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UNIVERSITE MOHAMMED V - RABAT

Faculté des sciences juridiques, économiques et Sociales


SALE
Filière : Sciences économiques et gestion
Semestre 4
Economie monétaire et financière II
Année universitaire 2023 – 2024

Equipe pédagogique :
BENJAMAA Sonia
BENSAID Nawal
BOUTGAYOUT Mariem
El KASMI Mohamed Nizar

Dossier 3 : Chapitre III


I. DOCUMENTS :

1. Présenter, analyser et commenter le document ci-dessous, intitulé : « Jean


Bodin et les balbutiements du quantitativisme ».
2. Présenter, analyser et commenter le document intitulé : « la vitesse de
circulation de la monnaie en France (1970-1998) ».

II. Répondre par vrai ou faux tout en justifiant vos réponses :

- Pour les classiques, un accroissement des espèces monétaires en


circulation augmente le volume des transactions.
- La quantité de monnaie en circulation est déterminée pour l’école de
Cambridge, par le volume des transactions.
- Un compte d’épargne (compte sur carnet) peut être considéré comme
de la monnaie pour I. Fisher.
- L’existence d’un décalage entre recettes et dépenses explique
l’encaisse de précaution chez Keynes.
- Avec « i » le taux d’actualisation, la valeur actuelle d’une somme de
600 dans sept ans est 600 (1 + i) 7.
- Le cours d’une obligation est théoriquement l’actualisation des
coupons à percevoir.
- L’encaisse de spéculation augmente quand le taux d’intérêt futur
anticipé diminue.
- Plus les épargnants sont pessimistes quant à l’avenir, plus le montant
des encaisses spéculatives se réduit.
- Dans la théorie keynésienne, le taux d’intérêt est une variable
monétaire et réelle.
- La hausse du taux d’intérêt abaisse le coût d’opportunité de la
détention de la monnaie.
- La trappe à liquidité correspond à une divergence d’opinions
concernant l’évolution future du taux d’intérêt.
- La trappe à liquidité est provoquée par l’insensibilité du taux d’intérêt
au montant des encaisses oisives.
- Dans la logique keynésienne, la politique monétaire est efficace
lorsque l’investissement est inélastique au taux d’intérêt.
(Rappel rapide du modèle IS-LM)
- Dans le modèle IS-LM l’offre de monnaie n’est pas exogène.
- Dans le modèle IS-LM, les prix sont supposés constants.
- Lorsque LM est verticale, la politique budgétaire est inefficace,
- IS-LM permet d’aboutir à un équilibre de plein emploi.
- Dans la zone « keynésienne » de LM, un déplacement vers la droite de
IS se traduit par une hausse du revenu et du taux d’intérêt.
- Lorsque IS coupe LM dans sa partie horizontale, une politique
monétaire expansionniste est efficace.
- Lorsque IS coupe LM dans sa partie oblique (ou intermédiaire), une
politique monétaire expansionniste est efficace.
- Lorsque IS coupe LM dans sa partie verticale, une politique monétaire
expansionniste est inefficace.

III. Questions de réflexion et/ou de cours :

- Peut-on rapprocher la théorie quantitative de la monnaie et la loi des


débouchés ?
- En quoi l’équation des échanges d’I. Fisher est-elle une identité ?
- Qu’est-ce que l’effet Pigou ?
- Est-il possible, en pratique, de distinguer les trois types d’encaisses
définies par l’analyse keynésienne ?
- Comment Keynes met-il fin à l’approche dichotomique et à la
neutralité de la monnaie ?
- Montrer pourquoi, dans le cas d’une baisse du taux d’intérêt, la
détention d’obligations est préférable à la détention de monnaie.
IV. EXERCICES :

Exercice 1 :
Une banque centrale détermine son offre de monnaie de façon à contrôler
l’inflation en s’appuyant sur la théorie quantitative de la monnaie.
1. Rappeler sur quelles hypothèses repose l’équation de Fisher que vous
présenterez. Quelles sont ses conséquences en termes de création
monétaire ?
2. Sur une première période, la banque centrale prévoit une croissance nulle
de l’économie et une vitesse de circulation de la monnaie constante.
Elle souhaite maintenir le taux d’inflation à 4 %. Quel objectif de masse
monétaire doit-elle se fixer ?
3. Sur une autre période, la croissance économique doit-être de 6 % et on
s’attend à une baisse de 2 % de la vitesse de circulation de la monnaie. Quel
doit être alors l’objectif de croissance de la masse monétaire de la banque
centrale si elle veut maintenir un taux d’inflation identique à celui de la
première période ?

Exercice 2 :
On considère la fonction suivante de demande de monnaie :
M = k PY (1)
1. Sous quelles hypothèses peut-on déduire de la relation (1) qu’une hausse
de la masse monétaire (M) entraîne une hausse équivalente du niveau
général des prix (P) ?
2. Comment évolue la demande de monnaie lorsque le PIB réel (Y)
augmente de 4 % ? Expliquer comment peut s’effectuer l’ajustement entre
l’offre et la demande de monnaie.
3. On considère maintenant la relation suivante :
(2) M = h PY – α i avec i : le taux d’intérêt
Comment peut-on expliquer la relation (2) ? Pourquoi une hausse de la
quantité de monnaie n’a-t-elle pas lieu d’entraîner ici une hausse équivalente
du niveau général des prix ?

Exercice 3 :
Soit trois agents X, Y et Z disposant chacun d’une épargne de 10000
dirhams et dont les anticipations sur le taux d’intérêt à un an sont
respectivement de 8 %, 11 % et 13 % ?
1. Comment décident-ils d’affecter cette somme (achats de titres ou
détention de monnaie) si le taux d’intérêt courant est de 7 % ? De 12 % ? De
16 % ?
2. Si le taux d’intérêt courant s’établit au niveau (faible) de 1 %, et dans des
conditions d’anticipation identiques, comment réagiraient les agents X, Y, Z
si chacun d’entre eux recevait un supplément de monnaie de 1000 dirhams ?

Exercice 4 :
On s’intéresse au marché de la monnaie d’un pays. La masse monétaire en
circulation dans ce pays s’élève à 6000. Pour assurer les transactions, il faut
disposer d’une quantité de monnaie égale à 30 % du revenu.
De plus le taux d’intérêt maximum sur le marché de la monnaie est
iM = 20 %. Enfin le taux d’intérêt et le revenu d’équilibre de ce pays sont
respectivement iE = 10 % et YE = 7000.

1. Déterminer la demande et l’offre de monnaie de ce pays.


2. Calculer l’équation de la courbe LM.
Exercice 5 :
Dans une économie donnée, une étude sur les comportements des agents
économiques en matière de détention d’encaisses révèle que la demande de
monnaie pour motif de transaction – précaution (M1) dépend du niveau de
revenu selon la relation suivante :
M1 = L1 (Y) = 0,35 Y (1)
1. Définir la vitesse de transformation de la monnaie en revenu. Quelle
information la relation (1) fournit-elle sur sa valeur ?
2. La même étude révèle que la demande de monnaie pour motif de
spéculation est liée au taux d’intérêt « i » selon la relation suivante :
M2 = L2 (i) = -3500 i + 550 (2)
Commenter la relation (2). Expliquer notamment pour quelle raison un taux
d’intérêt élevé conduit à une faible demande de monnaie. Le taux d’intérêt
ne descend jamais en dessous de 1 %. Comment peut-on expliquer ce
phénomène ?
3. Déterminer la demande de monnaie totale Md. On note Ms l’offre de
monnaie : elle est exogène et égale à M0. Donner une représentation
graphique de Md et Ms dans le plan (M, i) pour Y = 550 et M0 = 600.
Déterminer le taux d’intérêt d’équilibre entre offre et demande de monnaie.
4. Etablissez l’équation d’équilibre entre offre et demande de monnaie pour
des valeurs quelconques de Y et M0. Comment nomme-t-on la relation
obtenue ? Tracez sa représentation graphique dans le plan (Y, i) pour
M0 = 550.
5. Revenons à la valeur de M0 = 600, quelle est la valeur de i si Y = 850 ?
D’une manière générale, comment varie i si Y augmente ou diminue ?
Expliquez le mécanisme.
6. Quel est l’effet d’un accroissement ou d’une diminution de l’offre de
monnaie ? Expliquez le mécanisme. Comment cela se traduit-il
graphiquement ?
7. Plus généralement, identifier les variables dont les modifications sont
susceptibles d’affecter la position (pente et niveau) de la courbe LM. Quels
sont les effets de ces modifications sur le niveau du taux d’intérêt, à offre de
monnaie donnée ?

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