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Cours: FINANCE DES MARCHÉS

Semestre 5

Pr. Salah DRIOUCH, Professeur d’enseignement supérieur


s.driouch@uiz.ac.ma

Année universitaire 2023/2024

Cours: Finance des marchés Pr. SALAH DRIOUCH 1


L'objectif central de ce cours est de montrer que les principes de base des

marchés financiers sont relativement simples. Toutefois, à partir de ces principes

de base, l'ingénierie financière contemporaine a créé et continue de créer une

immense variétés de produits de plus en plus complexes. Un des problèmes

majeurs de la finance consiste à estimer le prix d'un instrument financier .

Pr. SALAH DRIOUCH 2


Plan du cours
INTRODUCTION GÉNÉRALE

 Chapitre I : Introduction aux marchés financiers


- La finance et le système financier
- L’organisation des marchés financiers
 Chapitre II: Les actions
- Le levier: rentabilités et risques
- Méthodes d’évaluations du prix des actions
 Chapitre III: les obligations
- La mesure du taux d’intérêt et le rendement des actifs
-L’évaluation des obligations

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Chapitre I : Introduction aux
marchés financiers

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Le rôle de tout système financier est de permettre un financement efficace de
L'économie. Ce financement peut se faire de deux manières différentes : soit il est
indirect et il passe par l'intermédiaire d'un agent spécialisé « I 'institution financière
», soit il est direct et il passe dans ce sens par les marches des capitaux.

Capacités et Besoin de financement.

Agents a capacité de financement(ACF): c'est-a-dire peuvent avoir de liquidité


puisque le position nette positive, ses dépenses inferieur ses ressource. En
généralement on parle sur les ménages.
Agents a besoins de financement (ABF): ce sont des agents ayant une position
nette négative, ses dépenses supérieur ses ressources. On considère généralement les
entreprises et l'Etat comme agents a besoin de financement.

Pr. SALAH DRIOUCH 5


1. La désintermédiation bancaire :

2. La Finance directe hors marché de capitaux :

• C’est le cas, par exemple, des crédits commerciaux : avances et délais de paiement
entre les entreprises
• C’est aussi le cas du financement participatif ou crowdfunding

Pr. SALAH DRIOUCH 6


Financement indirect

• Un intermédiaire financier s’interpose entre les prêteurs et les emprunteurs. On


parle de l’intermédiation bancaire.
• Deux types d’intermédiaires financiers :
➢ Intermédiaires financiers bancaires (les banques)
➢ Intermédiaires financiers non bancaires

L’intermédiation bancaire traditionnelle (ou de bilan)

Cours: Economie monétaire II Pr. SALAH


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DRIOUCH
• L’intermédiation financière (ou de marché)

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2. Les raisons d’être des banques

La relation directe entre ACF et ABF est caractérisée par :

– L’incompatibilité des offres et de demandes de capitaux


NOTE :
– La présence des risques L’asymétrie
d’information permet
d’analyser des
– L’existence d’asymétrie d’information ex ante et ex post comportements et des
situations courantes
de l’économie de
– L’insuffisance de notoriété des ABF marché.

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Les avantages de l’existence d’IF

• La transformation des échéances


• La mutualisation des risques
• Le rôle de l’intermédiaire financier est de gérer
les différences temporelles entre ACF et ABF
• L’IF assure à l’économie la liquidité essentielle
• L’IF est capable de gérer l’asymétrie d’information

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3. Typologies des systèmes financiers

John Hicks (1970) distingue entre :

Une économie
d'endettement est un
système économique dont
le financement de
Économie à découvert ou économie l'activité économique
d’endettement est assuré par les
banques et non par les
marchés de capitaux

L'économie des marchés


financiers correspond à
un système financier dans
lequel les agents
économiques doivent
émettre des titres Économie de marché ou à fonds propre
financiers afin de
couvrir la majeure partie
de leurs besoins de
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financement.
4. Missions de la banque centrale

• Emission de la monnaie fiduciaire


• Préparation et mise en œuvre de la politique monétaire
• Gestion des réserves de change et relations internationales
• Superviser le système bancaire
• Sécurité des systèmes et moyens de paiement
• Services et diffusion de l’information monétaire et financière

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Le financement sur les marchés de
capitaux
Marchés de
capitaux

Marché Marché
monétaire financier

Marché Marché
interbancaire ouvert

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Le marché des TCN

Certificats de dépôt négociables

Billet de trésorerie négociables

Bons de société de financement

Bons de trésor

14
Le marché financier

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Les agrégats monétaire

• M1 = Monnaie fiduciaire + scripturale (dépôt à


vue, comptes courantes, comptes créditeurs)
M1

• M2=M1 +placements à vue (comptes d’épargne


): compte sur carnet +compte sur livret
M2

• M3=M2+ les placements à terme :compte


bloqué+ bons de trésor+ certificats de dépôt
M3 chez les banques

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Par définition, les marches financiers sont des marchés sur lesquels sont négociés

des instruments financiers

Un système financier est composé d’unités institutionnelles et de marchés qui

entretiennent des relations généralement complexes en vue de mobiliser des fonds

à des fins de placement et de fournir des facilités — y compris des systèmes de

paiement — pour le financement des activités commerciales. Le rôle des

institutions financières est avant tout de servir d’intermédiaires entre les agents

économiques qui offrent les fonds et ceux qui en ont besoin;

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Les titres échangés sur les marchés financiers sont des contrats financiers. Un
instrument financier est, pour son détenteur à l'instant t1, la promesse et non
l'assurance, qu'en un instant t2 il pourra percevoir des liquidités en le vendant .

On appelle marché organisé ou marché réglementé , un marché encadré par une


autorité organisatrice. Le New-York Stock Exchange (Wall Street) est un marché
organisé ;

On appelle marché de gré à gré ou over the counter (OTC) un marché sur lequel
n'intervient pas d'autorité organisatrice. Pourtant, les marchés de gré à gré sont
fortement encadrés d'un point de vue juridique.

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L’organisation des marchés des capitaux peut être représentée en quatre secteurs:
Marché monétaire, marché des valeurs mobilières, marchés des produits dérivés et
marchés des changes.

• Le marché monétaire : c’est le marché de l'argent à court terme où se négocie la


monnaie nationale, avec le maximum de transactions entre le jour le jour. Ce marché est
accessible aux banques et, dans pas mal de pays, aux agents de change, compagnies
d'assurances, caisses de retraites et OPCVM. Il peut être subdivisé en deux
compartiments:
● le marché interbancaire: accessible aux banques, il leur permet de faire des
opérations de prêts/emprunts d’argent à blanc (sans remise de titre de garantie) entre
elles. La banque centrale y intervient en tant que prêteur/emprunteur de dernier recours.
● le marché des Repo: accessible aux banques, compagnies d’assurances, caisses de
retraites, OPCVM et entreprises, il leur permet de réaliser des transactions de prêt /
emprunt de cash avec collatéral (généralement des Bons du Trésor) moyennant une
convention.

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• Le marché des titres de créances négociables (TCN) : accessible selon les
instruments (billets de trésorerie, bons du trésor, certificats de dépôt, bons des
institutions financières spécialisées…) aux banques, compagnies d’assurances,
entreprises, voire aux particuliers.

Le marché des valeurs mobilières : c’est le marché des actions, familièrement


dénommé « la bourse », ouvert à l’ensemble du public.

Le marché des changes: il est constitué par l’ensemble des opérations


d’achat/vente ou de prêt/emprunt de devises.

• Le marché des produits dérivés: il est destiné à protéger les emprunteurs et


investisseurs des fortes variations de taux d’intérêt et de cours de change.

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Marché primaire:

• C’est le marché financier sur lequel les émissions des titres, souverains ou privés, sont
proposés par l’Etat ou des sociétés émettrices à des acheteurs appelés souscripteurs.

• Ce marché n’est pas localisé parce que la vente initiale de titres aux souscripteurs n’a
pas lieu en public. La vente est organisée pour le compte de : – l’Etat (Trésor) par la
banque centrale à travers des séances d’adjudications publiques – l’emprunteur-émetteur
par une banque d’affaires qui gère l’émission et garantit le placement de ces titres à un
certain prix et les vend au public soit de gré a gré soit par le biais d’une offre publique.

Le marché secondaire ou encore marché d’occasion est celui sur lequel se négocie les
titres anciens. La négociabilité des titres représente pour le détenteur un avantage
considérable, car elle lui permet de pouvoir faire face à un besoin de financement à
venir en vendant le titre.

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Les actions représentent les titres de propriétés d’une entreprise. Ces actions sont
cotées, achetées et vendues sur les marchés d’actions. Elles peuvent aussi être
échangées sur un marché de gré à gré. Une action donne est une part de la société, et
chaque action donne droit à la même part de propriété sur les actifs de la société.

Les produits dérivés ou produits de gestion des risques sont des titres financiers
dont la valeur est liée à (dérive de) la valeur d’un ou plusieurs autres actifs (qu’on
appelle sous-jacent), par exemple des actions, des titres à revenu fixe, des devises ou
des matières premières. Leur principal intérêt est de servir d’outils de gestion du
risque des actifs sous-jacents. Par exemple, un produit dérivé du dollar sert à gérer le
risque de fluctuation du dollar. Les produits dérivés les plus courants sont : les
options et les contrats à terme.

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Une option d’achat (ou call option) est un titre qui donne le droit mais pas
l’obligation d’acheter un actif à un certain prix et à une certaine date (ou avant une
certaine date). Une option de vente (ou put option) est un titre qui donne le droit mais
pas l’obligation de vendre un actif à un certain prix et à une certaine date (ou avant
une certaine date). L’avantage de l’option tient dans le droit qu’on se réserve d’agir ou
de ne pas agir.

Exemple : si je possède un actif et que j’achète une option de vente sur cet actif,
j’assure cet actif contre la baisse : en effet, si la valeur de l’action baisse plus que le
prix de vente fixé dans le contrat d’option, je ne perdrai pas d’argent à la vente,
puisque le contrat d’option me garantit un prix.

Les contrats à terme sont des titres qui donnent l’obligation à un contractant
d’acheter, et à l’autre contractant de vendre, un actif à un prix fixé et à une date fixée.
Ces contrats permettent aux contractants d’éliminer l’incertitude sur le prix futur de
l’actif.

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Les décisions financières doivent prendre en compte des sommes futures (qui
seront encaissées ou décaissées) dont le montant n’est pas connu avec certitude. On
dit que ces sommes sont risquées. Le risque est donc un élément important de la
finance moderne.

Il existe quatre techniques fondamentales pour réduire le risque : éviter le risque, prévenir le
risque, absorber le risque ou transférer le risque.
- Eviter le risque consiste à décider volontairement de ne pas prendre un certain risque. Par
exemple, un individu peut décider de ne pas travailler dans un secteur d’activité.
- Prévenir le risque : cela englobe les actions pour réduire la probabilité ou le montant de
pertes. On peut agir avant que les pertes n’arrivent, au moment où elles arrivent, ou même
après qu’elles se soient produites.
- Absorber le risque consiste à l’assumer et à payer les pertes sur ces propres ressources. Cela
arrive très souvent par défaut, par exemple quand on n’était pas au courant du risque ou quand
on a délibérément décidé d’ignorer ce risque.
- Transférer le risque consiste à se débarrasser du risque en le transmettant à d’autres
personnes. On peut citer trois méthodes de transfert de risque : se couvrir, s’assurer ou se
diversifier.

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Chapitre II: Les actions

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Évaluation du prix d’une action

Comme le prix d’une obligation ou de n’importe quel autre actif, le prix d’une
action peut être évalué par la valeur actualisée de tous les flux de revenu
générés par cet actif au cours de sa durée de vie.

Dans le cas d’une action, ces flux de revenu peuvent être des dividendes, le prix
de revente de l’action, ou bien les deux.

On considère successivement trois modèles d’évaluation :


le modèle d’évaluation monopériodique,

le modèle généralisé d’évaluation par les dividendes,

le modèle de Gordon-Shapiro.

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Modèle d’évaluation monopériodique
Le modèle d’évaluation monopériodique considère le cas suivant :

un agent envisage d’acheter une action au prix P0 à la date 0, en anticipant de


toucher un dividende D1 et de revendre l’action au prix P1 à la date 1.

Le prix P0 auquel il est prêt à acheter l’action est

où ke est le taux de rentabilité exigé par les actionnaires, qui est une fonction
croissante du degré de risque que présente l’action (degré d’incertitude
entourant ses flux de revenu futurs).

Une difficulté de ce modèle est qu’à la date 0 on ne connaît ni D1 ni P1, on


n’observe ni E0 {D1} ni E0 {P1}. 27
Modèle généralisé d’évaluation par les dividendes
Le modèle généralisé d’évaluation par les dividendes considère le cas suivant : un
agent envisage d’acheter une action au prix P0 à la date 0, en anticipant de
toucher des dividendes successifs D1, D2, ..., Dn et de revendre l’action au prix
Pn à la date n, avec n → +∞.
Le prix P0 auquel il est prêt à acheter l’action est:

dès lors que Pn ne croît pas en n à un taux supérieur ou égal à ke .


Une difficulté de ce modèle est qu’à la date 0 on ne connaît pas Dt pour t ≥ 1,
on n’observe pas E0 {Dt} pour t ≥ 1.

28
Modèle de Gordon-Shapiro
Le modèle de Gordon-Shapiro ajoute au modèle précédent l’hypothèse
simplificatrice que les dividendes croissent à un taux constant, noté g, avec 0 ≤ g <
ke . Sous cette hypothèse, le prix P0 se réécrit:

Cette hypothèse n’est pas si forte, dans la mesure où en réalité, de nombreuses


entreprises essaient de verser un dividende croissant à un taux constant, en
pratique, il suffit que l’hypothèse de croissance à taux constant soit vérifiée
pendant une période suffisamment longue pour que le modèle donne des résultats
satisfaisants.

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Prix d’une action et valeur/précision des
anticipations I
Toutes choses égales par ailleurs, le prix d’une action dépend :

positivement de la valeur anticipée moyenne de ses dividendes futurs


(∂P0/∂E0 {Dt} > 0 pour tout t ≥ 1),

négativement du degré d’incertitude entourant ces anticipations. En effet, plus le


degré d’incertitude entourant les anticipations de dividendes futurs est élevé, plus
les agents exigeront un taux de rentabilité ke élevé pour compenser le risque que
fait courir la détention de l’action ; plus le taux de rentabilité exigé ke est élevé,
plus le prix de l’action est bas (∂P0/∂ke < 0).

30
Prix d’une action et valeur/précision des
anticipations II
Ainsi, une crise économique diminue le prix des actions en

 diminuant la valeur moyenne anticipée de leurs dividendes futurs,

 augmentant le degré d’incertitude entourant cette anticipation.

Au jour le jour, le prix d’une action réagit à toute nouvelle information sur la
valeur anticipée moyenne de ses dividendes futurs, le degré d’incertitude entourant
cette anticipation, et peut réagir fortement à une faible variation de la valeur de ke
ou de la valeur anticipée de g, ce qui contribue à expliquer la volatilité importante
du prix des actions.

31
Prix des actions et politique monétaire

La politique monétaire affecte le prix des actions d’au moins deux manières
:
une hausse de l’offre de monnaie augmente le prix des actions en

 faisant baisser le taux d’intérêt des obligations (un des placements


alternatifs aux actions), et donc le taux de rentabilité exigé par les
actionnaires,
 stimulant l’économie et donc en accroissant les dividendes futurs
anticipés.

L’influence de la politique monétaire sur le prix des actions est l’un des
canaux de transmission de la politique monétaire à l’économie réelle.

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Hypothèse d’anticipations rationnelles I
En économie, on dit que les agents forment des anticipations rationnelles lorsqu’ils
utilisent toute l’information disponible pour former au mieux leurs anticipations.

 L’anticipation rationnelle d’une variable future est égale à la prévision optimale


de cette variable (c’est-à-dire la meilleure prévision possible de cette variable,
compte tenu de toute l’information disponible au moment de la prévision).

 Les anticipations rationnelles ne sont pas des anticipations parfaites :


l’anticipation rationnelle d’une variable future est en général différente de la
valeur que prendra effectivement cette variable (par exemple E0 {Dt} ̸= Dt pour t
≥ 1).

 Sous l’hypothèse d’anticipations rationnelles, les erreurs de prévision sont en


moyenne nulles et ne peuvent être prédites : par exemple, E0 {Dt − E0 {Dt}} = 0
pour t ≥ 1.
33
Evaluation des actions

Exercice 1

D’après les anticipations des analystes, les investisseurs estiment que la société
M&F pourra mettre en paiement l’an prochain un dividende de 2 dhs par action. Ils
anticipent également une progression du cours de l’action qui pourrait atteindre 80
dhs dans 1 an. Le taux de rendement exigé pour un placement de même classe de
risque est de 8%.

Questions

1) Quel devrait être la valeur de l’action aujourd’hui (valeur fondamentale) ?


2) Déterminez le rendement en dividende et la rentabilité du placement
3) La rentabilité attendue correspond-elle à la rentabilité exigée étant donné le
risque supporté ?

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2) Le rendement en dividende et la rentabilité du placement

2/75,93 = 2,634%

80-75,93=4,07 4,07/ 75,93 = 5, 36 %

3) La rentabilité attendue correspond-elle à la rentabilité exigée étant donné le


risque supporté ?

La rentabilité du placement est : 2,634 + 5,36 = 7,994 %


La rentabilité attendue correspond à la rentabilité exigée par les
actionnaires.
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Exercice 2

Mi-2016, les prévisions de dividendes par action (DPA) pour l’entreprise


Air Liquide sont présentées ci-dessous :

2017 : 2,46 ; 2018 : 2,68 ; 2019 : 2,96 ; 2020 : 3,21

Le taux de croissance attendu des dividendes à partir de 2020 est de 4%.

Le taux de rendement exigé par les actionnaires est de 8,04%.

1) Quelle est la valeur de cette action étant donné les prévisions du marché ?

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Corrigé

1) La valeur de cette action étant donné les prévisions du marché ?

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La société ABC a un capital de 5 000 000 MAD, avec 1 000 000 actions en

circulation. Le cours de l'action est de 50 MAD. La société prévoit de verser un

dividende de 3 MAD par action. Le taux d'actualisation est de 10%.

a) Calculez le ratio de distribution de dividendes.

b) Calculez le prix d'une action en utilisant le modèle de Gordon.

c) Calculez le rendement du dividende en utilisant le modèle de Gordon.

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a) Le ratio de distribution de dividendes est donné par le dividende par action divisé
par le cours de l'action :
Ratio de distribution de dividendes = Dividende par action / Cours de l'action
Ratio de distribution de dividendes = 3 MAD/ 50 MAD
Ratio de distribution de dividendes = 0,06 ou 6%

b) Le modèle de Gordon est donné par la formule suivante :


Prix de l'action = Dividende attendu / (Taux d'actualisation - Taux de croissance des
dividendes)
Le taux de croissance des dividendes est donné par le ratio de distribution de
dividendes multiplié par le rendement de l'investissement :
Taux de croissance des dividendes = Ratio de distribution de dividendes x Rendement
de l'investissement

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Taux de croissance des dividendes = 0,06 x 0,10
Taux de croissance des dividendes = 0,006 ou 0,6%
Prix de l'action = 3 MAD/ (0,10 - 0,006)
Prix de l'action = 33,33 MAD

c) Le rendement du dividende est donné par le dividende par action divisé par le prix
de l'action :
Rendement du dividende = Dividende par action / Prix de l'action
Rendement du dividende = 3 MAD/ 33,33 MAD
Rendement du dividende = 0,09 ou 9%
Le rendement du dividende est de 9%.

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Chapitre III: les obligations

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L’obligation est un titre représentatif d’une fraction d’un emprunt émis par une
société, une entité publique ou l’État. L’émetteur d’un emprunt obligataire
s’engage à rembourser les détenteurs à une échéance déterminée et à leur verser
un intérêt. L’emprunt est coté et les titres peuvent être échangés sur le marché
secondaire.

I- Caractéristiques générales Il y a deux catégories d’obligation:


- Les obligations à taux fixe
- Les obligations à taux variables
La plupart des obligations sont des obligations annuelles classiques (qu'on
appelle en anglais : plain vanilla bonds, « obligations à la vanille »)

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Les caractéristiques communes des obligations sont:

- Le prix d’émission: c’est le montant que doit verser le souscripteur au


moment de l’émission. Il est en général égal à la valeur nominale, appelé
encore le pair, qui sert de base au calcul de l’intérêt annuel. Lorsqu’il lui est
supérieur, on parle de prime d’émission

- l’intérêt ou le coupon: il est payé périodiquement à une date déterminée


par détachement du coupon. Il est égal au produit du taux d’intérêt de
l’emprunt par la valeur nominale de l’obligation

- Le prix de remboursement: il est en général égal à la valeur nominale de


l’obligation. Lorsqu’il lui est supérieur, la différence est le prime de
remboursement

43
- Les modalités d’amortissement: elles fixent les conditions dans lesquelles
les souscripteurs sont remboursés. En général le remboursement se fait en une
seule fois à la date d’échéance.
- Le taux actuariel: c’est le taux de rentabilité d’une obligation sur la
totalité de sa durée , de son émission à son remboursement.

Le souscripteur d’une obligation s’expose à deux risques:

- Le risque de taux lié à la variation des cours des obligations en bourse


en fonction du taux d’intérêt exigé par les investisseurs.

- Le risque financier qui est soit un risque de défaut, soit un risque de


liquidité

44
L’évaluation des obligations

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II- Évaluation

Le prix de l’obligation est égal à la valeur actualisée des flux monétaires


qu’elle engendre. Les taux d’évaluation à prendre en considération sont ceux
qui sont exigés sur le marché (taux actuariel) pour des actifs négociés
comparables

La formule d’évaluation générale est la suivante:

46
- P: le prix de marché de l’obligation
- Ft: cash flows (flux monétaires) de t
- C: coupon
- R: le montant du remboursement
- y: le taux actuariel

Cette formule montre que le prix du titre varie sous l’effet du taux d’intérêt, de la
taille du coupon versé, de sa date de maturité et des modalité de remboursement
Mathématiquement, lorsque le numérateur s’accroît (C et R), le prix de l’obligation
à tendance à augmenter, lorsque le dénominateur augmente (Y), le prix à tendance
à baisser

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Application 1:

Une obligation a une valeur nominale de 1 000 MAD, un taux d'intérêt nominal

de 5% et une échéance dans 10 ans. Le taux d'intérêt actuel du marché est de 6%.

Calculez :

a) Le prix actuel de l'obligation.

b) Le rendement à l'échéance de l'obligation.

48
a) Le prix actuel de l'obligation peut être calculé en utilisant la formule suivante :

Prix de l'obligation = (Intérêt annuel / Taux d'intérêt du marché) x [1 - (1 / (1 + Taux


d'intérêt du marché) ^ Nombre d'années avant l'échéance)] + (Valeur nominale / (1 +
Taux d'intérêt du marché) ^ Nombre d'années avant l'échéance)

Intérêt annuel = Valeur nominale x Taux d'intérêt nominal Intérêt annuel = 1 000
MAD x 4% = 40 MAD

Prix de l'obligation = (40 MAD/ 3%) x [1 - (1 / (1 + 3%) ^ 5)] + (1 000 MAD/ (1 +


3%) ^ 5) Prix de l'obligation = 1 082,76 MAD
Le prix actuel de l'obligation est de 1 082,76 MAD.

49
b) Le rendement à l'échéance de l'obligation peut être calculé en utilisant la même
formule que dans l'exercice précédent :
Rendement à l'échéance = [(Intérêt annuel + (Valeur de rachat - Prix actuel)) / (Prix
actuel + Valeur de rachat)] / Nombre d'années jusqu'à l'échéance
Intérêt annuel = Valeur nominale x Taux d'intérêt nominal Intérêt annuel = 1 000
MAD x 4% = 40 MAD
Valeur de rachat = Valeur nominale Nombre d'années jusqu'à l'échéance = 5 ans
Rendement à l'échéance = [(40 MAD+ (1 000 MAD- 1 082,76 MAD)) / (1 082,76
MAD+ 1 000 MAD)] / 5 Rendement à l'échéance = -0,11%
Le rendement à l'échéance de l'obligation est de -0,11%. Cela signifie que
l'investisseur perdra de l'argent s'il investit dans cette obligation. Le taux d'intérêt
nominal de l'obligation est inférieur au taux d'intérêt actuel du marché, ce qui signifie
que l'obligation est surévaluée par rapport aux autres obligations similaires sur le
marché.

50
Application 2:

Un investisseur a investi 5 000 MAD dans une entreprise qui offre un taux

d'intérêt de 4% par an. Combien d'argent aurait-il après 6 ans si les intérêts sont

actualisés annuellement ?

51
Le montant d'argent après 6 ans sera donné par la formule suivante :

Montant final = Investissement initial x (1 + taux d'intérêt) ^ nombre d'années

Montant final = 5 000 MAD x (1 + 0,04) ^ 6

Montant final = 6 288,95 MAD

Le montant final sera de 6 288,95 MAD.

52
Application 3:

Un investisseur souhaite investir 15 000 MAD dans une entreprise qui offre un

taux d'intérêt de 6% par an. Combien d'argent aurait-il après 8 ans si les intérêts

sont capitalisés annuellement ?

53
Application 4:

Une obligation a une valeur nominale de 1 000 MAD, un taux d'intérêt nominal de
4% et une échéance dans 5 ans. Le taux d'intérêt actuel du marché est de 3%.
Calculez :
a) Le prix actuel de l'obligation.
b) Le rendement à l'échéance de l'obligation.

54
6 x 6 = 17

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