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Identités Comptables
Stéphane Calipel
Céline de Quatrebarbes
1. La représentation macroéconomique d’une
économie
1.2. Limites de la CN
Les sociétés non financières : toutes les unités non financières qui tirent au
moins la moitié de leurs ressources de la vente de biens et services sur les
différents marchés.
Les Institutions Sans But Lucratif au Service des Ménages : les administrations
privées. Leur fonction principale est la fourniture de services aux ménages.
Leur financement provient de contributions volontaires et de subventions.
Exemple : Associations de consommateurs, partis politiques, syndicats, Eglises,
organismes de charité…).
- La production
Activité qui consiste à créer des biens ou des services contribuant à satisfaire
des besoins.
Biens : produits matériels.
Services : produits immatériels (marchands : banque, assurance ou non
marchands : éducation publique, santé publique)
Très important : La CN ne peut évidemment pas comptabiliser toutes les
productions, notamment les plus immatérielles (ex : les connaissances, le
travail domestique ou bénévole). Quid de la richesse d’un pays en termes de
ressources naturelles ?
- La consommation
On distingue la consommation intermédiaire (CI) et la consommation finale
(CF) :
CI : destruction ou transformation de biens ou de services en vue de produire
d’autres biens ou services.
CF : utilisation finale d’un bien ou service en vue de satisfaire les besoins d’un
individu. On distingue alors la consommation finale des ménages et la
consommation publique de l’Etat.
- L’investissement (I)
Consentir un coût immédiat en échange d’une satisfaction ou d’une
production future :
Investissement = Formation Brute de Capital Fixe (acquisition nette d’actifs
fixes) + variation de stocks.
- Le commerce extérieur
Importations : fourniture de Biens et Services par des non-résidents à des
résidents
Exportations : fourniture de Biens et Services par des résidents à des non-
résidents.
Les opérations de répartition :
Elles portent sur des créances et des dettes. Les opérations financières
montrent comment les secteurs qui ont dépensé plus que leurs ressources se
sont endettés et comment ceux qui ont employé moins que leurs ressources
ont employé cet excédent.
Or monétaire et DTS
Numéraire et dépôts
Titres hors actions
Prêts
Actions et titres d’OPCVM
Réserves techniques d’assurances
Autres comptes à payer et à recevoir
𝑅 ≡𝑌≡𝐴
Prenons le cas d’une entreprise qui dispose de ressources (ou d’un revenu)
qu’elle retire de la vente des biens et services qu’elle a produit. Une partie de
son revenu est utilisé pour payer ses fournisseurs (c’est à dire pour régler les
consommations en biens intermédiaires utilisés dans la production).
Le reste que l’on appelle la valeur ajoutée permet de rémunérer:
(i) L’état sous la forme de taxes (taxes assises sur la production ou la
valeur ajoutée)
(ii) Les ménages au titre de la rémunération du travail
(iii) L’entreprise elle-même (le revenu de l’entreprise ou excédent brut
d’exploitation étant par définition la part de la valeur ajoutée qui
n’est pas reversée à l’Etat ou au travail).
𝑅 ≡ 𝑌 ≡ 𝑃𝐼𝐵 ≡ 𝑄 − 𝑉 (1.1)
Le symbole ≡ indique qu’il s’agit d’une identité toujours vérifiée.
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Une écriture plus rigoureuse, mais plus lourde, indiquerait que toutes les variables représentées
dans les identités comptables sont en valeur, par exemple : Q = PQ*Q, etc..
- consommations finales
- accroître le stock de capital fixe du pays (Biens d’équipement,
bâtiments et logements).
Si tel n’est pas le cas, ils sont nécessairement stockés pour un usage ultérieur.
L’investissement étant défini comme la somme de la formation brute de
capital fixe et de la variation des stocks, il en résulte que la production est
nécessairement égale à la somme de la consommation et de
l’investissement.
Q ≡ V + C + I + G (1.2.)
Y ≡ C + I + G (1.3.)
Comme les identités précédentes, la relation 1.3 est une identité comptable :
les éléments qui la composent sont définis de manière à ce qu’elle soit
systématiquement vérifiée.
R ≡ C + I + G ≡A (1.4)
Ainsi, dans une économie fermée, l’intégralité du revenu national (R) est
affectée à la consommation ou à l’investissement c’est-à-dire à l’absorption
(A) et on a bien:
Y ≡ R ≡A (1.5)
Toutes ces identités doivent être modifiées quand l’économie entretient des
relations avec l’extérieur.
Suivant que les revenus nets de facteurs (RNF) et que les transferts nets
courants (TNC) reçus du reste du monde sont positifs ou négatifs, le revenu
national est supérieur ou inférieur au produit intérieur :
𝑌 +𝑀 ≡ 𝐶 + 𝐼 + 𝐺 + 𝑋 (1.7)
ou encore
𝑌 +𝑀 ≡𝐴 + 𝑋 (1.8)
Cette dernière écriture montre que les biens et services disponibles sont
répartis entre utilisation intérieure et étrangère.
𝑅𝑃 ≡ 𝑅 − 𝑇 ≡ 𝐶 + 𝐼 + (𝐺 − 𝑇) + 𝐶𝐶 (1.11)
𝐼 ≡ 𝑆𝑃 + 𝑆𝐺 − 𝐶𝐶 (1.12)
PIB = ∑ VAi + impôt sur les produits − subvention sur les produits
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Les MCS s’intéressent donc bien aux flux monétaires entre les agents
économiques. Les Matrices de Comptabilité Sociale (MCS) permettent alors
de synthétiser en un tableau unique l’ensemble des transactions (flux)
réalisées entre les différents agents économiques et constituent, de fait, une
synthèse du Tableau Entrée Sortie (TES) et du Tableau Economique
d’Ensemble (TEE).
L’utilisation des tableaux comptables peut être complétée par des enquêtes
ménages afin par exemple, de prendre en compte les activités informelle ou
des caractéristiques particulières des ménages. En effet, un des avantages
de la MCS réside dans sa flexibilité permettant une plus ou moins grande
désagrégation des activités, des secteurs institutionnels et des facteurs de
production en fonction de la disponibilité des informations et des intérêts du
constructeur.