économie. Toutefois, comme dans le cadre de l’analyse
keynésienne de base, cet effet est moins important que dans le cas d’une politique de relance par
accroissement des dépenses publiques.

Encore une fois, seule la courbe IS est impactée. A l’aide des deux méthodes de calcul présentée
dans la section précédente, on peut montrer que le multiplicateur fiscal de l’équilibre keynésien est
de kT = 1−c
c
. Une baisse des impôts de ∆T provoque une hausse du revenu d’équilibre de 1−c c
∆T .
En conséquence, la courbe IS se déplace proportionnellement vers la droite. On passe du point A
au point C, correspondant de nouveau à une hausse du revenu et du taux d’intérêt.

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Macroéconomie, EAR002 Responsable Nationale: T.Rebière

r
LM

B la courbe IS se déplace
C vers la droite de (c/1-c).ΔT
r''
A
r*

IS'
IS IS''

Y* Y'' Y

Comme dans le cas du modèle keynésien de base, la politique fiscale (en vert sur le graphique) est
moins efficace que la politique budgétaire (en rouge sur le graphique).

3.3 La politique monétaire


Comment la politique de relance par augmentation de la masse monétaire déplace-t-elle la courbe
LM et modifie-t-elle l’équilibre de court terme ?

r
LM LM'

la courbe LM
se déplace
A vers le bas
r*
B
r'

IS

Y* Y' Y

Mécanisme en jeu :
— Une augmentation de la masse monétaire M̄ réduit le taux d’intérêt r afin que la demande
de monnaie augmente et s’ajuste à la nouvelle valeur de la masse monétaire, à niveau général
des prix donnés (dans un modèle de court terme, il n’y a pas de variations de prix). Dit
autrement, les individus détiennent plus de monnaie qu’ils le désirent compte tenu du taux
d’intérêt en vigueur. Ils vont donc placer ce surplus d’argent en titres jusqu’à ce que le taux
d’intérêt diminue au point où la demande de monnaie est de nouveau égale à l’offre. La
courbe LM se déplace donc vers le bas.

12
Macroéconomie, EAR002 Responsable Nationale: T.Rebière

— Cette diminution du taux d’intérêt stimule les investissements des entreprises ce qui accroît
les dépenses prévues et par voie de conséquence le revenu Y .

4 Cas particuliers
4.1 Le cas monétariste ou de préférence absolue pour les titres (LM verticale)
Lorsque la demande de monnaie est insensible au taux d’intérêt, `2 = 0, l’équilibre du marché de la
monnaie (courbe LM) s’écrit :
1 M̄ `0
YLM = −
`1 P `1
La courbe LM est alors verticale.

Conformément à la lecture classique, à niveau général des prix fixe, le marché de la monnaie déter-
mine le niveau de production Y ∗ (voir la théorie quantitative de la monnaie), alors que l’équilibre
sur le marché des biens et services détermine le niveau du taux d’intérêt d’équilibre r∗ par l’inter-
médiaire de la fonction d’investissement.

Ce cas correspond également à ce que Keynes définit comme étant la préférence absolue pour
les titres. Le taux d’intérêt est tellement élevé qu’une légère baisse de ce dernier ne modifie pas la
demande d’encaisse monétaire des agents qui préfèrent systématiquement détenir des titres.

Le tableau ci-dessous présente les résultats de statique comparative du modèle IS-LM dans ce cas
particulier.

Impact de ⇒ sur ⇓ T̄ C0 I0 Ḡ M̄ P
Revenu obtenu avec la courbe IS - + + + 0 0
Revenu obtenu avec la courbe LM 0 0 0 0 + -
Revenu d’équilibre Y ∗ 0 0 0 0 + -
Taux d’intérêt d’équilibre r∗ - + + + - +

Le graphique ci-dessous représente une hausse des dépenses prévues qui peut se produire suite à un
accroissement des dépenses publiques Ḡ, à une baisse des impôts T̄ , à une hausse de la consommation
incompressible C0 ou bien encore à une amélioration du climat des affaires poussant les entreprises
à accroître la partie autonome de leur investissement I0 (par de l’investissement qui ne dépend pas
du taux d’intérêt).

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r LM

r' B

r* A

IS'

IS
Y* Y

4.2 La trappe à liquidité (LM horizontale)


Selon Keynes, un taux d’intérêt suffisamment bas pour que les agents économiques ne soit plus incité
du tout à substituer de la monnaie pour des titres. La demande d’encaisse monétaire pour motif
de spéculation devient indépendante du taux d’intérêt, et par conséquent la demande de monnaie
globale également. Les titres et la monnaie sont tellement substituables, qu’une hausse de l’offre de
monnaie n’a aucun impact sur le taux d’intérêt r. Ceci correspond au cas où `2 7→ +∞. La courbe
LM est alors horizontale et indépendante de l’offre de monnaie.

Le tableau ci-dessous présente les résultats de statique comparative du modèle IS-LM dans ce cas
particulier.

Impact de ⇒ sur ⇓ T̄ C0 I0 Ḡ M̄ P
Revenu obtenu avec la courbe IS - + + + 0 0
Revenu obtenu avec la courbe LM 0 0 0 0 0 0
Revenu d’équilibre Y ∗ - + + + 0 0
Taux d’intérêt d’équilibre r∗ 0 0 0 0 0 0

Le graphique ci-dessous représente une hausse des dépenses prévues qui peut se produire suite à un
accroissement des dépenses publiques Ḡ, à une baisse des impôts T̄ , à une hausse de la consommation
incompressible C0 ou bien encore à une amélioration du climat des affaires poussant les entreprises
à accroître la partie autonome de leur investissement I0 (par de l’investissement qui ne dépend pas
du taux d’intérêt).

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A B
r* LM

IS'

IS
Y* Y' Y

4.3 Interactions entre politiques monétaire et budgétaire


Ces deux politiques, monétaire et budgétaire, ne sont pas forcément indépendantes l’une de l’autre.
Par ailleurs il peut être souhaitable de mener les deux politiques en parallèle afin de relancer
l’économie sans pour autant affecter le taux d’intérêt.

4.3.1 Un exemple : programme de réduction du déficit américain de 1993


En 1993, le Président Clinton propose de réduire le déficit budgétaire par accroissement des impôts.
La FEB (Banque Centrale américaine) peut réagir de différentes façons :
1. La FED décide de maintenir son offre de monnaie (la masse monétaire est inchangée)
2. La FED décide de maintenir son taux d’intérêt constant
3. La FED décide de maintenir le revenu d’équilibre constant
Ces 3 cas sont présentés graphiquement ci-dessous.

r r LM'
 LM  LM  LM
LM'

A B A A
r* r* r*
B
r'
r' B

IS IS IS
IS' IS' IS'

Y' Y* Y Y' Y* Y Y* Y

Mécanisme en jeu :
La hausse des impôts provoque une réduction des dépenses prévues en freinant la consommation
des ménages, ce qui réduit la production et le revenu de l’économie ainsi que le taux d’intérêt. La
courbe IS se déplace vers la gauche.
— Cas n°2 : Afin de maintenir le taux d’intérêt à son niveau initial, la FED réduit la masse
monétaire. En effet, une baisse du revenu Y est associé à une baisse de la demande de monnaie
pour motif de transaction (il y a moins de transactions effectuées dans l’économie, il est donc

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Macroéconomie, EAR002 Responsable Nationale: T.Rebière

moins nécessaire de détenir de la monnaie). Il faut donc que la masse monétaire s’ajuste à la
nouvelle détention d’encaisses monétaires pour que le taux d’intérêt soit inchangé. La courbe
LM se déplace vers le haut.
— Cas n°3 : Afin d’annuler l’impact négatif de la hausse des impôts sur le revenu Y , la FED
augmente la masse monétaire. La demande de monnaie est désormais plus faible que l’offre
à taux d’intérêt fixé. Le taux d’intérêt s’ajuste à la baisse afin que la demande égalise à
nouveau l’offre de monnaie. La courbe LM se déplace vers le bas. Cette fois-ci, le taux
d’intérêt à fortement baissé. Même si nous ne sommes plus en récession (Y stable), l’allocation
des ressources de l’économie est fortement modifiée. La baisse du taux d’intérêt stimule
l’investissement alors que la hausse des impôts déprime la consommation.

4.3.2 Le cas du Policy-Mix (la politique mixte)


Nous nous plaçons dans un cas où un État souhaite relancer l’économie sans impacter le taux
d’intérêt. Pour cela, une double politique de relance budgétaire et d’accroissement de la masse
monétaire peut être envisagée. Le résultat d’une telle politique est présentée sur le graphique ci-
dessous.

r LM

LM'

A B
r*

IS'

IS
Y* Y' Y

Ceci suppose toutefois que l’économie considérée ne se trouve ni dans le cas monétariste, ni dans celui
de la trappe à liquidité. Le graphique ci-dessous représente l’ensemble des situations envisageables.

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Macroéconomie, EAR002 Responsable Nationale: T.Rebière

LM LM'
r3' zone monétariste

r3* A B

IS'
A B IS
r2*

r1* A B
zone intermédiaire
IS'
IS
zone de trappe à liquidité

IS'
IS
Y1* Y1' Y2* Y2' Y3* Y3' Y

Mécanisme en jeu :
La hausse des dépenses publiques provoque une augmentation des dépenses prévues qui accroît
le revenu Y . La courbe IS se déplace vers la droite. L’effet sur le taux d’intérêt et sur le revenu
d’équilibre Y ∗ dépend du cas considéré.
Trappe à liquidité La politique monétaire est inefficace voire dangereuse. Une hausse de la
masse monétaire peut favoriser l’apparition de pressions inflationnistes qui peuvent contre-
carrer l’effet positif de la politique budgétaire sur le niveau d’activité.
Cas intermédiaire Cas présenté plus haut. La politique monétaire est efficace de son rôle de
régulation du taux d’intérêt. Le déplacement vers la droite de la courbe IS provoque une
hausse du revenu et du taux d’intérêt. La politique monétaire vient réduire ce taux d’intérêt
tout en amplifiant la tendance à la hausse du revenu.
Cas monétariste (ou de préférence absolue pour les titres) La politique budgétaire seule est
inefficace et a pour seule conséquence une hausse du taux d’intérêt. Couplée avec une politique
monétaire, la politique budgétaire devient efficace dans son rôle de relance et de stabilisation
du taux d’intérêt pour peu que la politique de Policy-Mix soit menée de façon adéquate
(avec un niveau de variation des dépenses publiques permettant d’accompagner la hausse de
la masse monétaire).

5 Conclusion
La mise en place d’une politique mixte peut s’avérer délicate. Un gouvernement ayant mis en
place une politique budgétaire expansionniste pour maintenir la croissance peut être contraint de
demander aux autorités monétaires (la BCE pour l’Europe) de contracter la masse monétaire afin
de limiter l’inflation (L’impact des politiques de relance sur le niveau général des prix est observé
dans le modèle Offre-Global / Demande-Global qui ne sera pas présenté cette année).

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Macroéconomie, EAR002 Responsable Nationale: T.Rebière

Face à une politique budgétaire de rigueur, les autorités monétaires peuvent choisir une politique
monétaire expansionniste afin de favoriser la baisse des taux d’intérêt. Ceci a un double effet :
— un objectif de stabilité des prix
— la stimulation de l’investissement dans le secteur privé

Nous avons étudié l’impact des politiques de relance dans le cadre d’un modèle IS-LM de court
terme en économie fermée. En économie ouverte, les effets ne sont pas remis en cause mais leur
ampleur (les effets sont généralement amoindris) dépendra essentiellement du régime de change
(taux de change fixe ou flexible) dans lequel le pays se trouve.

TRAVAUX DIRIGES
Rendez-vous sur le site web de Moodle
et téléchargez la brochure de TD intitulée
TD_chap7_Modele_IS-LM.pdf

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