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LE MARCHE FINANCIER
Le marché financier est le marché sur lequel sont émis et échangés les valeurs mobilières ou
les titres à long terme d’une durée supérieure à sept ans : les actions et les obligations.
Les actions sont des titres de propriété négociables qui procurent à l’actionnaire :
→ le droit de participer à la gestion de l’entreprise (1 action = 1 vote)
→ la possibilité d’encaisser une part des bénéfices (dividendes)
Les obligations sont des titres de créance négociables, représentatifs d’un emprunt réalisé par
une entreprise (ou une banque ou l’Etat). L’obligataire perçoit un revenu appelé intérêt
(coupon) et sera remboursé selon les modalités définies lors de l’émission de l’emprunt
Les valeurs mobilières sont par nature, intrinsèquement, peu ou pas du tout liquides.
L’émetteur d’une action ne s’engage pas à racheter à terme l’action qu’il émet, à la
retransformer en argent.
L’émetteur d’une obligation s’engage seulement à racheter l’obligation qu’il émet à son
échéance, qui peut être lointaine.
De ce point de vue, les titres financiers sont complètement différents des titres monétaires,
puisque les dépôts à vue et les dépôts à terme peuvent être à tout moment transformés en
monnaie, sans coût ou à coût faible (le coût comprenant l’éventuelle perte en capital ou
l’abattement prévu à l’avance de l’intérêt contractuel).
C’est pour restaurer la liquidité des titres financiers qu’existe un marché secondaire (la
Bourse) de ces titres où ils peuvent être échangés, entre souscripteurs, à côté du marché
primaire où ils sont émis par les émetteurs pour être souscrits par les souscripteurs.
Le marché financier se divise en deux types de marchés qu’il faut savoir distinguer :
- Le marché primaire ;
- Le marché secondaire.
I- LE MARCHE PRIMAIRE
Le marché primaire est le marché des titres qui sont proposés pour la première fois. Il est
aussi appelé «marché du neuf». C’est sur ce marché qu’on lieu les introductions, les
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Document rédigé par le Dr Raymond MBADIFFO
privatisations, … Il concerne donc l’émission de tous les actifs financiers (action, obligation,
…). Le prix de vente d’un titre est appelé prix d’émission.
C’est le marché sur lequel s’échangent les titres déjà existants (qui ont déjà été émis sur le
marché primaire). Il est aussi appelé « marché d’occasion ». Sur ce marché, les titres sont
achetés et revendus pour obtenir des plus-values. Cette négociation par rapport à leur prix
d’émission (issu du marché primaire) permet de leur attribuer un prix du marché.
Par ailleurs, les cours des nouvelles émissions dans le marché primaire se basent souvent sur
les cours du marché secondaire.
Les emprunteurs sont composés des personnes morales, privées ou publiques (résidentes ou
non résidentes) qui souhaitent emprunter des capitaux sous la forme d’actions ou
d’obligations : les entreprises privées ou publiques, nationales ou étrangères; le Trésor ; les
collectivités territoriales et les établissements de crédit.
Les demandeurs de titres peuvent souscrire des titres sur le marché primaire ou sur le marché
secondaire. Ce sont des épargnants individuels, des entreprises ou des investisseurs
institutionnels.
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Document rédigé par le Dr Raymond MBADIFFO
L’entreprise de marché est la société commerciale ayant pour activité d’organiser et de faire
fonctionner la marché financier réglementé. L’entreprise de marché fixe les règles de
fonctionnement et d’admission au marché en se conformant à la réglementation de l’autorité
de contrôle des marchés financiers. Elle décide des admissions, des radiations ou des
suspensions de côte des divers instruments financiers sauf en cas d’un avis contraire de
l’autorité.
Les dépositaires et conservateurs sont des acteurs avec lesquels les investisseurs finaux ont un
rapport principalement administratif. Avec une approche transverse, ils ont pour
responsabilité le suivi des titres financiers et leur valorisation comptable, avec pour clients
directs les établissements bancaires et les sociétés de gestion d’actifs. Ce sont eux qui ont en
charge la procédure dite de règlement-livraison, c’est-à-dire la transaction qui va permettre de
matérialiser le transfert de propriété qui résulte d’un achat – vente de titres (l’acheteur règle
les titres, le vendeur les livre). La confrontation des ordres entre différents dépositaires,
orchestrée par un dépositaire central, prend le nom de compensation.
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Document rédigé par le Dr Raymond MBADIFFO
Lorsque l’Etat, les collectivités territoriales, les sociétés par actions (publiques ou privées)
ont besoins de capitaux à long terme, ils font appel aux épargnants en émettant des titres
(obligations ou actions).
Mais les épargnants sont très nombreux et très dispersés : il faut que les émetteurs parviennent
à les toucher pour les inciter à fournir les capitaux dont ils ont besoins.
Il faut aussi que les épargnants connaissent les possibilités de placement qui leurs sont ainsi
offerts et puissent, quant ils ont fait leur choix, acquérir les titres qu’ils désirent.
Les établissements bancaires touchent un vaste public ; ils sont de ce fait indiqués pour jouer
le rôle d’intermédiaire entre les demandeurs et les offreurs de capitaux.
Mais ce n’est pas seulement au moment de l’émission de valeurs mobilières que les
établissements bancaires ont un rôle à jouer.
.
Ils ont bien d’autres services à proposer tant aux émetteurs qu’aux épargnants à l’occasion de
toutes les opérations sur titres.
1– LES EMISSIONS
Pour se procurer des capitaux à long terme, les entreprises ont le choix entre l’émission d’un
emprunt obligataire et une augmentation de capital.
L’entreprise n’est pas toujours en mesure de réunir et d’apprécier tous les éléments les
informations nécessaires pour faire son choix : la décision prise, il lui faut encore déterminer
selon quelles modalités l’opération doit se faire pour avoir toutes les chances de réussir :
- à quel moment « lancer » l’opération ?
- quel doit être le prix d’émission ?
- quel sera le coût de l’opération ?
- quelles charge nouvelles entrainera – t –elle pour l’entreprise ?
Quant l’opération est décidée et que ses modalités sont fixées c’est généralement une banque
qui va être chargée de le réaliser, c’est à dire :
- la préparer : Accompagnement, pour le compte de la société, des formalités
obligatoires, campagne de publicité, etc.
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Document rédigé par le Dr Raymond MBADIFFO
En plus de son rôle d’intermédiaire entre l’entreprise et les épargnants, la Banque peut
souscrire elle-même une partie des titres émis, en utilisant ses fonds propres.
Dans le cas d’un emprunt obligataire, elle peut aussi garantir le placement de tout ou partie de
l’emprunt : cela signifie que, les titres qu’elle s’est engagée à placer ne sont pas souscrits en
totalité par ses clients, elle devra souscrire pour son propre compte les titres restants.
L’entreprise doit verser à ceux qui détiennent les titres qu’elle a émis un revenu annuel
(dividende pour les actions – intérêts pour les obligations).
C’est par l’intermédiaire des établissements bancaires que ce paiement pourra être effectué.
Les établissements bancaires reçoivent de leurs clients les coupons des titres au porteur ou les
certificats nominatifs sui seront estampillés. En échange, ils leur versent l’intérêt ou le
dividende qui leur est dû, et se font rembourser par la société émettrice.
De même lorsque des obligations sont appelées au remboursement, la société peut demander
aux banques d’assurer à leurs clients le remboursement des titres nominatifs.
Le droit de propriété des titres nominatifs résulte d’une inscription sur un registre de la
société. Tout changement de propriété d’un titre nominatif doit être inscrit sur ce registre :
c’est l’opération de « transfert ». Cette opération à donné son nom au registre lui – même qui
s’appelle « registre des transferts ».
La plupart des sociétés confient à une banque le soin de tenir le registre des transferts.
Les associés d’une société par actions doivent être réunis chaque année en assemblée général
ordinaire. Ceux qui ne désirent pas y participer peuvent s‘y faire représenter en donnant «
pouvoir » à un autre actionnaire.
C’est le conseil d’administration (ou le directoire) qui fixe la date de cette réunion et doit en
informer les actionnaires.
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Document rédigé par le Dr Raymond MBADIFFO
Pour que l’Assemblée Générale puisse se tenir valablement, il faut que les personnes qui y
assistent représentent – par le nombre d’actions dont elles sont propriétaires et par le nombre
d’actions dont sont propriétaires ceux qui leur ont donné pouvoir – un pourcentage déterminé
du capital.
Or, très souvent, la plupart des actions circulent sous la forme au porteur. Il est donc difficile
pour la société de « toucher » ses actionnaires.
La banque peut lui apporter une aide dans ce domaine: en effet, elle peut connaître, parmi ses
clients, des actionnaires de cette société et les avertir de la date de l’assemblée, elle peut aussi
collecter les «pouvoirs» de ceux qui ne désirent pas participer à l’assemblée et les faire
parvenir à la société.
5 – SERVICE DIVERS
Les établissements bancaires peuvent aussi servir d’intermédiaire entre les sociétés et les
détenteurs de titres lorsqu’une modification doit être apportée à la présentation matérielle des
titres.
Par exemple : si la société change son siège social ou sa dénomination, ou bien si elle désire
élever la valeur nominale de ses actions (augmentation de capital à titre gratuit), cette
modification doit être portée sur les titres en circulation. La société peut demander aux
établissements bancaires de faire cette modification sur les titres détenus par leurs clients.
Lorsqu’un épargnant désire acquérir des valeurs mobilières, il peut souscrire à une émission
en cours ou acheter des titres en Bourse.
S’il veut souscrire à une augmentation de capital contre espèces ou à un emprunt obligataire,
la banque :
- lui fait remplir une demande de souscription,
- reçoit son versement et lui délivrera les titres quant elle aura reçus de la société.
Dans cette opération, la banque rend service à l’épargnant puisqu’elle lui permet d’acquérir
les titres qu’il désire mais en même temps elle rend service à la société puisqu’elle lui facilite
le placement de ses titres.
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Document rédigé par le Dr Raymond MBADIFFO
- Quant l’ordre est exécuté la banque fait payer à son client le montant de l’achat et le
fait parvenir à l’agent de change.
- En échange, elle reçoit de celui-ci les titres qu’elle remet à son client.
Il est important de noter qu’au moment de la passation de l’ordre, le client doit en principe
avoir à son compte, ou y verser, une provision.
De même, lorsqu’un de ses clients désire vendre des titres en Bourse, la banque reçoit son
ordre de vente.
Elle lui demande de déposer les titres, puis transmet l’ordre à l’agent de change.
Quand l’ordre est exécuté, la banque reçoit de l’agent de change le montant de la vente et le
verse à son client et en contrepartie, elle doit livrer les titres. S’ils sont « au porteur », elle
les remet à l’agent de change. S’ils sont « nominatif », elle les fait convertir au porteur, s’il
ne s’agit pas de titre essentiellement nominatif ;
Dans le cas de titre essentiellement nominatif, elle remet le certificat à l’agent de change qui
fait procéder au transfert. Ceci implique la signature par le client du bordereau de conversion
ou de transfert correspondant.
Par la connaissance qu’elle a du marché financier, la banque est en mesure, non seulement
d’informer ses clients sur les possibilités de placement en valeur mobilière, mais de les
conseiller dans la gestion de leur portefeuille : choix des titres à acheter ou à vendre, choix du
moment favorable pour ces opérations.
Pour toucher les intérêts ou les dividendes auxquels il a droit, le porteur de valeurs mobilières
s’adresse à sa banque.
Le porteur remet à la banque les coupons détachés des titres au porteur, ou les certificats
nominatifs (pour qu’ils soient estampillés) et reçoit la somme correspondante.
De la même manière, lorsqu’une de ses obligations a été désignée par le tirage au sort pour
être remboursée, le porteur remet ce titre à sa banque et celle-ci lui verse le montant du
remboursement.
Pour ces opérations, la banque rend donc service à la fois à la société (comme nous l’avons
déjà vu) puisqu’elle assure les paiements pour son compte, et aux porteurs de valeurs
mobilières puisqu’elle leur évite des déplacements ou des envois par la poste.
4 – Opérations diverses
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Document rédigé par le Dr Raymond MBADIFFO
Pour les diverses autres opérations sur les titres dont nous avons déjà parlé (transfert,
conversion, etc.) la banque rend un service à la société puisqu’elle sert d’intermédiaire entre
elle et les porteurs des titres qu’elle a émis ; par la même, elle rend également service à ces
porteurs puis qu’elle leur facilite la réalisation de l’opération.
Si le porteur de valeurs mobilières garde ses titres chez lui, il s’expose aux risques de vol, de
perte, etc.
Si une opération concernant ses titres doit avoir lieu, il risque aussi de ne pas en être informé
en temps utile, et, par suite, de ne pas pouvoir en bénéficier.
Ainsi en est –il pour les augmentations de capital sur lesquelles l’actionnaire doit prendre une
décision dans des délais très court sous peine de perdre ses droits.
D’autres part, pour toucher les intérêts ou les dividendes ou le montant des remboursements,
le client doit se rendre à la banque avec ses coupons ou ses titres.
Il peut éviter ces risques et ces inconvénients en mettant ses titres en dépôts à sa banque.
Ainsi les titres son en sécurité.
De plus, puisqu’elle détient les titres, la banque procède elle-même à l’encaissement en temps
utile des revenus (intérêts et dividendes) et des remboursements et crédits directement le
compte de son client de la somme correspondante. Le client est donc déchargé de tout souci à
ce sujet.
Pour les autres opérations, la banque n’agit pas directement mais elle informe son client et lui
demande ses instructions. Dans le cas d’une augmentation de capital contre espèce, par
exemple, nous savons que les actionnaires ont un droit préférentiel de souscription. Si son
client possède des actions, la banque l’avertit de l’opération et lui demande s’il désire
souscrire à des actions nouvelles ou s’il préfère vendre ses droits de souscription.
La banque enregistre toute entrée et toute sortie de titre de dépôt de façon à pouvoir, à tout
instant, renseigner son client sur la situation de son « portefeuille ». Elle lui envoie, au moins
une fois par an, un relevé détaillé des titres déposés.
Prise ferme
Placement
L'exercice de chacun de ces services d'investissement requiert un agrément délivré soit par
l’organe de contrôle et de régulation du marché.
Les deux premiers types de services englobent plus spécialement les périmètres des
«courtiers» («brokers» en anglais), aujourd'hui dénommées «entreprises d'investissement» en
France. Il s'agit d'une activité d'intermédiation : le PSI n'est pas partie prenante dans la
transaction issue de l'ordre transmis par le client et se rémunère par des commissions.
2- Exécution d'ordres pour compte de tiers : le prestataire est habilité à transmettre l'ordre
sur le marché pour le compte de son client et suit la vie de la transaction jusqu'à sa
conclusion (date, quantité et prix). Il confirme alors l'exécution de l'ordre à son client par
un avis d'opéré.
4- Gestion de portefeuille pour compte de tiers : (asset management) activité qui consiste
à gérer un portefeuille d'actifs détenu soit par un client individuel dans le cas de la gestion
sous mandat, soit par des investisseurs multiples dans le cas des OPCVM (Organismes de
Placement Collectifs en Valeurs Mobilières).
Les OPCVM permettent aux épargnants d'investir sur des produits financiers diversifiés sans
avoir la responsabilité délicate et contraignante de le gérer.
Il existe deux grands types d’OPCVM, les SICAV (Société d’investissement à capital
variable) et les FCP (Fonds Communs de Placement). Ces deux organismes sont de nature
juridique différente, mais présentent des règles de fonctionnement identiques.
5- Prise ferme : cette activité consiste à acquérir les instruments financiers directement à
l'émission pour ensuite les placer auprès des clients du PSI.
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