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Fondements macroéconomiques de la finance

Introduction
Chapitre 1. Modèles IS-LM et AD/AS
Section 1 : Les courbes IS et LM
Section 2 : Equilibre macroéconomique
Section 3 : Efficacité des politiques économiques
Section 4 : Modèle AD/AS (Demande agrégée/Offre agrégée)
Chapitre 2. Economie ouverte
Section 1 : Le Modèle de Mundell-Fleming dans un Régime de Change
fixe
Section 2 : Le Modèle de Mundell-Fleming dans un Régime de Change
Flexible
Section 3 : Impact des politiques conjoncturelles en économie ouverte
Section 4 : Modèle AD/AS,
Chapitre 3. La courbe de Phillips
Section 1 : Approche keynésienne
Section 2 : Approche monétariste
Section 3 : Approche des anticipations rationnelles
Chapitre 4. Théorie de la croissance
Section 1 : Croissance exogène
Section 2 : Croissance endogène

Référence de base
Gregory N. Mankiw (2016), Macroéconomie, traduction de la 9ème
édition américaine par Jihad C. El Naboulsi, de boeck.
La macroéconomie
• La macroéconomie est une approche globale de l’économie qui s’intéresse
au fonctionnement d’ensemble de l’économie d’une nation. Elle analyse les
déterminants, les fluctuations et les interactions des agrégats
macroéconomiques tels que la croissance économique, l’investissement, la
consommation, l’épargne, l’inflation, le chômage, le taux de change, les
différents soldes de la balance des paiements…etc.
• Le champ de la macroéconomie se définit davantage par les
questions qu’elle traite.
• Comment expliquer l’hétérogénéité des pays dans leurs processus de création et de
répartition des richesses?
• Quelle est l’origine de la croissance du produit national?
• Pourquoi certaines économies sont capables de la générer continuellement, alors que
d’autres stagnent?
• Pourquoi des pays ou des régions du monde sont en décroissance de leur production?
Pourquoi d’autres rentrent même en récession?
• Quelles sont les causes et les conséquences des crises de décroissance et de
dépression?
• Et le chômage, pourquoi il persiste? Quelle est sa relation avec l’activité et
l’inflation? Quelles sont les causes et les conséquences de ces derniers
fléaux de chômage et de l’inflation?

• Et le taux d’intérêt, les anticipations de tous les agents économiques, les


salaires et les négociations salariales, le taux de change, les relations
extérieurs dans tout cela? …..

• Quels choix publics face à telles crises? Intervenir ou non? Si oui, comment?
Réduction des impôts et taxes ou augmentation des dépenses publiques? Quel
est le rôle de la monnaie et de la politique monétaire? doit-on baisser ou
augmenter le taux d’intérêt?

• C’est bel et bien à ces interrogations vastes de la pensée économique et à celles


qui leurs sont connexes que le macroéconomiste s’efforce d’apporter des
éléments de réponses. Pour cela, et en se basant sur des données économiques, il
construit des modèles, il analyse les faits et propose des recommandations aux
décideurs publiques dans l’élaboration des politiques économiques.
La macroéconomie se distingue et se définit par opposition à la
microéconomie, qui analyse davantage les comportements individuels des
agents économiques. Il est néanmoins irrecevable d’annoncer ici une rupture
entre les approches micro et macro-économiques.

• Les macroéconomistes essayent d’expliquer le fonctionnement de


l’économie en utilisant la théorie économique. La théorie économique
nécéssite le dévelopement d’un model de l’économie qui peut prendre une
forme mathématique ou graphique.

Objectifs de la macroéconomie
• On peut assigner trois objectifs majeurs à l’analyse macroéconomique :
• Le premier étant de préciser les déterminants des agrégats macroéconomiques, tels
que la croissance, l’emploi, le niveau général des prix, l’investissement, la
consommation,… et leurs interrelations ;
• Le second, est d’étudier l’origine(s) des déséquilibres économiques comme le
chômage, l’inflation, la récession, les déficits budgétaire et de la balance
commerciale, .…etc.
• Enfin, le troisième est de proposer et évaluer des politiques publiques en matière
d’équilibres recherchés.
•Quelques observations
• Le PIB par habitant enregistre une croissance continue dans le
temps: de 8021 DH en 1970 à 21160 DH en 2012. Qu’est ce qui
explique cette croissance du revenu?
GDP per capita (constant LCU; Morocco) 1970-2012
25000

20000

15000

10000

5000

• Le PIB réel croît de manière irrégulière et fluctue autour d’une


tendance  les fluctuations conjoncturels.
Les fluctuations du PIB réel s’appellent les cycles qui représentent des
mouvements récurrents de hausse et de baisse de l’activité
économique.

Quand le PIB réel baisse, on parle de la récéssion. Quand sa baisse est


plus sévère, on parle de la dépression.
• Le PIB réel par habitant varie largement entre pays. Par
exemple, Rwanda a un PIB par habitant de moins de 400$
qui est inférieur 100 fois à celui des Etats-Unis, qui
dépasse les 40,000$.
Comparaison entre pays du PIB par habitant pour 2009

• Nous allons voire dans le chapitre 3 pourquoi certains


pays sont riches et d’autres pauvres et comment les pays
peuvent améliorer leurs perspectives d’avenir.
L’interdépendance des cycles économiques en raison de
l’ouverture aux flux commerciaux et financiers.
Politique économique
• Le décideur politique utilise généralement deux types de politiques pour
affecter l’économie: politique monétaire et politique budgétaire,
• Le gouvernment controle la politique budgétaire alors que la Banque
centrale (Bank Al-Maghrib) contrôle la politique monétaire
• Les instruments de la politique budgétaire sont les impôts et les dépenses,
• Le principal instrument de la politique monétaire est le taux d’intérêt directeur.
Taux de change
• Le taux de change nominal est la valeur relative des monnaies de
deux pays.
• Deux manières de définir le taux de change nominal:
• Taux au certain: combien d'unités de monnaie étrangères sont
nécessaires pour obtenir une unité de monnaie intérieure; 1DH = 0.09
€ (e ≈ 0.09 est le taux au certain)
• Taux à l’incertain: il exprime combien d'unités de monnaie intérieure
permettent d'obtenir une unité de monnaie étrangère;
1 €=11DH (e ≈ 11 est le taux à l’incertain)

• Le taux de change réel est le prix relatif des biens entre deux pays.

Taux de change no min al  prix int érieur


Taux de change réel 
prix extérieur
• Le niveau du taux de change pourrait être fixé par la Banque
centrale ou déterminé par les forces de marché.

• Si la Banque centrale fixe la valeur de e  système de change


fixe,

• Si les forces de marché déterminent la valeur de e  système


de change flexible,
Balance des paiements
• La balance des paiements est un document comptable qui retrace
l’ensemble des transactions d’une économie avec le reste du monde.
• Le solde de Balance des paiements est la somme des soldes du compte
courant et du compte financier.
• Le compte courant englobe les importations et les exportations des biens et
services (BC), le revenu d’IDE et les transferts courants (aide, envoi de fonds),
• Le compte financier regroupe les investissements directs et de portefeuille ainsi
que les emprunts et les prêts,
Système financier
Les flux de fonds au sein du système financier
FINANCE INDIRECTE

Intermédiaires FONDS
FONDS financiers

FONDS
Investisseurs-Prêteur Emprunteurs
1. Ménages 1. Ménages
2. Entreprises 2. Entreprises
3. Etat et autres collectivités
Marchés 3. Etat et autres collectivités
FONDS financiers FONDS
publiques publiques
4. Reste du monde 4. Reste du monde

FINANCE DIRECTE
Quelques concepts importants

• Les macroéconomistes se focalisent particulièrement sur trois agrégats: le PIB,


l’inflation et le taux de chômage.

• Produit Intérieur Brut (PIB)


• Composantes du PIB
• Indices des prix:
• Déflateur du PIB
• Indice des prix à la consommation
• Le chômage
Trois manières pour définir le PIB:

• Le PIB est la somme des revenus dans une économie durant une période
donnée,

• Le PIB est la somme des valeurs ajoutées dans une économie durant une
période donnée,

• Le PIB est la dépense totale en biens et services finaux.


Composantes dépense du PIB
• Consommation
• Investissement
• Dépense Gouvernementales
• Exportations nettes (Net eXports)

• Une identité importante:

Y  C  I  G  XN

Production totale Dépense agrégée


PIB nominal & PIB réel
• Le PIB est la valeur de l’ensemble des biens et services finis produits.
• Le PIB nominal mesure cette valeur en utilisant les prix courants,
• Le PIB réel mesure cette valeur en utilisant les prix de l’année de base.

GDP (current LCU) GDP (constant LCU)

1.80E+12
1.60E+12
1.40E+12
1.20E+12
1.00E+12
8.00E+11
6.00E+11
4.00E+11
2.00E+11
0.00E+00
1970
1972
1974
1976
1978
1980
1982
1984
1986
1988
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2006
2008
2010
2012
Le PIB réel tient compte de l’inflation

• La variation du PIB nominal peut provenir:


• des variations des prix,
• des variations des quantités produites,
• La variation du PIB réel peut provenir uniquement de la variation des
quantités produites car il est construit en utilisant les prix de l’année
de base.
• La croissance du PIB égal à: PIBRt  PIBRt 1
 100
PIBRt 1
GDP growth (annual %):Morocco
15

10

0
1966
1968
1970
1972
1974
1976
1978
1980
1982
1984
1986
1988
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2006
2008
2010
2012
-5

-10

GDP growth (annual %, Axe droit) Agriculture value added (annual % growth, Axe gauche)

15 100

80
10
60

40
5

20

0
0

-20
-5
-40

-10 -60
Inflation
• Le taux d’inflation est le taux de croissance du niveau général des prix. Il est
mesuré par:
• Le déflateur du PIB = PIB no min al  100
PIB réel
• Le taux de croissance de l’indice des prix à la consommation:

IPCt  IPCt 1
 100
IPCt 1
Inflation, GDP deflator (annual %) Inflation, consumer prices (annual %)

30

25

20

15

10

0
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Taux de chômage
• Le taux de chômage est la fraction de la force de travail qui ne trouve pas
d’emploi,

la force de travail  le nombre d' employés


Taux de chômage ( u )   100
la force de travail

Morocco Unemployment rate (% of total labor force)


25.00

20.00

15.00

10.00

5.00

-
• Prédominance du chômage des jeunes diplômés!!!

S’explique par la prédominance de branches, telles que l’agriculture, le commerce et


le BTP, qui emploient, pour l’essentiel, une main-d’oeuvre peu qualifiée.
Chapitre 1: Les modèles IS/LM et AD/AS
Section 1. Les courbes IS et LM
1. L’équilibre sur le marché des biens: la courbe IS
Dépense prévue et revenu d’équilibre
Dépense prévue: c’est le total des dépenses en biens et services prévues par
les agents économiques.
PE  C  I  G  XN
En utilisant l’optique dépenses, on a: Y  C  I  G  XN
Nous pouvons écrire la condition d’équilibre: Y  PE
• Si Y  PE  Excès d’offre sur le marché des biens
• Si Y  PE  Excès de demande sur le marché des biens.
Puisque dans le modèle keynésien les prix sont supposés constants, c’est donc
Y qui est la variable d’ajustement.

Ce sont les dépenses qui vont déterminer le volume de la production.

Considérons un model simple pour une économie fermée (NX = 0) et sans Etat
(G = 0, T = 0).
De ce fait,
Comment déterminer le revenu d’équilibre (Y*) pour cette économie?
PE  C  I
La fonction de consommation

C  C  cYd
C: La consommation autonome ou incompressible.
Yd : est le revenu qui reste une fois que le consommateur paie l’impôt et reçoit les
transferts c.à.d Yd  Y  T  TR
C
c
Y:dest la propension marginale à consommer le revenu disponible. Il indique la
variation de la dépense de consommation consécutive à une hausse du revenu
disponible d’un dirham supplémentaire.
0<c<1
La fonction d’épargne
• On sait que Yd  C  S  S  Yd  C
 Yd  ( C  cYd )
 C  ( 1  c )Yd
S  C  sYd
s: est la propension marginale à épargner;
c + s =1
Les fonctions d’épargne et de consommation
La fonction d’investissement

• En général, l’investissement dépend:


• du taux d’intérêt réel,
• du niveau d’activité (Y),
• et des anticipations sur le comportement de ces deux variables durant la vie de
l’investissement

• Nous supposons pour simplifier que le taux d’intérêt réel et les anticipations
sont constants et que l’investissement ne dépend pas du niveau d’activité.
Par conséquent I est égal à l’investissement autonome: I  I
La fonction de dépense
• Dans notre model simple, la fonction de dépense s’écrit:
PE  C  I
 ( C  cY )  I
 ( C  I )  cY
PE  PE  cY
• Avec PE la dépense autonome et cY: la dépense induite,
• est la constante de la fonction PE et c sa pente (ou la propension
marginale à dépenser).

PE  C  I
Revenu ou production d’équilibre

• À l’équilibre, on a la production est égale à la dépense:

Y  PE
 PE  cY
Ainsi , ( 1  c )Y  PE
1
D' où le revenu d' équilibre est : Y  PE *
1 c
La fonction de la dépense prévue

E C
A
Le multiplicateur
1
• On a vu que Y 
*
PE
1 c
Comment une variation de la dépense autonome PE affecte le
revenu d’équilibre (Y*)?

1
Ainsi, le multiplicateur est: Y   PE
*
1 c

Y * 1 1
k PE   
 PE 1  c 1  pente de la courbe PE
Introduction du secteur public

• L’équation de la dépense PE devient: PE  C  I  G


• On suppose que les dépenses publiques sont indépendants du niveau de
revenu, de ce fait G  G
• En présence de l’Etat, les ménages paient de l’impôt (T) et reçoivent des
transferts (TR).
le revenu disponible devient: Yd  Y  T  TR
Supposons que l’impôt dépend du revenu et les transferts indépendants du revenu:
Nous supposons aussi que:
Le revenu disponible s’écrit:
T  T  tY
TR  TR

Yd  Y  ( T  tY )  TR
 TR  T  ( 1  t )Y
Yd  TR  T  ( 1  t )Y
• Exprimée en fonction du revenu, la fonction de consommation devient:


C  C  cYd  C  c TR  T  ( 1  t )Y 
 ( C  cTR  cT )  c( 1  t )Y
• c(1-t) est la propension marginale à consommer le revenu.
• En prenant en compte le secteur public, la dépense prévue devient:

PE  C  I  G
 
 ( C  cTR  cT )  c( 1  t )Y  I  G
 C  cTR  cT  I  G  c( 1  t )Y
 PE  c( 1  t )Y
Avec PE  C  cTR  cT  I  G La propension marginale
à dépenser
Revenu d’équilibre

• Le revenu d’équilibre est déterminé là où Y = PE: PE  PE  c( 1  t )Y

Y  PE  Y  PE  c( 1  t )Y
PE  1  c( 1  t )Y
1
Ainsi , Y 
*
PE
1  c( 1  t )
le multiplicateur de la dépense autonome est :
1 1
k PE  
1  c( 1  t ) 1  pente de la courbe PE
Impact de la variation de G
• On a PE  PE  c( 1  t )Y

Avec PE  C  cTR  cT  I  G

Ainsi, toute variation de G va affecter PE et, par conséquent, entraîne un


déplacement de la courbe PE.
Au contraire elle n’exerce aucune influence sur:
• La pente de la courbe PE;
• Et partant, sur le multiplicateur de la dépense k PE .
En effet,  PE  G

D’où Y  k PE  PE  k PE G

Si G  0   PE  0 , ce qui déplace la courbe PE vers le haut.


Impact d’une hausse de G

PE

B PE2 PE2  PE 2  c( 1  t )Y

PE1 PE1  PE1  c( 1  t )Y


A
PE 2  PE  G

PE1 Y  k PE  PE

45°
Y1 Y2 Y
Impact de la modification de l’impôt

• La modification de l’impôt (T) va affecter le niveau du revenu disponible (Yd)


et, par voie de conséquence, le niveau de la consommation (C).

• La variation de la consommation va affecter à son tours le niveau de la


dépense prévue (PE) et le revenu d’équilibre (Y*).

T  Yd  C  PE  Y *
• Considérons deux cas de figure:
• Une variation de l’impôt autonome ( T ) ,
• Une variation du taux d’imposition (t),
Effet d’une variation de l’impôt autonome
On a vu que PE  PE  c( 1  t )Y

avec PE  C  cTR  cT  I  G
Ainsi, la variation de T va affecter PEet la position de la courbe PE.
• Elle n’aurait aucun effet sur la pente de la courbe PE,
• Et sur le multiplicateur,
On aura  PE  cT

Donc, Y  k PE  PE  k PE c T

Si T  0  PE  0 et la courbe PE se déplace vers le haut .


Effet d’une baisse de T

PE

PE2 PE2  PE 2  c( 1  t )Y

PE1 PE1  PE1  c( 1  t )Y

PE 2
 PE  cT

PE1 Y  k PE  PE

45°
Y1 Y2 Y
Impact d’une variation de t

• On sait que PE  PE  c( 1  t )Y
• Ainsi, une variation de t exerce un impact sur la pente de la courbe PE et, en
conséquence, sur le multiplicateur.
• Par contre, la constante de la courbe PE n’est pas affectée.

• Si t  0 , la courbe PE devient plus pentue.


• Si t  0 , la courbe PE devient moins pentue.
Impact d’une baisse de t

Baisse de t: t1 > t2
PE

B PE2 PE2  PE 2  c( 1 t 2 )Y

PE1 PE1  PE1  c( 1 t1 )Y

PE Y

45°
Y1 Y2 Y
Introduction du commerce extérieur

• On suppose que les exportations (X) et les importations (M) sont décrites par
les équations suivantes:
M  M  mY
X X
Avec m est la propension marginale à importer.
• Ainsi, l’équation des exportations nettes s’écrit:

NX  X  M
NX  X  M  mY
L’équation de la courbe PE

Economie fermée Economie ouverte


NX  X  M  mY

• En économie fermée, on a vu que • En économie ouverte, l’équation de


l’équation de PE s’écrit: PE s’écrit:

PE  C  I  G PE  C  I  G  NX
 PE  c( 1  t )Y  PE  c( 1  t )  mY
Avec, Avec,

PE  C  cTR  cT  I  G PE  C  cTR  cT  I  G  X  M
Le revenu d’équilibre
• À l’équilibre Y = PE, donc:

Y  PE  Y  C  I  G  NX
Y  PE  c( 1  t )  mY
Y  c( 1  t )  mY  PE
1
• Le multiplicateur est: Y PE
1  c( 1  t )  m

1 1
k PE  
1  c( 1  t )  m 1  pente de la courbe PE
Exercice
• Supposons une économie décrite par le modèle suivant :

C  C  cY  Fonction de consommation
Yd  Y  T  TR  Re venu disponible
TR  TR  Transferts
TR  G  Dépenses publiques
T  tY  Fonction d' impôt
I I  Investissement

1. Déterminer l’équation de la courbe de dépense prévue.


2. Quel est le niveau du revenu d’équilibre?
3. Quel est le multiplicateur de la dépense prévue?
4. a) Déterminer les propensions marginales à consommer et à épargner.
La fonction d’investissement

• Considérons la fonction d’investissement suivante: I  I  ai

• La fonction de dépense devient :

PE  C  I  G
 C  c(Y  T  tY  TR)  I  ai  G
 
 C  cT  cTR  I  G  c(1  t )Y  ai
 PE  ai  c(1  t )Y
• Avec l’introduction du taux d’intérêt, la pente de la courbe PE reste la
même c(1-t) alors que la constante devient: PE  ai
• Il est donc possible d’obtenir une courbe de dépense PE pour chaque
niveau de taux d’intérêt.
• Impact d’une baisse du taux d’intérêt sur la courbe PE:

PE
PE 2  PE  ai2  c( 1  t )Y
PE1  PE  ai1  c( 1  t )Y

PE  ai 2
PE  ai1

Y1 Y2 Y
• Puisqu’il y a une courbe de dépense pour chaque niveau de taux
d’intérêt, il y aurait aussi un revenu d’équilibre pour chaque niveau de
taux d’intérêt.

Dérivation de la courbe IS
• La courbe IS est l’ensemble de combinaisons de Y et i permettant de
réaliser l’équilibre du marché des biens et services.
• Dérivation algébrique de la courbe IS:
• À l’équilibre:
Y  PE  Y  PE  ai  c(1  t )Y
1
Y  ( PE  ai )
1  c(1  t )
Cette relation entre Y et i est la courbe IS.
• On peut aussi exprimer la courbe IS en mettant i en fonction de Y.

Y  PE  Y  PE  ai  c(1  t )Y
Y  c(1  t )Y  PE  ai
1  c(1  t )Y  PE  ai
ai  PE  1  c(1  t )Y
PE 1  c(1  t )
i  Y
a a
Dérivation graphique de la courbe IS

• PE PE 2  PE  ai2  c( 1  t )Y
B PE1  PE  ai1  c( 1  t )Y

A
PE  ai2
Pourquoi IS a une pente négative?
PE  ai1
i   I
 PE
Y1 Y2 Y
i
EOB
 Y
A’
i1
B’
i2

EDB IS

Y1 Y2 Y
2. L’équilibre du marché de la monnaie: la courbe LM
• Théorie de la préférence pour la liquidité:
- Une théorie simple qui précise que le taux d’intérêt est déterminé par
l’offre et la demande de monnaie.
- La demande de monnaie en termes réel dépend du revenu réel et du
taux d’intérêt L(Y,i).
L
 0
Y
Hausse du revenu hausse de transactions  hausse
de la demande de monnaie nécessaire à la conclusion
de ces transactions.
 L
0
i
Le coût d’opportunité de la détention de monnaie.
• Nous pouvons écrire l’équation de la demande d’encaisses réelles:

L  Y   i

 : est l’élasticité de la demande d’encaisse réelle au revenu


 : est l’élasticité de la demande d’encaisse réelle au taux d’intérêt.
L’offre de monnaie:
La courbe LM est construite sous l’hypothèse d’une offre de monnaie
constante. C'est-à-dire exogène.
Le taux d’intérêt s’ajuste pour
équilibrer l’offre et la
demande de monnaie
i

L(i)

(M/P)d = L(i)
Marché des encaisses réelles Courbe LM

Y2 >Y1

• A taux d’intérêt donné, une hausse du revenu  entraine une


hausse de la demande de monnaie  hausse du taux d’intérêt
d’équilibre.
• Equilibre du marché monétaire
Le marché est en équilibre lorsque l’offre de monnaie est égale à la
demande:
M  Y   i LM s
P

 M
 i Y ce qui correspond à l' équation LM
 P

Facteurs de déplacement de la courbe LM:


• Variation de l’offre de monnaie
hausse de l ' offre de monnaie  déplacement de LM vers la droite
• Variation autonome de la demande de monnaie

 de la volatilité des   de demande de monnaie  déplacement de LM


rendements des obligations (à i, Y et P donnés) vers la gauche
• Equilibre simultané sur les marchés des biens et celui de la monnaie:
Modèle IS/LM
Nous avons relevé dans ce qui précède un ensemble de couple (i,Y)
permettant l’équilibre sur les marchés des biens et de la monnaie.
Maintenant, nous cherchons une seule combinaison de (i,Y) réalisant
l’équilibre simultané sur les marchés des biens et celui de la monnaie.
• Le seul point où il y a équilibre simultané est celui de l’intersection des
deux courbes: le point E. En ce point, la production est égale à la
dépense prévue (IS) et la quantité de monnaie offerte est égale à la
quantité de monnaie demandée (LM).
• Au point A le taux d’intérêt est plus élevé que le niveau d’équilibre 
les agents réduisent leur détention de monnaie le taux d’intérêt
baisse  hausse de l’investissement désiré  hausse de la production.
Donc l’économie se déplace le long de IS vers le bas jusqu’au point E.
• A l’inverse, au point B, même si le marché de la monnaie est en
équilibre, la production est supérieure à la dépense prévue. Les
entreprises se trouvent avec un stock excessif et réduisent de ce fait la
production. La baisse de la production  une baisse de la demande de
monnaie  et par conséquent une baisse du taux d’intérêt. L’économie
se déplace donc au long de la courbe LM jusqu’au point d’équilibre E.
• Evaluation des politiques économiques (constat: comment réduire un
taux de chômage élevé?)
• Politique monétaire

Une politique monétaire


expansionniste  déplace la
courbe LM vers la droite 
ce qui réduit le taux d’intérêt
 stimule l’investissement
désiré  hausse de la
production.
• Une politique restrictive produit le résultat inverse.
• Politique budgétaire
• Le gouvernement peut-il utiliser les dépenses publiques et les impôts
pour augmenter la production et diminuer le chômage?

Une hausse des dépenses


publiques ou une baisse de
l’impôt  déplace IS vers la
droite  entrainant une
hausse de la production  une
baisse du chômage. Mais au
coût d’une hausse du taux
d’intérêt.

Comment?
Une hausse des dépenses publiques ou une baisse de l’impôt une hausse de la
dépense prévue (demande)  entraine à sa suite la production  hausse de
demande de monnaie  hausse du taux d’intérêt.
• Interactions des politiques monétaire et budgétaire
• En réalité les politiques budgétaires et monétaires sont interdépendantes.
La modification de l’une peut influencer sur l’autre.
• Supposons que le gouvernement accroît les dépenses. Quel serait l’effet
d’une telle politique sur l’économie? D’après le modèle ISLM, la réponse
dépend de la réaction de la Banque centrale à cette hausse des dépenses.
• Trois scénarios sont plus envisageables pour la Banque centrale:
1. Maintenir l’offre de monnaie constante,
2. Maintenir le taux d’intérêt constant,
3.Maintenir le niveau du revenu constant,
• Réponse 1: Maintenir M constant
• La Banque centrale maintien l’offre de monnaie constante, la courbe LM
reste inchangée

i
LM1 Résultat:
- ∆Y= Y2 – Y1 >0
i2 - ∆i= i2 – i1 >0
i1

IS2
IS1
Y
Y1 Y2
• Réponse 2: Maintenir i constant
• Pour maintenir i constant, la Banque centrale augmente M afin de
déplacer la courbe LM à droite

Résultat:
- ∆Y= Y3 – Y1 >0
i2 E1 E2 - ∆i= 0
i1  
• Réponse 3: Maintenir Y constant
Afin de maintenir Y constant, la Banque centrale réduit M pour déplacer
la courbe LM à gauche.

i LM2
E3 LM1 Résultat:
i3 - ∆Y= 0
i2 E1 E2 - ∆i= i3 – i1 >0
i1

IS2
IS1
Y
Y1 Y2
Question:
Etudier l’impact d’une augmentation de l’impôt dans le cas
des trois scénarios précédents (offre de monnaie
constante, taux d’intérêt constant, niveau du revenu
constant).
Analyse de l’impact des chocs à l’aide du modèle ISLM
• En s’appuyant sur le modèle ISLM, analyser les effets des
chocs suivants:
• L’effondrement du marché immobilier qui réduit la
richesse des consommateurs,
• L’utilisation fréquente de l’argent liquide par les
consommateurs pour régler leurs transactions, en raison
de la multiplication des opérations de piratage des
identités bancaires.
• Pour chaque choc, préciser l’impact sur Y, i, C, I et le
chômage (u).
Exercice 2
Soit le modèle suivant pour une économie fermée:

1. Déterminer l’équation de la courbe IS.


2. Déterminer l’équation de la courbe LM.
3. Quels sont les niveaux du taux d’intérêt et du revenu permettant de réaliser
l’équilibre simultané des marchés des biens et de la monnaie?
4. Calculer le multiplicateur budgétaire et le multiplicateur de la politique

monétaire .
Exercice 3
Considérons le modèle suivant pour une économie fermée:

• 1. Déterminer l’équation de la dépense prévue?


• 2. Quelle est l’équation de la courbe IS?
• 3. Si le taux d’intérêt est égal à 6%, quelle est la fonction de la
dépense prévue?
• 4. Calculer le revenu d’équilibre quand le taux d’intérêt est égal à
6%.
• 5. Calculer le multiplicateur de la dépense prévue.
Exercice 4
Considérons une économie fermée et à prix fixes décrite par le modèle suivant:

1. Déterminer les équations des courbes IS et LM.


2. Pour quelle valeur du revenu d’équilibre les marchés des biens et de la
monnaie sont conjointement en équilibre?
3. Calculer le multiplicateur de la politique budgétaire et le multiplicateur
de la politique monétaire
4. Si et , déterminer la fonction de la courbe demande
globale (AD)? Quelle est la valeur réelle de la quantité des biens et services
demandée lorsque P = 1 ?
5. Supposons la courbe AD de la question 4. Si l’Etat accroît ses dépenses de 50
et procède à un emprunt auprès du public pour les financer, que serait
maintenant la valeur réelle de la quantité des biens et services demandée
lorsque P = 1?
Question
• Qu’en est-il de l’efficacité des politiques monétaires et
budgétaires, quand l’économie est dans la situation de la
trappe à liquidité? (en s’appuyant sur le diagramme
ISLM).
• L’expérience internationale (Banque du Japon, de la Fed,
de la BCE….) a montré que la politique monétaire
continue à être un instrument de régulation conjoncturel
important même si l’économie est dans la situation de la
trappe à liquidité (taux d’intérêt zéro ou proches de zéro).
Expliquer comment?
Section 4 : Modèle AD/AS (Demande agrégée/Offre
agrégée)
• Dans le modèle IS/LM, nous avons déterminé l’équilibre économique en
supposant les prix fixes. Or cette hypothèse limite la portée explicative de ce
modèle:
• En excluant la théorie de l’inflation,
• Et en ne permettant pas une analyse de l’impact des politiques conjoncturelles sur les
prix.
• Pour dépasser ces limites, nous supposons la flexibilité des prix. Cette
hypothèse nous permettra d’appréhender l’effet de la variation des prix sur
l’équilibre du modèle IS/LM. Ce qui nous conduira à dériver la courbe AD (en
supposons et M constants).
• La courbe AD montre la quantité des biens et services demandée PE pour
chaque niveau des prix. C’est un ensemble de combinaisons de P et Y
réalisant l’équilibre simultané du marché des biens et services et celui de la
monnaie.
• 4.1. Construction de la courbe AD dans une économie fermée
• Pour construire la courbe AD, on modifie les prix et on regarde leur impact
sur le produit d’équilibre dans le modèle IS/LM.
 M
• Nous savons que l’équation de LM s’écrit: i  Y 
  PP
• Pour chaque niveau des prix on a une courbe LM. En effet, une hausse des
prix, par exemple, induit une baisse de l’offre d’encaisse réelle et LM se
déplace à gauche. La hausse du taux d’intérêt réduit la dépense prévue
d’investissement, ce qui explique la baisse de la production.
• Au fur et à mesure que les prix augmentent, les courbes
IS et LM se coupent à un niveau faible du produit, d’où la
relation négative entre P et Y: la courbe AD a donc une
pente négative.
• Dérivation graphique de la
courbe AD

Intuition de la pente de la courbe AD


↑P ⇒ ↓(M/P)
⇒ LM se déplace à gauche
⇒ ↑i
⇒ ↓I
⇒ ↓PE
⇒ ↓Y d’équilibre
• Dérivation algébrique de la courbe AD

 M
LM : i Y (1)
 P
PE 1  c(1  t )
IS : i  Y (2)
a a

En posons (1) = (2), nous obtenons une relation inverse entre le revenu et
le niveau des prix.
 M PE 1  c(1  t )
Y   Y
 P a a
 1  c(1  t ) PE M
(  )Y  
 a a P
a  (1  c(1  t )) PE M
Y 
a a P
a PE a M
Y .  .
a  (1  c(1  t )) a a  (1  c(1  t )) P
 a M
Y . PE  .
a  (1  c(1  t )) a  (1  c(1  t )) P
• Politique monétaire et courbe AD

i
↑M ⇒ LM se déplace à droite
⇒ ↓i
i1
i2
⇒ ↑I
⇒ ↑Y pour chaque valeur de
P
P

P1
• Politique budgétaire et courbe AD

i2
i1
Politique budgétaire
expansionniste (↑G et /ou ↓T)
accroît la demande globale
↓T ⇒ ↑C P
⇒ IS se déplace à droite
⇒ ↑Y pour chaque valeur de P1
P
• Les facteurs de déplacement de la courbe AD
• Tout facteur déplaçant les courbes IS et LM (hormis les prix) déplace la
courbe AD.
• Les conséquences d’un déplacement de la courbe IS sur la courbe AD
• Tous les facteurs déplaçant la courbe IS parviennent à déplacer la courbe
AD dans le même sens. Ainsi:
• les esprits animaux à l’origine de la hausse de la consommation ou de
l’investissement autonomes,
• une hausse des dépenses publiques,
• une baisse de l’impôt,
• et ou une hausse autonome des exportations nettes,
Sont les cinq facteurs déplaçant IS vers la droite et, partant, la courbe AD aussi vers la
droite.
• Les conséquences d’un déplacement de la courbe LM sur la courbe AD
• Tous les facteurs déplaçant la courbe LM parviennent à déplacer la courbe
AD dans le même sens. Ainsi, tant une baisse de la demande autonome de
monnaie qu’une hausse de l’offre de monnaie déplaçant la courbe LM
vers la droite, décalent aussi la courbe AD vers la droite.
• À l’inverse, une hausse de la demande autonome de monnaie ainsi qu’une
baisse de l’offre de monnaie déplacent LM vers la gauche.
4.2. Courbe d’offre agrégée
• Pour achever notre analyse nous avons besoin de construire une courbe
d’offre agrégée, c'est-à-dire une relation entre la quantité produite et le
niveau des prix.
• Puisque les prix et les salaires s’ajustent lentement à leur niveau de long
terme, la courbe d’offre agrégée est différente dans le court et le long
terme.
La courbe d’offre agrégée de long terme
• À long terme, la courbe d’offre agrégée est vertical car le niveau des prix
n’affecte pas les déterminants de long terme du PIB réel.
• À long terme, la production des biens et services au sein
d’une économie dépend:
• De la quantité du travail offerte en situation de plein
emploi,
• De la quantité du capital existant,
• Des ressources naturelles,
• De la technologie disponible pour transformer ces facteurs
en biens et services,
• Le niveau des prix n’affecte pas ces variables à long terme.
• La courbe d’offre agrégée de long terme représente la
dichotomie classique entre la sphère réelle et la sphère
monétaire .
• Dans le long terme, l’économie gravite autour du taux naturel de chômage.
A ce taux de chômage naturel est associé le taux naturel de production.

La courbe d’offre agrégée de long P


terme est vertical au taux naturel
de production, qui est la ASLT
production des biens et services P1 
qu’une économie produit à long
terme quand le taux de chômage P2 
atteint son niveau naturel.
Ce niveau de production est aussi
désigné par la production Yn (production Y
potentielle ou la production de naturelle)
plein emploi.
• Tout changement économique qui altère le taux naturel de production
peut déplacer la courbe ASLT.
• Déplacement de la courbe ASLT peut provenir d’une variation:
• Du travail,
• Du capital ,
• Des ressources naturelles,
• Du niveau technologique.
La courbe d’offre agrégée de court terme
• Les prix et les salaires sont rigides à court terme c.à.d
que leur ajustement aux conditions de l’économie est
longue.
• La courbe d’offre agrégée a une pente positive: à court terme les coûts de
production sont fixes (salaires, par exemple), de ce fait si les prix
augmentent, le profit augmente, ce qui accroît la quantité de production
offerte.

P AS

Y
Déplacement de la courbe AS de court terme
• La courbe d’offre agrégée se déplace vers la gauche lorsque les coûts de
production augmentent et vers la droite lorsqu’ils diminuent.

 coûts  du profit  les Eses  la production  de la quantité de


pour le niveau de P donné production offerte
• Les facteurs déplaçant la courbe d’offre agrégée de court terme sont ceux
qui affectent les coûts de production: 
déplacement de AS vers la droite

 des tensions sur le marché du travail  les entreprises  le salaire


( excès de demande de travail ) pour attirer les travailleurs

AS glisse vers la gauche   de la production offerte   des coûts
 anticipé   du salaire réel  revendication  Eises  les salaires
des prix d ' une hausse pour garder
du salaire leurs travailleurs

AS se dépalce à gauche   de l' offre   coûts

De même pour les  coûts  de l' offre  ASse déplace à gauche


mouvementsde grève
Variation des coûts de production non salariaux
• Chocs d’offre: progrès technologiques ou les aléas d’approvisionnement en
matière première.

Choc d ' offre négatif  des prix des MP  coûts


(choc petrolier, aléas c lim atiques) 

ASse déplace à gauche   de l' offre

Choc d' offre positif (innovation techno log ique)   coûts



ASse déplace à droite   de l' offre
• L’équilibre dans l’analyse de l’offre et de la demande globale
• L’équilibre de court terme

Au niveau des prix P1:


P Offre > demande
AS

P1 ●B ● A
Les prix vont baisser
P* E jusqu’à P* au point E

C D
P2 ● ● Au niveau des prix P2:
AD Offre < demande
Y* Y ↓
Les prix vont
augmenter jusqu’à
P* au point E
L’équilibre de long terme
• Si Y* # Yn, l’équilibre peut se déplacer au cours du temps.
La courbe d’offre à court terme ne reste pas stationnaire
si la production et l’emploi différent de leur niveau
naturel. En effet,
• Si Y>Yn la tension est forte sur le marché du travail, les
coûts de production augmentent à tout niveau de prix
donné et la courbe AS de court terme se déplace vers la
gauche.
• Si Y< Yn, la contrainte se relâche sur le marché du travail,
les coûts de production baissent et la courbe AS de court
terme se déplace vers la droite.
• Lorsque la production agrégée et le chômage se situent à leur taux naturel,
le marché du travail n’exerce aucune pression à la hausse ou à la baisse sur
les salaires, et la courbe d’offre agrégée reste stable.
Supposons une économie initialement en équilibre avec Y>Yn

P ASLT AS3

3 AS2
P3 2 AS1
P2
P1 1

AD
Yn Y2 Y1 Y
• L’équilibre de court terme initial se situe au point 1:
l’intersection entre AD et AS1. En ce point le produit
d’équilibre Y1 est supérieur au produit de long terme Yn
(Y1> Yn), celà veut dire que le taux de chômage est au
dessous de son taux naturel (excès de demande de
travail). Ceci entraine les salaires et donc les coûts à la
hausse. La courbe d’offre se déplace à gauche jusqu’à ce
que le produit atteigne son niveau naturel. Niveau auquel
il n’y a plus de pression à la hausse sur les salaires.
• Supposons une situation inverse d’un équilibre initial avec Y< Yn

Cela montre que le


ASLT AS1
niveau du produit
P
AS2
ne peut pas se
situer durablement
AS3 à un niveau du
1
P1 produit différent de
2 Yn.
P2
P3
3
AD
Y1 Y2 Yn Y

Retour systématique au niveau du produit d’équilibre de long terme,


quelque soit le niveau du produit initial. L’économie dispose donc d’un
mécanisme d’auto-ajustement.
Toutefois, ce mécanisme d’auto-ajustement demeure
l’objet de controverse:
• Pour les responsables de politique économique
• La rapidité de ce mécanisme constitue une inconnue de
taille.
• Pour les économistes :
• Keynésiens, ce processus de convergence vers l’équilibre de
long terme nécessite beaucoup de temps et peut
rencontrer des obstacles. Leur argument est la rigidité des
salaires particulièrement à la baisse.
• Monétaristes, croient en une flexibilité suffisante des
salaires pour assurer le retour rapide de l’économie vers
l’équilibre de long terme.
• Modifications de l’équilibre à cause des chocs de demande agrégée
Considérons un choc de demande positif (AD vers la droite)

P ASLT AS2

C AS1
PC A long terme, les chocs
de demande affectent
PB B uniquement les prix.
PA A
AD2

AD1
Yn Y1 Y
• Commentaire
L’économie est initialement en équilibre de long terme au point A. Un
déplacement de AD vers la droite en AD2, situe l’économie au point B
caractérisé par une augmentation conjointe de la production agrégée et des
prix. Cependant, l’économie ne va pas demeurer en ce point car la production
dépasse son niveau naturel. Les salaires augmentent et finissent par déplacer
la courbe d’offre agrégée de court terme en AS2. L’économie se déplace alors
le long de la courbe AD vers le haut du point B vers C qu’est le point d’équilibre
de long terme (intersection de AD2, AS2 et ASLT au revenu de plein emploi
(Yn).
Le raisonnement est inversé dans le cas d’un choc de demande négatif.
• Modifications de l’équilibre à cause des chocs d’offre agrégée
• Considérons un choc d’offre négatif (hausse du prix du pétrole)

ASLT AS2
P

AS1
PB B

PA A

AD
Y1 Yn Y
• Le choc d’offre négatif déplace la courbe d’offre de AS1 vers
AS2. L’économie se déplace alors du point A à B où le niveau
des prix est élevé et le produit global a diminué: cette
situation correspond à la stagflation.
• Au point B, le produit est au dessous de son niveau
d’équilibre de long terme, les salaires baissent provoquant le
retour de la courbe AS2 vers sa position initiale AS1.
L’économie glisse donc vers le bas au long de la courbe AD
pour regagner son niveau d’équilibre de long terme au point
A.
• Exercice
• On considère le modèle suivant pour une économie fermée:
C  20  0 ,7Yd ; T  0 ,2Y ; I  100  10i  0 ,1Y ; G  100 ; L  440  0 ,6 Y  20i
M  200 ; Y  30 N ; PM N  15
N
Avec N est le facteur travail et PM N est la productivité m arg inale du travail .

1- Déterminer la courbe IS.


2- Déterminer la courbe LM.
3- Déterminer la courbe AD.
4- Déterminer la courbe de demande de travail.
5- Si le salaire nominal égal 6, dériver la fonction de la courbe AS.
6- Trouver les valeurs d’équilibre de Y, P, W/P, i et N.
7- Si la quantité du travail de plein emploi est de 400 alors que la population
active est de 430, quel est le taux du chômage d’équilibre? Quel est le taux
du chômage naturel? A quoi correspond l’écart entre le taux de chômage
d’équilibre et le taux de chômage naturel?
Chapitre 2: Economie Ouverte: Model IS-LM-BP

• Les économies sont devenues fortement interdépendantes avec


l’intensification des échanges internationaux (biens, services et flux
financiers).
• Le modèle ISLM ignore ces relations extérieures. Par conséquent, il ne
permet pas d’appréhender l’impact des chocs externes provenant du
reste du monde.

• Le modèle de Mundell et Fleming répond à cette limite en intégrant


dans le modèle IS-LM les échanges de biens et services, de capitaux et
de devises avec le reste du monde.
D’où l’importance de la prise en considération de la
balance des paiements dans l’analyse (BP). Elle contient
essentiellement:
• Le compte courant: qui retrace les flux commerciaux
de biens et services. Pour simplification, on suppose
que le compte courant est égale à la balance
commerciale (BC).
• Le compte capital (CC): qui décrit les mouvements de
capitaux avec l’étranger,
• Equilibre de la balance des paiements
La balance des paiements est toujours en équilibre, et on
note:

BP  BC  CC  0
• Comment se rétablit l’équilibre de la balance des
paiements une fois qu’il est altéré? La réponse à cette
question dépend de la nature du régime de change.
• En changes fixes, le rétablissement de l’équilibre de
la BP est assuré par la banque centrale via la
manipulation de ses réserves de changes,
• En changes flottants, la variable d’ajustement est le
taux de change,
Taux de change et compte courant
• Le taux de change nominal (e) est le prix de la monnaie
étrangère exprimé en termes de la monnaie nationale:
1 € = e DHs
• Nous retenons ici le taux de change à l’incertain, par
conséquent, toute hausse de e est associée à une
dépréciation de la monnaie nationale,
• Le taux de change nominal ne dit rien sur la compétitivité
externe d’une économie,
• Le taux de change réel: TCR = e PE /P est le prix relatif des
biens étrangers en termes de biens domestiques.
• Le TCR est une mesure de la compétitivité. Il permet de
savoir si les produits domestiques sont plus ou moins
cher comparativement aux produits étrangers.
• P est le prix d’une unité de biens domestiques en monnaie
nationale,
• PE est le prix des biens étrangers en monnaie étrangère,
• ePE est le prix en dirhams d’une unité de biens étrangers,
• L’augmentation du TCR indique que les produits étrangers
sont chers comparativement aux produits domestiques.
Construction de l’équation de la balance des paiements
On sait que l’équilibre de la BP correspond à:
BP  BC  CC  0
Supposons pour commencer une économie avec absence
totale de mobilité des capitaux. Ainsi, la balance des
paiements est équivalente au compte courant:
BP = BC= NX.
On sait aussi que NX = X - M
• La quantité des biens domestiques demandés par les étrangers (c.à.d les
exportations) dépend positivement du TCR et du revenu étranger:

X  X ( TCR , Y E )
()()

PE
On écrit alors : X  X  x( e )  Y E
P

 TCR  e  dépréciation de la  Pr oduits domestiques  des exp ortations


monnaie national moins chers relativement
aux produits étrangers

 Y E  de la demande des étrangers  des exp ortations


pour les produits domestiques
• Le volume de biens étrangers demandé par les nationaux dépend
négativement du TCR et positivement du revenu national:

M  M ( TCR , Y )
()()

On écrit la fonction des importations :


PE
M  M  mY  ( e )
P
 TCR  e  des prix des biens importés   des importations

 du revenu national  de la demande des nationaux   M


pour les biens étrangers
PE 
X  X  x( e )  Y E 
P
  NX  X  M
PE 
M  M  mY  ( e )
P 
PE
BC  NX  X  M  ( x   )( e )  Y E  mY
P

Quel est l’impact d’une dépréciation de la monnaie nationale sur le solde de


la balance commerciale?
• Une dépréciation réelle (hausse du TCR) affecte la balance
commerciale via trois canaux:
• Une hausse des exportations: la hausse du TCR rend les
produits domestiques moins chers que les produits étrangers, ce
qui entraine une hausse du volume des exportations,
• Une baisse des importations: la hausse du TCR rend les produits
étrangers relativement chers, ce qui entraine un déplacement
de la demande vers les produits domestiques et, en
conséquence, une baisse du volume des importations,
Effet volume
• La dépréciation réelle renchérit la facture des importations,
Effet prix
• La dépréciation engendre un effet prix immédiat (à court terme).
• Cependant, le volume des X et des M ne varie pas sensiblement puisque les
contrats commerciaux sont généralement noués plusieurs mois d’avance, ce qui
exacerbe le déficit commercial à court terme.
• Au cours du temps, les producteurs et les consommateurs deviennent plus
réactifs et l’effet de volume domine, ce qui améliore la balance commerciale.
• Cette réaction dynamique de la BC est qualifiée par Magee (1973) comme
phénomène de courbe en J puisqu’elle ressemble à la lettre J.
• Au total, ↑ du TCR ⇒↑NX si la condition de Marshall-Lerner est vérifiée:
|Elasticité prix des exportations| + |Elasticité prix des importations| >1
Dépréciation
Courbe en J
Exportations nettes

0 Temps
(NX)

Effet prix domine Effets volume domine

Impact dynamique de l’appréciation du taux de change sur la balance


commerciale
• L’équilibre de la balance des paiements
• Cet équilibre correspond à: BP = NX = 0 (car CF = 0). La balance des
paiements est en équilibre lorsque le compte courant est en équilibre,
ainsi:
PE
BP  0  NX  X  M  ( x   )( e )  Y  mY  0
E

P
• Par conséquent le compte courant est en équilibre à un niveau unique
du revenu:

PE
X  M  ( x   )( e )  Y E
Y0  P
m
• En changes fixes, la balance des paiements n’a pas besoins d’être en équilibre au
niveau du revenu de l’économie Y*. Ainsi, au niveau du revenu d’équilibre, la
balance des paiements peut être déficitaire ou excédentaire. Dans ces deux cas,
la banque centrale intervient sur le marché des changes en vendant ou en
achetant les devises contre monnaie nationale.

X
M

eP E
X  x( )  Y E
P
eP E
M  ( )
P
• Economie et équilibre de la balance des paiements

Excédent BP = 0 Déficit
i IS LM
E
i*
La balance commerciale
réalise un excédent au niveau
du revenu d’équilibre Y*. Par
conséquent la Banque centrale
Y* Y0 Y accumule des réserves de
X change.
M M
NX<0
X
NX>0

Y* Y0 Y
Introduction des flux des capitaux
• Les mouvements des capitaux dépendent du différentiel du taux d’intérêt
(écart entre le taux domestique et le taux mondial i – iE):
• Si i > iE  Entrée nette de capitaux,
• Si i < iE  Sortie nette de capitaux,
• Si i = iE  pas de mouvement de capitaux (les investisseurs sont indifférents entre
investir localement ou ailleurs.
Par conséquent, le compte capital est donné par :

()()
CC  CC( i E , i )  a( i  i E ) ou i  i E  ( 1 )CC
a

Avec a est l’élasticité des flux de capitaux au différentiel du taux d’intérêt ou le


degré de mobilité des capitaux.
0≤a≤+∞
- Cas extrêmes
- Si a = 0: absence totale de mobilité de capitaux,
- Si a = +∞ : Parfaite mobilité de capitaux (i = iE),
L’économie nationale échange les biens et services et les
titres avec le reste du monde. Le règlement des achats des
biens et services et des titres étrangers s’effectue au moyen
de la devise étrangère. Celle-ci est obtenue sur le marché des
changes où s’échange la monnaie nationale contre devises.
Donc, parallèlement aux échanges de biens et services et de
capitaux, il y a échange de devises,
Graphique du compte capital

CC = a(i –iE)
CC
i
i = iE + (1/a)CC
i1

iE Pente = 1/a

i2

(-) CC CC2 0 CC1 CC(+)


Balance des paiements avec flux de capitaux
• La balance des paiements devient maintenant:
()()() ()()
BP  BC( Y , Y , TCR )  CC ( i , i )
E E

E
P
 X  M  ( x   )( e )  mY  Y E  a( i  i E )
P
PE
 X  M  ( x   )( e )  Y E  ai E  mY  ai
P
Alors , BP  BP  mY  ai
PE
Avec BP  X  M  ( x   )( e )  ai E  Y E
P
A l’équilibre de la balance des paiements, nous pouvons
obtenir les valeurs d’équilibre du taux d’intérêt (i) et du
revenu (Y). En effet,

BP  BP  mY  ai  0
On aura ainsi une relation entre Y et i montrant l’équilibre
de la balance des paiements ou la courbe BP:

BP m
i  Y
a a
BP m
i  Y
a a
i
BP La modification de
Excédent
tout élément de
déplace
BP la courbe
Pente = m/a
i2 B BP.
i1
A Déficit
BP
 La pente de BP
a
dépend du degré
Y1 Y de mobilité de
capitaux.
Au point B, le taux d’intérêt est élevé avec pour un même niveau de
revenu, la balance de capitaux s’améliore alors le compte courant reste
inchangé. Ainsi, la BP est excédentaire au point B.
• Facteurs de déplacement de la courbe BP

di E  0  Sortie de capitaux



dTCR  0  Appréciation
dY E  0  Dégradation du revenu étranger
i

BP( TCR ,Y E ,i E )

di E  0

dTCR  0
dY E  0

Y
• Facteurs de déplacement de la courbe BP

di E  0  Sortie de capitaux



dTCR  0  Appréciation
dY E  0  Dégradation du revenu étranger
i

BP( TCR ,Y E ,i E )

di E  0

dTCR  0
dY E  0

Y
• Courbe BP selon le degré de mobilité de capitaux

a>0
i a= 0
i

Absence de mobilité
de capitaux Faible degré de mobilité de
capitaux
(pente de BP> Pente de LM)

Y Y

i a= ∞
a >> 0 i

Mobilité parfaite de
capitaux
Fort degré de mobilité de
capitaux
(pente de BP< Pente de LM)

Y Y
• La courbe IS en économie ouverte
• En économie ouverte, les exportations nettes viennent s’ajouter à la dépense
globale:
PE  C  I  G  NX
• La courbe IS est moins pentue que la courbe IS en économie fermée en raison
de la fuite par les importations,
• Dans, ce cas le multiplicateur de la dépense est plus faible qu’en économie
fermée car une partie de la dépense fuit à l’étranger sous forme de hausse des
importations, ce qui réduit l’efficacité des politiques de relance par la
demande.
• Plus la propension marginale à importer est forte, moins sont efficaces les
politiques de relance par la demande (politiques budgétaire et monétaire).
IS : Y  C( Yd )  I ( Y ,i )  G  NX ( Y ,Y ,TCR )
E

PE
Avec NX  X  M  ( x   )( e )  mY  Y E
P

et I  I  a1i  a2Y et C  C  cTR  cT  cY

En considérant l’impôt et les transferts autonomes, on a:


PE
Y  C  cTR  G  I  X  M  c( Y  T )  a1i  a2Y  ( x   )( e )  mY  Y E
P
PE
( 1  c  a2  m )Y  C  cTR  G  I  X  M  cT  a1i  ( x   )( e )  Y E
P
C  cTR  G  I  X  M  cT  a1i  ( x   )TCR  Y E PE
Y , avec TCR  e
1  c  a2  m P
• Comparativement à l’économie fermée, deux variables additionnelles
déplacent la courbe IS: le revenu étranger et le taux de change,

i dTCR > 0
dYE > 0

IS2
IS1
Y
• Au contraire la courbe LM demeure inchangée.
• Le revenu d’équilibre et la balance des paiements
LM
i
BP
E
Excédent

Déficit IS

Y1 Y

• L’équilibre globale correspond à l’équilibre simultané des marchés


monétaire et des biens et services (équilibre interne) et de la balance des
paiements (équilibre externe).
• Mécanismes d’équilibre dans le modèle IS-LM-BP
• Sous un régime de changes fixes, les variables endogènes
sont Y, i et l’offre de monnaie,
• e est fixe, la Banque centrale doit acheter ou vendre les
devises contre la monnaie nationale, ce qui entraine la
modification de l’offre de la monnaie nationale,
• Ainsi, la courbe LM se déplace pour réaliser l’équilibre global,
• Sous un régime de changes flexibles, les variables
endogènes sont Y, i et e.
• e est flottant, les XN et le taux de change s’ajustent afin
d’équilibrer les marchés,
• Ainsi, les deux courbes IS et BP se déplacent afin de réaliser
l’équilibre global de l’économie,
La relation entre la balance des paiements et l’offre de
monnaie
• Dans le cadre d’un régime de changes fixes, la banque
centrale intervient sur le marché des changes pour
éliminer tout excès d’offre ou de demande de devises.
• Dans le cas d’une balance des paiements excédentaire, la
banque centrale achète les devises étrangères contre
monnaie nationale. De cette manière, elle injecte de la
monnaie nationale dans l’économie.
• Dans le cas d’une balance des paiements déficitaire, la
banque centrale vend les devises contre la monnaie
nationale. De cette manière, elle retire de la monnaie de
l’économie nationale.
I- L’impact des politiques budgétaire et monétaires dans un régime de changes
fixes
• L’impact d’une politique budgétaire expansionniste

LM1
LM2

i Excédent BP LM
B
C
A
D
BP (i = iE)

IS2

IS1 Déficit

Y
• Le graphique montre l’efficacité d’une politique budgétaire. Une expansion
budgétaire déplace IS de IS1 à IS2. On passe donc de A à B. En B on a un équilibre
interne avec un excédent de la BP (NX + CC > 0). Plus précisément, NX diminue
puisque Y augmente alors que CC augmente du fait de la hausse de i. LM a une
pente plus forte que BP, permet de conclure à un excédent global: B au dessus de
BP.
• Cet excédent va générer une entrée nette de capitaux. Ce qui va se traduire par
une demande excédentaire de la monnaie nationale qui entraînerait son
appréciation. Pour maintenir la parité, la banque centrale achète les devises
contre monnaie nationale.
L’augmentation de réserves officielles accroît la masse
monétaire en circulation (en absence d’une politique de
stérilisation). LM va donc se déplacer à droite aussi
longtemps que l’équilibre externe ne sera pas rétabli. Au
point C on retrouve l’équilibre global: l’équilibre interne et
l’équilibre externe. L’accroissement endogène de M accentue
l’effet initial de la politique budgétaire.
• Dans le cas d’une parfaite mobilité des capitaux, l’effet de la
politique budgétaire est maximum. Car l’effet d’éviction par la
hausse du taux d’intérêt est complètement éliminé. On aurait
atteint le point D.
• D’autre part, si la courbe LM est plus plate que la courbe BP,
l’impact premier de la politique budgétaire est le déficit de la
BP. Ce qui induit une contraction de M. LM se déplace à
gauche. Le résultat final serait portant une hausse de Y.
• L’impact d’une politique monétaire expansionniste

LM1

i LM2
Excédent
BP

A
BP (i = iE)
B

Déficit
IS
Y
• L’économie est initialement en équilibre globale en A. La politique
expansionniste se traduit par un déplacement de LM vers la droite de LM1 à
LM2. Au point B on est en situation d’équilibre interne et de déséquilibre
externe. La BP est déficitaire: la hausse du revenu dégrade les NX et la baisse
du taux d’intérêt dégrade le CC. L’offre excédentaire de la monnaie nationale
pousse le taux de change à la hausse (dépréciation).
• Pour soutenir sa monnaie, la banque centrale vend les devises détenues en
réserve. Les réserves de change diminuent. Par conséquent M diminue
d’autant. La courbe LM partant de LM2 amorce un mouvement vers la gauche
jusqu’au point A. Au total, l’accroissement initial de M à été contrebalancé
par la diminution endogène de M consécutivement à la baisse des réserves
de change.
Conclusion
En changes fixes: la politique budgétaire est efficace alors
que la politique monétaire est inefficace.

Question
Décrivez, à l’aide du modèle IS-LM-BP, l’impact de la
dévaluation de la monnaie nationale dans le cadre d’un
régime de changes fixes?
II- Impact de la politique économique en changes flottants
• En changes flottants, le taux de change e varie et les réserves de changes
restent constantes.
• Si e augmente (dépréciation de la monnaie nationale), les X augmentent et les
M baissent, et partant, NX augmentent. Ce qui déplace la courbe IS vers la
droite et BP aussi vers la droite.
1- Politique monétaire:
La politique monétaire expansionniste glisse LM vers la droite
a- Cas de parfaite mobilité de capitaux
• Avec la parfaite mobilité de capitaux, BP est horizontale. Le taux d’intérêt
étranger s’impose à l’économie.
• Partons de la situation d’équilibre représentée par le point A. La politique
monétaire déplace LM de LM1 à LM2. Le nouvel équilibre interne est donné par
le point B où IS1 coupe LM2. Au point B, il y a une reprise (Y augmente) et le
taux d’intérêt sur le marché national des capitaux baisse.

LM1
i LM2

A C
BP (i = iE)
B
IS2
IS1
Y
• Puisque i < iE, on assiste à une fuite des capitaux vers
l’étranger. La monnaie nationale se déprécie sur le marché
des changes (e augmente). Cette dépréciation de la
monnaie nationale rend l’économie plus compétitive:
augmentation des NX et déplacement de IS à droite. La
courbe BP ne bouge pas du fait de la parfaite mobilité des
capitaux. L’activité économique croît, et i repart à la hausse
jusqu’à atteindre de nouveau iE (le niveau du taux d’intérêt
mondial). Finalement, IS se stabilisera en IS2, et l’économie
au point C réalisant les équilibres internes et externes.
La politique monétaire est efficace en changes flexibles avec
parfaite mobilité de capitaux.
b-Cas d’imparfaite mobilité de capitaux
Nous partons d’une situation d’équilibre A puis nous
simulons l’impact d’une politique monétaire
expansionniste.

LM1
LM2
i BP1
BP2

A
 C
B
IS2

IS1
Y
Après la relance monétaire, LM se déplace vers la droite et
l’économie se situe au point B se caractérisant par un
équilibre interne et un déficit externe. i < iE, les capitaux
fuient vers l’extérieur et la monnaie nationale se déprécie
(e augmente). Cette augmentation de e pousse IS et BP
vers la droite. L’économie se situe sur un nouvel équilibre
au point C: intersection des nouvelles courbes LM2, IS2 et
BP2. Le revenu Y a augmenté.
Comparativement au cas de parfaite mobilité des capitaux,
l’imparfaite mobilité de capitaux tend à réduire l’effet de la
politique monétaire à cause de la hausse du taux d’intérêt
d’équilibre.
2- Politique budgétaire
a- Cas de parfaite mobilité de capitaux

LM
i

B
A
iE BP (i = iE)

IS2
IS1

Y
• La relance budgétaire déplace la courbe IS à droite de IS1 à
IS2. L’économie se situe au point B, point d’équilibre
interne. En B on constate un excédent extérieur. Comme i >
iE, on assiste à une entrée nette de capitaux et donc à une
demande excédentaire de la monnaie nationale. La
monnaie s’apprécie (e baisse) et cela continue jusqu’à ce
qu’on retrouve le niveau i = iE qui correspond à l’équilibre
externe. Au fur et à mesure que e baisse, l’économie perd
de sa compétitivité et IS se déplace vers la gauche. En
définitive, IS regagne sa position initiale. On retrouve alors
le point A.
Il en découle qu’une politique budgétaire est complètement
inefficace en cas de changes flexibles et de parfaite mobilité
de capitaux.
b- Cas d’imparfaite mobilité de capitaux

LM1
i BP2
B BP1
C 


A
IS2

IS3
IS1

Y
• L’économie est initialement en équilibre au point A. La
relance budgétaire déplace IS de IS1 à IS2. Au point B, à
l’intersection entre IS2 et LM, il y a équilibre interne et
déséquilibre externe. En B, la BP est excédentaire, ce qui
induit une appréciation de la monnaie nationale (e baisse).
La baisse de e va entrainer simultanément un déplacement
de IS et BP vers la gauche. La courbe LM ne bouge pas
puisqu’elle dépend entièrement de la politique monétaire.
Au total, on retrouvera une situation d’équilibre final en C,
intersection de BP2, IS3 et LM.
En définitive, la politique budgétaire peut avoir un impact sur
l’activité économique dans le cas de l’imparfaite mobilité de
capitaux.
III- L’impact des chocs externes
Une économie n’est pas à l’abri des chocs provenant des
mouvements de l’économie mondiale. Il suffit de penser
aux effets sur une économie nationale d’une récession ou
d’une expansion des économies étrangères ou, encore, aux
incidences de l’évolution du taux d’intérêt mondial.
a- Cas d’un choc négatif de demande externe
• Ce choc a deux impacts qui se cumulent.
• D’une part la demande globale baisse du fait de la
baisse des exportations, ce qui déplace IS vers la
gauche.
• D’autre part, la baisse des XN déplace la courbe BP vers
la gauche.
Considérons pour simplifier le cas de la parfaite mobilité de
capitaux. Les effets seront différents selon le régime de
change.
• En changes flexibles
Ce choc n’a aucun effet sur
Y lorsque la mobilité des i
LM
capitaux est parfaite (IS
revient à sa position
A
initiale). iE BP (i = iE)
B
Le régime de change
flexible permet à IS1
l’économie de se prémunir IS2
contre un choc négatif de
demande externe. Y
• En changes fixes

LM2
i LM1

A
iE BP (i = iE)
C
B IS1
IS2

Y
• En changes fixes, l’impact du choc est important. On
passe d’abord de A à B. En B on est à l’équilibre interne
mais il est par nature instable, car associé à un déficit de
la BP. Ce déficit induit une perte des réserves et donc une
baisse de M. LM glisse à gauche jusqu’au point C où IS2,
LM2 et BP se coupent. Y baisse, la contraction de la
masse monétaire a amplifié l’impact du choc négatif de
demande externe.
• Le régime de changes fixes est donc totalement inefficace
lorsqu’une économie veut se protéger contre un choc
négatif de demande externe.
b- Cas d’une hausse du taux d’intérêt mondial
• Supposons toujours le cas de la parfaite mobilité des capitaux. Une hausse du
taux d’intérêt mondial déplace la courbe BP vers le haut.
• En changes fixes

LM2
i
LM1

B
BP2 (i = iE2)
iE2
A
iE1 BP1 (i = iE1)

IS

Effet Y
dépressif
• La situation initiale au point A fait apparaître un déficit
externe. On assiste alors à une sortie nette de capitaux. La
masse monétaire diminue d’autant. LM se déplace à
gauche. La courbe IS ne bouge pas. Le nouvel équilibre est
représenté par le point B : intersection de LM2, BP2 et IS.
Le point B montre que la hausse du taux d’intérêt mondial
a entrainé un effet dépressif sur l’économie: Y diminue. Les
changes fixes ne protègent pas l’économie d’une hausse
du taux d’intérêt étranger iE.
• Remarquons néanmoins que l’impact récessif de iE sur
l’économie serait plus faible si la mobilité des capitaux
était imparfaite.
• En changes flexibles
En changes flexibles, les mouvements du taux de change
compensent les effets de iE. Le déficit externe constaté en A
pousse le taux de change e à la hausse (dépréciation de la
monnaie) et donc IS à droite vers IS2. Le nouveau point
d’équilibre est alors le point B.
i
LM

B
iE2 BP2 (i = iE)

iE1 BP1 (i = iE)


A IS2
IS1
Y
Les changes flexibles protègent efficacement l’économie
d’une hausse du taux d’intérêt mondial.

Conclusion
Le régime de changes flexibles permet de protéger une
économie contre des chocs externes récessifs (chocs
négatifs de demande et de taux d’intérêt). Ce n’est pas
le cas en changes fixes.
IV- Impact des anticipations du taux de change
Sous l’hypothèse de parfaite mobilité de capitaux, le taux
d’intérêt national est équivalent au taux d’intérêt étranger.
Or, même sous cette hypothèse, ces deux taux d’intérêt
peuvent diverger, par exemple, en raison des anticipations
des variations du taux de change.
Par conséquent, nous devons prendre en considération les
anticipations du taux de change lors de la comparaison des
rendements domestiques et étrangers d’un investissement.
Ainsi, le taux d’intérêt national devrait être égal au taux
d’intérêt étranger plus la variation anticipée du taux de
change: i = iE + xe. Cette condition s’appelle condition de
parité du taux d’intérêt. Si xe = 0, l’expression de la BP est
i = iE.
Si : xe # 0, l’expression de la BP devient i = iE + xe.
Ainsi, si : xe > 0, BP se déplace vers le haut.
Si, xe < 0, BP se déplace vers le bas.
• L’effet d’une dépréciation anticipée du taux de change
(xe < 0; appréciation de la monnaie nationale).

LM

A
BP1 (i = iE )
iE
iE + x e BP2 (i = iE + xe)
B
IS1
IS2
Y2 Y1
Au point A, xe = 0, l’expression de la BP est i = iE. Si on
suppose que xe < 0, l’expression de BP devient i = iE + xe, et
BP se déplace vers le bas.
Puisqu’au point A, le rendement domestique est supérieur
au rendement étranger i > iE + xe, il se produirait un afflux
massif de capitaux, ce qui va apprécier la monnaie
nationale. Les XN vont baisser et IS se déplace à gauche
(baisse de Y).
• En réalité, i # iE à cause de plusieurs facteurs:
• Contrôle des mouvements de capitaux,
• Impôt sur les transactions financières,
• les coûts de transactions,
• L’information imparfaite,
• Le risque de défaut,
• Risque de contrôle future sur les flux de capitaux,
• Dépréciations anticipées,
• Prime de risque de change,
Exercice
Supposons une économie avec des prix fixes, un régime de changes fixes et
une imparfaite mobilité des capitaux. Cette économie est représentée par le
modèle suivant:

NX  40  300e  0.1Y ; CC  50  10i

1- Déterminer les équations des courbes IS, LM et BP.


2- Supposons que la Banque centrale fixe la valeur du taux de change à e = 0.5,
quelles sont les valeurs d’équilibre de Y et i?
3- Quelle est la situation de la balance des paiements pour la valeur de Y
trouvée en 2? Déterminer le solde du compte courant et du compte capital.
4- Etant donné la situation de la balance des paiements décrite dans la
question 3, quelle intervention de la Banque centrale pour maintenir e = 0.5?
Que deviendraient les nouvelles valeurs d’équilibre pour Y , i et ?

Question
Quel est l’impact de la variation des prix sur l’équilibre
macroéconomique dans une économie ouverte? (Dériver
la courbe AD en économie ouverte en supposant le cas
d’une parfaite mobilité des capitaux).
Chapitre 3: Offre globale et arbitrage entre inflation et
chômage
• Nous distinguons deux grands modèles d’offre globale. Dans ces deux modèles,
les imperfections de marché empêchent la production à atteindre son niveau
naturel. Ce qui fait que la courbe d’offre agrégée de court terme est croissante
et les déplacements de la courbe AD écarte provisoirement la production de
son taux naturel. Ces écarts temporaires constituent les expansions et
dépressions qui caractérisent le cycle conjoncturel. Selon le type
d’imperfections retenues nous distinguons deux types de modèles:
• Le modèle avec prix rigides,
• Le modèle à information imparfaite
• Le modèle avec prix rigides,
• Les entreprises n’ajustent pas instantanément leurs prix aux
variations de la demande. Pourquoi?
• Prix fixés par un contrat entre entreprises et clients,
• Au risque de ne pas ennuyer le client par des
modifications constantes des prix,
• La rigidité des salaires induit celle des prix (importance
des salaires dans les coûts),
• Les coûts de menu,
Comment la rigidité des prix explique la pente croissante de
la courbe d’offre à court terme?
• On sort du cadre de concurrence parfaite et on reconnait à
l’entreprise un certain pouvoir de marché leur permettant
de modifier le prix de ses propres produits. La décision de
tarification de l’entreprise serait basée sur:
• Les prix anticipés,
Lorsque les entreprises anticipent une augmentation des
prix, elles en concluent à une hausse de leurs coûts. En
réaction, les entreprises relèvent leurs prix. Ainsi,
l’anticipation de prix élevés (Pe) induit une augmentation
des prix courants (P).
• Le revenu,
Hausse du revenu  hausse de la demande  hausse des
prix.
• Ainsi, le niveau général des prix dépend des niveaux des prix
anticipés et de la production:
1
PP  e
(Y Y )

En réaménageant les termes de l’équation précédente, nous
obtenons:

Y  Y  ( P  P ) e

• Ainsi, toutes choses égales par ailleurs, Y et P sont liés


positivement, ce qui implique une courbe ASCT à pente
positive.
• Le modèle avec information imparfaite
• L’hypothèse de l’information imparfaite fait que les
entreprises ne suivent pas les prix des biens qu’ils
consomment. L’information imparfaite les amène à
confondre la variation du niveau général des prix avec celle
des prix relatifs.
• Si les prix relatifs de leurs produits sont élevés, elles
produisent davantage. Le contraire est vrai si les prix
relatifs baissent. Mais comme les entreprises ignorent les
prix relatifs, elles les anticipent (l’entreprise connait
uniquement son prix et estiment le niveau général des
prix).
• En cas d’une hausse non anticipée du niveau des prix, les
producteurs en concluent tous, rationnellement, mais de
manière erronée, que les prix relatifs des biens qu’ils
produisent ont accru, ce qui les conduit à produire
davantage.
• Bref, le modèle à information imparfaite implique que si
les prix effectifs excédent leurs niveaux anticipés, les
producteurs accroissent leur production.

Y  Y  ( P  P ) e

• La production s’écarte de son taux naturel dès que le


niveau effectif des prix est différent de leur niveau
anticipé.
• Ainsi, quoique différents dans leurs hypothèses, ces deux modèles aboutissent
à la même équation de l’offre à court terme:

Niveau
anticipé des
prix
Y  Y  ( P  P )
Prod° e
aggrégée

Un Niveau
Taux naturel
paramètre effectif des
de prod°
positif prix

• Cette équation relie les écarts de la production par rapport à leur taux naturel
aux écarts des niveaux effectifs des prix par rapports à leur niveau anticipé.
• Si le niveau effectif des prix est supérieur à leur niveau anticipé, la
production excède son taux naturel ( P  P e  Y  Y ).
• Si le niveau effectif des prix est inférieur à leur niveau anticipé, la
production est inférieure à son taux naturel ( P  P e  Y  Y ).
• Les deux modèles d’offre agrégée impliquent la relation résumée par la courbe
ASCT

P ASLT
ASCT Y  Y   ( P  P e )
Les imperfections dans ces
théories son temporaires.
P > Pe • Les prix et les salaires
A long terme deviennent flexibles,
- P = Pe
• Et les agents deviennent
P=Pe complètement informés
-Y= Y A long terme:
P < Pe - Pe = P
- La courbe AS est verticale,

Y Y >Y Y
Y< Y
• Rapprochant l’offre et la demande agrégée et considérons l’impact d’un choc
de demande positif.

P ASLT AS2

AS1
C
PC = PeC
Hausse à long
terme des prix B
PB
Hausse à court A
terme des prix PA = PeA = PeB AD2
AD1

YA= Y =YC YB Y
Variation à court terme
de la production
• Comment l’économie réagit à une hausse non anticipée de
la demande agrégée (une expansion monétaire)?
• Au départ, l’économie est à l’équilibre de long terme au
point A. Suite à ce choc de demande, l’équilibre se déplace
du point A au point B. La hausse de la demande relève le
niveau effectif des prix de PA à PB. Comme les agents n’ont
pas anticipé cette hausse, le niveau des prix ne change pas
PeB et la production augmente temporairement de YA à YB,
soit au-delà de son taux naturel. Ainsi, la hausse non
anticipée de la demande globale déclenche uneYexpansion
de court terme de l’économie.
• Mais, à long terme, le niveau anticipé des prix augmente pour s’ajuster aux
nouvelles conditions, ce qui se traduit par un glissement vers le haut de la
courbe d’offre de court terme, soit de AS1 à AS2. A mesure que le niveau
anticipé des prix augmente de PeB à PeC, l’équilibre de l’économie se déplace
de B vers C, le niveau effectif des prix s’élève de PB à PC et la production baisse
de YB à YC. En d’autres termes, l’économie revient à son niveau de production
d’équilibre de long terme, mais avec un niveau des prix beaucoup plus élevé.
Ceci illustre le principe de neutralité monétaire à long terme (passage de A à
C) et de non neutralité monétaire à court terme (le passage de A à B).
• La loi d’Okun
La loi d’Okun est une relation négative entre l’écart de
production par rapport à son taux naturel et l’écart du
chômage par rapport à son taux naturel. Généralement
cette relation est donnée par:

1
( Y  Y )    ( u  u ).

Quand la production excède son taux naturel, le chômage
est inférieur au sien.
• Inflation, chômage et courbe de Phillips (CP)
• La courbe de Phillips
• En 1958, A.W.Phillips trouve une relation négative entre le
taux de chômage et le salaire nominal pour UK sur la
période 1861-1957.
• Dans sa forme moderne, la courbe de Phillips stipule que
l’inflation a trois sources:
• L’inflation anticipée, e.
• Le chômage conjoncturel: la déviation du chômage courant
de son niveau naturel.
• Les chocs d’offre, v.
• La dérivation de la courbe de Phillips à partir de la courbe
d’offre de court terme
• On sait que:

Y  Y   ( P  Pe )
1
PP  e
(Y Y )

En ajoutant un choc d’offre reflétant les événements
exogènes, on a:

1
PP  e
(Y Y )  v

Pour passer du niveau des prix au taux d’inflation, nous
soustrayons le niveau des prix de l’année précédente:
1
P  P1  P  P1 
e
(Y Y )  v

1
   e
(Y Y )  v

1
En utilisant la loi d’Okun: ( Y  Y )    ( u  u ) , on aura

l’expression de la courbe de Phillips:

    ( u  u )  v
e
• La courbe de Phillips et AS de court terme

AS : Y  Y   ( P  Pe )
CP :    e   ( u  u )  v

• La courbe AS: la production est reliée aux mouvements non


anticipés du niveau des prix.
• La courbe de Phillips: le chômage conjoncturel est lié aux
mouvements non anticipés du taux d’inflation.
• Représentation graphique de la courbe de Phillips:

   e  ( u  u )  v

Pente est  A court terme, le
décideur est devant
un arbitrage entre 
et u
e + v

CP à court terme

Chômage (u)
u
• Deux causes de l’accélération de l’inflation

    ( u  u )  v
e

• Inflation induite par les coûts,


Inflation résultant des chocs d’offre. Un choc d’offre
négatif accroît les coûts de production, les prix pratiqués
par les entreprises et, partant, l’inflation.
• Inflation induite par la demande,
Inflation résultant des chocs de demande. Un choc de
demande positif entraine une baisse du chômage en deçà
de son niveau naturel, ce qui pousse l’inflation à la hausse.
• Déplacement de la courbe de Phillips

   e  ( u  u )  v
 Les agents ajustent leurs
anticipations dans le
temps. Ainsi, l’arbitrage
2e + v entre inflation et
chômage prévaut
uniquement à court
1e + v terme.
c.à.d. une hausse de 
e
CP2

CP1 déplace CP de court


terme vers le haut.

Chômage (u)
u
• Relation à court terme entre la courbe de Phillips et le
modèle AD-AS
(a) Modèle AD-AS (b) Courbe de Phillips
Niveau des Taux d’inflation
prix (%)
ASCT

105 B 5 B

102 A 2 A
AD2
AD1
Courbe de Phillips
900 950 Y 4 5 Taux de chômage
(en%)

• Mouvements au long de la courbe d’offre impliquent des


mouvements dans le même sens au long de la courbe de
Phillips.
• Déplacement de la courbe de Phillips: Rôle des chocs
d’offre
• La courbe de Phillips de court terme se déplace à cause des
chocs d’offre agrégée,
• Le choc d’offre est un événement qui affecte directement les
coûts des entreprises et, par conséquent, leurs capacités de
production,
• Une augmentation des prix du pétrôle accroît les coûts de
production et force les employeurs à licencier les travailleurs,
• Ceci est illustré par un déplacement de AS vers la gauche et de
CP vers la droite (prix elevés + chômage élevé),
• Au contraire, un choc d’offre positif décale AS à droite et
CP à gauche (réduit les prix et le chômage),
Un choc d’offre négatif

(a) Modèle AD-AS (b) Courbe de Phillips


Niveau
des prix
3. …et acroît le Taux 4. …créant un arbitrage
niveau des prix… d’inflation moins favorable entre
l’inflation et le chômage.
AS2
AS1

B B
P2 1. Choc d’offre
A négatif… A
P1
CP2
AD CP1
0 Y2 Y1 Y 0 Taux de chômage

2. …réduit la
production…
• Le rôle des anticipations d’inflation
• Étant donné que les anticipations d’inflation influencent
l’arbitrage entre inflation et chômage, il serait intéressant
de comprendre comment les individus forment leurs
anticipations.
• Nous distinguons deux approches:
• Les anticipations rationnelles
Les agents forment leurs anticipations sur la base de
l’ensemble de l’information disponible, y compris
l’information à propos de la politique courante et future.
Cette hypothèse impliquent que les agents ne commettent
pas des erreurs systématiques lorsqu’ils forment leurs
anticipations,
Implicitement, l’hypothèse d’anticipations rationnelles
considère que les agents connaissent l’environnement au
sein duquel ils interviennent,
• Les anticipations adaptatives
Les agents forment leurs anticipations de l’inflation future
sur la base de l’inflation observée récemment.
• Dans ce qui suit, nous travaillerons à l’aide de l’hypothèse
d’anticipations adaptatives.

   e  ( u  u )  v
• Une version simple de cette hypothèse est de considérer
.
   1
e
• Ainsi, la courbe de Phillips devient:

   1   ( u  u )  v
• L’inertie de l’inflation
• La forme précédente de la courbe de Phillips implique une
inertie de l’inflation:
• En l’absence du choc d’offre et du chômage conjoncturel,
l’inflation continue à croître à son taux courant.
• L’inflation passée influence les anticipations de l’inflation
courante qui affectent à leur tour les salaires et les prix que
les agents fixent.
• La désinflation et le coefficient de sacrifice
• La courbe de Phillips implique que pour réduire l’inflation, il faut accepter un
chômage élevé et une baisse de la production. Mais se pose la question de
combien et pendant combien de temps le chômage devrait excéder son taux
naturel?
• Pour réduire l’inflation, le décideur politique peut contracter la demande
agrégée. Ce qui va augmenter le chômage au dessus de son taux naturel.
• Plusieurs travaux ont essayé d’évaluer la courbe de Phillips sur la base des
données disponibles. On synthétise souvent leurs résultats par le coefficient
de sacrifice qui représente la part en pourcentage du PIB réel annuelle à
laquelle il faut renoncer pour réduire l’inflation d’un point de pourcentage.
• Une estimation de typique de ce ratio est 5: il faut
renoncer à 5% du PIB d’une année pour faire baisser
l’inflation d’un seul point. Si on veut réduire l’inflation de
4% on doit sacrifier 20% du PIB annuel.
• On peut aussi traduire ce sacrifice en termes de chômage
en utilisant la loi d’Okun. Selon cette loi la variation de 1%
du taux de chômage entraine une variation dans le sens
inverse de 2% du PIB. Ainsi, une réduction de l’inflation de
1% coute 2.5% du chômage conjoncturel.
• Stratégies alternatives de réduction de l’inflation
• Pour réduire l’inflation de 4% on peut opter:
• Soit pour une stratégie gradualiste qui consiste à réduire le
PIB de 5% sur 4 ans ou encore une solution plus molle qui
consiste à réduire le PIB de 2% sur 10 ans (un retour long vers
une inflation faible).
• Soit pour la stratégie de thérapie de choc (cold turkey) et
renoncer à 10% du PIB sur deux ans (un retour rapide vers
une inflation faible).
• Stratégie gradualiste
Pour réduire l’inflation, le décideur peut contracter la
demande agrégée (AD) et conduisant par là le chômage à
dépasser son taux naturel.
ASCT0
ASLT ASCT2
P
A
P0
 ASCT’0

B
P1
P2

C
AD0

P’0  AD1
AD2

AD

0

Y2 Y1 Y Y

La cible d’inflation est atteinte via une récession douce et


longue.
• Considérons le cas d’une politique monétaire gradualiste
qui consiste à de faibles réductions du taux de croissance
de l’offre de monnaie. Les réductions de l’offre de monnaie
déplacent AD vers la gauche et réduisent l’inflation. De son
coté, la baisse de l’inflation déplace ASCT à droite la
période suivante. Le processus se reproduit jusqu’à ce que
l’inflation atteint sa cible.
• Stratégie de thérapie de choc
• Cette stratégie essaye de réduire rapidement le taux
d’inflation.
• Supposons une large réduction de l’offre de monnaie.
Celle-ci décale significativement la courbe AD à gauche et
réduit l’inflation. De leur part, la baisse de l’inflation
déplace ASCT vers la droite la période suivante. Le
processus se répète jusqu’à ce que l’inflation atteint sa
cible.
• Ainsi, la stratégie de thérapie de choc produit une large
récession. Une baisse sensible de l’inflation entraine un
déplacement rapide de ASCT vers la droite
(comparativement au cas graduel).
ASCT0
ASLT
P
A ASCT2
P0
 ASCT’0

B

P1 AD0
C
P2 
P’0

AD

0

Y1 Y2 Y Y

La cible d’inflation est atteinte via une récession forte et


courte.
• La désinflation sans douleur
• Les tenants de l’hypothèse d’anticipations rationnelles
pensent que le coefficient de sacrifice peut être plus faible.
Si la banque centrale s’engage à ramener l’inflation à un
niveau donné et que son engagement est crédible, l’inflation
anticipée va converger vers le niveau fixé par la banque
centrale sans qu’il y a augmentation du chômage.
• Supposons que u  u et    e  5% et considérons
également que la Banque centrale annonce qu’elle ferait
tous ce qui est nécessaire pour réduire l’inflation de 5% à 2%
(3 points) le plus rapidement possible.
• Si cette annonce est crédible,  e
devrait chuter, peut
être, d’environ 3 points. Par conséquent,  peut baisser
sans augmentation de u .
• D’après l’approche des anticipations rationnelles, les
agents utilisent l’ensemble de l’information disponible
pour former leurs anticipations. Ainsi, pour réduire
l’inflation, il faut que la décision de réduction de l’inflation
soient annoncée avant la formation des anticipations et
que cette annonce soit crédible aux yeux des agents. Si les
deux conditions sont satisfaites, on peut réduire sans coût
l’inflation anticipée et, partant, l’inflation actuelle.
Exercice:
Supposons une économie décrite par la courbe de Phillips suivante:
1- Quel est le taux de chômage naturel?
2- Représenter graphiquement les relations de court et de long
termes entre l’inflation et le chômage.
3- Quel est le volume de chômage conjoncturel nécessaire pour
réduire l’inflation de 5 points de pourcentage?
4- Si la loi d’Okun implique qu’une variation d’un point de
pourcentage du chômage entraine une variation de deux points de
pourcentage du PIB, calculer le coefficient de sacrifice.
5- Le taux d’inflation est de 10%. La banque centrale veut le réduire
à 5%. Présentez deux scénarios possibles pour atteindre cet
objectif.
- IS/LM Explication des
- IS/LM/BP fluctuations
- AD/AS économiques de
- Courbe de Phillips court terme
Chapitre 4. Théorie de la croissance
1- Théorie de la croissance exogène
Hodrick-Prescott Filter (lambda=100)
1E+12
Dans les chapitres 8E+11
précédents, notre 6E+11
analyse du 3E+10 4E+11
comportement de 2E+10
2E+11
l ’économie était 1E+10
0E+00
0E+00
concentrée sur les
-1E+10
fluctuations de court -2E+10

terme de l’activité -3E+10


1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015
économique.
PIB réel marocain
Tendance
Cycle

Lorsqu’on étend l’analyse sur une longue période (plusieurs décades), les
fluctuations de court terme disparaissent et le paysage reste dominé par la
croissance (une augmentation constante de la production). 199
Evolution du PIB réel et par habitant au Maroc entre 1966-2016

La croissance
économique est 30000 1,000,000,000,000
mesurée par le taux 900,000,000,000
GDP per
de croissance du PIB. 25000
capita
800,000,000,000
La croissance (constant
700,000,000,000
économique est 20000 LCU)(Axe
600,000,000,000 gauche)
importante car elle
est sensée améliorer 15000 500,000,000,000

GDP
les standards de vie 400,000,000,000
(constant
10000
et réduire la 300,000,000,000 LCU) (Axe
pauvreté. 200,000,000,000
droit)
5000
100,000,000,000

0 -
1966
1968
1970
1972
1974
1976
1978
1980
1982
1984
1986
1988
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2006
2008
2010
2012
2014
2016
• Leçons des théories de croissance
• Elles vont nous permettre de:
• Savoir pourquoi certains pays sont pauvres,
• Formuler des politiques de croissance,
• Comprendre comment les taux de croissance sont
affectés par les chocs et par les politiques publiques.
• Qui détermine la croissance économique ?
• Pour répondre à cette question nous devons se situer du
coté de l’offre et voire qui détermine la production à long
terme.
Y  F( K ,L, A )
• Capital
• Travail
• Technologie
• Modèle de croissance de Solow
• Solow: Prix Nobel d’économie en 1987 pour ces contributions à l’étude de la croissance
économique,
• Le modèle de Solow:
• A largement inspiré les politiques économiques,
• Est utilisé comme Benchmark par les nouvelles théories de
croissance,
• S’intéresse aux déterminants de la croissance et aux standards
de vie à long terme,
• Le modèle de Solow considère:
• K est variable: il augmente par l’investissement et baisse par
l’amortissement,
• L est variable: il croit au taux de croissance de la population,
• Absence de G, T et NX pour simplifier la présentation,
• Le coté d’offre détermine la production pour un niveau
donné de stock du capital.
• On ignore la technologie et la croissance de la population pour
l’instant.
• Le coté demande détermine la consommation,
l’épargne, l’investissement pour un niveau donnée de la
production.
• A long terme la principale caractéristique est que
l’investissement s’ajoute au stock de capital.
 Fonction de production macroéconomique
 La production dépend du capital K et du travail L,
 Aucun autre input n’est considéré: ressources
naturelles, terre,…etc.
 Elle présente des rendements constants,
Y  F  K , L : Y est le volume de la production
zY  F ( zK , zL ) pour z  0

 Simplification: en divisant par le nombre de travailleurs,


les variables sont exprimées «par tête» ou «par
travailleurs»:
 Définissons : y = Y/L = Production par tête,
k = K/L = Capital par tête,
Posons z = 1/L.
Par conséquent,
Y/L = F (K/L, L/L)
Y/L = F (K/L, 1)
y = F (k, 1)
y = f(k) avec f(k) = F(k, 1)
L’avantage de cette transformation est de pouvoir
comparer l’évolution des économies indépendamment de
leurs dimensions absolues.
La fonction de production
Pr opriétés de f ( k ) : f ' ( k )  0 ,
f '' ( k )  0,
Lim f ' ( k )   ,
k 0
y Production y = f(k) Lim f ' ( k )  0
k 
Rendement marginal
décroissant: Chaque unité de
Production par travailleur

capital supplémentaire
décroit la PMK

La fonction de production montre comment


la quantité de capital par travailleur k
détermine la quantité produite par travailleur
y = f(k). Sa pente mesure la productivité
marginale du capital: si k augmente d’une
unité y augmente de PMK unités.

Capital par travailleur (ou par tête) k


• Demande et fonction de consommation
• Identité du revenu national:
Y=C+I (G = 0)
En termes “par tête”, on a: Y C I
   y ci
L L L

• Fonction de consommation:
Le modèle de Solow suppose une forme simple de la fonction de
consommation (consommation par tête):
c = (1–s)y
Avec s est le taux d’épargne 0 < s < 1. Cette fonction suppose que
la consommation est fonction du revenu. Chaque année une
fraction de (1-s) du revenu va vers la consommation et une
fraction s vers l’épargne.
• Epargne et investissement
• On sait que: y= c+i
= (1-s)y + i
i = sy
Cette équation montre que l’investissement par tête est
égale à l’épargne par tête.

• En utilisant le résultat ci-dessous,


i = sy = sf(k) (car y = f(k) )
Production, consommation et investissement

Le revenu est
y consommé ou
Production y = f(k) épargné :
y  ci
Production par travailleur

Consommation
Production par par travailleur Or, l’épargne est
travailleur égale à
l’investissement :

c
i  s  y

y Investissement i = sf(k)  y  f  k 
On a donc:

i  s  f k 
Investissement
i
par travailleur

Capital par travailleur


k
• La figure précédente montre comment le taux d’épargne
détermine l’affectation de la production entre
l’investissement et la consommation pour toute valeur
donnée de k. Pour tout niveau de capital k, la production
est f(k), l’investissement est sf(k) et la consommation est
c = f(k) - sf(k).
• Interactions entre la production et le capital

Deux relations sont au centre de la


Stock de capital détermination de la production à long
terme:
-Le volume du capital détermine le
Variation du stock
de capital
Production/revenu volume de la production,
- Le volume de la production
détermine l’épargne qui, de sa part,
Epargne/Investissement détermine le volume du capital à
accumuler chaque période,
 Le stock de capital
 Pour toute technologie et population données, la
production est déterminée par le stock de capital. Ce
derniers augmente par l’investissement et baisse par les
consommations de capital, qui réduisent le stock de
capital disponible par travailleur.

Investissement

Stock de capital Consommations de capital


par travailleur (Amortissement, croissance
démographique, progrès technique)
Le stock de capital diminue avec sa
dépréciation.
Amortissement L’amortissement est déterminé par le taux
d’amortissement δ. Avec un stock de capital k,
il est égal à δk.

La population croît au taux n, le capital par


travailleur va diminuer proportionnellement au
Croissance taux n de croissance de la population.
Consommations démographique
La dépense nécessaire pour conserver un stock
du capital de capital par travailleur de k est égal à nk.

Si de nouvelles technologies sont introduites, les


travailleurs deviennent plus efficaces.
Il faut moins de travail pour produire la même
quantité de biens ⇒ une partie du facteur travail
Progrès
technique redevient disponible.
Ce progrès technique est donc assimilable à une
augmentation du nombre de travailleurs
disponibles, donc à une croissance du facteur
travail (égale à g).
• La variation totale du stock de capital par travailleur est donc
déterminée par l’équation suivante: Δk = i – (δ+n+g)k
Consommations de capital
(  g  n ) k

Consommations de
Consommation de capital

capital (δ+n+g)k

Dépense nécessaire pour


maintenir constant le
niveau de capital par
travailleur

Capital par travailleur k


Investissement, amortissement et état stationnaire
Investissements
y  f (k )
Consommations de capital
y* (δ+n+g)k
(δ+n+g)k2

i2
(δ+n+g)k* = i* Investissement
i1 i = sf(k)

(δ+n+g)k1
Investissement
i = sf(k)

k1 k* k2 Capital par travailleur (k)

Le stock de capital augmente car Niveau stationnaire Le stock de capital baisse car
l’investissement est supérieur à la du capital par l’investissement est inférieur à
consommation de capital travailleur la consommation de capital
• Si k < k*: le stock de capital augmente car l’investissement
est supérieur à l’amortissement.
• Si k = k* : le niveau stationnaire du capital par travailleur.
• Si k > k* : le stock de capital baisse car l’investissement est
inférieur à l’amortissement.
• k* est le stock de capital pour lequel l’investissement est
égale à l’amortissement. Une économie dotée de ce stock de
capital le maintient dans le temps car les deux déterminants
de sa variation s’équilibrent. C’est le niveau stationnaire du
capital.
• Par définition, l’état stationnaire est obtenu lorsqu’on
atteint le niveau de capital par tête k* pour lequel le
stock de capital ne change pas (∆k = 0), donc:
l’investissement est égale à la consommation du capital
(sf(k*) = (δ+n+g)k*)
• L’équilibre stationnaire représente l’équilibre de long
terme de l’économie. Car c’est vers lequel que l’économie
ira naturellement.
Une hausse du taux d’épargne…

Production,
Investissements y  f (k )
y2* Consommation de capital
(δ+n+g)k
y1*
s2f(k)

s1f(k)

…augmente le stock de capital


de l’état stationnaire.

k 1* k2* Capital par travailleur (k)

Ancien état Nouveau état


stationnaire stationnaire
On part de l’état stationnaire s1 et k1. Une hausse de
l’épargne glisse vers le haut la courbe sf(k).
Une hausse de s  accroît i  accroit le stock de
capital k vers un nouvel état stationnaire caractérisé
par une production plus élevée.
Une hausse de la croissance démographique

2... diminue le
Production, stock de capital par y  f (k ) 1. Une croissance
Investissements travailleur…
y1* démographique
(δ+n2+g)k plus forte…
y2*
4. …et réduit (δ+n1+g)k Le modèle de
aussi la Solow prédit
production donc que les pays
par tête sf(k) à fort taux de
correspond croissance
à l’état démographique
stationnaire auront, ceteris
de paribus, un
l’économie. revenu par
habitant plus
faible.
k2* k1* k
3. …et donc réduit le stock de Capital par travailleur
capital qui correspond à l’état
stationnaire de l’économie.
Les prédictions du modèle de Solow
Le modèle de Solow prévoit que les pays avec des taux
d’épargne et d’investissement élevés auront des niveaux
élevés de capital et de revenu par travailleur à long
terme.
• Raison pour laquelle on dénonce les politiques de déficit
budgétaires persistants car:
• Politique de déficit budgétaire  réduit l’épargne  baisse
l’investissement  réduit le stock de capital  réduit le
revenu.
• La hausse de s génère la croissance jusqu’au moment où
l’économie atteint un nouveau état stationnaire.
• L’état stationnaire dépend donc du taux d’épargne, cela
laisse la place à une politique de la croissance qui passe par
l’encouragement de l’épargne,
• Le modèle de Solow prévoit également que les pays ayant
un taux de croissance démographique élevé devraient avoir
des niveaux faibles du capital et de la production par tête à
long terme.
• La règle d’or du stock de capital
• Nous avons utilisé le modèle de Solow pour examiner
comment les taux d’épargne et d’investissement
déterminent les niveaux stationnaires du capital et du
revenu. Cette analyse laisse penser qu’un taux d’épargne
élevé est toujours bon. Or, si une épargne élevée induit une
production élevée, qui va consommer cette production!!
(hausse de s induit une baisse de c).
• Parmi l’ensemble des états stationnaires lequel choisir?
• Parmi l’ensemble des équilibres possibles pour une société,
le meilleur est celui qui procure un bien être maximum
c.à.d. le niveau de consommation le plus élevé. Ce niveau
correspond à la règle d’or du niveau d’accumulation de
capital.
Taux d’épargne et règle d’or
Investissements Consommation de
capital (δ+n+g)k

Production y = f(k)

Lequel des 2 états


stationnaires est
socialement
Investissement i2= s2 f(k) préférable?
c2

c1 Investissement i1= s1 f(k)

i2
i1
k1* k2* Capital par travailleur k
Taux d’épargne et règle d’or
Consommation de
Investissements capital (δ+n+g)k

Production y = f(k)
c1 Investissement i1= s1 f(k)

Lequel des 2
Investissement i2= s2 f(k) états
c2 stationnaires
i1 est
socialement
préférable?
i2

k2* k1* Capital par travailleur k


• A chaque valeur de s correspond un état stationnaire,
• Le meillieur état stationnaire étant celui qui fournit la
consommation par tête la plus élevée:
c* = y – i = f(k*) – sf(k*) = (1-s) f(k*)
Une hausse de s:
• Induit une hausse de k* et y*, ce qui accroît c*.
• Réduit la part de la consommation dans le revenu (1-s),
ce qui réduit c*.
• Ainsi, comment peut-on déterminer s et k* qui maximisent
c*?
Taux d’épargne et règle d’or
Consommation de L’état stationnaire
capital (δ+n+g)k optimal est celui qui
Investissements
maximise la
consommation

Production y = f(k) Cette condition est


réalisée quand la
pente de la fonction
de production est
y égale à la pente de
pmk    n  g Investissement i*= sor* f(k*) n g
k la consommation de
cor*
capital

ior*

kor* Capital par travailleur k


• L’économie ne converge pas spontanément vers l’état
stationnaire dictée par la règle d’or. Le choix d’un stock de
capital compatible avec la règle d’or passe par la
détermination d’un taux d’épargne précis.
• Qu’advient-il, dans ce cas, de la consommation, de
l’investissement et du stock de capital pendant la phase de
transition vers l’état stationnaire de la règle d’or?
• Deux cas se présentent :
• Démarrer avec un stock de capital supérieur à celui dicté par la règle d’or,
• Démarrer avec un stock de capital inférieur à celui dicté par la règle d’or (compliqué
car le décideur doit faire une comparaison entre l’avantage tiré de la consommation
présente et celui tiré de la consommation future),
La transition vers l’état stationnaire dictée par la règle d’or
Démarrer avec trop de capital

Production (y)

Consommation (c)

Investissement (i)

t0 t

Réduction du taux d’épargne


• La baisse du taux d’épargne en t0 induit une hausse
immédiate de la consommation et une baisse équivalente
de l’investissement. Avec le temps, la baisse du stock de
capital réduit la production, la consommation et
l’investissement. À la nouvelle état stationnaire, le niveau
de consommation est plus élevé que la précédente car on
a commencé par un niveau élevé de capital.
La transition vers l’état stationnaire dictée par la règle d’or
Démarrer avec trop peu de capital

Production (y)

Consommation (c)
Période de crise
transitoire avec
arbitrage politique

Investissement (i)

t0 t

Augmentation du taux d’épargne


• La hausse du taux d’épargne à la période t0 engendre une
baisse immédiate de la consommation et une hausse
équivalente de l’investissement. Au fils du temps, le stock
de capital croît et la production, la consommation et
l’investissement suivent la même tendance. À la nouvelle
état stationnaire, le niveau de consommation est plus
élevé que le niveau précédent parce que l’économie a
débuté par un niveau faible de capital.
Trajectoire de croissance dans le modèle de Solow
 L’économie se déplace vers un nouveau état stationnaire, qui est
un équilibre stable,
 La croissance de la production et du stock du capital est nulle à
l’état stationnaire,
 Au cours de la transition d’un état staionnaire à l’autre, la
production et le stock de capital travailleur augmentent (moyen
terme),
 La transition vers un nouveau état stationnaire génère
exclusivement une croissance à moyen terme et non pas une
croissance permanente,
y

y2 *
Transition: croissance à
moyen terme
y1*

t=1 temps
Exercice
Deux pays A et B ont la même fonction de production :
Y = F(K,L) = K1/2L1/2
1- Cette fonction a-t-elle des rendements d’échelle
constants?
2- Déterminer la fonction de production par travailleur.
3-Supposons nuls la croissance démographique et le progrès
technologique dans les deux pays. Le taux d’amortissement
est de 5% dans les deux pays. Les pays A et B épargnent
respectivement 10% et 20% de leur production annuelle.
a- Déterminer le volume stationnaire du capital pour chaque
pays.
b- Déterminer les niveaux stationnaires de revenu et de
consommation par travailleur.
Le progrès technologique dans le modèle de Solow
Dans le modèle de Solow présenté précedemment,
La production de la technologie est constante,
La production par travailleur est constante à l’état
stationnaire,
Ces deux caractéristiques ne correspondent pas au monde
réel:
La production croît de manière constante,
Les exemples de progrès technologiques sont multiples,
Nécessité de prendre en considération le développement de
la technologie afin de pallier le problème de rendements
décroissants du capital dans le modèle de Solow,
• La fonction de production devient Y = F(K, EL) où E
représente l’efficience du travail. Celle-ci:
• est introduite de manière exogène et indirecte,
• est une source de croissance qui s’intègre dans le facteur
travail,
• dépend de l’état des connaissances disponibles dans la
société (technologie, savoir faire, formation, habilité,
santé,….etc.). L’efficience du travail augmente avec ces
facteurs.
• Augmente à un taux exogène g = ∆E/E
• EL: est le nombre de travailleurs efficients. Le coefficient E
s’applique à L afin d’obtenir la contribution totale du
facteur travail à la production.
• Ainsi, une hausse de l’efficience du travail a le même effet
sur la production que la hausse de la force de travail.
Y K EL Y K
Y  F ( K , EL )   F( , )  F( ,1 )
EL EL EL EL EL
~ ~
 y  f(k )
• Notre fonction de production devient:
~y  f ( k~ )

~ Y
• Avec, y  est la production par travailleur efficace,
EL

~ K
• Et k  est le capital par travailleur efficace.
EL
• L’épargne et l’investissement par travailleur efficace:
~ ~ ~
sy  sf ( k )  i
• n  g   k => C’est la consommation du capital ou
~
l’investissement stabilisateur c.à.d l’investissement
nécessaire pour maintenir k constant,
• Avec cette augmentation:
• “δk” est nécessaire pour remplacer le capital qui se
déprécie,
• “nk” est nécessaire pour fournir du capital aux nouveaux
travailleurs,
• “gk”est nécessaire pour fournir du capital aux nouveaux
travailleurs efficaces créés par le progrès technique.
k  sy  n  g   k
~ ~ ~
L’équation de l’accumulation de capital devient:

Le graphique ci-dessous présente l’état stationnaire de l’économie. Le


~* qui permet
raisonnement reste le même que précédemment. On cherche k
sf ( k )  n  g   k
d’avoir: ~ ~

~y  f ( k~ )
~
y*
n  g   k~
~
sf ( k )
sf ( k )  n  g   k
~ ~

~ * Capital par travailleur efficace


k
Taux de croissance à l’état stationnaire du modèle de
Solw avec progrès technologique

Taux de croissance à
Variable Symbole
l’état stationnaire
Capital par ~
travailleur efficace
k = K/ (L E ) 0

Production ~
y = Y/ (L E ) 0
travailleur efficace
Production par ~
(Y/ L ) = yE g
travailleur
~
Production totale Y =yE L n+g
~* ~ ~ K ~ Y
• A l’équilibre stationnaire on a: k  0 , y  0 , k 
*
, y
E .L E .L

K Y
On a vu également que: k et y 
L L
• En réintroduisant les variables par travailleurs dans les conditions d’équilibre
stationnaire on a:

 K  Y
k  L k .L  K ~  y  L  y .L  Y
 ~  k  k .E    ~y
  ~ y E .
k~  K k .E .L  K  ~y  Y  y .E .L  Y
 E .L  E .L
~ Y
y Y  ~
y .E .L
E .L
• Progrès technique et croissance économique
y f3(k)
y3
f2(k)

f1(k)
y2

(δ + n+ g)k
y1 sf3(k)

sf2(k)
sf1(k)

k
0 k2 k3
k1
NB: le progrès technique est illustré par un pivotage vers le haut de la fonction de production f(k)
• Le progrès technologique a permet aux inputs existants
d’être utilisé de manière plus efficiente, ce qui induit un
pivotage vers le haut de la fonction de production; vers un
nouvel état stationnaire à niveau de production plus elevé.
• Une partie de cette hausse de production est due à
l’amélioration de la productivité ou à la productivité totale
des facteurs, alors que l’autre partie résulte de
l’accumulation du capital,
• Impact du progrès technique sur la croissance: trajectoire
de croissance

y
y

y3

y2
y1

temps
t=1 t=2 t=3
Evaluation du taux d’épargne dans une économie
 La régle d’or permet de savoir si le taux d’épargne et le
stock de capital d’un pays sont à des niveaux élevés,
faibles ou convenables.
 À l’état stationnaire correspondant à la régle d’or, nous
avons relevé précédemment que MPK =  + n + g.
 Donc pour apprécier les niveaux d’épargne et de stock de
capital, nous allons comparer MPK   à n + g.
 Si MPK   > n + g, on est au dessous de l’état stationnaire
dictée par la régle d’or, par conséquent nous devons
accroître l’épargne (s).
 Si MPK   < n + g, on au dessus de l’état stationnaire
dictée par la régle d’or, par conséquent nous devons
réduire l’épargne (s).
• Le modèle de Solw explique comment la croissance
économique à moyen et à long terme est reliée au taux
d’épargne (s), à la croissance démographique (n) et au
progrès technologique (g). Mais ces variables sont
considérées comme étant exogènes c.à.d. qu’il n’explique
pas comment sont déterminées et comment la politique
économique pourraient les influencer.
• Plus particulièrement, la croissance à long terme est
déterminée à l’extérieur du modèle, c.à.d de manière
exogène par le progrès technologique. Or, se pose la
question, qui détermine le progrès technologique lui-
même?
• Le modèle de Solow suppose donc au lieu de l’expliquer la
principale source de croissance à long terme de la
production par travailleur.
• Toutefois, il faut le reconnaître, ce modèle a orienté la
recherche vers les déterminants de la croissance
économique de long terme,
Le modèle de Solow est à la base de la théorie de croissance
endogène,
2- Théorie de la croissance endogène
• L’arrivée des théories sur la Recherche-Développement
(des objectifs volontaires en matière de recherche
développement), la diffusion progressive des innovations
technologiques, et plus précisément les travaux de Romer
(1986, 1987, 1990) sont à l’origine de la théorie de la
croissance endogène. Cette dernière est vue comme un
phénomène auto-entretenu par accumulation de quatre
facteurs principaux: le capital physique, la technologie, le
capital humain et le capital public.
• Le rythme d’accumulation de ces variables dépend de choix économiques, c’est
pourquoi on parle de théorie de la croissance endogène.
• La théorie de croissance endogène est formée d’un ensemble de modèles qui
tentent d’incorporer dans leur cadre analytique les déterminants du progrès
technologique. Car si nous comprenons les déterminants du progrès
technologique, nous serions à même d’expliquer la croissance à long terme.
Le modèle AK
Une version simple des modèles de croissance endogène est le modèle AK.
• La fonction de production est donnée maintenant par:
Y = AK, Avec:
• Y: est la production totale,
• K: le stock total de capital au sens large (physique, humain,
recherche-développement),
• A une constante positive mesurant la quantité produite par unité de
capital.
• Le travail est assimilé au capital humain, qui est
accumulable et englobé dans le concept de capital élargi K
: «tout est capital».
• D’après cette fonction de production, chaque unité
additionnelle de capital accroît la production de A unités
abstraction faite de la quantité de capital utilisée dans le
processus de production.
• Parce que la productivité marginale de capital, qui est
égale à PMK = A, ne dépend pas du volume du stock de
capital K, cette fonction de production n’implique pas
des rendements marginaux du capital décroissants.
L’hypothèse de productivité marginale du capital
constante est le principal éloignement du modèle de
Solow.
• Les sociétés plus riches en capital physique investissent
dans les individus par une meilleure nutrition, des
soins de santé, l’éducation et la formation
professionnelle, ce qui fait que la productivité du
capital physique ne baisse pas. Elle peut même
augmenter d’après certains.
• La recherche et l’innovation  nouveaux produits,
méthodes de production moins couteuses.
• Investissement: s Y
• Dépreciation:  K
• Evolution du stock total du capital:
∆K = s Y   K
Divisons par K et utilisons Y = A K, on aura:
Y K sY K sAK K
      sA  
Y K K K K K
• Si s A > , le revenu agumentera de manière constante;
l’investissement est ici “le moteur de la croissance”.
• Ici, le taux de croissance de long terme dépend de
l’épargne (s), contrairement au modèle de Solow.
• Comment expliquer cette dépendance? La théorie endogène
implique qu’un taux d’épargne (et d’investissement) plus élevé
augmente le stock de capital physique, les dépenses pour la
recherche développement et l’investissement en capital humain.
Ce qui accroît la productivité globale des facteurs (PGF) et stimule
davantage la croissance.
↑s⇒ ↑i ⇒↑k (physique, R&D, capital humain) ⇒ ↑PGF ⇒
↑croissance à LT
• La théorie de la croissance endogène explique les différences de
revenus par travailleurs pas seulement au travers du stock de
capital, mais également par une variété d’autres variables
affectant la productivité: l’éducation, les dépenses de santé, les
infrastructures, le développement du système financier, la qualité
des institutions, l’ouverture économique et financière, la stabilité
politique….etc.
Y y  f (k )
y
L

i  sy  sAk

k

y0

K
k
L
k0
une croissance perpétuelle

Y
y  f (k )
y
L

i  sy

k

y0

K
k
L
k0
La théorie de la croissance endogène met en évidence 5 facteurs
principaux, qui influent sur le taux de croissance d’une économie
et produisent des externalités positives, justifiant l’intervention de
l’État.
L’accumulation du capital physique permet à
Romer A l’entreprise de produire plus mais aussi
(1986) dépend d’accroître la productivité des entreprises
de K concurrentes par un effet d’apprentissage.

C’est l’innovation qui constitue le facteur


résiduel de la croissance. Le caractère
collectif des biens produits par la recherche-
Romer A
développement justifie l’intervention de
(1990), dépend
l’État, par un système de brevets qui donne à
Barro de la
l’invention la caractéristique d’un bien privé
(1990) R&D et assure à l’inventeur une rente de
monopole. Ou encore, en supportant les
dépenses en R&D.
C’est le stock de connaissances
A dépend
valorisables économiquement et
de
incorporées aux individus (qualification,
Lucas l’accumul-
état de santé, hygiène...). Le rôle de l’État
(1988) ation du
sera de favoriser l’accès à l’éducation, de
capital
promouvoir des politiques de santé
humain
publique.

Les dépenses d’infrastructures


(Transport, communication, Ecoles,
aménagements des territoires,
Barro hôpitaux,
A dépend
(1990) réseaux ferrés et électriques….)
de K public
permettent d’augmenter la
croissance en améliorant l’efficacité
de la production des entreprises
privées.
La croissance économique résulte le plus
souvent d’un processus de destruction
créatrice: certaines activités se
A vient d’un développent rapidement tandis que
Aghion, processus d’autres stagnent ou déclinent.
Howitt, de Le neuf remplace l'ancien, les anciennes
(1992) destruction activités peu innovantes déclinent et
créatrice disparaissent pendant que de nouveaux
systèmes de production se mettent en
place  processus de rajeunissement
permanent du système productif.
Explications de la croissance selon le modèle de Solow et les théories de
croissance endogènes.

Croissance de Yi

Accumulation de Progrès technologique


facteurs K et L
Exogène
Endogène

Externalités et rendements
d’échelle croissants

Accumulation de capital humain,


technologie/connaissances et le
capital public

Théorie de la Théorie de la croissance


croissance exogène endogène
• La croissance à travers les théories de la croissance endogène et les travaux
empiriques

Croissance
de Yi

Accumulation de Progrès technologique (PGF)


facteurs K et L
Accumulation de capital humain,
technologie/connaissances et le
capital public
IDE, flux Commerce
financiers Système financier
Ouverture internationale

Environnement
macroéconomique
interne et externe
Politiques publiques

Qualité des institutions, Diversification de la


environnement sociopolitique production à travers R&D
• Les variables macroéconomiques internes: l’inflation, le déficit budgétaire, la
volatilité des taux de changes, l’orientation des politiques économiques.
• Environnement macroéconomique externe: chocs externes positifs ou
négatifs (offre et demande).
• Politiques publiques: Les dépenses en infrastructures publiques, en éducation
et en santé publique. Elles stimulent l’apparition des externalités positives.
• Diversification de la production due à la R&D permet un pouvoir concurrentiel
important et la résilience des économies face aux chocs…..
• La qualité des institutions: la bonne gouvernance, la transparence, la fluidité
de l’administration, la justice saine, la législation, le climat des affaires
sains,…etc. Avoir de bonnes institutions est essentiel, mais les institutions
adéquates dépendent du niveau de développement,
• Le lien entre croissance et institutions est difficile à étudier empiriquement car la
causalité va dans les deux sens.
• Environnement sociopolitique: la démocratie et la liberté politique, la stabilité
politique..
• Les IDEs permettent d’accroitre le niveau de l’investissement et d’améliorer sa
qualité, via le transfert de la technologie et des méthodes managériales…etc.
• L’ouverture internationale permet le transfert de facteurs de production et de
technologie…..
• Le système financier développé permet une meilleure allocation de l’épargne
et du capital à des projets plus productifs. Il impacte aussi les décisions
d’investissement, l’innovation technologique et, partant, le taux de croissance
à long terme.
• Le lien entre croissance est aussi ambigu car la causalité va dans les deux sens (causalité
bi-directionnelle).
• Selon la théorie de croissance endogène, la différence fondamentale entre
les pays riches et les pays pauvres réside notamment dans la capacité des
premiers à accroitre sans cesse leur savoir faire grâce à l’organisation de leur
vie économique.
• La croissance est souvent équivalente à la prospérité
sociale et matérielle,
MAIS…
• La croissance n'a pas supprimé les pauvretés, les
inégalités. Au contraire, celles-ci ne cessent pas de
s’accroitre,
• La croissance a un impact sur l'environnement naturel.
• Le réchauffement climatique,
• La rareté de l’eau douce,
• La disparition des forêts,
• Dégradation des espèces,
L’alternative:
• Une croissance économique soutenable qui devrait
concilier trois impératifs:
• La rentabilité économique,
• Le respect de l'environnement
• L'équité sociale,
Exercice
Supposons les données suivantes pour une économie donnée:
- la part du capital dans le PIB d’une économie donnée est 30%,
- la croissance annuelle moyenne du PIB est de 3%,
- le taux d’amortissement est de 4%,
- le rapport capital/production est de 2.5 ;
- Une fonction de production du type Cobb-Douglas de sorte que la
part du capital dans la production est constante,
- Cette économie est en état stationnaire.
1- Quel doit être le taux d’épargne à l’état stationnaire initiale ?
2- Quelle est la productivité marginale du capital à l’état stationnaire
initiale ?
3- Supposons une politique induisant un accroissement du taux
d’épargne permettant à l’économie d’atteindre le volume de capital
dicté par la règle d’or. Que devient la productivité marginale du
capital? Comparer cette productivité à celle qui prévalait à l’état
initiale. Expliquez.
Merci et Bonne continuation

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