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CHAP : MARCHE DE LA MONNAIE ET DES CHANGES

I. MARCHE MONETAIRE

Le marché monétaire est un marché de capitaux à court et très court terme. En raison de
la présence sur ce marché d’institutions financières, c’est le plus souvent un marché de
monnaie centrale. C’est à titre principal le lieu où les banques qui créent de la monnaie
peuvent se procurer les disponibilités nécessaires pour faire face aux fuites qui découlent de
cette fonction, c’est ensuite un marché de liquidité a court terme pour les établissements de
crédit qui font de la transformation et enfin c’est depuis 1986 un marché ouvert a des agents
non financiers qui désirent soit prêter soit emprunter des liquidités.
Le marché monétaire n’a pas de localisation précise, les transactions se font par les
moyens de télécommunications, télex, téléphone, et des moyens informatiques.
Le marché monétaire est constitué de deux compatiments à savoir :
- Un marché monétaire au sens strict ou marché interbancaire
- Un marché au sens large ou marché ouvert qui est un marché de capitaux a court
terme appelé encore marché des titres de créances négociables(TCN)

1) Le marché interbancaire
Le marché interbancaire est un marché où les banques échangent entre elles des actifs
financiers et empruntent ou prêtent à court terme, et où également la banque centrale
intervient pour apporter ou reprendre des liquidités.
1.1) Les fonctions du marché interbancaire
Le marché interbancaire a trois fonctions :
- la redistribution entre les banques elles-mêmes de leurs déficits et excédents de liquidités ;
- les ajustements des structures de trésorerie entre les banques ;
- la régulation de la liquidité bancaire par la banque centrale.

a) La redistribution entre les banques elles-mêmes de leurs déficits et excédents


de liquidités

il existe des banques qui éprouvent des besoins de liquidités (à la marge, elles ont
distribué plus de crédit qu’elles n’ont collecté de nouveaux de dépôts) et des banques qui ont
des liquidités en excédent (à la marge, elles ont distribué moins de crédits qu’elles n’ont
collecté de nouveaux dépôts).
Comme les liquidités déposées à la banque centrale ne rapportent aucun intérêt ou un intérêt
faible, les secondes ont souvent intérêt à prêter aux premières les liquidités en excédent
qu’elles détiennent contre paiement d’un intérêt. Le taux de ces intérêts est le taux
interbancaire.

b) Les ajustements de trésorerie entre les banques


la fonction d’intermédiaire financier expose structurellement les banques à certains
risques : risque de taux, risque de change, risque de liquidité. Pour limiter ces risques, les
banques peuvent procéder entre elles à des opérations d’échanges temporaires d’actifs sur le
marché monétaire.
c) La régulation de la liquidité bancaire par la Banque centrale
à cause de la transformation des dépôts en billets, et à cause des réserves obligatoires,
les banques souffrent chroniquement d’un manque de liquidités. C’est le rôle de la banque
centrale de régler l’alimentation en liquidités du circuit bancaire, en fonction de certains
objectifs (de prix, de taux d’intérêt, de taux de change, de chômage…) et avec certains
instruments. Elle le fait sur le marché monétaire.
1.2 Les intervenants
L’accès au marché monétaire est réglementé par le Comité de la réglementation
bancaire. Le « marché interbancaire » est strictement réservé aux établissements et
organismes de crédit. Ainsi, sur le «marché interbancaire», interviennent d'une part , les
services financiers de la poste, le trésor public, la banque centrale, la caisse des dépôts et
consignation (CDC), d'autre part, les établissements et organismes de crédit, et enfin les
sociétés de gestion de portefeuilles qui ont pour principale activité de gérer pour le compte de
leurs clients des portefeuilles de valeurs mobilières de placements (VMP) . Rappelons que les
valeurs mobilières de placement sont des placements financiers que l'entreprise décide de
placer pour les rentabiliser afin d'accroître son excédent de trésorerie.
a) Les institutions financières
Deux groupes d’institutions sont admis sur le marché interbancaire :
- Les établissements de crédit (banques, banques mutualistes ou coopératives, caisse
d’épargne et de prévoyance, société financières dont les maisons de titres)
- Les institutions (l’institut d’émission ou banque centrale, caisse de dépôt et de
consignation). Il intervient également sur ce marché le trésor public.

b) Les intermédiaires
Le marché interbancaire est un marché de gré à gré (par opposition au marché organisé) : les
intervenants traitent directement et librement entre eux. Ils peuvent passer par l'intermédiaire
d'un courtier.
- Les intermédiaires encore appelés « opérateurs principaux du marché » :. Ils
jouent un rôle essentiel dans la gestion de trésorerie bancaire. Ils prêtent et empruntent
et tirent leur profit de la diversité des échéances et de leur anticipation sur les
tendances des taux.
- Les agents du marché interbancaires (AMI) : Leur fonction est simplement de
mettre en contact emprunteur et prêteur et leur rémunération se limite à la commission
que leur paye l’emprunteur.

1.2) opérations et taux


a) Les opérations du marché
- Produits au comptant
Parmi les instruments au comptant, qui sont donc les instruments directs de
refinancement ou de placement de numéraire, on trouve :
 La pension livrée ou repo : c'est l'emprunt de numéraire gagé par la vente au
comptant simultanée, avec livraison, d'actifs financiers négociables (obligations, bons
du Trésor, certificats de dépôt, etc.) qui se dénoue, à l'échéance du prêt de numéraire,
par le rachat des mêmes actifs.
 Les prêts interbancaires "en blanc" : c’est à dire non gagés, qui sont à la fois
l'opération la plus risquée, la plus encadrée et, pourtant, la moins fréquente du marché
monétaire ;

 Les prêts interbancaires gagés, ou pensions, sur des actifs identifiés mais non livrés
à la contrepartie .

- Produits dérivés
ils permettent aux intervenants d'ajuster leurs risques de taux d'intérêt sans avoir à sortir des
actifs de leur bilan ou sans augmenter leurs risques de contrepartie. Nous avons entre autres :

 Le change à terme, ce qui correspond a un prêt virtuel dans une devise et à un emprunt
virtuel dans une autre devise;
 les Forward Rate Agreement (FRA) : contrat de gré à gré permettant de fixer un taux
interbancaire dans le futur, par exemple un taux à 3 mois dans deux mois.
 Les swaps de taux d'intérêt : contrats d'échange de taux d'intérêt, généralement d'un
taux fixe contre un taux variable, basés : soit sur des taux au jour-le-jour Soit sur les
taux des prêts interbancaires en blanc .
b) Les taux du marché monétaire
le taux du marché monétaire (TMM) correspond au taux auquel les banques s'empruntent et se
prêtent de l'argent entre elles. Il joue un rôle essentiel dans l'activité financière et fluctue en
fonction de l'inflation, du chômage, mais aussi de la conjoncture internationale.
La moyenne mensuelle de ce taux est appelée T4M : taux moyen mensuel du marché
monétaire.
- Les taux moyens pratiqués sur le marché interbancaire pour chaque durée (de 1 mois à
12 mois) sont publiés chaque jour
- Le taux au jour le jour est pour sa part un taux constaté (taux de l'argent interbancaire
à des échéances passées).
- Le taux de terme (le taux de l'argent interbancaire à des échéances futures).

1.3) Les compartiments du marché interbancaire

 Le marché en blanc est un marché de très court terme (85 % des volumes sont au jour
le jour) d’échange de la liquidité sur lequel les transactions se font sans garantie. C’est
sur ce marché que les taux EONIA et EURIBOR sont calculés.

 Le marché de la pension recouvre les opérations de prêts et emprunts contre remise


de garantie. Il est plus sûr que le marché en blanc mais à cause des formalités qu’il
exige, il est plus coûteux et moins rapide.
 Le marché des produits dérivés de taux est un marché d’arbitrage, de couverture et
de spéculation. Le marché des swaps de taux d’intérêt bénéficie également, au titre du
ratio de solvabilité, d’un taux d’immobilisation de fonds propres favorables.

2) Le marché des titres de créances négociables (TCN)

2.1) Définition
Les TCN sous la forme de billets ou de bons à échéance sont matérialisés par des titres
ou simplement inscrits en compte et qui sans être cotés en bourse, confèrent à leur porteur un
droit de créance, librement négociable et portant intérêt. Ce sont des titres anonymes
dématérialisés (inscrit aux comptes des sociétés financières habitées à recevoir des fonds
publics).
2.2) Les différentes catégories de TCN
On peut classer ces titres en 5 catégories principales :
- Les Bons de trésor Négociables
- Les certificats de dépôts négociables
- Les billets de trésorerie
- Les bons des sociétés de financements « BSF »
- les titres des créances titrisés

 Les Bons de trésor Négociables


Il s’agit des bons émis par le trésor public. Ils diffèrent des formules côtés en bourse et
accessibles aux épargnant.
 Les certificats de dépôts négociables (CDN)
Les CDN sont des TCN émis au gré de l’émetteur en représentation d’un droit de créance
portant intérêt. Ils sont émis par les Etablissements bancaires et toute personne physique ou
morale résident ou non peut y souscrire.la durée va de 10 jours à 7 ans.
 Les billets de trésorerie
seule quelques Etablissements financiers (banques, société de bourse, CDG) et l’émetteur
peuvent négociés ces titres. Les différents souscripteurs devant forcément passer par ses
intermédiaires. En plus des informations obligatoires à délivrer, les émetteurs doivent
renseignés à propos des titres émis la semaine précédente.
 Les bons des sociétés de financement
Ces TCN sont émis par les sociétés de financement habilité à le faire et le total des émissions
ne peut être supérieur à 40% du total de crédit accordé à la clientèle. Leur durée est comprise
entre 2 et 5ans les taux sont librement fixés et peuvent être réévalués. Les intérêts sont versés
annuellement et pour la durée restant à courir jusqu’à l’échéance lorsque celle-ci est inférieur
à 1an.
 Les titres de créances titrisées
Les besoins en trésorerie ont conduit les établissements bancaires à une gestion plus
dynamique et plus sélective de leur bilan en transformant une partie de leur créances en titres
négociables. Cette dernière opération est connue sous le nom de titrisation des crédits.
II. LE MARCHE DE CHANGE

Le marché de change est un «lieu» où se confrontent les offres et les demandes de devises
donnant lieu à un prix d’équilibre (cours d’équilibre) appelé cours de change (ou taux de
change). C’est le marché le plus actif et le plus volumineux au monde.

1) Caractéristiques du marché de change

- Un marché-réseau dominé par quelques places financières


A la différence des marchés boursiers, qui ont une localisation géographique précise, le
marché des changes ne connaît pas de frontières : il y a un seul marché des changes dans le
monde. Les transactions sur devises se font aussi bien et en même temps à Paris, Tokyo,
Londres ou New York. De par son caractère planétaire, le marché des changes est donc une
organisation économique sans véritable réglementation
- Un marché dominé par quelques monnaies
Les opérations sur les marchés des changes sont concentrées sur un petit nombre de monnaies,
et très majoritairement sur le dollar (87%), l’euro apparait dans 52 % des transactions
- Un marché risqué dominé par les opérations à terme
Le contrat de change à terme est le principal moyen de se couvrir ou de spéculer sur le
marché des changes. Ce qui explique pourquoi il domine le contrat de change au comptant.
Un contrat de change à terme est un accord pour échanger une monnaie contre une autre à une
date future à un prix fixé aujourd'hui, le taux de change à terme. Il existe différents contrats de
change à terme (swap, futures, options …)

- Un marché dominé par les banques


Trois groupes d'agents opèrent sur le marché des changes :
 le premier groupe est constitué par les entreprises, les gestionnaires de fonds et les
particuliers
 le deuxième réunit les autorités monétaires (banques centrales)
 le troisième groupe rassemble les banques et les courtiers qui assurent le
fonctionnement quotidien du marché.
Les agents du premier groupe n'agissent pas directement mais transmettent aux banques des
ordres dits "de clientèle" pour l'achat ou la vente de devises. C'est le marché de détail
(transactions entre les banques et leurs clients), Les autorités monétaires interviennent sur le
marché pour réguler les cours (achat-vente de devises) et éventuellement règlementer les
opérations de change (contrôle des changes). Les cambistes des banques et les courtiers sont
les seuls intervenants privés à opérer directement sur le marché.
2) Le Fonctionnement des marchés de change

a) les salles de marché


Les salles de marche (dealing room) regroupent des professionnels qui couvrent toute une
gamme de produits de change et de trésorerie : devises, marché monétaire, options de change,
futures et options sur taux d'intérêt et swaps de taux, de devises, etc.
La salle de marché d'une banque effectue toutes les transactions liées aux changes
dans la banque et agit au nom de la banque sur le marché interbancaire, sur les marches
parallèles et avec les clients.

b) le front office
Les cambistes situés dans la salle des marchés des grandes banques, qui travaillent
directement sur le marché constituent « le front office » (appelé également dealing room ou
trading room). Les opérateurs sont regroupés par ≪ tables ≫ ou desk : tables de devises et
tables francs. Ils rencontrent régulièrement leurs clients et les conseillent sur la stratégie à
adopter en matière de trésorerie devises ou francs. Le rôle de la table est de faire du profit sur
les opérations de change, de taux, de swaps, etc.
c) le back office
Le back office regroupe les personnes qui travaillent en dehors de la salle des marchés. Leurs
activités sont diverses : informatique, comptabilité, contrôle de gestion, suivi administratif des
opérations du front office, etc. A chaque activité correspond un departement. Le back office
doit aider le front office et le decharger des taches autres que les operations sur le marche. Il
doit concevoir des systemes d'information et de gestion relatives aux operations financieres.
Ils assurent en quelque sorte un controle financier ainsi qu'un controle de gestion des
operations de marche.
d) Transactions et cotations

Le principal mode de transaction sur le marché de changes est le virement interbancaire


par SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication)

Dans la pratique, chaque cotation donne lieu à deux cours de change: un cours acheteur-
banque (Bid) et un cours vendeur-banque (ask).

Ex: 1 USD = 0,9960 € -0,9963 €

Par convention 0,9960 est le cours acheteur-banque (c-à-d le cours auquel la banque est prête
à acheter le dollar dans notre exemple) alors que 0,9963 est le cours vendeur-banque.

Les cours à terme ne sont pas cotés en tant que tels sur le marché. Il n'existe donc pas de
cours à terme officiel. Par contre pour chaque devise on connaît les taux de prêts/emprunts sur
les différentes échéances. Ce sont ces taux qui vont servir à calculer les cours à terme.

Une monnaie s’apprécie quand sa valeur augmente, se déprécie quand sa valeur diminue.
Il existe deux systèmes de cotation du taux de change ( valeur d’une monnaie exprimée en
une autre) :
- la cotation à l’incertain : nombre d’unités de “monnaie domestique” nécessaires à
l’achat d’une unité de monnaie étrangère ;
- la cotation au certain : nombre d’unités de monnaie étrangère qu’il est possible
d’acheter avec une unité de monnaie domestique.
Ainsi, une augmentation du taux de change de la monnaie domestique correspond, pour la
monnaie domestique, à une appréciation lorsque la cotation s’effectue au certain, une
dépréciation lorsque la cotation s’effectue à l’incertain.
3) LES FONCTIONS DES MARCHES
- Les marches des changes assurent le transfert de pouvoir d'achat.
Lorsqu'il y a une transaction commerciale ou une operation financiere, il y a transfert de
pouvoir d'achat d'un pays vers un autre. Du fait de la globalisation des échanges, le marché
des changes devient un marché sans frontières. Cependant, les Etats peuvent limiter les
échanges en adoptant des politiques de controle de change.
- Ils fournissent des instruments de couverture contre le risque de change.
Dans les operations de commerce international, les participants ne veulent pas subir le risque
de change et préfèrent se couvrir en achetant ou vendant a terme les devises. Les banques ne
souhaitent generalement pas garder longtemps des positions de change et elles se couvrent
aussi sur les marchés.

CHAP : PRODUITS DERIVES ET EFFICIENCE DES MARCHES

LES PRODUITS DERIVES

Les produits dérivés peuvent être définis comme des contrats dont la valeur dépend
(ou dérive) de celle d’un actif (action, obligation, devises, matières premières…) ou d’un
indice sous-jacent (CAC 40, par exemple…)
Leur objectif fondamental est de permettre la couverture des risques de taux, de
marché et de change. Les produits dérivés sont négociés soit sur les marchés organisés, soit de
gré à gré.
Les principaux produits dérivés sont : Les contrats à terme d’instrument financier, Les
contrats d’échange de taux d’intérêt, Les options.

1) Les contrats à terme d’instruments financiers ou futures :


Ce sont des contrats qui se négocient sur un marché de contrats standardisés portant sur
des marchandises (acier, café, blé…), ou des instruments financiers (devises, bon du Trésor,
indice boursier, …) dont la livraison est prévue à des échéances précises et échelonnées et
dont la résiliation peut intervenir à tout moment, il faut mentionner que tout marché de futur
s’appuie sur un organisme de compensation.
Le principe du marché à terme est basé sur le décalage de temps qui existe entre la
conclusion du contrat et son exécution. Les marchés dérivés sont des marchés à terme où les
opérateurs s’engagent à acheter (ou à vendre) une quantité d’un actif financier dont le prix est
arrêté au moment de la conclusion du contrat, mais dont la livraison et le paiement est différé
à la date d’échéance.
Les contrats négociés sur les marchés dérivés sont cotés, et les opérateurs, qui prévoient
une hausse du cours, achètent des contrats avec l’intention de les revendre plus cher (avant
l’échéance). Ceux qui prévoient une baisse du cours vendent des contrats en espérant les
acheter à un prix inférieur.
2) Les contrats d’échange financiers, ou swaps

Ce sont des contrats par lesquels deux ou plusieurs entités échangent des éléments de leur
créance ou des éléments de leurs dettes, ces dernières peuvent être libellées soit dans la même
monnaie ou dans des monnaies différentes.
Sur le marché des swaps se traitent les opérations d’échange d’actifs
qui recouvrent les swaps de dette ou de taux d’intérêt elles constituent en
un échange entre deux agents économiques
Les swaps servent à améliorer les conditions de placement et de
financement des agents sur les marchés de capitaux à modifier les conditions de taux d’intérêt
d’un endettement ou d’un placement passé.
Les swaps permettent donc aux agents économiques de profiter de la baisse des taux
ou d’éviter leur hausse, mais ne les protègent pas contre une nouvelle variation adverse des
taux d’intérêt.

3) Les options :
Une option est un produit dérivé asymétrique qui donne le droit, et non l'obligation,
- soit d'acheter (option d'achat, appelée aussi « call »)
- soit de vendre (option de vente, appelée aussi « put »)
une quantité donnée d'un actif financier (action, obligation, indice boursier, devise, matière
première, un autre produit dérivé, etc.), appelé actif sous-jacent à un prix précisé à l'avance
(prix d'exercice), et à une échéance convenue, c'est-à-dire à une date d'échéance donnée
(option européenne) ou avant une date donnée (option américaine) ou encore à une série de
dates données (« mid- Atlantic » ou « Bermuda »).
Ce droit lui-même s'achète ou se vend, cela sur un marché d'options (une bourse
spécialisée, ou au gré à gré), contre un certain prix, appelé prime en français et premium en
anglais, ces options sur swaps sont appelées swaptions.
Les warrants sont des options particulières, d'achat (call warrant) ou de vente (put
warrant), émises par des contreparties financières, le plus souvent des banques, ayant le statut
juridique de valeur mobilière, généralement d'une durée initiale de plusieurs années, cotées
sur une bourse. D'autres caractéristiques les distinguent aussi des options : type d'échéance,
sens (uniquement des achats)...

EFFICIENCE DES MARCHES

I-origine et définition de l’HEM

Eugène Fama est le pionnier du concept de l’efficience ou HEM (L'hypothèse d'efficience


du marché). Cette hypothèse, développée dans les années 50 à 60 à l'occasion de l'application
de mathématiques probabilistes à la finance, fut le support d'une importante avancée de la
modélisation financière, ayant entrainé à son tour le développement rapide de nouveaux outils
de finance de marché.
1. Importance de l’information :
Selon FAMA « un marché financier est dit efficient si et seulement si l’ensemble des
informations disponibles concernant chaque actif financier coté sur le marché est
immédiatement intégré dans le prix de cet actif »
Donc La définition classique d’un marché efficient est celle d’un marché où les
prix des actifs financiers cotés reflètent complètement à tout moment toute l’information
disponible et donc correspond à la véritable valeur du titre

2. La rationalité du comportement des acteurs du marché


La deuxième acceptation du concept d'efficience du marché financier repose tout d'abord sur
la rationalité du comportement des investisseurs. Selon cette acceptation, un marché d'actifs
financiers est efficient si le prix des actifs reflète les espérances de revenus futurs auxquels ils
donnent droit, conformément aux principes d'évaluation.

II-Notions d'efficience
1) L'efficience fonctionnelle (organisationnelle ou opérationnelle)
L’efficience opérationnelle précise que les intermédiaires financiers mettent en relation de
manière satisfaisante des offreurs et les demandeurs de capitaux et ce, au cout le plus faible
tout en retirant une juste rémunération
2) L'efficience allocationnelle
L’efficience allocationnelle indique que le marché est capable d’orienter les fonds vers les
emplois les plus productifs et contribue ainsi à un développement satisfaisant de l’économie.
Ainsi, les prix sur le marché égalent les taux de rendement marginal des emprunteurs et des
préteurs.
3) L'efficience informationnelle
Selon la définition de FAMA, cela implique que le marché incorpore instantanément
les conséquences des évènements passés et reflète les anticipations sur le futur puisque tous
les évènements connus ou anticipés sont déjà intégrés dans le cours actuel. L’efficience
informationnelle, la plus exposée en finance. Elle prend en compte la forme forte, semi-forte
et faible. Lorsque le marché assure la circulation de l’information il est donc efficient

III. Les conditions nécessaires à l'efficience des marchés


Un marché n’est efficient que s’il vérifie les 4 conditions suivantes :

- La rationalité des investisseurs


Les marchés financiers ne peuvent être efficients que si les agents économiques
agissant sur ces marchés sont rationnels.
- L'information est disponible gratuitement pour tous les intervenants
Le marché reflète alors l'ensemble des opinions qui ont été exprimées par les intervenants.
- L'absence de coûts de transactions et d'impôt de bourse
Les agents économiques peuvent hésiter à investir et à désinvestir (barrière à la sortie)
si des coûts de transactions ou les taxes boursières grèvent ou annulent le gain potentiel
réalisable.
- L'atomicité des investisseurs et la liquidité
Les agents économiques ne vont pas réaliser des transactions sur les actifs si ces
transactions elles-mêmes sont susceptibles, pour des raisons de liquidité, de faire varier le prix
des actifs. S’il n’y a pas de concurrence il n’y a pas d’efficience. Le marché est censé assuré
la liquidité qui constitue l’une de ses principales fonctions

IV. Les formes d'efficience et les principes de la théorie


E. Fama distingue trois types de marchés efficients, qui sont fonctions de l'information
disponible : la forme faible, la forme semi-forte et la forme forte.
- La forme faible de l'efficience

Dans un marché efficient de forme faible, les cours des titres reflètent tout ce qu'on pourrait
déduire de leur historique, elle se base sur les prix passés donc les prix reflètent toute
l'information contenue dans la série historique des prix.
- La forme semi-forte de l'efficience
Dans un marché de forme semi-forte, tous les acteurs ont en leur possession les informations
publiques. Elle établit que les prix reflètent toute l'information publique disponible. Ces
informations peuvent être des informations macroéconomiques et financières, affectant
l'ensemble des valeurs ou celles propres à agent economique (annonce de chiffres d'affaires,
de bénéfices, dividendes...).
- La forme forte de l'efficience
, un marché sera efficient de forme forte si toutes les informations privées sont reflétées dans
les cours. Toute l'information est connue de tous les acteurs du marché. Il n'y a donc aucune
possibilité de réaliser une performance supérieure aux autres acteurs.

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