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RAPPORT DE STAGE REALISE

PAR IKRAM JAMAL


Remerciements :

1ère Partie :
Présentation de l'Administration des Douanes et Impôts Indirects
Introduction
Rôle et activités de L'ADII

2ème Partie :

Direction régionale de Casablanca – Port


Organigramme général de la Direction régionale de Casablanca – Port
La Recette
Circuit de dédouanement à l’import
LES REGIMES ECONOMIQUES EN DOUANE

Conclusion Générale
Respect, soutien, aide et collaboration, tels sont les
principaux aspects caractérisant les relations que j’ai
entretenues avec le personnel de la Direction Régionale de
Casa-Port.

A cet égard, je remercie du fond du cœur Les


personnels de la recette de casa-port qui ont eu l’amabilité
de m’encadrer, me soutenir et de me conseiller.

Je remercie également tous les membres du personnel


de la Direction Régionale de Casa-Port qui m’ont été un
grand profit, où j’ai passé mon stage, Qui m’a encadré
durant la période de stage.

Merci à eux …
1ère Partie :

Le stage est une formation complémentaire nécessaire


pour chaque étudiant, car il constitue un moyen efficace lui
permettant d’améliorer son profit au niveau professionnel.
En effet, l’expérience joue un rôle très important car
elle permet au stagiaire de maîtriser ses tâches et
d'assumer la responsabilité d'une façon efficace.
Pour ce raison, j'ai passé un stage à l'Administration
des Douanes de Casa-Port, qui comme dans tout état
moderne, est chargé du recouvrement des droits et taxes
des douanes. Placée au frontières elle perçoit également
sur les marchandises importées ou exportées certaines
taxes pour le compte d’autre administrations ou services.
L'ADII est chargée d'étudier et d'élaborer les projets de textes législatifs et
réglementaires en matière de douanes et de taxes intérieures de consommation et
d'assurer l'exécution de la législation, et de la réglementation dans ce domaine.

Elle a également pour rôle :

D'appliquer les lois et règlements en matière de contrôle du commerce


extérieur et des changes et de la taxe sur la valeur ajoutée dans les conditions et
limites fixées par les textes régissant ces matières.
De prêter son concours à l'application des législations et réglementations qui
prévoient son intervention.

Elle comprend quatre directions centrales, une division de l'audit et de


l'inspection et des services extérieurs.
Ces services extérieurs sont groupés en 7 Directions Régionales, 19
circonscriptions et une sous direction régionale des ventes.
Parmi ces Directions, on trouve celle de Casa-Port, où j'ai effectué mon
stage. Elle a pour siège Casablanca et sa compétence couvre exclusivement le port
de cette ville.
De chaque circonscription dépend des bureaux de douane qui sont un
ensemble de services groupés sous l'autorité d'un ordonnateur et d'un comptable,
services ayant pour mission d'assurer le contrôle des entées et des sorties du
territoire assujetti des personnes et des marchandises, de percevoir les droits et taxes
et, d'une façon générale, de faire tous les actes propres à ,l'action douanière.
2ème Partie :
1-Direction régionale de Casablanca – Port

La Direction Régionale de Casa-Port dont le siège est situé sur


le périmètre portuaire est une entité régionale qui coiffe
territorialement le Port de Casablanca et ses dépendances. Ce
dernier est, au regard de son important trafic évalué à 40 % du
trafic portuaire national, le premier port du Royaume et l’un des plus
importants d’Afrique.
Aussi, dans le souci d’adapter cette entité à l’importance du
port et au développement permanent de l’environnement économique,
une nouvelle structure a-t-elle été mise en place à partir du 1er
juillet 2001. Elle comprend :

A. Services Régionaux :

1) Le Service de l’Accueil, de l’Orientation et du Système


d’Information :

Les missions de cette entité, reflètent les axes qui ont été
privilégiés par l’Administration et parmi lesquels le volet
communication tient une place importante, réalisées à travers deux
composantes essentielles :

a) L’Accueil et l’Orientation
b) Le Système d’Information :

La Direction Régionale de Casa-Port étant un site pilote, les


structures de ce service ont pu participer à la mise en place des
nouveaux produits informatiques et suivre les chantiers initiés en
l’objet par l’Administration Centrale :
 Application SANA relative au Contentieux,
 Messagerie électronique,
 Applications informatiques au niveau de la recette, du GRH et du
bureau d’ordre.

2) Le Service Régional de l’Audit et de l’Inspection :

D’une manière générale, l’action de cette entité a porté sur les


domaines ci-après :

a) Missions d’audit et de résorption du passif :

Les missions d’audit ont porté sur la vérification de la régularité


de traitement des DUM, et de la bonne application des dispositions
des notes et circulaires, ainsi que sur l’évaluation des tâches des
agents suite à la restructuration de Casa Port.
Par ailleurs et conformément aux instructions de Monsieur le
Directeur Régional et en exécution des actions reprises dans le plan
d’action , le SRAI a assuré le suivi de la résorption des passifs
concernant les restes à recouvrer, les comptes d’imputation
provisoire, les régimes économiques en douane, le contentieux et les
marchandises en souffrance.

b) Missions d’observation et d’inspection :

Concernant le volet des missions d’observation, le SRAI a


procédé au niveau des arrondissements à des contrôles qui ont porté
sur des aspects procéduraux et réglementaires, afin de s’assurer de
la régularité d’application de la réglementation en vigueur, ainsi que
de la célérité dans le traitement aussi bien des DUM que du courrier.
Les missions d’inspection initiées par le Directeur Régional ont
pour objet, soit la vérification de la véracité de renseignements ou
d’informations émanant de l’Administration Centrale (DAI) ou
parvenant directement à la Direction Régionale, soit l’examen de cas
ponctuels quant aux agissements des agents des douanes lors du
dédouanement normal des marchandises.

Enfin, en exécution des directives du Conseil de Direction


invitant les structures à s’adapter, aussi bien aux missions des
services déconcentrés, qu’aux attributions et compétences des
responsables régionaux et locaux, le SRAI a entrepris des actions
touchant plusieurs domaines dont notamment, la sécurité des accès au
système BADR, l’adoption des mesures suite aux résultats de
l’enquête de satisfaction concernant la qualité des prestations
rendues aux différents partenaires par les services des douanes et le
suivi régulier du délai de dédouanement des marchandises en
cherchant à chaque fois, en collaboration avec les services concernés,
les raisons qui influent sur son allongement éventuel.

3) Le Service Régional de la Gestion des Ressources Humaines et


Matérielles

4) Le Service des Enquêtes, du Contrôle Différé et du Contentieux :

Cette entité contrairement aux mêmes services des autres


Directions Régionales, manifeste son originalité par le fait d’une part,
de son appellation différente inhérente à la particularité de la
Direction Régionale de Casa-Port et d’autre part, en raison de la
nouvelle réorganisation qui s’est traduite par le transfert des MEAD
vers la Direction Régionale de Casablanca.
Cette originalité se retrouve également dans le transfert de la
fonction d’arbitrage de la cellule de la valeur, qui était érigée dans
l’ancienne structure en Sous-Direction Régionale, vers les
arrondissements.
Dans ce contexte, les missions dévolues au service sont :
 Les enquêtes,
 Le suivi des comptes non mouvementés,
 Le contrôle différé,
 Les poursuites judiciaires,
 La centralisation des statistiques concernant le fichier national des
entreprises à haut risque, la répartition spéciale et la déclaration des
créances en matière de redressement ou de liquidation judiciaire,
 L’étude de la valeur.

B. Des sous directions :

1) La sous directions Chargée des Importations :

Dans le cadre de la restructuration de la Direction Régionale, la


Circonscription chargée des Importations a été érigée en entité
fonctionnelle comprenant 6 ordonnancements dont un chargé de la
prise en charge des marchandises, des ventes, du contrôle à priori et
de la gare maritime.
Ainsi, elle a pris en charge l’ensemble des directives visant
l’assouplissement et l’adaptation de l’outil douanier, d’une manière
générale, au nouvel environnement international lié à la mondialisation
et aux contraintes nationales définies par les orientations de la
politique douanière à travers les différents accords et convention

En effet, sur le plan organisationnel et hormis les attributions


relevant de cette structure, cette dernière a pu procéder au
regroupement de toutes les opérations inhérentes au dédouanement
des marchandises, ce qui a permis :
La déconcentration de certaines tâches notamment, en matière de
contentieux, de manifeste (opérations d’apurement et d’éclatement),
de gestion d’opérations d’investissement et celles à caractère
commercial,
La mise à la disposition des arrondissements de cadres chargés de
régler toute difficulté en matière de contrôle de la valeur.
D’un autre côté, cette restructuration s’est traduite sur le plan
pratique par une amélioration du délai de prise de décision, une
célérité dans le traitement des dossiers et une réduction des
déplacements des usagers au bâtiment administratif.

2) La sous directions Chargée des Exportations et de la Gestion des


Comptes :

Parmi les rôles économiques de l’ADII on ne peut ignorer la


contribution à la promotion des exportations dont les retombées sont
multiples. Notamment:

Au niveau du maintien des entreprises qui pourraient être


condamner à la fermeture du fait de l’étroitesse du marché intérieur
avec l’aggravation du chômage qui pourrait en résulter.

Au niveau de l’amélioration du solde de la balance commercial et


de la balance des paiements en général.

Au niveau de la direction régionale de casa port, deux entités


sont chargés de la gestion des exportation, il s’agit:

a) L’ordonnancement chargé de la gestion des comptes

 Le Bureau Des Apurements :

Ce bureau s’occupe des apurements d’un compte RED à travers:

 Les cessions.
 La mise à la consommation compensatrice. Lors d’une opération
d’apurement d’un compte RED il doit être joint à la déclaration en
douane une fiche d’imputation édité par le système et qui contient,
entre autre, le numéro de la nomenclature à apurer, la quantité à
apurer avec l’indication du taux de déchets et la valeur à apurer.

Un compte de régime suspensif (RED) peut donner lieu à sa


régularisation totale par un seul apurement ou bien par plusieurs
apurements partiels successifs et par conséquent, la libération des
cautions par la délivrance des certificats de décharge définitifs.

 Le bureau des échéanciers:

Ce bureau s’occupe du suivie des échéanciers des comptes RED:


ce qui permet:

 D’assurer une meilleure maîtrise des comptes souscrits sous- régimes


suspensifs.
 D’éviter le retard dans l’apurement des comptes ainsi que
l’accumulation du passif et des comptes soldés.

b) L’ordonnancement chargé de l'export

C. LA RECETTE

Le receveur des douanes est comptable public soumis à toutes


les obligations des comptables publics nommés par le décret Royal
330-66 du 21 avril 1967 portant règlement général de la
comptabilité publique.

Il est chargé de réaliser le recouvrement des recettes et


d’exécuter le paiement des dépenses, à ce titre il est tenu de faire
diligence pour assurer le recouvrement des ordres de recettes (OR),
qu’il a pris en charge, par toutes les vois de droit il est responsable
des recouvrements et des paiements qu’il effectué. Des crédits qu’il
octroi et de leur suite, de la conservation des droites et garanties
des trésors, de la tenue et des bonnes descriptions des opérations
comptables.
En cas d’impossibilité pour le receveur d’obtenir le paiement des
créances correspondant aux pièces de recette prise en charge. Il doit
en pour suivre le recouvrement par toutes les voies de droit. Le
receveur est aussi appelé à exécuter des dépenses, c'est-à-dire à
payer, par exemple dans le cas de remboursement à des redevables
des sommes indûment perçues, le principe du remboursement étant au
préalable admis et ordonnée par l’ordonnateur. Le receveur des
douanes doit justifier à la fin de chaque année budgétaire à la cours
des comptes les soldes débiteurs ou créditeurs apparaissent dans sa
comptabilité ainsi que le reste à recouvrer.

D. La Subdivision :

Les activités de la Subdivision sont axées sur les missions de


surveillance et de contrôle qui sont accomplies par les quatre Brigades
ci-après :

1) La brigade de surveillance :

Cette brigade exerce ses activités à travers toute l’enceinte


portuaire, soit 605 ha, une longueur de quais de 7.580 mètre, 12 km
de clôture et 14 postes fixes de surveillance.
Elle a pour mission de contrôler d’une manière générale, les
usagers quittant le port à pied ou à bord d’un véhicule vide, ce
contrôle ne pouvant être que ciblé.
Par ailleurs, lors d’une campagne nationale ou à la demande des
autorités locales, elle est sollicitée dans le cadre de la lutte contre
le vol des marchandises, de celle contre le trafic des stupéfiants ou
enfin, contre l’émigration clandestine.
De plus, elle a pour tâche également la surveillance des locaux
administratifs de la Direction Régionale, et la responsabilité de la
garde des armes de la brigade.

2) La brigade de l’écor-import :

Cette brigade intervient en contre écor aux portes du port, aux


ponts bascules et dans les différents magasins et ce, à l’effet de
s’assurer de la conformité entre les mainlevées et les marchandises
devant quitter le port.
Elle exerce également ses activités à travers l’enceinte
portuaire et intervient au niveau de 40 postes répartis entre les
ponts bascules, les magasins et les portes. Elle intervient aussi dans
toutes les opérations d’enlèvement initiées par la Circonscription
chargée des Importations.

3) La brigade de l’écor-export :

Le contrôle de cette brigade s’effectue essentiellement dans les


magasins et différents terre-pleins et sur les quais (8 Km de quais).
Aux magasins, les agents écoreurs contrôlent l’exactitude des
énonciations portées sur les mainlevées et sur les autres documents
autorisant l’embarquement ou l’exécution de certaines tâches sous la
surveillance du service.

4) Le bureau chargé des archives :

Il s’agit d’une partie du service qui a été nouvellement rattachée


à la Subdivision. Elle se compose :
De la structure chargée des demandes de retraits des
déclarations.
De la structure chargée du contrôle et du pointage des DUMS
versées aux archives.
De la structure chargée de la prise en charge informatique des
DUMS versées aux archives.
De la structure chargée du triage, du classement et du retrait.
Parallèlement aux activités inhérentes à la Subdivision, cette
structure participe à l’élaboration du projet du manuel des Brigades à
travers les thèmes proposés par la commission ad hoc domiciliée à
l’Administration Centrale. Il s’agit des chapitres concernant l’écor-
import, l’écor-export, la surveillance portuaire et la brigade
Administrative. Le projet de rédaction des thèmes incombant à Casa-
Port est en cours de finalisation à l’Administration Centrale.

2-LES SERVICES PRIMORDIAUX DE CASA-PORT

La Recette:
Il existe par bureau douanier un ordonnateur liquidateur des recettes et un
Receveur.
Tous deux sont placés sous l’autorité hiérarchique du Directeur des Douanes et
Droits Indirects.
L’ordonnateur liquidateur est chargé de constater, liquider et ordonner le
recouvrement des recettes. Il peut ordonner le paiement des dépenses dans les cas
précisés dans la présente Instruction.
Le Receveur est un comptable public soumis à toutes les obligations des
comptables publics énoncées par le décret royal du 10 Moharrem 1387 (21 Avril
1967) portant règlement général de comptabilité publique.
Il est rattaché sur le plan comptable au Receveur des finances de la
Circonscription territoriale qui centralise ses opérations et les reprend dans ses
écritures. Le Receveur relève du Trésorier Général en ce qui concerne sa gestion
comptable.
Le receveur est responsable du recouvrement des recettes dont il est chargé de
l’octroi des crédits qu’il consent et de leur suite crédit qui doivent demeurer dans la
limite de la soumission cautionnée agrée par le Directeur des Douanes et Droits
Indirects; des paiements qu’il exécute, de la conservation des droits et garanties du
trésor, de la tenue et de la bonne description des opérations comptables.

Mise en recouvrement:

Les droits de douane et droits indirects et autres recettes confiées à


l’administration des Douanes sont liquidés et mis en recouvrement par les
ordonnateurs liquidateurs .
La mise en recouvrement résulte de l’émission d’un ordre de recette envoyé au
Receveur des Douanes et Droits Indirects.
Cet ordre de recette est constitué par l’exemplaire original de la déclaration
en douane sur lequel est apposée la mention «A RECOUVRER» ou par un titre
comportant la liquidation des droits à percevoir.
Il n’est délivré un titre de recette que pour les opérations effectuées à
l’initiative de l’ordonnateur liquidateur.
Toute erreur de liquidation au préjudice du débiteur donne lieu à l’émission
d’un ordre d’annulation ou de réduction de recette.
Toute erreur de liquidation entraînant une perception supplémentaire donne
lieu à l’émission d’un ordre de recette portant référence au titre initial, pour le
montant du complément à percevoir.
Qu’il s’agisse d’un ordre de recette ou d’un ordre de réduction ou
d’annulation les éléments de liquidation doivent être expressément indiqués sur le
titre lui-même et le cas échéant, sur les pièces justificatives.
Les ordres de recette énoncent outre le calcul des droits à percevoir et les
nom, qualité, adresse du débiteur, l’imputation budgétaire et comptable.
Les ordres de recette portent en référence le n° d’ordre d’émission (n° de
liquidation), d’une série ininterrompue par année, et par catégorie, suivant les
besoins du service. Il est prévu une série particulière distincte pour les ordres de
réduction ou d’annulation.
Les ordres de recette sont récapitulés sur des bordereaux d’émission
numérotés dans une série ininterrompue dont le modèle diffère suivant qu’il est fait
ou non usage de moyens mécanographiques. ces bordereaux sont arrêtés
journellement, avec report des antérieurs du mois en cours et adressés au Receveur
des Douanes pour recouvrement. Le dernier bordereau du mois doit comporter le
report des totaux cumulés des mois précédents.
L’ordonnateur liquidateur établit 3 catégories de bordereaux d’émission:
Une première catégorie pour les opérations de recettes au comptant donnant
lieu à une prise un charge comptable au compte 81-46 «Droits à recouvrer»
Une deuxième catégorie pour les opérations sur crédit d’enlèvement donnant
lieu à une prise en charge comptable au compte 11-16«CREDIT D’ENLEVEMENT»
Enfin, une troisième catégorie pour les opérations de recettes faisant l’objet
d’une prise en charge sur le carnet de surveillance des droits constatés (D.33)

La distinction entre:

D’une part, la première et la deuxième catégorie,


Et d’autre part, la troisième catégorie est donnée en annexe avec la
nomenclature des comptes et rubriques.
A l’intérieur de ces 3 catégories, l’ordonnateur liquidateur peut ouvrir autant
de séries de bordereaux d’émission que de besoin.
En toute hypothèse, il ouvrira notamment:
Dans la première catégorie:
 Une série pour les opérations à l’importation
 Une série pour les opérations à l’exportation
Dans la deuxième catégorie:
 Une série pour les opérations à l’importation
 Une série pour les opérations à l’exportation
Dans la troisième catégorie:
 Une série pour les opérations diverses, en particulier, celles ayant trait
aux droits indirects du régime intérieur.

Rôle du Receveur des Douanes et Droits Indirects:

Le receveur des Douanes et Droits Indirects est tenu de faire diligence pour
assurer le recouvrement des ordres de recette qu’il a pris en charge. En aucun cas, il
ne peut délivrer quittance si le montant de la créance n’est pas réglé. il est
responsable à ce titre de toutes les opérations relatives à l’encaissement.
Le receveur des Douanes procède aux poursuites dans les formes et
conditions précisées par les textes législatifs .

 Le dépôt des déclarations.


 La liquidation automatique des droits et taxes.
 L’évaluation de la valeur par le biais de l’instauration d’un fichier
valeur.

Cette politique est établie dans le but de répondre aux impératifs de


l’automatisation et également aux besoins des opérateurs économiques nationaux.
Dans ce domaine (l’information) les principaux bureaux douaniers ont été
informatisés en tenant compte des recommandations et des normes internationales en
vigueur actuellement.
En tout état de cause, l’information de l’ADII aura un impact sur toutes ses
actions futures.
Utilisée comme un instrument de gestion, de formation et de courroie de
transmission de l’information, sa maîtrise sera l’élément essentiel et déterminant de
toute la politique douanière.

Pour le comptant:

Le redevable (généralement des commis) se présente chez le caissier munie


d’un bulletin de versement sur lequel il retrace d’une part les ordres de recette qu’il
désire régler et d’autre part les modes ou les moyens de règlement présentés
(numéraire, chèque bancaire, chèque trésor, obligation cautionnée), ainsi que
l’exemplaire de la déclaration constituant le bon à enlever qui sera confirmé par
l’inspecteur responsable du bureau des recouvrements au comptant après les
opérations suivantes:
 encaissement et inscription des moyens de règlement;
 confrontation du bon à enlever avec l’ordre de recette;
 saisie du bulletin sur ordinateur;
 quittance ment;
 contrôle de la situation générale du redevable (impayés);
 confirmation du bon à enlever et remise au redevable.

Pour le crédit et le divers:

La procédure est presque la même sauf que là, il n’y a pas de bon à en lever,
l’opération n°7 n’existe pas et pour le crédit l’opération n°2 c’est à dire la sortie du
portefeuille est faite à posteriori.
Chaque jour les différents portefeuilles procédant à la sortie de recettes
payées, au vu d’un état servi par ordinateur, et à leur remise aux cellules chargées du
traitement des pièces de recettes destinées à la cour des comptes à Rabat.
Les encaissements réalisés par les différentes caisses sont versés à la fin de
chaque vacation à la caisse principale (pour le numéraire) et au bureau de la
comptabilité (pour les chèques et les obligations cautionnées).

Le bureau de la comptabilité:

Concernant cette partie du service:«gestion des portefeuilles et des


recouvrements», le système informatique met à la disposition de la recette presque
tous les états et documents nécessaires au bon fonctionnement du service.
En plus de la tenue des registres comptables, le bureau de la comptabilité est
chargé également des tâches ci-après:
surveillance des crédits administratifs;
gestion des recettes à caractère provisoire(consignation des autres);
Relation avec le receveur des finances de Casa-Anfa (comptable de
rattachement);
Relation avec Banque AL Maghreb;
Relation avec la cour des comptes à Rabat;
Gestion du compte courant postal: C.C.P.

Bureau de poursuites et des recouvrements :

En matière de poursuites en recouvrement, qui peuvent aller du simple avis


adressé aux redevables jusqu’au dépôt d’ou état de liquidation au tribunal de
première instance compétent, la recette dispose d’une section chargée du
recouvrement par voie judiciaire .
Après un délai de 20 jours, et depuis le dépôt de l’état de liquidation et que
l’opérateur refuse de payer, le tribunal passe à la saisie exécutoire .
C’est à dire, le tribunal procède à la saisie des biens meubles.

Circuit de dédouanement à l’import:

1) Le processus de dédouanement à l’importation:


 La conduite en douane:
Le processus de dédouanement se déclanche dès l’arrivée du bateau sur le territoire
assujetti. Le consignataire du moyen de transport commence par le dépôt de la
déclaration sommaire (DS) qui n’est en fait que la partie du manifeste relative à la
marchandise à débarquer. Cette opération est une étape préalable au dédouanement de
la marchandise.
 La mise en douane:
Du côté du transitaire: Une fois les documents de propriété de la marchandise (titre de
transport, facture, certificat d’origine…) acquis, le transitaire ou le représentant de
l’importateur saisit sur le système de l’administration les éléments nécessaires pour établir
la déclaration en détail. Celle-ci sera dotée d’un numéro de série et d’une date
d’enregistrement puis sera imprimée et déposée jointe de tous les documents nécessaires
auprès de l’arrondissement compétent. Cette étape est considérée comme un pré
apurement du manifeste.
Quant aux marchandises destinées à être dédouanées dans les MEAD, un acquit à
caution de transit doit nécessairement être souscrit pour quitter l’enceinte portuaire
(déclaration combinée).
Ce circuit reste le même quelque soit l’arrondissement qui traite la déclaration en détail
sauf que la nature de la marchandise diffère. En effet, les marchandises en vrac sont
traitées au niveau de l’ordonnancement n°3 alors que les marchandises en conteneur
sont plutôt servies au niveau de l’ordonnancement n°4.

Du côté du bureau de douane:


a- Le dépôt:
Une fois enregistrée, le déclarant se présente au bureau de l’inspecteur chargé du dépôt
des DUM, avec une pochette contenant 6 exemplaires de la déclaration ainsi que les
documents qui y sont annexés (facture, connaissement, liste de colisage, …) ensuite
l’inspecteur procède à la vérification de la date de son enregistrement afin de s’assurer
que le dépôt physique a été réalisé dans les délais (24h pour les DUM sous régime de
mise à la consommation, 5j pour les RED, …) et que le délai entre l’enregistrement et
l’arrivée de la marchandise ne dépasse pas 2 mois. Enfin, il vérifie si la caution (cautions
bancaires et mixtes) a été agrée par le receveur.
Une fois ces vérifications effectuées, il procède à la saisie de la déclaration sur le système
BADR en y entrant les références de la DUM, ensuite le système effectue
systématiquement la cotation (le choix de l’inspecteur chargé de l’étude de la DUM) et la
sélectivité (l’étude de la DUM s’arrêtera t-elle au niveau documentaire «A/C» ou passera
t-elle à la visite physique «V/P»).
b- Traitement des déclarations:
L’inspecteur vérificateur réceptionne la déclaration cotée en son nom et vérifie en premier
lieu l’existence des documents spécifiques que doit contenir le dossier à traiter, à savoir:
1- la facture
2- la note de colisage
3- Le titre de transport (Connaissement, LTA et LV)
4- Le titre d’importation.
5- L’engagement de change à l’exportation
6- Documents ayant trait aux formalités particulières.

 L’admis pour conforme:


Le contrôle documentaire permet de s’assurer de la régularité des opérations d’importation
et d’exportation des marchandises et de rechercher sur la base des renseignements dont
dispose l’agent chargé du contrôle et à travers une analyse approfondie des énonciations
de la déclaration et des documents y annexés, toute fausse déclaration ou manœuvre,
notamment en matière de valeur, d’origine, d’espèce, de quantité, de concours aux autres
services, etc… permettant à son auteur le bénéfice d’avantages indus et partant
constituant une entrave à l’équité fiscale et au bon respect des réglementations
douanières et particulières applicables aux marchandises considérées.
L’intérêt du contrôle documentaire réside dans le fait qu’il intervient avant
enlèvement de la marchandise et permet ainsi au service, en cas de doute fondé (manque
de cohérence ou de concordance entre les éléments déclarés et ceux contenus dans les
documents commerciaux) ou en présence de factures codées notamment, de procéder à
une vérification physique des marchandises au moyen de la re-sélection à l’effet de
s’assurer du bien fondé des énonciations de la déclaration en détail.
De même, il offre l’avantage appréciable d’assurer un recouvrement garanti de la
fiscalité douanière (la marchandise étant le gage des droits et taxes exigibles), évitant
ainsi le recours aux procédures fastidieuses du recouvrement forcé souvent consécutif au
redressement différé.

De manière générale l’étude documentaire porte sur 3 principaux éléments:


1-l’espèce: nous renseigne sur la fiscalité normale et particulière à appliquer. L’existence
de deux ou plusieurs produits dans la même position à 4 chiffres et qui payent des taux
différents doit nous inciter à approfondir la vérification, à demander les notices et les
catalogues et peut même nous pousser à la re-sélection de la déclaration en visite
physique pour plus de précision sur la nature du produit.
2- l’origine: l’inspecteur doit s’assurer de la réalisation des conditions d’octroi des
préférences commerciales dans le cadre des accords et conventions internationales et de
la validité des preuves d’origine.
3- La valeur: le contrôle consiste en la reconstitution de cette donnée à travers la facture
et tout autre document nécessaire, par l’intégration des différents frais relatifs à
l’application de l’art 20 du code et le calcul du coefficient de répartition qui définit la valeur
de chaque article afin d’éviter tout glissement de celle-ci.
La vérification de cet élément se fait aussi à travers les mercuriels, la base de donnée
valeur et à travers les notes administratives qui déterminent les prix alertes pour certaines
catégories de produits. Dans le cas où le doute persiste, ou si les notes le prévoient, les
déclarations (produits de textile,les opérations sans paiement, les produits usagés…) sont
envoyées à l’ordonnancement chargé du contrôle de la valeur pour l’appréciation de celle-
ci .
En cas de conformité, l’inspecteur vérificateur annote la déclaration de l’énonciation
«Etude documentaire effectuée».

 La visite physique:
Les déclarations sélectées en «V/P» sont traitées en deux étapes. La première consiste
en l’étude documentaire tout comme les DUM admises pour conforme, dans le but de
déterminer les principaux éléments auxquels l’inspecteur devra faire attention lors de la
visite (espèce, origine…). La seconde étape se matérialise en la visite de la marchandise
objet de la DUM, qui peut se faire sur épreuve (10% des colis) c'est-à-dire en choisissant
au hasard ou en s’appuyant sur certaines informations ou par réflexe de l’inspecteur
(flaire douanier), comme elle peut être intégrale en l’absence de liste de colisage
(document clé lors de cette phase), en cas de non uniformité des colis ou en cas
d’excédent ou de déficit.
A la fin de la visite, l’inspecteur annote sa reconnaissance au verso de la DUM
(exemplaire visite): - Espèce: conforme ou non (si non identifier l’espèce relevée)
- Origine: conforme ou non
- Quantité: conforme ou non
c- La main levée: B.A.E:
Après l’étude documentaire ou la visite physique, l’inspecteur procède à la liquidation sur
le système des droits et taxes (en cas d’excédent, la liquidation concerne également la
partie non déclarée), et remet au redevable une copie de la fiche de liquidation ainsi que
l’exemplaire B.A.E.

d- L’apurement du manifeste:
Une fois les droits et taxes payés, le redevable se présente chez l’inspecteur chargé de
l’apurement muni du bon à délivrer, de la quittance de paiement et de l’exemplaire B.A.E.
Ensuite l’inspecteur re-vérifie les documents présentés avant de dater et de cacheter le
BAE de la mention «Manifeste Apuré».

e- Le contrôle différé:
Ce contrôle intervient dans un délai de 8 jours à compter de la date de délivrance de la
main levée. Contrairement au contrôle immédiat, la marchandise n’est plus dans l’enceinte
douanière.
L’inspecteur chargé du contrôle différé vérifie si la déclaration comporte les exemplaires :
recette, visite, valeur, B.A.E ainsi que les documents joints à celle-ci (facture, certificat
d’origine, colisage, connaissement…) et effectue une étude documentaire détaillée avec
vérification de l’espèce, de la valeur, de l’origine et des documents exigés dans le cadre
du concours aux autres services. En cas de doute ou d’anomalie détectée, le service
convoque l’intéressé pour fournir les pièces justificatives complémentaires. Le dossier est
donc soit envoyé pour contentieux ou pour liquidation supplémentaire.
Si l’intéressé ne se présente pas le dossier est transféré au service des enquêtes et du
contrôle à posteriori qui fera une visite dans les locaux.

2) Le processus de dédouanement à l’exportation:


Le dédouanement à l’exportation se déclenche par l’enregistrement de la
déclaration en détail d’exportation, et le dépôt physique de la DUM dans l’ordonnancement
chargé de l’export. L’inspecteur chargé du dépôt procède à la vérification de la date de
dépôt, du bulletin de réception de MARSA MAROC qui contient la mention du scanner
(avec doute ou sans doute) et appose sa signature sur les quatre exemplaires de
l’engagement de change après la vérification de la signature du client, du montant déclaré,
et attribue un numéro à chaque engagement.
L’ordonnateur adjoint procède à la cotation manuelle des déclarations aux inspecteurs qui
seront chargés de l’étude (A/C ou V/P). Le reste se fait exactement de la même manière
qu’au niveau de l’import. Dès que les déclarations sont archivées, elles sont alors
envoyées au service chargé du contrôle différé.

3) L’ordonnancement chargé du contrôle de la valeur :


La cellule valeur a été crée pour déterminer le prix de certains produits que l’inspecteur
vérificateur ne peut faire dans le cadre de son étude. En effet, es inspecteurs de visite
acheminent les déclarations des produits usagés, des produits de textile et de certains
produits dont ils soupçonnent une sous évaluation de la valeur.

Le service est organisé de telle sorte que chaque deux inspecteurs s’occupent
d’une partie de la nomenclature. Ceux-ci reçoivent les déclarations et procèdent à la
vérification de la valeur et à sa reconstitution. Les valeurs non retenues suscitent l’envoi
d’un écrit à l’importateur l’invitant à fournir toutes les pièces nécessaires (contrat de vente,
facture proformat…) justifiant le prix déclaré.
En cas d’insatisfaction, la valeur est rejetée définitivement et l’inspecteur passe à
l’application des autres méthodes telles que prévues par l’article 20 du code de douane.

LES REGIMES ECONOMIQUES EN DOUANE:

I. Généralités:

A. Définition :

Elément important dans la promotion des exportations, les R.E.D.


couvrent 4 fonctions économiques principales:
 le stockage ;
 la transformation ;
 l’utilisation ;
 la circulation.
Ils permettent notamment :
 l’entreposage des marchandises sous douane ;
 la transformation de matières premières et demi-produits dont les
produits compensateurs sont destinés à l’exportation ;
 l’exportation des marchandises pour réparation, complément
d’ouvraison, utilisation ou exposition ;
 l’utilisation sur le territoire national de matériels provenant de
l’étranger pour la production de biens destinés à l’exportation, ou
pour la réalisation des grands travaux ;
 le transit des marchandises d’un bureau douanier à un autre.

Le bénéfice des régimes suspensifs n’est autorisé que lorsqu’il est


possible d’identifier les marchandises y admises lors de leur
réimportation, réexportation ou mise à la consommation, soit en
l’état, soit dans les produits compensateurs.

B. Effet des régimes économiques

Ces régimes font bénéficier l’entreprise d’importants avantages tels


que :
 la suspension des droits et taxes dont sont passibles les
marchandises ;
 la levée des prohibitions et restrictions commerciales à l’exception
des prohibitions absolues.
 exception faite du régime de l’exportation temporaire pour
perfectionnement passif, tous les autres.
 Régimes économiques en douane ne modifient en rien l’application
normale de la réglementation du contrôle Des changes.
Les opérations souscrites sous régimes économiques en douane
doivent, sauf dérogation, être couvertes par une garantie
représentée, soit par la consignation d’un montant fixé par
l’Administration auprès du receveur des douanes, soit par la caution
bancaire ou toute autre forme de caution dûment agréée.

II. Présentations des RED:

A. Les régimes suspensifs:

1) Entrepôts de douane ou entrepôts de stockage.

a) Définition :

C’est un régime permettant de placer des marchandises, pour


une durée déterminée (trois ans), dans des locaux soumis au contrôle
de l’ADII. Il peut s’agir de locaux appartenant à une ville, une
municipalité ou à un organisme public tel que l’office des foires et
expositions de Casablanca (OFEC) comme il peut s’agir de locaux
appartenant à des personnes physiques ou morales.
Le recours à ce régime se justifie par le fait que dans de
nombreux cas, l’opérateur économique ne sait pas à l’avance la
destination qui sera réservée à une marchandise: par exemple
admission temporaire en vue d’une exportation ultérieure ou bien
consommation sur le marché local.

b) Catégorie d’entrepôts de stockage:

 Entrepôt public: Concédé à une ville ou une chambre de commerce


quand il répond à des besoins généraux;
 Entrepôt privé:
 Banal : Concédé à des personnes physiques ou morales pour y
entreposer des marchandises leur appartenant ou appartenant à des
tiers ;
 Particulier : Concédé à des personnes physiques ou morales pour
l’entreposage de leurs propres marchandises.

2) Entrepôt industriel franc


C’est un régime qui combine les avantages de plusieurs régimes
suspensifs. En ce sens, l’entreprise qui bénéficie de ce régime est
érigée en une espèce de zone franche. Elle peut recevoir des
machines en suspension de droits et taxes pour une utilisation
temporaire (c’est l’équivalent du régime de l’AT), des matières
premières et fournitures pour les transformer (c’est l’équivalent de
l’ATPA), entreposer les produits fabriqués en attendant leur
exportation ou leur MC sur le marché local (c’est l’équivalent de
l’entrepôt).

3) Admission temporaire

C’est un régime permettant d’importer des marchandises pour les


utiliser et les réexporter en l’état où elles ont été importées, sans
aucune transformation. La réexportation doit être réalisée dans un
délai déterminé fixé par la loi.
Exemples:
 Des emballages vides devant contenir des produits marocains
exportés : conservent, agrumes, chemises, etc.
 Des machines destinées à la réalisation de travaux déterminés, ce qui
ne justifie pas leur acquisition définitive.
 Des marchandises importées temporairement pour être exposées
dans une foire ou un salon ou pour faire l’objet d’une démonstration
ou des essais.

4) Admission temporaire pour perfectionnement actif

Ce régime permet l’importation de matières premières et demi-


produits destinés à subir une transformation au Maroc avant d’être
réexportés. Exemple, tissu importé pour servir à la fabrication
d’articles d’habillement qui seront exportés ultérieurement.

Les avantages de ce régime sont multiples dans la mesure


où les entreprises exportatrices peuvent s’approvisionner en matières
premières, demi-produits, accessoires et emballages nécessaires à
leurs activités sans avoir à payer les droits et taxes d’importation.
Ce régime a permis le développement d’activités de sous-
traitante en partenariat avec des centrales d’achat européennes
(CARREFOUR, LA REDOUTE etc..) qui envoient les matières, les
accessoires et les emballages sans paiement et qui restent donc leur
propriété.
L’entreprise marocaine se charge de réaliser la fabrication et ne
facture que la main d'œuvre et son bénéfice. Cette option est
particulièrement intéressante pour les PME qui ne disposent pas de
fonds suffisants pour acheter les matières qui leur sont nécessaires.
Ce régime permet l’intégration de plusieurs activités en ce
sens que l’entreprise n’est pas tenue d’exporter elle-même les
marchandises qu’elle a obtenues après transformation. Il lui est
possible de céder ces marchandises à d’autres industriels pour
d’autres transformations : Coton en masse ¢ Fil ¢ Tissu ¢ Confection
d’articles d’habillement ¢ commercialisation à l’étranger par une
dernière entreprise.

5) Exportation préalable:

C’est un moyen juridique qui offre aux industriels tombant à


court de matières premières sous le régime économique de l’ATPA
de s’approvisionner sur le marché local en inputs ayant acquitté les
droits et taxes à l’importation . Ceci évitera de perdre des marchés
extérieurs et de réaliser des importations dans des délais très
courts.
Il s’agit d’une opération d’ATPA dans laquelle l’exportation
de produits compensateurs précède l’importation de matières
premières.
6) Transformation sous douane :

C’est une variante de l’ATPA, avec la différence majeure que les


marchandises obtenues après transformation sont destinées au
marché local. Ce régime trouve sa raison d’être dans les cas où un
produit fini est moins fortement taxé à l’importation que les matières
premières et/ou demi-produits nécessaires à sa fabrication

Exemple: Les films en matière plastique pour abris de serres


destinés à l’équipement des exploitations agricoles sont taxés à
l’importation à 2,5% tandis que les granulés de polyéthylène
nécessaires à leur fabrication sont taxés à 17,5%. Dans cette
situation, aucune entreprise n’aurait intérêt à fabriquer des films
pour abris serres parce qu’elle ne pourrait pas être compétitive face
à la concurrence constituée par les films importés de l’étranger qui
sont moins fortement taxés.
La TSD permet de rétablir les conditions d’une égalité de la
pression fiscale entre les importations et les fabrications locales. Le
fabricant d’abris serres peut importer sous le régime de la TSD, les
granulés qui lui sont nécessaires et lorsqu’il aura fabriqué le film, il
pourra le mettre à la consommation on ne payant que le droit
applicable au film, c’est-à-dire 2,50 % (Au lieu des 17,50 % dont
sont passibles les granulés importés initialement).

7) Exportation temporaire :

C’est un régime qui permet d’exporter des marchandises devant


séjourner temporairement à l’étranger avant d’être réimportées, sans
avoir subi de transformation.
Exemples: Emballages exportés vides pour être importés pleins
de produits étrangers (supports de fil adaptés à des machines,
citernes spéciales pour des gaz ou des produits chimiques par
exemple).
Le coût de ces emballages justifie leur utilisation plusieurs
fois.
 Machines et engins exportés temporairement pour la réalisation de
travaux à l’étranger (par exemple l’exportation par l’ONDA d’engins
pour la réalisation des travaux de construction des aéroports de
GAZA et de SYRTE en Libye).
 Marchandises exportées temporairement pour participer à des
foires et expositions.

8) Exportation temporaire pour perfectionnement passif :

Dans certains cas, des travaux ou des transformations ou des


compléments de main d'œuvre sur des marchandises ne peuvent être
réalisés au Maroc ou ne peuvent l’être que moyennant des
investissements que ne justifient pas l’étroitesse du marché ou les
petites séries de fabrication.
Ce régime permet l’exportation des marchandises qui subiront à
l’étranger les transformations nécessaires et seront réimportées avec
paiement des droits de douane non pas sur la totalité de la valeur de
ces marchandises mais uniquement sur la valorisation acquise à
l’étranger.

Exemples:

 Exportation de moteurs et machines pour réparation à étranger.


 Exportation de déchets et copeaux de laiton, de cuivre, d’argent,
etc., devant être transformés en plaques, feuilles, bandes, barres,
etc.

9) Transit :

C’est un régime qui permet l’acheminement des marchandises


sous douane entre deux bureaux douaniers (ou entrepôts), les
formalités douanières pouvant se faire au bureau de destination.
Exemples :
 Une entreprise installée à Agadir importe une marchandise par Casa
Port. Elle a la possibilité d’accomplir les formalités de dédouanement
auprès de Casa Port et de disposer librement de sa marchandise.
Mais, comme elle a son siège à Agadir, et c’est là qu’elle dispose de
son secrétariat, son personnel pour les formalités et les
manipulations, sa banque pour d’éventuels paiements ou certifications
de chèques, elle peut opter pour le dédouanement au bureau des
douanes de cette ville . Alors, la marchandise y est acheminée sous
le régime du transit.

 Une entreprise installée à Marrakech peut exporter par Tanger


Port. Pour cela, elle doit accomplir toutes les formalités à
Marrakech et la marchandise est expédiée sous couvert du régime du
transit au port choisi pour embarquement vers étranger.

B. Drawback

C’est un régime de remboursement forfaitaire des droits et


taxes acquittées à l’importation de matières premières et demi-
produits utilisés pour la fabrication des marchandises exportées.
Ce régime a connu une grande évolution dans la mesure où
le remboursement des droits et taxes ne s’applique plus seulement
aux produits identifiables à l’exportation mais aussi à ceux
consommés aux cours des processus de fabrication tels que les
produits énergétiques.
C’est ce qui a favorisé le développement des exportations
de certaines marchandises pros consommateurs de produits
énergétiques tels que les ciments et la céramique.

III. Garanties des engagements :

Les opérations souscrites sous RED doivent, sauf dérogation,


être couvertes par une garantie représentée soit par :
 La consignation d’un montant fixé par l’administration, auprès du
receveur des douanes;
 La caution bancaire.
Toute autre forme de caution dûment agréée.
L’article 116 2°- du CDII prévoit que les engagements pris
dans le cadre des régimes suspensifs doivent être cautionnés par
toute forme de garantie acceptée par l’ADII.
Les diverses formes de garanties sont au nombre de (6):
 Consignation.
 Caution bancaire.
 Cautionnement mixte.
 Cautionnement sur engagement des entreprises exportatrices ou
caution personnelle.
 La dispense de caution pour l’importation dans le cadre de la sous–
traitante d’intrants restant propriété de donneurs d’ordre étrangers.
 Caution globale.
 Caution morale.

IV. Gestion des comptes des régimes suspensifs:

A. INTRODUCTION

Dans le cadre des objectifs poursuivis par l’ADII visant à


favoriser un environnement empreint de transparence et dans un souci
d’assurer le suivi des comptes en RED à travers l’institution de
certains indicateurs qui permettront d’optimiser l’apport de cet
instrument de promotion des exportations que constitue les RED et
accompagner l’entreprise dans son action à l’internationale, des
mesures ont été prises, à titre d’exemples :

 Institution des contrôles de cohérence et de vraisemblance des


éléments déclarés à l’apurement par rapport à ceux pris en charge au
moment de la souscription “ ouverture” des comptes à apurer.
 Edition automatique des fiches d’imputation.
 La mise en place des nouveaux modes de cautionnement.
 La gestion des cautions par procédé informatique.
 L’organisation actuelle du service au niveau de la gestion des comptes
est fortement dépendante du système informatique.
La finalité de la gestion des comptes est double et concerne
aussi bien l’intérêt de l’état que celui de l’opérateur économique. En
effet, elle tend :
 A préserver les intérêts du trésor et éviter les abus et les
dérapages.
 A offrir à l’opérateur économique la possibilité de se désengager le
plus rapidement possible de ses charges financières et autres.
 Mode de Gestion actuelle des RED est basée sur : comptabilité
matière.
 Un suivi basé sur plusieurs paramètres tant à l’ouverture qu’à
l’apurement.

B. Ouvertures des comptes RED

Chaque opération sous RED donne lieu à l’ouverture automatique


du compte à la signature de la déclaration sur la base des
énonciations de la déclaration saisie ou transmise par le déclarant. Le
processus de base mis en œuvre dans les opérations en RE est le
suivant :
L'opération d'importation sous RED donne lieu à
enregistrement dans un " Compte RED”, de la nature et des quantités
de marchandises importées.
Cette opération d'importation est réalisée sous un régime dit
"d'ouverture" de compte RED qui correspond à une seule déclaration
d’ouverture.
Aussi bien les services douaniers que l’entreprise soumissionnaire
peuvent alors éditer un “ SOMMIER D’OUVERTURE ” qui reprend
l’essentiel des éléments contenus dans la déclaration ainsi que les
éléments sur lesquels l’entreprise est engagée :

 Espèce tarifaire retenue.


 Quantité retenue.
 Valeur retenue.
Les espèces tarifaires, les quantités et les valeurs figurant dans
le sommier d’ouverture du compte servent de base au soumissionnaire
pour l’apurement de son compte car ce sont ces éléments-là qui ont
été reconnus après vérifications opérées par les services douaniers.

C. Apurement des comptes

Un compte de régime suspensif peut donner lieu à sa


régularisation totale par un seul apurement ou bien par plusieurs
apurements partiels successifs.
Dans tous les cas où une opération est réalisée en apurement
d’un compte de régime Suspensif, il doit être joint à la déclaration en
douane une fiche d’imputation qui contient les indications suivantes :
Compte(s) à apurer, avec :
 Code de bureau de souscription.
 Code du régime douanier.
 N° et date du compte.
 N° de nomenclature à apurer.
 Quantité à apurer avec l’indication du taux de déchets si la
fabrication a entraîné des déchets
 Valeur à apurer.
Il convient de signaler qu’au moment de l’établissement des
fiches d’imputation par le déclarant, le système informatique
procède automatiquement au contrôle :
De l’exactitude des numéros de comptes mentionnés et la
souscription de ces derniers auprès des bureaux de douane indiqués,
aux dates indiqués.
Pour que les éléments demandés en apurement puissent être
pris en considération deux conditions doivent être respectées :
1) Il faut que l’opération devant entraîner les apurements soit
effectivement réalisée:
 Cas d’exportation, la marchandise doit quitter le territoire
assujetti ;
 Cas de cession, attestation obligatoire au moyen du visa des fiches
d’imputation par le service.
2) Il faut que les espèces tarifaires, les quantités et valeurs
demandées en apurement correspondent à ce qui est effectivement
exporté ou, cédé.
Les certificats de décharge partiels sont délivrés à même les
fiches d’imputation.

Le certificat de décharge définitif du compte n’est édité par le


système qu’une fois ce dernier est apuré en totalité. Il en est fait
mention sur le corps même du sommier.
Le certificat de décharge est établi automatiquement en 2
exemplaires dont l’un est remis au soumissionnaire et l’autre est
gardé dans le dossier du compte qu’il apure.

D. Gestion des échéances

Une fois le délai réglementaire est échu :


 Le service peut constater la non régularisation dans les délais.
 Procéder à la liquidation d’office des comptes échus en exigeant le
paiement des D&T et des pénalités.
Le système informatique se charge de :
 De détecter les AT pour lesquelles les redevances trimestrielles
doivent être liquidées et ordonnancées...
 De repérer les comptes qui non soldés, ont atteint l’échéance.

E. LIQUIDATION DES D&T ET DES AMENDES

A l’échéance des comptes en RED, les D&T et les pénalités y


afférentes deviennent exigibles si le compte n’est pas régularisé.
Cette liquidation n’intervient qu’après écoulement du délai
réglementaire + «délai de grâce de 6 mois pour l’ATPA & 3 mois pour
l’AT».
F. CONTENTIEUX

A l'échéance d’un compte, si le redevable n'a pas honoré les


engagements souscrits dans le cadre du RED le service engage la
procédure contentieuse: 2 situations :
 Soit le règlement du litige par voie transactionnelle.
 Soit le règlement du litige par voie judiciaire.
Conclusion Générale

Le stage d’application que j’ai effectué au sein de la Direction


régionale de Casablanca – Port, a été pour moi très bénéfique du
fait qu’il m’a permis de travailler dans un environnement riche en
actions diversifiées où une coordination parfaite entre tous les
acteurs (direction, personnel, et toutes services) est plus que
nécessaire.

Ce stage m’a permis aussi de prendre connaissance de la qualité


de l’organisation du Douane, ses directions, ses services et la
compétence du personnel.

J’ai été très satisfait de mon stage au sein de cette


administration et j’espère avoir laissé de ma part une bonne
impression auprès des responsables qui m’ont encadrés tout au
long.

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