Vous êtes sur la page 1sur 27

MASTER CCA / INTECFI FINANCE DE MARCHE Djibrill A.

HAMIL MAÏGA
Niamey, Niger, 17-22 février 2014 Doctorant en Science de gestion

SEANCE 1: INTRODUCTION AUX MARCHES DES CAPITAUX

1.0.Actifs physiques versus actifs financiers

1.1.Le marché des capitaux: marché monétaire, le marché financier, fonctions


économiques du marché financier, critères d’analyse d’un marché parfait.

1.2.Le marché financier régional: Composition du système bancaire de


l’UMOA, Le CREPMF, Les offres publiques visées par le Conseil
Régional, Les acteurs du marché financier régional.

1.3.La bourse: Aperçu historique, Les titres cotés en bourse, Les ordres de
bourse, Les types de comptes proposés par les SGI

1.0.Actifs physiques et actifs financiers

Les actifs physiques (terre, immeubles, machines, etc) contribuent directement à la richesse
d’une entreprise ou d’une société tandis que les actifs financiers (actions, obligations, titres
dérivés, etc) contribuent indirectement à la richesse de l’entreprise. Par exemple, ils
permettent la séparation entre actionnaires et gestionnaires de l’entreprise et permettent le
transfert de fonds aux entreprises à des conditions attractives.

Ce cours va traiter principalement de l’évaluation mathématique des actifs financiers et de


l’analyse de leur risque.

1.1. Le marché des capitaux: marché monétaire, le marché financier, fonctions


économiques du marché financier, critères d’analyse d’un marché parfait.

Le marché des capitaux permet à certaines unités économiques au cours d’une période donné
de dépenser plus qu’elles ne gagnent, et à d’autres de trouver un emploi à l’excédent du
revenu sur les dépenses. Les agents à besoin de ressources externes les collectent par émission
de titres et recours au crédit ; les agents à excédent de ressources les prêtent et augmentent
ainsi leur patrimoine financier et monétaire.

Le marché des capitaux comprend le marché monétaire et le marché financier.

Le marché monétaire:

C’est le marché des capitaux à court terme. Les opérations sur ce marché n’excèdent pas 12
mois. Il est composé du marché interbancaire, réservé aux banques et du marché des titres de
créances négociables ouvert à tous les agents économiques.

Email: djibrillmaiga@yahoo.fr Tel: (227) 89 06 76 76 ou (229) 64 72 72 99. 1


MASTER CCA / INTECFI FINANCE DE MARCHE Djibrill A. HAMIL MAÏGA
Niamey, Niger, 17-22 février 2014 Doctorant en Science de gestion

a) Le marché interbancaire

C’est le marché où se rencontrent l’offre et la demande de liquidité bancaire. Le rôle du


marché interbancaire est de permettre tous les jours, la compensation des dettes et des
créances que les banques accumulent les unes sur les autres. Divers taux de référence sont
calculés sur ce marché.

a1) Le taux de base bancaire (TBB)

Il sert de référence à une banque pour certains crédits. Selon les conditions de chaque
crédit (montant, durée, risques encourus), ce taux de référence sera plus ou moins majoré pour
obtenir le taux d’intérêt consenti. Chaque banque fixe librement son taux en fonction du coût
moyen de ses ressources, de ses moyens de refinancement et des contingences réglementaires
auxquelles elle est soumise. Au 01/02/2001, le TBB maximum était de 10,50%.

a2) Les taux directeurs de la BCEAO sont :

Le taux d’escompte (TES) qui était de 5,50% est passé à 5,00% le 17


octobre 2003.
Le taux de pension (TP) qui était de 5,00% est passé à 4,50% le 17 octobre
2003.
Le taux mensuel du marché monétaire (TMM) est de 4,95%.

Dépôts à terme – Bons de caisse

Jusqu’à 5 millions : TMM-2% au minimum.


Au delà de 5 millions, le taux est négocié avec le client en fonction
du montant et de la durée.
Au maximum 13,50% pour les particuliers et 16,50% pour les
entreprises.

Les comptes d’épargne (compte sur carnet, Plan d’épargne logement, etc.)
sont rémunérés au taux fixe de 3,50%.

a3) Le taux moyen pondéré (TMP) ou moyenne des taux résulte de la concurrence entre
plusieurs taux. On parle de TMP dans le cadre des émissions des emprunts obligataires ou du
trésor.

b) Le marché des titres de créances négociables (TCN)

b1) Généralités

Les TCN sont constitués de billets de trésorerie (BT), de certificats de dépôts (CD), de
bons des Etablissements financiers (BEFI), et de bons des institutions financières régionales
(BIFR). Ils sont émis au gré de l’émetteur et négociables sur le marché monétaire de
L’UMOA.

Email: djibrillmaiga@yahoo.fr Tel: (227) 89 06 76 76 ou (229) 64 72 72 99. 2


MASTER CCA / INTECFI FINANCE DE MARCHE Djibrill A. HAMIL MAÏGA
Niamey, Niger, 17-22 février 2014 Doctorant en Science de gestion

b2) Les billets de trésorerie (BT)

Les BT sont des titres représentatifs de créances négociables sur le marché monétaire
de l’UMOA émis par les banques (opération de crédits et placement) et les Etablissements
financières (opérations de placement).

Les BT sont émis pour échéances allant de 7jours à 2 ans au plus.


Ex : FILTISAC CI a émis le 20 Janvier 2003 de BT, montant de 2000 millions, durée = 24
mois, taux = 7, 6%.

b3) Les bons des Etablissements financiers (BEFI)

Les BEFI sont des TCN émis exclusivement par les Etablissement financiers en règle vis-à-
vis du dispositif prudentiel.
Les BEFI sont émis pour des échéances allant de 7 jours à 7ans.
Ex : SAFCA CI a émis le 15Janvier 2003, des BFI d’un montant de 5000 millions F CFA, de
durée 18 mois au taux de 7,75 %.

b4) Les bons des institutions financières régionales

Les BIFR sont des TCN sur le marché de l’UMOA émis par les organismes financiers
régionaux agréés par la banque centrale. Cet agrément est accordé après analyse notamment
des statuts de l’institution du champ géographique de ses activités. Les échéances vont de
7jours à 7ans.
Ex : La BOAD a émis le 7 Novembre 2003 des BIFR d’un montant de 25OOO millions de
durée au taux de 5,34 %.

b5) Les certificats de dépôts

Les CD sont des TCN sur le marché monétaire de l’UMOA émis par les banques en
règle vis-à-vis du dispositif prudentiel, notamment du ratio de fonds propres sur risque et du
coefficient de liquidité.

Le marché financier

C’est le marché des capitaux à long terme (actions, obligations, titres dérivés). On
distingue le marché primaire et le marché secondaire.

a) Le marché primaire

Il n’est pas localisé en un lieu déterminé. Sa fonction est de drainer des capitaux à long
terme pour participer au financement de l’économie. C’est un marché utilisé quand les
gouvernements et les entreprises vendent des titres pour la première fois d’où son nom de

Email: djibrillmaiga@yahoo.fr Tel: (227) 89 06 76 76 ou (229) 64 72 72 99. 3


MASTER CCA / INTECFI FINANCE DE MARCHE Djibrill A. HAMIL MAÏGA
Niamey, Niger, 17-22 février 2014 Doctorant en Science de gestion

marché du neuf. Ces titres sont placés auprès du public par l’intermédiaire des banques ou des
sociétés de bourse.

b) Le marché secondaire

C’est le marché sur lequel s’échangent les titres antérieurement émis sur le marché
primaire. On l’appelle souvent le marché de l’occasion. Toute déficience à ce stade constitue
un sérieux handicap pour attirer et rendre réalisable les levés de capitaux sur le marché
primaire.

Ex: BRVM, NYSE. OTC: Over-The-Counter.

1.2. Le marché financier régional: Composition du système bancaire de l’UMOA, Le


CREPMF, Les offres publiques visées par le Conseil Régional, Les acteurs du
marché financier régional.

0
Composition du système bancaire de l’UMOA

Le traité du 12 mai 1962 constituant l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) crée la
Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). L’UMOA comprenait 6 Etats :
la Côte d’Ivoire, la Haute Volta, le Dahomey, la Mauritanie, le Sénégal et le Niger.

L’UMOA fut transformé en Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) par
le traité du 10 janvier 1994. Cette union complète les objectifs de l’UMOA sans préjudice à
cette dernière. Aujourd’hui l’UEMOA est constitué de 8 Etats qui sont : le Bénin, le Burkina
Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo dont l’institut
d’émission est la BCEAO.

A la date du 28 juillet 2004, l’union compte 74 banques agréées et 24 établissements


financiers. 8 groupes dominent le système de l’UMOA entretenant des réseaux nationaux plus
ou moins étendus. Il s’agit :

1) Des Etablissements affiliés à la Société Générale, présents au Sénégal et en Côte


d’Ivoire,
2) Des établissements associés à la Banque Nationale de Paris, présents au Burkina
Faso, en Côte d’Ivoire, au Mali, au Sénégal et au Togo.
3) Des filiales du Crédit Lyonnais, établis en Côte d’Ivoire et au Sénégal.
4) Des succursales de la Citibank-NA, installées en Côte d’Ivoire et au Sénégal ;
5) Des banques du groupe Bank of Africa (BOA), installées au Bénin, au Burkina
Faso, en Côte d’Ivoire, au Mali et au Niger ;
6) Du groupe Ecobank exploitant des entités au Bénin, au Burkina Faso, en Côte
d’Ivoire, au Mali, au Niger, au Sénégal et au Togo ;
7) Des banques créées en partenariat avec la Libye, au Bénin, au Burkina Faso, au
Mali, au Niger, au Sénégal et au Togo ;
8) Une banque affiliée au groupe financial B.C au Bénin.

Email: djibrillmaiga@yahoo.fr Tel: (227) 89 06 76 76 ou (229) 64 72 72 99. 4


MASTER CCA / INTECFI FINANCE DE MARCHE Djibrill A. HAMIL MAÏGA
Niamey, Niger, 17-22 février 2014 Doctorant en Science de gestion

Le CREPMF

L’article 14 de l’annexe à la convention du 3 Juillet 1996 a créé le Conseil Régional de


l’Epargne Public et de Marchés Financiers (CREPMF), ci-après le Conseil Régional (CR). Le
conseil régional est l’organe suprême du marché régional de l’UEMOA.
Les missions du CR sont de :
Réglementer et d’autoriser les procédures d’appel publique à l’épargne.
L’appel public à l’épargne est une procédure d’émission auprès du public de
titres par une société dans le but de se procurer des financements en fonds
propres ou par endettements. Dans l’UEMOA, tout appel public à l’épargne
doit être autorisé par le CREPMF.
Formuler si nécessaire un veto sur l’émission et sur le placement par appel
public à l’épargne de nouveaux produits financiers.
Habiliter et contrôler l’ensemble des structures privées du marché c’est-à-dire
(BRVM et DC/ BR) et des intervenants commerciaux.
Délivrer des cartes professionnelles aux agents des structures (BRVM, DC/BR
et intervenants commerciaux) pour leur permettre d’exercer les métiers de la
bourse.

Pour mener à bien ses missions le CR dispose des attributions suivantes :

1) Appel Public à l’épargne

Toute procédure d’appel publique à l’épargne doit être autorisée par le CR par l’octroi d’un
visa. Sont réputés faire appel public à l’épargne, les Etats, les collectivités, les sociétés ou
toute autre entité :

dont les titres sont disséminés au travers d’un cercle de cent personnes au moins, n’ayant
aucun lien juridique entre elles.
qui ont recours à la publicité et au démarchage pour offrir au public des produits de
placement.
dont les titres sont inscrits à la cote de la bourse.

N.B : cote officielle : ensemble des valeurs inscrites à la BRVM.

2) Pouvoir d’habilitation

Le CR est seul compétent pour :

Habilité la BRVM et Dépositaire Central /Banque de Règlement


Agréer les SGI, les sociétés de Gestion de patrimoine et les supporteurs d’affaires.
Délivrer des cartes professionnelles
Définir la liste des personnes assujetties à l’obtention de cartes professionnelles

3) Règlement du fonctionnement du marché

Email: djibrillmaiga@yahoo.fr Tel: (227) 89 06 76 76 ou (229) 64 72 72 99. 5


MASTER CCA / INTECFI FINANCE DE MARCHE Djibrill A. HAMIL MAÏGA
Niamey, Niger, 17-22 février 2014 Doctorant en Science de gestion

Cette mission est assurée à travers les dispositions suivantes :

Edition de conditions d’accès au marché, en particulier les règles de publicité et


d’information au public.
Contrôle l’information fournie au public par les sociétés cotées.
Autorise la circulation de produits financiers.
Délivrance de l’agrément aux membres du marché pour leurs activités, de même que les
cartes professionnelles pour les représentants des SGI.
Réception des plaintes de toute personne pour toutes les faites. Omission ou manœuvres
préjudiciables aux droits des épargnants et aux fonctionnements réguliers du marché.

4) Pouvoir de contrôle
Le Conseil Régional contrôle les activités de tous les intervenants, notamment des structures
de gestion du marché et des intervenants commerciaux. Il veille à la régularité des
transactions.

5) Pouvoir de sanctions

Le CR réprime les délits d’initiés (insider trading) et de manipulation des cours.

Les offres publiques visées par le Conseil Régional

L’offre publique d’achat (OPA) : c’est la procédure par laquelle une personne physique ou
morale fait connaître publiquement qu’elle s’engage à acquérir à un prix déterminer des
titres d’un émetteur.
NB : aucune n’a été enregistrée.

L’offre publique d’échange (OPE) ne diffère de la procédure d’OPA qu’en ce sens que les
titres visés par l’initiateur de l’offre sont payés en d’autres titres et non en numéraire.
NB : aucune n’a été enregistrée.

L’offre publique de vente (OPV) : c’est une procédure par laquelle un détenteur de titres
fait connaître son intention de céder une quantité déterminée de titres à un prix ferme et
définitif.
NB : OPV-PALMCI

L’offre publique de retrait (OPR) : c’est une offre d’achat qui vise les actionnaires
minoritaires d’une société, avec l’objectif avoué de faire procéder par les actionnaires
majoritaires à la radiation de titres de cet émetteur de la cote.

Les acteurs du marché financier régional

Les acteurs du marché financier régional sont :


Les structures de marché : la BRVM et le Dépositaire Central/ Banque de Règlement (DC/
BR).

Email: djibrillmaiga@yahoo.fr Tel: (227) 89 06 76 76 ou (229) 64 72 72 99. 6


MASTER CCA / INTECFI FINANCE DE MARCHE Djibrill A. HAMIL MAÏGA
Niamey, Niger, 17-22 février 2014 Doctorant en Science de gestion

Les intervenants commerciaux : les sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI), les


sociétés de gestion de patrimoine (SGP), les sociétés de gestion d’OPCVM entre autres.

La BRVM

La BRVM (Bourse Régionale de Valeurs Mobilières) est un exemple de marché secondaire,


c’est à dire, marché sur lequel sont échangés les titres antérieurement émis sur le marché
primaire. La bourse est un indicateur de la santé de l’économie parce qu’elle mesure de
manière permanente la valeur de marché des actifs négociés en bourse. La bourse constitue un
baromètre de confiance de l’épargne, dans l’avenir des entreprises et globalement dans celui
de l’économie toute entière d’un pays.

Le DC/ BR

Le Dépositaire Centrale / Banque de règlement (DC/BR) est une entité privée dont le capital
s’élève à 1.481.552.500 FCFA.

Le DC/BR est chargé de la conversation et la circulation des valeurs mobilières pour le


compte des émetteurs et des intermédiaires financiers agréés pour le CR. Il fait office de
banque de règlement et peut détenir des encaisses des négociateurs (comptes espèces). Il
assure les émissions suivantes :
La centralisation de la conversation des comptes courants des valeurs mobilières pour
le compte de ses adhérents ;
Le règlement et la livraison des opérations de bourse, en organisant pour chaque SGI,
la compensation, valeur entre les titres achetés et vendus.
Le règlement des soldes résultant des compensations relatives aux opérations de
marché et le paiement des produits (intérêts, dividendes, etc.) attachés à la détention
des valeurs mobilières ;
La mise en action du Fonds de Garantie en cas de défaillance d’un adhérent.

Les investissements ou la gestion des titres se font au travers des intervenants


commerciaux.

Les intervenants commerciaux

Les Sociétés de Gestion et d’intermédiation : Elles exercent à titre principal


les activités de négociation de valeurs mobilières en bourse et de conservation
de titres pour le compte de la clientèle. A titre accessoire, elles font de la
gestion sous mandats ainsi que du Conseil Financier.

Les sociétés de gestion du patrimoine : Ce sont (des personnes morales) des


sociétés qui par le biais de placements et négociations en bourse effectués par
les SGI, interviennent discrétionnairement dans la gestion des titres qui leur
sont confiés (sur la base d’un mandant de gestion établi avec leurs clients).
Elles ne doivent pas détenir les titres ou les fonds de leurs clients.

Les sociétés de gestion d’OPCVM (Organisme de Placement Collectif en Valeurs


Mobilière) : L’OPCVM collecte l’épargne des agents économiques en mettant des actions.

Email: djibrillmaiga@yahoo.fr Tel: (227) 89 06 76 76 ou (229) 64 72 72 99. 7


MASTER CCA / INTECFI FINANCE DE MARCHE Djibrill A. HAMIL MAÏGA
Niamey, Niger, 17-22 février 2014 Doctorant en Science de gestion

L’épargne collectée est utilisée pour constituer un portefeuille de valeurs mobilières. Deux
catégories d’OPCVM sont agrées par le CR : les FCP et les SICAV.

Exemples : la SOGESPAR en Côte d’Ivoire et OPTI Asset Management au Togo.

Les SICAV (Les sociétés d’investissement à capital variable) : sont des


sociétés anonymes qui gèrent un portefeuille de valeurs mobilières. Les actions
des SICAV sont souscrites et rachetés à la demande des actionnaires, ce qui
fait varier le capital.

Les FCP (Les fonds commun de placement) : c’est une copropriété de valeurs
mobilières gérées pour le compte des souscripteurs.

1.3. La bourse: Aperçu historique, Les titres cotés en bourse, Les ordres de bourse, Les
types de comptes proposés par les SGI

Aperçu historique

A l’origine de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) était la Bourse


des Valeurs d’Abidjan (BVA). La BVA était la seule bourse des pays francophone Ouest
Africain. La BVA a été créée en 1974, a commencé ses activés en 1976. Elle a été
transformée en Décembre 1996 en Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM). La
BRVM commence ses opérations le 16 Septembre 1998 pour servir de marché financier
régional aux Etats membres de l’UEMOA qui comprend le Bénin, le Burkina Faso, la Côte
d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.

La BRVM a un système de trade informatisés avec des biens satellitaires. Les échanges ont
lieu les lundis, les mardis et les vendredis. Les échanges sont centralisés de sorte que les Etats
membres puissent simultanément échangés à partir de leur bourse nationale via le lieu
satellitaire.

Les titres cotés en bourse

Si une entreprise dynamique et performante à un besoin de financement à plus de deux ans en


vue de réaliser un investissement, elle peut s’adresser à des intermédiaires ou faire appel à
l’épargne publique, directement sur des marchés financiers primaires. Dans ce dernier cas,
sont émis des titres à long terme de montant unitaire suffisamment faible pour pouvoir être
suscrits par un très grand nombre d’épargnant. Chaque catégorie conférant à ses détenteurs
des droits identiques lorsque ces titres financiers sont susceptibles d’être côtés et négociés en
bourse, on les appelle valeurs mobilières.

La classification des titres de long terme repose sur deux critères complémentaires envisagés
du point de vue de l’apporteur de fonds : un critère juridique tenant à la nature des titres et un
critère financier tenant à leur rémunération. On distingue les titres de propriétés ou titres de
capital, essentiellement des actions qui procurent un revenu variable et les titres de créances,
essentiellement des obligations qui procurent sur un revenu fixe.

Les actions

Email: djibrillmaiga@yahoo.fr Tel: (227) 89 06 76 76 ou (229) 64 72 72 99. 8


MASTER CCA / INTECFI FINANCE DE MARCHE Djibrill A. HAMIL MAÏGA
Niamey, Niger, 17-22 février 2014 Doctorant en Science de gestion

Quand une expertise est créée ou cherche à se développer, elle a besoin de trouver des fonds à
long terme. L’une des solutions est de faire appel à ses propriétaires, c'est-à-dire, dans le cas
particulier d’une société, aux associés, appelés actionnaires dans les sociétés de capitaux. Le
montant de l’apport initial de fonds constitue son capital social qui est augmenté lorsque des
apports complémentaires sont nécessaires.
Les titres qui entrent dans le capital social et qui sont représentatifs du droit de
propriété sur la société se divisent en :

Parts sociales, s’ils ne sont négociables qu’avec l’assentiment des co-associés, dans les
sociétés de personnes comme dans les associés en nom collectif- SNC et les sociétés de type
intermédiaires comme les sociétés à responsabilité limitée – SARL.

Action, s’ils sont librement négociables, dans les sociétés de capitaux, c’est-à-dire les
sociétaires anonymes – SA et les sociétés en commandité par action – SCA. La valeur
nominale d’une action, représente le montant unitaire d’un apport et correspond à la
responsabilité pécuniaire maximale qu’un actionnaire en engagé.

Le capital social d’une société de capitaux est égal au nombre d’action


multiplié par leur valeur nominale. Les actions, qui nous intéressent ici, donne droit à 4 droits
qui s’appliquent également aux parts sociales.
Il s’agit du droit de vote, du droit pécuniaire aux dividendes, du droit préférentiel de
souscription et du droit au bonus de liquidation.

1. Droit de vote : le principe d’égalité de tous les actionnaires signifie qu’à chaque action est
attaché un droit de vote exerçable lors des assemblés générales ceci implique le droit à
l’information sur la société, en particulier sur ses comptes, car on ne peut exprimer son
avis sur une situation que si l’on connaît toutes les facettes.

2. Le droit pécuniaire aux dividendes : le bénéfice annuel d’une société est la propriété de
ses actionnaires. Une partie leur est distribuée immédiatement sous formes de dividendes,
l’autre est conservée dans l’entreprise (mise en réservés).

3. Le droit préférentiel de souscription : c’est la différence entre la valeur mathématique


d’une action avant augmentation de capital et sa valeur mathématique après. Ce droit est
exercé quand il y a augmentation de capital. Celle-ci se concrétise soit par l’émission de
nouvelles actions, soit par la hausse de la valeur nominale des actions.

4. Le droit au bonus de liquidation : Lorsque la société est liquidée, les actionnaires


reçoivent la part qui revient à chaque titre une fois l’actif réalisé et les dettes payées. Si
cette part est supérieure à l’apport initial, la valeur nominale, il bénéficie d’un bonus de
liquidation.

Les obligations

Le financement par endettement à CT peut prendre la forme d’un emprunt réalisé auprès
d’établissements de crédits ou par émission sur le marché de valeurs mobilières qui donnent
droit de créance : les obligations. L’obligation est un titre de créance représentatif de dette.
Une obligation donne droit au paiement d’un intérêt en société annuelle et en remboursement
du capital. Les intérêts attachés à l’emprunt obligataire ne dépendent généralement pas de

Email: djibrillmaiga@yahoo.fr Tel: (227) 89 06 76 76 ou (229) 64 72 72 99. 9


MASTER CCA / INTECFI FINANCE DE MARCHE Djibrill A. HAMIL MAÏGA
Niamey, Niger, 17-22 février 2014 Doctorant en Science de gestion

résultats réalisés par l’émetteur. Pour cette raison on dit que l’obligation est une valeur
mobilière à revenus fixes. Le détenteur d’obligation perçoit un revenu comme à l’avance au
dont se réalise dans les conditions prévus au moment de l’émission. En cas de faillite de
l’émetteur, le détenteur d’une créance est prioritaire sur l’actionnaire. Les obligations peuvent
être émises par les entreprises publiques ou privées, aussi que par l’Etat, les administrations et
les collectivités locales.

La BRVM a trois compartiments : le premier et le second compartiment sont réservés aux


titres de capital et le troisième compartiment ou compartiment obligataire réservé aux titres de
créances.

1) Admissibilité au premier compartiment

Est admissible premier compartiment, toute société remplissant les conditions suivantes :
1. Présenter une capitalisation boursière de plus de 500 millions de F CFA ;
2. Avoir une marge nette sur chiffre d’affaire sur chacune des trois années de 3 %
3. Présenter 5 années de comptes certifiés.
4. S’engager à signer un contrat d’animation de marché
5. Diffuser dans le public au moins 20% de capital, dès l’introduction en bourse
6. S’engager à publier au BOC des estimations semestrielles de chiffres d’affaires et de
tendance de résultats.

2) Admissibilité au second compartiment

Pour être admissible, la société doit satisfaire les conditions suivantes :

1) Présenter une capitalisation de comptes certifiés


2) Présenter 2 années de comptes certifiés
3) s’engager à signer un contrat d’animation de marché ;
4) s’engager à diffuser dans le publique au moins 20 % de son total dans un
délai de deux ans ou 15 % en cas d’introduction pour augmentation de
capital.

3) Admissibilité au compartiment obligataire ou compartiment des titres de créances

L’admission à ce compartiment est sujette aux conditions suivantes :

1) L’épargnant reçoit de l’émetteur de diffuser les informations requises par la bourse


régionale, notamment la publication des comptes annuels au BOC.
2) L’engagement écrit de l’émetteur de participer à l’organisation du marché, notamment
financièrement.
3) L’engagement écrit de se soumettre à la réglementation de la bourse régionale.
4) Le nombre minimal de titres à l’émission de 500 millions de FCFA.

Les ordres de bourse

Email: djibrillmaiga@yahoo.fr Tel: (227) 89 06 76 76 ou (229) 64 72 72 99. 10


MASTER CCA / INTECFI FINANCE DE MARCHE Djibrill A. HAMIL MAÏGA
Niamey, Niger, 17-22 février 2014 Doctorant en Science de gestion

Un ordre de bourse est un document écrit par lequel une opération demande à un
intermédiaire habilité de lui acheter ou de lui vendre des titres ou un marché centralisé, à
certaines conditions.
Deux types d’ordres sont en usage à la BRVM : ce sont l’ordre au mieux et l’ordre à cours
limité.

Ordre au mieux

C’est un ordre qui ne comporte aucune précision du niveau de cours souhaité par
l’opérateur en bourse. L’agent ne fixe ni prix maximal pour l’achat ni prix minimal pour la
vente. Il a la latitude d’opérer à n’importe quel cours pourvu que les ordres dont il a la charge
soient exécutés.

Exemple :

Ordre d’achat : acheter au mieux 200 actions SIR signifie acheter quelque soit le prix.

Ordre de vente : vendre au mieux 50 actions SOGB signifie vendre quelque soit le
prix.

Ordre « à cours limité »

Il fixe un cours plafond en cas d’achat et un cours plancher en cas de vente. L’acheteur fixe le
prix maximum et le vend le prix minimum. Pour l’acheteur le cours limite est le prix au
dessus duquel il n’est plus acquéreur. Quant au vendeur, le cours limite est le prix auquel il
cesse d’offrir ses titres.

Exemple :

Ordre d’achat : acheter 15 actions DEA à 1200 F signifie acheter si le prix est inférieur
ou égal à 1200.

Ordre de vente : vendre 13 actions PALMCI à 6000 F signifie vendre si le prix est
supérieur ou égal à 6000.

Les types de comptes proposés par les SGI

Les SGI sont des établissements financiers à partir desquels on effectue les investissements.
Les SGI proposent en générale trois types de comptes à leur clientèle : le compte géré, le
compte libre et le compte conseillé.

Le compte géré : lorsqu’un client ouvre un compte géré, il donne mandat à la SGI de gérer
au mieux son investissement afin de leur faire fructifier. Un rendement minimal peut être
garanti au client lors de l’ouverture de ce type compte. L’on peut par exemple garantir un
rendement de 3% sur l’année.
Le compte libre : un client ouvrant un compte libre n’utilise sa SGI que comme relais afin
d’opérer sur le marché. Le client gère donc en toute indépendance son compte. La SGI ne
fait qu’exécuter les ordres d’achat ou de ventes passés par le client.

Email: djibrillmaiga@yahoo.fr Tel: (227) 89 06 76 76 ou (229) 64 72 72 99. 11


MASTER CCA / INTECFI FINANCE DE MARCHE Djibrill A. HAMIL MAÏGA
Niamey, Niger, 17-22 février 2014 Doctorant en Science de gestion

Le compte conseillé : dans ce type de compte, la SGI conseille et assiste le client dans la
gestion de son investissement. Néanmoins, le client est le seul à décider en dernier
recours, des différents placements à effectuer sur son investissement.

Exemples de SGI : BICIBOURSE, BIAO-FINANCE&ASSOCIES, HUDSON&Cie.

SEANCE 2: LA THEORIE DES MARCHES EFFICIENTS

2.0. Pourquoi le concept d’efficience du marché


2.1. Les formes d’efficience
2.2. Implications de l’efficience pour la gestion du portefeuille
2.3. Théorie des marchés efficients et crise des subprimes

2.0. Pourquoi le concept d’efficience du marché

Deux raisons majeures peuvent justifier l’importance de l’existence d’un marché efficient.

L’existence d’un marché efficient allouant de manière optimale les ressources et utilisant
toutes les informations disponibles est importante tant pour la compréhension du
fonctionnement du marché que pour le développement de l’économie d’un pays. Si le
marché financier est efficient, les prix vont représenter la valeur intrinsèque des titres et en
retour, les ressources rares seront optimallement allouées aux investissements productifs
de manière à profiter aux investisseurs et à l’économie du pays tout entier.

L’efficience du marché a aussi d’importantes conséquences pour les investisseurs et les


autorités. Les premiers hésiteraient à s’engager dans une recherche ambitieuse du meilleur
profil rentabilité-risque et les seconds, essaieraient de réduire les interventions dans le
marché à un niveau minimum.

Le concept d’efficience informationnelle des marchés financiers a généré différentes variantes


et conduit à des résultats empiriques controversés depuis sa première définition par Fama
(1965). En effet, un marché informationnellement efficient est un marché sur lequel le prix
observé reflète pleinement et instantanément toute l’information disponible (Fama, 1965).

Cette définition générale s’est heurté à sa mise en œuvre empirique conduisant Fama (1970) a
proposé trois formes d’efficience informationnelle basée sur trois types d’information
disponible.

2.1. Les formes d’efficience

Dans la forme faible de l’efficience, l’ensemble d’information disponible comprend


uniquement l’historique de la série des prix et des rentabilités. Un marché sera donc
dit efficient au sens faible si toute l’information basée sur les cours ou rentabilités
passés est pleinement reflétée dans le prix des titres.

Email: djibrillmaiga@yahoo.fr Tel: (227) 89 06 76 76 ou (229) 64 72 72 99. 12


MASTER CCA / INTECFI FINANCE DE MARCHE Djibrill A. HAMIL MAÏGA
Niamey, Niger, 17-22 février 2014 Doctorant en Science de gestion

La forme semi-forte de l’efficience porte sur un ensemble d’information comprenant


toute l’information disponible (bilans, compte de résultats, annonces de bénéfices,
PER entre autres).

Enfin, dans la forme forte de l’efficience, l’information disponible comprend en plus


de l’information publique, toute l’information privée ou celle qui n’est accessible
qu’aux seuls initiés.

Fama (1991) opérera une nouvelle classification de ces trois formes face à l’abondance
des tests empiriques sur l’efficience informationnelle du marché. Ainsi:

la forme semi-forte regroupe les tests études d’événementielles et la forme forte


concerne les tests sur l’information privée.

Quant à la forme faible, elle s’appelle désormais la prévisibilité des rentabilités. Les
tests sont définis par les rentabilités passées mais aussi par des variables économiques
ou financières pouvant servir à la prévision des rentabilités telles que les dividendes, le
ratio dividendes/ cours et les taux d’intérêt.

2.2. Implications de l’efficience pour la gestion du portefeuille

La théorie de l’efficience des marchés conduits à différentes catégories de gestion de


portefeuille.

L’analyse technique pense qu’il est possible de tirer profit en analysant l’évolution des
cous. Les variantes sont la méthode chartiste et le market timing.
L’analyse fondamentale pense que les cours de l’actif peuvent être déterminés par les
fondamentaux de ‘l’économie.
La gestion passive et active combine les deux types d’analyse.

2.3. Théorie des marchés efficients et crise des subprimes

Discussions portant sur la crise des subprimes en relation avec la théorie de l’efficience du
marché. La question fondamentale est de savoir si une crise financière peut subvenir dans un
marché efficient.

Email: djibrillmaiga@yahoo.fr Tel: (227) 89 06 76 76 ou (229) 64 72 72 99. 13


MASTER CCA / INTECFI FINANCE DE MARCHE Djibrill A. HAMIL MAÏGA
Niamey, Niger, 17-22 février 2014 Doctorant en Science de gestion

SEANCE 3: EVALUATION ACTUARIELLES DES ACTIONS

3.0. Modèle actuariel des dividendes (DDM)


3.1. La formule de Gordon-Shapiro
3.2. Les modèles multi-phases

3.0. Modèle actuariel des dividendes (DDM)

Le cours d’une action à la date est égale à la valeur actuelle du dividende en , plus la
valeur actuelle de revente en .

=
(1 + )

Modèle actuariel des dividendes (Dividend Discount Model=DDM)

= valeur intrisèque de l’action à


= dividendes à t.
= taux d’actualisation

Conclusion: Le cours de l’action s’écrit comme la valeur actuelle de tous les dividendes
futurs.

(Démonstration pendant le cours)

3.1. La formule de Gordon-Shapiro

La formule du DDM au dessus est difficile à estimée à cause des problèmes liés à la
prévisibilité des dividendes. Gordon et Shapiro propose l’hypothèse simplificatrice que les
dividendes vont croître à un taux constant g. Cela conduit au modèle ou formule de Gordon-
Shapiro ci-dessous :

Email: djibrillmaiga@yahoo.fr Tel: (227) 89 06 76 76 ou (229) 64 72 72 99. 14


MASTER CCA / INTECFI FINANCE DE MARCHE Djibrill A. HAMIL MAÏGA
Niamey, Niger, 17-22 février 2014 Doctorant en Science de gestion

= valeur intrisèque de l’action à


= dividendes à t.
= taux d’actualisation
= taux de croissance constant du dividende
k>g

La formule de Gordon-Shapiro (Démonstration pendant le cours)

Remarques:

a) K peut être estimé à partir du CAPM

b) Le prix du titre est espéré à croître au même titre que le taux du dividende g

c) Si le titre se vend au prix de sa valeur intrinsèque càd = , alors le rendement


espéré est ( ) = = +

Le taux de rendement du dividende est facile à observer mais il est difficile à estimer. En
général, on l’estime par:

= taux de croissance du dividende

ROE = rendement des capitaux propres ou rentabilité des investissements


= bénéfice/ capitaux propres.

b = plowback ratio (fraction du bénéfice réinvesti dans la firme


= 1-p

p = dividend payout ratio (part des bénéfices distribués)

3.2. Les modèles multi-phases

Les limites du modèle de Gordon-Shapiro

Le modèle suppose que le taux de croissance du dividende est constant à


l’infini. Par conséquent, le modèle ne peut pas s’appliquer aux firmes qui ne
payent pas de dividendes

Le modèle est inapproprié quand g>k

Le modèle ne peut pas s’appliquer aux firmes qui ont un processus de


croissance variable de dividendes.

Email: djibrillmaiga@yahoo.fr Tel: (227) 89 06 76 76 ou (229) 64 72 72 99. 15


MASTER CCA / INTECFI FINANCE DE MARCHE Djibrill A. HAMIL MAÏGA
Niamey, Niger, 17-22 février 2014 Doctorant en Science de gestion

Pour palier aux insuffisances du modèle de Gordon-Shapiro, d’autres modèles ont été
développés. Il s’agit des modèles multi-phases:

1) Le modèle à deux périodes (utilisé par Goldman Sachs)

2) Le modèle à trois périodes (utilisé par Meryll Lynch, Drexel, Kiddor-Peabody)

SEANCE 4: NOTIONS FONDAMENTALES DE LA THEORIE DU PORTEFEUILLE

4.0. Notions d’aversion de risque et de prime de risque


4.1. Critère de la moyenne-variance
4.2. Portefeuilles efficaces et frontière efficace

4.0. Notions d’aversion de risque et de prime de risque

Aversion pour le risque (illustration pendant le cours)

De façon simple, la prime de risque désigne le profit marginal ou compensation


marginale pour un investissement risqué. (illustration pendant le cours)

4.1. Critère de la moyenne-variance

Choisir le projet qui offre un rendement espéré le plus élevé et un risque minimum.

(illustration pendant le cours)

4.2. Portefeuilles efficaces et frontière efficace

Portefeuilles efficaces: un portefeuille efficace est celui qui pour deux projets de
mêmes rendements espérés offre le risque minimum ou pour deux projets de mêmes
risques offre le rendement le plus élevés.

Frontière efficace: l’ensemble des portefeuilles efficaces s’appelle frontière efficace


ou efficiente de Markowitz.

(illustration pendant le cours)

Email: djibrillmaiga@yahoo.fr Tel: (227) 89 06 76 76 ou (229) 64 72 72 99. 16


MASTER CCA / INTECFI FINANCE DE MARCHE Djibrill A. HAMIL MAÏGA
Niamey, Niger, 17-22 février 2014 Doctorant en Science de gestion

E(R)

Frontière efficiente de Markowitz

GMVP

(%)

SEANCE 5: LE MODELE DE MARCHE DE SHARPE

5.0. Antécédents
5.1. Le modèle de Sharpe (1963)
5.2. Estimation de beta
5.3. Diversification

5.0. Antécédents

Dans le modèle de Markowitz, pour n actifs, on a un nombre important d’estimations à


effectuer avant une prise de décision d’investissement:

Espérances mathématiques à calculer

Variances à estimer

Covariances à estimer

Ce qui donne un total de estimations

(Illustration pendant le cours)

D’où la nécessité du modèle statistique de Sharpe

5.1. Le modèle de Sharpe (1963)

La rentabilité d’un actif i au cours d’une période t est donnée par la relation suivante:

Email: djibrillmaiga@yahoo.fr Tel: (227) 89 06 76 76 ou (229) 64 72 72 99. 17


MASTER CCA / INTECFI FINANCE DE MARCHE Djibrill A. HAMIL MAÏGA
Niamey, Niger, 17-22 février 2014 Doctorant en Science de gestion

= + +

Ce modèle exige pour la prise de décision d’investissement, un nombre total d’estimations de:
3 +2

(illustration pendant le cours)

5.2. Estimation de beta

( , Rmt )
=
( )
(illustration pendant le cours)

5.3. Diversification

Variance totale= variance systématique + variance spécifique

Variance systématique est le risque non diversifiable

Variance spécifique est le risque diversifiable

Quand le nombre de titres augmente infiniment, le risque total tend vers le risque
systématique car le risque spécifique s’annule.

(Illustration pendant le cours)

Email: djibrillmaiga@yahoo.fr Tel: (227) 89 06 76 76 ou (229) 64 72 72 99. 18


MASTER CCA / INTECFI FINANCE DE MARCHE Djibrill A. HAMIL MAÏGA
Niamey, Niger, 17-22 février 2014 Doctorant en Science de gestion

SEANCE 6: DERIVATION DU CAPM (STANDARD)

6.0. Introduction d’un actif sans risque


6.1. La droite de marché des capitaux
6.2. Le CAPM ou MEDAF

6.0. Introduction d’un actif sans risque

Après l’introduction d’un actif sans risque, la frontière efficiente n’est plus la parabole mais
plutôt la droite partant du point et tangente au point m.

(illustration pendant le cours)

6.1. La droite de marché des capitaux

Pour que le marché soit en équilibre, il faut que tous les actifs risqués offerts soient demandés
et donc que le portefeuille tangent T comprenne tous ces actifs; il s’agit par conséquent du
portefeuille de marché noté m. Il représente exactement le marché.

Email: djibrillmaiga@yahoo.fr Tel: (227) 89 06 76 76 ou (229) 64 72 72 99. 19


MASTER CCA / INTECFI FINANCE DE MARCHE Djibrill A. HAMIL MAÏGA
Niamey, Niger, 17-22 février 2014 Doctorant en Science de gestion

E(R)

m
E(Rm)

Rf

m (%)

( )
= + Droite de marché des capitaux ou Capital
Market Line (CML). C’est l’ensemble de tous les actifs efficients à la fois risqués et sans
risque.

6.2. Le CAPM ou MEDAF

Hypothèses

Tous les individus ont des anticipations homogènes

Tous les individus peuvent prêter et emprunter au taux sans risque

Les marchés sont sans frictions

Forme algébrique

Tous les individus détiennent le portefeuille de marché et en tant que tel est la
mesure appropriée de risque. Donc la rentabilité espérée devrait être positivement
reliée à son bêta.

( )= + ( ) CAPM ou MEDAF

Email: djibrillmaiga@yahoo.fr Tel: (227) 89 06 76 76 ou (229) 64 72 72 99. 20


MASTER CCA / INTECFI FINANCE DE MARCHE Djibrill A. HAMIL MAÏGA
Niamey, Niger, 17-22 février 2014 Doctorant en Science de gestion

( ) = rendement espéré de l’actif i

= taux de l’actif sans risque

( ) = rendement espéré du marché

=beta ou sensibilité de l’actif i au marché

Représentation graphique

(illustration pendant le cours)

Le CAPM est aussi valable pour les portefeuilles

SEANCE 7: APT ET TESTS EMPIRIQUES DES MODELES D’EVALUATION DES ACTIFS

7.0. Hypothèses
7.1. Le modèle k-facteur et APT ou (MEA)
7.2. Tests empiriques

7.0. Hypothèses

Bien que largement utilisé dans l’explication du lien entre risque et rendement espéré des
actifs, le CAPM a certaines insuffisances. En effet des anomalies comme l’effet « small-
firm », l’effet janvier, ont emmené les économistes financiers à élaborer d’autres modèles.
L’un de ces modèles est l’Arbitrage Pricing Theory de Ross (1976) qui fait peu d’hypothèses
que le CAPM et ne nécessite pas la connaissance du portefeuille de marché. Il postule plutôt
que les rendements espérés des titres sont reliés de façon linéaire à de multiples facteurs
risque communs. L’APT diffère du CAPM tant par ses hypothèses que par sa méthodologie
empirique.

Le CAPM suppose que le les investisseurs ont une fonction d’utilité quadratique
tandis que le l’APT ne fait aucune hypothèse sur la fonction d’utilité des investisseurs.

Email: djibrillmaiga@yahoo.fr Tel: (227) 89 06 76 76 ou (229) 64 72 72 99. 21


MASTER CCA / INTECFI FINANCE DE MARCHE Djibrill A. HAMIL MAÏGA
Niamey, Niger, 17-22 février 2014 Doctorant en Science de gestion

Le CAPM suppose que les rendements des titres sont normalement distribués mais le
l’APT ne nécessite pas cela.

Le CAPM suppose que le portefeuille de marché inclus tous les actifs risqués de
l’économie et est moyenne-variance efficient tandis que l’APT ne nécessite pas cela. Il
considère plutôt un ensemble de facteurs risque.

7.1. Le modèle k-facteur et APT ou (MEA)

Le modèle k-facteur

Considérons un investissement i dont les rendements sont générés par un modèle linéaire k-
facteur représenté par:

= + + + + Modèle k-facteur

= rendement aléatoire du titre i

= rendement espéré du titre i

= sensibilité de l’actif i au facteur commun risqué k

= variation non anticipée du facteur k, =0

= risque diversifiable du titre i, ( ) = 0 et , =0

Arbitrage Pricing Theory (APT) ou Modèle d’évaluation par arbitrage (MEA)

A l’équilibre, un portefeuille de valeur initiale nulle et dénué de risque, dit alors


portefeuille d’arbitrage doit avoir une valeur finale nulle sous peine d’arbitrage quelque
soit les distributions de rentabilité des titres et préférences des investisseurs.

Cette considération conduit au MEA:

( )= + + +

L’APT décrit une relation d’absence d’arbitrage.

(illustration pendant le cours)

7.2. Tests empiriques


Exemple de technique utilisé pour tests APT : Analyse en Composante Principale (ACP);
l’analyse en facteur (factor analysis).

Email: djibrillmaiga@yahoo.fr Tel: (227) 89 06 76 76 ou (229) 64 72 72 99. 22


MASTER CCA / INTECFI FINANCE DE MARCHE Djibrill A. HAMIL MAÏGA
Niamey, Niger, 17-22 février 2014 Doctorant en Science de gestion

SEANCE 8: EVALUATION DES PERFORMANCES DES PORTEFEUILLES

8.0. Mesure de Sharpe


8.1. Mesure de Treynor
8.2. Alpha de Jensen

8.0. Mesure de Sharpe

= rentabilité espéré du portefeuille


= taux de l’actif sans risque
= écart-type du portefeuille

Email: djibrillmaiga@yahoo.fr Tel: (227) 89 06 76 76 ou (229) 64 72 72 99. 23


MASTER CCA / INTECFI FINANCE DE MARCHE Djibrill A. HAMIL MAÏGA
Niamey, Niger, 17-22 février 2014 Doctorant en Science de gestion

S’il n’y a qu’un seul titre risqué maintenu tout au long de la période d’évaluation, alors la
mesure de Sharpe est la plus appropriée. On choisira le portefeuille qui a la plus grande
mesure de Sharpe.

8.1. Mesure de Treynor

= rentabilité espéré du portefeuille


= taux de l’actif sans risque
= bêta du portefeuille

Si le titre risqué est un de plusieurs portefeuilles, alors la mesure de Treynor est la plus
appropriée. Cette mesure s’applique pour les portefeuilles diversifiés. On choisira le
portefeuille qui a la plus grande mesure de Treynor.

8.2. Alpha de Jensen

= + +

= + ( ); ( )=0
= ( )

capture les imperfections du marché ou l’inefficience du marché.


Si 0, alors marché efficient sinon = 0
On choisira 0 car cela permettra de faire des profits.

SEANCE 9: NOTIONS FONDAMENTALES DES OPTIONS ET LEUR EVALUATION

9.0. Définitions
9.1. Le modèle de Black-Merton-Scholes
9.2. La parité put-call

9.0. Définitions

Une option est un titre financier conditionnel qui donne le droit, mais non l’obligation
d’acheter ou de vendre un actif déterminé, appelé l’actif support (ou sous-jacent) à un
prix convenu à l’avance-le prix d’exercice- à ou avant une date d’échéance déterminée
T.
L’option d’acheter est appelée call option
L’option de vente est appelée put option
L’option est dite Européenne si elle n’est exerçable qu’à échéance
L’option est dite Américaine si elle peut être exercée à tout moment jusqu’à échéance

Email: djibrillmaiga@yahoo.fr Tel: (227) 89 06 76 76 ou (229) 64 72 72 99. 24


MASTER CCA / INTECFI FINANCE DE MARCHE Djibrill A. HAMIL MAÏGA
Niamey, Niger, 17-22 février 2014 Doctorant en Science de gestion

Pour obtenir le droit d’acheter ou de vendre le sous-jacent à un prix fixé d’avance,


l’acheteur paie immédiatement au vendeur la valeur de l’option appelée premium ou
prime.

Call option (option d’achat)

Soient :

= valeur de l’option à échéance T


= prix du sous-jacent qui peut fluctuer sur le marché
= prix d’exercice fixé d’avance

= >
0

(exemple pendant le cours)

Put option (option de vente)

= <
0

= valeur de l’option put

(exemple pendant le cours)

9.1. Le modèle de Black-Merton-Scholes

= ( ) ( )

ln + +
=

= valeur du call à l’achat ou premium

= prix du sous-jacent

Email: djibrillmaiga@yahoo.fr Tel: (227) 89 06 76 76 ou (229) 64 72 72 99. 25


MASTER CCA / INTECFI FINANCE DE MARCHE Djibrill A. HAMIL MAÏGA
Niamey, Niger, 17-22 février 2014 Doctorant en Science de gestion

= prix d’exercice

N(.) = valeur de la loi normale cumulée (càd de la fonction de densité normale cumulée)

= taux de l’actif sans risque

= échéance en année

=variance du sous-jacent exprimée en unité de temps

e = 2,7182818

9.2. La parité put-call

+ = +

Les paramètres sont définis comme précédemment.

SEANCE 10: L’EVALUATION DES TITRES A REVENUS FIXES (DURATION ET


CONVEXITE)

10.0. Evaluation des obligations


10.1. Duration
10.2. Convexité

10.0. Evaluation des obligations

Obligation à coupon zéro

=
(1 + )

= prix de l’obligation
= valeur faciale

Email: djibrillmaiga@yahoo.fr Tel: (227) 89 06 76 76 ou (229) 64 72 72 99. 26


MASTER CCA / INTECFI FINANCE DE MARCHE Djibrill A. HAMIL MAÏGA
Niamey, Niger, 17-22 février 2014 Doctorant en Science de gestion

= taux d’actualisation
= échéance

(exemple pendant le cours)

Obligation à coupons

+
= + +
1+ (1 + ) (1 + )

= coupon

(exemple pendant le cours)

10.1. Duration

( )
=

= duration de MacCauley

= valeur présente

= cash flows à t

= prix de l’obligation
La duration est appelée la maturité effective d’un portefeuille

La duration est la mesure de la sensibilité d’un portefeuille d’obligation aux variations


du taux d’intérêt

La duration est un outil important pour la gestion du risque de taux d’intérêt dans les
institutions financières comme les banques

La duration sert à la gestion actif passif ou GAP (ALM = Asset Liability


Management)

10.2. Convexité

(illustration de la convexité pendant le cours)

Email: djibrillmaiga@yahoo.fr Tel: (227) 89 06 76 76 ou (229) 64 72 72 99. 27

Vous aimerez peut-être aussi