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Ecole Supérieure de Technologie – Kenitra

Licence professionnelle :

Techniques douanières et Logistique international.

Rapport de stage sous le thème:

L’ADII VERS LE ZERO PAPIER

Réaliser par : Chemrouk Marouane

Encadrant Pédagogique: Pr. Assimi Mohammed

Encadrant Professionnel : Mme. Nait Elmouden Ikram

Année universitaire : 2021/2022.

1
REMERCIEMENT

En guise de remerciements je tiens à témoigner mes sincères remerciements


et vifs respects à notre Professeur ASSIMI Mohammed pour son suivi de
l’avancement du projet et pour aussi ces recommandations nécessaires afin de
réaliser un travail de valeur.

Je souhaite ainsi adresser immense gratitude au directeur provincial de


l’administration des douanes et des impôts indirects M.BENJELOUL
MOHAMMED et également à l’ordonnateur du bureau d’ordonnancement
de la zone d’accélération industriel-Kénitra M. EL FATOIKI TARIK pour
l’accueil.

Je tiens à remercier vivement et profondément Mme.NAIT ELMOUDEN


IKRAM, M.AKIL MOSTAPHA  qui m’ont bien soutenu et encadré durant
cette période de stage ;

Je tiens aussi d’exprimer mes sincères remerciements au corps de


L’administration des douanes et des impôts indirects de Kénitra pour leur
qualité d’encadrement, orientation et suivi quotidien pour assurer le
déroulement de ce stage qui est riche en termes d’informations et de
connaissances, dans des conditions favorables.

Enfin, je tiens à remercier ma famille, mes amies et toutes les personnes


qui sont contribué à la réalisation de ce travail.

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SOMMAIRE
REMERCIEMENTS

INTRODUCTION GENERALE

Chapitre 1 : Présentation de l’administration des douanes et impôts indirects


1) Historique de la douane au Maroc.

2) Les missions et rôle de l’ADII.

3) Organisation et structure de l’administration.

4) Les pouvoirs des agents de l’ADII.

5) Les régimes économique en douane.

5) La dématérialisation / digitalisation.

Chapitre 2 : Présentation du contexte des zones franche au Maroc.


1) La zone franche / zone d’accélération industrielle et son rôle.

2) La zone franche de Kénitra.

3) Les entreprises située dans AFZ.

Chapitre 3 : Déroulement de stage 

1) Ordonnancement de Kénitra.

2) Procédure de dédouanement.

3) Les documents de dédouanement

4) Les contentieux douanier.

5) Les taches effectuées.

CONCLUSION.

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LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Organigramme de la direction centrale des douanes………………………14

Figure 2 : Organigramme de la direction régional de L’adii…………………………….14

Figure 3 : Circuit de dédouanement……………………………………………………………….20

Figure 4 : Guichet unique « PortNet »…………………………………………………………….22

Figure 5 : Paiement multicanal……………………………………………………………………….24

Figure 6 : Informatisation des déclarations d’admission et d’exportation des


véhicules………………………………………………………………………………………………………..26

Figure 7 : Atlantic free zone……………………………………………………………………………33

Figure 8 : Entreprises situées dans AFZ…………………………………………………………..37

Figure 9 : Organigramme de l’ordonnancement de Kénitra…………………………….38

4
Introduction générale
Ce rapport étant un résumé des connaissances acquises tout au long de mon
stage au sein de l’Administration des Douanes et Impôts Indirects de Kenitra,
entre dans le cadre de formation de la 3éme année technique douanières et
logistique internationale à l’école supérieure de technologie ibn tofail.

L’ADII, liée au ministère de l’économie et des finances, et également connue


sous le nom de Douane marocaine (arabe : ‫ ) المغربية الجمارك‬est une institution
économique et financière à caractère fiscal et sécuritaire.

Celle-ci est chargée de la perception des droits et taxes douanières, de la lutte


contre le trafic illicite, la contrebande et la contrefaçon des marchandises sur le
territoire national et aux frontières du pays mais aussi de nouvelles missions à
forts enjeux économiques et sécuritaires.

L’ADII a pour but de faciliter et gérer les échanges commerciaux ainsi que dans
l'accompagnement des entreprises et le renforcement de leur compétitivité par
des simplifications des procédures douanières qu'elle met en place. « Elle
contribue à l'instauration d'un environnement attractif, propice à
l'investissement et au développement des affaires en luttant contre toutes les
formes de fraude commerciale et en adaptant continuellement ses procédures
aux besoins de l'entreprise et de facilitation du commerce. »

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Chapitre 1 :
Présentation de l’administration des douanes et impôts
indirects :
1) Historique de la douane marocaine :
Pour marquer le passage du système traditionnel des oumana au système
moderne de gestion du personnel douanier, un nouveau statut des agents des
douanes fut aménagé par une série d’arrêtés du grand vizir Mohammed El
Mokri dont la promulgation et l’exécution revenait au commissaire résidant
Général Lyautey. De même, une nouvelle réglementation douanière, inspirée
de la loi du 28 Avril 1916 sur les douanes en France, fut adoptée par dahir
organique du 16 Décembre 1918. Ce nouveau texte constituait en fait avec les
dispositions douanières de l’acte d’Algerisas et les autres textes préconisant les
régimes douaniers, la nouvelle législation dans le domaine des douanes et
impôts indirects. Cette réglementation fixait les droits et obligations de
l’Administration des Douanes et de ses agents (garanties légales protégeant les
agents et les redevables, assermentation, droit de verbaliser, responsabilité
civile de l’Administration et des particuliers etc…). Elle fixait de nouvelles
dispositions régissant le contentieux douanier et la compétence des tribunaux
en la matière. Elle accordait enfin le droit de transaction à l’administration des
douanes. Un arrêté du 22 Juillet 1918 octroya aux déclarants en douane la
possibilité de fournir eux même leurs formules de déclaration en détail1. Ainsi,
à partir du premier janvier 1919, l’Administration des Douanes avait cessé de
délivrer les formules destinées à établir les déclarations en détail. Désormais,
ce furent les déclarants qui établissaient les déclarations en détail par écrit des
marchandises importées ou présentées à l’exportation. Ces déclarations
étaient rédigées en double exemplaires sur des imprimés conformes aux
modèles approuvés par le Directeur Général des Finances. Des spécimens des
déclarations en douane étaient déposés aux sièges des chambres de commerce
et dans les bureaux de douane. L’approvisionnement en était libre dans le
commerce à la seule condition d’observer le format et les indications
déterminées par le modèle officiel.

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2) Les missions et rôle de l’ADII :
La douane non seulement vise à collecter des fonds pour l’état mais aussi le
développement économique de Maroc. La douane livre les clés des régimes
douaniers qui s’offrent à vous, un mode d’emploi des procédures les plus
courantes, passant en revue les modalités de calcul des droits et taxes et les
aides au dédouanement. Ces informations de base peuvent vous éviter un
blocage de votre marchandise aux frontières et un éventuel redressement
fiscal et douanier. Elle a pour missions :

L’accompagnement du développement des échanges en mettant à la


disposition des entreprises des outils informatiques modernes et des
procédures de dédouanement.

Protection des échanges licites en veillant au bénéfice du territoire et


l’économie national et des citoyens, au respect des différentes réglementations
applicables et en procédant à la perception des droits et taxes exigibles.

La lutte contre le blanchiment d'argent et les fraudes portant particulièrement


sur les marchandises prohibées (armes, stupéfiants, espèces menacées,
contrefaçons, etc…)

• La promotion de l’investissement :

L’ADII contribue au développement économique du Maroc. Son intervention


dans la promotion de l’investissement revêt plusieurs aspects dont en
particulier :

– L’application des dispositions relatives aux avantages fiscaux accordés aux


matériels, outillages et biens d’équipements importés ;

– La promotion des régimes économiques en douane, notamment l’admission


temporaire pour perfectionnement actif et l’entrepôt industriel franc ;

– La simplification des procédures de dédouanement ;

-La mise en place d’une organisation efficiente des services douaniers basée sur
un recours de plus en plus accru aux traitements automatiques rendus
possibles grâce à la généralisation de l’outil informatique.
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• La protection du consommateur :

Dans le cadre de la mise en application de certaines législations particulières,


l’ADII veille, aussi bien à l’importation qu’à l’exportation, au respect d’un
certain nombre de règlements en matière de contrôle de la qualité, des normes
techniques, des mesures sanitaires, vétérinaires et phytosanitaires, de la
protection de la propriété intellectuelle et de contrôle de la répression des
fraudes. Cette protection s’exerce également à travers le contrôle des ouvrages
en métaux précieux

• Protection de l’économie nationale :

Avec le démantèlement tarifaire, la protection de l’économie nationale


intervient davantage à travers la maîtrise des règles d’origine et la lutte contre
le dumping. Le développement des accords tarifaires bilatéraux et
multilatéraux fait de l’origine de la marchandise une des conditions essentielles
pour l’octroi des avantages prévus par lesdits accords. De même une attention
particulière est accordée à la valeur des marchandises importées pour prévenir
toute action de dumping pouvant porter préjudice à la production nationale.

• Equité fiscale :

L’ADII veille à ce que les importations d’une même marchandise (même


origine, même valeur, etc.) acquittent les mêmes droits et taxes quel que soit
l’importateur ou le bureau d’importation. L’équité fiscale implique également
une lutte contre la contrebande et la fraude sous toutes ses formes.

• Recouvrement des recettes :

La Douane a mobilisé un ensemble de mécanismes et mis en œuvre des


mesures adoptées par la Loi de Finances 2020 dans le but de stimuler la
croissance notamment en période de pandémie, de soutenir la production
nationale et de favoriser l’accessibilité de son offre aux marchés tant locaux
qu’extérieurs. Les recettes douanières se sont établies à 91,3 Milliards de DH au
titre de l’exercice 2020, dépassant les prévisions de la loi de finances
rectificative avec un taux de réalisation de 107,2%. En 2020, les recettes
douanières budgétaires en droits constatés ont contribué à hauteur de 38,1%
aux recettes fiscales et de 8,4% du PIB.

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• Autres missions :

– Mission sécuritaire : contribution à la sécurisation de la chaîne logistique


internationale.

– Mission sociale : contribution à la protection du patrimoine culturel national

3) Organisation et structure de l’administration :


L’Administration des Douanes et Impôts Indirects est pilotée par une Direction
Générale et structurée en réseau à travers tout le territoire marocain. Elle est
organisée fonctionnellement en Directions Centrales (au nombre de quatre en
sus d’une division de l’Audit et de l’inspection rattachée directement à la
Direction Générale) et géographiquement en Directions Régionales (au nombre
de dix).

La direction des études et de la coopération internationale

est principalement chargée de ses missions :

- proposer une vision globale de la coopération internationale dans le domaine


douanier et une stratégie d’adaptation aux évolutions de l’environnement
international ;

- élaborer et mettre en œuvre un cadre fiscal unifié, adapté aux engagements


internationaux du Maroc et aux priorités de l’économie nationale ;

- élaborer les textes législatifs et réglementaires en matière douanière et


veiller à l’adaptation du code des douanes à l’environnement économique et
social, en concertation avec les opérateurs économiques et l’ensemble des
partenaires ; Puis mettre en application les règles d’origine.

La direction de facilitation et de l’informatique

chargée des missions suivantes :

- orienter l’utilisation des régimes économiques en douane dans le sens de


l’accompagnement de l’e/se marocaine exportatrice par la mise en place
d’actions nouvelles de promotion des régimes incitatifs ;

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-élaborer des procédures douanières simplifiées associant fluidité des
circulations des m/ses et des personnes aux frontières et efficacité des
contrôles ;

- assurer la protection du consommateur par le concours apporté aux autres


départements en vue de veiller au respect des législations et réglementations
autres que douanières dont l’application incombe aux services douaniers.

- assurer une assistance aux investisseurs en matière de procédures douanières


et contribuer à l’élaboration du dispositif législatif nécessaire à la promotion
des investissements et des zones franches ;

- concevoir et mettre en œuvre le schéma directeur informatique de


l’Administration des Douanes et Impôts Indirects comme axe majeur de
rationalisation, de simplification du dédouanement, de renforcement du
contrôle et d’ouverture sur les partenaires ;

- assurer l’exploitation, la maintenance et la supervision des systèmes


informatiques afin de garantir le service rendu à l’utilisateur interne et externe
et la traçabilité des opérations pour en permettre le suivi et la maîtrise ;

- adapter les applications informatiques aux impératifs de gestion pour


accompagner le processus de simplification des procédures.

La direction de la prévention et du contentieux :

- concevoir, organiser et harmoniser les méthodes de contrôle et


d’intervention;

- développer la prévention par l’adoption des techniques d’analyse et


d’évaluation des risques ; - mettre en application les mesures anti-dumping ;

- concevoir en concertation avec la structure régionale un programme national


du contrôle a posteriori, évaluer les résultats de ce contrôle et apporter les
rectifications nécessaires ;

- encadrer l’action de lutte contre la fraude douanière et animer la coordination


interrégionale en la matière ; - assurer la coordination, le suivi et l’évaluation
des contentieux douaniers et de recouvrement
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La direction des ressources et de la programmation :

- mettre en place une gestion prévisionnelle des ressources humaines, assurer


l'efficacité de la gestion administrative du personnel et promouvoir la gestion
des compétences ;

- coordonner les actions sociales avec celles des organismes sociaux liés à
l’Administration des Douanes et Impôts indirects ;

- adapter l’organisation des services douaniers aux orientations générales de


l’administration en rapport avec la rationalisation des ressources et leur
déploiement ;

- implanter des structures de formation performantes chargées de la mise en


œuvre de la politique de formation ;

- mettre en œuvre et assurer le suivi du processus de déconcentration de la


gestion des ressources humaines et matérielles ;

- veiller à l’élaboration du budget des services douaniers, mettre en œuvre un


processus de planification budgétaire pour le pilotage des structures
déconcentrées ;

- assurer les objectifs d’optimisation des recettes budgétaires ;

- promouvoir un système de planification stratégique des actions douanières


par la diffusion de méthodologies appropriées d’analyseévaluation de projets ;

- définir et diffuser les méthodes d’élaboration et de gestion des plans


objectifs- moyens ;

- développer les programmes de communication et de gestion de l’information


de l’ADII ;

- assurer l’information des usagers sur les droits et obligations en matière


douanière.

la division de l’audit et de l’inspection rattachée au directeur général :

En matière d’audit, elle exerce une mission d’audit des services douaniers et
veiller au contrôle d’efficacité et d’efficience par rapport aux ressources
affectées, elle veille aussi à promouvoir la fonction audit au niveau régional et à
11
l’harmonisation des actions des services régionaux d’audit et d’inspection en
vue d’unir des méthodes de travail et assure la coordination et le suivi des
travaux d’élaboration et d’actualisation des manuels de procédures ;

En matière d’inspection :

- vérifier la régularité et la conformité aux normes légales et réglementaires des


actes de gestion accomplis par les services relevant de l’ADII ;

- participer avec les autres inspections du Ministère aux missions conjointes


éventuelles ;

- assurer le suivi des réclamations des usagers. Celle-ci est composée de trois
structures mission :

- le service de l'audit de l’organisation des structures de l’A.D.I. I,

- le service des audits thématiques,

- le service des audits comptables et financiers.

- le service de l’audit de la filière de surveillance.

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Figure2 : Organigramme de la direction régionale de l’ADII

4) Les pouvoirs des agents de l’ADII :


*Droits de visite de marchandises, des moyens de transport et de personnes :

*Perquisition et visites des domiciles et des locaux à usage professionnel :

*Un droit de communication particulier à l’administration

*contrôle d’identité des personnes lors de l’entrée et sortie du territoire


douanier et dans le rayon de douane

*un droit de contrôle douanier des envois par la poste.

5) Les régimes économiques en douane :


Les régimes économiques en douane, élément important dans la
promotion des exportations, permettent le stockage, la transformation,
l’utilisation ou circulation des marchandises (destinées à l’exportation) en
suspension de droit de douane et en dispense des formalités du commerce
extérieur et du régime de change. (Code des douanes et impôt indirects
promulgué par le Dahir portant loi n° 1-77-339 du 9 octobre 1977 et textes pris
pour son application).
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Ils permettent notamment :

• L’entreposage des marchandises sous douanes 

• La transformation des matières premières et demi-produits dont les produits


compensateurs sont destinés à l’exportation 

•L’exportation des marchandises pour réparation, complément d’ouvraison,


utilisation ou exposition 

• L’utilisation sur le territoire national de matériel provenant de l’étranger pour


la production de biens destinés à l’exportation, ou pour la réalisation des
grands travaux 

•Le transit des marchandises d’un bureau douanier à un autre.

Ils font bénéficier l’entreprise d’importants avantages tels que :

• La suspension des droits et taxes dont sont passibles les marchandises 

• La levée des prohibitions et restrictions commerciales à l’exception des


prohibitions absolues 

• L’octroi d’avantages liés à l’exportation 

Garanties  :

Les opérations souscrites sous régimes économiques en douane doivent,


sauf dérogation, être couvertes par une garantie représentée, soit par la
consignation d’un montant fixé par l’Administration, auprès du receveur des
douanes, soit par la caution bancaire ou toute autre forme de caution dûment
agréée. Les différents modes de cautionnement agréés par l’administration
font l’objet d’un dépliant à part.

a) Les régimes communs :

• Importation simple : concerne les marchandises destiner a la


consommation sur le territoire national, il egible on payement du droits et
taxes.

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• Exportation simple : se mise également en formalité du commerce
extérieur et des échanges.

b) Les régimes suspensifs :

1) L’entrepôt de douane : est un régime permettant de placer des


marchandises pour une duré déterminé dans les établissements semi de
contrôle de l'administration

Entrepôt publique : gérer par la ville ou par une chambre de


commerce.

Entrepôt priver :

Banal : accordé au personne faisons la profession d'entreposage pour le


compte d'autrui

Particulier : accorder à l’entreprise industrielle ou commerciale pour leur


espace exclusive

2) L’admission temporaire pour perfectionnement actif : régime


permettant d'importer en suspension des droits et taxes qui sont applicable des
marchandises destine a recevoir une transformation.

3) Admission temporaire : régime permettant d'importer en suspension


des droits et taxes, les moyens de transport a usage personnel Matériel et
produit exportable.

4) Exportation temporaire au perfectionnement passif : régime


permettant l'exportation provisoire en suspension de douane, des produits et
marchandises d'origine marocain dans le but de recevoir une ouvraison ou une
transformation a l'étranger.

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5) Exportation temporaire : régime permet la sortie en suspension des
droits et taxes : certains matériel emballages produit et animaux devant être
utilises a l’étranger objet destine a l’usage personnel.

6) Transformation sous douane : permet aux entreprise d'importer, en


suspension des droits et taxes, les matières première nécessaires a la
production de matériel, marchandises et produits divers.

7) Drawback : régime permet en suite de l'exportation de marchandises le


remboursement du droits d'importation applicable.

8) Transit : régime permet le transport des marchandises sous douane d'un


bureau ou d'un entrepôt de douane a un autre, marchandises bénéficient de la
suspension des droits et taxes.

6) La dématérialisation / Digitalisation :
Dématérialisation des procédures douanières : retour d’expérience de la
Douane marocaine

La Douane marocaine a depuis longtemps inscrit parmi ses choix stratégiques le


recours aux nouvelles technologies de l’information et de la communication
afin de pouvoir améliorer le service rendu à ses usagers de façon continue.
Aujourd’hui, l’achèvement de plusieurs chantiers de dématérialisation de ses
procédures lui a permis de donner une nouvelle impulsion à la facilitation des
échanges commerciaux. Désormais, le dédouanement au Maroc prend une
toute nouvelle dimension : simplicité d’accès et d’utilisation des données,
rapidité, transparence, traçabilité et sécurité des transactions, rationalisation
du contrôle et réduction des charges d’archivage. La dématérialisation s’est
accompagnée d’un allègement des formalités administratives, deux mesures
qui, combinées, vont permettre aux opérateurs de baisser les coûts de
traitement des opérations douanières.

L’APPROCHE DE LA DOUANE MAROCAINE

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Les premiers balbutiements de la dématérialisation au sein de la Douane
marocaine datent de 1978 avec l’informatisation de la comptabilité douanière.
Cependant, la mise en place de la déclaration en douane par des procédés
informatiques marque son véritable démarrage. Ce sera chose faite à la fin de
l’année 1991, lorsque la Déclaration Unique de Marchandises (DUM) se
substituera aux dizaines d’imprimés qui étaient jusqu’alors en vigueur. Les
processus métiers se sont petit à petit automatisés. En 1998, une étape
déterminante est l’instauration des procédés de la sélectivité automatique
dans le système douanier automatisé. Durant presque trente années, le
système informatique sous-tendant le circuit de dédouanement a ainsi évolué
pour entrer en 2019 dans une nouvelle ère, celle de la dématérialisation totale.
Les opérateurs économiques et les agences gouvernementales intervenant
dans le contrôle des échanges internationaux ont pris part à ce mouvement. 
Depuis le 1er janvier 2019, la majorité des acteurs de l’écosystème du
commerce extérieur participe au processus graduel et évolutif de
transformation digitale.

DÉMATÉRIALISATION TOTALE DU CIRCUIT DE DÉDOUANEMENT

Le lancement du dédouanement « sans papier » a été précédé par la mise en


place progressive des pré requis juridiques, procéduraux et techniques, et a
engagé l’ensemble des services douaniers. La stratégie de transformation
digitale a parmi ses objectifs majeurs l’optimisation des coûts et des délais, la
rationalisation des contrôles, une communication plus rapide et simplifiée
entre les intervenants, des conditions de travail améliorées et une
transparence totale des opérations de dédouanement.

Dans les faits, le circuit qu’emprunte la déclaration douanière, quel que soit le
type de régimes, a été complètement revu. Signée électroniquement, la
déclaration accompagnée des documents annexes exigés par la douane est
soumise en ligne et automatiquement enregistrée dans la Base Automatisée
des Douanes en Réseau (BADR). Le système informatique envoie au déclarant
une confirmation d’enregistrement. La phase de contrôle est ensuite initiée :
les données de la déclaration sont analysées et recoupées, un contentieux est
éventuellement introduit, le paiement électronique effectué ainsi que
l’enlèvement de la marchandise. Cela vaut aussi pour les déclarations

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occasionnelles. Désormais, les opérations à caractère occasionnel jadis
manuelles sont enregistrées dans le système d’information de la Douane.

Figure3 : circuit de dédouanement.

Fini les files d’attente devant les agents chargés du dépôt physique. Ces
derniers n’ont plus besoin de chercher et d’archiver les dossiers papier des
déclarations. Tout est dans le système. Les gestionnaires opérationnels
peuvent, à partir de leurs écrans, dérouler leurs actes : contrôle documentaire,
contrôle de la valeur, liquidation des droits et taxes, contentieux, etc.

Deux écrans sont mis à la disposition des inspecteurs pour visualiser toutes les
informations nécessaires au contrôle et à la liquidation. Des équipes centrales
et régionales sont à leur service pour les assister dans les opérations de
dédouanement, y compris en ce qui concerne l’utilisation du matériel et des
outils informatiques à leur disposition.

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UN BOUQUET DE SERVICES EN LIGNE

Du côté des utilisateurs externes, plusieurs rencontres ont été organisées au


profit des transitaires et des opérateurs économiques. Les gains pour ces
derniers sont clairement démontrés. Parmi les services disponibles en ligne,
figurent la consultation du circuit de la déclaration, l’accès au devis estimatif
des droits de douane, l’édition de la mainlevée et le suivi des comptes des
régimes économiques en douane.

La mise en ligne de ces services a permis :

 La réduction du contact avec les clients : les formalités de déclaration, de


contrôle, de paiement et d’attribution de la mainlevée s’effectuent
toutes à distance, sauf en cas de vérification physique.
 L’allègement des formalités non douanières: le déclenchement des
contrôles non douaniers ainsi que leurs résultats sont échangés
électroniquement avec les administrations chargées du contrôle de
système IT à système IT, ou via le guichet unique virtuel du commerce
extérieur si l’administration en question y est connectée.
 La disponibilité de l’information en temps réel via des mécanismes
d’historisation, d’alertes et de notifications électroniques.
 La transformation sur le plan organisationnel des bureaux de
dédouanement en bureaux de télé contrôle.
 La minimisation de l’intervention humaine: certaines tâches liées à la
vérification de la cohérence des données soumises, à l’assistance à la
saisie de la déclaration, aux contrôles relatifs à l’exigibilité de certains
documents, à la gestion des privilèges et des facilités douanières, sont
totalement automatisées.
 La rationalisation du contrôle: les services de lutte contre la fraude et
d’inspection disposent, en temps réel, de l’ensemble des données et
documents en relation avec les opérations de dédouanement.

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GUICHET UNIQUE NATIONAL PORTNET

Ce Guichet unique constitue une plateforme électronique permettant


l’intégration des systèmes d’information de l’ensemble des acteurs du
commerce extérieur au niveau national et régional (Douane, autorités
portuaires, opérateurs d’exploitation des ports, agents maritimes, transitaires,
importateurs/exportateurs, organismes de contrôle, banques, etc.). Il s’agit
d’aboutir à l’objectif « zéro papier » dans les opérations du commerce
extérieur.

Figure4 : Guichet unique « PortNet »

OUTILS INFORMATIQUES INTER-RELIÉS AVEC LE SYSTÈME DE


DÉDOUANEMENT BADR
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Des outils informatiques ont été développés et forment avec le système de
dédouanement un écosystème qui permet :

 d’offrir aux douaniers tous les dispositifs nécessaires au travail mobile,


c’est-à-dire à l’accomplissement des tâches à l’extérieur des bureaux,
afin de permettre une meilleure organisation du travail et de raccourcir
le délai de traitement des opérations. Le douanier dispose de tous les
outils nécessaires à son intervention dès lors qu’il est doté d’une
tablette.
 de mettre en place une gestion de risque basée sur des systèmes de
collection et d’analyse de l’information performants. Une étude est
menée actuellement en vue d’affiner davantage cette démarche en y
intégrant l’analyse prédictive ainsi que davantage de données.
 de mettre à la disposition des clients-usagers un canal numérique pour la
formulation de leurs réclamations et demandes d’information. Ce
nouveau mode de communication, qui s’inscrit dans le cadre du projet
gouvernemental de portail national des réclamations, permet de mieux
suivre les requêtes des usagers et les réponses apportées.
 de permettre aux opérateurs économiques (chefs d’entreprises dans un
premier temps) de suivre de près, au quotidien et en temps réel, leurs
activités et opérations douanières via une plateforme digitale
dénommée « Diw@nati ». La plateforme donnera accès à l’historique des
opérations, aux documents électroniques qui y sont associés (DUM,
mainlevée, certificat de décharge, autorisation, quittance, …), à divers
services en ligne (règlement de créances douanières, demande d’une
autorisation donnée, dépôt d’une réclamation), à des notifications de la
douane, et à un service de messagerie avec un conseiller douanier.
 de mettre à la disposition du grand public une application dénommée
« BAYYAN LIY@ » qui offre au consommateur la possibilité de s’assurer
lui-même que certains produits présentés à la vente sont authentiques
en vérifiant plusieurs informations (nom commercial,
producteur/importateur, date de production/importation, etc.). Un tel
dispositif permet de lutter, entre autres, contre la contrebande et la
contrefaçon.

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PAIEMENT MULTICANAL

Figure 5 : Paiement multicanal

Les clients-usagers peuvent s’acquitter des créances douanières via divers


moyens de paiement simples, rapides et sécurisés. En sus du mode de
règlement en ligne par carte bancaire, est proposé notamment le paiement par
opérations bancaires en ligne (E-banking), par téléphone cellulaire (M-banking),
par Guichet Automatique Bancaire ou encore via les agences bancaires et de
transfert d’argent (Points de service de proximité).

Quel que soit le mode de paiement choisi, le processus reste le même :

 l’opérateur sélectionne les créances qu’il veut payer et crée ainsi un


panier ;
 un code de paiement est attribué automatiquement au panier en
question ;
 le code est utilisé par l’opérateur pour procéder au règlement ;
 une fois l’opération de paiement confirmée, la mainlevée est éditée ;
 dès réception de l’avis de débit du compte bancaire, l’opération est
comptabilisée ;

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 une quittance, générée automatiquement par le système, est envoyée
par mail à l’adresse de messagerie du redevable.

DÉMATÉRIALISATION DES ACTES DE CAUTIONNEMENT BANCAIRE

Cette automatisation de la gestion des paiements, déployée depuis octobre


2017, se traduit par un gain de temps pour l’opérateur économique qui a
recours au cautionnement bancaire. En effet, à la demande de ce dernier, la
banque introduit la caution bancaire directement dans le système BADR sans
avoir besoin de lui délivrer un document à remettre aux services douaniers.

SIGNATURE ÉLECTRONIQUE

Une solution de signature électronique, certifiée par la société Barid Al


Maghrib, confère aux documents électroniques signés sur le système de
dédouanement en ligne BADR la même valeur juridique que les documents
physiques équivalents signés manuellement.

Elle permet de garantir :

 l’identité du signataire (identification/authentification du signataire) ;


 la non-répudiation par le signataire du document signé (le mécanisme
permet d’éviter toute contestation portant sur l’effectivité de l’envoi du
document signé numériquement) ;
 l’intégrité du document signé (impossibilité de modification).

ABANDON DU CIRCUIT MANUEL POUR LES DÉCLARATIONS D’ADMISSION ET


D’EXPORTATION TEMPORAIRES DES VÉHICULES DES TRANSPORTEURS

Depuis le 1er octobre 2019, une procédure électronique s’est substituée au


circuit papier longtemps emprunté par les transporteurs pour les déclarations
simplifiées d’admission et d’exportation temporaires de leurs véhicules à usage
commercial dites « D17 » et « D20 ». Les versions papier de ces déclarations,
fournies auparavant exclusivement par l’Association Marocaine du Transport
Routier International, ne sont donc plus d’usage.

23
Figure 6 : Informatisation des déclarations d’admission et d’exportation temporaires des véhicules

Ces déclarations simplifiées ne peuvent être utilisées que par les transporteurs
internationaux routiers (TIR) de marchandises établis au Maroc pour leurs
opérations :

 d’exportation temporaire de leurs véhicules à usage commercial


immatriculés au Maroc ;
 d’admission temporaire des véhicules à usage commercial immatriculés à
l’étranger et appartenant à des transporteurs étrangers, sur la base d’un
contrat de partenariat.

Encore faut-il qu’ils en fassent la demande (appuyée d’un engagement sous


forme d’une soumission non cautionnée) et qu’ils obtiennent l’agrément de la
Douane.

L’opérateur TIR agréé est ensuite tenu de souscrire et de signer


électroniquement ces déclarations à l’occasion de chaque opération
d’admission ou d’exportation temporaire de véhicules à usage commercial. Les
avantages que leur offre la dématérialisation du processus en termes de coût,
de délais, et de traçabilité des opérations ont facilité leur adhésion.

24
De même, l’informatisation des supports déclaratifs « D17 » et « D20 » apporte
son lot d’avantages aux services douaniers. Celle-ci leur a permis d’identifier
facilement les transporteurs routiers opérant à l’international, d’avoir une
visibilité sur leur parc de véhicules et de chauffeurs ainsi que sur leurs
mouvements, de renforcer les contrôles via l’analyse de risques, et enfin de
mieux faire respecter les délais réglementaires accordés par la Douane et de
mieux gérer les opérations d’apurement des déclarations.

VÉHICULES IMMATRICULÉS À L’ÉTRANGER

La gestion des admissions temporaires des véhicules immatriculés à l’étranger


a été totalement refondue. Son internalisation au niveau du système BADR a
permis à la fois un meilleur contrôle et des formalités plus simples pour les
voyageurs, qu’ils soient Marocains résidant à l’étranger ou touristes étrangers.

GESTION INFORMATISÉE DU CONTENTIEUX

Le processus de gestion des affaires contentieuses a aussi été informatisé,


depuis la constatation de l’affaire jusqu’au règlement définitif (rédaction des
procès-verbaux, règlements transactionnels, poursuites judiciaires, poursuites
de recouvrement et contentieux administratif).

NOUVELLES EXIGENCES EN MATIÈRE DE DONNÉES

Dans le cadre de la mise en place d’un dispositif global de contrôle visant à


anticiper le dédouanement des marchandises et, partant, à accélérer leur sortie
des enceintes douanières, les transporteurs sont appelés, depuis le 1er octobre
2019, à indiquer obligatoirement, au niveau des déclarations sommaires qu’ils
souscrivent, certaines données, notamment celles relatives à la position
tarifaire à quatre chiffres des marchandises.

En outre, la Douane a désormais accès à la déclaration d’exportation des


marchandises en provenance des pays signataires de l’Accord d’Agadir (Égypte,
Jordanie, Tunisie et Maroc). Elle peut ainsi renforcer sa gestion des risques en
confrontant les données des déclarations d’importation et d’exportation.

25
DÉMATÉRIALISATION DES CERTIFICATS D’ORIGINE

Au Maroc, c’est la Douane qui émet les certificats d’origine. Il suffit aux
exportateurs de formuler une demande de certificat au moment de
l’établissement de la déclaration d’exportation. Le système informatique va
alors récupérer les données déjà renseignées dans la déclaration et demander
à l’exportateur de lui transmettre uniquement les informations qui lui
manquent pour procéder à la demande. Le risque d’erreur est ainsi réduit.

Le certificat électronique ainsi créé est enregistré sur le portail internet de la


Douane marocaine. Toute administration désirant vérifier l’authenticité d’un
certificat délivré par le Maroc peut donc simplement se rendre sur le site web
de la douane.

La mise en place d’un tel procédé a été progressive et a été finalisée en janvier
2021.  En toile de fond de ce chantier, d’importants échanges et d’intenses
négociations conduites par les équipes de la Douane marocaine avec leurs
interlocuteurs des autres pays partenaires dans des accords bilatéraux ou
multilatéraux. L’objectif étant de les amener à adhérer à ce projet et de lever
toute entrave de quelque nature que ce soit (technique, procédurale ou
conventionnelle) à son aboutissement. Parallèlement, d’importants
développements informatiques ont été entrepris. Une application a ainsi été
mise en place pour rendre possible l’authentification à distance des certificats
d’origine et d’assurer à l’opérateur le non-rejet de ces derniers pour des
raisons liées toujours à ladite authentification.

COMMERCE ÉLECTRONIQUE ET CHAÎNE DE BLOCS

La Douane marocaine vient de lancer en 2020 un projet de coopération avec


DHL et l’Agence de coopération internationale allemande (GIZ Maroc) visant à
développer une plateforme qui exploite la technologie de la chaîne de blocs
pour collecter les données de chaque intervenant à une transaction
internationale (commerçants, service de courrier express, douane, et autres
parties prenantes) et les partager. Cet écosystème permettra de simplifier les
procédures tout en améliorant la gestion des risques, notamment pour ce qui a
trait à la valeur en douane.

26
DEVENIR UN HUB LOGISTIQUE RÉGIONAL INCONTOURNABLE

Grâce aux chantiers de dématérialisation des procédures du commerce


extérieur, le Maroc ambitionne de devenir un hub logistique régional
incontournable, notamment, pour les flux de marchandises Nord-Sud. Dans ce
cadre, plusieurs conventions de partenariat pour la promotion des transports
maritime, aérien et terrestre du Royaume ont été conclues entre les principaux
acteurs publics et privés concernés.

Intervenant clé dans ces chantiers, la Douane marocaine a mis en place, de


concert avec les professionnels de ces secteurs, une procédure de
dédouanement de marchandises adaptée à tous les schémas logistiques. Il
s’agit de favoriser, via la dématérialisation et la simplification des procédures
douanières, l’émergence de solutions de transport multimodal combinant les
modes de transports terrestre, maritime et aérien.

27
Chapitre 2 :
Présentation du contexte des zones franche au Maroc :

1) La zone franche / zone d’accélération industrielle et son rôle  :

Afin attirer des investissement étrangers et promouvoir le développement de


son activité économique, le Maroc a opté pour le développement, au niveau
régional, de zones franches d'exportation récemment baptisées Zones
d’accélération industrielle. Des terreaux fertiles, créateurs d’emplois,
disséminés partout dans le pays et qui accueillent parmi les plus grands
opérateurs industriels et de service du monde. Cartographie des ZAI au Maroc.

Anciennement appelées zones franches industrielles, les ZFI sont devenues des
zones d’accélération industrielles dans la foulée de la loi de finances 2020. En
plus d’être une opération de séduction sémantique, cette nomenclature
résume bien la vision stratégique du Maroc qui cherche à mieux se positionner
sur le giron continental et régional.

Cette nouvelle configuration plaide aussi pour une cause longtemps défendue
par les opérateurs installés dans les ZAI en terme de positionnement fiscal.

En effet, outre l’optimisation fiscale, ces derniers seraient motivés par d’autres
indicateurs financiers tels que la rentabilité finale liée au business plan et le
cash-flow dégagé. Cette nouvelle dénomination est donc une réponse aux
nombreuses idées reçues sur ces espaces réservés aux entreprises spécialisées
dans l’exportation, par ailleurs, parmi les champions de la transformation et de
la création d’emplois et de valeurs.

Avant de faire un tour d'horizon des zones d’accélération les plus importantes
du Maroc, ouvrons une petite parenthèse pour évoquer brièvement les
avantages qu’offrent ces plateformes d'exportation.

28
Zones franches au Maroc : Quels avantages ? 

 Avantages fiscaux

 Quand on parle de zones franches et que l'on souhaite y créer son entreprise
au Maroc, le premier indicateur auquel on pense, c’est sans doute les
avantages fiscaux. Pour le cas du Maroc, ils valent vraiment le détour. 15% !

Si ce chiffre ne vous dit rien, c’est le taux d’imposition de l’impôt sur les
sociétés dans les ZAI. Initialement fixé à 8,75%, l’IS est passé à 15% après la
période d’exonération de cinq ans. Un bouleversement intervenu dans la
foulée de la loi de finance 2020.

L’objectif pour le Maroc a été de s’aligner davantage sur les normes


internationales en matière de fiscalité tout en restant attractif.

 Tolérance à la vente sur le marché local

 Les entreprises installées dans les zones d’accélération industrielles sont


tenues d’exporter leurs productions. Mais depuis 2018, une tolérance a été
introduite dans le régime des ZAI autorisant ainsi ces dernières à écouler sur le
marché local leurs produits semi-dérivés et des biens et services à hauteur de
15% du chiffre d’affaires réalisé à l’exportation, lors de l’exercice précédent.

 Large gamme de services de support

Les ZAI offrent de nombreux services aux entreprises souhaitant s’installer dans
ces zones d’exception. Des bâtiments clés en main, des bureaux de location, …
à cette offre immobilière destinée aux investisseurs s’ajoutent une autre large
gamme de services, allant des services d’exploitation (maintenance, gestion,
sécurité etc.) aux services généraux (banque, restauration, télécoms etc.) en
passant par les services business (support de recrutement) et logistiques.

Pourtant, cela ne suffit pas pour faire d’une zone industrielle une plateforme
spéciale. C’est dans cette optique que les ZAI qui mobilisent les CRI, la CNSS,
la Douane ainsi que les communes offrent également des services
administratifs à travers notamment un guichet unique, regroupant différents

29
services clés de l’Etat pour simplifier les démarches administratives aux
investisseurs.

Si tous ces services sont quasiment disponibles dans les différentes ZAI
opérationnelles au Maroc, les plateformes ont souvent des atouts qui leur sont
propres.

Zones franches au Maroc : Quelle zone choisir ? 

 Le Maroc dispose de 12 zones d’accélération industrielle mais toutes les


plateformes ne sont pas encore opérationnelles. Parmi celles qui sont en
activité, quelques-unes se distinguent.

1.Midparc

 A. Casablanca à la conquête de l’espace

Zone dédiée aux industries aéronautiques et spatiales, le Midparc est un haut


lieu de la consolidation d’un secteur à fort potentiel. Outre les entreprises
aéronautiques et spatiales, elle accueille aussi les géants de la défense et de la
sécurité ainsi que les industries du futur notamment dans le domaine médical
et de l’électronique embarquée.

B. Un emplacement stratégique

Située à seulement quelques kilomètres de la porte principale aérienne du


Maroc, l’aéroport International Mohamed V, la plateforme jouit d’une position
logistique exceptionnelle qui donne un accès direct au reste de l’Afrique et à
l’Europe essentiellement. En plus de cela, la plateforme dispose d’une
infrastructure portuaire, ferroviaire, routière et aérienne d’une grande qualité.
Jouxtant l’aéroport Mohamed V, première plateforme du pays qui dessert plus
de 70 destinations de par le monde, le Midparc a tout ce qu’il faut pour plaire
aux entreprises exportatrices.

C. Une main-d’œuvre locale compétitive

Si vous êtes à la recherche d’une main main-d’œuvre locale compétitive,


Midparc est la bonne adresse. En plus d’être nombreuses et bien formées,
les ressources humaines de la région de Casablanca s’offrent à un coût très
30
compétitif. Elles sont 6 voire 8 fois moins chères qu’en Europe. Chaque année,
2 000 jeunes sont formés sur place. Cerise sur le gâteau, les entreprises
peuvent bénéficier d’une subvention à la formation de l’ordre de 2 000 à
6 000 euros par personne.

2. Atlantic Free Zone

 A. Un terreau attractif entre Tanger et Rabat

Parmi l’une des premières plateformes intégrées à voir le jour dans le sillage du
Pacte national pour l’émergence industrielle, Atlantic Free Zone est également
l’une des plus grandes plateformes africaines dédiées aux entreprises
exportatrices. Étalé sur près de 350 ha, le parc s’est récemment agrandi de 9 ha
pour accueillir davantage d’investisseurs tellement la demande est grande. Le
secret de cette ruée vers ce terreau industriel très prometteur se trouve dans
les atouts qu’offre AFZ.

B. Terrain de jeu favori des multinationales

L’AFZ est le terrain de jeu favori des multinationales notamment dans les
domaines de l’automobile et d’électronique. L’écosystème Renault Maroc ainsi
que celui de l’américain Adient et du chinois Citic Dicastal prennent leurs
sources à Kénitra.

C. Positionnement stratégique

Située à quelques kilomètres de Rabat, la capitale administrative du Royaume,


et de Casablanca, la capitale économique, AFZ jouit d’un positionnement
stratégique pour les entreprises exportatrices. Les deux grandes métropoles
étant reliées au reste du pays et de l’extérieur par les réseaux les plus
complexes du Maroc.

31
  Figure 7 : Atlantic free zone

3.Technopolis : Un Silicon valley à la périphérie de Rabat

 Située à proximité immédiate de la capitale administrative du pays,


Technopolis jouit d’un emplacement stratégique. Ce qui fait de ce parc un
endroit idéal pour les entreprises spécialisées dans l’export.

Implanté à proximité de l’axe autoroutier, le parc est à cheval entre deux


aéroports à savoir l’aéroport international de Rabat-Salé et la gigantesque
plateforme aérienne de Casablanca. Haut lieu des meilleures écoles de
formation du pays, Rabat est une vraie mine de ressources humaines
compétitives et abondantes. Ce qui fait de Technopolis est un atelier où le coût
de production défie toutes les lois du marché.

4.Oujda et sa cleantech aux multiples atouts

 Les grandes villes Rabat, Tanger et Casablanca n’ont pas le monopole des
zones d’accélération industrielles. Les petites villes comme Oujda ont aussi leur
propre parc industriel.

A. Des avantages multiples

Dénommée cleantech, la technopole de l’Oriental se trouve à 12 km d’Oujda et


offre des atouts permettant aux entreprises de cette partie du pays de gagner
en compétitivité à savoir une main-d’œuvre locale de bonne qualité et à faible
coût ainsi que des possibilités d’exportation très avantageuses.

B. Au carrefour de l’Afrique, de l’Europe et du Maghreb

A seulement 120 km du port de Nador Beni Nsar, la plateforme jouit également


d’une situation géographique unique. Situé au carrefour de l’Afrique, de
l’Europe et du Maghreb, le parc offre des possibilités importantes aux
entreprises exportatrices. En termes d’infrastructures de desserte, la terre
promise des industriels est au centre d’un réseau de connectivité très dense.

32
5.Tanger free zone, une plateforme industrielle aux portes de l’Europe

 S’il y a une zone d’accélération industrielle très proche de l’Europe c’est bien
celle de Tanger. Inauguré en 1999, le parc se situe aux portes du vieux
continent tout en restant ouvert au reste du monde.

A. Un terreau fertile de 400 ha rien que pour vous

Étalée sur une superficie de 400 ha, TFZ ferait pâlir de jalousie n’importe quelle
zone économique de par son emplacement stratégique, entre autres atouts
dont elle regorge. Il n’est pas surprenant de constater le développement
surprenant de ce carrefour qui combine offres de services et modèle de
commercialisation adapté notamment en ce qui concerne la location
d’entrepôts prêts à l’emploi et la vente de terrains à usage industriel.

B. Une zone généraliste

La zone qui compte de nombreuses entreprises est essentiellement dédiée aux


filières aéronautiques, textile, agroalimentaire, logistique et tertiaire.
Mitoyenne à l’aéroport international de la ville du détroit, la TFZ regorge d’une
main-d’œuvre hautement qualifiée.

2)La zone franche de Kenitra AFZ :


Un investissement total supérieur à un milliard d’euros sera engagé pour la
réalisation de la zone franche d’exportation de Kénitra, dont le projet a été
approuvé récemment par le Conseil des Ministres sous la présidence du Roi
Mohammed VI.
La zone franche qui prend désormais le nom de "Atlantic Free Zone" (AFZ), sera
installée sur une superficie de 344 ha. Elle bénéficie d’une situation
géographique stratégique à moins de deux heures par autoroute des principaux
ports du Maroc (Casablanca et Tanger-Med), de l’aéroport international de
Casablanca et à seulement 40 km de la capitale.
Le lancement des travaux est prévu au cours du premier trimestre 2010 et la
livraison des premières installations est prévue pour le premier trimestre 2012,
a indiqué à la MAP le directeur du Centre Régional d’Investissement (CRI) de la
33
région Gharb-Chrarda-Béni-Hssen.
Le nouveau parc industriel et logistique de Kénitra sera réalisé par la Caisse de
dépôt et de Gestion (CDG) à travers sa filiale MEDZ et le logisticien espagnol
Edonia World. Une société regroupant les deux partenaires sera créée pour
assurer la gestion de la zone franche. Elle sera chargée de la promotion, de la
construction et de la vente du nouveau parc industriel, a ajouté le directeur du
CRI. L’objectif de ce projet à terme est l’intégration de la chaîne industrielle
automobile dans la région et la création de 10 000 à 15 000 emplois dans le
secteur.

Des procédures simplifiées au service de l’investisseur

La zone franche de Kenitra pourra accueillir les activités de l’agro-industrie, les


industries textiles et cuir, les industries métallurgiques, mécaniques,
électriques et électroniques incluant l’industrie automobile, les industries
chimiques et parachimiques et des services, indique la MAP.
Les investisseurs installés dans cette zone bénéficieront des services "world
class", d’un régime administratif allégé (guichet unique sur zone), d’un centre
spécialisé dans l’intermédiation dans le domaine des recrutements et au niveau
de la promotion des emplois et des compétences. Ils profiteront aussi d’une
aide directe à la formation pendant les trois premières années, spécifique au
secteur automobile, de la réalisation d’un centre de formation automobile
spécialisé qui sera créé avec la collaboration de partenaires de formation
internationaux. Les clients de la zone bénéficieront également d’un cadre
sectoriel incitatif, notamment de l’appui à l’investissement industriel du Fonds
Hassan II pour le développement économique et social pour tout
investissement dont le montant total est supérieur à cinq millions de DH (hors
taxes et droit d’importation), et l’investissement en biens d’équipement est
supérieur à 2,5 millions de DH (hors taxes et droit d’importation), ajoute la
même source.
L’Etat, a ajouté le directeur du CRI, s’engage en outre à mettre en place un
guichet unique au sein de la plate forme industrielle intégrée. En plus des
avantages accordés par l’Etat, les investisseurs profiteront d’autres avantages
liés aux coûts d’installation et d’exploitation.
En effet, la délocalisation d’activités depuis l’Europe suppose un gain de
moyens de 73% sur le coût de la main d’œuvre, une économie en matière de

34
coût du transport de 61% face à la Chine et de 44% face à l’Egypte, en plus
d’une réduction des délais de livraison à un jour au lieu de 30 jours depuis la
Chine.
Les facilités accordées à l’investisseur concernent les opportunités de
financement à travers des accords signés avec les banques locales Attijari
Wafabank, BMCE et la Banque Populaire. L’investisseur aura également la
possibilité de bénéficier d’un service intégral de vente du sol et construction
des installations industrielles mises à sa disposition via la formule de Leasing
immobilier.

3) Les entreprises située dans AFZ :

Figure 8 : Entreprises situées dans AFZ.

35
Chapitre 3 :
Déroulement de stage :
Au cours de ma période de stage, j’avais l’honneur de faire-part et assister à
plusieurs formations à différent service au sein de l’Administration des
Douanes et Impôts Indirects, d’où j’ai pu me familiariser aux procédures
douanières et acquérir un savoir et un savoir-faire. Permettez-moi de citer les
informations que j’ai eu la possibilité de rassembler tout au long de mon stage.

1) Ordonnancement de Kenitra :
La direction provinciale de Kenitra fait partie de la direction régional de Rabat
Salé Kénitra et qui présente des services divers pour les citoyens dans le cadre
des facilitations des procédures et aussi le fait d’approcher l’administration des
citoyens.

Elle se compose de :

Direction régionale de Rabat


Salé Kénitra

Direction
provinciale

L'ordonancement de
Subdivision L'ordonancement La recette la ZF

Figure9 : Organigramme de l’ordonnancement de Kenitra

L’ordonnancement également rend plusieurs services aux citoyens au nom de


l’Administration des Douanes et Impôts Indirects géré par l’ordonnateur
liquidateur, ce dernier est le chef de l’ensemble des inspecteurs (agents de
bureaux).

36
2) Procédure de dédouanement :
Après mon assistance à l’une des nombreuses visites physiques que la douane
accueille par jour, cette visite consiste en l'examen physique de la marchandise
au vu des critères retenus par le Tarif des Droits d'Importation et des règles de
classement du système harmonisé. Le Système harmonisé de désignation et de
codification des marchandises, généralement dénommé "Système harmonisé"
ou "SH", est une nomenclature internationale polyvalente élaborée par
l'Organisation mondiale des douanes (OMD). Il comprend plus de 5.000
groupes de marchandises, identifiées par un code à six chiffres et classées
suivant une structure légale et logique, et repose sur des règles bien
déterminées destinées à faciliter son application uniforme.

Ce Système est utilisé par plus de 200 pays pour élaborer les tarifs douaniers et
établir les statistiques commerciales internationales. Plus de 98% des
marchandises échangées dans le monde sont ainsi classées en fonction de la
nomenclature du SH.

Tout en ayant des informations sur les composantes des procédures


douanières que j’ai retenu depuis la formation et l’aide offert par les humbles
agents douaniers, j’ai pu traiter une DUM (déclaration unique de marchandise)
sur le terrain au cours de cette visite physique en vérifiant si les données
correspond bien à la marchandise dans le vehicule visitée.

Equipés de tablettes tactiles les douaniers sur le terrain accèdent de manière


sécurisée aux fonctionnalités de BADR même en dehors du bureau. Ceci
permet de traiter les déclarations (contrôle, liquidation, mainlevée…) en temps
réel et ainsi d’accélérer le passage en douane.

LES PRINCIPALES FONCTIONNALITES OFFERTES VIA TABLETTE

▸Consultation de la déclaration

▸Redressement de la déclaration

▸Contrôle immédiat

▸Traitement de la valeur

37
▸Ecor à l’import (pesage, enlèvement des m/ses contre écor)

▸Ecor à l’export (attribution du « vu embarquer »)

▸Reconnaissance de visite

▸Liquidation

▸Délivrance de la mainlevée

•La déclaration en douane :

La déclaration en douane est un document administratif officiel dans lequel le


déclarant manifeste sa volonté d’assigner une marchandise en lui attribuant un
régime douanier. De principe elle est élaborée et envoyée par procédé
informatique (BADR). La déclaration en douane permet d'identifier la
marchandise (catégorie, origine, provenance, destination, valeur...) et doit être
remise auprès des services douaniers. Il s’agit d’un acte juridique qui engage
l’exportateur et/ou l’importateur au sens douanier et fiscal

. A l’importation, les éléments renseignés permettent de déterminer les droits


de douane et taxes, les mesures commerciales applicable ainsi que la
règlementation en vigueur pour chaque opération.

A l’exportation, la déclaration permet de justifier la sortie effective des


marchandises déclarées suite au régime économique correspondant.

•DECLARATION UNIQUE DE MARCHANDISE (DUM) :

Dite aussi déclaration en détail, celle-ci est un acte juridique totalement


numérique par lequel le déclarant exprime sa volonté : de placer les
marchandise objet de la déclaration sous un régime douanier donné ;
d’accomplir les formalités douanières relatives à ce régime et de fournir toutes
les indications nécessaires à l’identification des marchandises et à l’application
de la réglementation douanière.

Une DUM comprend 41 cases à remplir par le déclarant et 8 cases réservées


aux services douaniers. La présentation de ces documents est une condition de
38
recevabilité des déclarations. Ci après une liste des pièces annexes
généralement requises :

Documents à annexer pour l’application des droits et taxes

▸Facture commerciale

Documents à annexer pour l’application des régimes douaniers

▸Certificat d’origine

Documents à annexer pour l’application des différentes législations pour


l’exécution desquelles la Douane prête son concours

▸Titre d'exportation (qui peut être un engagement de change ou une licence


d'exportation) ;

▸Attestation de contrôle technique au titre des réglementations non


douanières (Etablissement Autonome de Contrôle et de Coordination des
Exportations, Artisanat , etc.)

Autres documents

▸Bulletins de mise à quai, de réception ou de dépôt ou tout autre justificatif de


mise en douane en vue de l’exportation des marchandises

▸Liste de colisage (notes de détail indiquant par colis le poids, le nombre et


l’espèce des marchandises)

▸Justificatifs d’inscription au registre du commerce

39
3)les documents de dédouanement
▸Déclaration unique de marchandises (DUM)

Le dépôt d’une déclaration constitue le point de départ de la procédure de


dédouanement à l’importation comme à l’exportation.

▸Facture douanière

Un document utilisé pour dédouaner des marchandises dans le pays


importateur, elle fournit une preuve documentaire de leur valeur. La facture
douanière doit contenir assez de détails pour identifier les marchandises,
déterminer la quantité et établir la classification tarifaire correctement afin
d’éviter les réévaluations ultérieures.

▸Certificat d’origine

Le certificat d’origine est un document délivré par le pays exportateur pour


attester que les marchandises d’un envoi particulier ont effectivement été
fabriquées dans ce pays. Il faut bien souligner que le pays d’origine ne renvoie
pas au pays d’où les produits exportés ont été expédiés, mais au pays où ils ont
été produits.

40
▸Certificat phytosanitaire

Le certificat phytosanitaire est un certificat relatif à l’état phytosanitaire de


végétaux ou produits végétaux destinés à l’exportation ou la réexportation. Il
atteste que les produits agricoles ne sont pas nuisibles à la santé et qu’ils sont
conformes aux exigences phytosanitaires spécifiées à l’importation par les pays
destinataires. Les produits sont généralement contrôlés pour la toxicité ainsi
que les organismes nuisibles et déclarés sans danger ou non. L’inspection est
effectuée à l’arrivée au point d’entrée du pays importateur et tous les produits
non appariés sont refusés. Ces mêmes autorités de contrôle définissent leurs
exigences.

Les documents commerciaux

▸Facture commerciale

La facture commerciale est l’un des documents les plus importants dans
l’import-export car elle résume l’ensemble de la transaction, elle accompagne
les marchandises lors du passage de la frontière. La facture commerciale
contient les informations de base sur la transaction et est toujours requise pour
le dédouanement. Bien que certaines entrées spécifiques aux échanges
d’exportation importation y figurent, elle ressemble à une facture de vente
ordinaire.

Les documents de transport (Documents de fret)

▸Le connaissement maritime

Le connaissement (en anglais « Bill of Landing » qui veut dire bon de


chargement, de fret) est un document dans lequel le transporteur ou son
représentant reconnaît avoir reçu la marchandise qui y est décrite, en vue de
son transport maritime. Le connaissement est donc une sorte d’accusé de
réception des marchandises par lequel le transporteur s’engage à remettre les
marchandises au destinataire. Le connaissement contient des informations
détaillées sur les marchandises, leur destination et leur point d’origine. Il
contient également des détails sur le navire qui transporte les marchandises, le
port d’où ils ont été expédiés, la destination, sans oublier les détails de
l’exportateur.

41
▸Licence d’exportation (en cas d’exportation)

C’est un titre d’exportation souscrit pour couvrir l’expédition de marchandises


d’origine marocaine à des restrictions quantitatives à l’exportation.

▸L’engagement de change (en cas d’exportation)

C’est un souscrit pour couvrir l’exportation de marchandises soumises à la


licence d’exportation.

▸Licence d’importation (en cas d’importation)

Selon les réglementations de certains pays, l’importation de certains produits


peut être restreinte mais non totalement interdite. Afin d’importer de tels
produits dans le pays, il faudra une licence d’importation délivrée par le
département chargé du commerce extérieur pour montrer que vous avez suivi
la procédure appropriée et obtenu l’autorisation d’importer. Les produits
soumis à licence d’importation sont : les poudres et explosifs, les pneumatiques
rechapés ou usagés, la friperie et certains dérivés halogénés des hydrocarbures
(CFC), les équipements frigorifiques utilisant les dérivés halogénés, châssis
usagés de véhicules automobiles et roues équipées de pneus rechapés ou de
pneus usagés.

▸L’engagement d’importation (en cas d’importation)

C’est le titre souscrit par l’importateur des marchandises non soumises à la


licence d’importation. Il est établi en 5 exemplaires et souscrit d’une banque
intermédiaire agréée. A l’importation comme à l’exportation, le processus de
dédouanement des marchandises est, en principe, entamé dés le dépôt de la
déclaration en douane et des documents correspondants. Ce dépôt ouvre la
voie à une succession d’opération :

• Enregistrement de la DUM

• Vérification

• Liquidation

• Paiement

42
• Enlèvement de la marchandise

Circuit de dédouanement à l’exportation :

1. enregistrement de la DUM

2. contrôle DUM

3. contrôle de la valeur et certificat sanitaire (ONSSA)

4. liquidation

5. mainlevée

6. apurement automatique en cas de compte d'exportation temporaire pour


perfectionnement passif.

Circuit de dédouanement à l’importation :

1. enregistrement de la DUM

2. contrôle DUM

3. contrôle de la valeur et certificat sanitaire (ONSSA)

4. liquidation

5. mainlevée

6. apurement automatique par BADR (en cas de régime économique à titre


d’importation)

4) Le contentieux douanier :
DEFINITION :

Le contentieux en douane est l'ensemble des litiges nés de la violation de la


législation et de la réglementation douanières, des impôts indirects, de change
et des autres législations et réglementations dont l'application est confiée,

43
entre autres, à l'Administration des Douanes et Impôts Indirects. Il a pour objet
la sanction des infractions à la législation et à la réglementation des douanes et
impôts indirects.

L’infraction douanière est tout acte positif ou négatif qui viole la loi et frappé
de peine. A la différence du droit commun, le droit douanier n’implique pas
nécessairement l’existence de l’élément moral.

En vertu de l’article 279 du code, il existe deux sortes d’infractions douanières,


les délits et les contraventions :

- les délits douaniers sont de deux classes (Art. 279 ter, 281 et 282) ;

- les contraventions douanières sont de quatre classes (Art. 285, 286, 294, 297
et 299).

Le processus de gestion des affaires contentieuses a aussi été informatisé,


depuis la constatation de l’affaire jusqu’au règlement définitif (rédaction des
procès-verbaux, règlements transactionnels, poursuites judiciaires, poursuites
de recouvrement et contentieux administratif).

La division du contentieux composée du service règlement transactionnel, un


service du règlement judiciaire et un service de l’exécution judiciaire et du
contentieux de recouvrement.

PROCESSUS D’UN CONTENTIEUX :

•Dépôt d’un procès-verbal par la douane

•Un suivi des réclamations déposé chez l’agent d'autorité

•Pétitions de la douane auprès du président de la Cour

•Jugement

En cas d’un jugement rendu en première instance, la douane peut saisir la cour
d'appel afin de faire juger l'affaire une nouvelle fois et peut même faire appel à
la cour de cassation si le jugement est rendu par la cour d’appel.

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Le procès-verbal est l’exposé écrit des faits qui constituent une infraction. Afin
d’emporter l’adhésion du juge, le PV relate la démarche observée par les
agents verbalisateurs en vue de la recherche et de la constatation. « En douane
le procès-verbal est le mode de preuve le plus usité compte tenu des avantages
à tirer de la force probante de celui-ci.

6)Les taches effectuées :


Les taches que j’ai effectuées au sein de l’administration et des impôts
indirects :

 Assister le contrôle documentaire pour s’assurer que la déclaration des


marchandises déposée auprès du bureau douanier a été correctement
établie et que les documents justificatifs requis ont bien été joints et qu’ils
répondent aux conditions prescrites.

 Assister lors du contrôle des marchandises à l’entrée ou sortie de la zone


franche : lors de la visite physique, un contrôle à hauteur de 10% de la
marchandise est effectué pour vérifier qu’elles sont conformes avec la
déclaration.

 Assister la vérification des déclarations simplifiée (factures et les Bon de


livraison)

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CONCLUSION
J’ai l’honneur d’avoir eu la chance d’acquérir un immense bagage concernant
les nombreux métiers au sein de l’Administration des Douanes et Impôts
Indirects, et d’avoir découvert les respectueuses missions de l’administration
qui vise non seulement cette dernière mais aussi nous, comme consommateur
marocain, et aussi l’économie de notre pays et même notre culture.

En réalisant ce rapport j’ai remarqué l’immense développement que


l’administration a pu parcourir depuis des années, chose qui m’a beaucoup
trop inspiré en tant qu’un étudiant marocain cherchant à s’améliorer et aussi
en tant qu’un citoyen très fière de notre patrie.

Bien sûr on ne peut nier le développement remarquable de l’ADII non


uniquement au niveau national mais aussi à l’échelle internationale. Ce rapport
et les informations que j’ai rassemblé n’aurait pas dû être réalisable sans l’aide,
l’encouragement et l’amabilité du personnel de l’ADII.

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