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ml
SOMMAIRE La revue des Douanes

Sommaire

P.3 EDITORIAL

P.4 EVENEMENTS / MANIFESTATIONS

• Rencontre bilaterale Sénegal/Mali
• Systeme Alix
• Lutte contre le Sida

P.8 FICHES TECHNIQUES

• Le transit
• Extention sydonia ++
• Commissionnaires de douane

P.16 DOSSIER SPECIAL

• Mise en place des scanners ( Bivac)

P.21 PORTRAIT
• La Douane au feminin

P.24 ZOOM
• Poste de Kati
• Le CDI

P.28 ARRET SUR IMAGE

• Les saisies de drogues

P.29 ACTUALITES ECONOMIQUES

• inauguration du premier scanner à Sikasso

Comité de rédaction

Directeur de publication Comité de rédaction

• Colonel Cheick keita DG des Douanes • Colonel Ousmane Diarra
Coordinateur • Commandant Daouda Goita
• Lieutenant Colonel Moumouni Dembélé • Alain Cadinot
DG Adjoint des Douanes • Commandant Mme Touré Dionsaba
Rédacteur en chef • Consultant : Agence Spirit McCann Ericksonn
• Colonel Ousmane Diarra

# 2
La revue des Douanes EDITORIAL

Colonel Cheick KEÏTA

Directeur Général des Douanes

Après quelques interruptions, la
revue des douanes s’achemine
lentement, mais sûrement vers
une parution de plus en plus
régulière. Le présent numéro in-
tervient dans un contexte marqué
par des difficultés de mobilisation
des recettes douanières, d’où la
nécessité de mettre l’accent sur
la lutte contre la fraude par des
contrôles efficaces. Cependant,
une systématisation des contrô-
les cadre mal avec la facilitation
des échanges internationaux et
l’impératif de fluidité du trafic.

Il s’agira pour une administration

douanière moderne de concilier
deux impératifs presque antago-
nistes.
L’administration des douanes du
Mali, s’est volontairement lancée
dans cette voie que les plus pes-
simistes trouveront hasardeuse.
Ainsi, notre administration,
après avoir fait la synthèse de
la mission d’audit de L’Organi-
sation mondiale des Douanes
(OMD), s’est dotée d’un plan
d’action qui donne une place de
choix à la gestion et l’analyse du
risque, segment important du
cadre des normes de l’OMD.
A terme, l’on devra aboutir à la
mise en place d’un système de
gestion des risques intégré dans
SYDONIA ++.
Ce système de sélection auto-
matique repose sur des éléments
objectifs significatifs liés à la
marchandise à contrôler et prend
en compte des informations spé-
cifiques sur l’opération d’impor-
tation, l’importateur, les facteurs
locaux etc. Comme quoi, l’outil
informatique demeure incontour-
nable dans la politique de moder-
nisation de notre administration. Il
nous appartient donc d’exploiter le rôle d’une société d’inspection
toutes les potentialités de SYDO- dans le circuit d’importation des
NIA ++. marchandises, etc. Dans la rubri-
que «arrêt sur images», il sera fait
Pour réaliser ce projet, l’accent état des récentes saisies effec-
sera mis sur la formation du tuées par certaines structures
personnel en informatique à tous douanières.
les niveaux en 2008 à travers un
vaste programme élaboré à cet Colonel Cheick Keita
effet. Directeur général des Douanes
Chers lecteurs et collègues, dans Directeur de publication
la dernière parution de notre re-
vue, nous vous avons fait décou-
vrir certaines facettes de l’admi-
nistration des douanes à savoir
son caractère para militaire.
Nous vous invitons à décou-
vrir dans le présent numéro, la
représentation du genre dans
notre administration à travers les
portraits de femmes assumant ou
ayant eu à assumer des respon-
sabilités à tous les échelons.
Nous échangerons aussi avec
vous de sujets tels que, le com-
missionnaire agréé en douanes,

3#
EVENEMENTS &
MANIFESTATIONS
RELATION BILATERALE MALI / SENEGAL
Douaniers maliens et sénégalais regardent dans la
même direction
Les administrations douanières du Sénégal et du Mali étaient en conclave le 06 et 07 sep-
tembre 2007 à Dakar au Sénégal pour une rencontre de synergie et de mécanismes pour
mettre fin aux lenteurs de procédure de dédouanement entre les frontières de deux pays et
lutter en même temps contre la fraude.
Au menu de cette rencontre se du jour des délégations des deux
trouve en bonne place l’examen pays demeurent des préoccupa-
des questions relatives à la mise en tions constantes pour le Mali et le
application effective du nouveau for- Sénégal. C’est pour cette raison
mulaire pour Transit international par que Armand Jean Jacques Nanga,
fer (Tif), la convention portant sur le directeur général des Douanes sé-
négalaises et sont hôte,
le colonel Cheick Keita,
patron des douanes du
Mali, ont convenu de la
nécessité de réduire au
minimum les lenteurs
dans les procédures de
dédouanement, les con-
trôles intempestifs.
Pour cela, les administra-
tions douanières du Sé-
négal et du Mali se sont
résolument engagées ‘à
aller vers la facilitation’,
en mettant en place des
garde-fous comme le
Transit international par
fer (Tif) pour les marchan-
dises qui empruntent la
voie ferrée et le Transit
routier inter-Etats (Trie)
unique pour le trafic
routier.
Sur ce point, le Colonel
Cheikh Keita, Directeur
Général des douanes du
Mali, a assuré que son
pays et le Sénégal ont
des ‘objectifs communs’
et que les douanes ma-
Frontière sénégalo-malienne liennes et sénégalaises
transit routier inter-Etats (Trie/Ce- ‘parlent le même langage’. Selon
deao), l’assistance mutuelle admi- Armand Jean Jacques Nanga, di-
nistrative et la fluidité des échanges. recteur général des douanes du Sé-
La délégation malienne était con- négal, pour une plus grande fluidité
duite par le Colonel Cheick Kéita du commerce entre nos deux pays,
– ancien Directeur Général – de la il faut ‘lever les goulots d’étrangle-
douane. Elle était composée des ment’ et ‘réduire les contrôles’ sur
responsables de la Direction Natio- la route.
nale des Transports Terrestres, Mari- Pour relever ce défi de la fluidité de
times et Fluviaux, de la Chambre de l’axe Dakar-Bamako, le patron des
Commerce et d’Industrie du Mali et douanes sénégalaises suggère le
Entrepôts Maliens du Sénégal. ‘juste milieu’ : une facilitation des
La partie sénégalaise était compo- formalités et lutter en même temps
sée des responsables de la Cham- contre les effets de la fraude. A ce
bre de Commerce, d’Industrie et propos, les deux administrations
d’Agriculture de Dakar, de ENSEMA s’engagent également à coopérer
et des responsables de Transrail. pour lutter efficacement contre les
Ces questions soumises à l’ordre effets de la fraude.
La revue des Douanes
Venu présider la cérémonie, le mi-
nistre délégué en charge du Budget,
Ibrahim Sarr a émis le souhait de
voir les autorités maliennes pren-
dre les bonnes dispositions pour
‘accompagner le démarrage effectif
des entrepôts du Sénégal au Mali
(Ensema) et l’application effective
de la convention fiscale au profit de
la société Transrail.Sa qui revêtent
un intérêt particulier pour la coopé-
ration régionale’.
En outre, il a assuré la délégation
malienne du soutien constant des
autorités sénégalaises pour dynami-
ser davantage les Entrepôts du Mali
au Sénégal (Emase). ‘
La configuration actuelle du mar-
ché international, marquée par une
concurrence impitoyable et l’émer-
gence d’entreprises multinationales,
condamne nos économies à inten-
sifier leurs échanges bilatéraux et
sous-régionaux’, dira Armand Jean
Jacques Nanga. Au sortir de ces
assises, les deux délégations ont
prévu de mettre en oeuvre un plan
d’action pour la mise en oeuvre
du Tif et du Trie dans les meilleurs
délais.
Le Colonel Cheick Keita, a par
ailleurs mis l’accent sur la récur-
rence des sujets évoqués et sur la
nécessité d’assurer des résultats
tangibles. A ce titre, il a noté que
‘’la facilitation des échanges entre
les deux pays, la suppression de
tous les obstacles et une excellente
coopération entre les administra-
tions des douanes, permettraient
sans nul doute de faire du corridor
Dakar-Bamako la voie naturelle des
échanges extérieurs du Mali’’. Avant
de conclure :’’Nous avons tous les
atouts pour relever ce défi’’.
A la fin de la rencontre, les partici-
pants ont décidé que la prochaine
réunion bilatérale se tiendra au Mali
en 2008 à une date qui sera fixée
d’un commun accord entre les deux
parties.
La rédaction
# 4
La revue des Douanes EVENEMENTS &
MANIFESTATIONS

LA REVOLUTION «ALIX»

Système de vérification et de contrôle du transit

ALIX permet, grâce à une routine installée sur le serveur de parcourir, tous les serveurs de
fichiers des pays intégrés et d’y rapatrier le fichier de déclaration. Il offre une sécurité au
niveau applicatif lors des transferts et des traitements.

C’était sous l’égide de la Com- rapatrier le fichier de déclaration. un débit de 56 kbps.

munauté des Etats de l’Afrique
de l’Ouest (C.E.D.E.A.O) que la
Direction Générale des Douanes
ivoirien a organisé la réunion
des Directeurs Généraux des
douanes sur le projet régional
d’interconnexion des douanes à
Abidjan, en Côte d’Ivoire les 22 et
23 Novembre 2007.
ALIX permet aussi d’effectuer
des réconciliations de données.
La réconciliation est un proces-
sus de vérification des données
du transit. Elle permet de vérifier
la prise en charge effective des
Il faut également une adresse
IP public fixe pour que la mise à
jour automatique soit possible.
Au préalable, il est nécessaire
que le pays intégré ait installé un

Cette réunion s’est tenue à

l’Ivoire Golf Club, en présence
des Directeurs Généraux des 15
états membres de la C.E.D.E.A.O
ou de leurs représentants. La
délégation malienne était con-
duite par le colonel Cheick Keita,
directeur général des Douanes du
Mali.

En marge de la réunion des

Directeurs Généraux, un Forum
avec le secteur privé a été organi-
sé le 21 Novembre 2007, précédé
de la troisième réunion du groupe
d’experts sur le projet régional
d’interconnexion des douanes de
la C.E.D.E.A.O les 19, 20 et 22
Novembre 2007 à l’hôtel NOVO-
TEL.
Que faut-il retenir de cette tech-
nologie de pointe qui promet la
révolution dans le système de
vérification du transit dans la
zone UEMOA ?
ALIX permet, grâce à une rou-
tine installée sur le serveur de
parcourir, tous les serveurs de
fichiers des pays intégrés et d’y
marchandises dans le pays de
destination. Alix est disponible en
français et en anglais. Il offre une
sécurité au niveau applicatif lors
des transferts et des traitements.
Pour qu’un protocole d’échange
systématique soit signé entre des
pays et la plateforme d’échange
et de réconciliation de données il
faut un minimum requis. Il s’agit
d’abord d’une connexion inter-
net. Alix étant une application
WEB, une connexion Internet est
requise pour le traitement des in-
formations. Un débit de 128 kbps
est recommandé, mais l’applica-
tion fonctionne également avec
serveur FTP avec une adresse IP
public et fixe.
Enfin, c’est l’installation d’un ser-
veur FTP (File Transfert Protocol)
qui va servir à stocker les fichiers
(déclarations, contribuables, ...).
ALIX utilisera ce serveur comme
emplacement de récupération
des fichiers.
Il faut savoir que le système in-
formatique ALIX accepte trois (3)
formats de fichiers : XML (recom-
mandé), Texte (Avec séparateur
tabulation) et Excel.

5#
EVENEMENTS &
MANIFESTATIONS
LANCEMENT DE LA CAMPAGNE DE LUTTE CONTRE LE SIDA AU MINISTERE
DES FINANCES
Les douaniers s’engagent.
La lutte contre le Sida est inscrite en première ligne des priorités du gouvernement qui
fournit des efforts louables pour bouter le fléau hors de nos frontières.
C’est pourquoi, après la mise en
place du Haut conseil exécutif
de lutte contre le Sida, tous les
département se sont dotés de
cellules sectorielles pour sensi-
biliser les travailleurs du service
public sur les conséquences du
Sida sur la productivité.
A l’instar des autres départe-
ments ministeriels, l’hôtel des
Finances a procédé au mois
dernier au lancement de ses
activités de sensibilisation au sein
du cabinet et des autres services
rattachés. Parmi eux figure en
bonne place les services doua-
niers dirigés par le colonel Cheick
Keita, Directeur Général de la
Douane.
Selon les études de l’enquête dé-
mographique de santé, (EDS IV),
la séroprévalence du VIH/Sida est
de 1,5% chez les femmes et de
1% chez les hommes. Les grou-
pes d’âges les plus infectés se
situent dans la tranche d’âge de
25 à 29 ans avec une prévalence
de 2,0% chez les femmes, tandis
que chez les hommes âgés de 30
à 34 ans, elle est de 2,2%.
Manifestation contre le SIDA
La croissance économique d’un
pays est habituellement corrélée
à l’espérance de vie. On con-
sidère que 0,5% de croissance
économique est gagné pour
chaque 5 ans d’espérance de vie
supplémentaire. Les dépenses
en infrastructures, en personnel
et en formation que nécessite le
Sida grèvent considérablement le
développement économique des
pays en voie de développement.
Il reste entendu qu’il est très
difficile de chiffrer précisément
les conséquences économiques
La revue des Douanes
d’une maladie donnée sur le dé-
veloppement d’un pays. La com-
mission “ Macroeconomics and
Health ” du forum économique
mondial a tenté de le faire. Resul-
tat : pour l’ensemble de l’Afrique,
le SIDA coûterait entre 11,7% et
35,1% du PIB annuel.
En fait, ces chiffres sont peut-
être légèrement surestimés dans
la mesure où la majorité de la
population active atteinte est
constituée de main-d’œuvre non
qualifiée, aisément remplaçable
dans les entreprises. Dans tous
les cas de figure, l’incidence éco-
nomique de l’épidémie de SIDA
sur les pays africains est et sera
majeure.
Les études actuelles sont incapa-
bles de chiffrer les conséquences
sur l’agriculture, la production
industrielle, la sécurité alimen-
taire et plus encore sur les iné-
vitables conséquences sociales
de l’épidémie : destruction des
familles et des structures socia-
les, millions d’orphelins livrés à
eux même (il est prévu 41 millions
d’orphelins en Afrique en 2010),
réduction à néant des réseaux
communautaires.
# 6
FICHES La revue des Douanes
TECHNIQUES

LA MODERNISATION DU SYSTEME INFORMATIQUE SE POURSUIT

La douane malienne a entrepris depuis Juin 2004
la modernisation de son système informatique de
dédouanement en passant à la dernière version de
Sydonia, le Sydonia++.
Cette version offre sur réseau un La pénibilité liée à la tenue de l’Aéroport ) et les bureaux prin-
potentiel important. nombreux registre n’est plus cipaux des régions de Ségou,
En effet, elle permet l’établisse- qu’un souvenir pour les agents Sikasso et Kayes ont été intégrés
ment de meilleures statistiques à de douanes qui pourront utiliser au réseau. Par la suite les bu-
travers le système de gestion de leur temps pour une meilleure reaux du Guichet Unique et de
base de données Oracle utilisé utilisation. Kati ont été connectés au réseau
par Sydonia++. fonctionnant sur une base de
Mais aussi un meilleur contrôle Mise en place progressive du données unique accessible par
des opérations de dédouanement réseau habilitation.
à travers leur suivi en temps réel Les premiers bureaux connec-
par toutes les structures douaniè- tés en 2004 et ayant constitué Récemment, les bureaux frontiè-
res. Cette version offre également le noyau du réseau ont été ceux res de Zégoua, Hérémakono, et
une meilleure qualité du service situés sur le site pilote de Faladié Diboly viennent d’être connectés
rendu aux usagers à travers la à savoir : le Bureau des Régimes au réseau.
transparence, Les locaux de
une application ces bureaux
homogène des ont été partiel-
lois et rè- lement rénovés
glements, la et équipés en
sélection dans climatiseurs.
les circuits de Chaque bureau
contrôle et le est équipé de
dépôt auto- huit ordinateurs
matique de la et de deux im-
déclaration par primantes ma-
le déclarant. Et tricielles pour
surtout un gain l’impression
de temps et des imprimés
pour les usa- déclaration.
gers et pour A la suite de la
les agents de connexion des
douane à tra- Alain Cadinot, conseiller technique du DG des Douanes
frontières, la
vers l’automa- fonctionnalité
tisation totale de la procédure de Economiques, le Bureau des transit du Sydonia++ est utilisée
dédouanement. Exonérations et des Maliens de à travers la procédure du T1.
l’Extérieur, le Bureau des Produits Ainsi dès qu’un titre de transit est
Chaque étape de cette procédure Pétroliers, le Bureau de Faladié, saisi à la frontière, il est immédia-
est automatisée et le service des la Direction Générale et la Sous tement visible sur tout le réseau
douanes n’utilise plus un seul pa- Direction des Enquêtes Douaniè- jusqu’au bureau de destination
pier ni registre ; tous ceux-ci sont res. intéressé.
désormais sous forme électroni- Ensuite en 2005 et 2006, les En 2008, les derniers bureaux de-
que et disponibles sur le réseau à derniers bureaux du District de vraient être connectés. Il s’agit de
tout moment. Bamako( Bamako Principal et Mopti, Gao, Koury et Kourémalé.

# 8
La revue des Douanes FICHES
TECHNIQUES

LE COMMISSIONNAIRE AGRÉÉ EN DOUANE

L’interlocuteur indiqué de
l’administration des douanes
Le commissionnaire agréé en douane est l’intermédiaire entre l’Ad-
ministration des Douanes et l’importateur, chargé par ce dernier
d’accomplir les formalités douanières dans une opération d’importa-
tion ou d’exportation de marchandises. Il est, dans une opération de
d’importation ou d’exportation, ce qu’un avocat est dans une affaire
judiciaire. D’où leur appellation commune d’Auxiliaire (de commerce) Daouda Goita - Sous Directeur Adjoint des
pour le premier et (de justice) pour le second. Administrations Générales

C’est la loi n°86-14 AN-RM du
21 mars 1986 portant statut
général des auxiliaires de com-
merce qui définit l’auxiliaire de
commerce et les conditions
d’exercice de la profession.
Aux termes de cette loi, sont
considérés comme auxiliaires
de commerce, les courtiers, les
représentant de commerce, les
commissionnaires acheteurs col-
lecteurs et les commissionnaires
agréés en douane.
C’est donc cette même loi qui
détermine les conditions d’octroi
de l’agrément, d’exercice de la
profession et la responsabilité
du commissionnaire agréé en
douane. Au sens de cette loi,
‘’sont considérées comme com-
missionnaires en douane toutes
personnes physiques ou morales
faisant profession d’accomplir
pour autrui les formalités de
douane concernant la déclaration
en détail des marchandises’’, que
cette profession soit exercée à
titre principal ou qu’elle constitue
le complément normal de l’acti-
vité principale.
Aux termes de l’article 86 du
Code des Douanes, les marchan-
dises importées ou exportées
doivent faire l’objet d’une décla-
ration en détail par un commis-
sionnaire agréé en douane, sous
peine d’irrecevabilité de ladite
déclaration.
Toutefois, pour des raisons de
défense nationale et de sécurité,
les forces Armées et de Sécurité
peuvent bénéficier d’une autori-
sation de dédouaner pour comp-
te propre.
Bien évidemment, pour qu’il joue
cet important rôle, encore fau-
drait-il qu’il ait un agrément de
l’Administration et un mandat de
son commettant.
CONDITIONS D’OCTROI DE
L’AGREMENT:
La demande d’agrément de com-
missionnaire en douane, établie
sur papier timbré à 5.000F CFA,
est adressée au Ministre chargé
des Douanes sous couvert du
Directeur Général des Douanes.
Elle doit indiquer le ou les bu-
reaux auprès desquels l’agrément
est sollicité.
Elle doit être accompagnée des
pièces suivantes:
Pour le Gérant de la société:
un extrait d’acte de naissance; un
casier judiciaire; un certificat de
nationalité; un certificat de rési-
dence; un certificat de bonne vie
et de bonnes mœurs; une copie
d’un diplôme officiel attestant
des connaissances du requérant
en matière de douanière.
Toutefois, peut être admis en dis-
pense, un certificat d’employeur
attestant l’exercice en qualité de
déclarant chez un commission-
naire agréé en douane pendant
cinq (5) ans au moins; une dé-
claration de recettes certifiée par
bureau représentant le dépôt de
garantie auprès du Trésor Pu-
blic; une soumission cautionnée
auprès d’une banque de la place.
Pour la Société :
une copie des statuts de la so-
ciété de droit malien; une copie
d’immatriculation au Registre du
Commerce; une copie du Jour-
nal de publication; une copie de
la carte d’identification fiscale
(NIF); une copie du quitus fiscal
en cours de validité; un contrat
de bail relatif aux locaux devant
servir de siège de la société.
Apres avoir enregistré les de-
mandes d’agrément, la Direc-
tion Générale des Douanes les
propose à la session du Comité
Consultatif.
EXERCICE DE LA PROFESSION:
Lorsqu’une demande est jugée
recevable par le Comité Consul-
tatif, le requérant reçoit un avis
favorable signé par le Directeur
Général des Douanes l’invitant
à mettre en place, dans un délai
de deux (02) mois, le dépôt de
garantie auprès du Trésor Public
et, le cas échéant, la soumission
cautionnée.
Le niveau de cautionnement
exigé en vue de l’agrément à la
profession de commissionnaire
en douane est fixé par l’arrêté
n°89-0075/MFC-CAB du 12 jan-

9#
FICHES
TECHNIQUES
vier 1989. Cet arrêté mérite d’être
relu, afin de prendre en compte
les changements intervenus de-
puis, tant au niveau de l’environ-
nement économique qu’au niveau
des structures de dédouanement.
L’agrément est accordé pour une
durée indéterminée, sous réserve
du renouvellement annuel de la
soumission cautionnée.
Il n’est valable que pour le ou les
bureaux de douane désignés par
la décision ministérielle qui l’ac-
corde. Après la décision minis-
térielle, le titulaire de l’agrément
reçoit du Directeur Général des
Douanes un numéro de répertoire
qui devra être mentionné dans la
case prévue à cet effet sur tous
les imprimés de déclarations.
Tout commissionnaire agréé en
douane doit conserver, dans
l’établissement qu’il possède
obligatoirement auprès de cha-
que bureau pour lequel son
agrément est valable, les do-
cuments suivants: les registres
annuels côtés et paraphés par le
Directeur Général des Douanes et
le Président du Tribunal de 1ère
Instance, sur lesquels les opéra-
tions effectuées pour le compte
d’autrui sont inscrites; les docu-
ments relatifs à chaque opération
de dédouanement notamment:
un ordre de dédouanement ; une
copie de déclaration; une copie
de la facture commerciale; une
copie de l’attestation de vérifica-
tion avant embarquement, le cas
échéant; une copie du titre de
transport;une copie de la liste de
colisage, s’il y a lieu; une copie
de la facture du commissionnaire;
une copie de la police d’assuran-
ce, une copie du bon de livraison;
une copie de toutes les corres-
pondances relatives à l’opération.
Ces répertoires et documents
doivent être conservés pendant
trois ans, à compter de la date
d’enregistrement des déclara-
tions correspondantes.
Les factures délivrées par les
Commissionnaires agréés en
douane à l’occasion de l’exer-
cice de leur profession indiquent
d’une manière détaillée les
sommes acquittées au titre des
droits et taxes, les divers frais ou
débours, ainsi que les honoraires
perçus par eux. Une copie de la
déclaration en détail est jointe
obligatoirement à la facture.
Le commissionnaire agréé en
douane peut agir en son nom
propre ou comme mandataire du
propriétaire des marchandises.
Il rédige la déclaration, assure
la pré -liquidation des droits et
taxes à peine d’irrecevabilité
de ce document, et présente
lui-même les marchandises à la
vérification. Il peut donner pro-
curation à un mandataire qui est
à son service exclusif, pour le
représenter en Douane et pour
signer en son nom toutes dé-
clarations, reconnaissances de
consignation, toute demande de
remboursement de droits et taxes
indûment perçus, procès-verbaux
de saisie et de constat, transac-
tion par suite de contravention
aux lois de Douane et procéder
au règlement des droits et toutes
autres taxes.
Toute modification dans les
statuts des personnes morales
ou tout changement de person-
nes habilitées à les représenter,
doit être notifié dans le délai d’un
mois au Directeur général des
Douanes. Si, dans le délai de
deux mois suivant cette notifi-
cation, le Directeur général des
Douanes n’a pas soulevé d’ob-
jections, ces modifications sont
considérées comme tacitement
approuvées.
En cas de décès ou en toute
La revue des Douanes
autre circonstance de nature à
empêcher un commissaire en
douane de continuer l’exercice de
sa profession, le directeur général
des Douanes, prend les mesu-
res conservatoires destinées à
sauvegarder les intérêts du trésor
public. Il est tenu à la Direction
Générale des douanes un registre
matricule sur lequel sont inscrits
tous les commissionnaires agréés
en douane. Ce registre indique
pour chaque commissionnaire
agréé en douane: le numéro
d’agrément; les noms et pré-
noms ou raison sociale; la liste
des bureaux de douane auprès
desquels l’agrément est accordé;
le niveau du cautionnement ban-
caire et sa date de souscription.
Dans tous les actes qu’il pose,
le Commissionnaire agréé en
douane engage sa responsabilité
envers l’Administration et envers
son commettant.
IV RESPONSABILITE DU COM-
MISSIONNAIRE EN DOUANE:
Envers l’Administration:
Le commissionnaire agréé en
douane est responsable vis-à-vis
des Administrations des Douanes
et du Trésor des opérations effec-
tuées par ses soins. Il est tenu
d’acquitter, pour le compte de
son commettant, le montant des
droits, taxes ou amendes liquidés
par le service des douanes.
Envers son commettant: Le com-
missionnaire agréé en douane est
responsable envers son com-
mettant de toute erreur dans la
déclaration ou dans l’application
du tarif des douanes, ainsi que
de tout préjudice pouvant résulter
du retard dans le paiement des
droits, taxes ou amendes. Il peut
arriver que le commissionnaire
agréé perde le bénéfice de son
agrément.
V RETRAIT D AGREMENT.
Avant d’engager la procédure de
retrait, le Directeur Général des
# 10
FICHES La revue des Douanes
TECHNIQUES

Douanes constate d’abord la ca- suffisante. le retrait est général prétextes que ce soient s’auto-
ducité de l’agrément dans les cas pour tous les autres cas. En cas proclamer appartenir à cette
suivants: renonciation du titulaire de fautes graves, le Commission- profession qui du reste, nonobs-
de l’agrément ; décès du titulaire naire agréé en douane est radié tant certaines déviations reste
de l’agrément; dissolution d’une de la profession. l’interlocuteur indiqué de l’admi-
société titulaire de l’agrément; nistration des douanes. Mieux,
modification dans les statuts CONCLUSION cette profession gagnerait en cré-
d’une société ou tout change- Comme l ’on peut aisément le dibilité si en collaboration avec
ment de personne statutairement constater, le commissionnaire l’administration des douanes elle
d »signée pour la représenter; ac- agréé en douanes se démarque engageait une réelle campagne
tivité professionnelle insuffisante
d’un bureau déterminé pendant
une période de deux (2) ans;
LE COMITE CONSULTATIF:
fautes graves au regard des rè-
Composition et fonctionnement
glementations douanières, fiscale
Il est institué auprès du Ministre chargé des Douanes, un
ou financière et des usages de la
Comité Consultatif appelé à donner un avis sur les demandes
profession; non renouvellement
d’agrément et les propositions de retrait d’agrément. Son avis
de l’agrément pour l’exercice
peut également être requis sur toute autre question intéressant
fiscal en cours; non paiement de
la profession de Commissionnaire agréé en douane.
la cotisation annuelle instituée à
l’article 59 ci-dessous, constatée
Composition:
et dénoncée par la chambre de
Le comité consultatif est composé comme suit: le Représen-
discipline des Commissionnai-
tant du Ministre chargé des Douanes, Président; le Directeur
res en Douane; non souscription
Général des Douanes; le Directeur National du Commerce et de
dans le délai d’un mois de la sou-
la Concurrence; le Directeur National des Impôts; le Directeur
mission cautionnée complémen-
National du Trésor et de la Comptabilité Publique; quatre (4)
taire. Le retrait peut être définitif
Représentants des commissionnaires agréés en douane; un re-
ou temporaire, général ou local.
présentant de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali.
le retrait définitif est prononcé
Le Secrétariat du Comité Consultatif est assuré par le Chef de
dans les cas suivants: renoncia-
la Division de la Réglementation et de la Fiscalité de la Direction
tion du titulaire de l’agrément;
Générale des Douanes.
décès de titulaire de l’agrément;
dissolution d’une société titulaire
Fonctionnement:
de l’agrément; fautes graves
Le Comité Consultatif se réunit en session ordinaire deux fois
au regard des réglementations
par an sur convocation de son Président. Les avis sont formu-
douanière, fiscale ou financière
lés à la majorité des voix, celle du Président étant prépondé-
et des usages de la profession. le
rante en cas de partage. Après chaque session, il est dressé un
retrait temporaire est retenu pour
procès-verbal notifié sous quinzaine aux membres du Comité.
les cas ci-après: modifications
dans les statuts d’une société ou
tout changement de personne
statutairement désignée pour la des autres intermédiaires du de sensibilisation des usagers sur
représenter; non renouvellement commerce, même si par moment, ses devoirs et obligations.
de l’agrément pour l’exercice leurs activités se recoupent. En
fiscal en cours; non souscription effet, si le commissionnaire agréé Alain Cadinot
dans le délai de deux (02) mois en douanes, peut à l’occasion
de la soumission cautionnée de sa profession exercer à titre
complémentaire le cas échéant. accessoire certains actes relevant
le retrait est local lorsque, auprès des autres auxiliaires de commer-
d’un bureau déterminé le Com- ce, il n’en est pas de même pour
missionnaire en douane n’a pas, ceux-ci. N’est donc pas com-
pendant une période d’un an, jus- missionnaire en douane qui le
tifié d’une activité professionnelle veut, l’on ne peut, sous quelques

# 12
La revue des Douanes
MISE EN OEUVRE DE LA PROCEDURE DE TRANSIT T1 DU SEYDONIA ++
Ce qu’il faut savoir
Avec l’informatisation des bureaux
frontières, la procédure du transit
national va désormais être auto-
matisée à travers la déclaration
de transit T1. C’est ainsi que les
bureaux frontières et même les
bureaux intérieurs pourront désor-
mais utiliser la déclaration T1 pour
transférer une déclaration électro-
nique d’un bureau à un autre.
A cette procédure correspond le
modèle de déclaration T1 qui doit
accompagner le véhicule depuis le
bureau de départ jusqu’au bureau
de destination
I.PRINCIPE :
La procédure T1 permet la gestion
et le contrôle des mouvements de
marchandises sous le régime du
transit national, d’un :
-bureau frontière d’entrée à un bu-
reau frontière de sorti( Ex :Zégoua-
Diboly) ;
-bureau frontière d’entrée à un bu-
reau intérieur ( Zégoua-Faladié) ;
-bureau intérieur à un bureau
frontière de sortie à l’exportation (
Faladié-Zégoua) ;
-bureau intérieur à un autre bureau
intérieur (Faladié-bureau 200).
L’opération de transit est saisie et
contrôlée au bureau de départ :
-le déclarant saisit le T1 dans le
MODTRB ;
-la douane valide le T1 dans le
MODTRS.
A l’arrivée des marchandises au
bureau de destination, la décla-
ration de transit T1 est récupérée
par le bureau dans le MODTRS
sur présentation de la copie papier
présentée par le transporteur. Lors-
que le bureau de destination va va-
lider l’arrivée des marchandises, un
message électronique contenant
la reconnaissance du service de
destination est automatiquement
transféré au bureau de départ.
Lorsque le bureau de départ reçoit
ce message, cela signifie que
l’opération de transit s’est bien
exécutée et que le déclarant a rem-
pli ses obligations.
Les groupes utilisateurs sont ha-
bilités aux différents modules du
13 #
transit selon le schéma suivant :
Les déclarants pour la saisie et la
consultation des T1 :
MODTRB Les agents de douane
du bureau de départ chargés de
l’enregistrement du T1 au bureau
de départ :
MODTRS Les agents de douane
du bureau de destination chargés
de la validation et de la prise en
charge des T1:
MODTRS En vue de la mise en
œuvre de la procédure T1 aux
bureaux de douane connectés au
réseau sydonia++, la procédure
du transit est gérée conformément
aux dispositions ci-après :
II.FORMALITES AU BUREAU DE
DEPART :
A la suite du stockage sur le
serveur de la déclaration T1 par
le déclarant, l’agent de douane
chargé du contrôle se connecte au
MODTRS à l’aide de son mot de
passe et rappel le dit T1.
Il procède ensuite aux contrôles
documentaire et physique comme
indiqué dans la note de service
n°003 du 02 Avril 2007
En fin de contrôle si tout est con-
forme au contenu du T1, l’agent de
douane annote la case « D » du T1
(au bas du document) par rapport à
la régularité de l’opération comme
suit :
1.Résultat : conforme ou non,
2. Scellés apposés nombre : nom-
bre de scellés,
3. Identité : saisir les n° de plomb,
4.Délais(date)deroute : 20/10/2007,
5. Signature : Nom d’opérateur
agent de douane/ N° matricule.
Il contrôle ensuite la déclaration
en cliquant sur Menu local, Action,
Contrôle local, Contrôle serveur ;
Il enregistre le T1 en cliquant sur
«Menu local, Action, Enregistrer ».
L’enregistrement génère et trans-
met automatiquement un message
contenant le T1 au bureau de
destination
défini sur le T1 (champ bureau de
destination).
FICHES
TECHNIQUES
IV.FORMALITESAU BUREAUDE
DESTINATION:
Les agents chargés de la recon-
naissance des véhicules et de la
prise en charge procèdent comme
indiqué dans la Note de Service
n°037/MEF-DGD du 30 Mars 2007
Sur présentation du document
papier par le déclarant et/ou le
chauffeur, le bureau de douane de
destination récupère le T1 dans
la base de données du serveur
Sydonia++.
L’agent des douanes se connecte
en MODTRS, enregistre les infor-
mations concernant l’arrivée du
moyen de transport, les quantités,
les documents présentés et le
scellement.
L’agent va procéder à la validation
comme suit :
Il clique sur Menu local, Action,
Valider ;
Le tableau « contrôle par le bureau
de destination » s’affiche :
Il saisit :
date d’arrivée du véhicule le résul-
tat de l’examen des scellés les
remarques éventuellesindiquer si
tout est conforme ou non confor-
me : OUI / NON.
Un tableau d’information « Valida-
tion réalisée » s’affiche avec : le n°
du répertoire le n° d’enregistrement
et le n° de validation.
En cliquant sur OK le message
informant le bureau de départ s’af-
fiche : « Le bureau de départ est
informé de la validation du T1 »
Après la validation, il faut immé-
diatement procéder à la prise
en charge automatique comme
suit dans le MODTRS;
L’agent des douanes clique sur
Fonctions, T1, Bureau de destina-
tion, Prise en charge ;
Les n° de voyage et de manifeste
seront automatiquement générés.
Le N° de voyage prendra la forme
suivante : TRS2007-150.
Ce numéro peut être saisi dans la
case manifeste de la DDU à l’apu-
rement du manifeste.
Alain Cadinot
DOSSIER
SPECIAL
Bivac International
Leader du contrôle et de l’inspection des marchandises
Spécialisée dans la facilitation du commerce international, l’évaluation douanière et l’ins-
pection des marchandises, Bivac international est présent au Mali depuis janvier 2007. Cette
société qui est une filiale du groupe Bureau Veritas, est un des leaders mondiaux du contrôle
et de l’inspection et intervient sur les cinq continents.
C’était à l’hôtel de l’Amitié lors d’une
réunion d’information sur le pro-
gramme de vérification des importa-
tions que Bivac a été présenté à nos
compatriotes.
Une centaine de participants compo-
sés d’opérateurs économiques, de
chefs de projets et programmes, de
responsables d’entreprises avaient
pris part à l’événement qui était pré-
sidé par le directeur de Bivac inter-
national Mali, Eric Sébastier.
Il faut savoir que Bivac internatio-
nal est désormais un prestataire de
service dans les programmes de
vérification des importations de notre
pays. C’est une division spécialisée
dans la facilitation du commerce
international, l’évaluation douanière
et l’inspection des marchandises, a
La revue des Douanes
expliqué son directeur général. chandises aux spécifications con-
tractuelles, d’optimiser les recettes
«Bivac, par le biais de ses interven- douanières et de protéger le déve-
tions a contribué à faciliter le com- loppement économique. Il permet
merce international et à protéger le aussi de faciliter la compétitivité des
développement des pays qui utilisent opérateurs en leur garantissant un
ses services à travers l’inspection marché concurrentiel plus loyal».
des marchandises avant embarque-
ment» a indiqué Eric Sébastier. Un défi énorme à relever
Le travail qui attend Bivac est
énorme. C’est
pourquoi, pour
la réalisation
de ses mis-
sions, la société
internationale
s’appuiera non
seulement sur
des outils infor-
matiques sécu-
risés, adaptés
aux marchés,
mais également
sur des servi-
ces variés et
innovants. Bivac
international
dispose à cet
effet d’un sys-
tème de logiciel
d’analyse de
risque (Ramsès),
de contrôle par
un scanner à
rayons X et une
base valeurs
(Verivalue).
«Le programme de vérification
des importations avant expédition, C’est justement le ‘’scanner/analyse
poursuit le directeur, a pour objectif du risque» qui permet de participer
de faciliter et promouvoir la transpa- avec professionnalisme à la sécurisa-
rence des échanges commerciaux, tion des échanges internationaux et
de répondre aux soucis des gouver- d’optimiser les contrôles douaniers
nements en matière de protection en limitant au maximum le temps
du consommateur et de l’environne- d’attente des flux des marchandises.
ment. Le PVI permet aussi d’assurer En réalité ce genre de contrôle s’ins-
le respect de la réglementation en crit dans la ligne des recommanda-
vigueur et la conformité des mar- tions de l’Organisation mondiale des
# 16
La revue des Douanes DOSSIER
SPECIAL

Bivac International

Monsieur le Ministre des Finances avec Eric Sebastier, BIVAC International

douanes, assure Eric Sébastier qui le pays importateur. actifs, produits, services, systèmes
a loué les avantages d’un tel proces- Son réseau mondial représente plus et personnel et d’en améliorer les
sus.

Les avantages sont aussi multiples

que variés.
L’on peut citer, entre autres, la véri-
fication du contenu des documents
de transport, la lutte contre le trafic
d’armes, d’explosifs et la participa-
tion active à la lutte contre le terro-
risme. Il permet aussi de détecter
le trafic de marchandises fortement
taxées, de faciliter les flux en rédui-
sant le temps de fouille manuelle des
conteneurs.

Ce n’est pas tout car Bivac interna-

tional offre aux clients une consulta-
tion en ligne via Internet permettant
aux opérateurs de connaître l’état
d’avancement de leurs dossiers tout
en garantissant la sécurité des opé-
rations de traitement des dossiers.
Les procédures du PVI se divisent
en trois étapes : l’enregistrement de
l’importation dans le pays importa-
teur ; la vérification dans le pays ex-
portateur et le dédouanement dans
de 700 bureaux et laboratoires et
près de 24 000 collaborateurs dans
140 pays. Le bureau Veritas a été
certifié ISO 9001 pour l’ensemble
de ses activités. Le groupe Bureau
Veritas a été fondé en 1828 avec
pour mission principale d’assister
ses clients dans l’identification et la
maîtrise des risques afférents à leurs
Discours du Ministre des Finances
performances, afin de créer durable-
ment la valeur.
Il est spécialisé dans la gestion de la
qualité, de la santé, de la sécurité, de
l’environnement et de la responsabi-
lité sociale.
Amadou CISSE

17 #
DOSSIER La revue des Douanes
SPECIAL

Interview du directeur Général de Bivac International - Mali, Hervé Chassagne :

‘’Le scanning apporte un appui à l’administration des

douanes pour consolider les recettes et dans sa mis-
sion de lutte contre les trafics en tous genres, armes
et drogues notamment’’
Au cours d’une interview, le directeur Général de Bivac International Mali, Hervé Chassagne,
nous parle du groupe Veritas, de ses missions, du paysage économique. Mais surtout de l’im-
portance des scanners. Lisez

Revue des Douanes : Monsieur
le Directeur, vous venez d’arriver
dans le paysage économique de
notre pays, quel est l’état des
lieux?
Hervé Chassaigne :
Le Mali, comme
la majorité des
pays de la sous
région connaît des
difficultés propres
à tous les pays
émergeants sur les
plans économi-
ques et sociaux. Je
pense cependant
que le Mali pos-
sède des atouts
par rapport à ses
voisins, le plus
marquant est sans
aucun doute la
stabilité qui y
règne. Un pays
stable est attractif non seulement
pour les investisseurs étrangers
qui cherchent à développer de
nouveaux marchés, mais aussi
pour les entrepreneurs locaux qui
cherchent à se diversifier. L’in-
vestissement est une des clefs
du développement. En arrivant
au Mali on découvre un pays en
pleine croissance, dans lequel
pullule une multitude de projets
d’investissement dans des do-
maines variés. On constate qu’il y
à de nombreux travaux en cours,
aussi bien en bâtiment qu’en
infrastructure... Tout ça est bien
encourageant.
RD : Nous savons que vous êtes
une filiale du Groupe Bureau Veri-
tas. Ce que nous ne savons pas,
en revanche, ce sont les services
que vous proposez aux usagers?
HC : Bureau Veritas est présent
dans tous les secteurs liés à
l’évaluation de la conformité, à la
formation, au conseil et à la certi-
fication. Ceci dans des domaines
aussi varié que l’aéronautique, la
marine, la construction… Il serait
peu attractif pour vos lecteurs
d’en faire ici une liste exhaustive,
je conseille à tous de visiter notre
site Internet: www.bureauveritas.
com, il est très convivial et fort
complet. Aujourd’hui, au Mali
nous sommes en charge du pro-
gramme de vérifications des im-
portations avant embarquement,
auquel nous allons adjoindre un
contrôle par scanner à rayon X.
Ensuite nous tâcherons de déve-
lopper nos autres
activités et de
nous positionner
sur des marchés
du secteur privé.
RD : Vous venez
d’évoquer le sys-
tème des scan-
ners qui sont un
dispositif phare de
votre équipement.
Pouvez-vous nous
en parler d’avan-
tage et intégrant
son rôle?
HC : les scanners
sont des appareils
Hervé Chassagne qui permettent
grâce à la techno-
logie des rayons X de visionner
l’intérieur d’un conteneur d’un
camion sans qu’il ne soit néces-
saire de l’ouvrir. Un peu comme
une radio du corps humain, il est
possible de poser un diagnostic
sur des éléments internes. Ce
système s’avère donc très utile et
performant et très rapide puisque
l’ensemble du processus ne dure
que quelques minutes. Il apporte
un appui à l’administration des
douanes pour consolider les re-
cettes et dans sa mission de lutte
contre les trafics en tous genres,
armes et drogues notamment. En
effet il est possible de trouver des

# 18
La revue des Douanes
Interview du directeur Général de Bivac International - Mali, Hervé Chassagne
éléments qui n’auraient pu être
décelés à l’oeil nu. Un contrôle
classique visuel ne permet pas, à
moins de procéder à un démon-
tage de déceler des colis de dro-
gue qui seraient dissimulés dans
des compresseurs de frigidaire,
par exemple. Ce qui est, par
contre, tout à fait à la portée du
scanner. Je pense que cet exem-
ple démontre bien la pertinence
d’un scanner et la place impor-
tante qu’il peut prendre dans le
processus.
RD : Quels sont les sites rete-
nus pour implanter les premiers
scanners?
HC : Sikasso, Kouri, Kayes et
Bamako. Ce sont les principaux
axes d’importation.
RD : Il est aisément compréhensi-
ble que vos missions demandent
beaucoup d’investissements.
Pouvez-vous nous en dire quel-
ques mots.
RC : Effectivement. Le contrôle
avant embarquement nécessite
19 #
un réseau dense, une présence
quasi mondiale ainsi que le
support de technologies infor-
matiques et de communication
de pointe pour permettre la
circulation de l’information au
court des diverses étapes du
processus. En ce qui concerne
les scanners, il s’agit de machi-
nes de haute technologie avec
une informatique embarquée, un
générateur de rayon X, un camion
porteur équipé d’un bras articulé
hydraulique. Sans rentrer dans
les chiffres on peut dire que ce
genre de projet doit se décider à
un niveau gouvernemental, vu le
niveau d’investissement.
RD : C’est ambitieux, certes.
Pour le meilleur fonctionnement
du contrôle des importations,
quel message donneriez-vous
aux usagers de votre service?
HC : L’ensemble de notre travail
est basé sur les éléments que
nous fournissent et mettent à
notre disposition les usagers. Il
est très important que ces in-
DOSSIER
SPECIAL
formations soient pertinentes.
Bien souvent quand les usagers
connaissent des difficultés nous
nous rendons compte que les
éléments fournis ne sont pas
clairs ou tardifs ou encore parce
qu’une information n’est pas
passée. Il ne faut pas hésiter à
pousser notre porte, l’ensemble
du personnel de notre bureau de
liaison est prêt à répondre aux
questions des usagers. Nous
avons d’ailleurs un service spé-
cialement dédié à cela, nous
l’appelons le service coordina-
tion. Il est souvent très constructif
aussi que l’intéressé fasse l’effort
de prendre contact avec nous
en direct, vous savez plus il y à
d’intermédiaires dans la diffusion
d’une information plus il y à de
risques de la voir arriver défor-
mée au destinataire.
RD : Un dernier mot,... peut-être?
HC : D’abord vous remercier et
remercier la Direction Générale
de la Douane pour m’avoir permis
d’exprimer ces quelques mots
dans sa revue.
Ensuite souhaiter une très bonne
année 2008 à l’ensemble des
lecteurs qui liront ces lignes ainsi
que tous mes voeux de prospé-
rité et de réussite pour le Mali,
pays qui m’a si chaleureusement
accueilli.
La revue des Douanes
La douane au féminin
"Au seuil du nouvel an, je formule ici mes vœux de santé et de prospérité à tous les
lecteurs de notre revue et à tous les douaniers d’ici et d’ailleurs. Mon propos s’inscrit
dans une dynamique de reconnaissance du rôle que les femmes ont toujours joué au
sein de l’administration des Douanes du Mali depuis sa création en 1960"
Je me presse donc de dire que
plusieurs femmes de rang dif-
férents, bien sûr, ont, en effet,
marqué l’effort de construction
nationale que le Mali a appelé de
ses veux depuis les heures de
son indépendance.
L’arrivée de la première femme
en Douane remonte en 1963.
Auparavant cette structure ne
comptait que des hommes dans
ses effectifs et l’exception est
venue du mali pour rompre avec
cette tradition longtemps main-
21 #
Colonel Ousmane DIARRA - Chef de la rédaction
tenue dans d’autres pays d’Afri-
que.
À l’intention de tous les person-
nels douaniers, les femmes ont
œuvré au quotidien pour écrire
les belles pages de l’histoire de
Douane du Mali.
À travers leur exemple, nous
souhaitons rappeler le souvenir
et les sacrifices consentis par la
femme malienne sans distinc-
tion aucune pour la construction
d’une Douane forte et prospère.
PORTRAIT
Aujourd’hui, sans aucun com-
plexe, une nouvelle génération
de femmes dotées d’une forma-
tion universitaire et techniques
solides prend le flambeau pour
asseoir l’effort d’adaptation con-
senti par l’ensemble du person-
nel douanier.
Car il fallait mettre en œuvre des
réformes visant à moderniser les
contrôles et l’organisation doua-
nière et à créer la Douane de de-
main qui doit permettre d’adop-
ter les contrôles douaniers aux
flux commerciaux.
L’objectif étant de concilier
l’objectif de contrôle et de sé-
curisation des échanges et la
nécessaire fluidité du commerce
international.
Dans les bureaux et des briga-
des, d’autres femmes oeuvrent
inlassablement souvent dans
l’anonymat total mais avec dé-
vouement et professionnalisme.
Qu’elles trouvent toutes, ici,
les témoignages de notre
reconnaissance amicale et
fraternelle.
Assurément, à la Douane
comme partout ailleurs, la
femme demeure l’avenir de
l’homme et ce n’est point un
lieu commun que d’affirmer
qu’instruire une femme c’est
éduquer l’humanité.
PORTRAIT La revue des Douanes

La douane au féminin
"À travers leur exemple, nous souhaitons rappeler le souvenir et les sacrifices consen-
tis par la femme malienne sans distinction aucune pour la construction d’une Douane
forte et prospère."

Voici quelques figures des charmantes dames qui portent l’uniforme

Madame Fall Halima Drabo, Directrice des DRKB Awa Diarra, Chef de bureau de Kati

Aissata Maiga, Chef de visite, Bureau de Kati Hadizatou Abdoullaye Sangaré, Sous Direction des enquètes

# 22
ZOOM
LE CDI PROPOSE SA RECETTE
Les changements politiques
majeurs survenus en mars 1991
et le bouleversement de l’ordre
juridique et économique qui se
sont suivis se sont traduits par
un plus grand désir de justice et
d’équité. Depuis, de vastes chan-
tiers de réformes institutionnelles
et sectoriels sont entrepris par
les différents gouvernements de
la III ème République.
Au nombre de ces réformes, l’on
peut retenir la modernisation de
l’administration et la restauration
du crédit de l’État. La gestion des
affaires publiques constitue donc
une mission à la fois exaltante et
ardue qui nécessite la mise en
place de mécanismes d’accès
à l’information. En effet, cette
situation reste préoccupante pour
les autorités du pays. Elles sont
désormais conscientes des nou-
velles exigences de nos sociétés
modernes qui deviennent de plus
en plus regardantes sur la gestion
des affaires publiques.
C’est pourquoi elles ont pris le
devant en prenant des disposi-
tions juridiques et administra-
tives. Il s’agit en l’occurrence
de la loi n° 98-012 du 19 janvier
1998 régissant les relations entre
l’administration publique et les
usagers et de son décret d’appli-
cation. Les consultations menées
en novembre 2004 auprès de
l’administration, de l’Assemblée
nationale et de la société civile
ont permis d’avoir l’adhésion
de toutes les forces vives de la
Siège du CDI
nation.
Elles ont également montré que
ces textes peuvent effectivement
constituer un tremplin pour amé-
liorer l’accès du citoyen à cer-
taines catégories d’informations
ténues par l’administration.
Mais force est de reconnaître que
son application demeure encore
ineffective.
C’est au regard de ce constat
qu’une structure rattachée au
Ministère du Travail, de la Fonc-
tion Publique et de la Reforme de
l’État verra le jour sous le nom «
Commissariat au développement
La revue des Douanes
institutionnel » qui avec ses par-
tenaires est à pied d’œuvre pour
inverser cette tendance. Appuyer
par la mission de développement
de la coopération (MDC structure
créée au niveau de la présidence
de la République et soutenu par
le centre Carter, le commissariat
au développement institutionnel
a élaboré un plan stratégique in-
titulé « Stratégie d’accès d’infor-
mation au sein de l’administration
(SAISA). Et cela pour réaliser une
avancée significative.
Pour ce dessein, des ateliers
régionaux de sensibilisation et
d’information ont été organisés
par le CDI et les structures pilotes
comme les services de Douanes.
Il faut noter que ces structures
pilotes doivent servir d’exemples
d’ouverture et de communication
pour l’ensemble de l’administra-
tion publique. À l’heure du bilan
à mi-parcours, le CDI doit être en
mesure de mieux cerner les obs-
tacles et des disfonctionnements
de la stratégie.
Bien qu’elle soit inspirée de
bonnes pratiques internationales,
la stratégie d’accès à l’informa-
tion au sein de l’administration
est unique. Elle tient compte du
contexte spécifique de notre
pays. L’objectif final est bien sûr
de créer une administration au
sein de laquelle chaque agent
sent personnellement responsa-
ble d’une part du service vis-à-vis
des citoyens. Car, il faut le dire, il
est bien que le service ne soit pas
au-dessus de la société mais plu-
tôt au service du développement.
Mme Touré Dionsaba Dianka
# 24
La revue des Douanes
LE POINT FOCAL DU PDI À LA DIRECTION GÉNÉRALE DES DOUANES
INTERVIEW DE MME TOURÉ DIONSABA DIANKA
”Nous fournissons des informations nécessaires sur
toutes les missions de la douane’’
Revue des Douanes : Vous êtes
le point focal du PDI à la Di-
rection générale des Douanes.
Quels sont les objectifs du Bu-
reau d’accueil et de conseil aux
usagers que vous avez mis en
place depuis 2004 au sein de la
sous direction de l’Administration
générale des Douanes ?
Mme Touré Dionsaba Dianka :
D’abord, il faut comprendre que
le bureau a mis une diversité
de moyens et d’informations au
service des usagers à l’interne
comme à l’externe des services
douaniers. Il est créé pour four-
nir les informations nécessaires
sur toutes les missions de la
Direction générale des Douanes.
L’usager X qui arrive à notre bu-
reau doit désormais avoir toutes
25 #
les orientations dont il a besoin.
Il assure également la police des
entrées et des sorties à la Direc-
tion. Tout ceci permet de sécuri-
ser le matériel et les installations
des Douanes.
RD : Comment ce Bureau est-il
organisé ?
TDD : Il n’est pas superflu de no-
ter que le bureau d’accueil et de
renseignement est animé par un
personnel dynamique et qualifié.
Il comprend deux sous services:
accueil et orientation et garde
sécurité.
Le premier est chargé d’accueillir
et d’informer les usagers pendant
que le second assure la sécu-
rité d’une manière générale. Le
ZOOM
bureau dispose d’éléments mis à
sa disposition par la Brigade mo-
bile d’intervention de la Direction
régionale des Douanes de Kou-
likoro et du District de Bamako.
Le bureau est dirigé par moi-
même (Mme Touré Dionsaba
Dionka, Amadou Sidibé, Abdou-
laye I. Diallo, Mohamed Lamine
Dramé et Souleymane Dembélé.
Horaires d’ouverture
Lundi-Jeudi
07h30 à 12h30
13h00 à 16h00
Vendredi
07h30 à 12h30
15h00 à 17h30
Contacts
Tél : 220 57 74
ou rendez vous sur le site des
Douanes du Mali :
www.douanes.gov.ml
ZOOM
INTERVIEW DE MME HAWA DIARRA, CHEF DU BUREAU DES DOUANES DE
KATI
La problématique essentielle qui se posait à la Direction
Générale des Douanes était la gestion efficace de ce
flux qui devenait de plus en plus important
Revue des Douanes : Mme Diarra,
decrivez-nous dans quel contexte
votre bureau a été créé ?
Hawa Diarra : Avec l’éclatement de
la crise ivoirienne en Septembre
2002, une nécessité impérieuse de
multiplier les voies de desserte du
pays s’est posée. Environ 70% du
flux du trafic malien était géré par
la RCI. A l’éclatement de la crise
le Mali s’est trouvé confronté à un
réel problème d’approvisionne-
ment d’où une redynamisation des
échanges Sénégalo Maliens.
La problématique essentielle qui se
posait à la Direction Générale des
Douanes était la gestion efficace
de ce flux qui devenait de plus
en plus important sur ce nouvel
axe. Le Bureau 200 (ou Bamako
Fer), situé à une certaine distance
(environ 50km) du parc de mar-
chandises, a plutôt pour vocation
de gérer les marchandises drai-
nées par voie ferrée. Il fallait donc
une nouvelle structure adéquate,
compte tenu du volume du trafic.
RD : Pouvez-vous nous entretenir
brièvement sur le trafic au niveau
du Bureau ?
HD : Kati enregistre par jour 60
à 100 Véhicules sur lesquels les
marchandises réellement destinées
au Bureau représentent 25 à 30%.
En effet, les marchandises desti-
nées à d’autres structures comme
le B801, le BEMEX, le Bureau de
Sikasso (Morila), etc. transitent par
le Bureau de Kati.
RD : Quelles sont les difficultés de
l’heure au Bureau de Kati ?
HD : Notre Bureau connaît des dif-
ficultés inhérentes à toute nouvelle
structure. Ce sont des nouvelles
La revue des Douanes
habitudes qui viennent
bousculer des anciennes.
Mais spécifiquement Kati
connaît d’abord le problè-
me de distance par rapport
aux centres d’intérêts à
Bamako (autres structures
de la Douane, Banques
etc.). Il y a aussi les problè-
mes de délestages intem-
pestifs qui gangrènent le
travail du Bureau, ainsi que
le problème de communi-
cation avec le manque des
réseaux Orange et Malitel.
RD : Quels conseils donne-
riez-vous aux usagers de
votre “jeune” bureau ? l’ensemble du personnel.En effet,
la création du Bureau a précédé
HD : Je demanderai d’abord aux certaines commodités comme le
usagers d’accompagner le Bureau Bâtiment, l’eau, l’électricité etc. Et
pendant cette phase de démar- vous savez que la Douane est à un
rage. taux de couverture très important
Vous savez la Douane évolue rapi- concernant l’informatisation. Il
dement avec cette mondialisation fallait un minimum d’équipements
à travers les différentes conven- pour assurer le service.
tions qu’elle a signé avec certai- Mais ce qui est important, c’est le
nes organisations comme l’OMC, démarrage effectif, malgré qu’on
l’OMD, l’UEMOA, la CEDEAO. L’in- soit pour le moment logé dans un
formatisation est un pan visible de bâtiment préalablement destiné à
cette évolution avec SYDONIA++ servir de poste de contrôle. Aussi,
qui est aujourd’hui incontournable. je pense que la mission est plus
Je dirai simplement aux usagers exaltante et plus importante que
que nous sommes ouverts au dia- certaines commodités puisque
logue qui est très constructif pour nous sommes des soldats qui sont
l’atteinte des objectifs qui nous appelés à travailler dans n’importe
sont assignés. qu’elles conditions.
RD : Le bureau a demarré ses acti- Aujourd’hui il est heureux de cons-
vités avec quelques difficultés liées tater que les nouveaux locaux sont
au logement. Qu’en est-il actuelle- en chantier et doivent être inau-
ment ? gurés très prochainement et que
le personnel travaille en parfaite
HD : Effectivement le Bureau a dé- symbiose.
marré avec beaucoup de difficultés
liées au manque d’infrastructures
adéquates ; ce qui a occasionné
un chômage technique pour
# 26
ACTUALITÉS La revue des Douanes
ÉCONOMIQUES

Scanners mobiles

Le Mali se dote d’un équipement perfomant

Avec l’acquisition et l’installation de quatre scanners mobiles, le Mali devient le premier pays
d’Afrique à se doter d’un tel équipement – de technologie de pointe - . En affichant clairement une
volonté déterminée de régularisation, de transparence et d’appui au développement du commerce
international, la République du Mali se veut rassurante auprès de ses partenaires internationaux
que sont les institutions européennes, américaines, l’UEMOA où les organismes de financement
tels que le FMI ou la Banque Mondiale.

Le HCV mobile - ainsi se dénom- déclarées, les douaniers peuvent Un triple intérêt
me ce scanner utilisant une tech- alors procéder à l’ECOR intégral L’intérêt est triple et favorise tous
nologie de pointe - est supporté du camion. les partenaires économiques du
par un tracteur Mercedes. Le pays concernés par les circuits
scanner émet par pulsations des BIVAC, dont le professionna- d’importations.
rayons X permettant de discerner lisme en matière d’inspection En effet, ces 4 scanners mobiles
le contenu des marchandises par scanner a déjà séduit dans la vont participer au rayonnement
transportées par camion ou par sous région la Côte d’Ivoire et le de la République du Mali auprès
train. Libéria. de ses partenaires mondiaux.
Le camion (ou wagon) étudié est Il est à noter que l’application des L’Etat Malien devient le premier
arrêté sur une zone indiquée. normes drastiques de sécurité pays d’Afrique à se doter d’un tel
Une fois la zone dégagée d’êtres imposées par des règles interna- équipement. En affichant claire-
humains, ment une volonté
le scanner, déterminée de
bras déplié, régularisation, de
longe le transparence et
camion en d’appui au dé-
émettant veloppement du
ses rayons commerce inter-
X. Une ima- national, la Répu-
ge radio- blique du Mali se
graphique veut rassurante
du contenu auprès de ses
apparaît partenaires in-
alors en ternationaux que
quelques sont les institu-
secondes. tions européen-
Les images nes, américaines,
sont étu- l’UEMOA où les
diées par organismes de
des experts financement tels
analystes Le scanner mobile, une révolution dans le processus de contrôle des marchandises que le FMI ou la
de BIVAC Banque Mondiale.
Mali accompagnés d’agents des tionales en matière de sources
Douanes. Si l’image ne pré- ionisantes est vérifiée et contrô- Les bénéficiaires immédiats sont
sente rien de suspect, le camion lée régulièrement par l’Agence les Douanes. Ainsi équipées, cel-
peut alors se rendre au point de Malienne de Radioprotection les-ci sécuriseront leurs recettes
dédouanement prévu. En cas de (AMARAP). tout en améliorant leurs perfor-
présence de marchandises non mances. Elles gagneront ainsi un

# 28
La revue des Douanes
Scanners mobiles
Sous titre
temps considérable en ciblant
plus rapidement les camions dits
« à risque ».
De plus, l’Etat ayant souscrit un
contrat en B.O.T (construction,
opération et transfert), les doua-
niers seront formés avant que
Bureau Veritas ne se retire pour
laisser une pleine autonomie aux
Douanes Maliennes.
Enfin, les importateurs tireront un
profit important de ce système.
Dans un environnement com-
plexe en constante évolution, ou
productivité rime avec efficacité,
les importateurs gagneront un
temps considérable dans la livrai-
son de leurs marchandises.
‘’En moins de 4 minutes, un ca-
mion arrivé au poste de Douane
équipé d’un scanner sait s’il est
29 #
ACTUALITÉS
ÉCONOMIQUES
autorisé à continuer sa route et
livrer la marchandise. C’est la
fin de longues fouilles manuel-
les parfois mal perçues’’.
La République du Mali le sait et,
consciente du poids économique
dans ses recettes que représen-
tent les divers importateurs, elle
a choisi, en leur offrant un équi-
pement de haute technologie, de
jouer le jeu de la mondialisation
et du productivisme, en assurant
le libre échange et la libre concur-
rence.
Toutes les marchandises, à quel-
ques exceptions près comme les
hydrocarbures, seront soumises
au scannage. Que cela soit dit,
les fraudeurs ont du souci à se
faire.
ARRET La revue des Douanes
SUR IMAGE

SAISIE RECORD DE DROGUE DE 159 KG DURANT 2007 PAR LA DOUANE

La douane malienne a clôturé l’année 2007 en toute

beauté. Avec près de 159 kilos de cocaïne pure saisis, elle
a battu tous les records de saisie de l’indépendance à nos
jours.
C’est en beauté que les Douanes estimée à environ 6 milliards de F ces trafiquants de drogue ont
du Mali clôturent l’année 2007. Cfa, selon les experts des stupé- permis de recueillir de précieu-
Pour cause, les agents de la fiants. ses informations notamment sur
douane ont inscrit courant l’an- Le véhicule 4x4 qui transportait des caches de drogue et l’arrivée
née 2007, l’une des plus belles dans ses entrailles cette drogue d’une prochaine livraison. C’est
pages de leur histoire en matière venait de la Guinée. Conduit au alors que le chef de la BM, Ma-
de saisie de drogue. Tous les bureau régional des douanes de madou Traoré a développé une
records de saisie ont été battus. Bamako, il a été munitieusement stratégie d’embuscade pour coin-
Les faits :A cer les étranges
Kidal, en fin voyageurs. Et le
d’année les plan marcha à
hommes de merveille.
Attaher Ag
Bazette, ont Cette saisie qui
pu mettre la démontre le
main sur un dynamisme des
gang orga- Douanes pul-
nisé de narco vérise tous les
trafiquants. Ils records au Mali.
ont pu saisir Pour le moment,
sur des ban- le Mali est consi-
dits – lourde- déré comme une
ment – armés zone de simple
une quan- transit de la dro-
tité énorme de gue venue des
750 kilos de pays frontaliers,
cannabis. Ils principalement
ont été arrêtés 2007, année des saisies record de la Guinée
entre la zone Conakry.
de Tinzaoutène et la frontière fouillé. Le résultat fut surprenant :
algérienne. 116 paquets de drogue dissimu- La vigilance des services doua-
lés dans la carrosserie de la Land niers qui viennent de pulvériser
La Brigade Mobile d’Intervention Cruiser immatriculée au Togo. A tous les records de saisis de ces
(BMI), à son tour, a également son bord, il y avait deux jeunes dernières décennies, réduira à
réussi une importante saisie de togolais, membres d’un grand coup sûr, les chances de faire du
cocaïne dans la nuit du 27 Dé- réseau de distribution de cocaïne. Mali un pays de consommation
cembre 2007 à 35 km de Ba- de la cocaïne.
mako, vers la frontière guinéenne. Cette magnifique prise faite suite
Il s’agit de 116 kg de cocaïne à la saisie de 36 kg de cocaïne à Pour le moment, le Mali est
pure. Impressionnant ! La valeur Kourémalé, frontière guinéenne considéré comme une zone de
du produit prohibé intercepté par où deux trafiquants furent arrêtés simple transit de la drogue.
les éléments de la Brigade Mobile puis déférés à la prison centrale.
d’Intervention des douanes est Les enquêtes menées auprès de

# 30
La revue des Douanes EVENEMENTS

La douane a un nouveau Directeur Général

Depuis le 27 février dernier la

douane a eu un nouveau Direc-
teur Général. Le Colonel Ama-
dou Togola, remplace le Colonel
Cheick Kéita qui était en poste
depuis bientôt six ans. Au niveau
de la douane, ce changement est
perçu comme étant une conti-
nuité dans l’action.
Il faut cependant noter que sous
la direction de Cheick Kéita, la
douane s’est illustrée dans la
lutte contre le trafic de stupé-
fiants avec des saisies records.
En guise d’illustration, les nom-
breuses enquêtes douanières des
différents bureaux de douane de
l’aéroport Bamako Sénou, de
Kourémalé, de Kidal, entre autres,
ont mis le grappin sur des nar-
cotrafiquants. Ces actes ont été
salués au plus haut niveau par
les autorités. Le Chef de l’Etat
n’a manqué de féliciter la douane
lors de son adresse à la nation le
Col. AMADOU TOGOLA / DG DOUANE
20 janvier dernier. Et d’ailleurs,
le mois dernier l’Organisation Entre autres responsabilités, il
breux stages à l’étranger notam-
mondiale des Douanes (OMD) a fut Chef du Bureau National du
ment en France, au Canada et
remis des distinctions à certains Tourisme et des Régimes Eco-
aux Etats Unis. La douane amor-
douaniers méritants. nomiques en 1985. Quatre ans
ce ainsi un changement dans la
A 55 ans, le Colonel Togola est plus tard, il fut nommé Directeur
continuité au vu du parcours du
déjà en terrain connu. Il est même Régional des Douanes à Sikasso.
nouveau promu.
considéré comme un vieux rou- De 1991 à 1994, Amadou Togola
Nous allons revenir en détail sur
tier de la douane où il a accompli fut successivement Chef de la
cette nomination à travers une
les fonctions de directeur général division statistique et Etudes
interview exclusive dans notre
adjoint pendant plusieurs années Economiques et Sous Directeur
prochaine parution.
(sous les anciens DG, les colo- des Recettes, de la Statistique et
nels Seydou Diawara et Cheick de l’Informatique.
Kéita). Son riche parcours et son expé-
Après l’obtention de sa maîtrise rience lui ont valu la confiance de
en sciences économiques en ses pairs au niveau de l’Organi-
1978, le jeune inspecteur des sation mondiale des Douanes. De
finances, a été affecté au Bureau 1998 à 2000, Togola a occupé le
des Douanes de Mopti comme poste prestigieux de Vice Prési-
Chef de Visite. dent du Comité de lutte contre la
De cette date à sa nomination, fraude de la dite Organisation à
Togola a gravi successivement Bruxelles, en Belgique.
sous les échelons à la Douane. Il a également effectué de nom-

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