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« PRINCIPES DE LA FINANCE »

INTRODUCTION AUX MARCHE FINANCIERS


THEME 1: PRESENTATION

Pourquoi porter une attention particulière aux marchés financiers et aux systèmes financiers
en général ?

I. Analyse d’une crise financière


Commence sur le marché financier et se diffuse.
Ex : crise 2007 Subprimes

Elément déclencheur : attribution de crédits immobiliers à des ménages très risqués (remboursement + intérêts à
taux variables), investisseurs voulaient prendre plus de risques car + risques = + d’intérêts = + de rentabilité

En 2006 le taux d’intérêt est monté à 5,5% en 3 ans. Beaucoup de ménages ne pouvaient plus rembourser leur
emprunt.

Les banques ont saisi les biens de ceux qui ne pouvaient pas rembourser. Le nombre de logements a augmenté et
les acheteurs ont baissé, cela a fait chuter le prix de l’immobilier. C’est une bulle spéculative qui a explosé.

Man Brothers étaient très exposés aux Subprimes, et quand ils allaient faire faillite, l’Etat n’a rien fait. Cela a
donc déclenché une crise de confiance entre les banques qui a donné lieu à une crise de liquidité. Marché inter
bancaire a été bloqué, créant une crise systémique : sur tout le marché.
Normes prudentielles ensuite mises en place ont résolue certains problèmes.

La banque fait alors appel à une société spécialisée dans la titrisation qui se charge de transformer les
crédits/dettes en plusieurs obligations/ actifs financiers et les vendre à plusieurs investisseurs. Ex : Special
vehicule purpose
Investisseurs reçoivent les intérêts payés par les ménages.
Banque ne supporte plus le risque de défaut mais la société spécialisée dans la titrisation. Donc obligations
adossé à des actifs : CDO (Collaborated Debt Obligation) et ABS (Asset Backed Securities)
CDO : classes de risques différentes

La sphère financière est composée :


1. de la bourse qui permet un financement sans intermédiaire
2. des banques qui permettent un financement par intermédiaire

Si les investisseurs de bourse anticipent une morosité du marché impactant la valeur des actions des entreprises,
ils vont diminuer leur investissement sur la bourse, touchant ainsi les grandes entreprises cotées.
La crise des subprimes / dettes souveraines de 2008 a été causée par le marché interbancaire : ce marché est
défini ainsi car les banques se financent sur le marché en collectant des dépôts auprès d’autres banques.

La sphère financière impacte irrémédiablement la sphère micro- économique (composée des entreprises), dont
les impacts se répercuteront sur la sphère macro-économique (composée des particuliers).

Définitions :
Crise de liquidité :
Phénomène au cours duquel un É tat ou une entreprise ne dispose pas des liquidités nécessaires pour faire face à
ses engagements. Dans le domaine bancaire, on parle de crise de liquidités lorsque
les banques et autres établissements financiers refusent de se prêter mutuellement de l’argent

Faillite bancaire :
Procédure collective de redressement judiciaire ou de liquidation. Une faillite bancaire est prononcée lorsque les
fonds propres constituant l’actif de la banque ne sont plus suffisants.

Risque systémique :
Risque qui peut mettre en danger la survie du système financier.

Recapitalisation :
Opération dans laquelle une entreprise qui s'était beaucoup endettée il y a quelques temps, par exemple dans le
cadre d'un LBO, et qui a pu grâce à l'importance des cash flows dégagés rembourser une bonne partie de sa dette
décide de se rendetter.

Normes prudentielles :
Ensemble des mesures prises pour éviter l’apparition d’une crise dans le système financier. Le contrôle des
acteurs financiers est la responsabilité des autorités nationales.

Autorité de contrôle prudentielle et de résolution (ACPR) :


Institution chargée de la surveillance de l'activité des banques et des assurances en France. Elle n'est plus une
autorité administrative indépendante en application de la loi du 20 janvier 2017

Krash boursier :
Effondrement brutal et spectaculaire des cours des actions cotées en bourse et, plus généralement, des valeurs
mobilières sur un marché financier. La chute, généralement plus de 20%, peut se dérouler sur une ou plusieurs
séances de cotation.

Vente à découvert :
Consiste à vendre à terme un actif que l'on ne détient pas le jour où cette vente est négociée mais qu'on se met en
mesure de détenir le jour où sa livraison est prévue.

Autorité des marchés financiers (AMF):


Institution française en charge de veiller à la bonne application des règles qui régissent le marché boursier
français. Résulte de la fusion entre la Commission des opérations de Bourse (COB) et le Conseil des Marchés
Financiers (CMF). Son équivalent en Belgique est la CBFA et en Suisse la COPA.

Monétisation de la dette :
Consiste dans le fait que la banque centrale prête de l’argent au gouvernement, que se soit de manière directe ou
indirecte :

 Directement quand les fonds de la banque centrale vont directement au gouvernement (quand elle
achète de la dette publique sur le marché primaire)
 Indirectement quand le crédit de la banque centrale est reçu par une agent privé qui préalablement avait
prêté de l’argent au gouvernement (quand il achète de la dette publique sur le marché secondaire).

LBO (Leveraged by out) :


Rachat des actions d'une entreprise par le biais d’une holding

Holding :
Société ayant pour objet d’absorber d’autres sociétés. Société sans objet industriel dont l’actif est
composé de titre de participation
Cash flow :
Flux de trésorerie

II. La sphère financière

SYSTÈME FINANCIER : ensemble des institutions, lois, règles et pratiques qui permettent
de mobiliser des capitaux pour les mettre à disposition d’argents à besoin de financement
(ABF)

Les marchés financiers (MF) permettent de faciliter le financement des différents agents économiques et depuis
peu ouvert directement aux PME.

Pour que le système financier (SF) fonctionne correctement, il faut que les agents en situation de capacité de
financement (ACF) ainsi que ceux en situation de besoin de financement (ABF) soient en relation à la fois
avec les marchés financiers (MF) et les intermédiaires financiers (IF) (banques ou établissements de crédit).

La banque centrale assure le contrôle et la sécurité des intermédiaires financiers (IF) : elle permet de résoudre
les problèmes interbancaires et permet la régulation du système.

Première fonction du système financier :

→ organiser la rencontre entre des agents qui ont la capacité de financement (ACF) et ceux qui en ont besoin
(ABF). Le système organise les lieux (les marchés financiers) (MF) où l’on dédie la gestion de ces rencontres à
des agents particuliers (les intermédiaires financiers) (IF).

Cette fonction première n’est efficace que si 3 éléments primordiaux sont réunis :

- La facilitation des transactions : il faut faire diminuer les coûts et les délais de transactions via des
mécanismes spécifiques

- Améliorer la diversification du marché : les agents économiques doivent prendre les bonnes décisions, il faut
donc avoir un système d’information sécurisé et efficace

- Manager le risque : permettre aux investisseurs de gérer leur exposition aux risques (il faut donc penser et
créer des ensembles distincts qui vont permettre de diversifier les risques financiers et donc de les gérer et
manager de manière dynamique directement sur le marché). Les financiers utilisent les mêmes mécanismes de
gestion du risque pour augmenter le risque (car plus de risque entraî ne plus de rentabilité et de profit).

Sous fonctions du système financier :

a) Fournir les moyens de transfert des ressources dans le temps, entre différents secteurs industriels et
différentes régions géographiques

Fonds de pension : organisme de collecte de fonds créée afin de prendre en compte l’érosion monétaire et
l’inflation dans la consommation de l’individu
OATi
L'OATi est une obligation émise par l'Etat français et indexée sur l'inflation. Ainsi, chaque année le
coupon et le prix de remboursement sont réévalués pour tenir compte de la hausse de l'indice des prix depuis le
lancement de l'emprunt. L'investisseur est ainsi complètement protégé contre l'inflation.

b) Permettre la mise en commun des ressources et la subdivision du capital


c) Fournir des mécanismes de compensation et de règlement afin de faciliter les échanges d’actifs, de
biens et de services
d) Fournir des outils de gestion de l’incertitude et de contrôle des risques

Achat (vente) d’assurance, de produit de couverture

e) Prendre en compte les problèmes d’incitations

Les problèmes d’incitation sont liés au problème d’asymétrie de l’information entre les agents économiques
: celui qui a le plus d’informations va s’en servir pour nuire aux intérêts de l’autre.

On distingue l’asymétrie ex ante (dite de sélection adverse), et l’asymétrie ex post (dite hasard moral).

Dans le cadre de l’aléa moral, l’entité la plus informée va utiliser ses informations pour en tirer un avantage.
Dans le cadre d’une sélection adverse, lorsque deux entités qui ne se connaissent se rencontrent finalement,
celle qui a le plus d’informations ne va pas tout partager avec l’autre.

Contrat incitatif : permet de mettre un terme à l’asymétrie de l’information et oblige les 2 entités à partager
toutes les infos.

f) Permettre une transmission efficace de l’information

Le dynamisme du système financier :

Adaptation de l’offre de financements-placements car innovation financière = amélioration de l’efficacité


Adaptation de la sécurité financière

On peut prendre ici l’exemple du shadow banking, qui peut être défini par l’intermédiation du crédit,
impliquant des entités ou des actions effectuées en-dehors du système bancaire traditionnel. Il ne permet
aucun ou peu de contrôle du risque, car le système est beaucoup moins contrôlé. On peut cependant y trouver
les deux types de financement habituels.

Qu’est ce que le shadow-banking ?

- Des créances d’agents économiques peu fiables ou en difficulté sont sorties des bilans des banques et
transformées en titre structurés qui seront mis en vente sur les marchés.
- Ces titres seront notés par les agences de notations, l’intérêt attribué à ce titre étant étroitement lié à
cette note.
- Ces titres seront achetés par de très gros investisseurs : Banques d’investissments, assureurs, différents
fonds ( Monétaires, mutuels,...), des Hedge Funds.
- Ces différents investisseurs utilisent des techniques financières très sophistiquées, risquées et toujours
pas réglementées.
Un autre exemple du dynamisme des systèmes financiers est la titrisation (sécurisation), ou comment faire
avec un actif, une multitude d’autres.

III. Le fonctionnement du système financier

On se finance de manière directe ou indirecte

A. La financement direct

Les ACF s’adresse directement aux ACF sans intermédiaire financier :

 Sur le marché monétaire


 Sur le marché financier

1. Le marché monétaire

Marché monétaire = marché interbancaire (réservé aux agents financiers)


= marché des capitaux à court terme et long terme

Mise en relation : établissement de crédits, blanque centrale, CDC (caisse des dépôts et des consignations), trésor
public

Échange de titres monétaires : billets de trésorerie, bons du trésor

Échange de liquidités : entre banques

Échange de titres TNCT, TNMT

La banque centrale exerce sa fonction de régulation : injection, rejet, taux…

2. Le marché financier

Marché financier = marché des capitaux à long terme

Le marché financier se divise en deux catégories :

 Le marché primaire : le marché du neuf : emission de valeurs mibilières, actions et obligations, on


paie le prix fixe.
 Le marché secondaire : le marché de l’occasion : échange de valeurs mobilières, actions et
obligations, on paie le prix d’équilibre

ACTION : part du capital d’une entreprise qui donne droit aux votes et aux décisions qui seront prises par
l’entreprise
OBLIGATIONS : part d’endettement (d’un Etat, banque, entreprise…) qui ne donne aucun droit ni de vote ni de
décision mais elle perçoit des intérêts et une date de remboursement est prévue. Si l’entreprise fait faillite, les
premiers remboursés sont les porteurs d’obligation et en suite les actionnaires

Qu’est ce qui influence le prix d’une obligation ?

- La note attribuée par les agences de notation (Standard and Poor’s, moody’s et Fitch)

Plus la probabilité de défauts est faible plus la note est élevée. Ex de note : AAA (société sans risque de
défaut) D (risque de défaut, crédit)

- Le taux d’intérêt

Si taux d’intérêt diminue alors le prix augmente

Qu’est ce qui s’échange sur le marché financier ?

› Matières premières
› Devises
› Produits dérivés : option sur action ou obligation
› Options futures payantes qui permettent de se protéger contre le risque d’augmentation du taux par
la fixation d’un prix à l’avance
› Swap : contrat d’échange de flux financiers

Types d’opérations financières

 La spéculation : opérations à risques


 La couverture : lorsque l’investisseur achète des produits dérivés
 L’arbitrage : gain immédiat grâce à une défaillance sur le marché

B. La financement indirect

Les intérmédiaires sont :

o Les banques
o Les banques universelles
o Les établissements de crédit
o La banque de France
o Le trésor
o Les CDC
o Les banques coopératives
o Les crédits municipaux

IV. Le système financier

Plus les investisseurs sont protégés, plus les marchés sont développés. Nous avons donc besoin de lois et de
réglementations. C’est pour cela que nous avons créé des autorités de contrôle l’AMF et l’ACPR

AUTORITÉ DE CONTRÔLE : organisme capable d’émettre des sanctions et de les appliquer

AMF autorité des marchés financiers :

→ créée en 2003 de la fusion entre la COB, la CMF et la CDGF


→ ses missions :
- Réguler les acteurs et produits de la place financière française
- Veiller à la protection de l’épargne investie dans les produits financiers
- Veiller à l’information des investisseurs
- Veiller au bon fonctionnement des marchés financiers

ACPR autorité administrative française indépendante :

→ ses missions :
- Autorité de contrôle en France et en UE
- Préserve la stabilité financière
- Protège sa clientèle
- Continuité des actifs des banques et des assurances
- Lutte contre le blanchiment des capitaux et financement de trésorerie
- Résout les crises
- Représente la France à l’international

V. Les intermédiaires financiers

1. LES ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT

A. Définition d’une banque

Un établissement de crédit et de dépôt est en charge de :


- La collecte des dépôts
- Les opérations de crédits
- La gestion des moyens de paiement

 Sont exclus : la banque de France, le trésor, la caisse des dépôts et de consignations


Rôle des banques :

- Offrir des liquidités


- Offrir et gérer les moyens de paiement
- L’intermédiation
- Gestion pour compte propre

Opérations connexes des banques :

La banque universelle :
- Gestion, placement, souscription de PF
- Organise, gère les PEL, PEA, LEP
- Assurance et conseil en gestion financière
- Conseil en gestion de patrimoine
- Location ou location-vente

 Banque de France, Trésor et CDC ne sont pas des banques universelles

2. LES ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT SPÉCIALISÉS

Les établissements de crédit spécialisés peuvent collecter à titre habituel des dépôts à vue ou à moins de 2 ans et
effectuer des opérations particulières que l’on peut diviser en 5 catégories :
- Le financement des particuliers (prêt à la consommation, au logement…) ;
- Le financement des entreprises (crédit-bail mobilier et immobilier…) ;
- Les services financiers (entreprises et particuliers, affacturage, cautionnement…) ;
- Les services d’investissements (établissements spécialisés dans l’ensemble des métiers relatifs aux titres et
autres instruments financiers, dont gestion pour compte de tiers) ;
- La réalisation d’une mission permanente d’intérêt public confiée par l’Etat
o L’Agence française de développement ;
o La Caisse de garantie du logement social locatif ;
o Euronext Paris SA (entreprise de marché qui gère le marché règlementé en France et deux
établissements de services d’investissements).

3. LES SOCIÉTÉS DE FINANCEMENT ET LES ENTREPRISES D’INVESTISSEMENT

Les sociétés de financements et les entreprises d’investissements sont séparées depuis 2014.

4. ETABLISSEMENTS DE PAIEMENT ET ÉTABLISSEMENTS DE MONNAIE


ÉLÉCTRONIQUE
5. LE MARCHÉ INTERBANCAIRE

Le marché interbancaire est le marché sur lequel les banques empruntent ou prêtent en fonction de leur
position (emprunteuse ou prêteuse), entre les banques elles-mêmes lorsque le marché interbancaire fonctionne
correctement : ce sont des emprunts de très court terme, soit maximum un an (ces opérations sont très
importantes pour l’économie).

La Banque Centrale intervient également sur ce marché pour apporter ou retirer des liquidités, selon sa
politique monétaire et le fonctionnement du marché.

C’est un marché de court terme caractérisé par deux groupes d’intervenants : les banques commerciales et la
Banque Centrale.

6. COMPAGNIE D’ASSURANCES
7. LES ORGANISMES DE PLACEMENTS COLLECTIFS EN VALEURS MOBILIÈRES
(OPCVM)
→ produits d’épargne qui permettent de détenir une partie d’un portefeuille de valeurs mobilières
commun à plusieurs investisseurs dont la gestion du portefeuille est confiée à un professionnel.

Ce sont des fonds créés par des intermédiaires financiers qui drainent de l’épargne, investie ensuite en bloc
dans un portefeuille (afin par la suite de recapter de l’épargne, après avoir subdivisé ce portefeuille).

L’étude et l’autorisation de leur commercialisation sont très règlementées. Il existe deux types d’OPCVM : les
FCP et les SICAV.
La seule différence entre ces deux produits est un problème de droit : le SICAV constitue une personne
morale (on en devient donc actionnaire) tandis que le FCP est une copropriété (c’est un portefeuille d’actifs
géré par des copropriétaires).

8. LE HEDGE FUNDS ET LES EXCHANGE TRADED FUNDS (ETFs)

→ fonds correspondant plus ou moins à l’encadrement de la dette et de l’épargne afin de créer de


l’investissement dans des actifs financiers de produits dérivés. Ce sont des produits risqués, car constitués
d’actions (leur productivité est cependant plus forte). Ils permettent finalement l’aide aux investissements, car
ce sont des fonds de fonds.

Hedge funds
Fonds non cotés à vocation spéculative. Pour atteindre leur objectif ils utilisent l’effet de levier
(endettement) : la capacité à engager un volume de capitaux qui soit un multiple plus ou moins grand de la
valeur de leurs capitaux propres et les produits dérivés, en particuliers les options. Ils présentent l'intérêt d'offrir
une diversification supplémentaire aux portefeuilles « classiques » car leurs résultats sont en théorie
déconnectés des performances des marchés « classiques » d'actions et d'obligations.

ETFs
Répliquent les variations d’un indice, à la hausse comme à la baisse. Il s’agit donc d’une gestion passive
permettant au fonds d’avoir une variation similaire à celle de son sous-jacent, sans aucune intervention
stratégique pour tenter de surperformer l’indice. Ce sont des fonds basés sur la fortune d’un investisseur qui
définit la stratégie (il permet ainsi la subdivision du capital et est coté en bourse).

LES AUTRES INTERMÉDIAIRES FINANCIERS :

 La Banque de France :
Relai de la BCE pour assurer la stabilité financière
Intervention sur le marché monétaire
Surveillance du système bancaire
Favorise la stabilité monétaire (inflation)

 Le trésor
Créé en 1816
Lié au gouvernement
Gère l’émanation de la dette publique
Gère les payes des individus liés à l’administration publique

 Les CDC
Banque de l’État
Gère les fonds d’épargne de toutes les banques, les fonds de retraite
Finance les collectivités locales, les TPE et les PME, avec les micro-crédits et les missions
d’intérêt général
Récupère les comptes inactifs des banques

Banque différente de banque coopérative :


Banque fonctionne grâce aux actionnaires
Banque coopérative fonctionne grâce à des coopérateurs (clients)

VI. Les banques centrales

1. Qu’est-ce qu’une banque centrale ?

A. Les fonctions d’une banque centrale

Une banque centrale est définie par ses fonctions :


- La définition et la mise en œuvre de la politique monétaire
- La surveillance et la gestion des systèmes de paiement
- La règlementation et la surveillance du système bancaire

B. Les missions d’une banque centrale

Une banque centrale est généralement amenée à


- Réguler la masse monétaire et les taux d’intérêt (pour atteindre des objectifs macroéconomiques
relatifs à la croissance, l’inflation, au chômage, au taux de change ou à la balance des paiements)
- Prêter (sous conditions) des liquidités aux banques
- Superviser et réglementer l’activité bancaire
- Faciliter le fonctionnement du système de paiement
- Jouer le rôle de prêteur en dernier ressort.

2. Définition de la politique monétaire de la BCE

C. Liquidités et financement de l’économie

Régulation de la masse monétaire :

- Augmentation des liquidités → augmentation de l’inflation → baisse de la consommation → baisse des


embauches
- Son taux doit être maintenu à 2%
- Retrait de liquidité → baisse de l’inflation → baisse de la consommation → baisse des embauches

3. La monnaie centrale

a. La banque centrale :

- A le monopole pour la création de monnaie


- Fournit la monnaie centrale aux banques
- 1999 : chaque banque doit déposer 2% des en-cours de dépôt à court terme sur leur copte
- 2011 : ce taux est ramené à 1%

b. Pourquoi les banques ont-elles besoin de cette monnaie centrale ?

- Pour permettre aux agents économiques de réaliser leurs échanges


- Pour régler leur solde de compensation : les banques se doivent de la monnaie
- Pour leur dépôt obligatoire de 1% sur leur compte à la BC

c. La tarification bancaire

Il existe 3 taux directeurs :

- Le taux Refi : taux des opérations principales de refinancement des banque (0%)
- Le taux EONIA ou taux de prêt marginal : référence du prix de l’argent au jour le jour sur le marché
interbancaire de la zone euro. Il est autour de 0,25%
- Le taux de dépôt : les banques peuvent confier des sommes d’argent à la BC. Le taux dépôt correspond aux
intérêts appliqués à la somme placée et reversée aux banques. Il est de -0,40% (négatif pour encourager les
banques à prêter de l’argent au clients, ne pas le laisser dormir)

4. Les différentes banques centrales

Les banques sous tutelle : les banques centrales placées sous l’autorité directe de l’Etat
Les banques centrales indépendantes : qui ne reçoivent aucune instruction de l’Etat
Les banques hybrides : c’est par exemple le cas de la Banque centrale d’Angleterre et de celle d’Australie

Les banques centrales sous tutelle

Les banques centrales sous tutelle agissent pour le compte de l’Etat : la politique économique et budgétaire est
mise en place avant la politique monétaire de la Banque Centrale de France (indépendante depuis 1993 afin de
préparer la zone euro).

En cas d’endettement, la Banque Centrale sous tutelle peut apporter plus de liquidités dans le marché afin
que l’Etat puisse rembourser sa dette avec une monnaie sans valeur.

Les banques centrales indépendantes

Leur indépendance est :

- OPÉRATIONNELLE : elles ont la libérté d’élaborer et de mettre en œuvre la politique


- DES DIRIGEANTS : nomination, révocation et renouvellement des mandats.
- FINACIÈRE : interdiction de financer un État ou une institution financière
- BUDGETAIRE : elle définit son propre budget

Les représentants des gouvernements siégeant à la BCE sont nommés de façon indépendante et sont
irrévocables. Dans la BCE, ils sont au nombre de 6, élus pour 8 ans.
VII. Le système européen des banques centrales

SEBC = Euro système :

- Construit autour de la notion d’indépendance de la banque centrale


- Actionnaires de la BCD → 18 banques centrales des pays membres de la zone euro en fonction de leur PIB
et du nombre d’habitants
- Conseil de gouverneurs : 20 membres dont 18 banquiers centraux, le vice-président et le président de la
BCE
Objectif : - maintenir la stabilité des prix
- apporter son soutien aux politiques économiques générales dans la communauté pour contribuer à la
réalisation des objectifs de la Communauté

Les missions de l’euro système :

- Définition et mise en œuvre de la politique monétaire de la zone euro


- Détention et gestion des réserves officielles de change de la zone euro ainsi que la conduite des opérations
de change
- Supervision du bon fonctionnement des systèmes de paiement
- Assurer le suivi de l’évolution du secteur bancaire et financier
- Assurer les collectes, traitement et échanges d’informations et de statistiques permettant la définition de la
politique monétaire et la transparence financière, notamment bancaire.
L’eurosystème est construit autour de la notion d’indépendance de la Banque Centrale et inspiré de cette de la
Banque Centrale Allemande. `

Le système européen des banques centrales a des contraintes visant à assurer la responsabilité et la
transparence de l’eurosystème.

La BCE assure le lien entre l’eurosysème et les institutions européennes :


- Les représentants du conseil européen et de la commission européenne sont invités à assister aux
délibérations du conseil des gouverneurs
- Le président de la BCE participe aux réunions du Conseil Ecofin
- Le président de la BCE explique régulièrement les analyses et les conclusions du Conseil de gouverneurs.

Obligations de communication de la BCE sur le SEBC


- Situation hebdomadaire des opérations monétaires et financière de l’Eurosystème de la semaine précédente
- Rapport trimestriels d’activités du SEBC
- Rapport annuel d’activités et de politique monétaire sur l’année en cours adressé au Parlement Européen, au
Conseil de l’Union Européenne, à la Commission Européenne

VIII. Le système de la Réserve Fédérale des États-Unis


La loi (traité de Maastricht) fixe les objectifs assignés à la politique monétaire : Stabilité des prix, modération
des taux d’intérêt à long terme, plein emploi

IX. Les marchés, définition générique

A. La naissance des marchés financiers

 Nés en France et en Belgique


 1250 à Toulouse : 1ère société par action côté « Moulin de bazacle »
 1280, la place de l’Hôtel de ville de Bruges devient un lieu d’échanges pour les commerçants
du nord de l’Europe
On s’en
 1540 : première bourse organisée à Lyon
Fou mais  1613 est créé à Paris le premier bâtiment dédié à la Bourse
bon culture  1724 est créée la Bourse de Paris à l’hôtel de Nevers.
culture  1826, la bourse de Paris est hébergée au Palais Brongniart du nom de son concepteur.
 Ce marché fonctionnera pendant 150 ans avec un système d’enchères à la criée appelé « La
corbeille » avant de laisser place à un système informatisé.
 1986, est créé le système CAC (informatisation du système) : Cotation Assistée en Continue
qui donnera naissance au CAC40.

B. La naissance d’Euronext

 22 septembre 2000 : le groupe Euronext fusionne les Bourses d’Amsterdam, de Bruxelles et de


Paris
 2001 : Euronext fusionne avec LIFFE
 2002 : Euronext fusionne avec la bourse de Lisbonne et de Porto
 2007 : Euronext fusionne avec NYSE (New-York Stock Exchange)
 2013 : NYSE et Euronext sont racheter par Intercontinental Exchance ICE
 2014 : le groupe redevient Euronext, groupe européen indépendant

Définition

Marché : Lieu physique ou non, réglementé ou non, au sens du code monétaire et financier, sur lequel
s’échangent au comptant ou à terme :

 Des instruments financiers


 Des matières première (non abordé dans ce cours)
 Des devises (non abordé dans ce cours)

Lieu physique : existence d’un lieu dédié aux échanges, par exemple une bourse de valeurs : Euronext, NYSE,
Deutsche Börse ….
Lieu non physique : les échanges sont effectués sans être centralisé dans un endroit particulier pouvant être
effectivement physiquement identifié : NASDAQ, SMN, le marché des échanges au comptant,

Marché de gré à gré (OTC) :

Marché non organisé sur lequel les transactions sont conclues directement entre le vendeur et l’acheteur sans
passer par une bourse de valeur. Il s’oppose donc au marché organisé où la transaction se fait en passant un ordre
de Bourse

Les marchés règlementés :

Marché dont les règles de fonctionnement sont définies par des loi et/ou l’autorité de contrôle. En France, la
définition d’un marché règlementé est donnée par le Code Monétaire et Financier. C’est également un système
multilatéral qui assure et facilite les rencontres respectant les règles de l’AMF et du code monétaire et financier.
Ce marché est géré par une entreprise de marché qui doit respecter les règles de celui ’ci fixées par l’AMF au
travers du code monétaire. C’est le cas d’Euronext
Les marches non réglementées :

Les systèmes Multilatéraux de Négociation (SMN) ne sont pas des marchés réglementés mais peuvent être gérer
par des prestataires agréés ou par une entreprise de marché.
 Agrément et supervision obligatoire
 Obligation du Code monétaire à respecter
 Contrôle et agrément par l’AMF et l’ACPR qui travail en relation
 Opération moins standardisé et normalisé
 Cadre réglementaire plus souple

Marchés à terme et au comptant :

Marché à terme : (marché du futur). Il apparait comme l’opposé du marché au comptant. Il propose des contrats
à termes standardisés afin d’obtenir une liquidité suffisante permettant d’acheter ou de vendre toutes sortes
d’actifs : devise, taux d’intérêts, matière première agricole ou minérale, énergie.
 Les intermédiaires financiers sur ce type de marche peuvent fixer un prix aujourd’hui pour une
transaction qui interviendra dans quelque mois.
 Le paiement à lieu à une date différé après la livraison du titre sur lequel porte la transaction
 Sur un tel marché, on peut réaliser un effet de levier : vente à découverte. Risque mesurer pour
l’investisseur car contrôler par la chambre de compensation

Marché au comptant : Opération règlement, Livraison, Transaction Vente-Achat réaliser le même jour.
 Sur ce marché, vente et achat à découvert ne sont pas autorisé.
 Les opérations de change au comptant présente actuellement une forte liquidité avec 1500 milliards de
dollars échangé chaque jour.
 Avantage : offre une liquidité plus forte et donc rassure les inverstisseurs qui ne se sentent pas prix au
piège

Opération de
Au comptant règlement
livraison Opération de
Transactio + j jour règlement livraison
n achat-
vente
A terme

N jours + j jour

Marchés primaires et secondaires :

Marchés primaires = marchés du neuf


 Marchés des premières émissions de titres qui correspond par exemple à l’introduction en bourse des
sociétés
 Objectifs : levé des fonds et financement de projets

Marchés secondaires : marchés de l’occasion

 Échanges de titres émis sur le marché primaire


 Les liquidités profitent aux investisseurs et non aux entreprises qui ont émis les titres
 Objectifs : fixer un prix et assurer la fluidité des marchés

X. Les instruments et les produits financiers

1. Définition

En France on distingue :
 Le marché des instruments financiers : les valeurs mobilières et des instruments financiers à termes
 Le marché des matières première (produits dérivés) et des changes

La marché des matières premières :

- Valeurs mobilières : actions, obligations et produits de taux


- Produits dérivés : contrat entre deux parties avec possibilités de fluctuation du prix à la hausse comme à la
baisse et une date d’échéance
- Changes : ventes et achats de devises : FOREX

2. Les valeurs mobilières

Une valeur mobilière : catégorie de titres financiers, qui peut être soit un titre de propriété (action), soit un titre
de créance (obligation), et qui confère des droits standardisés (droit au même coupon ou dividende, cotée sur la
même ligne en bourse, etc., pour une émission donnée ayant le même montant nominal).

Inscription en compte :
 Nominatif pur
 Au porteur
 Nominatif administré

Les conditions de forme :

 Les VM française ne sont plus matérialisées


 Les VM doivent être inscrites en compte tenu par l’émetteur et/ou par un intermédiaire agréé SOIT
au nominatif (pur, administré), SOIT au porteur
 PUR : Les titres détenus par l’investisseur via son établissement teneur de
compte sont transférés à l’établissement teneur de compte choisi par l’émetteur
des titres et gérés par lui
 ADMINISTRÉ : Les titres détenus par l’investisseur restent domiciliés chez son
établissement teneur de compte et sont gérés par lui

3. Les instruments financiers à terme

 Fixe ou transforme une variation financière


 Souvent utilisés pour prendre une position sur le risque et sont négociés sur les marchés à termes
organisés : SMNO ou OTC
 Il existe plusieurs types de contrats :
o Les contrat d’option : considérés comme des produits dérivés qui donnent le droit à son
porteur de vendre un actif sous-jacent
o Les contrats à terme : considéré comme un engagement ferme d’acheter ou de vendre une
quantité convenue d’un actif
o Les autres contrats à terme : tout autre contrat différent des autres qui présente les
caractéristiques d’un instrument financier à terme négocié sur un marché règlementé ou sur un
SMNO, compensé ou réglé par une chambre de compensation

XI. Comment les transactions sont-elles gérées ?

› Les contrats d’option ou contrats à terme doivent passer obligatoirement par une chambre de
compensation
› En France la chambre de compensation est LCH Clearnet

Fonction d’une chambre de compensation :

- Déterminer le solde en des transactions par investisseurs = Compensation (titres)


- Intermédiation aux transactions financières = la Contrepartie Centrale (partie financière de l’opération)
- L’Assemblé National impose à LCH Clearnet d’être agréée par l’AMF et l’ACPR comme un établissement
de crédit pour qu’elle puisse se refinancer auprès de la Banque de France
INVESTISSEURS

Marché organisé Marché OTC

Agents Chambre de
adhérents à la
chambre compensation en
France : LCH CLEARNET

Agents Système de règlement livraison en France : Euroclear


adhérents à
Euroclear France

Banque centrale : agent Dépositaire central :


de réglement Euroclear France

Conservateur
( dépositoire local)

QUESTIONS RÉPONSES :

La crise des subprimes a été causée principalement par la panique des investisseurs qui ont cherchés à revendre
massivement les titres correspondant aux hypothèques réalisés sur les bien immobiliers des particuliers endettés
devenus insolvables

La crise subprimes illustre parfaitement le fait que le dysfonctionnement des marchés finaciers impacte
durablement la sphère réelle

Un particulier fortuné peut directement placer son argent sur les marché financiers ? NON

Le bon fonctionnement du système financier est permis par la sécurisation qui permet la confiance

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