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DE CAPITAUX
Lardia Marcel THIOMBIANO
Table des matières
1. Introduction.........................................................................................................................3
Le financement permanent de l’économie......................................................................3
La structuration de la liquidité de l’épargne...................................................................3
La gestion du risque........................................................................................................4
La cotation des actifs......................................................................................................4
Contribuer à la mutation des entreprises.........................................................................4
2. Le marché monétaire...........................................................................................................5
2.1. Le marché interbancaire...............................................................................................5
2.2. Marché des titres de créances négociables...................................................................5
3. Le marché financier............................................................................................................7
3.1. Description du marché financier..................................................................................7
3.1.1 Ses intervenants....................................................................................................7
3.1.2 Les titres du marché financier...............................................................................8
Les actions......................................................................................................................8
Les obligations..............................................................................................................10
3.2. Rôle et organisation....................................................................................................10
Organisation du marché financier.................................................................................11
Exposé :
Depuis la fin des années 80, grâce aux innovations financières facilitées par le progrès
technologique, les marchés des capitaux sont devenus le lieu de prédilection des opérateurs
économiques, autre fois, contraints de recourir aux produits bancaires classiques pour toute
opération de placement ou d’emprunt. Ils y trouvent de meilleures conditions de financement
de leurs activités quotidiennes. De nouveaux instruments apparaissent avec des attributs
attrayants tant pour leurs émetteurs que pour leurs détenteurs.
Dès lors, on peut définir les marchés des capitaux comme étant le lieu de rencontre entre le
besoin et l’excédent de capitaux. En d’autres termes, c’est là où se croisent les entreprises à la
recherche de capitaux et les investisseurs qui ont de l’argent à placer. Ils sont donc l’opérateur
qui permet la rencontre des offres et demandes de capitaux à court, moyen et long terme et
qui, par là assure le financement de la dynamique de croissance de toute économie. La
mondialisation aidant, les marchés des capitaux sont passés du simple rôle d’opérateur
économique local à celui d’opérateur international. Ils devinrent donc, du fait de leur capacité
à affecter la stabilité macroéconomique, une préoccupation des Etats.
Au sein d’une économie, le marché des capitaux peut être comparé au lubrifiant dans un
moteur mécanique. Il remplit plusieurs fonctions que nous détaillerons ici :
La gestion du risque
Le marché de capitaux offre la possibilité aux opérateurs de gérer le risque lié à leurs
portefeuilles selon leur aversion au risque. Il peut donc :
- D’opération d’échange de titres contre liquidité qui peut être une prise en pension
(temporaire) ou un achat (définitif) ;
- D’opération sans contrepartie assimilable à des prêts en blanc, c’est-à-dire sans
aucune garantie.
Les échanges de liquidités sur le marché interbancaire sont constitués à majorité par les
opérations au jour le jour. Les opérations à terme, quant à elles, sont conclues essentiellement
pour des durées très courtes variant entre une semaine et un mois.
Les taux d'intérêt naissent d’une libre confrontation de l’offre et de la demande de fonds. Il est
l’indicateur qui intéresse la banque centrale. Elle intervient alors sur le marché en tant
qu’offreuse ou demandeuse pour garder ce taux à l’intérieur d’un intervalle jugé bénéfique.
Le marché des titres de créances négociables est le lieu de rencontre de tous les agents
désirant soit émettre de nouveaux titres soit vendre de vieux titres ou acheter des titres (neufs
ou vieux). De ce fait, ce marché est ouvert à tous les agents économiques. Selon son émetteur,
on peut distinguer trois types de TCN qui sont le bon de trésor négociable pour l’Etat, le
certificat de dépôt pour les banques et le billet de trésorerie pour les entreprises. Selon le
terme on peut distinguer :
- les titres courts d’un terme maximum d’un an : certificats de dépôt, billets de
trésorerie et bons de trésor à taux d’intérêt fixe ;
- les titres longs d’un terme minimum d’un an : les bons à moyen terme négociables et
les bons de trésor à taux d’intérêt annuel.
Les Certificats de dépôt qui sont définis en tant que titres de créances négociables émis par les
établissements de crédit et dont la durée varie entre 10 jours et 7 ans. Ils se différencient des
dépôts à terme classiques par sa négociabilité.
Les billets de trésorerie sont des titres émis par toute personne morale autre qu’un
établissement financier. Ils ont été créés en vue d’élargir le marché des capitaux et d’assouplir
le financement des entreprises.
Le marché financier est ouvert à tout agent économique pour peu qu’il veuille se soumettre
aux règles de la BRVM. Il interviendra alors selon sa qualité pour émettre, acheter ou vendre
des titres financiers.
Exposé : La BRVM :
Les Entreprises sont des sociétés anonymes qui cherchent des financements à long terme et à
moindre coût. Elles émettent alors des actions ou des obligations sur le marché primaire. Elles
cherchent parfois à prendre le contrôle d’une autre entreprise et achètent pour cela les titres de
cette dernière sur le marché secondaire.
Les "gros détenteurs de sous" que sont les compagnies d’assurance, la caisse de retraite, la
Caisse Nationale de Sécurité Sociale et les Organismes de Placement Collectifs en Valeurs
Mobilières (OPCVM) disposent d’énormes quantités de capitaux oisifs. Ils interviennent
généralement pour spéculer, prendre des parts dans une société ou encore trouver le meilleur
placement pour leur épargne.
Les banques interviennent généralement pour la prise de parts dans les sociétés de capitaux.
En effet, selon l’article 72 du paragraphe 2 sur la gestion collective du Règlement Générale du
Marché Financier Régional, « Peuvent créer les OPCVM, les banques, les SGI et toute autre
structure habilitée à cet effet par le Conseil Régional. »
Quant aux particuliers ils sont à la recherche d’un meilleur placement pour leur épargne
De même, les investisseurs étrangers qui recherchent un meilleur placement pour leur
épargne. Il arrive parfois qu’ils veuillent avoir le contrôle sur certaines entreprises.
Noter que l’acquisition de titre ne peut se faire que par l’intermédiaire des Sociétés de Gestion
et d’Intermédiation (SGI), les Sociétés de Gestion d’OPCVM (SGO), les Sociétés de Gestion
de Patrimoine (SGP), les Conseils en investissements boursiers, les Apporteurs d’Affaires et
les Démarcheurs.
Les actions
Une action est une valeur mobilière qui représente une part de capital d'une société. Seules les
sociétés anonymes et les sociétés en commandite par actions ont la faculté d'émettre des
actions. Une société qui entre en Bourse engage une partie de son capital sous forme
d'actions. Tout agent économique achetant des actions sur la place boursière devient alors un
actionnaire associé de l'entreprise. L'action peut être au porteur ou nominative. Dans le
premier cas, le détenteur n'est pas connu de l'émetteur, mais seulement du teneur de compte.
Dans le second cas, le détenteur est connu de l'émetteur
Elle représente une fraction du capital la société émettrice. Ainsi le capital d'une société est
composé d’un certain nombre d’actions qui représentent les droits de chaque actionnaire dans
la société. La quantité et la qualité des actions détenues par un agent déterminent notamment
les droits de vote de ce dernier dans les assemblées
L'action est avant tout un instrument financier. Cette classification, comme son nom l'indique,
englobe les titres qui confèrent des droits financiers à leurs propriétaires. L'action leur permet
alors à son détenteur de tirer des capitaux une rémunération. La comparaison entre plusieurs
instruments financiers se fait alors principalement sur le critère de la rémunération, mais aussi
de celui du risque. On dira que le placement d'une action est plus rentable que celui d'une
obligation, mais également qu'il est plus risqué.
L'action matérialise l'apport financier que réalisent les associés dans un projet commun. Leur
valeur est exprimée par le montant nominal de l'action. Ainsi chaque actionnaire est
propriétaire d'une partie du capital de l'entreprise. En contrepartie de son apport financier il
reçoit une certaine quantité d'actions, souvent déterminée en pourcentage. Le nombre
d'actions qu'il détient lui attribue des droits relatifs à cette société et notamment ses droits aux
bénéfices. L’action est ainsi un mode simplifié de détention d'entreprise qui permet la
multiplicité des intervenants, tous propriétaires, dont les objectifs peuvent être divers :
investisseurs, spéculateurs, rentiers, petits actionnaires, décideur, etc.
Exemple : dix personnes mettent leur épargne en commun pour créer une entreprise cotée en
bourse. Le capital social de cette entreprise, la somme des épargnes, est de cent million
(100000000) de FCFA subdivisé en dix-mille (10000) actions de dix-mille (10000) FCFA
répartis comme suit :
Typologie
Il existe deux types d’actions : les actions ordinaires et les actions de préférence
Avec les actions de préférence il est possible d'attribuer à certains actionnaires des droits
préférentiels de toute nature par rapport aux détenteurs d'actions ordinaires. Il peut alors s'agir
d'un dividende plus important, de droits de vote qui comptent doubles, de l'absence de droit de
vote, d'un paiement prioritaire des dividendes, etc.
La détention d'une seule action d'une société donne des droits à l'actionnaire au sein de celle-
ci. Il a le droit :
Le dividende est le revenu des actions composant le capital de l’émetteur. Il est distribué aux
actionnaires sur décision de l'assemblée générale. Pour qu'un dividende soit versé, il est
nécessaire que des bénéfices aient été réalisés et qu'une décision visant à distribuer ces
bénéfices ait été prise. Le versement de dividende n'a donc rien d'obligatoire et n'est donc pas
automatique à chaque exercice. Le versement d'un dividende aux actionnaires alors que la
société n'a pas réalisé de bénéfice est constitutif du délit de distribution de dividendes fictifs.
Le dividende majoré est celui versé à l’actionnaire détenteur d'actions de préférence qui lui
confèrent le droit à un dividende plus important ou versé en priorité.
Les plus-values
La plus-value est la différence positive entre le prix d'achat et le prix de revente d'une action.
L'action s'est appréciée, sa valeur de revente est plus importante que sa valeur d'achat. Le
différentiel, la plus-value, est constitutif d'un revenu pour l'actionnaire. L'actionnaire a donc
réalisé une plus-value sur valeurs mobilières, soumise à une fiscalité particulière.
Responsabilité limitée
L'avantage d'investir dans les actions est que l'actionnaire ne peut perdre au maximum que le
montant qu'il a investi c'est-à-dire le total de la valeur nominale de ses actions. On dit que sa
responsabilité est limitée à son apport. Il n'est donc pas tenu des dettes de la société dont le
montant serait supérieur à son investissement. Quant aux gains espérés, ceux-ci peuvent
dépasser sans limites le montant investi.
Les obligations
Exposé
Comme nous l’avions dit plus haut, le marché primaire remplit aussi la fonction de
financement de l'économie. Il permet de concilier les besoins des prêteurs et des emprunteurs.
Trois catégories d’agent peuvent émettre (emprunter) des titres sur le marché primaire : les
entreprises, l'Etat et les collectivités locales ainsi que les institutions financières :
Les entreprises : le marché primaire permet aux entreprises d'obtenir les capitaux qui leur
manquent pour financer un investissement. Le marché primaire offre trois mécanismes de
financement aux entreprises : l'introduction en bourse, l'augmentation du capital et l'émission
d'obligations
- L'introduction en bourse consiste, pour une société qui souhaite accéder au marché
boursier, à ouvrir une partie de son capital au public par la vente d’actions composant
son capital social. Ainsi, à travers une offre publique de vente (OPV) elle met en vente
au public un certain nombre devant constituer une part minimale de son capital social.
- L'augmentation du capital consiste pour une société déjà cotée en bourse, à accroître
son capital social par de nouveaux apports. Pour cela, elle émet des actions nouvelles,
vendues sur le marché primaire aux détenteurs de capitaux oisifs.
- L'émission d'obligations est logiquement réservée aux grandes entreprises. Une société
ayant besoin de financer un investissement et ne désirant pas accroître son capital.
Elles proposent alors aux détenteurs de capitaux de le leur emprunter, mais elles
doivent offrir des taux plus élevés que les États. Les taux sont d'autant plus élevés que
la "notation" donnée par les agences de notation est plus basse.
L'Etat et les collectivités locales émettent des obligations à long terme (au-delà de cinq ans)
pour combler leurs déficits budgétaires. Ce sont les obligations assimilables du trésor (OAT).
Les emprunts des États sont considérés comme les titres les plus sûrs du marché.
Les intermédiaires financiers : pour se procurer des ressources, les intermédiaires financiers
ont recours aux marchés de capitaux. Ils peuvent émettre sur le marché financier des
obligations, des actions ou des titres hybrides (mélange d'actions et d'obligations). Pour cela,
ils recourent aux mêmes modalités que les entreprises.
- La fixation du cours des titres en bourse se fait selon la loi de l’offre et de la demande.
Ainsi, un titre donné, son cours (son prix) sera fixé par confrontation entre l’offre (la
quantité de ce titre que les agents désirent vendre) et la demande (la quantité de ce titre
que les agents désirent acheter). Si un titre est plus demandé qu’offert, son cours
s’élève : c’est un signe que la société qui l’a émis aurait de bonnes performances. La
bourse contribue ainsi à déterminer la valeur des entreprises à travers leur
capitalisation boursière (cours de l'action multiplié par nombre d'actions).
Par ailleurs, le cours des titres d’une société reflète les anticipations des investisseurs
sur l'avenir et les résultats de cette société. Si les investisseurs anticipent une
augmentation du résultat d'une société, ils se portent acquéreurs de ses actions, ce qui
accroît la demande et fait monter le cours. A l'inverse, si les investisseurs anticipent
une baisse des résultats d'une société, ils procèdent à des ventes de ses actions, ce qui
accroît l'offre et fait baisser le cours. Cependant les anticipations des investisseurs sont
parfois irrationnelles, ce qui engendre des bulles spéculatives et une déconnexion entre
les cours et les résultats des entreprises.
- La liquidité des titres est le fait que les titres peuvent être achetés et vendus
rapidement, sans frais excessifs et sans décote sur le capital. La facilité de revente des
titres est un élément déterminant dans l’incitation à souscrire lors des émissions de
nouveaux titres. C'est le marché secondaire qui assure la liquidité des titres et par là,
assiste le marché primaire dans la collecte. Un marché est réputé d'autant plus liquide
qu'il accueille un grand nombre de transactions et d'opérateurs.
- La restructuration du capital des entreprises cotées. Le marché secondaire permet la
croissance externe des entreprises par l'acquisition de paquets d'actions, pour prendre
des participations dans d'autres firmes ou fusionner avec elles. Le marché secondaire
offre à tout investisseur qui désire prendre le contrôle d'une société cotée trois
instruments : le ramassage boursier, l'OPA et l'OPE.
• Le ramassage boursier : les transactions en bourse étant libres, il suffit
d'acheter la moitié des actions plus une pour prendre le contrôle d'une société
cotée. Cette méthode est longue et coûteuse. Elle est visible et laisse aux
dirigeants de l'entreprise cible le temps de s'organise.
• L'offre publique d'achat (OPA) est une opération financière permettant à une
entreprise de prendre le contrôle d'une autre, avec ou sans l'accord de ses
dirigeants, en proposant aux actionnaires de la société cible de racheter leurs
titres à un prix supérieur au cours constaté sur le marché. Cette procédure est
sévèrement réglementée par l'autorité des marchés financiers.
• L'offre publique d'échange (OPE) est proche de l'OPA mais il est proposé aux
actionnaires un règlement sous forme de titres, généralement ceux de
l'entreprise réalisant l'opération.
Outre ces trois fonctions économiques, le marché secondaire assure aux opérateurs la
transparence et la sécurité des transactions. Il leur permet aussi de récupérer les énumérations
liées à leurs placements.
4. LE MARCHÉ DES CHANGES
Le change est une opération permettant d’obtenir une monnaie contre une autre. Le marché
des changes est celui sur lequel s’échange les devises entre elles, et ce, à un taux donné ? Ce
taux appelé taux de change (quand il est coté à l’incertain) est la quantité de monnaie
nécessaire à l’acquisition d’une unité de monnaie étrangère.
Le marché des changes est sans doute le marché financier le plus actif et cela pour deux
raisons principales. Il est d’une part le plus vaste marché car il est le lieu où se rencontrent les
offres et les demandes de toutes les devises du monde. D’autre part, toute opération
transfrontalière (Commerciale, financière, sociale…) donne nécessairement lieu à une
opération de change c’est-à-dire, une conversion de devise sur le marché des changes.
Plusieurs acteurs interviennent sur le marché des changes mais se sont essentiellement les
banques qui centralisent toutes les transactions pour le compte des entreprises et des
particuliers.
- les cambistes teneurs de marché (market makers), dont le rôle est de coter les
cours des devises directement sur le marché interbancaire pour le compte de
l’institution qui les emploie ;
- les cambistes clientèle (ou sales), qui sont des vendeurs chargés de répondre à
la demande des clients entreprises.
Les courtiers
Les courtiers sont des intermédiaires qui, contre rémunérations, s’efforcent de trouver une
contrepartie à la demande qui leur est faite. Leurs positions d’intermédiaires leur permettent
de grouper les opérations et d’assurer l’anonymat des transactions. Ils centralisent les ordres
de devises provenant d’autres acteurs du marché. Autrement dit, ils assurent la fluidité du
marché des changes. Ils sont principalement localisés à Londres et à New York ; il existe une
vingtaine de courtiers à Paris. Le coût de leurs services dépend du montant et de la devise
négociée ; il est de l’ordre de 0,01 %.
Le prix auquel l’échange se fait entre deux devises est le taux de change au comptant ou le
cours de change au comptant d’une devise exprimé en unités de l’autre devise.
Il existe plusieurs modalités de cotations sur le marché de change au comptant.
Par exemple, la valeur de l’euro est indiquée par la cotation de 0,93 EUR pour 1 USD. En
d’autres mots, un dollar peut être échangé sur le marché des changes pour 0,93 EUR.
Réciproquement, la valeur d’1 EUR en unités d’USD est donnée par l’inverse de 0,93 soit 1
EUR vaut 1,06 USD.
La convention de présentation des cotations de change utilisée dans cet ouvrage est celle de
l’organisme de diffusion des cotations Reuters et de plusieurs journaux financiers. Ainsi, un
chiffre à droite de XOF / USD indique la valeur d’un dollar en unités de CFA : c’est la
cotation à l’incertain. Inversement, un chiffre à droite de USD / XOF la valeur d’un CFA en
unités de dollars : c’est la cotation au certain. Par exemple, USD / XOF 613,031 indique
qu’un dollar est échangé contre 613,031 FCFA. Le chiffre donné pour XOF / USD est
l’inverse de celui donné pour USD / XOF.
Sur le marché international, les monnaies étant toutes cotées contre le dollar, le nombre de
cotations est limité. Avec 100 monnaies différentes, coter toutes les monnaies les unes contre
les autres nécessiterait 100 × 99 cotations, soit 9 900 cotations. Sachant que la moitié des
cotations sont l’inverse de l’autre moitié des cotations, ce chiffre se réduit réellement à
9900/2, soit 4 450 cotations. En revanche, coter toutes les monnaies contre le dollar se traduit
par 99 cotations, ce qui a l’avantage de la simplification.
L’inconvénient des cotations systématiques contre le dollar est que cela oblige les institutions
désirant échanger entre elles des devises autres que le dollar, à calculer un cours croisé. Il faut
noter cependant que le sens des cotations n’est pas toujours indiqué. Aussi, si l’on n’est pas
familier avec les cotations, il n’est pas facile d’interpréter un cours coté.
1 USD 1,00000 0,93450 0,80826 67,9044 1,32576 1,30636 13,4756 1,38980 112,888
Inverse : 1,00000 1,07009 1,23723 0,01473 0,75428 0,76549 0,07421 0,71953 0,00886
1 EUR 1,07009 1,00000 0,86490 72,6636 1,41868 1,39792 14,4201 1,48720 120,800
Inverse : 0,93450 1,00000 1,15620 0,01376 0,70488 0,71535 0,06935 0,67240 0,00828
1 GBP 1,23723 1,15620 1,00000 84,0135 1,64028 1,61627 16,6725 1,71950 139,668
Inverse : 0,80826 0,86490 1,00000 0,01190 0,60965 0,61871 0,05998 0,58156 0,00716
1 XOF 0,00163 0,00152 0,00132 0,11078 0,00216 0,00213 0,02198 0,00227 0,18416
Inverse : 612,994 655,957 758,416 9,02731 462,371 469,238 45,4891 441,068 5,43012
Étant donné le rôle « leader » de la livre anglaise jusqu’au xxe siècle, Londres cote aussi au
certain, c’est-à-dire en unités de monnaie étrangère (devise) nécessaires pour acheter une
livre. De même, le Canada, l’Australie et les autres pays anciennement liés à la Grande-
Bretagne cotent aussi au certain. Les États-Unis cotaient au certain jusqu’en 1978 ; depuis, les
cotations sont au certain dans le cas de transactions entre banques et clients non bancaires et à
l’incertain dans le cas de transactions interbancaires. Depuis l’avènement de l’euro, les
cotations dans la zone euro sont affichées en nombre d’unités de devises pour un euro, ce qui
montre la volonté de considérer l’euro comme une monnaie internationale.
Pour acheter ou vendre des devises, il faut s’adresser à une banque qui fournit les cours
auxquels elle accepte d’acheter ou de vendre des devises. Par rapport aux conditions obtenues
sur le marché interbancaire, celles affichées ici pour un particulier sont en général très
défavorables, car l’écart (spread) entre le cours d’achat et le cours de vente est élevé, de
l’ordre de 10 %. Plusieurs raisons expliquent cet écart élevé :
Comparativement, les conditions affichées pour les chèques de voyage (traveler’s checks)
sont plus intéressantes. En effet, l’écart est plus faible, car les banques, lors de la vente de ces
chèques de voyage, précisent seulement qu’elles créditeront du montant indiqué les banques
qui accepteront ces chèques. Les banques ne sont pas obligées de détenir réellement des
devises dans ce cas et les compensations se font globalement entre les différentes banques.
Elles ne supportent alors ni risque de vol ni coût de détention.
Le taux de change à terme n’est jamais égal, sauf par hasard, au taux de change au comptant.
La devise est dite « au pair » (square) quand le taux à terme est égal au taux au comptant. Le
taux de change à terme est calculé en ajoutant un certain montant (report) ou en retranchant
un certain montant (déport) au cours comptant.
La différence de taux d’intérêt entre le placement des devises et l’emprunt initial s’ajoutera au
cours comptant. Une différence négative se retranchera du cours comptant et déterminera le
cours de change à terme.
Une monnaie est dite en report quand son taux d’intérêt pour une période déterminée est plus
faible que celui de l’autre monnaie. Le report est supporté par l’importateur et profite à
l’exportateur, la banque ne faisant que répercuter les conditions du marché. Lorsque le cours à
terme est supérieur à celui au comptant, il y a report.
Une monnaie est dite en déport quand son taux d’intérêt est plus élevé que celui de l’autre
monnaie. Le déport est supporté par l’exportateur et profite à l’importateur. Lorsque le cours à
terme est inférieur au cours au comptant, il y a déport.