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OBJECTIF DU COURS:
INTERET DU COURS:
Former les étudiants compétents capables d’organiser, de diriger, et de superviser
l’accomplissement des différentes formalités de dédouanement des marchandises.
CHAPITRE I - GÉNÉRALITÉS
Historiques :
L’origine arabe du mot « Douane », fait à l’unranité au sein des différents chercheurs.
Par étymologie :
-* le mot douane fut empreinté dans la langue française, d’abord, sous la forme douane (1281),
puis douana et douane (1441)
-* à l’ancien Italien douana qui vient de douana en latin pour designer l’édifice où l’on percevait
les droits d’entrée et des sorties des marchandises.
En 1372, douwana, désignait aussi service administratif superviseur des opérations de perception.
Vers le XIIIème siècle : - divân = lieu d’exercice du pouvoir
- Dawana = le lieu où se réunissent les administrateurs des finances, recettes pour le recouvrement.
- Police de commerce, d’importantes étapes ont marqué l’histoire et l’évolution de
l’Administration des douanes et accises à travers les différentes civilisations du monde.
- La Douane
Entité chargée de contrôler les mouvements internationaux des marchandises, et dont le rôle a
évolué au cours des temps.
1- Rôle de la Douane
Le mot Douane désigne :
Les taxes perçues sur les marchandises à l’entrée ou à la sortie d’un pays (on dit payer la douane)
L’administration chargée du recouvrement de ces taxes sur les marchandises importées ou
exportées, en tant que service.
La douane est une institution fiscale chargée de la perception des droits et taxes dus à l'entrée de
marchandises sur un territoire. À ce titre, elle a souvent été dans le passé, et est encore parfois, la
principale source de revenu de certains états.
Les premières perceptions douanières avaient pour but de procurer des ressources au pouvoir
central, alimenter la caisse du trésor public.
On distingue alors :
- Le commerce général, qui comprend l’ensemble des importations (y compris le transit) et les
exportations.
2- Bureaux de Douanes.
Les bureaux des Douanes sont établis tout le long de la frontière, littérale côtière (terrestre et
maritime) et dans certaines villes de l’intérieur. Ex : Ivato – Antanimena – Antsirabe –
Fianarantsoa.
Les Postes de Douanes peuvent être établies dans certains endroits occupés soit par des Brigades
à résidence fixe, soit par des Brigades ambulantes spécialement chargées d’exercer la poursuite
de la fraude.
Frontière terre :
Il est établi tout le long de la frontière terre un cordon de bureaux et des postes de Douanes :
Ligne frontière : constituée par les bureaux d’entrée
Les marchandises importées doivent y être portées directement et déposées dans les dépendances
de la Douane.
Ligne intérieur: constituée par des bureaux de sortie
Les marchandises exportées doivent y être conduites par le chemin le plus direct. Il est interdit de
prendre un chemin oblique tendant à contourner ou éviter les bureaux des douanes.
2 - 2 – Zone de surveillance :
Comprise entre les deux lignes la surveillance est exercée sur les marchandises qui traversent
cette zone tant à l’import qu’à l’export.
Zone de surveillance spéciale
Comprend :
une zone maritime : entre le littoral et la limite de la zone exclusive maritime malgache:
< 200 milles (370,4km) à partir de la ligne de base
Littoral : Les bureaux placés sur les côtes servent en même temps à la perception des droits
d’entrée et de sortie.
• une zone terrestre : - entre le littoral et une ligne tracée à 60 km en-deçà du rivage
- dans un rayon de 60 km autour des aéroports internationaux (la
profondeur de la zone terrestre peut être augmentée mais ne doit pas dépasser 100 km)
1 milles = 1,852 km
24 milles = 44 km
Intérieur :
Dans les villes de commerce qui sont jugées successibles, l’administration de Douane établit sous
l’approbation du Ministère des Finances et du Budget, des bureaux des Douanes où les
redevables ont la faculté de faire visite, plomber les marchandises qu’ils expédient et payer leur
importation.
Droits et Taxes.
D.D : Droit de douane
Selon l’article 2 du code de douane, ce don des droits dont l’objet est de protéger le commerce,
l’industrie et l’agriculture locale. Ce sont des impositions à caractère international. Elle ne peut
être modifiée sans avoir l’accord de l’Organisation Mondiale du Commerce, (face à la
concurrence venant de l’étranger)
1 - Historique:
La douane malgache est une administration bicentenaire, dont la naissance remonte à l’époque
de la monarchie royale merina (groupe ethnique issu des « hautes terres » d’origine asiatique
assez marqué. Ils résident au centre de l’île) du début du 19ème siècle.
Elles ont pour principal objectif d’intensifier le commerce extérieur et de faire rentrer les devises.
La douane a par la suite connu des fortunes diverses sous les différentes monarchies et son
importance a varié en fonction de la politique adoptée par les détenteurs du pouvoir.
1 – 1 Le règne de Ranavalona I (1828-1861), le règne le plus long (33 ans) a été caractérisé par 3
périodes:
Avec la réouverture des ports, les droits de douane furent destinés exclusivement à la cassette
royale et étaient perçus à l’import et à l’export de tous les biens. Seule était interdite
l’exportation d’esclaves suivant un traité signé par Radama I. Il est très intéressant de connaître le
mode de séparation des Droits de Douane , au milieu du 19ème siècle, sans en connaître l’esprit :
- 10/120ème aux proches parents de la Reine et à quelques favoris.
En bref, ayant réussi après Radama I à asseoir son autorité sur l’île toute entière, Ranavalona I a
su constituer un véritable « corps des douanes » chargé de garder non seulement l’étanchéité de la
frontière maritime mais aussi de réglementer les échanges commerciaux qui n’étaient possibles
que dans les points de trafic continuellement gardés par les soldats douaniers.
La douane royale n’a été que le prolongement de celle du régime précédent. Toutefois, par décret
du 20 août 1861; Radama II supprima les droits de douane à l'importation et à l’ exportation ; ce
qui causa beaucoup d’amertume chez les bénéficiaires de la répartition et favorisait la
spéculation.
La politique d’ouverture prônée par Radama II va lui coûter la vie. A la mort du roi, la douane
jouait toujours son rôle budgétaire.
Comme précédemment, la fonction de la douane royale n’a pas évolué quant au système de
prélèvement. Toutefois, elle prenait une importance grandissante, du fait de l’ouverture vers
l’extérieur. L’État monarchique entretenait des relations diplomatiques avec les principaux pays
de l’occident (la France, l’Allemagne, les Etats-Unis d’Amérique).
Sous le règne de Ranavalona III, les relations franco-malgaches se sont détériorées, en raison des
visées françaises sur certaines parties du territoire national (côte ouest et nord-ouest). La première
guerre franco-hova (Dans sa signification la plus courante à Madagascar même, le terme hova
désigne traditionnellement la plus importante subdivision du peuple merina, correspondant aux
gens du commun.) qui éclate entre 1883, prend fin décembre1885 par la signature d’un traité
assujettissant Madagascar sous le régime du protectorat français.
Il était aussi question de répartition des dommages de guerre. Or, les caisses de l’Etat
monarchique étaient vides. Un accord de prêt est conclu auprès du Comptoir National
d’Escompte de Paris (CNEP). Ce prêt a été garanti par les recettes douanières dont la perception a
été confiée au CNEP.
Pour assurer ces perceptions, on faisait appel aux expatriés volontaires français (très rares) pour
remplacer les douaniers malgaches ; mais, la nécessité de recruter sur place des autochtones
s’imposait, pour insuffisance de volontaires expatriés. Les douaniers de cette époque étaient donc
recrutés par le CNEP.
Malgré les difficultés de recrutement du départ, l’effectif douanier était constitué d’expatriés de
la Métropole (dirigeants et agents d’exécution). En 1942, la conquête de Madagascar par les
Anglais suspendait toute activité douanière jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale (1939-
1945). En 1942, la protection douanière de la France n’avait plus de sens. Les droits de douane
ont été suspendus, mais les taxes locales (TI et TC), ont compensé après leur relèvement, la
suppression des droits de douanes .
Ce n’est que très tard après la 2ème guerre mondiale que des Malagasy ont été recrutés après la
formation à l’Ecole le Myre de Villers pendant deux ans. A la sortie de cette Ecole, ils sont nantis
de leur diplôme de CESD (Certificat d’Etudes de Second Degré) équivalant à la classe de
3ème des Etudes Secondaires, formation primaire axée sur le français et l’arithmétique. Le cadre
de commis de douanes était créé pour assurer les tâches d’exécution.
Le service actif était assuré par le recrutement d’anciens militaires (anciens combattants de la
2ème guerre mondiale) ; il est encadré par des agents métropolitains. La fonction publique était
nettement répartie entre deux cadres (métropolitain et indigène). Ce n’est qu’après la Loi Gaston
Deferre (loi-cadre) de 1955 que les Malagasy ont eu accès aux cadres supérieurs.
Le territoire douanier étant confondu avec celui de la France et comme l’essentiel du commerce
se faisait avec la France, les réglementations douanières étaient calquées sur celles françaises. Les
perceptions effectuées se limitaient à deux taxes : la TI (taxe d’importation) et la TC (taxe de
consommation) ; la troisième qui est la TT (taxe sur la transaction de 2%) était perçue pour le
compte des Impôts Indirects.
La Loi de Finances pour 1961 a rétabli la perception des droits de douane. Le 23 octobre 1963,
MADAGASCAR a adhéré au GATT en tant que Partie Contractante. De 1964 à 1974,
MADAGASCAR figurait parmi les états associés à la CEE et appliquait les règles d’origine de
Yaoundé I, Yaoundé II, pour bénéficier du traitement préférentiel dans les échanges avec la CEE.
S’agissant d’un régime de libre-échange à double sens, les marchandises originaires de la CEE
étaient exonérées de droits de douane mais rentrait à MADAGASCAR dans le cadre du
contingent CEE (licence CEE). Inversement, les produits malgaches bénéficiaient à l’entrée du
marché communautaire, du traitement préférentiel (absence de restriction quantitative et
exemption de droits de douane). Seules, les marchandises originaires des pays tiers sont frappées
des droits de douane (droits protecteurs). Ces droits sont de deux sortes : le tarif général et le tarif
minimum. Ce dernier est seul inscrit dans le tarif ; il est perçu sur les marchandises originaires
Les diverses conventions de Lomé (I, II, II, IV) et depuis 1995, la Convention de Cotonou.
Il s’agit d’une convention de libre-échange à sens unique : seuls les produits ACP bénéficient de
traitement préférentiel. Les droits de douane ont été rétablis vis-à-vis de la CEE depuis 1976.
Aménagements régionaux : COI, COMESA, SADC. Ce sont des arrangements régionaux qui ont
un double objectif :
- constituer une zone de négociation dans les enceintes internationales
- but final : Union Douanière
pour favoriser l’intégration régionale.
1 – 8 La douane actuelle
la Douane malagasy a mis en place une nouvelle vision à partir de cette année 2015, un défi de
faire de la Douane une administration de confiance… une manifestation de confiance qui doit des
obligations de l`employé envers son employeur (l`Etat Malagasy, les entreprises et les citoyens),
qui démontre les qualités principales d`un bon employé (compétences et performances, bonne
volonté et enthousiasme, professionnalisme) et les qualités d`un bon douanier (performance et
rentabilité -bonne ressource de revenus de l`Etat- , compétence, motivation, forte éthique au
travail, aptitude à s`adapter au changement) ceci dans l`accomplissement de ses missions:
1. mission de surveillance; axée sur la lutte contre les trafics illicites, et protection des richesses
nationales : la douanes PIVOT de l`action de surveillance du territoire
lutter contre la concurrence déloyale par le traitement égalitaire de tous les opérateurs, la douane
ne doit pas être un facteur de blocage du développement économique du pays
En Bref :
A la fin de 1905, la proportion de marchandises françaises importées dans l’île était de 93%
contre 7% seulement de marchandises étrangères.
En 1939, la majeure partie de la production de Madagascar étant dirigée sur la France, soit 75 à
85% pour la métropole et 3 à 5% pour les colonies françaises.
Quant aux importations, une proportion de 75 à 82% provenait de la France.
La loi du 16 Avril 1897 : portant le tarif général des Douanes.
Le 26 Juin 1960 : La douane a été devenue malagasy et maintenue au rang de simple
Service sous l’égide de la Direction des Impôts.
En 1982 : La Douane Malagasy était devenue Direction des Douanes
Afin de concrétiser cette vision, il faut que le douanier soit performant pour atteindre son objectif
et avoir la satisfaction de son employeur, une relation de CONFIANCE sera instaurée.
En un mot : Les Services de douanes sont des services administratifs responsables d’application
de la législation douanière et de la perception des droits et taxes à l’importation comme à
l’exportation et qui sont également chargés de l’application d’autres lois et règlements relatifs
entre eux.
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2 – 2 – Mission économique
La Douane assure le contrôle des marchandises à l’import comme à l’export qui permet d’avoir
un temps réels, protection de l’économie nationale.
Accélération de la production des statistiques du commerce extérieur qui passe de deux (2) mois
à un (1) mois et actuellement de quinze (15) jours.
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Toutes marchandises importées doivent être présentées au contrôle de la douane. Il s’agit d’une
règle qui consiste à garantir l’acheminement sur les bureaux de Douanes. La conduite en Douane
comprend deux éléments obligatoires :
- la présentation des marchandises en Douanes
- la prise en charge de ces marchandises par la Douane.
Les marchandises importées ou exportées sont acheminées vers le bureau de douanes le plus
proches de la frontière du territoire douanier.
La mise en douanes permet au service des douanes d’identifier, de prendre en charge et de garder
sous sa surveillance les marchandises jusqu’au dédouanement ou l’enlèvement.
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La déclaration en Douane ne peut dans la pratique que de revêtir la forme écrite, ce qui facilite
l’exécution des contrôles sur les différents éléments.
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Utilisée pour :
déterminer les Droits et Taxes douaniers,
surveiller le commerce des marchandises
règlementées,
élaborer les règles d’origine,
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Principes de classification
Les marchandises sont présentées suivant :
leur nature
leur matière constitutive
leur destination et utilisation
la technique qui les a produites
Le degré d’élaboration du produit ( à l’intérieur des chapitres )
Structure de la nomenclature
Système de codification numérique des marchandises
avec :
21 Sections
99 Chapitres
1200 positions ( désignées par 4 chiffres )
5000 sous positions ( 6 chiffres )
6 Règles générales d’interprétation
Des notes de section , de chapitre, et de sous – positions
Finalité de la nomenclature :
création de la ligne tarifaire qui présente toutes les caractéristiques d’une marchandise ( espèce de
la marchandise )
L’ORIGINE:
L’origine de la marchandise est obligatoirement indiquée, par la suite cela sert à fixer le prix en
fonction des droits applicables à l’importation.
Cela sert également à pouvoir établir la règlementation en vigueur concernant l’origine du produit
et enfin cela permet de réaliser les études pour déterminer les caractéristiques du commerce
extérieur en utilisant des critères géographique.
L’origine du produit peut être déterminée seulement grâce à quatre (04) critères à cumuler :
La dernière transformation
L’entreprise qui est en capacité de la réaliser
Une justification économique
Qui donne création à un nouveau produit
Preuve de l’origine :
Le Certificat d’origine
• À l’importation : justification de l’origine exigée
.Certificat à joindre impérativement à la déclaration en douane
• A l’exportation : les exportateurs doivent présenter le certificat d’origine à la signature de
l’organisme compétent en la matière dans le pays de départ
des marchandises.
LA VALEUR:
La valeur en douane concerne l’importation et sert à fixer les droits des douanes ; on dit que la
valeur en douane correspond à la valeur de la marchandise quand celle-ci est entrée dans le
territoire douanier, pour le côté maritime on appelle cela la valeur CAF ou CIF.
Les éléments de la taxation, la valeur en Douane
Dans un système de taxation spécifique, la détermination de la valeur ne présente qu’un intérêt
tout à fait secondaire.
Par contre, pour la taxation ad valorem, c’est une étape fondamentale de l’opération de
dédouanement.
valeur en douane = assiette des droits et taxes douaniers
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2- la valeur en douane ne devrait pas être fondée sur la valeur des produits d’origine nationale ou
sur des valeurs arbitraires ou fictives.
3- la valeur en douane devrait être le prix auquel les marchandises importées ou des marchandises
similaires sont vendues à l’occasion d’opérations commerciales normales dans des conditions de
pleine concurrence.
4- les critères et méthodes utilisées doivent être constants et recevoir la publicité nécessaire.
5- l’application des règles relatives à l’évaluation en douane doit être uniforme, impartiale,
équitable, et susceptible d’arbitrage.
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4 - Liquidation :
Liquidation des déclarations est assurée par les vérificateurs après visite qui s’impose selon le
circuit attribuée automatiquement à chaque déclaration.
- Si le circuit est vert, aucune visite (admis conforme).
- Si le circuit est jaune, contrôle des documents
- Si le circuit est rouge, contrôle physique (scanning) et visite intégrale
Toutefois, le circuit jaune peut être redirigé ou rerouté en circuit rouge si le vérificateur suspect
quelque chose, en doute.
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1- Toutes les marchandises importées ou exportées doivent faire l’objet d’une déclaration en
détail leur assignant un régime douanier.
2- L’exemption des droits et taxes, soit à l’entrée, soit à la sortie ne dispense pas de l’obligation
prévue par le présent article
Article 95
1- La déclaration en détail doit être déposée liquidée dans un bureau de douane ouvert à
l’opération douanière envisagée.
Toutefois les déclarations relatives aux effets personnels et aux envois familiaux peuvent être
déposées non liquidées.
2- La déclaration en détail doit être déposée au plus tard avant l’expiration d’un délai de vingt et
un jours, à compter de l’arrivée des marchandises au bureau ou dans les lieux désignés par le
service des douanes. Ce dépôt doit avoir lieu pendant les heures fixées par le Directeur Général
des Douanes.
3- Le Directeur Général des Douanes peut autoriser le dépôt des déclarations en détail avant
l’arrivée des marchandises au bureau ou dans les lieux désignés par le service des douanes. Des
décisions du Directeur Général des Douanes fixent les conditions d’application de cette
disposition, et notamment les conditions et délais dans lesquels il doit être justifié de l’arrivée des
marchandises au bureau ou dans les lieux désignés par le service des douanes.
à partir de l’unité banalisée de dédouanement (UBDD) installée dans tout Bureau des douanes
utilisant le système Sydonia++, ou ;
à partir du lieu de travail du déclarant via le poste client Sydonia++, pour les déclarants disposant
du module Sydonia++ correspondant.
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Ainsi :
le circuit rouge est fixé pour les marchandises nécessitant un scanning et/ou une vérification
physique,
le circuit jaune pour les marchandises qui feront l’objet d’une simple vérification documentaire
de la déclaration,
le circuit bleu pour les marchandises contrôlées a posteriori, et,
le circuit vert pour les marchandises dont la sortie est tout de suite autorisé après le contrôle
règlementaire du paiement des DTI.
Le circuit de dédouanement ainsi défini est celui résultant de l’analyse des risques relative à la
déclaration. Sont prises en compte dans cette analyse, toutes les données concernant la
transaction : les entités concernées (importateur, exportateur et transitaire), la nature des
marchandises déclarées (espèce tarifaire), leur valeur, leur provenance, leur pays d’origine, etc.
Pour les marchandises devant passer au scanner, la transmission des déclarations en douane au
site scanner est effectuée automatiquement par la section réception des documents, sans
qu’aucune intervention du déclarant ne soit nécessaire.
Le déclarant dont les marchandises sont soumises au scanning prendra toutes les mesures
nécessaires pour présenter son (ses) conteneur(s), dans les meilleurs délais au site scanner.
1- Les déclarations en détail doivent être faites par écrit ou par procédé électronique dans les
bureaux équipés de système informatique.
2-Le dépôt des documents peut s’effectuer par des procédés électroniques. La signature de ces
déclarations peut être remplacée par un code d’identification de l’intéressé.
Les modalités d’application de ces dispositions seront fixées par voie réglementaire.
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Cadre juridique
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Le BSC est un outil moderne de suivi et de gestion du commerce, intrant permettant de disposer
en temps réel d’informations utiles sur les mouvements de marchandises.
Toute cargaison n’ayant pas fait l’objet d’un BSC validé ne pourra faire l’objet d’un
dédouanement. En outre, toute communication de faux documents ou de fausses informations à
travers la soumission du BSC engage la responsabilité du destinataire et l’expose à des poursuites
douanières.
Première étape vers la dématérialisation
A propos :
La mise en place du BSC permet une anticipation des vérifications douanières et contribue à la
réduction de délai de dédouanement.
Le BSC est également une première étape vers la mise en place de la référence unique des
expéditions recommandées par l’OMD.
Elle est pour l’heure actuelle uniquement exigée à l’importation
Comment fonctionne-t-il ?
1 - Dès l’embarquement des marchandises, l’exportateur accède à l’application en ligne pour
renseigner les autorités douanières Malagasy sur les marchandises expédiées.
2- En enregistrant son BSC, l’exportateur joint les documents de base exigés, entres autres : la
facture, le note de colisage, la lettre de transport et la déclaration en douane établie à
l’exportation (EX A)
3- Le Centre Technique, après une vérification de forme, valide le BSC.
Le BSC validé « recevable’ » est exigé dans le cadre de dédouanement.
Chaque BSC crée fait l’objet d’un contrôle de recevabilité par la centre technique au niveau de la
Société GasyNet.
Les principales conditions qui font obstacles à la recevabilité d’un BSC
- Documents exigibles non attachés ou défaut d’informations obligatoires
- Incohérence des informations
- Informations incomplètes sur les factures
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L’exportateur doit s’assurer que chacune de ses expéditions à destination de Madagascar soit
couverte par un BSC. La procédure a été conçue pour être la plus simple et la moins
contraignante possible.
Le module BSC est accessible par internet à l’adresse suivante : https://bscmg.sgs.com.
la facture finale
la lettre de transport (pour les expéditions maritimes)
et la déclaration en douane à l’exportation.
1 jour avant le dépôt de la déclaration dans le cas d’une expédition aérienne ou maritime proche
(Océan Indien, Afrique du Sud).
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Quels sont les avantages que procurent ces régimes pour les entreprises ?
Ces régimes ont un objectif commun : placer les entreprises polynésiennes dans la meilleure
position au regard de la concurrence internationale.
Le premier avantage direct est financier puisque leurs bénéficiaires n'acquittent pas les droits et
taxes normalement perçus à l'entrée dans le territoire douanier.
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- la fonction utilisation permet à une entreprise de disposer d'une marchandise qui ne lui
appartient pas mais dont elle a besoin pour son activité (essais, mise au point de matériel,
exposition etc.). Dès lors que la marchandise doit être réexportée, elle bénéficie d'une suspension
de droits et taxes de douane.
Ces régimes sont accordés sur demande de l'intéressé qui doit justifier du besoin économique de
les utiliser. Une autorisation est délivrée par l'administration des douanes. Une convention fixe le
cadre juridique dans lequel l'entreprise peut utiliser le régime qu'elle a demandé. Cette
autorisation garantit à la fois les intérêts de l'entreprise qui connaît ainsi dès le départ les
conditions d'utilisation du régime (type de marchandises admises, durée d'utilisation du régime
etc.) et ceux de l'administration (qui doit en effet s'assurer que les marchandises importées sans
droits et taxes ne seront pas reversées sur le marché polynésien sans avoir au préalable acquitter
les droits et taxes normalement dus).
- L’entrepôt Douane :
C’est un régime douanier qui permet le stockage des marchandises sous contrôle Douanier dans
les locaux agrées par l’Administration en suspension des Droits et Taxes (ex ; SECREN).
Il existe 4 catégories d’entrepôt Douane :
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1* - L’entrepôt réel :
Est réservé pour l’entreposage des marchandises en attendant les formalités douanières qui leurs
sont réservées.
Le séjour dans cet entrepôt ne devrait pas dépasser deux mois et quinze jours. Passé ces délais,
les marchandises vont être mises en dépôt Douane, puis transférées dans l’entrepôt public.
2* - L’entrepôt Public :
L’entrepôt public est ouvert à tous les usagers pour l’entreposage des marchandises de toute
nature sauf les marchandises qui nécessitent des traitements particuliers. Les marchandises
peuvent séjourner en entrepôt public pendant un an. A l’expiration du délai fixé, les marchandises
placées en entrepôt public doivent être réexportées ou mises à la consommation directe (c’est-à-
dire paient du montant des Droits et Taxes). Dans ce cas les droits et taxes appliqués sont ceux en
vigueurs à la date de la déclaration.
L'entrepôt public est utilisable par toute personne, pour l'entreposage de marchandises. Le local
d'entreposage doit être agréé par le service des douanes. L'entreposeur et l'entrepositaire sont
deux personnes distinctes. L’entreposeur est responsable de tout ce qui touche à la gestion de
l'entrepôt et au stockage sous douane des marchandises (exemple : responsabilité en cas de
soustraction ou de vol). L’entrepositaire est responsable de l'exécution des obligations qui
résultent du placement des marchandises sous le régime douanier.
3* - L’entrepôt fictif :
L’entrepôt fictif se trouve en dehors du Port ou aéroport est appartenant à des particuliers. Les
marchandises en entrepôt fictif, malgré qu’elles soient sorties du port sont sous douanes et le
dédouanement se fera après la vente des marchandises. La durée maximale de séjour des
marchandises en entrepôt fictif est de un an.
4* - L’Entrepôt privé :
L’entrepôt privé peut être accordé à toute personne physique ou morale pour usage exclusif en
vue d’entreposer des marchandises en rapport avec son activité.
Les marchandises peuvent séjourner en entrepôt privé pendant six mois prorogeable une fois pour
le même délai.
Les règles fixées pour l’entrepôt public sont aussi applicables à l’entrepôt privé.
L'entrepôt privé est réservé à l'entreposage des marchandises par l'entreposeur qui est, en même
temps, entrepositaire.
5* - L’entrepôt spécial :
L’entrepôt spécial peut être autorisé pour les marchandises dont la présence dans l’entrepôt
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L’exportation définitive des marchandises hors du territoire d’un pays ; ce régime permet la
facture hors taxes la marchandise exportée.
Nécessite une déclaration d’exonération de TVA en cas de contrôle fiscale.
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4– 4 Entrepôt privé : c’est un local destiné à emmagasiner les marchandises d’un particulier, les
marchandises sont encore sous douanes.
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4– 6 Entrepôt industriel : c’est un local apparemment la même forme que l’entrepôt fictif, s’il
est installé au sein même de l’entreprise ou site industrielle pour faciliter et simplifier le
processus de transformation. Les marchandises sont dites sous douanes. Exemple : SECREN
(importation des matériels pour la construction et réparation des navires).
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GASYNET :
GasyNet ou Malagasy community Net Work Service, SA (travail sur Internet) ; société de droit
Malagasy issue d’un partenariat public privé entre le Gouvernement de la République de
Madagascar et la SGS.
Elle a été créé afin de poursuivre le déploiement des outils scanners, de mettre en place et de
gérer la plateforme TradeNet, d’assurer une optimisation des performances douanières en trois
axes :
- Mise en place du BSC
- Déploiement et gestion du système informatique
- Gestion et maintenance des scanners à conteneurs dans les principaux ports de Madagascar.
SYDONIA ++
Dans un futur proche, il est prévu d’utiliser la dernière version de Sydonia appelée « Sydonia
World » bâtie sur une structure web service.
De plus, le nouveau système met à la disposition des utilisateurs des apports fondamentaux dans
le cadre :
Ses objectifs
Enregistrement de la déclaration
Dépôt du dossier : exemplaires déclarations, pièces jointes, fiches de modification éventuelles
Trois circuits de déclaration possibles : rouge (vérification documentaire et physique), jaune
(contrôle documentaire) et vert (enlèvement immédiat)
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4°)- Scanning
Passage au scanner
Analyse des images et indications sur les zones suspectes à inspecter
Edition automatique de la quittance sous Sydonia dans le cas d’un virement à travers le système
TradeNet
Encaissement des droits et taxes dans le MODACC pour les paiements en espèce inférieur à
200.000 ariary
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Création d’une liasse documentaire sous Midac pour chaque dossier d’importation et attachement
de tous les documents nécessaires au dédouanement
Enregistrement de la déclaration sous Sydonia++ avec mention de la précédente liasse
documentaire obtenue ci-dessus
Contrôle de recevabilité et contrôle documentaire de la liasse à travers l’application sous Midac
Contrôle de la déclaration en douane à travers Sydonia++ pour les vérificateurs.
Les vérifications physiques ainsi que les autres étapes s’effectuent comme auparavant. Etant
donné qu’un dédouanement 100% dématérialisé n’est pas encore possible, les autres documents
papier nécessaires au dédouanement sont numérisés puis intégrés à la liasse précédemment citée.
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TRADENET
1– Historique :
Le TradeNet a vu le jour à Singapore vers 1979, lors d’un comité pour l’utilisation de technologie
de l’information. Il a été conçu par l’entreprise Crimsonlogic dans l’application d’E-
gouvernement, de conception de système informatique et ses services connexes.
Il fût mis en fonction en 1989, comme système d’échange et de documentation de commerce.
Son introduction à Madagascar s’est réalisé à travers le Partenariat public – privé Malagasy
Community NetWork ou GasyNet, mis à la disposition de l’Administration des Douanes, selon le
contrat cadre entre la République de Madagascar par le biais du MFB et la SGS.
Il a été mis en place au mois d’avril 2007 et officiellement inauguré le Vendredi 25 Janvier 2008
à Toamasina.
Son instauration a pour but d’améliorer les procédures de dédouanement.
57
2– Définition :
Etymologiquement, le TradeNet se traduit comme étant le commerce par Internet, Trade :
commerce, net est le diminutif d’Internet.
Le TradeNet est un logiciel de traitement de la circulation des informations utilisées pour mettre
en réseau toutes les entités impliquées dans le processus de dédouanement.
Le TradeNet qui interconnecte à la fois les compagnies privées et les administrations, afin de
réduire le coût et le temps nécessaire au traitement des documents commerciaux de
dédouanement et renforcer la transparence et la sécurité dans les démarches administratives
Le TradeNet est une plateforme électronique d’échanges des données qui met en relation non
seulement tous les intervenants dans le processus de dédouanement entre eux, mais aussi avec les
entités basées à Antananarivo telles que les Ministères, les organes de contrôle, l’INSTAT.
Dorénavant le TradeNet est une plateforme informatique qui permet de dématérialiser les
processus documentaires en reliant tous les acteurs de la procédure de dédouanement pour
aboutir à une simplification, une accélération et une sécurisation des échanges de données.
– Objectif :
- Les objectifs visent à :
- Minimiser la durée de dédouanement
- Etablir une procédure douanière informatisée
- Accélérer le temps de traitement et les procédures douanières
- Sécuriser la recette douanière.
– Avantage :
58
– Fonctionnement :
Service douane :
Les agents de la Brigade ont recours au TradeNet pour :
vérifier le paiement des Droits et Taxes douaniers avant de délivrer l’autorisation d’enlèvement
des marchandises.
Procéder à l’enregistrement de la sortie des marchandises du port (écor).
Le caissier remet la quittance après confirmation du paiement des Droits et Taxes par le message
Email automatique du TradeNet.
Usagers (Transitaire) :
outre la transparence et le gain de temps, le TradeNet offre un sentiment de sécurité dans les
étapes et circuit de dédouanement
limite les déplacements (toutes les opérations peuvent se faire à domicile, connexion via Telma)
au courant de la situation des dossiers à tout moment.
Importateur, Exportateur :
le TradeNet génère la confiance, la transparence, la sécurité et la rapidité dans leur traitement.
Réduction des dépenses et coût dans l’enlèvement ou embarquement des marchandises.
59
Déploiement :
Juillet 2007 : 1ère installation du TradeNet à la Recette de Toamasina Port
Août 2007 : La recette d’Ivato a été connectée au TradeNet
Sept 2007 : 1ère installation du Tradenet à la recette d’Antanimena
Oct. 2007 : Connexion des antennes AGOA
Année 2008 : Projette sur Mahajanga, Toliary, Antsiranana, Antsirabe
L’administration des Douanes a fait un effort de couvrir les différentes entités publiques comme
privées : (Transitaires, Banque centrale, Banques primaires, Trésor public, Sociétés des
transports, TAC, Gendarmeries, Polices, l’INSTAT)
61
Sur le terrain, les résultats positifs du système TradeNet sont constatés au niveau du délai de
dédouanement. Actuellement, sur le maritime, entre 30% et 35% des marchandises sont
dédouanées en 48 heures. Mieux, si toutes les conditions et les dossiers sont réunis, surtout au
niveau de l’exportateur, il est maintenant possible de dédouaner les marchandises en 24 heures.
Un délai qualifié de raisonnable quand on sait qu’avant l’application du système TradeNet en
2007, il fallait compter plus de dix jours, pour sortir les marchandises du port de Toamasina.
Mais le plus grand avantage de l’utilisation du système TradeNet est sans conteste l’augmentation
des recettes douanières, constatée depuis sa mise en place
La procédure a pour objet d’apporter des solutions aux divers problèmes rencontrés au niveau des
Bureaux des Douanes, entre autres, sur l’harmonisation et uniformisation de la procédure de
dédouanement dans les Bureaux informatisés, sur la qualité et la fiabilité des données statistiques
sur le commerce extérieur produites par la douane, sur la préservation de l’image de marque de
l’Administration douanière et enfin sur le dernier qui n’est le moindre , la réduction des taux de
risques de corruption aux quels sont souvent exposés les agents des Douanes.
Le TradeNet contribue à l’accroissement de l’avantage compétitif de Madagascar en convergeant
vers la mise en place d’une administration moderne au service de l’économie nationale.
Objectif :
Moderniser le système informatique Sydonia de l’Administration des Douanes Malagasy qui
passe de la version 2.7 à la version 3 du logiciel puis devenu Sydonia World.
Logiciel Sydonia ++ : - MOD BRK pour les Transitaires
- MOD CAR pour les consignataires
Mise en place d’un nouveau circuit de traitement de la Déclaration en douanes visant à la
facilitation et accélération du processus de dédouanement.
62
Telles quelles étaient définies au par avant, nécessitant une quantité conséquentes d’échanges
manuelles de documents (manifeste, déclaration, divers certificats et autorisation) résultant le
plus souvent des délais de dédouanement généralement long, et une augmentation inutile des
coûts.
L’objectif de sa création s’inscrit dans la modernisation du système informatique Sydonia de
l’Administration des Douanes à Madagascar. Il permet l’automatisation des toutes les opérations
en Douanes, ainsi le Déclarant peut faire chez lui toutes les transactions, les éditer et les remettre
directement au bureau de la Douane.
Le système TradeNet et Sydonia ++ ne s’opposent pas mais se complètent. Le système TradeNet
ne se substitue pas au Sydonia++, il a été créé enfin de renforcer le Sydonia++ et favoriser
l’échange des données.
Le défi relevé avec la mise en place du système TradeNet et comme un outil d’interface avec le
système existant, les systèmes informatiques des sociétés et organismes impliqués dans le
dédouanement pour permettre un allègement significatif de la procédure, par la mise en place
d’un dédouanement quasi-totalement informatisé.
Le TradeNet avec le Sydonia++ aura pour avantage d’optimiser les fonctionnalités inhérentes eu
logiciel douanier et permettre de développer des potentialités qui vont au-delà de celles proposées
par Sydonia++, comme la possibilité de suivi des déclarations par les déclarants à l’application
« Tracking » : BSC, SCANNER.
Conclusion :
La création du TradeNet doit provoquer une augmentation substantielle et notable de la capacité
administrative et opérations, de la transparence et de la prévisibilité des opérations de
l’Administration des Douanes et des autres instances, sans compromettre les objectifs clés, de la
facilitation des échanges d’une part et d’un contrôle suffisant d’autre part.
C’est principalement dans cet objectif que la Direction Générale des Douanes a travaillé sur la
standardisation des processus pour le cas des bureaux des périphéries.
MIDAC
63
Le système ou le module MIDAC permet de gérer électroniquement et donc, avec une grande
rapidité, les nombreuses procédures administratives de demande de permis, d’autorisation, de
certificat, ou d’un régime particulier. Le MIDAC est conçu spécialement pour les ministères,
départements et autres agences de contrôle qui sont sollicités dans le cadre de la procédure de
dédouanement
Les différentes Agences de contrôle doivent être informées, le plus tôt possible, des marchandises
soumises à leur contrôle afin de délivrer le permis (autorisation, certificat ou régime spécial) y
afférant dans les meilleures délais, suivant les exigences règlementaires.
L’Administration des Douanes, quant à elle, doit être informée, dans les plus brefs délais et d’une
manière sécurisée, de la décision des Agences de contrôle.
Suivi par l’INSTN (Institut National des Sciences et Techniques Nucléaires) en juin 2012 où
toutes les demandes d’importation et d’exportation de sources à rayonnement ionisant seront
soumises par l’opérateur, via ce module et la décision de l’INSTN Madagascar se fera de manière
électronique en temps réel.
Plus tard, le Ministère des Affaires Etrangères accède à ce module pour que toutes les demandes
de destination pour les importations des ambassades, consulats et des institutions spécialisées se
fassent de manière électronique et tant que le demandeur, que la Douane et le Ministères puissent
suivre le traitement des dossiers et des décisions y afférant.
64
Le Module MIDAC permet une émission en ligne des différents certificats, autorisations, permis
et licences requis dans le cadre d’une opération d’importation ou d’exportation. Il permet :
− aux opérateurs : de soumettre leur demande en ligne (en y joignant les documents
nécessaires), d’effectuer un suivi en temps réel du statut de son dossier et de compléter ou de
clarifier le dossier suivant les demandes de l’Administration ;
− aux Ministères et Agences de contrôle : de recevoir en ligne les demandes qui leur sont
adressées, d’interagir avec le demandeur, d’effectuer les vérifications requises par son mandat et
toujours suivant sa propre procédure interne, puis à la fin du processus, de confirmer en ligne sa
décision finale (acceptation ou rejet) à l’attention à la fois de l’opérateur et de la Douane.
L’utilisation du MIDAC a permis non seulement de réduire les délais et les coûts liées aux
procédures administratives, mais aussi, de contribuer à la modernisation de l’image de
l’Administration tout en lui permettant d’évoluer progressivement vers la dématérialisation.
SCANNER
65
En tant que technologie de pointe adaptée à la lutte contre la fraude et la criminalité dans le
commerce international, les scanners facilitent l’inspection des biens. Les marchandises restent
protégées et le traitement des opérations en douane est fortement accéléré, particulièrement
lorsqu’il est fait appel à des outils d’analyse du risque inhérent à chaque transaction commerciale.
La mise en place des outils scanners constitue par conséquent un élément clé en faveur de
l’allègement des procédures car elle facilite grandement les vérifications à destination.
Le principal objectif de l’implantation des scanners est certainement de sécuriser les échanges
commerciaux internationaux de Madagascar. Cet aspect de sécurisation est un élément clé en
faveur de l'obtention de la certification ISPS et l’amélioration de la compétitivité et de
l'attractivité des ports malgaches.
Le second objectif vise à optimiser les recettes douanières à travers l'utilisation d’outils modernes
et sophistiqués permettant d'inspecter plus rapidement et plus en profondeur un plus grand
nombre de chargements tout en gardant une trace des vérifications effectuées.
Les scanners permettent également une plus grande facilitation des échanges et constitue une
protection contre les vols et les dommages causés sur les marchandises lors des inspections
physiques.
Enfin, l’utilisation des scanners en combinaison avec l’outil de gestion de risque et le service
d’assistance de la valeur en douane, le tout à travers le réseau TradeNet, contribue sans conteste à
l’optimisation des performances de l’Administration Douanière.
Le passage scanner
soit « Suspect » et donnera lieu à une vérification physique suivie, en cas de divergence
constatée, d’une liquidation complémentaire et d’un contentieux en Douane.
Figure scanning
Lorsque la vérification physique est requise, il appartient au déclarant de prendre toutes les
dispositions nécessaires pour la présentation des marchandises à la vérification (contact avec le
vérificateur, dépotage, manipulation, etc.).
Niveau 1 - « visite partielle » : lorsque les marchandises importées sont uniformes mais qu’il est
difficile d’en déterminer la nature exacte à travers les images (exemple : faire la différence entre
sucre et farine). Ce type de suspicion indique qu’il faut procéder à une visite rapide des
marchandises pour vérifier leur nature ; l’analyse d’image ayant confirmé leur homogénéité ;
Niveau 2 - « visite ciblée » : lorsque les marchandises logées dans une partie du conteneur sont
difficilement reconnaissables. Ce type de suspicion préconise de vérifier uniquement la partie du
conteneur indiquée ci-dessus, et ;
Niveau 3 - « visite intégrale» : lorsqu’il y a une divergence notoire entre les marchandises
déclarées et celles révélées par les images du scanner. Ce type de suspicion recommande une
visite de la totalité des marchandises logées dans le conteneur. GasyNet a participé le 12 février
dernier au Club Affaires de la Chambre de Commerce Internationale France Madagascar. Ce fut
l’occasion de présenter le Module MIDAC aux exportateurs membres de la CCIFM.
67
68
69
Les infractions douanières sont catégorisées en contravention (de la 1ère à la 4ème classe) et délit
(du 1ère à la 3ème classe).
– Les contraventions:
Les contraventions sont des infractions que les lois punissent d’une amande ; l’article 354 précise
qu’il y a 4 classes de contraventions et 3 classes de délits.
– Délit :
Le délit vient du latin « déliuctum » qui signifie une infraction punie de peines correctionnelles.
Il y a 3 classes de délit :
.art 361 : infraction dans la contrebande commis par une réunion de trois personnes
.95 aliéna 1 : le non inscription des noms des clients dans le répertoire durant une année
d’exercice
(sanction: amande comprise entre 1.000.000 Ar à 2.500.000 Ar et peine d’emprisonnement de 1
an à 2 ans, plus confiscation des objets litigieux.
72
73
b) Toute mention d'une matière dans une position déterminée se rapporte à cette matière soit à
l'état pur, soit mélangée ou bien associée à d'autres matières. De même, toute mention
d'ouvrages en une matière déterminée se rapporte aux ouvrages constitués entièrement ou
partiellement de cette matière. Le classement de ces produits mélangés ou articles composites
est effectué suivant les principes énoncés dans la Règle 3.
3. Lorsque des marchandises paraissent devoir être classées sous deux ou plusieurs
positions par application de la Règle 2 b) ou dans tout autre cas, le classement s'opère
comme suit :
a) La position la plus spécifique doit avoir la priorité sur les positions d'une portée générale.
Toutefois, lorsque deux ou plusieurs positions se rapportent chacune à une partie seulement
des matières constituant un produit mélangé ou un article composite ou à une partie seulement
des articles dans le cas de marchandises présentées en assortiments conditionnés pour la vente
au détail, ces positions sont à considérer, au regard de ce produit ou de cet article, comme
également spécifiques même si l'une d'elles en donne par ailleurs une description plus précise
ou plus complète.
74
c) Dans le cas où les Règles 3a) et 3b) ne permettent pas d'effectuer le classement, la marchandise
est classée dans la position placée la dernière par ordre de numérotation parmi celles
susceptibles d'être valablement prises en considération.
4. Les marchandises qui ne peuvent pas être classées en vertu des Règles visées ci-dessus sont
classées dans la position afférente aux articles les plus analogues.
5. Outre les dispositions qui précédent, les Règles suivantes sont applicables aux
marchandises reprises ci-après :
a) Les étuis pour appareils photographiques, pour instruments de musique, pour armes, instruments
de dessin, les écrins et les contenants similaires, spécialement aménagés pour recevoir un article
déterminé ou un assortiment, susceptibles d'un usage prolongé et présentés avec les articles
auxquels ils sont destinés, sont classés avec ces articles lorsqu'ils sont du type normalement
vendu avec ceux-ci. Cette Règle ne concerne pas, toutefois, les contenants qui confèrent à
l'ensemble son caractère essentiel.
b) Sous réserve des dispositions de la Règle 5a) ci-dessus, les emballages contenant des
marchandises sont classés avec ces dernières lorsqu'ils sont du type normalement utilisé pour ce
genre de marchandises. Toutefois, cette disposition n'est pas obligatoire lorsque les emballages
sont susceptibles d'être utilisés valablement d'une façon répétée
6. Le classement des marchandises dans les sous-positions d'une même position est déterminé
légalement d'après les termes de ces sous-positions et des Notes de sous-positions ainsi que,
mutatis mutandis, d'après les Règles ci-dessus, étant entendu que ne peuvent être comparées
que les sous-positions de même niveau. Aux fins de cette Règle, les Notes de Sections et de
Chapitres sont également applicables sauf dispositions contraires.
75
TITRE PAGES 6
CONVENTION INTERNATIONALE SUR LE SYSTEME HARMONISE DE
DESIGNATION ET DE CODIFICATION DES MARCHANDISES 7
C h a p i t r e 0 1 A n i m a u x v i v a n t s 18
Chapitre 05 Autres produits d'origine animale, non dénommés ni compris ailleurs. ...................................................................... 27
SECTION.- I1 PRODUIT DU REGNE VEGETAL
Chapitre 06 Plantes vivantes et produits de la floriculture. ................................................................................................................ 28
Chapitre 14 Matières à tresser et autres produits d'origine végétale, non dénommés ni compris ailleurs 42
Chapitre 15 Graisses et huiles animales ou végétales ; produits de leur dissociation ; graisses alimentaires élaborées ;
cires d'origine animale ou végétale. . ...................................................................................................................................................... 43
SECTION.- IV PRODUITS DES INDUSTRIES ALIMENTAIRES ; BOISSONS, LIQUIDES ALCOOLIQUES ET
VINAIGRES ; TABACS ET SUCCEDANES DE TABAC FABRIQUES.
Chapitre 23 Résidus et déchets des industries alimentaires ; aliments préparés pour animaux. 60
Chapitre 27 Combustibles minéraux, huiles minérales et produits de leur distillation ; matières bitumineuses;
cires minérales. ....................................................................................................................................................................................................67
SECTION.- VI PRODUITS DES INDUSTRIES CHIMIQUES OU DES INDUSTRIES CONNEXES
C h a p i t r e 2 9 P r o d u i t s c h i m i q u e s o r g a n i q u e s . 76
Chapitre 32 Extrais tannants ou tinctoriaux ; tanins et leurs dérivés ; pigments et autres matières colorantes ;
c o s m é t i q u e s
Chapitre 34 Savons, agents de surface organiques, préparations pour lessives, préparations lubrifiantes, cires
artificielles, cires préparées, produits d'entretien, bougies et articles similaires, pâtes à modeler,
"cires pour l'art dentaire" et compositions pour l'art dentaire à base de plâtre. ................................................................................... 96
Chapitre 35 Matières albuminoïdes ;produits à base d'amidons ou de fécules modifiés ; colles ; enzymes 99
Chapitre 36 Poudres et explosifs ;articles de pyrotechnie ; allumettes ; alliages pyrophoriques ; matières
TITRE PAGES
ET OUVRAGES EN CAOUTCHOUC.
77
Chapitre 42 Ouvrages en cuir ; articles de bourrellerie ou de sellerie ; articles de voyage, sacs à main et contenants
similaires ; ouvrages en boyaux. ........................................................................................................................................................... 122
Chapitre 47 Pâte de bois ou d'autres matières fibreuses cellulosiques ; déchets et rebuts de papier ou de
c a r t o n . 132
Chapitre 49 Produits de l'édition, de la presse ou des autres industries graphiques ; textes manuscrits ou dactylographiés
et plans. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 139
SECTION.-XI MATIERES TEXTILES ET OUVRAGES EN CES MATIERES.
Notes de Section.-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 141
Chapitre 53 Autres fibres textiles vé gétales ; fils de papier et tissus de fils de papier. 152
Chapitre 56 Ouates, feutres et non tissés ; fils spéciaux ; ficelles, cordes et cordages ; articles de corderie 161
Chapitre 58 Tissus spéciaux ; surfaces textiles touffetées ; dentelles ; tapisseries ; passementeries et broderies...... 164
78
Chapitre 64 Chaussures, guêtres et articles analogues ; parties de ces objets. -------------------------------------------------------- 182
Chapitre 66 Parapluies, ombrelles, parasols, cannes, cannes-sièges, fouets, cravaches et leurs parties. 186
Chapitre 67 Plumes et duvet apprêtés et articles en plumes ou en duvet ; fleurs artificielles ; ouvrages en cheveux. 187
79
Chapitre 68 Ouvrages en pierres, plâtre, ciment, amiante, mica ou matières analogues.-------------------------------------------- 188
Chapitre 71 Perles fines ou de culture, pierres gemmes ou similaires, métaux précieux, plaqués ou doublés
C h a p i t r e 7 3 O u v r a g e s e n f o n t e , f e r o u a c i e r 208
C h a p i t r e 7 4 C u i v r e e t o u v r a g e s e n c u i v r e . 212
80
Chapitre 77 Réservé pour une utilisation future éventuelle dans le Système harmonisé. 220
C h a p i t r e 7 9 Z i n c e t o u v r a g e s e n z i n c . 223
Chapitre 82 Outils et outillage, articles de coutellerie et couverts de table, en métaux communs ; parties de
Chapitre 84 Réacteurs nucléaires, chaudières, machines, appareils et engins mécaniques ; parties de ces machines
ou appareils. 236
Chapitre 86 Véhicules et matériel pour voies ferrées ou similaires et leurs parties ; appareils mécaniques (y
Chapitre 87 Voitures automobiles, tracteurs, cycles et autres véhicules terrestres, leurs parties et
81
Chapitre 94 Meubles ; mobilier médico-chirurgical ; articles de literie et similaires ; appareils d'éclairage non
dénommés ni compris ailleurs ; lampes réclames, enseignes lumineuses, plaques indicatrices
lumineuses et articles similaires ; constructions préfabriquées. 281
Chapitre 95 Jouets, jeux, articles pour divertissements ou pour sports ; leurs parties et accessoires. 284
Chapitre 98 (Réservé pour certains usages particuliers par les Parties contractantes) : Envois non
commerciaux- Effets des voyageurs ; autres marchandises non dénommées ni compris ailleurs ;
Chapitre 99 Réservé pour une utilisation future éventuelle des parties contractante. 292
8- La nature
9- La matière
10- L’utilisation
82
Le terme INCOTERM est tiré de l'anglais International Commercial Terms (IN. CO.
TERMS). Il s'agit d'une série de termes en trois lettres. Ces termes traduisent la répartition des
coûts (coût du transport par exemple) et des risques entre les parties. Ils définissent donc
certaines obligations, coûts et risques engendrés par le transfert d'un produit. Les incoterms
vont aider l'acheteur et le vendeur à définir qui d'entre eux va supporter les frais. Ils vont
également permettre de préciser le moment de la passation du risque. En revanche, il ne
définit pas le transfert de propriété ! Cette confusion est faite parfois, c'est le paiement
intégral de la facture, quel que soit l'incoterm utilisé, qui permet à l'acheteur d'être propriétaire
de la marchandise qui est à expédier et versée sur le marché international.
Il existe aujourd'hui une liste de 11 incoterms qui définissent le partage du risque et des coûts
entre le vendeur et l'acheteur. La Chambre de Commerce Internationale a défini de nouveaux
incoterms à utiliser à partir du 01 janvier 2020 qui viennent modifier les incoterms 2010
utilisés jusqu'alors.
Après s’être mis d’accord sur les prix, le produit, la garantie, le moyen de paiement et la loi
applicable, il ne reste plus qu’à se mettre d’accord sur le transport. C’est à ce moment-là que
les Incoterms entrent en jeu. Il y en a actuellement 11 (révision 2010). Ils définissent qui de
l’acheteur ou du vendeur supporte les frais de transport et les frais annexes (ex : frais de
dédouanement, le chargement, les taxes). Ils définissent également qui supporte les risques
pendant le transport. Ainsi l’acheteur et le vendeur bénéficient d’une sécurité juridique dans le
monde entier en intégrant un Incoterm dans un contrat commercial. Ils peuvent par exemple
définir que l’acheteur doit aller chercher la marchandise chez le fournisseur par ses propres
moyens (Incoterm EXW). Ils peuvent également définir que le vendeur est en charge de
l’ensemble des risques et des frais liés à tout le transport (Incoterm DDP), charge au vendeur
d’intégrer ces frais dans le prix des biens vendus. Ils sont donc utilisés pour toute entreprise
qui a besoin d’une livraison de biens entre un acheteur et un vendeur, que ce soit sur le
territoire national ou dans le monde entier.
Il est essentiel de définir en amont d’un appel d’offre quel Incoterm correspond le mieux au
besoin de l’acheteur. Votre entreprise est-elle capable de gérer le transport ? Le
dédouanement ?
Toutes ces questions doivent être posées avant rédaction de la RFQ. L’Incoterm défini doit
clairement apparaitre sur l’appel d’offre afin que les fournisseurs construisent leur tarification
84
Certaines fois donc, ce sont les acheteurs qui définissent l’incoterm au moment de l’appel
d’offre. D’autres fois ce sont les fournisseurs qui l’imposent, comme c’est souvent le cas pour
les fabricants asiatiques qui privilégient le FOB pour mettre leurs marchandises à disposition
(cela sous-entend que le container est acheminé sur un bateau mais que le transport principal
reste à payer).
85
Les Incoterms 2010 tiennent compte de l'évolution des pratiques du commerce international,
de l'émergence des questions sécuritaires (attaques du 11 septembre) et de l'adoption du cadre
Safe (normes en matière de sécurisation et facilitation des échanges).
86
87
Comment utiliser les Incoterms 2010 ?
Cours : Transports – Transit – Douanes
Rakotomalala Aimé, maro_longo@yahoo.fr
Transitaire
Préciser le contrat de vente
Pour utiliser les Incoterms 2010, il convient de le préciser clairement dans le contrat de vente
en indiquant : « la règle Incoterms choisie y compris le lieu désigné, suivie de Incoterms 2010
».
Choisir la règle Incoterms appropriée
Le choix de l’Incoterm fait partie intégrante de la négociation commerciale. Il doit être fait en
fonction des capacités organisationnelles de l’entreprise, du moyen de transport utilisé, du
niveau de service qu’elle souhaite apporter à son client ou avoir de son fournisseur, ou bien
encore en fonction des habitudes du marché, des pratiques de la concurrence, etc. L’Incoterm
choisi doit être adapté aussi bien aux marchandises à expédier qu’au mode de transport à
utiliser.
Spécifier le lieu ou le port avec précision
Pour une application optimale des Incoterms, les parties au contrat sont appelées à désigner le
lieu ou le port avec une précision maximale (ex : FCA 25 Rue Saint Charles, Bordeaux,
France, Incoterms 2010). Il y a lieu de souligner ici que pour certains Incoterms comme CPT,
CIP, CFR, CIF, le lieu désigné n’est pas le même que le lieu de livraison : il s’agit du lieu de
destination jusqu’auquel le transport est payé. Pour préciser le lieu de destination finale de la
marchandise, il convient de mentionner l’endroit précis afin d’éviter toute ambiguïté. Idem
pour la « sortie d’usine » : s'agit-il d'une usine en France ou d'une usine implantée à l'étranger
par une firme française ?
La mention dans le contrat de vente du lieu convenu. Par exemple : CIF Rouen, CCI 2010 ;
l’ajout systématique du lieu de référence (port, frontière, etc.) au sigle utilisé.
Les autres précautions à prendre
L’utilisation des Incoterms nécessite certaines précautions à prendre tels que :
Les Incoterms sont une norme admise dans le monde entier. À ce titre, comme toutes les
normes (industrie, qualité, pollution), leur appellation ne souffre aucune divergence. Utilisez
les seules abréviations normalisées. On prohibera tout autre code ! Et comme toute norme, il
faut y faire explicitement référence. Comme dans le cas des "chevaux DIN" ou de la
"certification ISO 9002", les trois lettres de l'Incoterm doivent être suivies, outre des lieux
convenus, de la mention "Incoterm", voire "Incoterm ICC". N’hésitez pas à faire appel à un
cabinet de juristes internationaux. La tendance actuelle du commerce international se
concrétise par le fait que l'acheteur est déchargé de tout souci de logistique. Cela valorise la
position de l'exportateur. Il est nécessaire de bien négocier les termes du contrat lors d'une
première expédition et surtout dans le cas des pays à risque où un crédit documentaire comme
moyen de paiement sera conseillé.
88
Famille Incoterm
Tout mode de transport (maritime inclus) EXW, FCA, CPT, CIP, DAT*, DAP*, DDP
Transport fluvial et maritime FAS, FOB, CFR, CIF
* DAT et DAP peuvent être utilisés indifféremment pour les transactions dans lesquelles un
seul type ou plusieurs types de transport sont utilisés.
89
Les Incoterms de vente au départ font supporter par l’acheteur (dans une plus ou moins
grande mesure) les charges et les risques liés au transport des marchandises.
Vente à l’arrivée
Une vente à l’arrivée signifie que la marchandise voyage aux risques et périls du vendeur
jusqu’au point/port convenu. 3 Incoterms sont prévus :
Transport
principal Frais d’acheminement
Départ Transport principal
LIBELLES non acquitté par supportés par le vendeur
usine acquitté par le vendeur
le jusqu’à destination
vendeur
Incoterm /
EXW FCA FAS FOB CFR CIF CPT CIP DAT DAP DDP
Coût
Emballage V V V V V V V V V V V
Chargement à
A V V V V V V V V V V
l’usine
Pré
A V V V V V V V V V V
acheminement
Douane export A V V V V V V V V V V
Manutention au
A A A V V V V V V V V
départ
Transport
A A A A V V V V V V V
principal
Assurance
A A A A A V A V V* V V
transport
Manutention à
A A A A A A A A V V V
l’arrivée
Douane import A A A A A A A A A A V
90
Vendeur
L'unique responsabilité du vendeur est de mettre la marchandise, dans un emballage adapté au
transport, à la disposition de l'acheteur dans ses locaux (en général, le prix inclut la mise sur
palette).
Acheteur
L'acheteur supporte tous les frais et risques inhérents au transport, du départ de l'usine au lieu de
destination. Le terme EXW représente l’obligation minimum pour le vendeur. Toutefois, si les
parties souhaitent que le chargement de la marchandise au départ soit assuré par le vendeur «
EXW Loaded », à ses risques et frais, elles devront, à cet effet, le préciser clairement par le biais
d’une clause explicite à insérer dans le contrat de vente (ex : EXW Paris chargé, Incoterms ICC
2010). Le vendeur est censé prêter à l’acheteur, à la demande de celui-ci et à ses frais et risques,
toute assistance nécessaire pour l’obtention d’une licence d’exportation, une assurance et lui
donner toutes informations utiles en sa possession permettant à l’acheteur d’assurer l’exportation
de sa marchandise en toute sécurité.
Variante
« EXW Loaded » ou en français « à l’usine, ENU chargé sur ». La révision 2000 des Incoterms a
introduit ce concept de « EXW loaded » qui reconnaît une pratique très utilisée: le vendeur prend
en charge et est responsable du chargement de la marchandise sur le véhicule de l'acheteur.
Libellés EXW Frais Risques
Emballage V V
Préacheminement A A
Douane export A A
Manutention transport principal (chargement) A A
91
Vendeur
Si la livraison s'effectue dans les locaux du vendeur, c'est le vendeur qui fait le chargement de la
marchandise emballée convenablement sur le véhicule fourni par l’acheteur, (précisez « FCA
locaux du vendeur »). Le dédouanement export est à la charge du vendeur.
Acheteur
L'acheteur choisit le mode de transport et le transporteur avec lequel il conclut le contrat de
transport et paie le transport principal. Le transfert des frais et des risques se fait au moment où
le transporteur prend en charge la marchandise. Les parties doivent convenir du lieu de remise
des marchandises (terminal du transporteur ou locaux du vendeur). Le vendeur doit, le cas
échéant, fournir à l’acheteur en temps utile, voire l’assister pour obtenir, tout document ou
information relative à la sécurité nécessaire pour l’exportation et/ou l’importation de ses
marchandises et/ou pour leur transport à leur destination finale. Les documents fournis et/ou
l’assistance prêtée sont aux frais et risques de l’acheteur.
Variante
"FCA locaux du vendeur"
Cet Incoterm a été officialisé par la révision 2000 des Incoterms : il incombe alors au vendeur de
charger les marchandises.
Précision géographique
Plus encore que dans les autres Incoterms, en FCA, on précisera avec soin le lieu convenu :
"FCA (Le Havre)" n’est pas suffisant si l’exportateur est situé au Havre. Est-ce "FCA (usine Le
Havre)" ou "FCA (entrepôt de groupage du transitaire X Le Havre)" ou même "FCA (quai N° X
du port du Havre)" ? Si la livraison s'effectue à un autre endroit que les locaux du vendeur, par
exemple remise à un terminal de transport (routier, ferroviaire, aérien ou maritime), le vendeur
acheminera la marchandise jusqu'à ce terminal, mais ne sera pas responsable du déchargement
du véhicule. Le déchargement incombera à celui qui réceptionne la marchandise sur ce terminal
de transport. Préférez FCA à FOB, si le transport s’effectue en conteneur ou par navire roulier.
Libellés FCA Frais Risques
Emballage V V
Préacheminement V V
Douane export V V
Manutention transport principal (chargement) A A
Transport principal A A
Assurance transport A A
Manutention transport principal (déchargement) A A
Douane import A A
92
Le terme FAS : Free Alongside Ship / Franco le long du navire, port d’embarquement convenu
Vendeur
Les obligations du vendeur sont désormais remplies lorsque la marchandise est placée dédouanée
le long du navire sur le quai ou dans les allèges au port d’embarquement convenu.
Acheteur
A partir de ce moment, l'acheteur supportera tous les frais et risques de perte ou de dommage dès
que la marchandise aura été livrée le long du navire, notamment dans le cas de retard du navire
ou d'annulation de l'escale. L'acheteur désigne le transporteur, conclut le contrat de transport et
paie le fret.
Obligation de lieu et de moment
Le vendeur ne livre FAS que s'il livre le long du bord du navire lorsque le navire est à quai. C'est
une obligation de lieu et de moment (De Marseille à Anvers, où chaque compagnie offre au moins
un départ par semaine, livrer plus de huit jours avant la date du navire choisi par l'acheteur est
prématuré).
Obtention d’une licence
L’obtention d’une licence d’exportation ou autre autorisation officielle est aux frais et risques du
vendeur. Il en est de même du côté de l’acheteur à l’import. Ce dernier doit donner au vendeur
toute information sur le nom du navire, le lieu de chargement et le moment de livraison choisi
dans la période convenue.
Frais de documentation
Le vendeur doit, le cas échéant, fournir à l’acheteur en temps utile, voire l’assister pour obtenir
tout document ou information relative à la sécurité nécessaire pour l’exportation et/ou
l’importation de ses marchandises et/ou pour leur transport jusqu'à leur destination finale. Les
documents fournis et/ou l’assistance prêtée sont aux frais et risques de l’acheteur.
Libellés FAS Frais Risques
Emballage V V
Préacheminement V V
Douane export V V
Manutention transport principal (chargement) A A
Transport principal A A
Assurance transport A A
Manutention transport principal (déchargement) A A
Douane import A A
Post-acheminement A A
Vendeur
Il doit mettre la marchandise à disposition au port d’embarquement désigné, à bord du navire
choisi par l’acheteur et accomplir les formalités de douane à l’exportation, s’il y a lieu.
Sous un contrat de type FOB, le vendeur remplit son obligation de livraison quand la
93
94
Vendeur
Il choisit le transporteur, conclut et supporte les frais en payant le fret jusqu'au port de
destination convenu, déchargement non compris. Le chargement des marchandises dédouanées
sur le navire lui incombe ainsi que les formalités d'expédition. Par contre, le transfert de risques
est le même qu'en FOB.
Acheteur
Il supporte le risque de transport lorsque la marchandise a été livrée à bord du navire au port
d'embarquement, la réceptionne auprès du transporteur et prend livraison de la marchandise au
port de destination convenu.
Frais de documentation
Le vendeur doit, à ses propres frais, fournir à l’acheteur un document de transport usuel jusqu’au
port de destination convenu couvrant les marchandises contractuelles afin de lui servir et valoir
ce que de droit (ex : réclamation de la marchandise au transporteur, vente de la marchandise en
transit, etc.). Il doit aussi lui donner toutes les informations nécessaires lui permettant de prendre
les mesures idoines pour réceptionner les marchandises. Les informations et documents relatifs à
la sécurité dont l’acheteur a besoin pour l’exportation et/ou l’importation et/ou le transport
jusqu’à la destination finale doivent être fournis par le vendeur à l’acheteur suite à sa demande et
à ses frais et risques.
Libellés CFR Frais Risques
Emballage V V
Préacheminement V V
Douane export V V
Manutention transport principal (chargement) V V
Transport principal V A
Assurance transport A A
Manutention transport principal (déchargement) A A
Douane import A A
Post-acheminement A A
Le terme CIF : Cost Insurance Freight / Coût Assurance Fret, port de destination convenu
Vendeur
Terme identique au CFR avec l'obligation supplémentaire pour le vendeur de fournir une
assurance maritime contre le risque de perte ou de dommages aux marchandises. Le vendeur
paye la prime d’assurance. L’assurance doit être conforme à la garantie minimum des clauses sur
facultés de l'Institute of London Underwriters ou de toute autre série de clauses similaires. Elle
doit couvrir au minimum le prix prévu au contrat majoré de 10 % et doit être libellée dans la
devise du contrat. C'est une assurance FAP (franc d'avarie particulière) sur 110 % de la valeur.
Il est possible de majorer jusqu'à 20 % sans justification. Une majoration supérieure peut être
admise par les assureurs si elle est justifiée. Cette majoration de valeur sert à couvrir les frais
résultant de l’avarie (frais de constitution de dossier et de suivi, correspondances, etc.) et les
95
Le terme CPT : Carriage Paid To / Port Payé jusqu’à, lieu de destination convenu
Vendeur
Le vendeur maitrise la chaine logistique. Après avoir pris en charge le dédouanement export, il
choisit les transporteurs et paie les frais jusqu'au lieu convenu.
Acheteur
Les risques d'avaries ou perte sont supportés par l’acheteur à partir du moment où les
marchandises ont été remises au premier transporteur. Ensuite, l’acheteur prend en charge le
dédouanement import et les frais de déchargement.
Les frais de déchargement
Il est important de bien clarifier la notion de frais de déchargement dans le cadre du contrat de
transport. L'acheteur doit normalement supporter les frais de déchargement sauf si ceux-ci sont
incorporés dans le prix du transport. Dans ce cas, ils sont à la charge du vendeur. Le vendeur
doit donc bien clarifier la question avec son acheteur pour éviter de se trouver dans la situation
où, le destinataire refusant de payer, le transporteur se retourne vers son donneur d'ordre (le
vendeur) et exige de sa part le paiement des frais de déchargement et les éventuels frais
d'immobilisation du véhicule dans l'attente de la résolution du problème.
Précisions géographiques
Dans la règle CPT, il y a transfert des risques et des frais dans des lieux distincts. Il est
recommandé que les parties indiquent avec précision dans leur contrat aussi bien le lieu de
livraison où le risque passe à l’acheteur que le lieu de destination convenu jusqu’auquel le
vendeur est appelé à conclure un contrat de transport.
96
Le terme CIP : Carriage and Insurance Paid To / Port Payé Assurance Comprise Jusqu’au…
(lieu de destination convenu)
Vendeur
Le CIP est identique au CPT, mais le vendeur doit fournir en plus une assurance transport. Le
vendeur conclut le contrat de transport, paie le fret et la prime d'assurance
Acheteur
Les risques d'avaries ou perte, sont supportés par l’acheteur à partir du moment où les
marchandises ont été remises au premier transporteur. Ensuite, l’acheteur prend en charge le
dédouanement import et les frais de déchargement.
Couverture d’assurance
Selon le terme CIP le vendeur n'est tenu de souscrire l'assurance que pour une couverture
minimale. Si l'acheteur souhaite être protégé par une couverture d'assurance plus large, il lui
faudra, dans ces conditions, obtenir l'accord du vendeur, ou bien souscrire lui-même une
assurance complémentaire.
Frais de documentation
Les informations et documents relatifs à la sécurité dont l’acheteur a besoin pour l’exportation
et/ou l’importation et/ou le transport jusqu’à la destination finale doivent être fournis par le
vendeur à l’acheteur suite à sa demande et à ses frais et risques.
Libellés CIP Frais Risques
Emballage V V
Préacheminement V V
Douane export V V
Manutention transport principal (chargement) V V
Transport principal V A
Assurance transport V A
Manutention transport principal (déchargement) A A
97
Vendeur
Il doit livrer les marchandises en les mettant à la disposition de l’acheteur au terminal convenu
dans le port ou au lieu de destination, à la date ou dans les délais convenus. Le vendeur doit
conclure à ses propres frais un contrat pour le transport de marchandises jusqu’à ce terminal et
décharger les marchandises du moyen de transport arrivant. Le vendeur n’a pas l’obligation vis-
à-vis de l’acheteur de conclure un contrat d’assurance. Il doit néanmoins fournir à l’acheteur, à
ses propres frais, le document lui permettant de prendre livraison des marchandises. L’Incoterm
DAT oblige le vendeur à dédouaner les marchandises à l’export. Cependant, il n’a aucune
obligation d’effectuer le dédouanement à l’import.
Acheteur
Il doit prendre livraison des marchandises dès qu’elles ont été livrées et payer leur prix comme
prévu dans le contrat de vente. L’acheteur doit en outre aviser le vendeur de la nécessité de lui
fournir toute information relative à la sécurité dont il aurait besoin pour l’exportation,
l’importation, le transport des marchandises à leur destination finale. Cette règle Incoterms a été
créée spécifiquement pour le transport conteneurisé. Elle est aussi adaptée au transport maritime
conventionnel lorsque le vendeur veut conserver les risques du déchargement du navire au port
de destination. Il convient dans ce cas de préciser le lieu de mise à disposition (quai, sous
palan…).
Libellés DAT Frais Risques
Emballage V V
Préacheminement V V
Douane export V V
Manutention transport principal (chargement) V V
Transport principal V V
Assurance transport V* V*
Manutention transport principal (déchargement) V V
Douane import A A
Post-acheminement A A
* non obligatoire
Vendeur
Il doit livrer les marchandises en les mettant à la disposition de l’acheteur, sur le moyen de
transport d’approche prêt pour le déchargement, au lieu de destination convenu. Il doit
dédouaner les marchandises à l’export, cependant il n’a aucune obligation de dédouaner les
marchandises à l’import. Le vendeur doit conclure à ses propres frais un contrat pour le
transport de marchandises au lieu de destination convenu et les décharger à l’arrivée du moyen
98
Le terme DDP : Delivered Duty Paid / Rendu Droits Acquittés, lieu de destination convenu
Vendeur
Le vendeur a ici l'obligation maximale. Les transferts de frais et de risques se font à la livraison
chez l'acheteur. Le dédouanement import lui incombe également.
Acheteur
Prend livraison au lieu de destination convenu et paye les frais de déchargement. Il doit
également aviser le vendeur de la nécessité de lui fournir toute information relative à la sécurité
dont il aurait besoin pour l’exportation, l’importation, le transport des marchandises à leur
destination finale.
DDP versus EXW
Le terme DDP est exactement l’opposé de EXW
Les frais relatifs à l'importation de marchandises
Si les parties souhaitent exclure des obligations du vendeur le paiement de certains frais payables
du fait de l’importation de la marchandise, il faudra le spécifier : par exemple : "Rendu Droits
Acquittés, TVA non acquittée (DDP, VAT unpaid)".
Libellés DDP Frais Risques
Emballage V V
Préacheminement V V
Douane export V V
Manutention transport principal (chargement) V V
99
Retenir le droit du pays exportateur : ce sera bien souvent le souhait du vendeur que de voir son
droit s'appliquer étant donné qu'il s'agit de celui qu'il connaît le mieux. Ce n'est cependant pas
toujours la meilleure solution. En effet, certains droits, comme le droit français ou belge,
protègent plus fortement l'acheteur.
Retenir le droit du pays importateur : ce droit peut-être plus intéressant pour l'exportateur
lorsqu'il est moins contraignant, mais il est alors nécessaire de le connaître et de le maîtriser car
il serait dangereux d'être soumis à une réglementation totalement ou partiellement ignorée.
Retenir le droit d'un pays tiers : ce choix permet de neutraliser le nationalisme juridique. C'est
souvent un choix utilisé dans un souci commercial, pour des raisons de compromis ou de
commodité (dans le cas où le tribunal compétent appartiendrait à ce pays tiers).
Le droit Suisse
Le droit suisse est, à cet égard, souvent recommandé, car il est plutôt favorable à l'exportateur et,
surtout, il a l'avantage d'appartenir à un Etat neutre, ce qui est un atout pour les parties dans la
conduite de la négociation commerciale.
INCOTERMS
On retrouve 11 Incoterms classés dans 2 groupes distincts :
- Les règles liées à tous les modes de transport : EXW - FCA - CPT - CIP - DAT - DAP - DDP
- Les règles applicables au transport maritime et au transport par voies fluviales : FAS - FOB -
CFR - CIF
EXW : Le vendeur a rempli son obligation de livraison quand la marchandise est mise à
disposition dans son établissement (atelier, usine, entrepôt, etc.). L'acheteur supporte tous les
frais et risques inhérents à l'acheminement des marchandises de l'établissement du vendeur à la
destination souhaitée. Le vendeur n'a pas à charger la marchandise sur un quelconque véhicule
d'enlèvement. Ce terme représente l'obligation minimale du vendeur.
100
CIP : Le vendeur a les mêmes obligations qu'en CPT, mais il doit en plus fournir une assurance
contre le risque de perte ou de dommage que peut courir la marchandise au cours du transport.
Le vendeur dédouane la marchandise à l'exportation.
DAT : Le vendeur à dûment livré dés lors que les marchandises sont mises à disposition de
l'acheteur au terminal désigné dans le port ou au lieu de destination convenu.
Le vendeur assume les risques liés à l'acheminement des marchandises et au déchargement au
terminal du port ou au lieu de destination convenu.
DAP : Le vendeur doit livrer les marchandises en les mettant à la disposition de l'acheteur sur le
moyen de transport arrivant prêtes pour être déchargées à l'endroit convenu, si spécifié, au lieu
de destination convenu à la date ou dans les délais convenus. Le vendeur assume les risques liés
à l'acheminement des marchandises jusqu'au lieu de destination.
DDP : A l'inverse du terme EXW à l'usine, ce terme désigne l'obligation maximum du vendeur.
Le vendeur fait tout, y compris le dédouanement à l'import et le paiement des droits et taxes
exigibles. Le transfert des frais et risques se fait à la livraison chez l'acheteur. Le déchargement
incombe en frais et risques à l'acheteur.
101
FOB : Le vendeur a rempli son obligation de livraison quand la marchandise est placée à bord
du navire au port d'embarquement désigné. Le vendeur dédouane la marchandise à
l'exportation. L'acheteur choisit le navire et paye le frêt maritime. Le transfert des risques
s'effectue lorsque les marchandises sont à bord du navire. A partir de ce moment, l'acheteur doit
supporter tous les frais.
CFR : Le vendeur doit choisir le navire et payer les frais et le frêt nécessaires pour acheminer la
marchandise au port de destination désigné. Les formalités d'exportation incombent au vendeur.
Le transfert des riques s'effectue au moment où les marchandises sont mises à bord du navire.
CIF : Le vendeur a les mêmes obligations qu'en CFR mais il doit en plus fournir une assurance
maritime contre le risque de perte ou de dommage de la marchandise au cours du transport. Les
formalités d'exportation incombent au vendeur. La marchandise voyage, sur le transport
maritime ou fluvial, aux risques et périls de l'acheteur. Le transfert des risques s'effectue au
moment où les marchandises sont mises à bord du navire.
Les ventes au départ (VD) avec 8 Incoterms : Sur le transport principal, la marchandise voyage
aux risques et périls de l'acheteur.
Les ventes à l'arrivée (VA) avec 3 Incoterms : Sur le transport principal, la marchandise voyage
aux risques et périls du vendeur.
102
Sur le schéma ci-dessus, on trouve une vue d'ensemble des incoterms 2020
Simplifiez-vous la vie, ne cherchez pas à les apprendre par cœur mais retenez :
Les incoterms qui commencent par un E : sont dit incoterms de départ, c'est à dire que
l'acheteur s'occupe de tout, le vendeur met simplement la marchandise à disposition. Par exemple
EXW.
Les incoterms qui commencent par un F : ce sont des incoterms dont le transport principal n'est
pas payé par le vendeur, c'est l'acheteur qui devra s'en acquitter, par exemple FOB, FCA ou
FAS.
Les incoterms qui commencent par un C : ce sont des incoterms où le transport principal est
payé par le vendeur, par exemple, CIF, CIP, CFR, CPT.
Les incoterms qui commencent par un D : ce sont des incoterms dit incoterms d'arrivée, c'est-à-
dire que l'acheteur ne s'occupe de rien, tout est géré et payé par le vendeur. Par exemple DAP,
DPU, DDP.
Pour la première fois, des représentants de la Chine et de l’Australie comptent parmi les
membres de la Chambre des Commerces Internationales. Ensemble avec des représentants de la
France, de l’Angleterre, de l’Allemagne, des USA et de la Turquie, ils sont en charge de proposer
la version finale des Incoterms 2020.
Les Incoterms 2020 se veulent plus faciles à comprendre. C’est en tout cas le souhait de la
Chambre de Commerce Internationale. Le but est de supprimer les zones grises et apporter plus
de clarté pour une meilleure compréhension. Le comité est en effet bien conscient des
conséquences causées par de mauvaises interprétations d’un Incoterm. Emily O’Connor, membre
du comité déclare à ce sujet : « Je peux vous dire qu’il y a un réel focus pour rendre les règles
103
Voici la liste des incoterms qui n'ont finalement pas été retenus dans la sélection 2020
CNI : Cost and Insurance / DAT : Delivery At Terminal / DTP : Delivery At Terminal Paid
Vous trouverez ci-dessous une liste avec une page détaillée pour chacun des incoterms utilisés
dans la version 2010.
EXW : Ex Work
FAS : Free Alongside Ship
FCA : Free Carrier Alongside
FOB : Free On Board
Désormais, dans tous les cas, quel que soit l’incoterm choisi, les frais reviennent à la charge de
la marchandise, c’est-à-dire seront payés par l’acheteur
La notion d'origine revêt une importance particulière dans le cadre, notamment, des partenariats
économiques pouvant exister entre Etats. En effet, elle permet de différencier le traitement des
marchandises en ce qui concerne la perception des droits et taxes de douane, ainsi que le contrôle
du commerce extérieur.
9 - produits qui y sont manufacturés sans apports de matières premières d’un autre pays. »
Dans ce cas, on considère que la marchandise est originaire du pays où elle a subit la plus
grande ouvraison en dernier lieu, ayant abouti à un produit nouveau produit représentant un
stade de fabrication important.
Les règles d'origine sont les critères permettant de déterminer le pays d'origine d'un
produit. Elles sont importantes du fait que les droits et restrictions applicables dépendent dans
bien des cas de la provenance des produits importés.
- aux fins de l'application de mesures ou d'instruments de politique commerciale tels que les
droits antidumping et les mesures de sauvegarde;
- aux fins de déterminer si les produits importés doivent bénéficier du traitement de la nation la
105
L'Accord sur les règles d'origine vise à harmoniser les règles d'origine non préférentielles et à
veiller à ce que ces règles ne créent pas en elles-mêmes des obstacles non nécessaires au
commerce. L'Accord définit un programme de travail pour l'harmonisation des règles d'origine à
entreprendre après l'entrée en vigueur de l'Accord sur l'Organisation mondiale du commerce
(OMC) conjointement avec l'Organisation mondiale des douanes (OMD).
Principes généraux
Jusqu'à ce que le programme triennal d'harmonisation soit achevé, les Membres doivent veiller à
ce que leurs règles d'origine soient transparentes, qu'elles soient administrées d'une manière
cohérente, uniforme, impartiale et raisonnable et qu'elles se fondent sur un critère positif.
Un Comité technique des règles d'origine est institué sous les auspices de l'Organisation
mondiale des douanes (anciennement Conseil de coopération douanière). Il a pour principales
fonctions a) de conduire les travaux d'harmonisation et b) de s'occuper de toute question
concernant des problèmes techniques relatifs aux règles d'origine. Ce comité se réunit au moins
une fois par an et est ouvert à tous les Membres de l'OMC; les autres Membres de l'Organisation
mondiale des douanes et le Secrétariat de l'OMC peuvent participer à ses réunions en qualité
d'observateurs (article 4:2 et Annexe I).
Le Comité établira des définitions harmonisées des marchandises devant être considérées comme
entièrement obtenues dans un pays, et des opérations ou procédés minimes qui ne confèrent pas,
en soi, l'origine à une marchandise.
Architecture globale
- des règles générales énoncées dans huit articles provisoirement intitulés: Champ d'application;
Système harmonisé; Définitions; Détermination de l'origine; Règles d'origine résiduelles;
Opérations ou procédés minimes; Dispositions spéciales; et Règle de minimis;
106
Pendant la période de transition (c'est-à-dire jusqu'à l'entrée en vigueur des nouvelles règles
harmonisées) les Membres doivent veiller à ce que:
b) les règles d'origine ne soient pas utilisées comme instrument de politique commerciale;
d) les règles d'origine appliquées aux importations et aux exportations ne soient pas plus strictes
que celles appliquées pour déterminer si une marchandise est ou non d'origine nationale, et
n'établissent pas de discrimination entre les Membres (principe NPF du GATT). Toutefois,
s'agissant des règles d'origine appliquées aux fins des marchés publics, les Membres ne sont pas
tenus d'assumer d'autres obligations que celles qui leur incombent au titre du GATT de 1994
(exception au principe du traitement national pour les besoins des marchés publics, énoncée à
l'article III:8 du GATT);
f) les règles d'origine soient fondées sur un critère positif. L'utilisation de critères négatifs ne
pourra être admise que comme élément de clarification d'un critère positif ou dans des cas
particuliers où une détermination positive de l'origine n'est pas nécessaire;
107
j) toute décision administrative prise en matière de détermination de l'origine puisse être révisée
dans les moindres délais par des tribunaux (ou selon des procédures) judiciaires, arbitraux ou
administratifs indépendants de l'autorité qui aura établi la détermination, détermination qui
pourra être modifiée ou infirmée;
k) les renseignements de nature confidentielle ne soient pas divulgués sans l'autorisation expresse
de la personne qui les aura fournis, sauf dans la mesure où leur divulgation pourra être requise
dans le contexte d'une procédure judiciaire.
Dès l'achèvement du programme de travail pour l'harmonisation, les règles d'origine non
préférentielles seront harmonisées et les Membres seront tenus de n'appliquer qu'une seule et
même règle d'origine pour toutes les fins visées à l'article premier. Les principes énoncés aux
alinéas d) à k) ci-dessus continueront à s'appliquer - à savoir transparence, non-discrimination (y
compris en ce qui concerne les règles d'origine appliquées aux fins des marchés publics) et
possibilité de demander une révision des décisions administratives concernant la détermination
de l'origine (article 3).
108
L’Afrique est composée de plusieurs régions économiques dont certaines recoupent des pays déjà
neutres d’un espace économique. Ces ensembles se sont bâtis sur la base des critères à la fois
géographiques, linguistiques, politiques et économiques par exemple les Commonwealth et
Francophones.
Les objectifs sont les même, parvenir à un espace économique et politique commun.
Les niveaux d’avancement sont cependant différents d’une région à l’autre, notamment pour ce
qui concerne la facilitation des échanges
I - L’EUROPE – ACP
La politique européenne du développement constitue l'un des trois éléments clés de l'action
extérieure de l'Union européenne, avec la politique commerciale et les relations politiques. Elle
se traduit notamment par l'Accord de coopération économique de Cotonou, signé le 23 juin 2000
entre l'Union européenne et les pays ACP et révisé le 25 juin 2005, qui modifie radicalement le
système des Conventions de Lomé, avec pour objectif la réduction de la pauvreté et l'intégration
des pays ACP dans l'économie mondiale.
Les anciennes colonies de certains membres de la Communauté européenne ont été, en effet, à la
source de la coopération entre la Communauté et les pays en voie de développement qui s'est
manifestée dès 1957 avec le Traité de Rome. L'Accord de Cotonou succède aux Conventions de
Lomé, nées en 1975, prenant la suite des Accords de Yaoundé (1963-1975) et qui ont longtemps
été considérées comme un modèle du rapport Nord-Sud.
L'Accord de Cotonou entre les pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique et l'Union
européenne marque un tournant dans les relations entre le groupe des pays ACP et et les pays
109
L'originalité de la coopération nouée entre l'Union européenne et les pays ACP repose sur la
réunion de quatre caractéristiques : un régime commercial très favorable aux pays ACP, des
ressources financières importantes, la coopération industrielle et agricole et la recherche d'un
partenariat entre les deux communautés.
Un volet commercial
Les relations commerciales sont organisées selon un régime de préférences non réciproques
(schéma de préférences tarifaires généralisées, SPG) accordées aux pays ACP.
Ainsi, les produits originaires des pays ACP pénètrent en franchise dans l’Union européenne, et
ce, sans réciprocité, notamment le sucre, la banane, le rhum, la viande bovine.
Deux mécanismes de stabilisation des prix sont instaurés dans le "système Lomé" : STABEX et
SYSMIN
"Dans les années 1970, de nouveaux instruments du FED (Fonds européen de développement) ont
été introduits pour affronter la crise sur le marché des produits de base, démontrant la flexibilité
de Lomé, qui a su s’adapter aux nouvelles conjonctures des ACP.
Le Fonds de stabilisation des recettes d'exportation sur les produits agricoles (STABEX) a
financé les pertes touchant un large nombre de produits agricoles suite notamment aux
fluctuations des prix sur les marchés mondiaux; cacao, café, arachides, thé et bien d'autres
produits ont pu ainsi en bénéficier.
Le Fonds SYSMIN était également une innovation des années 70. Un pays fortement dépendant
d'un minerai particulier et enregistrant une baisse de ses exportations pouvait accéder aux prêts
SYSMIN, conçus pour amoindrir la dépendance d'un pays à l'exploitation de ses ressources
minières".
Un volet financier
le FED (Fonds européen de développement), alimenté par une contribution des Etats membres est
le principal instrument financier de l’aide communautaire pour les programmes quinquennaux.
Le FED est composé de plusieurs instruments, notamment l'aide non remboursable, les capitaux à
risque et prêts au secteur privé. Les instruments Stabex et Sysmin visant à aider respectivement
les secteurs agricole et minier ont été supprimés par le nouvel accord de partenariat signé à
Cotonou en juin 2000. Cet accord a aussi rationalisé les instruments du FED et a introduit un
système de programmation glissante permettant plus de flexibilité et accordant une responsabilité
plus importante aux États ACP. Le FED a fait l'objet ces dernières années d'un certain nombre de
critiques, qui ont conduit à partir de 2000 à une modernisation de son fonctionnement
110
Institution financière de l'Union européenne, c'est un organisme sans but lucratif qui dispose de
ses propres organes et de ses propres ressources et a pour mission de soutenir le développement
équilibré de l'Union européenne. Elle finance notamment les projets de développement des
réseaux transeuropéens concernant les transports, les télécommunications, le développement
régional, l'emploi, la création d'entreprises, l'énergie et la protection de l'environnement.
Un volet politique
Pour la première fois, les Conventions de Lomé IV et IV bis prennent en compte la dimension des
droits de l'homme. Le respect de ceux-ci, des principes démocratiques et de l'Etat de droit devient
un élément essentiel dont la violation peut être sanctionnée par une suspension partielle ou totale
de la coopération.
Un bilan mitigé
Si les Conventions de Lomé ont contribué à améliorer les conditions de vie, le niveau d'éducation
et la situation sanitaire dans de nombreux pays, le poids des pays ACP dans le commerce
international a cependant diminué et leur situation économique s'est dégradée.
Le "système Lomé", considéré comme un cadre exemplaire de la coopération Nord-Sud, n'a pas
atteint la mission qui lui avait été confiée, à savoir assurer le décollage économique des pays
ACP.
Cette faiblesse économique s'est accompagnée de conflits internationaux et de guerres civiles
entraînant des violations des droits de l'Homme.
Enfin, un nouveau contexte international est apparu à la fin des années 80 : mondialisation et
nouvelles règles du commerce international, chute du mur de Berlin, perte de crédibilité de l'aide
publique au développement, processus d'élargissement de l'Union européenne aux pays de
l'Europe de l'Est.
• Devant ce bilan décevant exposé notamment dans un rapport au Sénat par Paulette Brisepierre
en janvier 2002, l'Union européenne a considéré qu'une adaptation substantielle du système
Lomé était nécessaire et urgente pour faire face aux nouveaux enjeux.
111
• La position du Parlement européen dans la négociation est exprimée dans deux rapports
présentés au nom de la Commission du développement et de la coopération :
Rapport sur le Livre vert de la Commission sur les relations entre l'Union européenne et les pays
d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) à l'aube du 21ème siècle : défis et options pour un
nouveau partenariat
La politique d'aide européenne aux pays en développement se concentrait, jusqu'à la fin des
années soixante, sur les pays liés à l'Europe par la colonisation.
Dès la naissance du Marché commun en 1957, les anciennes colonies de la France, de la
Belgique, de l'Italie, et des Pays-Bas ont été au cœur de la politique d'aide au développement
menée par la Communauté.
En accédant à l'indépendance, ces territoires ont négocié sur des bases contractuelles leurs
relations avec la Communauté européenne.
Ainsi, le Traité de Rome instituait un régime d'association des pays et territoires d'outre-mer pour
conserver les relations particulières entre l'Europe naissante et ses anciennes colonies.
Par la suite, la politique communautaire de coopération entre l'UE et les pays ACP, longtemps
considérée comme un modèle de partenariat entre le Nord et le Sud, mise en place par les
Conventions de Yaoundé (1963 et 1969) et de Lomé (1975, 1979, 1984 et 1989 révisée en 1995),
créait un cadre institutionnel permanent et paritaire accompagné par des mécanismes d'échanges
spécifiques.
Dès 1957, un régime d’association des pays et territoires d’outre-mer, reposant sur les principes
de libre commerce et d’aide au développement, est prévu dans la troisième partie du Traité de
Rome.
C’est dans ce cadre que fut signée le 2 juillet 1963 la première Convention de Yaoundé, qui
prévoit une aide financière et commerciale aux dix-huit anciennes colonies africaines.
La deuxième Convention de Yaoundé, signée le 29 juillet 1969, porte sur le financement de
projets avec une prépondérance de l’Afrique noire.
L’Accord d’Arusha du 24 septembre 1969 intègre trois Etats membres du Commonwealth dans la
Convention de Yaoundé".
112
La crise pétrolière des années 70, la hausse du cours des matières premières ainsi que le dialogue
Nord-Sud ont influencé les négociations qui ont abouti aux Conventions de Lomé de I à IV, dont
les principales caractéristiques sont l’égalité des partenaires, la nature contractuelle des
relations et une combinaison d’aide, de commerce et de politique dans une vision à long terme.
Conclue pour une période de cinq ans, la Convention a été renouvelée en 1979 (Lomé II), en 1984
(Lomé III) et en 1989 (Lomé IV). Ce dernier accord, prévu pour une période de dix ans, a été
révisé à mi-parcours.
Se fondant sur les acquis des 25 dernières années de coopération entre l'Europe et les pays du
Sud, marqué par la nouvelle donne internationale résultant de l'aggravation de la situation
économique, de la mondialisation des échanges internationaux, de l'effondrement du bloc
communiste et de la perte de crédibilité de l'aide publique au développement, l'Accord de
Cotonou constitue un tournant dans les relations de coopération entre l'Union européenne et les
pays ACP.
Conclu en 2000 pour une durée de 20 ans, il possède une clause de révision tous les 5 ans.
Parallèlement à la lutte contre la pauvreté placée au coeur de sa stratégie, le nouvel Accord de
Cotonou associe étroitement le dialogue politique et l'aide au développement, assure la
participation de la société civile et des acteurs économiques dans le processus de développement,
et introduit une profonde réforme du système financier.
Son objectif est d'instaurer, après une période transitoire jusqu'en 2008, des zones de libre-
échange entre l'Union européenne et les pays ACP ou entre pays ACP, en raison de nouvelles
règles du commerce international de l'OMC qui interdisent toute discrimination entre pays en
développement.
Ainsi, les 76 pays ACP signataires de l'Accord de Cotonou ont entamé le 27 septembre 2002 à
Bruxelles, un cycle de négociations, qui ira jusqu'en décembre 2007, en vue de conclure de
nouveaux accords de partenariat économique (APE) avec l'Union européenne.
L'Accord de Cotonou est entré en vigueur le 1er avril 2003, après sa ratification par les 15 pays
membres de l'UE [27 en 2007] et les 76 pays signataires soit tous les pays ACP à l'exception de
Cuba, la Somalie et Timor-Leste.
113
A côté des éléments essentiels (respect des droits de l'homme, de l'état de droit et des principes
démocratiques) contenus dans la Convention de Lomé, l'Accord de Cotonou introduit la notion de
"bonne gestion des affaires publiques" comme élément fondamental" du partenariat. Leur
violation peut entraîner la suspension ou l'arrêt de la coopération. En outre, il introduit pour la
première fois la dimension migratoire entre l'Union européenne et les pays ACP.
Le pilier commercial
Avec l'Accord de Cotonou, l'Union européenne tient compte de la non-conformité qui existait
entre la Convention de Lomé et les règles de l'OMC. Ainsi, le pilier commercial vise à
transformer la coopération pour le développement dans la Convention de Lomé, en une
coopération pour l'intégration dans la mondialisation.
La coopération commerciale est appelée à une transformation radicale afin de préparer une
intégration progressive des économies des Etats ACP dans l'économie mondiale et d'assurer une
mise en conformité avec les règles de l'OMC (Organisation mondiale du commerce).
Le système des préférences réciproques, dérogation aux règles de l'OMC, est maintenu jusqu'en
2008.
Parallèlement, les pays ACP vont entreprendre des négociations pour conclure des accords de
libre-échange, dits "d'accords de partenariat économique" (APE), plus conformes à la
réglementation commerciale internationale, qui seront mis en place de 2008 à 2020.
Ces accords consistent à introduire la réciprocité dans les relations commerciales UE-ACP. Le
but est de mettre en place des zones de libre-échange entre l'UE et ses partenaires ACP
regroupés au sein de blocs régionaux.
Le Groupe ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique) est une organisation intergouvernementale qui a
son siège à Bruxelles et dispose du statut d'observateur auprès de l'ONU depuis 1981.
114
Elle a pour but la promotion de la coopération entre ses Etats membres à des fins de
développement économique, social et culturel.
Le Groupe ACP entretient par ailleurs de longue date des liens étroits avec l'Union européenne,
avec laquelle il a conclu un partenariat visant à appuyer les politiques de développement et de
réduction de la pauvreté dans les Etats membres du Groupe ACP.
A E M S
Afrique du Sud Erythrée Madagascar Salomon (Iles)
Angola Ethiopie Malawi Samoa occidentales
Antigua et Barbuda F Mali Sao Tomé et principe
B Fidji Marshall (Iles) Sénégal
Bahamas G Maurice (Ile) Seychelles
Barbade Gabon Mauritanie Sierra Léone
Bélize Gambie Micronésie (Etats Somalie *
fédérés)
Bénin Ghana Mozambique St Christophe et Nevis
Bostwana Grenade N Sainte Lucie
Burkina Faso Guinée Namibie St Vincent et les Grenadines
Burundi Guinée Bissau Nauru Soudan
C Guinée Niger Suriname
équatoriale
Cameroun Guyana Nigéria Swaziland
Cap Vert H Niue T
Comores Haïti O Tanzanie
Congo (République J Ouganda Tchad
démocratique)
Cook (îles) Jamaïque P Timor-Leste (République
démocratique de)*
Côte d'Ivoire K Palau Togo
115
Les articles 36 et 37 de l'Accord de Cotonou fixent le cadre de référence des accords de libre-
échange à négocier avec l'Union européenne, dénommés "accords de partenariat économique"
ou APE.
L'objectif de ces accords est d'améliorer l'accès aux marchés pour les pays ACP, de consolider
l'intégration économique régionale de ces pays et de faire progresser les réformes
institutionnelles.
Ceux-ci devraient se substituer au 1er janvier 2008 au régime actuel de relations commerciales
asymétriques dont les pays ACP bénéficient depuis les Accords de Yaoundé (1963), puis ceux de
Lomé (1975), régulièrement reconduits, la dernière fois en 1995.
> L'Union européenne et l'ensemble des pays ACP ont donc lancé le 27 septembre 2002 un cycle
de négociations qui devait se terminer en décembre 2007 en vue de conclure ces
nouveaux accords de partenariat économique (APE). Ces futurs accords commerciaux doivent
être compatibles avec les règles de l'Organisation mondiale de commerce (OMC) sur la libre
circulation des marchandises, car la dérogation de l’OMC couvrant les préférences de Cotonou
expire le 31 décembre 2007.
> Le 8 octobre 2007, devant les difficultés des pays ACP à mettre en œuvre la libéralisation de
leurs marchés, la Commission européenne annonce qu'elle ne sera pas en mesure de conclure les
APE complets avec les six régions avant le 31 décembre 2007. Elle se limitera à signer, d'ici
l'échéance du 31 décembre fixée par l'OMC, des accords intérimaires couvrant seulement les
marchandises.
Parallèlement à la coopération avec les pays ACP, d'Afrique, Caraïbes, Pacifique, l'Union
européenne met en œuvre avec l'ensemble des pays en développement, d'autres types d'actions
dont les objectifs et les principes généraux sont définis par la Commission européenne. Tous les
ans, la Commission européenne publie un rapport sur sa politique de développement et ses
relations extérieures, qui fait le bilan des politiques européenne de développement. Par ailleurs,
l'aide de la Commission européenne est fournie en étroite coordination avec celle des Etats
membres.
117
En 2006, de nouveaux instruments ont été finalisés, dans le cadre de la révision des politiques de
développement. L’instrument de coopération au développement (ICD), créé par le règlement du
18 décembre 2006 est entré en vigueur le 1er janvier 2007.
Il remplace l'éventail d'instruments géographiques et thématiques créés dans le but d'améliorer
l'aide au développement, mais les pays ACP et les PTOM sont exclus du champ géographique de
l’ICD. Il est doté de 16,897 milliards d'euros pour la période 2007-2013. Son objectif est
"l’éradication de la pauvreté dans le cadre du développement durable, y compris les efforts visant
à atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD)" (art.2). Le règlement
insiste notamment sur le soutien à la démocratie et aux droits de l’homme, le développement
durable et la préservation de l’environnement, l’insertion des pays partenaires dans l’économie
mondiale, le renforcement des liens entre la Communauté et ces pays.
Lancé en 1992, l'Office d'aide humanitaire ECHO secourt chaque année 18 millions de personnes
dans plus de 60 pays, à travers plus de 200 partenaires (ONG, Croix-Rouge, agences spécialisées
des Nations unies, en particulier Haut Commissariat pour les réfugiés et Programme alimentaire
mondial). Ce sont plus de € 700 millions d'euros qu’ECHO consacre chaque année au
financement de projets humanitaires.
Le partenariat euro-méditerranéen
La Communauté européenne a aussi établi en 2001 un cadre pour l'association des Pays et
territoires d'outre-mer (PTOM). Les principaux domaines de coopération concernent la
réduction, la prévention et, à terme, l'éradication de la pauvreté; le développement durable ;
l'intégration progressive des PTOM dans l'économie régionale et mondiale.
118
La COI est composée de cinq Etats membres dont quatre pays ACP également membres du
COMESA et/ou de la SADC (Union des Comores, Madagascar, Maurice, Seychelles) et une
région ultrapériphérique européenne, La Réunion.
Les pays membres de la COI présentent un profil économique et social hétérogène ce qui, loin de
constituer un obstacle à l’intégration régionale, est vue comme ouvrant des opportunités,
notamment pour la dynamisation des échanges commerciaux.
La clé de répartition actuelle des contributions des 5 Etats membres au budget de fonctionnement
du Secrétariat Général de la COI est la suivante:
Approuvé par le Conseil des ministres du 17 janvier 2013, le plan de développement stratégique a
amendé les quatre axes stratégiques adoptés en 2005 lors du 3ème Sommet des chefs d’Etat et de
gouvernement et dressé la feuille de route de la COI pour la période 2013-2016.
Tout en veillant au strict respect de la mission que s’est donnée la COI, la nouvelle architecture
stratégique vise à adapter son rôle à un contexte régional et international en pleine mutation, à
donner à ses actions plus de lisibilité, de visibilité et de valeur ajoutée, et à mobiliser ses
partenaires de manière plus cohérente. Elle prend par ailleurs en compte les différentes
stratégies sectorielles déjà approuvées ou en cours de validation.
119
Le plan d’actions prioritaires (PAP) inclut au total 25 programmes qui constituent également la
base du budget pluriannuel de la COI.
La COI est appelée aujourd’hui à piloter de vastes projets d’intégration régionale, qui dépassent
son aire de compétences traditionnelle, tout en continuant à promouvoir systématiquement les
spécificités et les besoins insulaires de ses Etats membres, notamment au niveau des
infrastructures et de la préservation des biens publics régionaux. La mise en œuvre de tels projets
structurants, susceptibles de porter les objectifs communs de coopération et de produire des
résultats concrets et tangibles au bénéfice des populations de la région, passe par une gestion
moderne et rationnelle de l’organisation et une plus grande cohérence dans les méthodes de
travail.
120
Elles s’ajoutent aux interventions prioritaires à mener dans le domaine de la stabilité politique.
La COI comptera de nouveau, pour remplir sa double mission et satisfaire ses objectifs
fondamentaux et domaines d’action prioritaires, sur le soutien indéfectible de ses partenaires
techniques et financiers traditionnels, avec qui les liens n’ont cessé de se renforcer et de se
diversifier, afin d’améliorer l’efficacité de l’aide selon l’esprit de la Déclaration de Paris et des
discussions de Busan.
Fournisseurs de biens et prestataires de services, vous souhaitez répondre aux appels d’offres de
marchés publics lancés par la COI ? Consultez régulièrement cette rubrique et cliquez sur le lien
correspondant à la proposition susceptible de vous intéresser.
Vous êtes intéressés par l’un des postes à pourvoir. Vous pensez que vous répondez aux exigences
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III - LE COMESA
Définition de COMESA
COMESA (Common Market for Eastern and Southern Africa) : Marché commun de l'Afrique de
l'Est et de l'Afrique australe. Créé en 1993, cet accord régional est une union douanière.
Cette organisation internationale à vocation régionale de l'Est africain a pour objectif de créer
une union douanière entre ses vingt pays membres et notamment renforcer un accord de libre-
121
Liste des pays : Angola, Burundi, Comores, R.D. du Congo, Djibouti, Egypte, Erythrée, Ethiopie,
Kenya, Madagascar, Malawi, Maurice, Namibie, Rwanda, Seychelles, soudan, Swaziland,
Ouganda, Zambie, Zimbabwe.
Le Marché commun de l'Afrique orientale et australe aussi connu sous son acronyme anglais
COMESA (Common Market for Eastern and Southern Africa), est une organisation
internationale à vocation régionale de l'Est africain dont l’objectif est de créer une union
douanière entre ses dix-neuf pays membres. Ce marché commun, fondé en décembre 1994 pour
renforcer un accord de libre-échange en place depuis 1981, regroupe une population totale de
475 millions d'habitants et a un produit intérieur brut réel total1 de 677 milliards US $ en 2014.
Le volume des transactions commerciales entre les pays membres et le reste du monde atteint
annuellement 52 à 60 milliards US $ entre 1997 et 20022.
Lors du sommet des chefs d'État du Comesa, tenu à Nairobi les 22 et 23 mai 2007, Mwai Kibaki a
pris la présidence tournante de l’organisation et Robert Mugabe est devenu vice-président.
Les États membres (tous sont membres depuis le 21 décembre1981, sauf mention contraire) :
Burundi
Comores
République démocratique du Congo
Djibouti
Égypte
Érythrée (1994)
Éthiopie
Kenya
Libye (2005)
Madagascar
Malawi
Maurice
Rwanda
Seychelles (2001)
Soudan
Swaziland
Ouganda
Zambie
Zimbabwe
Lesotho (1997)
122
Carte des États membres la COMESA.
Le Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA) est une zone d'échanges
préférentiels qui s'étend de la Libye au Zimbabwe.
Le Marché commun de l'Afrique orientale et australe en retrace la genèse milieu des années
1960. L'idée de la coopération régionale économique a reçu une impulsion considérable de la
bonne humeur et optimiste qui a caractérisé la période post-indépendance dans la plupart de
l'Afrique. L'ambiance était alors l'un des pan-africaine de solidarité et de l'autonomie collective
née d'un destin partagé. Ce fut dans ces circonstances que, en 1965, l'Organisation des Nations
Unies, Commission économique pour l'Afrique (CEA) a convoqué une réunion ministérielle des
Etats alors nouvellement indépendants de l'Est et en Afrique australe pour examiner les
propositions pour la mise en place d'un mécanisme pour la promotion de la sous- l'intégration
économique régionale. La réunion, qui s'est tenue à Lusaka, en Zambie, a recommandé la
création d'une Communauté économique de l'Est et Etats d'Afrique centrale.
123
Après le travail préparatoire avait été complété d'une réunion des chefs d'Etat et de
gouvernement a été convoqué à Lusaka le 21 Décembre 1981 à laquelle le traité instituant la ZEP
a été signé. Le Traité est entré en vigueur le 30 Septembre 1982, après qu'elle avait été ratifiée
par plus de sept Etats signataires conformément à l'article 50 du traité.
Jusque dans les années 1980 et début des années 1990 la plupart des pays du COMESA suivi d'un
système économique qui impliquait l'état dans presque tous les aspects de la production, la
distribution et la commercialisation, laissant le secteur privé à jouer un rôle économique mineur.
Ce système de remplacement des importations et la consommation subventionnée.
Ainsi à partir de 1960 jusque dans les milieu des années 1990, la croissance économique de la
région du COMESA en moyenne de 3,2 pour cent par an, un chiffre légèrement au-dessus du
niveau de croissance de la population de la région. En 1993, cette région d'environ 280 millions
de personnes, puis (hors Egypte), qui a plus que doublé sa population depuis l'indépendance,
avait un PIB total de l'ordre de 90 milliards $ US, et comprend quinze des États vingt-trois
classés comme pays les moins avancés (PMA) par les Nations Unies.
124
La SADCC avait été formé en 1980 à Lusaka en Zambie pour faire avancer la cause de la
libération politique nationale en Afrique du Sud, et pour réduire la dépendance envers
l’Afrique du Sud alors sous le régime de l’Apartheid , grâce à une coordination efficace de
l'utilisation des caractéristiques et des atouts spécifiques de chaque pays et ses ressources.
Les Etats membres actuels sont les suivants: l’Angola, le Botswana, la République
Démocratique du Congo, le Lesotho, Madagascar, le Malawi, l’Ile Maurice, le Mozambique,
125
Histoire
Antécédents
Les États membres de la CDAA ont des liens historiques variés, à l'exception de la
République Démocratique du Congo, de Maurice, des Seychelles et de la Tanzanie qui ne sont
plus éloignés des États originaux1.
L'histoire institutionnelle de la CDAA débute dans les années 1960. À cette époque, une
coopération politique et de sécurité ad hoc fut instituée par les dirigeants des nouveaux États
indépendants de la région2,3. Cette opposition au colonialisme et au racisme, alors présent en
Afrique du Sud et au Zimbabwe, contribua à la formation d'un mouvement commun entre les
États de la région4.
Dans les années 1970, cette coopération évolua — tout en restant une coopération informelle
ad hoc — en coopérations bilatérales4 puis en un groupement appelé Front Line States2,3.
Le 1er avril 1980, huit États d'Afrique australe — à savoir l'Angola, le Botswana, le Lesotho,
le Malawi, le Mozambique, l'Eswatini, la Tanzanie et la Zambie — adoptèrent la déclaration
Southern Africa: Toward Economic Liberation (« Afrique australe : vers la libération
économique »), dite de Lusaka2.
Le 17 août 1992, la CDAA est créée lors du sommet des chefs d'État et de gouvernement
réuni à Windhoek en Namibie. Ceux-ci adoptent la déclaration de Windhoek et le traité
instituant la Communauté de développement d'Afrique australe5.
Le modèle institutionnel adopté par ce traité confiait la charge d'un des agendas régionaux à
un État membre. Les justifications utilisées pour ce modèle furent notamment5,6 :
126
En 1993, un premier rapport sur la réforme de la CDAA, titré A framework and strategy for
building the Community (« Un cadre et une stratégie pour construire la communauté »), fut
publié. Il fut suivi en 1997 par un rapport élaboré par des consultants indépendants et titré
Review and rationalisation of the SADC programme of action (« Révision et rationalisation
du programme d'action de la CDAA »). Ces deux rapports critiquèrent le modèle de
décentralisation prévu par le traité5.
Le traité CDAA fut amendé le 14 août 2001. Les modifications qui y furent apportées
marquent l'abandon de la méthode de décentralisation au niveau régional, jugée inefficace, en
faveur d'un modèle centralisé5,6.
Le traité créa également la Commission intégrée des ministres et les comités nationaux
CDAA5,6.
Géographie
États membres
127
Actuellement, aucun État membre n'est suspendu. Seule Madagascar fut suspendue à la suite
de la crise politique de 2009, puis réintégrée le 30 janvier 2014.
Retrait
Les Seychelles, qui avaient adhéré à la Communauté le 8 septembre 1997, s'en retirent le 1er
juillet 2004. L'État réintègre la CDAA en 2008.
129
L'admission de nouveau membre est prévue à l'article 8 du traité. La procédure exacte est
définie par le Sommet, néanmoins aucun critère n'est spécifié pour une adhésion et aucune
ligne directrice n'est formulée pour l'établissement de la procédure par le Sommet lui-même8.
Statut et gouvernance
Statut et principes
L'article 3 du traité indique que la CDAA est une organisation internationale10. Elle est basée,
en vertu de l'article 4, sur un ensemble de principes11 :
Dans les faits, toutefois, l'absence d'institution capable de servir de contrepoids au Sommet
des chefs d'État et de gouvernement est un exemple du déficit démocratique de la CDAA12.
L'exemple du tribunal de la Communauté de développement d'Afrique australe, créé puis
suspendu et dissous après un jugement condamnant le Zimbabwe, confirme la création d'un
ordre juridique sans institution permettant de vérifier l'application de celles-ci12.
En ce sens, les États membres ne sont liés, non pas par le consentement au traité qu'ils ont
ratifié, mais pas leur soutien aux décisions prises. Selon certains analystes, dont Nyathi12 ou
Nathan13, cela empêche la résolution du problème du déficit démocratique de la CDAA.
Institutions
Institutions du traité
130
Enfin, l'Organe de coopération en matière de politique, défense et sécurité a été créé par la
réforme du traité en 2001.
Le Forum parlementaire de la SADC est un organe autonome qui n'est pas prévu par le traité
SADC14, bien qu'il soit souvent considéré en parallèle des institutions officielles15,14.
131
Les États membres de la CDAA sont également membres d'autres organisations d'intégration
régionale.
La république démocratique du Congo est l'État le plus intégré aux organisations régionales,
étant membre de quatre d'entre elles (sans compter la CDAA) : la Communauté économique
des pays des Grands Lacs, la Communauté économique des États de l'Afrique centrale, le
Marché commun de l'Afrique orientale et australe et l'Union africaine.
Les États membres de deux organisations régionales en plus de la CDAA sont les suivants :
L'État le moins intégré aux organisations régionales est le Mozambique. En effet, le pays n'est
membre que de l'Union africaine en dehors de la CDAA.
La SADC regroupe en son sein seize pays de l’Afrique australe et de l’océan indien : Afrique
du Sud, Angola, Botswana, Lesotho, Madagascar, Malawi, Maurice, Mozambique, Namibie,
République démocratique du Congo, Seychelles, Swaziland, Tanzanie, Zambie, Zimbabwe,
Comores.
L’institution est présidée depuis août 2017 par l’Afrique du Sud, qui fait de l’industrialisation
et de l’intégration régionale les priorités de sa présidence. Parallèlement, la présidence de
l’organe pour la politique, la défense et la sécurité est assurée par l’Angola.
Historique de la SADC
132
Fonctionnement de la SADC
La SADC s’est dotée d’institutions calquées en grande partie sur le modèle européen.
Il est placé sous l’autorité d’une Troïka tournante des chefs d’Etat (différente de la
précédente).
Créé pour rompre avec la logique sectorielle qui prévalait avant la restructuration de 2001
(conseils spécialisés) et placé sous l’autorité du Conseil des ministres, le Comité intégré des
ministres (ICM) - composé de 2 à 4 ministres de chaque Etat membre en fonction de l’ordre
du jour adopté - se réunit une fois par an pour orienter, superviser et coordonn©er au niveau
politique les activités dans les différents secteurs. En outre, des sous-comités sectoriels se
réunissent sur une base ad hoc pour approfondir certaines questions.
Secrétariat
Créés après la restructuration de 2001, les Comités nationaux de la SADC (SNCs) ont la
responsabilité dans chaque Etat membre de contribuer à l’élaboration des politiques
régionales et de coordonner et superviser leur transposition au niveau national.
134