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Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou

Ouzou

Faculté des sciences économiques commerciales et des sciences de gestion

Département des sciences commerciales

3ème année commerce international et logistique

Module de finance du internationale

Semestre 5

Chargée du cours : Moulla épouse Belkhelfa Kahina

Plan du cours :

Chapitre I : Introduction à la finaance internationale

Chapitre II : Marché des changess

Chapitre III : Gestion du risque dde change

Chapitre IV : Balance des paiemeents

Contenu

Chapitre I : Introduction à la finance internationale

Dans le passé, la fonction du système financier était d’assurer le financement du commerce


mondial et des balances des paiements, or les flux financiers internationaux ont commencé depuis le
début des années 2000 une progression explosive. À l’instar des besoins de l’économie mondiale, la
finance internationale se développe aujourd’hui selon sa pro
propre
pre logique, pas forcément de la même
manière que les échanges des marchandises dans l’économie mondiale.

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L’essentiel des opérations financières consiste dans les mouvements de va et vient incessants
entre les monnaies et les différents instruments financiers.

I-Définition de quelques concepts

La Globalisation financière

C’est la mise en place d’un marché unifié des capitaux au niveau mondial. Cela signifie que les
entreprises multinationales industrielles ou financières peuvent emprunter ou placer des capitaux sans
limites, où elles souhaitent quand elles le souhaitent, en utilisant tous les instruments financiers
existants.

Le système financier international

C’est un ensemble d’acteurs et de processus d’instrument financiers qui se rencontrent sur un


méga marché unique des capitaux et qui se caractérise par une double unité.

De lieu : les places sont de plus en plus interconnectées grâce aux réseaux modernes de
communication.

De temps : il fonctionne en continu 24h sur 24 successivement sur les places financières d’extrême
orient, d’Europe et d’Amérique du nord.

Marchés dérivés

Ce sont les places sur lesquelles se négocient les produits dérivés (futurs, option de change,
swaps…etc.) ils sont devenus l’arme la plus efficace de la spéculation. La fonction première de ces
instruments est d’offrir une couverture contre les risques de taux d’intérêt et du taux de change, c'est-à-
dire contre une variation adverse anticipée d’actifs dits « sous-jacents » tel que les actions, les
obligations et les crédits.

II-Les caractéristiques des marchés des capitaux

La globalisation des marchés des capitaux a fait qu’il soit soumis à la règle des trois « D » à
savoir :

A. Décloisonnement

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Les marchés sont dits décloisonnés car avec la globalisation financière, il n y’a plus de frontière
entre les marchés (pas de cloisons). Ce phénomène réfère à plusieurs éléments :

Sur le marché interne : peu de distinction entre le long terme et le court terme

 Frontières progressivement abolies entre les banques commerciales et les banques


d’affaires (d’investissement) ;

 Frontières progressivement abolies entre les lieux des services bancaires et les lieux des
services d’assurance ;

 Peu de distinction entre le marché de change marché financiers ou encore marché


monétaire…

Sur le plan externe : dans ce cas on fait référence à l’ouverture des marchés ainsi que des créances de
l’état ou des fîmes aux opérateurs étrangers. Ceci dit qu’un operateur dans un coin de la planète peut
négocier un titre émis dans un autre coin opposé de la terre à n’importe quel moment.

B. Désintermédiations :

La désintermédiation financière traduit le développement de la finance directe par rapport à la


finance indirecte. Dans ce cas on fait référence au recours de plus en plus important aux marchés
financiers au lieu d’opter pour les opérations classiques de placement et d’emprunt. Dans ce cas on fait
de moins en moins appel aux intermédiaires (banques). Cela ne veut pas dire que les banques sont
effacées de la sphère financière, au contraire, elles sont les acteurs les plus actifs des marchés
internationaux.

C. dérèglementation :

Elle consiste à supprimer les règlementations qui entravaient la liberté dans les opérations
financières internationales. La dérèglementation s’inscrit dans le cadre de la vague de libéralisation des
mouvements de capitaux, en termes plus simples, il n’existe plus de régulation de la quantité des
opérations financières ni de produits financiers mais aussi les prix ne sont plus régulés, ils sont définis
par la loi de l’offre et de la demande sur les marchés.

III- les acteurs des marches internationaux : on peut distinguer 04 principaux acteurs :
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1. Les investisseurs : ils peuvent être :

 Les particuliers : les personnes physiques (ménages) peuvent agir seules et


investir sur les marchés en procédant un compte titre ordinaire (CTO) ou un
plan d’épargne en action (PEA) ;

 Les clubs d’investissements : sont composés de plusieurs particuliers. Ces


clubs permettent de mettre en commun plusieurs épargnes de particuliers.

 Les entreprises : les entreprises autant qu’investisseurs, interviennent sur les


marchés internationaux pour des raisons stratégiques ainsi que pour faire
fructifier leur trésorerie. Elles constituent des portefeuilles d’actions pour être
présentes dans différents secteurs pour participer dans le capital des entreprises
dont elles détiennent souvent le contrôle.

 Les investisseurs institutionnels : ils se déclinent en

 fonds de pensions ;
 banques ;
 compagnies d’assurances ;
 gestionnaires de placement collectifs ;

Leur rôle est de collecter l’épargner pour ensuite investir une grande partie dans les valeurs mobilières.

2. Les émetteurs : on distingue

 Les entreprises : pour financer ses investissements et ses dépenses, une


entreprise des capitaux propres procède soit par l’emprunt en émettant des titres
de propriété soit en émettant des créances.

 L’état : ou encore les administrations publiques peuvent recourir à l’emprunt.


Les administrations publiques se financent par l’émission d’obligations (bon de
trésor) qui sont bien cherchés par les investisseurs car ils sont réputés par leur
risque faible.

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 Les institutions financières : comme les banques d’investissement, émettent
sur le marché des titres financiers majoritairement créés et diffuses sur les
marchés, pour le compte des entreprises clientes ou des particuliers.

3. Les intermédiaires (fonctionnaires)

 Les entreprises de marché : les marchés de valeurs mobilières sont tenus par
les entreprises de marchés chargées de collecter les épargnes des entreprises et
sociétés , elles-mêmes règlementées et soumises à la surveillance des autorités
de régulation.

 Les négociateurs : sont des prestations de services d’investissement, ils sont


autorisés à fournir des réceptions, des transmissions et des exécutions d’ordres
sur les marchés.

 Les compensateurs : ce sont ceux qui sont chargés de transmettre les titres aux
acheteurs. Ce sont les livreurs sur le marché.

4. Les autorités de marché


Ce sont les gendarmes des marchés financiers (Cosob en Algérie) elles sont chargés de
surveiller le fonctionnement des marchés : elles se chargent de :

 La protection de l’épargne ;

 L’information des investisseurs ;

 Le bon fonctionnement des instruments financiers.

Chapitre II : le marché des changes


Chaque pays du monde qui présente des relations commerciales avec d’autres pays, présente des
opérations commerciales financières ou monétaires qui imposent de convertir la monnaie nationale
contre une monnaie étrangère, ou réciproquement.

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Le marché de change pourra ainsi se définir comme le lieu d’échange d’une monnaie contre une
autre monnaie (ou devise). Le taux de change est le cours de change qui est le prix d’équilibre
d’ entre
l’offre et la demande de monnaie
monnaie.. Il y aura donc, par pays, autant de taux de change que de devises
échangées sur le marché des change
changes.

I. Structures du marché des changes

Le marché des changes n’a pas de localisation géographique propre. La très grande majorité
des
es opérations de change se font directement entre intervenants par réseaux informatique. Il sera en
cela qualifié de marché de gré à gré (over the conter OTC) par opposition au marché organisé
fonctionnant sur le principe d’une place boursière
boursière. Différents compartiments sont à distinguer.

I-11 Les compartiments du marché des changes :

Il existe deux compartiments du marché des changes. Le marché des changes traditionnel et le
marché des produits dérivés de change

marché des changes

marché traditionnel des marché des produits


changes dérivés des changes

swaps de devise
option de change
au comptant (spot) à terme (forward)
futurs....

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a. Marché traditionnel des changes : Il représente une part considérable des changes. La BRI
(Banque des règlements internationaux) a enquêté sur les activités du marché des changes
depuis 1989 et selon elle, la progression des volumes des transactions est fulgurante depuis les
années 90 : le montant des transactions est en moyenne de 1880 milliards de dollars par jour
depuis les années 2000. Le marché traditionnel comporte :
 Le marché de devise au comptant : correspondant au 1er compartiment
du marché traditionnel, il regroupe toutes les opérations d’achats et de
vente dont le délai de livraison ne dépasse pas deux jours ouvrés.
 Le marché à terme : toutes les opérations dont le délai de livraison
supérieur à 02 jours et qui peut y aller jusqu’ trois mois, s’effectuent sur
le marché à terme. Le délai de livraison peut aller de 3 jours à plusieurs
années pour les grandes monnaies internationales, mais à ce moment là,
la négociation se fait sur un marché plus organisé.

b. Le marché des produits dérivés des changes

A la différence du marché traditionnel au comptant et à terme permettant l’échange de


devise les unes contre les autres, le marché des produits dérivés de change n’est pas au sens
strict, un marché de devise, mais un marché sur lequel sont échangés les titres ou actifs (swaps,
options et futurs) dont la valeur dépond du prix d’un actif et non pas des prix de la monnaie.
Ces produits bien présents sur le marché des changes, sont négociés sur le marché boursier et
ils ne sont pas exclusivement spécifiques à la couverture contre le risque de change.

I.2) Les intervenants sur le marché des changes

En dépit du processus de dérèglementation financière des marchés, le marché de changes n’est


pas couvert à tous les agents économiques.

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On reconnait traditionnellement trois types d’intervenants à savoir : les banques commerciales et
d’investissement, les banques centrales ainsi que les courtiers. Les particuliers et les entreprises
n’interviennent pas, en théorie, directement sur le marché des changes. Ils font recourt à leur banque
pour acheter ou vendre de la devise. Mais en pratique, certaines grandes entreprises sont dotées de
salles de marchés leur permettant d’investir strictement sur le marché des changes.

a. Les banques primaires

Les banques interviennent sur le marché pour deux raisons fondamentales : honorer les ordres de
leurs clients (entreprises et particuliers) et pour leur propre compte. Dans le 1 er cas, elles font
répercuter l’ordre d’achat ou de vente sur le marché des devises, mais lorsqu’elles interviennent pour
leur propre compte, les banques s’engagent dans des opérations de gestion de trésorerie en devise, de
couverture ou de spéculation. L’argent qui au sein de la banque s’en charge des opérations sur devise
s’appelle « cambiste ».

b. Les banques centrales

C’est le même schéma qui se dessine pour les banques centrales. Elles interviennent pour le
compte de sa clientèle pour honorer leurs ordres et pour leur propre compte. En dépit de cette
similitude, l’intervention de la banque centrale se différencie très largement de celle des banques
primaires. En premier lieu par la nature de sa clientèle qui est principalement les administrations
publiques et les autres banques primaires, mais aussi par les motivations gouvernementales de leurs
interventions sur le marché des changes. Une banque centrale intervient souvent pour influencer la
dynamique externe de la monnaie (influencer sur le taux de change).

Le taux de change définit comme le prix d’équilibre du marché des changes résultant de la
confrontation de l’offre et de la demande d’une monnaie contre une autre, a un impact considérable sur
les grandeurs économiques d’un pays telles que la croissance économique et le solde commercial et
financier de la balance des payements, ou encore sur le taux de l’inflation. C’est pour cela que la
banque centrale est très rarement indifférente à la valeur du taux de change de la monnaie qu’elle émet.

c. Les courtiers (fonctionnaires)

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Les courtiers interviennent sur le marché des changes pour trouver une contre partie à l’offre ou
à la demande de deviser qui leur est adressé sans pouvoir cependant prendre de position sur cette
devise, c'est-à-dire sans pouvoir lui-même acheter ou vendre directement des devises. Le courtage
humain est de plus en plus menacé par le courtage électronique.

I.3) La nature des interventions sur le marché des changes :

a. Spéculation :

La spéculation se définit comme une opération d’achat ou de vente d’un actif dans l’intention de le
revendre ou le racheter à une date ultérieure, afin de tirer profit d’une modification du prix de cet actif.

Faut-il avoir en vertu de cette définition une franche opposition entre l’arbitrage et la
spéculation ?

En effet non, car la stricte simultanéité des ordres dans l’opération d’arbitrage est
techniquement difficile. Ainsi tout délais de partage, serait ce que d’une seconde, fait courir à
l’opérateur impliqué dans cette stratégie le risque d’une modification du prix de l’actif et le placer
implicitement dans une situation de spéculateur en dépit de sa motivation initiale.

b. La couverture
L’activité de couverture (hedging) correspond au recours au marché des changes à terme et au
marché dérivé afin de se prémunir contre une variation défavorable du cours de change. Par extension,
ne pas se courir contre le risque de change revient à spéculer. Les différentes techniques de couverture
seront abordées dans le prochain chapitre sur « la gestion des risques de change ».

c. L’arbitrage

arbitrer consiste à profiter d’une différence dans une valeur d’une monnaie ou un tout autre
actif entre deux places financières en opérant de façon simultanée une opération d’achat d’un actif là
ou son Prix est faible et une opération de vente la ou son prix est comparativement plus élevé. Si l’euro
contre dollar est à 1.2210 à Paris est de 1.2212 à New York, il serait profitable d’arbitrer entre ces
deux places. En termes de dollar, l’euro est moins cher à paris qu’a New York, il suffit alors
d’échanger des dollars contre des euros à Paris et de revendre les euros à new York pour réaliser un
gain.

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L’opération d’arbitrage peut se faire sur un nombre de place supérieur à deux, on parle dans ce cas
d’arbitrage croisé.

Japon
France
EUR/JPY= 135.80

EUR/USD= 1.2210

USD/ JPY= 111.18

USA

Dans cette configuration l’Euro en termes de Yen est plus cher en parité direct (135.80 ¥= 1€)
qu’en parité croisée (1€ = 1.2210 × 111.18 ¥ = 135.75¥). Il est alors possible (théoriquement)
d’arbitrer ces deux prix. La simultanéité de ces deux opérations fait de l’arbitrage une opération sans
risque à la différence de la spéculation

d. L’activité de teneur de marché (Market making)

L’activité de teneur de marché est principalement exercée par les banques. Elle consiste à coter
ferme des cours acheteur et des cours vendeur (en affichant explicitement des prix d’achats et de vente
de devises sur lequel la banque s’engage clairement) et à accepter à ces prix tout ordre d’achat ou de
vente provenant des clients. La teneur de marché joue un rôle fondamental puisqu’elle offre aux autres
agents économiques toute la liquidité qu’ils recherchent en leur assurant de trouver en permanence la
contre partie nécessaire à leurs opérations d’achat ou de vente de devise.

I) Le taux de change

II.1) Le taux de change fixe


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C’est un taux de change qui a dominé lors du système de change fixe jusqu’aux années 1970,
A l’époque, les pays instauraient des taux de change en correspondant leur monnaie à un tel poids d’or
ou une autre devise. On appelle ce système la parité fixe et elle représente la valeur d’une monnaie par
rapport à une autre monnaie. Ce fut le système étalon or qui a été officiellement abandonné par
NIXON en 1976.

Cela n’empêche pas des pays à s’entendre sur des parités fixes afin d’éviter les fluctuations
désordonnées de leurs monnaies qui peut entraver leur relation commerciale, et d’instaurer entre eux
des valeurs monétaires fixes.

II.2) Taux de change flattant

C’est le taux de change qui varie librement dans un système de change flattant sur les marchés
des changes.

Le principe des cotations sur le marché des changes fait que toutes les devises sont identifiées
grâce à un code commun à toutes les places financières. (Nomenclature adoptée est la norme ISO4217
relative à la liste des monnaies et des types de fonds). Exemple GBP pour Great Britain Pound, USD
pour United states dollar, CAD canadien dollar. L’euro en tant que monnaie représentative d’une zone
économique, fait partie des rares exactions à cette règle puisqu’elle est simplement notée EUR.

a. Le taux de change au comptant :

Considérons deux denses X, Y. Le taux de change entre ces deux devises s’écrira X, Y ou
encore X-Y et se lira comme suit : 1 unité de devise de X=X /Y unité de devise Y.

Exemple : EUR/USD=1.2806 signifie 1 EUR=1.2806 USD. 1€ s’échange contre 1.2806


USD.

EUR/USD =1.2806

Devise principale (base) Devise contre valeur (coté à l’incertain)

(Coté au certain) (devise- prix ou encore devise contre partie)

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Dans notre exemple l’Euro, est la devise échangée et si la devise échangée et la devise
nationale, la cotation est dite au certain. (L’opération est faite par un européen en Europe)

Dans le cas de la cotation au certain, nous avons immédiatement la contre partie d’1 euro en
dollar et pour obtenir la valeur d’1 dollar, il faut inverser l’opération .

Lorsque le taux de change est présenté comme un prix unique (X,Y) reflétant ce que vaut une
devise par rapport à une autre quelque soit le sens de l’opération effectuée, on appelle ce type de
cotation la cotation « MID » (Middle, moyenne). Les cours sont publiés quotidiennement par les
banques centrales est diffusés sur tous les médiats. On les appelle les taux de référence.

b. Le cours acheteur et cours vendeur

En effet, parce qu’on peut traiter des paires de devises, les notions d’achats et de vente ont un
sens bien précis. Aussi lorsque j’acheté de l’EUR/ USD cela signifie concrètement que j’achète de
l’euro (la devise au certain) et que je vends du dollar (la devise à l’incertain). Inversement si je vends
de « l’EUR/USD » alors je vends de l’euro et j’acheté du dollar. Les opérations comptent en pratique
les cours acheteurs et les cours vendeurs.

Exemple : si un client demande à sa banque un prix EUR/USD = 1.2806 - 1.2816, il y’a deux façons
de comprendre cette cotation ; tout dépend si l’on se place du coté du client, ou bien de celui de la
banque :

 Du côté de la banque : elle achète 1 euro contre 1.2806 USD et vend 1 euro contre
1.2816 USD
 Du côté du client : il peut acheter 1EUR au prix de 1.2816 USD, c’est la banque qui lui
achètera à ce prix. Il vent 1 EUR à 1.2806 USD et c’est toujours la banque qui lui achète
les euros.

Remarque : dans une cotation, le prix à gauche est toujours inferieur au prix à droite reflétant que
la banque (celui qui cote) achète toujours moins cher une devise qu’elle vent.

EUR / USD = 1.2608 (CA) - 1.2616 (CV)

Cote demandé (Bid) Cote offerte (Ask)

Spread = 10

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Ce type de cotation est appelé cotation (Bid-Ask). L’écart entre deux cours s’appelle le spread et
c’est le cambiste qui le détermine (c’est la source principale des opérateurs).

Pour plus de rapidité, le combiste parle de PIPS ( price interest point), il correspond à la quatrieme
décimale utilisée (8pips) entre le Bid et le Ask .

c. Cotation au certain et cotation à l’incertain

Lorsque le taux de change est exprimé en MID il est très facile de passer d’une cotation au
certain à une cotation à l’incertain, il suffit juste d’inverser le sens de l’opération.

Exemple : soit EUR/USD = 1.2806 nous donne la valeur d’un euro en USD, nous pouvons donc en
déduire par une simple règle de devisions la valeur de 1 USD si 1 EUR =1.2806 USD.

Alors 1 USD = = 0.78088 EUR on écrira la cotation comme suit :


.

USD /EUR = 0.78088

Lorsque le taux de change est exprimé en Bid-Ask, il convient d’être plus prudent, même si le
raisonnement est des plus logiques

Exemple :

EUR/USD = 1.2806 – 1.2816

 Si vous désirez acheter 1 EUR, il vous faudra 1.2806 USD ;


 Si vous voulez obtenir la valeur de 1 USD acheté avec des euros, il suffit donc de calculer
1/1.2816.
 Si on veut vendre 1 EUR, il faut 1.2816 USD.
 Si on veut vendre 1 USD, il faut donc1/1.2806 EUR.

Ce qui nous donne le prix Bid_ Ask des dollars, ainsi la cotation USD/EUR.

Remarque : Le change à l’incertain entraine une inversion de sens de la transaction

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EUR/USD = 1.2806 – 1.2816

USD / EUR = -
. .

EUR/USD = 0.78027 – 0.78088

d. Les cours croisés

Le cours croisé est un cours de change d’une devise contre une autre calculé à partir du cours
de ces deux devises contre une autre devise commune.

Chaque place financière cote sa monnaie nationale contre le USD ou EUR mais toutes les
paires de devise ne font pas toujours l’objet d’une cotation direct.

Exemple 01

USD/CHF = 1.08563 franc suisse

USD/MXN = 12.2675 pesos mexicain

Déterminant le CHF/MXN ?

CHF/USD = =0.92112
.

USD/MXN = 12.2675

CHF/MXN = 0.92112×12.2675

CHF/MXN = 11.29983

Exemple 02

USD/CHF = 1.08563-1.08575

USD/MXN = 12.2674-12.2680

CHF/MXN ?

CHF USD/ = -
. .

CHF/USD = 0.921022-0.921124
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CHF/USD = 0.921022-0.921124

USD/MXN = 12.2674-12.2680

CHF /MXN = 12.2674×(0.921022) – 12.2680×(0.921124)

CHF/MXN = 11.298545 – 11.30034

Chapitre III : la couverture du risque de change

Depuis l’avènement du change flottant, le monde financier fait face à la variabilité des cours de
change et donc à la couverture du risque de change présenté en conséquence depuis l’avancement de la
règle des « 3D ». Les techniques de couverture ont évolué en passant de la couverture traditionnelle
par le taux de change à terme et swaps à la gestion du risque par les produits dérivés.

I. Les techniques traditionnelles des couvertures du risque de change

I-1) La couverture par le taux de change à terme

Il existe deux manières de se couvrir du risque de change à terme cela induit un


réaménagement de la trésorerie bancaire suite à des ordres des clients vers la banque.

a. L’opération à terme sec (la relation client/banquier)

Cette opération correspond à l’ordre du client vers la banque. Il s’agit d’un exportateur qui
doit recevoir dans 3 mois 1 million de USD, sa position de change est ainsi « longue » en devise, il
donne alors immédiatement l’ordre à sa banque de vendre ce million de USD contre des euros. Celle-ci
fixe le prix le taux de change à terme de façon définitive et immédiate pour les deux parties.
L’explorateur a donc évacué son risque de change vers la banque et couvre sa position de change
ouverte. Comment fit-elle pour évacuer à son tour le risque de change ? Une simple opération de prêt
emprunt en monnaie national et devise lui permet de couvrir.

1ere étape

La banque va emprunter une somme en USD sachant que dans trois mois elle rembourse la somme
D+DT = 1 million que va lui céder son client.

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Exemple D = 980 000, DT = 20 000 et D+DT = 1 000 000.

2eme étape

La banque va changer sur le marché des changes la quantité D en USD contre des euros au spot du
moment et au comptant. Elle aura donc la somme des euros qu’elle va placer pendant 3 mois.

A terme elle aura (E+ET) et c’est ce qu’elle va remettre à son client qui lui fournira le million de dollar
dans 3 mois.

Exercice d’application

Si la cotation EUR/USD au spot est de 1.20, le taux de placement de la cotation incertaine est de 2
% (taux annualisé) et le taux de placement certain est de 1.5% annualisé.

Calculons le taux à 3 mois

Tx = 0.02× = 0.005

Tx = 0.015× = 0.002875

Calculons la valeur en dollar que va emprunter la banque

D+DT = D (1+t) = D (1+0.005) = 1 000 000 USD

D= = 995024.876 USD
.

Sur le spot le cours USD /EUR = = 0.8333


.

Calculons la valeur échangée en euros

995024. 876×0.8333=829 154.229 €

Calculons la valeur en euro à trois mois

829 154.229 × 1.002875= 831 538.047 €

Donc, la banque répondra à son client qu'au terme de 3 mois il obtiendra 831 538.047 € contre 1
million USD.

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b. Le cours de change à terme (forward) : se calcule comme suit

F = S (1+in) / (1+ie)

F=taux de change à terme

S= cours au comptant (spot)

In= le taux d’intérêt national

Ie = le taux d’intérêt étranger

.
F = 0.8333× = 0.8315
.

L’entreprise recevra la somme 1 000 000× 0.8315 = 831 500 €. (déport)

Si :

 F=S, situation d’indifférence


 F supérieur à S, situation de report ;
 F inferieur à S, situation de déport.

c. l’utilisation des swaps cambistes

Les opérations précédentes demandent un réaménagement de la trésorerie relativement lourd.


Pour la banque les prêts et emprunts induits multiplient les couts de transaction et les banques peuvent
opter pour un swap cambiste pour éviter les frais et les commissions de gestion de trésorerie.

Le swap combiste est une opération de change simultanée au comptant est à terme portant sur
la même devise avec la même contrepartie. Dans ce cas la banque peut demander à une autre banque
d’acheter des dollars au spot et simultanément le revendre au forward contre des euros.

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Gains
(+)
g

S F
Cours spot à échéance
0
S S

(-)

On distingue 03 situations

 F=S : dans ce cas, le F défini 3 mois plus tôt met l’exportateur dans une situation de neutralité
la projection de ce point sur l’axe des ordonnées nous renvoie la valeur 0.
 S > F dans ce cas il faut toujours prendre en compte la cotation de la monnaie qui est
USD/EUR qui fait que le dollar est coté l’incertain. A terme le cours au comptant augmenter
ce qui fait qu’il faut plus de dollars pour avoir un euro, alors que le F apporte plus d’€ à
l’explorateur. Le gain « g » est donc assuré à ce dernier.
 S < F dans ce cas il faut moins de dollars pour avoir 1€, donc l’explorateur à terme et au prix
de F va avoir moins d’euro que s’il fait le change au complet. Il perd donc la valeur « P » suite
à son opération.

1.2 Les swaps de devise

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La famille des swaps est entendue, les swaps de crédit, les swaps de taux d’intérêt et les swaps de
change sont les trois grandes branches des swaps. Parmi les swaps de change on trouve les swaps de
devises

a. La logique des swaps de devises :

Il s’agit de l’échange entre deux agents économiques de dettes libellées dans des devises
différentes. L’objectif est que l’agent économique puisse améliorer ses conditions d’endettement sur
les marchés étrangers et d’évacuer le risque de change.

Les swaps de devise s’analysent dans une logique de long terme. Ils sont essentiellement
utilisés pour couvrir des opérations d’investissement à l’étranger.

b. Le fonctionnement des swaps de devises

Supposant une société américaine qui souhaite investir en France et une société française
souhaitant investir aux USA. Chaque société jouit d’un meilleur accès sur son marché des capitaux
national plutôt qu’à l’étranger, chacune va donc s’entendre sur son propre marché et échanger de la
dette avec l’autre. Chacune obtiendrait donc un meilleur taux d’intérêt concernant une dette en devise.

La société américaine recevra les euros nécessaires à son développement en Europe, tandis que
la société européenne recevra les dollars nécessaires pour son développement aux USA. La société
américaine pourra rembourser sa dette en dollar et l’européenne en euro

Cette opération de swaps implique donc de définir :

 Le capital à échanger (montant) ;


 Le taux de change (modalité de conversion appliqué) ;
 Le taux d’intérêt appliqué ;
 Les dates de règlement et d’échange de capitaux (échéances).
Si un taux de change fixe est décidé pour les conditions de l’échange, le risque de change est
évacué. Dans ce cas le swap permet d’effectuer un investissement à l’étranger en se couvrant contre le
risque de change. Le swap de devise peut bien présenter un instrument de couverture contre le risque
de change.

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II- la gestion de risque par les produits dérivés :

II-1 Contrats à terme sur devises et options de change

Un produit dérivé financier se définit de façon très générale comme un contrat financier
négociable portant droit sur un autre titre et dont le prix dépend intrinsèquement du prix de cet autre
actif appelé « actif sous-jacent ».

a. Contrat à terme sur devise

Les futurs sur devise sont des contrats à terme dans lesquels deux contres parties s’engagent à
vendre ou à acheter une certaine quantité de devises à un cours terme à une date fixée à l’avance.

Un agent cherchant à se prémunir contre l’appréciation de l’euro, il achète alors un contrat à


terme sur l’euro, l’inverse est juste. Le contrat à terme ressemble beaucoup aux opérations à terme à
quelques différences.

Les contrats à terme sont négociés sur les marchés organisés, ce qui fait que ces produits sont
standardisés (négociés sur un marché Bourcier avec la détermination du montant de l’échéance et de la
variation minimale des prix appelée le tick)

Exemple : soit un contrat à terme de 125 000 EUR / USD

Lif time (durée de vie)


Echéance Open High Low Settle Variation High Low Intérêt
(ouvert) (haut) (bas) (clôture) (haut) (bas) ouvert
Septembre 1.2470 1.2543 1.2412 1.2425 -0.0062 1.3712 1.1750 146 246
décembre 1.2520 1.2596 1.2466 1.2479 0.0060 1.3740 1.1944 13 798

Cours de la veille Vente Les cours les plus Nombre


hauts et les plus d’échange
L’avant- sans la
bas atteints depuis
Veille et le lancement livraison.

Veille

20
b. Option sur devise : (portefeuille)

Une option est un actif financier offrant à son acquéreur le droit et non obligation d’acheter ou
de vendre une certaine quantité d’actifs financiers ou réels sous-jacent à un prix fixé à l’avance que
l’on appelle le prix de l’exercice (stricke), moyennant une prime qui se définit en pourcentage de cette
quantité d’actifs (option d’achat « call » ou option de vente « put » de la même quantité d’actifs).

Ces titres peuvent être échangés tant sur le marché de gré à gré, tant sur le marché organisé.

 Si l’acheteur d’option exerce le droit d’acheter ou de vendre le sous-jacent on dit qu’il


exerce son option ;
 Le prix d’achat ou de vente définitif est dit le point mort de l’option,
 Le prix effectif d’un call est le prix d’exercice +prime par contre le prix effectif d’un
put est le prix d’exercice –prime.

Pour l’achat d’option


 A l’instant « T », si le prix de l’actif sous-jacent (<) est inférieur au prix d’exercice pour
l’achat d’une option ; on dit que cette dernière est hors la monnaie
 Elle est dans la monnaie dans le cas contraire ASJ> P.

Pour la vente d’option

 Si l’ASJ> P exercice « hors monnaie » ;


 Si l’ASJ < P exercice « dans la monnaie » ;
 ASJ=P l’exercice à la monnaie.

Chapitre 4 : la balance des paiements

La balance des paiements est un instrument privilégié pour l’étude des relations économiques
internationales. C’est un document comptable, répondant au principe de la partie double, où est
recensé l’ensemble des flux réels, monétaires et financiers d’un pays avec l’étranger. Elle dérive de la
comptabilité nationale en ce sens qu’elle représente le « compte extérieur » d’une nation.

21
C’est à travers la balance des paiements que l’on évalue l’impact des contraintes sur une
économie nationale. Son examen permet de déterminer les déséquilibres dans les échanges
internationaux ainsi que les différentes évolutions dans les principaux postes de la balance
(marchandises, services, capitaux).

I. Définitions

La balance des paiements est définie comme étant « un compte portant enregistrement
systématique de toutes les transactions économiques intervenues, pendant une période déterminée
(généralement une année), entre les résidents d’un espace territorial et ceux d’autres espaces
territoriaux ».

Cette définition de la balance des paiements appelle à préciser trois notions :

a. La notion de résidence : la résidence d’un agent économique est fondée sur la localisation
géographique de l’activité économique qu’il exerce principalement. Sont considérés comme
résidents sur un territoire, l’ensemble des habitants d’un pays ainsi que les différentes sociétés et
institutions qui activent, plus les résidents étrangers, personnes physiques ou morales, installés
depuis un an ou plus.
b. La transaction économique internationale : elle consiste en un « transfert d’un titre sur un bien
économique ou sur la fourniture d’un servie économique ou encore d’un titre sur des actifs, des
résidents d’un pays à des résidents d’un autre pays ». C’est ainsi que la balance des paiements
enregistre chaque transaction économique internationale soit au crédit (signe positif) ou bien au
débit (signe négatif). A titre d’exemple, les exportations de marchandises en tant que sortie de
biens du territoire national et en même temps entrée de devises, seront enregistrées dans la partie
crédit de la balance. Par contre, les importations de marchandises représentant une entrée de
produits étrangers et une sortie de devises, seront comptabilisées dans la partie débit.
c. La monnaie utilisée : les transactions entre résidents d’un même pays se font dans la monnaie
nationale. En revanche, les opérations entre résidents et non-résidents peuvent s’effectuer dans
l’une des monnaies des deux pays ou par référence à une monnaie reconnue internationalement
comme le dollar americain par exemple. Cependant, par convention, les comptes de la balance des
paiements sont toujours tenus en monnaie nationale.
II. Structure de la balance des paiements

22
Cette balance est composée de trois sous-balances :

II.1. La balance commerciale

Elle recense tous les flux de marchandises et porte sur les exportations (enregistrées au crédit) et
les importations (inscrites au débit) d’un pays donné. L’écart entre elles représente un solde
commercial. Il est positif si les exportations sont supérieures aux importations. On dit qu’il y a
excédent commercial. Par contre, si les importations dépassent les exportations, le solde est négatif. On
a alors un déficit commercial. Enfin, si les exportations égalent les importations, la balance
commerciale est dite équilibrée.

Dans les statistiques du commerce extérieur, les exportations sont régulièrement évaluées en pris
FOB (free on bord), c'est-à-dire à la valeur du port d’embarquement du pays exportateur. Les
importations sont déterminées en prix CIF (cos, insu rance and freight), ce qui signifie qu’elles
comprennent le cout dans le pays d’origine, le fret (prix du transport de marchandise) et l’assurance.
Pour rendre la comparaison entre les deux postes de la balance commerciale aisée, les exportations et
les importations sont désignées en FOB ? Alors que les frais de transport et d’assurance sont carrément
enregistrés dans la balance des services.

On l’appelle taux de couvertures, le rapport entre la valeur des exportations et celles des importations :

Taux de couverture = ×100

Ce rapport permet de savoir de combien les exportations d’un pays donné couvrent-elles ses
importations ? Il évolue en fonction des quantités et des prix sur les achats et les ventes sur l’extérieur.

Les termes de l’échange retracent par contre, les variations dues uniquement aux prix. C’est en effet le
rapport des prix à l’exportation par rapport à l’importation. Une détérioration des termes de l’échange
par exemple signifie une baisse du pouvoir d’achat national puisque les produits exportés valent moins
cher, à volume constant, que les produits importés.

Enfin les statistiques sur le commerce extérieur proviennent le plus souvent et régulièrement de
l’administration des douanes, dont justement l’une des fonctions est d’établir le bilan des entrés et des
sorties en matière de marchandises.

II.2 La balance des services

23
Les divers services qui caractérisent l’activité économique et qui font l’objet de transactions
internationales, sont enregistrés dans une sous balance qui leur est spécifiquement consacrés. Les
principaux services sont les suivants :

a. Le tourisme : un pays qui reçoit des touristes étrangers en crédit des rentes en monnaie, tandis
que le pays d’origine inscrit les sorties monétaires en débit.

Exemple : l’Espagne attire chaque année des millions de touristes et donc bénéficie de recettes
appréciables par rapport à cette activité. Inversement, les touristes japonais en se rendant dans
différents pays, chargent régulièrement la partie débit de la balance de service de leur pays.

b. Les transports internationaux : il s’agit des revenus en devises réalisés à l’occasion des transports
internationaux réalisés (maritime, aérienne, terrestre).

c. Les assurances : c’est les primes et les indemnités d’assurance reçues ou payé dans le cadre des
activités d’assurance avec l’extérieur.

d. Les services divers : ils couvrent les doits relatifs à la propriété intellectuelle (marques, licences,
droits d’auteurs, etc.), les commissions de courtage, etc. reçus ou payés.

Sont également enregistrés les rapatriements des revenus des capitaux investis à l’étranger tels les
profits ; les intérêts et les dividendes.

II.3. La balance des transferts unilatéraux

Sont portés au crédit de la balance des transferts unilatéraux le rapatriement dans le pays
d’origine, d’une partie des revenus des expatriés (émigrés) ainsi que des dons publics et privés remis
de l’extérieur. Inversement, au débit ; sont compatibilités les transferts réalisés par des travailleurs
étrangers (immigrés) ainsi que les dons publics et privés faits à l’étranger.

II.4. Les opérations courantes

La synthèse de ces trois sous-balances représente la balance des opérations courantes. Elle
recense l’ensemble des flux de marchandises, des services et transferts unilatéraux, c’est-à-dire toutes
les opérations à caractère définitif réalisées par un pays donné.

C’est une balance qui est, du reste, isolée de la structure globale en raison de l’importation
analytique de son solde, et permet justement de renseigner les responsables de la politique économique

24
sur la situation des échanges extérieurs du pays en question avec les diffuses nations. Ainsi, un
excédent des transactions courantes signifie que l’on produit d’avantage due l’on ne consomme. Par
contre, si le solde est négatif, cela se produit nécessairement par un endettement extérieur et une
diminution des créances sur l’étranger.

III. La balance des opérations en capital

Les divers flux de capitaux sont classés en fonction des échéances sur lesquelles ils sont
utilisés. On distingue les capitaux à moyen et à long terme et ceux du court terme.

III.1 La balance des capitaux à long terme

Elle regroupe principalement les investissements directs étrangers, les investissements de


portefeuille, les prêts et emprunts sur les marchés financiers internationaux ainsi que les crédits
commerciaux.

Les investissements directs étrangers désignent les engagements de capitaux effectués en vue
de la création ou de l’extension d’entreprises, de la formation de sociétés mixtes ou encore d’achat de
sociétés étrangères. Aussi, seront portés au crédit de la balance des capitaux à long terme les
investissements réalisés par les étrangers dans le pays, alors que ceux des entreprises locales effectués
à l’extérieur seront enregistrés dans la partie débit.

Les investissements de portefeuille représentent des placements sur des titres qui sont les
actions et les obligations. Les premières sont des valeurs mobilières ayant pour finalité la copropriété
dans le capital des sociétés et les secondes sont des titres de créances.

Les différents crédits financiers (euro-obligations, eurocrédits, etc.) plus les crédits
commerciaux (crédits fournisseurs, crédits acheteurs), selon qu’ils soient contractés ou octroyés,
seront recensé dans la partie crédit ou débit.

Un solde négatif de la balance des capitaux à long terme signifie que le pays investis beaucoup
plus à l’étranger. C’est le cas par exemple des Etats-Unis. En revanche, un solde positif représente une
entrée de capitaux mais en même temps un endettement extérieur. La chine populaire bénéficie
actuellement de flux d’investissements étrangers considérables, ce qui rend sa balance des capitaux
largement excédentaire.

25
Enfin dans la structure globale de la balance des paiements, un solde partiel est constitué à titre
analytique. Il s’agit de la balance de base qui se compose de la balance courante plus la balance des
capitaux à long terme.

III.2. La balance des capitaux à court terme

Compte tenu de certaines particularités qui caractérisent ces capitaux, ils sont scindés en deux
catégories : les capitaux à court terme non bancaires et ceux bancaires.

a. Les capitaux à court terme non bancaires

Il s’agit des opérations en capital à court terme effectuées par le secteur non bancaire,
notamment les entreprises. On retrouve les crédits commerciaux, les prêts et emprunts plus termaillage
(technique de gestion du risque de taux d’intérêt et de change). Suivant le sens effectué par chaque
opérateur, l’opération à court terme est susceptible d’être enregistrée soit au crédit, ou au débit.

Un solde partiel est également constitué : c’est la balance des mouvements non monétaires
composée de la balance de base plus la balance des capitaux à court terme non bancaires. Son
établissement permet d’évacuer la variation des avoirs extérieurs du secteur bancaire. L’objectif étant
la séparation des flux de capitaux à court terme induits par la politique monétaire.

b. Les capitaux à court terme bancaires

Elle recense les opérations en capital effectuées par les banques dans le cadre des différents
marchés de capitaux ainsi que les interventions de la banque centrale. L’élaboration d’une telle balance
reste conditionnée par la disponibilité des statistiques financières auprès des institutions bancaires du
fait de la spécificité des opérations traitées en la matière.

Au total, les flux de capitaux sont classés en fonction de l’échéance (courte ou longue période)
ainsi que la nature des opérateurs (banques et autres intervenants). Toujours est-il que la balance des
capitaux, si sa structure est diversifiée et dense, est représentative d’une activité économique,
monétaire et financière intense des firmes et banques à l’étranger. Ce qui est le cas de la plupart des
économies avancées.

c. Erreurs Et Omissions

26
Du fait que les enregistrements au crédit et au débit des opérations ne soient pas effectués
simultanément ainsi que l’utilisation de documents divers à partir desquels sont extraites des
informations multiples, des différences apparaissent souvent entre le les principales rubriques de la
balance des paiements. D’où l’intégration dans celle-ci d’un intitulé « erreurs et omissions » destiné à
obtenir à la fin l’égalité entre le crédit et le débit en précédent à des ajustements correspondants à des
changements d’évaluation, des erreurs, des pertes et des omissions.

d. la balance des règlements officiels

Elle constitue la synthèse de l’ensemble de la structure de la balance des paiements (opérations


courantes, opérations en capital et erreurs et omissions). Son solde sert à apprécier la situation des
autorités monétaires (la banque centrale) et leurs réserves de change. Ces dernières se composent
principalement des avoirs en or, des devises, des droits de tirage spéciaux (DTS) et de la position
officielle au FMI.

La balance des règlements officiels implique, soit une augmentation de ces réserves
internationales dans le cas des excédents réalisés dans les différentes rubriques, soit d’une dette
extérieure vis-à-vis d’autres banques centrales ou organismes financiers internationaux, en situation de
déficits.

En définitive, ce qui fait l’intérêt de la balance des paiements, c’est non seulement qu’elle
reflète une part de plus en plus importante de l’activité économique, monétaire et financière d’un pays,
mais c’est qu’elle comporte des sou-balances qui permettent d’analyser avec précision les évolutions
majeurs des diverses opérations effectuées avec l’extérieur. A ce titre, la balance des paiements
constitue un instrument essentiel pour l’appréhension et la compréhension des divers flux entre les
résidents et le reste du monde.

27
28
Tableau : Nomenclature de la balance des paiements

29
Les comptes de la BP :
Balance des paiements

4. Erreurs et omissions
2. Compte de capital

5. Solde total -Transfert en capital

- Payement de dette
1. Compte des transactions courantes : -Acquisition d’actifs non
financier
g. Biens : marchandises -Brevets, marque,
logos…etc
h. Services : assurances -transport-voyages,

services informatiques audiovisuels, licences..etc


Revenu : -salaires
Revenus du capital
3. Compte financier
k. Transfert courant :
a. -IDE
-transfert des revenus d’émigré
-Transfert de l’administration publique (aides) b. -Vente achat de titres

Biens et Services. Rémunération de travail et -Vente et achat de titre financier

aides
d. -Prêts bancaire ou emprunts

-Produit financier dérivés


-Avoirs de réserve : or- DTS-
et devises

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