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La douane est instrument d’appoint d’alimentation des budgets en difficulté. Elle constitue la
source la plus importante de rentrée fiscale. Sa mission fiscale consiste à percevoir les droits
et taxes afin de renflouer les caisses de l’Etat et lui permettre de faire à une grande ses
dépenses de souveraineté (police, santé, éducation…).
Cette mission consiste à la perception des recettes douanières, des recettes non douanières
et des contrôles fiscaux.
La douane est chargée de percevoir les recettes pour compte direction générale des
douanes : ce sont les droits des douanes (DD) ou droits de porte qui sont perçus pour le
franchissement du territoire national, et de la redevance statistique (RS) qui est liée au
traitement informatisée de la déclaration en détail.
Il s’agit de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour le compte de la direction générale des
impôts, du prélèvement communautaire de solidarité (PCS) pour le compte de L’UEMOA, du
prélèvement communautaire (PC) pour le compte de la CEDEAO, de la taxe sur la valeur à
l’importation ou taxe d’inspection et de vérification (TVI) pour la de la COTECNA de l’impôt
sur le bénéfice (ISB) pour le compte de la direction générale des impôts. On peut également
parler du fonds de garantie (FG) pour le compte de la chambre du commerce.
L’action du service des douanes s’exerce aussi à travers divers contrôles notamment celui
fiscal par le contrôle à l’entrée ou à la sortie des métaux précieux.
Cette mission à imposer les marchandises importées à un taux qui les rendrait plus au moins
chères que les marchandises nationales : c’est là tout le sens du droit des douanes à l’entrée
car il protège l’industrie nationale des agressions extérieures à l’importation. A la sortie le
droit des douanes protège le consommateur par la perception des droits qui découragerait
l’exportation de certains produits les rendant ainsi accessibles aux consommateurs moyens.
1.2.2 Le contingentement
Il s’apparente à une sorte de prohibition qui est une mesure tendant à interdire ou à limité la
quantité de marchandises à l’importation (quota). Dans ce cas, l’Etat régule l’entrée des
produits sur le marché national en fixant les quantités autorisées dans le temps. Force est de
constater que le libéralisme et surtout le contexte de la mondialisation et l’avènement du
commerce international ont eu raison du contingentement qui est lui-même prohibé du fait
du droit international.
Les barrières tarifaires perdent de leur poids par la création des entités sous régionales et
régionales avec le contexte de la libre circulation des personnes et des biens.
Il est difficile, voire impossible de donner une liste exhaustive des missions particulières de la
douane mais nous retiendrons :
Ces statistiques peuvent servir de base pour la négociation des accords bilatéraux et
multilatéraux afin de garantir aux parties des avantages tarifaires.
-la protection des consommateurs : la protection de santé publique est une des
composantes de la mission de protection des consommateurs les mettant ainsi à l’abri des
conséquences fâcheuses que pourrait avoir l’importation de certaines marchandises. Elle
s’exerce aussi à travers les mesures de contingentement et celles visant à faire face aux
spéculations par la régulation des stocks.
-l’action sur le prix : la douane est chargée de veiller au respect des principes de base sur le
marché des normes relatives à la concurrence en faisant face à la fraude et au dumping.
-le contrôle du change : longtemps confiée à la douane, cette mission de contrôle de change
vise le règlement en devise par le biais de la banque. La douane intervient pour exiger des
opérateurs économiques les justifications bancaires nécessaires afférentes à leurs
opérations en devise. Toutefois, depuis la naissance du régime de la liberté de change, la
douane a été spoliée de mission de contrôle qu’elle a longtemps exercée. Mais il faut
cependant remarquer que la douane exerce directement encore un contrôle sur le change
en conservant sa mission de contrôle de capitaux par l’obligation déclarative des capitaux
exigée en matière douanière.
-la protection de la sécurité publique : mission fondamentale car les questions de sécurité
intéressent toujours les Etats soucieux de leur devenir, de tous les jours pour sa réalisation,
la douane a été mise en contribution. Il s’agit de l’arrestation des échappés de prison, le
contrôle de l’identité des personnes qui entrent ou sortent du territoire national.
-le contrôle de l’immigration : il s’apparente à celui effectué par la douane dans le cadre de
sa mission deprotection de la sécurité publique.
-la protection du trésor public : la circulation des objets d’art ayant une valeur d’antiquité
qui sont soumis à une autorisation préalable.
Le produit
Le paiement L’exportateur
L’importateur
Le contexte de la transaction
Transitaires
Assurances
Le financier
Le logisticien
Administrations Banques Administrations
I. Définition du port.
Un port autonome est un établissement public doté d’une personnalité civile et d’une
autonomie financière, placé sous la tutelle du ministre des transports et soumis au contrôle
économique de l’Etat. L’Etat est propriétaire du port. Autorité concédante, il est responsable
de la stratégie de développement et de financement des infrastructures. Ils sont chargés à
l’intérieur de leurs circonscriptions :
-de l’exploitation,
L’administration des ports autonomes est assurée par un conseil d’administration assisté d’un
directeur. Il est composé de représentant des collectivités locales, de représentants de
l’Administration, des représentants du personnel et de personnalités choisies pour leur
compétence.
Le directeur du port est nommé par décret, pris en Conseil des Ministres, après avis du
Conseil d’Administration.
L’exploitation des ports et des quais est dévolue au corps de fonctionnaires civils des officiers
de port.
Les officiers de ports sont des agents assermentés. Ils peuvent dresser procès-verbal en
matière de conservation et d’exploitation des ports et, le cas échéant, faire appel à la force
publique.
Ils veillent que les opérations suivantes soient faites conformément aux règlements de police
du port :
- lancement de navires
- travaux d’entretien
- réparations
- lestage et délestage
- chargement et déchargement
1. Définition.
La sûreté recouvre la lutte contre le terrorisme et la protection des personnes et des biens.
-de rassembler et évaluer des renseignements concernant les menaces contre la sûreté ;
-d’offrir un moyen de donner l’alerte pour réagir aux menaces contre la sûreté ou à des
incidents de sûreté.
Le rôle de la capitainerie est d’apporter son concours aux pompiers et aux autres autorités en
charge des secours.
Pour diffuser l’alerte et faciliter l’accès des secours, tout événement concernant la sécurité
dans les limites du port doit être signalé à la capitainerie.
La capitainerie peut également ordonner de faire appel aux services du remorquage (délai de
ralliement : quelques minutes) et du lamanage (délai de ralliement : moins de 30 minutes).
La plupart des remorqueurs sont équipés de systèmes de lutte contre les incendies. En cas
d’alerte, la capitainerie prend les premières mesures d’urgence, et déclenche si nécessaire le
Plan d’Alerte et de Bouclage. Des sirènes d’alerte sont disposées à différents endroits dans le
port.
Dès l’entrée du navire, la capitainerie du port remet au capitaine par l’intermédiaire du pilote
les consignes concernant la conduite à tenir en cas de sinistre.
III. Opérations de chargement, déchargement et transbordement
Le chargement et le déchargement :
Pour les navires ou bateaux transportant des marchandises dangereuses liquides ou gazeuses
en vrac : après l’accostage et avant tout commencement des opérations de manutention,
l’exploitant et le commandant du navire ou du bateau remplissent la fiche de contrôle (check-
Pour les navires mixtes conçus pour transporter des marchandises dangereuses solides ou des
liquides en vrac : l’admission de navires destinés à transporter ce type de marchandises est
subordonnée à la déclaration, 48 heures avant l’escale, de l’état des capacités du navire et de
ses sloops et des éléments utiles concernant les trois dernières cargaisons transportées. Les
navires ne sont autorisés à débuter leurs opérations de manutention qu’après autorisation de la
capitainerie (bureau Vrac) délivrée au vu du certificat d’un expert agréé.
-la délivrance du bon de compagnie en échange par le réceptionnaire ou son représentant des
originaux du connaissement ou la lettre de garantie simple ou bancaire.
-l’assurance ;
Au niveau du port : il s’agit de la perception des divers droits relatifs à l’exploitation des
installations portuaires :
-les pénalités dues aux stationnements prolongés (au-delà des 15 jours prévus après le départ
du navire).
Au niveau des manutentionnaires : c’est le paiement des droits relatifs aux opérations de
déchargement et chargement des marchandises.
Au niveau des transporteurs : c’est la négociation et règlement des frais de transport en vue
d’un transfert physique de la marchandise à son propriétaire ou à son représentant dûment
mandaté.
Au moment de la délivrance des documents finaux : ce sont des bons qui feront l’objet de
plusieurs contrôles au même titre que la marchandise : bon sortie entrepôt, bon douane.
Autrefois pointés du doigt et constamment critiqués pour leur lenteur en matière de transit:
coût élevé, formalités tracassières, niveau de sécurité, prescriptions, génératrices de perte de
temps, les pays en voie de développement ont dû déployer des moyens considérables pour se
mettre à la hauteur des exigences du moment.
1. Définition :
Le mot transitaire vient du latin « transitus » qui signifie toute personne ayant pour profession
d’accomplir pour autrui les opérations de transit (acheminement des marchandises d’un point
à un autre).
Le transitaire est défini comme un prestataire de service, c’est lui qui assure pour le compte
des usagers de son service l’ensemble des opérations afférentes au transport des
marchandises. C’est donc un auxiliaire de transport de marchandises.
2. Fonction :
Elle consiste à accomplir des formalités de transport de marchandises d’un lieu à un autre.
Autrement dit, le transitaire intervient généralement pour assurer ou faciliter le passage des
marchandises dans les localités où il est installé.
II- Classification
Son travail de transporteur de marchandises pour le compte de ses clients, oblige le transitaire
à passer un contrat d’exécution des tâches qui sont confiées avec ses clients. En ce moment, il
acquiert soit la qualité de mandataire, soit la qualité de commissionnaire, de ces deux qualités
découlent deux notions: transitaire mandataire et transitaire commissionnaire.
a) Le Transitaire mandataire
Son rôle se limite à la réception des marchandises et à leur réexpédition suivant les ordres
qu’il reçoit de ses clients.
A ce titre, il doit agir exactement comme propriétaire des marchandises et effectuer les
opérations dans les meilleures conditions de prise et dans un délai raisonnable. Le transitaire
exerce en tant que mandataire lorsqu’il doit obéir aux ordres venant de son client qui est son
« mandant », dans ce cas, il n’a pas d’initiative à prendre, il n'a pas le choix de sous-traitants,
il n'est donc pas comptable de la défaillance des ces derniers. Il répond d'une obligation de
moyen et non de faute. Cependant, il peut être autorisé par son mandat à prendre des
initiatives propres à lui lorsqu’il doit par exemple agir rapidement pour protéger les intérêts de
son mandant.
1. Obligation
Le transitaire mandataire joue le rôle de conseiller de ses clients sur les meilleures manières
d’organiser le transport ce qui suppose de sa part, un capital d’expérience et une source
d’information qui permet d’assurer ce rôle de conseiller.
Le transitaire mandataire doit en toute circonstance préserver le recours de son client ; pour
ce faire, il se doit de vérifier la marchandise au moment de la réception, de faire signer le
transporteur les constats qu’il aura relevé, au moment d’une opération d’expédition, il se doit
de rédiger les documents qui accompagnent la marchandise de manière à dégager les
différentes responsabilités en cas de dommage, responsabilité à un montant d’indemnité
préalable définie selon ses capacités financières. Le client doit avoir été mis au courant de
cette limitation de risque avant la passation du contrat avec le transitaire mandataire.
Définition
Le privilège est une garantie que la loi accorde aux titulaires de certaines créances et qui leur
permet d’être payé par priorité. Contrairement au commissionnaire de transport, le transitaire
mandataire ne peut revendiquer un quelconque privilège sur la marchandise transportée.
Toute fois, il peut bénéficier d’un droit de rétention sur les marchandises qu’il détient en vue
de forcer son commettant à exécuter ses obligations mais uniquement pour les créances liées à
ces marchandises elles mêmes.
Le transitaire commissionnaire est celui qui conclut avec son client des contrats de transport
de "bout en bout", c'est un intermédiaire professionnel qui organise de façon libre et
indépendante pour le compte du propriétaire de la marchandise, l'intégralité du .transport. Il
organise de façon volontaire le transport en choisissant le mode, ses sous-traitants et est
comptable de leurs fautes. Cela suppose qu'il doit professionnellement être prêt à assurer plus
de risque dans ses activités et qu'il dispose d'un réseau de correspondance sur lequel il peut
compter ou organiser le transport de bout en bout. Il répond d'une obligation de résulta.
Obligations
- constitue des camions ou wagons, des conteneurs complets, des unités de chargement
ou des palettes;
- négocie le tarif avec le transporteur;
- choisi le mode de transport;
- les NVOCC (Non VesselOperator Common Carrier) qui sont commissionnaires qui
proposent des lignes régulières.
Face à la concurrence, les transitaires se sont souvent spécialisés:
1. Définition
Le transit est l’opération qui permet sous certaines garanties de transporter des
marchandises en suspension des droits et taxes, de prohibition et autres mesures économiques,
fiscales et douanière d’un point à un autre d’un territoire : Transit National ou d’un territoire à
un ou plusieurs territoires : Transit International.
Le transit compte-tenu de son caractère suspensif des droits, taxes et prohibitions permet
d’une part à l’utilisateur le report dans le temps des formalités complètes.
D’autre part le transit permet à l’administration compte tenu de la nature de son titre et la
procédure suivi de garantir des intérêts pour le trésor national. Le document de transit est un
Cet engagement est garanti par un cautionnement qui peut avoir deux formes :
- le cautionnement personnelle dans ce cas une personne physique ou morale agréée par
l’administration va se porter conjointement et solidairement responsable des
engagements pris par le principal obligé. La caution va donc se trouver engager au
même titre que le principal obligé.
- Le cautionnement réel : c’est une garantie en ESPECE qui est versé à la douane
jusqu’à l’accomplissement des formalités du transit. Il s’agit en fait d’une
consignation. L’argent est remboursé si les formalités sont rigoureusement
accomplies.
On distingue deux types de garanties financières :
- la garantie isolée ;
- la garantie globale.
En règle générale, la garantie consiste dans le cautionnement solidaire d’une tierce personne,
physique ou morale, dénommée « caution » établie au Niger et agréée.
Des dispenses de garantie peuvent être accordées, soit à titre général, ou sur autorisation.
2. Interdiction et restriction
Le transit est régime suspensif car il reporte dans le temps le paiement des droits et
taxes et aux mesures de prohibition et douanières dans le temps.
Du côté de l’administration il est important de s’assurer que les marchandises sont sorties du
territoire douanier national et non reversées sur le territoire national.
5. Contentieux du Transit
L’apurement du transit est soit la sortie du territoire ou un autre régime douanier: mise à la
Consommation, mise Entrepôt, Réexportation, Transit sur un autre Bureau de Douane….
L’intérêt du transit ordinaire réside principalement dans le fait que les formalités de
dédouanement sont effectuées à l’intérieur du territoire douanier. Ainsi, il permet aux
opérateurs économiques d’acheminer leurs marchandises vers le lieu d’utilisation ou de
consommation et d’effectuer ainsi les formalités de dédouanement auprès d’un bureau de
douane intérieur proche de leur site ou de leur lieu de résidence.
Deux formules sont offertes aux usagers pour réaliser le transit national :
Le transit a lieu par toutes les voies indistinctement et par touts les moyens. Dans la
réglementation communautaire le transport par voie maritime est exclut du transit (article 105
P2 CD UEMOA)
Le plombage des colis est obligatoire dans le transit ordinaire sauf pour les marchandises dont
la nature exclut toute possibilité d’emballage et le service peut exiger la prise en état des
emballages avant l’expédition.
La déclaration de transit ordinaire (ou national) peut être aussi établie sous la forme du
‘’Carnet de Transit Routier’’ composé, outre d’une couverture de garde cartonnée de couleur
rouge reprenant au verso le signalement du véhicule et l’engagement de la caution, de quatre
(4) feuillets dont la destination est la suivante :
volet n° 1 (blanc) : exemplaire destiné au bureau de destination qui sera renvoyé ensuite
au bureau de départ pour apurement de l’opération ; une fiche statistique détachable est
jointe également au volet n° 1 ;
- soit bancaires ;
- soit fournies par la Chambre de Commerce, d’Agriculture, d’Industrie et d’Artisanat du
Niger (CCAIAN). En effet, cette formule de transit repose sur une convention passée entre
l’Etat et la CCAIAN afin que cette dernière serve de caution à tous les usagers du service
qui utilisent le système. Ainsi, le décret n° 65-061/PRN/MFAE du 30 avril 1965 en son
art. 1er autorise la CCAIAN à instituer un fonds de garantie destiné à fournir aux
soumissionnaires en douane les garanties exigées pour le cautionnement des acquits de
transit.
Le transporteur est tenu de suivre l'itinéraire tracé, respecter le délai imparti et acheminer les
marchandises avec plombs et scellés intacts sous le couvert de l'acquit.
A la suite de ces formalités, l’acquit est revêtu d’un certificat de décharge qui relate les
constatations faites, puis est renvoyé au bureau d’émission qui, si le certificat ne comporte
aucune réserve, annule les engagements souscrits.
C’est le bureau émetteur au vue du certificat de décharge qui sanctionne les manquements aux
engagements pris.
- la fin du régime : elle constitue le moment où les marchandises et le CTR sont présentés
au bureau de destination. Cette situation permet ainsi de mettre fin à la période pendant
- du transbordement, qui peut être considéré comme une version simplifiée du régime de
transit ;
- du cabotage (art. 59&1 CD/UEMOA).
Le transbordement est le régime douanier en application duquel s’opère, sous contrôle de
la douane, le transfert de marchandises qui sont enlevées du moyen de transport utilisé à
l’importation et chargées sur celui utilisé à l’exportation ; ce transfert étant effectué dans
le ressort d’un bureau de douane qui constitue, à la fois, le bureau d’entrée et le bureau de
sortie. Le transbordement obéit à des règles particulières (autorisation, surveillance,
etc…).
Le cabotage est le régime douanier applicable :
- aux marchandises en libre circulation, c'est-à-dire déjà mises à la consommation dans un
Etat membre de l’Union (UEMOA) ;
- aux marchandises importées qui n’ont pas été déclarées, à condition qu’elles soient
transportées à bord d’un navire autre que le navire à bord duquel elles ont été importées
dans le territoire douanier, qui sont chargées à bord d’un navire en un point du territoire et
sont transportées en un autre point du même territoire douanier où elles sont alors
déchargées (art. 59&1 CD/UEMOA).
B. Transit International
Ainsi, régi par des conventions internationales et utilisé pour des transports
franchissant une ou plusieurs frontières, le transit international peut revêtir plusieurs formes :
L’escorte douanière n’est pas obligatoire, elle n’est effectuée qu’en de nécessité.
Ce régime est appelé le Transit International. Comme les opérations sont simplifiées au
bureau d’entrée, ce régime ne sera accordé qu’à des entreprises présentant de garantie
indiscutable d’honnêteté et de solvabilité.
De plus les véhicules utilisés pour ce type de transit doivent remplir certaines conditions de
fermeture et scellement permettant d'éviter toute substitution ou soustraction en cour
transport.
Le principal obligé est tenu de fournir une garantie acceptable afin d’assurer la perception des
droits et autres impositions que l’un des Etats serait fondé à exiger pour les marchandises
empruntant son territoire à l’occasion du transit routier.
Elle est dite globale lorsqu’elle couvre plusieurs opérations de transit effectuées au
cours d’une période ne pouvant excéder un an.
Elle est dite limitée lorsqu’elle couvre une seule opération de transit.
Le commissionnaire en douane
I Définition
Selon l’art.47 CD « nul ne peut faire profession d’accomplir pour autrui les formalités de
douane concernant la déclaration en détail s’il n’a pas été agréé comme commissionnaire en
douane », et à ce titre inscrit dans un registre matricule spécial tenu à la direction générale
des douanes. L’agrément est donné par arrêté du MEF sur proposition du directeur général des
douanes après avis d’une commission mise en place par arrêté du MEF (art.17 décret 61-211).
De manière générale, lorsque c’est une personne physique ou morale, l’agrément est retiré en
de retrait de la caution ou en cas de cessation pendant 2 ans. Lorsqu’il s’agit d’une personne
physique, l’agrément disparait avec sa disparition (décès) ou en cas d’incapacité légale
(condamnation judiciaire). Lorsque c’est une personne morale, l’agrément disparait avec la
liquidation de la société. Le MEF peut prendre la décision de retire à titre provisoire ou
définitif l’agrément : ce qui ne peut en aucun cas donner droit à des dommages intérêts. Ce
sont les articles 171-172-173 CD qui rendent le commissionnaire en douane agréé responsable
en cas d’erreur dans les déclarations en douane du fait de sa signature ou de ses commettants.
C'est des régimes douaniers qui reportent dans le temps le paiement des droits et taxes, les
mesures de prohibition et autres mesures économiques et douanières. Dans le cadre de ce
module nous nous intéresserons surtout aux entrepôts et admissions temporaires.
Autorisation
↕
Garantie : caution
↕
Apurement du régime
Les régimes économiques ont 3 fonctions : stockage ; utilisation et transformation.
Les régimes économiques : ces des régimes douaniers qui sont destinés à placer les
opérateurs économiques dans des conditions plus favorables pour affronter la compétitivité
internationale. On peut citer : l’entrepôt, l’admission temporaire, le perfectionnement….
Selon les dispositions des Codes des Douanes UEMOA et national, il apparaît clairement
deux grandes catégories d’entrepôt selon leur fonction et leur composition :
- les entrepôts de stockage qui se composent de : l’entrepôt public ou réel, l’entrepôt privé ou
fictif, et l’entrepôt spécial ;
A tous ces entrepôts, s’ajoutent un ensemble de lieux qui en assurent la fonction mais qui
juridiquement sont moins encadrés.
C’est cet ensemble “entrepôts et lieux de stockage” que nous allons passer en revue les parties
suivantes.
L’entrepôt réel ou public est un type d’entrepôt ouvert à tous les importateurs et à toutes
les catégories de marchandises à l’exception de celles exclues par les dispositions législatives
et réglementaires à savoir les poudres et explosifs (articles 76 code des douanes national) ou
nécessitant des installations particulières comme les produits pétroliers…
Son caractère public découle de sa gérance qui ne peut être confiée ou concédée qu’à un
organisme représentatif d’un collectif (chambre de commerce par exemple). Il répond à des
besoins généraux d’entreposage et doit être accordé à l’Etat, aux collectivités, à la chambre de
commerce et à titre exceptionnel aux industriels. Il est accordé par arrêté du MEF. La durée
de séjour des marchandises est de 5 ans (article 41 du décret 61/211).
Aussi, il existe le cas des entrepôts réels à titre temporaire concédés dans certains cas
bien définis.
Il est constitué dans des locaux privés servant de magasins et appartenant à une
personne particulière et au coté duquel sont aménagés les logements des douaniers de garde
qui au moment de la fermeture disposeront d’un double des clés (articles 82-2 et 48-4 CDN).
L’entrepôt spécial est concédé sur autorisation du directeur général des douanes avec une
liste de produits devant y être entreposés qui sont fixés par arrêté du ministre de l’économie et
des finances.
-pour des marchandises dont la présence en entrepôt réel présente des dangers ou est
susceptible d’altérer la qualité des autres produits;
-pour des marchandises dont la conservation exige des installations spéciales (installation
frigorifique, hydrocarbures).
Bref, il est accordé pour des marchandises présentant parfois des dangers ou susceptibles
d’altérer la qualité des autres marchandises ou pour des marchandises qui nécessitent des
installations particulières.
Les locaux servant d’entrepôt spécial sont fournis par un concessionnaire et agréés par
l’administration des douanes qui peut y prendre des dispositions particulières concernant le
contrôle et la surveillance des ces lieux et des marchandises qui y sont entreposées.
Le délai de séjour des marchandises en entrepôts spécial est de trois (3) ans,
renouvelable à condition de donner une destination définitive aux marchandises qui y sont
entreposées à l’expiration du délai de séjour.
L’entrepôt fictif, quand à lui, permet aux commerçants et industriels d’entreposer dans
leurs propres magasins les marchandises qu’ils importent; Ainsi, il constitue une sorte
d’entrepôt privé qui est concédé par l’administration des douanes pour une durée de deux (2)
ans ; il ne peut être situé que dans une localité ou région disposant d’un bureau de plein
exercice.
Les marchandises admises en entrepôt fictif sont exclues de toute manipulation autre
que celles dite usuelle ou de conservation et peuvent être transférées dans un autre entrepôt
sous le couvert d’un carnet de transit routier (CTR) ou par le dépôt d'une déclaration de
transfert d'entrepôt.
Ce type d’entrepôt est concédé par le Directeur Général des Douanes aux opérateurs
économiques ayant fait la demande afin de stocker des marchandises dans les locaux leur
appartenant.
La terminologie privée découle du fait que les locaux sont réservés à l’usage exclusif d’un
opérateur déterminé qui y mène des activités propres dans le cadre industriel ou commercial
de ses opérations dans les locaux dont il est propriétaire ou locataire.
- L’entrepôt privé banal : autorisé aux personnes physiques ou morales ayant pour profession
principale ou accessoire l’entreposage des marchandises pour le compte des tiers ;
- L’entrepôt privé particulier : concédé aux unités industrielles pour leur usage exclusif de
stockage des marchandises utilisées dans le processus de production de leurs entreprises et
pour les unités commerciales pour y stockent les marchandises qu’elles revendent en l’état.
Les locaux des entrepôts privés du fait du contrôle spécial que subissent les marchandises
(contrôle par sommier) n’ont pas l’obligation de fermeture à double clés.
4. Entrepôt industriel.
C’est le régime douanier par lequel les entreprises qui travaillent pour l’exportation et
ou pour le marché intérieur peuvent mettre en œuvre dans un établissement sous contrôle de la
douane, des marchandises importées en suspension des droits et taxes. Le bénéfice du régime
est réservé aux entreprises qui respectent les conditions d’octroi et qui mettent elles mêmes en
œuvre les marchandises importées.
L’octroi du régime est subordonné au dépôt d’une déclaration auprès du DGD. La durée de
séjour est de 1 an et peut être prorogée : art.138 CD/UEMOA.
Email : harouna_anabi@yahoo.fr cel : 96 52 47 78…94 72 19 03 Page 38
Au sens de l’art.139 CD/UEMOA, les marchandises en entrepôt industriel ne peuvent ni être
réexportées, ni mises à la consommation en l’état sauf disposition spéciale. En entrepôt
industriel, il existe deux types de compensation :
-la compensation à l’équivalent : elle consiste à réexporter non pas les marchandises mises en
œuvre, mais des marchandises quantitativement et qualitativement identiques ;
-la compensation à l’identique : elle consiste à réexporter les produits provenant de la mise en
œuvre des marchandises importées.
Cette forme d’entrepôt privé n’est accordée actuellement aux opérateurs économiques qu’à
titre exceptionnel au Niger du fait de la rareté de nos unités industrielles qui sont situées
essentiellement à Niamey et Maradi (société Olga oïl par exemple). Ces entrepôts sont placés
sous le contrôle des services des douanes.
Remarque :
Les entrepôts ci-dessus visés sont essentiellement utilisés à l’importation, les entrepôts
dénommés «entrepôts à l’exportation» étant très rares, voire inexistants, du fait de la précarité
de nos exportations, peuvent tout de même revêtir la forme d’entrepôt privé ou industriel ou
parfois de certains lieux ou locaux assurant la fonction de stockage.
-toutes marchandises soumises à raison de l’importation, soit à des droits, taxes ou mesures de
prohibition ou économiques, fiscales ou douanières ;
2. Interdictions et restrictions.
Cependant, des interdictions ou restrictions d’entrée dans les entrepôts peuvent être
prononcées à titre permanent ou temporaire à certaines marchandises lorsqu’elles sont
justifiées:
Pour des raisons propres à la matière douanière tenant soit à la nature ou à l’état des
marchandises, certaines formalités sont exigibles.
L’entrée en entrepôt des marchandises est subordonnée au dépôt d’une déclaration en détail.
La déclaration en détail est l‘acte par lequel le redevable manifeste sa volonté de placer sa
marchandise sous régime douanier déterminé.
La déclaration en détail est établie sur un formulaire modèle unique : déclaration en douane
unique (DDU).
Cette déclaration fera l’objet d’une vérification au même titre qu’une déclaration de mise
sous autres régimes douaniers afin d’en vérifier : l’espèce, la valeur et l’origine des
marchandises à mettre en entrepôt.
- inscription dans le sommier de gros de la déclaration au niveau aussi bien des services
douaniers qu’à celui de l’entrepositaire.
Email : harouna_anabi@yahoo.fr cel : 96 52 47 78…94 72 19 03 Page 40
Après l’entrée des marchandises en entrepôt, le séjour constitue une autre étape.
Durant leur séjour en entrepôt, les marchandises doivent être alloties de manière à
permettre aussi bien leurs manipulations usuelles que les contrôles des agents de douanes.
Outre les manipulations ci-dessus énumérées, toute autre manipulation ne peut être effectuée
sur les marchandises que dans le cadre de leur conservation, l’amélioration de leur
présentation ou qualité marchande, voire éventuellement dans le cadre de leur distribution ou
leur revente et dans les conditions fixées par le MF.
Par ailleurs, la cession, qui consiste à donner la propriété d’une ou toute partie des
marchandises en entrepôt, est possible sous couvert d’une déclaration établie par le cédant et
qui comporte le nom, l’adresse du concessionnaire, toutes les références sur la marchandise à
céder.
Il en est de même pour les enlèvements temporaires, qui consistent en la présentation des
marchandises à un client ; c’est un enlèvement effectué sous couvert d’une autorisation du
service des douanes qui décrit la manière dont il doit s’opérer.
Les marchandises peuvent aussi être transférées vers un autre entrepôt dans la même
région sous couvert d’une simple approbation du service des douanes ou dans une autre
région sous le couvert du régime de transit.
Durant leur séjour en entrepôt, les marchandises doivent pouvoir être présentables à tout
moment, à toute réquisition du service des douanes au fin de contrôle et/ou d’inventaire et
enregistrées dans les obligations de la comptabilité.
La bonne tenue du registre facilite le contrôle et le suivi des marchandises par les agents des
douanes.
Durant le séjour des marchandises en entrepôt, celles-ci ne peuvent que faire l’objet de
simples manipulations tendant à améliorer leur qualité marchande ou à préserver leur état de
conservation.
Il s’agit des visites inopinées effectuées par le service des douanes afin de comparer les
quantités inscrites sur les sommiers douaniers par rapport à celles qui figurent sur les registres
l’entrepositaire et celles qui existent effectivement dans le bâtiment servant d’entrepôt.
Le contrôle a pour but de prévenir et de détecter des anomalies dans l’application des normes
de gestion des entrepôts par le bénéficiaire.
L’entrée en entrepôt :
La déclaration :
Cautionnement :
L’acceptation d’une opération de mise en entrepôt est subordonnée à la mise en place par
l’entrepositaire d’une garantie financière destinée à couvrir la créance du trésor. Sont toutefois
dispensées de cautionnement, les déclarations de placement des marchandises en entrepôt
public en raison de la surveillance permanente du service des douanes.
Vérification de la déclaration :
La vérification de la déclaration d’entrée en entrepôt par le service a lieu selon les règles
générales applicables aux marchandises déclarées pour la mise à la consommation ; les
contrôles opérés ayant pour objectif de s’assurer en particulier à ce stade de la conformité des
trois notions essentielles en matière douanière à savoir espèce, valeur et origine des produits.
La prise en charge des marchandises par le service des douanes dans les comptes d’entrepôt
revêt une importance essentielle. En effet, elle constitue l’élément de base sur lequel reposent
tous les contrôles qui seront effectués ultérieurement et l’apurement de l’opération de
placement sous le régime.
Si la douane tient une comptabilité matières qui est annotée en fonction des diverses
opérations qui viennent affecter la situation des marchandises durant leur entreposage, en
entrepôt privé, l’exploitant ou l’entrepositaire selon le statut banal ou particulier, sont tenus de
leur côté de tenir un registre faisant apparaître les mouvements des marchandises (entrées et
sorties) ainsi que les stocks.
Le déficit en entrepôt douanier donne lieu à la taxation des quantités manquantes, sans
préjudice des suites contentieuses.
o Conséquence du déficit :
Les droits et taxes sont acquittés sur la quantité de marchandise détruite ou perdue sauf si le
bénéficiaire du régime apporte la preuve qu’il s’agit d’un cas de force majeure.
o Demande de destruction
Une demande de destruction signée par le demandeur doit être adressée par écrit au bureau de
douane de rattachement.
Si les marchandises ne sont pas récupérables, les droits et taxes ne sont pas exigibles sur
les marchandises détruites au préalable placées sous le régime de l’entrepôt douanier.
Si les déchets ont récupérables, leur mise à la consommation peut être réalisée moyennant
taxation à leurs droits propres.
Une franchise des droits et taxes exigibles est admise dans les cas suivants :
Le cas de force majeure peut être retenu uniquement lorsque les éléments suivants sont réunis
(en droit commun : imprévisibilité ; insurmontabilité et irrésistibilité), c’est une situation
imprévisible et irrésistible :
La charge de la preuve de l’existence d’un cas de force majeure incombe aux opérateurs.
Une enquête du service des douanes détermine si la négligence de l’opérateur peut être
écartée ou retenue.
En cas d’enlèvement irrégulier de marchandises, les droits de douane et les taxes sont perçus
sur les marchandises enlevées en fonction des droits et taxes en vigueur à la date de
l’enlèvement. La même date est à retenir pour la valeur à prendre en considération.
Cependant, si la date de l’enlèvement ne peut être constatée, il est fait application du plus
élevé des taux ou montants qui ont été en vigueur depuis le jour de l’entrée en entrepôt de
stockage ou, éventuellement, depuis celui du dernier recensement, jusqu’au jour de la
constatation du manquant (art. 132 & 3 CD/UEMOA).
la mise à la consommation : c’est un régime douanier qui consiste à conférer après paiement
des droits et taxes à une marchandise étrangère le statut de marchandise nationalisée. En
d’autres termes, c’est régime qui consiste à payer des droits et taxes pour des marchandises
importées, afin de les utiliser sur le marché national : ce qui leur confère le statut de
nationalisées et non nationales qui sont des marchandises originaires du territoire national.
Pour la mise à la consommation, les doits et taxes à acquitter sont :
-les droits de douane (DD) : DD = VD*Quotité ; Quotité = 0%, 5%, 10%, 20%
-la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) : TVA = (VD + DD + RS + PC + PCS + PCS)*19% ; si la
marchandise est soumise au paiement des droits d’accises (DA), dans ce on calcule ces droits
(DA) : DA = (VD + DD + RS)*Quotité et la TVA devient : TVA = (VD + DD + RS + PC +
PCS + DA)*19%. La quotité des DA varie en fonction produit et c’est catégories de produits
dont la consommation relève du lux qui sont assujettis comme : la cola, le jus, la cigarette, les
produits cosmétiques, certaines huiles alimentaires, les produits pétroliers… -impôt sur le
bénéfice (ISB) : ISB = (VD + DD + RS)*4% avec le NIF ou ISB = (VD + DD + RS)*7% sans
NIF.
Les régimes suspensifs : ce sont des régimes douaniers qui reportent dans le temps le
paiement des droits et taxes, les mesures de prohibition et autres mesures économiques et
douanières.
Bénéficiaires Etat; Chambre de Etat; Chambre de Privé banal s'il est accordé
commerce; commerce; Commune; à l'Etat, la chambre de
Commune; exceptionnellement à commerce, collectivité et
exceptionnellement à des particuliers. privé particulier s'il est
des particuliers. accordé à des particuliers
Autorité Ministre de Directeur général des Directeur général des
compétente l'économie et des douanes douanes
finances
Durée de séjour 5 ans 3 ans 2 ans
-professionnel ;
-matériel agricole…
-une utilisation d'un produit qui disparaitrait pendant l'opération: des catalyseurs pour réaction
chimique.
Toutes les admissions temporaires peuvent être prorogées et la prorogation des acquis à
caution donne lieu au renouvellement des engagements souscrits et suivant la formule
suivante : je déclare renouveler pour….mois, mes engagements précédemment souscrits.
Le bénéfice de l’AT est subordonné au dépôt d’une garantie auprès du bureau des douanes
d’importation qui prend la forme d’un acquit à caution par lequel le bénéficiaire s’engage à
réexporter les marchandises à la fin de leur durée de séjour.
-la destruction des marchandises ou toute autre destination prévue par les textes
communautaires ou nationaux.
-le perfectionnement actif et/ou passif : ce régime implique que, soit les marchandises
(matières premières notamment) importées après leur sortie d’entrepôt définitive soient
soumises à ouvraison ou toute manipulation pouvant même les dénaturer, soit que les
marchandises nationales ou nationalisées (par le paiement des droits et taxes) soient exportées
pour subir des transformations avec réserve de retour. Les dites marchandises ne seront
soumises aux droits et taxes qu’après leur transformation en produits finis en cas de mise à la
consommation ou d‘exportation.
Email : harouna_anabi@yahoo.fr cel : 96 52 47 78…94 72 19 03 Page 50
Le service des douanes ne peut en aucun cas exiger une destination douanière au bénéficiaire
du régime, mais doit empêcher le placement de la marchandise sous un régime douanier
inapplicable aux marchandises déclarées.
Le placement sous le régime est subordonné au dépôt d’une déclaration en détail. Elle
est établie sur un formulaire modèle DDU qui doit comporter en outre :
Une prorogation de délai peut cependant être accordée, dans le cas dûment justifié, par
l’autorité ayant accordé l’admission temporaire, et moyennant renouvellement des
engagements souscrits.
Il permet à certaines personnes d’importer en suspension des droits et taxes leurs objets et
leurs véhicules personnels sur le territoire national.
-personnel étranger mis à la disposition de l’Etat du Niger pour servir dans le cadre des
accords de coopération techniques ou recruté par le gouvernement à l’extérieur du territoire ;
Son formellement interdits sous peine des sanctions prévues par le code des douanes :
→l’exportation temporaire
Il permet aux voyageurs qui ont leur principale résidence ou principal établissement sur le
territoire national et qui se rendent à l’étranger temporairement de réimporter en franchise
des droits et taxes les objets et véhicules qu’ils ont exportés lors de leur sortie.
Le fonds de garantie
Le fonds de garantie est géré par la chambre de commerce. Son institution permet aux
transporteurs de bénéficier de la caution de celle-ci. Tout transporteur a la possibilité
d’adhérer au fonds à condition de verser sa cotisation qui est de 0.25% de la valeur des
marchandises admises au système de transit. Il couvre tous les droits et pénalités dues à
l’administration en cas d’inexécution totale ou partielle des opérations de transit sur
Email : harouna_anabi@yahoo.fr cel : 96 52 47 78…94 72 19 03 Page 52
l’étendue du territoire national. Dans la pratique, le fonds est perçu à la douane et est
reversé à la chambre de commerce.
Au sens du décret 65-061 du 30 avril 1965 portant institution du fonds de garantie «nul ne
peut adhérer au fonds de garantie s’il n’est titulaire d’une patente de transporteur ou
d’importateur ou d’exportateur ou de transitaire ».
Toutes les marchandises importées ou exportées doivent être présentées aux services
des douanes pour leur assigner un régime douanier.
I La conduite en douane
La conduite en douane varie selon le mode de transport, et au Niger il existe deux types de
conduite en douane: la conduite en douane par voie terrestre et la conduite en douane par voie
aérienne.
Par voie terrestre, sont considérées comme route légale: les routes butinées ou non, les pistes,
les rivières qui conduisent au plus prochain bureau des douanes. Les documents qui
accompagnent les marchandises sont: la lettre de voiture, la feuille de route, le carnet de
transit routier…
Par voie aérienne, les aéronefs qui effectuent un trafic international doivent suivre la route
aérienne qui leur est imposée pour franchir la frontière et ne peuvent se poser que sur un
aéroport douanier. Le document qui accompagne les marchandises par voie aérienne est le
manifeste.
Les marchandises arrivant sur le territoire douanier par voie terrestre doivent :
Tout conducteur de marchandises doit, dès son arrivée au Bureau de Douane, remettre
à l’Administration, à titre de déclaration sommaire, une feuille de route indiquant les objets
qu’il transporte (art 38§1 CDN).
Les feuilles de route, les lettres de voiture et autres documents commerciaux établis à
l’occasion de transport de marchandises par les voies terrestres ne sont assujettis à aucune
forme spéciale.
Tous ces documents reprennent cependant un certain nombre d’énonciations concernant :
Le transporteur (nom, raison sociale pour les sociétés, adresse, etc.);
La déclaration sommaire n’est pas exigée si les marchandises sont déclarées en détail dès leur
arrivée au Bureau des Douanes (Art 38 §3 CDN).
- les chargements sont bien en direction du Bureau le plus proche (ou du Bureau désigné
sur le titre de transit),
- qu'il n'y a pas dans les moyens de transport autre chose que les marchandises
commerciales prévues sur les documents d'accompagnement,
- que les marchandises décrites sur les documents d'accompagnement sont bien dans le moyen de
transport, en procédant notamment à :
Un dénombrement : action simple de décompte des colis ;
Un écor : dénombrement assorti d'une identification des colis pouvant conduire à une
ouverture des colis en cas de soupçons aux fins de déceler d'éventuelles importations
frauduleuses, des excédents, déficits ou substitutions de marchandises.
Les aéronefs qui effectuent une navigation internationale doivent atterrir sur des aéroports
douaniers (Art 39§2 CDN); des dérogations à cette règle ont été prévues en cas de force
majeure ou d’opérations d’assistance ou de sauvetage. Par ailleurs tout déchargement ou jet
de marchandises en cours de route, sauf nécessité impérative imposée par le salut même de
l’aéronef, sont interdits (art 42 CDN).
Sont ouverts à la circulation aérienne, les aéroports désignés par arrêté du Ministre des
finances (Art 12 DA 61-211). Il existe actuellement un aéroport douanier à service permanent
à Niamey et 5 aérodromes à service intermittent à Zinder, Maradi, Tahoua, Agadez et Arlit.
Le fret, transporté par aéronef doit être inscrit sur le manifeste des marchandises, ce
dernier doit être signé par le commandant de bord et accompagné d’une traduction
authentique s’il est rédigé en langue étrangère.
Les bagages des passagers (bagage à main et de soute), ne sont pas repris au manifeste.
Les pièces de rechanges, les équipements et provisions de bord, ainsi que les pacotilles que
peuvent détenir les membres de l’équipage, n’ont pas à être manifestés, à condition qu’ils
restent à bord de l’aéronef. Dans le cas contraire, un manifeste spécial est exigible.
Interdiction est faite de présenter comme unité dans le manifeste plusieurs colis fermés réunis
de quelque manière que ce soit. Le manifeste ne doit comporter ni ratures, ni surcharges non
approuvées, ni mot en interlignes, ni plusieurs articles sur une même ligne. Les marchandises
prohibées doivent être portées au manifeste sous leur véritable dénomination par nature et par
espèce.
L’exportateur est libre de choisir le Bureau d’exportation sous réserve, des restrictions
éventuelles de compétence propre à certains Bureaux.
II La présentation en douane
C'est la communication aux autorités douanières dans les formes requises du fait de
l'arrivée des marchandises. C'est la justification de la cause de leur arrivée par la personne qui
les aura introduites dans territoire douanier.
Toute fois, l'obligation de la conduite en douane ne se juste pas pour les aéronefs qui
effectuant la traversée de l'espace aérien et par cas de force majeur sont obligés de faire escale
ou stationner sur le territoire douanier.
Elle consiste au dépôt d'une déclaration sommaire en vue de permettre aux services
des douanes d'identifier, de prendre en charge et de garder sous sa surveillance, les
marchandises jusqu'à l'accomplissement des formalités permettant leur enlèvement. Elle peut
être tout document commerciaux ou titre de transport ou de transit sous le couvert duquel les
marchandises ont été transportées. A l'arrivée, si l'importateur est en mesure de déposer une
déclaration en détail, la déclaration n'est pas obligatoire.
La déclaration sommaire n’est pas toutefois exigée si les marchandises sont déclarées en
détail dès leur arrivée au Bureau (Art 38§3 CDN).
Les marchandises qui arrivent après la fermeture du Bureau de Douane sont déposées, sans
frais, dans les dépendances du dit Bureau jusqu’à son ouverture. Dans ce cas, la déclaration
sommaire « feuille de route » est déposée dès l’ouverture du Bureau si les marchandises ne
sont pas déclarées en détail immédiatement (Art 38§4 CDN).
Par voie aérienne : dès l’arrivée de l’aéronef, le commandant de bord ou son représentant
dûment mandaté, doit déposer au Bureau de Douane de l’aéroport une déclaration sommaire
des marchandises à débarquer.
La déclaration sommaire est constituée par la partie du manifeste concernant les seules
marchandises à décharger. Les énonciations que doit contenir la déclaration sommaire des
marchandises importées par voie aérienne sont déterminées comme suit :
Ces déclarations sommaires sont datées et signées par le commandant de bord qui en certifie
l’exactitude des énonciations.
Il est précisé qu’à ce jour, aucune formule de déclaration sommaire n’a été arrêtée.
I Les magasins
L'autorisation d'exploitation est des magasins est obligatoire en début d'activité et l'exploitant
est tenu de souscrire à un engagement cautionné comportant obligation de respecter les
conditions fixées par la loi pour le fonctionnement, l'exploitation et l'utilisation du magasin.
L'entrée des marchandises en magasin est subordonnée au dépôt d'une déclaration sommaire
auprès du bureau des douanes de rattachement.
En magasin, les marchandises ne peuvent que faire l'objet de simples manipulations pour
améliorer leur qualité marchande.
Les marchandises ne peuvent sortir des magasins que pour être: mise sous un régime douanier
définitif, régime suspensif, détruites, abandonnées au profit du trésor.
II Le dépôt de dédouanement
Dédouaner une marchandise, c’est accomplir toutes les formalités grâce auxquelles ont peut
obtenir une libre disposition de sa marchandise au cordon douanier.
Le régime douanier est la situation juridique dans laquelle se trouve une marchandise à
l’intérieur du territoire douanier.
Bien que les formalités douanières soient supprimées aux frontières communautaires, la
Déclaration en Douanes Unique (DDU) est maintenue comme support des déclarations
douanières avec les pays tiers.
- la facture commerciale ;
- l'assurance ;
- le certificat d’origine ;
- la fiche phytosanitaire ;
- les certificats de circulation et d'origine (à faire viser par le service des douanes).
Importation Exportation
Numéro d'agrément Numéro d'agrément
Code du bureau de douane Code du bureau de douane
N° de référence de la déclaration sommaire N° de référence du document justificatif de sortie
Numéro de référence de la déclaration
simplifiée Numéro de référence de la déclaration simplifiée
Nom ou Numéro du destinataire Nom ou Numéro de l'expéditeur
Masse nette Masse nette
Nombre et nature des colis Nombre et nature des colis
Désignation commerciale de la marchandise Désignation commerciale de la marchandise
Numéro de dédouanement des produits Numéro de nomenclature combinée des
Régime douanier sollicité et précédent marchandises
Nom ou code du pays de provenance et Régime douanier sollicité et précédent
d'origine Nom ou code du pays de destination
Prix facturé Prix facturé
Lors
Espècedutarifaire
traitement des déclarations en détails, le programme affecte des critères de
sélectivités. Ces critères permettent à la douane de mieux contrôler et de mieux cerner le
circuit des déclarations. L'agent vérificateur, en fonction de ces critères liquide la déclaration
en douanes et prend certaines dispositions nécessaires pour sauvegarder et les intérêts du
trésor national et ceux de l'industriel. Comme circuit, nous avons :
- le circuit des déclarations en litige : cette option donne accès à la liste des
déclarations placées en litige. Ce circuit permet de retenir des déclarations qui ont été
soumises à un contrôle et pour lesquelles un problème existe. Les déclarations restent
en suspens jusqu'à la résolution du problème.
Dès la fin des opérations de contrôles, et après acquittement des droits et taxes, il sera
donné mainlevée des marchandises.
A l'exportation, les déclarations des marchandises doivent être déposées, dès l'arrivée des
marchandises au bureau ou dans les lieux désignés par les services de douanes. La mise en
douane est ici effectuée par le dépôt.
Les droits de douane sont déterminés selon la valeur en douane. Les éléments nécessaires à la
taxation sont la valeur, l'espèce tarifaire et l'origine. Ainsi nous avons :
- la valeur en douanes : la plupart des produits importés sont taxés "ad valorem", c'est à dire
calculés sur une base de référence qui est la valeur transactionnelle de la marchandise au
premier point d'entrée dans l'UEMOA ;
- l'espèce tarifaire : les marchandises importées ou exportées sont classées en espèce tarifaire
selon la nomenclature internationale du "système harmonisé de désignation et de codification
des marchandises" (code de 10 chiffres). Celle-ci va définir le taux de droit de douane, le taux
de TVA, les taxes annexes, l'application des contingentements, les normes et les contrôles
sanitaires. La détermination est parfois très complexe, car il faut connaître la composition
exacte du produit. L’espace tarifaire ou position ou sous position est la dénomination que le
tarif des douanes attribue à une marchandise ;
- l'origine : c'est le pays dont cette marchandise est considérée comme originaire, à ne pas
confondre avec la provenance. La marchandise est déclarée originaire de son pays de
fabrication. Si la fabrication est issue de plusieurs pays, on tiendra compte du pays où a eu
lieu la dernière transformation (certificat d'origine). En terme clair, l’origine est le lien
économique et géographique qui unit une marchandise à un territoire donné (chasse, pêche,
récolte, cueillette, élevage, extraction, transformation…).
Par ailleurs, il existe une codification sommaire des régimes douaniers énumérés ci-dessous :
REGIMES SIGNIFICATIONS
IM7 Entrée en entrepôt
IM4 Sortie en entrepôt ou AT/IT
IM5 Entrée en AT/IT
EX3 Réexportation
7000 Entrée en entrepôt de stockage
7100 Entrée en entrepôt industriel
5000 Entrée en AT/IT
4070 Sortie en entrepôt de stockage
4071 Sortie en entrepôt industriel
Au Niger, il existe trois modes de paiement des droits et taxes que sont :
-le paiement au comptant : les droits et taxes liquidés par la douane sont payables au
comptant. Aucune marchandise ne peut être enlevées si les droits n’ont pas été préalablement
payés, consignés ou garantis car les marchandises constituent le gage des droits et taxes ;
-le crédit de d’enlèvement et le crédit de droit qui sont des dérogations au principe du
paiement au comptant.
Le Carnet A.T.A.
Mais de nombreux pays adhérents ont étendu (de manière unilatérale) son champ
d’application.
Le carnet ATA n’est utilisable que dans les échanges avec les Etats ayant adhéré à la
convention ATA.
Les carnets sont émis dans chacun des pays ayant adhéré à la convention par une
association agréée par les autorités douanières.
La durée de validité du carnet est d’un (01) an. Pendant cette période, il peut être
utilisé pour plusieurs opérations d’admission temporaire de même nature.
Les formalités consistent pour les opérateurs, à chaque étape, à présenter le feuillet
correspondant ainsi que les marchandises et à le faire viser.
Une fois les formalités de placement accomplies, les marchandises peuvent circuler et
être utilisées librement dans le territoire jusqu’à l’accomplissement des formalités de
réexportation.
Si le bureau de réexportation n’est pas le bureau de sortie par lequel les marchandises
quittent le territoire douanier, l’acheminement des marchandises entre ces deux bureaux
s’effectue sous couvert du carnet ATA en tant que document de transit.
- la preuve par tous moyens réclamés par l’autorité compétente de la réalité de l’exportation
préalable ;
- le réapprovisionnement en franchise doit être effectué dans l’Etat membre où l’exportation
préalable a eu lieu.
L’acte accordant l’exportation préalable peut déterminer les pays de destination des
marchandises exportées, et prescrire la mention d’une réserve de réapprovisionnement en
franchise.
Le délai de séjour est établi compte tenu du temps nécessaire à l’ouvraison à l’étranger
et au transport des marchandises. C’est un simple délai estimatif. Il peut être prolongé sur
demande justifiée du titulaire de l’autorisation même après l’expiration du délai initialement
accordé.
Montant des droits de douane sur les produits compensateurs moins le montant des droits de
douane sur les produits exportés (ces derniers sont considérés comme importés du pays où a
lieu la transformation).
Le produit de remplacement doit être dans le même état que le produit exporté ; il
doit être équivalent c’est-à-dire relever de la même sous position tarifaire à dix chiffres, être
de la même qualité commerciale et technique. Enfin, le produit doit être réparable.
Lorsque la réparation est effectuée à titre gratuit dans le cadre d’une garantie ou en
raison d’un vice de fabrication, la réimportation d’un produit de remplacement ou du produit
réparé s’effectue en exonération de droits de douane.
Lorsqu’un produit neuf est en remplacement du matériel défectueux même livré à titre
gratuit dans le cadre d’une garantie ou d’un vice de fabrication, l’importation est taxable.
Lorsque la réparation est effectuée à titre onéreux, la base taxable est la valeur de
la réparation (cf. facture du prestataire). Le taux des droits de douane est celui afférent aux
produits compensateurs.
Les marchandises en retour doivent être réimportées dans un délai fixé par la
réglementation, ce délai étant prorogeable.
Les marchandises sont exportées sous couvert d’une déclaration établie sur le
formulaire DDU :
- soit définitivement ;
- soit temporairement.
Sauf application d’une réglementation particulière (contrôle du commerce extérieur,
réglementation relative aux biens à double usage, biens culturels) l’opérateur n’a pas
l’obligation de réimporter les marchandises.
Cependant pour bénéficier du régime des retours celles-ci doivent être réimportées
dans le délai maximum autorisé.
Le bénéfice du régime est accordé de droit (si les conditions d’octroi du régime sont
par ailleurs réunies) lorsque les marchandises en retour ont été préalablement exportées
temporairement ; dans ce cas le dépôt de la déclaration vaut demande.
Si les marchandises ont été exportées définitivement la demande est rédigée sur la
DDU, selon une formule simplifiée telle que :
Importation Temporaires
- Art. 156/CD/UEMOA ;
- Art. 64 et 65 du décret 61-211 du 14 octobre 1961 ;
- Arrêté 51/MF du 13 mars 1962.
Les voyageurs qui viennent séjourner temporairement dans le territoire douanier
peuvent importer, en suspension des droits et taxes d’entrée, les objets des catégories non
prohibées à l’importation qui leur appartiennent, à charge de réexpédition à l’identique dans
un délai qui ne saurait excéder un (1) an.
Il est accordé :
- Aux personnes qui viennent sur le territoire douanier dans un but touristique ou qui
exercent une activité à but non lucratif et dont la durée de séjour est supérieur à six (6)
mois dans l’année ;
- Au personnel expatrié recruté par l’Etat et en dehors du territoire national ou mis à la
disposition de l’état dans le cadre des accords de coopération ;
- Au personnel étranger des missions diplomatiques, consulaires, aux ONG et autres
organismes.
Les titres d’importation temporaire doivent être représentés à toute réquisition des
agents des douanes ou de toute autre administration qualifiée.
Exportation temporaire
- Art. 157/CD/UEMOA ;
- Art. 66 et 67 du décret n° 61-211 du 14 octobre 1961 ;
- Arrêté n° 42/MF du 22 février 1962.
Les voyageurs qui ont leur principale résidence ou leur principal établissement dans le
territoire douanier d’un Etat membre de l’Union et qui vont séjourner temporairement hors de
- Art. 6 et 188/CD/UEMOA.
Au sens de l’art. 188, &1/CD/UEMOA, une ‘’Zone Franche’’ est une partie du
territoire d’un Etat dans laquelle les marchandises qui y sont circulent sont généralement
considérées comme étant à l’étranger au regard des droits et taxes à l’importation, et ne sont
pas soumises au contrôle habituel de la douane.
La différence entre zone franche et entrepôt franc repose sur les critères de superficie
et de mode de création :
Les entrepôts francs et zones franches sont constitués de locaux ou aires désignés et
agréés par les autorités douanières de chaque Etat membre, destinés au stockage des
marchandises :
les marchandises étrangères placées en zone franche ou en entrepôt franc sont exonérées
de droits à l’importation, de taxes et de mesures de politique commerciale ;
les marchandises nationales ou nationalisées placées en zone franche ou en entrepôt franc
peuvent bénéficier des avantages liés à l’exportation (remboursement TVA).
La zone franche traditionnelle :
Le mode de gestion et les contrôles sont fondés sur l’existence d’une clôture et sur la
surveillance par la douane des points d’entrée et de sortie et du périmètre contigu. Les
entrepôts francs répondent également à cette définition.
Selon l’art. 188, &2 CD/UEMOA, les règles et les conditions de constitution, de
concession, d’installation et d’exploitation de la zone franche sont fixées par règlement du
Conseil des Ministres de l’UEMOA. Mais en attendant l’adoption de ces textes, on peut
énoncer les généralités ci-après sur le fonctionnement des zones franches.
Les locaux ou l’emplacement de la zone franche doivent être agréés par la douane.
Les points d’entrée et de sortie de l’entrepôt franc ou de la zone franche doivent être
définis et faire l’objet d’une surveillance douanière.
Une copie du bon de transport doit être tenue à la disposition du bureau de douane.
La zone franche ou l’entrepôt franc font partie du territoire douanier. Il en résulte que
ne sont pas admises les marchandises prohibées à l’entrée.
Tout utilisateur exerçant, à l’intérieur d’un entrepôt franc ou d’une zone franche, des
activités de stockage, vente ou achats de marchandises doit obligatoirement tenir une
comptabilité matières agréée par l’administration des douanes.
Les marchandises utilisées dans la zone franche ou l’entrepôt franc doivent acquitter
les droits et taxes applicables (exemple : eau, électricité, matériaux, etc.).
Les marchandises nationales présentes dans la zone franche ou dans un entrepôt franc
ne sont pas considérées comme exportées du territoire. Seul le régime de l’entrepôt national
d’exportation permet d’acquérir ou de céder, en exonération du paiement de la TVA, des
marchandises destinées à être exportées ultérieurement en dehors du territoire.
- soit réexportées (la sortie de la zone franche ou de l’entrepôt franc est dispensée de la
production d ‘une déclaration en douane de réexportation) ;
- soit mises à la consommation (dépôt d’une déclaration en douane donnant lieu au
paiement des droits à l’importation) ;
- soit placées sous tout régime douanier dans les conditions de droit commun (régime du
perfectionnement actif, transit …).