Vous êtes sur la page 1sur 100

OUEDRAOGO

Moussa
Ingénieur
A Logisticien
76 14 14 89

COURS DE TRANSIT DOUANE & REGLEMENTATIONS DOUANIERES

SYLLABUS TRANSIT DOUANE ET DECLARATION (PROCEDURE DE DEDOUANEMENT)

CHAPITRE PRELIMINAIRE : Présentation de l’administration des douanes

Section I : les missions de la douane


I – La mission fiscale

II – La mission économique
III – mission de collaboration, d’assistance et de protection.
Section II : organisation et fonctionnement de la douane
A – La Direction Générale des Douanes est composée comme suit :
B – Les services d’appui
C – Les structures centrales
1 – La Direction de la Législation et de la Règlementation Douanière (DLRD)

2 – la Direction de la Comptabilité (DC)


3 – La Direction des Enquêtes Douanières (DED)
4 - La Direction de l’Information et des Statistiques (DIS)
D – Les structures déconcentrées
1 – Les directions régionales des douanes
2 – Les bureaux de douanes

Chapitre I : La conduite et la mise en douane des marchandises

I : la conduite en douane

II : la mise en douane

III : les magasins et aire de dédouanement

IV : le régime de responsabilité

V : le rôle du garde magasin (GM)

VI : le rôle de la brigade commerciale

Chapitre II : Le dépôt de douane

I : la prise en dépôt

II : les conséquences de la prise en dépôt

III : destination des marchandises prise en dépôt

Chapitre III : Les Régimes douaniers


OUEDRAOGO
Moussa
Ingénieur
I : définition
Logisticien
76 14 14 89

II: l’exportation

III : les différents régimes à l’exportation

Chapitre IV : Procédure de dédouanement des marchandises

I : définition

II : les personnes habilitées à déclarer en douane

A : le commissionnaire agrée en douane

1. L’agrément
2. Les obligations
3. La représentation
4. Le retrait de l’agrément
5. Rôle et responsabilité du commissionnaire agrée en douane

B : les propriétaires ou détenteurs de marchandises

C : les entreprises publiques et les services assimilés

III : les caractéristiques d’une déclaration en détail

Chapitre V : Le projet SYLVIE « Système de Liaison Virtuelle des Importations et des Exportations »

Chapitre VI : Procédure de dédouanement des marchandises au Burkina Faso

Chapitre VII : Le circuit de la déclaration en détail

Chapitre VIII : La Déclaration en Douane Unique


OUEDRAOGO
Moussa
Ingénieur
Logisticien
76 14 14 89

Chapitre préliminaire : Présentation de l’administration des douanes

L’administration des douanes est un service de l’administration publique placée sous la tutelle du
ministère chargé des finances. Elle veille au respect des règlementations nationales, régionales et
internationales relatives au commerce international.

Sa mission fondamentale consiste à percevoir des droits et taxes, et à contrôler les mouvements
transfrontaliers de marchandises, des moyens de transport et des personnes.

Aussi, du fait de la présence permanente des agents des douanes aux frontières (position stratégique
par rapport aux administrations) certaines autres missions lui sont-elles confiées. Ce qui fait d’elle une
administration à multiple missions (administration à compétence transversale).

Section I : les missions de la douane


L’intervention douanière concerne l’ensemble des échanges internationaux. Cette intervention se
traduit par le contrôle à l’importation comme à l’exportation des biens de toute nature, des moyens de
transport et des personnes qui franchissent la frontière.

Autrement dit, la mission générale de l’administration des Douanes consiste à appliquer aux personnes
et aux biens qui franchissent les limites du territoire national, la législation, la règlementation douanière
et toutes les règlementations dont l’application lui est confiée.

L’activité douanière générale s’ordonne autour de trois fonctions principales : dans le domaine fiscal,
dans le domaine économique, la collaboration avec d’autres administrations. Ce sont là les missions de
la douane.

I – La mission fiscale
Elle est la plus traditionnelle et la plus visible. La douane est chargée de la perception des droits et
taxes à l’importation et à l’exportation, des taxes intérieures, des produits de vente et des amendes.

La douane perçoit à l’importation des taxes intérieures de consommation telles que la taxe sur les
boissons(TSB), la taxe sur les cafés et thé, la taxe sur les tabacs,…

Elle perçoit également des taxes au profit d’autres administrations et d’institution à savoir la chambre de
commerce, le conseil burkinabè des chargeurs (CBC), CCIA BF, l’UEMOA, la CEDEAO, le BBDA, etc.

La mission fiscale de la douane consiste également en des actions sur le terrain à obliger les
importateurs qui tenteraient de soustraire leurs entreprises à l’application des droits et taxes à se
présenter au bureau pour l’accomplissement des formalités et à répondre de leur forfait, lorsqu’une
infraction est constatée.

II – La mission économique
L’activité de l’administration des douanes dans le domaine économique, consiste en l’application des
mesures législatives et règlementaires propres à assurer le développement des échanges
internationaux. Dans cet objectif, elle a pour rôle de faciliter les échanges et de garantir la régularité
des transactions commerciales. La douane stimule les entreprises de transport en organisant la
OUEDRAOGO
Moussa
Ingénieur
fluidité du trafic. Elle
Logisticien
76 14 14 89
OUEDRAOGO
Moussa
Ingénieur
Logisticien
76 14 14 89
protège l’économie par l’élaboration et l’application de la règlementation sur le contrôle du commerce
extérieur et des relations financières avec l’extérieur.

L’établissement et les publications des statistiques font partie de son rôle économique. La douane
régule les disparités trop grandes entre prix intérieur et prix extérieur en modulant les droits de
douane en conséquence. Cette mesure protège les producteurs du pays en alignant les prix des
produits importés sur ceux du marché intérieur.

III – mission de collaboration, d’assistance et de protection.


La capacité d’intervention de la douane en tout point du territoire national, l’étendue de ses pouvoirs
d’investigation a incité les pouvoirs publics à lui confier des rôles de collaboration, d’assistance et de
protection assez étendue. Le bureau des douanes constituant un passage obligé des entreprises,
l’administration des douanes est appelée à exercer une action sur la totalité des produits importés ou
exportés.

La collaboration avec d’autres administrations s’exprime le plus souvent sur les préoccupations
nationales :

- D’ordre sanitaire : participation à la lutte contre les stupéfiants, contrôle de l’importation des
médicaments et autres articles d’hygiène.
- D’ordre rurale : saisie des objets et ouvrages contraire aux bonnes mœurs.
- D’ordre sécuritaire : contrôle de l’importation des armes
- Protection de la propriété industrielle et commerciale
- Protection de la nature ; espèces en voie de disparition
- D’ordre culturel : protection des patrimoines culturels.

Section II : organisation et fonctionnement de la douane


Suivant l’Arrêté no 2015 - 000388/ MEF/ DGD portent attribution organisation et fonction de la direction
des douanes du 23/11/2015, la Direction Générale des Douanes est placée sous l’autorité d’un
Directeur Général assisté par un Directeur Général adjoint. Le DG et le DG adjoint sont nommés par
décrets pris en conseil des ministres sur proposition du ministre chargé des finances.

L’Administration des douanes est organisée comme suit :


- La Direction Générale ;
- Les structures d’appui ;
- Les structures centrales ;
- Les structures déconcentrées ;

A – La Direction Générale des Douanes est composée comme suit :


- Le DG ;
- Le DGA ;
- Le secrétaire du DG ;
- Le secrétaire du DGA ;
- La cellule d’appui technique ;
- La brigade d’intervention ;
OUEDRAOGO
Moussa
Ingénieur
Logisticien
76 14 14 89
B – Les services d’appui
Les services d’appui de la DGD sont :

- Inspection technique des douanes (ITD)


- Le service des ressources humaines (SRH)
- Le service financier et du matériel (SFM)
- Le service de la communication et des relations publiques (SCRP)
- Le service des archives et de documentation (SAD)
- La cellule d’étude et de planification (CEP)

NB : il a été créé des postes de conseil chargés des gestions douanières auprès des représentations
diplomatiques du Burkina Faso dans certains pays et institutions internationales

Trois postes de conseillers douaniers ont pour l’instant été prévus.


 Le conseiller douanier auprès de l’ambassade du BF à Bruxelles il représente également
l’administration des douanes burkinabé auprès de l’organisation mondiale des douanes OMD
ou WCO
 Le conseiller douanier auprès de l’ambassade de BF au Ghana avec compétence au Togo

Le conseiller douanier auprès de l’ambassade du BF au RCI

Les conseiller douanier ont pour mission de :

 Recueillir les renseignements et les transmettre à la direction chargée de la lutte contre la


fraude
 Suivre les importations à destination du BF

Pour ce faire il collabore étroitement avec certaines autorités telles que les services portuaires et le
représentant CBC et de la chambre de commerce.

 Fournir les informations aux opérateurs économiques sur la règlementation et les


procédures douanières en vigueur

Représenter la DGD dans l’Etat de résidence et sa zone d’accréditation

C – Les structures centrales


Elles sont constituées des Directions
suivantes :
1 – La Direction de la Législation et de la Règlementation Douanière (DLRD)
La DLRD élabore et met à jour la législation douanière elle est chargée de la procédure des
dédouanements des relations internationales, de la gestion des régimes économiques et du contrôle du
commerce extérieurs les services qui la composent sont :
Le service des procédures et de la facilitation (SPF)
Le service des régimes particulier (SRP)
Le service de l’origine et de la valeur (SOV)
Le service de la nomenclature de la fiscalité et de la coopération internationale
(SNFC)
OUEDRAOGO
Moussa
Ingénieur
Logisticien
76 14 14 89
2 – la Direction de la Comptabilité (DC)
Elle a pour mission la tenue de la comptabilité douanière en matière en fonction des performances
passées, le service prépare le budget de recettes en proposant un plafond de recettes à collecter au
cour d’un exercice douanier cette direction est compose des services suivants :
- Le service de l’élaboration des prévisions budgétaire et du suivi des programmes économiques
- Le service de comptabilité

3 – La Direction des Enquêtes Douanières (DED)


Elle chargée de la recherche et de la répression de la fraude douanière elle comprend les services ci-
après :
- Le bureau de suivi du transit (BST)
- Le service du renseignement et de l’analyse du risque (SRAR) (information de fraude)
- Le service su poursuit et du recouvrement (SPR)
- Le service des contrôles après dédouanement

4 - La Direction de l’Information et des Statistiques (DIS)


Cette direction est chargée de l’information de l’administration des douanes et de l’élaboration des
statistiques douanières elle comprend les services suivants :
Le service de l’informatique (SI)
Le service du réseau et des équipements (SRE)
Les services statistiques

D – Les structures déconcentrées

1 – Les directions régionales des douanes


Ce sont des structures extérieurs de la DGD qui ont pour mission l’application des lois et règlement
douanier et la perception des droits et taxes y afférents dans leur ressort territoriale.

Elles sont dirigées par les directeurs régionaux. Ceux-ci ont pour rôle de diriger et contrôler l’action
des services, veiller à la bonne marche du service et de l’exacte application des lois et règlements.
Les différentes directions régionales sont :

- La Direction régionale du Centre avec pour siège Ouaga ;


- La Direction régionale du Centre-Est avec pour siège Tenkodogo ;
- La Direction régionale de l’Est avec pour siège Fada ;
- La Direction régionale du Nord avec pour siège Dori ;
- La Direction régionale de l’Ouest avec pour siège Bobo ;
- La Direction régionale du Sud-ouest avec pour siège Diébougou

Elles sont constituées de services suivants :

- Les bureaux de douanes


- Les postes de douanes
OUEDRAOGO
Moussa
Ingénieur
- Les brigades mobiles
Logisticien
76 14 14 89
- Les brigades spéciales et les services de gestion des moyens

2 – Les bureaux de douanes


Ils sont chargés de l’application des formalités des dédouanements des marchandises à l’importation et
l’exportation

- Les postes de douanes : ils sont chargés de l’accomplissement des formalités douanières au
profit des touristes et des voyageurs et le cas échéant l’accomplissement des formalités de
transit
 LES BRIGADES MOBILES

Les BM sont chargés de la surveillance douanière du territoire

 LES BRIGADES SPECIALE

La BS est un service dont le secteur d’action est limite a une zone géographique réduite ou dont les
actions sont orientes sur un domaine particulier ici.

LE SERVICE DES GESTIONS DES MOYENS

Ce service assure entre autre le suivi de la carrière et de la préparation des actes de gestions de
personnelles, la centralisation des besoins en ressources humaines et en formation, élaboration de
prévision budgétaire en matière de dépenses
OUEDRAOGO
Moussa
Ingénieur
Logisticien
76 14 14 89

Chapitre I : La conduite & la mise en douane des marchandises

I- La conduite en douane

Elle consiste à acheminer la marchandise quel que soit le moyen de transport utilisé en suivant un itinéraire
précis aboutissant à un bureau ou poste de douane dans lequel vont s’accomplir les formalités douanières .

1. Par la voie terrestre

L’article 44 du code des douanes disposes que « toutes les marchandises importées par les frontières
terrestres doivent être conduite au plus prochain bureau ou poste de douane par la route la plus directe
désignée par voie règlementaire ».

De ce faite, les marchandises ne peuvent franchir les frontières qu’en des points déterminés du territoire
douanier. On entend par plus prochain bureau, le bureau ou poste de douane le plus proche de la frontière,
la route légale est celle qui mène en droiture vers le bureau ou poste de douane. Ces routes sont désignées
par arrêté du ministère des finances. Il est à noter que le chemin de fer est d’office considéré comme route
légale.

2. Par voie aérienne

Les aéronefs (tout engin qui se déplace en sustentation c'est-à-dire en se soulevant du sol) qui effectuent un
parcours international doivent pour franchir la frontière suivre la route aérienne qui leur est imposée à cet effet
par l’autorité administrative. Dès son arrivée, le commandant de bord est tenu de remettre le manifeste en
guise de déclaration sommaire. Le manifeste reste obligatoire même si l’aéronef ne transporte pas de
marchandises.

3. Par voie maritime

A l’arrivée du navire au port, le commandant de bord est tenu de remettre l’état de chargement du navire, à
l’administration douanière portuaire en guise de déclaration sommaire, le connaissement ou bill of lading
tient lieu aussi de déclaration sommaire

4. Les obligations des transporteurs :


Trois obligations essentielles s’imposent

 L’obligation de détention de justification pour attester la régularité de l’opération, le transporteur doit


présenter la déclaration sommaire aux agents du service des douanes dès l’arrivée des
marchandises ou par toute réquisition du service des douanes ;
 L’obligation d’itinéraire : l’obligation de suivre des routes légales fait que le franchissement des
frontières se fait en des points précis du territoire douanier. Il est interdit de sortir de la route légale,
de dépasser les bureaux de douane ou de les contourner ;
 L’obligation de destination : les m/ses doivent être conduite en état vers les bureaux de douane de
destination précisés sur la déclaration sommaire, au cours du transport, les marchandises ne doivent
OUEDRAOGO
être déchargées dans les magasins ou autres abris qu’avec autorisation expresse (écrite) des agents
Moussa
Ingénieur
de douanes et en leur présence.
Logisticien
76 14 14 89

5. La déclaration sommaire

La déclaration sommaire est un document qui fait le récapitulatif par propriétaire, ou par destinataire, du
chargement d’un moyen de transport. Elle est rédigée par les responsables des compagnies de transport
ou par un mandataire agrée.

La déclaration sommaire doit être déposée en douane dès l’arrivée du moyen de transport. Elle reprend
la liste des colis de chaque client. Les mentions essentiels exigées sont : noms et prénoms ou raisons
sociale, adresse du transporteur, et/ou du conducteur, du destinataire, le lieu de débarquement, la
nature ; le nombre, le poids les marques et numéros des colis et la valeur de la marchandise.

A cet effet, les documents suivants tiennent lieu de déclaration sommaire :

 Transport maritime : le connaissement ou bill of lading ; le manifeste


 Transport aérien : L T A (lettre de transport aérien) ou Air Way Bill, manifeste ;
 Transport routier : lettre de LVIE ou TRIE (Transit Routier Inter Etat) ; TIR (Transit International
Routier, le manifeste
 Transport ferroviaire : T I F (Transit International par Fer) ; B E T F( bordereau électronique de
transport férroviaire, le manifeste

II- La mise en douane

C’est la formalité qui consiste à présenter sa marchandise dès l’arrivée au bureau de douane en y présentant
une déclaration sommaire. Dès leurs arrivée au bureau de douane, les m/ses doivent faire l’objet d’une
déclaration sommaire faisant ressortir les éléments suivants.

 L’identité du moyen de transport ;


 La nature, la marque, le nombre et le poids des colis ;
 L’origine, la provenance, le destinataire, des colis ;
 Les noms, prénoms, adresse de l’importateur ;
 La valeur de la marchandise

Après le dépôt de la déclaration sommaire, les m/ses sont écorées et la déclaration sommaire enregistrée.
Ecorer c’est identifier et dénombrer. Identifier c’est s’assurer que la nature des emballages (sac, carton,
bales, caisses, fûts,…) ainsi que les marques et numéros qui figurent sur les colis sont les même que ce qui
est indiqué sur la déclaration sommaire.

L’enregistrement donne lieu à l’attribution d’un numéro chronologique dit numéro de gros ou numéro de
sommier ou encore numéro de prise en charge, c’est la prise en charge à partir de laquelle les marchandises
sont admises en magasin sous douane ou aires de dédouanement en attendant qu’on leur attribue un régime
douanier définitif par le dépôt d’une déclaration en détail.
OUEDRAOGO
III- LesIngénieur
Magasins et Aires de dédouanement (M A D)
Moussa

Logisticien
Pour la durée
76 14 14 89 de séjours des marchandises en magasin, et aires de dédouanement il est accordé un délai de

10 jours francs en général à l’issue duquel les propriétaires des m/ses sont soumis à des pénalités appelés
frais de magasinage ou surestaries (cas des conteneurs).

IV- le régime de responsabilité

La base légale du régime de responsabilité repose sur deux articles du code des douanes :

 Selon l’article 155 du code des douanes « les m/ses placées en dépôt de douane demeurent aux
risques et périls du propriétaire ; leurs détérioration ou déperdition pendant le séjour en dépôt ne peut
donner lieu à dommage et intérêts quelque en soit la cause »
 L’article 53 stipule que « l’admission temporaire des marchandises en magasin sous douane a pour
effet de placer la marchandises sous la responsabilité de l’exploitant vis-à-vis de l’administration des
douanes »

De ces deux articles suscités il en résulte donc que le service des douanes n’a pas de responsabilité vis-à-vis
du propriétaire des m/ses. Le service des douanes assure une mission de sauvegarde d’ordre publique, la
surveillance du service des douanes s’exerce uniquement dans le but de sauvegarder les intérêts du trésor
public et la conservation de la marchandise. Cependant l’exploitant du magasin ou aires de dédouanement se
trouve en face d’une double responsabilité :

 Vis-à-vis du service des douanes, il doit se conformer à la règlementation c'est-à-dire représenter la


marchandise à toute réquisition du service des douanes ou mettre à la disposition du service les
moyens d’assurer sa mission.
 Vis-à-vis du propriétaire des marchandises, la responsabilité de l’exploitant du MAD est engagée en
cas de faute personnelle ou en cas de faute d’un ou de ces agents. Cela découle d’une obligation
contractuelle entre le dépositaire qui est un professionnel et le propriétaire de la marchandise. La
responsabilité de l’exploitant des MAD est dégagée en cas de force majeure.

V- le rôle du Garde – Magasin (G M)

Le GM joue un rôle très important dans la mise en douane des marchandises et dans les formalités de
dédouanement. En effet le garde magasin est un agent des douanes qui a pour tâche :

 D’enregistrer dans un registre appelé registre de gros ou de sommier la déclaration sommaire, la


classe et affecte un numéro chronologique au chargement ;
 De viser les déclarations en détail après contrôle des principales énonciations (poids, nombre de
colis, importateur, destinataire, marques et numéros), c'est-à-dire les éléments relatifs à la
déclaration sommaire ;
 D’apurer le numéro de gros après dépôt d’une déclaration en détail comportant les mêmes éléments
relatif à la déclaration sommaire initialement déposée ;
 De prendre en dépôt les marchandises qui n’ont pas été déclarés dans les délais.

VI- le rôle de la brigade commerciale (BC)

La B C intervient essentiellement dans les domaines suivants :

 La surveillance des marchandises dans les MAD ;


OUEDRAOGO
 Ingénieur
L’écore à l’entrée et à la sortie des marchandises au niveau des MAD ;
Moussa

 76 14L’escorte
Logisticien
14 89
des marchandises ;
 La permanence dans les bureaux et postes de douane en dehors des heures de service.

Chapitre II : Le dépôt de douane

La décision administrative n° 1522/MFC/DGD du 20/06/71 et les articles 71 & 154 du code des
douanes constituent la base légale du dépôt de douanes.

I- La prise en dépôt

La mise en douane constitue une étape importante en matière d’accomplissement des


formalités de dédouanement des marchandises. Cette étape fait immédiatement appel à la
disposition de l’article 60 du code des douanes qui stipule que le délai légal pour le dépôt de
la déclaration en détail lorsqu’il y a eu déclaration sommaire est de trois (3) jours francs. Ainsi
légalement toute m/ses non déclarées en détail dans le délai de trois jours francs après le
dépôt de la déclaration sommaire court une sanction c’est à dire le dépôt de douane.

Le dépôt de douane constitue une mesure de pénalisation de l’usager car ses marchandises sont
prises en dépôt à ses risques et périls. Ainsi doivent être constituées d’office en dépôt :

 Les marchandises prises en charge et non déclarées en détail dans le délai légal de 3 jours après
dépôt de la déclaration en détail ;
 Les marchandises déclarées en détail et non vérifiées pour raison d’absence du déclarant en douane.
A cet effet une notification doit-être adressée au déclarant par lettre recommandée précisant
l’intention du service des douanes de commencer l’opération de visite ou son intention de les
poursuivre si elle avait été suspendue. Si passé un délai de 8jours celui-ci ne se manifeste pas, les
m/ses sont constituées en dépôt.
 Enfin les marchandises qui séjournent en douane longtemps pour tout autre motif.

1) Le délai de constitution en dépôt

De façon générale, le délai de constitution en dépôt des marchandises non déclarées en détail est de
trois (3) jours après le dépôt de la déclaration sommaire. Par mesure de tolérance administrative, et pour
tenir compte des réalités, la décision administrative n° 1522/MFC/DGD du 30/06/1971 accorde un délai
OUEDRAOGO
supplémentaire
Moussa
Ingénieur
avant la prise en dépôt, il est donc accordé un délai sup de 17jours aux importateurs ou
aux déclarants en douane pour présenter leur déclaration en détail.
Logisticien
76 14 14 89

Cette disposition s’applique dans les localités où il existe des magasins sous douane. De ce faite, le délai
total pour le dépôt de la déclaration en détail se trouve porté à 20 jours francs. Le délai demeure fixé à
3jours pour la constitution en dépôt des marchandises dans les frontières où les magasins appartiennent
à la douane eu égard à l’exiguïté des locaux et pour les m/ses périssables quelque en soit leurs lieux de
magasinage.

2) La procédure de mise en dépôt

La prise en dépôt se fait par l’inscription des marchandises dans un registre affecté à cet effet qu’on appelle
registre de dépôt. La date d’inscription et les éléments relatifs à la déclaration sommaire y figurent. Un
nouveau numéro appelé numéro de dépôt qui apure la déclaration sommaire est attribué à la marchandise.
La prise en dépôt à lieu également par le marquage des colis, de ce faite les colis constitués en dépôt sont
revêtus du numéro de dépôt attribué par la douane. Le travail de marquage est effectué par le garde magasin
et le représentant gestionnaire du magasin sous douane. Après cette opération les m/ses sont mise en
magasin dans un lieu spécialement affecté à cet usage, la durée du séjour des m/ses constituées en dépôt
est de 4 mois à compter du lendemain de leurs inscription au registre de dépôt.

II- Les conséquences de la prise en dépôt

Les marchandises en état de dépôt de douane courent d’importants risques car dans cette situation, les
marchandises :

 Demeurent aux risques des propriétaires, leurs détériorations, leurs altérations, leurs déperditions
pendant leurs séjours en dépôt ne peut donner lieu à dommages et intérêts quelque en soit la cause ;
 Peuvent être vendu aux enchères publics au bout de 4 mois ;
 Sont exclus du bénéfice de la clause transitoire (régime antérieur favorable) ;
 Les frais de magasinage sont à la charge du propriétaire et ne peuvent être incorporés dans le prix
de revient. En effet les textes portant règlementation des prix stipulent que : « en aucun cas les taxes
de magasinage et autres frais occasionnés lors du dépôt en douane de la marchandise ne peuvent
entrer en ligne de compte pour le calcul du prix de reviens ».

III. destination des marchandises prises en dépôt de douane

Les marchandises prisent en dépôt reçoivent les destinations suivantes :

 Elles peuvent être toujours déclaré en détail même le jour de leur vente aux enchères ;
 Les marchandises dont la valeur est inférieure à 10 000 C CFA, sont considérées comme
abandonnées le service des douanes peut en disposer pour faire des dons aux hôpitaux, aux
dispensaires ou aux établissements similaires ;
 Les marchandises sans valeurs vénales sont détruites ;
 Les marchandises périssables ou en mauvais état sont vendues immédiatement avec l’autorisation
du tribunal de grande instance ;
 Les autres marchandises sont vendues aux enchères publiques.

* les conditions de la vente aux enchères


OUEDRAOGO
La vente aux enchères se fait par le service des douanes. Les m/ses sont vendues en l’état sans garantie.
Moussa
Ingénieur
L’adjudicateur peut en disposer immédiatement lorsqu’il paye le montant retenu.
Logisticien
76 14 14 89

Le service des douanes prélève sur le produit de la vente :

 Des droits et taxes dus étant donné que la marchandise a été prise à la consommation et que les dits
droits sont inclus dans le prix de vente ;
 Les frais et autres dépenses engagées par la douane pour la constitution et le séjour des
marchandises en dépôt ainsi que pour la vente elle-même ;
 Le reliquat est versé en dépôt au trésor public et reste à la disposition du propriétaire ou de ses
ayants droits pendant 2 ans. Si ce reliquat est inférieur à 20000 F CFA il est automatiquement
reversé dans le budget de l’état.

TDN1

En situation de stage, votre société a importé deux conteneurs des produits dangereux pour une société
minière, l’un des conteneurs est chargé en Australie et l’autre en Cote d’Ivoire. Parmi les documents du
conteneur Ivoirien, le certificat d’origine n’a pu être produit en Cote d’Ivoire. En douane à Ouagadougou, le
conteneur en provenance d’Abidjan a fait l’objet de saisie par la douane.

1) Quelles sont les raisons selon vous de cette saisie ?


2) Cette saisie a été suivie d’une mise en dépôt de douane, expliquez la prise en dépôt de douane.
3) Le conteneur en provenance de l’Australie ne faisant pas l’objet de sanction pourra t il être
dédouané ? justifiez votre réponse.
OUEDRAOGO
Moussa
Ingénieur
Logisticien
76 14 14 89

CHAPITRE III LES REGIMES DOUANIERS

Introduction
Le régime douanier est le statut juridique sous lequel est placée la marchandise au regard de
la règlementation douanière.

On peut aussi le définir comme étant le traitement applicable aux marchandises par les
autorités douanières.

On distingue :

- La mise à la consommation
- L’exportation
- Le transit
- L’entrepôt de douane
- L’admission temporaire
- L’usine exercée
- L’exportation préalable
- Le drawback
- L’importation et l’exportation temporaire
- La réexportation
- Tout autre régime autorisé

A – LES REGIMES DOUANIERS A L’IMPORTATION

I – La mise à la consommation
Ce régime permet de reverser les marchandises importées sur le marché national par le paiement
des droits et taxes ou la production d’une exonération des droits et taxes.

On distingue :

- Le régime des droits communs


- Le régime des dons et aides
OUEDRAOGO
-
Moussa Le régime des admissions exceptionnelles en franchise totale ou partielle, c’est le cas des
Ingénieur
ambassades, ONG et autres.
Logisticien
76 14 14 89

Dans le cadre de la mise à la consommation, la marchandise est dite nationalisée

II – Les régimes douaniers suspensifs ou régimes économiques


Les régimes suspensifs se caractérisent par la suspension des droits et taxes et des prohibitions
sur des marchandises qui seront réexportées par la suite ou qui seront mise à la consommation. De
nombreuses mesures sont prises pour garantir les intérêts du trésor : Cautionnement, escorte,
surveillance, opération de prise en charge et apurement des documents
OUEDRAOGO
Moussa
Ingénieur
Les régimes suspensifs deviennent des régimes économiques lorsqu’ils sont destinés à
Logisticien
76 14 14 89
stimuler l’activité économique : Création d’activités, aide aux entreprises pour faire face à la
concurrence étrangère. C’est d’ailleurs cette expression qui est mieux indiquée.

Les marchandises en régime suspensif restent toujours sous surveillance


douanière.

1 - Le transit
Le transit douanier est un régime suspensif de droits et taxes, prohibitions et restrictions
économiques ou autres mesures de politique commerciale, qui permet aux marchandises d’origine
étrangère, soit de traverser le territoire douanier d’un pays à destination d’un autre pays, soit de circuler
entre deux bureaux de douanes.

Le transit appliqué au Burkina Faso est issu de textes nationaux (transit ordinaire) ou d’accords
internationaux (transit international).

Ont cours au Burkina Faso :

- le transit international par fer (TIF) entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso crée le 1 er janvier
1967 ;

- le transit routier inter-Etats (TRIE) entre les Etats membres de la CEDEAO ;

- le transit international par air (TIA) mis en place sous l’égide de l’association du transport aérien
international (IATA).

Le transit permet le transport des marchandises sans rupture de charge; le gain en temps, du fait de
la rapidité des formalités douanières aux frontières, entraine toute chose égale par ailleurs, une
rotation accélérée du trafic. Il favorise de ce fait le développement de l’activité de transport et des
activités annexes, notamment la manutention, les assurances.

2- Le régime de l’admission temporaire

a) l’admission temporaire commerciale

L’admission temporaire commerciale est le régime qui permet


:

- L’importation temporaire d’objets, d’appareils ou de machines pour l’exécution d’opérations telles


que les réparations, les essais ou expériences et les foires ou expositions;

- L’importation d’emballages vides à réexporter pleins (cartons pour exportation des fruits, légumes,
bouteilles pour exportation de boisson) ou d’emballages pleins à réexporter vides (futs de gaz et
conteneurs);

- L’importation provisoire de matériels techniques de recherche, d’étude ou de


prospection;

- L’importation temporaire de matériels à caractère individuel et exceptionnel non susceptible d’être


généralisés.
OUEDRAOGO
AuIngénieur
plan économique, il permet aux économies étrangères et nationales d’examiner, d’essayer,
Moussa

d’utiliser des matériels étrangers et /ou d’exécuter des grands travaux d’infrastructure et
Logisticien
76 14 14 89
d’aménagement du territoire avec des machines et engins importés sans acquitter les droits et taxes à
l’importation ou d’en
OUEDRAOGO
Moussa
Ingénieur
acquitter une fraction dont ils sont normalement passibles. L’avantage octroyé permet, en effet, de
Logisticien
76 14 14 89
ne pas grever les coûts des différents travaux réalisés.

Pour ne pas perturber les conditions de concurrence entre les utilisateurs de matériels ou engins
placés en admission temporaire, pour une opération bien déterminée et les utilisateurs de matériels
ou engins similaires pris sur le marché local, la législation douanière a prévu dans le cadre de cette
opération que les droits et taxes seraient partiellement perçus lors de l’importation de ces matériels et
engins pour la mise en admission temporaire.

B) le régime d’admission temporaire normale

Le régime d’admission temporaire normale permet l’exécution d’opérations telles que les
compléments de main d’œuvre, l’ouvraison, la transformation de produits et matières premières
importées. La suite normale du régime d’admission temporaire est la réexportation.

Les coûts de matières premières constituent pour les entreprises industrielles, la rubrique la plus
importante des charges d’exploitation. Les entreprises exportatrices par le biais de l’admission
temporaire normale peuvent importer leurs matières premières en suspension des droits et taxes. Il
leur sera alors possible de vendre leurs produits à des prix plus bas favorisant ainsi leur
compétitivité sur le marché mondial.

C l’admission temporaire des moyens de transport

Parallèlement aux efforts déployés en vue de faciliter la circulation des marchandises, il apparaît
nécessaire de libérer les moyens de transport des entraves douanières qui auraient pu compromettre
les effets des mesures prises en faveur de ces marchandises.

Ainsi les moyens de transport qui sont destinés à séjourner temporairement dans le territoire douanier
et les emballages conçus pour le transport de certaines marchandises, et destinées à être réexportées,
sont placés sous le régime de l’admission temporaire en exonération des impositions douanières et
fiscales applicables à l’importation.

3 - Le régime de l’entrepôt de stockage


« Le régime de l’entrepôt de douane est le régime douanier en application duquel les marchandises
importées sont stockées sous contrôle de la douane dans un lieu désigné à cet effet (entrepôt de
douane) sans paiement des droits et taxes à l’importation. Sauf dispositions spéciales contraires, la
mise en entrepôt ;

- suspend l’application des prohibitions et autres mesures économiques, fiscales ou douanières dont
sont passibles les marchandises en entrepôt ;

Ce régime s’applique aussi bien à des produits étrangers importés qui peuvent séjourner sur le
territoire douanier national (régime de l’entrepôt de stockage d’importation) qu’aux produits nationaux
qui sont considérés comme exportés dès lors qu’ils sont placés dans des entrepôts à cet effet (régime de
l’entrepôt de stockage d’exportation).

Trois types d’entrepôts de stockage d’importation sont mis en œuvre au Burkina : l’entrepôt réel,
l’entrepôt privé et l’entrepôt spécial.
OUEDRAOGO
Moussa
Ingénieur
a) L’entrepôt est dit réel ou public, lorsqu’il est ouvert à une collectivité ou à
Logisticien
un
76 14 14 89

Organisme public, Il est ouvert à toute personne.

b) L’entrepôt privé : Il est accordé :

- à titre d’entrepôt privé banal aux personnes physiques ou morales faisant profession principalement
ou accessoirement d’entreposer des marchandises pour le compte de tiers ;

- à titre d’entrepôt privé aux entreprises de caractère industriel pour leur usage exclusif, en vue d’y
stocker les marchandises qu’elles mettent en œuvre à la sortie d’entrepôt ; et aux entreprises
commerciales pour leur usage exclusif en vue d’y stocker les marchandises qu’elles revendent en l’état.

c) l’entrepôt spécial est accordé pour le stockage de certaines catégories de marchandises dont le
séjour en entrepôt présente des dangers particuliers ou dont la conservation exige des installations
spéciales.

Pour le moment, le régime d’entrepôt de stockage d’exportation ne connait pas encore une
application effective au Burkina. Cependant deux cas particuliers peuvent être assimilés à ce régime.

Il s’agit :

- du régime du free shop ;

- des produits d’avitaillement.

Le délai maximum de séjour en entrepôt de stockage est de un an (article 128 du code UEMOA).Ce
délai légal peut être prorogé à titre exceptionnel ; au Burkina, le délai de prorogation est de six mois.

En permettant, en effet, au commerce de disposer sur le territoire national de marchandises


étrangères susceptibles de faire l’objet de transaction « hors douane », le régime de l’entrepôt facilite
les opérations de négoce et de courtage intéressant le trafic international et permet la formation de
marchés et places de distribution.

Quant au stockage sous douane de marchandises destinées au marché intérieur, il permet d’assurer
au moindre coût l’approvisionnement des entreprises industrielles et commerciales qui s’alimentent
en produits étrangers, grâce à des possibilités d’achat par grosses quantités au meilleur moment et
au moindre prix. Le régime de l’entrepôt permet d’autre part à ces entreprises de constituer des
stocks de matières premières ou de produits finis nécessaires à leurs activités, qui ne seront
dédouanés qu’au fur et à mesure de leurs besoins. Leur trésorerie s’en trouve ainsi allégée.

Au plan national les régimes d’entrepôt de douane de stockage sont indispensables pour la
constitution de stocks de produits stratégiques en vue d’assurer la sécurité d’approvisionnement d’un
pays enclavé.

Ils permettent par exemple le stockage des produits pétroliers et gazeux de la société nationale
burkinabè d’hydrocarbure (SONABHY).

Par exemple peuvent mettre leurs marchandises en entrepôt de stockage afin d’avoir le temps
nécessaire de chercher les documents exigibles à l’importation de celles-ci.
OUEDRAOGO
Moussa
Ingénieur
4 - Le régime d’entrepôt industriel
Logisticien
76 14 14 89
Le régime de l’entrepôt industriel est un régime douanier économique qui permet à une unité
industrielle d’importer des matières premières en suspension des droits et taxes pour la fabrication des
produits finis destinés pour l’exportation ou à la fois pour l’exportation et le marché intérieur.

Le régime de l’entrepôt industriel est un régime douanier économique dont l’objectif est d’inciter les
entreprises nationales à exporter. Il permet d’accroître, aux plans extérieur et intérieur la capacité
de commercialisation des entreprises industrielles.

Au plan extérieur, il permet également de rendre concurrentiels les produits compensateurs face
aux produits similaires d’origine étrangère, car lors de la mise à la consommation les droits et
taxes à l’importation sont perçus sur la quantité de matières incorporées dans ces produits
compensateurs et il n’est pas perçu d’intérêt de retard comme en admission temporaire.

5- Le régime du drawback
Le régime du drawback est le régime douanier qui permet, lors de l’exportation des marchandises
d’obtenir la restitution totale ou partielle des droits et taxes à l’importation qui ont frappé, soit ces
marchandises, soit les produits contenus dans les marchandises exportées ou consommées au cours
de leur production.

Pendant que l’entrepôt industriel permet l’importation des matières premières en suspension des
droits et taxes, le drawback permet tout simplement le remboursement des droits et taxes payés à
l’importation des matières premières qui ont concouru à la fabrication des produits finis. Ce
remboursement des droits et taxes permet aux entreprises exportatrices, de réduire sensiblement
leurs coûts de production, donc d’être compétitif à l’extérieur.

6 – L’usine exercée
La définition de l’usine exercée réside dans l’article 148 du code des douanes de l’UEMOA. Cet
article stipule que les usines exercées sont des établissements placés sous la surveillance des
autorités douanières en vue de permettre la mise en œuvre ou la fabrication de certains produits
importés en suspension totale ou partielle des droits et taxes dont ils sont passibles.

TDN2 :
Les régimes suspensifs douaniers contribuent ils à l’essor économique du Burkina Faso ?
Dans le cadre de l’ UEMOA, en quoi les régimes suspensifs peuvent ils contribuer à une compétitivité
des états membres entre elles d’une part et avec les pays tiers d’autres part ?
OUEDRAOGO
Moussa
Ingénieur
Logisticien
Chapitre III. Les formalités à l’exportation des marchandises
76 14 14 89

Définition

On entend par exportation, l’exportation à destination d’un territoire étranger de produits ou de


marchandises nationaux ou nationalisés après accomplissement des formalités douanières et un
paiement éventuel des droits & taxes de douanes.

A La procédure d’exportation

La procédure de dédouanement des marchandises à l’exportation est très voisine de celle connue à
l’importation. Les marchandises à exporter sont conduites dans un bureau de douane pour y être
déclarées en détail. La déclaration d’exportation est faite sur un imprimé de type Ex (Exportation).

Après vérification et obtention du bon à enlever (BE), les marchandises sont escortées et acheminées
directement vers l’étranger. Les transporteurs en partance de l’intérieur du territoire doivent emprunter
uniquement les routes légales dès leur entrée dans le rayon douanier.

NB : le rayon douanier est une zone de surveillance spéciale le long des frontières terrestres. Elle s’étend
entre la limite du territoire douanier et une ligne tracée à 20 km en deçà pour les marchandises prise dans
le rayon douanier. Elles doivent être acheminées dans un bureau ou poste de douane le plus proche par
la route légale pour y subir les formalités d’exportation. Les formalités à l’exportation sont obligatoires
même si les droits et taxes de douane ne sont pas perçus à la sortie.

A l’inverse de la mise en douane à l’importation, le service des douanes peut par tolérance être amené à
dispenser l’exportateur de présenter ses marchandises en douane pour la déclaration en détail (denrées
périssables, lots très important,…). Cette dispense est accordée à condition qu’elle soit demandée par
écrit sur la déclaration en détail et que l’autorisation soit accordée par écrit sur la déclaration en détail par
le chef de bureau.

B - LES REGIMES DOUANIERS A L’EXPORTATION

I - L’exportation en simple sortie


C’est le régime applicable aux marchandises nationales ou nationalisées qui sortent définitivement
du pays pour l’étranger.

II - le régime d’exportation temporaire à caractère commercial


Le régime de l’exportation temporaire commercial peut être définit comme étant le régime douanier
qui permet d’exporter (avec réserve de retour) des objets nationaux ou nationalisés en suspension des
droits et taxes de sortie et de les réimporter dans un délai prescrit en franchise totale ou partielle des
droits et taxes.

Le régime de l’exportation temporaire commercial permet d’effectuer à l’étranger une prospection


commerciale par l’exposition des marchandises d’origine nationales ou nationalisées, des essais,
des
activités de nature commerciale ; technique, pédagogique, scientifique, culturelle. Il permet
également d’exporter du matériel de service, de travaux, et d’utilisation professionnelle à l’étranger.

III - le régime d’exportation temporaire à caractère industriel


L’exportation temporaire industriel ou perfectionnement passif permet sous certaines conditions
d’exporter provisoirement et de réimporter dans un délai prescrit et selon des modalités particulières
de taxation des produits d’origine nationale ou nationalisés devant faire l’objet à l’étranger de
transformation, d’ouvraison, de réparation, ou de complément de main d’œuvre.

Ce régime a donc pour objectif principal de favoriser les industries locales dans la réduction des coûts
de production et pouvoir ainsi offrir les produits à des prix concurrentiels.
1
Toutefois l’application de ce régime peut être subordonnée à la condition que les opérations
de perfectionnement envisagées ne portent pas préjudice aux intérêts nationaux.

IV - La réexportation
Ce régime permet aux marchandises initialement placées en régime suspensif (entrepôt, AT)
de ressortir du territoire douanier.

V - L’exportation préalable
Le code UEMOA définit l’exportation préalable à l’article 151 ainsi qu’il suit : <<Le régime de
réapprovisionnement en franchise ou exportation préalable est le régime qui accorde l’importation en
franchise totale ou partielle des droits et taxes aux produits de même espèce que ceux qui, pris sur
le marché intérieur ont été utilisées pour obtenir des articles préalablement exportés à titre définitif.
>>

Compte tenu des risques de fraude, le bénéficiaire du régime doit présenter toutes les preuves
justifiant la réalité de l’exportation préalable.
Chapitre IV : Procédures d’importation du Burkina Faso

Dans le cadre du commerce international, les procédures de dédouanements répondent aux principes du
commerce international, aussi nous allons rappeler les termes du commerce international édictés par l’OMS.

HISTORIQUE DES INCOTERMS


2
On peut revenir très loin et voir apparaître les prémices des Incoterms qui deviendront les Incoterms actuels.
En effet, c'est en 1812 que naît le premier terme qui restera ensuite le terme FOB.

En 1895 il se crée ensuite le terme CIF

En 1919 l' EU European Union Emission Trading Scheme crée ses propres termes .

Les Incoterms ont donc été créé en 1936 par la chambre de commerce internationale. A cette date, elle publie
en effet pour la première fois des règles internationales pour l'interprétation des termes commerciaux.

Les ajouts qui suivirent, eurent comme conséquences de nécessiter la rédaction d'une nouvelle publication
connue sous le nom d'Incoterm 1953. D'autres modifications interviendront en 1967 et 1976.

En 1976 furent introduits, dans les Incoterms le transport aérien qui n'était pas stipulé dans les textes
jusqu'alors. La chambre de commerce internationale introduisit également, pour l'ancien FOA (fob aéroport,
devenu par la suite FCA) crée une notion nouvelle afin d'y insérer le transfert des risques entre l'exportateur
et l'importateur. Ce transfert n'intervient plus dès lors de l'entrée de la marchandise dans le moyen de
transport, mais lors de la prise en charge de la marchandise par le transporteur. Cette nouvelle notion est
essentielle dans la compréhension des nouveaux Incoterms.

Afin d'éviter l'obligation de créer trop de nouveaux Incoterms par l'émergence du fret aérien, il fut décider de
rédiger 3 nouveaux Incoterms applicables à tous les modes de transport. Parallèlement à cela, l'émergence
de la conteneurisation, quant à elle dans le transport rendait en effet alors la modification des Incoterms
évidente. Venaient de naître les Incoterms 1980.

Comme toute pratique, elle nécessite évolution et modernisation. En 1980, les Incoterms étaient au nombre
de 14, ils manquaient de simplicité, et cela rendait leurs utilisations pas aussi commune qu'aujourd'hui.

En 1990 de nouveaux Incoterms apparaissent alors, ils sont adaptés au transport intermodal. Les Incoterms
deviennent 13 Incoterms, à travers la publication n°460. Ici les Incoterms FOR et FOT (free On Rail et Free
On Trail) et FOA (Free On Airport) disparaissent.

 EXW, FCA, FAS, FOB, CFR, CIF, CPT, CIP, DAF, DES, DEQ, DDU et DDP

En 2000 la CCI apporte une simplification dans la répartition des frais de chargement et de déchargement. Ils
sont à présent au nombre de 13. La CCI améliore alors la répartition des responsabilité lors du
dédouanement.

Incoterms en 2000
 EXW, FCA, FAS, FOB, CFR, CIF, CPT, CIP, DAF, DES, DEQ, DDU et DDP

Une nouvelle version des incoterms 2010 s’applique au 1er janvier 2011.
Cette révision des incoterms s’est imposée :
- pour prendre en compte les évolutions récentes des pratiques du commerce international
- pour intégrer les nouvelles obligations mondiales en matière de sûreté / sécurité
- pour introduire la dématérialisation des documents utilisés dans le commerce international
- pour simplifier l’utilisation de ces règles et ainsi faciliter les transactions commerciales

Cette nouvelle version passe de 13 incoterms à 11 incoterms :


- les incoterms DAF, DES, DEQ et DDU sont supprimés. 3
- 2 nouveaux incoterms ont été créés pour les remplacer :
DAT ‘Delivered at Terminal’ et le DAP ‘Delivered at Place’.
DAT : les marchandises sont mises à la disposition de l’acheteur au terminal désigné, dûment déchargées du
moyen de transport, comme prévu par l’ancienne règle DEQ
DAP : les marchandises sont mises à la disposition de l’acheteur sur le moyen de transport d’approche,
prêtes pour le déchargement au lieu de destination convenu comme prévu par les anciennes règles DAF,
DES, DDU
Une classification des incoterms a été mise en place distinguant ainsi :
- les incoterms exclusivement maritimes tels que FOB, CIF, CFR, FAS
- les incoterms adaptés au transport multimodal.

L’édition 2010 limite également l’utilisation de l’incoterm EXW n’étant pas approprié au commerce
international et ne répondant pas aux exigences en matière fiscale, sûreté et sécurité.
Nous attirons votre attention sur le fait qu’à défaut de faire paraître la mention « incoterms® CCI 2010 » dans
vos contrats de vente, ce sont toujours les anciennes règles incoterms qui s’appliqueront par défaut.
Nous vous rappelons que les incoterms ne définissent pas : le transfert de propriétés, le droit applicable au
contrat et la juridiction compétente en cas de litiges, et enfin la ‘force majeure’. Ces points sont à préciser
dans le contrat de vente entre les parties.
Rappel de définition des incoterms :

EXW : Le vendeur a rempli son obligation dès lors que les marchandises ont été mises à disposition de
l'acheteur dans les locaux propres du vendeur ou dans un lieu dûment désigné. Le vendeur n’a pas chargé
les marchandises sur un quelconque véhicule d’enlèvements. Il n’a pas non plus à accomplir les formalités
douanières à l’exportation. L’acheteur doit assumer tous les frais et risques pour l’acheminement des
marchandises depuis l’endroit désigné, jusqu’au lieu de livraison désigné. Cet incoterm n’est pas approprié
pour le commerce international, ne répondant pas aux exigences en matière fiscale, sûreté et sécurité.

FCA : Le vendeur a rempli son obligation de livraison quand il a remis la marchandise, dédouanée à
l'exportation, au transporteur désigné par l'acheteur au point convenu. L'acheteur choisit le mode de transport
et le transporteur. Il paye le transport principal. Le transfert des frais et risques intervient au moment où le
transporteur prend en charge la marchandise. Sont distingués : FCA Seller’sPremises (locaux du vendeur), le
vendeur livre les marchandises au transporteur nommé par l’acheteur dans ses propres locaux. Et le FCA
Anyother place (lieu de livraison convenu), le vendeur livre les marchandises au transporteur nommé par
l’acheteur à un lieu dûment désigné.

FAS : incoterm utilisé uniquement pour le transport maritime. Le vendeur a rempli son obligation de livraison
quand la marchandise a été placée le long du navire, sur le quai au port d'embarquement convenu.
L'acheteur doit supporter tous les frais et risques de perte, de dommage que peut courir la marchandise
lorsque les dites marchandises sont le long du navire. Si les marchandises sont placées dans un conteneur, il
est d’usage que le vendeur remette les marchandises à un terminal. La règle FAS est inappropriée dans ce
cas, et il convient d’utiliser la règle FCA.

FOB : incoterm utilisé uniquement pour le transport maritime .Le vendeur a rempli son obligation de livraison
quand la
marchandise est placée à bord du navire au port d'embarquement désigné. Le vendeur dédouane la
marchandise à l'exportation. L'acheteur choisit le navire et paye le fret maritime. Le transfert des frais et des
risques se passe au passage du bastingage du navire au port d'embarquement. L’utilisation du FOB n’est pas
appropriée dans le cas où les marchandises sont remises au transporteur avant qu’elles ne soient à bord du
navire. Il s’agit, par exemple, des marchandises en conteneur qui sont typiquement livrées au terminal. Il
convient d’utiliser la règle FCA.

CFR : incoterm utilisé uniquement pour le transport maritime. Le vendeur livre les marchandises à bord du 4
navire ou se procure les marchandises déjà ainsi livrées. Il y a transfert des risques pour perte des
marchandises ou dommages subis par celles-ci, au moment où les marchandises sont mises à bord du
navire. Le vendeur doit s’engager par contrat à payer les frais et le fret nécessaires pour assurer
l’acheminement des marchandises jusqu’au port de destination désigné.

CIF : incoterm utilisé uniquement pour le transport maritime. Le vendeur a les mêmes obligations qu'en CFR,
mais il doit en plus souscrire une assurance au nom de l’acheteur. Le vendeur est seulement tenu de prendre
une couverture d’assurance minimale (clause C selon Institute Cargo Clauses).

CPT : Le vendeur choisit le mode de transport et paye le fret pour le transport de la marchandise jusqu'à la
destination convenue. Il dédouane la marchandise à l'exportation. Quand la marchandise est remise au
premier transporteur (locaux vendeur ou terminal)l, les risques sont transférés du vendeur à l'acheteur.

CIP : Le vendeur a les mêmes obligations qu'en CPT, mais il doit en plus fournir une assurance contre le
risque de perte ou de dommage que peut courir la marchandise au cours du transport. Le vendeur dédouane
la marchandise à l'exportation. Le vendeur est seulement tenu de prendre une couverture d’assurance
minimale.

DAT : Le vendeur a rempli son obligation dès lors que les marchandises, une fois déchargées du moyen de
transport, sont mises à disposition de l’acheteur au terminal désigné dans le port ou au lieu de destination
convenu. Le terme « Terminal » comprend tout type lieu (terminal aérien, maritime, routier, entrepôt…). Le
vendeur assume tous les risques liés à l’acheminement des marchandises et à leur déchargement au terminal
du port ou au lieu de destination convenu.

DAP : Le vendeur a rempli son obligation dès lors que les marchandises sont mises à disposition de
l’acheteur sur le moyen de transport d’approche prêt pour le déchargement au lieu de destination convenu. Le
vendeur a la charge de tous les risques liés à l’acheminement des marchandises jusqu’au lieu de destination.

DDP : A l'inverse du terme EXW à l'usine, ce terme désigne l'obligation maximum du vendeur. Le vendeur fait
tout, y compris le dédouanement à l'import et le paiement des droits et taxes exigibles. Le transfert des frais
et risques se fait à la livraison chez l'acheteur, lorsque les marchandises sont prêtes pour le déchargement au
lieu de destinations convenu. Le déchargement incombe en frais et risques à l'acheteur
Les Incoterms multimodaux Les Incoterms maritimes
EXW : Ex Works FAS : Free AlongsideShip
VD VD
A l'usine Franco le long du navire
FCA : Free carrier FOB : Free On Board
VD VD
Franco transporteur Franco à bord
CPT : CarriagePaid To CFR : Cost And Freight
VD VD
Port payé jusqu'à ... Coût et fret
CIP : Carriage and InsurancePaid to CIF : Cost Insurance and
Port payé assurance comprise VD Freight VD
jusqu'à ... Coût assurance et fret
DAT : DeliveredAt Terminal 5
VA
Rendu à port de destination
DAP : DeliveredAt Place
VA
Rendu au lieu de destination
DDP : DeliveredDutyPaid
VA
Rendu droits acquittés

La procédure d’importation des marchandises du Burkina Faso comporte les étapes suivantes :

I) déclaration préalable d’importation ;


II) l’obtention du certificat national de conformité ;
III) certification de l’origine des marchandises ;
IV) inspection avant embarquement ;
V) domiciliation des paiements. ( AI)
VI)

I/- Déclaration préalable à l’importation (DPI)

La Déclaration Préalable d’Importation (DPI) est exigée pour l’importation sous tous régimes douaniers de
toute marchandise :

- d’une valeur égale ou supérieure à cinq cent mille francs (500.000 F CFA) ;
- et non prohibée à titre absolu ou non soumise à autorisation spéciale d’importation (ASI).

Marchandises soumises à autorisation spéciale d’importation ou à agrément ASI

Catégorie de produits Soumis à : Autorité


Autorisation d’importation avec
Ministère chargé du
Riz minimum d’importation de mille
commerce
tonnes (1.000 t)
Autorisation d’importation avec
Ministère chargé du
Farine de fromentW minimum d’importation de mille
commerce
tonnes (1.000 t)
Autorisation d’importation avec
Ministères chargés du
Sucre minimum d’importation de deux mille
commerce
tonnes (2.000 t)
Ministères chargés de
Armes et minutions Autorisation d’importation
l’intérieur et de la défense
Ministères chargés de
Effets militaires Autorisation d’importation
l’intérieur et de la défense
Animaux et dérivés autres que Ministères chargés de la
volailles, porcins, bovins et poissons Autorisation d’importation santé et de la production
d’élevage provenant de Belgique animale
Aliments pour animaux contenant des
Ministère chargé du
sous produits des positions 16.01 à Autorisation d’importation
commerce 6
16.03
Réfrigérateurs, climatiseurs et Ministère chargé du
Autorisation d’importation
équipements utilisant le fréon commerce
Pesticides, de produits du monopole
Ministère chargé du
du tabac et des produits pétroliers et Agrément préalable
commerce
leurs dérivés

Important : En l’absence de l’Autorisation Spéciale d’Importer aucune opération de dédouanement n’est


autorisée.

La Déclaration Préalable d’Importation est délivré par le Ministère chargé du commerce sur demande de
l’opérateur. Elle a une validité légale de 6 mois courant à compter à partir du lendemain de son visa. Elle peut
être prorogée de 6 mois une seule fois, sur demande déposée au moins deux semaines avant sa date de
péremption.

II/- Certificat national de conformité

Le certificat national de conformité est délivré aussi bien par le ministère chargé du commerce et le
laboratoire national de santé public sur la qualité, le poids, la quantité, l’emballage et l’étiquetage de la
marchandise selon les normes et règlements techniques en vigueur au Burkina Faso. Les produits concernés
sont les suivants :

Ministère en charge du commerce Laboratoire National de Santé Publique


-Alcools pharmaceutiques -Céréales et produits dérivés
-Beurre et margarine -Pâtes alimentaires
-Bières -Légumineuses et oléagineux
-Biscuits -Huiles alimentaires
-Boissons gazeuses sucrées ou non sucrées -Beurres et autres matières grasses
-Bouteilles de gaz -Epices, aromates, soupes et assaisonnements
-Café -Aliments diététiques et de régime
-Carbure -Colorants alimentaires
-Cigarettes et tabacs en tous genres -Sucre et produits sucrés
-Colles à vulcaniser à froid -Produits de confiserie et de pâtisserie
-Concentrés de tomate -Pain et autres produits de boulangerie
-Conserves alimentaires d'origine animale,
-Conserves de produits végétaux et d’origine végétale
halieutique et végétale
-Cubes et arômes pour assaisonnements -Conserves de produits animales et d’origine animale
-Laits et dérivés, café, thé, cacao et autres produits
-Eau de javel
destinés à des boissons chaudes ou froides
-Farine de froment ou de blé -Légumes et fruits
-Fers à béton -Boissons alcoolisés et non alcoolisées
-Huiles végétales alimentaires -Tabacs et cigarettes
-Insecticides en aérosols et dérivés -Farines, laits et aliments infantiles 7
-Laits et produits laitiers
-Levures et adjuvants de panification
-Liqueurs
-Mayonnaise et Moutarde
-Pâtes alimentaires
-Pesticides
-Piles électriques salines R06 et R20
-Pneumatiques et chambres à air pour cycles,
cyclomoteurs ou motocycles d'une cylindrée
égale ou inférieure à 125 cm3
-Produits cosmétiques et de parfumerie
-Riz
-Sachets en polyéthylène ou en polypropylène
destinés à l'emballage
-Sel de cuisine
-Sucre granulé en poudre ou en morceaux
-Thé
- Tôles
-Vinaigre
-Vins

III/- obtention du certificat d’origine

L’importateur doit obtenir de son fournisseur le certificat d’origine des marchandises. Le certificat d'origine
accompagnant la marchandise importée doit être présenté à la douane en vue de faire bénéficier la
marchandise originaire de l’UEMOA de l’exemption des droits et taxes à l’importation.

IV/- Inspection des marchandises avant enlèvement

Par circulaire n°2007-124/MEF/SG/DGD du 21 novembre 2007, l'inspection (à destination) par la société


COTECNA a été rendue obligatoire pour toutes les marchandises importées au Burkina Faso qui n'auraient
pas été inspectées avant embarquement, quelle qu'en soit la valeur.
L’inspection des marchandises se déroule comme suit :

- information du vendeur par l’importateur de la décision d’inspection ;


- information de la société d’inspection par le vendeur au moins cinq (5) jours avant la date prévue
pour l’inspection ;
- présentation des marchandises au contrôle par le vendeur aux agents chargés de l’inspection ;
- remise d’un exemplaire de la facture définitive accompagnée dans le cas échéant du connaissement
maritime ou de la lettre de transport aérien (LTA), de la liste de colisage ;
- paiement par l’importateur services de douane d’une redevance de 1% de la valeur FOB déclarée ;
- paiement des frais de présentation des marchandises (déballage, ré emballage, manutention, essais,
perte de temps, etc.) ;

L’issue de l’inspection est suivie par :

- l’apposition du Label de sécurité sur une copie de la facture définitive ;


- la remise d’un avis de résultat d’inspection (ARI) à l’importateur ;
- la délivrance par le bureau de liaison de Ouagadougou d’une attestation de vérification (AV) par
laquelle il se prononce sur la nature de la marchandise (position tarifaire et désignation des produits),
la valeur FOB ou de référence en devises, l’origine et la provenance, l’incoterm et le taux de change.

Important : l’inspection des marchandises à l’importation est incontournable. S’y soustraire exclut également
toute possibilité de dédouanement.

V/- Domiciliation des paiements des importations

La marchandise importée de pays autres que ceux de la zone franc (Instruction cadre BCEAO N°02/99 du 1 er
février 1999) et d’une valeur FOB supérieure ou égale à cinq millions de francs (5.000.000 F CFA) doit faire
l’objet d’une domiciliation auprès d’une banque intermédiaire agréée et son paiement est conditionné au visa
d’une attestation d’importation. La banque intermédiaire doit ouvrir un dossier de domiciliation comprenant
deux (2) copies de la facture ou du contrat commercial dont une copie annotée est remise à l’importateur.

L’importation est considérée comme effective et le transfert pourra intervenir dès lors que l’attestation
d’importation aura été contrôlée et visée par le service des douanes qui s’assurera de la concordance des
indications portées sur l’attestation d’importation et la facture (nature, pays de provenance, quantité, valeur).
Chapitre V : LA PLATE FORME SYLVIE (Système de Liaison Virtuelle des Importations et des Exportations)

INTRODUCTION

LE BURKINA FASO pays de l’Afrique Sub-saharien au lendemain de l’insurrection du 30 et 31 octobre 2014


fait face à de nombreux défit tant sur le plan économique que sur le plan social. Dans le souci de faire face à 9
ces défis, l’Etat qui compte sur les recettes fiscales qui couvre plus de 50% de son budget s’est vu obliger
d’opérationnaliser la plateforme SYLVIE (Système de Liaison Virtuelle d’Importation et d’Exportation) dont
l’objectif est de permettre une augmentation de ces recettes (20%)..

La plate forme SYLVIE a été rendu possible grâce au concours de The Investment Climate Facility For
Africa (IFC), du GIE-GAINDE du Sénégal et de la chambre de commerce et d’industrie du BURKINA FASO
(CCI-BF). Le cout total du projet est de 4,450 millions de dollars soit 2,22 milliards de FCFA.

I.DEFINITION

SYLVIE (Système de Liaison Virtuelle, pour les Opérations d'Importations et d'Exportations) est une
plateforme électronique qui permet d’inter connecter les structures publiques et privées qui délivrent des
documents exigés pour le dédouanement des marchandises.

II.OBJECTIFS

La plateforme Sylvie (Système De Liaison Virtuelle D’importation et D’exportation) revêt comme objectifs de
simplifier et de réduire les délais et les coûts de formalités de pré-dédouanement des marchandises. Par
ailleurs Sylvie devrait améliorer le climat des affaires du Burkina et par ordre de conséquence assurer un
meilleur rang dans le classement : "Doing business" .
II.FONCTIONNEMENT DE SYLVIE

Lancée le 16 février 2016 par le premier ministre SYLVIE est gérer par une société du nom de SOGESY
(société de gestion de SYLVIE) avec comme Directeur Générale DAOUDA GARANE et le PCA ADAMA
SAWADOGO .

Pour les commerçants ne disposant pas du logiciel devrons payés 5000FCFA pour les opérations
d'importations et 10000FCFA pour celles d'exportations. Quant aux autres acteurs comme les banques, les
compagnies d’assurance elles devront payées 750000FCFA/ans pour le logiciel. En ce qui concerne les 10
commissionnaires en douanes ceux ci auront le logiciel à 250000FCFA. Les autres opérateurs qui veulent
bénéficier de l’installation du logiciel devront quant à eux débourser la somme de 300000FCFA HT par an.

La nouvelle plateforme de collecte électronique de documents de pré-dédouanement dénommée SYLVIE


permet le traitement des documents suivants:

 DPI (déclaration préalable d’importation)


 Autorisation de change
 Autorisation d’importation (AI)
 Certificat d’assurance facultés (marchandises)

III.AVANTAGES

Le gouvernement Burkinabé veut tout faire pour augmenter les recettes fiscales. Et cette application
dénommée SYLVIE est très importante par ce qu’elle joue sur plusieurs points :

 En effet la plateforme SYLVIE a l’avantage de permettre de lutter considérablement contre la fraude


car il y’aura une diminution de la manipulation des devises. Toute chose qui va faire baisser la
fraude.
 De plus il y’aura gain de productivités du faite que les délais de traitement vont considérablement
baisser. En effet pour les opérations d’importation, les délais de traitement de dossiers vont passer
de 35 jours à 7 jours, alors que pour les exportations ces délais vont passer de 20 à 3 jours.
 En définitif s’il Ya moins de fraudes, il y aura une augmentation des recettes fiscales pour l’Etat à
hauteur de 20%.
 SYLVIE permet la simplification des procédures en matière de dédouanement et la traçabilité des
documents (car le contact humain serai presque zéro), la lutte contre la fuite des capitaux.
 La réduction des coûts d’importation et d’exportation.

Chapitre VI- Procédure de dédouanement du Burkina Faso 11

Lieu de dépôt d’une déclaration en détail (déclaration en douane)

Au terme de l’article 30 du code des douanes, les formalités douanières ne peuvent être accomplies que dans
les bureaux et postes de douane. La création et le fonctionnement des bureaux, des postes de douane sont
régie par les arrêtés du ministre chargé des finances, l’arrêté n° 2003/00198/MFB/SG/DGD/du 20 mai 2003
règlemente le fonctionnement des bureaux et postes de douane en limitant leur compétence et en les
catégorisant. On distingue :

 Les bureaux principaux de 1ère catégorie

Ils sont d’office compétent pour toutes les opérations douanières concernant toutes les marchandises et tous
les régimes possibles. En exemple de bureau : ouaga gare ; ouaga aéroport ; port sec de Bobo, ouaga route

 Les bureaux principaux de 2nde catégorie

Ils sont compétents pour la mise à la consommation sans limitation de valeurs pour les produits agricoles,
mais pour les autres marchandises la valeur ne doit pas excédée 1 300 000 FCFA en exemple Dakola,
ouaga(CDP( colis douane postaux)),kampti, wessa.

 Les bureaux secondaires

Leurs compétences se réservent à la mise à la consommation des produits sans limitation de valeur pour les
produits agricoles, d’élevage ou de pêche.

Pour les autres marchandises la valeur ne doit pas dépassé 500 000 FCFA. Exemple bureau de Zabré,
Tansarga, Pouytenga, Thiou, Guibasso.

 Les postes de douanes

Ils sont compétents pour toutes les opérations non commerciales. Pour les autres opérations entrant en
compte du commerce traditionnel, la valeur des marchandises présentées ne doit pas excédée 50 000 FCFA.
Exemple : Djibo, Seba,Markoye.
Remarque : tous les véhicules automobiles sont dédouanés au BVA qui est un bureau principal de 1ère
catégorie localisé à Ouaga et à Bobo gare.

Le bureau de Bingo s’occupe uniquement des produits pétroliers.

I/ - Procédure de dédouanement à l’exportation

A l’exportation la procédure de dédouanement comprend deux (2) phases :


12
i. la conduite en douane des marchandises vers un bureau de douane de sortie ;
ii. l’établissement de la déclaration en détail.

1/- Conduite en douane des marchandises vers un bureau de douane de sortie

La mise en douane à l’exportation n’existe pas en théorie. Elle va de pair avec le dépôt de la déclaration en
détail d’exportation avant laquelle le service de douane ne prend pas en charge la marchandise.

2/- Etablissement de la déclaration en détail

Toutes les marchandises exportées doivent faire l’objet d’une déclaration en détail leur assignant un régime
douanier. Cela nécessite huit (8) étapes :

i. établissement de la déclaration en douane unique (DDU) faite à la machine à écrire ou par un


procédé mécanographique par le commissionnaire en douane agréé ;
ii. signature du déclarant ;
iii. dépôt de la déclaration en détail à la section des écritures dès l’arrivée au bureau des douanes ou
dans le délai légal de 15 jours francs de l’arrivée des marchandises ;
iv. recevabilité de la déclaration en détail par le contrôle de la présence des documents obligatoires ;
- la facture ;
- le certificat d’origine ;
- l’autorisation spéciale d’exportation si nécessaire ;
- l’attestation d’engagement de change ;
- l’attestation d’exportation ;
v. enregistrement de la déclaration en détail ;
vi. détermination de la valeur en douane sur présentation des documents suivants :
- la facture ;
- la déclaration des éléments relatifs à la valeur (DV) ;
- le connaissement ou la lettre de transport ;
- contrat de redevance ;
- contrat de commissionnaire (à la vente ou l’achat) ;
- factures complémentaires ;
- accord de financement ;
- facture de fret ;
- assurance
vii. paiement des droits et taxes au comptant ou à crédit ;
viii. remise du bon à enlever.
CHAPITRE VII. Le circuit de la déclaration en détail 13

INTRODUCTION

Toute déclaration en détail est établie par le déclarant en vue de régulariser la situation d’une marchandise
vis-à-vis de la réglementation douanière. De cet fait, la déclaration obéit à un circuit bien définit en douane.

Avant l’informatisation intégrale de la déclaration en détail, celle-ci respectait le circuit suivant :

1) Le dépôt de la déclaration
2) Recevabilité
3) Apurement
4) Vérification
5) Révision
6) Liquidation
7) Paiement des droits et taxes
8) Bon à enlever
9) Livraison.

Mais l’informatisation à fait changer le circuit qui obéit maintenant aux étapes suivantes :

1) Le stockage et le prépaiement des droits et taxes.

C’est la toute 1ere étape auquel le déclarant à obligation de respecter. Le stockage est l’opération par
laquelle le déclarant introduit les données de sa déclaration dans le système informatisé de la douane.

Le prépaiement étant donc le paiement des droits et taxes pré liquidé par la machine à la fin du stockage de
la déclaration en détail.

2) L’enregistrement de la déclaration

L’opération d’enregistrement donne lieu à l’attribution d’un numéro à la déclaration en détail qui devient dès
lors un acte juridique et constitue une preuve de l’opération douanière envisagée. Cette opération était
effectuée auparavant par le garde magasin (GM) mais devient de nos jours une propriété du déclarant à
cause du système informatique.

3) Le dépôt de la déclaration

C’est le faite de déposer sa déclaration en détail au GM tout en respectant la réglementation douanière. De


ce faite, se référer au lieu de dépôt de la déclaration en détail.

14
4) Apurement

Toute déclaration doit être apurée par le GM. Après la prise en charge, le GM attribue un numéro à la
marchandise et il est donc la personne habilitée pour attester de la présence physique des marchandises
dans les magasins et aires de dédouanement.

Le but de la déclaration en détail est de faire sortir les marchandises sous-douane des magasins et aires de
dédouanement soit en totalité ou en partie. La tâche du GM est de suivre ses sorties. C’est ainsi qu’il
annotera dans le registre de gros, les quantités de marchandises de numéro de déclaration en détail. Cette
opération est l’apurement qui peut être totale ou partielle.

5) Vérification (visite)

La vérification est effectuée par un contrôleur ou un inspecteur des douanes.

Il s’agit d’un contrôle minutieux des éléments qui constitue la déclaration en détail, c'est-à-dire les éléments
d’identification et de la taxation, des documents joints. A l’issue de ce contrôle, le vérificateur peut par
mesure de prudence ou peut être amené par obligation à procéder à la visite effective des marchandises.
Dans ce cas, la visite se fait au magasin, aire de dédouanement ou à un autre lieu désigné par le service des
douanes. Elle se fait en présence du déclarant et son objet est de procéder à l’identification de la
marchandise. Tous les frais occasionnés par la visite sont à la charge du déclarant. Le vérificateur peut aussi
choisir de ne pas faire la visite de la marchandise s’il juge nécessaire que les documents annexes sont
suffisant pour admettre conforme sur document de la déclaration en détail présenté.

Dans tous les cas, un certificat de visite est établi par le vérificateur qui est le résultat de la visite.

6) Liquidation des droits et taxes

Après la vérification, le vérificateur doit procéder à la liquidation de la déclaration en détail. Les droits et taxes
sont liquidés selon les résultats de la visite. La liquidation donne lieu à l’établissement d’un bulletin de
liquidation sur lequel sera porté le montant des droits et taxes dont le déclarant ou le propriétaire de la
marchandise reste redevable.

N.B) Si le montant liquidé est égal au montant prépayé, le déclarant ne paie plus rien.

Si le montant liquidé est supérieur au montant prépayé, le déclarant doit payer ou ajouter au montant prépayé
la différence liquidée par la douane.

Si le montant liquidé est inférieur au montant prépayé, la douane reste redevable au déclarant et il lui
appartient d’établir une demande de remboursement ou ce montant pourra faire l’objet d’une autre déclaration
ultérieur.

15

7) La révision

Elle revient à la seule compétence du chef de bureau ou au chef de visite. Il s’agit d’un dernier contrôle avant
le paiement effectif des droits et taxes appliquer. Ce contrôle porte essentiellement sur le travail accompli par
le vérificateur. Il permet de redresser ou de confirmer les droits et taxes liquidés par le vérificateur.

8) Le paiement des droits et taxes

C’est le versement des droits et taxes liquidés sur le bulletin de liquidation. Il peut être effectué au comptant
ou espèce, ou au comptant par chèque certifié au nom du receveur général.

9) Bon à enlever

Après paiement des droits et taxes, le déclarant présente sa quittance de paiement au vérificateur qui lui
délivre son bon à enlever. Ce bon en question n’est qu’un volet (exemplaire de la déclaration en détail sur
laquelle sera porté le cachet et la signature du service notamment celui du vérificateur).

Le déclarant se présentera à l’exploitant du magasin ou aire de dédouanement avec en main son bon à
enlever afin qu’il lui délivre sa marchandise.

10) Enlèvement et livraison des marchandises

C’est la dernière des étapes mais à ce niveau, le déclarant doit veiller à enlever la marchandise faisant l’objet
de la déclaration en détail, c'est-à-dire qu’il doit vérifier les quantités enlevées, les marques et numéros ainsi
que leurs états apparents. S’il y a un problème concernant la marchandise, il en fait des annotations de la
constatation du problème et avec les gestionnaires du magasin (administration douanière et CCIA) pour suite
à donner.
Chapitre VIII. La déclaration en douane unique (D D U)
16

La Déclaration en Douane Unique

La déclaration en détail peut être définie comme l’acte juridique par lequel on assigne un régime douanier aux
marchandises qui entrent ou qui sortent du territoire douanier. Elle est matérialisée depuis peu par la DDU
manuscrite ou dactylographiée.

La DDU se présente sous forme de formulaire qui sert de support (électronique ou papier) pour
l’établissement des déclarations en détail pour tous régimes (régime de mise à la consommation, régime
d’exportation, régime de transit, entrepôt de douane …) et pour toutes opérations (importation et exportation).

1. LES OBJECTIFS ET LES CARACTERISTIQUES DE LA DDU

A/ Objectifs

La DDU qui est utilisée par la douane du Burkina Faso est celle adoptée par la CEDEAO. Sa mise en
place vise plusieurs objectifs à savoir :

- Simplifier et harmoniser les formalités douanières dans les échanges entre les Etats membres de
la CEDEAO d’une part et entre les Etats membre et les pays tiers d’autre part ;
- Uniformiser les codifications à caractère statistique ou règlementaire ;
- Informatiser les formulaires douaniers pour une meilleure élaboration des statistiques du
commerce extérieur

B/ Caractéristiques

1) La DDU est Uniforme


Le formulaire de la DDU est présenté sous un formulaire unique ISO (International Standard
Organisation) A4 et comprend quatre (4) rubriques libellés A, B, C, D et des cases numérotées de 1 à
54 ou de 1 à 56 (cas du transit).

2) La DDU est unique


Le formulaire qui comprend six (06) feuillets permet d’assurer la prise en compte des
opérations d’importation, d’exportation et des divers régimes douaniers (le régime de droit commun,
régime suspensif, régime particulier etc.)

3) La DDU est codifiée


La codification utilisée dans le formulaire de la DDU est celle adoptée par l’OMD (l’organisation
17
mondiale de la douane. Cette codification est complétée par une codification nationale pour répondre
à des besoins spécifiques du pays.
Elle porte essentiellement sur
- La structure des Droits &Taxes de douane
- Les régimes économiques douaniers
- La liste des bureaux de douane
- La liste des commissionnaires en douane agrée
L’utilisation de cette codification est indispensable pour les traitements des données
statistiques

C/ La forme de la DDU

La forme de la DDU est fixée par une décision de la Direction Générale des Douanes (DGD). Dans les
bureaux informatisés, la DDU est tapée à la machine par les déclarants qui la signent et la déposent auprès
du service des douanes.

Le formulaire de la DDU se présente sous forme de liasse composé de six (06) exemplaires (feuillets).
Chaque feuillet porte sur le bord droit un liseré d’une largeur d’un (1) cm avec en gras la mention du
destinataire de la copie.

Les destinataires des exemplaires sont les suivants :

La pièce comptable : à cette copie sont joints les documents exigibles pour le traitement de la
déclaration. Elle est conservée au bureau.
Dans les bureaux non informatisés, elle sert de support à la rédaction de la reconnaissance et
du certificat de visite
Feuillet pour douane / statistique
Feuillet pour destinataire / expéditeur
Feuillet pour transit (volet accompagnement)
Feuillet de la CEDEAO ou UEMOA
Feuillet pour bon à enlever
La DDU peut comporter si nécessaire des intercalaires (segments, articles) jusqu’à concurrence de 11
articles
2 LES CIRCUITS DE LA DECLARATION EN DOUANE

Le circuit de la déclaration en détail est fonction des critères de sélectivité mis en place. Il en existe
quatre (04).

1) Le circuit vert : toute déclaration sélectionnée en circuit vert doit être immédiatement
liquidée et le bon à enlever remis sans délai dès paiement des droits et taxes. Ces dossiers ne
18
doivent pas faire l’objet de visite physique.

2) Le circuit bleu : les dossiers sélectionnés en circuit bleu sont liquidés et les bons à
enlever remis dès paiement des droits et taxes. Cette option permet de libérer les marchandises « à
faible risque » et de procéder ultérieurement au contrôle différé des déclarations. Ces déclarations ne
doivent pas faire l’objet de visite physique.

3) Le circuit jaune : les documents joints aux déclarations sélectionnées dans ce circuit
sont obligatoirement contrôlés par le vérificateur qui peut décider par la suite du contrôle physique ou
non des marchandises selon leur sensibilité. Le circuit lui permet de ne pas recourir à la visite
systématique contrairement au circuit rouge.

4) Le circuit rouge : toutes les marchandises des déclarations sélectionnées dans ce


circuit doivent faire l’objet d’une visite physique par le vérificateur avant de procéder à la liquidation
des droits et taxes y afférents. Un certificat de visite doit être rempli par ce dernier à l’issu de la visite.

Cas des litiges : il existe également une option donnant accès à la liste des déclarations classées en
litige et qui, sans être automatique, permet de retenir des déclarations qui font l’objet de contestations. Les
déclarations restent en suspens jusqu’à la résolution du litige.
LA TAXATION EN DOUANE

Aperçu sur les nomenclatures tarifaires


La nomenclature comprend les positions, les sous positions et les codes numériques y afférents. La 19
nomenclature tarifaire est établie pour la perception des droits de douane à l’importation.
 La fiscalité de l’UEMOA
L’UEMOA est une organisation sous régionale qui a pour but la facilitation du commerce et des
transactions de toutes natures à l’intérieur de la communauté.
La fiscalité de l’UEMOA s’inscrit donc dans cette logique, ce qui explique les régimes préférentiels.
Pour les marchandises issues (originaires) de l’UEMOA, la fiscalité est quasi inexistante ou du moins
limité au strict minimum. Il existe donc en douane un régime spécifique accordé aux marchandises originaires
de l’UEMOA.

 Le tarif extérieur commun (TEC)


L’expression TEC signifie l’application dans les Etats membres de l’UEMOA d’un tarif
extérieur commun aux marchandises et aux produits des pays tiers (pas membre de l’UEMOA) Le
TEC a été institué par le règlement n° 02/97/CM/UEMOA du 28 Novembre 1997.Il est entré en
vigueur le 1er janvier 2015 c’est une union douanière qui consacre l’harmonisation des droits à
l’importation, une fiscalité compétitive pour les entreprises, la protection de la production locale,
l’approvisionnement des populations, la lutte contre les détournement de trafic, l’incitation à
l’investissement étranger. Ce qui entraine les conséquences suivantes :
- Les Etas membres de l’union adoptent une même nomenclature tarifaire et
statistique, c'est-à-dire un système de désignation et de codification des produits.
- Les Etats membres de l’union appliquent aux marchandises en provenance des pays
tiers les mêmes droits d’entrée.

 Les objectifs du TEC


- La volonté d’ouverture de l’espace UEMOA vers l’extérieur
- La protection de la production communautaire
- La lutte contre le détournement du trafic de marchandises

 L’architecture du TEC
L’architecture est en fait le dispositif sur lequel repose le TEC.
Il comprend la catégorisation, les droits et taxes permanents, les droits et taxes à caractère
temporaire.
- La catégorisation :
Elle consiste à une répartition technique des produits entre différentes catégories selon des critères
préalablement définis. On distingue une catégorisation des produits à quatre niveaux qui sont :
 La catégorie 0 (zéro) : elle concerne les biens sociaux et essentiels relevant d’une
liste limitative (les médicaments, les livres, les journaux, les prothèses, les stimulateurs cardiaques,
les préservatifs, les chaises roulantes …)
 La catégorie 1 : concerne les biens de première nécessité, les matières premières de
base, les biens d’équipement, les intrants spécifiques. 20
 Catégorie 2 : ce sont les intrants autres que ceux cités dans la catégorie 1 et les
produits intermédiaires.
 La catégorie 3 : elle regroupe les biens de consommation finale et tous µles produits
non dénommés ailleurs.
 La catégorie 4 : biens spécifique pour le développement économique (viande et
préparation de viande, yaourt, œufs, oignons, pomme de terre, huile alimentaire d’arachide, de
palme, de coton, de coco.

L’ESPECE TARIFAIRE
Définition
L’espèce tarifaire des marchandises est la dénomination qui leur est attribuée par le tarif des douanes
(article 14-1° du code des douanes de l’UEMOA)

L’intérêt de cette notion


L’espèce tarifaire conditionne :

- Les taux des droits et taxes applicables à l’importation

- L’application des autres mesures douanières notamment le contrôle du commerce extérieur


et le contrôle sanitaire et phytosanitaire

- L’établissement des statistiques douanières

Le moment à prendre en considération


Les marchandises importées sont soumises au tarif des douanes dans l’état où elles se trouvent
au moment où celui-ci leur devient applicable (article 13-1° du code des douanes de l’UEMOA)

La mention de l’espèce tarifaire sur la déclaration

A l’importation et à l’exportation, la marchandise doit être déclarée dans les termes du tarif des douanes

Le classement des marchandises dans le sh.


Toutes les marchandises échangées au niveau mondial ne sont pas reprises nommément dans le tarif
; des produits nouveaux apparaissent tous les jours dans le commerce international et il n’est pas
toujours aisé d’en connaitre le classement dans la nomenclature tarifaire.

Le classement tarifaire est facilité par la structure analytique (et non alphabétique) du tarif et par
sa présentation méthodique.

La demande de classement tarifaire


Le classement d’un produit peut toutefois présenter des difficultés, et notamment lorsque plusieurs
possibilités logiques de classement offertes. Dans ce cas, le déclarant en douane peut solliciter un
avis de classement de l’administration.

L’importateur, l’exportateur ou le commissionnaire en douane désirant connaitre la position tarifaire à


cette marchandise doit déposer une demande de classement tarifaire, auprès du bureau des douane
s compétent. 21

A cette demande, il convient de joindre en fonction du type de marchandise en cause, des


échantillons, de la documentation technique, des photographies, la composition etc.

Cette procédure ne peut être utilisée en cours de dédouanement. Elle doit toujours précédée cette
opération. Des délais sont nécessaires à l’étude administrative par la direction générale des
douanes dès lors que celui-ci peut recourir à l’analyse physique ou chimique des produits
L’administration répond à l’intéressé en donnant une décision de classement qui s’impose au
service des douanes mais ne s’impose pas aux déclarants.

Le système harmonisé de désignation des marchandises (sh)


La convention du service harmonisé

Cette convention signée à Bruxelles le 14 juin 1983 vise à :

- Faciliter le commerce international :

- Réduire les frais qui entrainent les échanges internationaux grâce à une
uniformisation des documents commerciaux et une harmonisation des données ; 22

- Faciliter la collecte, la comparaison et l’analyse des statistiques

Pour y parvenir, la convention prévoit notamment que :

*le sh est d’application obligatoire dans son intégralité pour les signataires (des aménagements
sont toutefois prévus pour les pays en voie de développement)

*les parties contractantes doivent publier leur statistique du commerce extérieur conformément à
la nomenclature structurée du SH

Cette convention a été adoptée par la CEDEAO et par l’UEMOA

Description du sh
Le SH comprend :

- Des règles générales pour l’interprétation du système (voir ci-dessous)

- Des notes légales de section, de chapitre de position ou de sous position tarifaires

- Des nomenclatures structurées de 1241 positions regroupées en 97 chapitres ; ces


chapitres sont eux même sériés en 21 sections. Ces positions comprennent six chiffres
obligatoires

Les deux premiers chiffres identifient le chapitre

Les troisièmes et quatrièmes chiffres correspondent à la position dans le chapitre

Les cinquièmes et sixièmes chiffres correspondent à la sous-position dans le chapitre

Toutefois ces positions peuvent être subdivisées par les Etats désireux de détailler les statistiques
de leur commerce extérieur.

La CEDEAO et l’UEMOA ont respectivement adopté une codification statistique à 8 et à 10 chiffres

Les ouvrages de référence du sh


La technique de classement tarifaire s’avère parfois délicate.
Pour aider les utilisateurs du système harmonisé, divers ouvrages édités par l’OMD permettent, à
partir des commentaires techniques d’apporter des réponses utiles.

Il s’agit :

- Des notes explicatives du SH. Elles constituent l’interprétation officielle du SH, dont elles
forment le complément responsable.

Leur consultation constitue un élément important d’appréciation permettant de fixer le contenu


de chaque position principale de la nomenclature.

- De l’index alphabétique des marchandises figurant dans la nomenclature du système 23


harmonisé

- Et du recueil des avis de classement du comité de la nomenclature SH

Le tarif de l’UEMOA
Conformément au règlement n°02/97/CM/UEMOA, le tarif extérieur de l’UEMOA est basé sur
la nomenclature tarifaire et statistique de la communauté économique des Etats de l’Afrique de
l’Ouest(CEDEAO), elle-même en conformité avec le système harmonisé.

Le classement des marchandises


La technique de classement ou les règles générales d’interprétation du système harmonisé

Il existe 6 règles générales d’interprétation du SH

Règle 1
Le classement est déterminé légalement d’après les termes de position et des notes de sections ou
de chapitre et, lorsqu’elles ne sont pas contraires aux termes des dites positions et notes, d’après les
règles suivantes (voir ci-dessous 2, 3, 4, 5 et 6) :

Les titres de section, de chapitres ou de sous chapitre n’ont qu’une valeur indicative de

classement. Le classement est déterminé :

*d’après le libellé des positions et des notes de section ou de chapitre.

*et lorsqu’elles ne sont pas contraire aux termes des dites positions et notes, d’après les règles 2, 3,
4 et 5 ci-dessous

Exemple : classement d’un joint métalloplastique pour tous usages

Le titre du chapitre 84 indique : réacteurs nucléaires, chaudières, machine, appareil et


engins mécaniques ; parties de ces machines ou appareils. Ce titre ne semble pas convenir
pour le
classement de cet appareil. Or, la position 84 .85 reprend : joints métalloplastiques, jeux et
assortiments de joints de composition différente présentés en pochette enveloppes ou emballages
analogue. La sous position à retenir est donc : 8484.10 : joints métalloplastiques.
Règle 2
Règle 2a)

Articles incomplets ou non finis

La règle 2a) élargie la portée d’une position concernant un article complet à un article incomplet, ou
non fini à condition qu’il présente en l’Etat les caractéristiques de l’article fini ou complet.

Ex : classement des parties non assemblées et non cousues d’un pantalon en tissu pour garçon.
24
Cette marchandise pourrait relever de deux positions. Tout d’abord de la position 62.03 : costume

ou
complet, ensembles, vestons, pantalons… pour homme ou garçonnet. Ensuite de la position 63.07 :
autres articles confectionnées y compris les patrons de vêtement. Il conviendra donc de retenir ici la
position 62.03 car les parties non cousues d’un pantalon présentent en elle-même les
caractéristiques essentielles de l’article fini.

Articles représenté à l’état démonté ou non monté

La règle 2a) élargie également la portée d’une position relative à un article monté, à un article
présenté à l’état démonté ou non monté.

Exemple : classement d’une presse pour l’emballage des métaux présentée à l’état démonté pour des
raisons de transport. Cette machine pourrait relever des deux positions. Tout d’abord 84.62 : machines
( y compris les presses) à forger ou à estamper… presse pour le travail des métaux… ensuite du 84.66
: parties et accessoires reconnaissables pour étant exclusivement ou principalement destinés aux
machines des n°84.56 à 84.65 inclus… il importe donc de considérer que le non montage ou le
démontage d’articles complets n’a pas pour effet d’en ramener les différentes parties à l’état de pièces
détachées et que cette machine complète doit suivre le régime du 84.62.

Règle 2b) produits mélangés et articles composites

Cette règle étant la portée des positions concernant une matière déterminée, de façon à inclure
les matières mélangées ou associées à d’autres matières.

Exemple : classement d’un seau en plastique avec anse en acier galvanisée.

Conformément à la règle 3b ci-dessous, les articles constitués l’assemblage d’articles différents


doivent être classés d’après l’article qui leur confère leur caractère essentiel. Le seau en plastique
muni d’une anse métallique est un produit dans lequel la matière plastique prédomine sur le métal et
qui doit donc suivre le régime du 39.24 : vaisselle, autres articles de ménage ou d’économie
domestique… en matières plastiques car cette position est applicable à la fois aux ouvrages
entièrement en plastique et dans lesquelles cette matière prédomine.

Règle 3
Cette règle permet de classer dans une rubrique tarifaire, des articles susceptibles de relever de
deux ou plusieurs positions.
Règle 3a) : la position la plus spécifique à priorité sur les positions de portée générale.

Exemple : disque en amiante pour embrayage, destiné à un camion.

Cet article reconnaissable comme partie et pièce détaché de véhicule automobile (8708.93 :
embrayage et leurs parties) doit cependant suivre la position 6813.90 : garniture de friction (plaques…
disques…) non montées, pour frein, embrayage… autres ou il est spécifiquement repris.

Règle 3b) : les produits mélangés, les ouvrages composés de matières différentes ou constitués par
l’assemblage d’articles différents, et les articles présentés en assortiments, dont le classement ne
peut être effectué en application de la règle 3a), sont classés d’après la matière ou l’article qui leur
25
confère leur caractère essentiel.

Exemple : classement d’un écrin contenant une montre bracelet en or et une petite épingle de cravate
en or. Il s’agit ici d’un assortiment d’articles pouvant relever de la position 71.13 articles de bijouterie et
de joaillerie et leur partie en métaux précieux ou en plaqués ou doublés de métaux précieux ou de la
position 91.01 : montre de poche, montres bracelets et similaires(y compris les compteurs de temps
des mêmes types) avec boite en métaux précieux … le caractère essentiel de cet assortiment est un
article d’horlogerie. Hors les articles d’horlogerie en métaux précieux sont classés à la position 91.01,
seule applicable dans le cas d’espèce.

Règle 3c) : dans le cas où les règles 3a) et 3b) ne permettent pas d’effectuer le classement, la
marchandise est classée dans la position placée la dernière par ordre de numérotation parmi
celles susceptibles d’être valablement prise en considération.

Exemple : classement d’un tissu à armure toile composé de 25% de soie, de 25% de polyester
continu, de 25% de lin et de 25% de poils fins peignés.

Les tissus en soie relève du 50.07 ; ceux de lin 53.09 et ceux de poils fins de 51.12. Aucune
matière textile ne prédominant sur les autres, il convient de retenir la dernière position possible
c'est-à-dire
54.07.

Règle 4
Les marchandises qui ne peuvent être classées en application des règles précédentes sont classées
en analogie.

Exemple : classement de tissus humains, frais en emballage stériles destinés à des recherches
scientifiques médicales. Ce genre d’article est repris au 3001.90 lorsqu’il est destiné à des usages
thérapeutiques ou prophylactiques. Destiné à des laboratoires scientifiques, il devra suivre par
analogie cette position.

Règle 5
Classement des contenants et des écrins

Règle 5a) : classement des étuis et écrins avec les articles auquel ils sont destinés sous réserve
des conditions ci-après :

- Les contenants doivent être spécialement aménagés pour recevoir l’article,


- Etre susceptible d’un usage prolongé,

- Et être présenté avec les articles auxquels ils sont destinés.

Exemple : classement d’un coffret en cuir pour rangement d’une caméra vidéo du 90.07.

Ce coffret est manifestement destiné à loger la caméra (la forme du contenant est identique à
celle du contenu) le contenant est présenté en même temps que le contenu (emballé ou non)
suit donc le régime du contenu : 9007.91.

Règle 5b) : les emballages contenants des marchandises sont classés avec ces dernières 26
lorsqu’ils sont du type normalement utilisés pour ce genre de marchandises.

Toutefois, cette disposition ne s’applique pas lorsque les emballages sont susceptibles d’être
utilisés valablement d’une façon répétée

Exemple : classement des sacs en polypropylène contenant du sel du Sénégal.

Ces sacs sont à classer avec leur contenu c'est-à-dire le sel à la position 25.01. Ces exceptions
à cette règle concernaient par exemple les bouteilles en acier pour le conditionnement des gaz
liquéfiés ou comprimés et réutilisable sur une longue période (73.11)

Règle 6
Règlement de classement pour les sous positions tarifaires.

Les règles 1 à 5 énoncées ci-dessus sont également applicables au classement d’un produit à
une sous position d’une même position tarifaire.

Exemple : la note de sous position n°2 du chapitre 71( contraire à la note 4 de ce chapitre) précise
que
le terme platine n’a pas la même portée dans les sous positions 7110.11 et 7110.19 que dans les
autres positions ou sous positions de ce chapitre notamment dans celle du 7112.20.

Les droits et taxes permanents


Ils s’appliquent sur la valeur en douane c'est-à-dire la valeur CAF et son taux varie selon la
catégorie. (PC, PCS, Stat)

Les droits et taxes à caractère temporaires


 La TDP (Taxe Dégressive de Protection)
 La TCI (Taxe Conjoncturelle à l’Importation)
Taxation des marchandises en régime de droit commun
Le régime de droit commun est ce qu’on peut appeler communément le régime ordinaire à la
différence du régime préférentiel. Le régime de droit commun n’accorde aucune faveur. La marchandise
est taxée selon son espèce ou sa catégorie.

Les exonérations
Les exonérations sont des facilités permettant comme l’indique le terme d’exonérer certaines
27
marchandises soit totalement soit partiellement des droits et taxes.

Le code des investissements


Pour attirer et promouvoir l’investissement au Burkina Faso, le législateur s’est voulu clément
sur la fiscalité intérieure en général et la fiscalité de porte en particulier. Le code des investissements
est accordé aux entreprises agréées au code des investissements. La totalité des taxes s’élève à 7,5%.

Les marchandises soumises à la perception des TSR (Taxes pour Services Rendus)
Ce sont des franchises exceptionnelles accordées par les autorités nationales (personnels
diplomatiques de l’Etat en fin de mission, fonctionnaires détachés auprès des organisations
internationales en fin de mission).
La structure des droits et taxes de douane

DD (le taux des droits de douane dépend de la catégorie à laquelle appartient la marchandise
au sens du tarif des douanes)= (0% ; 5% ; 10% , 20% et 35%
STAT =1% de la valeur en douane (statistique)
CPVI= 1%de la valeur FOB (convention de programme de vérification des importations)
PC= 0 .5% de la valeur en douane (prélèvement communautaire)
PCS= 1% de la valeur en douane (prélèvement communautaire de solidarité)
RI =5000 par article (redevance informatique) et 1000F pour les autres articles si c’est sur la
même déclaration
PEAGE = 3000 f pour les véhicule et 500 F la tonne pour les marchandises
TVA =18% (VED+DD+STAT+PC+PCS)
AIB =1% (VED+DD+PC+PCS+STAT+CPVI+TVA)
Catégorie 0 Catégorie1 Catégorie2 Catégorie 3 Catégorie 4

DD 0% 5% 10% 20% 35%

STAT 1% VED 1% VED 1%VED 1%VED 1%VED 28


PC 0.5%VED 0.5%VED 0.5%VED 0.5%VED 0.5%VED

PCS 1 VED 1%VED 1%VED 1%VED 1%VED

CPVI 1% FOB 1%FOB 1%FOB 1%FOB 1%FOB

RI 5000 F le premier article et 1000F pour les autres articles sur la


même déclaration
Ciment, sel, sucre, farine, riz, engrais : 75F/tonne
PEAGE
Produits métallurgiques : 150F/ tonne
Véhicule automobile : 3000F/ unité
Autre marchandises à l’exception des hydrocarbures : 500F/tonne

TVA 18%(VED+DD+PC+PCS+STAT+)

AIB 2% (VED+DD+PC+PCS+STAT+CPVI+TVA PEAGE)


1% (VED+DD+PC+PCS+STAT+CPVI+TVA PEAGE) pour les
vehcules

Les financements extérieurs


La loi n° 036/97/11/AN du 04/12/1997 fait obligation à l’Etat d’exécuter les marchés publics,
toutes taxes comprises.
Au terme de l’arrêté sus-cité, toutes les dépenses relatives aux marchés publics de l’Etat sont
exécutées toutes taxes comprises ‘’quel que soit le mode de financement’’. Les mêmes textes précisent
que les financements extérieurs ne supportent que la partie hors droits hors taxes des opérations, la
part fiscale du coût desdites opérations étant prévue pour être prise en charge par le budget de l’Etat.
En outre, les fournitures, biens et équipements concernés par la prise en charge sont ceux
devenant propriété de l’Etat ou incorporés à l’objet du marché.
Par conséquent, les matériels, outillages et autres biens d’équipement appartenant à
l’attributaire du marché ne peuvent en bénéficier.

29

A- DEDOUANEMENT DES VEHICULES AUTOMOBILES

Cas de Véhicule neuf:


VED = FOB+Fret+ASS+AF
Le fret est repris sur facture d’achat
Autres frais exemple TC 20’ 750 000FCFA et TC 40’ 1 500 000FCFA
Colis à nu les frais portuaires sont repris sur COTECNA
Origine du véhicule : UE 90% du fret sur LTA ou Facture ou sur COTECNA
Hors UE 95% du fret LTA ou Facture ou sur COTECNA

Cas de véhicule d’occasion :

VED= Valeur expertise ou Valeur argus + Forfait transport (repris sur le barème)

FORFAIT DE TRANSPORT ET AUTRES FRAIS ENTRANT DANS LA DETERMINATION DE LA


VALEUR IMPOSABLE DES VEHICULES.

1- Véhicules de tourisme detype Berline, petit break et 4 * 4 châssis court importés


nus : 450 000 FRS
2- Véhicules de tourisme transporté en conteneur individuel :
a- D’Europe au bureau de douane burkinabè (de bout en bout) : 1 600 000 FCFA
b- D’Europe au 1er port africain + convoyage à nu : 1 200 000 FCFA
3- Véhicules de type grand break, pickup, 4*4 châssis long et mini bus (genre Toyota
Hiace) : 850 000 FCFA
4- Autobus et camions porteurs (benne ou plateau ou citerne) : 1 300 000
5- Camions tracteurs routiers
a- Sans remorque : 1 200 000 FCFA
b- Avec remorque : 1 800 000 FCFA

Le dédouanement des véhicules automobiles est soumis à une règlementation que nous
pouvons qualifié de spéciale.
30
Pour ce qui est des véhicules neufs, le problème de la valeur est assez aisé pour le simple fait
qu’elle est déterminée sur la base des factures à la différence des véhicules de seconde main qui eux
obéissent à une procédure spéciale.
Véhicule de moins de 10 ans :
Ici la valeur en douane est déterminée sur la base d’un journal appelé l’argus qui reprend la valeur des
véhicules commercialisés dans le monde entier. Il convient de noter que généralement les services de
douane utilisent l’argus lorsque le véhicule d’occasion a tout au plus dix ans.
Lorsque le véhicule a plus de dix ans, la valeur est donnée par des experts en automobile et
c’est à cette valeur qu’il faut appliquer un coefficient de calcul.
NB : A la valeur argus on applique un taux soit de 59% ou de 67% si le véhicule est soit
d’origine européenne ou autre origine (Asie par exemple).

Valeur en douane d’un véhicule autre que de marque UE

Valeur en douane d’un véhicule UE


Cas particulier d’un véhicule en IT
- Pour les véhicules en IT on ajoute aux techniques de calcul ci-dessus la notion
de l’amortissement ; ce qui fait que le calcul de la valeur se fait sur la base d’un calcul de taux
d’amortissement.
Exemple :
Véhicule PEUGEOT 406
Date de mise en circulation : 15/02/2005
31
Mis en IT : le 20/06/2006
M.A.C :mise a la consomation le 05/05/2008

Valeur FOB :
Forfait transport : 450 000
’’Les abattements : 6% par trimestre la première année et 3% par trimestre à partir de la 2ème
année’’
Donc pour notre véhicule on aura :

Donc on a 36% de rabattement sur le forfait transport.

Donc le forfait sera

Donc le forfait réel sera :

85% est le coefficient d’usure complémentaire.


Ici il faut noter qu’il y a un autre abattement. Lorsque le véhicule a un an on a un rabattement
de 10% ; 15% lorsque le véhicule a plus d’un an jusqu’à deux ans ; 20% plus de deux ans.

NB : Les abattements que nous devions faire pour dépréciation ne doit pas dépasser
80%
B-DEDOUANEMENT DES MARCHANDISES

B-1 Importation par voie terrestre

Pour le dédouanement des marchandises par voie terrestre, on exclut dans le calcul de la valeur en
douane, le fret et les autres frais à l’intérieur du territoire burkinabé. C'est-à-dire que pour le calcul de la
valeur en douane, on extrait par le principe de la règle de trois en fonction des distances, la partie de
l’intérieur du Burkina Faso en se servant des distances.
32
Pour le dédouanement des marchandises, le calcul du fret se fait de la manière suivante :

- Il peut avoir la réexpédition Abidjan Ouaga par exemple, nous avons a calculer au prorata
des distances 1232km pour Abidjan Ouaga et 698km pour Abidjan Leraba ;
- Il peut aussi sagir du fret Chine Ouagadougou, on multiplie le fret par 60% pour la partie
maritime exple 1000 Euros ×60% = 600 Euros pour partie maritime et les 400 Euros on fait
400 Euro × 40% qui représente la partir Abidjan Ouaga et on multiplie au prorata des
distance pour enlever la partie OUAGA - LERABA

B-2 Importation par voire aérienne

En aérien, le fret à prendre dans le calcul de la valeur en douane se calcul de la manière suivante selon
les zones d’importation :

- Zone UEMOA + le Ghana, 65% du fret repris sur la LTA ou la facture fret ou l’attestation de
vérification COTECNA
- Zone Afrique, 80% du fret repris sur la LTA ou la facture fret ou l’attestation de vérification
COTECNA
- Zone Europe 90% du fret repris sur la LTA ou la facture fret ou l’attestation de vérification
COTECNA
- Zone Amérique 90% du fret repris sur la LTA ou la facture fret ou l’attestation de vérification
COTECNA
- Zone ASIE 95% du fret repris sur la LTA ou la facture fret ou l’attestation de vérification
COTECNA

Les autres frais en aérien sont pris en totalité il n’ya pas de péage en aérien, mais pour le calcule du
BAD, on le calcul en prenant le poids de la marchandise multiplié par 42F le kg

Exemple de dédouanement des marchandises


Un conteneur disant contenir des ordinateurs portables et des climatiseurs présentent les informations
suivants :

- Valeur des ordinateurs = 15 000 000 F


- Valeur des climatiseurs = 12 000 000 F
- Les ordinateurs : catégorie 2 + TVA
- Les climatiseurs : catégorie 3 + TVA

Toutes les marchandises ont été achetées en Côte d’Ivoire et acheminées à Ouagadougou par la route.

Abidjan – Ouaga = 1 300 km 33


Niangoloko – Ouaga = 450 km

Fret Abijdan-Ouaga = 400 000 F

Autres frais (AF) = 200 000 F

Assurance transport de marchandises = 82 000 F

Péage = 500 F/ la tonne

Les Ordinateurs pèsent 03 tonnes et les climatiseurs 05 tonnes

Solution de l’exercice
1) déterminons le fret des climatisseurs
(400000*5)/8=(250000f*850)/1300=163462f
2) déterminons le fret des ordinateurs
(400000*3)/8=(150000f*850)/1300=98077
3) calculons les autres frais
(200000*5)/8=(125000f*850)/1300=81731f pour les climatisseurs
(200000*3)8=(75000f*850)/1300=49038f pour les ordinateurs
-calcul des assurances
(15000000*82000)/27000000=45556f pour ordinateurs..
36444f pour climatisseurs.
VEDclimatisseurs=FOB+FRET+AF+ASS
=12000000+63462+81731+36444
VEDclim=12281637f
DDclim=20%*12281637=2456327
STATclim=1%*12281637=122816
PCS=1%*12281637=122816
PC=0,5%*12281637=61408
CPVI=1%*12000000=120000
RI=5000
PEAGE=500*5=2500
TVA=18%(12281637+2456327+122816+61408+122816)=2708101
AIB=1%*12281637=122816
VEDclim=5721784f
34

VEDordi=15000000+98077+49038+45556
VEDordi=15192671
Catégorie2+TVA
DD=10%*15192671=1519267
STAT=1%*15192671=151927
PCS=1%*15192671=151927
PC=0,5%*15192671=75963
CPVI=1%*15000000=150000
RI=5000f
PEAGE=3*500=1500
TVA=18%(15192671+1519267+151927+151927+75963)=3076516
AIB=1%*15192671=151927
Total Droit et Taxes=5284099f
Droits et taxes total=5284099+5721784=11005883FCFA

Calculer les droits et taxes

Question de compréhension
1) Expliquez l’importance du port sec de Bobo pour l’économie du Burkina (voir net)
2) Donnez le rôle du nom TRCB (Terminal routier à conteneur de Ouaga) dans le dédouanement
des marchandises

 BUREAUX : Ouaga – Route, Ouaga – Aéroport, Ouaga – Gare, Bobo – Gare


(Port – Sec)
Ce sont les bureaux principaux de première catégorie qui ont chacun une compétence bien
définie.
Bureau de Ouaga route : c’est un bureau qui a une compétence exclusive pour toutes les
marchandises importées par la route.
Bureau de Ouaga – Aéroport : c’est un bureau principal de première catégorie qui a une
compétence exclusive pour les marchandises importées par air.
Bureau de Ouaga gare : bureau principal de première catégorie qui a une compétence
exclusive pour les marchandises importées par fer (chemin de fer)
Bureau de Bobo gare (port sec) : c’est un bureau principal de première catégorie de type 35
particulier. Il est compétent pour le dédouanement de toute catégorie ou sorte de marchandises quel
que soit le mode de transport.

Suite du Cas particulier de dédouanement d’un véhicule en IT

Valeur en douane : 1749300f

Valeur FOB :1770000f

STAT =1% de la valeur en douane (statistique)=17493f


CPVI= 1%de la valeur FOB (programme de vérification des importations)= 17700
PCS= 1% de la valeur en douane (prélèvement communautaire)=17493
PC= 0.5% de la valeur en douane =8746.5
RI =5000 par article (redevance informatique)=5000
PEAGE = 3000 f
TVA =18% (VED+DD+STAT+PC+PCS) =(1749300+39493+17493+8746.5)*18/100=38721f
AIB (impôt unique sur le bénéfice ou acompte sur intérêt et bénéfice)= 17493f
Total droits et taxes : 824507f
36

Véhicule neuf Hyundai acheté a Diacfa pour le Directeur de IAM

Valeur d’achat : 14000000

Fret : 400000

Autres frais : 250000

Assurance=110000

Catégorie 2+tva
Véhicule neuf

VED=( Valeur d’achat +Fret +Autres frais +Assurance)=14760000

DD : 10%=147600f

STAT =1% de la valeur en douane (statistique)=147600f 37

CPVI= 1%de la valeur FOB (programme de vérification des importations)=140000f


PCS= 1% de la valeur en douane (prélèvement communautaire)=147600f
PC= 0.5% de la valeur en douane =73800f
RI =5000 par article (redevance informatique)=5000f
PEAGE = 3000f
TVA =18% =2988900f
(VED+DD+STAT+PC+PCS)=2988900f
AIB (impôt unique sur le bénéfice ou acompte sur intérêt et bénéfice)=147600f
Total droits et taxes : 5129500f

Exercices

La CAMEG importe des produits pharmaceutiques de la Cote d’ Ivoire par voie routière.
Catégorie 0 sans TVA

26cartons de paracétols importé par la CAMEG

Valeur FOB= 12000000

Fret=800000-800000*475/1500=fret Niangologo-ouaga

AF=450000

Assurance=82000 38

Dubai ouaga via Abidjan

Ouaga-Abidjan1500km

Niangologo-Ouaga 475km

Peage=500f le kg

26cartons=100kg

Correction

Abidjan-Niangologo

1500-475=1025km

Fret= 800000*1025/1500=546667f

AF = 450000*1025/1500=307500

Assurance=82000

VED=12000000+546667+307500+82000=2936167f

VED=2936167

DD=0

Stat=129362

PC=6468f
CPVI= (1/100)FOB=120000

RI=5000

Peage=500*100=500000

Sans TVA

AIB=0

Total droit et taxe=498405f


39

Exercice

La societé logistique de santé Industrie importe des matières prémières dans un TC de la chine Taiwan
via la Côte d’Ivoire. Arrivé en Côte d’Ivoire, un TC préalablement importer par Log Sante Industrie est
en même temps convoyé pour le Burkina.

1) Arrivé en Douane à Ouaga les deux TC peuvent-ils être dédouanés sur la même déclaration en
détail ? Si oui, pourquoi ? Si non pourquoi ?
2) Quels sont les documents exigibles par la douane pour le dédouanement du TC, sachant que
les matières première prise en Côte d’ Ivoire sont d’origine Ivoirienne ?
3) Les matières premières sont de la catégorie 1+TVA. En vous servant des informations
suivantes, déterminez les droits et taxes de douane des 2 TC.
TC Chine
FOB: 235000 000 500 000 000
Fret Abidjan-Ouaga= 850000, Fret Chine-Abidjan=2000000
AF Abidjan-Ouaga =500000, AF Chine-Abidjan =2000000
Assurance=800000 , Poids TC=30t 60t
Distance Abidjan ouaga 1500km
Distance ouaga niangoloko 500km

TC Abidjan
FOB=185 000 000
Fret Abidjan-Ouaga=800000
AF Abidjan6Ouaga=200000
Assurance=82000
Poids TC=25T
Exercice

ISFP Log importe trois(03) conteneurs de 40’ de Dubaï à Ouaga via le port d’Abidjan avec les
informations suivantes :

1) TC n° 1

Ordinateurs portables

Valeur = 30.000.000fcfa ; Poids= 25 tonnes 40


Catégorie II + TVA ; Assurance= 80.000f

2) TC n°2

Postes téléviseurs

Poids= 32 tonnes ; Valeur= 60.000.000f

Catégorie III + TVA ; Assurance= 90.000f

3) TC n°3

Produits pharmaceutiques

Poids = 27 tonnes ; Valeur= 12.000.000f.

Catégorie 0 sans TVA ; Assurance= 32.000f

Autres frais pour l’ensemble des conteneurs= 600.000f

Fret pour l’ensemble des conteneurs= 200.000f

Distance Abidjan - Ouaga= 1.500 km

Distance Niangoloko - Ouaga= 500 km

Péage= 50f/tonne

VED : Valeur En Douane

VED = FOB + Fret + Autres Frais + Assurance

PCS : Prélèvement Communautaire de Solidaire


PC : Prélèvement Communautaire

PVI : Programme de Vérification des Importations

RI : Redevance Informatique

AIB : Acompte sur les Intérêts et Bénéfice

AIB = 2%(VED + DD + STAT + PC + PCS + TVA + CPVI)

TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée

Question 41

Calculer les droits et taxes à payer en douane.

Indications:

 Les autres frais sont calculés sur la base de la valeur FOB.


 Le fret est calculé sur la base du poids ou du volume.
TRANSIT DOUANE CORRECTION

1) Pour le conteneur n°1

Calcul des autres frais

600.000 x 30000000
AFTC1= =1764701
30.000.000+ 60.000 .000+12.000 .000

La distance intra-territoriale au pays de destination étant incluse, alors :

176471 x 1.000
AFTC1= =117647 42
1.500

Calcul du fret

200.000 x 25
FretTC1 ¿ =59 524 f
25+27+32

La distance intra-territoriale au pays de destination étant incluse, alors :

59524 x 1.000
FretTC1¿ =39 683 f
1.500

VED= FOB + Fret + AF + Assurance; AF = AutresFrais.

VEDTC1=30.000.000 + 39 683 f + 117647+ 80.000=30 237 330 f

DD=30 237 330 x 10%= 3 023 733 f

STAT=30 237 330 x 1% = 302 373 f

PCS = 30 237 330 x 1% = 302 373 f

PC = 30 237 330 x 0.5% = 151 187 f

CPVI = 30.000.000 x 1% = 300.000f

RI = 5000f

Péage = 50 x 25 = 1250f

TVA = 18%(30 237 330 + 3 023 733 + 302 373 + 302 373 + 151 187)=6 123 059 f

AIB = 1% (30 237 330 + 3 023 733 + 302 373 + 302 373 + 151 187+ 300 000 + 6 123 059)= 404 400 f

Droits & Taxes de TC1 = DD + STAT + PCS + PC + CPVI + RI + Péage + TVA + AIB

Droits&Taxes de TC1 = 10 608 376 f


Pour le TC 2

2) Pour le conteneur n°2

Calcul des autres frais

600.000 x 60.000 .000


AFTC2= =352 941 f
30.000.000+ 60.000 .000+12.000 .000

La distance intra-territoriale au pays de destination étant incluse, alors : 43


352941 x 1.000
AFTC2= =235 294
1.500

Calcul du fret

200.000 x 32
FretTC2 ¿ =76 190 f
25+ 27+32

La distance intra-territoriale au pays de destination étant incluse, alors :

76190 x 1.000
FretTC2¿ =50 793 f
1.500

VED= FOB + Fret + AF + Assurance; AF = AutresFrais.

VEDTC2=60.000.000 + 50 793 f + 235 294 + 90.000=60 376 087 F

DD=60 376 087 x 20%= 12 075 217 f

STAT=60 376 087 x 1% = 603 761 f

PCS = 60 376 087 x 1% = 603 761 f

PC = 60 376 087 x 0.5% = 301 880 f

CPVI = 60.000.000 x 1% = 600.000f

RI = 1000f

Péage = 50 x 32 = 1600f

TVA = 18%(60 376 087 + 12 075 217 + 603 761 + 603 761 + 301 880)=13 312 927 f

AIB = 1% (60 376 087 + 12 075 217 + 603 761 + 603 761 + 301 880+ 13 312 927)= 872 699 f

Droits & Taxes de TC2 = DD + STAT + PCS + PC + CPVI + RI + Péage + TVA + AIB

Droits &Taxes de TC2 = 28 372 845 f


3) Pour le conteneur n°3

Calcul des autres frais

600.000 x 12.000 .000


AFTC3= =70 588 f
30.000.000+ 60.000 .000+12.000 .000

La distance intra-territoriale au pays de destination étant incluse, alors : 44


70588 f x 1.000
AFTC3= =47 059
1.500

Calcul du fret

200.000 x 27
FretTC3 ¿ =64 286 f
25+27+32

La distance intra-territoriale au pays de destination étant incluse, alors :

64 286 x 1.000
FretTC3¿ =42 857 f
1.500

VED= FOB + Fret + AF + Assurance; AF = AutresFrais.

VEDTC3=12.000.000 + 42 857 + 47 059 + 32 000=12 121 916f

DD=12 121 916f x 0%= 0f

STAT=12 121 916f x 1% = 121 219 f

PCS = 12 121 916f x 1% = 121 219 f

PC = 12 121 916f x 0.5% = 60 609 f

CPVI = 12.000.000 x 1% = 120 000 f

RI = 1000f

Péage = 50 x 27 = 1350f

TVA = 0f

AIB = 1% (12 121 916+ 121219+ 121219+ 60609+ 120 000)= 125 450 f

Droits & Taxes de TC3 = DD + STAT + PCS + PC + CPVI + RI + Péage + TVA + AIB

Droits&Taxes de TC3 = 550 847f


Droits et taxes total de douane = DD TC1 + DD TC2 + DD TC3 = 39 532 068 f

45
PROGRAMME FACTURATION

Thème I : ouverture et gestion d’un dossier transit

Introduction

I- Ouverture de dossier à l’exportation et à l’importation

A- Ouverture de dossier

B- Provenance des documents nécessaires à l’ouverture d’un dossier

C- Réunion des documents annotation du dossier et tenue du registre.

II- Information du client et passation d’un contrat de prestation

III- Conduite de l’opération de dédouanement et livraisons de la marchandise

1- Des réserves au déchargement des marchandises en magasins ou aires de


dédouanement

2- Des réserves à la sortie des colis en magasin ou aires de dédouanement

3- Des réserves à la livraison.


Thème II : la facturation des opérations de transit

I- Principes généraux de la facturation

II- Les grandes rubriques d’une facture de transit

46

THEME I/ OUVERTURE ET GESTION D’UN DOSSIER DE TRANSIT

Introduction

L’opération de dédouanement d’une marchandise donne lieu à la manipulation d’un certain


nombre de document, à la collecte d’un certain nombre d’informations, à l’observation d’un
certain nombre de prescription d’ordre légal ou règlementaire. Il importe pour le transitaire
de mettre en place une certaine organisation, de tenir un certain nombre de registres d’où
l’intérêt de soigner les différentes étapes à franchir depuis l’arrivée de la marchandise en
passant par le dédouanement, la livraison, la facturation et l’encaissement des factures.

I/ Ouverture de dossier à l’exportation et à l’importation

A l’importation comme à l’exportation, toute opération de dédouanement suppose


l’ouverture d’un dossier pour chaque opération entendue au sens d’une déclaration en
douane.

A/ Ouverture dossier

Elle consiste à :

- Affecter un dossier numéroté à chaque opération,


- Annoter le dossier c'est-à-dire à y faire figurer toute information se rapportant à la
marchandise (nature, poids, nombre de colis, nature des colis) au moyen de
transport (numéro du conteneur, de la LTA, lettre de voiture, l’immatriculation du
moyen de transport…)
En somme, il s’agit de réunir toutes les informations et tous les documents
indispensables au travail du déclarant. Le dossier transit import ou export est à usage
interne mais sert également pour la douane étant entendu qu’il doit être tenu à la
disposition du service des douanes pendant un délai de 3 ans pour contrôle éventuel.
Il donne toute information sur l’expéditeur, le destinataire, la marchandise, les
documents accompagnant la marchandise et sur l’évolution du traitement du dossier
(date d’ouverture, date de dépôt en douane, date d’enlèvement des colis, date de
livraison, date de facturation)

B/ Provenance des documents nécessaires à l’ouverture d’un dossier

Il existe 3 filières principales : 47


1- La remise en main propre par le propriétaire de la marchandise ou son
représentant des documents au transitaire.
2- La remise documentaire : il s’agit des documents arrivés par le canal du
transitaire consignataire qui sur instruction du destinataire propriétaire de la
marchandise les remet au transitaire de celui-ci désigné pour conduire
l’opération de dédouanement. Dans la pratique, avant de prendre
possession desdits documents, le transitaire désigné par le propriétaire de la
marchandise devra payer au consignataire toutes sommes dues.
3- Le transitaire consignataire : le transitaire qui fait fonction de consignataire
c'est-à-dire de mandataire chargé de recevoir les cargaisons pour expédition
d’un armateur ou d’un chargeur et qui peut recevoir des documents
destinés à un client dont il est le Commissionnaire Agrée en Douane. De ce
fait, il se saisit d’office du dossier et engage la procédure de dédouanement
après avoir obtenu l’accord du propriétaire de la marchandise par un ordre
de transit dument rempli et signé.

C/ Réunion des documents, annotation du dossier et tenue du registre.

La chemise affectée à l’opération dument remplie reçoit à son intérieur tous les
documents (commerciaux, de transport, de douane, de correspondance, de mail…) se
rapportant à l’opération…

Le registre donne à tout moment le nombre de dossier ouvert et traité et les


informations se rapportant à chaque dossier.

II/ Information du client destinataire et passation d’un contrat de prestation de service.

En matière de transit, le transitaire est tenu d’une obligation de conseils vis-à-vis du


client. Aussi, est-il chargé de l’aviser de la date d’arrivée des marchandises qui lui
sont destinées en faisant parvenir un avis d’arrivé. En même temps que l’avis
d’arrivée, le transitaire propose au client destinataire de la marchandise, un contrat
de prestation de service sous la forme d’un document dénommé ordre de transit.
L’ordre de transit propose les prestations de service du transitaire. En cas d’accord, le
client retourne un exemplaire signé au transitaire et garde un exemplaire par devers
lui. En cas de refus, il se charge de transmettre les documents. L’ordre de transit
instruit par le transitaire suit le régime sous lequel il doit dédouaner la marchandise,
les avantages fiscaux et douaniers dont bénéficie le destinataire, les conditions de
règlements de la facture de dédouanement. Ce document est d’une importance
capitale pour les 2 parties par ce qu’il est la preuve :

 De l’existence du contrat de prestation de service entre les parties. 48


 Que les instructions claires de dédouanement ont été données au transitaire ;
 Que le transitaire à réclamer des documents complémentaires à l’établissement de
la déclaration en douane.

III/ Conduite de l’opération de dédouanement et livraison de la marchandise

L’opération de dédouanement comporte les phases suivantes :


- Remplissage de la déclaration en douane, de la note de détail et le pré liquidation des
droits et taxes douanes,
- Le dépôt de la déclaration en douane,
- L’obtention du bon à enlever.
L’intervention du transitaire dans l’opération de dédouanement des marchandises
commence à partir de l’arrivée des marchandises dans les magasins ou aires de
dédouanement et prend fin à la livraison chez le client.
Il existe un certain nombre de précaution à prendre à l’arrivée de la marchandise à
destination. Il s’agit :
- De vérifier la conformité des documents avec la marchandise,
- De vérifier à l’examen succinct de l’état extérieur des colis, de leur nombre,
- De faire prendre les réserves au déchargement à l’arrivée du moyen de transport, au
moment de sortir les marchandises du magasin ou aire de dédouanement et de
procéder également à l’établissement des réserves au moment de la livraison.

1/ Les réserves au déchargement de la marchandise en magasin ou aire de


dédouanement

Le terme réserve signifie en fait la vérification des colis à l’arrivée quant au nombre, à
la nature et à l’état apparent
- Réserves quant au nombre et à la nature : il faut s’assurer que le nombre et la nature
des colis mentionnés sur les documents d’expéditions correspond au réel reçu. Cette
tache met en présence le transporteur ou son représentant et le magasinier en
présence du transitaire ou du propriétaire de la marchandise.
- Au cas où le nombre de colis annoncé est conforme à celui reçu, il est fait mention
sur l’état différentiel reçu conforme,
- Au cas où le nombre de colis annoncé est inférieur à celui expédié, il est fait état de la
mention “déficit“ * colis.
Exemple) reçu 96 colis au lieu de 100 annoncés : déficit de 4 colis.

- Au cas où le le nombre de colis reçu est supérieur à celui annoncé, il est fait mention
de “excédent“ * colis.
Exemple) reçu 124 colis au lieu de 100 annoncé : excédent de 24 colis.
49

- L’état de réserve permet d’épargner la responsabilité de celui qui dans la chaine peut
être retenu comme auteur responsable des manquants ou des avaries.
- Il permet par ailleurs d’exercer le recours en justice ou auprès des assureurs en cas
de marchandises assurées. Cependant, en cas d’assurance en plus des réserves, il
faut faire appel à un commissaire aux avaries plus qualifié et qui travaille pour le
compte des assureurs. Seul le document produit par ce dernier en l’occurrence le
rapport d’expertise permet aux assurés de se faire rembourser par leur assureur.

- Réserves quant à l’état apparent : le terme “état apparent“ à son importance. Il ne


s’agit pas pour le transitaire de faire déballer les colis pour en faire un examen
approfondi. Ce qu’on lui demande c’est de noter les signes extérieurs des dégâts
pour permettre à son client de situer les responsabilités des intervenants. Il peut
noter les traces de mouilles sur les cartons et les emballages, les futs cabossés, les
déchirures etc.

La mention claire et sans équivoque des réserves doit être portée sur le corps du
bordereau ou bon de livraison.
Exemple 1) reçu 100 cartons dont 34 portants des traces de mouilles.
Exemple 2) reçu 144 futs dont 12 en coulage.

En terme de réserve, il n’est pas admis des formules telle que “reçu * colis sous
réserve de contrôle au déballage“.

2/ Réserves aux sorties de la marchandise du magasin ou aire de dédouanement.

Après l’obtention du bon à enlever et au moment de sortir les marchandises du


magasin, le transitaire ou le propriétaire de la marchandise doit veiller à ce que le
nombre de colis déchargé à l’arrivée soit conforme au nombre de colis à la sortie.
Comme au déchargement, ce travail se fait entre le magasinier et le transitaire. Le
bordereau de livraison est annoté par le réceptionnaire dans les mêmes conditions
qu’au déchargement à savoir:
- Soit reçu conforme,
- Soit excédent de produit colis,
- Soit trace de mouille, cartons déchirés …

3/ Les réserves à la livraison chez le client

Ceci se passe cette fois entre le transitaire et son client. Dans le principe, il doit livrer
la marchandise en quantité reçu et en quantité propre. A défaut, à moins d’être tenu
pour responsable des manquants ou avaries, il doit prouver que le manquant ou 50
l’avarie est imputable à un tiers en s’appuyant sur les réserves antérieurs.
A ce stade, le client destinataire décharge la responsabilité des transitaires en
mentionnant sur le bordereau de livraison la mention reçu conforme.
Pour tout dire, les réserves en question se prennent aux stades suivants de la chaine
de transport :
- Au moment d’enlever la marchandise chez l’expéditeur entre celui-ci et son
transporteur ou son transitaire ;
- Au moment de remettre la marchandise dans l’installation portuaire entre le
transitaire et le magasinier;
- Au moment à enlever des marchandises du dépôt portuaire entre le magasinier et le
transitaire ;
- Au moment de remettre les marchandises au transporteur maritime entre celui-ci et
le transitaire ; ^*$
- Au moment de décharger à l’arrivée au port de destination entre le consignataire de
l’armateur et le transitaire à l’arrivée ;
Il s’agit de préserver les droits de recours du propriétaire des marchandises entre le(s)
responsables(s) éventuel(s) des manquants ou des avaries.
THEME2 : LA FACTURATION DES OPERATIONS DE TRANSIT

Les tarifs pratiqués par les transitaires et leurs intermédiaires sont réglementés au BF par les
textes suivants :

1) L’arrêté n°94/0114/MICM/SG/IGAE du 30/05/1994 modifié le 1 er octobre 1997 par le


nouveau barème HAD, règlemente les honoraires des agents agrées en douane.
2) La note de la chambre de commerce d’industrie et d’artisanat du Burkina Faso fixant
le tarif du PMD (passage magasin douane) et du magasinage. 51
3) Les notes du CBC sur ses interventions pour le chargement ou le déchargement des
conteneurs
Le code des douanes fait obligation aux CAD de délivrer pour chaque opération une facture
à son client. Dans la pratique cette facture est établie en 6 exemplaires selon les destinations
suivantes :

 3 exemplaires pour le client ;


 1 exemplaire pour le chrono-comptabilité de la société émettrice ;
 1 exemplaire pour le service recouvrement suivi client
 1 exemplaire conservé dans le dossier.
Par opération il faut entendre tout établissement d’une déclaration en douane sous
quelques régimes que ce soit (C1 régime de droit commun, S1 régime suspensif ou
économique). Il est plutôt courant de voir plusieurs factures pour un même dossier transit
ouvert soit qu’il a été établi sur plusieurs déclaration de mise à la consommation successive,
soit le régime nécessite une déclaration d’entrée (AT, IT) et une déclaration d’apurement.

La facture transit comporte les mentions suivantes :

1- Mention relative à la société de transit (dénomination, forme juridique, numéro de


registre de commerce, numéro d’agrément, adresse de(s) agence(s),
2- N° facture, n°dossier transit, n°déclaration
3- Identification de la marchandise objet de la déclaration (nombre, nature, poids)
4- Identification du moyen de transport (n°LTA, n° du camion, n° du wagon, n° du
conteneur …)
5- Destinataire de l’opération (nom et prénoms, adresse complète)
6- Les différentes opérations et les montants chiffrés

I. Les grandes rubriques de la facture transit


.
En principe une facture transit se subdivise pour l'essentiel en trois (3) rubriques
principales qui sont :
1) La rubrique des débours
2) La rubrique des prestations ou interventions
3) La rubrique de la fiscalité

A. Les débours
On entend par débours toute dépense supportée par le transitaire ou tout autre
intermédiaire dans la chaine de transport et qui doit être récupérée auprès du propriétaire
des marchandises.

L’opération de transit suppose l’intervention de plusieurs partenaires successifs depuis le


transitaire de départ en passant par les magasiniers, les acconiers, les armateurs, les
transporteurs successifs… 52

Il serait fastidieux pour le propriétaire des marchandises de recevoir pour chaque


intervenant une facture distincte. C’est pourquoi il est procédé de la façon suivante :

 Le 1er intervenant facture au 2e ces prestations ;


 Le 2e facture au 3e en reprenant les prestations du 1er et en y ajoutant les
siennes.
A la fin de l’opération le transitaire dernier de la chaîne ainsi constituée adresse une seule et
unique facture au destinataire de la marchandise qui reprend :

 Le cumul des factures des différents intermédiaires


 Les sommes payées par lui-même pour le compte du destinataire de la marchandise.
 Les prestations services pour le travail effectué.
En résumé on entend par débours une somme d’argent engagée par le transitaire pour le
compte du client. Ainsi le transitaire seul est redevable aux différents intermédiaires pour
leurs prestations, à la douane pour les droits et taxes engagés sur l’opération

On distingue sans être exhaustif les débours suivants :

a) Les assignés ou facture des transitaires intervenant en amont


Cette rubrique dépend pour l’essentiel des conditions de vente retenues.
Le transitaire qui effectue pour le compte de son client des opérations de dédouanement
dépose la déclaration en son nom, les bulletins de liquidation sont établis à son nom et lui
seul est redevable au trésor public qui n’a pas de rapport avec le destinataire de la
marchandise.

Les dépenses ainsi supportées par le transitaire sont facturées sur une rubrique de la facture
intitulée débours douane.

b) Les passages magasins douane, les frais de magasinage et les frais de dépôt
A l’importation les marchandises séjournent en magasin sous douane ou aire de
dédouanement. De plus il est accordé une franchisse de 10 jours le séjour des marchandises
en douane et un autre délai de 21 jours pour le dépôt des déclarations en douane.
Pour le séjour, la chambre de commerce propriétaire des magasins et aires de
dédouanement a institué des frais de séjour appelés PMD (Passage Magasin Douane). Pour
le respect du délai de franchise (10 jours) elle a par ailleurs institué des frais de magasinage
à titre de pénalités à compter du 11e jour de séjour à compter de la date de déchargement.

Enfin pour le respect des délais de dépôt des déclarations en douane, il est perçu à partir de
la date de prise en dépôt, des frais de dépôt à titre de pénalités pour le non respect de cette
prescription. Ainsi donc le PMD, les frais de stationnements ou magasinage et les frais de
dépôt sont payés par le transitaire qui les reprend sous forme de débours sur sa facture
adressée au destinataire des marchandises. 53
c) Autres débours
Il existe des multiples autres dépenses que le transitaire supporte à l’occasion d’une
opération que l’on peut regrouper en ’’ autres débours ‘’.

On peut citer entre autres : les frais LTA, le Travail Supplémentaire douane, les frais de
reconditionnement, l’assurance, les frais d’expertise, les frais d’escorte douanière, la taxe
informatique…

B- les interventions du transitaire

Cette rubrique se décompose en sous rubrique suivantes :

- Les frais d’ouverture du dossier


- Les HAD(les honoraires des agrées en douane)
- Les commissions.
1- Les frais d’ouverture de dossiers/fax/télex/internet
Ces frais rémunèrent le transitaire pour les documents qu’il utilise et les dépenses qu’il
engage pour la correspondance dans le traitement du dossier. Ces frais sont forfaitaires :

- 5 250 pour les frais d’ouverture dossier,


- 4 500 pour les fax et télex, internet etc
Cependant au cas où la somme de 4 500 est inférieure aux frais de fax engagés, le transitaire
doit justifier la réelle somme facturée avec les documents appropriés.

les Honoraires des Agrées en douane(HAD)

Définition

Au terme de l’arrêté portant institution des HAD, nous avons les rémunérations suivantes :

 la rédaction de la déclaration en douane ;


 l’établissement des déclarations provisoires (état de chargement) ;
 la rédaction et la présentation des soumissions diverses ;
 la responsabilité assumée par le déclarant dans l’exercice de ses fonctions.
La détermination des HAD dû pour une opération donnée tient compte des éléments
suivants :

 la valeur déclarée de la marchandise


 la position tarifaire qui détermine la section ;
 la section.
a- La valeur déclarée à l’importation
Il s’agit de la valeur en douane ou la valeur CAF d’entrée. En cas de déclaration de plus d’un 54
article, on cumule les HAD par articles et l’on fait une sommation des résultats. Ces valeurs
sont disposées par paliers selon les catégories au nombre de six(6). A la section
correspondante on prends le cumul du palier inferieur, ensuite on fait le montant du CAF
moins le montant de la borne sup de palier inferieur qu’on multiplie par le pourcentage du
palier correspondant au palier et si le résultat est inferieur au correctif, on retient le correctif
si non on maintien le montant au quel on ajoute au cumul de barème inferieur.

b- La position tarifaire et la section


L’ensemble des 99 chapitres du tarif douanier qui regroupe l’ensemble des marchandises du
commerce international sont repartis par le calcul des HAD en 6 sections. Un tableau donné
au regard du chapitre auquel appartient la marchandise, détermine la section
correspondante. La prise en compte des éléments ci-dessus permet de déterminer aisément
le montant des HAD pour une déclaration donnée.

A l’exportation, la perception des HAD se fait par tête(le bétail) ou à l’unité.

De même pour certaines opérations à l’importation et l’exportation, il existe une


tarification spécifique :

- L’acquit à caution ou CTR : 50% du tarif


- Sortie d’entrepôt : 25% du tarif,
- Réexportation : 25% du tarif
- Mutation d’entrepôt, prorogation d’AT : 25% du tarif.
-
c- Les commissions
Ce sont :

1- La commission sur avance de fonds ;


2- La commission sur débours ;
3- La commission de transit ;
4- La commission d’affrètement ;
5- La commission de tierce détention.
1/ la commission sur avance de fonds

Elle est assise sur les droits et taxes douane que le


commissionnaire paie soit au comptant, soit sur crédit
d’enlèvement à défaut d’avoir été approvisionné par le
destinataire de la marchandise. Son taux est de 1% 55
desdits droits et taxes.

Exemple : montant des droits et taxes à payer 6424800f.

Commission sur avance de


fonds=6424800 *1/100=64218f

2 /commission sur débours

Elle est assise sur les débours autre que les droits
douaniers.

Son taux est de 1,5% avec une bonification d’intérêt par


mois de retard.

Exemple :

-droits et taxes douane : 6424800f

-assigné : 1840600

-stationnement : 30200

-reconditionnement : 54100

-PMD : 424800

La commission sur débours =


(1840600+54100+30200+424800)*1,5/100

=35248 f

3/ la commission de transit

Cette commission rémunère le transitaire pour son


travail.

Elle est calculée sur la valeur CAF déclarée avec un taux


de 0,2% et un maximum perception de 16000f par
dossier.

Exemple1 : valeur CAF : 348900*0,2/100= 698f

Exemple2 : valeur CAF déclaré 14 780800f

Commission=14780800*0,2/100=29562f

Ce montant est supérieur à 16000f par dossier


maximum, on prend alors 16000f au lieu de 29562f.
56
4) Commission d’affrètement
Lorsque le transitaire agit en qualité de
commissionnaire de transport, il perçoit une
commission de transport au taux de 10%.

Exemple : soit 10 camions affrétés à 1400 000f par


camion. Commission=
(1400 000*10)/100= 140 000 ×10= 1 400 000

5/ la commission de tierce détention

Elle rémunère le transitaire agissant en qualité de tiers


détenteur.

Le taux est de 1.25% de la valeur des marchandises en


tierce détention avec un supplément de 0.5% par mois
après le 3ème mois de détention.

Exemple : soit du coton en tierce détention d’une valeur


de 74 800 000f le coton a été détenu pendant 4mois

-Commission pour les 3 premiers mois =


74 800 000f*1.25/100=935000f

-le supplément par mois à partir du 4ème mois=74800


000*0.5/100=374 000f

Commission pour tierce détention totale =


935 000+374000=1309000 F CFA

Pour une DPI établi le déclarant facture 3000f lorsque il


ya une remise documentaire la DPI est facturée dans la
rubrique remise documentaire
Exercice I

La société SICAREX installé à ouaga dans le cadre de ses


importations vous contacte pour le transport de
stockage et le dédouanement de son riz importé à un
poids brut de 10 000t .tout en sachant que chaque
camion que vous mettez à la disposition transporte au 57
maximum 40t. Les frais de transport s’élève à 20000f la
tonne.

Déterminez le montant du transport et la commission


d’affrètement.

A l’arrivée, le riz objet de transport est déchargé dans


votre magasin et les valeurs portées sur la facture est de
196787f la tonne. Dès le 1er mois 7000t sont mises à la
disposition de SICAREX, les 3000t restantes le sont
également mais au cours du 7ème mois. Déterminez alors
la commission de tierce détention qui vous ait dû ?

Exercice II

Calculez les HAD de la valeur CAF (VED) de 339 425f à la


section1

Exercice III

Calculez les HAD de 3000 000f à la section2

Exercice IV

Calculez les HAD de 6300 000f à la section6

Exercice V

Calculez les HAD de 168 477 239f à la section2

Exercice VI

Calculez les HAD de 150 000f à la section3

Exercice VII
Calculez les HAD de 26 345 290f à la section4

Exercice VIII

Calculez les HAD de 44 530 250f à la section1

Correction des exercices

Exercice I sur la société SICAREX

-nombre de camions
58
10 000/40= 250camions

-Calculons le montant du transport

20 000*10 000=200 000 000f

-calculons la commission d’affrètement

200 000 000 *10/100=20 000 000f

-calculons le prix total du riz

196 787*10 000=1 967 870 000f

-calculons la commission de la tierce détention des 3


premiers mois

1 967 870 000f*1.25 %=24598375f

-calculons la valeur de la quantité restante

196 787*3000= 590 361000f

Nombre de mois concerné par le supplément

7-3=4 mois

-Commission de tierce détention des 4 mois de retard

590 361 000*0.5*4/100=11 807 220f

La commission totale de tierce détention

24598375+11807220=36 405 595f

Exercice II

Valeur CAF 339425 à la section1


HAD=339425*4/100=13577f

Exercice III

Valeur CAF de 3000 000f à la section2


59

Cumul=67500f

HAD=3000 000f-1500 000f=1500 000f

1500 000*3/100=45000f

HAD =45000+67500=112500f

Exercice IV

Valeur CAF =6 300 000f à la section6

6300 000f=5000 000+1300 000

HAD5000 000=183900f

HAD1300000=1300 000*0.96/100=12480≤15000

HAD6300 000=183900+15000=198900f

Exercice V

Valeur CAF= 168477239 à la section2

168477239=150 000 000+18477239

HAD150 000 000=456500

HAD18477239=18477239*0.12/100=22173≤45000

HAD6500 000 =456500+45000=501500f

Exercice VI

Valeur CAF=150 000 000 à la section3

HAD150 000000=491000f
Exercice VII

Valeur CAF=26345290 à la section4

26345290=20 000 000+6345290

HAD 20 000 000=251000

HAD6345290=6345290*0.25/100=15863≤34000

HAD26345290=251000+34000=284000
60
Exercice VIII

Valeur CAF=44530250 à la section1

HAD2000 000= 196250

44530250-20000000= 24530250

HAD24530250=24530250*0.21/100=51514≥34000

HAD= 196250+51514= 247764

Exercices

Exercice I

L’entreprise Sawadogo et frères importe de la farine


en provenance du Togo d’un poids brut de 75tau
prix de 88000f/t. le fret lui remonte à 1800 000f,
les frais de réacheminement à 864000f. Elle

vous contacte pour le transport et le dédouanement de


sa farine. Le montant des droits et taxe est égale à
4 446 720f, le PMD à 93750f l’écore à 25000f, la
manutention à 75000f, le stationnement à 36700f.

Calculez les différentes commissions qui vous sont dues.

Exercice II

Déterminez les HAD suivants

1/HAD135 000 à la section2

2/HAD2 223 600à la section 6 avec remise de 20%

3/HAD3 850 000 à la section 4 avec remise de10%


4/HAD4 125000 à la section 1

5/HAD5 900 000 à la section 5 avec remise de 20%

6/HAD10 300 000 à la section1

7/HAD52000000 à la section 3

8/HAD153000 000 à la section 2

Solutions
61
Exercice I

Détermination de la valeur CAF

VAD= FOB+Fret+Autres frais

VAD= (88 000*75) +1800 000+864 000

VAD=9 264 000f

*Commission sur avance de fonds

C= D et T, 4 446 720*1%=44467f

*Commission sur débours

CD= (93750+25000+75000+36700)*1.5%=3457f

*Commission de transit

CT=CAF*0.2%,

9264000*0.2%=18528≥16000

CT=16000f

*Commission d’affrètement

CA=1 800 000*10%=18 000f

*Commission totale

C totale=44467+3457+16000+18000=81 924f

Exercice

1/HAD1350 000 à la section2

1350 000*4.5/100
HAD1350 000=60750

2/HAD2223600 section6 remise 20%

HAD1500 000=85 500

HAD723 000=723000*308/100=27497

HAD=112997-22599

HAD=90 398f
62
3/HAD3850 000

HAD3 000 000=124500

HAD850 000=850 000*1.95/100=16575

HAD=124500+16575=141075

141075*10/100=126967

141075-126967=126967

HAD3850 000=126967

4/HAD4125000 section 1

HAD3000 000=101250

HAD1125000=1125000*1.25/100=14063

101250+14063

HAD4125000=115313

5/HAD5900 000 section 5 avec remise 20%

HAD5900 000=170500

HAD900 000=900000*0.93/100=8370≤15000

170500+15000=185500

185500*20/100=37100

185500-37100=148400

HAD5900000=148400

6/HAD10300000 section1
HAD10 000 000=16125

HAD300 000=300 000*0.35/100=1050≤22000

161250+22000=183250

HAD10300 000=183250

7/HAD52000 000 section 3

HAD50 000 000=301 000


63
HAD2000 000=2000 000*0.19/100=3800≤45000

301 000+45000=346000

HAD52 000 000=346000

8/HAD153000 000 section2

HAD150 000 000=456500

HAD3 000 000=3000 000*0.12/100=3600≤45000

HAD153000 000=501500

Exo

La société LUXOR installée à ouaga importe du matériel


d’une valeur FOB de8500 000f.

Le matériel se compose de 15colis d’un poids brut de


10500kg. Pour l’acheminement desdits

Colis jusqu’à ouaga vous louez un véhicule de transport


et le transport s’élève à 1200 000f.

Votre déclaration de la mise à la consommation fait


ressortir 6 articles qui sont :

-des ordinateurs d’une valeur CAF=4200 000f section3

-des glacières d’une valeur CAF=1075 000f section 3

-des hourses de lunette d’une valeur CAF=950 000f


section3

 Du matériel électrique CAF = 2500 000 section


2
 Des sacs à main CAF= 1 009 000
section 4
 Des machines à nettoyer CAF= 3 180 000 section
1

Pour le traitement du dossier, vous recevez de la part de


LUXOR un chèque certifié à l’ordre du receveur général
d’un montant de 6 198 720 F CFA. Par contre les autres 64
debours sont à votre charge. Les frais portuaires
390 000 F CFA , les frais frontières 88 000 F CFA, le TS
Douane 25 000 FCFA, le PMD 18 000 F CFA, l’assurance
19 500 FCFA, la location de fourchette pendant 4
heures.

A la sortie, le DG de LUXOR vous confie la garde des colis


pendant 3 mois.Tapez une é quationici .

TAF : déterminez vos HAD et les différentes


commissions qui vous sont dues.

Résolution

 Détermination des HAD section 3


HAD = 4 200 000 + 1 075 000 + 95 000 = 6 225 000F CFA

HAD = 6 225 000 F CFA

HAD 5 000000 = 152 500

1225 000 × 0.55


HAD 12225000 ¿ = 10412¿15000
100

HAD 6 225 000 = 152 000+ 15000= 167 5000

 Détermination HAD section 2


HAD = 2 500 000

HAD de 1 500 000= 67 500


1000000 × 3
HAD de 1 000 000 ¿ = 30 000
100

HAD de 2 500 000 = 67500+3000= 97 500

 Section 4
HAD = 100 900

100900× 5.10
HAD= = 51 450
100

HAD de 100900 = 51 450 65

 Section 1

HAD = 3 180 000

HAD de 3 000 000 = 101 250

180000× 1.25
HAD de 180 000 ¿ = 2250¿ 8500
100

HAD de 3 180 000 = 101250 + 8500=109 750

HAD total = 167500+ 97500+51450+109750= 426209 F


CFA

Calcul des differentes commissions

 Commission d’affretement

1 200 000 ×10 % = 120000 F CFA

 Commission sur debours


CD= ( 390000+ 88000+25000+18000+40000+19500) ×
1.5% = 8708

 Commission Transit
CT= CAF * 0.2% =
( 4200000+1075000+950000+2500000+1009000+31800
00) *0.2% = 25828 ¿ 16000 donc on prend 16 000 F CFA

 Commission de tierce détention


CTD= 8500000× 1.25% = 106250

Total commission = 120000+ 8708 + 16000


+106250 = 250 958 FCFA

66

La société Compaoré et frères importe des appareils


cellulaires, des onduleurs d’une valeur FOB totale de
7500000 et d’ poids brute total de 460Kg. La LTA fait
ressortir en autres frais 190000. Le fret total remonte à
1030000.

La valeur FOB des céllulaires est de 5500000, le fret est


850000, le poids 260Kg, de la section 3

La va leur FOB des onduleurs est de 2000000, les fret à


180000 et le poids 200Kg section 2.

Les autres frais sont les suivants :

 Droits de douane= 4196616


 TS=25000
 PMD=4720
 Transport livraison= 15576
 La manutention= 65216
 Taux d’assurance= 0,25%+2500
Etablissons la facture transit.

Résolution

Calcul de l’assurance

(7500000*0,25%)+2500= 21250

(21250*8%)+21250=22950

ASS=22950F
Repartissions des autres frais par articles.

 Cellulaires :
460Kg→190000
260Kg→ ?
190000∗260
=107391
460
 Onduleurs :
460Kg→190000
200Kg→ ?
67
190000∗200
=82609
460
Répartition de l’assurance par article

 Cellulaires :
7500000→22950
5500000→ ?
5500000∗22950
=6120F
7500000
 Onduleurs :
7500000→22950
2000000→ ?
190000∗200
=82609F
460
Valeur CAF par articles

 Cellulaires
CAF=5500000+107391+16830+850000=6474221
F
 Onduleurs
CAF=2000000+180000+6120+82609=2268729F
Calcul de HAD

 Cellulaires
HAD6474221 Section 3
HAD5 M =152500
1474221∗0 , 85
HAD1474221 = =12531<15000F
100
HAD6474221 =152500+15000=167500F
 Onduleurs
HAD2268729 section 2
HAD1500000 =67500
768729∗3
HAD768729 = =23062
100
HAD2268729 =67500+23062=90562F

 Calcule des différentes commissions


 Commission de transite
CAF*0,2
(6474221+2268729)*0,2=17486>1600 dc=1600
 Commission sur débours
68
(25000+4720+15576)*1,5=679F

 Facture transit
I. Débours douanes
Droit de taxe de douane= 4196616

Total débours douanes=4196616

II. Débours divers


Assurance=22950

PMD=4720

TS douane=25000

Transport-Livraison=15576

Total débours divers=68246

III. INTERVENTION
Ouverture dossier=5250

HAD =258062

Commission sur débours= 679

Commission transite=16000

DPI =3000

Frais FAX-TELEX =4500

Manutention = 65216

Sous Total intervention= 352707

TVA (18%) =63487


TOTAL intervention=41619F

TOTAL général= (I+II+III)=4681056F

EXO

La société JEFCOM installée à Ouaga importe du


matériel d’une valeur FOB de 34418326. Après
établissement du DPI par vos soins, le matériel arrive un
mois plus tard par voie terrestre en transit par Tema. Le
matériel à un poids brut de 3600 kg. Pour 69
l’acheminement des dits colis jusqu’à Ouaga, vous louez
un véhicule de transport qui s’élève jusqu’à 1800000. La
déclaration établie en douane fait ressortir trois articles
qui sont :

 Des ordinateurs 8.471.100.000 d’une valeur


CAF=16920360
 Des verreries de laboratoire 7 017 900 000 d’une
valeur CAF=5385037
 Des spectromètres 9 027 300 000 d’une valeur
CAF= 14335486
Vous recevez pour le traitement du dossier de la part de
JFCOM, un chèque certifié des droits et taxes de
douanes d’une valeur de 6425231. Par contre les autres
débours sont à votre charge

 Transite douane=500000
 Transite Dakola= 98000
 TS Douane= 25000
 PMD=19750
 Assurance=17500
A la suite, le directeur de JEFCOM vous confie la garde
des marchandises pendant six mois pour réfectionner
son magasin.

Etablissez la facture de transite.

Résolution

 Ordinateurs : section 2
 Des verreries de laboratoire : section 4
 Des spectromètres : section 3
Calculons les HAD
- ordinateurs⟹ HAD16920360 section 2
HAD16920360 ⟹ HAD10 M =178500

HAD 920360=920360*0,35%=24221

HAD16920360 =178500+24221=202721F

- verreries de laboratoire⟹ HAD5385037 section 4


HAD5 M =163500

HAD385037 =385037*0,91%=3504<15000 70
HAD5385037 =163500+15000=178500

- Spectromètre ⟹ HAD14335486 Section 3


HAD10 M =195000

HAD335486 =335486*0,37%=1604<22000

HAD14335486 =195000+22000=217000

TOTAL HAD=202721+178500+217000=598221

Calculons les commissions

- Commission sur débours



71

Dédouanement des véhicules automobiles

1- Les véhicules neufs


VED (Valeur en Douane) = FOBB+ Assurance + Autres frais

2- Les véhicules d’occasion


- Pas de facturation fournisseur
- Pas de DPI
- Pas d’assurance
- Pas de COTECNA
- Pas d’attestation d’importation.

a- Véhicules âgés de moins de 10 ans


VED = Valeur d’évaluation + forfait de transport

b- Véhicules de plus de 10 ans


VED = Valeur d’expertise + forfait de transport

Exercice d’application 1
FOB : 6 500 000

VED : 7 200 000

Catégorie 3

DD= 20% * 7 200 000 = 1 440 000

RS = 1% * 7 200 000 = 72 000

PCS = 1% * 7 200 000 = 72 000


72
PC = 0,5% * 7 200 000 = 36 000

TVA = 18% (VED + DD + RS + PCS + PC)

= 18% (7 200 000 + 1 440 000 + 72 000 + 360 000 + 72 000)

= 18% (8 820 000) = 1 587 600

CBVI (programme de vérification des importations) = 1% * 6 500 000 = 65 000

AIB (impôts unique sur les bénéfices) = 2% (VED + DD + RS + PCS + PC + TVA + CPVI)

= 2% (7 200 000 + 1 440 000 + 72 000 + 72 000 + 36 000 + 1 587 600 + 65 000)

= 2% * 10 472 600

AIB = 209 452

RI (RedevanceInformatique) = 5000.

Total Droits et taxes = DD + RS + PCS + PC + TVA + CPVI + AIB + RI

= 1 440 000 + 72 000 + 72 000 + 36 000 + 1 587 600 + 65 000 + 209 452 + 500

Exercices d’application

Exercice 1

Etablir les déclarations en douane des véhicules suivants :

1- Une Toyota Prado neuve importée du Japon et dont la facture fournisseur reprend
les éléments suivants :
 Valeur FOB = 16 320 450
 Transport Japon – Ouaga = 3 216 420
 Source d’énergie = gasoil
 Puissance = 3500 cm3
 port de transit = TEMA (Ghana)
 Assurance = 296 220 F
TAF :

- Déterminer la NTS (Nomenclature tarifaire) la catégorie


- Calculer la Valeur en douane (VED)
- Liquider les Droits et taxes de douanes
- Etablissez la liste des documents à joindre.
NB : assurance nationale

 Prime : 2 000
 Taux : 0,20 %
73
Exercice 2

Une Mercedes 190 achetée à Lomé âgée de 12 ans à 2 250 000 F


- Valeur d’expertise : 350 000
- Source d’énergie : essence
- Puissance : 2250 cm3
TAF :

 Déterminer la nomenclature tarifaire (NTS) et la catégorie


 Calculer la valeur en douane
 Liquider les droits et taxes de douane
 Etablissez la liste des documents à joindre
Exercice 3

Une Toyota LAND CRUISER âgée de 4 ans achetée à Lomé


 Valeur évaluée à l’argus = 7 476 526 F
 Source d’énergie = essence
 Puissance : 3750 cm3
TAF : voir exo 1

Correction des exercices

Exercice 1

 NTS = 8 703 331 100


Catégorie 3

 Calcul de l’assurance
Ass = 16 320 450 * 0,20% = 32 641

32 641 + 2 000 = 34 641

34 640 * 8% = 2 771

- Assurance national = 34 641 + 2 771 = 37 412


- Assurance totale = 296 220 + 37 412 = 333 632
- Fret maritime = 3 216 420 * 60% = 1 929 852
- Réexpédition = 3 216 420 * 40% = 1 286 568
1286 568∗835
AF = = 1 076 437
998

- VED = FOB + Fret + Assurance + AF


= 16 320 450 + 1 929 852 + 333 632 + 1 076 437 = 19 660 371

Valeur en douane = 19 660 371

 Droits et taxes 74
- DD = 19 660 371 * 20% = 3 932 074
- RS = 19 660 371 * 1% = 196 604
- PCS = 19 660 371 * 1% = 196 604
- PC = 19 660 371 * 0,5% = 98 302
- TVA = 18%(VED + DD + RS + PCS + PC)
= 18 %( 19 660 371 + 3 932 074 + 196 604 + 196 604 + 98 302)

TVA = 4 335 112

- CPVI = 16 320 450 * 1% = 163 205


- AIB = 2% ( VED + DD + RS + PCS + PC + TVA + CPVI )
= 2% (19 660 371 + 3 932 074 + 196 604 + 196 604 + 98 302 + 4 335 112 + 163 205)

AIB = 571 645

- RI = 5000
Droit et taxes = DD + RS + PCS + PC + TVA + CPVI + AIB + RI

Droits et taxes = 9 498 546

Documents à joindre

 Certificat de la mise en circulation ;


 Bordereau de suivi de cargaison ;
 Rapport d’évaluation ;
 Assurance ;
 DPI (Déclaration Préalable d’Importation) ;
 Attestation de certificat COTECNA ;
 Acquisition IM8 ;
 Attestation d’importation
Exercice 2

 NTS = 8 703 232 200


Catégorie 3
 VED
VED = Valeur d’expertise + forfait de transport
VED = 350 000 + 450 000 ;
VED = 800 000
 Droits et taxes
- DD = 20% * 800 000 = 160 000
- RS = 1% * 800 000 = 8 000
- PCS = 1% * 800 000 = 8 000
- PC = 0,5% * 800 000 = 4 000
- TVA = 18% (VED + DD + RS + PCS + PC) 75
= 18% (800 000 + 160 000 + 8 000 + 8 000 + 4000)
TVA = 176 400
- AIB = 2% ( VED + DD + RS + PCS + PC + TVA )
= 2% (800 000 + 160 000 + 8 000 + 8 000 + 4 000 + 176 400)
AIB = 23 128
- RI = 5 000
 Droits et taxes = DD + RS + PCS + PC + TVA + AIB + RI
= 160 000 + 8 000 + 8 000 + 4 000 + 176 400 + 23 128 + 5 000
Droits et taxes = 384 528

 Documents à joindre
- Rapport d’expertise
- Carte grise
- Acquisition IM8
Exercice 3

 NTS = 8 703 242 100


 Catégorie 3
 VED = rapport d’évaluation + forfait transport
= 7 476 526 + 850 000
VED = 7 926 526

 Droits et taxes
- DD = 20% * 7 926 526 = 1 665 305
- RS = 1% * 7 926 526 = 83 265
- PCS = 1% * 7 926 526 = 83 265
- PC = 0,5% * 7 926 526 = 41 633
- TVA = 18% ( VED + DD + RS + PCS + PC )
= 18% (7 926 526 + 1 665 305 + 83 265 + 83 265 + 41 633)
TVA = 1 835 999
- AIB = 2% ( VED + DD + RS + PCS +PC + TVA )
= 2% (7 926 526 + 1 665 305 + 83 265 + 83 265 + 41 633 + 1 835 999)
AIB = 204 000
- RI = 5 000
Droits et taxes = DD + RS + PCS + PC + TVA + AIB + RI

Droits et taxes = 3 918 467

 Documents à joindre
- Rapport d’évaluation
- Carte grise
- Certificat national de conformité
76
- Acquisition IM8

 Du materiel electrique CAF = 2500 000 section 2


 Des sacs à main CAF= 1 009 000 section 4
 Des machines à nettoyer CAF= 3 180 000 section 1

Pour le traitement du dossier, vous recevez de la part de LUXOR un chèque certifié à l’ordre
du receveur général d’un montant de 6 198 720 F CFA. Par contre les autres debours sont à
votre charge. Les frais portuaires 390 000 F CFA , les frais frontières 88 000 F CFA, le TS
Douane 25 000 FCFA, le PMD 18 000 F CFA, l’assurance 19 500 FCFA, la location de
fourchette pendant 4 heures.

A la sortie, le DG de LUXOR vous confie la garde des colis pendant 3 mois.

TAF : determinez vos HAD et les différentes commissions qui vous sont dues.

Resolution

 Determination des HAD section 3


HAD = 4 200 000 + 1 075 000 + 95 000 = 6 225 000F CFA

HAD = 6 225 000 F CFA

HAD 5 000000 = 152 500

1225 000 × 0.55


HAD 12225000 ¿ = 10412¿15000
100

HAD 6 225 000 = 152 000+ 15000= 167 5000

 Determination HAD section 2


HAD = 2 500 000
HAD de 1 500 000= 67 500

1000000 × 3
HAD de 1 000 000 ¿ = 30 000
100

HAD de 2 500 000 = 67500+3000= 97 500

 Section 4
HAD = 100 900

100900× 5.10
HAD= = 51 450 77
100

HAD de 100900 = 51 450

 Section 1

HAD = 3 180 000

HAD de 3 000 000 = 101 250

180000× 1.25
HAD de 180 000 ¿ = 2250¿ 8500
100

HAD de 3 180 000 = 101250 + 8500=109 750

HAD total = 167500+ 97500+51450+109750= 426209 F CFA

Calcul des differentes commissions

 Commission d’affretement

1 200 000 ×10 % = 120000 F CFA

 Commission sur debours


CD= ( 390000+ 88000+25000+18000+40000+19500) × 1.5% = 8708

 Commission Transit
CT= CAF * 0.2% = ( 4200000+1075000+950000+2500000+1009000+3180000) *0.2% =
25828 ¿ 16000 donc on prend 16 000 F CFA

 Commission de tierce détention


CTD= 8500000× 1.25% = 106250

Total commission = 120000+ 8708 + 16000 +106250 = 250 958 FCFA


78

Vous aimerez peut-être aussi