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Département d’Economie
MACROECONOMIE INTERNATIONALE
Enseignant-Chercheur FASEG/UCAD
Contact : malick.diop@ucad.edu.sn
1
UCAD/ FASEG/ Master MBF / cours : macroéconomie internationale / Dr Malick DIOP /2020 2021
Introduction générale
1
En économie fermée : k = 1−𝑐 avec c la propension à consommer, si c = 0,8 ; k = 5
1
En économie ouverte, k = 1−𝑐+𝑚 avec m la propension à importer,
❖ Alors que le multiplicateur keynésien simple en économie fermée est de 5 (une hausse
de la demande globale de 1 provoquera une hausse du revenu de 5),
❖ si l’économie importe 20 % des biens consommés, la même politique de relance aura
un impact deux fois plus faible (multiplicateur de 2,5).
❖ Plus l’économie est ouverte, plus l’effet multiplicateur sera faible et moins la politique
économique nationale aura d’impact sur l’activité domestique.
L’ouverture affecte également les économies à travers l’ouverture financière mais ses effets
sont plus ambigus car ils dépendent du type de politique économique conjoncturelle et du
régime de change. La politique économique a un impact sur le niveau des taux d’intérêt, soit
directement dans le cas de la politique monétaire, soit indirectement pour la politique
budgétaire (via la demande de monnaie ou la demande de fonds prêtables). Toutes choses
égales par ailleurs, une variation des taux d’intérêt provoquera des mouvements de capitaux,
ceux-ci étant déterminés par les rendements relatifs des actifs dans les différents pays.
Pour la suite du chapitre, nous allons d’abord présenter le cadre d’analyse (Section 1) avant de
discuter l’efficacité des politiques économiques en fonction du régime de change et du degré
de mobilité des capitaux (Section 2).
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En effet, le modèle IS-LM présenté par HICKS puis par HANSEN en économie fermée devient
alors le modèle IS-LM-BP en économie ouverte. L’équilibre général, en plus de l’équilibre sur
le marché des B&S (IS) et sur le marché de la monnaie (LM), nécessite une nouvelle condition
d’équilibre, celle de la balance des paiements qui est représenté par la courbe BP. Ce modèle
est élaboré par Mundell (1962) et Fleming (1962)1
Le Modèle IS-LM-BP
Y+M=C+I+G+X (1)
Y=C+I+G+X–M (2)
En posant C = cY + Co (3)
I = bi ; b<0 (4)
1
Mundell, Robert (1962), “The Appropriate Use of Monetary and Fiscal Policy under Fixed Exchange Rates,”
Staff Papers, International Monetary Fund, Vol. 9 (March), pp. 70–79.
Fleming, J. Marcus (1962), “Domestic Financial Policies under Fixed and under Floating Exchange Rates,” Staff
Papers, International Monetary Fund, Vol. 9 (November), pp. 369–79.
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G = Go (5)
𝑃∗
e : taux de change à l’incertain, Y* : demande étrangère, er = e* 𝑃 : taux de change réel
Or c + s = 1; s = 1 – c; d’où:
𝑠+𝑚2 1
i= ( )Y - (Co + Go + x1 er + x2 Y* - m1er)
𝑏 𝑏
𝑠+𝑚2 1
i =( ) Y - 𝑏 (Co + Go+ x2 Y* + er (x1 - m1)) (8)
𝑏
L’équilibre du marché de la monnaie est réalisé lorsque l’offre de monnaie (Ms) est égale à la
demande de monnaie (Md). En économie ouverte, l’offre de monnaie est constituée de deux
éléments : le crédit interne (Cr) et les réserves de (R). Il faut en effet tenir compte de l’incidence
de la variation des réserves de change (ΔR) sur l’offre de monnaie. Par conséquent, l’offre n’est
pas déterminée à la discrétion des autorités monétaires (elle n’est pas exogène).
ΔR = BC + BK = BP avec BP : le solde global de la Balance des paiements, BK = solde des
flux financiers hors avoirs de réserves et BC solde des transactions courantes.
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En effet, dans un régime de changes parfaitement fixes les variations de réserves de change
(ΔR) ont une incidence directe sur la masse monétaire.
❖ Un excédent de la balance des paiements entraîne une entrée nette de devises que
le système bancaire doit offrir contre de la monnaie nationale. La masse monétaire
augmente et la courbe LM se déplace vers la droite.
❖ Dans un tel régime de change la position de la courbe LM dépend alors de la
situation de la balance des paiements.
❖ Par contre dans un régime de changes parfaitement flexibles le taux de change
s’ajuste pour éliminer toute demande nette ou toute offre nette de devises.
❖ La position de la courbe LM est alors indépendante de l’état de la balance des
paiements.
La demande de monnaie dépend quant à elle, positivement du revenu (Y) et négativement du
taux d’intérêt : Md = L (Y,i) avec Ly > 0 et Li < 0.
La condition d’équilibre s’écrit alors : Ms = Md
𝑑𝑖 𝐿𝑦
La pente de LM est positive : =- > 0. Une augmentation de Y provoque une hausse de
𝑑𝑦 𝐿𝑖
la demande monnaie. Pour que l’équilibre sur le marché de la monnaie soit maintenu, i doit
alors augmenter. La hausse de i entraîne en effet une baisse de la demande de monnaie.
BK = k(i – i*) avec i* : taux d’intérêt étranger (c’est une donnée, hypothèse du petit pays) et k > 0
l’élasticité des mouvements de capitaux par rapport à la rentabilité des placements.
ki – ki* = m1er + m2 Y – x1 er – x2 Y*
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1 𝑚2 𝑑𝑖 𝑚2
i = 𝑘 (m1er - x1er - x2Y*) + i* + 𝑘
Y: Equation de la courbe BP; 𝑑𝑦
= 𝑘
> 0, la courbe BP est alors
croissante.
Suivant cette équation, le revenu (Y) et le taux d’intérêt (i) constituent des facteurs déterminants de
l’équilibre du compte courant et du compte des flux de capitaux respectivement. Par conséquent pour
un niveau donné du taux de change réel (er) et du taux d’intérêt étranger (i*), l’équilibre de la balance
des paiements est déterminé par une combinaison du revenu (Y) et du taux d’intérêt (i). La courbe BP
est décrite par une relation croissante entre le taux d’intérêt et le revenu. Cela peut être établi à partir
du raisonnement suivant.
I1 D C
Io A B
0 y1 y2 y
On part d’une situation caractérisée par l’équilibre de la balance des paiements et correspondant
au point A. supposons que le revenu augmente et passe de Y0 à Y1. La propension à importer
étant positive cette hausse des revenus entraîne une augmentation des importations. Les
exportations étant inchangées il en résulte un déficit du compte courant.
Pour rétablir l’équilibre courant de la balance des paiements globale le déficit du compte doit
être compensé par un excédent du compte de capital ce qui requiert une hausse du taux d’intérêt
national par rapport au taux d’intérêt étranger. Le taux d’intérêt domestique passe ainsi d’io à
i1. La relation entre le revenu et le taux d’intérêt peut également être établie en raisonnant à
partir d’une hausse du taux d’intérêt. La hausse du taux d’intérêt d’io à i1 entraîne un excédent
du compte de capital. Au point D la balance des paiements globale est excédentaire. L’équilibre
de la balance des paiements ne peut être obtenu que si cet excédent du compte de capital est
compensé par un déficit du compte courant. Ce dernier suppose une hausse du revenu qui
entraîne une augmentation des importations (ou passe du point D au point C). Dans ce cas
figure la hausse du taux d’intérêt est également associée à une hausse du revenu.
De manière générale tout point situé à gauche de la courbe BP implique les situations
suivantes:
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1) soit un taux d’intérêt trop élevé pour un revenu donnée et donc des entrées nettes de capitaux
qui entraînent un excédent du compte de capital ;
2) un revenu trop faible pour un taux d’intérêt donné et par conséquent un niveau des
importations faibles qui est associé à un excédent du compte courant.
De même pour tout point situé à droite de la courbe BP, on a soit un taux d’intérêt faible
occasionnant des sorties de capitaux et un déficit du compte de capital, soit un revenu et des
importations élevées et un déficit du compte courant. Le couple (i1, Y1) c’est – à – dire le point
C correspond au nouvel équilibre de la balance des paiements globale
➢ En régime de change fixe, le taux de change est fixé de façon exogène et l’équilibre
de la BP détermine la variation des réserves de change (BP = ΔR). Ainsi, si BC et/ou
BK sont positifs (négatifs), la banque centrale accumule des réserves pour éviter que
la monnaie du pays s’apprécie (se déprécie). L’équation BP s’écrit : BC + BK = ΔR
➢ En régime de change flottant, les réserves de change ne doivent pas varier (ΔR = 0)
puisque la banque centrale n’intervient pas sur le marché des changes. C’est le taux
de change qui permet l’équilibre de la balance des paiements. Si le solde global de la
BP est excédentaire (déficitaire) , la monnaie domestique s’apprécie (se déprécie), ce
qui permet de restaurer l’équilibre externe. L’équation BP s’écrit : BC + BK = 0
Ce cas correspond à une situation où les marchés de capitaux nationaux ne sont connectés aux
marchés internationaux ou la réglementation interdit les entrées et sorties de capitaux. Dans
ces conditions les mouvements de capitaux sont inélastiques au taux d’intérêt (k tend vers zéro).
Les variations du taux d’intérêt n’ont alors aucune influence sur l’équilibre de la balance des
paiements. Le solde de la balance des paiements est égal au solde du compte courant et la
courbe BP est verticale.
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Courbe BP
0 y
i Courbe BP
0 Y
Ce cas de figure, qui est plus réaliste, correspond à une mobilité plus ou moins grande mais
imparfaite des capitaux. La courbe BP a une pente positive.
Excédent
Déficit
0 Y
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On se situe dans le cadre d’une économie où il n’existe pas de mouvements de capitaux à court
terme. Les mouvements de capitaux à long terme sont indépendants du taux d’intérêt. La
balance des paiements se réduit alors à la balance des transactions courantes.
a) La politique monétaire
Le taux de change est déterminé par les autorités monétaires qui interviennent sur le marché
des changes. Si la balance des paiements est déficitaire la monnaie nationale tend à se déprécier.
La banque centrale achète de la monnaie nationale contre des devises. L’offre de monnaie
diminue et la courbe LM se déplace vers la gauche. A l’inverse l’excédent de la balance des
paiements se traduit par une appréciation de la monnaie nationale. La banque centrale intervient
sur le marché des changes en vendant de la monnaie nationale contre des devises. La masse
monétaire augmente et la courbe LM se déplace vers la droite.
Le point A correspond à l’équilibre initial de sous – emploi. Pour soutenir l’activité les autorités
monétaires mettent en œuvre une politique monétaire expansionniste qui se traduit par un
déplacement vers la droite de la courbe LM (passage de LMo à LM1). L’augmentation de
l’offre de monnaie entraîne une baisse du taux d’intérêt. L’investissement augmente ainsi que
le revenu à travers l’effet multiplicateur.
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Bpo LMo
A LM1
iA B
iB ISo
0 YA YB Y
Cependant au point B la balance des paiements est déficitaire. L’augmentation du revenu est
associée à une hausse des importations et à un déficit du compte courant. Il en résulte une
tendance à la dépréciation de la monnaie nationale. La banque centrale est alors tenue
d’intervenir sur le marché des changes en achetant de la monnaie nationale contre des devises.
L’offre de monnaie diminue alors et la courbe LM se déplace vers la gauche. La contraction de
l’offre de monnaie entraîne une baisse des prix, de la demande intérieure ainsi que des
importations. Ce déficit de la balance des paiements tend alors à être résorbé. On est ramené à
l’équilibre initial correspondant au point A. Il apparaît ainsi que la politique monétaire est
totalement inefficace en régime de changes fixes.
b) La politique budgétaire
i LM1
Bpo
i2 C LMo
i1 B
io A
IS1
ISo
0 Yo Y1 Y
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i
Bpo BP1 LMo
LM1
A
IA B
IS1
ISo
0 YA YB Y
Au point A on a un équilibre de sous – emploi si la dévaluation est réussie, on a une
augmentation de la demande extérieure nette et la courbe BP se déplace vers la droite en passant
de BPo à BP1. La dépréciation de la monnaie nationale entraîne une augmentation des
exportations et une baisse des importations. La demande étrangère nette augmente. La courbe
IS et la courbe BP se déplacent vers la droite.
Une combinaison optimale de la politique budgétaire et de la politique monétaire permet
d’obtenir un nouvel équilibre au point B qui correspond à un niveau de revenu plus élevé.
Cependant compte tenu de la réaction des partenaires commerciaux la dévaluation représente
davantage un moyen d’adaptation à un déficit durable de la BP qu’un instrument de politique
économique indépendant.
II.1. 2 / En régime de changes flexibles
Dans un régime de changes flexibles le processus de création monétaire interne est indépendant
de la situation de la balance des paiements. La banque centrale n’intervient pas sur le marché
des changes en cas d’appréciation ou de dépréciation de la monnaie nationale. L’équilibre de
la BP n’est plus assuré par un niveau unique du revenu dans la mesure où le taux de change
s’ajuste instantanément suite à un déficit ou un excédent de la balance des paiements.
a) La politique monétaire
i
Bpo BP1 LMo
A LM1
io C
i1 B
IS1
ISo Y
Yo Y1 Y2
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b) La politique budgétaire
i LMo
Bpo BP1
i2 C
i1 B
io A IS2
IS1
ISo
Yo Y1 Y2 Y
A partir du point d’équilibre initial (point A) l’augmentation des dépenses publiques entraîne
le déplacement de la courbe IS qui passe de ISo à IS1. Le niveau du revenu est plus élevé. Il
en résulte une augmentation des importations et un déficit de la balance des paiements. La
monnaie nationale se déprécie entraînant aussi une amélioration de la compétitivité. La
demande étrangère nette augmente et la courbe IS se déplace de nouveau en passant de IS1 à
IS2. En outre la dépréciation de la monnaie nationale entraîne un déplacement de la courbe BP
qui passe de BPo à BP1. La politique budgétaire est efficace et permet de sortir du sous –
emploi.
II.2. La politique économique dans le cas de la mobilité parfaite des capitaux
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A
i = i* BPo
i1 B
ISo
IS1
ISo
Yo Y1 Y2 Y
A partir de l’équilibre initial de sous – emploi représenté par le point A l’augmentation des
dépenses publiques entraîne une hausse du revenu par le jeu du multiplicateur. La courbe IS se
déplace vers la droite et passe d’ISo à IS1.
L’équilibre se déplace au point B. L’augmentation du taux d’intérêt entraîne des entrées de
capitaux et la monnaie nationale tend à s’apprécier. La banque centrale intervient en vendant
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de la monnaie nationale contre des devises donc en augmentant l’offre de monnaie. La courbe
LM se déplace vers la droite. Le nouvel équilibre est obtenu au point C. Le taux d’intérêt
domestique s’aligne sur le taux d’intérêt international et le niveau du revenu est plus élevé que
dans la situation initiale.
La politique budgétaire se révèle efficace car l’effet multiplicateur des dépenses publiques est
renforcé par la mise en œuvre d’une politique monétaire accommodante qui se traduit par une
augmentation de l’offre de monnaie. Les dépenses publiques ne chassent pas alors
l’investissement privé au niveau de l’économie nationale.
Cependant les entrées de capitaux consécutives à la mise en œuvre de la politique budgétaire
sont assimilables à une fuite des investissements au détriment des pays partenaires. La relance
de l’activité domestique a évincé l’investissement dans ces pays. On a affaire à un effet
d’éviction internationale.
A C
i = i* BPo
i B IS1
ISo
Yo Y1 Y2 Y
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b) La politique budgétaire
i LMo
i1 B
BPo
i = i*
A
IS1
ISo
Yo Y1 Y
Le nouvel équilibre correspond au point B qui est associé à un taux d’intérêt et un revenu plus
élevé. Etant donné l’élasticité infinie des mouvements de capitaux au différentiel d’intérêt,
l’excédent du compte de capital lié à la hausse du taux d’intérêt l’importe sur le déficit du
compte courant qui résulte de la hausse du revenu et des importations. La balance des paiements
globale est alors excédentaire et la monnaie nationale s’apprécie.
La compétitivité – prix des produits nationaux se dégrade et la courbe IS se déplace vers la
gauche. On retrouve l’équilibre initial de sous – emploi ( au point A)
La politique budgétaire se révèle inefficace car l’augmentation des dépenses publiques a
été compensée par la baisse de la production de biens échangeables. On a affaire à une
éviction par le taux de change. La politique budgétaire engendre un effet stimulant en
faveur des partenaires à l’échange.
II.3. La politique économique dans le cas de la mobilité imparfaite des capitaux
L’hypothèse de mobilité imparfaite des capitaux est plus conforme à la réalité. Cependant on
peut considérer divers degrés de mobilité des capitaux. On parlera de « mobilité relativement
faible » dans le cas où la pente de la courbe balance des paiements est plus forte que celle de
la courbe LM (la courbe BP est plus proche de la verticale). La mobilité des capitaux est
relativement forte » dans le cas inverse (BP plus proche de l’horizontale que LM). Dans tous
les cas de figure la mobilité étant imparfaite l’écart entre le taux d’intérêt domestique et le taux
d’intérêt étranger peut subsister.
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i LMo LM1
BPo
A
io
B
i1
Iso
Yo Y1 Y
Le point A correspond à l’équilibre initial de sous – emploi. L’augmentation de l’offre de
monnaie entraîne un déplacement vers la droite de la courbe LM de LMo à LM1 une baisse du
taux d’intérêt qui passe de io à i1. Il en résulte une augmentation du revenu qui stimule les
importations et conduit à un déficit du compte courant.
Par ailleurs la baisse du taux d’intérêt entraîne des sorties de capitaux et un déficit du compte
de capital. Le déficit de la BP a pour conséquence une dépréciation de la monnaie nationale.
Les autorités monétaires interviennent sur le marché des changes en achetant de la monnaie
nationale contre des devises. L’offre de monnaie se contracte et la courbe LM se déplace vers
la gauche. On retrouve le point d’équilibre initial caractérisé par le sous – emploi.
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i LMo
LM1
B
io C
BPo
i1 A
IS1
ISo
0 Yo Y1 Y2 Y
Par ailleurs l’accroissement des dépenses publiques entraîne une hausse du taux d’intérêt
domestique et des entrées de capitaux. Etant donné le degré de mobilité relativement élevé
des capitaux l’excédent du compte de capital tend à l’emporter sur le déficit du compte
courant. L’excédent de la balance des paiements entraîne une appréciation de la monnaie
nationale. La banque centrale intervient car le marché des changes en vendant de la monnaie
augmente et la courbe LM se déplace vers la droite. L’équilibre final est obtenu au point C qui
est associé à un niveau de revenu plus élevé. L’impact positif de la politique budgétaire sur
le revenu est renforcé par la politique monétaire.
c). La politique budgétaire / avec une mobilité des capitaux relativement faible
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i BPo
LM1
C LMo
i2
B
i1
A
io
IS1
ISo
0 Yo Y1 Y2
a) La politique monétaire
LMo
BPo
i
LM1
A BP1
io
C
i1 B
IS1
ISo
0 Yo Y1 Y2 Y
La mise en œuvre d’une politique monétaire expansionniste entraîne un déplacement de
l’équilibre de A à B. Au point B la BP des paiements est déficitaire et la monnaie nationale se
déprécie. L’amélioration de la compétitivité des produits nationaux entraîne à la fois un
déplacement vers la droite de la courbe BP et de la courbe IS. Le nouvel équilibre est obtenu
au point C qui est associé à un niveau de revenu plus élevé (Y2). La politique monétaire se
révèle fort efficace. Le même résultat est obtenu quel que soit le degré de mobilité des
capitaux.
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LMo
BP1
B
i2
C BPo
i1
IS1
io A
IS2
ISo
Yo Y2 Y1 Y
L’augmentation des dépenses publiques entraîne un déplacement de l’équilibre de A à B. la
mobilité des capitaux étant relativement forte l’excédent du compte de capital lié à la hausse
du taux d’intérêt l’emporte sur le déficit du compte courant consécutif à l’augmentation du
revenu et des importations. Au point B la balance des paiements est alors excédentaire et la
monnaie nationale s’apprécie. Il en résulte une détérioration de la compétitivité qui entraîne un
déplacement vers la gauche de la courbe BP et de la courbe IS. La politique budgétaire est
efficace mais ses effets positifs sur le revenu sont limités par l’appréciation de la monnaie
nationale qui freine la production de biens échangeables.
i BP0
BP1 LMo
C
i2
B
i1
A IS2
io
IS1
ISo
0 Yo Y1 Y2 Y
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