Vous êtes sur la page 1sur 160

Marché de capitaux islamiques

Introduction
Marché financier
Marché monétaire
Marché de change
Marché des produits dérivés
2
Introduction
Finance d’entreprise R 4 3

La finance d'entreprise s'intéresse aux


choix de financement et 1 2 Rdt
d'investissement des entreprises.

Finance de marché

La finance de marché étudie les


marchés des capitaux, ce qui
détermine les prix des actifs et la
façon dont les investisseurs
composent et gèrent leur portefeuille 3

d'actifs.
Introduction

Financement de l’activité économique

Financement Financement
externe interne

Financement
Directe Financement
Indirecte Autofinancement

Marché financier
Etablissements de
Marché crédits
monétaire
I- Définitions
1- Marché de capitaux: lieu d’échange
d’instruments financiers entre les agents à
capacité de financement et les agents à besoin
de financement. Les échanges de court terme
donnent naissance au marché monétaire et
ceux relatifs au moyen et long terme
constituent le marché financier.

5
I- Définitions
A- Marché monétaire: traite les échéances à court et à très
court terme (< à deux ans et surtout < à un an). Il a deux
compartiments: le marché interbancaire et le marché des titres de
créances négociables. Ce marché est strictement réservé aux
établissements de crédits (Banques et sociétés de financement), au
Trésor public et à la caisse de dépôt et de gestion. La banque centrale
intervient sur ce marché pour le refinancement des banques pour
apporter ou retirer des liquidités à travers la politique d’open market.

a1: Marché interbancaire: est strictement réservé aux


établissements de crédits; c’est là où s’effectue les opérations de prêts
et d’emprunts au jour le jour entre banques
6
I- Définitions
a2- Marché des titres de créances négociables: un titre de créance
négociable TCN représente un droit de créance assimilable à un dépôt à terme. Le
souscripteur confie à l’émetteur des fonds ouvrant droit à remboursement à
l’échéance convenue. Un TCN peut être un certificat de dépôt (émis par les
banques), un billet de trésorerie émis par les entreprises.

B- Marché financier: lieu privilégié d’émission et de négociation des


actifs financiers. Il est composé du marché primaire et du marché secondaire.

b1- marché primaire: lieu où s’effectuent les nouvelles émissions des


actions et des obligations. Sur ce marché l’émetteur et le souscripteur sont en
relation directe.
b2- marché secondaire: c’est le marché boursier où a lieu les transactions
des titres déjà émis. Pour faire des échanges sur ce marché on a besoin d’un
intermédiaire OPCVM ( SICAV ou FCP) 7
OPCVM : ( organismes de placement collectif en valeurs mobilières) sont des
produits financiers regroupant les Sicav (sociétés d'investissement à capital variable) et les
FCP (fonds communs de placement).

Définitions

Les OPCVM permettent de détenir une partie d’un portefeuille boursier diversifié commun
à plusieurs épargnants, dont l'administration est confiée à un gestionnaire.

Les Sicav sont des actions d'une société anonyme, dont l'investisseur devient actionnaire;

Les FCP sont des parts sociales de copropriété de valeurs mobilières dépourvues de
personnalité morale.

La valeur d'une Sicav ou d'un FCP correspond au montant total du portefeuille géré par la
Sicav ou le FCP, divisé par le nombre d'actions ou de parts qu'il a émis. Elle est calculée en
fin de journée, après la fermeture des marchés et doit être publiée.

8
Définition et rôle du marché financier

Système permettant à des agents économiques de mettre des


capitaux et d'autres moyens financiers à la disposition d'autres
agents économiques.
Le "marché financier" est un lieu où s'échangent des "instruments
financiers», c'est à dire en particulier des actions et des
obligations.
L'intermédiation des ordres d'achat ou de vente se fait par des
professionnels qui sont désignés comme des "services
d'investissement.
Les marchés financiers organisés font l'objet d'une réglementation,
et fonctionnent sous la surveillance des autorités de régulation.

9
Titres financiers

Les titres financiers émis par une entreprise pour se


financer se répartissent fondamentalement entre titres
représentatifs des créances en capital ou en dettes ou un
mixage des deux soit:
- Actions
- Obligations
- Titres hybrides

10
II- CLASSIFICATION DU MARCHÉ DES CAPITAUX

Marché financier Marché monétaire

Marchés des
capitaux
Marché des Marché des
changes dérivés
Schéma2: Compartiments des marchés des capitaux
1-Marché monétaire

Ce marché est strictement réservé aux


établissements de crédits (Banques et sociétés de
financement), au Trésor public et à la caisse de
dépôt et de gestion CDG.
La banque centrale intervient sur ce marché pour le
refinancement des banques pour apporter ou
retirer des liquidités à travers la politique d’open
market. (le taux directeur 1,5% décembre 2020)
12
1- Marché monétaire

Marché interbancaire: est strictement


réservé aux établissements de crédits;
c’est là où s’effectue les opérations de
prêts et d’emprunts au jour le jour entre
banques. (taux interbancaire 1,5% fin
décembre 2020)
13
1- Marché monétaire

Marché des TCN: un titre de créance


négociable TCN représente un droit de
créance assimilable à un dépôt à terme.
Le souscripteur confie à l’émetteur des
fonds ouvrant droit à remboursement à
l’échéance convenue.
14
1- Marché monétaire

Exemple des TCN: Les bons de trésors

Titre émis exclusivement par le Trésor


public pour répondre à ses besoins de
financement sur une durée déterminée,
moyennant un rendement qui dépend
de la durée de placement et qui obéit
15
aux lois de l’offre et la demande.
1- Marché monétaire
Exemple des TCN: Les bons de trésors
 Les maturités
 Bons à très court terme :entre 7 jours et 45 jours
 Bons à Court Terme : 13, 26 & 52 semaines
 Bons à Moyen Terme : 2 à 5 ans
 Bons à Long Terme : 10, 15 , 20 et 30 ans

 Le calendrier d’émission est annoncé à l’avance:


 BDT à très court terme: peuvent être émis hors
calendrier
 BDT à CT : tous les mardis
 BDT d’une durée de 2, 5, 10 ou 15 ans : les 2ème et
dernier mardi de chaque mois 16
 BDT à 20 et 30 ans : le dernier mardi de chaque mois
1- Marché monétaire
Exemple des TCN: Les bons de trésors
 Qui peut soumissionner?
• Les banques et la CDG pour leur propre
compte et pour le compte de leur clientèle,
à savoir toute personne physique ou morale
résidente ou non résidente
 Réseau de distribution
 Les banques
 Les Intermédiaires en Valeurs du
Trésor IVT : « grossistes » Spécialisés
en valeurs du Trésor.
Les IVT les plus performants en 2018 17
• 1ère : Attijariwafa Bank ; 2ème : CDG Capital; 3ème : BCP et
BMCE CAPITA
1- Marché monétaire
Les Certificats de dépôt

 Régis par:
La loi n° 35-94 promulguée par le Dahir n° 1- 95-3 du
26 janvier 1995 relative à certains titres de créance
négociables
L’arrêté du Ministre des Finances et des
Investissements Extérieurs n° 2560-95 du 09 Octobre
1995
La circulaire BAM 2/G/96 telle que modifiée.
 Émis par les banques
 Nominal : 100 000 dirhams
18
 Maturité: 10 jours à 7 ans
1- Marché monétaire
Les Bons des Sociétés de Financement (BSF)
 Régis par:
-la loi n° 35-94 promulguée par le Dahir n° 1-
95-3 du 26 janvier 1995
-l’arrêté du Ministre des Finances et des
Investissements Extérieurs n° 2560-95 du 09
Octobre 1995
- la circulaire BAM 3/G/96
 Emis par les sociétés de financement qui ont
été autorisées à cet effet
 Nominal : 100 000 dirhams
19
 Maturité: 2 ans à 7 ans
148
1- Marché monétaire
Les Bons des Sociétés de Financement (BSF)

 Permettent aux sociétés de financement d’accéder


au marché monétaire pour s’y procurer des
ressources moins coûteuses que les prêts
bancaires
 D’autant plus que les conditions appliquées à la
clientèle sont plafonnées (Taux Maximum des
Intérêts conventionnels appliqués par les
établissements de crédit)
20
1- Marché monétaire
Les Billets de Trésorerie

 Régis par:
-la loi n° 35-94 promulguée par le Dahir n° 1-95-3
du 26 janvier 1995
-l’arrêté du Ministre des Finances et des
investissements Extérieurs n°2560-95 du 09
Octobre 1995
- la circulaire BAM 4/G/96
21
1- Marché monétaire
Les Billets de Trésorerie

Caractéristiques :
 Emis par les personnes morales autres que les
établissements de crédit
 Nominal : 100 000 dirhams
 Maturité: 10 jours à 1 an
 Rémunération fixe
 Se transmettent par virement de compte à
compte
 Centralisés chez Maroclear 22
1- Marché monétaire
Les Billets de Trésorerie
 Les émissions de billets de Trésorerie
nécessitent un visa de l’AMMC.

 Les émetteurs : personnes morales autres


que les EC :
 Sociétés par actions
 Etablissements publics à caractère non
financier
 Les coopératives .
23
 Fonds propres > 5 Millions de DH
 3 bilans certifiés
2- Marché financier
 Marché primaire

Le marché primaire est le marché du "neuf", celui des émissions


de titres. Les épargnants peuvent acquérir, au moment de leur
création, des titres par l'intermédiaire des banques ou des
sociétés de bourse.

Le marché primaire assure deux fonctions essentielles dans une


économie : le financement des agents économiques et
l'allocation des ressources .

Le marché primaire n’a pas de lieu géographique en ce sens


qu’il est immatériel et délocalisé.
24
2- Marché financier
 Marché primaire

 lieu où se confronte l'offre et la demande de titres


entre les entreprises en quête de financement et les
épargnants et les investisseurs institutionnels ayant
des fonds qu'ils souhaitent placer dans des titres
(actions et obligations) inscrits à la cote.

 investir en bourse revient à acheter ou vendre des


titres en fonction des objectifs recherchés, tels que
réaliser un profit rapide en prenant des risques ou
avoir une épargne rentable sur le long terme. Au
cours de chaque séance de bourse, une même valeur
peut voir son cours fluctuer de façon importante.
25
2- Marché financier
 Marché secondaire

Pour savoir quand vendre ou quand acheter une


valeur, plusieurs éléments sont à prendre en compte:
la santé financière de l'entreprise, son marché, ses
produits, le contexte économique, son actualité, ses
prévisions et son environnement. Mais également le
rapport entre la demande et l'offre sur cette valeur.
Ce rapport est évalué grâce au carnet d'ordres.

26
2- Marché financier
 Marché secondaire

Marche secondaire: un moyen pour la


transformation des échéances
 La Bourse permet aussi aux investisseurs de
convertir des échéances longues en
échéances courtes.
 En effet, celui qui achète une obligation à
cinq ans peut la vendre avant l'échéance
finale en bourse et à tout moment. De même
un actionnaire peut se désengager d'une
entreprise à tout moment en cédant ses titres
27
à un autre investisseur.
2- Marché financier
 Marché secondaire

 Cette possibilité n'est pas offerte par d'autres


placements qui ne disposent pas d'un marché
secondaire organisé.
 Ainsi un actionnaire d'une société non cotée n'est
pas sûr de trouver un acheteur pour ses titres. Il est
aussi obligé d'avoir l'autorisation de cession des
autres actionnaires. Quant au prix il n'est pas le
résultat de l'offre et la demande mais c'est un prix
calculé par un expert désigné par l'entreprise.
 Cette lourdeur fait perdre à l'actionnaire sortant des
opportunités de gain.
28
2- Marché financier
 Marché secondaire

La Bourse de Casablanca est structurée autour de deux


marchés:
• Le Marché Central: l’ensemble des ordres de bourse sont
centralisés dans un carnet d’ordres unique qui permet de
confronter l’offre et la demande et d’établir un prix d’équilibre.

• Le Marché de blocs: Les ordres de taille importante émanant


souvent des investisseurs institutionnels et qui risquent d’avoir
un impact significatif sur le cours transitent par le marché de
blocs. c’est un marché de gré à gré, où sont négociés des blocs
de titres dans les conditions de cours issues du marché central.
29
2- Marché financier
 Marché secondaire

• Le Marché de blocs:
Les opérations sur le marché de blocs doivent respecter, sauf cas
très particuliers, les conditions suivantes :
• porter sur un nombre de titres au moins égal à la Taille Minimum
de Blocs(TMB), définie par la Bourse de Casablanca ;

• Être conclues à un cours inclus dans la fourchette des prix issue de


la feuille du marché central.

30
2- Marché financier
 Marché secondaire

Les marchés de cotation


La Bourse de Casablanca dispose depuis avril 2004 de 3 marchés de cotation:

Les marchés Le marché Le marché des


actions obligataire fonds

1. Le Marché Principal
2. le Marché Développement
3. Le Marché Croissance 31
2- Marché financier
 Marché secondaire

Les marchés des actions

Les Marchés Actions sont au nombre de trois:


 Le Marché Principal cible les grandes entreprises,

 Le Marché Développement s’adresse aux entreprises de


taille moyenne présentant des perspectives d’évolution
attractives.

 Le Marché Croissance s’adresse aux sociétés en forte


croissance ayant un projet à financer.
32
2- Marché financier
 Marché secondaire

Une entreprise est éligible à une introduction en bourse sur


l’un des trois marchés actions si elle répond aux principaux
critères suivants:
Conditions préalables:

33
2- Marché financier
 Marché secondaire

Les conditions additionnelles :

(*) Le montant minimum à émettre correspond à la somme que l’entreprise


souhaite lever sur le marché boursier. Il s’agit du nombre de titres mis à la
disposition du public multiplié par le cours d’introduction retenu.

34
2- Marché financier
 Marché secondaire
Le marché obligataire

C’est un marché où une entreprise peut emprunter des fonds auprès


du public sans pour autant lui céder une partie de son capital.

Le marché de fonds
Il s’agit d’un marché distinct réservé aux Fonds de capital-risque
et aux fonds de Placement collectif en Titrisation. Le montant
35
minimum à émettre sur ce marché est de 20 MDH .
2- Marché financier
 Marché secondaire

LES INDICES BOURSIERS

• Un indice est un indicateur synthétique qui reflète la performance et


l’évolution du marché boursier.

• Il représente également une référence aux: investisseurs pour mesurer la


performance de leurs portefeuilles et aux économistes pour tirer
conclusion sur la situation économique d’un pays.

36
2- Marché financier
 Marché secondaire

Principales indices de la BVC


L’indice MASI : Le MASI (Moroccan All Shares index) est un indice
de capitalisation. Il intègre toutes les valeurs de type
actions, cotées à la Bourse de Casablanca. Il est ainsi un
indice large, permettant de suivre de façon continu le
développement de l’ensemble de la population de valeurs de la
côte.

Le MADEX (Moroccan Most Active shares Index), est un indice


compact, composé des valeurs les plus actives de la côte, en
termes de liquidité mesurée sur le semestre précédent, intégrant
37
donc les valeurs cotées en continu sur la place casablancaise.
2- Marché financier
 Marché secondaire

L’indice FTSE CSE Morocco All- Liquid: Pour sa part,


le FTSE CSE Morocco All‐Liquid Index est un indice de
référence qui retrace la performance de toutes les
valeurs liquides de la Bourse de Casablanca. Il est
calculé en temps réel toutes les 15 secondes.

L’indice FTSE CSE Morocco 15: Le FTSE CSE Morocco


15 Index est composé des 15 principales valeurs de
la Bourse de Casablanca. Ces valeurs sont classées
selon la capitalisation boursière brute. Il est calculé 38
en temps réel également toutes les 15 secondes.
II- ACTEURS DU MARCHÉ FINANCIER

Acteurs du système financier


Acteurs du système financier

Intervenants du Entreprises Autorité du


Intervenants Entreprises Autorité
marché du Associations
marché du du marché marché Associations
marché du marché

Sociétés de Teneurs de Sociétés de


Sociétés
bourse de Teneurs
compte de Sociétés
gestion de
bourse compte gestion

Schéma :Intervenants du marché


II- ACTEURS DU MARCHÉ FINANCIER

Les sociétés de bourse:


• La réforme du marché financier de 1993 a octroyé aux
intermédiaires spécialisés (Sociétés de bourse) le monopole de la
négociation des valeurs inscrites à la bourse de Casablanca.

• Les sociétés de bourse sont des intermédiaires qui ont pour objet
principal l’exécution des transactions sur les valeurs mobilières
sur le marché boursier.
II- ACTEURS DU MARCHÉ FINANCIER

Les activités d’une société de bourse:


• Le placement des titres
• La tenue de compte
• La gestion de portefeuilles
• Le conseil et l’assistance dans le cadre des opérations
financières
• L’animation
• La gestion de programmes de rachat
II- ACTEURS DU MARCHÉ FINANCIER
Les sociétés de bourse:
II- ACTEURS DU MARCHÉ FINANCIER
Les sociétés de bourse:
II- ACTEURS DU MARCHÉ FINANCIER

Les teneurs de comptes:


 La tenue de comptes est une activité par laquelle un
intermédiaire financier procède à l’ouverture de comptes
titres, à l’enregistrement des opérations sur les titres et à
la conservation des actifs au profit de ses clients. Cette
activité est exercée par des teneurs de comptes habilités
par arrêté du ministre chargé des finances, après avis du
dépositaire central.
 Les principaux teneurs de comptes titres sont les banques,
les sociétés de bourse et les émetteurs.
II- ACTEURS DU MARCHÉ FINANCIER

Les missions des teneurs de comptes:


La conservation des titres
Elle consiste en la tenue de la comptabilité titres des comptes
courants des clients à des fins de reconstitution des stocks et des
flux de dénouement des transactions boursières.

Elle inclut également l’information des clients sur toute opération


ou Tout flux affectant les comptes.
II- ACTEURS DU MARCHÉ FINANCIER

La réalisation d’opérations sur titres (OST)

Elle concerne l’exécution pour le compte des clients de


divers traitements dans le cadre d’opérations
financières sur titres telles que les souscriptions à des
augmentations de capital, le paiement des dividendes
sur les actions et des Intérêts sur les obligations etc.
II- ACTEURS DU MARCHÉ FINANCIER

Les services aux émetteurs


Un teneur de comptes peut offrir des services aux
émetteurs dans le cadre d’opérations sur titres qui
consistent à centraliser la gestion des flux titres et
espèces y afférents ainsi que les relations avec le
dépositaire central et les autres teneurs de comptes
concernés par l’opération.
Il s’agit notamment des opérations de paiement des
dividendes ou d’augmentations de capital.
II- ACTEURS DU MARCHÉ FINANCIER

- La tenue de comptes sous mandat


Un teneur de comptes peut sous-traiter l’activité de tenue de
comptes auprès d’un autre teneur de comptes en vertu d’un
mandat de gestion.

- La tenue de comptes au profit d’intermédiaires


étrangers
Un teneur de comptes peut également offrir des services
spécifiques relatifs à la tenue de comptes aux intermédiaires
étrangers qui investissent sur le marché Financier marocain.
II- ACTEURS DU MARCHÉ FINANCIER
La liste des teneurs de comptes
II- ACTEURS DU MARCHÉ FINANCIER

50
II- ACTEURS DU SYSTÈME FINANCIER

Sociétés de gestion d’OPCVM


• La société de gestion d’OPCVM est une SA dont l’objet exclusif est
la gestion des Sociétés d'Investissement à Capital Variable (SICAV)
et des Fonds Communs de Placement (FCP).
• La société de gestion gère le portefeuille de valeurs mobilières et
de liquidités des OPCVM, conformément à la loi et à la politique de
placement prévue dans leurs documents d’information respectifs ;
• Elle initie les opérations d’achat et de vente au profit des fonds
gérés ;
• Elle procède à la valorisation des portefeuilles et arrête la valeur
liquidative ;
• Elle est responsable de l’information des investisseurs et du public.
II- ACTEURS DU MARCHÉ FINANCIER

Société de gestion d’OPCR


• La société de gestion d’OPCR est une SA dont l’objet exclusif
est la gestion des Sociétés de capital risque (SCR) et
des fonds communs de placement à risque (FCPR).
• La société de gestion initie la constitution des FCPR et, le
cas échéant, des SCR. Elle place les fonds des OPCR qu’elle
gère conformément à la loi et à la politique De placement
des OPCR prévue dans leurs documents d’information
respectifs ;
• Elle est responsable de l’information destinée aux
investisseurs et au public.
II- ACTEURS DU MARCHÉ FINANCIER

Acteurs du marché
financier

Intervenant du Entreprises du Autorité du


marché marché Associations
marché

Maroclear BVC
II- ACTEURS DU DU MARCHÉ FINANCIER

Maroclear
• Le dépositaire central est un organisme chargé d’assurer la
conservation des titres pour le compte de ses affiliés et de gérer le
système de règlement livraison.
• C’est une composante centrale dans l’organisation des flux des
titres dans un Marché financier et, en particulier, dans un
environnement de titres dématérialisés, lequel apporte la sécurité
et la fluidité nécessaires au bon fonctionnement des processus
post-marché.
• Maroclear a été créé en 1997 dans un contexte caractérisé par la
dématérialisation des titres et l’adoption d’une série de normes
internationales en matière des Systèmes de règlement livraison.
• Il gère le système de dénouement, pour les transactions de bourse
et de Gré à gré.
II- ACTEURS DU MARCHÉ FINANCIER

Les principales missions de Maroclear sont :

La réalisation de tous les actes de conservation adaptés à la


nature et à la forme des titres qui lui sont confiés ;
L’administration des comptes courants de valeurs mobilières
ouverts au nom de ses affiliés (teneurs de compte)
conformément à la loi en vigueur ;
Le contrôle de la tenue de la comptabilité titres des teneurs de
comptes et, en particulier, la vérification des équilibres
comptables, tels que définis dans la loi, dans le cadre du régime
général de l’inscription en compte ;
II- ACTEURS DU MARCHÉ FINANCIER

Bourse des valeurs de Casablanca (BVC):


La Bourse des valeurs est un marché réglementé sur lequel sont
négociés des Valeurs mobilières cotées.
Créée en 1929 sous forme d’office de compensation, le statut et
l’organisation de la Bourse ont connu plusieurs réformes
structurantes.
A ce titre, en 1995, il a été institué une société gestionnaire à laquelle
a été Concédée la gestion de la Bourse des valeurs, en application
d'un cahier des charges approuvé par le ministre chargé des
finances.
L’actionnariat de la société gestionnaire de la Bourse des valeurs est
composé exclusivement par les sociétés de Bourse qui détiennent à
parts égales l’intégralité Du capital social. (jusqu’à 2016)
II- ACTEURS DU MARCHÉ FINANCIER

Les attributions de la société gestionnaire sont


multiples, dont, principalement :

 L’admission des titres en Bourse


 La gestion des marchés de cotation
 La garantie des opérations
 L’information du marché
II- ACTEURS DU MARCHÉ FINANCIER

Acteurs du marché financier

Intervenant Entreprises Autorité du


marché Associations
du marché du marché

AMMC
II- ACTEURS DU MARCHÉ FINANCIER

AMMC
• Les Autorités des Marchés financiers sont les institutions en
charge de veiller à la bonne application des règles qui régissent
le marché boursier (règles d'admission, Fonctionnement du
marché et des intervenants, suivi de l'information Communiquée
au marché...).
L’autorité du marché boursier Marocain est constituée de l’Autorité
Marocaine des marchés des Capitaux (AMMC) qui est sous la
tutelle du Ministères de l’Économie et des Finances.
Institué par le Dahir portant loi n° 1-93-212 du 21 septembre 1993,
l’AMMC est un établissement public doté de la personnalité
morale et de l'autonomie financière.
II- ACTEURS DU MARCHÉ FINANCIER

Pour assumer sa mission, l’AMMC :

Veille à l'information des investisseurs en valeurs mobilières,


ainsi qu’au bon fonctionnement des marchés de valeurs
mobilières à travers le contrôle du respect des dispositions
légales et réglementaires les régissant.

L’AMMC est également force de proposition pour le


développement de ces marchés, puisqu’il assiste le
gouvernement dans l’exercice de ses attributions en Matière
réglementaire.
II- ACTEURS DU MARCHÉ FINANCIER

Principales missions de l’AMMC:

• Assurer la protection de l’épargne investie en valeur mobilières.


• Surveille le marché et veille à l’information fournie aux
investisseurs en valeurs mobilières, ainsi qu’au bon
fonctionnement des marchés de valeurs mobilières à travers le
contrôle du respect des dispositions légales et réglementaires.
• Exerce également un contrôle technique sur la Bourse de
Casablanca et sur Maroclear, et s’assure du respect des
différentes règles relatives aux OPCVM.
II- ACTEURS DU MARCHÉ FINANCIER

Acteurs du marché financier

Intervenant Entreprises Autorité du


marché Associations
du marché du marché

APSB
II- ACTEURS DU MARCHÉ FINANCIER
L’Association Professionnelle des Sociétés de Bourse (APSB):
Fondée en 1995, l'APSB est un organisme qui regroupe
l'ensemble des intermédiaires opérant à la Bourse des Valeurs
de Casablanca. Porte-parole des opérateurs de bourse vis-à-
vis des autorités de tutelle, elle a pour objectifs d'exprimer les
points de vues des professionnels sur l'évolution des métiers
du marché financier et de défendre les intérêts collectifs et
individuels de ses membres. Elle a aussi pour mission
d'informer ses adhérents des différentes modifications
affectant leur métier et son environnement et de les aider à
en apprécier les conséquences à travers l'organisation de
séminaires et de conférences. Elle veille ainsi à l'information
de ses adhérents sur l'ensemble des questions susceptibles
de les intéresser.
les principaux intervenants du marché financier

AMMC Sociétés de Bourse


Contrôle des opérations Intermédiaires
de bourse (exécution des transactions
sur les titres cotés)
B.C.

La Bourse des Valeurs


de Casablanca Investisseurs
MAROCLEAR Particuliers,
Dépositaire Central Entreprises,
(conservation des titres, Institutionnels,
règlement et la livraison des Etc.
titres)

64
RECLASSEMENT ANNUEL DES TITRES DE CAPITAL
DANS LES COMPARTIMENTS DE LA COTE DE LA
BOURSE DE CASABLANCA

65
Pourquoi une entreprise s'introduit-elle en Bourse ?

66
 l'entreprise souhaite financer des projets qui dépassent la
capacité de financement de ses bailleurs de fonds habituels,

 l'entreprise souhaite réduire son endettement ;

 L’entreprise peut décider d’ouvrir son capital afin d’y faire


entrer de nouveaux investisseurs.

67
Les étapes d’une introduction en bourse
1- L’étape préliminaire,

2- Le choix des intermédiaires obligatoires (banques


d’affaires, sociétés de bourse, conseillers juridiques et financiers,
etc.)

3- Le dépôt officiel du dossier auprès de l’AMMC au moins 2


mois avant la date prévue de l’introduction.

4- La décision d’admission Trois à quatre semaines avant la


date prévue d’introduction,

68
5- L’information du marché
Dès obtention du visa de l’AMMC, la Bourse de Casablanca procède à la
publication au bulletin de la cote de l’avis relatif à l’opération
d’introduction en Bourse.

6- La centralisation des souscriptions


Après clôture de la période de souscription, la Bourse de Casablanca
reçoit, centralise et consolide les souscriptions.

7- La première cotation
Le jour de la première cotation, la Bourse de Casablanca publie par avis au
bulletin de la cote les résultats techniques de l’opération d’introduction.

69
Les procédures de première
cotation
Conformément au règlement général de la Bourse des
valeurs, il existe trois procédures de première cotation à
savoir :

• l’offre à prix ferme (OPF),


• l’offre à prix minimal (OPM),
• l’offre à prix ouvert (OPO),

C’est l’émetteur qui choisit, en concertation avec son


conseiller, la procédure de première cotation qui correspond
le plus à ses objectifs.
70
La note d’information

Document de référence de toute opération d’appel public à


l’épargne, la note d’information, qui doit être dûment visée par
l’AMMC, contient des données à l’attention des investisseurs.

71
La note d’information comprend les parties suivantes

1- Attestations émises par les responsables de l’opération


(les représentants des organes de gouvernance, les commissaires aux comptes,
le conseiller financier et le conseiller juridique et fiscal...)

2- Présentation de l’opération son calendrier, ainsi que la façon


dont se déroulera l’opération à compter de la souscription jusqu’à la première
cotation en bourse.

3- Présentation de la société (Ce qui permettra à l’investisseur


potentiel de prendre connaissance de la société, de ses actionnaires de
référence, de son management, ainsi que des modalités de tenue des organes de
gouvernance et de gestion.)

72
4- Présentation de l’activité c’est le fruit du travail conjoint
entre le conseiller financier et la société souhaitant s’introduire en bourse.

5- Analyse financière ( l’analyse de toute la documentation


comptable de la société.)

6- Perspectives porter sur les comptes prévisionnels ou estimés pour


l’exercice en cours et sur les trois années suivantes.

7- Risques La société présente les risques auxquels elle est ou pourrait


être confrontée et les mesures mises en œuvre pour les maîtriser ou y faire
face.

73
8- Faits exceptionnels La société décrit tout fait exceptionnel
prévisible pouvant survenir de nature à affecter sa situation financière, son
activité et qui pourrait remettre en cause sa stratégie.

9- Litiges et affaires contentieuses La société présente


tous les litiges et affaires contentieuses pouvant affecter sa situation
financière, son activité et qui pourraient remettre en cause sa stratégie.

74
Généralement, tant que la société n’a pas obtenu le visa de
l’AMMC, elle devrait éviter de diffuser des informations
sur son projet d’introduction en bourse.

Toute information que diffuserait la société préalablement


à l’obtention de l’autorisation du l’AMMC pourrait lui
porter préjudice, notamment si l’opération d’introduction
venait à ne pas se réaliser et pourrait porter atteinte à son
image vis-à-vis de ses partenaires.

75
Chiffres clés de l’année 2016 (rapport de la BVC de 2016)

76
77
78
79
•Un particulier s’est adressé à un marché pour acheter 100 titres à 125 UM.
Au jour j la feuille du marché se présente comme suit :

Vente
Quantité Prix
40 126
30 125
30 124
20 123

80
III- Marché Financier islamique

81

Université Med V, Rabat, Agdal


Année Universitaire 2017 /2018
Une action représente une fraction du capital d'une
entreprise, L'action donne à son porteur :

• un droit au bénéfice réalisé par la société ainsi que


• la possibilité de participer à la gestion par le biais du droit
de vote.

En contrepartie, l'actionnaire est exposé au risque de


l'activité de l'entreprise : ainsi, dans le cas où celle-ci ne
performe pas bien, il ne perçoit pas de revenu.

82

Université Med V, Rabat, Agdal


Année Universitaire 2017 /2018
Le statut de l'actionnariat en islam:

• La majorité des jurisconsultes musulmans ont autorisé


l'achat et la vente des actions ordinaires sous certaines
conditions.

• L’investisseur en bourse souhaitant respecter les principes


du droit musulman devra en effet analyser les sociétés
cotées sous deux angles :

- leurs secteurs d’activité;


- quelques données financières bien précises;

83

Université Med V, Rabat, Agdal


Année Universitaire 2017 /2018
• Secteur d’activité:
Il est obligatoire en islam que le secteur d’activité soit licite
est non prohibé selon la charia. Ainsi il est formellement
interdit d’investir dans les sociétés qui exercent
principalement dans les secteurs du tabac, de l'alcool, de
l'industrie porcine, les jeux du hasard,…

Dans le cas où l'activité principale de l'entreprise est licite,


mais des fois elle peut réaliser de façon secondaire des
activités illicites, les jurisconsultes musulmans sont divisés
sur ce point:
84

Université Med V, Rabat, Agdal


Année Universitaire 2017 /2018
• Selon une partie des jurisconsultes, il n’est en aucun cas
permis à un musulman d’investir dans une société cotée
en bourse qui exerce une activité illicite, et ce même si
celle-ci se fait de façon secondaire et que les revenus
produits de cette activité sont impures.

• D’autres jurisconsultes tolèrent que le musulman en soit


actionnaire sous certaines conditions:

85

Université Med V, Rabat, Agdal


Année Universitaire 2017 /2018
La réalisation des activités illicites concernées ne compte
pas parmi les objectifs définis dans les statuts de la société.

les revenus de la société produits par lesdites activités


illicites soient minimes. Le seuil de tolérance est de 5 %, (ce
ratio est celui qui a été notamment retenu par l’AAOIFI)

que le montant total de la dette de la société, sous quelque


forme qui soit (emprunt à court ou long terme, obligations
émises…), ne soit pas trop important. Selon l'AAOIFI, le
montant de ce type de dettes ne doit pas atteindre 30% de la
capitalisation boursière (Valeur de marché de l'ensemble des actions
en circulation) de ladite société.
86

Université Med V, Rabat, Agdal


Année Universitaire 2017 /2018
Les objectifs des transactions sur le marché boursier se divisent
d’un point de vue économique entre l’investissement et la
spéculation. Le jugement de la Charia n’est pas le même selon
l’objectif recherché. Dans la mesure où l’investissement en
bourse nécessite la présence d’un vendeur, d’un acheteur et
d’un intermédiaire (courtier), le caractère halal d’un placement
en Bourse dépend du comportement de l’ensemble de ces
acteurs.

87
Principaux Indices :

88
Résultats de l’application de la méthodologie de 4 indices Sharia à la bourse de Casablanca
(Année 2012)

MSCI 2012 SHARIA SCREENING


Ratios Ratios Ratios Ratios
Dettes liquidités Créances des
<33% <33% <50% revenus
illicte <5%
AUTO NEJMA 26,45% 7,10% 21,89% 0,14%
BALIMA 13,41% 21,39% 14,43% 1,66%
CGI 27,27% 4,06% 33,03% 0,97%
CIMENTS DU MAROC 18,52% 3,59% 14,67% 0,26%
LAFARGE CIMENTS 27,12% 1,75% 18,01% 0,20%
LYDEC 31,86% 3,45% 16,88% 0,04% 89
REBAB COMPANY 1,16% 20,07% 6,01% 0,00%
SONASID 3,64% 0,61% 3,04% 0,04%
ZELLIDJA S.A 0,80% 25,62% 16,47% 2,35%

Source : Y.Boutahir, projet PFE UIR


Critiques du choix de la capitalisation boursière comme assiette :

Le choix de la capitalisation boursière comme indicateur trouve son explication dans la


volonté d’évaluer les firmes en fonction de leur valeur sur le marché .

Elle est jugée par des auteurs comme étant « inappropriée » pour les raisons suivantes :

-Le cours boursier d’un titre peut traduire le sentiment des investisseurs vis-à-vis des
rendements futurs indépendamment des fondamentaux de l’entreprise ;

90

Source : Ibid.
-La conjoncture, qu’elle soit favorable ou défavorable, peut amener à une situation de volatilité
dans laquelle le cours boursier d’une entreprise peut connaître de fortes variations alors que les
actifs gérés par l’entreprise restent les mêmes ;

-Des sociétés qui, à un moment donné, étaient considérées comme étant compatibles avec la
Charia peuvent ne pas l’être seulement à cause de fortes variations à la hausse ou à la baisse de
leurs cours boursiers ;

-Ce critère ne peut pas être utilisé pour vérifier la conformité des sociétés non cotées (private
equity) à cause de l’absence du cours boursier, le champ d’étude se trouve ainsi limité aux
sociétés cotées.

91

Source : Ibid.
IV-Le marché des sukuk :
Définition :

Les sukuk sont des titres représentant des parts indivises dans :
• la pleine propriété ou l’usufruit d'un actif tangible
• le bénéfice de prestations et services
• des actifs d'un projet déterminé ou dans une activité d’investissement spécifique.

Pendant la durée de l’investissement, les porteurs de sukuk bénéficient des avantages et


supportent les risques des actifs sous-jacents au prorata de ce qu'ils détiennent.
Cette exposition au risque est la principale spécificité des sukuk comparativement avec les
obligations conventionnelles.

92

Source : Etude CDVM


93
94
95
Schéma général des Sukuks

96

Source : Al-Khawarizmi Group


Typologie des sukuk :
D’après les standards AAOIFI, il existe à ce jour à peu près une quinzaine de types de sukuk.
Type de sukuk Définition Conséquences pour les porteurs de sukuk

Titres de participation qui représentent des projets ou des activités gérés selon les Ils sont les propriétaires des actifs de la société. Ils se partagent
Sukuk Mousharaka principes de Mousharaka en désignant l’un des associés ou un tiers pour la les pertes et bénéfices de la société. Ainsi les profits sont
(Participation au capital) gestion. Similaire à une joint venture, l’apport en capital est réalisé selon des distribués selon des ratios définis contractuellement. Ces profits
pourcentages définis au préalable peuvent différer de la proportion du capital investi par chaque
partie mais les pertes sont toujours réparties auprorata de
l’apport en capital réalisé.
Ils sont propriétaires des actifs de la Moudaraba. Les profits sont
Titres de participation qui représentent des projets ou des activités gérés selon les répartis selon des ratios définis contractuellement mais à la
Sukuk Moudaraba principes de la Moudaraba. Le moudharib est désigné pour la gestion du projet différence de la Mousharaka, les pertes sont supportées
(Participation au capital) sans aucun apport de capital. Les souscripteurs (détenteurs des certificats) sont uniquement par les investisseurs. Ce principe reposesur l’idée que
propriétaires des actifs de la Moudaraba la contribution du gérant, ses efforts et son expertise ont une
valeur, àl’exception du cas ou celui-ci commet une erreur grave
ou ne respecte pas les termes du contrat
Ils sont propriétaires des actifs (leurs risques et avantages
compris) représentés par les Sukuk. Ils ont droit aux éventuels
Sukuk Wakala profits générés par l’investissement. Très souvent la rémunération
Titres à valeurs égales qui représentent des projets ou des activités gérés sur la du wakil est indexée sur le résultat. A la différence du Sukuk
d’investissement
base de Wakala (gestion sous mandat) en désignant le wakil des porteurs de Sukuk Moudaraba, les souscripteurs dans un sukuk Wakala ne partagent
(Acquisition et gestion
pour leur gestion
d’actifs). pas les profits selon un ratio déterminé mais reçoivent 97
uniquement les profits déterminés à la signature. Tout excès de
revenu sera conservé par le Wakil en tant que rémunération de
surperformance

Source : Etude CDVM


Type de sukuk Définition Conséquences pour les porteurs de sukuk

Titres à valeurs égales émis par le propriétaire (ou un intermédiaire financier le


Sukuk de propriété d'actifs
représentant) d’actifs loués ou destinés à la location. L’émission de ces Sukuk a Ils disposent de la propriété indivise des actifs, en assument les
loués
pour objectif de vendre les actifs et de recouvrer le prix de vente à travers les risques et profitent des avantages (sur la base du principe
(Catégorie Sukuk IJARA)
souscriptions participatif shirka)

1er type: titres à valeurs égales émis par le propriétaire (ou son représentant) d’un
Sukuk de droit d’usufruit ou de location (Catégorie Sukuk IJARA)

actif existant, dans le but de céder la jouissance de son bien et de recouvrer en


contrepartie une rémunération en collectant le montant de leur souscription
A) Sukuk de jouissance
Le droit cédé leur appartient, avantages et risques compris
d'actifs existants 2ème type: titres à valeurs égales émis par l’usufruitier ou le locataire d’un actif
existant, directement ou par un intermédiaire financier le représentant, dans le
but de donner en location ou en sous-location l'actif concerné et de recouvrer un
loyer en collectant le montant des souscriptions

B) Sukuk de droit d’usufruit


Titres à valeurs égales qui sont émis dans le but de louer des actifs à fabriquer/à
ou de location d'actifs à Le droit cédé leur appartient, avantages et risques compris
produire et de recouvrer leurs loyers en collectant le montant des souscriptions
fabriquer/produire

1er Type: Les Sukuk de services fournis par une partie désignée : ce sont des titres
à valeurs égales émis dans le but d’offrir un service fourni par une partie désignée
(nommée) et d’en recouvrer les revenus en collectant le montant des
souscriptions
C) Sukuk de services Ils disposent du droit de proposer à la vente le service concerné
2ème Type: les Sukuk de propriété de services d’une partie décrite et non
désignée : ce sont des titres à valeurs égales émis dans le but d’offrir un service 98
fourni par une partie décrite (mais non nommée) et d’en recouvrer les revenus à
travers le montant des souscriptions collectées

Source : Etude CDVM


Type de sukuk Définition Conséquences pour les porteurs de sukuk

Sukuk Mourabaha
(Financement d’acquisition Titres à valeurs égales émis dans le but de financer l’achat de la marchandise objet Ils sont propriétaires de la marchandise objet de la Mourabaha et
de marchandise destinée à de l’opération de Mourabaha ils ont le droit de disposer de son prix de vente
la vente)

Sukuk Salam (Financement Ils sont propriétaires de la marchandise objet du Salam et ils ont le
Titres à valeurs égales émis dans le but de collecter les fonds propres du contrat
des coûts de production de droit de disposer du montant de son prix de vente (ainsi que de
Salam
marchandises) celui du Salam parallèle, s'ils vendent en Istisna' parallèle)

Titres à valeurs égales émis dans le but d’utiliser les fonds collectés de la Ils sont propriétaires de la marchandise fabriquée et ils ont le droit
Sukuk Istisna’(Financement
souscription dans le financement de la fabrication de la marchandise (un bien de disposer de son prix de vente, ainsi que de celui de l'Istisna’
de construction)
mobilier ou immobilier) parallèle s'ils vendent en Istisna' parallèle

99

Source : Etude CDVM


Equity Linked Sukuk.
Represent an equity participation as ownership of units of equal value. Sukukholders have a
beneficial ownership of the assets.
Sukuk Al-Mudarabah
Sukuk Al-Musharakah
Sukuk Al-Wakala
Sukuk Al-Muzara & Al-Musaqah.

Libor Linked Sukuk.


Represent on Pure investment with a pre-determined rate of return. Sukukholders have a real
ownership on the assets.
Sukuk Al-Ijarah
Sukuk Al-Salam
Sukuk Al-Istisna’a
Sukuk Al-Murabaha

100

Source : A.Hussein,Sukuk & Capital Markets


Statuts :
Les titres sukuk peuvent, selon la structure retenue, être négociables ou non sur le marché
secondaire.
Pour être négociables, les sukuk ne doivent pas représenter des titres de créance pure mais
doivent davantage représenter un droit indivis sur des actifs tangibles ou sur l’usufruit des actifs
auxquels ils sont adossés.
On distingue deux types de sukuk: sukuk asset-backed et sukuk asset-based :
Dans le cas des sukuk asset-backed :
- Il y a un transfert réel des actifs qui sont sortis du bilan de l’initiateur ;
- Les détenteurs de sukuk ont donc uniquement un droit de recours sur les actifs et non pas
sur l’initiateur ;
- En cas de défaut de l’initiateur, seul les détenteurs de sukuk ont un droit de recours sur les
actifs du sukuk.
Pour les Sukuk asset-based :
- Seul le droit sur le revenu des actifs est titrisé ;
- L’initiateur conserve la propriété légale des actifs qui restent enregistrés dans son bilan ;
-En cas de défaut les détenteurs ont le même droit de recours sur ces actifs que les autres
créanciers, et peuvent ne récupérer que partiellement leur principal.
101

Source Etude CDVM


Risques liés à l’investissement en sukuk :

Le risque de marché :
C’est le risque de taux de rendement.
Les sukuk qui rémunèrent selon une base fixe (ijara, istitna’a ou salam) sont tous exposés à ce type
de risque en cas de changement des taux de marché.
Les sukuk qui ont comme benchmark le Libor sont exposés (indirectement) aux fluctuations des taux
de marché.

Le risque de crédit :
C’est le risque de défaut de paiement ou de remboursement.
Ou d’autres types de risques particuliers associés à certains sukuk.
-Par exemple, le sukuk Salam est exposé au risque que le bien, objet du contrat, ne soient pas
livrées à terme.
- Les sukuk Istitna’a impliquent un risque de performance du côté du vendeur (l’émetteur).
En général, les sukuk sont exposés au risque de chute de la valeur de marché de l’actif sous-jacent ce
qui risque de réduire le montant du remboursement à échéance.
102

Source : Etude CDVM


Le risque de liquidité :
C’est l’absence d’acheteurs sur le marché secondaire.
Les détenteurs de sukuk se verraient obligés soit de vendre leur sukuk avec une décote (prime
d’illiquidité), soit de les détenir jusqu’à la maturité.

Le risque Sharia : on parle de risque Sharia lorsque l’émetteur ne tient pas ses engagements
contractuels, et rend ainsi le contrat nul aux yeux de la Sharia. On retrouve dans le contrat de sukuk
les événements qui annulent ce contrat. Il ne faut pas tomber dans l’excès d’innovation qui pourrait
conduire à de nouvelles fatwas sur les Sukuk non conformes à la Sharia ce qui pourrait nuire à la
réputation de l'arrangeur / émetteur.

103

Source : Etude CDVM


Parties prenantes dans une opération d’émission de sukuk :

En règle générale, on trouve :

1. Issuer, Sponsor, Trustee.


2. Mandated Lead Arranger / Co.
3. Book runner, Distributor, Underwriter.
4. Sharia’a Structuring Advisor.
5. Investment Manager.
6. Corporate Services Provider.
7. Paying “Transfer” Agent.
8. Custodian.
9. Administrator, Register.
10. Sukuk Accountant and Auditors.
11. Lawyer. 104

Source : A.Hussein,Sukuk & Capital Markets


The most common Structure :

1. The Sponsor: crée le SPV qui agira en tant que issuer des sukuk.

2. A Trustee: agit en tant qu’agent au nom des investisseurs. Il peut assurer également la fonction de
dépositaire des actifs sous-jacents

3. An administrator : gère les affaires de le SPV, étant donné que ce dernier ne dispose pas de
personnel. Dans certains cas, the administrator peut aussi être le dépositaire des sukuk (garde des
titres, reporting clientèle, retenue à la source, etc.).

4. Sharia Advisor.

5. Lawyer firms :

105

Source Etude CDVM


Source : A.Hussein,Sukuk & Capital Markets
Définition de l’AAOIFI :
Ce sont des titres de même valeur nominale représentant des parts indivises d’un droit de
propriété de biens, de droits d’usufruit, de services, ou d’actifs d’un projet déterminé ou d’une
activité d’investissement particulière.
Définition de l’IFSB :
Ce sont des certificats représentant des parts indivises de la propriété d’un actif sous-jacent,
les détenteurs des Sukuk disposent de la propriété proportionnelle de l’actif sous jacent et
endossent les droits et obligations y afférents.
Définition du Législateur Marocain :

106

Source : BO n°6184 du 05/09/13 Source : J.Laassila, rapport de stage


Comparaison entre sukuk et obligation conventionnelle :

107

Source : Etude CDVM


V- Marché de change :
Historique :

• La monnaie constitue un signe de souveraineté à


l’intérieur du territoire national , elle dispose d’un
pouvoir libératoire . Jusqu’à 1994 , l’or constituerait la
monnaie universelle, étalon , or .

• La conférence de Bretton woods (1944) , à considèrer le


$( As good As gold ) .

• 1971 , Nixon a suspendu de convertir le $ en or


• FMI et la BM 2 organismes supranationaux chargés de la
surveillance et de la régulation des investissement dans
le monde . 108
DÉFINITION DE MARCHÉ DE CHANGE :

• Le change est l’opération qui consiste à acquérir une monnaie en


échange d’une autre.

• Le taux de change désigne la quantité de monnaie nécessaire pour


obtenir une unité monétaire d’un autre pays.

• Le marché des changes est le point de rencontre des offres et des


demandes de devises convertibles entre elles.

109
LES SUPPORTS UTILISES SUR LES MARCHES DES
CHANGES

• Les billets de banque et les chèques de voyage.

• La lettre de change est un ordre écrit par le vendeur d’un bien, et


accepté par l’acheteur (ou sa banque), obligeant cet acheteur ou
cette banque à payer une certaine somme au vendeur, à une date
fixée et en une certaine monnaie
• Le virement interbancaire par télex ou par SWIFT (Society for
Worlwilde Interbank Financial Télécommunication).

110
LES ACTEURS SUR LES MARCHES DES CHANGES
LES INSTITUTIONS FINANCIERES

• Les banques commerciales et d’investissement, les filiales


spécialisées de certains groupes industriels sont des acteurs
essentiels du marché des changes.

• Les banques interviennent pour le compte de leurs clients :


financement du commerce international, placements financiers à
l’étranger ….

111
LES BANQUES CENTRALES

• En opérant sur les marchés des changes, une banques


centrale remplit trois fonctions :
• Elle exécute les ordres de leur clientèle : administrations,
banques centrales étrangères, organismes internationaux.
• Elle assure, sinon le contrôle, du moins la supervision du
marché.
• Elle cherche à influencer l’évolution du taux de change. Elle
vend sa monnaie nationale dès lors qu’elle ne souhaite pas la
voir s’apprécier davantage; à contrario, elle achète sa
monnaie en cédant des devises puisées dans les réserves de
change ou empruntées à une autre banque centrale (BC), si
elle cherche à enrayer sa dépréciation.

112
LES INSTITUTIONS FINANCIERES NON BANCAIRES

• Ces institutions comprennent les filiales financières ou


bancaires des groupes industriels.

• A côté de ces filiales, on trouve les investisseurs


institutionnels :
Fonds de pension, caisses de retraite, sociétés d’assurance,
fonds gérés pour le compte de tiers, fonds d’investissement,
départements des banques commerciales chargées de la
gestion de fortune de leur clientèle privée.

113
LA CLIENTELE PRIVEE

• Elle regroupe trois catégories : les particuliers, dont


l’influence est marginale, les entreprises industrielles et
commerciales et les institutions financières ne participant pas
de manière permanente au marché des changes.

Ces acteurs interviennent sur le marché des changes par


l’intermédiaire des banques et des courtiers.

114
LES COURTIERS

• Les courtiers (brokers) sont des intermédiaires qui, contre


rémunérations, s’efforcent de trouver une contrepartie à la
demande qui leur est faite.

Leurs positions d’intermédiaires leur permettent de grouper


les opérations et d’assurer l’anonymat des transactions.

115
L’ORGANISATION ET LE FONCTIONNEMENT DES
MARCHES DES CHANGES

• Au niveau international, les marchés fonctionnent en continu


24 h sur 24.

• Les marchés des changes sont des marchés de gré à gré

• Les transactions se déroulent entre les tables de change des


différentes banques. Ces tables de change faisant plus
largement partie des salles de marché sont des lieux où
s’affairent les cambistes autour de téléphones, télex,
ordinateurs. Cependant, il existe sur certaines places des
endroits officiels où sont localisées des opérations de change
dans le cadre de procédures dites de fixing.

116
LES COMPARTIMENTS DES MARCHES DES
CHANGES
LES MARCHES DES CHANGES AU COMPTANT

• Sur le marché au comptant (spot) s’effectuent des achats et


des ventes de devises qui doivent être livrées au plus tard
deux jours ouvrables après la date de conclusion de la
transaction.

117
Taux de change au comptant

• Les taux de change au comptant peuvent être cotés de deux


manières différentes : le certain et l’incertain.

• Dans la cotation au certain, le taux de change est le prix


d’une unité de monnaie nationale en termes de monnaie
étrangère. Cette technique n’est utilisée que sur quelques
places financières : Londres, Dublin, Sydney.
• Dans la cotation à l’incertain, le taux de change est le prix
d’une unité de devise étrangère en termes de monnaie
nationale. Ce mode de cotation est le plus utilisé sur les
places financières.

118
Certain :
Ex. : GBP/USD : nombre de $ dans une £

Ex. : GBP/EUR : nombre d’€ dans une £

Ex. : Si GBP 1 = EUR 1,5220 (le 07/2/2003), cela signifie que la £ valait 1,5220 €

Ex. : Si GBP 1 = EUR 1,4690 (le 27/2/2006), cela signifie que la £ valait 1,4690€

Incertain:
Ex. : USD/EUR, USD/JPY, USD/GBP ……= nombre d’€, de yens, de £ dans un $

Ex. : Si USD 1 = EUR 0,9241 (le 7/02/2003), cela signifie qu’à Paris, le $ valait 0,9241 €

Ex. : Si EUR 1 = USD 1,0823 (le 7/02/2003), cela signifie qu’à Paris, l’€ valait 1,0823 $

Ex. : Si EUR 1 = USD 1,1848 (le 27/02/2006), cela signifie qu’à Paris, l’€ valait 1,1848 $

119
Ex. : Si GBP 1 = EUR 1,4690 (le 27/2/2006), cela signifie que la £ valait 1,4690€

Incertain:
Ex. : USD/EUR, USD/JPY, USD/GBP ……= nombre d’€, de yens, de £ dans un $

Ex. : Si USD 1 = EUR 0,9241 (le 7/02/2003), cela signifie qu’à Paris, le $ valait 0,9241 €

Ex. : Si EUR 1 = USD 1,0823 (le 7/02/2003), cela signifie qu’à Paris, l’€ valait 1,0823 $

Ex. : Si EUR 1 = USD 1,1848 (le 27/02/2006), cela signifie qu’à Paris, l’€ valait 1,1848 $

La différence entre le cours acheteur et le cours vendeur représente la marge (spread) de la


banque. Le spread dépend de l’état du marché, de l’offre et de la demande, de la plus ou
moins grande agressivité commerciale de la banque, et du risque pris par le cambiste.
Les cotations sont annoncées avec 4 chiffres après la virgule. Par exemple, la cotation de l’€
par rapport au $ : 1,0557 – 1,0590 se dira un zéro cinq cinquante sept à quatre vingt dix. Le
2 ème chiffre après la virgule s’appelle la figure et le quatrième le point ou pip.

120
LES MARCHES DES CHANGES A TERME

• C’est un marché où les participants négocient des achats et


des ventes de devises qui interviendront à une date ultérieure.
Le taux de change fixé par les deux contreparties l’est à
l’instant t, alors que les devises s’échangent à t +. Ce marché
remplit principalement une fonction de couverture contre le
risque de change.

121
Taux de change a terme

• Il existe autant de taux que de termes pour lesquels des


transactions peuvent être conclues. Le taux de change à terme
n’est jamais égal, sauf par hasard, au taux de change au
comptant. La devise est dite « au pair » (square) quand le taux
à terme est égal au taux au comptant.

• Le taux de change à terme est calculé en ajoutant un certain


montant (report) ou en retranchant un certain montant
(déport) au cours comptant.

122
LES MARCHES DES CHANGES DERIVES : FUTURES,
OPTIONS, SWAP

Un produit dérivé est un contrat entre deux parties un acheteur et


un vendeur qui fixe des flux financiers futurs fondés sur un actif
sous-jacent

LES FUTURES SUR DEVISES

• Un contrat futures ou contrat à terme est un engagement de


livraison standardisé portant sur une quantité déterminé d’un
actif sous-jacent (devise …) à une date, appelée échéance, et
un lieu donnés, et négociés sur un marché à terme organisé.

• A la différence des marchés de change à terme (forwards) qui


sont négociés de gré à gré, les futures sont traités sur des
marchés organisés.
123
LES OPTIONS SUR DEVISES

• Une option donne le droit et non l’obligation d’acheter (option


d’achat, appelée aussi « call »), ou de vendre (option de vente,
appelée aussi « put ») une quantité donnée d’une devise (actif
sous-jacent) à un prix précisé à l’avance (prix d’exercice) à une
date d’échéance donnée (option européenne) ou avant une date
donnée (option américaine).

124
LES SWAPS SUR DEVISES

• Le swap (de l’anglais to swap : échanger) est un contrat


d échange de flux financiers entre deux contreparties, qui
sont généralement des banques ou des institutions
financières)

• Le swap de change est un contrat qui échange les intérêts et


la valeur à l’échéance d’un prêt ou dépôt dans une devise
contre sa valeur dans une autre devise.

125
Les régimes de change

Le régime de change désigne l’ensemble des règles par


lesquelles un pays ou un ensemble de pays organisent la
détermination des taux de change. Il existe une grande variété
de taux de change correspondant plus ou moins à deux grands
types de régimes : le régime de changes fixes et le régime de
changes flottants (ou flexibles).

126
LE RÉGIME DE CHANGE FIXE

• Dans un régime de change fixe, le cours d’une devise est fixé


par rapport à un étalon(une monnaie ou un panier de
monnaies) par la banque centrale qui émet cette devise. Le
cours ainsi fixé est appelé le cours pivot (ou parité fixe) et
constitue le taux de change de référence autour duquel une
certaine marge de fluctuation peut être autorisée (de plus ou
moins quelques pourcents).
• Les autorités monétaires sont tenues de défendre le cours
pivot pour le maintenir à l’intérieur de la marge de fluctuation
autorisée

127
formes de régime de change fixe

• Un taux de change pivot peut être fixé avec une marge de


fluctuation autorisée plus ou moins large. Dans un régime de
monnaie unique (cas de l’euro), une banque centrale établit
des taux de change fixes et irrévocables, les monnaies locales
étant remplacées par une monnaie commune.

• Dans un système de caisse d’émission, en anglais currency


board (cas du peso argentin de 1991 à 2001), l’émission de
monnaie dépend strictement des quantités de monnaie de
référence mises en réserve par la banque centrale du pays
concerné. Parfois les deux monnaies, locale et de référence,
circulent librement à l’intérieur du pays. 128
LE RÉGIME DE CHANGE FLOTTANT

• Dans un régime de change flexible (ou flottant), à l’inverse,


aucun engagement n’est pris au sujet du taux de change, qui
évolue librement, en fonction de l’offre et de la demande
sur le marché des changes.

• Il existe de même plusieurs formes de régimes de change


flottant, depuis le régime « pur » dans lequel seul le marché
définit l’équilibre, jusqu’au régime de flottement
administré dans lequel les banques centrales interviennent
de façon coordonnée pour informer le marché des taux de
change souhaités. Ce qui est notamment le cas de la Chine

129
La vision islamique sur les opérations de marché
change

La banque islamique doit, en cas d’échange de monnaies, tenir


compte de la condition de l'interchangeabilité de main en main
entre les deux monnaies pour éviter de tomber dans l’usure par
paiement différé.

LES MARCHÉS DE CHANGES AU COMPTANT


• les deux jours d’échange sont considérés comme comptant
car cette période est inévitable dans la tradition du
commerce international, le prix de livraison peut ne pas être
égal au prix convenu sauf à travers le contrat « forward
agreement » en raison de la nécessité. (Fatwa du comité
130
national de la charia, conseil des oulémas de l’Indonésie)
LES MARCHÉ DES CHANGES À TERME :

Le marché à terme est considéré comme illicite que ce soit en


échangeant à terme ou en concluant des contrats dérivés (
swap,forward,options,futures…),

les dérivés islamique sont encore rares, ce qui pourrait


considérablement être atténués par le recours aux produits
structurés innovants

131
VI- Le marché des produits dérivés

Définition:
 Est un marché sur lequel s'échangent des instruments financiers adossés à
un actif sous-jacent comme une action ou une obligation.
 Les dérivés permettent de se couvrir contre les risques associés aux
fluctuations de différents sous-jacents, dont les matières premières, mais
aussi de spéculer en jouant sur l'effet de levier.

132
Les produits dérivées en
chiffres
• Une grosse part des actifs pourris des banques sont ce qu'on
appelle les "produits dérivés". Ce sont en quelque sorte des
paris sur l'évolution de la valeur d'à peu près n'importe quoi
(actions, obligation, emprunts, monnaies, matières premières,
immobilier, etc) en amplifiant fortement sa variation, d'où un
risque très élevé.

Les dérivés sont apparus dans les années 90. Ils se sont
développés sans aucune réglementation ni aucun contrôle
jusqu'à atteindre un montant total qui n'est pas révélé mais
qui est estimé entre 600.000 et 1.500.000 milliards de dollars,
soit entre 8 et 20 fois le PIB mondial.
133
• En 2014, les banques américaines détiennent 247.000
milliards de dollars en "produits dérivés", en hausse de 10.000
milliards par rapport à 2013. C'est 13 fois le montant de la
dette publique américaine qui est de 19.000 milliards de
dollars.

Pour l'ensemble des banques dans le monde, le chiffre


hallucinant de 552.900 milliards de dollars est le montant des
produits dérivés en 2016, après un sommet égal à 693.000
milliards de dollars en 2014.

134

Aujourd’hui, le NYSE regroupe les marchés dérivés des places


d'Amsterdam, de Bruxelles, de Lisbonne, de Londres, de New-
York et de Paris. Même si de plus en plus de courtiers
permettent aux investisseurs particuliers d'intervenir sur le
marché des dérivés, ces derniers restent difficiles d'accès en
raison de leur complexité.

135
Avantages et usages des produits dérivés

Risque
Risque de taux
de
change
1-Couverture des risques Risque
des
actions
Risque des
matières
premières Risque
de
crédit

136
2-Spéculation
Consiste essentiellement à parier sur le mouvement des
marchés financiers. Les spéculateurs opteront pour une position
en vertu de laquelle une fluctuation prévisible quoique incertaine
des prix leur permettra de réaliser un profit.

3-Arbitrage
On entend acheter des produits dérivés sur un marché et les
revendre simultanément sur un autre marché pour tirer parti de
l'écart des cours ou des variations du taux d'intérêt entre ces deux
marchés.
137
Les types de produits dérivés

Il convient néanmoins de distinguer deux types de produits


dérivés bien distincts :
Les produits fermes et les produits optionnels.

Les principaux produits dérivés financiers fermes sont :


 Les contrats à terme de gré à gré (forwards)
 Les contrats à terme (futures) (marchés organisés)
 Swaps

138
Les contrats FORWRDS

 Les contrats à terme (forwards) :


Un contrat Forward est un contrat à terme qui se négocie sur le
marché de gré à gré, il consiste en un accord d’acheter ou de
vendre un actif à un prix et une date future précisée dans le
contrat.
Dans la pratique de ce contrat, très peu font l’objet d’une
livraison, Car :
 Les contrats de forwards sont des contrats à terme non
standardisés
 Ce contrat ne nécessite ni prime, ni dépôt de garantie
 L’absence d’intermédiaire de contrôle 139
Les contrats FUTURES
Les contrats à terme (futurs) :
Les contrats à terme (futurs) constituent une amélioration par
rapport aux contrats à terme dits forwards,
En fait, la définition du contrat à terme (futurs) est identique à
celle des contrats forwards à la différence près qu’ils sont
négociés sur un marché organisé, localisé à un endroit bien
précis.
Un contrat à terme ou « future », est un engagement négocié
entre deux parties qui permet :
 D’acheter ou de vendre une quantité déterminée d’un actif
sous-jacent à une date prédéterminée (la date d’échéance)
et à un prix convenu à l’avance.
140
.
SWAPS
 En anglais « to swap » signifie « échanger ».
Un produit dérivé qui établit un contrat
d’échange, lors de sa souscription, les deux
parties s’accordent pour échanger un flux
financier contre un autre pendant une période
déterminée. Dans le langage financier, ces flux
sont appelés les jambes du swap.

141
SWAPS
Les trois contrats les plus courants sont :
 Le Swap de taux d’intérêt
 Le Swap de devises
 Crédit default swaps

142
Le Swap de taux d’intérêt

C’est un échange de conditions d’intérêts, portant sur des


montants correspondant à des flux d’intérêts, calculés sur un
capital identique mais à des taux d’intérêts différents, l’un est
fixe et l’autre variable.

143
Le Swap de devises
Le swap de devises est un contrat entre deux parties
qui s'échangent un montant déterminé de devises
étrangères. Les deux parties s'engagent
mutuellement à se restituer le montant échangé à
une échéance déterminée et à un prix fixé dès
l'origine du contrat 144
Le swap de risque de crédit

Nommé également, Credit Default Swap (CDS)

Le crédit default swap est un produit dérivé qui permet de s'assurer contre le risque
de non-paiement d'une dette. Il s'agit d'un contrat qui s'apparente à une assurance.
L'acheteur du crédit défaut swap (CDS) verse une commission annuelle au vendeur
en contrepartie de laquelle le vendeur s'engage à compenser les pertes de l'actif de
référence en cas de survenance d'un événement. Le vendeur s'oblige donc à
dédommager l'acheteur en cas de défaut de paiement sur la dette que détient
l'acheteur.

L'achat d'un CDS permet de transférer le risque de défaut de paiement à un autre


opérateur : le vendeur.

145
Les options
Une option se définit comme le droit et non
l’obligation d’acheter (option d’achat ou call) ou de
vendre (option de vente ou put) une certaine quantité
d’un actif sous-jacent financier ou réel à un prix fixé
à l’avance, que l’on appelle le prix d’exercice ou le
strike.
Ce droit pourra être exercé pendant une période de
temps donnée (option américaine) ou pour une
échéance donnée (option européenne). 146
Illicéité des produits dérivés conventionnels
Les contrats futurs et forwards:

• La vente à terme d’un bien que l’on ne détient pas n’est pas admise gharar

(incertitude);

• Dans les contrats futurs on trouve qu’ il y a l’absence de livraison des actifs

sous-jacents ce qui est considéré comme échange deux dettes bai-al-dayn-

bi-al-dayn ce qui est regardé comme illicite

Les options :

• La spéculation Maisir vise le gain d’argent en pariant sur les fluctuations des

prix sur le marché;

• L’option est considéré comme promesse qui ne peut pas faire l’objet d’un 147

contrat car la prime n’entre pas dans le prix achat ou de vente du bien.
Les swaps:

• Les contrats swaps de taux intérêt et crédit

default swaps sont des contrats basés sur RIBA;

• Le contrat de swap de devise lie deux opérations

financières dans un seul contrat ce qui n’est pas

permis. 148
Les produits dérivés islamiques
• Deux principales controverses relatives à l’utilisation des
produits dérivés à savoir :

 le GHARAR: l’asymétrie du risque entre les deux parties, manque de


transparence, incertitude,,,,

 le MAYSSIR : spéculation hasardeuse,,,

149
LES PRODUITS DÉRIVÉS ISLAMIQUES
Futures licites

Bai-istisnaa, Bai-salam, Bai-istijrar

OPTIONS LICITES

Bai-alarboun, Waad, Al Khiyar

swaps licites

Moubadalatou al arbah, Mourajaha

Pensions islamiques

Bai al uhda, Bai al wafa, Bai al istighlal

150
• SALAM: Le Salam ou Bay al-Salam (vente avec
paiement anticipé et livraison différée du bien),

10.000 Comptant t
1
Agriculteur Commerçant
Emprunteur Livraison t+1 Bailleur de fonds
Puis Vendeur 2 puis Acheteur final

Bien fongible Prix Spot estimé t+1

= 10.500 Prix de la durée


anticipation du paiement

Gharar modéré accepté 151


Incertitude valeur réelle du marché
Bai-istisnaa
Bai-istisnaa est un contrat portant sur une opération de troc avec
livraison différée qui s’applique à des biens précis. Le bien concerné est
toujours non-fongible, la date de livraison n’est pas prédéfinie, le prix
total n’est pas payé à la signature, et il peut être annulé mais uniquement
avant que le vendeur ne commence le processus de fabrication.

Paiement préalable ou par étapes

Vendeur 1
Acheteur
Fabrication des biens 2
industriels ou projets Bailleur de fonds
d’infrastructures Livraison T+1
152

Durée non explicite


Bai-istijrar

Bai-istijrar est un contrat qui permet de financer le capital


circulant des entreprises sur une base régulière. Dans ce
type des contrats, la banque achète à l’instant T0 au prix
P0 et revend à l’instant Tx au prix Px contrairement au
contrat murabaha dont le prix Px est fixé à l’origine.

153
Bai-alarboun
Bai-alarboun est un contrat de promesse d’achat à terme avec
versement d’arrhes (Rahn). Il permet à l’acheteur de verser un
acompte (prime) avant d’en prendre livraison. Si la vente est menée
à bien, cet acompte est déduit du prix final du bien, dans le cas
contraire, il est cédé au vendeur à titre de don.
1. Paiement avance 300 à T

Acheteur Prix convenu est 11.000 Vendeur


2. Soit désistement en T+1 et perte de l’avance

Soit paiement du reste 10.700 Prix estimé = 10500 (gain de 500) 154
Waad

Waad est une promesse unilatérale irrévocable d’achat ou de


vente. Il pourrait être utilisé dans le cadre d'un contrat
d'option ou de swap.

155
Moubadalatou al arbah

Moubadalatou al arbah est un contrat utilisé par les institutions


financières islamiques afin d’échanger des contrats murabaha
court terme renouvelables sur une marchandise contre des
contrats murabaha à long terme de même nature sur le mode de
l’arbitrage comptant/à terme.
Mourabaha à CT

Renouvelable sur une marchandise

Echange : Mode d’arbitrage Comptant/A terme

Mourabaha à LT

Même nature
156
Mourajaha

Mourajaha est un swap de devise, Qard hassan parallèle de deux devises.


Il s’agit d’un échange de deux dettes (sans intérêt) libellées en devises
différentes.

t : échange de 2 devises au taux en vigueur / t +1 : échange inverse même


montant.

Les parties assument le risque de change et profitent des possibilités de


placement entre t et t+1 afin de retirer des bénéfices sur les ressources
157
échangées.
Produits dérivés jugés illicites

Tawarruq : reverse mourabaha sur le même bien à un tiers;


Commerçant
Tiers
Vendeur initial = Acheteur final

Client de la banque Vente au comptant 10.000

Vente au comptant au client Emprunteur


Au nom du client (wakala)
9.800 Vente à terme 10.500 contre paiement à T+1

Banque
Prêteur
158
Produits dérivés jugés illicites
• Bai al inah : appelé aussi Buy Back, c’est une double
vente avec ou sans tiers. La banque vend son actif au
client (à crédit), lequel le revend immédiatement à la
banque (au comptant) et obtient en retour la somme
souhaitée. Bai al Inah n’implique que deux parties, alors
le Tawarruq en implique davantage.
Vente d’un bien 10.000 au comptant. 1
Banque Client

Prêteur Emprunteur
2 . Vente à terme 10.500 du même bien 159
Produits dérivés jugés illicites

• Bai al dayn : appelé aussi dérivés de crédit, c’est une


vente de dette qui est jugée illicite à cause du gharar au
niveau de l’information sur l’emprunteur.

160
Istijrar Mourabaha MP + option fixation prix par intervalle
Mourajaha Swap de devise : Qard Hassan parallèle de 2 devises
Mouadalatou arbah Profit Rate Swap : échange de mourabah CT par LT

Bai al-uhda Reprise du bien vendu si restitution du prix


Bai al-wafa Bai al-uhda mais avec mise en gage « Rahn »
Bai al-istighlal Vente Propriété + location (usufruit) du bien vendu

Tawaruq Ill Reverse mourabaha sur le même bien / un tiers


ic ite
Bai al-ina Buy Back : double vente avec ou sans tiers
161
Bai al-dain Dérivés de crédit : Vente de dette

Vous aimerez peut-être aussi