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Individuelle n’4– MAHAZOMANANA Hariche Claudia

SUJET 4 : Pour équilibrer l’économie, est ce que la


monnaie joue t elle des rôles importantes ?

INTRODUCTION
La monnaie est tout d’abord une unité de compte. Ainsi qu’elle soit de forme de
métallique, fiduciaire ou scripturale, nous l’utilisons quotidiennement. Une
monnaie se caractérise par la confiance qu’ont ses utilisateurs dans la persistance
de sa valeur et de sa capacité à servir de moyen d’échange. Elle a donc des
dimensions sociales, politiques, psychologiques, juridiques et économiques. Dans
quelle situation la monnaie stabilise l’économie ? Pour répondre à cette question, on
va parler premièrement la neutralité de la monnaie et le carré magique de Kaldor ;
deuxièmement la croissance économique et troisièmement la nouvelle théorie
endogène.

I .a :La neutralité de la monnaie


Pour les classiques et les Néo-classiques :
Certains économistes assurent que la monnaie est parfaitement neutre parce que
les prix sont toujours flexibles dans une économie parfaitement concurrentielle
donc elle ne peut pas avoir d’effet positif ou négatif sur l’économie réel. C'est-à-dire
que l’inflation est un phénomène essentiellement monétaire et la création de
richesses est un phénomène essentiellement réel. C’est ce que l’on appelle la
dichotomie classique : la monnaie fluidifie les échanges mais ne les oriente pas
dans un sens ou dans un autre.
Ainsi dans la loi de débouché de Jean Baptiste Say, les produits s’échangent contre
d’autres produits et donc la monnaie n’a pas de rôle réel. La monnaie n’est qu’un voile qui
recouvre le troc.
La théorie quantitative de la monnaie :
Equation d’irving fisher MV : VT
M : masse monétaire
V : vitesse de circulation de la monnaie
P : Niveau des Prix (moyen)
T : montant total des transactions effectuées dans une année
C'est-à-dire approximativement la production effectuée dans une année déduction
faite de variation de stock. V et T étant considérés comme des variables
indépendantes (sphère réel), toute augmentation de la quantité de la monnaie M se
traduit par une augmentation de prix entraine l’inflation.
Pour le courant Keynésien :
Le keynésianisme vient de l’économiste anglais John Maynard Keynes. Sa pensée se
pose de l’importance de l’intervention de l’Etat dans la remise sur pied de
l’économie dans des périodes difficiles.
Dans la théorie de Keynes, la demande de monnaie c'est-à-dire la détention
d’encaisse liquide ne dépend pas uniquement de motif de transaction. Keynes
désigne la demande de monnaie par le terme la préférence pour la liquidité et il
affirme celle-ci résulte des trois motifs : spéculation, précaution et transaction.
La fixation de taux d’intérêt comme le néoclassique, Keynes considère l’offre de
monnaie c'est-à-dire la quantité de monnaie en circulation dans l’économie est
exogène. Elle résulte de la production de création monétaire des autorités. Selon
Néo-classiques, le taux d’intérêt est le prix de capital, sa flexibilité permet d’égaliser
l’investissement. Ce qui est une fonction croissante et Keynes s’oppose à cette
conception car l’épargne n’est pas une fonction croissante d’un taux d’intérêt mais
une fonction croissante de revenu et parce que le taux d’intérêt se fixe sur le
marché de la monnaie et non sur celui de capital ; il résulte de la confrontation
entre offre et demande de monnaie mais non au épargne et investissement. Ainsi,
une augmentation de l’offre de la monnaie permet de réduire le taux d’intérêt et ce
qui favorise l’investissement et autorise l’augmentation de niveau de la production.
La monnaie est donc active ou n’est pas neutre, l’augmentation de la quantité de
monnaie réclama une influence au niveau de production et emploi.

Pour les monétaristes :


Milton Friedman est le père du courant monétariste et a notamment réactivé la
théorie quantitative de la monnaie. Selon celle-ci, c’est l’augmentation de la masse
monétaire qui est la cause de la hausse des prix : L’inflation est toujours et partout
un phénomène monétaire en ce sens qu’elle est et qu’elle ne peut être généré que
par une augmentation de la quantité de monnaie plus rapide que celle de la
production. Cette citation confirme l’idée que la monnaie n’a d’influence que sur les
prix, non au fonctionnement économique mais l’augmentation de la masse
monétaire augmente aussi le prix et provoque l’inflation. Il ne suffit pas d’abaisser
le taux d’intérêt pour relancer l’investissement et la croissance et pour éviter
l’inflation. Et Friedman permet d’expliquer le phénomène de stagflation (croissance
faible et inflation forte).

B .Les déterminants du carré magique de Kaldor


Le carré magique est un graphique représentant la santé économique d’un pays par
l’économiste britannique Nicholas Kaldor  né le 12 mai 1908 à Budapest Hongrie,
Exprimé en pourcentage, chaque indicateur s’attarde sur un objectif important de
la politique économique. A savoir: la croissance, le plein emploi, l’équilibre extérieur
de la balance commerciale, la stabilité des prix (l’inflation).
La dénomination « magique » vient de ce qu’il est impossible, voir magique, de
réaliser simultanément ces quatre objectifs; donc, d’atteindre une politique
économique parfait.
Le carré quant à lui représente deux axes perpendiculaires sur lesquels chaque
objectif est représenté dans une direction opposée aux autres. L’apparition du
quadrilatère est déterminée par la relation qu’entretien chaque objectif avec ses
voisins de gauche et de droite. Plus l’axe du carré est grand, plus l’économie d’un
pays est considérée en santé.

Source : google scholar

1. La croissance économique
La croissance économique est située sur l’axe des ordonnées. Sa position
correspond à la variation positive de la production au cours d’une période
déterminée.
Cet objectif consiste en fait à calculer l’augmentation du PIB par habitant, afin de
savoir à quel niveau se situe l’amélioration du niveau de vie. Plus il est élevé, plus
les consommateurs peuvent modifier leurs décisions de consommation et améliorer
leur façon de vivre.
Les sources de croissance économique sont nombreuses et le gouvernement y a un
rôle déterminant à jouer. En effet, pour booster la croissance économique les
gouvernements peuvent stimuler le travail et la production.
2. Le plein emploi
L’emploi ou plutôt le plein emploi est situé sur la face négative du carré. Il s’exprime
en réalité à travers le taux de chômage. Plus le pourcentage est négatif mieux. Le
parfait taux de chômage ici est 0%, tandis que le niveau critique avoisine les 15%. Il
est donc caractérisé par un taux de chômage presque nul.
La vie économique d’un Etat est marquée par des suppressions et créations
d’emplois. Le rapport entre l’offre et la demande d’emploi est toujours déséquilibré.
La faute aux contraintes auxquelles font face les institutions qui régissent le
fonctionnement de l’appareil productif. Alors, pour atteindre le plein emploi, les
experts doivent au préalable effectuer quelques calculs de trouver le taux de
chômage effectif et calculer le taux de chômage structurel. Ce dernier correspond
au taux de chômage dû au déséquilibre entre l’offre et la demande de travail et, il
est irréductible.
Les deux taux sont alors additionnés. C’est ce dernier chiffre obtenu qui représente
la base à partir de laquelle l’Etat souhaite augmenter le taux d’emploi.

3. La stabilité des prix


La stabilité des prix est située sur l’axe des ordonnées du côté négatif du carré
magique. Elle se traduit par un taux d’inflation négatif. C’est-à-dire qu’un taux
d’inflation sensiblement égal à 0 % signifie que les prix sont idéalement stables
tandis qu’une valeur de 10% correspond à un affaiblissement significatif du pouvoir
d’achat.
L’inflation est une mauvaise situation dans un Etat, surtout pour certaines
catégories de la population. Les retraités ou les banques par exemples sont plus
affectés. Car, les premiers perçoivent des revenus fixes et les seconds offrent des
services dont les prix sont fixes. Ainsi, l’augmentation des prix des biens et services
affecte le niveau de vie des retraités. Tandis que les banques se retrouvent dans
l’incapacité d’augmenter les taux d’intérêts pour suivre la tendance générale.
La stabilité des prix a ainsi toujours été une priorité de la banque centrale
européenne. Elle l’a d’ailleurs placée comme objectif macroéconomique. Pour
combattre l’inflation, un indice général des prix de 2% a été désigné comme taux
idéal d’inflation. Ainsi, chaque année, la BCE évalue ce taux d’inflation. A chaque
fois que le taux se rapproche des 2%, la banque peut alors réduire la masse
monétaire en circulation. L’objectif ici étant de conserver un montant en circulation
qui soit capable de stabiliser les prix pratiqués sur les différents marchés.

4. L’équilibre extérieur de la balance commerciale


L’équilibre extérieur est situé sur la ligne des abscisses, sur le côté positif du carré
magique. Il représente en fait la différence entre les exportations et les importations.
 Balance commerciale positive :
La balance commerciale excédentaire est un objectif de politique économique dans
la mesure où elle prouve que le pays est capable de produire assez pour
s’approvisionner lui-même ainsi que les pays étrangers. Elle prouve aussi, que le
pays est presque autonome, puisqu’il importe uniquement ce qu’il ne produit pas.

 Balance commerciale négative :


La balance commerciale déficitaire quant à elle, bien qu’elle ne soit pas dangereuse,
présente un certain nombre d’inconvénients. Le fait que les importations soient plus
importantes que les exportations soient le signe que le pays rencontre des
problèmes économiques.
3 choses à retenir…ce serait: qu’il est impossible d’atteindre simultanément tous les
déterminants du carré magique de Kaldor, les valeurs des déterminants de ce carré
magique dépendent les unes des autres. Un taux de chômage élevé se conjuguera
difficilement avec une forte croissance économique, vu que le carré n’est qu’un
idéal, il est attendu des Etats, qu’ils priorisent les objectifs. Ce qui consisterait à
choisir l’objectif le plus urgent face à la situation qui prévaut.

II. La croissance économique


La croissance économique désigne l’augmentation de la production de bien être et
de service dans une économie sur une période donnée, qui est généralement une
période longue. Elle est mesurée par l’utilisation des agrégats économiques dont le
plus courant est le PIB (Produit Intérieur Brut) utilisé par habitant comme
indicateur de l’amélioration de niveau de prix. Il offre une certaine mesure
quantitative de volume de la production. Afin d’effectuer de comparaison
international, on utilise également la parité le pouvoir d’achat, qui permet
d’exprimer le pouvoir d’achat dans une monnaie de référence.
Déterminants de la croissance économique :
 La fonction de production :
Le concept de fonction de produit provient de l’analyse néoclassique. Ainsi le niveau
de la production dépend de la quantité et de la productivité de facteur de
production : le travail et le capital. Quand ces facteurs s’accroissent c'est-à-dire
plus de travailleurs ou plus de machines, la production augmente et la croissance
s’accélère. Cependant, la statistique la plus intéressante n’est pas PIB total mais
PIB par habitant. L’autre solution pour produire plus est d’augmenter la
productivité, plus précisément la Productivité Globale des Facteurs, autrement dit
d’augmenter l’efficacité du processus de production.
La fonction de produit néoclassique prend l’hypothèse que le rendement décroissant
c'est-à-dire la productivité marginal de facteur est décroissant.
Dans l’histoire, la croissance économique et gains de productivité ont toujours été
étroitement liés.
 Le modèle de Solow : le progrès technique
Il est fondé par l’américain Robert Merton Solow, né le 23 aout 1924 à Brooklyn
New York.
Equation: P= f (L, K,T )
P : Production
f : travail Laibor
K : capital
T : temps
Le modèle de Solow se fonde sur l’hypothèse en posant que la population connait
un taux de croissance que Solow qualifie de naturel c'est-à-dire non influencé par
l’économie. Il déduit trois prédictions :
- L’augmentation de la quantité de capital c'est-à-dire investir, augmente la
croissance : avec un capital plus important, la main d’œuvre augmente sa
productivité.
- Le rattrapage économique : les pays pauvres auront un taux de croissance
plus élevé que les pays riches.
- L’Etat stationnaire : mais il note toutefois que cette troisième prédiction est
irréaliste car les économistes n’atteignent jamais ce stade, en raison du
progrès technique qui accroit la productivité des facteurs.
Pour Solow, sur le long terme, la croissance provient du PT. Toutefois ce PT
technologique est exogène au modèle c'est-à-dire qu’il ne l’explique pas mais le
considère comme donné telle une manne tombée du ciel.

III. LA NOUVELLE THEORIE DE CROISSANCE ECONOMIQUE :


ENDOGENE
A partir des années 1980, le role clef du PT dans la croissance économique est
approfondi avec les théories de la croissance endogène (veut dire théorie qui veulent
s’auto entretenir) par les travaux des théoriciens Paul Romer, Robert E. Jr Lucas et
Robert Barro.
Endogène veut dire qui prend naissance à l’intérieur de l’économie, qui résulte des
choix des agents économiques. S’oppose à exogène : à l’extérieur de l’économie,
indépendant des choix des agents économiques.
Les théories de la croissance endogène repose sur trois postulants :
- L’accumulation de capital
- Les externalités positives
- Role essentielle de l’Etat
Chacun d’eux a montré que l’accumulation de capital pouvait donner une
croissance endogène
 La théorie de Paul Romer :
L’accumulation de capital physique argent va permettre l’investissement des
nouvelles technologies produisait de l’accumulation de connaissance qui va
permettre à son tour la création de nouvelles technologies. En plus l’accumulation
de connaissance peut se faire de manière constante qui n’a pas d’arrêt donc on a
bien en présence d’une connaissance durée sur long terme

 La théorie de Robert Lucas :


Lucas insiste sur le capital humain. En effet, il pense que si la formation s’améliore,
si les salariés sont constamment bien formés par l’entreprise donc il y a de la bonne
productivité.
Le capital humain désigne l’ensemble des formations, connaissances, expériences et
bonne santé du travailleur qui le rendent plus productif.
Lucas considère que croissance économique dépend un grand parti des efforts
individuelles et sociaux.

 La théorie de Robert Barro :


Barro impose sur l’accumulation de capital public. Il pense que les investissements
publiques sont fondamentaux comme l’éducation, les infrastructures tels que les
hôpitaux, matière de transport et de communication… et recherche fondamentale
de mettre plus de pourcentage PIB pour la croissance devient plus importante.
La croissance endogène a réhabilité le role de l’Etat à travers évidement les
investissements publiques, dans les capitaux humains, technologiques etc…
Barro démontre que la dépense publique est directement productive et doit donc
être considéré comme un de facteur de la fonction de production.

CONCLUSION
La neutralité de la monnaie pour l’équilibre économique dépend selon le courant
des économistes qui parlent. Pour les classiques et néoclassiques, la monnaie est
neutre ; pour les keynésiens elle est active et pour les monétaristes elle n’est pas
neutre. La neutralité de la monnaie veut dire si la variation de la quantité de
monnaie en circulation dans l’économie n’a pas d’effet sur la production et l’emploi,
toutes choses restant égales par ailleurs. Ainsi, l’équilibre des 4 carrés magiques
signifie la stabilité de l’économie. La croissance économique est mesurée par PIB,
elle dépend au niveau de production et de progrès techniques. Après le modèle de
Solow, les 3 théoriciens découvrent la croissance endogène grâce à l’accumulation
des trois capitaux physiques, humaines et publiques.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES :
Keynes M, reforme monétaire, 1924.
Milton Friedman, la monnaie et ses pièges, édition DUNOD Paris 1993.
Nicholas Kaldor, économie et instabilité.
Keynes JM, Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, 1936.
Keynes JM, Essais sur la monnaie et l’économie 1931.
Milton Friedman, Inflation et système monétaire, 1968.
Paul Romer, Endogenous Technological Change, Journal of political Economy,
octobre 1990.
R Lucas, On the mechanics of economic development, 1988.

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