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Corrigé type de L’EMD du 16/09/2021- Module : Marché des capitaux 3eme année EMB

I/ (10 points) le marché financier

le marché financier forme l’un des principaux compartiments du marché de capitaux sur lequel les
agents économiques (entreprises, établissements de crédit, ménages, État et reste du monde) échangent
des disponibilités monétaires ou financières contre des effets publics ou privés. le marché financier
contribue directement au financement de l’économie en permettant des transactions de capitaux à long
terme (plus de cinq ans) entre investisseurs et épargnants. les placements sur le marché financier,
donnent lieu à la souscription aux valeurs mobilières (actions et obligations) qui assurent à leurs
propriétaires un remboursement et des gains sous la forme de dividendes (titre de propriété, valeur a
revenue variable, actions) ou coupon (valeur a revenue fixe, obligations). Notons que l’évaluation des
titres financiers sont évalués sur la base de leurs prix.

1-A quoi servent les marchés financiers ?


 Le financement de l’économie Le marché financier, appelé aussi « Bourse des valeurs », est
le lieu où se rencontrent les agents à capacité de financement et les agents à besoins de
financement. Par les capitaux qu’elle draine, la Bourse permet à l’État et aux entreprises de se
financer; il s’agit d’un financement direct
 Orienter l’épargne privée vers des emplois productifs : la thésaurisation n’a jamais fait la
prospérité de personne car livrée à elle-même, l’épargne serait stérile. La bourse lui donne la
possibilité de s’employer de manière productive en finançant les entreprises. Au même temps,
elle permet au propriétaire d’une affaire de céder une partie ce qui en générale procure une
plus value.
 Permettre la mobilité des capitaux : les propriétaires des actions et des obligations peuvent,
s’ils le désirent, s’en dessaisir sur le marché à tout moment au profit d’autres investisseurs
intéressés. Le transfert des valeurs mobilières en liquidité est très rapide d moment que les
propriétaires peuvent les échangés.
 Permettre les mutations financières des entreprises : la Bourse (marché secondaire) permet
de faciliter les changements dans la structure financière des grandes entreprises cotées, c'est-à-
dire dans la répartition de leur capital entre les différents actionnaires. La Bourse permet ainsi
les alliances, les restructurations, les fusions et les rachats d’entreprises. On distingue : L’offre
publique d’achat (OPA),L’offre publique d’échange (OPE) Globalement la bourse permet :
 Assurer la liquidité des placements en valeurs mobilières.
 La détermination d’un prix (par confrontation des offres et des demandes concurrentes).

2-La structure du marché financier

a-Le marché des actions : y sont émis et échangés des titres de propriétés correspondant à une partie
du capital de la société et qui donnent à leurs propriétaires (les actionnaires) le droit au versement
d’une part des bénéfices réalisés par la société, appelés dividendes, ainsi qu’un droit de vote portant
sur les décisions à prendre en assemblée générale d’actionnaires.

b-Le marché obligataire : s’y négocient des titres de créance appelés obligations et rémunérés par un
revenu fixe, le taux d’intérêt (coupon).

3- Son fonctionnement Les fluctuations des cours des valeurs mobilières dépendent des offres et des
demandes qu’en font les acteurs économiques agissant sur ces marchés : l’État, les entreprises et les
ménages, les investisseurs institutionnels, tels que la Caisse des dépôts ou les fonds de pensions
étrangers, ainsi que les OPCVM (organismes de placement collectifs en valeurs mobilières) tels que
les SICAV (sociétés d’investissement en capital variable) et les FCP (fonds communs de placement).
Les anticipations des acteurs et les effets d’imitation influencent les fluctuations du cours des actions,
comme celui des obligations.

L'émission de ces titres financiers se fait sur un marché dit « primaire ». Par exemple : à l'occasion
d'une introduction en bourse, d'une augmentation de capital ou d'une émission d'obligations. Une fois
l'émission terminée, ces titres seront négociés par différents acheteurs et vendeurs, sur un marché
dit « secondaire ».

Pour assurer la confrontation de l’offre et de la demande de financement, les marchés financiers ont
atteint un haut niveau de sophistication. Leur fonctionnement global est défini à travers différents
mécanismes de cotation dont l’objectif est de fluidifier les échanges. La cotation consiste à attribuer
une valeur de marché à un titre émis par une société. Selon les titres, le type de cotation est différent
et ce, en fonction de la liquidité de ces derniers :
La cotation au continue : cela est possible pour les titres qui bénéficient d’une liquidité conséquente.
Ce premier type de cotation s’effectue en continu, de 9h à 17h 30 soit donc, tout le long de la séance.
la cotation au fixing : ce dispositif de cotation est destiné principalement aux actions dont la liquidité
est moindre et pour lesquelles, la cotation en continu convient très peu. Il s’agit donc de laisser aux
titres le temps nécessaire pour accumuler des ordres suffisants afin que la variation puisse être
significative.
Enfin, on peut distinguer les marchés financiers par la nature de l'engagement pris par les parties
prenantes. Sur le marché au comptant : l'acheteur paye le montant convenu et le vendeur livre le titre
financier sous un délai qui est généralement de deux jours après la négociation. Sur les marchés à
terme : l'acheteur et le vendeur s'engagent pour une transaction à une date future sur un produit, une
quantité et un prix convenu.

Si les marchés financiers constituent un instrument efficace de placement et de financement,


ils restent aussi un lieu de spéculation. Ainsi lorsque la rentabilité des placements financiers devient
supérieure à celle des investissements, une bulle financière apparaît se terminant par un krach boursier,
tels ceux de 1987, 1997 ou 2002. La spéculation favorise aussi des opérations à rentabilité immédiate,
parfois douteuses (blanchiment d’argent). Une régulation de la finance internationale se révèle donc
nécessaire

II/ (10 points ) le marché des produits dérivés :

les marchés dérivés permettent de gérer les risques associés aux fluctuations de cours, de taux ou de
change grâce à des instruments financiers. Ces marchés sont apparus au début des années 1970 avant
de se généraliser à l’échelle de la planète.

Les produits dérivés sont des instruments financiers s’échangeant sur des marchés à terme et dont la
valeur dérive de celle d’un actif sous-jacent : emprunt d’État, matière première, indice boursier,
devise, etc.

Les produits dérivés (contrats à terme, contrats d’options négociables) s’échangent sur des marchés
organisés qui se caractérisent par des contrats standardisés, des positions négociables et l’interposition
d’une chambre de compensation. Ils sont aussi négociés sur les marchés de gré à gré, ou marchés OTC
(over the counter), non réglementés. Les professionnels s’y échangent des produits peu standardisés
(swaps, forwards, options de taux et de change, etc.) en laissant subsister un risque de contrepartie.

Les produits dérivés sont utilisés pour la gestion des risques financiers de tout ordre. Ils permettent
ainsi à certains de leurs utilisateurs de prendre des risques dans l'espoir de dégager un profit important,
ils permettent à d'autres opérateurs de se prémunir (se « couvrir ») Retrouver ce titre sur Numilog.com
contre des risques existants

1-Utilisation des produits dérivés


Les produits dérivés peuvent être utilisés dans 3 stratégies différentes.

A-Couverture du risque Les produits dérivés sont des instruments financiers de taille qui permettent
aux investisseurs d’employer des mesures de prévention contre les risques; il s’agit là d’une stratégie
où l’on s’engage dans une transaction financière pour contrer la perte potentielle d’une autre 2
transaction, cette dernière étant désignée “transaction de couverture”. En soi, l'opération de couverture
constitue une forme d'assurance pour l'investisseur, assurance dont le coût correspond au prix du
produit dérivé et aux possibilités de bénéfice perdues (quand le marché évolue dans le bon sens).

B-Spéculation Les produits dérivés servent aussi à la spéculation. Alors que dans le cas précédent, le
but poursuivi était de réduire l'exposition aux fluctuations du cours d'un actif, les spéculateurs opteront
pour une position en vertu de laquelle une fluctuation prévisible quoique incertaine des prix leur
permettra de réaliser un profit. En ce qui concerne les produits dérivés, la spéculation consiste
essentiellement à parier sur le mouvement des marchés financiers. Si le spéculateur anticipe une baisse
du prix du pétrole, peut-être achètera-t-il un contrat à terme négocié en bourse qui lui permettra de
vendre du pétrole à une date donnée dans l'avenir. Ainsi, si ses prévisions se concrétisent, il réalisera
un bénéfice.

C-Arbitrage Les participants du marché financier ont également remarqué que le marché des produits
dérivés présente certaines possibilités au niveau de l'arbitrage. Par arbitrage, on entend acheter des
produits dérivés sur un marché et les revendre simultanément sur un autre marché pour tirer parti de
l'écart des cours ou des variations du taux d'intérêt entre ces deux marchés.

2-Les produits dérivés se divisent en deux groupes :

 Les produits fermes correspondent à des engagements réels pris entre deux parties
(obligation d’acheter ou de vendre). Parmi eux, on trouve plusieurs types de contrats :
forwards, futures (contrats à terme), swaps, etc.
 Les produits optionnels donnent le droit (mais pas l’obligation) d’acheter ou de vendre un
actif sous-jacent à un prix fixé initialement. Parmi ces produits dérivés, figurent notamment
les warrants et les options.

3-Principaux types de produits dérivés

A-marché à terme : “Futures” et “forwards” : il s’agit de produits fermes. L’investisseur s’engage à


acheter ou à vendre un actif à une échéance et à un prix d’exercice convenus d’avance. les futures des
transactions se déroulant sur un marché organisé.
À l’échéance du contrat, deux cas de figure sont possibles :

 Si le prix de l'actif sous-jacent dépasse le prix spécifié à la conclusion du contrat, l’acheteur du


contrat réalise un profit et le vendeur du contrat subit une perte.
 Si le prix de l'actif sous-jacent se situe sous le prix fixé à la conclusion du contrat, l’acheteur
du contrat subit une perte et le vendeur dégage un profit.
B- marché des options
Sur les marchés d’actifs financiers, les contrats d’option portent sur la possibilité d’acheter ou
de vendre un actif financier à un prix déterminé appelé prix d’exercice jusqu'à une échéance
donnée. Les options apportent ainsi de la flexibilité aux opérateurs et permettent des opérations de
protection et de spéculation.
Une option est un contrat entre deux partenaires par lequel l’un (l’acheteur de l’option) achète
à l’autre (le vendeur de l’option) le droit, mais non l’obligation, de lui acheter (option d’achat,
call) ou de lui vendre (option e vente, put) une certaine quantité d’un actif donné à un cours
convenu. Acheter une option a un prix : l’acheteur de l’option doit en effet payer une prime
appelée également premium.

Mais a qui la paye –t-il ? La prime est versée au vendeur de l’option d’achat, c'est-à-dire à
celui qui s’engage à respecter la décision de l’acheteur de l’option d’achat : lui livrer les titres ou
ne pas les livrer. Ce contrat est un produit financier qui un prix (prime ou premium) et il n’existe
que jusqu’à une échéance donnée. A ce sujet on distingue les options américaines et les options
européennes :

- On appelle option américaine une option qui a la possibilité d’être exercée a tout moment
entre l’ouverture du contrat et l’échéance ;
- On appelle option européenne une option qui ne peut être exercée qu’à l’échéance.

Une option call permet à son acheteur le droit d’acheter, pendant une période et à un prix convenus à
l’avance, une certaine quantité d’actif sous-jacent. Lorsque l’acheteur exerce son call et fait valoir son
droit d’achat, le vendeur du call est obligé de livrer les actifs sous-jacents au prix fixé au préalable.

- Position de l’acheteur de l’option d’achat : en acquérant une option d’achat, l’acheteur


se réserve la possibilité d’acheter, pendant une période déterminée, une quantité précise
d’actions à un prix convenu. Si le cours grimpe l’acheteur à tout intérêt à exercer son
option d’achat et à acquérir les actions au prix convenu. Il est évident que l’acheteur
n’exercera pas son option et n’achètera pas des titres alors qu’ils valent moins sur le
marché (des opérations fermes : RM ou comptant)
- Position du vendeur d’option d’achat : s’engage à se soumettre à la décision de
l’acheteur : si ce dernier veut les titres, il les lui vend obligatoirement au prix d’exercice
convenu, si l’acheteur ne les veut pas, le vendeur de l’option n’a rien d’autre à faire que de
conserver le montant de la prime qui lui aura été versée dès la conclusion du contrat.

NB : c’est la recherche de protection contre la hausse.

Investir en options, et les combiner à un portefeuille en actions, peut permettre à un investisseur de


dynamiser la performance de son portefeuille. En effet les options offrent :
-Un effet de levier important : Le prix d’une option (aussi appelée la prime) est toujours bien
inférieur au cours du sous-jacent ce qui permet de générer des taux de rendement plus importants que
si l’investisseur avait directement investi dans le sous-jacent.
-La possibilité d’encaisser un rendement supplémentaire : En effet, les options permettent aux
investisseurs d’ouvrir une position vendeuse sans avoir besoin d’être acheteurs au préalable. Le
vendeur d’une option encaisse la prime versée par l’acheteur au moment de la conclusion du contrat.
-Un outil de couverture et de gestion du risque : Les options peuvent s’avérer un instrument
efficace pour protéger un portefeuille en actions dans un contexte de marchés baissiers. Par exemple
en achetant un put, l’investisseur se garantit un prix de vente. Si le cours du sous-jacent baisse, il
pourra vendre ses titres plus chers que le prix du marché. Si ses anticipations ne se réalisent pas et que
le cours du sous-jacent monte, il n’exercera pas son droit de vente, puisque ses titres se sont valorisés.
Dans ce cas, la prime versée au moment de l’achat du put aura fonctionné comme une assurance
contre un baisse du cours du sous-jacent.
-La livraison physique de titres : Les options permettent d’acheter des titres ou de vendre des titres
déjà en portefeuille.

C- Les swaps : Un Swap (de l’anglais « to swap » signifiant « échanger ») est une opération
d’échange de flux d’intérêts et/ ou de devises, portant sur un montant et une durée définis à l’avance.

Les Swaps de taux d’intérêt C’est un échange de conditions d’intérêts, portant sur des montants
correspondant à des flux d’intérêts, calculés sur un capital identique mais à des taux d’intérêts
différents, l’un est fixe et l’autre variable. Ce type de swap sert le plus souvent à transformer un
emprunt à taux fixe en emprunt à taux variable, ou vice versa. C'est ce qu'on appelle le “swap à la
vanille”.

*Les Swaps de devises Un Swap de devises est un contrat permettant d’échanger des flux fixes
libellés dans deux devises différentes. En réalité cependant, ce swap nécessite deux transactions
distinctes. En un premier temps, une quantité de devises A est vendue pour un montant convenu en
devises B au moment présent. Le prix payé à ce moment est ce qu'on appelle “prix au comptant”. Dans
un deuxième temps, le swap prévoit l'achat d'une quantité de devises B contre un montant en devises
A à une date ultérieure. Le prix payé, négocié au moment de la création du swap, correspond au “prix
à terme.” La plupart des swaps de devises contiennent des paiements d’intérêt périodiques négociés,
qui s’ajoutent aux échanges initial et ultérieur de capital.

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