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Gestion de Portefeuille
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Gestion de portefeuille Mouna Ben Salah Baklouti et Imen Ben Mim
Chapitre Introductif
Marché financier et produits financiers
I. Marchés financiers
Le rôle des marchés financiers est de mettre en rapport des agents en quête de capitaux (l’état, les
entreprises) et des agents disposant d’une épargne (les ménages, les investisseurs institutionnels
tels que les compagnies d’assurance, les caisses de retraites, les gérants de fonds). Un agent en
besoin de financement émets des titres financiers. En contrepartie de l’argent qu’il reçoit par
l’acquéreur du titre, il doit assurer à ce dernier des bénéfices futurs (flux monétaires, droits, )
dans des conditions précisées.
On peut classer les différents produits du marché financier selon le tableau :
Marché financier
1. Le Marché monétaire
Les instruments du marché monétaire sont des instruments d’emprunt à court terme pouvant
être émis par le gouvernement, les banques, les investisseurs institutionnels ou les entreprises.
Ils ont une maturité pouvant aller de 10 jours à 7 ans. Exemple : Bons du trésor.
2. Le Marché des capitaux
Les produits du marché des capitaux sont des titres dont la maturité est supérieure à une année,
voire non définie. On distingue d’une part les titres à revenus fixes, les obligations, qui donnent
droit à une série de flux monétaire bien déterminés, et d’autre part les actions qui constituent une
part du capital de l’émetteur et par suite donnent droit à la participation à ses bénéfices.
a/ Les actions (stock)
C’est un Titre représentant une participation au capital d’une société et donnant droit à divers
privilèges.
– Une partie de la propriété de l'entreprise
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b/ Obligations (Bonds)
C’est un titre d’emprunt collectif émis par une société en échange de capitaux et qui donne droit
à un intérêt fixe. Autrement dit c’est un emprunt à moyen/long terme, Cotés sur le marché qui
donne à son détenteur des versements de « coupons » dont le montant est contractuel, donc
moins de risque que les actions. Le cours de l’obligation est sensible aux variations des taux
long,
Les caractéristiques d’une obligation sont :
• Son émetteur (société X)
• Le montant nominal (ou valeur faciale) (1000 euros) (ou valeur faciale ou principal) : il
est égal au capital de départ emprunté par l’émetteur de l’obligation divisé par le nombre
de titres émis
• Sa date d’échéance
Le type de taux d’intérêt : taux fixe ou taux variable (par exemple indexé sur l’EURIBOR 6
mois)
• les modalités de remboursement du capital (In fine, par séries égales ou par annuités
constantes).
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Lorsque le prix d’émission est égal à la valeur nominale de l’obligation, l’émission est dite au
pair. Le prix d’émission peut différer du nominal.
Si le prix d’émission est supérieur au nominal, on dit que l’obligation est « au-dessus du
pair »
Si l’obligation est émise en dessous de la valeur nominale (cas le plus fréquent), on dit
que l’obligation est « au-dessous du pair ».
La différence entre la valeur nominale et le prix d’émission constitue alors la prime d’émission.
On trouve les produits dont la valeur dérive d’un ou de plusieurs titres financiers.
Exemples: les options d’achat, les options de vente, les contrats à terme.
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- Le marché secondaire est le lieu d’échange des actions des sociétés introduites en
bourse qu’elles soient émises au niveau du marché primaire ou qu’elles soient
préalablement existantes au moment de l’introduction de la société en bourse.
- Le marché obligataire est ouvert aux titres de créance émis par l’Etat ou les collectivités
publiques et tout autre titre de créance émis par les organismes privés admis à la
négociation sur ce marché.
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Chapitre 1
Fondements théoriques de la gestion de
portefeuille : La relation rendement-risque
Le résultat auquel s’intéresse un investisseur qui a placé son argent est l’accroissement de sa
richesse qui se mesure par un écart positif entre la valeur de l’investissement à la fin de la
période et celle au début de la période d’investissement.
Pour le cas d’investissement en action, la rentabilité dépend du prix de l’action enregistré enfin
de la période d’investissement, ce prix varie en fonction des informations disponibles aux
investisseurs concernant l’entreprise émettrice de l’action. Cette évolution du prix n’est pas
connue avec certitude ce qui rend la valeur du prix de fin de période incertaine et pas conséquent
le taux de rentabilité rattaché de risque.
L’investissement dans les actions va alors dépendre du taux de rentabilité et du risque qu’il
occasionne. Définissant alors le taux de rentabilité et le risque d’une action.
Une période est un intervalle de temps durant lequel le titre est détenu sans modification. Les
dividendes éventuels sont supposés être versés en fin de période.
Pour obtenir la valeur exacte de la rentabilité d’un actif i, on calcul la variation relative du prix
de l’actif sur la période augmentée, s’il y a lieu, du versement du dividende.
La rentabilité Rit de l’actif est donnée par :
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Avec
Rt : taux de rentabilité sur la période t
Dt : dividende perçu en t
Pt : cours de l’action à la fin de la période t
Pt-1 : cours de l’actif en début de la période, à l’instant t-1
Cette rentabilité est constituée par deux termes :
- Un terme provenant de l’appréciation du cours :
La rentabilité totale de l’actif, étant égale à la somme de ces deux termes. Cependant s’il n’y a
pas de versement de dividende, le taux de rendement correspond seulement à la variation du
cours initial rapportée au cours initial.
Exemple 1:
Soit
Pt-1 = 100 dinars
Pt = 105 dinars
Dt = 5 dinars
Il s’ensuit que :
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ER
1 n
Ri
n i 1
Exemple : Un investisseur envisage d’acheter l’action alpha dont le cours est actuellement soit de
5D. Il anticipe le prix de l’action ainsi que le dividende éventuel de l’action à la fin de l’année.
Probabilité P i Cours de l’action dividende
0,3 6.5 0.7
0,4 5.5 0.5
0,3 4 0
Le seul concept de rentabilité n'est pas suffisant pour analyser le résultat d'une action. Il est
nécessaire d'y associer une mesure du risque prix.
Dés lors, il est important de comprendre le risque d'un investissement boursier et de doter des
moyens pour l'apprécier.
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La rentabilité réelle peut différer de la rentabilité anticipée, c’est cette divergence qui constitue le
risque.
Le risque d'une action se traduit alors par la disparition de ses rentabilités autour de la valeur
moyenne espérée. Plus le risque est important, plus le taux de rentabilité future co nnait des
fluctuations autour du taux de rentabilité espéré.
La dispersion des rentabilités autour de la rentabilité moyenne ou espérée, traduit
l’incertitude ou risque du placement et seul le risque de baisse est celui qu’on craint.
Markowitz et Tobin : mesurer le risque par l’écart type.
L’écart type ou son carrée la variance constitue une mesure commode de cette dispersion et
les investisseurs qui essaient d’éviter le risque préfèrent les placements dont la variance est
faible. En effet, Plus l’écart type est important plus le niveau de risque est important.
n
2 Pi R i ER
2
i 1
2
1 n
T i 1
R E R
i
2
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C’est la somme au carré des déviations par rapport à la moyenne pondérée par les probabilités
La variance ainsi que l’écart type, sont des mesures les plus utilisées de la dispersion et donc
du risque.
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Chapitre 2
La théorie de la diversification : notion de
portefeuille et réduction du risque
1. Définition
Diversifier, c’est répartir sa richesse sur plusieurs actions, on constitue ainsi un portefeuille. Un
portefeuille se définit alors comme une combinaison linéaire d’un ensemble d’actions pondéré
par leur proportion respective telle la somme des proportions est égale à un.
Le taux de rentabilité d’un portefeuille n’est que la moyenne arithmétique des taux de rentabilités
des actions qui le composent pondéré par les proportions investies dans les actions.
Soit un portefeuille composé de n actions différentes. Le taux de rentabilité du portefeuille est
donné par :
Où
Rit désigne la rentabilité de l’actif i durant la période
xit désigne le poids de l’actif i dans un portefeuille au début de la période d’évaluation.
Exemple : Les distributions des rendements des deux titres, A et B sont les suivantes :
Probabilité Titre A Titre B
0,3 18% 1%
0,3 4% 12%
0,4 12% 15%
Calculer le taux de rentabilité d’un portefeuille composé de 70% action A et 30% action B.
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Si la rentabilité d’un portefeuille est simplement la moyenne arithmétique des rentabilités des
actions qui le composent. Le risque d’un portefeuille est plus complexe. Il est donné par la
formule suivante :
D’où pour calculer le risque d’un portefeuille, il suffit de connaître tous ces paramètres.
La covariance mesure l’interdépendance des taux de rentabilités des différentes actions. C'est-à-
dire la manière dont les taux de rentabilités sont affectés par l’occurrence d’un évènement donné.
Elle est donnée par la formule suivante :
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La covariance nous renseigne seulement sur la relation entre les taux de rentabilités des deux
actions mais elle ne nous informe pas sur l’intensité de cette relation. Pour se procurer cette
information, il faut calculer le coefficient de corrélation entre les deux actions.
Soit alors
Où i et j désignent les écarts types des actifs i et j et ij leur covariance.
ij - 1, 1 .
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Rendement Rendement
i i
j j
Temps Temps
Cette analyse est faite pour un portefeuille composé de deux actions sachant qu’elle reste valable
quelque soit le nombre d’actions dans le portefeuille.
La variance d’un portefeuille composé de deux actions est sous la forme suivante :
Ainsi lorsque les deux actions ont des taux de rentabilités parfaitement corrélés = 1, le risque
du portefeuille est tout simplement la moyenne arithmétique pondérée des taux de rendements
des 2 actions composant le portefeuille. Il n'y a dans ce cas aucun avantage à diversifier.
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Ce résultat est intéressant car il montre qu’à partir de deux actions parfaitement et négativement
corrélés, il est possible de construire un portefeuille non risque si on choisit convenablement les
proportions.
Dans ce cas la variance d’un portefeuille ne peut pas être réduite à un scalaire parfait, on a alors :
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σ
xa E(R) Ρ= 1 ρ= 0.5 ρ= 0 ρ= -.5 ρ= -1
0 0.12 0.09 0.09 0.09 0.09 0.09
0.1 0.116 0.086 0.084 0.081 0.079 0.076
0.2 0.112 0.082 0.077 0.073 0.068 0.062
0.3 0.108 0.078 0.072 0.065 0.057 0.048
0.4 0.104 0.074 0.066 0.058 0.047 0.034
0.5 0.1 0.07 0.061 0.051 0.039 0.02
0.6 0.096 0.066 0.057 0.047 0.033 0.006
0.7 0.092 0.062 0.054 0.044 0.032 0.008
0.8 0.088 0.058 0.051 0.044 0.035 0.022
0.9 0.084 0.054 0.05 0.046 0.041 0.036
1 0.08 0.05 0.05 0.05 0.05 0.05
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0.08
p( a 1.0 )
p( a 0.5 )
0.06
p( a 0 )
p( a 0.5 )
0.04
p( a 1.0 )
0.02
0
0.07 0.08 0.09 0.1 0.11 0.12
E p( a )
P = +1
p = + 0.5
p = 0
p = - 0.5
p = -1.0
0.11
0.1
Ep(a)
0.09
0.08
0.07
0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1
p = + 1
p = + 0.5
p = 0
p = - 0.5
p = - 1
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Pour déterminer les proportions dans lesquelles les titres 1 et 2 devraient être combinés (afin
d’obtenir le portefeuille présentant le minimum de risque), il suffit de calculer la valeur qui
annule la dérivée partielle de la formule générale de la variance du portefeuille.
Frontière efficiente :
c’est une branche
parabolique qui
admet un minimum.
Min
E Emin Ep
On remarque que pour une relation imparfaite donnée entre deux actions (A et B), la relation
entre le risque d’un portefeuille et son taux de rentabilité représenté par une parabole (Ep, p),
présente un minimum. Ce minimum représente le portefeuille de minimum de variance, noté
PMV ou P*. soit le portefeuille qui a le risque le plus faible
p2 X 12 12 X 22 22 2 X 1 X 2 12
: X1 + X2 = 1 X2 = 1 – X1
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p2 X 12 12 X 22 22 2 X 1 X 2 12
X 12 12 (1 X 1 ) 2 22 2 X 1 (1 X 1 ) 12
X 12 12 (1 2 X 1 X 12 ) 22 2 ( X 1 X 12 ) 12
X 12 ( 12 22 2 12 ) X 1 (2 12 2 22 ) 22
d p2
Cette fonction f ( X 1 ) admet un minimum si et seulement si ,
2
p 0.
dX 1
d p2 ( 22 12 )
0 2 X 1 ( 12 22 2 12 ) 2 ( 12 22 ) 0 X 1
dX 1 ( 12 22 2 12 )
Risque du portefeuille
Limite de
la diversification
Nombre de titres
La question concrète à soulever est : quel est le nombre approximatif de valeurs au-delà duquel il
n’y a pratiquement plus intérêt à diversifier davantage ? Selon Wagner et Lau (1971), au-delà
d’une vingtaine de lignes, l’effet d’atténuation du risque est à ce point faible qu’il ne suffit plus,
en moyenne, à compenser l’accroissement des coûts de transaction.
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