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Chapitre 1 : introduction aux marchés financiers

1- Les modes de financement de l’économie :


A- Les modalités de financement :
A-1- Le financement interne :
- réalisé par voie d'autofinancement. Cette modalité correspond au financement de
l'investissement d'un agent économique grâce à son épargne. Certains agents dégagent des
capacités de financement.
- l'entreprise peut augmenter sa capacité d'autofinancement en faisant appel à de nouveaux
actionnaires qui entreront dans le capital de l'entreprise.
A-2- Le financement externe :
- lorsque un agent économique ne peut assurer l’autofinancement intégral de ses
investissements par le financement interne, il doit recourir au financement externe.
- Le financement externe est réalisé en recourant au système monétaire et financier. Il peut
être direct ou indirect:
1- Le financement externe intermédié (indirect) :
- un mode de financement intermédié, réalisé par une intermédiation bancaire. Il s'appuie
sur l'existence d'intermédiaires entre les prêteurs et les emprunteurs.
- on parle alors d’économie d’endettement ou le système financier se caractérise par la
prédominance de l’intermédiation des banques qui reçoivent des dépôts en épargne.
2- Le financement externe désintermédié (direct) :
- C’est quand un agent a besoin de financement obtient des ressources directement auprès
d'un agent à capacité de financement sans passer par un intermédiaire.
- La transaction s'effectue sur le marché des capitaux à court terme (marché monétaire) ou
à long terme (le marché financier).
2- Typologie des marchés financiers :
A-Le marché financier :
- les marchés financiers incluent l’ensemble des moyens par lesquels les instruments
financiers sont échangés librement, que ce soit entre un prêteur (marché primaire) ou entre
détenteur de ces titres (marché secondaire).
B-Les segments des marchés financiers :
B-1- Le marché monétaire (money market) :
- C'est le segment du marché sur lequel sont échangés des actifs très liquides et
d’échéance courte, le plus souvent d'un jour à moins d’un an.
- C'est un marché qui présente le risque le moins élevé avec une liquidité élevée. Nous
distinguons deux types de marchés monétaires :
- Le marché interbancaire.
- Le marché des titres de créances négociables (TCN) : où sont échangés les billets de
trésorerie, les certificats de dépôts, et les bons du Trésor.
B-2- Le marché des capitaux à long terme (capital market) :
- C'est le segment du marché sur lequel s’échangent des actifs à échéance supérieure à un
an, voire deux ans. Ce sont essentiellement les actions et les obligations.
- Le marché actions (ou marché boursier): un marchés de capitaux à long terme le plus
connu avec le marché obligataire, sur lequel les titres de propriété des sociétés cotés sont
émis pour trouver des financements.
- Le marché obligataire (derivative market): C'est un marché où les titres sont émis et
échangés de créance dessociétés privées, des collectivités locales, des établissements
publics ou des états pour attirer des capitaux étrangers.
B-3- Le marché des produits dérivés (derivative market) :
- C'est le marché sur lequel sont échangés les instruments financiers dérivés d’un « actif
support », essentiellement le marché des options.
- Les instruments financiers négociés dérivés (futures, forwards, swaps…) permettent de
couvrir le risque de variation du prix des actifs, de taux, ou de change.
B-4- Le marché des futures (future market):
Ce sont des contrats à terme permettant de se couvrir contre les risques de variation des
cours des actions ou contre le risque de variation des taux d’intérêt.
B-5- Le marché des matières premières (commodity market):
- Ce sont les marchés où s'achètent ou se vendent des biens réels, mais leurs procédures et
leurs financements sont très proches de ceux des marchés financiers.
- Les produits dérivés liés aux ressources naturelles comme l'énergie, les métaux précieux,
les denrées alimentaires.
B-6- Le marché des changes (foreign exchange market /FOREX):
- C'est le marché sur lequel s’échangent les différentes devises utilisées dans le monde. Il
est mondial et interbancaire. il n’est soumis à aucune réglementation nationale et constitue
ce que l’on nomme un marché non réglementé ou marché de gré à gré.
- La majorité des obligations, des forwards et des swaps, est également échangée sur des
marchés non réglementés.
C-Classification organisationnelle des marchés financiers:
C-1- Un marché organisé:
- est un lieu de négociation sur lequel le processus de formation des prix et le mécanisme de
diffusion et de confrontation des ordres d'achat et de vente obéissent à des règles
approuvées par le régulateur de marché.
C-2- Un marché de gré à gré (over the Counter /OTC) :
- dans ce marché, les intermédiaires financiers sont en relation directe : ils négocient et
traitent eux-mêmes les termes de la transaction.
D-Typologie selon l’activité:
D-1- Le marché primaire (marche neuf) :
- c’est le marché des émissions de titres. Les épargnants peuvent acquérir au moment de
leur création, des titres par l'intermédiaire des banques ou les sociétés de bourse.
- Le rôle de ce marchéest d'organiser la rencontre de sociétés cherchant à financer leur
développement et des détenteurs de capitaux.
D-2- Le marché secondaire (marché de l'occasion) :
- c’est le marché des transactions s'opèrent entre ceux qui souhaitent vendre des titres déjà
émis et ceux qui désirent les acquérir. C'est sur ce marché que les titres anciens sont cotés.
Il est organisé sous la forme de Bourses de valeurs.
3- Les risques liés aux marchés financiers :
A- Le risque de marché:
- un risque global de perte financière lié à la variation des cours de tous les produits qui
composent un portefeuille. Il comprend quatre catégories
A-1- Risque de taux d’intérêt: est le risque financier qu’un produit perde de la valeur à
la suite d’une diminution ou d’une augmentation des taux d’intérêts.
A-2- Risque de taux d’intérêt: est le risque de voir la valeur d'un investissement
influencée par la fluctuation des taux de change.
A-3- Risque actions: correspond à la possibilité de subir une perte en capital entre le
moment de l'achat et celui de la revente des titres. Cette potentialité est prise en compte par
la prime de risque.
A-4- Risque matière première: impacte directement les entreprises qui dépendent de la
production et la transformation de matières premières et d'énergies.
B- Risque de crédit ou contrepartie:
- est le risque financier que la qualité de remboursement de l’emprunteur soit réduite, ce qui
peut entraîner une baisse de la valeur d’un titre de créance.
C- Risque de liquidité:
- est le risque financier de ne pas pouvoir revendre ses titres du fait d’un manque de volume
des transactions. On parle de "marché liquide" lorsque le volume des transactions est assez
élevé pour pouvoir vendre ses titres sans difficulté.
D- Risque opérationnel:
correspond aux pertes potentielles provoquées par des erreurs ou des défauts commis par
les ressources humaines ou matérielles : défaillances des logiciels, fraudes….
4- Hypothèses de l’efficience du marché financier EMH :
- L'hypothèse des marchés efficients est un concept central de la théorie financière
moderne. Car elle pose la question de la construction des prix.
- selon Fama « qu’un marché est dit efficient si le prix d’un actif reflète l’intégralité des
informations disponibles », veut dire que les prix incorporent toutes les informations
disponibles à tout moment, et ces prix doivent toujours être compatibles avec la « valeur
fondamentale ».
- Cette hypothèse constitue le point de départ pour les économistes désirant étudier la
formation des prix des actifs. Elle est bâtie sur le raisonnement d’arbitrage.
- le marché traite l’information rationnellement et il n’y a pas d’erreur. Cela implique que
même si le prix dévie de sa valeur fondamentale.
- L’EMH nécessite plusieurs modalités fondamentales à savoir la rationalité des
investisseurs, la libre circulation et la gratuité de l’information, l’absence des coûts des
transactions et d’impôts, ainsi que l’atomicité des investisseurs.
A- La rationalité des investisseurs:
- L’investisseur rationnel anticipe la valeur future d’actif donné selon le type d’information
reçu. Ceci, poussera l’investisseur à fonder sa prise de décision selon la balence de
l’information.
- lorsqu’il s’agira d’une information positive, celle-ci lui poussera à acheter ou à conserver
des actions, contrairement à une information négative qui le conduira à vendre.
- Dans le cas d’irrationalité accrue sur le marché auprès de certains investisseurs qui
entravent la valorisation des actifs, elle serait automatiquement corrigée par l’opportunité
d’arbitrage.
B- La libre circulation de l’information et sa disponibilité à l’égard de
l’investisseur: pour que les prix reflètent les informations disponibles, nécessaire que:
- L’information doit être simultanément diffusée entre tous les intervenants du marché quel
que soit leurs statuts.
- Les investisseurs doivent traiter et agir sur le marché conjointement en temps réel.
C- La gratuité de l’information:
- la libre circulation des informations implique qu’elle soit gratuite entre les investisseurs
indépendamment de leurs positions. Ceci permettra qu’elles soient facilement intégrées
dans les prix des actifs.
D- L’absence des coûts de transaction et d’impôt de bourse:
- La présence des coûts de transaction et d’impôt peuvent freiner l’agent économique à
investir ou désinvestir, de peur que les gains espérés soient inférieurs à ces coûts.
- l’investisseur agit librement dans le marché, il peut acheter comme il peut vendre sans
limites et sans payer les coûts de transaction et les taxes.
5- Hypothèses de l’asymétrie de l’information AIH:
- Sur un marché parfait, l’information est parfaitement symétrique entre les demandeurs et
les offreurs, Dans ce sens, on dit que le marché est transparent. Sauf que cette situation ne
décrit pas la réalité économique.
- AIH entre les agents est responsable de la déconnexion des cours par rapport aux valeurs
fondamentales, et elle est illustrée par la présence des agents non informés.
- Cette théorie repose fermement sur les travaux des lauréats du prix Nobel.
- lorsque deux personnes ou plus sont sur le point de se mettre d'accord sur un échange,
et que l'une d'entre elles a des informations que les autres n'ont pas, cette situation est
appelée « sélection adverse ».
- Cette situation est présente sur les marchés financiers, et la nécessité de la mise en place
d’un mécanisme d’échange qui est divisé en deux catégories :
A- Les marchés dirigés par les prix ou la contrepartie:
- C’est un mode gouverné par les prix, où les teneurs de marché assurent le rôle
d’intermédiation des ordres des investisseurs. Ces intermédiaires boursiers qui mènent un
courant de transaction, proposent en permanence un prix offert, et un prix demandé.
- L’écart entre fourchette prix offert constitue le prix demandé, qui est la rémunération du
teneur du marché.
B- Les Marchés dirigés par les ordres (order driven market):
- C’est un marché où le prix de réalisation des transactions est déduit par la confrontation de
l’offre et de la demande, est que les titres sont échangés sans l’intervention d’un spécialiste.
6- L’impact de l’asymétrie de l’information sur l’efficience informationnelle
des marchés financiers :
- Parmi les causes qui perturbent le bon fonctionnement des marchés financiers, on trouve
des agents informés qui subissent une sélection adverse.
- cette répartition inégale entre les dirigeants et les investisseurs lors d’un échange, permet
permet de distinguer trois catégories d’agents cités dans le modèle de Glosten & Milgrom :
1- Les teneurs du marché (market makers).
2- Les agents informés qui disposent des informations privilégiées sur la valeur future d’actif.
3- Les agents non informés qui effectuent des transactions aléatoires pour motifs liquidité.
- Ces mêmes auteurs affirment que l’existence de l’asymétrie d’information permet
d’expliquer l’élargissement de la fourchette entre le prix d’achat et le prix de vente des titres
cotés établi par le teneur du marché.
- A cet effet, l’investisseur se présentera au "guichet" du market maker qui lui fournit un
spread bid-ask. Dans ce cas, l’investisseur aura le choix soit d’acheter le titre au prix bid,
soit le vendre au prix ask, ou bien de partir.
- Le teneur du marché à son tour, cherche à maximiser son profit en se basant sur les
informations incorporées dans les flux d’échanges.
- le market maker sera toujours perdant lors de ses échanges avec les personnes informées
qui détiennent un certain degré de probabilité sur la valeur future d’un actif.
- Cette asymétrie de l’information conduit à l’augmentation de la proportion d’informé, et
donc à augmenter sa fourchette prix demandé/prix offert par rapport au market maker.
Chapitre 2 : introduction aux marchés financiers
1- Les Quatres D :
A- La Désintermédiation :
- Elle désigne la place décroissante du crédit bancaire dans le financement de l’économie,
au profit de financements directs sur les marchés de capitaux. Les entreprises peuvent
satisfaire leurs besoins financiers sans faire appel aux banques.
- Ce phénomène désigne le recours direct des opérateurs internationaux aux marchés
financiers pour couvrir leur besoin de financement.
B- La Décloisonnement :
- Il désigne la tendance à la disparition de la segmentation du secteur bancaire et financier,
ça veut dire le modèle de la banque au détriment des concours bancaires universelle.
- d’un côté il y a une disparition de la spécialisation entre les banques de dépôts et les
banques d’affaires, et de l’autre côté la permission a tous les investisseurs de placer leurs
liquidités sur les différents marchés de capitaux qui ne sont plus séparés les uns des autres.
C- La Déréglementation :
- Elle représente la suppression des réglementations nationales limitant le développement
du secteur bancaire et financier au niveau national
- et la circulation des capitaux au niveau international par la levée du contrôle des changes
et des capitaux. Elle s’est accompagnée d’une vague d’innovations financières.
D- La globalisation financière :
- La globalisation financière est le nom donné à des transformations qui ont affecté les
principes de fonctionnement de la finance.
- Ce sont des transformations très profondes qui associent étroitement la libéralisation des
systèmes financiers nationaux et l’intégration internationale.
- caractérise par une triple unité :
-unité de lieu : les places financières sont interconnectées les unes aux autres par des
réseaux modernes de communication.
- unité de produits : les mêmes produits financiers sont proposés partout.
- unité de temps : le marché international des capitaux fonctionne en permanence.
- Les effets de la globalisation financière :
1- Les effets positifs:
- La globalisation crée une possibilité de placement au niveau mondial :
qui permet du même coup aux détenteurs de capitaux de diversifier leurs risques en plaçant
des ressources dans des endroits différents.
- La diminution des couts : le cout des transactions diminue car on a de moins en moins
recours aux banques, la concurrence entre banques est accrue
De plus, les nouveaux instruments procurent une meilleure protection contre les risques.
- la libre circulation des capitaux : permet aux pays qui disposent d’un surplus d’épargne de
le transférer vers les pays qui en manquent et en ont besoin.
2- Les effets négatifs:
- La perte d’autonomie des économies nationales : les capitaux circulent librement d’une
nation à l’autre. L’importance de ces mouvements soumet les gouvernements à de
nombreuses contraintes économiques.
- La volatilité des cours de change : Quand un montant important arrive dans un marché, la
valeur de la monnaie va augmenter.
- A l’inverse quand un capital sort d’un pays, la valeur de la monnaie diminue. Les
gouvernements doivent donc tout mettre en œuvre pour attirer les capitaux en maintenant
des taux d’intérêts élevés.
- Le gonflement des transactions sur les marchés financiers n’a plus de rapport direct avec
le financement de la production et des échanges internationaux.
E- L’innovation financière :
- L’innovation financière peut être perçue comme un processus par lequel l’objectif des
banques ou les intermédiaires financiers et de :
- Chercher à augmenter leurs profits.
- Réduire les risques liés à l’intermédiation financière.
- Contourner les contraintes imposées par les autorités financières en matière de prêts.
- Affronter la concurrence des autres intermédiaires financiers.
On distingue quatre types d’innovations :
1- L’innovation de produit :
Renvoie à l’introduction de produits et de services financiers nouveaux ou substantiellement
améliorés, par rapport à ceux qui existent déjà, cette innovation est la plus dynamique.
2- L’innovation de processus :
correspond à l’introduction de nouveaux procédés et méthodes, destinés à la conception, la
production ou la commercialisation de produits et services financiers.
3- L’innovation de marché :
se traduit par l’ouverture d’un marché financier (MATIF et MONEP en France) ou
l’exploitation d’un nouveau compartiment d’un marché financier existant.
4- L’innovation d’organisation :
se manifeste par l’apparition d’entités originales tels que les conglomérats financiers (Bank
Holding Companies) qui regroupent les métiers de la banque, de l’assurance et du titre.
2-La Titrisation :
A- Définition :
La titrisation est une forme d’ingénierie financière qui vise à rendre possible la marchéisation
des actifs bancaires. L’opération consiste pour la banque, ou toutes autres institutions
financières, en premier à céder les créances.
B- Les principales classes d’actifs :
B-1 Les MBS (mortgage-backed Securities) :
avec comme actifs sous-jacent des prêts hypothécaires, ils se subdivisent en CMBS
(Commercial) constitués de prêts hypothécaires commerciaux, et de RMBS (Résidential)
constitués de prêts hypothécaires résidentiels.
B-2 Les CDO (Collateralised Debt Obligations):
qui se distinguent par la nature du portefeuille d’actifs sur lequel repose l’opération de
titrisation. Ces obligations se déclinent en plusieurs classes suivant la nature des actifs
concernés par l’opération a savoir :
1- CLO (collateralised loans Obligations) Sont des prêts à des sociétés.
2- CBO (collateralised Bonds Obligations) Sont des titres émis par des sociétés.
3- CDO sous une forme très complexe qui Sont des combinaisons d’autre actifs
titrisés comme les CDO d’ABS, ou les CDO de CDO ou CDO2..
3- Les ABS au sens strict : couvrant la classe des actifs restants et on distingue :
1- Les consumer ABS : la plus importante constituée de prêts à la consommation
2- Les Non-consumer ABS : comprenant les actifs comme le financement de projet
titrisation d’entités complètes.
C- La structure Générale d’une opération de titrisation :
Dans une opération de titrisation deux éléments importants sont à prendre en considération :
C-1 La forme du transfert de risque : il existe globalement deux formes :
1- La forme (True sale/cash-flow)
- Dans ce cas les actifs sous-jacents titrisés sont économiquement et juridiquement
transférés du bilan de l’originateur vers le SPV.
- Le capital et les intérêts des tranches ABS par émises le SPV reposent pour leur
remboursement sur des cash-flows réels provenant des actifs titrisés.
- Le but recherché à travers l’opération de titrisation dans ce cas est de revendre les actifs
acquis en prenant un bénéfice ponctuel.
2 La forme synthétique :
- les actifs sous-jacents titrisés ne sont pas juridiquement transférés du bilan de
l’originateur vers le SPV, mais ils font l’objet d’une couverture du risque crédit au moyen
d’un dérivé de crédit.
- les « crédit default swap CDS » vendu par le SPV. Ce montage vise a transféré le risque
crédit et libérer ainsi du capital économique et du capital réglementaire tout en conservant
une partie de la rentabilité de ses crédits titrisés synthétiquement.
C-2 La forme du transfert de risque :
1- Les « Terme deals » :
- les titres émis par le SPV sont de durée moyenne et longue correspondants a la durée de
vie des actifs titrisés.
- La source principale de risque pour les investisseurs se situe dans la qualité des actifs
sous-jacents.
2- Les « Conduits deals » :
- les titres émis sont de durée moyenne et courte, généralement inferieure a une année,
Il s’agit généralement de papier commerciale appelé « Assets backed commercial paper
ABCP » , émis par un « Conduit » qui est également un SPV.
- Le conduit émis régulièrement des ABCP, c’est la raison pour laquelle il court un risque de
taux, et un risque de liquidité.
- C’est la raison pour laquelle une ligne de crédit est mise à la disposition du conduit par la
banque « sponsor »
- Pour les investisseurs le risque se situe dans la qualité des actifs sous-jacents, la qualité
de la ligne de liquidité et la solidité de la banque sponsor.
D- Rehaussement de crédit :
D-1 Rehaussement de crédit interne à la structure :
1- Subordination (création de tranche anarchisées) Tranching :
- elle consiste à émettre, à côté des parts ordinaires ou prioritaires, des parts subordonnées
qui absorbent les premières pertes du sous –jacent.
- La structure dans ce cas comportera plusieurs tranches allant des tranches :
« Senior » : qui bénéficient d’une priorité de remboursement
« Mezzanine » : aux tranches de plus en plus subordonnées a la tranche
« Equity » : dont le remboursement n’intervient qu’une fois les tranches senior servies.
- Les tranches subordonnés recevrons un intérêt plus élevé et la banque conserve
généralement le tranches equity.
2- Excess spread :
- il correspond à l’écart entre le rendement du portefeuille sous-jacent et les intérêts a payé
au porteurs des titres plus les dires frais supportés par l’émetteur.
3- Surdimensionnement :
- Cette technique consiste à transférer au SPV des actif donc le nominal et plus élevé que le
nominal des titres émis.
4- Deferred purchase price :
- l’originateur ne reçois qu’une partie du prix de vente des actifs titrisés . Le solde lui sera
versé uniquement si la transaction ne pose pas de problèmes ni de perte pour les
investisseurs.
D-2 Rehaussement de crédit externe à la structure :
1- Fond de réserve (Cash réserve) :
- il s’agit d’un fond créé dès l’origine et financé par l’originateur. ce fond est investi dans des
actifs de bonne qualité, il servira de sécurité pour les investisseur au mémé titre que
l’Excess spread.
2- Bank letter of credit (L/C) :
- C’est une garantie apportée par une banque soit l’originateur ou l’arrangeur, elle porte sur
une partie ou la totalité des tranches émises par le SPV.
3- Garantie par assureur « Monoline » :
- ce sont des assureurs spécialisés, il octroient leurs garanties sur certaines tranches ou un
pourcentage plafonné du total émises par le SPV.
- Elle confère aux porteurs la garantie du remboursement du capital et des intérêts en cas
de défaut de l’émetteur.
E- Objectifs d’une opération de Titrisation :
E-1 Transfert du risque crédit et libération du capital :
- La réglementation prudentielle impose aux banques un niveau minimal de fonds propres
en contrepartie des actifs qu’elles détiennent.
- En transférant une partie de ces actifs, la banque réduit ses besoins en FP et libère du
capital économique et du capital réglementaire.
- l’attrait de la libération de capital est fortement remis en question dans la nouvelle
réglementation prudentielle et qui vise entre autre asupprimer l’arbitrage réglementaire.
E-2 Optimisation du cout de financement :
- Lorsque le cout de financement d’une banque est élevé, il peut être avantageux de titrisé
certain actifs de bonne qualité afin de réduire le cout moyen de financement .Il est important
de souligner cela été possible lorsque « le crédit spread » des tranches ABS étaient
généralement bas.
E-3 Liquidité et gestion bilantaire :
- étant donné que la banque recevra du cash en contrepartie des actifs titrisés. Cette
liquidité servira en second lieu a remboursé les dettes contracté par la banque pour le
financement du portefeuille d’actifs.
- Si les dettes remboursées sont à plus court terme que les actifs, le résultat est la réduction
du gap de Duration (plus D actifs >D passifs).
F- Les excès de la Titrisation :
1- La tendance adoptée par certain banquiers indélicats à accorder des crédits à la légère
sans trop se soucier de la qualité des emprunteurs, au mépris des standards et de la
règlementation.
2- Le rôle néfaste joué par les agences de notation, qui ont délibérément accepté de réduire
considérablementleurs critères d’octroi de notes pour accroitre le volume de leurs activités.
3- La défiance des régulateurs en particulier aux USA, fascinés par les succès apparent
du marché de la titrisation et qui a encouragé la dérégulation.
Chapitre 3 : les intermédiaires financiers
1-l’intermédiaire financier :
- c’est un professionnel à qui les investisseurs s'adressent pour vendre ou acheter des titres
sur le marché financier. Les banques, les courtiers en ligne ou les entreprises
d'investissement font partie des intermédiaires financiers.
Elle a deux fonctions :
- organiser la rencontre entre les demandeurs et les apporteurs de capitaux assuré.
- La conservation ou la gestion des titres appartenant à des tiers.
A- Les rôle des intermédiaires financiers :
- Le rôle principal de l’intermédiaire financier est la mise en relation d’acheteurs et de
vendeurs de contrats financiers.
- les intermédiaires financiers jouent deux rôles principaux :
A-1 Le rôle de courtier :
- Un intermédiaire financier joue le rôle d’un courtier lorsqu’il permet l’appariement d’agents
ayant des besoins financiers complémentaires, Le courtier aide à résoudre les asymétries
d’information précédant et suivant la signature d’un contrat financier.
A-2 L’activité de transformation :
Ce rôle consiste à gérer les risques liés à un déséquilibre entre les actifs et les passifs. Les
banques jouent le rôle de courtier tout en réalisant de la transformation.
B- Les différents types des intermédiaires financiers :
B-1 Les établissements de crédit :
Les banques ont développé des activités nouvelles, laissant libre cours à l’innovation
financière. On peut citer ces activités comme suit :
1- Les banques interviennent sur les bourses mondiales en tant qu’intermédiaires :
Agissant pour le compte de leurs clients, Elles le font au travers des entreprises
d’investissement, Le client particulier n’a généralement pas de contact avec ces
intermédiaires. Il passe son ordre dans son agence bancaire auprès de son chargé de
clientèle.
2- Elles organisent l’appel à l’épargne publique :
Si une entreprise veut s’introduire en bourse, procéder à une augmentation de capital,
lancer un emprunt obligataire, faire une offre publique d’achat :
Elle doit rédiger des prospectus et les faire valider par l’autorité de marché (AMF), pour cela
elle a besoin des conseils des banques.
3- Les banques gèrent les portefeuilles d’actifs financiers pour le compte de tiers. :
Ces « tiers » sont des clients privés, des clients institutionnels desquels la banque aura reçu
un « mandat de gestion » qui fixera par exemple une orientation de gestion, et un
rendement attendu sur un an, deux ans, cinq ans... Mais ces tiers sont aussi des
Organismes de Placements Collectifs de Valeurs Mobilières (OPCVM).
- La chaîne de la gestion d’actifs comporte cinq métiers différents :
1- le gestionnaire « asset management » : société de gestion de portefeuille,
indépendante ou filiale d’un grand groupe.
2- le distributeur : un groupe bancaire.
3- le dépositaire : souvent la filiale d’une banque, elle conserve les actifs titres des actifs
confiés à la société de gestion.
4- le broker (courtier) : qui exécute les instructions d’achat ou de vente des investisseurs.
5- le valorisateur : qui va valoriser comptablement au jour le jour le portefeuille et suivre
toutes les positions, il s’agit en général également d’une banque.
B-2 Les investisseurs institutionnels :
- Sont des intermédiaires qui interviennent sur le marché financier en s’interposant entre les
épargnants et les emprunteurs. Leur rôle est de gérer un portefeuille diversifié, que ce soit
pour eux ou pour leur clientèle, tout en garantissant une rentabilité optimale.
1- Les Organismes de Placements Collectifs (OPC) :
- Un organisme de placement collectif (OPC) est un fonds constitué de sommes mises en
commun par des épargnants et géré pour leur compte par un gestionnaire professionnel
- Les OPC sont chargées de collecter des fonds auprès des ménages, d’entreprises ou
d’autres investisseurs institutionnels et de les investir en titres de sociétés.
1- Les Sociétés d’Investissement à Capital Variable (SICAV) (société par actions) :
- La SICAV est une société anonyme avec une personnalité morale. Elle émet des actions
dont le porteur a le droit de vote au sein des assemblées générales.
2- Les Fonds Commun de Placement (FCP) :
- est une copropriété de valeurs mobilières sans personnalité morale. Le FCP est soumis à
une réglementation allégée par rapport à celle appliquée sur les SICAV.
2- Les fonds de pension (Fonds de retraite) :
- Un fonds de pension est une institution financière chargée de collecter, de détenir et
d’investir des actifs en vue d’assurer le paiement de prestations futures à ses bénéficiaires.
- Il existe deux types de fonds de pension :
1- Les fonds de pension à cotisations définies :
Les cotisations sont fixées et connues par les adhérents du fonds, par contre, la prestation
dépend des fluctuations des cours des titres financiers sur le marché financier. Dans ce cas,
c’est le bénéficiaire qui supporte le risque financier.
2- Les fonds de pension à prestations définies :
Sont les employeurs qui financent ce type de pensions qui seront versés aux bénéficiaires
au moment de la retraite. Cette pension est calculée sur la base du salaire et le nombre
d’années travaillées.
3- Les hedge funds (fonds spéculatifs, fonds d’arbitrage ou bien fonds de couverture)
- est une institution de placement qui utilise une gestion dite alternative dans la gestion du
portefeuille. Il ne s’adresse pas au large public, par contre, il vise les investisseurs
institutionnels et les investisseurs fortunés qui prennent le risque.
4- Les compagnies d’assurance :
Les compagnies d’assurance sont des organismes financiers qui ont pour rôle de conclure
des contrats avec des souscripteurs qui ont peur de la survenance d’un risque qui les touche
eux même ou bien leur bien.
5- Les fonds souverains :
Un fonds souverain est un organisme financier qui appartient à l’Etat. Il est chargé de placer
L’épargne nationale, résultant de l’excédent de la balance des paiements et du budget.
Son objectif est de préserver la stabilité économique locale.
Chapitre 4 : le marché obligataire
1- Définition :
est un titre de créance qui représente une fraction d’un emprunt généralement de moyen à
long terme, Une obligation représente la part d’un emprunt émise par une entité.
2- Les caractéristiques des obligations :
A- La valeur nominale (valeur faciale) :
- Il s’agit de la taille de l’émission obligataire divisée par le nombre d’obligations mises sur le
marché. Cette fraction unitaire de l’emprunt global permet d’établir le montant à rembourser
et de servir de base au calcul des intérêts.
- En général la valeur nominale d’une obligation varie de 1 à 1000 euros dans la zone euro.
B- La valeur d’émission :
- Elle correspond au montant payé par le souscripteur du titre ou le prix de l’obligation au
moment de son émission. Ce prix peut différer du nominal.
- Et on se trouve devant trois situations :
1- Si le prix d’émission est supérieur au nominal, on dit que l’obligation est « au-dessus du
pair : Prime de remboursement = Valeur de remboursement – valeur nominale.
2- inversement si le prix d’émission est inférieur au nominal, on dit l’obligation est « au-
dessous du pair » et l’obligation bénéfice d’une prime d’émission :
Prime d’émission = Valeur nominale - Prix d’émission.
3- si l’obligation est émise à sa valeur nominale, on dit l’obligation est « au pair ».
Valeur d’émission = valeur nominale
C- La durée de vie de l’obligation :
C'est la période qui correspond à la date du versement du premier coupon appelée
également date de jouissance et la date du dernier remboursement des obligations.
D- La maturité :
La maturité indique la durée de vie restant à courir d’une obligation. La maturité réduit au fur
et à mesure qu’on approche de la date de remboursement.
E- La date de souscription :
correspond à la date à laquelle le prix d’émission versé à l’emprunteur.
F- La date de jouissance :
est la date à partir à laquelle les intérêts commencent à courir. La date d’émission et la date
de jouissance sont souvent proches quand elles ne sont pas identiques.
G- La date d’échéance :
c’est la date à laquelle le montant total de l’obligation est remboursé.
H- Le taux d’intérêt nominal, facial ou taux coupon :
Pour une obligation, c'est le taux d'intérêt défini lors de son émission. Il sert à déterminer les
intérêts versés lors du détachement du coupon.
I- Le coupon :
le coupon correspond à la somme d'argent versée au porteur d'une obligation, Il équivaut
aux intérêts rapportés périodiquement par cette obligation.
J- Le coupon couru ou intérêts courus :
Ils représentent la fraction du coupon couru entre le dernier versement du coupon et la date
de négociation de l’obligation. Il est exprimé en % de la valeur nominale.
3- Les différents types d'obligations :
A- Les obligations classiques :
Une obligation classique est un titre de dette qui génère un flux de revenus formé de deux
composantes :
1- L'émetteur fixe un prix et un montant dans une devise selon ses besoins
2- un taux fixe d'intérêt qui sera payé annuellement, une date et un prix de remboursement
du capital initialement souscrit.
Elle offre deux types de revenus aux investisseurs, Un revenu régulier et une plus-value.
B- Les obligations indexées :
- Ce sont des obligations dont le coupon et/ou le remboursement du capital est
complètement ou partiellement indexés sur une valeur de référence. L'indexation protège le
porteur contre une dépréciation du coupon ou du capital, en cas d'inflation.
C- Les obligations convertibles en actions (OCA):
L’obligation convertible est une obligation classique, caractérisée par un nominal, un taux
d’intérêt, une durée de vie et un prix de remboursement.
- est une obligation à laquelle est attaché un droit de conversion qui offre à son porteur le
droit et non l'obligation d'échanger l'obligation en actions de cette société, selon une parité
de conversion préfixée, et dans une période future prédéterminée.
- Ces obligations permettent de s’associer au développement d’une société en prenant des
risques plus limités qu’en acquérant les actions équivalentes.
D- Les obligations remboursables en actions (ORA) :
- ces titres ne sont pas remboursés en espèces, mais en titres de la société émettrice. Ils se
situent à mi-chemin entre les obligations ordinaires et les convertibles.
- Pour l’investisseur, l’ORA permet de parier sur le redressement futur d’une entreprise tout
en percevant un intérêt.
E- Les obligations à coupon zéro :
- Ces obligations entraînent, pour les souscripteurs, le non versement des intérêts pendant
toute la durée de vie du titre.
- Pour l'émetteur l'avantage réside dans la détention des fonds sur une longue période.
il bénéficie en outre d’un report à longue échéance de la charge d’intérêt.
- Les obligations à coupon zéro présentent l’avantage de supprimer le risque lié au
réinvestissement du coupon.
F- Les obligations à bons de souscription d’actions :
- est une obligation accompagnée d'un titre détachable qui procure à son titulaire le droit de
souscrire un nombre déterminé d'actions à émettre.
- Ce titre comporte en réalité deux produits : une obligation classique et un bon de
souscription d’actions qu'on peut assimiler à une option d'achat.
- Pour un souscripteur, l'obligation avec bon de souscription d’actions est un produit
intéressant dans la mesure où il lui permet après détachement du bon, de disposer de deux
titres, une obligation classique et un bon de souscription négociable sur un marché
spécialisé.
G- Les obligations à taux flottant :
Ce sont des obligations dont les taux d'intérêt évoluent en fonction des taux du marché
monétaire et des rendements des emprunts obligataires émis par l’Etat.
Elles génèrent un coupon variable. Pendant toute la durée de vie de l’obligation, le coupon
est adapté au taux en vigueur sur le marché.
Pour l’investisseur : cela constitue à la fois une opportunité et un risque. Elles ont été
introduites pour prémunir l'émetteur et le porteur des risques que font courir les obligations à
taux fixe :
- Pour l'émetteur : un poids excessif des intérêts à payer en cas de baisse des taux
- Pour le porteur : une baisse des cours en cas de baisse des taux du marché.
- Le nominal de ces obligations reste inchangé pendant toute la durée de l'emprunt. Par
contre, le taux d'intérêt varie en fonction des taux des marchés financiers.
H- Les Obligations perpétuelles :
- Les obligations perpétuelles n’ont pas de date de maturité, l’argent emprunté n’est donc,
théoriquement, jamais remboursé par l’émetteur
- Pour compenser la dimension perpétuelle de la dette, les obligations perpétuelles
distribuent des coupons qui offrent des rendements généralement largement supérieurs aux
taux offerts par les obligations classiques.
- Le caractère perpétuel de ces obligations est théorique car certaines émissions prévoient
la possibilité pour l’émetteur de racheter les titres émis à des dates déterminées.
I- Les obligations convertibles en rentes perpétuelles :
Dans certains pays, ce type d'obligations est émis essentiellement par l’Etat et se
particularise par le non-paiement du principal.
J- Les Obligations vertes :
Il s’agit d’obligations émises dans le but de financer des projets écologiques relatifs au
climat et/ou à la nature.
4- L’amortissement des émissions obligataires :
A- Remboursement par annuités constantes :
A chaque période, l'obligataire percevra outre son coupon, une partie du principal, Le total
de ces deux éléments, coupon + remboursement, sera identique tout au long de la période.
Les annuités sont dites constantes.
B- Remboursement par séries égales :
A chaque période, l'obligataire percevra une fraction identique du principal. En supposant
une durée de vie de 5 ans, chaque année, il se verra rembourser 20 % du principal. De fait,
le montant des intérêts versés ira en diminuant.
c- Remboursement in fine :
- Il existe trois méthodes de remboursement des obligations émises pour l'émetteur :
1- A chaque période, l'obligataire percevra outre son coupon, une partie du principal, Le total
de ces deux éléments, coupon + remboursement, sera identique tout au long de la période.
Les annuités sont dites constantes.
2- A chaque période, l'obligataire percevra une fraction identique du principal. En supposant
une durée de vie de 5 ans, chaque année, il se verra rembourser 20 % du principal. De fait,
le montant des intérêts versés ira en diminuant.
3- La modalité permettant à l'obligataire de se garantir de la régularité des intérêts versés
tout au long de la durée de vie de l'obligation. En effet, la totalité du principal est remboursée
In Fine.
5- L’évaluation de l’obligation :
- La détermination du prix des obligations s'agit de connaître les facteurs qui font varier le
cours de l'obligation.
- On peut soutenir de manière générale que le cours d'une obligation varie en fonction du
rendement des autres titres ayant les mêmes caractéristiques.
6- Le rendement actuariat :
- Le taux de rendement actuariel est le taux qui permet mathématiquement d’égaliser les flux
décaissés et les flux encaissés liés à un même projet.
- Il permet d’égaliser la valeur actuelle de l’obligation avec la somme des flux futurs perçus,
c’est à dire les coupons et le prix de remboursement à l’échéance du titre.
- Méthodes de calcul du taux de rendement actuariel :
Si la VAN et une fonction strictement décroissante du taux d’actualisation, le TRI se situe à
l’intersection de la courbe de la VAN et l’axe des abscisses voir
-solution informatique
-utilisation des calculatrices financières
-l’interpolation linéaire
-les tables financières
A- Taux actuariel brut (TAB) :
- Le rendement à échéance correspond au rendement d'une obligation qui serait détenue
par un investisseur jusqu'à son échéance. Il est également appelé rendement actuariel,
rendement effectif ou encore "yield to maturity".
B- La méthode des intérêts composés :
- Pour calculer le rendement à échéance d’une obligation, on utilise la méthode des intérêts
composés. Cette méthode permet de prendre en compte le fait que l’intérêt lié à la détention
d’une obligation est réintégré chaque année au capital et engendre lui-même des intérêts.
- Le calcul du taux actuariel repose sur la méthode des intérêts composés, avec la prise en
compte de toutes les modalités de l'émission
C- Taux actuariel brut (TAB) à l’émission :
- Le taux de rendement actuariel représente le TRI de l’investissement en obligation, car il
permet d’égaliser la valeur actuelle de cet investissement avec la somme actualisée des flux
qu’il permet de générer.
- Il convient de distinguer le taux de rendement actuariel à l’émission et le taux de
rendement actuariel sur le marché boursier. Le taux actuariel peut être calculé à n’importe
quelle date
D- Taux de rendement actuariel sur le marché boursier :
Si l’on se situe à une autre date, le prix de l’obligation = cote de l’obligation à cette même
date.
E- Le cout de revient de l’obligation :
- obligation signifie que l’on se place du côté du détenteur de l’obligation, Si l’on se plaçait
du côté de l’émetteur, on parlerait plutôt de taux de revient, puisqu’il s’agit pour l’émetteur
d’une ressource présentant un coût.
7- La notation des émissions obligatoire (rating) :
A- Définition de la notation :
La notation est une opinion indépendante et publique sur la qualité de crédit d’une entité,
Elle est accordée pour, la durée de l’émission de l’obligation mais est soumise à une
surveillance continue qui peut entraîner une révision.
B- Note et échelle de notation :
Les agences de notation sont des organismes indépendants chargés d’évaluer la sécurité
financière des entreprises, des banques, des compagnies d’assurance et même des Etats.
Ils attribuent à chaque société une note qui mesure sa capacité d’emprunter.
B-1- Standard and Poor’s :
- elle est cree par deux spécialistes de l’information : Poor’s Publishing et Standard Statistic,
Standard & Poor's compte des bureaux dans 23 pays et une histoire qui remonte à plus de
150 ans.
- Elle fournit aux investisseurs qui veulent prendre des décisions d'investissement plus
éclairées de l'intelligence de marché sous la forme de notations de crédit, d'indices,
d'évaluations d'investissement de recherche et des risques et des solutions.
B-2- Standard and Poor’s :
Créée par John Moody, L’agence note plus de 210 000 entités et constitue une composante
essentielle des marchés de capitaux mondiaux, fournissant des cotes de crédit, des
recherches, des outils et des analyses qui contribuent à la transparence et à l'intégration des
marchés financiers.
B-3- Fitch Ratings :
Ayant un double-siège à New York et à Londres avec 50 bureaux dans le monde.
Fitch Ratings est une agence de notation mondiale dédiée à fournir une valeur au-delà de la
cote par le biais des opinions de crédit indépendantes et prospectives, de recherche et de
données, elle distribue également des notes, des recherches, des données financières et
des outils d'analyse.
C- Les agences de notation :
- l’appréciation par une agence de notation économiquement et politiquement indépendante-
du risque de défaut de paiement attaché à un emprunt déterminé.
- La note est souvent exprimée sous forme de lettres allant de A à D, complétées de chiffres
ou de signes (+) et (-). Elle permet de classer les obligations suivant les caractéristiques, les
risques et les garanties que présente chaque émetteur.
Chaque maison de notation possède sa propre échelle. Les grilles et échelles des trois
principales agences citées ci-dessus, se présentent comme suit :

- De manière générale, on considère, à partir du tableau ci-dessus, que du AAA au A, les


investissements sont sécurisés ; du BBB au B, ils sont considérés comme spéculatifs ; du
CCC au C, l’entreprise est en risque de défaut ; et une notation du DDD au D traduit une
situation de faillite de l’emprunteur.
- La notation peut être demandée par l’émetteur ou déclenchée par l’agence de notation.
Dans les deux cas le processus utilisé est le même et suit les étapes ci-dessous :
C-1- La collecte des informations :
- Le processus de notation commence par la phase de documentation qui consiste à
regrouper toutes les informations concernant l’entreprise.
- Il s'agit d'une part, d'informations publiques données par l'entreprise à partir des états
financiers et comptes de gestion, supposés présenter une image fidèle de l'entreprise.
-d’autre part, L’agence recueillera aussi des informations à partir d'entretiens avec la
direction générale et certains partenaires de l'entreprise telles les banques.
C-2- La phase d'analyse :
- Une fois toute la documentation collectée, les analystes procèdent au traitement et à
l’analyse approfondie de l'information, Une analyse SWOT présentant les points faibles et
les points forts de l'entreprise est dégagée à partir d'un examen délicat.
C-3- La phase de notation :
- Une fois l’analyse accomplie, un comité de notation indépendant est constitué par l’agence,
auquel est transmis un rapport de notation en vue d'attribuer une note à l'émetteur et/ou à
ses émissions de titres.
C-4- La phase de publication :
- Après que le comité de notation est donné son avis final, sa décision est notifiée à
l’entreprise intéressée avec les explications et justifications utiles.
- La note est par la suite publiée, à travers le réseau d'information de la Bourse, dans les
publications régulières des agences et dans la presse financière.
C-5- La phase de suivi :
- Les notes publiées par l’agence font l’objet d’un suivi permanent. Une fois la note attribuée,
l'agence procède donc au suivi de l’entreprise pendant toute la durée de l'opération
d'emprunt à partir des documents comptables et informations fournis par l'entreprise
concernée et grâce aussi à un suivi continu du marché et de son secteur d'activité.
- Les modifications éventuelles proposées par la direction de l’agence sont décidées par le
comité de notation et peuvent être publiées par l’agence sans accord particulier.
D- Impact du changement des notes sur les prix des obligations :
- Les décisions des agences de notation font l’objet d’une attention accrue de la part des
différents agents économiques, car elle constitue une aide précieuse à la décision pour
l’investisseur désireux d’adapter ses interventions à une stratégie précise.
- Dans un premier temps, lorsque l’entreprise cherche à se financer, la notation obtenue
sera déterminante pour les conditions de l’opération, plus la note est élevée, plus l’entreprise
trouvera des fonds bon prix à des taux d’intérêt faibles. Au contraire, une mauvaise note
signifiera une prime de risque et un taux d’intérêt plus élevés.
- Par ailleurs, en ce qui concerne l’impact de la notation sur les cours de bourse, toutes les
études d’évènements et les expériences ont démontré qu’il existe une réaction directe des
marchés boursiers aux modifications des notes attribuées, à savoir que le cours d’une
obligation diminue en cas de baisse de note, alors que la réaction est nulle en cas
d’annonce neutre ou positive.
- La révision d’une note à la baisse ou à la hausse modifie le comportement des
investisseurs et leur capacité à prendre des risques. Lorsqu’une agence dégrade la note
d’un émetteur, les investisseurs se trouvent alors obligés de se débarrasser des titres pour
respecter le niveau de défini et vis vers ça.
Chapitre 5 : le marché action
1- Définition d’une action :
L’action représente un titre de propriété : L’actionnaire est propriétaire de l’entreprise pour
sa quote-part. C’est une part du capital social de l’entreprise puisque les statuts de
l’entreprise prévoient son capital social, le nombre d’actions et la valeur nominale de l’action.
2- Les droits de l’actionnaire :
- Droit de voter aux assemblées générales, et de présenter des résolutions
- Le droit à l'information
- Droit à bénéficier de la distribution de dividende,
- Droit à participer aux augmentations de capital, et l’actif net de la société.
- Et, en cas de liquidation de l’entreprise, droit à remboursement de l’action et au bonus de
liquidation si l’actif le permet.
3- Les différents types des actions :
A- Les actions ordinaires :
- sont des titres de propriété de l'entreprise et donnent droit à une partie des profits. Elles
sont émises par une entreprise lors de sa création dans le cadre d’un apport en numéraire,
lors d’une augmentation de capital également dans le cadre d’un apport en numéraire et lors
d’une distribution d’actions gratuites.
- Les investisseurs détiennent un vote par action pour élire les membres du conseil
d'administration, qui surveille les grandes décisions prises par la direction.
- À long terme, les actions ordinaires procurent un rendement plus élevé que la plupart des
autres instruments, à cause de la croissance du capital.
B- Les actions privilégiées :
- donnent un certain droit de propriété sur l'entreprise, mais ne procurent habituellement pas
les mêmes droits de vote. Les détenteurs d'actions privilégiées jouissent généralement d'un
dividende fixe garanti à perpétuité. Cela les distingue des détenteurs d'actions ordinaires,
dont le dividende est variable et n'est jamais garanti.
- Un autre avantage est que, en cas de liquidation, les détenteurs d'actions privilégiées sont
remboursés avant les détenteurs d'actions ordinaires
C- Les autres types des actions :
C-1- Les actions à bon de souscription :
Ces actions offrent un avantage à leur détenteur. Elles permettent en effet de souscrire plus
tard à d’autres actions avec des avantages financiers.
C-2- Les actions à dividende prioritaire sans droit de vote :
présentent un dividende généralement plus élevé que les autres types d’action. Cependant,
leur part dans le nombre total d’actions constituant le capital social d’une société ne peut
pas excéder les 25%.
C-3- Les actions à droit de vote double :
Comme leur nom l’indique, ces actions offrent deux voix par tire au lieu d’un seul.
D- Le marché des actions :
D-1- Les objectifs de l’introduction en bourse :
1- Une plus grande notoriété : une bonne publicité, une plus grande visibilité à
l'international et une plus de facilité à attirer des collaborateurs de haut niveau, ou à entrer
dans des relations de long terme avec de grandes entreprises.
2- La possibilité de lever des capitaux par augmentation de capital : L'entreprise lève
de nouveaux capitaux lors de l'introduction en Bourse et diversifie ses sources de
financement.
3- La possibilité de mettre en place des outils de motivation des collaborateurs :
comme moyens de mobilisation interne de ressources humaines sous forme de distribution
de stock-options et mise en place d'un système d'intéressement des salariés. etc.
4- Amélioration des principes de bonne gouvernance : grâce à une évaluation
permanente de l’entreprise.
D-2- Les objectifs de l’introduction en bourse :
1- La procédure de mise en vente : La société émettrice fixe un prix. Si la demande est
nettement supérieure à l'offre, l'opération de mise en vente est renouvelée.
2- L'offre Publique de Vente (O.P.V) :
- Le prix d'offre est connu à l'avance. En cas de déséquilibre (D > O), l'organisme chargé de
veiller au bon déroulement de l'opération réduit les ordres d'achat en limitant le pourcentage
de demande qui doit être servi.
- Dans le cas où l'offre n'est pas déclarée positive une deuxième OPV est tentée avec un
prix d'offre plus élevé.
3- La procédure ordinaire (O.P.V) :
- Le placement des titres émis est pris en charge par des intermédiaires financiers chargés
de l'introduction en bourse.
- Cette technique offre plus de garantie à l'entreprise émettrice dans la mesure où les
actionnaires d'origine se déchargent du risque lors de l'introduction du titre.
4- La procédure ordinaire à prix minimal :
- Les intermédiaires se chargent de l'introduction en bourse et déterminent un prix minimum
offert.
- Si la demande dépasse largement l'offre, on procède à une première cotation avec
réduction des ordres.
- Si la demande est extrêmement supérieure à l'offre, on fixe alors un nouveau prix plus
élevé. Il est important de signaler que l'introduction en bourse pose un problème
- Si le premier cours côté est trop élevé, cela peut porter préjudice à l'entreprise car elle
n'est pas à l'abri d'une baisse brutale des cours.
D-3- Organisation du marché des actions :
1- Le Premier marché : qui regroupe les plus grandes sociétés cotées en bourse
Actuellement, cinq (05) sociétés sont cotées sur le marché principal à savoir :
- Groupe SAIDAL : activant dans le secteur pharmaceutique.
- EGH EL AURASSI : activant dans le secteur du tourisme.
- ALLIANCE ASSURANCES : activant dans le secteur des assurances.
- NCA-Rouiba : activant dans le secteur agro-alimentaire.
- BIOPHARM : activant dans le secteur pharmaceutique.
2- Le second marché : regroupe quant à lui les entreprises de taille moyenne mais toujours
très intéressantes. En Algérie il est appelé le marché PME.
3- Le nouveau marché : concerne cette fois les jeunes sociétés dont le potentiel est évalué
comme intéressant à plus ou moins long terme.
4- Le marché libre OTC (Over The Counter) « de gré à gré » : est régit par le marché
Euronext Paris mais n’est pas réglementé. Pour y être représenté, il suffit à une société de
présenter les deux derniers exercices et les statuts. C’est ici un détenteur de titres ou
actionnaire qui doit faire la demande de cotation.
E- Cotation des actions :
la cotation désigne l'opération par laquelle un titre financier entre sur le marché boursier. La
cotation consiste à attribuer une valeur de marché à un titre émis par une société. Pour cela,
l'émetteur du titre doit remplir certaines obligations. Il doit fournir des éléments comptables
relatifs à la société cotée, ou encore effectuer l'annonce de la cotation.
- La cotation se fait selon deux modes :
E-1- La cotation en continu ou CAC :
qui concerne les valeurs les plus importantes. Dans ce cas, la cotation est révisée en direct
et en temps réel, est le principal indice boursier de Paris. C'est un panier composé de 40
valeurs de sociétés françaises. Ces sociétés sont choisies parmi les 100 entreprises
françaises.
E-2- La cotation au fixage ou au fixing :
signifie que le prix du cours d’une action n’est fixé qu’une à deux fois par jour, lors de la
confrontation de tous les ordres d’achat et de vente. Suivant la taille de la société cette
cotation concerne les plus petites valeurs, dans ce cas la cotation de l’action est effectuée
deux fois par jour.
1- Les ordres de bourse :
1- Le sens de l'opération (achat ou vente).
2- Le nom de la valeur ou son code ISIN
3- La quantité de titres souhaitée.
4- La durée de validité de l’ordre, et le recours éventuel au Service de Règlement Différé.
5- Le type d’ordre : les investisseurs peuvent utiliser des ordres correspondant à
différentes situations :
A- Ordre à cours limité : C’est l’ordre le plus fréquemment utilisé sur le marché. Il est
assorti d'un prix maximal en cas d'achat, ou d'un prix minimal en cas de vente.
B- Ordre au marché́ : Il vous permet d’acheter ou de vendre une quantité de titres sans
condition de prix, et donc sans maîtrise du cours auquel l’ordre sera exécuté.
B- Ordre à la meilleure limite : L'ordre à la meilleure limite se justifie pour des valeurs très
liquides que vous souhaitez acquérir ou vendre rapidement. Cet ordre sera exécuté au
mieux de l'offre ou de la demande.
2- Émission des nouvelles actions :
Les entreprises émettent les nouvelles actions à un prix qui oscille entre la valeur nominale
et le cours boursier :
A- La valeur nominale ou comptable : d’une action est égale au capital social divisé par le
nombre de titres.
B- la valeur de marché : c’est le cours boursier qui résulte de la confrontation entre l’offre
et la demande.
C- La valeur intrinsèque : d’une action est la valeur réelle estimée de l’action dans
l’hypothèse où l’entreprise réaliserait tous ses actifs.
D- La valeur mathématique comptable : La valeur mathématique d'une action correspond
à l'actif net comptable corrigé, divisé par le nombre de titres. On peut rajouter ensuite le
montant du dividende, s'il y a, à la valeur obtenue.
F- Les opérations d’augmentation de capital et leurs conséquences :
F-1- Augmentation du capital par incorporation des réserves :
L'attribution gratuite engendre une baisse de la valeur de l'action et pour compenser cette
perte, les anciens actionnaires bénéficient d'un droit d'attribution négociable en bourse dont
on peut calculer la valeur théorique.
F-2- L’augmentation de capital en numéraire ou à titre onéreux :
- Lorsqu’une société procède à une augmentation de capital, l’émission de nouvelles actions
entraine une diminution de la valeur de l'action.
- Il se produit une dilution du capital qui pénalise les anciens actionnaires. Pour remédier à
cette situation, ils bénéficient d'un droit préférentiel de souscription.
I- La rentabilité des actions :
I-1- Les indicateurs de performance boursière :
A- bénéfice par action (bpa) : c’est le bénéfice net de l’exercice d’une entreprise, ramené à
une action
- La prise en compte du seul bénéfice net au lieu et place des dividendes permet de
s’affranchir du facteur « politique de distribution » spécifique à chaque entreprise.
- Le taux de distribution exprime en pourcentage le bénéfice qui est distribué aux
actionnaires sous forme de dividendes. Son calcul appelle plusieurs remarques :
1 Plus ce taux s’approche de 100 %, plus l’entreprise distribue une très grande partie de son
bénéfice de l’exercice.
2- Si ce taux est proche de 0 %, l’entreprise ne distribue que peu de dividendes car elle peut
privilégier l’autofinancement en raison de ses besoins financiers.
3- À l’extrême, un taux supérieur à 100 % signifie que l’entreprise prélève sur bénéfices
antérieurs mis en réserves. Auquel cas, l’entreprise est dans une situation particulière !
4- rendement simple (bpa) (Le taux de rendement des actions Dividend yield)
Le rendement d'une action est le dividende distribué, exprimé en pourcentage du cours
d'une action, il est obtenu par le rapport entre le dividende et le cours de Bourse.
B- capitalisation boursière :
- elle représente un indicateur de valorisation des entreprises sur le marché boursier. De son
cours boursier. Elle est égale au nombre d'actions constituant le capital social d'une société
cotée multiplié par son cours de Bourse.
C- La capitalisation boursière d’une entreprise :
- Elle est égale au produit du cours de l'action par le nombre d'actions composant le capital
social. Elle représente la valeur boursière de l'entreprise.
D- capitalisation boursière d’un secteur :
- C'est-à-dire la somme des capitalisations des entreprises cotées d'un même secteur.
E- capitalisation boursière de la place :
Dans ce cas, c'est le total des capitalisations boursières de l'ensemble des entreprises
cotées sur cette place.
+ La capitalisation boursière permet :
✓ Comparer une place boursière par rapport à une autre ;
✓ Evaluer le poids des entreprises cotées dans l'économie, mesuré par le rapport capitalisation
globale de la place sur le PIB ;
✓ Donner une idée sur la représentativité d'un secteur, le poids d'un secteur donné étant mesuré par
le rapport : capitalisation du secteur sur la capitalisation de la place ;
✓ Calculer les indices boursiers.
Chapitre 6 : LES PRODUITS FINANCIERS DERIVES
1- Produit dérivé (dérivative product) :
est un titre financier dont la valeur dépend du court d'un actif au d'indice sous-jacent, c'est
un instrument financier :
- dont la valeur fluctue en fonction de l'évolution du taux ou du prix d'un produit appelé sous-
jacent.
- qui ne requiert aucun placement net initial ou peu significatif.
- dont le règlement s'effectue à une date future.
A- Contrats a terme fermes (Les Dérivés) :
- est l’accord entre deux agents sur une transaction qui sera effectuée dans le futur. Toutes
les caractéristiques de la transaction sont définies et connues dés le départ et aucune des
deux partie contractantes ne pourra refuser la transaction ou en modifier les paramètres.
A-1- Les forward (transactions a terme de gré a gré) :
c'est-à-dire l'engagement ferme de réaliser dans l'avenir une transaction, achat ou vente. sur
l'actif sous –jacent ; généralement une matière première standardisée.
A- La vente a découvert :
- Une des particularités des marches dérives est de permettre aux agents de vendre a terme
des marchandises ou des actifs financiers qu’ils ne détiennent pas : c'est le principe des
ventes à découvert. contraints d'acquérir le sous-jacent.
- ils disposent de trois moyens pour solder leurs positions.
1- Tant que le contrat n'est pas arrivées a échéance ils peuvent prendre une position inverse
a leur position initiale.
2- A l'échéance ils disposent encore de deux solutions, soit régler en espèce la différence
entre le court de liquidation du contrat et le dernier cours au comptant on parle dans ce cas
d'une procédure de cash settlement.
3- Procéder à une livraison physique du sous-jacent, cette solution est la seule qui suppose
que le vendeur possède le sous-jacent.
B- L'effet de levier :
Pour spéculer dans le cas des transactions au comptant, il faut financer l'intégralité du sous-
jacent et de ses coûts de stockages, par contre dans le cas des contrats forwards il ne faut
financer qu'une partie, c'est-à-dire, le dépôt de garantie que peut exiger le vendeur.
A-2- MARCHES A TERME ORGANISES (FUTURES, les contrats à termes
futures)
les contrats à termes futures constituent une amélioration par rapport aux contrats a terme
dits forward, La différence réside dans les principes généraux d’organisation de ces
marchés:
1- la chambre de compensation avec contrepartie contrôle :
- Celle-ci, dès qu'une transaction est enregistrée auprès d'elle, elle se substitue en tant que
contrepartie au vendeur et a l'acheteur initial,
2- Fluctuation maximales autorisée, dépôt de garantie et appels de marge :
La chambre de compensation et l'acheteur de tous les vendeurs, et le vendeur de
tous les acheteurs, elle contrôle donc les risques de contrepartie, qu'elle annule:
1- En fixant, en accord avec la bourse concernée, une amplitude maximale de fluctuation
quotidienne des cours, au-delà de laquelle le marche est automatiquement fermé.
2- En exigent de chaque intervenant :
+ Un dépôt de garantie (deposit ou initial margin ) : qui n'est généralement pas inférieur par
contrat, a la fluctuation quotidienne maximale autorisée.
+ Et un appel de marge quotidien (variation margin) : dont le but est de reconstituer le dépôt
de garantie si celui-ci a été entame par une fluctuation contraire de la marche. Lorsqu'un
opérateur ne peut pas payer un appel de marge sa position est soldée sur le marché.
3- Standardisation :
Les contrats a terme « futures» sont standardises par le marche a terme qui les crée :
1- Quantité d'actif sous-jacent par contrat (quotité).
2- Qualité du sous –jacent (grade).
3- Détails de livraison et pénalité de retard.
4- Devise cotation.
5- Echéance : les plus fréquentes sont les échéances trimestrielles :
H : mars, M : juin, U : septembre, Z : décembre, Suivit de l'année (H6 =mars 2006)
6- Variation journalière maximes et procédure en cas de limit up au limit-Down.
A-2-1 Relation" cash and carry "et évaluation des contrats a terme fermes :
- Le prix au comptant et le prix à terme d'un actif financier sont lies par une relation
d'arbitrage appelée relation de "cash and carry".
- Supposons que l'on souhaite aujourd'hui garantir le prix d’achat d’une action dans un an F,
le prix de l'action S actuellement de 100 euros et l'on craint une augmentation de celui-ci.
Deux stratégies sont envisageables :
1- le plus simple est d'acheter un contrat à terme par lequel on s'engage à acheter une
action S dans un an au prix F.
2- Une seconde stratégie consiste à emprunter pendant un an, pour acheter l'action
immédiatement et la conserver pendant un an. Dans un an, on devra rembourser l'emprunt
et payer les intérêts.
A-2-2 Les différents types de contrats à terme fermes :
1-Les contrats a terme sur marchandises et matières premières :
Ces contrats à terme fermes sont utilises par les filières agroalimentaire et minière. Le
dènoument du contrat se déroule la plupart du temps par compensation, un flux financier
vient solder les positions des contractants, sans livraison physique du sous-jacent.
2-Les contacts a terme sur actions et sur indice boursier :
Les contrats a terme sur actions et sur indices boursiers sont principalement négocies sur,
Les contrats sur indices remontent au début des années 1980, et on dénombre plusieurs
centaines dans le monde. Ces indices au panier de valeurs mobilières peuvent être
constitues de valeurs nationales internationales, ou sectorielles.
3-Les contrats a terme de change :
C'est un contrat sur l'achat ou la vente d'un montant d'une devise contre une autre devise, à
un cours de change ferme et définitif, l'échange devant avoir lieu à une date plus éloignée
dans le temps (Position longue ou courte).
4-Les produits de taux (d'intérêt) :
Concernant les produits ou contrat à terme fermes sur taux : on peut distinguer
Essentiellement deux types de futures sur taux :
A- Les futures sur taux à long terme
B- Les futures sur taux à court terme
5-Les Swaps :
Il s'agit le plus souvent d'échangé des dettes libellées dans deux devise différentes, des flux
financiers a taux fixe contre d'autres a taux variable, ou des flux financiers a taux variables
différents, Un contrat de swap est un contrat ferme et irrévocable les caractéristique d'un
swap sont: le montant nominal, la ou les devises les taux de référence
5-1- Swap de taux :
couvrir un risque de variation de taux relatif à un emprunt ou un placement. Le swap se
traduit par un échange de flux financiers. Cela peut permettre par exemple de troquer un
taux d'intérêt à variable contre un taux fixe moyennant une rémunération
5-2- Swap de devise :
Le swap de devises consiste en deux prêts réciproques, de même montant et de même
durée, en monnaies différentes. Le swap de devise pourrait être conclu entre deux
entreprises du même pays ayant des besoins symétriques, cela ne se rencontre guère, et
ces opérations sont presque toujours conclues entre une banque et son client.
5-3- les dérives de crédit (CDS) credit Default swap :
il s'agit d'un contrat entre un vendeur de protection et un acheteur de protection, sur une
entité de référence pour une durée fixée. Ces swaps permettent à leur acheteur de se
prémunir contre les risques d'une dégradation de la qualité d'un crédit.
A-2-3 Elaboration d'un contrat de CDS :
L'élaboration d'un contrat CDS nécessite l'agrément des cocontractants sur plusieurs points:
1- fixer l'actif de référence pour lequel la protection est envisagée. Il peut s'agir d’un Pays,
institution financière, entreprise notée ou pas.
2- la valeur notionnelle, la maturité de transaction, le montant de la prime à verser par
l'acheteur de protection.
3- les cocontractants doivent se mettre d'accord sur une définition des événements de crédit
afin d'éviter toute contestation EX-POST.
4- les cocontractants doivent avoir fixe la compensation a payer par le vendeur de Protection
en cas d'événement de crédit. Le vendeur peut souhaiter faire une Compensation en espèce
ou par règlement physique.
A-2-4 Le niveau de la prime :
- Le Montant de la prime de couverture est un indicateur sur la qualité de crédit des actifs.
Généralement les assureurs vendent la protection pour des actifs de très bonne qualité
uniquement encaissante des primes périodiques faibles pour une couverture potentielle
extrêmement coûteuse mais très improbable.
- Les Primes pour les actifs juges risques sont relativement élevées, ces primes augmentent
lorsque la situation d'un emprunteur semble se détériorer.
- La prime du CDS dont l'actif sous-jacent est une obligation doit, en principe être égale au
SPREAD de crédit de cette obligation afin d'éviter tout comportement l'arbitrage,
-La base est égale à la différence entre la prime et le spread et elle
peut être positive ou négative. Lorsque la base est positive cela peu signifie que la demande
de couverture est trop importante par rapport a l'offre de vente de protections, c'est le cas
lorsque la qualité de crédit se détériore.
2- Les contrats a terme optionnels :
A-Définition d'une option :
est un contrat a terme par lequel l'acheteur de l'option obtient du vendeur, moyennant le
paiement d'une prime, le droit d'acheter ou de vendre une quantité déterminée d'actif sous-
jacent, a un prix convenu a l'avance au cours d'une période.
B- Les stratégies de base :
Il existe quatre stratégies de base en ce qui concerne les options
B-1- L'achat d'un call :
L'acheteur d'un call acquiert un droit, celui d'acheter, s'il le désir, l'actif sous-jacent au prix K
a la date (T) prévue par le contrat. Pour acquérir ce droit, il paye la prime la prime P. Si, a
l'échéance, prix de l'actif sous-jacent S est supérieur au prix d'exercice de l'option (S > K),
l'acheteur de l'option exerce son contrat puisqu'il réalise un gain (S-K), si, au contraire le prix
de l'actif sous-jacent est inférieur ou égal ou prix d'exercice de l'option (S≤ K) le détenteur de
l'option n'exerce pas son option: il est en effet préférable d'acheter directement sur le
marche au prix S. L'acheteur du CALL est donc couvert contre une hausse du prix de l'actif
sous-jacent, mais Bénéficie des baisses éventuelles.
- Mathématique, son profil de gain (pay-off) net s’écrit : MAX (O, S- K)-P.
B-2- La vente d'un call :
- Le vendeur d'un call est soumis à la volonté de l'acheteur .Il est obligé de livrer le sous-
jacent au prix d'exercice ou de payer la différence entre le prix au comptant et le prix
d'exercice si l'acheteur de l'option en décide ainsi. Le profit du vendeur est limite au montant
de la prime perçu, alors que ses pertes sont illimitées.
- Son profil de gain net est symétrique au précèdent il s'écrit : P- MAX (O, S- K).
B-3- L'achat d'un Put :
- L'acheteur d'un put à le droit, mais pas l'obligation, de vendre l'actif sous-jacent S au prix
d'exercice K. Il anticipe une baisse du cours du sous-jacent. Si ces anticipations se
confirment il réalise un gain, gain d'autant plus élevé que le prix de l'actif sous-jacent est
faible. Contrairement à l'achat d'un Call, les gains sont ici limités au montant K .En outre,
puisque l'acheteur de l'option de vente décide d'exercer, ou non, son option, le montant de
ses pertes est limite a la prime :
- en effet, il n'exerce que si K > S. L'acheteur d'un put est donc couvert contre une baisse
éventuelle ce l'actif sous-jacent tout en profitant des opportunités de hausse. Précisément.
- sa fonction de gain net s'écrit : MAX (O, K – S) – P.
B-4- La vente d'un PUT :
Le vendeur d'un put est soumis a la volonté de l'acheteur de fait, il se retrouve dans une
situation ou ses gain sont limite alors que ses pertes peuvent être très importantes.
Sa fonction de gain net est symétrique à celle de l'acheteur d'un put, elle s'écrit: P – MAX
(O, K- S).
C-La valeur d'une option : La valeur d'une option = valeur intrinsèque + valeur temps
La valeur d'une option, c'est-à-dire aussi le montant de la prime exigée par le vendeur de
l'option, est fonction de deux composantes additives :
1- La valeur d'une option est, au minimum, égale au profit de l’acheteur si l'option était
exercée immédiatement :
- on parle de valeur INTRINSEQUE. La valeur intrinsèque d'une option ne dépend que de la
différence entre le cours du support et le prix d'exercée, celle – ci peut être négative puisque
l'exercice de l'option est un droit et non une obligation.
2- En autre, il existe toujours une probabilité non nulle pour que d'ici l'échéance, l'évolution
des cours du sous-jacent soit favorable au détenteur de l'option :
- C'est ce que mesure la valeur temps. La valeur temps se mesure par la différence entre le
prix de marché de l'option et sa valeur intrinsèque, plus l'échéance de l'option éloignée et
plus la valeur temps est importante, car l'incertitude quant ou potentiel d'évolution de la
valeur intrinsèque augmente.
D- On dit qu'une option d'achat est :
1- En dehors de la monnaie lorsque le cours de l'actif sous-jacent est inférieur au prix
d'exercice (valeur intrinsèque nulle).
2- A la monnaie lorsque le cours de l'actif sous-jacent est égal au prix d'exercice (valeur
intrinsèque nulle).
3- Dans la monnaie lorsque le cours de l'actif sous-jacent est supérieur au prix d'exercice
(valeur intrinsèque positive).
D- On dit qu'une option de vente est :
1- En dehors de la monnaie lorsque le cours de l'actif sous-jacent est supérieur au prix
d'exercice (valeur intrinsèque nulle).
2- A la monnaie lorsque le cours de l'actif sous-jacent est égal au prix d'exercice (valeur
intrinsèque nulle).
3- Dans la monnaie lorsque le cours de l'actif sous-jacent est Inférieur au prix d'exercice
(valeur intrinsèque positive).
E- Les déterminants du prix des options :
1) Plus le cours de l'actif sous-jacent est élevé, plus la prime exigée pour une option d'achat
(de vente) est élevée (faible).
2) plus le prix d'exercice est élevée, moins (plus) l'option d'achat (de vente) a de chance
d'être exercée et moins (plus) elle est chère.
3) plus l'actif sous-jacent est volatil, plus la probabilité d'exercice est importante et Plus le
prix à payer pour se couvrir est élevé, qu'il s'agisse d'une option d'achat ou de vente.
4) l'option ayant une durée de vie limitée, le temps qui passe a un impact négatif sur la
valeur temps de l'option (d'achat ou de vente) et, IN-FINE sur le prix de l'option.
5) plus le taux d'intérêt (sans risque) est élevé, plus la valeur d'une option d'achat (de
Vente) est élevée (faible) : l'achat d'un CALL est toujours moins coûteux que l'achat du
sous-jacent, le montant "économisé" peut alors être place au taux sans risque; l'achat d'un
put diffère la vente (éventuelle) du sous-jacent ce qui s'interprète comme un coût
d'opportunité subi par l'acheteur.
F- Autres types d'options :
F-1- les options de première génération :
1- les Caps :
permet a son acheteur de se protéger contre une hausse des taux d'intérêt sur une longue
période tout en profitant d'une baisse éventuelle, il permet de plafonner un taux d'emprunt.
2- Les Floor :
est symétrique au Cap, il permet une protection contre la baisse des taux tout en offrant la
possibilité de profité d'une hausse lors d'un placement ou de minorer un taux d'emprunt.
F-2- Options de seconde génération :
1- les options asiatiques :
dont le prix d'exercice est égal a la moyenne des cours observes du sous-jacent pour une
période donnée. Sa valeur à échéance est ainsi inférieur a celle d'une option vanille car la
valeur moyenne d'un sous-jacent est moins volatile que sa valeur a un instant donné.
2- les look –back options :
qui permettent a leur détenteur de bénéficier du cours le plus avantageux observé sur
l'ensemble de la durée de vie d'une option.
3- les options a barrière :
l'option a barrière activante a une valeur a l'échéance dépendant du fait le sous-jacent
atteigne ou non un certain niveau de cours dit barrière pendant la durée de vie de l'option.

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