Vous êtes sur la page 1sur 14

THEME 

: LE MARCHE OBLIGATAIRE

INTRODUCTION

I. STRUCTURE DU MARCHE

II. LES DIFFERENTS INTERVENANTS DU MARCHE

III. PRODUITS ECHANGES ET RISQUES

1- Produits échangés

2- Risques

IV. MECANISME DE FONCTIONEMENT DU MARCHE

CONSLUSION
INTRODUCTION

Le marché obligataire, souvent appelé marché de la dette, marché des titres à revenu
fixe ou marché du crédit, est le nom collectif donné à toutes les transactions et
émissions de titres de créance. Les gouvernements émettent généralement des
obligations afin de lever des capitaux pour rembourser des dettes ou financer des
améliorations d’infrastructures. Les sociétés cotées en bourse émettent des obligations
lorsqu’elles ont besoin de financer des projets d’expansion ou de maintenir leurs
activités. C’est une logique de démarchage commercial visant à démarcher des
investisseurs pour qu’ils fournissent un apport de capitaux
I- STRUCTURE DU MARCHES OBLIGATAIRES

Le marché obligataire est le compartiment du marché financier où s'échangent


les titres de créances à moyen et long terme. C’est un marché de prêts/emprunts de
capitaux dont le support est constitué par les obligations.

On distingue le marché primaire, sur lequel de nouveaux titres obligataires sont émis
et le marché secondaire où ces créances d'occasion s’échangent par la suite. En
France, la majeure partie des obligations proposées sont des obligations d’État.

Pour les particuliers, ce marché est surtout accessible à travers des produits de
placement boursier (Sicav, etc.) qui peuvent être logés dans un compte-titres ou un
PEA. 

structure du marché obligataire

On parle de marché obligataire pour les dettes d’une durée supérieure à 3 ans et de
marché monétaire pour les dettes inférieures à cette durée. Des entreprises,
collectivités locales et États s'échangent des obligations sur le marché secondaire,
mais aussi des produits dérivés (swaps de taux d'intérêt, futures sur emprunts d'état,
etc.). Le marché obligataire est surtout réservé aux grands investisseurs et n’est
accessible aux particuliers qu’à travers des OPCVM (FCP, SICAV).

À noter : avec les changes, le marché obligataire est l’un des compartiments les plus
importants de la planète. Il représente des centaines de milliards d’euros et les
échanges quotidiens dépassent 10 000 milliards d’euros/jour. À titre indicatif, les
États de la zone Euro emprunteront 860 milliards sur le marché obligataire en 2018.

Bon à savoir : un comité d'expert mandaté par Bruxelles préconise une vaste réforme
pour doper le marché des obligations d'entreprises qui représentait un volume total de
280 milliards d'euros en 2016.

Comme celui des actions, le marché obligataire est scindé entre un marché primaire et
un marché secondaire :

 marché primaire : les échanges sur le marché primaire concernent des


obligations nouvellement émises par des États, des collectivités locales, des
banques ou de grandes sociétés privées qui vendent directement leurs titres
aux investisseurs professionnels. Les prix d'émission pratiqués sur ce marché
primaire sont intéressants, car encore modifié par le mécanisme de l’offre et
de la demande. Ce marché est malheureusement la chasse gardée des
investisseurs professionnels. 
 marché secondaire : c’est sur ce marché que les investisseurs s’échangent les
obligations d’occasion. Leur cours fluctue comme celui de toutes les valeurs
financières. Dans l’ensemble, les transactions s’effectuent de gré à gré. Les
acheteurs ou les vendeurs interrogent des « teneurs de marché ». Ceux-ci leur
transmettent des prix d’acquisition ou de cession. Les investisseurs se tournent
alors vers l’intermédiaire leur faisant la meilleure offre.

À noter : un teneur, aussi appelé « market maker », propose des prix d’achat et de
vente se situant dans une fourchette de prix et prélève une commission lors des
transactions.

II- LES INTERVENANTS DU MARCHES OBLIGATAIRES

Pour réussir une recette il convient de disposer des bons ingrédients... Sur un marché
financier qui fonctionne de façon efficiente, il faut des investisseurs qui placent leur
argent en bourse, des émetteurs qui viennent chercher de l'argent, des intermédiaires
qui facilitent leur rencontre et un régulateur... Mode d'emploi.

Les Investisseurs

Parmi les investisseurs qui placent leur argent, les particuliers ont un rôle clé par le
biais de la gestion de leur épargne. Ce sont soit des personnes privées, soit des clubs
d'investissement qui regroupent les actionnaires individuels et qui recherchent la
meilleure performance pour leur argent en plaçant leurs économies en bourse dans les
sociétés cotées.

Les entreprises peuvent aussi investir directement en bourse pour placer leur
trésorerie ou se prémunir, "se couvrir" dans le jargon financier, face à un risque en
devises ou de taux d'intérêt...

Enfin, dernière catégorie à mentionner au sein des investisseurs, les "institutionnels"


pèsent de plus en plus lourd dans la balance, à savoir les fonds de pension, souvent
anglo-saxons, qui placent l'argent de leurs clients, les banques ou les sociétés
d'assurance qui viennent investir leurs liquidités, mais aussi les gérants de placement
collectif (fonds ou Sicav) et les fonds spéculatifs (hedge funds).

Les Emetteurs

Du côté des émetteurs, on retrouve donc les entreprises qui viennent financer leurs
projets en bourse en levant des capitaux propres (actions) ou en empruntant
(obligations)...

L'Etat français qui est fortement endetté est aussi un très gros émetteur puisqu'il doit
se refinancer périodiquement sur les marchés via des émissions de titres dont le
pilotage revient à l'Agence France Trésor. Les titres d'Etat se retrouvent ainsi placés
dans les portefeuilles des investisseurs institutionnels français ou étrangers.

Enfin, les institutions financières, comme les banques d'investissements, émettent sur


les marchés des produits financiers qui sont des outils de couverture de risque,
d'épargne ou de spéculation comme les Warrants ou les Certificats.

Les Intermédiaires

Parmi les intermédiaires on retrouve tout d'abord les entreprises de marché comme
Euronext qui chapeaute les bourses de Paris, Lisbonne, Bruxelles et Amsterdam et qui
sont réglementées et soumises aux autorités de surveillance. Euronext Paris pilote les
marchés réglementés, principalement l'Eurolist sur lequel on retrouve toutes les
grandes valeurs de la cote, mais aussi non réglementés (Euronext Growth, Euronext
Access) qui sont soumis à un code moins strictes, notamment en ce qui concerne les
informations des émetteurs.

En second lieu, les membres des marchés (banques, courtiers...) sont des prestataires
de services d'investissement (PSI). Ce sont eux qui sont autorisés à transmettre et à
traiter les ordres de bourse sur les marchés. Ils sont agréés par les autorités de
régulation et agissent pour leurs clients ou leur propre compte. Ils sont habilités à
ouvrir des comptes au nom de leurs clients, à recevoir et conserver des titres et des
espèces.

Les compensateurs, enfin, sont des établissements qui se chargent des opérations de
règlement / livraison de titres  sur les marchés : systèmes ou chambres de
compensation, etc... Une fois que les ordres sont exécutés, les compensateurs assurent
le transfert des titres à livrer aux acheteurs et le règlement des sommes dues aux
vendeurs. Les acheteurs seront livrés et les vendeurs payés dans des délais
réglementaires propres à chaque marché.

Les Régulateurs

Enfin, les autorités de marchés (ou instances de régulation) sont des institutions qui
assurent la surveillance des marchés et de leurs acteurs... Ce sont des autorités
publiques indépendantes qui ont pour mission de veiller à la protection des
investisseurs et au bon fonctionnement des marchés financiers. Chaque pays a sa
propre autorité de marchés : En France, il s'agit de l'Autorité des marchés financiers
(AMF) qui a été créée en 2003 et qui a succédé à la Commission des Opérations de
Bourse (COB). Ses trois missions premières sont la protection de l'épargne investie
dans les instruments financiers, l'information des investisseurs et le bon
fonctionnement des marchés d'instruments financiers.

III- LES PRODUITS ECHANGES ET LES RISQUES

1- LES PRODUITS ECHANGES SUR UN MARCHES OBLIGATAIRE


Les obligations subordonnées :

Une obligation subordonnée est une obligation remboursée en dernier lieu en cas de
liquidation de la société et ce, après remboursement des tous les créanciers privilégiés
et chirographaires (ne détenant aucun privilège) mais aussi les détenteurs des
obligations ordinaires.

- Les obligations convertibles en actions :

Il s’agit d’obligations qui donnent à leur détenteur la possibilité, mais non l'obligation,


de convertir sa ou ses créances en un ou plusieurs titres de propriété représentés par
une ou plusieurs actions.

- Les obligations remboursables en actions :

Il s’agit d’obligations qui à leur échéance seront obligatoirement (ou facultativement


suivant les conditions du contrat d'émission)  remboursées en actions de la société
émettrice selon une parité définie dans le contrat d’émission.

- Les obligations zéro coupon :

Les obligations à coupon zéro sont des obligations qui ne paient pas d'intérêt pendant
toute leur durée de vie et qui sont remboursées in fine. L'absence de rendement
pendant la durée de vie du titre est compensée par un prix d'émission d'autant plus bas
(par rapport au pair) que le taux d'intérêt qu'on veut servir est élevé et que l'échéance
est éloignée.

- Les obligations à taux fixe :

Produisent des intérêts fixes pendant toute la durée de l’emprunt.

- Les obligations à taux flottant :

Elles ont un coupon (Montant des intérêts) dont la valeur n’est pas connue au moment
de l’émission. L’entreprise qui émet l’obligation (Emetteur), fixe juste le mode de
calcul par rapport à un taux de référence.

Le taux flottant peut être variable ou révisable. Les obligations à taux révisable ont un
coupon dont la valeur est connue au début de chaque période d’échéance (période
précédent la date de remboursement des intérêts), tandis que les obligations à taux
variable ont un coupon dont la valeur n’est déterminée que la veille de la date
d’échéance. Au Maroc, les obligations à taux flottant existantes et appelées, dans le
jargon financier, à taux variable sont en fait des obligations à taux révisable.

2- les risques sur le marche obligataire


La crise des dettes souveraines de 2011/2012 est venue nous rappeler que même les
obligations supposées les plus sûres, à savoir celles des États, pouvaient présenter des
risques.
La longue période de taux d’intérêt très bas que nous connaissons depuis plusieurs
années a réduit l’attractivité des placements obligataires tout en faisant peser un risque
supplémentaire sur les détenteurs d’obligations (en cas de brusque remontée des taux,
la baisse des prix des obligations peut être fatale aux détenteurs de portefeuilles
importants).

Le risque de défaut (ou débiteur)

Lorsque vous prêtez de l’argent à quelqu’un, il existe toujours un risque que ce


dernier ne vous rembourse pas. Ce risque s’applique aux obligations. C’est ce que
l’on appelle le risque débiteur ou le risque de défaut. Ce risque est naturellement
fonction de la qualité de l’émetteur.

Par exemple, il sera plus élevé pour une obligation d’entreprise que pour une
obligation d’État.

La probabilité de remboursement d’un émetteur est mesurée entre autres par des
agences de notation. Ces dernières analysent la situation économique et financière de
chaque émetteur et attribuent une note à chaque produit financier, dont les obligations.
Plus la note adossée à un titre obligataire est élevée, plus le risque est faible.
Néanmoins, plus le risque pris est important, plus le rendement espéré est élevé.
C’est à l’investisseur de choisir.

À l’échelle mondiale, il existe trois principales agences de notations : Standard &


Poor’s, Moody’s et Fitch. La note la plus élevée pouvant être attribuée à un émetteur
est AAA (le fameux triple A). Plus on s’en éloigne, plus le risque est élevé.

Le risque de liquidité

Le risque de liquidité correspond à celui qu’un investisseur pourrait prendre en


détenant une ou plusieurs obligations dont le volume de transactions sur les marchés
est faible. Autrement dit, s’il décide de vendre son obligation, il fait face à un risque
de liquidité s’il ne trouve pas de contrepartie prête à la racheter. Plus le volume
de transactions d’une obligation est important, plus le risque de liquidité est faible.

Le risque de taux

Les taux d’intérêt permettent de mesurer la valeur d’une obligation. Ils peuvent
augmenter ou diminuer et ainsi rendre plus ou moins attractif l’investissement en
obligations si on les compare à la valeur du coupon.

Si les taux montent, le prix d’une obligation déjà émise diminue. Les investisseurs
préfèrent en effet placer à des taux plus élevés et donc revendent les obligations qu’ils
détiennent, ce qui pousse leur prix à la baisse. Ainsi, les obligations déjà émises
offrent le même rendement que celui du marché. Inversement, si les taux diminuent,
la valeur de l’obligation monte.
Schématiquement, quand les taux d’intérêt montent (par exemple quand les grandes
banques centrales augmentent leurs taux directeurs), le cours des obligations en
circulation baisse, et vice versa.  

Ces mouvements n’ont pas de conséquences pour les investisseurs qui conservent
leurs obligations jusqu’à l’échéance, puisqu’elles seront remboursées à leur valeur
d’origine. Les épargnants  supportent simplement un manque à gagner s’ils
conservent jusqu’au bout une obligation qui leur rapportait moins que d’autres
obligations émises plus tard (cas d’une hausse des taux). Si les taux baissent, ils se
seront privés d’une plus-value, en gardant leurs obligations, mais auront des revenus
plus importants. Le choix dépend souvent de considérations fiscales. Si les revenus
sont plus imposés que les plus-values, on privilégiera les plus-values, à condition que
la différence soit substantielle car il peut également y avoir des coûts de frottement
(droits d’entrée sur le nouveau produit sur lequel on veut réinvestir).

Par ailleurs, plus l’échéance de l’obligation est courte, plus le risque de taux est
faible. En effet, dans un intervalle de temps réduit, les variations des taux d’intérêt
seront moins importantes. Elles auront donc moins d’impact sur la valeur d’une
obligation dont l’échéance se rapproche.

Le risque de change

Certaines obligations sont libellées dans des devises différentes. Par exemple, si un
investisseur détient des bons du Trésor américains, ce dernier s’expose à un risque de
change. L’évolution du taux de change peut être favorable ou défavorable pour
l’investisseur.

Supposons qu’un investisseur détienne une obligation d’entreprise américaine dont le


prix est de 100 dollars. Si le taux de change EUR/USD s’élève à 1,35, le prix de
l’obligation est de 74,1 euros. Si le taux de change s’apprécie et passe à 1,40, alors le
prix de l’obligation baisse et passe à 71,4 euros. L’appréciation du taux de change
entraine une perte de la valeur de l’obligation. À l’inverse, si un investisseur
américain détient une obligation française dont le prix est de 100 euros, la baisse du
dollar lui est favorable.
Le risque d’inflation

Tous les épargnants et les investisseurs doivent faire face à ce risque. Si l’inflation
augmente, la valeur et les revenus d’un investissement se dégradent
nécessairement. C’est pourquoi certaines obligations sont indexées sur le taux
d’inflation. Elles garantissent à leurs détenteurs un réajustement quotidien de la valeur
de leur investissement en fonction de l’évolution de l’inflation.

NB : Comment limiter les risques obligataires ?

Le risque de taux est le risque auquel s’expose tout épargnant ou tout investisseur. Il
est impossible de le supprimer. En revanche, tous les autres risques peuvent être
réduits, voire annulés. Par exemple, en ce qui concerne le risque de change, il suffit,
pour un investisseur français par exemple, de détenir des obligations libellées en
euros. De même, le risque de liquidité peut être diminué en investissant dans des titres
dont le volume de transactions est important. Enfin, investir dans des obligations dont
la note est élevée limite considérablement le risque de défaut. Néanmoins, dans ce
dernier cas, le rendement est lui aussi limité. Tout dépend du risque que l’investisseur
est prêt à supporter. 
CONCLUSION
IV fonctionnement du marché obligataire
Avec les changes, le marché obligataire est l’un des secteurs les plus dynamiques de
la planète finance. Son poids représente des centaines de milliards d’euros et les
échanges quotidiens dépassent fréquemment 10.000 milliards d’euros par jour.

Qu’elle soit émise par un État, une collectivité locale ou une entreprise, une obligation
est mise en concurrence avec d’autres titres quand est cotée au marché secondaire.
Les transactions s’effectuent de gré à gré, les prix d’acquisition ou de cession étant
établis par des teneurs de marché qui transmettent une fourchette de prix en se
rémunérant dans la différence entre prix d’achat et prix de vente.
D’un montant compris entre quelques centaines et quelques milliers d’euros, les
obligations sont assorties d’un taux d’intérêt qui varie en fonction de la qualité de
l’émetteur. C’est lui qui conditionne le montant du coupon, l’intérêt périodique versé
au détenteur de l’obligation pour rémunérer le capital investi.

Plus le risque que présente l’émetteur est élevé, plus le taux de rendement de
l’obligation est important. Généralement, ce sont des agences de notation qui évaluent
ce risque. Les notes vont de AAA pour les émissions les plus sûres, à CC pour celles
très spéculatives et très risquées. Les titres CC doivent présenter un rendement très
élevé pour trouver preneur.

Avec son taux de rendement, la date d’échéance, c’est-à-dire le moment où les


porteurs seront remboursés, constitue l’autre point clé examiné par les investisseurs.
C’est logique puisque plus la maturité (date d’échéance) d’un titre est lointaine, plus
le risque de défaut de l’émetteur augmente.

Entre sa date d’émission et sa date de remboursement, le cours de l’obligation varie


essentiellement en fonction de l’évolution des taux d’intérêt. Lorsqu'ils sont à
la hausse, le cours des obligations baisse (perte en capital) et inversement. Plus une
obligation est sensible à l’évolution des taux, plus sa sensibilité est forte.

Les obligations sont cotées en pourcentage de leur valeur nominale. Par exemple,
dans le cas d'une obligation d'une valeur nominale de 1.000 euros qui cote 98 %
signifie que sa valeur de marché est de 1.000 euros x 98 % = 980 euros.

Le prix d'achat d'une obligation est égal à la somme de sa valeur de cotation et du


coupon couru (également exprimé en pourcentage de la valeur nominale).

À noter : le coupon couru correspond à l’intérêt annuel écoulé depuis le dernier


versement des intérêts jusqu'à la date actuelle. Si l’obligation est vendue, le vendeur
touchera donc sa part d'intérêt immédiatement, ce qui réduit le montant du coupon
touché par l’acheteur à la prochaine échéance.

On trouve plusieurs types d'obligations sur le marché. Parmi les principales catégories
figurent :

 les obligations à taux fixe assorties d’un taux d’intérêt invariable jusqu’à
l’échéance et donnant droit au versement d’intérêts, à une fréquence
prédéterminée ;
 les obligations à taux variable dont le rendement varie en fonction des
variations d’un indice (inflation, etc.). Seuls les flux d’intérêts sont indexés, le
prix de remboursement est déterminé une fois pour toutes.

À ces 2 catégories principales s’ajoutent des produits ciblés répondant à des besoins
d’investissement spécifiques, par exemple, les obligations perpétuelles (sans date de
maturité), les obligations zéro coupon (qui permettent la capitalisation) ou encore les
obligations convertibles avec lesquelles le porteur peut échanger son obligation contre
une ou plusieurs actions émises par une société durant une période déterminée, etc.
Ces différentes catégories d’obligations sont accessibles à travers des OPCVM ou des
ETF spécialisés.
Fonctionnement du marché obligataire
On parle de marché obligataire pour les dettes d’une durée supérieure à 3 ans et de
marché monétaire pour les dettes inférieures à cette durée. Des entreprises,
collectivités locales et États s'échangent des obligations sur le marché secondaire,
mais aussi des produits dérivés (swaps de taux d'intérêt, futures sur emprunts d'état,
etc.). Le marché obligataire est surtout réservé aux grands investisseurs et n’est
accessible aux particuliers qu’à travers des OPCVM (FCP, SICAV).

À noter : avec les changes, le marché obligataire est l’un des compartiments les plus
importants de la planète. Il représente des centaines de milliards d’euros et les
échanges quotidiens dépassent 10 000 milliards d’euros/jour. À titre indicatif, les
États de la zone Euro emprunteront 860 milliards sur le marché obligataire en 2018.

Bon à savoir : un comité d'expert mandaté par Bruxelles préconise une vaste réforme
pour doper le marché des obligations d'entreprises qui représentait un volume total de
280 milliards d'euros en 2016.

Comme celui des actions, le marché obligataire est scindé entre un marché primaire et
un marché secondaire :

 marché primaire : les échanges sur le marché primaire concernent des


obligations nouvellement émises par des États, des collectivités locales, des
banques ou de grandes sociétés privées qui vendent directement leurs titres
aux investisseurs professionnels. Les prix d'émission pratiqués sur ce marché
primaire sont intéressants, car encore modifié par le mécanisme de l’offre et
de la demande. Ce marché est malheureusement la chasse gardée des
investisseurs professionnels. 
 marché secondaire : c’est sur ce marché que les investisseurs s’échangent les
obligations d’occasion. Leur cours fluctue comme celui de toutes les valeurs
financières. Dans l’ensemble, les transactions s’effectuent de gré à gré. Les
acheteurs ou les vendeurs interrogent des « teneurs de marché ». Ceux-ci leur
transmettent des prix d’acquisition ou de cession. Les investisseurs se tournent
alors vers l’intermédiaire leur faisant la meilleure offre.

À noter : un teneur, aussi appelé « market maker », propose des prix d’achat et de
vente se situant dans une fourchette de prix et prélève une commission lors des
transactions.

Vous aimerez peut-être aussi