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COURS DESCOGEF

MARCHES FINANCIERS
INTERNATIONAUX,
MARCHES FINANCIERS REGIONAUX DE
L’UEMOA ET DE LA CEMAC
ORGANISATION, FONCTIONNEMENT ET
CONTROLE

Enseignant: OUEDRAOGO Léopold T.


1ère Partie :
Les Marchés Financiers Internationaux.
INTRODUCTION
La théorie du développement nous apprend que la croissance d’une économie passe notamment par
son financement. Un pays ne peut décoller et se développer que dans la mesure où il dispose de
capitaux suffisants et affecte ses ressources en respectant un certain nombre de règles; faute de quoi il
s’expose à la détérioration de ses grands équilibres, ce qui se traduit inéluctablement pour lui par le
recours a la dure médecine du Fonds Monétaire International (FMI).
La question du financement est donc fondamentale car elle détermine la marge de manœuvre des
centres de décision en matière économique, et influent de façon décisive sur la réussite des politiques
menées.
C’est pourquoi les Etats et les entreprises ont eu de plus en plus recours aux marchés financiers pour
mobiliser des ressources financières importantes nécessaires à la satisfaction de leur besoin de
financement.
Chapitre I: INTRODUCTION A L’ETUDE DES
MARCHES FINANCIERS :
I) LE MARCHE DES CAPITAUX
Il y a, à tout moment, dans un ensemble économique, une masse de capitaux ou plus
précisément une masse de signes monétaires dont les propriétaires n’ont pas, soit
passagèrement ou durablement, l’emploi et qui se trouvent disponibles. Il y a dans le
même temps des entreprises, des collectivités publiques dont les Etats qui sont à la
recherchent de moyens de paiement pour satisfaites leurs besoins. On constate donc
qu’on est en face d’une offre et d’une demande de signes monétaires ou de moyens de
paiement. C’est pourquoi on parle de Marché des Capitaux.
Le Marché des Capitaux est donc le lieu de rencontre d’une offre et d’une demande
de signes monétaires quel que soit le terme des opérations qui peuvent s’y effectuer.
Sur ce marché on distingue le circuit que prend l’épargne pour arriver aux demandeurs
finaux de capitaux :
1. L’intermédiation financière : Sur la base des dépôts de signes monétaires que font
les épargnants, les intermédiaires financiers (banques et organismes de crédit) font des
prêts à des demandeurs de capitaux et créent au passage de la monnaie.
2. Les marchés directs de capitaux : ce sont les marchés sur lesquels les offreurs d’épargne
rencontrent directement les demandeurs et par une opération de souscription de titres, mettent à
disposition de ceux-ci leurs moyens financiers. Ces titres qui sont négociables peuvent être à court
ou long terme. A court terme il s’agit des TCN dont la durée va de quelques jours à plusieurs mois
mais peut dans certains cas aller jusqu’à sept (7) ans. A long terme il s’agit de titres comme les
actions ou les obligations. Le marché direct de capitaux à long terme est aussi appelé le marché
financier.
◼ Suivant les besoins à satisfaire, le marché des
capitaux se divise en deux marchés :
❑ Le marché monétaire qui gère les besoins de
financement à court et moyen terme;
❑ Le marché financier qui se charge des besoins
de financement à long terme.

Marché des capitaux

Marché des capitaux courts Marché des capitaux longs

Marché monétaire Marché financier

Marché des Titres Marché Marché secondaire


Marché
de Créances =
interbancaire primaire
Négociables (TCN) BOURSE

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II) LE MARCHE MONETAIRE

Le marché monétaire est celui sur lequel s'échangent les actifs très liquides. Ce marché se subdivise lui-
même entre marché des titres de créances négociables et le marché interbancaire.
➢ Le marché des titres de créances négociables (TCN)
Ce marché favorise l’accès au marché financier des opérateurs économiques (banques, entreprises,
etc.) qui peuvent y placer leurs excédents de liquidités. Les agents y échangent essentiellement des
billets de trésorerie (de 1 jour à 1 an), des certificats de dépôts pour les établissements de crédit (de 1
jour à 1 an), des bons du Trésor (échéances variables) et des bons à moyen terme négociables
(échéance supérieure à 1 an).
➢ Le marché des titres interbancaire
Ce marché est la chasse gardée des banques. Elles s’y échangent des actifs financiers de court terme
(entre 1 jour et 1 an). C’est un marché de gré à gré
directement influencé par les taux d’intérêt directeurs des banques centrales. Les échanges
s'effectuent au taux du marché interbancaire, le prix de l’argent au jour le jour.
Ce prix, calculé en faisant la moyenne des taux pratiqués dans la journée, est exprimé par l’EONIA
(Euro overnight index average). Pour les prêts plus longs, les banques se réfèrent à l’EURIBOR (Euro
interbank offered rate) qui va de 1 à 12 mois. Dans l’UMOA, on se réfère aux taux directeurs de la
BCEAO.
III) LE MARCHE FINANCIER

Le marché financier est le lieu de rencontre entre une offre et une demande de capitaux à long
terme dont le support est une valeur mobilière: action, obligation ou autre titre financier. L'appel
au marché financier est l'un des moyens de financement possible des entreprises en plus de
l'autofinancement et de l'endettement auprès du système bancaire.
Dans le domaine financier, jusqu'au début des années 1970, les financements étaient accordés
quasi uniquement par les banques, qui se refinançaient ensuite sur le marché interbancaire. Les
marchés financiers étaient donc caractérisés par une forte intermédiation bancaire : ils mettaient
essentiellement en rapport les banques entre elles.
Les années 1970 aux Etats Unis, puis les années 1980 en Europe, ont été marquées par un fort
mouvement de désintermédiation bancaire. Les entreprises comme les particuliers ont eu un
accès plus libre et direct aux marchés financiers afin, pour les premières de se financer et, pour les
seconds, de placer leur épargne (via notamment les différents fonds créés à cette époque).
Ce mouvement reposait sur l'idée (défendue essentiellement par Milton Friedmann et son école)
que l'efficacité micro-économique des marchés financiers était, dans une économie développée
et complexe, très largement supérieure en temps normal pour allouer les moyens de financement
à celle d'un système financier "intermédié" par les banques.
Aujourd’hui, le marché du crédit classique reste un marché intermédié par les banques, alors que
les autres marchés de capitaux permettent la mise en relation directe des acteurs.
Le marché financier est donc un circuit de financement spécialisé. Il est constitué d'un Marché
Primaire et d'un Marché Secondaire.

1- LE MARCHE PRIMAIRE

Le marché des émissions de titres financiers est le marché primaire. Il constitue le premier
compartiment du marché financier : " c'est le marché du neuf ".
Le financement par l'intermédiaire du marché financier se réalise directement si les épargnants se
portent acquéreurs des nouveaux titres crées par les agents économiques en déficit de
financement.
Le financement des entreprises par le marché financier peut aussi se réaliser à travers
l'intermédiation financière car le marché financier permet également aux intermédiaires financiers
(Banques) de lever des capitaux en se procurant des ressources (principalement sous forme
d'émission d'obligation), qu'ils prêtent à nouveau aux entreprises.

En tant que marché primaire, le marché financier permet de lever du capital et de transformer
directement l'épargne des ménages en ressources longues pour les collectivités publiques et
privées ; en contrepartie des capitaux qu'elles recueillent sur le marché, les collectivités émettent
des valeurs mobilières qui matérialisent les droits acquis par ceux qui ont apporté ces capitaux.
2 - LE MARCHE SECONDAIRE
Le marché secondaire est le second compartiment indispensable au fonctionnement d'un
marché financier : c'est dans ce compartiment que se situe la Bourse des Valeurs Mobilières.
Le marché secondaire remplit un rôle diffèrent et complémentaire de celui du marché primaire :
sur le marché secondaire s'échangent les titres déjà émis sur le marché primaire : " c'est le marché
de l'occasion ".
Le marché financier exerce une fonction de diffusion du capital des entreprises essentiellement
par le canal des introductions de sociétés en Bourse et par celui des émissions d'actions nouvelles.
Le marché secondaire remplit également une fonction d’évaluation permanente des titres cotés,
ce qui rend les transactions rapides et efficaces.

IV) LA BOURSE
1-Définition
Une bourse, au sens économique et financier, est une institution, privée ou publique, qui permet
de découvrir et d'afficher le prix d'actifs standardisés et d'en faciliter (d'apparier) les échanges
dans des conditions de sécurité satisfaisante pour l'acheteur et le vendeur. Une bourse abrite un
marché réglementé et organisé dont la présence est permanente. Elle s'insère dans une chaîne
logistique complexe de passation des ordres, de clearing des ordres et de livraison des titres (ou
autres).
La Bourse est une institution de l'économie de marché car elle assure la formation continue des prix
par confrontation de l'offre et de la demande. Elle est généralement surveillée par un régulateur qui
assure sa neutralité de fonctionnement (équité de traitement des investisseurs), la bonne circulation
des informations (communiqués) et la police du marché si nécessaire (notifications, enquêtes,
sanctions).
La Bourse est aujourd’hui un indicateur de la confiance dans la santé des entreprises et de
l’économie d'un pays.
Les bourses étaient autrefois abritées dans des bâtiments spéciaux destinés à accueillir les opérateurs
qui en assuraient le fonctionnement : courtiers, agents de change (aujourd'hui disparus), et autres
membres. Ces membres assuraient les cotations à la bourse par divers systèmes de formation des prix
tels que criée, casiers ou boites. Les bourses se sont progressivement dématérialisées et ont migré sur
des réseaux informatiques qui assurent les mêmes fonctions, sans qu'une présence physique des
opérateurs en un même lieu soit nécessaire. Des opérateurs purement logiciels sont apparus dans les
dernières décennies.
On distingue :
• les bourses des valeurs mobilières : actions, obligations, produits dérivés (options, bons de
souscription), OPCVM ;
• les bourses de matières premières (métaux, hydrocarbures, céréales, etc) ou de biens de
consommation en gros (diamants, fleurs, etc). L'or et l'argent ont un statut un peu particulier
"compartiment" qui est dû à leur ancienne fonction monétaire ;
• les bourses spécialisées dans les contrats à terme, Futures (matière première par exemple
pétrole, produits finis, par exemple jus d'orange, produits financiers, par exemple indice boursier).
2- Étymologie

Le terme de « bourse », dans son sens actuel, apparaît au début du XIVème siècle, à Bruges en
Flandre, lieu de commerce depuis le XIIème siècle. Cette étymologie est proposée par Lodovico
Guicciardini : les marchands brugeois tenaient des réunions journalières sur une place sise au
centre de la ville à l'entrée de laquelle s'élevait un hôtel construit par la noble famille des Buerse
(Van der Borsen). Sur la façade de cet hôtel étaient sculptées ses armes d'or à une bande de
gueules chargée de trois bourses d'argent. De ces diverses circonstances la place fut bientôt
dénommée ter buerse et finalement Borse tout court. Les marchands brugeois qui avaient des
rapports continuels avec Anvers et Bergen op Zoom donnèrent le même nom de Borse à l'endroit
où ils se réunissaient dans ces villes pour traiter de leurs affaires. Le nom se vulgarisa plus tard en
France et notamment à Rouen et à Toulouse où l'on désigna ainsi certaines places boutiques et
galeries spécialement accommodées pour l'usage des marchands. La même chose eut lieu à
Londres après l'achèvement du beau local fondé par Thomas Gresham la reine Élisabeth étant
allée l'inspecter en fut très satisfaite mais pour qu'il ne parût pas avoir été fait d'après les plans de
la Bourse d'Anvers elle le nomma Royal Exchange recommandant bien expressément de ne pas
lui donner un autre nom. « Néanmoins la désignation ancienne eut tant de puissance que malgré
les ordres de la Reine le local fut appelé communément Bourse comme à Bruges et à Anvers.
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La bourse et le marché financier ont des fonctions économiques.

3- Les fonctions économiques de la bourse et du marché financier

a. Bourse et marché financier instrument de financement de l’économie

Le marché boursier constitue un des circuits de financement de l’économie.


Les fonds recueillis sur le marché financier proviennent d’une épargne préexistante. Lorsque les entreprises
ou l’Etat reçoivent des fonds en échanges de nouvelles émissions de titres, ces fonds sont transférés des
particuliers vers le secteur productif ou le secteur public.
Le système bancaire est un autre circuit de financement de l’économie. Cependant, les crédits accordés
par les banques ne correspondent pas toujours à des fonds préexistants. Les banques peuvent augmenter
le volume monétaire en circulation en consentant des crédits.
La concurrence doit susciter de la part de toute entreprise des efforts de recherche, d’innovation,
d’organisation, de marketing et d’amélioration incessante de la productivité, comme si l’entreprise ne
devait jamais péricliter ou mourir.
Ainsi les entreprises doivent pouvoir assurer la création, le renouvellement et l’accroissement des capitaux
techniques (Matériels de production), toutes choses qui leurs imposent le recours à des capitaux financiers.
En dehors du capital propre, l’entreprise peut recourir, pour couvrir ses besoins en capitaux, à des ressources
propres ou aux prêts consentis par des personnes extérieures à l’entreprise (en particulier les banques) ;
dans certaines conditions, elle peut procéder à l’émission de titres via la Bourse.
Sur le marché monétaire nous avons d’autres titres qui sont principalement les billets de trésorerie, les bons
d’établissement financiers, les certificats de dépôts, et les bons du Trésor que nous verrons plus loin.
b. La bourse et le marché financier, instrument de financement de l’entreprise
Née du besoin de financement des entreprises, la Bourse tient, encore aujourd’hui, ce rôle.
Une entreprise qui se développe rencontre de nouveaux besoins de financement. Elle arrive parfois à y
subvenir en s’autofinançant, en réintégrant les bénéfices qu’elle réalise.
Elle a généralement recours, par ailleurs, à l’endettement auprès d’organismes bancaires.
Elle peut aussi, pour accélérer son développement, faire appel à des partenaires extérieurs. Aux
actionnaires fondateurs, viennent alors s’ajouter de nouveaux actionnaires qui souscrivent aux
augmentations de capital. Personnes privées ou personnes morales, ils procurent à l’entreprise les
liquidités qui lui permettent de financer son développement.
On doit tout de même noter que par autofinancement, endettement bancaire, ou appel à des
actionnaires extérieurs, certaines entreprises se développent sans jamais avoir recours à la Bourse.
La Bourse n’est donc pas, pour une entreprise, un passage obligé.
Mais lorsqu’ils font le choix d’introduire leur société en Bourse, les actionnaires d’origine de l’entreprise
mettent à la disposition du public, contre rémunération en liquidité, une partie des actions.
On notera donc que c’est aussi, pour le ou les fondateurs, ainsi que pour tous les partenaires détenteurs
de titres, un moyen de « réaliser » une valeur jusqu’alors immobilisée. Des parts détenus dans une
entreprise deviennent de « l’argent frais ».
Cette introduction en bourse n’est que le premier acte d’une nouvelle vie financière.
L’entreprise peut en effet, si elle sait gagner et entretenir la confiance de ses nouveaux actionnaires,
faire appel à eux pour drainer de nouvelles liquidités, à l’aide des multiples instruments qui existent sur le
marché.
Ainsi, le capital initial, désormais réparti entre un plus grand nombre d’actionnaires, pourra être augmenté
par de nouveaux appels publics à l’épargne et la création de nouvelles actions.
L’entreprise pourra par ailleurs emprunter directement des liquidités aux investisseurs, en procédant par
exemple à des émissions d’obligations.

c. La bourse, instrument de placement


Du point de vue de l’épargnant ou de l’investisseur, la Bourse constitue l’une des formes possibles de
placement. Elle présente un certain nombre d’avantages qui la rendent particulièrement attractive.
• Liquidité, mobilité
Les fonds investis en bourse ne sont pas immobilisés. Ils sont « réalisables » à tout moment, au prix où l’offre
et la demande s’équilibrent.
Un placement en Bourse n’est pas « figé ». A tout moment, des choix, des arbitrages sont possibles entre
différentes formes de valeurs mobilières, entre différents émetteurs.
• Double rémunération
La plupart des instruments boursiers offrent une double rémunération :
- plus-value d’une part, lorsque le cours des titres acquis évolue de façon favorable,
- rendement d’autre part, à travers la distribution de dividendes (actions) ou le paiement d’intérêts
(obligations).
A ce titre, le choix de l’investisseur se pose clairement entre une gestion de titre sécuritaire, cas dans lequel il
se tournera délibérément vers des placements de types obligataires; pour une gestion de titres plus
dynamique, voire spéculative, il s’orientera alors plutôt vers des placements en actions.
d. La bourse, instrument de mesure de la valeur des actifs
En affichant à chaque séance de bourse un cours pour une action donnée, le marché financier
est un instrument de mesure irremplaçable de la valeur d'une entreprise ayant atteint une
certaine dimension.
L'information donnée aux investisseurs présente de nombreux avantages: elle est régulière (près de
250 fois par an), publique et largement diffusée via des média spécialisés ou non.

e. La bourse, lieu de négociation du risque

L'innovation financière rendue possible par la déréglementation des produits et la création de


marchés dits " dérivés " à partir de la décennie 80 a mis en évidence le rôle que joue le marché
des capitaux et en particulier le marché financier, dans la gestion par les agents économiques de
leurs risques.
Couvrir une exposition au risque, spéculer, procéder à des arbitrages, occupent aujourd'hui
nombre d'opérateurs dans les salles de marchés, car l'interconnexion des différents compartiments
du marché des capitaux et les variations plus erratiques* des cours accentuent l'importance de
cette fonction.

*Erratique = instable, inconstant.


V) LES PRINCIPAUX MARCHES

Rappelons qu’en anglais, on dit de plus en plus : capital markets, donc marchés de capitaux, au lieu
de financial markets parlant des marchés financiers montrant que la séparation entre marché
monétaire et marché financier n’est plus systématique. Les marchés financiers sont tout simplement
devenus les marchés où sont effectuées les transactions sur des actifs financiers et, de plus en plus,
leurs produits dérivés.
Il s'agit, par ordre de volumes négociés décroissants :
➢ des marchés de taux d'intérêt, c'est-à-dire les marchés de la dette, qu'il est d'usage de séparer en :
▪ marché monétaire pour les dettes à court terme (moins d'un, deux ou même parfois trois ans à son émission)

▪ et marché obligataire pour les dettes originellement à moyen ou long terme ;

➢ du marché des changes, ou Forex, où l'on échange des devises les unes contre les autres ;
➢ des marchés d'actions, c'est-à-dire des titres de propriété des entreprises ;
➢ et enfin, par tradition, à la frontière avec les marchés organisés de produits de base (en anglais :
commodities), les marchés de deux métaux précieux, or et argent, bien que ceux-ci soient de
moins en moins monétisés et que leurs marchés soient en fait minuscules en regard de la taille
désormais atteinte par les autres marchés.
VI) LES MARCHES AU COMPTANT ET LES MARCHES A TERME
On distingue 2 grands types de marché :
 Le marché au comptant où l’échange des titres financiers fait l’objet d’un règlement immédiat.
 Le marché à terme sur lequel le prix des titres, des devises ou des produits est fixé immédiatement, mais
où le dénouement des opérations est différé.

1. Marché au comptant :
Un marché au comptant est un marché où les achats et ventes d'actifs financiers sont réglée et livré quasi
immédiatement (on dit qu'ils sont liquidés) contrairement aux transactions à règlement différé ( SRD ) ou au
marché à terme . Dans un marché au comptant ce sera donc le prix spot qui primera pour évaluer le
montant de la transaction. Sur un marché au comptant l'investisseur doit posséder les actifs nécessaires au
règlement des ordres passés pour que la transaction s'effectue. L'instantanéité du marché au comptant est
cependant relative puisque bien souvent le règlement s'effectue à T+1 ou T+2, c'est à dire un ou deux jours
après la conclusion de la transaction.
Les marchés au comptant concernent plusieurs types d’actifs : actions, devises, or, matières premières, etc.
▪ Marché au comptant ou spot : fonctionnement
Le marché spot s’oppose aux marchés à terme ou dérivés sur lesquels se négocient des produits
financiers (options, contrats à terme, etc.) dont le règlement s’effectuera à une date future.
Sur un marché au comptant, le montant de la transaction est déterminé à partir du prix spot. Ce prix évolue
en continu selon l’orientation du marché et certains actifs (devises, etc.) sont réputés plus volatils que
d’autres.
Sur un marché au comptant l'investisseur doit posséder les actifs nécessaires au règlement des ordres passés pour
que la transaction s'effectue. L'instantanéité du marché au comptant est cependant relative puisque bien souvent le
règlement s'effectue à T+1 ou T+2, c'est à dire un ou deux jours après la conclusion de la transaction. Avec
l'accélération de la vitesse des transactions effectuées sur les marchés (liée à l'informatisation de la finance) on voit
apparaitre des marchés à T+0 voir en temps réel RTGS.
A la BRVM ce délai est de T+3.

▪ Principaux marchés au comptant


Sur le marché spot, achat et paiement s’effectue simultanément, alors que sur le marché à terme la négociation
n’est traitée au comptant qu’à l’instant de l’échéance.
Parmi les principaux marchés au comptant on trouve :
les marchés boursiers : sur les grandes places financières l’achat ou la vente de titres sont réglées immédiatement.
Actions, obligations, fonds de placement, warrants et produits structurés, etc. : la livraison et le paiement coïncident
dans le temps. Toutefois, même si l’investisseur devient actionnaire au moment de la transaction, la livraison des titres
prend 1 à 3 jours ;
le marché des changes : sur le Forex, les devises sont échangées entre banques en temps réel. Les opérations
d'achat et de vente s'effectuent au cours du jour, mais les livraisons nécessitent environ 2 jours ouvrables ;
le marché de matières premières : un actif comme le pétrole peut faire l’objet d’un achat et d’un règlement
immédiat à partir de son prix spot, ce qui permet de mettre en place des stratégies de trading basée sur l’évolution
constante des prix. Là aussi le prix spot est fixé pour une livraison immédiate qui, en pratique, prendra 1 à 2 jours
ouvrables. Ce qui vaut pour le pétrole vaut aussi pour les autres matières premières cotées (or, etc.) et les denrées
agricoles.
2. Marché à terme :
Le premier marché à terme a été inauguré en 1848. Il s'agit du CBOT (Chicago Board of Trade).
Initialement, les marchés de contrats à terme ont été créés pour permettre aux producteurs de matières
agricoles, puis aux industriels et aux utilisateurs des marchandises, de se couvrir (hedging) contre les
fluctuations de prix. Ainsi, un producteur de blé peut vendre par avance sa récolte à un prix convenu
d’avance sans être impacté par une baisse éventuelle de cours. Avec ce système, il transfère le risque de
cours à un autre investisseur. Symétriquement, celui-ci achète cette récolte en espérant que le prix du blé
dépasse le prix auquel il l’a acquis afin de réaliser une plus-value.
Un investisseur peut aussi réaliser une opération d’un montant équivalent et contraire sur un marché au
comptant et sur un marché à terme afin de minorer la perte financière potentielle due à un changement
de cours. Les contrats à terme sont aussi utilisés à des fins spéculatives, les intervenants se positionnant avec
l’espoir de tirer profit d’un mouvement de marché.

▪ Intérêt du marché à terme


On prête généralement aux marchés à terme plusieurs vertus. Les cours librement déterminés par les
investisseurs fournissent une valeur réaliste qui s'appliquera demain en fonction des règles de l’offre et de la
demande. Ces marchés permettent d’obtenir une des marchandises à la qualité standardisée puisque les
investisseurs ne voient pas les lots qu’ils acquièrent. Ce marché favorise la liquidité et l’exécution d’ordres
de grande taille avec un risque de fluctuation de cours limité. La disponibilité des capitaux servant à
financer le maintien des stocks à niveau dépend de la couverture de ces stocks. Ainsi, les institutions
financières émettent généralement des emprunts d’un montant supérieur quand les stocks d’un producteur
sont couverts, car elles minimisent le risque de perte.
▪ Fonctionnement des marchés à terme
Sur ce marché à livraison différée, les investisseurs achètent des produits financiers qui sont adossés à un sous-
jacent : il peut s’agir d’une matière première, d’une action, d’un taux d’intérêt, d’un indice climatique, d’un
indice boursier etc. Dans tous les cas, le principe est le même : acheter ou vendre cet actif sous-jacent à une
date future, mais à un prix convenu d’avance.
Cet engagement est formalisé par un contrat qui peut être revendu à condition que cette cession se produise
avant son dernier jour de commerce (plus de 90 % des contrats changent de main avant leur échéance).
On distingue 2 grandes catégories de contrats à terme : les contrats futures et les contrats forwards.
➢ Contrats futures
Ces contrats sont standardisés et échangés sur des places boursières organisées, réglementées, et dotées d’une
chambre de compensation. Cette dernière est chargée d'assurer la surveillance et la sécurité des positions et se
substitue à la contrepartie défaillante en cas de défaut. En contrepartie, elle collecte un dépôt de garantie dont
le montant est réévalué périodiquement selon l’évolution des cours.
Les futures spécifient notamment la qualité et la quantité de l'actif sous-jacent. Quand la date d’échéance arrive,
le contrat expire et les deux parties doivent remplir leurs obligations de vente ou d’achat.
➢ Contrats forwards
Contrairement aux futures, les contrats forwards ne sont pas standardisés. Ils peuvent donc faire l’objet d’une
spécificité fixée au cas par cas. Conclus directement entre les parties, ces contrats (Over The counter) sans
intermédiaires sont plus risqués puisqu’ils ne bénéficient pas de la sécurité qu’apporte un marché organisé. Par le
fait, ils sont également moins facilement négociables que les futures (standardisés).
A noter : sur ces marchés, il est possible de prendre une position à la vente avant d’avoir
acheté, puisque la livraison est différée. Les investisseurs prévoyant une hausse des cours
achèteront des contrats à terme alors que ceux prévoyant une évolution inverse les vendront.

▪ Participation au marché à terme


Compte tenu de ses spécificités, le marché à terme est accessible aux particuliers à travers
les futures. Ces contrats donnent accès à un effet de levier important, moyennant un dépôt de
garantie assez faible (plus ou moins 10 % de la valeur du contrat). Les frais sont négociables.
Certains intermédiaires donnent accès à des contrats forwards. C’est alors le broker qui joue le
rôle de chambre de compensation.
Qu’il s’agisse d’un future ou d’un forward, les contrats à terme sont des placements risqués,
réservés à des investisseurs avertis : l’effet de levier peut jouer à la hausse comme à la baisse et le
contrat engage fermement les contreparties.
Quant à investir sur ce marché, les futures présentent de meilleures garanties de négociabilité,
car ils s’échangent sur un marché organisé.
Chapitre II : LES CATEGORIES DE VALEURS MOBILIERES ET
D’INSTRUMENTS FINANCIERS.

Les valeurs mobilières sont les titres émis par des personnes morales (entités publiques ou privées),
les principales sont les actions et les obligations mais il existe de nombreux autres titres financiers.

I. LES ACTIONS

1. ACTIONS ORDINAIRES
L’action ordinaire correspond à une fraction du capital d’une société. Il s’agit d’un titre de
propriété qui confère à son propriétaire (l’investisseur) différents droits :
➢ Droit à l’information sur l’activité de l’entreprise,
➢ Droit de prendre part à l’Assemblée Générale (AG) des actionnaires de l’entreprise,
➢ Droit de vote sur toute décision prise lors de l’AG,
➢ Droit de recevoir des dividendes,
➢ Droit à une partie de l’actif net de l’entreprise en cas de liquidation,
➢ Eventuellement droit préférentiel de souscription.
Selon les pays, ces droits peuvent être :
• acquis en même temps, en date d'opération ou en date de règlement,
• acquis à des dates différentes, comme en Europe où les droits économiques (dividendes) sont
acquis à la date de la transaction et les droits de propriété à la date de règlement.
En général il existe deux grands types d'actions ordinaires que l'on distingue par le mode de
détention :
➢ Actions au porteur :
Cela signifie simplement que celui qui détient l’action en est propriétaire, et que la société n’a pas
nommément connaissance de l’investisseur : bien souvent, elle ne connaît que la société
financière intermédiaire qui conserve ses titres (et qui facture par ailleurs des droits de garde à
l’investisseur).

➢ Actions au nominatif :
Le détenteur final est connu de l'émetteur qui est informé des tous les mouvements sur ce type de
titres. Selon les règles locales, la conservation nominative des titres peut être : au choix de
l'actionnaire, au choix de l'émetteur ou imposée par la réglementation.
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2. AUTRES TYPES D'ACTIONS
Les différentes réglementations évoluant constamment, il est difficile de donner une liste exhaustive de
tous les types particuliers d'actions qui peuvent être rencontrés.
On peut toutefois citer :
➢ Les Golden Shares :
Employées par les Etats, elles leur permettent de s’opposer à la montée d’un investisseur indésirable au
capital de sociétés représentant un intérêt public (pour la distribution d’énergie par exemple).
Evidemment, ces actions peuvent fausser la libre-concurrence et elles sont étroitement surveillées par les
autorités.
➢ Les Preferred Shares ou ADP (actions à dividende prioritaire) :
Elles ont une priorité sur les actifs de la société en cas de faillite (d'où leur nom), un dividende prioritaire
mais pas de droit de vote, et sont éventuellement remboursables au gré de l'émetteur. On parle aussi
d’actions démembrées. Leur montant ne doit pas dépasser 25 pourcents du capital social. Ensuite, si
aucun dividende n'a été versé pendant trois exercices, leur titulaire doit retrouver son droit de vote. De
plus, le dividende prioritaire ne peut être inférieur à celui des actions ordinaires. Enfin, leur droit aux
dividendes est prioritaire sur toute autre forme d'actions.
➢ Les ADR (American Depositary Receipt) :
Les exigences en matière d’informations pour être cotées sur les marchés américains sont extrêmement
élevées pour les entreprises étrangères. Elles utilisent donc la formule allégée des American Depositary
Receipt ou ADR.
La procédure consiste, pour la société étrangère, à déposer des actions auprès d’une banque
américaine, laquelle émettra en contrepartie des certificats nominatifs. Ces certificats, les ADR,
permettront à leurs détenteurs de percevoir des dividendes comme s’ils étaient propriétaires des
titres en direct, et c’est la banque émettrice des ADR qui se chargera de la gestion de ces flux.
Du point de vue de l’investisseur américain, les ADR sont équivalents à des titres américains. Même
si les investisseurs peuvent en théorie convertir les ADR en actions étrangères équivalentes, ils
recourent peu à cette option, essentiellement pour des raisons de complexité administrative.
➢ Les actions d'apport
Ces actions sont évaluées par un commissaire aux comptes. Leur particularité est qu'elles ne sont
généralement émises que suite à l’acceptation de la résolution qui ratifie l'apport qu'elles
rémunèrent. L’apport en question peut être matériel ou immatériel.
➢ Les actions privilégiées
Les actions privilégiées donnent un certain droit de propriété sur l'entreprise, mais ne procurent
habituellement pas les mêmes droits de vote. En fait, les détenteurs des actions privilégiées
jouissent généralement d'un dividende fixe garanti à perpétuité. Cela les distingue des détenteurs
d'actions ordinaires, dont le dividende est variable et n'est pas garanti.
Un autre avantage des actions privilégiées est qu'en cas de liquidation, leurs détenteurs sont
remboursés avant ceux des actions ordinaires, mais pas avant les créanciers de l'entreprise. Ce
dernier avantage concerne uniquement le nominatif pur.
Un de leur principal inconvénient est le fait que la société émettrice dispose de la possibilité de les
racheter à tout moment et pour n'importe quelle raison (habituellement contre une prime).
➢ Les actions à droit de vote double
La loi permet aux sociétés de donner un droit de vote double à certains actionnaires. Mais cette
possibilité est subordonnée à certaines conditions. Ces actionnaires doivent détenir leurs actions au
nominal depuis deux ans. Toutefois, les statuts peuvent exiger une durée de détention plus longue.
➢ Les actions de jouissance
Ces actions sont celles dont la valeur nominale a été remboursée par avance sur le produit de la future
liquidation de l'entreprise. Leurs caractéristiques sont les suivantes :
• Elles perdent leur droit sur le capital social remboursé ;
• Elles ne bénéficient pas de la totalité des dividendes versées aux actions ordinaires ;
• Elles conservent leur droit de vote.
Conclusion :
Les actions sont des valeurs à revenus variables. L’actionnaire qui place des fonds dans une
société accepte de ne pas recevoir des rémunérations si le résultat de l’exercice est déficitaire.
Il faut savoir que les salariés de l’entreprise, les créanciers, les prêteurs ont un privilège par rapport
à l’actionnaire si la société est en liquidation ou si un règlement judiciaire est prononcé. Par contre,
si la société fonctionne convenablement, l’actionnaire recevra une partie des bénéfices réalisés
sous forme de dividendes et verra le prix de son action croître.
Le risque de l’actionnaire est donc compensé par une possibilité de revenu (dividende) auquel
s’ajoute une possibilité de valorisation de l’action (plus-value en capital).
Si l’entreprise rencontre des difficultés et si, au pire, elle dépose son bilan, l’actionnaire en Bourse
n’est responsable que dans la limite des sommes qu’il a investies. Mais les entreprises cotées en
Bourse sont, d’une manière générale, suffisamment solides pour ne pas avoir à faire face à ce
type de problème.
La rémunération d’une action passe par la distribution de ses dividendes mais elle passe aussi par
la plus-value qu’elle peut dégager. L’action d’une entreprise qui se développe peut voir son cours
monter : sa valeur augmente.
II. LES OBLIGATIONS
1. GENERALITES
Les obligations sont des titres représentatifs de créances sur l’entreprise.
L’obligataire ne devient pas propriétaire d’une partie du capital de l’entreprise. En revanche, il
prend moins de risque qu’en achetant des actions car il est assuré d’un revenu régulier : le
versement des intérêts (détachements de coupons).

➢ Le remboursement de l’emprunt obligataire contracté peut se faire de plusieurs manières :


• par tranches annuelles égales,
• par tirage au sort,
• par rachat en Bourse,
• en totalité, à l’échéance de l’emprunt.

➢ Les émetteurs sont en général,


• les Etats pour les emprunts d’Etats.
• les sociétés d’Etat et collectivités locales pour les emprunts du secteur public.
• Les emprunts du secteur privé émis par les entreprises privées.
➢ L’obligataire qui est celui qui détient une obligation,
• prête des fonds à l’entreprise;
• est assuré d’un revenu (intérêt);
• prend moins de risque par rapport à un placement en actions.
L’emprunt obligataire figure au passif du bilan, parmi les dettes à long terme.
Les intérêts constituent des frais financiers pour l’entreprise.
La durée de l’emprunt est fixée au moment de l’émission. Le remboursement de la somme est appelé
amortissement de l’emprunt.
➢ Caractéristiques des emprunts obligataires
Quand il y a émission, des précisions sont en général indiquées par l’emprunteur. Il s’agit :
• du nom de l’émetteur,
• du montant de l’emprunt,
• du prix d’émission,
• de la durée de jouissance,
• de la durée de l’emprunt ou sa maturité,
• de l’amortissement
• de la garantie si elle existe,
• du taux d’intérêt (fixe ou variable).
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2. DIFFERENTES CATEGORIES D’OBLIGATIONS
➢ Les obligations à taux fixe :
Ce sont les plus communes. Elles donnent droit au versement d’un intérêt fixe pendant toute la
durée de l’emprunt (jusqu’à l’échéance). Le taux réel ou une estimation assez précise de celui-ci
est connu à l’avance, lors de l’achat sur le marché primaire. En revanche, une fois échangée sur
le marché secondaire, le cours d’une obligation varie, afin que son rendement réel se rapproche
du taux en vigueur pour ce type de produit.
➢ Les obligations à taux variable :
Outre la variation du cours, le coupon de ces titres fluctue également durant leur durée de vie.
Celui-ci est adapté aux taux en vigueur sur le marché, selon un rapport défini à l'émission. Ce type
de produit peut offrir des avantages, notamment pour profiter de taux élevés, mais il peut aussi
bien sûr être source d’inconvénients en période de taux bas.
➢ Les obligations zéro-coupon :
Elles n’offrent pas d’intérêt et sont donc vendues à un prix inférieur à la valeur remboursée à
échéance par l’émetteur. Cette différence représente le rendement de l’investisseur.
➢ Les obligations indexées :
Le coupon de l’obligation bénéficie d’un coefficient multiplicateur, généralement indexé sur le
taux d’inflation annuel. Ainsi, en cas de forte inflation, la perte de rendement de ce genre
d’obligation est moins sensible. En revanche, cette assurance contre l’inflation a un coût, et ce
type de produit offre généralement un rendement sensiblement inférieur aux obligations à taux
fixe.
➢ Les obligations convertibles :
Au lieu d’être remboursé, le détenteur de ce type d’obligations peut exercer, à l’échéance, son droit
de conversion. Il peut ainsi être remboursé en actions de la société émettrice, selon une parité
déterminée à l’avance. Pour l’émetteur, l’avantage est de ne pas avoir à rembourser en cash et surtout
de bénéficier d’un taux d’intérêt moindre. Ces obligations génèrent en effet un plus faible rendement
car l’investisseur paie en quelque sorte, la possibilité de conversion en actions. Ce type d’obligations
peut être avantageux en cas de hausse prévue du cours de l’action ; celle-ci générant indirectement
une hausse du cours de l’obligation.
➢ Les obligations perpétuelles :
Les obligations perpétuelles n’ont pas de date de maturité, l’argent emprunté n’est donc,
théoriquement, jamais remboursé par l’émetteur (ou parfois à une date qui n’a pas encore été fixée).
Pour compenser la dimension perpétuelle (ou du moins inconnue dans le temps) de la dette, les
obligations perpétuelles distribuent des coupons qui offrent des rendements généralement largement
supérieurs aux taux offerts par les obligations classiques.
Le caractère perpétuel de ces obligations est théorique car certaines émissions prévoient la possibilité
pour l’émetteur de racheter les titres émis à des dates déterminées. On dit alors de l'obligation qu’elle
est "callable". Le prix de remboursement est fixé à l’émission. Cela peut être au pair ou à un autre prix. Il
est donc important de se référer aux notes d’opération ou au prospectus, qui précisent toutes les
caractéristiques de ces titres un peu particuliers.
Pour autant, même s’ils portent le nom d’obligation, ces titres ne présentent pas le même profil de risque
que les obligations classiques. Il s’agit en effet d’un produit beaucoup plus spéculatif, étant donné que
sa valeur future n’est aucunement garantie à terme.
Mais sur ces titres particuliers, un autre facteur vient également accroître sensiblement le niveau
de risque. En cas de difficultés financières de l’émetteur, une réduction du coupon distribué, voire
même sa suspension temporaire, peut-être décidée. De plus, en cas de faillite, les détenteurs
d’obligations perpétuelles sont le plus souvent remboursés après tous les autres créanciers, c’est-à-
dire jamais dans certains cas.

III. LES DROITS

Une société qui décide d’augmenter son capital peut :


- soit demander de « l’argent frais » à ses actionnaires en créant de nouvelles actions,
- soit « récompenser » ses actionnaires en leur distribuant gratuitement de nouvelles actions.
Dans les deux cas, les actionnaires ont un droit de priorité représenté concrètement :
- par un droit de souscription si la société demande de l’argent frais,
- par un droit d’attribution si la société distribue de nouvelles actions.
Ces droits sont cotés en bourse pendant leur période de validité. Leur valeur diffère selon les
modalités de souscription ou d’attribution fixées par le conseil d’administration de la société.
IV. LES OPCVM : LES ORGANISMES DE PLACEMENT COLLECTIF EN VALEURS MOBILIERES
Certaines valeurs permettent de combiner en une seule détention, diverses catégories de titres : ce sont
les fonds mutuels de placement.
Appelés SICAV, SICAF et FCP en France, ils sont nombreux et variés dans les pays qui disposent de
marchés financiers développés.
Acheter des parts ou des actions d’un fonds mutuel, c’est devenir propriétaire au prorata des titres
détenus par le fonds. La caractéristique principale de ces fonds est la gestion collective, confiée à un
gestionnaire professionnel. Ce dernier achète et vend les titres d’action, d’obligation, monétaire,
hypothécaire, etc… suivant les objectifs définis par la collectivité.
Les objectifs visés peuvent être la sécurité, la rentabilité, la croissance à long terme ou une combinaison
complexe.
Nous pouvons lister:
• Les fonds du marché monétaire : ils offrent un maximum de sécurité avec un rendement
relativement faible. Ces fonds sont constitués de titres à court terme comme les bons du trésor, les
acceptations bancaires, etc…
• Les fonds de revenu sont constitués des titres à revenu fixe comme les obligations, les hypothèques,
etc.… Ils offrent un revenu d’intérêts régulier.
• Les fonds de croissance sont constitués des titres de capital (les actions). A long terme, les actions
offrent un meilleur rendement que tous les autres actifs.
• Les fonds hybrides sont constitués par les différents titres dans une combinaison stratégique
suivant l’évolution des marchés et de la conjoncture.
• Les OPCVM garantis ou assortis d’une protection : c’est une spécialité française. Ils se
caractérisent par les termes et le contenu de la garantie octroyée ; etc...

Plusieurs raisons attirent les investisseurs à l’achat des OPCVM :

• Gestion professionnalisée : la gestion du fonds est confiée à un professionnel du marché


financier.
• Liquidité : le fonds rachète ses parts ou ses actions dès que le mutualiste manifeste la volonté
de se désengager.
• Diversification : la diversification des titres constituant le fonds permet de réduire les risques pris
par l’investisseur.
• Souplesse : la valeur liquidative est calculée chaque jour, ainsi le détenteur des unités du
fonds peut suivre l’évolution de son investissement. Dans le cadre d’une famille de fonds,
l’investisseur a la possibilité de transférer son investissement sur un autre fonds selon ses besoins.
• Placement abordable : l’investisseur a la possibilité de faire de petits dépôts par intervalles
réguliers (hebdomadaire, mensuel, etc…).
V. LES PRODUITS DERIVES

1. DEFINITION

Pour définir de la manière la plus simple possible un produit ou instrument dérivé on dira qu'il
s'agit d'un instrument dont la valorisation dépend (dérive) de la valeur d'un autre instrument
qu'on appelle alors le « sous-jacent ».

Les parties qui échangent un instrument dérivé négocient en fait les termes d'un contrat qui
vont permettre de déterminer les flux financiers issus de la négociation en fonction,
principalement, de l'évolution de la valeur du ou des sous-jacents. L'instrument sous-jacent
n'est pas physiquement échangé au moment de la négociation. Cet échange peut être
optionnel (cas des options), différé (futures ou contrats à terme) voire ne jamais avoir lieu (swap
de taux).

Il existe des produits dérivés pour toutes les classes d'actifs négociables au comptant et donc
de risques associés: risque de taux, de change, de capital, de matières premières, de crédit.

Les produits dérivés peuvent être négociés soit sur des marchés organisés (dérivés listés) soit de
gré à gré (OTC, Over The Counter).
2. EXEMPLES DE PRODUITS DERIVES
• Les options
L’option est un produit dérivé qui donne à son acquéreur, moyennant le paiement d’une prime, le
droit d’acheter (option d’achat ) ou le droit de vendre à un prix fixé d’avance ( prix d’exercice ),
une quantité déterminée d’un actif sous-jacent (action, devise…. ).
N.B: Ce droit peut être exercé à tout moment jusqu’à l’échéance de l’option ou à cette échéance
seulement.
L’acheteur d’une option d’achat a le droit et non l’obligation d’acheter l’actif sous-jacent au prix
d’exercice.
Une entreprise souhaitant acheter une devise étrangère dans un mois pour l'achat de matière
première à l'étranger doit acheter du dollar. Le risque que le dollar augmente d'ici à un mois est un
risque de change, pour se couvrir l'entreprise va alors souscrire un swap de change ou une option
d'achat (call) de dollar. Si le cours du dollar a augmenté l'entreprise pourra alors acheter du dollar
au prix convenu un mois plutôt.
• Les warrants
Les warrants sont des valeurs mobilières de type optionnel qui donnent le droit d'acheter ou de
vendre un actif financier (devises, indices, taux, actions,...) dans des conditions de prix et de durée
définies à l'avance. Ainsi, le call warrant donne le droit d'acheter à un prix fixé jusqu'à une date
donnée, et, le put warrant donne le droit de vendre à un prix fixé jusqu'à une date donnée. Ils sont
créés par un établissement financier qui en assure la diffusion et la cotation. Pour ce qui est de la
France par exemple, les principaux émetteurs de warrants sont la Citybank, la Société Générale,
Paribas et le Crédit Lyonnais. Le fonctionnement du warrant est sensiblement similaire à celui de
l’option car le warrant (ou bon d'option) donne lui aussi la possibilité d'acheter ou de vendre un
actif sous-jacent (action, taux d'intérêt, indice ou panier d'actions) à un prix et à une échéance
fixée à l'avance.
• Les CDS : Credit default swaps
Les couvertures de défaillance ou dérivés sur événement de crédit ou permutations de l'impayé, plus
connus sous leur nom et abréviation anglais credit default swaps (CDS), sont des contrats de protection
financière entre acheteurs et vendeurs, qui furent développés à partir de 1994 au sein de la banque JP
Morgan. L'acheteur de protection verse une prime ex ante annuelle calculée sur le montant notionnel
de l'actif à couvrir souvent dit de référence ou sous-jacent (ce montant étant également appelé
encours notionnel du CDS), au vendeur de protection qui promet de compenser ex post les pertes de
l'actif de référence en cas d'événement de crédit précisé dans le contrat. Il s'agit donc, sur le plan des
flux financiers, de l'équivalent d'un contrat d'assurance.
Il s'agit d'une exposition hors bilan.
Les CDS ont été largement incriminés lors de la crise financière de 2007 à 2011 puis la crise de la dette
dans la zone euro de 2014.
• Les Trackers.
Ces instruments financiers, qui sont des produits dérivés, sont semblables aux warrants. La grande
différence entre les deux est qu'il n'y a pas d'échéance sur les Trackers, ils se content de répliquer
l'évolution de la valeur support (un indice par exemple).
Les Trackers, également dénommés Exchange Traded Funds ou «ETF», sont de nouveaux produits
financiers négociables sur les marchés d’Euronext.
Ce sont en fait des fonds indiciels, négociables en bourse, qui se sont considérablement développés aux
États-Unis ces dernières années. Ces produits offrent la performance d'un indice ou d'un panier d'actions
en reproduisant leur performance.
Exemple Trackers sur Euronext :
• Euronext a créé plusieurs Trackers pour lancer cette offre de nouveaux produits financiers : sur le
CAC 40 et sur les indices européens. L’offre s'est depuis enrichie assez fortement avec des Trackers sur les
indices sectoriels notamment.
• Celui qui est le plus intéressant est le Tracker portant sur le CAC 40. Cela permet de parier sur l’indice
phare de la bourse de Paris avec un produit dérivé simple et peu risqué.

3. UTILISATION DES PRODUITS DERIVES

Tous les instruments dérivés peuvent être utilisés dans l'un des trois contextes suivants : couverture,
spéculation et arbitrage.
➢ Couverture (hedging) : un acteur qui détient ou prévoit d'acquérir l'instrument sous-jacent peut
prendre position sur un produit dérivé afin de se protéger contre les fluctuations du prix du sous-
jacent. Cette stratégie permet de limiter les pertes encourues en cas de fluctuation défavorable du
prix, mais en contrepartie implique généralement de renoncer à une partie des gains potentiels liés à
la détention du sous-jacent, un peu sur le même principe qu'une assurance.
➢ Spéculation : un acteur qui anticipe une variation du prix du sous-jacent peut prendre position sur un
instrument dérivé. Les produits dérivés permettent en effet généralement de prendre position sur un
montant notionnel important, mais avec une mise de fonds initiale relativement faible. C'est ce qu'on
appelle l'effet de levier. Dans ce cas, les perspectives de gain sont importantes si la stratégie s'avère
gagnante, mais les pertes peuvent l'être tout autant.
➢ Arbitrage : un acteur détecte une incohérence entre la valeur de marché d'un instrument dérivé
et celle de sous-jacent. Il prend alors position en sens inverse simultanément sur le marché au
comptant du sous-jacent et sur l'instrument dérivé. Ce type de stratégie permet des gains minimes
sur chaque transaction, mais sans risque. Elle doit être mise en œuvre de manière systématique
pour générer des profits importants. L'arbitrage exerce un effet bénéfique sur les marchés en
éliminant les incohérences ce qui fiabilise le processus de formation des prix. La spéculation
apporte de la liquidité aux marchés et permet donc aux « hedgers » de trouver plus facilement une
contrepartie pour se couvrir.

VI. LES TITRES FINANCIERS DU MARCHE MONETAIRE

Compte tenu de l'importance de leur montant, la plupart de ces titres sont réservés aux institutionnels
ou aux entreprises. Ils sont négociés sur les marchés de gré à gré. En plus des bons du Trésor nous
avons :
A - Les certificats de dépôt (CD)
Ces titres émis par les banques sont représentatifs d'un dépôt à terme. Leur montant unitaire est de un
million de francs. Leur durée est comprise entre 10 jours et 7 ans. La rémunération sur ces titres est fixe
ou variable. Ils constituent un moyen de placement pour les trésoreries d'entreprises, comme les
SICAV, les FCP, etc.
B - Les billets de trésorerie (BT)
Les billets de trésorerie sont des titres de créances négociables, nés de la créance résultant du prêt
fait à une entreprise par le porteur, pour une certaine durée. Leur montant unitaire est de un million
de francs. Ils sont à échéance fixe. Leur durée peut varier de 10 jours à 7 ans. Dans la pratique, la
durée moyenne est comprise entre 20 et 40 jours. Le taux d'intérêt est fonction des taux du marché et
du « rating » (notation) de l'entreprise. Ils permettent d'emprunter, notamment à court terme, en
s'adressant directement au marché plutôt que de recourir au crédit bancaire. Ils constituent des
instruments intéressants de placement pour les trésoreries d'entreprises.
Les intervenants sur le marché des billets de trésorerie sont notamment les sociétés par actions faisant
appel public à l'épargne, les entreprises du secteur public, les groupements d'intérêt économique.
Les marchés secondaires des certificats de dépôts et des billets de trésorerie sont encore peu
développés.

C - Les bons à moyen terme négociables (BMTN)


Les bons à moyen terme négociables, mis en place le 14 février 1992, doivent permettre aux
entreprises et aux établissements de crédit de financer leurs besoins à moyen et long terme.
L'échéance de ces BMTN est au minimum d'un an pour les entreprises et de deux ans pour les
établissements de crédit et les institutions financières. Ils peuvent être libellés en devises. Leur taux
peut être fixe ou variable. Les émissions peuvent être lancées à mesure des besoins de financement.
Leur montant ne peut être inférieur à un million de francs.
Depuis le 1er janvier 1999 en Europe, les titres de la dette publique sont émis en euros. Le marché des
émissions obligataires, éclaté dans les différentes devises européennes jusqu'en 1998, devient alors un
marché primaire unique et rivalise presque par sa taille avec le marché obligataire américain.
Les marchés obligataires sont moins connus du grand public que les marchés d'actions. Souvent, les
épargnants achètent des obligations qu'ils détiennent jusqu'à l'échéance et ne se préoccupent pas
des variations de cours de l'obligation entre le moment de l'achat et la date d'échéance.
La Bourse offre la possibilité de vendre avant l'échéance au cours coté, cours qui varie en fonction
des taux d'intérêt du marché. De nombreux produits nouveaux ont été développés sur les marchés
obligataires. La diversité de ces produits tant au niveau de la durée, des taux d'intérêt fixes ou
variables, des bons de souscription qui peuvent y être attachés rend leur gestion plus complexe. Ils
offrent cependant des occasions de placements intéressants à condition toutefois de bien en
évaluer les risques.

NB : Les valeurs du Trésor


Quand le gouvernement décide d'emprunter auprès du public au lieu d'augmenter les impôts, il
peut émettre deux sortes de titres :
- des obligations,
- des bons du Trésor.
Les spécialistes des valeurs du Trésor (SVT) sont les intermédiaires du marché de la dette
publique négociable composée de bons du Trésor à taux fixe et intérêts précomptés (BTF), de
bons du Trésor à taux fixe et intérêt annuel (BTAN), d'obligations assimilables du Trésor (OAT) et
d'obligations assimilables du Trésor indexées sur l'inflation (OATI). Ce sont des teneurs de
marché pour les valeurs du Trésor, c'est-à-dire qu'ils cotent en permanence le cours acheteur
et le cours vendeur sur lesquels ils s'engagent à traiter pour des montants très importants
convenus avec le Trésor.
Ils interviennent sur le marché primaire comme sur le marché secondaire.
La technique d'émission des emprunts d'État est simple. C'est la technique de l'adjudication « à
la hollandaise ». Avant les séances d'adjudication qui ont lieu auprès de la banque centrale
ou d’une agence créée à cet effet , les banques, les sociétés de Bourse et les autres
institutions financières sont informées de la date d'émission et des caractéristiques des
emprunts offerts par l'État. Ils doivent déposer leurs soumissions sous pli cacheté. Ils doivent
demander le montant de titres qui les intéresse, ainsi que le prix d'acquisition proposé. Lors du
dépouillement public des soumissions, le Trésor fixe, à partir des demandes et des prix
enregistrés, le, montant total retenu par ligne de titres. Il détermine le prix minimum au-dessous
duquel les demandes sont rejetés. Les établissements sont ensuite libres de céder à leurs clients
les titres acquis à des prix fixés de gré à gré.
D - Les NEU CP (Negotiable EUropean Commercial Paper) : un autre type de titre de créance.

Les NEU CP sont des titres émis depuis le 1er juin 2016 venant en remplacement des Billets de
Trésorerie (BT), des Certificats de Dépôts négociables (CDN) et des Bons à Moyen Terme négociables
(BMTN). Les BT et les CDN se sont éteints le 1er juin 2017 et les BMTN continueront à exister jusqu’à leur
arrivée à maturité.
Les NEU CP se divisent en deux sous catégories :
• Les NEU CP à court terme émis pour une durée inférieure ou égale à 1 an
• Les NEU CP à moyen terme émis pour une durée supérieure à 1 an
Pour ces deux types de titres, le montant minimal de l’émission doit être de 150 000 € (200 000 € si la
documentation juridique est rédigée dans une langue autre que le français dans le cas de la France
par exemple).
Les NEU CP ne présentent pas forcément une garantie totale du capital. La mention de cette
particularité doit faire l’objet d’un avertissement spécifique.
L’émission des NEU CP peut être réalisée en euro ou dans toute autre devise pour un taux de
rémunération librement défini.
Les émissions de NEU CP sont réalisées auprès d’un établissement agréé. Il appartient à la Banque de
France de mettre sur son site internet tout ou partie de la documentation financière de chaque
émetteur dans le cas de la France.
Chapitre III : LES ACTEURS DU MARCHES FINANCIER.

I. LES MENAGES
Les ménages sont non seulement les premiers acteurs du circuit financier, mais aussi les seuls
incontournables. Tous les autres ne sont que des créations institutionnelles et organisationnelles
destinées à permettre à la société de tirer parti de leurs ressources.
L'épargne des ménages est la principale source de financement de l'économie. Sa constitution,
quand elle a lieu, relève d'une préférence (ou d'une inquiétude) implicite des ménages pour l'avenir,
par rapport au présent.
On observe, d'une façon générale, que cette préférence est structurelle, très stable à court et
moyen terme et fort peu sensible au rendement des véhicules de placement. Le taux d'épargne des
ménages semble surtout gouverné par des habitudes comportementales : les individus sont plutôt
"cigale" ou plutôt "fourmi". Par ailleurs, le taux d'épargne est positivement corrélé au revenu, c’est à
dire que la propension à épargner est plus importante parmi les ménages disposant d'un revenu
élevé.
On peut modéliser le taux d'épargne moyen des ménages à partir de variables démographiques et
en considérant que les flux d'endettement et d'épargne servent à obtenir un profil de consommation
stable au cours de la vie alors que les revenus vont fluctuer :
• Les jeunes adultes ont un patrimoine très faible, qui serait négatif si on valorisait effectivement les
transferts intergénérationnels non-monétaires (garde des enfants par les grands parents, etc.), car ils
ont la charge de l'éducation des enfants et celles de l'acquisition d'un logement.
• Les adultes d'âge moyen épargnent beaucoup, à la fois pour rembourser leurs dettes et pour se
constituer un patrimoine une fois leur retraite venue. Cette épargne-retraite est soit sous forme
liquide, soit bloquée dans des fonds de pension.
• Les retraités dépensent petit-à-petit le patrimoine accumulé - mais pas entièrement, ce qui
donne lieu ensuite à une succession.
L'existence d'une génération nombreuse, comme celle du baby-boom occidental de l'après-guerre,
provoque ainsi au cours du temps des variations importantes du stock d'épargne. A une certaine
faiblesse de l'épargne pendant les années 1970, a succédé dans les années 1990 un excédent
d’épargne, qui devrait donc logiquement commencer à se résorber vers 2010.
L'allongement de la durée de vie a, quant à lui, un effet plus complexe à analyser. Si, sur longue
période, il fait logiquement chuter le taux d'épargne, puisqu'en moyenne la période de la vie où l'on
dépense (la retraite) s'accroît par rapport à celle où l'on épargne, ce n'est pas nécessairement le cas
à court terme. L'effet principal est que, retardant la transmission du patrimoine entre les générations, il
concentre l'épargne disponible - et donc financière - dans les mains des générations âgées.
II. LES ENTREPRISES INDUSTRIELLES ET COMMERCIALES
Le financement des entreprises est la première utilité économique de l'épargne. Mettre en relation les
ménages, détenteurs de capitaux, avec les entreprises qui vont utiliser ces capitaux pour produire de
la richesse, est la mission fondamentale du circuit financier.
Les grandes entreprises viennent satisfaire directement, sur les marchés financiers, aussi bien leurs
besoins en fonds propres que ceux en trésorerie à court terme. Toutes les combinaisons sont possibles,
de manière à répondre à leurs contraintes. En ce qui concerne leurs instruments de financement,
elles choisissent :
• le degré de priorité qui sera accordés au détenteur du titre en cas de faillite (nul pour les
actions, important pour les obligations, avec une palette très vaste de nuances) ;
• la devise de libellé, ce qui peut permettre la couverture de risques de change structurels de
l'entreprise. Par exemple, un producteur de biens dont les coûts de fabrication sont en euros, comme
Airbus, alors que son chiffre d'affaires est en dollars, aura intérêt à financer ses investissements en
dollars pour atténuer son risque structurel d'exploitation en cas de dépréciation du dollar ;
• la durée du financement, court, moyen ou long terme, voire perpétuel (comme par exemple les
actions)
III. LES ASSET MANAGERS ET AUTRES INVESTISSEURS INSTITUTIONNELS
Les gestionnaires de fonds et les investisseurs institutionnels (assureurs, mutuelles, caisses de retraite,
etc.) sont essentiellement mandatés par les ménages, pour d’une part, effectuer des économies
d'échelle et, d’autre part, assurer une activité de mutualisation ou de redistribution des risques.
En effet, seul le recours à un gestionnaire de fonds et à une gestion collective permet à un particulier,
voire à une entreprise, de diversifier les risques de placement.
L'intérêt, pour l'économie, est double :
• pour les ménages : ils permettent l'accès à une plus grande palette d'instruments financiers, que les
ménages ne pourraient pas détenir seuls, car cela les exposerait à des risques trop importants.
• pour les émetteurs d'instruments financiers - banques, Etats, entreprises - : ils permettent d'émettre
moins cher en touchant ainsi un public plus vaste que s'ils s'étaient adressés aux investisseurs
individuellement.

IV. LES ETATS ET LES FONDS SOUVERAINS


Dans tous les pays, même les moins développés, l'Etat est le premier des agents économiques.
Dans les sociétés industrialisées à économie de marché, son rôle a eu tendance à s'accroître fortement
au cours du vingtième siècle. La moyenne des dépenses publiques des pays l'OCDE en 2008 se situe à
40.9% du PIB et celle de la zone euro à 46.3%.
Mais l'Etat constitue un agent économique et financier fondamentalement différent des autres. Il n'est
pas contraint, à la différence d'un ménage, de rembourser ses dettes au terme d'une vie humaine. Il
peut donc étaler ses dépenses sur plusieurs générations de contribuables.
1. L'Etat emprunteur
Les Etats sont les premiers émetteurs de dette négociable liquide dans le monde, et ce sur tous les
compartiments : court, moyen ou long terme. Leur seule limite consiste en leur capacité de
remboursement, c’est à dire la pression fiscale acceptable par la population pour le service de la dette.
Les ratios de dette/PIB actuels sont considérables, allant de 200% au Japon à environ 100% aux Etats-
Unis et un peu moins de 100% en Europe.
Les Etats-Unis ont été les premiers à mettre en place, dès les années 1970, les structures modernes de
gestion d'une dette publique. Depuis, celles-ci ont été largement imitées par la plupart des pays
développés : standardisation des émissions, système régulier d'adjudications et recours à des banques
market-makers, les "primary dealers", pour animer le marché secondaire.
Par ailleurs, la dette d'un Etat, émise dans sa propre devise, constitue la meilleure approximation de
dette "sans risque" dont on puisse disposer, puisque l'Etat dispose de la puissance fiscale.
2. L'Etat prêteur
Les Fonds Souverains (Sovereign Wealth Funds en anglais) ont pour mission, non pas d'emprunter, mais
de placer à long terme l'excédent de ressources d'un Etat.
Il en existe deux principales sortes :
• Les plus anciens sont ceux destinés à échapper à la "malédiction des matières premières", c’est à
dire l'afflux de liquidités qui déstabilise l'économie locale des pays producteurs de matières premières,
en particulier le pétrole. Ils servent donc à "stériliser" l'excédent de ressources et à le répartir
équitablement entre plusieurs générations. Le premier d'entre eux a été le Kuwait Investment Authority
créé en 1953 et, parmi les plus importants, on peut citer l'Abu Dhabi Investment Authority et le fonds
norvégien Statens Pensjonsfond.
• Une deuxième série de fonds souverains a été créée par des Etats comme la Chine qui avaient,
dans les années 2000, constitué d'importantes réserves de change et désiraient diversifier le placement
de ces réserves.
Enfin, les fonds du gouvernement de Singapour occupent une place à part, ils sont à cheval sur les
deux catégories ci-dessus, avec un objectif supplémentaire : celui de favoriser le développement de
Singapour en tant que centre financier international.
V. LES BANQUES
Le rôle principal des banques est la création (et la destruction) monétaire, pour lesquelles elles sont
mandatées par la banque centrale. Un deuxième rôle est la fourniture de services financiers à leur
clientèle. Les banques sont donc, par essence, les premiers intervenants sur les marchés financiers, et
ce dans toutes les positions possibles.
VI. LES REGULATEURS NATIONAUX, Y COMPRIS LES BANQUES CENTRALES
La structure des organismes régulateurs des marchés financiers est très diverse selon les pays.
Schématiquement, on peut dire qu'il existe trois grands modèles de régulation :
• le modèle avec un régulateur unique, qui est plutôt le modèle dominant en Europe, où un seul
organisme est chargé à la fois des banques et des marchés financiers, comme la BAFIN en
Allemagne ;
• le modèle duel, comme celui de la France, où coexistent l'Autorité des Marchés Financiers
(AMF) et l’Autorité de Contrôle Prudentiel (ACP), qui est elle-même une émanation de la Banque de
France. On retrouve ce modèle dans quelques pays européens et en Australie, par exemple.
• et enfin le modèle américain que l'on pourrait appeler "multiple". En effet, pour des raisons
historiques liées à la crise de 1929, il y existe un foisonnement de régulateurs sans équivalent dans le
monde, avec un très grand morcellement de leurs domaines de compétence (Federal reserve,
Securities Exchange Commission, Commodities Trading and Futures Commission, Federal Deposit
Insurance Corporation, etc.).
VII. LES INSTITUTIONS INTERNATIONALES

BIS (Bank for International Settlements) ou BRI en français (Banque des Règlements
Internationaux)
La plus ancienne des institutions internationales est la BIS (Bank for International Settlements) ou
BRI en français (Banque des Règlements Internationaux).
La BIS a pour fonctions :
• de servir de pivot pour les systèmes de transactions monétaires internationales ;
• d'être l'organisme de coordination entre les grandes banques centrales du monde, lesquelles
en sont les actionnaires et forment son conseil d'administration.
Elle prépare des accords au niveau de son comité de Bâle qui précisent un certain nombre de
règles prudentielles applicables à l'ensemble des banques.
La réunion mensuelle, où se rencontrent les gouverneurs des grandes banques centrales, permet
aussi une coordination informelle des politiques monétaires des grands pays.
Enfin, la BRI centralise la collecte et assure la publication de nombreuses données statistiques sur
l'activité bancaire et les marchés financiers.
Le FMI (Fonds monétaire international), créé en 1944, a pour objectif de garantir la coopération
monétaire et la stabilité financière parmi les 186 pays qui en sont membres. Il utilise également ses
ressources pour porter assistance financière aux Etats en difficulté.

La Banque Mondiale (seul acteur intervenant sur les marchés financiers, quoique de façon modeste)
regroupe en fait cinq institutions différentes :
• la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD),
• l'Association internationale de développement (AID),
• la Société financière internationale (SFI),
• le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI),
• l'Agence multilatérale de garantie des investissements (AMGI en français ou MIGA en anglais).
Elle accorde ses prêts à taux préférentiels essentiellement aux pays en voie de développement en
échange de politiques "vertueuses" (suppression de la corruption, équilibre budgétaire, etc.).
Chapitre IV : LE CONTROLE SUR LES MARCHES FINANCIERS.
Plusieurs niveaux de contrôle !
I. Les régulateurs nationaux et internationaux ;
Au niveau national, l’activité de contrôle des marchés financiers revient à des organismes comme la SEC
( )aux États-Unis et l'Autorité des marchés financiers (AMF) en France, la BAFIN en Allemagne, la Financial
Services Authority (FSA) en Grande Bretagne etc.
Leurs missions consistent notamment à :
➢ définir des règles de fonctionnement et de sécurité des marchés financiers pour faire échec aux
manipulations et aux problèmes que provoquerait une absence de liquidité ou de solvabilité pouvant
bloquer les échanges ;
➢ contrôler la justesse et l'exhaustivité de l'information donnée au public par les entreprises émettrices ;
➢ vérifier la régularité des opérations de bourse, et plus généralement toutes celles sur les valeurs
mobilières, et enquêter notamment sur les éventuels délits d'initié.
D’autres organismes comme les banques centrales, les organismes de contrôle prudentiel, les
organismes de lutte contre la fraude financière et fiscale et les organismes de lutte contre le blanchiment
des capitaux et le financement du terrorisme viennent compléter le dispositif au niveau national.
Les références pour le contrôle au niveau national sont :
Les textes nationaux ;
Les textes et règlements généraux des places financières nationales ;
Les textes et pratiques internationaux intégrés dans la règlementation nationale.
Au niveau international,
Par exemple, l'Autorité européenne des marchés financiers (AEMF); en anglais European Securities and
Markets Authority (ESMA) est une autorité de surveillance européenne indépendante, installée à Paris.
Son rôle est similaire à celui de l’AMF en France. Ainsi il existe plusieurs organismes de régulation de
marchés financiers au niveau de plusieurs regroupements économiques régionaux.
Les références pour le contrôle au niveau international sont :
Les textes règlements généraux des différentes places financières régionales ;
Les textes et pratiques internationaux.
II. Les organismes de cotations et de compensation (les chambres)
Ils assurent la surveillance journalière des marchés pour parer à tout incident. Elle est de la responsabilité
des bourses elles-mêmes, avec intervention éventuelle des trésors publics et banques centrales en cas
de crise systémique grave (krach).
III. Les corporations
Les différents métiers sur les marchés financiers ont des associations corporatives qui mettent en place
des règles déontologiques auxquelles doivent se soumettre leurs membres sous peines de sanctions.
IV. Au niveau des émetteurs.
Au niveau des émetteurs le contrôle qui va surtout porter sur les informations qu’ils rendent publics va
essentiellement être porté par :
➢ L’Audit interne et la conformité
➢ Le Commissariat aux comptes
Il faut noter que pour les sociétés dont les titres sont cotés, la norme comptable est de plus en plus la norme
IFRS.

V. Les agences de notation ou rating agencies


Les agences de notation financière sont des entreprises privées qui apprécient le risque de solvabilité
financière d’une entreprise, d’un État, d’une collectivité locale (communes, départements, régions) ou d’une
opération financière. Elles sont donc chargées d'évaluer le risque de non-remboursement de la dette ou d'un
emprunt d'un État, d'une entreprise ou d'une collectivité locale. Elles sont rémunérées par le demandeur de
notation financière, elles produisent, à titre indicatif, des outils qui estiment les risques d'insolvabilité.
Le « Big Three » des agences de notation
Les trois principales agences de notation, Moody’s, Standard and Poor’s (S&P) et Fitch Ratings, appelées le Big
Three, contrôlent environ 95 % des notations sur les marchés financiers. D’autres agences de notation telles que
Dunn and Bradstreet, DBRS et Bureau van Dijk remplissent un rôle similaire.
Chaque agence possède son système de notation. Schématiquement, les notes s’établissent de A à D avec
des échelons intermédiaires. Les notes peuvent être ainsi accompagnées d’un « + » ou « – » ou encore d’un « 1
» ou « 2 ».
De manière générale, plus la note est élevée, plus le risque est faible. Les notes AAA correspondent donc à une
bonne solvabilité, les notes BBB définissent une solvabilité, les CCC indiquent un risque très important de non
remboursement. Enfin, la note D traduit une situation de faillite de l’emprunteur.
Dans le cadre de la globalisation financière qui a accru le financement de marché et l’a mondialisé, les
investisseurs ne connaissent pas les émetteurs de titres. Les agences de notation produisent pour eux une
information indispensable, facile à interpréter et avec plus de moyens que n’en ont la plupart d’entre eux.
L’analyse du risque est ainsi déléguée à moindre coût à quelques acteurs spécialisés dans cette activité.
2ème Partie :

Les Marchés Financiers Régionaux : UEMOA et


CEMAC.

Ces deux marchés financiers régionaux ayant été construits sur des modèles
similaires, nous allons étudier spécifiquement dans cette partie, le cas du
Marché Financier Régional (MFR) de l’UEMOA qui a été opérationnalisé le
premier et est le plus abouti puis nous donnerons en fin de partie un aperçu du
MFR de la CEMAC.

Le Marché Financier Régional (MFR) et la Bourse


Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) de
l’UEMOA
Chapitre I : LE MARCHE FINANCIER REGIONAL DE L’UEMOA :
STRUCTURES ET ACTEURS.
La création du marché boursier régional répond à plusieurs objectifs, il s’agit notamment de:
• renforcer le taux d’épargne dans la zone par une meilleure mobilisation de l’épargne intérieure et
extérieure,
• canaliser cette épargne vers des investissements à haut rendement afin de renforcer la structure
financière des entreprises,
• réduire les coûts de l’intermédiation financière.
Il fallait créer une nouvelle dynamique dans le processus de financement des activités économiques à
travers la diversification à la fois des instruments et des acteurs financiers, en vue d’un financement sain
de l’économie. Les entreprises privées, le financement des infrastructures par les Etats et les institutions
supranationales doivent trouver l'essentiel de leurs ressources au sein d'un marché local des capitaux.
Pour se développer, un marché des capitaux requiert une activité économique minimum pour générer
une offre et une demande suffisantes d'actifs financiers. Face à une croissance exponentielle des
transactions hors frontières de par le monde, les Etats cherchent à se regrouper en groupes régionaux
afin que leurs marchés financiers puissent atteindre une masse critique. Cependant, peu de régions
bénéficient des éléments de bases nécessaires à l'intégration de leurs marchés. Parmi ces rares régions
l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) possède tous les éléments fondamentaux
d’une intégration: une monnaie unique (le CFA), une banque centrale commune (la BCEAO) et un seul
régulateur du marché (le Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financier).
L’UEMOA est composé des pays suivants : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Togo et
Guinée Bissau qui a adhéré à l’Union depuis mai 1997.
C’est donc un marché financier pour huit pays qui est créé. Une expérience unique dans le monde.
C’est un marché commun à huit pays. Compte tenu des spécificités socioculturelles, financières et
économiques qui prévalent dans l’Union, et afin de préserver le caractère régional de ce marché,
trois principes fondamentaux ont été retenus pour son organisation et son fonctionnement :
1. le principe d’égalité : égalité d’accès à l’information, égalité de traitement des investisseurs et
égalité des coûts financiers de connexion au réseau. C’est un principe essentiel pour que ce marché
soit véritablement régional. Dans les faits, il se traduit par la création d’une Antenne Nationale de
Bourse dans chaque pays.
2. le principe de conformité aux standards internationaux : si le marché financier régional veut attirer
l’épargne extérieure, il doit pouvoir acquérir la confiance de ces investisseurs en ne s’écartant pas
des normes internationales.
3. le principe d’adaptation à l’environnement régional : le marché boursier doit tenir compte du
niveau de culture financière des résidents, être adapté à son environnement interne. De ce fait, une
démarche évolutive a été adoptée en termes de produits à négocier et de procédures à mettre en
œuvre.

I. LES ORGANES INSTITUTIONNELS


Pour un fonctionnement efficient du marché financier régional, les Autorités de l’Union ont retenu,
conformément aux normes internationales en vigueur, le principe d’une nette séparation des missions
et des responsabilités des divers intervenants.
Ce choix s’est traduit par la création de deux pôles distincts:
➢ le pôle public : c’est le Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers. Il
représente l’intérêt général et garantit la sécurité et l’intégrité du marché.
➢ le pôle privé est constitué :

• d’une part par la BRVM et le DC/BR qui sont statutairement des sociétés privées, mais investies
d’une mission de service public;

• d’autre part par les intervenants commerciaux que sont les Sociétés de Gestion et
d’Intermédiation (S.G.I.), les Sociétés de Gestion de Patrimoine (S.G.P.), les Sociétés de Gestion de
d’OPCVM (S.G.O.), les Conseils en investissement en Valeurs Mobilières et les Apporteurs d’affaires.

L’enjeu en mettant en place cette organisation est de faciliter et sécuriser l’intervention sur le
marché des émetteurs et investisseurs qui ne font pas partie des structures du marché mais qui en
sont les acteurs finaux.
ORGANIGRAMME DU MARCHE FINANCIER DE L’UMOA
O
R
G
A
N CONSEIL REGIONAL
E
S

C
E
N BOURSE REGIONALE DES VALEURS
T DEPOSITAIRE CENTRAL / BANQUE DE
R MOBILIERES REGLEMENT
A
U
X

R
E
P
ANTENNE NATIONALE DE BOURSE
R
E
– ANB -
S
E
N
T
A
T
I
O
SGI
N

D SOCIETES DE GESTION
A
N DE PATRIMOINE APPORTEURS D’AFFAIRES DEMARCHEURS
S

C
H
A
Q
U
E PUBLIC INVESTISSEUR
P
A
Y
ET EMETTEURS
S
1. L’ORGANE DE REGULATION DU MARCHE : LE CONSEIL REGIONAL DE L’EPARGNE PUBLIQUE ET DES
MARCHES FINANCIERS (CREPMF)

Le Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF) désormais devenu
l’AMF-UEMOA (l’Autorité des Marchés Financiers de l’UEMOA) est une institution de l’Union
Economique Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), créée le 03 juillet 1996 par décision du Conseil
des Ministres de l’UEMOA, dans le cadre de la mise en place du marché financier régional. C’est
l’organe de tutelle du marché.

Rôle du CREPMF
Le CREPMF est chargé d’une part, d’organiser et de contrôler l’appel public à l’épargne et
d’autre part, d’habiliter et de contrôler les intervenants sur le marché financier régional. C’est une
mission générale de protection de l’épargne investie en valeurs mobilières et en tout autre
placement donnant lieu à une procédure d’appel public à l’épargne dans l’ensemble des Etats
membres de l’Union.
Afin d’assurer au mieux cette mission, le CREPMF est doté d’un pouvoir réglementaire, décisionnel,
de contrôle et de sanction.
Le CREPMF est chargé de :
➢ élaborer les instructions nécessaires en vue de compléter le Règlement Général et la
Convention portant création du Conseil Régional.
➢ habiliter et contrôler l’ensemble des structures intervenant sur le marché. A ce titre, il a agréé la
Bourse Régionale des Valeurs Mobilières, le Dépositaire Central/Banque de Règlement et les
intervenants commerciaux.
➢ autoriser, par la délivrance d’un visa, les procédures d’appel public à l’épargne.
➢ formuler le cas échéant, un veto sur l’émission et le placement par appel public à l’épargne de
nouveaux produits financiers susceptibles d’être négociés en bourse ;
➢ autoriser les agents des structures privées à exercer les métiers de la bourse, par la délivrance de
cartes professionnelles ;
➢ homologuer les tarifs des intervenants commerciaux ;
➢ sanctionner les contrevenants sur le marché. Le Conseil Régional est habilité à prendre toutes
sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu’à la radiation du marché tout intervenant qui mettrait
en danger celui-ci.
2. LES STRUCTURES CENTRALES DU MARCHE

A. La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM)

➢ Son Rôle
La BRVM est chargée d’assurer la bonne fin des transactions sur les valeurs mobilières et d’en informer le
public ; pour cela elle garantit:
- l’organisation et l’inscription des titres à la cote de la Bourse régionale;
- la publication des cours et des informations boursières ;
- la promotion et le développement du marché des valeurs mobilières.

La BRVM est une société privée concessionnaire d’un service public communautaire. C’est une institution
financière expressément soustraite aux dispositions de la loi bancaire.
Elle est constituée sous forme anonyme avec un conseil d’administration. Son capital social est détenu
majoritairement par les opérateurs commerciaux. Les Etats ne détiennent que 13% de son capital.

➢ L’organisation de la BRVM
La Bourse Régionale a son siège basé à Abidjan en Côte d’Ivoire et dispose d’une direction nationale dans
chaque pays de l’Union appelée Antenne Nationale de Bourse dans chaque pays de l’Union. En tout huit
antennes pour assurer le relais de la mission confiée à la BRVM et au DCBR, au niveau national.
➢ Les pouvoirs de la Bourse Régionale
Enoncés par le règlement général relatif à l’organisation, au fonctionnement et au contrôle du
Marché Financier Régional, la Bourse Régionale détient notamment des pouvoirs qu’elle exerce dans
le cadre de sa mission d’organisation, d’encadrement et de surveillance du marché des valeurs.

➢ La Bourse Régionale a toute autorité pour décider de l’admission ou du refus d’admission d’un
titre sur le marché. Elle détermine également les conditions transitoires ou dérogatoires que
l’intérêt du marché pourrait édicter. En cas de refus, elle motive sa réponse au demandeur.
➢ Elle peut suspendre à tout moment la cotation d’une ou de plusieurs valeurs, sur les lignes
principales ou secondaires lorsqu’elle estime que c’est dans l’intérêt du marché. La suspension
peut être à durée déterminée ou indéterminée.
➢ Elle peut également reporter la cotation d’une ou de plusieurs valeurs.
➢ Elle détermine les écarts maximaux de fluctuation de cours, selon la nature des valeurs, les
conditions de négociation ainsi que les mesures à prendre au cas où ces écarts sont atteints.
➢ La Bourse peut interdire la saisie des ordres sur une valeur pour une période déterminée ou
indéterminée.
➢ La Bourse régionale sanctionne quiconque emploie des méthodes de manipulation ou se livre à
des pratiques trompeuses qui créent ou qui sont susceptibles de créer, soit une apparence
d’activité fausse ou trompeuse sur une valeur, soit un cours artificiel pour une valeur donnée.
Sans limiter la généralité de ce qui précède, les actions suivantes sont considérées comme de la
manipulation ou des pratiques trompeuses de négociation :

➢ faire une transaction fictive ;


➢ donner ou accepter un ordre dont l’exécution n’apporte aucun changement réel de
propriétaire ;
➢ créer une apparence d’activité fausse ou trompeuse ou un cours artificiel sur un titre ;
➢ effectuer des séries d’achats ou des séries de ventes sur un même titre dans le but d’influencer
indûment ou abusivement le cours du titre ;
➢ effectuer seul ou de concert avec une ou plusieurs personnes, une série de transactions sur un
titre afin de créer une activité réelle ou apparente ou d’en élever ou abaisser le cours.

➢ La Bourse peut annuler un cours et en conséquence l’ensemble des transactions qui ont été
réalisées à ce cours, avant dénouement des transactions en cause. Elle peut également annuler
une transaction déterminée avant son dénouement.
Dans tous les cas envisagés, la décision de la Bourse fait l’objet d’un avis.
B. Le Dépositaire Central / Banque de Règlement (DCBR)
Il s’agit également d’une structure privée. Elle est chargée de la conservation et de la circulation
scripturale des valeurs mobilières aussi bien pour le compte des émetteurs que des intermédiaires
(comptes titres).
Cette structure fait également office de banque de règlement et détient les encaisses des
négociateurs (comptes espèces).
Le DC/BR a pour originalité de coupler les fonctions habituellement dévolues à un Dépositaire
Central avec celles d’une Banque de Règlement. Ce choix a été effectué en vue de constituer la
meilleure interface entre les positions titres et espèces. Ce qui améliore la fluidité des dénouements et
la sécurité des encaisses espèces.
Comme la BRVM, le DCBR est une institution financière expressément soustraites aux dispositions de la
loi bancaire.

Le DC/BR assure les missions suivantes :


➢ centralisation et conservation des comptes courants des valeurs mobilières pour le compte de
ses adhérents ;
➢ règlement et livraison des opérations de bourse, en organisant pour chaque SGI, la
compensation valeur par valeur entre les titres achetés et vendus ;
➢ règlement des soldes résultant des compensations relatives aux opérations de marché et
paiement des produits (intérêts, dividendes etc.) attachés à la détention des valeurs mobilières ;
➢ mise en action du Fonds de Garantie en cas de défaillance d’un opérateur du marché.
Les Antennes Nationales de Bourse (ANB)

Les ANB sont la première marque tangible du caractère régional de la BRVM. C’est la représentation
unique de la BRVM et du DCBR dans chacun des Etats de l’Union, le lieu de matérialisation du
marché financier dans les différents pays.
Les ANB ne sont pas des entités à part, elles font partie intégrante de la bourse régionale et du
dépositaire central.
Les ANB ont pour mission de :

➢ centraliser la transmission des ordres en cas d’urgence,


➢ assurer la diffusion des informations,
➢ organiser la promotion locale du marché,
➢ réceptionner les plaintes écrites des épargnants afin de les transmettre au CREPMF via le
Directeur Général de la BRVM.

Elles ont aussi pour rôle de favoriser le dynamisme du marché par une action de proximité et de
formation. C’est donc l’outil de vulgarisation, de sécurité de fonctionnement et de promotion du
marché.
II. LES INTERVENANTS COMMERCIAUX

A- LES SOCIETES DE GESTION ET D’INTERMEDIATION (SGI)


Les Sociétés de Gestion et d’Intermédiation (SGI) comme la Société Burkinabé d’Intermédiation
Financière (SBIF) et Coris Bourse au Burkina sont à l’heure actuelle les principaux animateurs du Marché
Financier Régional c’est pourquoi une part importante de chapitre les concerne.
Les Sociétés de Gestion et d’Intermédiation (SGI) sont une catégorie d’établissements financiers
expressément soustraite de la règlementation bancaire.
Les SGI sont autorisées, à titre exclusif, à exercer les activités de négociateur-compensateur de valeurs
mobilières cotées pour le compte de tiers. Elles sont, en conséquence, habilitées à recevoir et à détenir
des fonds du public dans le cadre de cette activité.
Toutes les cessions sur titres cotés à la BRVM sont effectuées par l’entremise d’une SGI, sauf cas de
dérogation accordée par la BRVM.
Les SGI sont habilitées à exercer l'activité de teneur de compte de valeurs mobilières. Toutefois, les
émetteurs pourront détenir leurs propres titres pour le compte de tiers.
Les SGI sont obligatoirement constituées sous la forme juridique de Sociétés Anonymes.
Les conditions d’agrément des SGI sont définies dans le Règlement Général du CREPMF et par
l’Instruction 4/97 du CREPMF relative à l’agrément des Sociétés de Gestion et d’Intermédiation (SGI).
Les Sociétés de Gestion et d’Intermédiation (SGI) sont considérées à l’heure actuelle comme les
principaux animateurs du Marché Financier Régional.
Ce sont des sociétés anonymes crées par dérogation à la loi bancaire ; on les considère comme des
établissements financiers à caractère spécifique.

i. MISSIONS ET ATTRIBUTIONS DES SGI

➢ Les SGI sont des courtiers en valeurs mobilières.


➢ Elles bénéficient du monopole de la négociation des valeurs mobilières cotées à la BRVM.
➢ Elles assurent la tenue de compte et de la conservation des titres pour leur compte propre et
celui de la clientèle.
➢ A titre accessoire, elles exercent des activités de conseils en placement ou en investissement,
d’ingénierie financière, etc.

A travers toutes ces activités, les SGI participent et facilitent l’avènement d’une intermédiation qui
cherche l’efficacité en mettant en relation les capacités de financement et les besoins en
investissement.
ii. STATUTS ET OBLIGATIONS SGI
Statuts :
Les SGI sont des sociétés commerciales, rappelons-le, leur capital minimum était fixé à 150 millions
de FCFA, il est désormais fixé à 1 000 000 000 FCFA entièrement libéré depuis l’instruction 065 / 2021
du CREPMF. Pour exercer leurs activités, elles reçoivent l’agrément du Conseil Régional de l’Epargne
Publique et des Marchés Financiers (CREPMF).

Obligations :
Les SGI sont soumis principalement à 4 types d’obligations vis à vis du Conseil Régional :
➢ obligation envers l’administration fiscale : la SGI doit respecter les textes en vigueur en matière
fiscale et doit donc déclarer les ouvertures et clôtures de compte, les revenus crédités aux
comptes de ses clients et reverser le montant des divers prélèvements aux impôts.
➢ Obligations envers les autres administrations : les SGI doivent répondre à toute requête judiciaire
concernant ses titulaires de comptes.
➢ Obligations envers le Conseil Régional : les SGI doivent répondre à toute requête émanant du
Conseil Régional.
➢ Obligations d’ordre déontologique : les SGI doivent organiser leurs activités avec diligence,
loyauté, neutralité et impartialité ; et pour ce faire, elles doivent édicter un code déontologique
qui intègre tous ces éléments.
Elles doivent surtout privilégier l’intérêt du client.
La Société Burkinabé d’Intermédiation Financière (SBIF) et Coris Bourse sont les seules SGI agréées au
Burkina.
B- LES SOCIETES DE GESTION DE PATRIMOINE

Les Sociétés de Gestion de Patrimoine sont habilitées à exercer, à titre principal, une activité
de gestion de titres sous mandat, à caractère privé, par le biais de placements et
négociations en bourse effectués par les SGI auxquelles elles transmettent les ordres.
Ces sociétés de gestion pour compte de tiers ne peuvent détenir les titres et / ou les fonds de
leurs clients.

La société FINEXPRO est pour le moment la seule SGP agréé du Burkina.

C- LES CONSEILS EN INVESTISSEMENTS


Les conseils en investissements boursiers sont des personnes physiques justifiant d’une
expérience suffisante dans le domaine boursier ou des personnes morales employant les
services de mandataires justifiant des mêmes conditions d’expérience. Ces conseils sont
simplement tenus d’orienter les choix des clients sans se substituer à eux quant à leur décision
finale ; ainsi, ils ne peuvent transmettre des ordres de bourse aux SGI pour le compte des
clients qu’ils conseillent, ni recevoir de leurs clients des dépôts de fonds ou de titres.
D- LES APPORTEURS D’AFFAIRES
Les Apporteurs d’Affaires sont des personnes physiques ou morales qui mettent en relation
un client avec une SGI ou une Société de Gestion de Patrimoine soit pour l’ouverture d’un
compte de titres soit pour des conseils en placement.

E- Les SGO ou sociétés de gestion d’OPC

F- LES OPCVM
Ils sont aussi considérés comme des acteurs importants du marché du fait de montant des
capitaux investis en OPCVM.
Chapitre II : LA BRVM ET LE DC/BR FONCTIONNEMENT.

I. FONCTIONNEMENT DE LA BRVM
Le marché Boursier Régional est organisé selon les principes internationalement reconnus mais
adaptés à son environnement.

A. L’ARCHITECTURE DE LA BRVM

1. Les types marchés de la BRVM


Il faut noter qu’à l’heure actuelle les seules valeurs mobilières traitées à la BRVM sont :les actions,
les obligations et les droits qui sont attachés à ces deux valeurs.
La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) comprend trois marchés :

➢ Marché des Actions;


➢ Marché des Obligations;
➢ Marché des droits.
2. Les différents compartiments du marché des actions de la BRVM

Le marché des actions de la BRVM a été composé de deux compartiments initialement à


partir du 19 décembre 2017 il en comptait 3 :
➢ 1er compartiment;
➢ 2ème compartiment.
➢ 3ème compartiment dédié aux PME / PMI

Désormais il faut retenir que depuis le 02 janvier 2023, la Bourse Régionale des Valeurs
Mobilières (BRVM) a mis en place de nouveaux compartiments sur son marché Actions :

 le compartiment Prestige ;
 le compartiment Principal ;
 le compartiment Croissance »)

et de deux nouveaux indices boursiers (« BRVM 30 » et « BRVM Prestige »).


La cotation et la négociation:

Déroulement de la séance de Cotation Electronique Décentralisée à la BRVM

BENIN
3

SGI
3 BURKINA
FASO
Impression des
ou Saisie des ordres rapports de
dans les par les SGI transactions
ANB 1 COTE D’IVOIRE

Transmission du BOC et
des résultats du DC/BR

5
BRVM SIEGE ABIDJAN 2 GUINEE-
Cotation et BISSAU
négociation
BRVM
Préparation du BOC et des
SIEGE 4 rapports du DC/BR

SGI
ou
dans les ANB MALI

SENEGAL NIGER
83 TOGO
B. LES ORDRES DE BOUSRE
Les ordres de bourse sont des instructions données par les personnes physiques ou morales désirant
acheter ou vendre des valeurs mobilières. Le libellé d'un ordre de bourse doit comporter les
éléments suivants :

1. le sens de l’opération (achat/vente) ;


2. la désignation de la valeur de la transaction ;
3. le nombre de titres à négocier ;
4. la date ;
5. l’identité du donneur d'ordre à travers son numéro de compte ;
6. la durée de la validité de l’ordre (ordre à révocation, ordre à durée déterminée)
7. le cours d’exécution (ordre au mieux ou à cours limité).

Les stipulations relatives à la validité portent sur la durée de celle-ci et deux cas de figures peuvent
se présenter :
➢ l'ordre dit à révocation qui est valable jusqu'à la dernière bourse du mois.
➢ l'ordre à durée déterminée qui est valable dans un délai indiqué.
Tout ordre ne comportant pas d'indication de délai est réputé à révocation.
Les stipulations relatives au cours d'exécution sont généralement de deux types :
➢ l'ordre au mieux qui ne fournit aucune indication de cours ; il est exécuté au mieux des
possibilités du marché et généralement au premier cours.
➢ l'ordre à cours limité qui fixe le prix maximum au-dessus duquel l'acheteur n'est plus disposé à
acheter ou le prix minimum au-dessous duquel le vendeur n'est plus disposé à vendre.

C. LA NEGOCIATION OU COTATION DES TITRES A LA BRVM


La cotation d'une valeur est l’opération consistant à fixer son cours par la confrontation de l'offre et de
la demande résultant des ordres du marché. Tous les ordres émis par les investisseurs sont transmis au
système de cotation de la bourse par les S.G.I. à travers les Antennes Nationales de Bourse installées
dans chaque pays de l'UEMOA.
1) LA COTATION AU FIXING
Elle consiste en une confrontation des ordres d'achat et de vente à un moment donné (ex.: une fois par
jour ou par semaine, etc.). Dans ce cas, il existe un cours unique d’exécution pour tous les ordres. Cette
cotation est celle qui était en vigueur à la BRVM.
➢ LA FORMATION DES COURS
Le cours d'équilibre d'une valeur est le prix, résultant de la confrontation de tous les ordres d'achat et de
vente portant sur cette valeur, qui permet un équilibre de l'offre et de la demande à un niveau
maximum d'échange.
L'écart entre le premier cours d'une valeur et le dernier cours coté à la séance précédente ne peut en
principe dépasser, en hausse ou en baisse, une certaine limite. A la BRVM par exemple, l'écart
maximum de variation des cours entre deux séances est de 7,5 %.
Un exemple permettra d'illustrer le mode de détermination du cours d’un titre par la méthode du
FIXING. (voir annexe )

➢ LES CRITERES DE DETERMINATION DES COURS

1- La maximisation des volumes échangés ;

2- Si deux ou plusieurs cours sont déterminés selon le premier critère, le cours retenu est celui qui
minimise le nombre de titres non servis ;

3- Si plusieurs niveaux de prix répondent aux deux précédents critères, le cours du fixing
correspond au prix qui se rapproche le plus du dernier cours coté;

4- Si après avoir appliqué tous les trois critères, il existe encore une parité entre deux niveaux de
prix, le cours sera le plus élevé.
Processus – Cotation au Fixing

Horaires (TU) Activités Intervenants

T, 8H 30 Pré-ouverture du marché BRVM

▪Saisie et vérification des ordres SGI


T, 8H 30 – 10H29 ± 120s
▪Surveillance du marché BRVM

T, 10H29 ± 120s à 10H44 ± 120s Contrôle de surveillance/fixing BRVM

T, 10H44 ± 120s Fixing BRVM

▪Réalisation de transactions au prix du jour, sur les titres ayant cotés, à


10H44 ± 120s à 11H14 ± 120s concurrence de la quantité résiduelle (sens du déséquilibre) SGI
▪Rectification des erreurs

▪Clôture du Marché
SGI
11H14 ± 120s ▪Production des rapports de transactions
BRVM

▪Officialisation des données du marché


T, 11H 30 BRVM
▪Transfert des données au Dépositaire Central/Banque de Règlement

Production des rapports (Bulletin Officiel de la Cote, Avis, Communiqué,


T, 11H 30 - 13H 00 BRVM
etc.…)

87
2) LA COTATION EN CONTINU
Le 16 septembre 2013 est la date du passage à la cotation en continu à la BRVM.
Après 15 années de cotation au “fixing”, la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) a décidé
d’adopter la cotation en continu comme mode de cotation pour l’ensemble de ses valeurs cotées.
➢ Qu’est-ce que la cotation en continu ?
La cotation en continu résulte de la confrontation simultanée des ordres de bourse. Elle favorise un
plus grand nombre d’échanges.
La cotation en continu permet la réalisation de transactions à différents cours pour la même valeur
durant une journée de cotation et permet de connaitre, en temps réel, l’état du marché d’une
valeur en établissant plusieurs cours. Elle permet l’exécution rapide des ordres et accroit la liquidité
du marché boursier.
➢ Comment se déroule une journée de cotation à la BRVM?
Depuis 16 septembre 2013, les journées de bourse à la BRVM, se déroulent comme suit :
• Phase de pré-ouverture
Pendant la phase de pré-ouverture, les ordres saisis par les Sociétés de Gestion et d’Intermédiation
(SGI) dans le système de cotation de la BRVM sont enregistrés dans le Carnet d’Ordres Central sans
donner lieu à des transactions. Le Carnet d’Ordres Central, le cours théorique d’ouverture et les
volumes susceptibles d’être échangés à ce cours sont actualisés chaque fois qu’un ordre est introduit
dans le système et sont diffusés en temps réel.
• Fixing d’ouverture
A l’ouverture, le système de cotation confronte, pour chaque valeur, les ordres en vue de leur
appariement. Il procède ainsi au fixing d’ouverture.
Au début de la phase de détermination du cours, le Carnet d’Ordres Central est momentanément
gelé pendant que l’algorithme d’appariement s’exécute. A ce moment, il n’est plus possible de saisir
des ordres dans le système de cotation et les ordres déjà saisis ne peuvent être ni modifiés, ni annulés.
Si l’appariement se fait à l’intérieur des seuils dynamiques de réservation autorisés, un cours
d’ouverture est établi et diffusé au marché. Par contre, si l’appariement se fait en dehors des seuils
dynamiques de réservation, la valeur concernée est réservée pour une période dont la durée est
fixée par Instruction. Un cours d’ouverture est déterminé à l’issue de la période de réservation si les
conditions sont réunies.
Le cours d’ouverture est le dernier cours théorique avant l’appariement. En absence de cours de
fixing d’ouverture, le cours d’ouverture est le cours de référence.
Les ordres sont exécutés dans le Carnet d’Ordres Central en application du principe de priorité
d’exécution défini par Instruction de la BRVM.
• Négociation en continu
Une fois le fixing d’ouverture effectué, la phase de négociation en continu débute.
Tous les ordres non exécutés ou résiduels à l’issue du fixing d’ouverture sont transférés à la phase de
négociation en continu.
Durant cette phase, il est possible d’enregistrer, de modifier ou d’annuler les ordres. Chaque nouvel
ordre enregistré est immédiatement confronté aux ordres disponibles en sens inverse dans le Carnet
d’Ordres Central afin de vérifier si son exécution est possible. Les ordres déjà présents dans le Carnet
d’Ordres Central déterminent le cours d’exécution. Les transactions se réalisent au fur et à mesure
que les ordres de sens inverse le permettent.
Les ordres sont exécutés dans le Carnet d’Ordres Central en application du principe de priorité
d’exécution défini par Instruction de la BRVM.
• Phase de pré-clôture
La phase de pré-clôture intervient après la phase de négociation en continu. Les ordres saisis sont
automatiquement enregistrés dans le Carnet d’Ordres Central sans donner lieu à des transactions. Le
Carnet d’Ordres Central, le cours théorique de clôture et les volumes susceptibles d’être échangés à
ce cours sont remis à jour chaque fois qu’un ordre est introduit dans le système de cotation et sont
diffusés en temps réel.
• Fixing de clôture
Le processus de fixing de clôture est identique à celui décrit pour le fixing d’ouverture. Le système de
cotation confronte les ordres d’achat et de vente pour déterminer un cours de clôture qui sera
appliqué pour tous les ordres exécutés sur un titre donné.

• Négociation au dernier cours


Le fixing de clôture fait place à la négociation au dernier cours. Pendant cette phase, il est possible
de saisir des ordres en contrepartie des ordres résiduels existants. Ils seront exécutés uniquement au
cours de clôture. Toutes les valeurs cotées participent à cette phase. Celles, qui n’ont fait l’objet
d’aucune cotation durant les phases précédentes, sont négociées à leur cours de référence.
Processus- Cotation en Continu
Horaires (TU) Activités Intervenants

Pré-ouverture du marché:
T, 9H 00 •Accumulation des ordres- pas de transaction BRVM

SGI
T, 9H 45 – 10H29 Fixing d’ouverture (transactions)
BRVM

Négociation en continu
• transactions instantanées, SGI
T, 9H45 à 14H00
•Application des seuil de réservation, BRVM
•Modification et annulation de transaction

T, 14H00 Fin de la cotation en continu BRVM

Pré-clôture
SGI
T, 14H00 à 14H30 •Accumulation des ordres
BRVM
•pas de transaction

T, 14H30 Fixing de clôture (transactions) BRVM

▪Négociations au dernier cours (négociations au derniers cours coté)


T, 14H 30 à 15H00 BRVM
▪Clôture de la séance

▪Officialisation des données du marché


T, 15H 00 - 17H 00 ▪Transfert des données au Dépositaire Central/Banque de Règlement BRVM
▪Production des différents rapports et établissement du BOC

91
➢ Comment sont encadrées les variations de cours ?
Le seuil de variation maximal de ±7,5% pour la journée de bourse est maintenu, ce seuil est qualifié de
statique. Le passage à la cotation continu est accompagné d’un seuil de réservation dynamique de
±2%. Ce seuil dynamique intervient uniquement pendant la phase de négociation en continu. Il
permet de mieux encadrer les évolutions de cours par une meilleure maîtrise et une plus grande
visibilité de l’évolution des cours durant cette phase. Un titre dont le cours d’équilibre se situe en
dehors de ce seuil de ±2% (±3% pour les titres dont le pas de cotation est inférieur à 5 FCFA) est
réservé pendant 5 minutes.

➢ Quels sont les cours boursiers retenus ?


Avec le passage en cotation continu, de nouveaux cours apparaissent sur le Bulletin Officiel de la
Cote :
- Cours d’ouverture : C’est le cours issu du fixing d’ouverture ou le premier cours de la séance de
bourse, le cas échéant.
• Cours de clôture : C’est le cours issu du fixing de clôture ou le dernier cours coté pendant la
séance de bourse, le cas échéant.
• Cours moyen : moyenne des cours (pondéré par le volume des transactions) auxquels ont été
échangés le titre durant la séance de bourse.
Le cours de référence demeure le cours de clôture de la dernière séance de cotation (ajusté
éventuellement dans le cas d’Opération Sur Titres).
II. FONCTIONNEMENT DU DC/BR
REGLEMENT DES NEGOCTIONS ET LIVRAISON DES TITRES
1. Rappel des activités du DC/BR.
➢ La centralisation de la conservation des comptes titres des adhérents (SGI, Emetteurs et
Conservateurs);
➢ Le Règlement et la Livraison des opérations de bourse;
➢ Le Paiement des produits (intérêts, dividendes, etc.) attachés à la détention des valeurs mobilières;
➢ La mise en action du Fonds de garantie.
2. Fonctionnement du règlement livraison.
Une fois l'ordre exécuté, l'acheteur doit être sûr de recevoir les titres et le vendeur de recevoir les espèces.
A cet égard, il est procédé à la livraison des titres concomitamment au règlement des numéraires à la
date fixée par les textes (T + 3 jours pour la BRVM et le DC/BR).
A T+3 = Jour du Règlement, date fixée par les textes,
➢ Avant 8h : 00 : Les SGI débitrices procèdent aux règlements des transactions dans le compte
Règlement de la banque déléguée;
➢ A 8h : 00: Après constat que les règlements ont été reçus des Adhérents débiteurs, le DC/BR affecte
les comptes titres et donne des ordres de virement à la banque déléguée au profit des SGI créditrices.
A cet égard, il faut noter que la livraison des titres est concomitante au règlement des numéraires.
Le marché au comptant a été retenu à la BRVM pour privilégier dans un premier temps la sécurité des
opérations.
(Chapitre 3) Comment intervenir en bourse ?

Démarcheurs

Société de Gestion
de Patrimoine
S.G.P

Société de Gestion et Société de Gestion et


d'Intermédiation d'Intermédiation
S.G.I S.G.I

94
BRVM
- Afrique de l'Ouest -
Chapitre III : L’INVESTISSEMENT EN BOURSE.

I – LE CHOIX D’UNE FORMULE DE GESTION

Pour investir en Bourse, il faut, dans un premier temps, ouvrir un compte dans une société de Bourse
(SGI).
Il faut ensuite choisir le mode de gestion que l’on souhaite appliquer à son portefeuille. Le degré
d’assistance et de prise en charge par la SGI dépositaire du compte est variable et le choix se fait
entre les trois principaux modes de gestion suivants :

A- La gestion collective

La gestion collective présente l’avantage de pouvoir investir en Bourse avec des moyens modestes
tout en bénéficiant du travail de spécialistes.

On regroupe sous le terme d’Organisme de Placements Collectifs en Valeurs Mobilières (O.P.C.V.M),


les organismes qui proposent des formulent de gestion collective dont les plus importantes sont les
SICAV et les FCP. Tout OPCVM est créé à l’initiative conjointe d’une société de gestion et d’une
société dépositaire des valeurs après agrément du Conseil Régional.
Les intérêts et dividendes provenant des titres en portefeuille de l’OPCVM constituent, après
déduction des frais de gestion, le résultat net d’un OPCVM, c’est à dire les sommes distribuables aux
investisseurs.
1 - Les SICAV
Les SICAV, Société d’Investissement à Capital Variable, sont des portefeuilles de titres détenus en
commun, et répartis en un certain nombre d’actions dont chacune est représentative d’une fraction
du capital de la SICAV. Les actions des SICAV sont émises et rachetées à tout moment par la société
à la demande des actionnaires et à la valeur liquidative majorée des frais et commissions. La valeur
liquidative de l’action est déterminée en fonction principalement des cours en bourse des valeurs
mobilières composant le portefeuille de la SICAV.
On distingue ainsi de la valeur liquidative, le prix d’émission qui est payé par l’investisseur lors de
l’achat de parts de SICAV. Le prix d’émission est égal à la valeur liquidative augmentée du ‘‘droit
d’entrée’’ correspondant à la rémunération des gestionnaires.
Les contraintes de gestion :
Les SICAV sont soumises à des règles de gestion qui ont pour but de garantir à l’investisseur un
minimum de sécurité.
C’est ainsi que les fonds gérés par une SICAV doivent être constitués en permanence et à hauteur
d’au moins 85 % par des valeurs mobilières ayant fait l’objet d’une émission publique ou admises à la
cote de la BRVM.

Les SICAV ne peuvent par ailleurs employer plus de 10% de leurs actifs dans des valeurs mobilières
émises par un même émetteur, sauf s’il s’agit de titres d’Etat (maximum de 15%); ce qui les contraint
à une diversification de leurs risques.
Le choix d’une SICAV :
Les gestionnaires disposent donc d’une marge de manœuvre relativement importante pour imprimer
aux SICAV qu’ils gèrent une personnalité propre.
On pourrait trouver, principalement :

- des SICAV très diversifiées qui possèdent dans leurs portefeuilles un grand nombre de titres ;
- des SICAV spécialisées soit en actions d’un même pays (Burkina, Mali, Togo, ...) soit d’un secteur
d’activité donné ou dans une catégorie de valeurs donnée (valeurs de croissance comme les
télécoms, ...) ;
- des SICAV obligataires exclusivement composées d’obligations,
- des SICAV de trésorerie ou monétaires, qui placent leurs actifs dans les titres du marché monétaire
(TCN).

2 - Les Fonds Communs de Placement

Les Fonds Communs de Placement sont des copropriétés de valeurs mobilières. Ils n’ont pas la
personnalité morale.
Les mêmes contraintes de gestion des SICAV s’appliquent aux FCP.
3 - Les Clubs d’Investissements
Fonctionnement :
Les clubs d’investissement sont une réunion de particuliers qui mettent en commun leur épargne pour
investir en bourse.
Le compte du club d’investissement doit obligatoirement être ouvert auprès d’une SGI.

Cette SGI peut déléguer à chaque réunion du club un conseiller technique qui fait office de
formateur. Les membres du club décident de la fréquence des réunions, et les décisions de gestion
sont généralement prises à la majorité.
Avantage :
Placer son épargne par le biais d’un club d’investissements est certainement l’un des meilleurs
moyens de se familiariser avec le fonctionnement de la Bourse.
L’avantage d’un club réside principalement dans le partage des tâches de suivi des marchés ou des
valeurs entre ses différents membres.

B- La gestion personnalisée (les comptes gérés) ou gestion sous mandat


Par opposition à la gestion collective, la gestion personnalisée s’assimile à une gestion ‘‘sur-mesure’’
d’un portefeuille, effectuée par un professionnel, dans le cas d’un compte géré.
Principe :

Dans le cas d’un compte géré, l’investisseur ouvre un compte chez une SGI. Il lui confie un mandat
de gestion qui lui délègue tout pouvoir pour effectuer la gestion du portefeuille, procéder aux ventes
et aux achats de titres.

Le détenteur de portefeuille paie en contrepartie de ce service des frais de gestion. Ceux-ci varient
suivant les SGI et la taille du portefeuille géré.

Avantages :

Les détenteurs de portefeuille sont informés régulièrement des opérations effectuées sur leur compte,
puisque chacune d’entre elles fait l’objet d’un avis d’opéré.

La formule du compte géré entraîne un certain dialogue avec le gestionnaire, et permet donc une
sensibilisation progressive aux phénomènes et au fonctionnement de la Bourse.
C- La gestion individuelle

La gestion individuelle d’un portefeuille consiste à ouvrir un compte dans une Société de Bourse, et à
composer soi-même son portefeuille de titres en émettant directement, les ordres d’achat ou de
vente des titres.

Cette formule, pour être valable et efficace, réclame de la part du détenteur de portefeuille une
grande disponibilité et un travail régulier.

Et pour être efficace, il convient, dans un premier temps, de ne pas se disperser dans la quantité des
valeurs et des titres.

La bonne connaissance d’un petit nombre de valeurs paraît être le meilleur moyen d’amorcer une
gestion personnelle. Pour y parvenir, il convient d’en sélectionner quelques-unes et de les étudier en
récoltant et analysant un maximum d’information (rapports d’activité, presse…). Cette sélection
pourrait déjà comporter une certaine diversification géographique intra UEMOA et sectorielle.

Par ailleurs, il faut apprendre à acheter, mais surtout à vendre, c’est-à-dire prendre ses bénéfices ou
même ses pertes. Une valeur ne monte jamais éternellement et peut baisser plus qu’on ne le pense. Il
faut savoir vendre, même si l’on n'est pas sûr que le cycle haussier soit arrivé à terme.
II – APPRECIATION ET DETENTION DES ACTIONS
A. Risques liés aux actions
1. Risques de fluctuation du cours (à la baisse)
➢ Liés à des facteurs généraux:
Changements de nature politique, sociale ou économique qui peuvent être interprétés et amplifiés
par les investisseurs.
➢ Liés à des facteurs spécifiques:
Le fait que l’entreprise n’atteigne pas les résultats prévus, le fait pour l’entreprise de ne pas être en
mesure de payer des dividendes ou de ne pas résister à la concurrence.
2. Risques économiques
➢ Le cours d’une action peut fluctuer en fonction du rythme de l’activité économique (influence des
cycles économiques ; de sa durée; son amplitude).
➢ Les cycles économiques varient parfois d’un pays à l’autre, ou d’une région du monde à l’autre
(les variations des cours seront différentes d’un pays à l’autre).
3. Risques de liquidité
Un manque de liquidité se produit lorsque l’offre ou la demande pour un titre à un certain prix est
très faible ou inexistante :
➢ risque d’exécution partielle des ordres.
➢ risque d’exécution à des conditions défavorables.
4. Risques de taux de change
➢ La fluctuation des monnaies affecte la valeur des investissements étrangers ou de leur rémunération
lorsque ceux-ci sont convertis en monnaie locale.
➢ Le risque peut être réduit par la diversification entre des actions en monnaie locale et des actions en
devises.
5. Risques de liquidité liés au titre
Liés aux caractéristiques du titre, par exemple, à cause de la lenteur d’une procédure de transfert sur une
des actions nominatives, la transaction ne peut se faire (lié au marché).
6. Risques de faillite
En cas de faillite ou de liquidation, le remboursement des actionnaires intervient après celui de tous les
créanciers : risque de perte totale des montants investis au départ.
7. Risques psychologiques
Ils sont en général dus à des facteurs irrationnels : rumeurs, opinions, tendance. Ces facteurs peuvent
influencer négativement le cours de bourse de l’action, alors que les perspectives futures de la société ne
sont pourtant pas mauvaises.
Nota Bene : Actions sont plus risquées que les obligations.
 Les fluctuations des cours des actions sont plus importantes que celles des obligations.
 A long terme la progression du cours des actions et de leurs dividendes donnent des résultats plus
favorables que les investissements en obligations.
B. INDICATEURS D’ANALYSE DU MARCHE ACTIONS
Les principaux indicateurs d’analyse sont :
➢ La capitalisation boursière.
➢ Les indices boursiers.
➢ Le Price Earning Ratio (PER).
➢ Le taux de rotation.
➢ Et le taux de rendement.

1. La capitalisation boursière (CB)


CB = Nbr actions x cours de bourse
➢ La capitalisation boursière est la valorisation d'une société à partir de son cours boursier.
➢ C’est la valeur, au prix du marché, de l'ensemble des titres représentatifs d'une entreprise. Plus la
capitalisation est élevée La valeur de l’entreprise est importante.
➢ Elle est également utilisée pour comparer l’importance de deux marchés boursiers.

2. Indice boursier
➢ Permet d’apprécier le niveau des cours à un instant T par rapport à (T-1).
➢ Indicateur de la performance d’une bourse ou d’un secteur ou de certaines valeurs.
LES INDICES DE LA BRVM
Le rôle premier d’un indice est de représenter le plus fidèlement possible toute l’activité, tous
les mouvements des titres qui composent un marché. Par conséquent les critères de sélection
sous-jacents sont très importants.

Sur la majeure partie des places financières du monde, la tendance est d’utiliser des indices
dits « de marché » ou «pondérés » pour représenter l’activité boursière ; (Cas du CAC 40 à Paris –
France, du TSE 300 à Toronto - Canada, du S&P 500 à New York – USA, du IFCG index de
l’International Financial Corporation , affilié à la Banque Mondiale).
Tous ces indices tiennent compte de la capitalisation boursière des différentes valeurs, à
laquelle un certain nombre de critères secondaires est ajouté. Par exemple, le volume de
transaction par séance, la fréquence des transactions etc.… .

Les indices de la BRVM s’inscrivent dans cette tendance. Leur formulation est identique à
celle du IFCG index et leurs critères d’éligibilité sont les suivants :
• L’émetteur doit être constitué dans un des pays de l’UEMOA et y résider pour fins fiscales.
• Seules les actions ordinaires sont éligibles, par conséquent les fonds d’investissement sont
exclus de l’indice.
Actuellement les indices de la BRVM sont les suivants :

• L'indice « BRVM Prestige » qui regroupe l'ensemble des valeurs inscrites sur le
Compartiment Prestige. La révision se fera sur une base annuelle suivant les critères d'éligibilité
des sociétés au Compartiment Prestige ;

• L'indice « BRVM 30 » qui regroupe les trente (30) valeurs les plus échangées sur un
trimestre et qui vient remplacer l'indice BRVM 10. Cet indice est plus diversifié et tient compte de
l'évolution de la liquidité du marché au cours des dernières années.

• L'indice « BRVM Composite » qui regroupe l'ensemble des sociétés cotées à la BRVM
tel qu'il existe déjà.

Les indices « BRVM Prestige » et « BRVM 30 » sont rentrés en vigueur ce lundi 2 janvier 2023
avec une base 100.

Les indices de la BRVM s’inscrivent dans cette tendance internationale. S’agissant du BRVM
30, sa formulation est identique à celle du IFCG index et ses critères d’éligibilité sont les suivants :
L’émetteur doit être constitué dans un des pays de l’UEMOA et y résider pour fins fiscales.
Seules les actions ordinaires sont éligibles, par conséquent les fonds d’investissement sont
exclus de l’indice.
Cet Indice est publié en plus de l’indice BRVM Composite qui est constitué de toutes les
valeurs admises à la cote. La méthode de calcul des deux indices est la même.
Critères de sélection et caractéristiques du BRVM 30

Le BRVM 30 est composé des trente sociétés les plus actives du marché boursier régional.
En plus des critères généraux précités, la notion de liquidité occupe une place fondamentale
dans la sélection des valeurs.

Ainsi :
Le montant quotidien moyen des transactions sur la valeur au cours des trois mois
précédents la revue trimestrielle, ne doit pas être inférieur à la médiane des montants
quotidiens moyens des transactions de l’ensemble des titres.

La fréquence des transactions : celle – ci devrait être toujours supérieure à 50%, c’est à
dire que le titre devrait transiger au moins une fois sur deux, durant la période d’étude de
trois mois.

De plus, l’indice est révisé quatre fois par année (le premier lundi de janvier, avril, juillet et
octobre).
Méthode de calcul de l’indice
La Formule
La formule de calcul de l’indice est :

It = ( Ct/Bt) * 100

y
Ct =  Pit * Nit
i=1
Bt = Bt-1 (Ct’ / Ct)
It : Indice au temps t
Ct : Capitalisation des composantes au temps t
Ct’ : capitalisation ajustée (pour tenir compte des
augmentations ou réductions de capital et des modifications
aux composantes).
Bt : Base de l’indice au temps t.
Pit : Cours de la valeur i au temps t ;
Nit : Nombre d’actions de la valeur i en circulation au temps t.
Calcul et Diffusion

L’indice est automatiquement généré par le système de négociation de la BRVM


et diffusé après chaque séance de négociation.
•Ajustement de l’indice
Un ajustement est apporté à l’indice lorsqu’une composante émet de nouveaux
titres (augmentation de capital), rachète des titres en circulation (diminution de
capital) ou est remplacée dans l’indice. L’ajustement a pour but de neutraliser le
changement, de façon à ce qu’il n’affecte pas l’indice.

Conclusion
Les indices BRVM composite et BRVM 10 s’alignent en termes de formulation et de
critères de sélection aux principaux indices boursiers du monde. Ils ont
l’avantage de donner une meilleure représentativité du marché régional, par
conséquent ils jouent le rôle d’indicateurs des mouvements de l’ensemble des
titres. Il est à noter que le BRVM 30 a le mérite de regrouper les valeurs les
plus transigées durant les trois mois, et sa révision trimestrielle assure à
l’investisseur, surtout étranger, la liquidité permanente des valeurs de
l’indice. Ceci résout un des principaux handicaps constamment reprochés
aux marchés émergents, leur illiquidité.
QUELQUES GRANDS INDICES BOURSIERS
Le CAC 40 : « Cotation Assistée en Continu », est le principal indice
boursier de la place de Paris. Il est déterminé à partir des cours de 40
actions cotées en continu dont les échanges sont les plus abondants.

Ces valeurs, représentatives des différentes branches d'activités, reflètent en


principe la tendance globale de l'économie des grandes entreprises
françaises et leur liste est revue régulièrement pour maintenir cette
représentativité.
L'indice représente environ 70% de la capitalisation totale de la Place de
Paris.
LE DOW JONES :

C’est certainement le plus connu de tous les indices boursiers mondiaux :


c'est l'indice de référence du premier marché financier mondial, la
Bourse de New York.

L'indice Dow Jones se compose des 30 plus grosses capitalisations


américaines (les blue chips).

Il reflète essentiellement l'évolution des valeurs industrielles.


Le NASDAQ
National Association of Securities Dealers
Automated Quotations, est le deuxième plus
important, en volume traité, Marché des actions
des Etats Unis, derrière le New York Stock
Exchange, et le plus grand marché électronique
d'actions du monde.

L'indice NASDAQ, aussi appelé le NASDAQ, est


l‘indice boursier qui mesure la performance du
marché d'actions NASDAQ.
LE NIKKEI :

Le Nikkei 225 est le principal indice boursier de


la Bourse de TOKYO.

Le terme Nikkei est l'abréviation de « Nihon


Keizai Shinbun », le nom du quotidien
économique qui publie cet indice. Il est
composé de 225 sociétés.
LE FTSE 100
L’indice FTSE 100 — que l’on appelle de
façon familière, le « footsie » est un indice
boursier des cent entreprises britanniques
les mieux capitalisées cotées à la Bourse
de Londres. Les quatre initiales signifient
Financial Times Stock Exchange.

Le FTSE 100 est l’indice boursier le plus


largement utilisé de tous les indices
proposés par le FTSE Group, comme une
mesure de la bonne santé de
l’économie.
Hang Seng Index (HK50 ou HSI50) :

 Le Hang Seng (HSI) est l’indice de référence de la


Bourse de Hong-Kong. Il se compose de 50
sociétés qui représente environ 60% de la
capitalisation des entreprises de Hong-Kong. C’est
un indice pondéré en fonction de la capitalisation.
 En raison des liens entre la Chine et Hong-Kong,
cet indice est un bon baromètre des fluctuations
du marché chinois car de nombreuses entreprises
de ce pays font partie du calcul de l’indice (Bank
of China, China Mobile, China Tower entre autres).
Investisseur Émetteur

- Un indicateur de performance - Un facteur de notoriété

- Un objectif : égaler l’indice - Le revers : la volatilité du titre

- Une ambition : battre l’indice

3. Price Earning Ratio (PER)

Ou multiplicateur boursier. Un PER de 10 signifie que le prix de l’action équivaut à 10 fois son
bénéfice.
Le PER dépend de 3 facteurs :
➢ la croissance future des bénéfices de l’entreprise.
➢ Le risque associé à ces prévisions.
➢ Et le niveau des taux d’intérêt.
4. Taux de rotation

➢ Indique le degré de liquidité d’un titre.


➢ Plus il est élevé, plus il est appréciable.

5. Taux de rendement

➢ Le rendement indique le profit d’un investissement sous forme de revenus.


➢ Ce ratio permet de déterminer le pourcentage de gain que l’actionnaire obtient grâce aux
dividendes.

NB: La rentabilité indique le profit d’un investissement sous forme de plus-value en capital plus
dividendes sur une période.
III – APPRECIATION ET DETENTION DES OBLIGATIONS

A. Négociation en bourse des obligations

Cotation des obligations

➢ Les cours des obligations sont cotés en pourcentage de la valeur nominale. Un cours de 100
veut dire que l’obligation se vend à 100% de sa valeur nominale.
➢ Cette méthode de cotation permet de rendre les cours compatibles, quelle que soit la valeur
nominale du titre, et quelle que soit la date à laquelle on se situe par rapport au versement du
coupon.

Obligation se négocie au pair

Le taux de rendement obtenu sur une obligation dépend de sa valeur d’achat.


Exemple :
Achat d’une obligation à sa valeur nominale, c'est-à-dire 10.000 FCFA rémunérée à 10% l’an :
elle vous procurera un taux de rendement ou un rendement à l’échéance de 10%.
On dit qu’elle a été achetée au pair.
Obligation se négocie au-dessus du pair
Avec le temps, les taux d’intérêt évoluent. Toutefois, les versements d’intérêt sur l’obligation ne
changent pas, car le taux de coupon et la date d’échéance sont fixes (cas d’une obligation à taux
fixe), cela va entrainer la fluctuation de la valeur des obligations.

Supposons que les taux d’intérêts de 10 ans tombent de 10% à 8%. Si vous vouliez vendre votre
obligation (rémunérée à 10%), elle constituerait un placement attrayant pour un autre investisseur en
raison de son coupon de 10%.
Vu le taux de coupon élevé, il serait prêt à l’acheter à un prix supérieur à sa valeur nominale. On dit
alors que l’obligation se négocie au-dessus du pair.

Obligations se négocie au-dessous du pair


Supposons que les taux d’intérêt du marché atteignent 12%. Pour pouvoir vendre votre obligation
10%, il faudrait que son cours baisse afin de compenser l’acheteur pour le taux de coupon inférieur
au taux du marché. Alors on dira que l’obligation se négocie au-dessous du pair.
B. Risques liés aux obligations

➢ Risque d’insolvabilité de l’émetteur (Rating)


➢ Risque de taux d’intérêt (baisse ou montée des taux)
➢ Risque d’inflation (réduction pouvoir d’achat coupon)
➢ Risque de taux de change (obligations étrangères)
➢ Risque lié au remboursement anticipé
➢ Risques spécifiques liés à certaines formes d’obligations.
(chapitre 4) Comment intervenir en Bourse ?
POUR LEVER DES RESSOUCES FINANCIERES

Société de Gestion et
d'Intermédiation
S.G.I
CREPMF
Entreprises

BRVM
Chapitre IV : LE FINANCEMENT DES ENTREPRISES ET DES
COLLECTIVITES PUBLIQUES PAR LE MARCHE FINANCIER REGIONAL :
L’APPEL PUBLIC A L’EPARGNE

L'appel au marché financier est l'un des moyens de financement possible des entreprises en plus de
l'autofinancement et de l'endettement auprès du système bancaire. Le marché financier constitue
un circuit de financement spécialisé.

La Bourse Régionale est donc une nouvelle source de financement, qui vient compléter les sources
traditionnelles.

Les entreprises, l’Etat et les collectivités ont accès à cette nouvelle source de financement grâce à
l’appel public à l’épargne.

Le terme “appel public à l’épargne” désigne le processus par lequel une société en l'occurrence
l’émetteur vend des titres au public investisseur. La société peut choisir d’émettre des actions
ordinaires, des actions privilégiées, des obligations, ou des obligations convertibles en actions
ordinaires.

Suite à la vente des titres sur le marché primaire, la société sera introduite en bourse, où ses titres
seront cotés sur le marché secondaire.
I - ORGANISATION DE L’APPEL PUBLIC A L’EPARGNE
Le marché financier régional a été conçu de façon à permettre aux émetteurs de faire appel à
l’épargne dans tous les pays de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine.

Le Conseil Régional de l’Épargne Publique et des Marchés Financiers veille, entre autres, à
l’organisation de l’appel public à l’épargne et est l’autorité de tutelle du Marché Financier Régional.

Le visa du Conseil Régional est requis pour tout document d’information élaboré par l’émetteur
désirant faire appel public à l’épargne, notamment la note d’information. Des instructions du Conseil
Régional arrêtent et précisent les mentions obligatoires que doivent comporter ces documents
d’information destinés au public.

L’émetteur doit désigner une SGI chef de file qui le conseillera et interviendra en son nom auprès du
Conseil Régional et de la Bourse Régionale, gérera les souscriptions du public et prendra en charge
le suivi des procédures d’admission et d’introduction. Le processus d’appel public à l’épargne et le
rôle de la SGI sont plus amplement décrit dans les sections suivantes.

Suite à leur admission à la cote, les titres sont librement transigés en bourse, par l’entremise des SGI.
II - PROCEDURES D’ADMISSION DE TITRES D'UNE SOCIETE A LA COTE DE LA BRVM
(INTRODUCTION EN BOURSE)
La demande d'admission d'une valeur aux négociations doit être adressée à la BRVM par la SGI
chargée par l’émetteur de suivre la procédure d'introduction. La BRVM a toute autorité pour
décider du refus d'admission d'une valeur en motivant sa réponse. En cas d'acceptation du
dossier, la BRVM saisit le Conseil Régional pour obtenir son accord. Par avis, la BRVM publie
l'admission d'une valeur à la cote autorisée par le Conseil Régional

L’Instruction N° 01- 2022 / BRVM / DG relative à l’admission des titres de capital a la cote de la
BRVM entrée en vigueur le 1er juillet 2022 redéfinit les compartiments du marché des actions et
celui des titres de créance de la BRVM.

Elle précise que le marché des valeurs mobilières est un marché organisé par la Bourse
Régionale. Il comprend un compartiment Prestige, un compartiment Principal, un compartiment
Croissance (en remplacement du premier, du second et du troisième compartiment) et tout
autre compartiment ou marché à créer et dédié aux titres de capital ainsi qu’un ou plusieurs
compartiment(s) ou marché(s) pour les titres de créance.

L'admission à la cote implique notamment la satisfaction des éléments suivants :


A - ADMISSION AU COMPARTIMENT PRESTIGE

Sont admissibles a la cote de la Bourse Régionale dans le compartiment Prestige, les titres de capital
négociables émis par des personnes morales qui remplissent les conditions suivantes :
➢ être constituée sous la forme juridique de Société Anonyme ;
➢ disposer d’un capital social minimum de cent millions (100.000.000) de Francs CFA entièrement libéré
;
➢ présenter une valorisation boursière minimale de cinquante (50) milliards de Francs CFA ;
➢ connaitre ou avoir connu au minimum trois (3) exercices bénéficiaires, sur les cinq (5) derniers ;
➢ justifier d’une période d’activité minimale de dix (10) ans ;
➢ avoir établi et fait certifier les états financiers annuels des cinq (5) derniers exercices précédant la
date de dépôt de la demande d’admission a la cote ;
➢ diffuser dans le public au moins 20% de son capital, des l’introduction en bourse,
➢ correspondant a un minimum de quatre millions (4 000 000) de titres répartis entre au moins deux
cents (200) actionnaires.

Les valeurs rattachées à ces titres de capital sont également éligibles au Premier Compartiment.
B - ADMISSION AU COMPARTIMENT PRINCIPAL

Sont admissibles a la cote de la Bourse Régionale dans le compartiment Principal, les titres de
capital négociables émis par des personnes morales qui remplissent les conditions suivantes :
➢ être constituée sous la forme juridique de Société Anonyme ;
➢ disposer d’un capital social minimum de cent millions (100.000.000) de Francs CFA
entièrement libéré ;
➢ présenter une valorisation boursière minimale d’un (1) milliard de Francs CFA ;
➢ avoir établi et fait certifier les états financiers annuels des trois (3) derniers exercices
précédant la date de dép6t de la demande d’admission a la cote ;
➢ diffuser dans le public au moins 15% de son capital, dès l’introduction en bourse,
correspondant a un minimum de deux millions (2 000 O00) de titres répartis entre au moins
cent (100) actionnaires.

Les valeurs rattachées à ces titres de capital sont également éligibles au Second
Compartiment.
C- ADMISSION AU COMPARTIMENT CROISSANCE

Sont admissibles a la cote de la Bourse Régionale dans le compartiment Croissance, les titres de
capital négociables émis par des personnes morales qui remplissent les conditions suivantes :

➢ être constituée sous la forme juridique de Société Anonyme ;


➢ disposer d’un capital social minimum de dix millions (10 O00 O00) de Francs CFA entièrement
libéré ;
➢ avoir établi et fait certifier les états financiers annuels des deux (2) exercices précédant la date
de dépôt de la demande d’admission a la cote ;
➢ produire un plan d’affaires sur un horizon de trois (3) ans ;
➢ diffuser dans le public, dès l’introduction en bourse, une quantité minimale de cinq cent mille
(500 000) titres correspondant au minimum a dix pour cent (10 %) du capital social ;
➢ avoir signé un contrat avec un Listing Sponsor.

En outre, les actionnaires détenant au minimum 10 % du capital social de la société candidate,


au moment de son introduction sur le compartiment, doivent s’engager à maintenir leur
participation à un niveau au moins égale audit seuil, pendant une période de 3 ans, à compter
de la date de la première cotation.
Les titres de capital admis au Premier, au Second ou au Troisième
compartiment, à l’entrée en vigueur du nouveau cadre réglementaire
relatif à l’admission des titres de capital, sont reclassés dans les nouveaux
compartiments conformément aux conditions d’admission y relatives.
D - CONDITIONS GENERALES POUR LES OBLIGATIONS

Les titres de créance désignent des titres participatifs, des titres subordonnés et, de façon générale
tous titres, simples ou composés exclusivement représentatifs d'une dette de l’émetteur. Les
modalités d'admission et de maintien des titres de créance sont fixées par la BRVM. L'admission et le
maintien à la cote impliquent notamment la satisfaction des conditions suivantes :
➢ Etre une personne morale ;
➢ L'engagement écrit de l’émetteur de diffuser les informations requises par la Bourse Régionale,
notamment la publication des comptes annuels au BOC ;
➢ L'engagement écrit de l’émetteur de participer à l'organisation du marché, notamment
financièrement ;
➢ L'engagement écrit de l’émetteur de se soumettre à la réglementation de la Bourse Régionale ;
➢ Le nombre minimal de titres à l’émission est de 25 000 ;
➢ La valeur nominale minimale de l’émission est de 500 millions f CFA.

La Bourse Régionale ne fixe pas d'exigence quant à la taille ou à la forme juridique de l’émetteur en
dehors de celle d’être une personne morale. La Bourse Régionale fixe les critères d’admissibilité par
voie d'instruction.
III - PROFIL IDEAL D’UNE SOCIETE DESIRANT S'INTRODUIRE EN BOURSE
Outre les normes strictement réglementaires qui gouvernent l’introduction en bourse, la société devra
répondre à certains critères pour espérer obtenir la faveur des investisseurs et être une candidate à
l’appel public à l’épargne.
➢ Un historique de profitabilité.
La valeur intrinsèque d’un titre est égale à la somme actualisée des dividendes (ou autres paiements)
futurs escomptés. Les profits futurs escomptés constituent donc le principal facteur influençant la
valeur d’un titre en bourse. On estime généralement ces profits futurs par extrapolation des profits
réalisés dans le passé. La société doit donc présenter un historique de profits.
➢ Une croissance supérieure à la moyenne.
Les souscripteurs à un premier appel public à l’épargne cherchent généralement une société en
forte croissance, offrant des perspectives d’appréciation du cours du titre en bourse. La société
devra, au minimum, présenter un taux de croissance supérieur à la moyenne de son secteur.
➢ Une équipe de direction compétente.
Outre l’expérience et les compétences reconnues spécifiques à l’industrie dans laquelle elle opère,
l’équipe de direction doit posséder les compétences administratives suffisantes, être d’une intégrité à
toute épreuve et être en mesure de répondre aux exigences des investisseurs et autres intervenants
du marché.
➢ Une taille suffisante.
Tel que mentionné précédemment, les coûts fixes font en sorte que, sous un certain seuil, l’appel
public à l’épargne ne peut être justifié. Par ailleurs, le nombre ainsi que la valeur totale des titres
diffusés dans le public doivent être de nature à assurer la liquidité en bourse. Votre SGI pourra vous
conseiller sur le montant minimal souhaitable d’un appel public à l’épargne. Ce montant minimal
doit être considéré en regard de la valeur totale de la société, afin d’estimer le pourcentage de
dilution que devront subir les actionnaires existants.
➢ Un produit ou service attrayant.
La société doit évoluer dans une industrie en croissance et ses produits ou services doivent se
comparer avantageusement à ceux de ses concurrents.

IV - AVANTAGES DE L’APPEL PUBLIC A L’EPARGNE ET DE L’INTRODUCTION EN BOURSE


L’appel public à l’épargne et l’introduction en bourse présentent de nombreux avantages pour la
société et ses actionnaires, dont voici les principaux:
Pour la société :
➢ Financement.
La société procède à un appel public à l’épargne principalement pour obtenir du financement. Une
société en croissance nécessite des capitaux importants pour financer son fonds de roulement et ses
immobilisations, pour investir dans la recherche, le développement et la mise en marché de
nouveaux produits ou pour développer de nouveaux marchés. Les banques sont souvent réticentes
à fournir ce type de financement, jugeant le risque trop élevé.
➢ Assainissement du bilan et augmentation de la capacité d’emprunt.
L’apport de fonds propres permet de consolider la structure de capital en améliorant le rapport
dette/fonds propres et d’augmenter la capacité d’emprunt (ou de réduire le fardeau que constitue le
service de la dette).
➢ Financement ultérieur.
Outre l’augmentation de la capacité d’emprunt, l’appel public à l’épargne et l’admission à la cote
de la Bourse Régionale facilite le financement ultérieur de la société, par l’émission d’actions
ordinaires supplémentaires, d’actions privilégiées ou d’obligations (convertibles ou non en actions
ordinaires).
➢ Augmentation de la valeur de la société.
La valeur d’une société privée est toujours affectée par l’absence de liquidité de ses titres:
l’actionnaire ne peut liquider son investissement. En assurant cette liquidité, l’introduction en bourse
augmente la valeur de la société.
➢ Fusions et acquisitions.
L’introduction en bourse facilite les fusions et acquisitions par la vente d’actions additionnelles ou par
échange d’actions.
➢ Visibilité / Notoriété
La plus grande visibilité de la société lui permet d’améliorer ses liens avec ses clients, ses fournisseurs
(dont certains préfèreront faire affaires avec une société cotée en bourse) et la communauté en
général.
➢ Incitatif pour les employés et la direction.
L’introduction en bourse permet d’envisager l’octroi d’options d’achat d’actions ou d’autres types de
régimes d’intéressement aux employés clés.

Pour les actionnaires ou les investisseurs :


➢ Liquidité et diversification.
L’introduction en bourse permet aux actionnaires existants de vendre une partie de leur actions, sans
pour autant perdre le contrôle de la société; il diversifie ainsi leur portefeuille;
➢ Nantissement.
Les titres cotés peuvent être donnés en nantissement pour garantir des emprunts bancaires.

V - LES AUTRES FACTEURS A PRENDRE EN CONSIDERATION


L’appel public à l’épargne est une étape très importante de la vie d’une société et la décision d’y
procéder doit être prise à la lumière de l’ensemble des facteurs pertinents, notamment :
➢ Coûts.
Les frais initiaux liés à l’appel public à l’épargne et à l’introduction en bourse sont non négligeables,
notamment: honoraires des conseillers juridiques et des experts comptables, rémunération des SGI,
frais d’obtention du visa du Conseil Régional, commission d’introduction à la Bourse Régionale, frais
d’impression du prospectus.
De même, certains frais récurrents devront être pris en considération: les honoraires de l’agent chargé
des services financiers (registraire), les frais liés à la réglementation, à la vérification et aux
communications ainsi que la commission de capitalisation chargée annuellement par la Bourse
Régionale.
Certains de ces coûts sont relatifs à la taille de l’émission, de sorte que, en deçà d’un certain seuil, il
n’est pas souhaitable de procéder à un appel public à l’épargne. Votre SGI pourra vous informer de
ces coûts, compte tenu de la taille de votre société.

➢ Temps et efforts requis.


La préparation d’un appel public à l’épargne peut durer plusieurs mois et requiert un engagement
complet de la part de l’équipe de direction. Dans le cadre de l’introduction en bourse, la direction
devra s’occuper de questions telles que les réunions du conseil d’administration, les assemblées des
actionnaires, la conformité avec les lois et règlements, de même que les rencontres avec les analystes
financiers et les journalistes.

➢ Obligations d’information.
L’appel public à l’épargne et l’introduction en bourse impliquent des obligations d’information de la
part de l’émetteur. Ces obligations sont inscrites aux Règlements Généraux du Conseil Régional et de
la Bourse Régionale.
En outre, l’émetteur est tenu de porter à la connaissance du public toute information ou fait
nouveau, de nature à avoir une incidence sur le cours de ses titres en bourse. Il est aussi tenu de
fournir un tableau d’activités et de résultats dans les 3 mois suivant la fin de chaque exercice, ainsi
que les états financiers de synthèse dans les 45 jours suivant leur adoption par l’Assemblée Générale
Ordinaire. Si ses titres sont admis au premier compartiment, il est aussi tenu de publier des estimations
semestrielles de chiffre d’affaires et de tendance de résultat.

Les souscripteurs à un appel public à l’épargne deviennent des actionnaires à part entière de
l’émetteur, avec les mêmes droits et privilèges (en proportion des titres qu’ils détiennent) que les
anciens actionnaires. La relation émetteur-investisseur doit donc être empreinte d’un esprit de
partenariat. Le public et les intervenants du marché doivent avoir pleinement confiance en
l’émetteur et cette confiance ne saurait exister sans accès à une information complète en temps
opportun et un traitement équitable pour les actionnaires minoritaires. C’est ce partenariat avec le
public investisseur qui contribuera au succès de l’appel public à l’épargne et assurera un marché
secondaire animé ainsi qu’une juste évaluation du titre en bourse.
Chapitre V : LES OPERATIONS SUR VALEURS MOBILIERES
Les personnes morales en quête de capitaux disposent d'une gamme large de valeurs mobilières pour
répondre à leur besoin de financement. Il s'agit d'examiner surtout les principales opérations à l'origine de
l'émission de titres. Ces opérations qui marquent la vie d'une société sont d'autant plus faciles à réaliser
lorsque la société est cotée en bourse. Il importe donc de savoir participer à ces opérations financières.
I - EMISSION DE TITRES
L'émission constitue la base des opérations sur valeurs mobilières. Il existe généralement deux phases dans
le déroulement des émissions : la première est celle de la confection des supports d'émission et la seconde
est celle du placement des titres dans le public.
A - SUPPORTS D'EMISSION
Le public appelé à souscrire les titres émis par une société doit avant tout être clairement informé sur
l'opération et sur la société émettrice.
A cet effet, un document intitulé généralement "note d'information" doit être préparé par l'émetteur et
soumis, avant sa diffusion dans le public, au visa préalable de l'autorité chargée de la surveillance et du
contrôle des opérations sur le marché : le Conseil Régional de l’Epargne Public et des Marchés Financiers.
Ce document fournit les renseignements sur :
- l'émetteur
- l'opération
- les intermédiaires agréés.
La note d'information constitue le principal support d'émission. Elle permet à l'investisseur d'apprécier la
qualité de l'affaire qui lui est proposée. Les autres supports ont trait généralement à la publicité.
B - PLACEMENT DES TITRES
La vente des titres s'appuie sur un réseau placeur constitué principalement des SGI et éventuellement
de banques. Celles-ci se regroupent souvent dans un syndicat d'émission et désignent l'une d'entre
elles comme chef de file.

II - LES OPERATIONS DE CAPITAL


Elles exercent une influence sur le montant ou la structure du capital social. Les opérations de capital
présentées ici sont celles relatives aux augmentations de capital : l'augmentation de capital en
numéraire et l'augmentation de capital par incorporation de réserves.
A - AUGMENTATION DE CAPITAL EN NUMERAIRE
L'augmentation de capital en numéraire vise à procurer des fonds propres supplémentaires à
l'entreprise.
Elle procèdera alors à l'émission d'actions nouvelles à un prix généralement inférieur au cours en
bourse et supérieur à la valeur nominale s'il s'agit d'une société déjà cotée; la différence entre le prix
d'émission et la valeur nominale étant la prime d'émission. L'augmentation proprement dite du capital
correspond au montant du capital nominal souscrit.
Cette opération pourrait modifier soit à la hausse, soit à la baisse, le pourcentage de participation au
capital de certains actionnaires. Afin d'éviter une telle situation et garantir l'égalité de tous les
actionnaires en leur permettant de maintenir intégralement leurs parts dans le capital de la société,
chaque actionnaire bénéficie d'une priorité matérialisée par un droit préférentiel de souscription.
Cette prérogative accordée aux actionnaires, en cas d'émissions d'actions nouvelles, est appelée
droit de souscription à titre irréductible.
Toutefois, il peut arriver que certains actionnaires, par manque de moyens ou parce qu'ils ne sont plus
attirés par l'affaire, décident de réduire leur participation au capital en vendant tout ou partie de leurs
droits. De même, d'autres actionnaires, intéressés davantage par la société, vont chercher à accroître
leur participation au capital, en achetant les droits disponibles à la vente. Dans ce cas, ils seront servis
proportionnellement aux droits de souscription qu'ils possèdent. On parle alors de droit de souscription
à titre réductible.

Le droit de souscription se présente sous la forme d'un coupon détachable des actions au porteur ou
d'un bon de droit pour les actions nominatives.

Les droits de souscriptions sont cotés en bourse et négociables pendant la durée de l'opération.
Sachant que le prix d'émission des actions nouvelles est inférieur au cours de l'action en bourse, il peut
s'avérer intéressant de profiter d'une augmentation de capital en numéraire pour devenir actionnaire
de la société ou accroître sa participation. Pour décider de l'attitude à adopter, il convient d'analyser
la valeur théorique de l'action nouvelle, la valeur théorique du droit de souscription et le cours de
l'action ancienne.
B - AUGMENTATION DE CAPITAL PAR INCORPORATION DES RESERVES
L'augmentation du capital par incorporation des réserves n'a pas pour but d'apporter des ressources
nouvelles à l'entreprise. Elle vise essentiellement à mettre en harmonie le capital avec la taille de
l'entreprise lorsque notamment les réserves demeurent pléthoriques par rapport au montant du
capital.
L'opération consistera pour l'entreprise en un simple jeu d'écritures qui fera passer, au bilan, des
sommes des postes de réserves au poste de capital.
En ce qui concerne l'actionnaire, cette opération peut se traduire selon deux modalités :
l'augmentation du nominal de l'action ou la distribution d'actions gratuites.
Augmentation du nominal de l'action
Avec cette formule, l'augmentation de capital est accompagnée de l'augmentation de la valeur
nominale de toutes les actions.

Distribution d'actions gratuites


La distribution d'actions gratuites est matérialisée par un droit d'attribution représenté par un coupon
(cas des actions au porteur) ou un bon de droit (cas des actions nominatives).
Les droits d'attribution étant négociables en bourse, ils permettent également aux actionnaires qui le
désirent, soit d'augmenter leur participation dans la société, soit de la réduire. L'analyse de la valeur
théorique de l'action nouvelle, de la valeur théorique du droit d'attribution et du cours de l'action
ancienne permet de connaître l'attitude à tenir face à une telle opération.
III - OPERATIONS PARTICULIERES

Les opérations particulières sont celles relatives aux OPA, OPE et OPV entre autres.

A - OFFRE PUBLIQUE D'ACHAT (OPA)

L'offre publique d'achat consiste, pour une société, au rachat à un prix supérieur au cours de bourse,
des actions d'une autre société appelée "société cible" afin de prendre le contrôle de ladite société.
Le paiement de ces actions se fait en espèces.

L'offre publique d'achat peut prendre une forme encore plus simplifiée lorsqu'après l'acquisition d'un
bloc important de titres susceptible de conférer le contrôle majoritaire de la société, ceux ayant
acheté ce bloc s'engagent à reprendre au même prix tous les titres qui pourraient être présentés sur le
marché durant une période .

L'OPA peut constituer une bonne opportunité pour les actionnaires puisque le prix offert est supérieur
au dernier cours de bourse. La sagesse recommande cependant de ne pas se précipiter pour vendre
ses titres car des réactions éventuelles pour contrer cette OPA peuvent propulser le cours de la société
au-dessus du prix offert par l'initiateur de l'OPA.
B - OFFRE PUBLIQUE D'ECHANGE (OPE)
A la différence de l'offre publique d'achat, le paiement des actions achetées est effectué, dans le
cadre de l'offre publique d'échange, avec d'autres titres et non en espèces exclusivement.

La conduite à tenir par l'actionnaire, en présence d'une OPE, est donc rendue plus difficile car il
faudrait savoir apprécier correctement les titres offerts en échange.

C - OFFRE PUBLIQUE DE VENTE (OPV)

On est en présence d'une OPV lorsque certaines personnes physiques ou morales décident de se
dessaisir d'un paquet de titres qu'ils détiennent en le vendant au public à un prix généralement
inférieur au cours de bourse lorsque la société est cotée. Dans ce cas précis, l'objectif visé est celui de
l'élargissement du marché du titre.
L'OPV constitue aussi un créneau pour l'introduction en bourse d'une société. C'est à ce titre qu'elle est
utilisée en matière de privatisation par le canal de la bourse.

Nous allons les revoir dans le cadre de leur traitement en bourse.


IV – TRAITEMENT DES OPERATIONS EN BOURSE

A. Les transactions ordinaires


Définition :
Ce sont des échanges de titres issus de la confrontation des ordres d’achat et de vente des investisseurs
au cours de la séance de bourse.
Caractéristiques
➢ Les ordres de bourse sont exprimés par les SGI sur le marché boursier pour le compte des donneurs
d’ordres sans compensation ni globalisation préalable.
➢ Le cours auquel s’effectuent les échanges est établi selon la loi de l’offre et de la demande. Il n’est
donc pas su à l’avance par les opérateurs du marché.
B. Les transactions particulières : Acheté / vendu
Définition :
Un achat et une vente exécutés simultanément sur une même valeur pour une même quantité de
titres, à une même date et à un même cours, pour le compte de donneurs d'ordres.
Caractéristiques :
➢ Autorisation préalable requise;
➢ Critères applicables : l’acheté/vendu est autorisé dans les conditions suivantes : un achat, une
vente, une même quantité (au moins 5 fois la moyenne du volume de titres transigé sur les deux
mois précédant la date de l’opération) et un même cours.
Exemple :
A la séance de bourse du 18 janvier 2008, une opération d’acheté/vendu s’est réalisée sur 128 333
actions BICICI au cours de 30 000 FCFA alors que le cours boursier du titre affichait à cette date 30 025
FCFA.
C. Les transactions particulières : Transactions sur dossier
Définition :
Une transaction sur valeur peut se faire sur dossier lorsque :
➢ la transaction s'inscrit dans le cadre d'une opération de fusion, d’absorption ou scission mettant en
cause deux ou plusieurs sociétés;
➢ la transaction met en cause deux sociétés dont l'une détient directement au moins un tiers du capital
de l'autre;
➢ la transaction met en cause une personne morale autre qu'une société et une société, alors que la
personne morale détient directement au moins un tiers du capital de la société;
➢ la transaction se réalise entre conjoints;
➢ la transaction se réalise entre parents, jusqu'au troisième degré de parenté;
➢ la transaction se réalise entre deux actionnaires et elle porte sur des actions de garantie;
➢ la transaction découle d'une convention autre qu'une vente pure et simple et en constitue un
élément nécessaire;
Caractéristiques :
➢ Introduction de la demande,
➢ Autorisation préalable requise,
➢ Attestation de transaction,
➢ Publication de la transaction.
Exemple :
Le 14 novembre 2007, 13 368 actions SICABLE ont été échangées entre deux personnes morales dans
le cadre d’une fusion absorption IVOIRE SA et TOLE IVOIRE au cours de 5 000 FCFA.
D. Les opérations sur titres (OST) ou Evénements sur Valeurs (ESV)
Types d’opérations :
➢ Paiement des dividendes;
➢ Paiement des intérêts et remboursement de capital;
➢ Augmentations de capital;
➢ Fractionnement de titres;
➢ Consolidations.
Conditions de réalisation :
➢ T(-10) : L’émetteur informe le marché boursier;
➢ T(- 3) : Dernière cotation avec coupon;
➢ T(- 2) : Détachement du coupon;
➢ T: Fermeture des registres.
Exemple :
Dans le cadre de la mise en paiement de son dividende annuel net de 2 070 FCFA au titre de
l'exercice 2006, la Société SMB informe que la date de fermeture des registres des actionnaires est
fixée 09 novembre 2007 ; ledit titre cotera donc ex-dividende à partir du 07 novembre 2007.
E. Les offres publiques: Offre Publique d'Achat "OPA"
Définition :
La procédure par laquelle une personne physique ou morale fait connaître publiquement qu'elle s'engage
à acquérir à un prix déterminé une quantité de titres d'un émetteur.
Procédure :
➢ Constitution d’un dossier auprès du Conseil Régional;
➢ Approbation des caractéristiques de l’opération par le Conseil Régional;
➢ Obtention d'un visa du Conseil Régional;
➢ Réalisation de l’OPA confiée à la BRVM & au DC/BR.

F. Les offres publiques: Offre Publique d'Échange «OPE»


Définition:
La procédure par laquelle une personne physique ou morale fait connaître publiquement qu'elle s'engage
à acquérir une quantité de titres d'un émetteur en payant avec d'autres titres plutôt qu'en numéraire.
Procédure :
➢ Constitution d’un dossier auprès du Conseil Régional;
➢ Approbation des caractéristiques de l’opération par le Conseil Régional;
➢ Obtention d'un visa du Conseil Régional;
➢ Réalisation de l’OPE confiée à la SGI, à la BRVM & au DC/BR.
G. Les offres publiques: Offre Publique de Retrait "OPR"
Définition :
La procédure d'offre publique d'achat qui vise les actionnaires minoritaires d'une société, avec l'objectif
avoué de faire procéder par les actionnaires majoritaires à la radiation des titres de cet émetteur de la
cote.
Procédure :
➢ Constitution d’un dossier auprès du Conseil Régional;
➢ Approbation des caractéristiques de l’opération par le Conseil Régional;
➢ Obtention d'un visa du Conseil Régional;
➢ Réalisation de l’OPR confiée à la BRVM & au DC/BR.
H. Les offres publiques: Offre Publique de Vente "OPV"
Définition :
La procédure par laquelle un (ou plusieurs) détenteur(s) de titres fait connaître publiquement son
intention de céder une quantité déterminée de titres à un prix ferme et définitif.
Procédure :
➢ Constitution d’un dossier auprès du Conseil Régional;
➢ Approbation des caractéristiques de l’opération par le Conseil Régional;
➢ Obtention d'un visa du Conseil Régional;
➢ Réalisation de l’OPV confiée à une SGI ou à la BRVM & au DC/BR.
Chapitre VIII : LA FISCALITE DES VALEURS MOBILIERES

La fiscalité sur les opérations en Bourse donne lieu à deux principaux types d’imposition :
I. Les revenus des actions (dividendes)

La distribution des dividendes aux associés est subordonnée au Burkina Faso au paiement préalable
d’un impôt dénommé Impôt sur le Revenu des Valeurs Mobilières (I.R.V.M.). Le paiement de l’IRVM
suppose la réunion de deux conditions :
- L’existence d’un bénéfice pour l’associé
- La nécessité d’une distribution
L’assiette de l’impôt est constituée par les dividendes fixés d’après les délibérations des assemblées
générales des actionnaires ou associés.
Le tarif de l’IRVM est fixé à :
- 12,5%
Le redevable de l’IRVM est la société qui distribue le dividende. Celle-ci est tenue de retenir l’impôt à
la source et de le reverser à l’Administration fiscale.
II. Les revenus des obligations (coupons ou intérêts)

Les revenus des obligations au Burkina Faso sont également soumis à l’IRVM. L’assiette de l’impôt est
constituée ici par l’intérêt ou le revenu distribué dans l’année.
Quant au tarif, il est de 6% pour les intérêts, arrérages et autres produits des obligations.

NB : Le redevable de l’IRVM ici également est la société qui verse l’intérêt.


Il est à noter que les intérêts, arrérages et tous autres produits des rentes, obligations et autres
effets publics émis par l’Etat burkinabé, les communes et les collectivités rurales sont affranchis de
l’IRVM.

III. Les plus-values boursières

Les plus-values boursières, entendez par là les plus-values réalisées à l’occasion des ventes de valeurs
mobilières ne font en ce moment l’objet d’aucune réglementation particulière au Burkina Faso. Il
semble toutefois, qu’une réflexion soit en ce moment en cours au niveau de l’UEMOA pour déterminer
le régime fiscal qui sera applicable à ces plus-values dans les 8 pays de l’Union.
Chapitre IX : LE CONTROLE SUR LE MARCHE FINANCIER REGIONAL DE
L’UEMOA.
Comme sur les marchés financiers internationaux, au niveau du marché financier régional de
l’UEMOA, il y a plusieurs niveaux de contrôle !
I. Au niveau régional
A. Le régulateur régional : le CREPMF ou AMF/UEMOA ;
L’activité de contrôle du marché financier régional au plus haut niveau est assurée par le CREPMF
dont nous avons passé en revue les pouvoirs et missions. C’est le gendarme du marché et c’est lui qui
édicte la règlementation du marché.
B. Les structures centrales du marché
La BRVM et le DCBR assurent chacun en ce qui le concerne surveillance permanente du marchés
pour parer à tout incident, à toute tentative de manipulation des cours et à toutes transactions
irrégulière.
C. La BCEAO et la Commission bancaire
La banque centrale et la commission bancaire opèrent régulièrement des activités de contrôle
prudentiel auprès de établissement de crédit et établissement financiers et sont un maillon important
dans la lutte contre la fraude financière et fiscale et les organismes de lutte contre le blanchiment des
capitaux et le financement du terrorisme.
Les références pour le contrôle au niveau régional sont :
Le règlement général du CREPMF, ses instructions, ses décisions et avis ;
La loi bancaire, les instructions, décisions et avis de la BCEAO ;
Les règlements généraux de la BRVM et du DCBR leurs décisions et avis;

II. Au niveau national


A. Les acteurs non institutionnels du marché dans chaque pays.
➢ Le contrôle interne
Les différents acteurs du marché dans les pays de l’UEMOA, notamment la SGI sont soumis à une
règlementation stricte. Ainsi dans chaque SGI la fonction de contrôle interne fait est exigée par les
textes du CREPMF avec des procédure de contrôle très strictes des reportings réguliers vers l’organes
de régulation.
➢ Les commissaires aux comptes assurent dans le cadres de leurs activités normales un contrôle
selon leur mandat, mais il faut que sur le MFR, ne peut assurer un mandat de commissariat aux
comptes que les professionnels qui ont obtenu une habilitation du CREPMF.
B. Les émetteurs.
Au niveau des émetteurs le contrôle qui va surtout porter sur les informations qu’ils rendent publics va
essentiellement traité :
➢ L’Audit interne et la conformité
➢ Le Commissariat aux comptes dont le mandat ne peut être donné qu’à des professionnels ayant
une habilitation du CREPMF.

Pour les sociétés dont les titres sont cotés sur la BRVM, la norme comptable est de plus en plus la
norme IFRS.

C. La CENTIF (Cellule Nationale de Traitement de l’Information Financière)


A l’échelle du Burkina par exemple, la CENTIF est organe chargé de coordonner la lutte contre la
fraude financière et fiscale et les organismes de lutte contre le blanchiment des capitaux et le
financement du terrorisme. Ainsi les opérations sur le marché financier peuvent subir ses interventions.
III. Les agences de notation

Telles que définies par le CREPMF, les Agences de Notation sont des sociétés commerciales dont
l’activité principale et régulière consiste à émettre des notations.

Une notation est un avis émis par application d’un système de classification bien établi prévoyant
différentes catégories de notations concernant la solvabilité d’une entité, la qualité de crédit d’un titre
de créance ou d’une valeur mobilière représentative de créance.

L’exercice de l’activité d’Agence de Notation sur le marché financier régional de l’UMOA est
subordonné à l’approbation préalable du Conseil Régional.

Dans le cadre des opérations d’appel public à l’épargne, les émetteurs autres que les Etats de l’Union
ne peuvent recourir, lors de la demande de visa, qu’aux notes délivrées par les Agences de Notation
approuvées par le Conseil Régional.
Deux agences de notation sont depuis plus d’une décennie agréées par le CREPMF. Il s’agit de
Bloomfield Investment Corporation (RCI) et de WARA SA (Sénégal). Une agence du nom de AG Rating
vient récemment d’être agréée par la CREPMF sont siège est Burkina Faso.
FIN DU COURS
MERCI POUR VOTRE ATTENTION

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