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Formulaire de droit
des innovations importantes en renforçant les aspects contractuels de la société commerciale.
Le droit des sociétés Ohada s’est ainsi enrichi d’une marge de liberté plus importante donnée aux
parties tout en respectant les règles essentielles d’ordre public. Ce renforcement de la liberté
contractuelle illustré par la reconnaissance expresse du pacte d’actionnaires et de la société par
en Afrique (Ohada)
Après les deux premières éditions du Droit des sociétés en Afrique (Ohada), il était logique que son
auteur, Me Alain Fénéon, consacre un ouvrage à la rédaction de modèles d’actes, de contrats-types
et tableaux de synthèse
Afrique (Ohada)
et autres formulaires, afin de permettre aux praticiens, mais aussi aux étudiants, de disposer d’un
outil de référence pour les aider à une meilleure application pratique des textes et les accompagner
de ses recommandations.
Cet ouvrage comprend ainsi :
- des formules usuelles d’actes de sociétés couvrant tous les types de sociétés commerciales Ohada
Modèles d’actes,
(SA, SARL, SAS…), ainsi que le groupement d’intérêt économique et les sociétés coopératives ;
- d es contrats-types concernant les différents aspects de la vie des sociétés commerciales : contrat
de cession d’actions, pacte d’actionnaire, accords de confidentialité…
- d es tableaux de synthèse pour les sujets ne justifiant pas d’actes types, tels que l’imposition des
sociétés dans l’espace Ohada ou la présentation des différentes catégories de valeurs mobilières.
Ainsi, ce sont plus de 150 modèles d’actes et autres formules ou tableaux qui sont présentés.
contrats-types
et tableaux de synthèse
A. FÉNÉON
Alain FÉNÉON est avocat honoraire à la Cour de Paris. Il a participé, dès son origine, à l’élaboration
du droit Ohada et exerce aujourd’hui en qualité d’arbitre et de médiateur. Il a enseigné le droit des
affaires à Sciences Po Paris, ainsi que dans le cadre du diplôme universitaire de Droit économique de
l’Université Panthéon-Assas (Paris II).
Il dirige par ailleurs les Éditions Juris Africa, éditeur du Recueil Penant et de la Revue juridique
et politique des États francophones.
Alain FÉNÉON
www.lgdj-editions.fr
ISBN 978-2-275-06829-9 62 E
DROITS AFRICAINS - Guide des procedures collectives d apurement du passif en droit Ohada-2.indd 1 20/07/2020 10:47
Alain Fénéon
Avocat Honoraire
Arbitre – Médiateur international
Formulaire de droit
des sociétés
en Afrique
(Ohada)
Modèles d’actes, contrats-types
et tableaux de synthèse
Du même auteur
Aka N., Fénéon A., Tchakoua J.-M., Le nouveau droit de l’arbitrage et de la médiation
en Afrique (Ohada), Commentaires de l’Acte uniforme relatif au droit de l’arbitrage,
du Règlement d’arbitrage de la CCJA et de l’Acte uniforme relatif à la médiation, du
23 novembre 2017, 2018.
Ben Hamida W., Ngwanza A., Harelimana J.-B., Un demi-siècle africain au CIRDI :
regards rétrospectifs et prospectifs, 2019.
Fénéon A., Droit des sociétés en Afrique (Ohada), 2e éd., 2017.
Fénéon A., Guide de l’administrateur de société en droit Ohada, 2016.
Kemfoue Kengny E. D., Les juridictions des organisations d’intégration économique en
Afrique, 2018.
Konate M. I., Guide des procédures collectives d’apurement du passif en droit Ohada,
2019.
Lauriol T., Raynaud E., Le droit pétrolier et minier en Afrique, 2016.
Mba-Owono Ch., Droit communautaire des affaires de la CEMAC, 2016.
Piette-Coudol T., Le numérique au service du droit de l’Ohada et des États parties,
2016.
Tchikaya B., Droit de l’Union africaine, 2019.
C’est un très grand plaisir pour moi de préfacer ce bel ouvrage de mon ami Alain
Fénéon. Avocat, arbitre, médiateur, l’auteur est sans doute aujourd’hui un des meil-
leurs spécialistes du droit Ohada. Sa profonde connaissance des réalités africaines
et des droits de ce continent ont fait de lui une référence sûre dans le monde des
affaires : chaque fois qu’il m’est arrivé de discuter avec des spécialistes de droit
africain des groupements, son nom était immédiatement évoqué comme celui d’un
expert indiscutable particulièrement apprécié, notamment dans le cadre de ses acti-
vités arbitrales et de ses activités de conseil.
Mais Alain Fénéon n’est pas seulement un praticien réputé. Il est aussi l’auteur d’un
nombre assez impressionnant d’ouvrages de référence traitant du droit des sociétés,
du droit de l’arbitrage. Parmi ces ouvrages, le Droit des sociétés en Afrique, publié
pour la première fois en 2015, réédité en 2017, constitue une source première
pour quiconque veut accéder à la connaissance du droit Ohada dans le domaine.
Faut-il rappeler ici que le droit des sociétés Ohada est un droit très moderne qui a
préfiguré ou préfigure, sur certains points, les évolutions du droit français ? Il est
toujours utile de pouvoir s’y référer même dans les cas où on ne recherche pas une
application immédiate.
Il pouvait être intéressant de prolonger ce livre qui connaît un réel succès par
un autre ouvrage plus pratique riche de modèles d’actes, de contrats-types et de
tableaux de synthèse. Voilà donc qui est maintenant chose faite. Les acteurs de la
vie des affaires sont bien évidemment demandeurs de ce type d’ouvrage qui les aide
considérablement pour la rédaction de leurs actes sans pour autant se substituer à
leur nécessaire capacité créatrice. Pour l’auteur, l’entreprise était considérable car
elle n’a de sens qu’autant que l’on peut constituer une palette variée de documents
qui répond aux besoins ressentis par le plus grand nombre : ici, ce n’est pas moins
de 150 modèles qui sont proposés. Elle n’a également de sens que si l’auteur a pu
éprouver la robustesse des modèles présentés : en l’espèce c’est bien le cas dès lors
qu’ils sont le résultat des enseignements tirés de la pratique du métier d’avocat
exercé durant de nombreuses années.
La démarche retenue est très pragmatique. Afin d’éviter des recherches incessantes
dans la table des matières, les 51 thèmes fédérant les documents sont classés par
ordre alphabétique. Cette présentation est sans doute inhabituelle mais on se rend
compte à l’usage qu’elle est très opportune. À côté des thèmes de pur droit des
6 FORMULAIRE DE DROIT DES SOCIÉTÉS EN AFRIQUE (OHADA)
sociétés, des questions connexes relevant du droit des entreprises en difficulté par
exemple ou de la fiscalité trouvent place dès lors qu’elles relèvent de la vie socié-
taire : ce décloisonnement partiel du droit des sociétés constitue aussi un choix très
judicieux.
Ce livre a vocation à figurer dans la bibliothèque de tout praticien du droit avec
le Droit des sociétés en Afrique du même auteur. On ne peut que souscrire à la
recommandation qui est faite dans l’avant-propos de les utiliser concomitamment.
La même exigence de qualité est satisfaite dans les deux et le second constitue
en quelque sorte la mise en œuvre pratique des enseignements contenus dans le
premier.
On ne doute pas que, comme son prédécesseur, il rencontrera très rapidement le
succès.
Alain Couret
Professeur émérite de l’Université
Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Avant-propos
Préface........................................................................................................... 5
Avant-propos................................................................................................ 7
Liste des abréviations................................................................................... 9
L’émission de ces titres est interdite pour les sociaux ou élève le montant nominal des titres
sociétés autres que celles visées au premier sociaux existants. Ces deux procédés peuvent
alinéa du présent article. Il leur est également être combinés.
interdit de garantir une émission de titres Art. 64 : Le capital social est divisé en parts
négociables. sociales ou en actions, selon la forme de la
Sont nuls tous contrats conclus, titres émis ou société.
garanties accordées en violation des disposi-
tions du présent alinéa. Section 2 – Montant du capital social
Art. 59 : Dans tous les cas où le présent Acte Art. 65 : Le montant du capital social est
uniforme prévoit la cession des titres sociaux librement déterminé par les associés.
d’un associé, ou le rachat de ceux-ci par la Toutefois, le présent Acte uniforme peut fixer
société, la valeur de ces droits est déterminée, un capital social minimum en raison de la
à défaut d’accord amiable entre les parties, par forme ou de l’objet de la société.
expert désigné, soit par les parties, soit à défaut Art. 66 : Si le capital de la société en cours de
d’accord entre elles, par décision de la juridic- formation n’atteint pas le montant minimum
tion compétente statuant à bref délai. fixé par le présent Acte uniforme, la société ne
peut être valablement constituée.
Section 6 – Détention des titres Si, après la constitution de la société, son
sociaux par un seul associé capital est réduit à un montant inférieur au
Art. 60 : Dans le cas des sociétés dont la forme minimum fixé par le présent Acte uniforme,
unipersonnelle n’est pas autorisée par le présent pour cette forme de société, la société doit être
Acte uniforme, la détention par un seul associé dissoute, à moins que le capital soit porté à
de tous les titres sociaux n’entraîne pas la disso- un montant au moins égal au montant mini-
lution de plein droit de la société. Tout intéressé mum, dans les conditions fixées par le présent
peut demander à la juridiction compétente cette Acte uniforme.
dissolution, si la situation n’a pas été régularisée Section 3 – Modification du capital
dans le délai d’un (1) an. La juridiction compé-
tente peut accorder à la société un délai maximal Art. 67 : Le capital social est fixe. Toutefois,
de six (6) mois pour régulariser la situation. Elle il peut être augmenté ou réduit, pour chaque
ne peut prononcer la dissolution si, au jour où forme de société, dans les conditions prévues
elle statue sur le fond, cette régularisation a eu par le présent Acte uniforme pour la modifica-
lieu. tion des statuts.
Par dérogation au premier alinéa, le capital
Chapitre 9 – Capital social peut être variable dans les conditions prévues
aux articles 269‑1 et suivants ci-après.
Section 1 – Dispositions générales Art. 68 : Le capital social peut être augmenté
Art. 61 : Toute société doit avoir un capital à l’occasion de nouveaux apports faits à la
social qui est indiqué dans ses statuts, confor- société ou par l’incorporation de réserves, de
mément aux dispositions du présent Acte uni- bénéfices ou de primes d’apports, d’émission
forme. ou de fusion.
Art. 62 : Le capital social représente le mon- Art. 69 : Le capital social peut être réduit,
tant des apports en capital faits par les associés dans les conditions prévues par le présent Acte
à la société et augmente, le cas échéant, des uniforme, par remboursement aux associés
incorporations de réserves, de bénéfices ou de d’une partie de leurs apports ou par imputa-
primes d’apports, d’émission ou de fusion. tion des pertes de la société.
Art. 63 : En contrepartie des apports, la société Art. 70 : Lorsque le présent Acte uniforme
rémunère l’apporteur par des titres sociaux, autorise la réduction du capital, par rem-
pour une valeur égale à celle des apports. boursement aux associés d’une partie de leurs
En contrepartie des incorporations de réserves, apports, celle-ci peut être effectuée, soit par
de bénéfices ou de primes d’apports, d’émis- remboursement en numéraire, soit par attri-
sion ou de fusion, la société émet des titres bution d’actifs.
Acte uniforme Ohada 19
lières dans les conditions énoncées à l’ar- valeurs mobilières ni lors d’un placement final
ticle 83 ci-après. de valeurs mobilières par des inter médiaires
Lorsqu’un marché financier couvre plusieurs financiers, des lors qu’un document d’infor-
États parties, ceux-ci sont considérés comme mation valide est disponible et que l’émetteur
constituant un seul État partie pour les besoins ou la personne chargé de rédiger ledit docu-
du présent titre. ment d’information consent par un accord
Art. 81‑1 : Ne constitue pas une offre au écrit à son utilisation.
public au sens de l’article 83 ci-après l’offre Art. 82 : Il est interdit aux sociétés n’y ayant
qui porte sur des valeurs mobilières : pas été autorisées par le présent Acte uniforme
a) dont le montant total dans les États parties de faire publiquement appel à l’épargne.
est inférieur à cinquante millions (50.000.000) Il est également interdit à toute personne
de francs CFA, ce montant étant calculé sur de procéder à la cession par appel public
une période de douze (12) mois ; à l’épargne des titres d’une société n’étant
b) ou qui est adressée uniquement à des inves- pas autorisée à faire publiquement appel à
tisseurs qualifiés agissant pour compte propre, l’épargne par le présent Acte uniforme.
ou à moins de cent (100) personnes physiques Toute opération effectuée en violation des dis-
ou morales agissant pour compte propre, positions du présent article est nulle.
autres que des investisseurs qualifiés, par mar- Art. 83 : L’offre au public de valeurs mobi-
ché boursier régional des États parties ou, lières visée à l’article 81 ci-dessus est consti-
pour les États parties qui ne sont pas membres tuée par l’une des opérations suivantes :
d’un tel marché, par État partie. –– une communication adressée sous quelque
Art. 81‑2 : Au sens du présent Acte uniforme, forme et par quelque moyen que ce soit à
un investisseur qualifié est une personne ou des personnes et présentant une information
une entité disposant des compétences et des
suffisante sur les conditions de l’offre et sur
moyens nécessaires pour appréhender les
les valeurs mobilières à offrir, de manière à
risques inhérents aux opérations sur instru-
mettre une personne en mesure d’envisager
ments financiers, telle que les établissements
d’acheter ou de souscrire ces valeurs ;
de crédit et autres intermédiaires ou établis-
sements financiers agréés ou réglementés dans –– un placement de valeurs mobilières par des
les États parties, les organismes de placement intermédiaires financiers dans le cadre soit
collectif ainsi que leurs sociétés de gestion, les d’une émission soit d’une cession.
entreprises d’assurance et de réassurance, les Art. 84 : Une société dont le siège social
sociétés de groupe d’assurance, les mutuelles est situé dans un État partie peut placer ses
et unions de mutuelles et les institutions de valeurs mobilières dans un ou plusieurs autres
prévoyance. États parties en sollicitant leur public.
Art. 81‑3 : Toute revente de valeurs mobilières Dans ce cas, elle est soumise aux dispositions
ayant déjà fait l’objet d’un ou de plusieurs des des articles 81 à 96‑1 du présent Acte uni-
types d’offres visés à l’article 81‑1 ci-dessus est forme dans l’État partie du siège social et dans
considérée comme une offre distincte et peut ces autres États parties.
constituer une offre au public si elle s’effec- Si l’offre au public de valeurs mobilières
tue dans le cadre d’une des opérations visées à n’est pas faite par l’émetteur, la société qui
l’article 83 ci-après. fait l’offre est soumise aux dispositions des
Le placement de valeurs mobilières par des articles 81 à 96‑1 du présent Acte uniforme
intermédiaires financiers fait l’objet de la dans l’État partie de l’émetteur et dans les
publication d’un document d’information autres États parties dont le public est sollicité.
prévu au chapitre 2 du présent Titre, si aucune Art. 85 : Lorsqu’une société dont le siège
des conditions énumérées aux points a) et b) social est situé dans un État partie fait appel
de l’article 81‑1 ci-dessus n’est remplie pour le public à l’épargne dans un autre État partie,
placement final. un ou plusieurs établissements de crédit de cet
Aucun autre document d’information n’est autre État partie doivent garantir la bonne fin
exigible lors d’une revente ultérieure de de l’opération si le montant global de l’offre
Acte uniforme Ohada 21
dépasse cinquante millions (50.000.000) de –– qu’il doit être lu comme une introduction
francs CFA. au document d’information ;
Cette société doit, dans tous les cas, recourir –– que toute décision d’investir dans les valeurs
dans cet autre État partie à un ou plusieurs mobilières concernées doit être fondée sur
intermédiaires financiers chargés d’assurer le un examen exhaustif du document d’infor-
service financier de l’opération. mation par l’investisseur ;
Elle désigne, si le montant global de l’opéra- –– qu’engagent leur responsabilité civile les
tion dépasse cinquante millions (50.000.000) personnes qui ont présente le résumé, si le
de francs CFA, sur la liste des commissaires aux contenu du résumé est trompeur, inexact
comptes de cet autre État partie, un ou plu- ou contradictoire par rapport aux autres
sieurs commissaires aux comptes qui vérifient parties du document d’information ou s’il
les états financiers. Ce ou ces commissaires aux ne fournit pas, lu en combinaison avec les
comptes signent le document d’information autres parties du document d’information,
visé à l’article 86 ci-après, tel que modifié ou les informations essentielles permettant
complété, le cas échéant, conformément aux d’éclairer les investisseurs lorsqu’ils envi-
dispositions de l’article 90 ci-après. sagent d’investir dans ces valeurs mobilières.
Art. 87 : Dans le cas où une société fait appel
Chapitre 2 – Document d’information public à l’épargne dans un État partie autre
Art. 86 : Toute société qui fait publiquement que celui de son siège social, le document d’in-
appel à l’épargne doit, au préalable, publier formation soumis aux autorités visées à l’article
dans l’État partie du siège social de l’émet- 90 ci-après, comporte des renseignements spé-
teur et, le cas échéant, dans les autres États cifiques au marché de cet autre État partie.
Ces renseignements sont notamment rela-
parties dont le public est sollicité, un docu-
tifs au régime fiscal des revenus, aux établis-
ment destiné à l’information du public. Ledit
sements qui assurent le service financier de
document contient toutes les informations
l’émetteur dans cet État partie, ainsi qu’aux
qui, compte tenu de la nature particulière de
modes de publication des avis destinés aux
l’émetteur et des valeurs mobilières offertes
investisseurs.
au public ou admises à la négociation sur Le document d’information contient une pré-
une bourse des valeurs d’un État partie, sont sentation complète des garants visés à l’article
nécessaires pour permettre aux investisseurs 85 ci-dessus, lesquels fournissent les mêmes
d’évaluer en connaissance de cause le patri- renseignements que la société dont les titres
moine, la situation financière, les résultats et sont offerts, à l’exception de ceux relatifs aux
les perspectives de l’émetteur et des garants titres qui sont mis dans le public.
éventuels, ainsi que les droits attachés à ces Art. 88 : L’autorité compétente de l’État par-
valeurs mobilières. Ces informations sont tie du siège social de l’émetteur peut dispen-
précisées par l’autorité compétente de chaque ser d’inclure dans le document d’information
État partie et présentées sous une forme certaines informations prévues dans le présent
simple et compréhensible. Acte uniforme si elle estime que :
Art. 86‑1 : Le document d’information com- 1°) ces informations n’ont qu’une importance
prend un résumé qui fournit des informations mineure et ne sont pas de nature à influen-
clés, dans une formulation simple et concise cer l’appréciation portée sur le patrimoine, la
et dans la langue dans laquelle le document situation financière, les résultats ou les pers-
d’information a été établi. pectives de l’émetteur ;
Le résumé est établi sous une forme standard 2°) la divulgation de ces informations est
sur un même marché boursier et présente sous contraire à l’intérêt public ;
une forme simple et compréhensible. Il doit 3°) la divulgation de ces informations peut
également contenir les informations adéquates entraîner un préjudice grave pour l’émetteur
sur les valeurs mobilières concernées. pour autant que cette omission ne risque pas
Le résumé comporte également un avertisse- d’induire le public en erreur sur des faits et des
ment au lecteur lui indiquant : circonstances dont la connaissance est indis-
22 FORMULAIRE DE DROIT DES SOCIÉTÉS EN AFRIQUE (OHADA)
sier d’un État partie, l’émetteur ou l’initiateur de l’émetteur si celle-ci a décidé d’offrir ce
de l’offre établit un supplément mis à jour qui service.
est, préalablement à sa diffusion, soumis au Les émetteurs ou les offreurs qui publient leur
visa de l’organisme de contrôle de la bourse document d’information conformément au
des valeurs ou, à défaut, du ministre chargé point 1°) ou au point 2°) le publient égale-
des finances de l’État partie du siège social de ment sous forme électronique conformément
l’émetteur et, le cas échéant, des autres États au point 3°).
parties dont le public est sollicité. Le document d’information est diffusé le plus
Le supplément au document d’information est tôt possible et, en tout cas, au plus tard au
approuvé, dans un délai maximal de sept (7) début de l’offre au public ou de l’admission
jours ouvrables, de la même manière et publié à la négociation de valeurs mobilières concer-
selon les mêmes modalités que le document nées. Dans le cas d’une première offre au
d’information initial. Le résumé, et toute public d’une catégorie d’actions non encore
traduction éventuelle de celui-ci, donne éga- admises à la négociation sur une bourse des
lement lieu à un supplément, si cela s’avère valeurs d’un État partie et qui doivent l’être
nécessaire pour tenir compte des nouvelles pour la première fois, le document d’infor-
informations figurant dans le supplément au mation est disponible au moins six (6) jours
document d’information. ouvrables avant la clôture de l’offre.
Les investisseurs qui ont déjà accepté d’acheter En outre, un État partie du siège social de
des valeurs mobilières ou d’y souscrire avant l’émetteur peut exiger la publication d’une
que le supplément ne soit publié ont le droit notice précisant comment le document d’in-
de retirer leur acceptation, dans un délai de formation a été mis à la disposition du public
trois (3) jours ouvrables après la publication et où celui-ci peut se le procurer.
du supplément. Art. 94 : Toute publicité ou autre commu-
Art. 93 : Le document d’information, tel que nication à caractère promotionnel se rappor-
visé par les autorités compétentes, doit faire tant à l’offre de valeurs mobilières au public
l’objet d’une diffusion effective sur support ou à leur admission à la négociation sur une
papier ou électronique sous les formes sui- bourse des valeurs d’un État partie respecte
vantes dans l’État partie du siège social de les principes énoncés ci-dessous. Ces principes
l’émetteur et, le cas échéant, dans les autres ne s’appliquent que dans les cas où l’émetteur
États parties dont le public est sollicité : ou l’offreur sollicitant l’admission est soumis
1°) diffusion dans les journaux habilités à rece- à l’obligation d’établir un document d’infor-
voir les annonces légales à diffusion nationale mation.
ou à plus large diffusion ; Les publicités ou communications à carac-
2°) mise à disposition d’une brochure acces- tère promotionnel relatives à l’opération font
sible pour consultation à toute personne qui référence à l’existence du document d’infor-
en fait la demande au siège social de l’émet- mation visé et indiquent les moyens de se le
teur et auprès des organismes chargés d’assurer procurer. Elles sont clairement reconnaissables
le service financier des valeurs mobilières ; une en tant que telles et les informations qu’elles
copie du document doit être adressée sans frais contiennent ne peuvent être erronées, ou prê-
à tout intéressé ; ter à confusion. Ces publicités ou communi-
3°) mise en ligne sur le site internet de l’émet- cations doivent aussi être cohérentes avec les
teur ou, le cas échéant, sur celui des intermé- informations contenues dans le document
diaires financiers qui placent ou vendent les d’information, si celui-ci a déjà été publié,
valeurs mobilières concernées, y compris ceux ou avec les informations devant y figurer, si
charges du service financier ; celui-ci est publié ultérieurement.
4°) mise en ligne sur le site internet de la Toute information diffusée oralement ou par
bourse des valeurs où l’admission à la négocia- écrit en ce qui concerne l’offre au public ou
tion est sollicitée ; l’admission à la négociation sur une bourse
5°) mise en ligne sur le site internet de l’auto- des valeurs d’un État partie, même si elle n’a
rité compétente de l’État partie du siège social pas de visée promotionnelle, est cohérente
24 FORMULAIRE DE DROIT DES SOCIÉTÉS EN AFRIQUE (OHADA)
avec les informations fournies dans le docu- appartenant au même groupe que l’émetteur,
ment d’information. lorsque l’émetteur a son administration centrale
Lorsqu’aucun document d’information n’est ou son siège social dans les États parties et qu’il
requis au titre du présent Acte uniforme, les met à la disposition des intéressés un document
informations importantes fournies par un comprenant des renseignements sur le nombre
émetteur ou un offreur et adressées aux inves- et la nature des va leurs mobilières ainsi que sur
tisseurs qualifiés ou à des catégories spéciales les motifs et les modalités de l’offre.
d’investisseurs, y compris celles diffusées à Art. 95‑1 : L’obligation de publier un docu-
la faveur de réunions ayant trait à des offres ment d’information ne s’applique pas à l’ad-
de valeurs mobilières, sont communiquées à mission à la négociation sur une bourse des
tous les investisseurs qualifiés ou catégories valeurs d’un État partie des catégories de
spéciales d’investisseurs auxquels cette offre valeurs mobilières suivantes :
s’adresse exclusivement. 1°) les actions représentant, sur une période
Art. 95 : L’obligation de publier un document de douze (12) mois, moins de dix pour cent
d’information ne s’applique pas aux offres au (10 %) du nombre d’actions de même catégo-
public portant sur les catégories de valeurs rie déjà admises à la négociation sur la même
mobilières suivantes : bourse des valeurs ;
1°) les actions émises en substitution d’actions 2°) les actions émises en substitution d’actions
de même catégorie déjà émises, si l’émission de même catégorie déjà admises à la négo-
de ces nouvelles actions n’entraîne pas d’aug- ciation sur une même bourse des valeurs, si
mentation du capital souscrit ; l’émission de ces nouvelles actions n’entraîne
2°) les valeurs mobilières offertes dans le cadre pas d’augmentation du capital souscrit ;
d’une offre publique d’acquisition par voie 3°) les valeurs mobilières offertes dans le cadre
d’offre publique d’échange, lorsque l’émetteur d’une offre publique d’acquisition par voie
a rendu disponible un document, soumis au d’offre publique d’échange, lorsque l’émetteur
contrôle de l’autorité compétente visée à l’ar- a rendu disponible un document, soumis au
ticle 90 ci-dessus, comprenant des renseigne- contrôle de l’autorité compétente visée à l’ar-
ments équivalant à ceux qui doivent figurer ticle 90 ci-dessus, comprenant des renseigne-
dans le document d’information ; ments équivalant à ceux qui doivent figurer
3°) les valeurs mobilières offertes, attribuées dans le document d’information ;
ou devant être attribuées à l’occasion d’une 4°) les valeurs mobilières offertes, attribuées
opération de fusion, de scission ou d’apport ou devant être attribuées à l’occasion d’une
d’actifs, lorsque l’émetteur a rendu disponible opération de fusion de scission ou d’apport
un document, soumis au contrôle de l’auto- d’actifs, lorsque l’émetteur a rendu disponible
rité compétente visée à l’article 90 ci-dessus, un document, soumis au contrôle de l’autorité
comprenant des renseignements équivalant compétente visée à l’article 90 ci-dessus, com-
à ceux qui doivent figurer dans le document prenant des renseignements équivalant à ceux
d’information ; qui doivent figurer dans le document d’infor-
4°) les actions offertes, attribuées ou devant mation ;
être attribuées gratuitement aux actionnaires, 5°) les actions offertes, attribuées ou devant
ainsi que les actions remises en paiement de être attribuées gratuitement aux actionnaires
dividendes de la même catégorie que celles existants, ainsi que les actions remises en paie-
donnant droit aces dividendes, lorsque l’émet- ment de dividendes, lorsque ces actions sont
teur met à la disposition des intéressés un de la même catégorie que celles déjà admises
document comprenant des renseignements sur aux négociations sur une même bourse des
le nombre et la nature des actions ainsi que valeurs et que l’émetteur a rendu disponible
sur les motifs et les modalités de l’offre ; un document comprenant des renseignements
5°) les valeurs mobilières offertes, attribuées ou sur le nombre et la nature des actions ainsi
devant être attribuées aux administrateurs, aux que sur les motifs et les modalités de l’offre ;
mandataires sociaux ou aux salariés anciens ou 6°) les valeurs mobilières offertes, attribuées ou
existants par leur employeur ou par une société devant être attribuées aux administrateurs, aux
Acte uniforme Ohada 25