Présenté par M.MOKRANE A./ UMMTO/FSECSG/DSC/2 ème année /section B/2021-2022.

Chapitre II : Les agents économiques, les marchés et le circuit économique

La représentation des principales relations économiques sous une forme schématique
permet de mieux comprendre quelques identités comptables de la macroéconomie.
L’activité économique globale est décrite à l’aide d’un circuit économique. Celui-ci
« permet de mettre en évidence les flux monétaires qui s’établissent entre les différents agents
économiques, ainsi que la nature des opérations que ces agents effectuent entre eux. Aussi, un
circuit économique est une présentation des relations fondamentales qui existent entre les
grandeurs économiques (consommation, investissement, épargne, PIB, exportations,
importations) ».
Avant d’aborder le circuit économique, il est utile de présenter quelques éléments de
réponses par rapport aux agents économiques, aux marchés et aux opérations économiques
Introduction
Ce chapitre examine les sections suivantes :
Section 01 : les agents économiques
Section 02 : les marchés
Section 03 : les opérations économiques
Section 04 : représentation simplifiée d’une économie nationale : le circuit économique

Section 01 : Les agents économiques

Dans une économie nationale, les agents économiques sont très nombreux.
Généralement, on distingue au moins cinq grandes catégories.

1. Les entreprises
Leur fonction principale est la production de biens et services à but lucratif. L’entreprise
a pour objectif ultime la maximisation du profit. Elle est le lieu de création de richesses et
d’emploi. Elle est aussi le lieu de répartition de richesses à travers :
-Les salaires aux ménages.
-Les profits et dividendes (profits à l’entreprise, dividendes aux actions et obligations

2. Les ménages
Les ménages offrent aux entreprises leur force de travail(le facteur de production L,
savoir et savoir-faire), en contrepartie d’un revenu qu’ils allouent à la consommation.

3. Les administrations publiques

Souvent confondues avec l’Etat, leur fonction principale est la fourniture de services
collectifs à but non lucratif. La réalisation du profil n’est pas leur raison d’être principale. Il
s’agit plutôt du profil social par opposition au profit économique dans l’entreprise. On a trois
types d’administrations publiques : les administrations publiques centrales(Etat),les
administrations publiques locales ou territoriales et les administrations de sécurité sociale.
Selon son rôle économique et social, on a notamment : l’Etat gendarme : fonctions
régaliennes, à savoir la sécurité des personnes et des biens, la défense du territoire national et
la promulgation de lois, afin de réguler les activités économiques et les rapports des individus
en société. L’Etat interventionniste( providence) :Etat acteur économique et social,
garantissant les fonctions régaliennes qui sont de son domaine traditionnel et fournissant des

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services collectifs ,destinés à soutenir les secteurs d’activité économiques et but ultime, le
bien-être économique et social.

4. Les institutions financières

« C’est l’ensemble du secteur des banques et autres institutions financières qui
collectent, transforment et répartissent les disponibilités financières ».
Leur ressource principale réside dans les fonds qui proviennent des engagements
financiers qu’elles contractent.
La notion de taux d’intérêt est importante, renvoyant aux mécanismes de l’offre et de
demande sur le marché des capitaux et à l’influence de la politique des pouvoirs publics.

5. L’extérieur : reste du monde

« C’est l’ensemble des agents résidant à l’étranger et ayant des relations avec
l’économie nationale, en matière notamment de l’exportation(X) et de l’importation(M) ».
Influence macroéconomique : équilibres et/ou déséquilibres
-Balance commerciale-Balance des paiements-Dette extérieure

Section 02 : Les marchés

Les agents économiques effectuent entre eux des transactions sur quatre grands marchés

1. Le marché des biens et services

Il détermine la production nationale, la demande agrégée et le niveau des prix (indice
général des prix IGP).
Pour le macro économiste, il s’agit d’analyser :
-Les déterminants de la production globale.
-Sa répartition entre biens de consommation et biens d’investissement.

2. Le marché du travail
Il permet de déterminer le niveau des salaires, le niveau de l’emploi et le niveau de
chômage.

3. Le marché des capitaux

C’est le marché sur lequel s’établit :
-Le niveau de financement de l’activité économique nationale.
-Le niveau du taux d’intérêt .Celui-ci est l’un des déterminants de la répartition du
revenu national entre la consommation, l’épargne et l’investissement.

i S C I

Le marché financier
« Le marché financier est le lieu de rencontre des offres et des demandes de valeurs
mobilières .Les titres sont principalement émis par les entreprises et achetés par les ménages.
Le marché financier enregistre aussi bien les transactions sur titres nouveaux que celles sur
titre anciens. Un ménage peut en effet toujours se débarrasser de titres déjà détenus, en les

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vendant à un autre ménage. Autrement dit, le marché financier est composé d’un
compartiment réservé aux titres neufs et dénommé marché primaire et d’un compartiment
réservé aux titres d’occasion et appelé marché secondaire ».
Actions et obligations constituent des valeurs mobilières et permettent de drainer de
l’épargne des ménages.
« Les actions matérialisent un droit de co-propriété sur l’actif sociétaire ». Elles
permettent à leurs détenteurs d’être parties prenantes à la gestion de l’entreprise. Elles
donnent droit à la perception d’un dividende, qui est fonction des bénéfices réalisés par
l’entreprise, d’où leur appellation de valeurs à revenu variable.
« Les obligations matérialisent une créance sur l’entreprise ». Si elles ne permettent pas
à leurs détenteurs d’être associés à la gestion, elles assurent en contrepartie la perception
d’intérêts constants, d’où leur appellation de valeurs à revenu fixe.
Enfin, il existe des titres intermédiaires entre les obligations classiques et les actions
(certificats d’investissement ou actions sans droit de vote et les titres participatifs), dont la
rémunération est partie fixe et partie dépendante des profits de l’entreprise émettrice.

4. Le marché des changes

« Le marché de changes permet l’échange de la monnaie nationale contre l’ensemble
des devises et la détermination du niveau de taux de change ».
Avec la mondialisation/intégration, le triomphe de la pensée libérale (la fin du
socialisme, OMC,…) Convertibilité des monnaies nationales.

Section 03 : Les opérations économiques

1. Les opérations sur biens et services
Elles concernent les biens et services produits à partir de combinaisons de facteurs de
production. Ces opérations sont : la production, la consommation, l’investissement, les
exportations et les importations.

1.1. La production
« La production marchande consiste à créer des biens et des services qui s’échangent
sur le marché à un prix qui couvre au moins la totalité des coûts de production ».
La production non marchande : il s’agit principalement des services non marchands
fournis par les administrations publiques (enseignement, police, santé,…) à l’ensemble de la
collectivité à titre quasi-gratuit.

1.2. La consommation
En gros, la consommation se définit comme « la disparition de biens et de services ».
On peut distinguer deux catégories de consommation :
-La consommation finale : elle permet de satisfaire les besoins individuels ou collectifs
avec des biens directs ou finals. Elle concerne principalement les ménages (biens
alimentaires, biens durables,…) et les administrations (services non marchands de santé).
-La consommation intermédiaire : elle concerne les biens et les services marchands,
autres que les biens d’équipement, utilisés dans le processus de production d’un bien final ; il

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s’agit des biens intermédiaires : ils sont entièrement inclus dans le bien final produit. Le
papier (bien intermédiaire) est complètement incorporé au livre.

1.3. L’investissement
L’investissement se décompose en :
-Formation Brute de Capital Fixe(FBCF) : « valeur des biens durables acquis par les
unités de production pour être utilisés pendant au moins un an dans le processus de
production ».
Le FBCF comprend essentiellement des bâtiments, des logements, des machines, de
l’outillage, du matériel de transport, etc.
Le FBCF des ménages ne concerne que l’achat de logements. Les achats des autres
biens durables par les ménages sont comptabilisés dans la consommation finale.

-Variation de stocks : différence de la valeur des stocks en fin d’année et valeur des
stocks en début d’année. Les stocks comprennent « tous les biens autres que les biens
d’équipement détenus à un moment donné par les unités de production ».

1.4. Les exportations et les importations

« Les exportations comprennent tous les biens et services qui sortent définitivement du
territoire économique à destination du Reste du monde : transferts des unités résidentes à des
unités non résidentes ».
« Les importations représentent la valeur des biens et services fournis par les unités non
résidentes à des unités résidentes ».

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L’équilibre ressources-emplois
Les opérations sur biens et services permettent de suivre le flux global des produits
depuis leur origine jusqu’à leur utilisation pendant une année.
Pour un pays :
-L’origine des biens et services constitue les ressources ;
-l’utilisation des biens et services constitue les emplois

Les ressources et les emplois d’une économie sont

Ressources Emplois
-Production -Consommation finale
-Importations -Consommation intermédiaire
-Formation brute de capital fixe(FBCF)
-Variation de stocks
-Exportations

Les emplois étant alimentés par les ressources, il s’ensuit l’égalité comptable
Ressources=Emplois Soit :

Production+Importations = Consommation finale

+ Consommation intermédiaire
+ FBCF
+ Variation de stocks
+ Exportations

Ce sont les variations de stocks (positives ou négatives, placées par convention en emplois)
qui assurent l’équilibre.

2. Les opérations de répartition

Les opérations de répartition retracent la répartition et la redistribution de la valeur
ajoutée, c’est-à-dire du revenu national, entre les différentes unités économiques. Elles se
subdivisent en deux catégories : transferts courants et les transferts en capital.

2.1. Les transferts courants

« Il s’agit de la redistribution de la valeur ajoutée en contrepartie d’une prestation de la
part des unités économiques, leur permettant de déterminer leur revenu disponible ». On y
trouve notamment:
-La rémunération des salariés (salaires et cotisations sociales), qui représente le coût du
travail.
-Les impôts liés à la production et à l’importation (droits de douane ,TVA ,taxe
professionnelle,…)qui constituent un transfert au profil de l’Etat.
-Les revenus de la propriété et de l’entreprise qui constituent la rémunération du capital
financier (intérêts, dividendes,…) et du capital foncier (fermages,…).

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2.2. Les transferts en capital

« Ils concernent les transferts qui s’opèrent à l’occasion des opérations d’utilisation du
capital (épargne et investissement).Ils comprennent essentiellement les aides à
l’investissement de la part des administrations publiques, les impôts en capital (droits sur les
successions).

3. Les opérations financières

A l’issue des opérations sur biens et services et des opérations de répartition, certains
secteurs économiques sont en mesure de prêter (solde excédentaire) : ils dégagent une
capacité de financement. D’autres secteurs sont contraints d’emprunter : ils manifestent un
besoin de financement. Donc les secteurs déficitaires doivent faire appel à des secteurs
créanciers pour satisfaire leurs besoins.
C’est à ce stade qu’interviennent les intermédiaires financiers et les opérations
financières qui « concernent la création et la circulation des moyens de paiement et retracent
les flux de créances et de dettes entre tous les secteurs économiques ».

Section 04 : Présentation simplifiée d’une économie nationale : le circuit économique

(Voir polycopié)

Les prestations sociales

Les prestations sociales (ou transferts sociaux) sont des transferts versés (en espèces ou
en nature) à des individus ou à des familles, afin de réduire la charge financière que représente
la protection contre divers risques.
Elles sont associées à six grandes catégories de risques :
-La vieillesse et la survie (pensions de retraite, pensions de réversion, prise en charge de la
dépendance).
-La santé (prise en charge totale ou partielle de frais liés à la maladie, à l'invalidité, aux
accidents du travail et aux maladies professionnelles).
-La maternité-famille (prestations familiales : prestations liées à la maternité, allocations
familiales, aides pour la garde d'enfants).
-La perte d'emploi (indemnisation du chômage) et les difficultés d'insertion ou de réinsertion
professionnelle.
-Les difficultés de logement (aides au logement).
-La pauvreté et l'exclusion sociale (minima sociaux, revenu minimum d'insertion, minimum
vieillesse, etc.).