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Economie Monétaire et financière II

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1. Quel est le contexte d’apparition de la Théorie Quantitative de la
Monnaie
- Mercantiliste J. Bodin qui énonce que la hausse des prix s’explique par le
gonflement de la masse monétaire

- Classique Ricardo qui oppose la sphère réelle (le marché des biens et services)
avec la sphère monétaire (offre et demande de monnaie)
- Les néoclassiques Fisher et Pigou qui affirme la théorie quantitative de la
monnaie en procédant à sa formulation et à l’explication de la relation de
causalité entre la monnaie et les prix.

2. Qu’est-ce qu’une approche dichotomique ?


C’est une séparation stricte C’est la séparation en analyse d’une économie entre
l’équilibre sur le marché des biens et services et celui sur le marché monétaire,
aucun marché n’a un impact sur l’autre. Le niveau des transactions (PIB réel) ne
dépend pas de la quantité de monnaie. On parle d’une dichotomie entre sphère
réelle et sphère monétaire. En d’autre terme la variation de la monnaie n’a aucun
effet sur les variables réelles qui sont déterminées dans la sphère réelle. === la
monnaie n'a pas d'effet sur l'activité économique

3. Définir le principe de la Théorie Quantitative de la Monnaie


- La théorie quantitative de la monnaie postule que le niveau général
des prix est déterminé par la quantité de monnaie en circulation dans
une économie. La valeur de la monnaie varie donc, pour un niveau de
production donnée, en sens inverse de sa quantité, si la quantité de la
monnaie est multipliée par deux, sa valeur (pouvoir d’achat) sera
divisée approximativement par deux
- Selon les classiques et les néoclassiques, la monnaie n’a pas
d’influence sur l’économie réelle. Il n’y donc pas de relation entre la
sphère réelle et la sphère monétaire.

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Si on augmente la quantité de monnaie en circulation, on augmente
d’un coup la demande globale. Puisque l’offre, elle, n’a pas bougé, le
niveau des prix va augmenter.
La monnaie n’a donc pas d’influence sur l’économie réelle, elle est
neutre
- Le principe de la théorie quantitative de la monnaie = toute variation
de la quantité de monnaie entraine une variation dans le même sens et
dans la même proportion du niveau général des prix.
- Donc la quantité de monnaie détermine directement le niveau des
prix. ===La monnaie demeure économiquement neutre et donc la
théorie quantitative entrainait ainsi une dichotomie conceptuelle dans
l’analyse économique.
- Selon la théorie quantitative, la monnaie est neutre : elle n’agit pas
sur le niveau de la production et des échanges. Cette théorie
correspond à une conception dichotomique de l’économie ≡ séparation
des phénomènes réels et des phénomènes monétaires.
4. Expliquer l’équation de Fisher Mo=P*T/V .
La théorie quantitative soutient que :
– T est exogène (T ne peut atteindre qu’un seul niveau parce que les «
lois du marché » sont censées garantir le plein emploi des ressources,
notamment du travail) ;
– V est exogène (dépend des habitudes et des institutions) ;
-dans ces conditions, le niveau de M détermine le niveau des prix P et,
si M augmente (par exemple, par suite de la création monétaire des
banques), P augmente dans les mêmes proportions.
En conséquence, le niveau général des prix dépend directement et
uniquement de la masse monétaire. Pour contrôler l’inflation, il suffit
que la banque centrale contrôle l’évolution de la masse monétaire.

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Selon les néoclassiques la fonction de demande de monnaie est une
fonction croissante du niveau d’activité de l’économie (le niveau des
prix P et le volume des transactions T) par contre elle est décroissante
de la vitesse de circulation V) d’où Md= P*T/V
Et comme le marché monétaire est équilibré alors : Mo=Md ce qui
signifie que Mo=P*T/V → Mo.V=P.T (Fisher)
Cette équation explique que toute augmentation de monnaie entraine
une augmentation des prix car :
-V est constante (demande de monnaie ne varie pas)
-T est à son maximum (raison du plein emploi des facteurs de
productions)
-La masse monétaire est une variable exogène déterminée par les
autorités.
Alors toute variation de la masse monétaire n’impactent que le niveau
général des prix.

5. Comment est considérée l’inflation dans cette théorie ?


-La relation de causalité entre monnaie et prix tirée par Fisher exprime
une conception monétaire de l’inflation.

- L’inflation est un phénomène monétaire dû à l’augmentation de la


quantité de monnaie circulante.

- L’inflation n’est due qu’à un excès de monnaie.

- Selon cette théorie, une stimulation monétaire n’a pas d’effets


bénéfiques durables sur l’économie, elle ne génèrera que de
l’inflation.

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1. Déterminer les critiques Keynésiennes pour la loi des débouchés
- La loi des débouchés fut un des apports majeurs de la pensée de
JeanBaptiste Say à l’histoire de la théorie économique, elle affirme
que toute offre crée sa propre demande et s’énonce de la manière
suivante : « Tout ce qui est produit est consommé »
- Pour J. B. Say, la monnaie n'est utilisée et désirée que pour le
produit qu’elle permet d’acheter.
- C’est un intermédiaire dans les échanges. Elle est demandée pour un
motif de transaction uniquement
- Elle n’est pas demandée pour elle-même, et n'est donc pas
thésaurisée. Keynes va réfuter cette loi contribuant ainsi à déstabiliser
tout l’édifice néoclassique.
Pour Keynes :

- Une économie peut connaître un chômage durable


- La monnaie n’est pas un voile, mais elle joue un rôle essentielle,
ainsi avec la définition de la propension à consommer et celle à
épargner, met l’agent face au choix de conservation de sa monnaie
pour une consommation future, d’où l’énumération des trois motifs de
détention de la monnaie : transaction, spéculation et précautions
- Le taux d’intérêt sert à choisir le mode de placement le plus rentable;
- L’intervention de l’Etat dans l’économie, quand la demande des
agents est insuffisante et permet le développement d’un équilibre de
sous-emploi.
2. Quelles sont les principes de base du modèle Keynésien ?
- Le modèle Keynésien situe trois entités : ménages, entreprises, Etat,
dans une économie fermée s’inscrivant dans une durée de court terme.
Keynes soutient que tout ne peut pas être parfaitement prévisible

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comme c’est le cas dans la théorie des classiques, il introduit la notion
d’anticipations.
- Pour Keynes l’économie peut être en situation permanente de Sous-
emploi à la différence des classiques pour qui le plein emploi est la
situation d’équilibre à long terme.
L’apport de Keynes repose en plus sur quatre éléments
révolutionnaires :
- Introduction de la monnaie dans le circuit économique ≡ abandon de
la réflexion en terme dichotomique. La monnaie est demandée pour
elle-même.
- Il ne perçoit plus l’emploi comme étant une marchandise quelconque
suivant les lois du marché et naturellement équilibré grâce à la « main
invisible ». Ce qui détermine le niveau de l’emploi c’est le niveau
d’activité de l’économie qui est déterminé par le niveau de la demande
effective.
- la « main invisible fut remplacée par une politique économique
volontariste menée par l’Etat.
- Les anticipations sont considérées comme un élément clef du
comportement des investisseurs en particulier.
- L’équilibre de plein emploi n’est plus la règle
3. Quels sont les principaux points de divergence entre les analyses
classique et néoclassique et celles Keynésiennes ?

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