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Généralités sur la douane  : missions

Traditionnellement, la douane est considérée comme une administration fiscale et


économique. C’est une administration de marchandises dont le rôle est de canaliser et de
réguler le mouvement des marchandises afin de garantir les intérêts du trésor public.

La douane a une triple mission : fiscale, économique et particulière.

I.1. La mission fiscale

La douane est instrument d’appoint d’alimentation des budgets en difficulté. Elle constitue la
source la plus importante de rentrée fiscale. Sa mission fiscale consiste à percevoir les droits
et taxes afin de renflouer les caisses de l’Etat et lui permettre de faire à une grande ses
dépenses de souveraineté (police, santé, éducation…).

Cette mission consiste à la perception des recettes douanières, des recettes non douanières
et des contrôles fiscaux.

1.1.1 La perception des recettes douanières

La douane est chargée de percevoir les recettes pour compte direction générale des
douanes : ce sont les droits des douanes (DD) ou droits de porte qui sont perçus pour le
franchissement du territoire national, et de la redevance statistique (RS) qui est liée au
traitement informatisée de la déclaration en détail.

1.1.2 La perception des recettes non douanières

Il de la perception de divers droits ou taxes recouvrés par la douane au profit de diverses


administration pour présence quotidienne aux frontières nationales.

Il s’agit de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour le compte de la direction générale des
impôts, du prélèvement communautaire de solidarité (PCS) pour le compte de L’UEMOA, du
prélèvement communautaire (PC) pour le compte de la CEDEAO, de la taxe sur la valeur à
l’importation ou taxe d’inspection et de vérification (TVI) pour la de la COTECNA de l’impôt
sur le bénéfice (ISB) pour le compte de la direction générale des impôts. On peut également
parler du fonds de garantie (FG) pour le compte de la chambre du commerce.

1.1.3 Les contrôles fiscaux

L’action du service des douanes s’exerce aussi à travers divers contrôles notamment celui
fiscal par le contrôle à l’entrée ou à la sortie des métaux précieux.

1.2 La mission économique

La douane a longtemps été au service du protectionnisme. Cette mission est le


prolongement de sa mission traditionnelle de représailles qu’elle a eu pendant les périodes
troubles de l’histoire humaine notamment les conflits les pays voisins. En effet, dès les

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premières heures de son existence, la douane a servi de moyen de représailles à l’endroit
des pays belligérants en empêchant soit la traversée des pays en conflit ou leurs
importations.

Aujourd’hui, la mission économique de la douane consiste à protéger les producteurs


nationaux de pression concurrentielle étrangère. La mission de protection confiée à
l’administration des douanes revêt deux(2) formes.

1.2.1 Les barrières tarifaires

Cette mission à imposer les marchandises importées à un taux qui les rendrait plus au moins
chères que les marchandises nationales : c’est là tout le sens du droit des douanes à l’entrée
car il protège l’industrie nationale des agressions extérieures à l’importation. A la sortie le
droit des douanes protège le consommateur par la perception des droits qui découragerait
l’exportation de certains produits les rendant ainsi accessibles aux consommateurs moyens.

1.2.2 Le contingentement

Il s’apparente à une sorte de prohibition qui est une mesure tendant à interdire ou à limité la
quantité de marchandises à l’importation (quota). Dans ce cas, l’Etat régule l’entrée des
produits sur le marché national en fixant les quantités autorisées dans le temps. Force est de
constater que le libéralisme et surtout le contexte de la mondialisation et l’avènement du
commerce international ont eu raison du contingentement qui est lui-même prohibé du fait
du droit international.

Les barrières tarifaires perdent de leur poids par la création des entités sous régionales et
régionales avec le contexte de la libre circulation des personnes et des biens.

1.3 Les missions particulières ou missions de concours

Dans la réalité, il s’agit de missions relevant d’autres administrations, mais confiées à la


douane en tant que gendarme aux frontières compte-tenu de sa présence permanente aux
frontières nationales.

Il est difficile, voire impossible de donner une liste exhaustive des missions particulières de la
douane mais nous retiendrons :

-l’élaboration des statistiques du commerce international : il s’agit de la collecte et de la


transmission des recettes douanières mensuelles et annuelles à l’institut national de la
statistique. Ces statistiques ont pour but d’édifier les différents chercheurs de l’évolution des
ces recettes et de pousser leur réflexion sur les raisons de leur hausse ou de leur baisse.

Ces statistiques peuvent servir de base pour la négociation des accords bilatéraux et
multilatéraux afin de garantir aux parties des avantages tarifaires.

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-la protection de la santé publique : elle découle de la production des fiches phytosanitaires
délivrées par les services de santé et qui doivent être annexées aux marchandises
comestibles. Il s’agit aussi du contrôle de l’origine animale ou végétale et du contrôle de
salubrité sur les marchandises comestibles.

-la protection des consommateurs : la protection de santé publique est une des
composantes de la mission de protection des consommateurs les mettant ainsi à l’abri des
conséquences fâcheuses que pourrait avoir l’importation de certaines marchandises. Elle
s’exerce aussi à travers les mesures de contingentement et celles visant à faire face aux
spéculations par la régulation des stocks.

-l’action sur le prix : la douane est chargée de veiller au respect des principes de base sur le
marché des normes relatives à la concurrence en faisant face à la fraude et au dumping.

-le contrôle du change : longtemps confiée à la douane, cette mission de contrôle de change
vise le règlement en devise par le biais de la banque. La douane intervient pour exiger des
opérateurs économiques les justifications bancaires nécessaires afférentes à leurs
opérations en devise. Toutefois, depuis la naissance du régime de la liberté de change, la
douane a été spoliée de mission de contrôle qu’elle a longtemps exercée. Mais il faut
cependant remarquer que la douane exerce directement encore un contrôle sur le change
en conservant sa mission de contrôle de capitaux par l’obligation déclarative des capitaux
exigée en matière douanière.

-la protection de l’environnement : les objectifs du millénaire et surtout la notion de


développement durable ont renforcé cette mission au sein de la douane. Pour mieux cerner
cette mission, il s’agit de jeter un regard sur les ONG de défense de l’environnement comme
Greenpeace et les partis écologistes ou verts qui fleurissent un peu partout et qui ont
tendance à dominer le débat du futur car se présentant en défenseurs des générations à
venir. Cette mission relève en réalité de service des eaux et forêts dans notre pays c’est
encore le cas de la lutte contre le mouvement des déchets transfrontaliers.

-la protection de la sécurité publique : mission fondamentale car les questions de sécurité
intéressent toujours les Etats soucieux de leur devenir, de tous les jours pour sa réalisation,
la douane a été mise en contribution. Il s’agit de l’arrestation des échappés de prison, le
contrôle de l’identité des personnes qui entrent ou sortent du territoire national.

-le contrôle de l’immigration : il s’apparente à celui effectué par la douane dans le cadre de
sa mission deprotection de la sécurité publique.

-la protection du trésor public : la circulation des objets d’art ayant une valeur d’antiquité
qui sont soumis à une autorisation préalable.

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Depuis la naissance d’une transaction commerciale internationale (1) jusqu’à
l’enlèvement de la marchandise de l’enceinte du Bureau des Douanes, plusieurs acteurs (2)
interviennent pour accomplir, chacun en ce qui le concerne, les tractations inhérentes à l’achat
des marchandises et à leur transport, au règlement du prix d’achat et des divers frais
connexes, et aux formalités administratives dont celles dont la Douane est chargée.

(1) Transaction internationale

Le produit

Le paiement L’exportateur
L’importateur

Le contexte de la transaction

(2)Les acteurs de la transaction internationale

Transitaires

Assurances

 Le commercial Le produit Le commercial


 Le juriste
 Le juriste
L’importateur L’exportateur
Le paiement

 Le financier
 Le logisticien
Administrations Banques Administrations

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Le mécanisme ou procédure d’enlèvement des marchandises au port.

I. Définition du port.

Un port autonome est un établissement public doté d’une personnalité civile et d’une
autonomie financière, placé sous la tutelle du ministre des transports et soumis au contrôle
économique de l’Etat. L’Etat est propriétaire du port. Autorité concédante, il est responsable
de la stratégie de développement et de financement des infrastructures. Ils sont chargés à
l’intérieur de leurs circonscriptions :

-des travaux d’extension, d’amélioration et de renouvellement,

-de l’exploitation,

-de l’entretien et de la police du port et de ses dépendances,

-de la gestion du domaine immobilier qui lui est affecté.

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La création d’un port autonome est une décision prise en conseil des ministres, à l’initiative
du Ministre des Transports, après l’avis du ministre de l’économie et des finances.

L’administration des ports autonomes est assurée par un conseil d’administration assisté d’un
directeur. Il est composé de représentant des collectivités locales, de représentants de
l’Administration, des représentants du personnel et de personnalités choisies pour leur
compétence.

Le directeur du port est nommé par décret, pris en Conseil des Ministres, après avis du
Conseil d’Administration.

L’exploitation des ports et des quais est dévolue au corps de fonctionnaires civils des officiers
de port.

Les officiers de ports sont des agents assermentés. Ils peuvent dresser procès-verbal en
matière de conservation et d’exploitation des ports et, le cas échéant, faire appel à la force
publique.

Ils veillent que les opérations suivantes soient faites conformément aux règlements de police
du port :

- lancement de navires

- travaux d’entretien

- réparations

- lestage et délestage

- chargement et déchargement

- éclairage des phares et balises

- respect des règles de sécurité en matière de lutte contre les sinistres et de


manutention de matières dangereuses.

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II. Des missions de la capitainerie.

1. Définition.

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La capitainerie est un service de l’Etat rattaché à la Direction des Opérations Portuaires et du
Développement. Elle est dirigée par un Commandant de Port, qui travaille en étroite
collaboration avec les autres intervenants de la plateforme portuaire. La capitainerie est en
réalité la police du port chargée d’assurer la protection des personnes et des biens dans le port
et ses dépendances. La capitainerie a un rôle régalien, elle joue le rôle chef d’orchestre du
Port.

2. Missions de la capitainerie : la police.

Un certain nombre de polices spéciales interviennent sur le port (police de l’exploitation du


port, de la conservation du domaine public portuaire, police du plan d’eau, police du balisage,
police des matières dangereuses…). La police de la conservation et de l’exploitation est
chargée de préserver l’intégralité matérielle du domaine portuaire (ponts, quais…) ou de son
fonctionnement.
Pour assurer ses missions de police administrative spéciale, la Capitainerie dispose de deux
moyens :
−les décisions particulières (interdictions, autorisations …)
−la coercition (mise en œuvre de moyens matériels pour faire cesser un désordre ou une
activité interdite).
Les principales missions sont :
−l’attribution des places à quai. Elle se fait en fonction des dimensions du navire, de la nature
de la cargaison…

−l’organisation et sécurité des mouvements de navires et bateaux ;


−la coordination des services portuaires : pilotage, remorquage, lamanage
−l’information des usagers

Pour sa part, la capitainerie est responsable de :

-la sécurité nautique pour l’accès des navires :

Contrôle des sondages, des dragages et du bon fonctionnement du balisage

Vérification de la protection des ouvrages (quais,…) ;

-la sécurité des cargaisons dangereuses :


Acceptation ou refus des navires transportant des matières dangereuses après étude ;
Traitement des déclarations de matières dangereuses ;
Prescription et suivi des mesures appropriées pour préserver le port et l’environnement
-la sécurité d’intervention incendie sur le port : coordination des secours entre les sapeurs
pompiers, les moyens nautiques (remorqueurs équipés incendie), la police, le ou les
commandants de navires concernés
-la protection de l’environnement et la lutte contre la pollution :
Contrôle de rejets industriels dans les bassins portuaires ;
Sécurité de la manutention de marchandises dangereuses et polluantes.

La sûreté recouvre la lutte contre le terrorisme et la protection des personnes et des biens.

La sûreté est du ressort de la police ou de la gendarmerie.

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Il est obligatoire depuis le 1er juillet 2004, et s’applique aux navires à passagers et aux navires
de charge effectuant des voyages internationaux ainsi qu’aux installations portuaires recevant
ces navires. En ce sens, la sûreté concerne le Port, ses différents services et plus
particulièrement la capitainerie :

-de rassembler et évaluer des renseignements concernant les menaces contre la sûreté ;
-d’offrir un moyen de donner l’alerte pour réagir aux menaces contre la sûreté ou à des
incidents de sûreté.

Le rôle de la capitainerie est d’apporter son concours aux pompiers et aux autres autorités en
charge des secours.
Pour diffuser l’alerte et faciliter l’accès des secours, tout événement concernant la sécurité
dans les limites du port doit être signalé à la capitainerie.
La capitainerie peut également ordonner de faire appel aux services du remorquage (délai de
ralliement : quelques minutes) et du lamanage (délai de ralliement : moins de 30 minutes).
La plupart des remorqueurs sont équipés de systèmes de lutte contre les incendies. En cas
d’alerte, la capitainerie prend les premières mesures d’urgence, et déclenche si nécessaire le
Plan d’Alerte et de Bouclage. Des sirènes d’alerte sont disposées à différents endroits dans le
port.
Dès l’entrée du navire, la capitainerie du port remet au capitaine par l’intermédiaire du pilote
les consignes concernant la conduite à tenir en cas de sinistre.

 
III. Opérations de chargement, déchargement et transbordement

Le chargement et le déchargement :

Pour les navires ou bateaux transportant des marchandises dangereuses liquides ou gazeuses
en vrac : après l’accostage et avant tout commencement des opérations de manutention,
l’exploitant et le commandant du navire ou du bateau remplissent la fiche de contrôle (check-

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list) établie selon les recommandations de l’OMI. Cette fiche doit être tenue à disposition de
la capitainerie qui peut à tout moment faire arrêter ou interdire ces opérations.

Pour les navires mixtes conçus pour transporter des marchandises dangereuses solides ou des
liquides en vrac : l’admission de navires destinés à transporter ce type de marchandises est
subordonnée à la déclaration, 48 heures avant l’escale, de l’état des capacités du navire et de
ses sloops et des éléments utiles concernant les trois dernières cargaisons transportées. Les
navires ne sont autorisés à débuter leurs opérations de manutention qu’après autorisation de la
capitainerie (bureau Vrac) délivrée au vu du certificat d’un expert agréé.

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Le transbordement :
La mise à couple de navires ou bateaux pour des opérations de transbordement de
marchandises dangereuses est soumise à une autorisation préalable de la capitainerie
(marchandises dangereuses en vrac) qui en fixe les conditions. Le stationnement à couple
n’est autorisé que pour la durée des opérations.

Pour le transbordement de produits liquides ou gazeux en vrac, une fiche de contrôle


(Check-list) navire-navire ou navire-barge, établie selon les recommandations de l’OMI,
devra avoir été remplie par les deux commandants avant le début des opérations. Cette fiche
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doit être tenue à disposition de la capitainerie qui peut à tout moment faire arrêter ou interdire
ces opérations.

La procédure d’enlèvement des marchandises au port.

Les procédures d’enlèvement des marchandises constituent l’intégralité des formalités à


accomplir au niveau des différents services pour en vue de la sortie des marchandises du port.

Au niveau du destinataire ou de son mandataire.

Il doit d’abord procéder à la reconnaissance de sa marchandise au niveau des entrepôts ou des


plates formes. Pour mener à bien cette opération, il doit retirer l’avis d’arrivée délivré l’agent
maritime ou par le consignataire.

La remise des documents exige l’accomplissement d’un certain nombre de formalités


douanières dont :

-l’envoi préalable au destinataire de la marchandise ou à son mandataire d’un avis d’arrivée


de la marchandise à titre d’information ;

-la délivrance du bon de compagnie en échange par le réceptionnaire ou son représentant des
originaux du connaissement ou la lettre de garantie simple ou bancaire.

Les droits et taxes exigibles sont :

-les frais d’échange de connaissement ;

-les frais d’établissement des manifestes complémentaires ou rectificatifs.

Le destinataire de la marchandise doit faire recours au service d’un commissionnaire en


douane agréé.

Au niveau des transitaires et commissionnaires en douane agréés : il joue le rôle


d’intermédiaire entre : l’agent maritime pour l’échange du connaissement, le bureau des

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douanes pour les opérations de dédouanement, le port pour l’acquittement des frais portuaires,
le conseil des chargeurs pour le paiement de diverses taxes, les sociétés de manutention pour
l’acquittement des frais, les transporteurs pour le règlement des frais de transport.

Au niveau bureau des douanes port : c’est là qu’intervient le véritable travail du


commissionnaire en douane agréé. Il doit mettre à la disposition du service des douanes les
documents nécessaires à la réalisation des opérations de dédouanement notamment les
originaux de :

-la facture commerciale du fournisseur ;

-la facture fret éventuelle 

-l’assurance ;

-le certificat d’origine ;

-la licence d’importation pour les marchandises assujetties.

Après établissement, vérification de la déclaration en douane et acquittement des droits et


taxes il est donné mainlevée des marchandises (bon à enlever).

Au niveau du port : il s’agit de la perception des divers droits relatifs à l’exploitation des
installations portuaires :

-la redevance de débarquement ;

-la redevance de passage pour les marchandises en transit ;

-les pénalités dues aux stationnements prolongés (au-delà des 15 jours prévus après le départ
du navire).

Au niveau du conseil des chargeurs : il s’agit de divers frais.

Au niveau des manutentionnaires  : c’est le paiement des droits relatifs aux opérations de
déchargement et chargement des marchandises.

Au niveau des transporteurs : c’est la négociation et règlement des frais de transport en vue
d’un transfert physique de la marchandise à son propriétaire ou à son représentant dûment
mandaté.

Au moment de la délivrance des documents finaux : ce sont des bons qui feront l’objet de
plusieurs contrôles au même titre que la marchandise : bon sortie entrepôt, bon douane.

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TRANSIT NATIONAL ET TRANSIT ITERNATIONAL

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ITRODUCTION

Les transactions commerciales se matérialisent avec le contexte de la mondialisation par de


nombreux échanges de marchandises entre les différents pays. Au cours de leurs
acheminements, les marchandises importées ou exportées suivent un itinéraire composé par
une chaine d’opérations de transport (manutention, transbordement, stockage, emballages…).

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Les différents points intermédiaires où s’effectuent le changement de mode de transport sont
appelés <<point de transit>>. Au niveau de chaque point de transit se trouve un
intermédiaire spécialisé qui prend en charge la marchandise, réalise les différents opérations
de transit en conformités avec les ordres qu’il a reçu : c’est le transitaire. Le mot transitaire
vient du latin « trasitus » qui signifie toute personne ayant profession d’accomplir les
formalités de transport pour le compte d’une tierce personne. Le transitaire est donc un
auxiliaire de transport. L'activité principale du transitaire se limite à assurer le passage de la
marchandise en transit (manutention; formalité de déclaration en douane…).

Autrefois pointés du doigt et constamment critiqués pour leur lenteur en matière de transit:
coût élevé, formalités tracassières, niveau de sécurité, prescriptions, génératrices de perte de
temps, les pays en voie de développement ont dû déployer des moyens considérables pour se
mettre à la hauteur des exigences du moment.

Aujourd'hui bon nombre de transitaires se sont convertis en commissionnaires en douane


agréés.

Chapitre I : Notion et Classification de Transitaire

I- Définition et fonction du transitaire

1. Définition :

Le mot transitaire vient du latin « transitus » qui signifie toute personne ayant pour profession
d’accomplir pour autrui les opérations de transit (acheminement des marchandises d’un point
à un autre).

Le transitaire est défini comme un prestataire de service, c’est lui qui assure pour le compte
des usagers de son service l’ensemble des opérations afférentes au transport des
marchandises. C’est donc un auxiliaire de transport de marchandises.

2. Fonction :

Elle consiste à accomplir des formalités de transport de marchandises d’un lieu à un autre.
Autrement dit, le transitaire intervient généralement pour assurer ou faciliter le passage des
marchandises dans les localités où il est installé.

II- Classification

Son travail de transporteur de marchandises pour le compte de ses clients, oblige le transitaire
à passer un contrat d’exécution des tâches qui sont confiées avec ses clients. En ce moment, il
acquiert soit la qualité de mandataire, soit la qualité de commissionnaire, de ces deux qualités
découlent deux notions: transitaire mandataire et transitaire commissionnaire.

a) Le Transitaire mandataire

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C'est un agent de liaison entre deux modes de transport qui agit pour le compte de son client
nonobstant le devoir de conseil en matière de stockage, réexportation, dédouanement…

Son rôle se limite à la réception des marchandises et à leur réexpédition suivant les ordres
qu’il reçoit de ses clients.

A ce titre, il doit agir exactement comme propriétaire des marchandises et effectuer les
opérations dans les meilleures conditions de prise et dans un délai raisonnable. Le transitaire
exerce en tant que mandataire lorsqu’il doit obéir aux ordres venant de son client qui est son
« mandant », dans ce cas, il n’a pas d’initiative à prendre, il n'a pas le choix de sous-traitants,
il n'est donc pas comptable de la défaillance des ces derniers. Il répond d'une obligation de
moyen et non de faute. Cependant, il peut être autorisé par son mandat à prendre des
initiatives propres à lui lorsqu’il doit par exemple agir rapidement pour protéger les intérêts de
son mandant.

1. Obligation

Il incombe au transitaire mandataire de toujours demandé à son client des instructions


précises et écrites. Il a aussi l’obligation de rendre compte à son mandant. Par exemple, après
avoir expédié une marchandise, le transitaire mandataire est tenu de signaler son délai à son
mandant : la date de chargement des colis, les références du moyen de transport (camion,
aéronef…).

Le transitaire mandataire joue le rôle de conseiller de ses clients sur les meilleures manières
d’organiser le transport ce qui suppose de sa part, un capital d’expérience et une source
d’information qui permet d’assurer ce rôle de conseiller.

Le transitaire mandataire doit en toute circonstance préserver le recours de son client ; pour
ce faire, il se doit de vérifier la marchandise au moment de la réception, de faire signer le
transporteur les constats qu’il aura relevé, au moment d’une opération d’expédition, il se doit
de rédiger les documents qui accompagnent la marchandise de manière à dégager les
différentes responsabilités en cas de dommage, responsabilité à un montant d’indemnité
préalable définie selon ses capacités financières. Le client doit avoir été mis au courant de
cette limitation de risque avant la passation du contrat avec le transitaire mandataire.

2. Les privilèges du transitaire mandataire

 Définition
Le privilège est une garantie que la loi accorde aux titulaires de certaines créances et qui leur
permet d’être payé par priorité. Contrairement au commissionnaire de transport, le transitaire
mandataire ne peut revendiquer un quelconque privilège sur la marchandise transportée.
Toute fois, il peut bénéficier d’un droit de rétention sur les marchandises qu’il détient en vue
de forcer son commettant à exécuter ses obligations mais uniquement pour les créances liées à
ces marchandises elles mêmes.

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Le droit de rétention ne permet pas de vendre aux enchères les marchandises retenues. C’est
en cela qu’il diffère du privilège sur les marchandises dont bénéficie le transitaire
commissionnaire de transport.

b. Le transitaire commissionnaire de transport

Le transitaire commissionnaire est celui qui conclut avec son client des contrats de transport
de "bout en bout", c'est un intermédiaire professionnel qui organise de façon libre et
indépendante pour le compte du propriétaire de la marchandise, l'intégralité du .transport. Il
organise de façon volontaire le transport en choisissant le mode, ses sous-traitants et est
comptable de leurs fautes. Cela suppose qu'il doit professionnellement être prêt à assurer plus
de risque dans ses activités et qu'il dispose d'un réseau de correspondance sur lequel il peut
compter ou organiser le transport de bout en bout. Il répond d'une obligation de résulta.

Obligations

Pour être considérer comme un transitaire commissionnaire, il faut posséder au moins 3


attributs essentiels:

 Intervenir comme intermédiaire. Cet attribut le distingue du simple


transporteur. En effet, le transitaire commissionnaire effectue de la sous-
traitance avec d'autres intervenants à la chaine de transport. Ces sous-traitants
ou substituts ne rendent compte qu'au transitaire commissionnaire de transport
qui est leur donneur d'ordre. Le transitaire commissionnaire se place donc
comme un intermédiaire entre l'importateur ou l'exportateur et ses substituts.
Le transitaire commissionnaire est ainsi soumis à deux sortes de contrat:

 Un contrat de commission avec son client


 Un contrant de transport avec le ou les transporteurs
 Organiser en toute liberté le transport de bout en bout en choisissant lui-même
ses correspondants, les modes de transport et les entreprises de transport, ce
qui le différencie du simple transitaire mandataire;
 Conclure en son nom personnel les contrats de transport, ce qui le distingue du
courtier. En effet, le transitaire commissionnaire prend la place de l'expéditeur
 réel pour contracter directement avec le transporteur et autres intermédiaires
auxquels il fait appel.
Notons enfin qu'il y a un troisième groupe de transitaire qu'on appelle transitaire groupeur qui:

- constitue des camions ou wagons, des conteneurs complets, des unités de chargement
ou des palettes;
- négocie le tarif avec le transporteur;
- choisi le mode de transport;
- les NVOCC (Non VesselOperator Common Carrier) qui sont commissionnaires qui
proposent des lignes régulières.
Face à la concurrence, les transitaires se sont souvent spécialisés:

 selon le mode de transport: spécialisé en transport portuaire, aéroportuaire, agent de


fret…;
 selon la situation géographique: se spécialisé suivant un critère géographique, c.-à-d.
dans le trafic vers une destination précise: Europe, Afrique, Moyen Orient…;

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 selon la marchandise: certaines marchandises compte tenu de leur nature demande un
savoir faire: c'est le cas des hydrocarbures, des denrées périssables…;
 selon le type d'opération: spécialisé dans l'emballage…;
 selon l'entité économique: l'avènement du marché commun, la suppression des
barrières douanières ont entrainé la disparition de beaucoup de commissionnaires en
douane agrées, or de leur travail dépend aussi la survie de l'activité de transit qu'elle a
emportée avec elle.

III. MISSION DU TRANSITAIRE

Il gère tous les documents, formulaires indispensables au transport des marchandises.


Techniquement, c'est un agent chargé d'organiser le transport: trajet, mode de transport,
destination et délais. Il contacte un transporteur de son choix qui assurera le transport de la
marchandise soit de l'entrepôt au port ou de l'usine au local du destinateur, ensuite ouvre un
dossier grâce au document du fournisseur ou de l'importateur. Dans ce dossier on y trouve les
documents douaniers, comptables et les bons de livraison. Pour la crédibilité de son activité il
doit gérer au quotidien son service informatique et utiliser des logiciels spécialisés et des
moyens modernes de communication et disposer d'une information en temps réel: ce qui lui
permet un suivi régulier des marchandises.

IV. RELATION ET REMUNERATION DU TRANSITAIRE

Il est en interaction avec les services de l'entreprise: comptable

Sa rémunération varie en fonction de la taille de l'entreprise, de son expérience et du volume


de marchandises acheminées.

Chapitre II  : Généralités sur le transit.

1. Définition

Le transit est l’opération qui permet sous certaines garanties de transporter des
marchandises en suspension des droits et taxes, de prohibition et autres mesures économiques,
fiscales et douanière d’un point à un autre d’un territoire : Transit National ou d’un territoire à
un ou plusieurs territoires : Transit International.

Le transit compte-tenu de son caractère suspensif des droits, taxes et prohibitions permet
d’une part à l’utilisateur le report dans le temps des formalités complètes.

D’autre part le transit permet à l’administration compte tenu de la nature de son titre et la
procédure suivi de garantir des intérêts pour le trésor national. Le document de transit est un

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acquit à caution c'est-à-dire de transport comportant l’engagement pour le déclarant de faire
parvenir les marchandises déclarées en un point déterminé sous scellement intact dans les
délais prescrit et en respectant l’itinéraire éventuellement imposé.

Le principal obligé c'est-à-dire le bénéficiaire s’engage donc à l’import à conduire les


marchandises dans un délai déterminé pour y accomplir les formalités douanières et à l’export
à conduire les marchandises à l’étranger.

Cet engagement est garanti par un cautionnement qui peut avoir deux formes :

- le cautionnement personnelle dans ce cas une personne physique ou morale agréée par
l’administration va se porter conjointement et solidairement responsable des
engagements pris par le principal obligé. La caution va donc se trouver engager au
même titre que le principal obligé.
- Le cautionnement réel : c’est une garantie en ESPECE qui est versé à la douane
jusqu’à l’accomplissement des formalités du transit. Il s’agit en fait d’une
consignation. L’argent est remboursé si les formalités sont rigoureusement
accomplies.
On distingue deux types de garanties financières :

- la garantie isolée ;
- la garantie globale.
En règle générale, la garantie consiste dans le cautionnement solidaire d’une tierce personne,
physique ou morale, dénommée « caution » établie au Niger et agréée.

L’engagement de la caution, souscrit auprès de l’administration des douanes, prend la forme


d’un acte de garantie.

Des dispenses de garantie peuvent être accordées, soit à titre général, ou sur autorisation.

2. Interdiction et restriction

Sont exclus du régime du transit à titre permanent :

- les contrefaçons en librairies.


- Les marchandises portant atteinte aux mœurs ;
- les marchandises portant des fausses marques ;
- le matériel de guerre et explosifs
Tous les bureaux de douane ne sont pas ouverts à toutes les opérations de transit.

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3 Intérêts du régime de transit

3-1 Intérêt pour l’administration

Le transit est régime suspensif car il reporte dans le temps le paiement des droits et
taxes et aux mesures de prohibition et douanières dans le temps.

Du côté de l’administration il est important de s’assurer que les marchandises sont sorties du
territoire douanier national et non reversées sur le territoire national.

3-2 Intérêt pour les bénéficiaires

Il évite aux bénéficiaires, l’accomplissement de formalités douanières complètes


moyennant dépôt d’une caution.

4. Incident ou accident en cours de transport :

Qu’il s’agisse d’incident ou accident ne touchant que la capacité du transport ou


d’accident ou incident nécessitant le transbordement des marchandises sur un autre véhicule,
le souscripteur de l’acquit doit avertir le service des douanes les plus proches. A défaut, il est
tenue d'avertir la gendarmerie, la police ou une autorité habileté à intervenir dans le cas
d’espèce c'est à toute autorité ayant qualité pour verbaliser en la matière: un agent des
contributions ou le Maire de la localité.

L’autorité intervenante appose de nouveaux moyens d’intégrités et relate le détail des


constatations sur le bon à conduire.

5. Contentieux du Transit

Les soustractions ou substitutions de marchandises en transit, le non respect des itinéraires


tracés et du délai sans raisons valables, toute action ayant pour but ou pour résultat d’altérer
ou de rendre inefficace les moyens de sureté, d’une manière générale toute fraude relative au
transport des marchandises en transit constitue un fait de contrebande au sens de l’article 191
CD.

 si les marchandises en question sont prohibées ou fortement taxées, l’infraction est


réprimée par les articles 189 ou 190 CD comme délit de 1 ère ou 2ème classe selon le
cas.
 Si les marchandises ne sont ni prohibées, ni fortement taxées l’infraction considérée
est réprimée par l’article 187 CD comme contravention de 3ème classe.

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 Lorsque l’infraction n’entraine pas de conséquence fiscale, les marchandises étant
acheminées en même quantité, valeur, qualité, marque et nature qu’au départ, on parle:
c'est une contravention de 1ère classe article 185 CD.
Ces 3 différentes infractions entrainent les sanctions suivantes :

- Dans le 1er cas :

Délit de 1ère classe :

Confiscation de l’objet de fraude, confiscation du moyen de transport, confiscation des objets


ayant masqué la fraude, et une somme égale au double de l’objet de fraude et un
emprisonnement pouvant s’élever à 1 mois.

Délit de 2ème classe :

Confiscation de l’objet de fraude confiscation du moyen de transport, confiscation des objets


ayant masqué la fraude, d’un amende égale au double de la valeur des objets confisqués et
d’un emprisonnement de 3 mois à un an.

- Dans le 2ème cas :

Confiscation des marchandises litigeuses et amende de 10.000

- Dans le 3ème cas :

Amende de 20.000 à 100.000

5. Finalité du transit (apurement)

L’apurement du transit est soit la sortie du territoire ou un autre régime douanier: mise à la
Consommation, mise Entrepôt, Réexportation, Transit sur un autre Bureau de Douane….

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Chapitre  III : transit national et transit international

A. Transit national ou ordinaire :

- Articles 105 à 117/CD/UEMOA


- Articles 66 à 70 CDN
- Articles 34 à 38 du décret n° 61-211 du 14 octobre 1961
- Décret n° 65-061/PRN-MFAE du 30 avril 1965, portant institution d’un fonds de garantie
et son annexe
Le transit ordinaire est réservé aux mouvements de marchandises sous douane réalisé à
l’intérieur du territoire douanier, à savoir :

 marchandises qui viennent de l’étranger à partir du franchissement de la frontière ;


 marchandises qui vont vers l’étranger jusqu’au moment où elles franchissent la frontière ;
marchandises qui circulent à l’intérieur du territoire entre deux bureaux de douane.

Conformément à l’article 111 CD UEMOA le transit ordinaire est assimilé au


transport de marchandises expédiées d’un point à un autre à un autre du territoire de
l’UEMOA (Transit communautaire). Le territoire de l’union est l’ensemble des territoires
desdits Etats article 5 P1 UEMOUA.

L’intérêt du transit ordinaire réside principalement dans le fait que les formalités de
dédouanement sont effectuées à l’intérieur du territoire douanier. Ainsi, il permet aux
opérateurs économiques d’acheminer leurs marchandises vers le lieu d’utilisation ou de
consommation et d’effectuer ainsi les formalités de dédouanement auprès d’un bureau de
douane intérieur proche de leur site ou de leur lieu de résidence.

Deux formules sont offertes aux usagers pour réaliser le transit national :

- le système du carnet routier (CTR) ;


- le système de transit sous déclaration en détail (DDU).

Le transit a lieu par toutes les voies indistinctement et par touts les moyens. Dans la
réglementation communautaire le transport par voie maritime est exclut du transit (article 105
P2 CD UEMOA)

Il faut distinguer les opérations au bureau de départ et celles du bureau arrivé.

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1. Bureau de départ

A l’arrivée, les marchandises sont déclarées et vérifiées dans les conditions


habituelles.

La déclaration sur un formulaire DDU (Déclaration de Douane Unique) comporte en outre un


engagement cautionné de représenter les marchandises à destination dans un délai déterminé
(délai nécessaire à celui du transport généralement de 5 à 30 jours) sous peine d’acquitter des
droits et taxes exigibles, sans préjudice du paiement des amendes et autres pénalités prévues
par le code des douanes. Une copie de la déclaration est remise au déclarant pour valoir
d’acquit à caution pour couvrir les marchandises en cours de transport et être présentée au
bureau d’arrivée.

Le plombage des colis est obligatoire dans le transit ordinaire sauf pour les marchandises dont
la nature exclut toute possibilité d’emballage et le service peut exiger la prise en état des
emballages avant l’expédition.

La déclaration de transit ordinaire (ou national) peut être aussi établie sous la forme du
‘’Carnet de Transit Routier’’ composé, outre d’une couverture de garde cartonnée de couleur
rouge reprenant au verso le signalement du véhicule et l’engagement de la caution, de quatre
(4) feuillets dont la destination est la suivante :

 volet n° 1 (blanc) : exemplaire destiné au bureau de destination qui sera renvoyé ensuite
au bureau de départ pour apurement de l’opération ; une fiche statistique détachable est
jointe également au volet n° 1 ;

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 Volet n° 2 (rose) : exemplaire conservé par le bureau d’entrée ;
 Volet n° 3 (blanc) : exemplaire restant annexé au carnet de transit ;
 Volet n° 4 destiné au bureau de douane du pays étranger de destination des marchandises.

Les garanties peuvent être :

- soit bancaires ;
- soit fournies par la Chambre de Commerce, d’Agriculture, d’Industrie et d’Artisanat du
Niger (CCAIAN). En effet, cette formule de transit repose sur une convention passée entre
l’Etat et la CCAIAN afin que cette dernière serve de caution à tous les usagers du service
qui utilisent le système. Ainsi, le décret n° 65-061/PRN/MFAE du 30 avril 1965 en son
art. 1er autorise la CCAIAN à instituer un fonds de garantie destiné à fournir aux
soumissionnaires en douane les garanties exigées pour le cautionnement des acquits de
transit.

2. Opérations en cours de transport

Le transporteur est tenu de suivre l'itinéraire tracé, respecter le délai imparti et acheminer les
marchandises avec plombs et scellés intacts sous le couvert de l'acquit.

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3. Opérations au bureau de destination

Les marchandises accompagnées de l’acquit à caution de transit doivent être


représentées, sous plombage intact au bureau de douane de destination et ceux dans les délais
impartis.

A l’arrivée à destination les marchandises en transit doivent être immédiatement déclarées en


détail pour un régime douanier déterminé (réexportation, Admission Temporaire, mise à la
consommation…)

A la suite de ces formalités, l’acquit est revêtu d’un certificat de décharge qui relate les
constatations faites, puis est renvoyé au bureau d’émission qui, si le certificat ne comporte
aucune réserve, annule les engagements souscrits.

C’est le bureau émetteur au vue du certificat de décharge qui sanctionne les manquements aux
engagements pris.

On distingue deux phases de finalité du régime :

- la fin du régime : elle constitue le moment où les marchandises et le CTR sont présentés
au bureau de destination. Cette situation permet ainsi de mettre fin à la période pendant

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laquelle le principal obligé est engagé et responsable des marchandises placées sous le
régime ;
- l’apurement : il est un acte administratif qui constitue la phase finale d’une opération de
douane, et permet de s’assurer du bon accomplissement des formalités par recoupement
documentaire entre le bureau de destination et le bureau de départ.

Toute fois, le régime de transit doit être distingué :

- du transbordement, qui peut être considéré comme une version simplifiée du régime de
transit ;
- du cabotage (art. 59&1 CD/UEMOA).
 Le transbordement est le régime douanier en application duquel s’opère, sous contrôle de
la douane, le transfert de marchandises qui sont enlevées du moyen de transport utilisé à
l’importation et chargées sur celui utilisé à l’exportation ; ce transfert étant effectué dans
le ressort d’un bureau de douane qui constitue, à la fois, le bureau d’entrée et le bureau de
sortie. Le transbordement obéit à des règles particulières (autorisation, surveillance,
etc…).
 Le cabotage est le régime douanier applicable :
- aux marchandises en libre circulation, c'est-à-dire déjà mises à la consommation dans un
Etat membre de l’Union (UEMOA) ;
- aux marchandises importées qui n’ont pas été déclarées, à condition qu’elles soient
transportées à bord d’un navire autre que le navire à bord duquel elles ont été importées
dans le territoire douanier, qui sont chargées à bord d’un navire en un point du territoire et
sont transportées en un autre point du même territoire douanier où elles sont alors
déchargées (art. 59&1 CD/UEMOA).

B. Transit International

- Article 118 du CD/UEMOA


- Convention A/P4/5/82 du 29 mai 1982, relative au transit routier inter-Etats des
marchandises (TRIE/CEDEAO) 
- Convention additionnelle A/AP/1/5/90 du 30 mai 1990, portant institution au sein de la
CEDEAO d’un mécanisme de garantie 

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- Articles 71 à 74 CDN
- Articles 39 à 40 du décret 61-211
D’une manière générale, celles-ci visent notamment à :

- faciliter les formalités et procédures du commerce et du transport ;


- harmoniser, simplifier, unifier les documents du commerce et du transport ;
- protéger l’espace économique de chaque pays contre les fraudes fiscales et douanières ;
- accorder des facilités maritimes, portuaires et de transit pour les pays sans littoral.
Parmi celles-ci on peut citer entre autres :

La convention relative au Contrat de Transport International de Marchandises par


Route, dite Convention de Genève (C.M.R 1956) : signée le 15 mai 1956 à Genève,
entrée en vigueur le 2 juillet 1961, la Convention CMR est très largement inspirée de la
Convention de Berne relative aux Transports Ferroviaires Internationaux (C.I.M).
Elle a pour objet de régler, d’une manière uniforme, les conditions du contrat de
transport routier international de marchandises, ‘’particulièrement en ce qui concerne les
documents utilisés pour les transports et la responsabilité du transporteur’’. Elle est à
l’origine de l’application de la lettre de voiture, et de la feuille de route, pour constater le
contrat de transport. Elle ne s’applique pas au transport multimondial si les marchandises
quittent le véhicule. La Convention précise que le transporteur doit, sous sa responsabilité,
vérifier l’exactitude des informations chaque fois que cela est possible, et que la
documentation destinée aux services douaniers est établie sous la responsabilité du chargeur.

La Convention visant à faciliter le Trafic Maritime International (Convention FAL,


OMI 1965) : signée à Londres en 1965, sous l’égide de l’Organisation Maritime
Internationale (OMI), la Convention FAL vise, au niveau portuaire :
- la réduction de coût des formalités administratives que nécessite le commerce extérieur ;
- la réduction, la simplification et l’harmonisation de tous les documents commerciaux et de
transports couramment utilisés ;
- l’amélioration des formalités qui causent des retards excessifs et onéreux ;
- l’accélération des opérations portuaires, notamment le transit ;
- une coordination efficace dans le domaine de la facilitation du commerce et des
transports.

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L’article 118&2 indique que le régime de transit entre un Etat membre de l’UEMOA
et le territoire douanier d’un Etat, membre de la CEDEAO est celui en vigueur au sein de la
CEDEAO.

Ainsi, régi par des conventions internationales et utilisé pour des transports
franchissant une ou plusieurs frontières, le transit international peut revêtir plusieurs formes :

- transit international routier (TIR) ;


- transit international ferroviaire (TIF).
Il se caractérise en outre par :

- l’application d’une réglementation unique ;


- l’allègement des formalités aux frontières et sans rupture de charge (cf. Convention TIR).
Dans le développement qui suit, il ne sera présenté que la Convention TRIE/CEDEAO
qui représente le seul type de ‘’transit international’’ aujourd’hui applicable dans la sous-
région Ouest-africaine.

A la différence du transit national, en transit international, c’est une simple déclaration


sommaire qui est exigée reprenant le nombre de colis, la marque, le poids, la nature de la
marchandise. Elle est établie sur un formulaire modèle DDU qui comporte engagement du
bénéficiaire de représenter la marchandise à destination dans le délai imparti et intacte.

Certaines entreprises de transport peuvent être dispensées de déclarer en détail au 1 er bureau


des douanes les marchandises qu’ils doivent expédiées sur un 2 ème bureau pour être soumis à
des formalités article 71 CD.

L’escorte douanière n’est pas obligatoire, elle n’est effectuée qu’en de nécessité.

En transit international, le bénéficiaire doit mettre à la disposition de la douane un magasin où


les marchandises seront reçues avant leur expédition à l’étranger.

Ce régime est appelé le Transit International. Comme les opérations sont simplifiées au
bureau d’entrée, ce régime ne sera accordé qu’à des entreprises présentant de garantie
indiscutable d’honnêteté et de solvabilité.

De plus les véhicules utilisés pour ce type de transit doivent remplir certaines conditions de
fermeture et scellement permettant d'éviter toute substitution ou soustraction en cour
transport.

Le principal obligé est tenu de fournir une garantie acceptable afin d’assurer la perception des
droits et autres impositions que l’un des Etats serait fondé à exiger pour les marchandises
empruntant son territoire à l’occasion du transit routier.

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Le montant de la garantie doit couvrir au moins le montant des droits et taxes payables
sur les marchandises déclarées en transit et des pénalités éventuelles encourues.

La garantie peut être globale ou limitée.

Elle est dite globale lorsqu’elle couvre plusieurs opérations de transit effectuées au
cours d’une période ne pouvant excéder un an.

Elle est dite limitée lorsqu’elle couvre une seule opération de transit.

La caution couvre l’opération de transit depuis le bureau de départ jusqu'au bureau de


destination.

Le commissionnaire en douane

La fonction de commissionnaire en douane est récente et remonte à la seconde guerre


mondiale avec le souci des Etats de mettre fin à l’anarchie qui prévalait au cordon douanier et
de stopper l’évasion fiscale qui entrainait un manque à gagner considérable à la douane.

I Définition

Le commissionnaire en douane agréé est toute personne ayant pour profession


d’accomplir les formalités de dédouanement pour le compte d’autrui, formalités afférentes à
l’établissement de la déclaration en détail.

Selon l’art.47 CD « nul ne peut faire profession d’accomplir pour autrui les formalités de
douane concernant la déclaration en détail s’il n’a pas été agréé comme commissionnaire en
douane », et à ce titre inscrit dans un registre matricule spécial tenu à la direction générale
des douanes. L’agrément est donné par arrêté du MEF sur proposition du directeur général des
douanes après avis d’une commission mise en place par arrêté du MEF (art.17 décret 61-211).

II Rôle du commissionnaire en douane agréé

La règlementation douanière forme un ensemble complexe de formalités, contrôles et


interdictions qui paraissent difficiles à cerner tous les contours. C’est la raison pour laquelle,
les usagers du service des douanes confient très souvent l’accomplissement des formalités
douanières à des commissionnaires en douane agréés qui sont des professionnels du métier. Il
est proche des usagers de son service et doit leur apporter des conseils et une assistance
intégrale jusqu’à l’aboutissement des formalités douanières. Dès lors que le client apporte la
preuve qu’il est propriétaire ou mandataire d’une marchandise quel que soit le mode de
transport, les formalités douanières débutent. La preuve produite par le conducteur constitue
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ce qu’on appelle le connaissement original et peut être constitué par tout document sous le
couvert duquel la marchandise est transportée : facture commerciale, lettre de voiture, liste de
colisage, feuille de route, carnet de transit routier, lettre de transport aérien…

III Responsabilité du commissionnaire en douane agréé

Parler de responsabilité du commissionnaire revient à déterminer le degré de sanction


que le commissionnaire agréé en douane encourt en cas d’infraction douanière.

De manière générale, lorsque c’est une personne physique ou morale, l’agrément est retiré en
de retrait de la caution ou en cas de cessation pendant 2 ans. Lorsqu’il s’agit d’une personne
physique, l’agrément disparait avec sa disparition (décès) ou en cas d’incapacité légale
(condamnation judiciaire). Lorsque c’est une personne morale, l’agrément disparait avec la
liquidation de la société. Le MEF peut prendre la décision de retire à titre provisoire ou
définitif l’agrément : ce qui ne peut en aucun cas donner droit à des dommages intérêts. Ce
sont les articles 171-172-173 CD qui rendent le commissionnaire en douane agréé responsable
en cas d’erreur dans les déclarations en douane du fait de sa signature ou de ses commettants.

Remarque : il ne faut jamais confondre le transitaire qui est un spécialiste, un professionnel en


transport avec le commissionnaire en douane qui est un professionnel en matière de
déclaration en détail même si compte tenu des contraintes du moment beaucoup de transitaires
exercent à coté de leur principale fonction de transport, les formalités de douane concernant la
déclaration en détail.

Les régimes suspensifs

C'est des régimes douaniers qui reportent dans le temps le paiement des droits et taxes, les
mesures de prohibition et autres mesures économiques et douanières. Dans le cadre de ce
module nous nous intéresserons surtout aux entrepôts et admissions temporaires.

Quel que soit le régime économique, le fonctionnement est le suivant :

Demande de préférence sur papier commercial


Autorisation

Garantie : caution

Placement sous le régime

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Apurement du régime
Les régimes économiques ont 3 fonctions : stockage ; utilisation et transformation.

Les régimes économiques : ces des régimes douaniers qui sont destinés à placer les
opérateurs économiques dans des conditions plus favorables pour affronter la compétitivité
internationale. On peut citer : l’entrepôt, l’admission temporaire, le perfectionnement….

Catégorisation des entrepôts.

Selon les dispositions des Codes des Douanes UEMOA et national, il apparaît clairement
deux grandes catégories d’entrepôt selon leur fonction et leur composition :

- les entrepôts de stockage qui se composent de : l’entrepôt public ou réel, l’entrepôt privé ou
fictif, et l’entrepôt spécial ;

- les entrepôts de transformation de transformation et d’exportation et de l’entrepôt industriel.

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Ces entrepôts que nous allons voir sont généralement ceux les plus usuels et en vigueur
au Niger aussi bien à l’importation qu’à l’exportation sauf l’entrepôt public, qui se
matérialise par celui concédé à titre temporaire, et même dans ce cadre (foires, expositions),
c’est le régime de l’admission temporaire qui est le plus utilisé par les usagers.

A tous ces entrepôts, s’ajoutent un ensemble de lieux qui en assurent la fonction mais qui
juridiquement sont moins encadrés. 

C’est cet ensemble “entrepôts et lieux de stockage” que nous allons passer en revue les parties
suivantes.

1. Entrepôt réel ou public (art.77 à 79 CDN et art.122 CD/UEMOA).

L’entrepôt réel ou public est un type d’entrepôt ouvert à tous les importateurs et à toutes
les catégories de marchandises à l’exception de celles exclues par les dispositions législatives
et réglementaires à savoir les poudres et explosifs (articles 76 code des douanes national) ou
nécessitant des installations particulières comme les produits pétroliers…

Son caractère public découle de sa gérance qui ne peut être confiée ou concédée qu’à un
organisme représentatif d’un collectif (chambre de commerce par exemple). Il répond à des
besoins généraux d’entreposage et doit être accordé à l’Etat, aux collectivités, à la chambre de
commerce et à titre exceptionnel aux industriels. Il est accordé par arrêté du MEF. La durée
de séjour des marchandises est de 5 ans (article 41 du décret 61/211).

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L’entrepôt publique ou réel s’entend, aussi du contrôle permanent des services des douanes
qui ont un aménagement spécial pour la surveillance au niveau de l’entrepôt et qui après
fermeture du local détiennent un double des clés.

Aussi, il existe le cas des entrepôts réels à titre temporaire concédés dans certains cas
bien définis.

En effet, dans le cas le cadre de concours internationaux, de foires et expositions, les


directeurs régionaux peuvent à titre exceptionnel, par décision constituer en entrepôt tout local
destiné à recevoir les articles importés dans les cadres ci-dessus énumérés (article 32 de
l'arrêté 130 ME/F/DGD).

A l’expiration de leur délai de séjour en entrepôt, les marchandises doivent recevoir un


nouveau régime douanier. Si elles ne sont pas enlevées, sommation est faite à l’entrepositaire
qui dispose d’un mois pour s’exécuter, au cas contraire, les marchandises seront vendues aux
enchères publiques. Si les marchandises sont en bon état, le séjour peut être prorogé sur
demande adressée au directeur général des douanes par le bénéficiaire du régime.

2. Entrepôt spécial : (articles 127 code des douanes UEMOA, art.80 à 82 CDN).

Il est constitué dans des locaux privés servant de magasins et appartenant à une
personne particulière et au coté duquel sont aménagés les logements des douaniers de garde
qui au moment de la fermeture disposeront d’un double des clés (articles 82-2 et 48-4 CDN).

L’entrepôt spécial est concédé sur autorisation du directeur général des douanes avec une
liste de produits devant y être entreposés qui sont fixés par arrêté du ministre de l’économie et
des finances.

L’entrepôt spécial peut être autorisé :

-pour des marchandises dont la présence en entrepôt réel présente des dangers ou est
susceptible d’altérer la qualité des autres produits;

-pour des marchandises dont la conservation exige des installations spéciales (installation
frigorifique, hydrocarbures).

Bref, il est accordé pour des marchandises présentant parfois des dangers ou susceptibles
d’altérer la qualité des autres marchandises ou pour des marchandises qui nécessitent des
installations particulières.

Les locaux servant d’entrepôt spécial sont fournis par un concessionnaire et agréés par
l’administration des douanes qui peut y prendre des dispositions particulières concernant le
contrôle et la surveillance des ces lieux et des marchandises qui y sont entreposées.

Le délai de séjour des marchandises en entrepôts spécial est de trois (3) ans,
renouvelable à condition de donner une destination définitive aux marchandises qui y sont
entreposées à l’expiration du délai de séjour.

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L’exemple typique d'entrepôt spécial est celui de la SONIDEP et des sociétés de gaz comme
Gani-gaz, Niger-gaz, SONHY, Ténéré gaz...

A l’expiration de leur délai de séjour en entrepôt, les marchandises doivent recevoir un


nouveau régime douanier. Si elles ne sont pas enlevées, sommation est faite à l’entrepositaire
qui dispose d’un mois pour s’exécuter, au cas contraire, les marchandises seront vendues aux
enchères publiques. Si les marchandises sont en bon état, le séjour peut être prorogé sur
demande adressée au directeur général des douanes par le bénéficiaire du régime

2. Entrepôts fictif et privé :(art.125 CD/UEMOA et articles 83 à 84 du code des


douanes national).

L’entrepôt fictif, quand à lui, permet aux commerçants et industriels d’entreposer dans
leurs propres magasins  les marchandises qu’ils importent; Ainsi, il constitue une sorte
d’entrepôt privé qui est concédé par l’administration des douanes pour une durée de deux (2)
ans ; il ne peut être situé que dans une localité ou région disposant d’un bureau de plein
exercice.

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Le terme fictif découle du fait que ces entrepôts sont situés chez le bénéficiaire, dans tout
autre local lui appartenant, et qu’il n’y a aucune nécessité de présence des agents de douanes.

Les marchandises admises en entrepôt fictif sont exclues de toute manipulation autre
que celles dite usuelle ou de conservation et peuvent être transférées dans un autre entrepôt
sous le couvert d’un carnet de transit routier (CTR) ou par le dépôt d'une déclaration de
transfert d'entrepôt.

Ce type d’entrepôt est concédé par le Directeur Général des Douanes aux opérateurs
économiques ayant fait la demande afin de stocker des marchandises dans les locaux leur
appartenant.

La terminologie privée découle du fait que les locaux sont réservés à l’usage exclusif d’un
opérateur déterminé qui y mène des activités propres dans le cadre industriel ou commercial
de ses opérations dans les locaux dont il est propriétaire ou locataire.

L’entrepôt privé se subdivise en deux types :

- L’entrepôt privé banal : autorisé aux personnes physiques ou morales ayant pour profession
principale ou accessoire l’entreposage des marchandises pour le compte des tiers ;

- L’entrepôt privé particulier : concédé aux unités industrielles pour leur usage exclusif de
stockage des marchandises utilisées dans le processus de production de leurs entreprises et
pour les unités commerciales pour y stockent les marchandises qu’elles revendent en l’état.

Les locaux des entrepôts privés du fait du contrôle spécial que subissent les marchandises
(contrôle par sommier) n’ont pas l’obligation de fermeture à double clés.

A l’expiration de leur délai de séjour en entrepôt, les marchandises doivent recevoir un


nouveau régime douanier. Si elles ne sont pas enlevées, sommation est faite à l’entrepositaire
qui dispose d’un mois pour s’exécuter, au cas contraire, les marchandises seront vendues aux
enchères publiques. Si les marchandises sont en bon état, le séjour peut être prorogé sur
demande adressée au directeur général des douanes par le bénéficiaire du régime.

4. Entrepôt industriel.

C’est le régime douanier par lequel les entreprises qui travaillent pour l’exportation et
ou pour le marché intérieur peuvent mettre en œuvre dans un établissement sous contrôle de la
douane, des marchandises importées en suspension des droits et taxes. Le bénéfice du régime
est réservé aux entreprises qui respectent les conditions d’octroi et qui mettent elles mêmes en
œuvre les marchandises importées.

C’est en quelques sortes une combinaison des avantages de l’entrepôt et de l’admission


temporaire, ce qui permet la création d’une zone franche à l’intérieur du territoire national.

L’octroi du régime est subordonné au dépôt d’une déclaration auprès du DGD. La durée de
séjour est de 1 an et peut être prorogée : art.138 CD/UEMOA.
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Au sens de l’art.139 CD/UEMOA, les marchandises en entrepôt industriel ne peuvent ni être
réexportées, ni mises à la consommation en l’état sauf disposition spéciale. En entrepôt
industriel, il existe deux types de compensation :

-la compensation à l’équivalent : elle consiste à réexporter non pas les marchandises mises en
œuvre, mais des marchandises quantitativement et qualitativement identiques ;

-la compensation à l’identique : elle consiste à réexporter les produits provenant de la mise en
œuvre des marchandises importées.

Cette forme d’entrepôt privé n’est accordée actuellement aux opérateurs économiques qu’à
titre exceptionnel au Niger du fait de la rareté de nos unités industrielles qui sont situées
essentiellement à Niamey et Maradi (société Olga oïl par exemple). Ces entrepôts sont placés
sous le contrôle des services des douanes.

Remarque :

Les entrepôts ci-dessus visés sont essentiellement utilisés à l’importation, les entrepôts
dénommés «entrepôts à l’exportation» étant très rares, voire inexistants, du fait de la précarité
de nos exportations, peuvent tout de même revêtir la forme d’entrepôt privé ou industriel ou
parfois de certains lieux ou locaux assurant la fonction de stockage.

Marchandises admissibles en entrepôt, interdictions et restrictions, formalités de


dédouanement.

1. Marchandises admissibles en entrepôt :(art.120 code des douanes UEMOA ; arts.75 et


76 CDN ; arts.6 et 7 arrêté 130 ME/F/DGD du 31 mars 2011).

Sont admissibles en entrepôt  à l’importation :

-toutes marchandises soumises à raison de l’importation, soit à des droits, taxes ou mesures de
prohibition ou économiques, fiscales ou douanières ;

-les marchandises provenant du marché intérieur destinées à l’exportation.

Les marchandises admissibles en entrepôt à l’exportation sont principalement : les


marchandises nationales ou nationalisées par le paiement des droits et taxes vendues pour
l’exportation.

2. Interdictions et restrictions.

Cependant, des interdictions ou restrictions d’entrée dans les entrepôts peuvent être
prononcées à titre permanent ou temporaire à certaines marchandises lorsqu’elles sont
justifiées:

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Pour des raisons de moralités publique, de protection des consommateurs, des animaux ou des
végétaux, de protection des trésors nationaux ayant une valeur artistique historique,
archéologique, ou des raisons de protection de la propriété industrielle et commerciale.

Sont exclues du régime des entrepôts :

-les armes et munitions ;

--les contrefaçons en librairie ;

-les marchandises portant des fausses marques de fabrique ;

-les marchandises portant atteinte aux mœurs ;

-les marchandises avariées.

3. Entrée des marchandises en entrepôt.

Pour des raisons propres à la matière douanière tenant soit à la nature ou à l’état des
marchandises, certaines formalités sont exigibles.

Les marchandises admissibles en entrepôt ne peuvent y séjourner qu’après


l’accomplissement de certaines formalités douanières.

L’entrée en entrepôt des marchandises est subordonnée au dépôt d’une déclaration en détail.

La déclaration en détail est l‘acte par lequel le redevable manifeste sa volonté de placer sa
marchandise sous régime douanier déterminé.

La déclaration en détail est établie sur un formulaire modèle unique : déclaration en douane
unique (DDU).

Cette déclaration fera l’objet d’une vérification au même titre qu’une déclaration de mise
sous autres régimes douaniers afin d’en vérifier : l’espèce, la valeur et l’origine des
marchandises à mettre en entrepôt.

Les formalités de placement des marchandises en entrepôt sont les suivantes :

- dépôt d’une déclaration (DDU) d’entrée en entrepôt ;

- recevabilité, enregistrement et vérification de la déclaration ;

- délivrance par le bureau du bon à entreposer ;

- perception (si obligatoire) des frais de passage au magasin sous – douane ;

- acheminement sous escorte douanière des marchandises vers le local ;

- inscription dans le sommier de gros de la déclaration au niveau aussi bien des services
douaniers qu’à celui de l’entrepositaire.
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Après l’entrée des marchandises en entrepôt, le séjour constitue une autre étape.

4. Séjour en entrepôt (arrêté 130 ME/F/CCRI/DGD).

Durant leur séjour en entrepôt, les marchandises doivent être alloties de manière à
permettre aussi bien leurs manipulations usuelles que les contrôles des agents de douanes.

Outre les manipulations ci-dessus énumérées, toute autre manipulation ne peut être effectuée
sur les marchandises que dans le cadre de leur conservation, l’amélioration de leur
présentation ou qualité marchande, voire éventuellement dans le cadre de leur distribution ou
leur revente et dans les conditions fixées par le MF.

Par ailleurs, la cession, qui consiste à donner la propriété d’une ou toute partie des
marchandises en entrepôt, est possible sous couvert d’une déclaration établie par le cédant et
qui comporte le nom, l’adresse du concessionnaire, toutes les références sur la marchandise à
céder.

Il en est de même pour les enlèvements temporaires, qui consistent en la présentation des
marchandises à un client ; c’est un enlèvement effectué sous couvert d’une autorisation du
service des douanes qui décrit la manière dont il doit s’opérer.

Les marchandises peuvent aussi être transférées vers un autre entrepôt dans la même
région sous couvert d’une simple approbation du service des douanes ou dans une autre
région sous le couvert du régime de transit.

Durant leur séjour en entrepôt, les marchandises doivent pouvoir être présentables à tout
moment, à toute réquisition du service des douanes au fin de contrôle et/ou d’inventaire et
enregistrées dans les obligations de la comptabilité.

5. Comptabilité-matière (arrêté 130 ME/F/CCRI/DGD du 31 mars 2011).

La comptabilité -matière consiste en la prise en charge des déclarations dans un registre


approprié et qui constitue « la photocopie » des opérations effectuées dans l’entrepôt, afin de
garantir le respect des règles édictées pour la gestion de l’entrepôt et dont l’entrepositaire ou
l’entreposeur est astreint. Sa tenue est obligatoire

Sont inscrites dans le registre de la comptabilité matière mentions suivantes :

-la date et la référence de la déclaration ;


-l’origine, la valeur et l’espèce ;
-la date et la référence de l’apurement ;
-l’état des marchandises stockées ;

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-les indications portant sur les manipulations, transferts, ou enlèvements effectués.
Chaque marchandise placée sous le régime de l’entrepôt doit être consignée dans la
comptabilité et mention sera faite de sa situation dès son placement physique dans l’entrepôt,
et enfin sa sortie des locaux se juste après l’apurement du régime.

La bonne tenue du registre facilite le contrôle et le suivi des marchandises par les agents des
douanes.

6. Allotissement et manipulations autorisées.

Les marchandises constituées entrepôt doivent être en principe alloties de manière à


permettre les manipulations, mais aussi, le passage des agents des douanes chargés du
contrôle et des moyens de manutention.

Durant le séjour des marchandises en entrepôt, celles-ci ne peuvent que faire l’objet de
simples manipulations tendant à améliorer leur qualité marchande ou à préserver leur état de
conservation.

7. Les contrôles douaniers.

Il s’agit des visites inopinées effectuées par le service des douanes afin de comparer les
quantités inscrites sur les sommiers douaniers par rapport à celles qui figurent sur les registres
l’entrepositaire et celles qui existent effectivement dans le bâtiment servant d’entrepôt.

Le contrôle et l’inventaire constituent les actes qui se définissent comme le


dénombrement et la vérification des marchandises, la comparaison avec les mentions portées
sur le sommier des services des douanes et celui tenu au niveau de l’entrepôt avec les
marchandises réellement présentent dans l’entrepôt.

En effet, ces contrôles ne peuvent s’effectuer qu’en présence de l’exploitant ou de


l’entrepositaire.

Le contrôle a pour but de prévenir et de détecter des anomalies dans l’application des normes
de gestion des entrepôts par le bénéficiaire.

L’entrée en entrepôt :

La déclaration :

Le placement sous le régime de l’entrepôt est subordonné à la présentation des marchandises


et au dépôt d’une déclaration établie sur le formulaire DDU et comportant l’engagement
cautionné de l’opérateur de se conformer aux prescriptions légales et réglementaires relatives
au régime.

Personnes habilitées à déclarer :

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Selon l’article 128 & 1 CD/UEMOA, la déclaration d’entrée en entrepôt de stockage est levée
par le commissionnaire en douane. La déclaration d’entrée doit être souscrite par le
propriétaire des marchandises ou en son nom, ce qui signifie que le déclarant doit avoir une
procuration ou un mandat du propriétaire.

Cautionnement :

L’acceptation d’une opération de mise en entrepôt est subordonnée à la mise en place par
l’entrepositaire d’une garantie financière destinée à couvrir la créance du trésor. Sont toutefois
dispensées de cautionnement, les déclarations de placement des marchandises en entrepôt
public en raison de la surveillance permanente du service des douanes.

A cet effet, deux (2) options sont offertes :

- utilisation d’une caution spécifique pour chaque opération ;


- cautionnement global.

Vérification de la déclaration :

La vérification de la déclaration d’entrée en entrepôt par le service a lieu selon les règles
générales applicables aux marchandises déclarées pour la mise à la consommation ; les
contrôles opérés ayant pour objectif de s’assurer en particulier à ce stade de la conformité des
trois notions essentielles en matière douanière à savoir espèce, valeur et origine des produits.

La prise en charge des marchandises déclarées pour le placement en entrepôt :

La prise en charge des marchandises par le service des douanes dans les comptes d’entrepôt
revêt une importance essentielle. En effet, elle constitue l’élément de base sur lequel reposent
tous les contrôles qui seront effectués ultérieurement et l’apurement de l’opération de
placement sous le régime.

Si la douane tient une comptabilité matières qui est annotée en fonction des diverses
opérations qui viennent affecter la situation des marchandises durant leur entreposage, en
entrepôt privé, l’exploitant ou l’entrepositaire selon le statut banal ou particulier, sont tenus de
leur côté de tenir un registre faisant apparaître les mouvements des marchandises (entrées et
sorties) ainsi que les stocks.

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Déficits ou destructions des marchandises :

L’enlèvement d’une marchandise sous surveillance douanière mise sous le régime de


l’entrepôt fait naître une dette douanière et fiscale.

Le déficit en entrepôt douanier donne lieu à la taxation des quantités manquantes, sans
préjudice des suites contentieuses.

Déficits de marchandises constatés par la douane ou par l’usager :

- détermination de la quantité de marchandises perdues :


Lorsque des marchandises sont détruites ou perdues irrémédiablement (vol, incendie,
inondation) il appartient au bénéficiaire d’apporter la preuve de la quantité détruite ou perdue.

o Conséquence du déficit :
Les droits et taxes sont acquittés sur la quantité de marchandise détruite ou perdue sauf si le
bénéficiaire du régime apporte la preuve qu’il s’agit d’un cas de force majeure.

Destruction des marchandises comme mode d’apurement du régime

o Demande de destruction
Une demande de destruction signée par le demandeur doit être adressée par écrit au bureau de
douane de rattachement.

o Conséquence de la destruction des marchandises


La destruction est effectuée en présence du service, qui annote la déclaration de placement
sous le régime. La destruction ne doit engendrer aucun frais pour le trésor public.

 Si les marchandises ne sont pas récupérables, les droits et taxes ne sont pas exigibles sur
les marchandises détruites au préalable placées sous le régime de l’entrepôt douanier.
 Si les déchets ont récupérables, leur mise à la consommation peut être réalisée moyennant
taxation à leurs droits propres.

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Cas de franchise des droits et taxes :

Une franchise des droits et taxes exigibles est admise dans les cas suivants :

- perte de marchandises pour cause liée à sa nature (alcool, produits pétroliers…) ;


- perte de marchandises en raison d’un cas fortuit ou cas de force majeure (inondation,
foudre, incendie…) .

o Pertes naturelles en raison de la nature de la marchandise :


Il s’agit des produits stockés qui sont susceptibles de déperdition en raison de leur nature
(alcools, liquides…).

En cas de force majeure, l’entrepositaire doit adresser, au bureau des douanes de


rattachement, une demande écrite de franchise de droits et taxes pour des marchandises
détruites ou perdues, accompagnée de tous les documents justificatifs et éléments de preuve
(rapport de police, attestation d’assurance…).

Le cas de force majeure peut être retenu uniquement lorsque les éléments suivants sont réunis
(en droit commun : imprévisibilité ; insurmontabilité et irrésistibilité), c’est une situation
imprévisible et irrésistible :

- des circonstances étrangères à l’opérateur, c’est-à-dire hors de son contrôle (ex.


catastrophe naturelle, acte de souveraineté, grève sans préavis) ;
- les conséquences n’auraient pu être évitées qu’au prix de sacrifices excessifs, malgré
toutes les diligences employées c’est-à-dire que toutes les précautions appropriées doivent
avoir été prises.

La charge de la preuve de l’existence d’un cas de force majeure incombe aux opérateurs.

Une enquête du service des douanes détermine si la négligence de l’opérateur peut être
écartée ou retenue.

Principes de taxation des déficits

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Pour les déficits, les droits et les taxes à percevoir sont ceux en vigueur à la date de la
constatation du déficit (art. 132 & 2 CD/UEMOA).

En cas d’enlèvement irrégulier de marchandises, les droits de douane et les taxes sont perçus
sur les marchandises enlevées en fonction des droits et taxes en vigueur à la date de
l’enlèvement. La même date est à retenir pour la valeur à prendre en considération.
Cependant, si la date de l’enlèvement ne peut être constatée, il est fait application du plus
élevé des taux ou montants qui ont été en vigueur depuis le jour de l’entrée en entrepôt de
stockage ou, éventuellement, depuis celui du dernier recensement, jusqu’au jour de la
constatation du manquant (art. 132 & 3 CD/UEMOA).

Les différents modes d’apurement des entrepôts sont :

la mise à la consommation : c’est un régime douanier qui consiste à conférer après paiement
des droits et taxes à une marchandise étrangère le statut de marchandise nationalisée. En
d’autres termes, c’est régime qui consiste à payer des droits et taxes pour des marchandises
importées, afin de les utiliser sur le marché national : ce qui leur confère le statut de
nationalisées et non nationales qui sont des marchandises originaires du territoire national.
Pour la mise à la consommation, les doits et taxes à acquitter sont :

-les droits de douane (DD) : DD = VD*Quotité ; Quotité = 0%, 5%, 10%, 20%

-la redevance statistique (RS) : RS = VD*1%

-le prélèvement communautaire de solidarité (PCS) : PCS = VD*1%

-le prélèvement communautaire (PC) : PC = VD*1%

-la taxe sur la valeur à l’importation (TVI) : TVI = VD*1%

-la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) : TVA = (VD + DD + RS + PC + PCS + PCS)*19% ; si la
marchandise est soumise au paiement des droits d’accises (DA), dans ce on calcule ces droits
(DA) : DA = (VD + DD + RS)*Quotité et la TVA devient : TVA = (VD + DD + RS + PC +
PCS + DA)*19%. La quotité des DA varie en fonction produit et c’est catégories de produits
dont la consommation relève du lux qui sont assujettis comme : la cola, le jus, la cigarette, les
produits cosmétiques, certaines huiles alimentaires, les produits pétroliers… -impôt sur le
bénéfice (ISB) : ISB = (VD + DD + RS)*4% avec le NIF ou ISB = (VD + DD + RS)*7% sans
NIF.

L’exportation : c’est la sortie du territoire national de marchandises nationales ou


nationalisées après paiement d’une redevance appelée : redevance à l’exportation (RE) qui est
de 3% de la valeur en douane.

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La réexportation : c’est la sortie du territoire national de marchandises étrangères pour
lesquelles les droits et taxes n’ont pas préalablement été perçus et moyennant acquittement
d’une taxe spéciale de réexportation qui est de 10% de la valeur en douane sauf pour le tabac,
ses préparations et ses succédanés qui acquittent respectivement 5% de la valeur en douane
pour toute destination en direction d’un pays hors zone franc, mais membre de la CEDEAO et
de 15% de la valeur en douane pour les pays membres de la zone franc.

Les régimes suspensifs : ce sont des régimes douaniers qui reportent dans le temps le
paiement des droits et taxes, les mesures de prohibition et autres mesures économiques et
douanières.

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Tableau récapitulatif des entrepôts de stockage

Entrepôt Public ou réel Spécial Privé ou fictif

Bénéficiaires Etat; Chambre de Etat; Chambre de Privé banal s'il est accordé
commerce; commerce; Commune; à l'Etat, la chambre de
Commune; exceptionnellement à commerce, collectivité et
exceptionnellement à des particuliers. privé particulier s'il est
des particuliers. accordé à des particuliers
Autorité Ministre de Directeur général des Directeur général des
compétente l'économie et des douanes douanes
finances
Durée de séjour 5 ans 3 ans 2 ans

Marchandises Marchandises qui Marchandises Marchandises ne répondant


répondent à des nécessitant des pas à des besoins généraux
besoins généraux installations spéciales d'entreposage et ne
d'entreposage ou dangereuses présentant pas de danger
Surveillance permanente Intermittente Intermittente

Les admissions temporaires.

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C'est un régime qui permet d'importer temporairement sur le territoire national en suspension
totale ou partielle des droits et taxes des marchandises qui seront utilisées ou destinées à
recevoir complément de main d'œuvre ou une ouvraison (art. 141 à 147 CD UEMOA, art. 88
CD modifié par l’ordonnance 89-27 du 07 janvier 1989,art. 52 à 56 du décret d’application..).

Il existe 3 sortes d'admissions temporaires: normale, spéciale et pour ouvraison.

Admission temporaire normale : art.58/MF/ASN du13 mars 1972 ; circulaire 12/DGD


du 26 mai 1984

Elle est accordée pour le matériel:

-professionnel ;

-pour foire et exposition;

-importé en vue d'une vente éventuelle après essai...

Admission temporaire spéciale : décret 63204/MF/AE du 31 octobre 1963 ; arrêté


0040/MF/ASN du 18 février 1972 ; circulaire 0741/CT du 14 avril 1972

-matériel pédagogique et scientifique;

-matériel de lutte contre les catastrophes;

-matériel médico-chirurgical et de laboratoire;

-matériel agricole…

Admission temporaire pour ouvraison : décret 89111/PCSON/MF du 08 décembre


1989 ; arrêté 0080/MF/DGD du 10 avril 1990

Elle est accordée pour:

-une ouvraison: montage ou assemblage et adaptation;

-une transformation: un produit de base transformé en un produit intermédiaire, exemple des


fruits importés et transformés en jus ou graines en farine;

-une utilisation d'un produit qui disparaitrait pendant l'opération: des catalyseurs pour réaction
chimique.

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Tableau récapitulatif des AT

ATN ATS ATO


Autorité compétente MEF ou DGD MEF MEF
Matériel Matériel Matériel importé Matériel importé
professionnel ; foire pour des travaux pour ouvraison y
et exposition ; essai ; d’utilité publique le compris le montage ;
réparation ; plus souvent financés matériel importé
expérience ; par des fonds pour transformation ;
emballages extérieurs matériel importé
pour mise au point
Durée 06 mois 01 an 01 an

Toutes les admissions temporaires peuvent être prorogées et la prorogation des acquis à
caution donne lieu au renouvellement des engagements souscrits et suivant la formule
suivante : je déclare renouveler pour….mois, mes engagements précédemment souscrits.

La durée d’amortissement en ATS est de 3 à 5ans (arrêté 40/MF/ASN du 18 février 1972).

Le bénéfice de l’AT est subordonné au dépôt d’une garantie auprès du bureau des douanes
d’importation qui prend la forme d’un acquit à caution par lequel le bénéficiaire s’engage à
réexporter les marchandises à la fin de leur durée de séjour.

Le mode normal d’apurement du régime de l’admission temporaire est la réexportation.


Cependant, d’autres modes d’apurement sont prévus :

-la mise à la consommation sur autorisation du service des douanes ;

-la destruction sur autorisation du service des douanes ;

-le transfert sur un autre utilisateur ;

-la mise en entrepôt…;

-la mutation d’entrepôt : il s’agit du transfert des marchandises admises en entrepôt à


l’expiration du délai de séjour vers un autre entrepôt.

-la destruction des marchandises ou toute autre destination prévue par les textes
communautaires ou nationaux.

-le perfectionnement actif et/ou passif : ce régime implique que, soit les marchandises
(matières premières notamment) importées après leur sortie d’entrepôt définitive soient
soumises à ouvraison ou toute manipulation pouvant même les dénaturer, soit que les
marchandises nationales ou nationalisées (par le paiement des droits et taxes) soient exportées
pour subir des transformations avec réserve de retour. Les dites marchandises ne seront
soumises aux droits et taxes qu’après leur transformation en produits finis en cas de mise à la
consommation ou d‘exportation.
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Le service des douanes ne peut en aucun cas exiger une destination douanière au bénéficiaire
du régime, mais doit empêcher le placement de la marchandise sous un régime douanier
inapplicable aux marchandises déclarées.

Fonctionnement du régime : dispositions communes

Le placement sous le régime est subordonné au dépôt d’une déclaration en détail. Elle
est établie sur un formulaire modèle DDU qui doit comporter en outre :

- la désignation des marchandises ;


- la référence à l’autorisation ;
- le lieu d’utilisation ;
- les éléments à prendre en considération pour le calcul des droits et taxes dus à
l’importation en cas de naissance d’une dette douanière et à garantir ;
- le sigle AT suivi de la référence au texte visé pour l’opération concernée ;
- le délai de séjour prévu.
Vérification

La vérification s’opère dans les conditions habituelles. Cependant, il convient de


s’assurer que ce sont les mêmes biens qui repartiront à l’étranger à l’expiration du délai de
séjour.

Aussi, le service cherchera à identifier les marchandises objet de l’admission


temporaire ; cette identification peut être effectuée par tous moyens (les moyens
d’identification doivent être mentionnés sur la DDU).

Séjour sous le régime

Selon l’article 42/CD/UEMOA, la durée du séjour en admission temporaire ne peut


excéder un (1) an.

Une prorogation de délai peut cependant être accordée, dans le cas dûment justifié, par
l’autorité ayant accordé l’admission temporaire, et moyennant renouvellement des
engagements souscrits.

-Les importations et exportations temporaires

→Les importations temporaires

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Ce régime a pour bases juridiques : art.156/CD/UEMOA ; art.64 et 65 du décret 61-211 ;
arrêté n° 51/MF du 13 mars 1961.

Il permet à certaines personnes d’importer en suspension des droits et taxes leurs objets et
leurs véhicules personnels sur le territoire national.

Ce régime est accordé aux :

-voyageurs qui séjournent au Niger temporairement dans un cadre touristique ou


professionnel à l’exclusion de ceux qui exercent une activité lucrative et dont la durée de
séjour est supérieure à 6 mois dans l’année ;

-personnel étranger mis à la disposition de l’Etat du Niger pour servir dans le cadre des
accords de coopération techniques ou recruté par le gouvernement à l’extérieur du territoire ;

-aux membres des missions diplomatiques et consulaires et autres organismes internationaux


et à leurs familles.

La durée de l’importation temporaire est de 1 an renouvelable. Elle est accordée par le


directeur général des douanes ou tout chef du bureau ayant qualité en la matière.

Son formellement interdits sous peine des sanctions prévues par le code des douanes :

-toute utilisation par une personne ne remplissant pas les conditions ;

-la vente, la mise en vente, la location, le prêt, l’emploi à un but lucratif…

A la fin de la durée du séjour, le matériel admis en IT doit être réexporté,


exceptionnellement, il peut être mis en entrepôt, à la consommation, détruit ou
abandonné…

→l’exportation temporaire

Ce régime a pour bases juridiques : art.157/CD/UEMOA ; art.66 et 67 du décret 61-211 ;


arrêté n° 42/MF du 22 février 1962.

Il permet aux voyageurs qui ont leur principale résidence ou principal établissement sur le
territoire national et qui se rendent à l’étranger temporairement de réimporter en franchise
des droits et taxes les objets et véhicules qu’ils ont exportés lors de leur sortie.

Le fonds de garantie
Le fonds de garantie est géré par la chambre de commerce. Son institution permet aux
transporteurs de bénéficier de la caution de celle-ci. Tout transporteur a la possibilité
d’adhérer au fonds à condition de verser sa cotisation qui est de 0.25% de la valeur des
marchandises admises au système de transit. Il couvre tous les droits et pénalités dues à
l’administration en cas d’inexécution totale ou partielle des opérations de transit sur
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l’étendue du territoire national. Dans la pratique, le fonds est perçu à la douane et est
reversé à la chambre de commerce.

Au sens du décret 65-061 du 30 avril 1965 portant institution du fonds de garantie «nul ne
peut adhérer au fonds de garantie s’il n’est titulaire d’une patente de transporteur ou
d’importateur ou d’exportateur ou de transitaire ».

Le simple versement de la cotisation engage la responsabilité du fonds en tant que caution. Il


est délivré à chaque membre un carnet permet qu’ils doivent faire viser à la douane à
l’entrée et à la sortie à l’occasion de chaque opération de transit (art.5. du décret 65-061 du
30 avril 1965). La chambre de commerce à la possibilité de refuser de se porter garante pour
le bénéficiaire du transit en cas de non-respect par ce dernier des engagements
précédemment souscrits (art.6 du décret 65-061 du 30 avril 1965).

Les formalités de dédouanement

Les formalités de dédouanement constituent l’ensemble des obligations qui incombent


aux conducteurs des marchandises au cordon des douanes afin de se conformer aux lois et
règlements douaniers. Ces formalités sont scindées en deux parties que sont : les formalités
préalables au dédouanement et les formalités de dédouanement proprement dites.

Les procédures de dédouanement concernent l’ensemble des Formalités qui doivent être


observées, des Actes qui doivent être accomplis et des Circuits qui doivent être respectés le
tout dans un ordre relativement chronologique, en vue de concrétiser une opération
d’importation ou d’exportation.
Les procédures de dédouanement font intervenir aussi bien l’opérateur économique (et son
intermédiaire qu’est le commissionnaire agrée en Douanes) que les services douaniers au
moyen d’un support déclaratif.

L’obligation de déclarer les marchandises importées ou présentées à l’exportation


répond au besoin de l’Etat de savoir constamment ce qui est importé et ce qui est exporté (en
nature, en quantité, en valeur, par origine, etc.) avec plusieurs soucis :

 Un souci de disposer de statistiques fiables du commerce extérieur ;


 Un souci sécuritaire (sécurité alimentaire, sécurité des personnes et des biens, etc.) ;
 Un souci de faire appliquer la réglementation en vigueur ;
 Un souci de percevoir les droits et taxes de Douane éventuellement exigibles ;

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 Un souci d’équité fiscale pour toutes les opérations douanières au Niger;
Un souci de protection de la production nationale, etc.

I. Les formalités préalables de dédouanement

Toutes les marchandises importées ou exportées doivent être présentées aux services
des douanes pour leur assigner un régime douanier.

Ces formalités comprennent: la conduite en douane, la présentation, la mise en douane,


les situations d'atteintes de dédouanement.

Chapitre1: la conduite, la présentation et la mise en douane

I La conduite en douane

La 1ère règle fondamentale de la législation de la conduite en douane des marchandises


importées ou exportées (art. 37 à 43 CD).

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C'est l'opération qui consiste à acheminer sans délai les marchandises importées ou exportées
des douanes le plus prochain en empruntant la route la plus directe appelées route légale.

La conduite en douane varie selon le mode de transport, et au Niger il existe deux types de
conduite en douane: la conduite en douane par voie terrestre et la conduite en douane par voie
aérienne.

Par voie terrestre, sont considérées comme route légale: les routes butinées ou non, les pistes,
les rivières qui conduisent au plus prochain bureau des douanes. Les documents qui
accompagnent les marchandises sont: la lettre de voiture, la feuille de route, le carnet de
transit routier…

Par voie aérienne, les aéronefs qui effectuent un trafic international doivent suivre la route
aérienne qui leur est imposée pour franchir la frontière et ne peuvent se poser que sur un
aéroport douanier. Le document qui accompagne les marchandises par voie aérienne est le
manifeste.

Les marchandises arrivant sur le territoire douanier par voie terrestre doivent :

o être inscrites sur la feuille de route ;


o être aussitôt présentées au Bureau des Douanes le plus proche.
En vue de mieux canaliser la conduite des marchandises importées par voie terrestre et d’en
faciliter la surveillance, l’article 37 du CDN stipule qu’elles doivent être aussitôt conduites
par la route la plus directe au premier Bureau ou poste de Douane d’entrée pour y être
déclarées.

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Pour les transports par route, il a été défini très exactement les seules «routes et pistes
légales » utilisables pour le transport des marchandises depuis la frontière jusqu’au Bureau ou
poste des Douanes d’entrée. L’Arrêté N° 225/MF du 23 novembre 1961 précise, pour
chaque route ou piste choisie, le nom du Bureau ou poste de Douane concerné.

Tout conducteur de marchandises doit, dès son arrivée au Bureau de Douane, remettre
à l’Administration, à titre de déclaration sommaire, une feuille de route indiquant les objets
qu’il transporte (art 38§1 CDN).

 Les feuilles de route, les lettres de voiture et autres documents commerciaux établis à
l’occasion de transport de marchandises par les voies terrestres ne sont assujettis à aucune
forme spéciale.
 Tous ces documents reprennent cependant un certain nombre d’énonciations concernant :
Le transporteur (nom, raison sociale pour les sociétés, adresse, etc.);

Le moyen de transport utilisé (identification) ;

Les marques, numéros, espèces et nombre des colis ;

La nature et le poids brut des marchandises ;

L’expéditeur et le destinataire des marchandises.

La déclaration sommaire n’est pas exigée si les marchandises sont déclarées en détail dès leur
arrivée au Bureau des Douanes (Art 38 §3 CDN).

Dans le cadre de la conduite en douane le service s'assure que :

- les chargements sont bien en direction du Bureau le plus proche (ou du Bureau désigné
sur le titre de transit),
- qu'il n'y a pas dans les moyens de transport autre chose que les marchandises
commerciales prévues sur les documents d'accompagnement,
- que les marchandises décrites sur les documents d'accompagnement sont bien dans le moyen de
transport, en procédant notamment à :
 Un dénombrement : action simple de décompte des colis ;

 Un écor : dénombrement assorti d'une identification des colis pouvant conduire à une
ouverture des colis en cas de soupçons aux fins de déceler d'éventuelles importations
frauduleuses, des excédents, déficits ou substitutions de marchandises.

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Le rôle de l’Administration consiste à s’assurer, par une surveillance appropriée, que les
marchandises sont acheminées directement vers le Bureau ou le poste d’entrée concerné.

Les aéronefs qui effectuent une navigation internationale doivent atterrir sur des aéroports
douaniers (Art 39§2 CDN); des dérogations à cette règle ont été prévues en cas de force
majeure ou d’opérations d’assistance ou de sauvetage. Par ailleurs tout déchargement ou jet
de marchandises en cours de route, sauf nécessité impérative imposée par le salut même de
l’aéronef, sont interdits (art 42 CDN).
Sont ouverts à la circulation aérienne, les aéroports désignés par arrêté du Ministre des
finances (Art 12 DA 61-211). Il existe actuellement un aéroport douanier à service permanent
à Niamey et 5 aérodromes à service intermittent à Zinder, Maradi, Tahoua, Agadez et Arlit.
Le fret, transporté par aéronef doit être inscrit sur le manifeste des marchandises, ce
dernier doit être signé par le commandant de bord et accompagné d’une traduction
authentique s’il est rédigé en langue étrangère.

Le manifeste porte mention :

De l’exploitant (ou du propriétaire) ;

Du numéro de la ligne et de l’immatriculation de l’avion ;

De la date du vol ;

Du lieu de chargement ;

Des numéros des LTA ;

Du nombre de colis ;

De la nature et du poids brut des marchandises ;

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Du lieu de déchargement.

Les bagages des passagers (bagage à main et de soute), ne sont pas repris au manifeste.

Les pièces de rechanges, les équipements et provisions de bord, ainsi que les pacotilles que
peuvent détenir les membres de l’équipage, n’ont pas à être manifestés, à condition qu’ils
restent à bord de l’aéronef. Dans le cas contraire, un manifeste spécial est exigible.

Interdiction est faite de présenter comme unité dans le manifeste plusieurs colis fermés réunis
de quelque manière que ce soit. Le manifeste ne doit comporter ni ratures, ni surcharges non
approuvées, ni mot en interlignes, ni plusieurs articles sur une même ligne. Les marchandises
prohibées doivent être portées au manifeste sous leur véritable dénomination par nature et par
espèce.

Les marchandises destinées à être exportées doivent être conduites à un Bureau de


Douane (ou dans les lieux désignés par l’Administration) pour y être déclarées en détail (Art
44 CDN).

L’exportateur est libre de choisir le Bureau d’exportation sous réserve, des restrictions
éventuelles de compétence propre à certains Bureaux.

Cependant, l’Art 44 § 2 b fait obligation aux transporteurs ayant chargé des


marchandises dans le rayon des douanes de se rendre au Bureau le plus proche par la
route la plus directe.

II La présentation en douane

C'est la communication aux autorités douanières dans les formes requises du fait de
l'arrivée des marchandises. C'est la justification de la cause de leur arrivée par la personne qui
les aura introduites dans territoire douanier.

Toute fois, l'obligation de la conduite en douane ne se juste pas pour les aéronefs qui
effectuant la traversée de l'espace aérien et par cas de force majeur sont obligés de faire escale
ou stationner sur le territoire douanier.

III La mise en douane

Elle consiste au dépôt d'une déclaration sommaire en vue de permettre aux services
des douanes d'identifier, de prendre en charge et de garder sous sa surveillance, les
marchandises jusqu'à l'accomplissement des formalités permettant leur enlèvement. Elle peut
être tout document commerciaux ou titre de transport ou de transit sous le couvert duquel les
marchandises ont été transportées. A l'arrivée, si l'importateur est en mesure de déposer une
déclaration en détail, la déclaration n'est pas obligatoire.

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Par voie terrestre, le conducteur doit, dès son arrivée au Bureau de Douane, remettre au
service des Douanes à titre de déclaration sommaire, une feuille de route indiquant les
marchandises qu’il transporte et qui doivent obligatoirement transiter par les postes et bureaux
ouverts à cet effet. Cette déclaration est aussitôt enregistrée par l’Administration dans le
sommier de gros.

La déclaration sommaire n’est pas toutefois exigée si les marchandises sont déclarées en
détail dès leur arrivée au Bureau (Art 38§3 CDN).

Les marchandises qui arrivent après la fermeture du Bureau de Douane sont déposées, sans
frais, dans les dépendances du dit Bureau jusqu’à son ouverture. Dans ce cas, la déclaration
sommaire « feuille de route » est déposée dès l’ouverture du Bureau si les marchandises ne
sont pas déclarées en détail immédiatement (Art 38§4 CDN).

Le dépôt du document valant la déclaration sommaire vaut la mise en douane des


marchandises. Cette déclaration sommaire est aussitôt enregistrée dans le sommier de gros.

Par voie aérienne : dès l’arrivée de l’aéronef, le commandant de bord ou son représentant
dûment mandaté, doit déposer au Bureau de Douane de l’aéroport une déclaration sommaire
des marchandises à débarquer.

La déclaration sommaire est constituée par la partie du manifeste concernant les seules
marchandises à décharger. Les énonciations que doit contenir la déclaration sommaire des
marchandises importées par voie aérienne sont déterminées comme suit :

 Les indications de l’aéronef transporteur ;


 Les lieux de déchargement et du chargement de l’aéronef ;
 Les numéros des lettres de transport aérien ;
 Le nombre de colis ;
 La nature et le poids brut des marchandises transportées ;
 La destination des marchandises.
Cette déclaration est datée, signée et certifiée par le commandant de bord quant à l’exactitude
des énonciations qu’elle contient.

Ces déclarations sommaires sont datées et signées par le commandant de bord qui en certifie
l’exactitude des énonciations.

Il est précisé qu’à ce jour, aucune formule de déclaration sommaire n’a été arrêtée.

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d) Dépôt et enregistrement de la DS.

L’enregistrement de la déclaration sommaire rend effective la mise en douane des


marchandises. Cela libère le transporteur de sa responsabilité à l’égard de la Douane et permet
la prise en charge des marchandises par le Service des douanes.

Chapitre II Les situations d'attente du dédouanement

Pour les marchandises présentées et conduites en douane et pour lesquelles les


formalités de dédouanement n'ont pas été effectuées pour une raison ou une autre deux
régimes douaniers ont été prévus:

-le régime des magasins de dédouanement;

-le régime du dépôt de dédouanement.

I Les magasins

La création d'un magasin est soumise à un accord préalable de l'administration des


douanes. Il s'agit d'un local clos répondant à certaines normes de construction permettant de
prévenir tout risque de substitution ou de soustraction frauduleuse des marchandises.

L'autorisation d'exploitation est des magasins est obligatoire en début d'activité et l'exploitant
est tenu de souscrire à un engagement cautionné comportant obligation de respecter les
conditions fixées par la loi pour le fonctionnement, l'exploitation et l'utilisation du magasin.

L'entrée des marchandises en magasin est subordonnée au dépôt d'une déclaration sommaire
auprès du bureau des douanes de rattachement.

La durée de séjour des marchandises en magasins est 21 jours, passé ce délai le


commissionnaire en douane informe le propriétaire de la marchandise de son placement en
régime de dépôt et que quatre (4) mois elle sera vendue aux enchères publiques. Ce délai peut
être prorogé de deux (2) mois.

En magasin, les marchandises ne peuvent que faire l'objet de simples manipulations pour
améliorer leur qualité marchande.

Les marchandises ne peuvent sortir des magasins que pour être: mise sous un régime douanier
définitif, régime suspensif, détruites, abandonnées au profit du trésor.

II Le dépôt de dédouanement

Il permet à l'administration de prendre toutes les dispositions y compris la vente pour


régler la situation des marchandises qui n'ont pas été enlevées des magasins pendant quatre
mois.

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Le dépôt s'effectue dans les magasins de la douane, et les marchandises restent au risque de
leurs propriétaires qui ne seront pas admis à demander des réparations en cas d'avarie. A
l'expiration du délai de leur constitution en dépôt qui est de quatre mois, les marchandises
sont vendues aux enchères publiques (art. 95-1 CD). Le produit de la vente est affecté au
règlement des frais et autres dépenses de toute nature engagés par le service des douanes (art.
97-1-2 CD ). Le reliquat éventuel de la vente est versé à la caisse de dépôt et de consignation
où il reste à la disposition du propriétaire de la marchandise ou de ses ayants droit. Passé un
délai de deux (2) ans, il est acquis au trésor public (art. 97-3 CD). Pour les marchandises dont
la valeur n'excède pas 10.000f, après leur constitution en dépôt, elles sont considérées comme
abandonnées, et l'administration des douanes peut les vendre aux enchères publiques ou en
faire cadeau aux hôpitaux et hospices (art. 95-3 CD).

II. Les formalités de dédouanement proprement dites

Il s’agit des formalités relatives à la rédaction de la déclaration en détail et des modalités de


son contrôle et des modes de paiement des droits et taxes au Niger.

Dédouaner une marchandise, c’est accomplir toutes les formalités grâce auxquelles ont peut
obtenir une libre disposition de sa marchandise au cordon douanier.

Chapitre I : la déclaration en détail

La déclaration en détail est l’acte par lequel le redevable manifeste sa volonté de


placer sa marchandise sous un régime douanier déterminé. Il s’engage par cet acte à accomplir
les obligations découlant du régime.

Le régime douanier est la situation juridique dans laquelle se trouve une marchandise à
l’intérieur du territoire douanier.

Bien que les formalités douanières soient supprimées aux frontières communautaires, la
Déclaration en Douanes Unique (DDU) est maintenue comme support des déclarations
douanières avec les pays tiers.

Pour effectuer cette déclaration, les entreprises doivent impérativement :

- connaître le classement Nomenclature des


tarifaire de leurs marchandises douanes
licence d'exportation ou
- accomplir certaines d'importation document administratif concernant la
formalités : déclaration d'exportation circulation de produits contingentés.
ou d'importation

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- choisir un opérateur
Déclarant en douanes
spécialisé

La DDU se présente sous la forme de feuillets (volet CEDEAO/UEMOA, volet BON A


ENLEVER, volet DECLARANT, volet VISITE, volet CONTROLE) délivrés par la
Chambre de Commerce (CC) ou les bureaux de douanes.

D'autres documents (documents annexes) seront à présenter au moment des opérations de


dédouanement tels que:

- la facture commerciale ;

- l'intention d'importation ou d'exportation ;

- l'assurance ;

- le certificat d’origine ;

- la fiche phytosanitaire ;

-la note de détail ; 

- les titres de transit couvrant le transport ;

- les certificats de circulation et d'origine (à faire viser par le service des douanes).

Cependant, la déclaration en douane doit comporter les références suivantes :

Importation Exportation
Numéro d'agrément Numéro d'agrément
Code du bureau de douane Code du bureau de douane
N° de référence de la déclaration sommaire N° de référence du document justificatif de sortie
Numéro de référence de la déclaration
simplifiée Numéro de référence de la déclaration simplifiée
Nom ou Numéro du destinataire Nom ou Numéro de l'expéditeur
Masse nette Masse nette
Nombre et nature des colis Nombre et nature des colis
Désignation commerciale de la marchandise Désignation commerciale de la marchandise
Numéro de dédouanement des produits Numéro de nomenclature combinée des
Régime douanier sollicité et précédent marchandises
Nom ou code du pays de provenance et Régime douanier sollicité et précédent
d'origine Nom ou code du pays de destination
Prix facturé Prix facturé

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Valeur

Lors
Espècedutarifaire
traitement des déclarations en détails, le programme affecte des critères de
sélectivités. Ces critères permettent à la douane de mieux contrôler et de mieux cerner le
circuit des déclarations. L'agent vérificateur, en fonction de ces critères liquide la déclaration
en douanes et prend certaines dispositions nécessaires pour sauvegarder et les intérêts du
trésor national et ceux de l'industriel. Comme circuit, nous avons :

- le circuit rouge ou le contrôle physique ou visite des marchandises : lorsqu'une


déclaration est sélectionnée en circuit rouge cela signifie que les marchandises
déclarées sont soumises à la visite ;

- le circuit jaune ou contrôle documentaire : lorsqu'une déclaration est sélectionnée


en circuit jaune cela signifie qu'elle est soumise au contrôle documentaire ;

- le circuit bleu ou contrôle à posteriori : lorsqu'une déclaration est sélectionnée en


circuit bleu cela signifie qu'elle peut être liquidée, que les marchandises peuvent être
libérées et que la déclaration sera ultérieurement soumise à un contrôle différé ;

- le circuit vert ou déclaration en attente : un statut « déclaration en circuit vert »


signifie que cette déclaration est liquidée automatiquement par l'ordinateur ;

- le circuit des déclarations en litige : cette option donne accès à la liste des
déclarations placées en litige. Ce circuit permet de retenir des déclarations qui ont été
soumises à un contrôle et pour lesquelles un problème existe. Les déclarations restent
en suspens jusqu'à la résolution du problème.

Dès la fin des opérations de contrôles, et après acquittement des droits et taxes, il sera
donné mainlevée des marchandises.

Chapitre II. Le recouvrement des droits et taxes

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A l'importation, elle se traduit, quel que soit le mode de transport, par une déclaration
sommaire des marchandises (le manifeste pour les transports aériens et maritimes, la feuille
de route, le volet du carnet TRIE pour les transports routiers, le TIF pour le transport ferré), le
déchargement (mise en magasin) et la prise en charge par la douane.

A l'exportation, les déclarations des marchandises doivent être déposées, dès l'arrivée des
marchandises au bureau ou dans les lieux désignés par les services de douanes. La mise en
douane est ici effectuée par le dépôt.

Les droits de douane sont déterminés selon la valeur en douane. Les éléments nécessaires à la
taxation sont la valeur, l'espèce tarifaire et l'origine. Ainsi nous avons :

- la valeur en douanes : la plupart des produits importés sont taxés "ad valorem", c'est à dire
calculés sur une base de référence qui est la valeur transactionnelle de la marchandise au
premier point d'entrée dans l'UEMOA ;

- l'espèce tarifaire : les marchandises importées ou exportées sont classées en espèce tarifaire
selon la nomenclature internationale du "système harmonisé de désignation et de codification
des marchandises" (code de 10 chiffres). Celle-ci va définir le taux de droit de douane, le taux
de TVA, les taxes annexes, l'application des contingentements, les normes et les contrôles
sanitaires. La détermination est parfois très complexe, car il faut connaître la composition
exacte du produit. L’espace tarifaire ou position ou sous position est la dénomination que le
tarif des douanes attribue à une marchandise ;

- l'origine : c'est le pays dont cette marchandise est considérée comme originaire, à ne pas
confondre avec la provenance. La marchandise est déclarée originaire de son pays de
fabrication. Si la fabrication est issue de plusieurs pays, on tiendra compte du pays où a eu
lieu la dernière transformation (certificat d'origine). En terme clair, l’origine est le lien
économique et géographique qui unit une marchandise à un territoire donné (chasse, pêche,
récolte, cueillette, élevage, extraction, transformation…).

Par ailleurs, il existe une codification sommaire des régimes douaniers énumérés ci-dessous :

REGIMES SIGNIFICATIONS
IM7 Entrée en entrepôt
IM4 Sortie en entrepôt ou AT/IT
IM5 Entrée en AT/IT
EX3 Réexportation
7000 Entrée en entrepôt de stockage
7100 Entrée en entrepôt industriel
5000 Entrée en AT/IT
4070 Sortie en entrepôt de stockage
4071 Sortie en entrepôt industriel

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4050 Sortie en AT/IT

Au Niger, il existe trois modes de paiement des droits et taxes que sont :

-le paiement au comptant : les droits et taxes liquidés par la douane sont payables au
comptant. Aucune marchandise ne peut être enlevées si les droits n’ont pas été préalablement
payés, consignés ou garantis car les marchandises constituent le gage des droits et taxes ;

-le crédit de d’enlèvement et le crédit de droit qui sont des dérogations au principe du
paiement au comptant.

On peut citer à côté de ces modes de paiement : la consignation et la caution.

Le Carnet A.T.A.

- Convention ATA du 6 décembre 1961 ;


- Convention d’Istanbul relative à l’admission temporaire du 26 juin 1990.
Le carnet ATA se substitue (dans les limites de son champ d’application, que ce soit à
l’entrée ou à la sortie des pays adhérents) aux différents documents douaniers normalement
exigés aux différentes étapes d’une opération d’utilisation temporaire à l’étranger (exportation
temporaire du pays émetteur du carnet, admission temporaire dans le pays ou les pays
utilisation, transit (s) intermédiaire (s), réexportation du pays d’utilisation et réimportation
dans le pays émetteur).

A l’origine, le carnet ATA s’appliquait aux matériels professionnels et aux


marchandises destinées à être présentées ou utilisées dans une manifestation publique, ainsi
qu’aux échantillons commerciaux.

Mais de nombreux pays adhérents ont étendu (de manière unilatérale) son champ
d’application.

Le carnet ATA n’est utilisable que dans les échanges avec les Etats ayant adhéré à la
convention ATA.

Les carnets sont émis dans chacun des pays ayant adhéré à la convention par une
association agréée par les autorités douanières.

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La garantie des droits et taxes qui pourraient être exigés en cas de non respect des
engagements souscrits et assurée par une association garante agréée par le Bureau
International des Chambres de Commerce.

Le carnet est composé :

- d’une page de couverture de couleur verte ;


- de feuillets jaunes pour l’exportation temporaire et la réimportation ;
- de feuillets blancs pour l’admission et la réexportation ;
- de feuillets bleus pour le transit.
(Chaque feuillet étant constitué d’une souche et d’un volet).

La durée de validité du carnet est d’un (01) an. Pendant cette période, il peut être
utilisé pour plusieurs opérations d’admission temporaire de même nature.

Le carnet se substitue aux différents documents normalement requis aux étapes


successives d’une opération d’admission temporaire, d’exportation et de transit.

Les formalités consistent pour les opérateurs, à chaque étape, à présenter le feuillet
correspondant ainsi que les marchandises et à le faire viser.

Le placement sous le régime s’effectue sur présentation du carnet auprès du bureau de


douane d’entrée. Son acceptation par ce bureau (via le visa du volet d’importation temporaire)
a valeur d’autorisation de bénéficier du régime de l’admission temporaire (la présentation du
carnet vaut demande et son acceptation par le service vaut autorisation).

Le bureau d’entrée est en même temps bureau d’admission temporaire.

Une fois les formalités de placement accomplies, les marchandises peuvent circuler et
être utilisées librement dans le territoire jusqu’à l’accomplissement des formalités de
réexportation.

Lors de l’apurement par la réexportation, le bureau de réexportation après contrôle et


visa du carnet, retient le volet (feuillet blanc) et le renvoie sans délai au bureau d’admission
temporaire si celui-ci est différent du bureau de réexportation.

Si le bureau de réexportation n’est pas le bureau de sortie par lequel les marchandises
quittent le territoire douanier, l’acheminement des marchandises entre ces deux bureaux
s’effectue sous couvert du carnet ATA en tant que document de transit.

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L’usine exercée

Aucun texte d’application n’a été à ce jour pris au Niger.

- Art. 148 à 150/CD/UEMOA.


Les usines exercées sont des établissements placés sous la surveillance permanente des
autorités douanières en vue de permettre la mise en œuvre ou la fabrication de certains
produits importés en suspension partielle ou totale des droits et taxes dont ils sont passibles.

En cas de mise à la consommation des produits fabriqués en usine exercée et sauf


dispositions particulières, la valeur et les droits et taxes applicables sont déterminés dans les
mêmes conditions que pour la mise à la consommation en suite d’entrepôt. Les droits et taxes
éventuellement perçus lors de l’entrée en usine exercée sont déductibles de ceux exigibles lors
de la mise à la consommation.

Le régime de réapprovisionnement en franchise ou exportation préalable.

- Art. 151 à 152 et 155/CD/UEMOA ;


- Art. 89/CD national (modifié par l’Ordonnance n° 89-27 du 8 décembre 1989) ;
- Art. 58 à 60 du décret n° 61-211 du 14 octobre 1961.
Le régime de réapprovisionnement en franchise ou exportation préalable est le régime
qui accorde l’importation en franchise totale ou partielle des droits et taxes, aux produits de
même espèce que ceux qui, pris sur le marché intérieur, ont été utilisés pour obtenir des
articles préalablement exportés à titre définitif.

Le réapprovisionnement en franchise ou exportation préalable est accordé par


l’autorité compétente aux conditions suivantes :

- la preuve par tous moyens réclamés par l’autorité compétente de la réalité de l’exportation
préalable ;
- le réapprovisionnement en franchise doit être effectué dans l’Etat membre où l’exportation
préalable a eu lieu.
L’acte accordant l’exportation préalable peut déterminer les pays de destination des
marchandises exportées, et prescrire la mention d’une réserve de réapprovisionnement en
franchise.

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Le drawback

- Art. 153 à 155/CD/UEMOA ;


- Art. 90/CDN (modifié par l’Ordonnance n° 89-27 du 8 décembre 1989) ;
- Art. 61 à 62 du décret 61-211 du 14 octobre 1961.
Le drawback est le régime douanier qui permet, lors de l’exportation de marchandises,
d’obtenir la restitution totale ou partielle des droits et taxes à l’importation, qui ont frappé soit
ces marchandises, soit les produits contenus dans les marchandises exportées ou consommées
au cours de leur production.

Il consiste à rembourser les droits et taxes à l’importation versés pour :

- des marchandises utilisées pour la transformation ou l’ouvraison des produits exportés ;


- des produits contenus dans les marchandises ou consommés au cours de la production des
produits exportés, ou
- des marchandises importés et réexportées en l’état.
Le remboursement peut être partiel ou total.

Le régime du drawback offre les avantages suivants :

- il favorise la création d’activités économiques sur le territoire national plutôt qu’à


l’étranger ;
- il permet d’assurer la protection des intérêts du Trésor pour les marchandises importées
mises à la consommation sur le territoire douanier,
- il offre des solutions aux personnes intéressées lorsque d’autres régimes tels que
l’importation temporaire, le réapprovisionnement en franchise ou autres régimes
douaniers ne peuvent pas être appliqués aux marchandises.
Pour bénéficier du remboursement l’exportateur doit :

- justifier de l’importation préalable pour la mise à la consommation des produits mis en


œuvre ;
- satisfaire aux obligations particulières qui sont prescrites par les autorités douanières.
En outre, l’acte accordant le drawback peut déterminer les pays de destination des
marchandises exportées (art. 155/CD/UEMOA).

Exportation pour perfectionnement passif

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- Art. 138/CD/UEMOA ;
- Art. 91/CD National ;
- Art. 63 du décret 61-211 du 14 octobre 1961.
Le perfectionnement passif permet une exonération (totale ou partielle) des droits de
douane sur les marchandises importées des pays tiers et qui ont été obtenues à partir de biens
préalablement exportés. Il permet de bénéficier des coûts de main-d’œuvre moins élevés en
dehors du territoire, de s’implanter sur les marchés des pays concernés, tout en favorisant
l’utilisation de matières premières ou produits semi-finis nationaux.

Le perfectionnement passif permet également de renvoyer hors du territoire des


matériels en vue de leur réparation, remise en état, mise au point ou d’un remplacement par
un échange standard.

Le délai de séjour est établi compte tenu du temps nécessaire à l’ouvraison à l’étranger
et au transport des marchandises. C’est un simple délai estimatif. Il peut être prolongé sur
demande justifiée du titulaire de l’autorisation même après l’expiration du délai initialement
accordé.

L’apurement du régime s’effectue par le dépôt d’une déclaration DDU. La


réimportation peut être effectuée par un autre opérateur que le titulaire sous réserve qu’il ait
obtenu le consentement de ce dernier.

Pour les droits de douane, il existe deux méthodes de taxation.

 Méthode de la taxation sur la plus-value : l’objectif est de simplifier les modalités de


calcul et rendre le régime plus attractif en termes d’exonération de droits de douane afin
d’inciter les opérateurs économiques à utiliser de manière plus importante les produits
semi-finis nationaux.
Montant des droits de douane à acquitter :

Valeur des coûts de perfectionnement à l’étranger (facture de prestataire) multipliée par le


taux des droits de douane sur le produit compensateur.

Conditions pour appliquer la taxation sur la plus-value :

- sur demande de l’opérateur ;

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- à la condition que les marchandises d’exportation temporaire, lorsqu’elles ne sont pas
nationales, n’aient pas été préalablement mises à la consommation à droits nuls.
 Méthode de la taxation différentielle :
Montant des droits de douanes à acquitter :

Montant des droits de douane sur les produits compensateurs moins le montant des droits de
douane sur les produits exportés (ces derniers sont considérés comme importés du pays où a
lieu la transformation).

Perfectionnement passif pour réparation

Dans le cadre de la réparation, le système des échanges standards permet de


substituer au produit exporté pour réparation un produit de remplacement.

Le produit de remplacement doit être dans le même état que le produit exporté ; il
doit être équivalent c’est-à-dire relever de la même sous position tarifaire à dix chiffres, être
de la même qualité commerciale et technique. Enfin, le produit doit être réparable.

Le délai de séjour correspond au délai nécessaire à l’échange et au transport.

Lorsque la réparation est effectuée à titre gratuit dans le cadre d’une garantie ou en
raison d’un vice de fabrication, la réimportation d’un produit de remplacement ou du produit
réparé s’effectue en exonération de droits de douane.

Lorsqu’un produit neuf est en remplacement du matériel défectueux même livré à titre
gratuit dans le cadre d’une garantie ou d’un vice de fabrication, l’importation est taxable.

Lorsque la réparation est effectuée à titre onéreux, la base taxable est la valeur de
la réparation (cf. facture du prestataire). Le taux des droits de douane est celui afférent aux
produits compensateurs.

Le régime des retours

Le régime des retours permet aux marchandises nationales ou nationalisées


réimportées en l’état dans le territoire douanier, après avoir été exportées à titre définitif ou
temporaire, de bénéficier de la franchise de droits à l’importation.

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Ces marchandises bien qu’ayant formellement perdu le statut douanier national du fait
de leur exportation, se voient accorder en raison de ce statut antérieur dûment prouvé, une
franchise totale des droits à l’importation.

Le régime des retours ne constitue pas à proprement parler un ‘’régime douanier’’.


C’est un traitement tarifaire particulier appliqué à certaines marchandises à mettre à la
consommation.

Le bénéfice des ‘’retours’’ est indépendant du caractère définitif ou temporaire de


l’exportation antérieure des marchandises en retour.

Le régime des retours s’applique aux marchandises exportées préalablement à titre


définitif du territoire douanier et qui ont été refusées par le destinataire étranger (non
conformes à la commande, marchandises ayant subi une avarie au cours de leur transport,
etc).

Les marchandises peuvent être exportées temporairement avec réserve de retour,


lorsqu’elles sont expédiées à l’Etranger :

- soit dans le cadre d’opérations commerciales, de prospection commerciale : foire,


démonstration, essais, etc) ;
- soit pour des prestations de services ou pour utilisation professionnelle.
Ainsi, compte tenu de l’obligation lors de la réimportation de fournir un justificatif de
cette exportation et de la nature des marchandises exportées, il est souvent préférable, lorsque
le retour est prévu de recourir aux procédures d’exportation temporaire avec ‘’réserve de
retour’’.

Pour bénéficier du régime des retours, c’est-à-dire de la franchise totale ou partielle


des droits, les marchandises en retour doivent répondre à quatre conditions cumulatives.

- relever de l’une des catégories de marchandises pouvant bénéficier du régime ;


- être réimportées dans l’état où elles ont été exportées ;
- être réimportées dans le délai maximum autorisé ;
- être accompagnées des documents justificatifs de leur exportation antérieure.

Les marchandises en retour doivent avoir le statut douanier de marchandises nationales


ou nationalisées.

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Les marchandises en retour doivent être celles qui ont été exportées (compensation à
l’équivalent impossible) et elles doivent être réimportées dans leur état initial.

Les marchandises en retour doivent être réimportées dans un délai fixé par la
réglementation, ce délai étant prorogeable.

Les marchandises en retour doivent être accompagnées au moment de leur mise à la


consommation des documents attestant leur exportation antérieure, ceux-ci varient en fonction
de l’opération concernée, il peut être présenté l’exemplaire de la déclaration d’exportation
définitive ou temporaire (ou une copie certifiée conforme par les autorités douanières).

Les marchandises sont exportées sous couvert d’une déclaration établie sur le
formulaire DDU :

- soit définitivement ;
- soit temporairement.
Sauf application d’une réglementation particulière (contrôle du commerce extérieur,
réglementation relative aux biens à double usage, biens culturels) l’opérateur n’a pas
l’obligation de réimporter les marchandises.

Cependant pour bénéficier du régime des retours celles-ci doivent être réimportées
dans le délai maximum autorisé.

Dans le cas d’une exportation temporaire, le service peut procéder à l’identification


des marchandises à l’exportation ce qui permettra lors de la réimportation de s’assurer plus
facilement que les conditions d’octroi du régime sont réunies (même marchandise dans son
état initial).

Lors de la réimportation, la déclaration doit être accompagnée des documents


justificatifs de l’exportation.

Le bénéfice du régime est accordé de droit (si les conditions d’octroi du régime sont
par ailleurs réunies) lorsque les marchandises en retour ont été préalablement exportées
temporairement ; dans ce cas le dépôt de la déclaration vaut demande.

Si les marchandises ont été exportées définitivement la demande est rédigée sur la
DDU, selon une formule simplifiée telle que :

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‘’Je sollicite le bénéfice du régime des retours en faveur des marchandises faisant l’objet
de la présente déclaration’’.

Importation Temporaires

- Art. 156/CD/UEMOA ;
- Art. 64 et 65 du décret 61-211 du 14 octobre 1961 ;
- Arrêté 51/MF du 13 mars 1962.
Les voyageurs qui viennent séjourner temporairement dans le territoire douanier
peuvent importer, en suspension des droits et taxes d’entrée, les objets des catégories non
prohibées à l’importation qui leur appartiennent, à charge de réexpédition à l’identique dans
un délai qui ne saurait excéder un (1) an.

Lesdits objets doivent être placés sous le couvert d’acquit-à-caution. La garantie de la


caution peut être remplacée par la consignation des droits et taxes.

Il est accordé :

- Aux personnes qui viennent sur le territoire douanier dans un but touristique ou qui
exercent une activité à but non lucratif et dont la durée de séjour est supérieur à six (6)
mois dans l’année ;
- Au personnel expatrié recruté par l’Etat et en dehors du territoire national ou mis à la
disposition de l’état dans le cadre des accords de coopération ;
- Au personnel étranger des missions diplomatiques, consulaires, aux ONG et autres
organismes.

Les titres d’importation temporaire doivent être représentés à toute réquisition des
agents des douanes ou de toute autre administration qualifiée.

Exportation temporaire

- Art. 157/CD/UEMOA ;
- Art. 66 et 67 du décret n° 61-211 du 14 octobre 1961 ;
- Arrêté n° 42/MF du 22 février 1962.
Les voyageurs qui ont leur principale résidence ou leur principal établissement dans le
territoire douanier d’un Etat membre de l’Union et qui vont séjourner temporairement hors de

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ce territoire, peuvent exporter le cas échéant, en suspension des droits et taxes de sortie, les
objets non prohibés à l’exportation qui leur appartiennent.

Zones franches douanières

- Art. 6 et 188/CD/UEMOA.
Au sens de l’art. 188, &1/CD/UEMOA, une ‘’Zone Franche’’ est une partie du
territoire d’un Etat dans laquelle les marchandises qui y sont circulent sont généralement
considérées comme étant à l’étranger au regard des droits et taxes à l’importation, et ne sont
pas soumises au contrôle habituel de la douane.

La différence entre zone franche et entrepôt franc repose sur les critères de superficie
et de mode de création :

- la superficie : les zones franches peuvent couvrir d’espace d’activité économique


relativement vaste alors que les locaux de l’entrepôt franc sont des locaux fermés
strictement délimités par nature (immeuble) ;
- le mode de création : les zones franches sont créées par les Etats membres alors que les
entrepôts francs supposent la demande préalable d’un opérateur et sont autorisées
localement par la douane.

Les entrepôts francs et zones franches sont constitués de locaux ou aires désignés et
agréés par les autorités douanières de chaque Etat membre, destinés au stockage des
marchandises :

 les marchandises étrangères placées en zone franche ou en entrepôt franc sont exonérées
de droits à l’importation, de taxes et de mesures de politique commerciale ;
 les marchandises nationales ou nationalisées placées en zone franche ou en entrepôt franc
peuvent bénéficier des avantages liés à l’exportation (remboursement TVA).
La zone franche traditionnelle :
Le mode de gestion et les contrôles sont fondés sur l’existence d’une clôture et sur la
surveillance par la douane des points d’entrée et de sortie et du périmètre contigu. Les
entrepôts francs répondent également à cette définition.

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- La zone franche délimitée et clôturée : le mode de gestion et les contrôles sont fondés sur
l’existence d’une clôture et sur la surveillance par la douane des points d’entrée et de
sortie et du périmètre contigu. Les entrepôts francs répondent également à cette
définition.
- La zone délimitée mais non clôturée. Le mode de gestion et les contrôles sont basés sur les
dispositions prévues pour le régime de l’entrepôt douanier : existence d’une autorisation
d’entrepôt, déclaration de placement et d’apurement, comptabilité matières.
En pratique, il s’agira d’un périmètre identifié et clairement délimité mais non
clôturé regroupant plusieurs sites de stockages en régime d’entrepôt douanier.

Selon l’art. 188, &2 CD/UEMOA, les règles et les conditions de constitution, de
concession, d’installation et d’exploitation de la zone franche sont fixées par règlement du
Conseil des Ministres de l’UEMOA. Mais en attendant l’adoption de ces textes, on peut
énoncer les généralités ci-après sur le fonctionnement des zones franches.

Les locaux ou l’emplacement de la zone franche doivent être agréés par la douane.

Les points d’entrée et de sortie de l’entrepôt franc ou de la zone franche doivent être
définis et faire l’objet d’une surveillance douanière.

Il résulte de l’obligation de clôture que l’entrée en entrepôt franc ou zone franche ne


donne lieu ni à présentation des marchandises au bureau de douane, ni au dépôt d’une
déclaration en douane, ni à mise en place d’un cautionnement.

Une copie du bon de transport doit être tenue à la disposition du bureau de douane.

La zone franche ou l’entrepôt franc font partie du territoire douanier. Il en résulte que
ne sont pas admises les marchandises prohibées à l’entrée.

Tout utilisateur exerçant, à l’intérieur d’un entrepôt franc ou d’une zone franche, des
activités de stockage, vente ou achats de marchandises doit obligatoirement tenir une
comptabilité matières agréée par l’administration des douanes.

Cette comptabilité matières permet à la douane d’identifier les marchandises et de


contrôler leurs mouvements.

Séjour des marchandises dans un entrepôt franc ou une zone franche

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La durée de séjour des marchandises étrangères est limitée. Les marchandises peuvent
faire l’objet de manipulations usuelles, sans possibilité d’enlèvement temporaire.

Les marchandises utilisées dans la zone franche ou l’entrepôt franc doivent acquitter
les droits et taxes applicables (exemple : eau, électricité, matériaux, etc.).

Les transformations des marchandises importées, à l’exception des manipulations


usuelles, doivent s’effectuer sous le régime du perfectionnement actif, aux conditions de ce
régime.

Sortie des marchandises d’un entrepôt franc ou d’une zone franche

Les marchandises nationales ou nationalisées.

Elles peuvent être exportées moyennant le dépôt d’une déclaration en douane


d’exportation.

Les marchandises nationales présentes dans la zone franche ou dans un entrepôt franc
ne sont pas considérées comme exportées du territoire. Seul le régime de l’entrepôt national
d’exportation permet d’acquérir ou de céder, en exonération du paiement de la TVA, des
marchandises destinées à être exportées ultérieurement en dehors du territoire.

Les marchandises étrangères. Elles peuvent être :

- soit réexportées (la sortie de la zone franche ou de l’entrepôt franc est dispensée de la
production d ‘une déclaration en douane de réexportation) ;
- soit mises à la consommation (dépôt d’une déclaration en douane donnant lieu au
paiement des droits à l’importation) ;
- soit placées sous tout régime douanier dans les conditions de droit commun (régime du
perfectionnement actif, transit …).

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