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MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION

DU DIPLOME DE MAITRISE
Mention : GESTION ET ADMINISTRATION D’ENTREPRISE
Parcours : MARKETING ET COMMERCE INTERNATIONAL

PROCEDURES DE DEDOUANEMENT :
CAS DE L’UNION DES COMORES

Présenté par Monsieur : SOIYIFIDINE ALLAOUI MARI

Président de jury:
Examinateur :
Encadreur Pédagogique : RAKOTOBE François

Soutenu le :
RESUME
La poursuite de la libéralisation des échanges, en particulier dans ces domaines, par les pays
tant industrialisés qu'en développement, aiderait les plus pauvres à sortir de la pauvreté.
Certains pays en développement ont ouvert leurs économies afin de tirer pleinement parti des
chances de développement. Les obstacles aux échanges qui persistent dans les pays
industrialisés sont concentrés sur les produits agricoles et les fabrications à forte intensité de
main-d'œuvre, pour lesquels les pays en développement sont comparativement avantagés.
Comme dans de nombreux pays, la Douane Comorienne a mis au point des procédures
particulières dits « régimes économiques » parce qu'ils traduisent des préoccupations
différentes de la seule perception des taxes, destinées à accélérer les échanges et à en
améliorer la fluidité. La loi douanière fait obligation à tout importateur et à tout exportateur de
conduire et de présenter sa marchandise à un des bureaux de douanes. A cet effet, la
procédure de dédouanement est l'ensemble des formalités accomplies par le propriétaire des
marchandises ou son représentant légal vis à vis de la réglementation et la législation
douanière en vue de la concrétisation d'une opération d'importation ou d'exportation.Pour
garantir l'accomplissement de cette obligation, le code des douanes prévoit un ensemble de
formalités à satisfaire sous peine de sanctions. Certaines formalités doivent se faire avant
l'arrivée de la marchandise au bureau des douanes et d'autres dès l'arrivée au bureau des
douanes. Les premières constituent « la conduite en douane » des marchandises, tandis que les
secondes relatives à la prise en charge régulière des marchandises par l'administration des
douanes, constituent « la mise en douane ».Cette dernière se matérialise par le dépôt d'une
déclaration sommaire, qui est suivie en principe par la déclaration en détail assignant aux
marchandises un régime douanier définitif, et fournissant entre autres indications, les éléments
quantitatifs et qualitatifs nécessaires aux droits et taxes.
Mots clés : territoire Douanier/ libéralisation du commerce/ code des douanes/ formalités/
régime douanier/ loi douanière/ droits et taxes/procédures de dédouanement/douane
comorienne

i
AVANT PROPOS
L’Institut Supérieur Privé des Novateurs de Madagascar, connu sous le sigle
« INSPNMAD » est un institut privé de formation supérieure, placé sous la tutelle du
Ministère de l’Education Nationale, chargé de l’Enseignement Supérieur et de la Formation
Professionnelle. Tout au long du cursus de formation professionnelle assurée par l’institut
supérieur privé des novateurs de Madagascar professionnalisant, pionnier de l’accréditation à
Madagascar (INSPNMAD), chaque étudiant est requis de présenter un projet de travaux de
recherche approfondie ou un rapport de stage pratique pour l’obtention du diplôme , niveau
BAC + en Gestion et Administration d’Entreprise, option MANAGEMENT ET
ADMINISTRATION D’ENTREPRISE. Cet institut a pour objet de mettre en pratique et
d’approfondir les connaissances acquises durant la formation académique. L’opportunité est
saisissable pour élaborer un projet qui pourrait mettre en vogue l’expérience professionnelle,
les connaissances pré requise tout on long de la formation suivie et la réalité sur terrain.
L’INSPNMAD propose des formations d’excellence, caractérisées par l’application
des systèmes et des normes internationales dans des différentes filières, à savoir : Droit et
Techniques des Affaires ; Gestion et Administration d’Entrepriseet des diverses filières
comme : Paramédicale, Banque et Institution micro finance et également Sciences Politiques,
Formation Pédagogique et Andragogie. Afin de répondre aux demandes pressantes du marché
du travail et pour pouvoir satisfaire aussi à l’insuffisance des techniciens dans ces domaines,
l’institut se donne la peine pour former des nouveaux cadres intelligents et compétents. Tous
les étudiants de l’INSPNMAD sont obligés d’effectuer une soutenance de mémoire afin de
faciliter l’évaluation de leurs connaissances prises à partir de la première année jusqu’en
quatrième année. Ce présent ouvrage sera apprécié et noté à l’issu d’une présentation orale
devant des jurys et permet aussi d’obtenir la maitrise professionnelle, niveau BAC + 4 en
Gestion et Administration d’Entreprise.
Le mémoire que nous sommes tenus à réaliser reste un itinéraire dans la vie
professionnelle puisqu’il met en contact l’impétrant ainsi que les acquis lors de la formation.
L’ouvrage est la partie intégrée sur la formation au sein de l’Enseignement Supérieur pour
l’obtention du diplôme de fin d’études. La rédaction d'un mémoire de recherche est un grand
moment du parcours d'un étudiant, il constitue le couronnement des études universitaires et
marque l'aboutissement de cinq ans ou plus de formation.

iii
REMERCIEMENTS
Le présent mémoire a été élaboré grâce à la précieuse collaboration de plusieurs
personnes qui nous ont apporté et prodigué de l’aide, à qui nous témoignons notre profonde
reconnaissance. Nous rendons grâce à l'Eternel, notre Dieu pour l'inspiration qu'il ne cesse
d'insuffler en nous et grâce à laquelle nous restons convaincus que l'esprit humain est capable
d'une perfectibilité sans fin.
Nous voudrons à travers ces quelques lignes, témoigner nos profonds remerciements à
Dieu, le Tout puissant, le Clément, le Miséricordieux et tous ceux qui, de près ou de loin, ont
contribué à l’élaboration de ce présent mémoire qui n’aurait pas pu être mené à son terme sans
leur collaboration. Nos vifs remerciement s’adressent plus particulièrement envers :
-Le PDG du groupe INSPNMAD RAZANADRAKTO Roland Albert, qui a accepté
que nous poursuivons nos études au sein de son établissement ;
-Le directeur des études RANDRIANASOLO Jean de Dieu qui n’a pas cessé de nous
encourager durant l’année scolaire ;
-Monsieur RAKOTOBE François notre encadreur pédagogique, qui malgré ses
multiples responsabilités a bien voulu diriger ce travail, ses remarques, ses ressources de
savoir, son assistance et ses encouragements nous ont été utiles et précieux dans le directive
de ce travail 
-Le Président du jury ainsi que les membres du jury qui auront la lourde tâche de
statuer sur ce présent travail ;
-A nos professeurs et personnel administratif de l’institut ; enfin, nos remerciements
s’adressent à tous les enseignants de l’institut , ainsi qu’à son personnel, en particulier ceux du
département de Gestion d’Administration et d’Entreprise qui nous ont permis d’acquérir les
connaissances théoriques nécessaires durant ces quatre dernières années
Nous ne pouvons clore nos mots de remerciements sans avoir une pensée filiale
imprégnée d’amour à l’endroit de nos parents ,frères et sœurs ainsi qu’ à tous ceux qui de près
ou de loin ,ont participé à l’ élaboration de ce mémoire.
Que DIEU vous bénisse!!!!!

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LISTE DES ABREVIATIONS

CEE : Communauté Economique Européenne

COMESA : Marché de l’Afrique de l’Est et Sud

CNUCED : Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement

DAU : Document administratif unique

DGD : Direction Générale des Douanes

DRH : Direction des Ressources Humaines

DRC : Direction de la Recette Centrale

OMC : Organisation Mondiale du Commerce

OMD : Organisation Mondiale de Douanes

NTIC : Nouvelles Techniques de l’Information et Communication

PDD : Procédure de Dédouanement à Domicile

PIB : Produit Intérieur Brut

SYDONIA : Système Douanier Automatique

U E : Union Européenne

1
LISTE DES TABLEAUX
Tableau N°1 : Chronogramme du déroulement des activités
.......................................................................................................................................................
21
Tableau N°2 : Simplification de la procédure de dédouanement
.......................................................................................................................................................
43

2
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Logo de la douane comorienne
.......................................................................................................................................................
4
Figure 2: Organigramme de la douane
.......................................................................................................................................................
7
Figure 3: Caractéristiques de l’échantillon
.......................................................................................................................................................
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GLOSSAIRE
Administration douanière : Le service gouvernemental chargé de l’application et du
contrôle de l’ensemble des mesures en vigueur pour assurer l’exécution des lois et règlements
que les Douanes sont obligées d’appliquer.
Code des douanes : Le code des douanes modernisé crée un nouvel environnement douanier
électronique. Ce nouveau code intègre les procédures douanières communes aux États
membres tout en renforçant la convergence entre les systèmes informatiques des
administrations douanières
Commerce international : Le terme « commerce international » désigne l’ensemble des
échanges internationaux de biens et de services. Le commerce international annuel est mesuré
par la somme des exportations mondiales de biens et de services, qui est naturellement égale à
la somme des importations. Sont inclus dans la notion de commerce international les
concessions de licences et les investissements (IDE – Investissements Directs Etrangers).
Dédouanement : Juridiquement, il consiste à affecter aux marchandises un régime douanier
qui prend en compte leur destination (utilisation). En termes plus simples, le dédouanement à
l´importation consiste, dans la plupart des cas, à acquitter les droits de douane et la TVA. Pour
les produits soumis à des réglementations particulières comme les normes, les formalités
sanitaires ou phytosanitaires, des contrôles peuvent être effectués sur le respect de ces
réglementations. À l´exportation, le dédouanement permet, dans la majorité des cas, d´ouvrir
le droit à exonération de la TVA. De même qu´à l´importation, des contrôles peuvent être faits
sur le respect de certaines réglementations, comme les biens à double usage, les biens
culturels, les matériels de guerre.Les opérations de dédouanement peuvent être effectuées par
l'entreprise elle-même ou par des prestataires extérieurs (déclarant en douane).

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Douane : La douane est une institution fiscale chargée de la perception des droits et taxes dus
à l'entrée de marchandises sur un territoire. Son activité est réglementée par le droit national,
mais aussi par des accords internationaux. ...
Droits et taxes : définissent la liste des produits dans le cadre de la nomenclature et en
détermine les droits que perçoit l’administration des douanes pour le compte du trésor public.
Il s’applique à l’entrée et à la sortie des marchandises du territoire douanier hormis celles qui
entrent dans le cadre des cas d’exonération.
Formalités douanière : acte juridique qu’on doit réaliser auprès de la douane
Importation : C’est une entrée dans un pays de biens ou services provenant d'un autre pays
hors le pays de destination. Ces marchandises peuvent être des biens matériels et stockables.
Par exemple des souvenirs de vacances et d'aventures des services. ...
Libéralisation du commerce : rendre plus libre les échanges commerciaux
Loi douanière : l'ensemble des prescriptions législatives et réglementaires concernant
l'importation et l'exportation des marchandises que l’administration est expressément chargée
d'appliquer.
Régime douanier : est un statut juridique donné à la marchandise à l'issue de son
dédouanement. Il détermine si les droits et taxes seront acquittés ou non, si les contrôles du
commerce extérieur seront accomplis ou non. Il concerne les exportations comme les
importations.
Procédures de dédouanement : La procédure de dédouanement est l'ensemble des formalités
accomplies par le propriétaire des marchandises ou son représentant légal vis à vis de la
réglementation et la législation douanière en vue de la concrétisation d'une opération
d'importation ou d'exportation
Territoire Douanier : comprend les territoires et les eaux territoriales de tout pays

5
INTRODUCTION GENERALE
Le commerce international est l’un des grands moteurs de la croissance et du
développement économiques. Il est régi par les règles des systèmes commerciaux régionaux et
multilatéraux, les dispositions des accords préférentiels et les gouvernements nationaux. Les
nouveaux développements auxquels nous assistons sont le fruit d’une combinaison de facteurs
englobant des technologies de l’information et de la communication en rapide évolution, les
progrès dans les modalités de transport et la libéralisation des échanges.
Le développement du commerce international évolue de façon exponentielle dans un
monde de plus en plus gagné par la mondialisation. Un bouleversement dans les échanges va
se traduire par de nouveaux termes tels qu'importation et exportation. En effet, pour pratiquer
ces échanges à l'échelle mondiale, il paraîtrait impérieux d'utiliser des structures capables de
mener à bien toutes ces opérations. Elles procèdent à des opérations de dédouanement pour
permettre aux opérateurs économiques à l'importation comme à l'exportation de disposer de
leurs marchandises sur toutes les destinations.
Depuis le début de ce siècle, la douane a dû faire face à des demandes considérables,
parfois contradictoires entre elles, découlant de la mondialisation des échanges. Il est apparu
nécessaire de sécuriser et de contrôler effectivement les chaînes logistiques internationales,
alors que dans le même temps les demandes en vue de faciliter davantage les échanges licites
se faisaient de plus en plus pressantes. La douane est en première ligne face à ces différents
changements. La libéralisation des échanges accroît son activité et en modifie la nature : des
produits plus nombreux, une logistique plus complexe et multimodale, des
approvisionnements plus en plus mobiles, des fondamentaux douaniers (espèces, valeur,
origine, frontière…) plus complexes à appréhender, un rôle fiscal qui voit se réduire la part
des droits de douane, une criminalité qui s’insère de façon massive et intelligente dans les
échanges.

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Face à de tels changements, il ne suffit pas de moderniser le droit et l’informatique, il
faut également adapter les méthodes de travail, développer de nouveaux outils, former les
agents à de nouveaux métiers. La libéralisation du commerce extérieur et les engagements
internationaux de l’Union des Comores imposent à l’administration des douanes de
poursuivre et consolider sa modernisation. De ce qui précède, comment améliorer les
procédures douanières dans l’Union des Comores?
En vue de répondre à cette préoccupation, le thème d’étude porte sur l’«procédures
de dédouanement : Cas de l’Union des Comores ».
L’objectif principal est d'analyser les procédures de dédouanement dans l’Union des
Comores. Il s’agit spécifiquement d’étudier les principes utilisés d’une part et d’autre part
évaluer ces procédures si elles répondent aux exigences de l’État Comorien.
Dans le cadre de cette étude, les hypothèses suivantes ont été formulées dans le but de
répondre aux objectifs :
Hypothèse 1 : Les procédures de dedouannement auraient de retombées positives dans
la vie de la Population tant dans le social que dans l'économie.
Hypothèse 2 : La Direction Générale de la Douane Comorienne accomplit la mission
fiscale qui consiste principalement à la perception des droits et taxes et lutte contre la fraude.
Quant à la méthodologie d’approche, la recherche une méthode de questionnaire
concernant les différentes directions de la douane comorienne a été réalisée dans le but de
cerner le thème. Enfin, nous avons aussi consulté les documents à la bibliothèque pour la
rédaction du présent mémoire.
Ainsi, cet ouvrage traitera le thème à travers trois parties distinctes de la manière
suivante:
Tout d’abord, la première partie, consacrée sur le cadre conceptuel, mettra en évidence
un aperçu général du secteur en passant par les cadres théoriques et méthodologiques de cette
étude. Ensuite, la deuxième partie se tournera autour du cadre décisionnel. Cette partie parlera
des analyses et résultats de notre étude. Enfin, la troisième partie est consacrée sur le cadre
opérationnel qui permettra de voir les solutions et recommandations.

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PREMIERE PARTIE :
CADRE CONCEPTUEL
Une des raisons qui fait que le commerce international peut augmenter le volume des biens et
services disponibles dans un pays donné et à un moment donné est que celui-ci permet
d’acheter des biens et services dans les lieux où leurs coûts de production sont
comparativement moindres. Les ressources locales qui, en l’absence de commerce, étaient
employées à la production de certains biens sont dès lors libérées ce qui permet que d’autres
biens soient produits en une proportion plus importante. L’étude de cette partie est orientée
sur le Cadrage du secteur d’activité ensuite le cadrage du thème  et enfin le cadre théorique et
méthodologique.

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CHAPITRE PREMIER : PRESENTATION DE LA DOUANE
COMORIENNE
L'Administration des Douanes est l'une des structures des pouvoirs publics ayant un
caractère paramilitaire sous tutelle du Ministère de l'Économie et des Finances. L'une des
principales pourvoyeuses de recette, la douane est un régulateur de l'économie nationale.
1.1. Vue générale de la douane
Elle joue un rôle essentiel dans la bonne gestion des affaires publiques, tout en
contribuant à la prospérité générale et à la protection de la société. Elle gère aussi les flux
physiques des marchandises, des personnes et les moyens de transport qui franchissent les
frontières. L'une des principales pourvoyeuses de recette, la douane est un régulateur de
l'économie nationale.
1.1.1-Historique 
L'origine arabe du mot « douane » fait l'unanimité au sein des différents chercheurs.
Etymologiquement le mot « douane » fut emprunté dans la langue française. D'abord, sous la
forme dohanne(1281) puis doana et doane (1441), à l'ancien italien doana qui lui vient
de douana en latin pour désigner l'édifice où l'on percevait les droits d'entrée et de sortie des
marchandises. En 1372, douana désignait aussi les services administratifs superviseurs des
opérations de perception. Il ressort donc qu'au niveau étymologique, le terme « douane »
serait apparu dans la langue française au
XIII ème siècle. Mais les uns lui attribuent une
source persane (IRAN) « dev » signifiant fou ou
diable et aussi « divân » qui désigne le
lieu d'exercice de pouvoir. Mais plusieurs
auteurs lui donnent une origine arabe du verbe
« dawwana ». D'où, le mot diane qui désignait le lieu où se réunissaient les administrateurs
des finances pour le recouvrement des droits. Jadis appelée aussi police du commerce, elle a

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existé bien avant la période coloniale car les rois percevaient des recettes sur les poudres d'or
et du sel.

Figure 1 : Logo de la douane comorienne


Source : Direction Générale de la Douane des Comores, 2019
Comme les autres colonies, la douane existait depuis les années 1800 et s’est renforcée
lors de la colonisation jusqu’à l’indépendance de 1975.Depuis que le pays a retrouvé son
indépendance, la douane a été attachée dans l’organigramme du ministère des Finances et
budget des Comores.
1.1.2-Pouvoirs de la Douane
La loi reconnaît aux agents de douane des pouvoirs énormes dans l'exécution de leur
mission: Les prérogatives de l'État commun, se traduisent de manière variée : droit de
contrôle inopiné, droit de redresser les déclarations, droit d'imposer d'office dans certains cas,
droit de saisie. L'inégalité est fragrante entre le contribuable et l'Administration.
Il est clair que de tels pouvoirs ne peuvent qu'être à la base des conflits avec les
assujettis : Compte tenu de l'importance et de la variété des prérogatives reconnues à
l'Administration et de l'inégalité patente dans les relations entre contribuables et
Administration, les rapports ne peuvent être, le plus souvent, que conflictuel.A côté de leur
pouvoir, les agents des douanes sont, en général, astreints à des obligations particulières, plus
contraignantes que celles qui pèsent sur les agents de la Fonction Publique, tels le devoir de
réserve, par exemple.
En premier lieu, les agents des douanes ont accès dans l'exercice de leurs fonctions à
des documents commerciaux, à des contrats ou comme c'est le cas, par exemple, pour les
accises, à des formules de fabrication. Sans ces possibilités, les contrôles seraient illusoires.
Mais, ils sont tenus au strict secret professionnel. La violation de cette obligation constitue
une faute lourde qui mettra en jeu la responsabilité de l'administration qui se retournera alors
contre son agent indélicat.
D'une manière générale, les agents des douanes sont assermentés afin que leurs
constatations reprises sur procès - verbal soient valables jusqu'à l'inscription de faux. C'est

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aussi une garantie pour le redevable. Ils sont alors munis de documents professionnels (carte,
commission,...) attestant de leur identité, de leur qualité et de leur droit à effectuer ce contrôle.
Ils sont tenus de présenter ces documents chaque fois qu'ils instrumentent en dehors d'un
bureau de douane.
Bien entendu, aussi, ils ne peuvent en aucune façon recevoir pour le travail effectué,
une rétribution quelconque en dehors de leur salaire ou du paiement prévu par les textes en
cas de travail « extra-légal » c'est-à-dire des tâches exécutées en dehors des heures normales
ou en dehors des bureaux. De la même manière, aucun agent de douane ne peut, lui - même
ou par personne interposée se porter acquéreur de marchandises saisies et mises en vente
publique.
1.1.3-Considérations générales
L'espèce tarifaire des marchandises est déterminée par le classement de cette
marchandise dans le système de nomenclature utilisé par l'Administration des douanes. Le
tarif douanier, élaboré par chaque État, unilatéralement ou par convention, est la clé de voûte
de l'activité douanière. Il se décompose en deux éléments : la nomenclature, sorte de
catalogue analytique et méthodique des marchandises soumises aux droits, et les droits de
douane proprement dits, sont généralement des droits ad valorem, c'est-à-dire des droits
perçus en proportion de la valeur des marchandises taxées. Ainsi, le problème de la
détermination de la valeur en douane se pose.
Cette question fondamentale de le technique douanière moderne a connu une histoire
et sans entre dans le détail de cette évolution, il importe au moins d'en connaitre les
principales étapes. Les premiers « systèmes  de classification » étaient naturellement fort
simples et ne comportaient qu'une liste alphabétique des marchandises habituellement
présentées. C'est sous cette forme que se présentent les relèves de la ferme générale en France
d'ancien régime.
Mais l'accroissement des échanges faisait naître bientôt le besoin d'une méthode de
classement plus rationnelle. En 1889, à Paris, lors d'un congrès international du commerce et
de l'industrie, l'idée fut lancée d'élaborer une année Washington, la même idée était lancée sur
le continent américain ; il faudra attendre 1913 pour qu'au cours de la seconde conférence
internationale de statistiques commerciales qui se tenait à Bruxelles, une convention soit signé
par vingt-neuf pays.
1.2. Fonctionnement de service des douanes
La douane  assure la perception des droits et taxes, la surveillance des échanges
extérieurs ainsi que la promotion des échanges extérieurs

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1.2.1. Organigramme
L ’Administration de la douane comorienne est placée sous la tutelle du Ministère en
charge des finances et du budget. Elle est dirigée par un Directeur Général qui exerce son
autorité sur l’ensemble des services et des missions.En vue de bien coordonner les tâches de
chaque employé, de pouvoir gérer sans problème et en totale harmonie les activités opérées,
une organisation a été mise en place.

DIRECTION GENERALE

Secrétaire général

Services intérieurs

Services extérieurs

DRHDirecteur de la Prévention et duDirecteur


Contentieux
de la Recette Centrale
Directeur de la Facilitation et de l’Informatique
DCR

Directeur Régional d’Anjouan Directeur Régional de Mohéli


12
Directeur Régional de
Ngazidja

Figure 2 : Organigramme de la douane


Source : Direction Générale de la Douane des Comores, 2019
La Direction générale des Douanes est constituée de services centraux et de services
extérieurs placés sous l’autorité du Directeur Général.L’administration centrale comprend : la
Direction des ressources humaines (DRH), la Direction de la Prévention et du Contentieux
(DPC), la Direction de la Recette Centrale (DRC) et la Direction de la Coopération et de la
Réglementation ainsi que les directions de chaque ile. Les Services Extérieurs sont placés
sous l’autorité du Directeur Général des Douanes. Néanmoins, il peut déléguer certaines
prérogatives aux Directeurs Régionaux. Ils sont répartis entre deux grandes branches : les
Services des Opérations Commerciales et les Services de Surveillance.
1.2.2. Perception des droits et taxes
La douane est une institution fiscale chargée de la perception des droits et taxes dus à
l'entrée de marchandises sur un territoire. Son activité est réglementée par le droit national,
mais aussi par des accords internationaux1 en 2015.
Elle peut par ailleurs assurer d'autres missions, notamment économiques (lutte contre
les pratiques déloyales, mise en place de barrières douanières non tarifaires) et de protection
et sécurité (lutte anti - stupéfiants, contrôle des marchandises à risques, contrôle des flux
migratoires de personnes, parfois garde-côtes). La tendance actuelle est à la diminution des
barrières douanières (tarifaires ou non) par le biais d'accords bilatéraux, régionaux (CEE,…)
et mondiaux afin d'accroître les échanges internationaux.
1.2.3. La surveillance des échanges extérieurs
La fonction douanière traditionnelle est fondée sur le contrôle des courants d'échanges
économiques entre les pays et la perception des droits aux frontières. Ceux - ci peuvent être
des droits de sortie, ou droits à l'exportation, qui ne sont guère appliqués dans les pays les plus
pauvres, et des droits d'entrée, ou droits à l'importation, qui constituent l'essentiel des droits de
douane et dont le but est moins de procurer des recettes que de protéger l'économie nationale
contre la concurrence étrangère.

1
OMC, traités de libre-échange, 2015

13
Toujours à ce sujet, attributions des douanes ont d'ailleurs toujours été plus
économiques que fiscales, puisqu'elles s'étendent aux opérations d'importation ou
d'exportation, de même qu'aux mouvements des capitaux2.
La douane, traditionnellement, assure la surveillance et le contrôle du commerce
extérieur, veille à la sécurité des approvisionnements du pays en produits stratégiques ou en
denrées de première nécessité, ou empêche l'exportation des biens indispensables,... Dans
certains pays, la Douane assure le contrôle des contingents quantitatifs ou géographiques ; de
la destination finale des exportations des produits stratégiques ou encore des produits de
l'énergie atomique, pour éviter la prolifération de cet armement ; de l'arrivée à la destination
des produits dont l'exportation bénéficie d'avantages particuliers.3
Dans les économies modernes, la Douane ne peut jouer de rôle fiscal sans que ses
préoccupations ne débordent sur le domaine de l'économie. Dans de nombreux pays, la
Douane a mis au point de procédures particulières dites « régimes économiques » parce qu'ils
traduisent des préoccupations différentes de la seule perception des taxes, destinées à
accélérer les échanges et à en améliorer la fluidité. L'impôt douanier est une nécessité fiscale
mais la croissance des échanges internationaux est un puissant facteur de développement. La
solution de cette contradiction entre le rôle fiscal de la Douane et la nécessité d'abandonner les
pratiques protectionnistes et autarciques a été le grand débat de l'après-guerre, dans ce
domaine.
1.3.Missions de la Direction Générale des Douanes
La Direction Générale des Douanes (DGD) assure une diversité des missions : fiscale,
économique, écologique et celles relatives à la protection de la santé et de la moralité
publiques.
1.3.1-Missions fiscales
En matière de finances publiques, la perception des droits et taxes de douane constitue
une source importante de rentrées fiscales dans le budget de l’État. A ce titre, la DGD
participe substantiellement au budget de fonctionnement de l’État, à hauteur de plus de 65%.
Elle perçoit pour le compte du Trésor public les droits et taxes sur les marchandises importées
ou exportées comme elle est chargée également du recouvrement des recettes non douanières
telles que la Taxe sur la consommation (TC), les Droits d'Accises (DAC)...touchant à divers
domaines de la fiscalité émanant d’administrations tierces ; c’est le cas, par exemple, de

2
COZIAN (MAURICE), Précis de fiscalité des entreprises, LITEC, Paris 1993, p. 5
3
L’UE, par exemple, demande aux pays membres de s'assurer que les exportations de produits primés ont bien
atteint leur destination.

14
l’Administration générale des Impôts et Domaines (AGID), de l’Union des Chambres de
commerce, d’industrie et d’artisanat (UCCIA).
La mission fiscale de la Douane ne se réduit pas aux seules tâches de perception des
droits et taxes. La DGD participe activement dans les missions de contrôles fiscaux en
concevant et mettant en œuvre des mesures de prévention et de lutte contre toute forme de
fraudes douanières et la contrebande sur toutes ses formes comme celle des produits fortement
taxés (alcools, tabacs...) dont elle maîtrise les filières d'approvisionnement. Il faut rappeler
également l'importance de cette mission de contrôle de la Douane par rapport aux opérations
de contrôle d'entreprises effectuées conjointement par l’Administration Générale des Impôts
et Domaines (AGID). Une Brigade mixte Impôt/Douane est mise en place afin d’assurer
l’exercice effectif de cette mission conjointe.
1.3.2-Mission économiques
Sur le plan économique, la Direction Générale des Douanes offre un double visage,
protectionniste ou libéral selon les circonstances. Elle assure la Surveillance des échanges
extérieurs, le contrôle des changes et la Promotion des échanges extérieurs. La surveillance
des échanges extérieurs et le contrôle des changes. Cette surveillance revêt un triple aspect :
assurer le respect de la réglementation des échanges ; assurer le contrôle des échanges à
travers  les statistiques mais assurer le contrôle des changes.
Avec la mondialisation des échanges et les mesures imposées par l’intégration
régionale, comme le Tarif Extérieur Commun (TEC) du COMESA, la Douane n'est plus au
service exclusif de la protection ; elle doit également assurer la neutralité des mécanismes
douaniers à l'égard du trafic contrôlé d'une part et contribuer à la solution de certains
problèmes spécifiques notamment, l'aide à apporter à la production et à l'exportation d'autre
part. Ces aides à la production et à l'exportation trouvent leurs bases juridiques dans les codes
des investissements, les lois de finances et les régimes douaniers économiques.
1.3.3-Autres Missions
Parallèlement à ses missions fiscales et économiques, la DGD exerce d’autres
missions qui lui ont été progressivement confiées en raison de sa présence permanente à la
frontière et de l'efficacité de ses techniques d'intervention. On peut citer quelques exemples :
la protection de la santé publique,  la sécurité publique,  la moralité publique, la propriété
industrielle et commerciale ainsi que les missions de protection du consommateur et du
patrimoine culturel. Sur le plan écologique, la Direction générale des Douanes met la
législation en adéquation avec les Conventions de Rotterdam, de Bâle et de Stockholm visant

15
à interdire ou imposer des restrictions au commerce international des espèces animales et
végétales en voie d'extinction.

Dans ce chapitre, l’étude a montré que comme les autres colonies, la douane existait
depuis les années 1800 et s’est renforcée lors de la colonisation jusqu’à l’indépendance de
1975.Depuis que le pays a retrouvé son indépendance, la douane a été attachée dans
l’organigramme du ministère des Finances et budget des Comores. Elle remplit les emplissent
trois missions principales : la perception de recettes ; la mise en œuvre des politiques
commerciale et tarifaire et la protection de la population. Passons au cadrage du thème, objet
du chapitre suivant.

CHAPITRE II : CADRAGE DU THEME 

Il est important de bien cerner les étapes des opérations des échanges
commerciauxdans le but de sécuriser les procédures de dédouanement des importations et
exportations.
2.1. Contexte
Les évolutions ont été beaucoup plus lentes en ce qui concerne le développement des
capacités de contrôle et de lutte contre la fraude et la corruption, la mise à niveau des
ressources opérationnelles, et la modernisation de la gestion. L’application de normes
internationales majeures telles que l’Accord sur l’évaluation en douane de l’OMC et les
procédures pour le transit international des marchandises n’a pas été achevée. Le nombre de
pays recourant aux services d’entreprises privées, en particulier pour l’évaluation des
marchandises, n’a pas varié.
2.1.1. Présentation du thème
Le thème d’étude porte sur les « Procédures de dédouanement : Cas de l’Union des
Comores».
L'opération d'importation ou d'exportation des marchandises fait naître à l'égard de
l'importateur ou de l'exportateur une série d'obligations dès le franchissement de la ligne
frontalière jusqu'à la main levée de l'administration des douanes sur les dites marchandises.
L'ensemble de ces formalités accomplies par l'importateur ou son représentant légal est dit
procédure de dédouanement.
2.1.2. Choix du thème
Le choix se justifie par le fait que la Douane est parmi les Institutions Publiques
mobilisatrices des recettes de l'État, qui occupe une position de choix dans le budget de l'État,

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cela est dû de son rôle traditionnel qui est celui de perception des recettes douanières. Étant
donné que notre travail est un fruit des recherches orientées dans le domaine de finances
(recettes douanières), il constitue un domaine qui met en évidence des données réelles,
qualitatives et vérifiables pouvant servir à d'autres chercheurs.
2.1.3. Justification du thème
L’amélioration de la gestion douanière du transit régional devrait faire partie de
programmes plus larges visant à renouveler les véhicules, accroître le taux de
conteneurisation, assurer la sécurité du fret, stopper le harcèlement notoire des camionneurs
par les agents des forces de l’ordre, et créer une nouvelle infrastructure.
La douane livre les clés des régimes douaniers qui s’offrent à vous, un mode d’emploi
des procédures les plus courantes, passant en revue les modalités de calcul des droits et taxes
et les aides au dédouanement. Ces informations de base peuvent vous éviter un blocage de
votre marchandise aux frontières et un éventuel redressement fiscal et douanier.
L’accomplissement des formalités douanières fait partie intégrante de toute opération
logistique internationale et de son efficacité.  À ce titre, une attention particulière doit être
apportée à l’institution douanière, à son rôle et à son organisation.
Elle accompagne le développement des échanges en mettant à la disposition des
entreprises des outils informatiques modernes et des procédures de dédouanement. À ce titre,
elle produit également les statistiques du commerce extérieur.
Elle protège les échanges licites en veillant au bénéfice du territoire national et des
citoyens au respect des différentes réglementations applicables et en procédant à la
perception des droits et taxes exigibles. Elle lutte contre les fraudes portant particulièrement
sur les marchandises prohibées (armes, stupéfiants, espèces menacées, contrefaçons, etc.
2.2. Problématique et objectifs du thème
Le paysage dans lequel s’opèrent les échanges mondiaux et, par voie de conséquence,
auquel doivent nécessairement s’adapter les procédures de dédouanement, est un paysage
complexe, fluide et très sensible aux influences extérieures. 
2.2.1. Problématique
Malgré le conservatisme des méthodes de contrôle, les douanes ont produit un effort
important et continu pour établir la base taxable, en renforçant les opérations courantes
(comme la prise en charge du fret ou l’évaluation des marchandises). Dans le contexte de
libéralisation des échanges, les recettes douanières rapportées au PIB n’ont que légèrement
baissé. Cependant, une analyse serait nécessaire pour mesurer l’impact de l’administration sur
le niveau des recettes.

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Les administrations douanières ont mis en place quelques aspects de la nouvelle
procédure (par exemple, le cadre d’examen des différends relatifs aux valeurs en douane à
Abidjan), mais, malgré les initiatives lancées et l’assistance technique fournie, la gestion des
risques, les demandes d’information aux importateurs formulées selon les procédures en
vigueur, et le développement des vérifications post-dédouanement pour une analyse
approfondie des transactions commerciales, ne se sont pas matérialisés.
Dans ces circonstances, il n’est pas certain que les valeurs appliquées par les services
douaniers soient bien alignées sur la valeur transactionnelle (ou sur les autres valeurs
autorisées dans certaines situations). Qui plus est, des valeurs administrées, qu’elles soient
officielles ou non, sont appliquées à un certain nombre de produits de grande consommation.
Ceci étant, le manque de fiabilité des factures et des documents commerciaux crée de
sérieux problèmes de vérification et impose de lourdes contraintes administratives aux
douanes. De ce qui précède, comment améliorer les procédures douanières dans l’Union des
Comores?
2.2.2. Justification de la problématique
Les administrations douanières devraient jouer un rôle fondamental dans ce type de
projet. L’Union des Comores a déjà mis en place un type de guichet unique électronique.
Selon l’Accord de l’OMC sur l’évaluation en douane, l’évaluation est basée sur la valeur
transactionnelle (la méthode d’évaluation antérieure consistait à appliquer le prix auquel les
biens seraient vendus dans le cadre du commerce international).
Par souci d’atteindre les objectifs de recettes, et pour combattre la sous-évaluation,
réputée courante, celles-ci ont poursuivi leurs efforts visant à vérifier toutes les déclarations
de valeur. Les autorités ont continué à solliciter l’opinion des sociétés d’inspection sur les prix
à l’importation. Dans une certaine mesure, les administrations douanières ont tenu compte des
opinions des sociétés, mais la coopération entre les deux a été limitée.
Il reste à prendre les dispositions administratives pour garantir la transparence et
l’équité des décisions et pour empêcher les distorsions attribuables aux évaluations
arbitraires ; et à renforcer les capacités des administrations douanières pour détecter les
valeurs déclarées anormales et évaluer correctement les marchandises conformément aux
exigences de l’OMC et à la législation.
2.2.3. Objectifs et hypothèses du thème
Dans ce contexte compétitif, les entreprises ont intérêt à établir des relations durables,
simplifiées et personnalisées avec leurs clients, c’est-à-dire à entrer dans un contexte
d’intimité client. L’entreprise cherche à adapter en permanence ses offres de produits et de

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services en fonction des besoins de plus en plus précis de ses clients. Elle cultive ainsi la
relation, et se spécialise dans la satisfaction de besoins qu’elle est la seule à discerner en
raison de sa proximité avec ses clients.
Dans ce contexte, l’objectif principal est d'analyser les procédures de dédouanement
dans l’Union des Comores. Il s’agit spécifiquement d’étudier les principes utilisés d’une part
et d’autre part évaluer ces procédures si elles répondent aux exigences de l’État
Comorien.Dans le cadre de cette étude, les hypothèses suivantes ont été formulées dans le but
de répondre aux objectifs :
Hypothèse 1 : Les procédures de dédouanement auraient de retombées positives dans
la vie de la Population tant dans le social que dans l'économie.
Hypothèse 2 : La Direction Générale de la Douane Comorienne accomplit la mission
fiscale qui consiste principalement à la perception des droits et taxes et lutte contre la fraude.
2.3. Résultats attendus
Sur les évolutions du dédouanement et sur les conditions dans lesquelles l’attractivité
douanière du territoire et de ses plates- formes logistiques pourra être accrue, les résultats
attendus se résument comme suit :
2.3.1. Résultats globaux
Plusieurs constats peuvent être tirés qui doivent être pris en considération dans la
définition d’une stratégie d’évolution de l’offre de dédouanement, de l’organisation douanière
et des méthodes de régulation/ contrôle des flux internationaux de marchandises :La
disponibilité des données relatives aux flux de marchandises et la détermination des
conditions de leur partage et de leur accès pour les acteurs de la chaîne logistique est un
élément essentiel de la fluidité de celle-ci.
A cela s’ajoute la régulation douanière des flux internationaux de marchandises
repose avant tout sur la capacité qu’a la douane de disposer des informations nécessaires à son
activité de contrôle et à traiter ces informations en amont de l’arrivée desdites marchandises
sur le territoire, et ce, bien avant que le chargement soit intervenu dans le pays de départ.
C’est en partant de ce constat que la douane a opéré un choix stratégique en faveur
d’une dématérialisation accélérée de ses procédures douanières et d’un renforcement de ses
investissements dans son système d’information et qu’elle est en train de développer ses
techniques d’analyse de données.
2.3.2. Résultats en amont

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Les chaînes logistiques étant constituées d’acteurs privés et d’acteurs publics, leur
fluidité dépend étroitement de la capacité de ces acteurs à développer entre eux des
partenariats efficaces.
À cet égard, l’évolution de la logistique est stratégique, si l’on veut qu’un opérateur
économique (et ses prestataires et de dédouanement) travaillant à partir de plusieurs plates-
formes logistiques puisse développer de tels partenariats sans avoir pour ce faire à développer
des interfaces multiples, mais au contraire en recourant à des processus standardisés intégrant
si nécessaire les contraintes réglementaires douanières éventuelles.Enfin, le dédouanement
repose aujourd’hui essentiellement sur des déclarations poussées vers l’administration.

2.3.3. Résultats en aval


Le dédouanement, a connu une profonde mutation au cours des trente dernières années
sous l’influence de divers facteurs.
Son évolution est loin d’être achevée et elle devra en outre tenir compte du
développement rapide des flux liés au développement de l’e-commerce, qui soulèvent les
problématiques du traitement logistique et douanier d’envois en masse et en flux tendus, de
fraude fiscale et de sécurité, ce dernier domaine justifiant plusieurs évolutions majeures qui
sont susceptibles d’impacter les processus logistiques internationaux du dédouanement.
Dans cette rubrique il revient à souligner que la capacité à rationaliser et à coordonner
les interventions des administrations qui interviennent sur les flux au moment d’une
importation (ou d’une exportation) est cruciale. C’est dire l’importance de la mission de
pilotage qui a été confiée à la douane et qui consiste à mettre en œuvre un guichet unique
auprès duquel pourront être effectuées toutes les formalités administratives afférentes aux
opérations de dédouanement.

A travers ce chapitre, l'Administration des Douanes est l'une des structures des
pouvoirs publics qui joue un rôle essentiel dans la bonne gestion des affaires publiques, tout
en contribuant à la prospérité générale et à la protection de la société. Elle gère aussi les flux
physiques des marchandises, des personnes et les moyens de transport qui franchissent les
frontières. L'une des principales pourvoyeuses de recette, la douane est un régulateur de
l'économie nationale. Abordons maintenant le cadre théorique et méthodologique, objet du
troisième chapitre de cette première partie.

20
CHAPITRE III : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE
Une des raisons qui fait que le commerce international peut augmenter le volume des
biens et services disponibles dans un pays donné et à un moment donné est que celui-ci
permet d’acheter des biens et services dans les lieux où leurs coûts de production sont
comparativement moindres.
3.1. Commerce et croissance
Dans le cadre de formulations plus modernes de la théorie, les termes de l’échange
continuent à dépendre du poids relatif des demandes respectives, mais elles introduisent une
approche dynamique. Elles établissent qu’une croissance centrée sur les exportations - c’est-à-
dire une croissance qui, dans un pays donné, s’appuie sur les progrès technologiques des
activités d’exportations - fera évoluer les termes de l’échange de manière défavorable au pays
et réduira sa part des bénéfices
3.1.1. Les économies d’échelle
Une autre raison pour laquelle le commerce extérieur peut améliorer l’efficacité, c’est
qu’il permet à une industrie d’étendre son marché au-delà des limites de l’économie nationale.
Grâce aux exportations, une industrie peut produire plus et, s’il existe des économies
d’échelle, le coût moyen de ses produits tendra alors à diminuer.
Au niveau industriel, les économies d’échelle peuvent intervenir de deux façons qui
vont en général de paire. La première correspond au cas de certains moyens de production
qui, au niveau de l’entreprise et de par leurs caractéristiques technologiques, sont indivisibles.
C’est le cas, par exemple, des robots utilisés dans l’industrie automobile. Et cela concerne les
techniques qui ne sont rentables qu’à partir d’un certain seuil de production.
Dans ce cas, on parle alors d’économies d’échelle internes à l’entreprise dans le
secteur concerné. La seconde correspond au cas où on économise sur des coûts grâce à

21
l’expansion de l’activité car celle-ci s’accompagne d’une amélioration des services fournis,
que ce soit par des tierces parties ou par le milieu industriel ou commercial environnant. C’est
ce que les économistes appellent les effets externes. Dans ce cas, les économies d’échelle sont
dites externes à l’entreprise mais internes au secteur d’activité. A titre d’exemple, on peut
citer le renforcement des qualifications de la main d’œuvre, la spécialisation des fournisseurs
d’intrants, le caractère compétitif du contexte environnant ou encore le partage du savoir-faire
technique; tous ces facteurs ayant tendance à réduire les coûts de production.
Une chose intéressante à propos des économies d’échelle est que lorsque celles-ci sont
significatives, des pays disposant de ressources ou de niveaux techniques comparables et
présentant par conséquent des coûts de production similaires, auront tout intérêt à se
spécialiser dans des productions différentes et à commercer entre eux. En se spécialisant, les
deux pays tireront parti des économies d’échelle qui concernent le bien qu’ils produisent et
abaisseront ainsi leurs coûts de production. Combinés à la dynamique de différenciation des
produits (voir plus loin), les économies d’échelle permettent d’expliquer la pratique
du commerce interne à une même branche d’activité, c’est-à-dire les situations où des pays
font commerce entre eux de produits similaires mais néanmoins distincts, comme c’est par
exemple le cas avec des importations et exportations de différents types de voitures.
3.1.2. Les bénéfices tirés des échanges commerciaux
La première approche est celle adoptée par le «courant dominant de la pensée
économique», une tradition théorique qui est au cœur de la pensée économique académique
conventionnelle des pays occidentaux sur les questions de commerce international. Même si
ce “courant dominant” a beaucoup à dire sur les bénéfices potentiels résultant du commerce
extérieur ou sur l’impact des politiques protectionnistes ou encore sur les accords
économiques régionaux, il n’offre par contre guère d’intérêt sur un sujet comme la répartition
entre les diverses nations des bénéfices résultant de la participation au commerce mondial.
Comme cela a déjà été mentionné, dans le cadre de la théorie des avantages
comparatifs, la répartition des bénéfices est d’autant plus forte que les termes de l’échange
international sont proches du rapport des prix domestiques. On rappellera toutefois que dans
sa formulation initiale par David Ricardo, la théorie n’expliquait pas à quel point les termes
de l’échange international devraient être proches du rapport des prix nationaux. Les
économistes ultérieurs, comme John Stuart Hill, ont souligné le rôle de la demande dans la
détermination des termes de l’échange. En l’absence de commerce international, chaque pays
a son propre rapport d’échange intérieur entre chacun de ces produits. En outre, le commerce

22
favorisera d’autant plus un pays que les termes de l’échange seront différents de son propre
ratio intérieur.
3.1.3. La concurrence dans le commerce
Une autre façon par le biais de laquelle le commerce extérieur contribue à améliorer
l’efficacité de la production est qu’il suscite la concurrence. En ouvrant leurs frontières aux
transactions commerciales, les pays forcent leurs entreprises à être concurrentielles avec les
biens et services produits à l’étranger et, donc, à rester compétitives en répercutant la baisse
des coûts de production dans leurs prix de vente au consommateur. Cet élément est
particulièrement décisif lorsqu’il s’agit d’entreprises qui, de par les caractéristiques de leurs
procès de production (importance des coûts initiaux, substantielles économies d’échelle,
dépendance vis-à-vis d’un composant spécialisé dont l’offre est limitée), tendent à occuper
une position de monopole ou d’oligopole. Les industries de l’automobile et des
télécommunications en sont de bons exemples. La participation au commerce international
peut alors être un bon moyen de stimuler la concurrence et de renforcer l’efficacité de ces
activités. Cet aspect bénéfique du commerce extérieur ne s’applique pas directement à
l’agriculture car, pour un même produit agricole, la production des exploitations agricoles est
extrêmement peu différenciée; en outre, l’agriculture est une activité qui ne se prête guère à
une véritable concentration.
3.2. Commerce et accès aux produits
Une autre raison pour laquelle le commerce extérieur a un impact bénéfique est qu’il
offre aux consommateurs et aux producteurs nationaux un choix de biens et de services qui ne
seraient pas disponibles autrement. Dans la mesure où cela concerne aussi bien des produits
de consommation finale que des biens intermédiaires et des intrants, le commerce extérieur
apparaît donc à la fois comme favorable aux consommateurs et au développement de la
capacité de production nationale.
3.2.1. Le commerce extérieur accroît la diversité de l’offre de produits
La diversité renvoie à la disponibilité des biens qui ne peuvent être produits dans le
pays ou qui ne pourraient l’être qu’à des conditions très particulières et très onéreuses. Elle
renvoie aussi aux divers types et marques de biens réellement produits dans un pays (comme
par exemple les différentes variétés de pommes, les types de pompes à moteur ou les
morceaux de viande) et aux biens qui ne sont pas produits dans le pays mais qui pourraient
l’être à un prix de revient encore convenable.
Grâce à la différenciation de leurs produits, les pays peuvent donc s’investir dans des
créneaux d’activités (tels qu’un type donné de voitures) et engager ainsi avec des partenaires

23
commerciaux exerçant dans ce domaine d’activité des opérations commerciales propices à
chacune des deux parties. Ce type de commerce interne à la branche d’activité est assez
fréquent dans le cas des biens de consommation. Il est par contre moins courant dans le cas
des produits agricoles car la dotation en ressources naturelles joue alors un rôle important et
est généralement assez homogène pour une même spéculation.
3.2.2. Commerce et fluctuations
Le commerce extérieur peut aussi servir à lisser des excédents transitoires de l’offre ou
de la demande sur le marché intérieur et empêcher ainsi, ou réduire, les fluctuations des cours
et les ruptures d’approvisionnement.
A cet égard, les produits agricoles peuvent particulièrement bénéficier du commerce
international car les marchés agricoles ont tendance à être relativement plus instables du fait
de la rigidité de l’offre (la production agricole a besoin d’un certain temps pour réagir aux
mouvements du marché), des facteurs exogènes qui influencent fortement la production
(comme le climat ou les maladies), et de la faible sensibilité de la demande alimentaire aux
variations de prix (ce qu’on appelle la faible élasticité).
Dans les années d’abondance, un pays capable de subvenir largement à ses besoins en
produits agricoles et alimentaires devra faire face à des excédents agricoles qui auront
tendance à faire baisser fortement les prix au producteur. Le marché international pourra alors
servir à résorber ces excédents avec un minimum d’interférence sur les prix intérieurs et les
revenus. Et lors de mauvaises années, ce sera le contraire qui se produira.
Il faut toutefois souligner que le commerce peut aussi être une source d’instabilité
pour les prix. Lorsqu’un pays est ainsi fortement spécialisé dans la production de certains
biens d’exportation et qu’il dépend très largement des importations d’autres produits, il
devient très sensible aux fluctuations des prix internationaux. En outre, en l’absence de
mesures destinées à isoler les prix nationaux des variations des cours mondiaux, ces
fluctuations affecteront également les biens d’exportation qui ne sont que très marginalement
exportés ou importés.
Traditionnellement, et même si les effets ont été variables, l’agriculture est le principal
secteur où de telles mesures ont été appliquées. Cela n’est guère surprenant si l’on considère
l’instabilité caractéristique des cours internationaux des produits agricoles et l’importance
qu’attachent les gouvernements à stabiliser les prix des aliments et les revenus des
agriculteurs.
3.2.3. Commerce et équité

24
Il va de soi que les travailleurs, les entrepreneurs, les investisseurs et les détenteurs de
ressources naturelles (c’est-à-dire les détenteurs de facteurs de production) impliqués dans des
activités d’exportation ont toutes les chances de profiter d’un développement du commerce
extérieur. A l’inverse, les détenteurs de facteurs de production impliqués dans des activités en
concurrence directe avec des produits importés de l’étranger - ce qu’on appelle les activités de
substitution à l’importation - risquent fort d’être lésés par le développement du commerce
extérieur. Entre détenteurs de facteurs de production, la répartition des bénéfices et des pertes
résultant du commerce dépendra donc de la position respective de chacun vis-à-vis des
différents marchés.
On notera cependant qu’en général, les détenteurs de facteurs de production qui sont
utilisés intensément dans une activité comme la main d’œuvre dans l’industrie textile ou la
terre dans le cas de l’agriculture intensive - feront davantage de gains ou de pertes que les
propriétaires de facteurs qui ne sont pas soumis à un usage intensif. De la même façon, les
détenteurs de moyens de production très spécifiques à une activité et donc relativement peu
mobiles comme les ouvriers agricoles spécialisés dans une activité telle que l’émondage ou
encore les propriétaires de terres particulièrement aptes à la production de certaines plantes -
risqueront également de perdre ou de gagner plus que les détenteurs de facteurs moins
différenciés et donc plus mobiles.
Pour les économistes théoriciens, la question centrale est de savoir si les gains de ceux
qui profitent de l’ouverture aux échanges internationaux sont suffisants pour compenser les
pertes de ceux qui sont lésés, de façon à vaincre leur réticence face au libre échange et à
répartir équitablement les bénéfices résultant de la participation aux échanges commerciaux.
Cette compensation est en principe possible, mais, en pratique, elle est extrêmement difficile à
mettre en œuvre.
3.3. Approche méthodologique
Pour bien présenter l’ouvrage, l’élaboration d’une méthodologie est plus que
nécessaire afin de répondre au mieux aux résultats attendus. En effet, pour notre part, il s’agit
d’observer un cas et d’en faire des analyses.
3.3.1. Matériels
Il en ressort que ce projet de soutenance bénéficie de moyens financiers, matériels et
humains provenant des ressources personnelles voire familiale. Ainsi, le stylo, le bloc-notes et
l’ordinateur sont également utilisés pour l’exploitation des informations ainsi que la rédaction
de l’ouvrage.

25
Dans le but de la rédaction de ce présent ouvrage, des personnes compétentes dans la
saisie des données obtenues ont été engagées pour ce travail et elles étaient rémunérées selon
le contrat. A cela s’ajoutent aussi les déplacements continuels pour la collecte des
informations.
Le guide d'entretien est une démarche qualitative qui a permis une approche ouverte,
ce qui est source de plus de pertinence et une mine d'or en termes de clarté d'informations
recueillies et de données collectées. Cependant, chaque acteur a une attitude, une vision
propre de la recherche d'où l'effort consenti par l'équipe de recherche en termes d'adaptation,
de formulation et d'anticipation des approfondissements.
Cet outil nous a permis d'approcher beaucoup de personnes ressources du service de la
communication au sein de la Direction Générale de la Douane Comorienne.
Le but est de présenter brièvement les activités réalisées et de faire un bilan sur le
déroulement des activités. Pour réussir ce travail, la confection d'un chronogramme s'avère
indispensable, ainsi, se trouve récapituler dans le tableau ci-dessous le chronogramme de la
présente étude. Il faut noter que l'enquête de terrain n'est nullement synonyme de l'arrêt de la
recherche documentaire. Le diagramme de GANTT est un outil de planification mais aussi un
outil d’information et de suivi. Il permet aux collaborateurs du projet de visualiser facilement
l’avancement de leurs activités. En effet, la date de début de notre activité sera déduite à
partir du tableau du diagramme de GANTT suivant :
Tableau N°1: Chronogramme du déroulement des activités
SEMAINES

Rubriques 1ère 2ème 3ème 4ème 5ème 6ème

Observation et
adaptation avec
le milieu du
travail
Conception du
thème
Établissement de
la liste des
informations à
collecter et du
plan du mémoire
Collecte des
informations

26
Ordonnancement
des données
Rédaction du
mémoire
Encadrement

Correction finale
et autorisation à
la soutenance
Dépôt du livre

Source : Auteur, 2019


En analysant le diagramme de GANTT, nous remarquons que les tâches du chemin
critique dureront 45 jours et concernant la soutenance, il reste à déterminer du fait que cela
dépend.
3.3.2. Méthodes
Pour acquérir ces données, une enquête sur terrain est menée au moyen d’un guide
préétabli. Cette démarche pour la collecte des données nécessite des stages pratiques auprès
de l’institution mais seulement des entretiens de quelques jours ont été réalisés. La méthode
qualitative est intervenue par son importance d'appréciation de la qualité de l'information
reçue.
3.3.2.1.-Les techniques d'échantillonnage
L'échantillonnage vise à obtenir une meilleure connaissance d'une ou plusieurs
population ou sous-populations par l'étude d'un nombre d'échantillons jugé statistiquement
représentatif. Le principe pour cette méthode est le suivant: tout client appartenant à la
population mère a une probabilité connue et égale aux autres clients d'être tiré dans
l'échantillon.
La population totale de l’étude est l’ensemble des salariés de la Direction Générale de
la douane Comorienne, néanmoins, nous nous intéresserons juste à un certain nombre plus
restreint. Dans ces conditions, notre échantillon compte 64 employés dont 20 femmes et 44
hommes, nous utiliserons la méthode des quotas pour les diverses études à réaliser.
Figure 3: Caractéristiques de l’échantillon

27
24%

hommes
femmes

76%

Source : Auteur, 2019


De cette figure, il y a à remarquer que la direction générale de la douane emploie plus
d’hommes que de femmes. La méthode des quotas est très utilisée pour les sondages
d’opinions.
3.3.2.2. Déroulement de l’entrevue
Elle permet la manipulation par le chercheur de ce qu'il entend, écoute, voit et perçoit.
Pour le bon déroulement de l’étude, il est important de recourir à la consultation des
références bibliographiques et webographie et à d’autres ouvrages académiques. Afin
d’éclaircir le sens même du thème et de bien cerner l’étude, plusieurs ouvrages parlant sur la
l’activité douanière ont été consultés et ont apporté le maximum d’informations avant de
procéder à la visite de cette organisation. La démarche d’étude s’effectue en quelques étapes :
-En premier lieu : constat de l’idée de recherche en sachant qu’il est nécessaire de
connaître le besoin réel de l’entité ;
-Deuxièmement : exploration d’évaluation de la situation actuelle de l’entité dans le
département au sein duquel on a effectué notre étude. Ce qui nous amène à la question de
recherche ou d’étude autrement dit ce que l’on essaie de savoir et ce que l’on veut savoir :
qu’est ce qu’on veut résoudre exactement ? D’où l’identification de notre thème.
Par la suite, nous procédons à la collecte d’informations par les enquêtes (les
rencontres, les sondages et les interviews…). Ce n’est qu’après que nous entamerons
l’analyse des résultats : le diagnostic, l’analyse comparative ; dans la dernière étape, nous
pourrons ainsi proposer des solutions, des suggestions et faire des recommandations.

28
L’analyse statistique à travers l’utilisation des différents logiciels informatiques n’est
plus nécessaire en raison du faible nombre de question utilisée à notre étude c'est-à-dire que le
traitement est fait manuellement.
On a rassemblé les réponses pareilles puis on les a rédigées dans la deuxième partie du
devoir après avoir collecter des données. Afin de mieux exploiter les données recueillies, nous
avons procédé par deux étapes : le tri et l’analyse des données. L’option de ces méthodes nous
a donc permis de recueillir le maximum d’informations nécessaire dans notre travail et à une
concrétisation de ce mémoire.
3.3.3. Facteurs limitatifs
La réalisation d'un travail scientifique modeste soit-il, n'a jamais été une œuvre aisée.
En effet, plusieurs peines sont endurées par tout chercheur. Et nous n'étions pas exemptés de
difficultés inhérentes à cette tâche. Aussi, nos difficultés ont été d'ordre financier liée à la
conjoncture économique que nous traversons tous, puis en suite celles attachées à la
découverte des ouvrages spécialisés et documents officiels, privés ayant trait à notre domaine
de dissertation, ont été les plus remarquables et qui ont retardé plus la rédaction de ce travail.
Durant cette étude, et il est à noter qu'il s'est déroulé sans souci majeur, quelques petits
imprévus ou incommodités sont venus importuner le planning déjà élaboré. Mis à part le
problème de bureaux, un autre souci un peu plus conséquent est tout de même à relever.
Cela concerne l'indisponibilité des responsables, on ne peut consacrer plus trop
d’importance pour le guide d’entretien, cela est dû à la multitude de dossiers contentieux de
recouvrement qui nécessite une éminente précision, une haute efficacité et une grande rapidité
ainsi que la délicate responsabilité et la sensibilité de la direction. Au cours de l’enquête,
certains employés ne sont pas très ouverts durant les interviews comme le personnel
subalterne qui a peur du fait que les questions posées touchent leurs intimités. Il y a ceux qui
ne veulent pas parler tout simplement. Certains employés mentent à propos de leurs cas. Mais
malgré ces obstacles, nous avons pu obtenir quand même les données nécessaires à notre
étude. Malgré toutes les difficultés sus mentionnées, nous, nous sommes, cependant efforcé à
les juguler et contourner grâce à notre volonté de surmonter le défi pour enfin arriver à la
réalisation de cette modeste étude.

Dans ce chapitre consacré au cadre théorique et méthodologique, il a été vu que Dans


le cadre de formulations plus modernes de la théorie, les termes de l’échange continuent à
dépendre du poids relatif des demandes respectives, mais elles introduisent une approche

29
dynamique. Ensuite pour décrypter l’état des lieux, un guide d’entretien ainsi que des
recherches documentaires ont été réalisé dans le but de cerner les informations qui ont une
incidence avec le thème ; abordons la conclusion de la première partie.

CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE

Dans le cadre de cette recherche, la démarche qualitative constitue la méthode de travail.


Aussi, une recherche documentaire s'impose afin de conceptualiser la recherche par une revue
critique de la littérature existante, qui conduira à la construction d'un modèle de recherche,
ensuite suivra la sélection d'un échantillon en vue de déterminer la nature des données à
collecter. A cet effet, les informations collectées à travers les enquêtesDans cette première
partie, il a été vu que comme les autres colonies, la douane existait depuis les années 1800 et
s’est renforcée lors de la colonisation jusqu’à l’indépendance de 1975.Depuis que le pays a
retrouvé son indépendance, la douane a été attachée dans l’organigramme du ministère des
Finances et budget des Comores.
L'Administration des Douanes est l'une des structures des pouvoirs publics qui joue un rôle
essentiel dans la bonne gestion des affaires publiques, tout en contribuant à la prospérité
générale et à la protection de la société. Une des raisons qui fait que le commerce
international peut augmenter le volume des biens et services disponibles dans un pays donné
et à un moment donné est que celui-ci permet d’acheter des biens et services dans les lieux où
leurs coûts de production sont comparativement moindres. Les ressources locales qui, en
l’absence de commerce, étaient employées à la production de certains biens sont dès lors

30
libérées ce qui permet que d’autres biens soient produits en une proportion plus importante.
Passons à la seconde partie.

DEUXIEME PARTIE :
CADRE DECISIONNEL
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Il s’agit dans cette partie de présenter les résultats attendus ; dans cette optique, le premier
chapitre étudie les opérations et la tarification en douane ; dans le second chapitre, l’étude est
axée sur procédures de dédouanement informatisées et le dernier chapitre élucide les
missions fiscales de la douane comorienne.

CHAPITRE PREMIER : LES OPERATIONS ET LA TARIFICATION


EN DOUANE
Avec la libéralisation du commerce, les importateurs et les exportateurs sont libres
d'importer ou exporter les marchandises à l'exception de ceux qui sont prohibées ou soumises
à des mesures restrictives. L’étude porte sur les formalités particulières liées à l’importation
de marchandises, les formalités préalables au dédouanement et la prise en charge des
marchandises.
1.1.Les opérations de dédouanement
Au plan national, les conditions sur les opérations de dédouanement sont résumées
dans les paragraphes ci-après :
1.1.1-Les formalités particulières liées à l'importation de marchandises
Au plan national, les conditions d'établissement ou d'exploitation des magasins et aires
de dépôt temporaire ont été fixées aux articles du code des douanes.
A l'importation, les marchandises présentées en douane doivent faire l'objet d'une
déclaration leur assignant un régime douanier, au plus tard le jour ouvrable suivant leur
arrivée au bureau de douane ou dans les lieux désignés par le service des douanes. Cependant,
afin de répondre aux besoins des opérateurs (attente des documents nécessaires au

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dédouanement, transactions commerciales en cours, etc. ...), les marchandises peuvent être
constituées en magasin ou aire de dépôt temporaire.
L'administration des douanes examine les demandes en fonction notamment de sa
politique générale d'implantation des points de dédouanement et des possibilités d'intervention
du service. Les installations destinées à être utilisées comme magasin ou aire de dépôt
temporaire font l'objet d'un examen approfondi par le service des douanes. L'administration
des douanes peut exiger que les issues soient fermées à deux clés différentes dont une est
détenue par le service des douanes. Cette exigence doit demeurer l'exception.
Avant l'agrément des locaux, le service des douanes vérifie d'une manière générale les
aménagements tant à l'extérieur qu'à l'intérieur des locaux. Toute demande d'accord
d'établissement doit être déposée auprès du receveur des douanes territorialement compétent.
Les demandes sont examinées en tenant compte, d’abord, de l'identité du pétitionnaire et des
garanties financières et de moralité fiscale qu'il présente ; et ensuite, de la justification
commerciale de l'opération (importance et nature des courants de trafic internationaux).

Les magasins et aires de dépôt temporaire sont destinés à recevoir les marchandises
importées qui ont fait l'objet d'une déclaration sommaire valant déclaration d'entrée dans un
magasin, ou qui ne sont pas déclarées en détail dans le délai d'un jour franc, ou qui ne peuvent
pas être immédiatement réexportées. Ils concernent également les marchandises qui font
l'objet d'un transport du bureau d'importation sur un autre bureau de douane sous le couvert
d'une déclaration de transit. Le dépôt temporaire vise à ne faire séjourner provisoirement dans
les magasins que des marchandises devant recevoir rapidement une destination douanière. Il
répond davantage à un impératif commercial de rotation rapide des stocks.
1.1.2- Les formalités préalables au dédouanement
Dans le cadre d'une opération de dédouanement le commerçant fournit au
commissionnaire agréé en douane les documents commerciaux liés à la transaction (factures) ;
les documents liés au transport des marchandises ; les licences et autorisations liées à son
activité de commerce international et à la nature des marchandises ; les certificats de contrôle
exigibles pour les marchandises.Elles sont composées des éléments incontournables ci-après :
1.1.2.1- La conduite en douane
La loi douanière fait obligation à tout importateur et à tout exportateur de conduire et
de présenter sa marchandise à un des bureaux de douanes. Pour garantir l'accomplissement de
cette obligation, le code des douanes prévoit un ensemble de formalités à satisfaire sous peine
de sanctions. Certaines des formalités doivent se faire avant l'arrivée de la marchandise au

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bureau des douanes et d'autres dès l'arrivée au bureau des douanes. Les premières constituent
« la conduite en douane » des marchandises, tandis que les secondes relatives à la prise en
charge régulière des marchandises par l'administration des douanes, constituent « la mise en
douane ». Cette dernière se matérialise par le dépôt d'une déclaration sommaire, qui est suivie
en principe par la déclaration en détail assignant aux marchandises un régime douanier
définitif, et fournissant entre autres indications, tous les éléments quantitatifs et qualitatifs
nécessaires au calcul des droits et taxes notamment : (l'origine, la valeur et l'espèce).
1.1.2.2-La mise en douane 
Dans les vingt-quatre heures de l'arrivée du navire dans le port, le capitaine doit
déposer au bureau des douanes à titre de déclaration sommaire le manifeste de la cargaison
avec, les cas échéant, leur traduction authentique comportant au minimum les renseignements
sur le connaissement, l'identification du contenant, le nombre de colis, la désignation
commerciale de la marchandise, l'indication du chargeur, du responsable de la réception
(Banque, destinataire réel).
Les manifestes de la cargaison seront déposés en cinq exemplaires écrits et sur
supports magnétiques, ces derniers n'étant pas exigibles pour les bureaux non informatisés.
Elle est matérialisée par les contraintes suivantes :
1.1.2.2.1-Obligation de la déclaration sommaire 
La conduite en douane est assortie d'une autre formalité impérative : la mise en douane
qui se matérialise par la présentation de la marchandise transportée et le dépôt d'un document
de transport entre les mains de l'administration des douanes. Cette obligation de mise en
douane résulte des dispositions en vigueur. Ce délai de 24 heures ne court pas les dimanches
et les jours fériés. Lorsqu'il expire pendant la fermeture du bureau, on admet que la
déclaration sommaire soit déposée dès la réouverture.
La formalité de mise en douane vise essentiellement à prévenir le débarquement
frauduleux des colis non repris sur la déclaration sommaire. La mise des marchandises entre
les mains de la douane sert de base à divers contrôles dévolus à cette dernière et permet aux
agents de douanes de procéder à une première vérification de la cargaison.
1.1.2.2.2-La déclaration sommaire 
Dès son arrivée au bureau ou poste de douane, le conducteur doit remettre aux agents
à titre de déclaration sommaire, une lettre de voiture internationale indiquant les objets qu'il
transporte.Lorsque les marchandises sont déclarées en détail dès leur arrivée en douane, la
formalité de déclaration sommaire n'est plus exigée. Les marchandises qui arrivent après la
fermeture du bureau de douane sont déposées sans frais dans les dépendances du bureau

34
jusqu'au moment de son ouverture, et dans ce cas la déclaration sommaire doit être remise à
l'administration des douanes dès l'ouverture du bureau si les marchandises ne sont pas
déclarées immédiatement en détail.
1.1.2.3- Forme et contenu de la déclaration sommaire 
La déclaration sommaire est constituée de l'ensemble des documents qui
accompagnent les marchandises. Son contenu doit permettre l'identification des marchandises
et à cet effet, mentionné leur nature, nombres, marques et numéros des colis et doit préciser
l’espèce des marchandises prohibées.La prise en charge des marchandises peut être simplifiée
dans le cas où la déclaration sommaire est déposée en même temps que la déclaration en
détail.
Dans les bureaux intérieurs, la prise en charge est en général effectuée sur la base du
titre de transit sous le couvert duquel les marchandises ont été acheminées jusqu'au bureau. Si
ce document est insuffisant pour assurer la prise en charge correcte, le bureau doit exiger un
bordereau ou bulletin de chargement qui reprend le détail des marchandises transportées.
1.1.3-La prise en charge
C'est l'opération par laquelle le service des douanes procède à l'enregistrement de la
déclaration sommaire dans un registre. Cette inscription constitue la prise en charge des
marchandises er par de l'effectivité de la mise en douane.Le régime de l’entrepôt permet le
stockage des marchandises, en suspension des droits et taxes, dans des lieux désignés à cet
effet sous contrôle de la douane.C’est un régime qui nécessite des installations spéciales afin
de recevoir des marchandises dangereuses, ou susceptibles d’altérer d’autres marchandises,
dont la conservation suppose des précautions particulières.
Placé sous contrôle de l’administration douanière, l’entrepôt industriel, à la différence
des autres types d’entrepôts réservés aux stockages est affecté à la transformation des produits
industriels.Ce type d’entrepôt est souvent ouvert aux entreprises qui importent régulièrement
de grandes quantités de marchandises.
1.2- Les tarifs douaniers
Les droits et taxes sont fixés par la loi. Ils sont régis par les dispositions des règles
spéciales fixées dans la loi de finances en vigueur. Par « lois et règlements douaniers », on
entend aussi bien la législation et la réglementation relatives aux modalités d’assiette et de
perception des droits de douane et aux obligations qui en découlent, pour l’Administration des
Douanes comme pour les assujettis, que celles applicables en matière de taxes ou droits
fiscaux recouvrés par la douane.
1.2.1-Droits de douanes

35
Ils peuvent être « ad valorem », calculés à partir d’un pourcentage sur la valeur de la
marchandise, ou « spécifiques », lorsque l’assiette est la quantité des marchandises, le poids,
le volume ou le nombre. Les droits et taxes fiscaux peuvent être « ad valorem » ou «
spécifiques ».Les marchandises qui entrent sur le territoire douanier, ou qui en sortent, sont
passibles, selon le cas, des droits ou taxes fiscaux d’importation ou de sortie inscrits aux tarifs
fiscaux. Les tarifs des droits et taxes fiscaux sont fixés par la loi.
L’action de l’Administration des Douanes s’exerce sur l’ensemble du territoire
douanier dans les conditions fixées par le présent Code. Une zone de surveillance spéciale est
organisée le long de la frontière maritime. Elle constitue le rayon des douanes. Le rayon des
douanes comprend une zone maritime et une zone terrestre. La zone maritime est comprise
entre le littoral et la limite de la zone exclusive maritime malgache. La zone terrestre s’étend
entre le littoral et une ligne tracée à soixante kilomètres en deçà du rivage de la mer et dans
un rayon de soixante kilomètres autour des aéroports internationaux.
Les agents des douanes sont sous la sauvegarde spéciale de la loi. Il est défendu à
toutes personnes de les injurier, de les maltraiter ou les troubler dans l’exercice de leurs
fonctions ; de s’opposer à cet exercice.
1.2.2-Application partielle par les pays en développement
Tout pays en développement Partie contractante peut différer l'application d'une partie
ou de l'ensemble des sous-positions du Système harmonisé pendant la période qui pourrait
être nécessaire compte tenu de la structure de son commerce international ou de ses capacités
administratives.
Tout pays en développement Partie contractante qui opte pour une application partielle
du Système harmonisé conformément aux dispositions du présent article applique soit toutes
les sous-positions à deux tirets d'une sous-position à un tiret ou aucune, soit toutes les sous-
positions à un tiret d'une position ou aucune.
1.2.3-Rôles des agents de douane
Dans l’exercice de leurs fonctions, les agents des douanes doivent être munis de leur
commission d’emploi faisant mention de leur prestation de serment ; ils sont tenus de
l’exhiber à la première réquisition. Sont tenus au secret professionnel, dans les conditions
prévues par les dispositions du code pénal, les agents des douanes ainsi que toutes personnes
appelées à l’occasion de leurs fonctions ou de leurs attributions à exercer à quelque titre que
ce soit des fonctions à l’Administration centrale ou dans les services extérieurs des douanes
ou à intervenir dans l’application de la législation des douanes.

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Les agents des douanes ont, pour l’exercice de leurs fonctions, le droit au port
d’armes. Outre le cas de légitime défense, ils peuvent en faire usage :lorsque des violences ou
voies de fait sont exercées contre eux ou lorsqu’ils sont menacés par des individus armés ;
lorsqu’ils ne peuvent immobiliser autrement les véhicules, embarcations, et autres moyens de
transport dont les conducteurs n’obtempèrent pas à l’ordre d’arrêt ; lorsqu’ils ne peuvent
autrement s’opposer au passage d’une réunion de personnes qui ne s’arrêtent pas aux
sommations qui leur sont adressées ; lorsqu’ils ne peuvent capturer vivant les chiens, les
chevaux et les autres animaux employés pour la fraude, ou que l’on tente d’importer ou
exporter frauduleusement, ou qui circulent irrégulièrement dans le rayon des douanes.
1.3-Application de la taxation douanière
Au sein du Comité du système harmonisé, chaque Partie contractante a droit à une
voix ; néanmoins, aux fins de la présente Convention et sans préjudice de toute Convention
qui serait conclue à l'avenir, lorsqu'une Union douanière ou économique ainsi qu'un ou
plusieurs de ses Etats membres sont Parties contractantes, ces Parties contractantes n'émettent
ensemble qu'un seul vote.
1.3.1-Application des tarifs douaniers
L'application des tarifs est subordonnée à des conditions telles que la définition de
l'espèce de marchandise et la détermination de l'origine et de la valeur de marchandise. Les
produits importés ou exportés sont soumis aux tarifs dans l'état où ils se trouvent au moment
où ceux-ci leur deviennent applicables. Toutefois, le service des douanes peut autoriser la
séparation des marchandises qui, dans un même chargement, auraient été détériorées à la suite
d'événements survenus avant enregistrement de la déclaration en détail ; les marchandises
avariées doivent être, soit détruites immédiatement, soit réimportées ou réexpédiées à
l'intérieur suivant le cas, soit taxé selon leur nouvel état.
Les droits, taxes et surtaxes spécifiques sont perçus sans égard à la valeur relative ou
au degré de conservation des marchandises. Le remboursement des droits et taxes perçus à
l'importation ou à l'exportation peut être accordé lorsqu'il est établi qu'ils sont indûment
perçus.
L'espèce des marchandises est la dénomination qui leur est attribuée par la
nomenclature tarifaire unique dite « système harmonisé de désignation et de codification des
marchandises » qui sert de base aux tarifs douaniers et fiscaux. Les marchandises qui ne
figurent pas aux tarifs sont assimilées aux objets les plus analogues par des décisions du
Directeur Général des Douanes, avec possibilité de subdélégation. La position tarifaire dans
laquelle une marchandise doit être comprise, lorsque cette marchandise est susceptible d'être

37
rangée dans plusieurs positions tarifaires est déterminée par une décision de classement du
Directeur Général des Douanes, avec possibilité de subdélégation.
En cas de contestation relative aux décisions visées ci-dessus, la réclamation est
soumise à une commission administrative dite « Comité de Conciliation et de Recours en
matière douanière », qui statue sur cette réclamation.
1.3.2- L'origine et la valeur des marchandises
A l'importation, les droits de douane sont perçus suivant l'origine des marchandises ; le
pays d'origine d'un produit est celui où ce produit a été récolté, extrait du sol ou fabriqué. Les
règles à suivre pour déterminer l'origine des produits récoltés, extraits du sol ou fabriqués
dans un pays et travaillés ensuite dans un autre pays sont fixées par arrêté du Ministre chargé
des Douanes. Les produits importés ne bénéficient du traitement de faveur attribué à leur
origine que s'il est régulièrement justifié de cette origine.
Des arrêtés du Ministre chargé des Douanes fixent les conditions dans lesquelles les
justifications d'origine doivent être produites et les cas où celles-ci ne sont pas exigées. La
valeur en douane des marchandises importées est leur valeur transactionnelle, c'est-à-dire le
prix effectivement payé ou à payer pour les marchandises lorsqu'elles sont vendues pour
l'exportation à destination. Pour déterminer si la valeur transactionnelle est acceptable aux
fins de l'application de tout ce qui précède, le fait que l'acheteur et le vendeur soient liés ne
constitue pas en soi un motif suffisant pour considérer la valeur transactionnelle comme
inacceptable. Dans un tel cas, les circonstances propres à la vente sont examinées et la valeur
transactionnelle admise pour autant que ces liens n'aient pas influencé le prix.
1.3.3- Mise en œuvre des tarifs douaniers
Les marchandises, qui entrent sur le territoire douanier, ou qui en sortent, sont
passibles, selon le cas, des droits d'importation ou des droits d'exportation inscrits au tarif des
droits de douane. Le tarif des droits de douane est fixé par la loi.
A l'importation, le tarif des droits de douane comprend le tarif minimum et le tarif
général. Le tarif général est applicable aux marchandises qui ne sont pas admises au bénéfice
du tarif minimum.
Certaines marchandises peuvent être admises à des droits intermédiaires entre ceux du
tarif général et du tarif minimum. A l'exportation, il n'existe qu'un seul tarif. L'application des
tarifs est subordonnée à des conditions telles que la définition de l'espèce de marchandise et la
détermination de l'origine et de la valeur de marchandise.
Les entreprises qui auront fait l'objet d'un agrément en tant que concourant à
l'exécution des plans de développement économique et social, pourront bénéficier d'une

38
exonération totale ou partielle des droits de sortie applicables aux produits provenant de leur
exploitation ou de leur fabrication. Les décisions d'agrément fixeront le pourcentage de
déduction des droits de sortie accordé à chaque entreprise. Il est perçu une Taxe sur la Valeur
Ajoutée (TVA) assortie, le cas échéant, d'une majoration sur les importations quelles que
soient leur origine et leur provenance et ce, suivant tarif des droits et taxes douaniers.

L’étude du chapitre a été axée sur les opérations et les procédures de dédouanement
ainsi que les droits perçus par la douane, en ce sens, l’'Administration des douanes est
habilitée à percevoir des droits et taxes selon la nature de l’opération. Passons aux procédures
de dédouanement informatisées, objet du chapitre suivant.

CHAPITRE II : PROCEDURES DE DEDOUANEMENT


INFORMATISEES
Les Comores sont dotées d’un système douanier automatisé (SYDONIA). En 2008, ce
système a été mis à jour dans une version appelée SYDONIA ++. L’objectif de SYDONIA
consiste à accélérer les opérations douanières, favoriser la transparence et donc sécuriser les
recettes de l’Etat comorien.
2.1. Histoire de SYDONIA
SYDONIA++ (Système Douanier Automatique) est un programme de la Conférence
des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) fondé au début des
années 80 pour automatiser les opérations de dédouanement. Il est rapidement devenu dans le
monde entier le principal vecteur de modernisation des douanes. Le logiciel SYDONIA++
constitue aujourd'hui le noyau des systèmes douaniers informatisés intégrés dans plus de 85
pays.
2.1.1-Evolution de SYDONIA
Pour comprendre toute la potentialité du logiciel, il est utile de connaître ses origines,
et les raisons de son développement. Le premier logiciel SYDONIA a été développé par la
Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement(CNUCED) au début des
années 1980 pour permettre le calcul de compensation résultant d'une politique de
désarmement tarifaire au sein de la Communauté Economique des Etats d'Afrique de l'Ouest.
Seules des données statistiques fiables étaient de nature à permettre la réussite de ce
programme de libéralisation commerciale, et la seule manière d'obtenir ces résultats

39
statistiques était de saisir les données directement lors de l'opération d'importation ou
d'exportation.
C'est pour répondre à ce besoin qu'il a été conçu la première version de SYDONIA
placée dans les bureaux de douane. Rapidement, les administrations des douanes ont
demandé des fonctionnalités complémentaires telles que le contrôle de saisie des données,
l'application du tarif des douanes et le calcul de la taxation. Ces fonctions se sont ensuite
enrichies par la gestion des procédures de payement et du contrôle du manifeste. La dernière
version de SYDONIA version 2, (version 2.7), comporte des fonctionnalités étendues et
ressemble très peu à la version originale.
2.1.2-Objectifs
L'apparition d'ordinateurs plus puissants et la demande de pouvoir traiter des volumes
de transactions plus importants, ont rapidement fait apparaître les limites du système existant
de gestion de fichiers. Par ailleurs, l'émergence de nouveaux logiciels assurant la gestion de
bases des données relationnelles donc plus volumineuses permettait d'envisager la création
d'un système plus flexible et plus performant. L'évolution des techniques informatiques devait
être prise en compte lors de la conception du nouveau système.
L'objectif principal du programme est d'aider les pays à faciliter le commerce. La
stratégie de développement du système SYDONIA++ telle que définie par les fondateurs
poursuit les objectifs ci-après :
SYDONIA++ doit aider les administrations des douanes dans leurs processus de
modernisation et de réforme afin de faciliter le commerce légal et de renforcer l'efficacité des
contrôles douaniers.
SYDONIA++ doit mettre en œuvre des codifications et des documents normalisés, les
standards internationaux et les procédures simplifiées etc. Les résultats attendus de cette mise
en œuvre sont l'application uniforme de la réglementation douanière à l'ensemble du territoire,
l'amélioration du suivi du recouvrement des droits et taxes et la mise à disposition rapide de
résultats statistiques du commerce extérieur.
SYDONIA++ doit satisfaire aux besoins des administrations des douanes du monde
entier. Il s'agit d'un système unique et paramétré qui génère de vastes économies d'échelle et
permet à la CNUCED de proposer des solutions au moindre coût.  Les besoins spécifiques des
pays sont satisfaits dans la mesure où ils ne sont pas contradictoires avec l'objectif 2 ci-dessus.
Toutes les modifications spécifiques de SYDONIA++ doivent préserver la cohérence
fonctionnelle et technique du système.

40
SYDONIA++ est fourni par la CNUCED à titre gracieux. L'implémentation du
système est réalisée par la CNUCED dans le cadre de projets d'assistance technique. Ceux-ci 
comprennent des activités générales de soutien, des  formations, de la documentation et/ou
des développements spécifiques sur la base de remboursement des frais [sans but lucratif].
SYDONIA++ propose un module de configuration très performant qui permet aux
administrations douanières d'adapter le système à leur environnement réglementaire et à leurs
besoins spécifiques. Ce module facilite la définition des éléments de données obligatoires ou
facultatifs, la structure et le format de ces éléments (numérique, alphanumérique), ainsi que
les contrôles de validité à exécuter.
2.1.3-La couverture géographique du système
SYDONIA++ propose un module de configuration très performant qui permet aux
administrations douanières d'adapter le système à leur environnement réglementaire et à leurs
besoins spécifiques.
Ce module facilite la définition des éléments de données obligatoires ou facultatifs, la
structure et le format de ces éléments (numérique, alphanumérique), ainsi que les contrôles de
validité à exécuter.
2.2. Prise à main de SYDONIA++dans la douane Comorienne
Le système SYDONIA ++ est constitué de plusieurs modules, ayant chacun une
fonction propre. Ces modules sont définis pour un groupe de fonctionnalités exécutées dans le
bureau de douane tels que le traitement de la déclaration, la gestion des opérations de caisse,
le manifeste ou à la direction générale pour la mise en œuvre et la maintenance du système.
2.2.1-Architecture
Le système SYDONIA++ est basé sur une architecture Client/serveur. Le serveur à la
Direction générale contient toute la base de données de référence du système. Ces fichiers
sont maintenus et mis à jour à la Direction générale. La présentation des modules à l'écran est
standardisée de même qu'un ensemble d'outils et d'options qui permettent à l'utilisateur
d'exécuter diverses tâches. Pour pouvoir travailler avec le logiciel SYDONIA++, l'utilisateur
doit au d'abord se connecté avec un identifiant et mot de passe prédéfinit dans le système par
les agents du Centre Informatique et Statistique de la Direction Générale.
2.2.2-Edition des états
Ces données sont centralisées au niveau régional ou national et des états peuvent être
édités, qui constituent des outils d'analyse essentiels pour la Direction des Douanes ou le
Ministère des Finances. Il est à noter que le système est totalement flexible quant à la
possibilité d'ajouter de nouvelles taxes. La procédure suivante s'applique pour un paiement

41
direct à la douane, lorsque le paiement est effectué auprès d'une autre institution financière
(banque) le système pourra varier légèrement. Le paiement est enregistré dans les fichiers
comptables, et le statut payé écrit dans le fichier déclaration;
La déclaration est transmise à l'inspecteur qui délivre le bon à enlever. Le déclarant
retire la marchandise avec le bon à enlever. Pour un paiement par l'entremise d'une autre
institution financière, la procédure est la suivante.
Après la liquidation de la déclaration : Le système délivre un bulletin de liquidation
avec ce bulletin le déclarant se rend à la banque, paye et reçoit une attestation de paiement. La
banque transmet les informations du paiement à la douane. Le service comptable de la douane
enregistre le paiement et délivre une quittance et le paiement est enregistré dans les fichiers
comptables, et le statut payé écrit dans le fichier déclaration. Le numéro de compte est saisi
dans la déclaration (un contrôle vérifie la cohérence entre le numéro de compte et le code
déclarant ou importateur).
A la demande de liquidation le système vérifie le solde du compte; si le solde est
insuffisant, la liquidation est refusée. Le déclarant est informé et la déclaration stockée jusqu'à
l'approvisionnement du compte ou le changement du mode de paiement.
2.2.3-Enlèvement des marchandises
Un compte de créditeur est ouvert auprès de la douane, qui permet le retrait immédiat
des marchandises dès la liquidation, et le paiement des droits et taxes à l'échéance d'un délai
fixé par la réglementation. Généralement, l'ouverture d'un tel compte se fait avec la caution
d'une banque qui s'engage à payer les droits et taxes jusqu'à un montant déterminé. Le numéro
du compte de crédit est saisi dans la déclaration et contrôlé vis à vis du code déclarant ou
entreprise. A la demande de liquidation, le système contrôle le solde du compte, si le solde du
compte est insuffisant, la liquidation est refusée.
Le déclarant est informé et la déclaration stockée jusqu'à l'approvisionnement du
compte, ou le changement du mode de paiement. Si le solde est suffisant, la liquidation est
acceptée et le solde est diminué du montant liquidé. Aux dates fixées, le système génère un
bordereau de paiement pour chaque titulaire de compte, ce document reprend toutes les
déclarations liquidées durant la période, ainsi que le montant total du. Lorsque le paiement est
enregistré, le solde de la ligne de crédit est ré augmenté.
2.3-Les différents modules du logiciel SYDONIA++
Parmi ces modules cités ci-dessus, ceux utilisés sont : MODCAR, MODBRK,
MODCBR, MODACC et le MODTRS.
3.3.1-Le MODCAR 

42
Ce module est utilisé pour la création des manifestes. Le manifeste doit fournir les
données plus ou moins détaillées concernant une cargaison, pour des raisons commerciales ou
réglementaires. Ces documents sont habituellement utilisés par la douane pour s'assurer que
toutes les marchandises manifestées sont prises en charge et seront ultérieurement déclarées
en détail. Après le traitement et l'enregistrement du manifeste, SYDONIA++ attribut un
numéro au manifeste. C'est avec ce numéro d'enregistrement que le commissionnaire ou
déclarant en douane établira la déclaration électronique. Le MODCAR sert aussi à apuré les
titres de transport ou Carnet TRIE en provenance d'autres bureau frontalier et en transit.
2.3.2-MODBRK 
Le MODBRK est le module utilisé par le commissionnaire en douane. C'est avec ce
module qu'il créera la déclaration en détail. La déclaration fournira toutes les informations
relatives à l'identification de la marchandise. Le régime douanier utilisé pour les déclarations
en détail est la mise à la consommation directe soit le `'C'' ou IM 4000 en SYDONIA++
.Après le traitement de la déclaration, le déclarant valide la déclaration d'où l'enregistrement.
Le système SYDONIA++ attribue un numéro d'enregistrement à la déclaration qui sera le
numéro de consommation. Ensuite le déclarant fera une impression de la déclaration, c'est
avec cette copie qu'il se rendra à la douane.
2.3.3-MODCBR 
Le MODCBR est utilisé par la visite. C'est avec ce module que les agents vérificateurs
vérifieront toutes les mentions de la déclaration en détail à savoir : la nature des
marchandises, sa valeur, le poids, le pays d'origine et provenance, la position tarifaire, le
nombre, le poids, les documents joints ainsi que le montant total des droits et taxes.
Après l'enregistrement de la déclaration par le déclarant, il est automatiquement
attribué à un agent vérificateur. C'est cet agent qui sera chargé de faire l'écho des
marchandises autrement dit la visite de la marchandise. Il sera assisté par d'autres agents de
brigade et du déclarant. Il confrontera le résultat de son écho aux énonciations de la
déclaration, s'il y a conformité il procèdera alors à la liquidation de la déclaration, c'est- à
-dire à sa validation.
SYDONIA++ attribut à chaque déclaration un circuit suivant un certain nombre de
critères relative à la marchandise : Ces critères sont généralement basés sur la nature, la
valeur, le pays d'origine et l'espèce tarifaire. C'est à travers ces critères que le système
SYDONIA++ attribue un circuit à la déclaration. Les différents circuits dans SYDONIA++
sont : Circuit vert  ou la liquidation est effectuée automatiquement, circuit rouge  qui veut
dire visite obligatoire des marchandises ensuite circuit jaune  signifiant que le contrôle

43
documentaire est obligatoire et enfin le circuit bleu  ou contrôle documentaire nécessitant un
contrôle en entreprise (a posteriori).
Le Bulletin de Liquidation ne peut être délivré que si la liquidation est effectuée. La
liquidation est automatique pour les circuits Bleu et Vert et est effectuée par le vérificateur
pour les circuits Rouge et Jaune. Le système génère un numéro de liquidation sur la
déclaration. C'est par la suite de cette opération de liquidation que l'agent vérificateur établira
un certificat de visite sur lequel il reconnaitra la conformité des énonciations de la déclaration
et il imprimera le bulletin de liquidation qu'il signera et le notifiera au commissionnaire de
s'acquitter des droits et taxes.
Toutefois, il est à noter que le système SYDONIA++ respecte la hiérarchie, car le chef
de la visite est le premier à consulter la déclaration avant l'agent vérificateur et il est habilité
par le système à réattribuer la déclaration à un autre agent vérificateur de son choix que celui
définit par SYDONIA++.
2.3.4-MODACC  
Le MODACC est le module caisse du trésor. Il est utilisé pour l'encaissement des
droits et taxes et la création des quittances électroniques après la liquidation de la déclaration,
ce module est géré par le Chef de bureau car il n'existe pas une section trésor. C'est ainsi que
le chef de bureau se connectera sur le module de la caisse pour encaisser et établir la quittance
électronique en se référant au numéro de consommation de la déclaration `'C'' ou le numéro de
liquidation `'L''.Le commissionnaire en possession de ces documents est libre procéder à
l'enlèvement de la marchandise en présentant la copie du Bon à Enlever aux agents de
permanence chargés de la surveillance du bureau et aire de dédouanement.
2.3.5-MODTRS 
Le MODTRS est le module utilisé pour le transit direct des marchandises vers les
bureaux intérieurs ou frontaliers. Le MODTRS génère un document de transit appelé T1 qui
est établit sur la base des informations du carnet TRIE. Il sert aussi à validé les carnets et T1
en provenance des autres bureaux frontaliers.

Dans ce chapitre, il revient à signaler qu’en vue de rendre plus performantes voire
transparentes les opérations douanières, un logiciel est mis en service de par le monde dans le
but de mieux contrôler les procédures de dédouanement qui jadis, étaient minées par la
corruption. Abordons maintenant les missions fiscales de la douane comorienne.

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CHAPITRE III : MISSIONS FISCALES DE LA DOUANE
COMORIENNE
Ces missions sont le plus souvent classiques. Néanmoins, le système douanier est
intimement lié au développement du commerce international et à la mondialisation des
échanges, au mode d'organisation et de fonctionnement de l'économie nationale (administrée
et monopolistique ou plus ou moins ouverte à la concurrence étrangère, volonté et capacité de
protéger la production locale et la santé et la sécurité des consommateurs).
3.1-Aspect global
Durant les décennies 1990, le rôle de la douane était très amoindri et se limitait à la
perception des droits et taxes sur les importations, à l'élaboration des statistiques des
échanges, au contrôle des voyageurs et à la lutte contre la contrebande que les pénuries et le
soutien des prix des produits ont particulièrement développé.
3.1.1. Esquisse de contrôle douanier
Le véritable contrôle douanier était exercé par les entreprises étatiques
monopolistiques (espèce, valeur, origine des marchandises) ou par les services du commerce
extérieur sous forme d'autorisations globales d'importation ou d'exportation inscrites dans un
programme général d'importation ou d'exportation ou de licences d'importation ou
d'exportation délivrées aux producteurs privés.
Cette mission consiste à  recouvrer les droits et taxes auxquels sont soumises les
marchandises à  leur importation et, exceptionnellement, à leur exportation. Assurer
l'application de la loi douanière au sens large du terme conventions douanières internationales
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ou bilatérales, législation et réglementation, tarif douanier, procédures) régissant la circulation
des marchandises à l'entrée ou à la sortie du territoire douanier, y compris par les voyageurs et
les populations frontalières et de réprimer tous les actes des personnes morales ou physiques
qui enfreignent cette loi.
Lutter contre la fraude commerciale en matière de justification des éléments servant au
contrôle de l'assiette des droits et taxes, à savoir l'origine des marchandises, leur espèce et leur
valeur en douane ainsi qu'en matière de poids et de quantité. L'accomplissement des
formalités de dédouanement va générer des documents d'une autre nature : la déclaration
d'importation ; la déclaration d'exportation ; l'attestation de vérification à l'importation ; la
déclaration spécifique des éléments de la valeur en douane; la déclaration en douane; les
divers bulletins de liquidation des droits, taxes et redevances; et enfin un bon à délivrer.
Les droits et taxes payables varient en fonction du régime douanier choisi, de l'origine,
de la valeur et de l'espèce tarifaire des marchandises. Les taux applicables sont précisés dans
la nomenclature douanière ou tarif des douanes.
3.1.2-Procédure simplifiée au bureau
La procédure de déclaration simplifiée remplace depuis peu la procédure simplifiée au
bureau (PSB). La procédure de déclaration simplifiée permet un dédouanement sûr et rapide
des marchandises. A l'import, elle est disponible dans une version informatisée. Elle présente
des avantages tels que l'allègement des formalités documentaires et un enlèvement accéléré
des marchandises.
Cette procédure est surtout destinée aux petites et moyennes entreprises. La quasi-
totalité des bureaux de douane sont équipés de ce système. C'est un traitement automatisé des
déclarations entre l'entreprise ou le transitaire et le bureau de douane le plus proche.
3.1.3. La Procédure de Dédouanement à Domicile(PDD) et par DAU
Cette procédure concerne les entreprises qui ont des flux réguliers à l'import ou à
l'export. Elle leur fait gagner du temps puisque les formalités de dédouanement s'effectuent
dans les installations du bénéficiaire. La PDD est réservée aux entreprises qui ont au
minimum 50 déclarations par an.
L'entreprise doit pour bénéficier de cette procédure présenter des garanties financières
et disposer d'un crédit d'enlèvement. Par contre, les produits ne doivent pas ici être soumis à
une licence et entrer dans le cadre des produits spécifiques.
Le DAU vise à garantir la transparence des exigences administratives nationales,
rationaliser et limiter la documentation administrative, réduire la quantité d'informations
demandées, ainsi que normaliser et harmoniser les données.

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Le document couvre le placement de toute marchandise sous un régime douanier, quel
qu'il soit (exportation, importation, transit - dans les cas où le nouveau système de transit n'est
pas encore utilisé - entrepôt, admission temporaire, perfectionnement actif et passif, etc.), quel
que soit le mode de transport utilisé.
Conçu comme un premier pas vers la suppression des formalités dans les échanges
intracommunautaires, le DAU a été, avec l'avènement du marché intérieur, pratiquement
éliminé de ces échanges.
3.2. Organisation des douanes régionales
L’Union des Comores composées actuellement de 3 îles qui sont la Grande Comores,
Anjouan et Mohéli dispose d’une Direction Générale. Chaque île est dotée d’une Direction
régionale et des centres douaniers.
3.2.1-Collecte des données pour recettes
Le service des statistiques douanières de chaque direction régionale collecte les
informations relatives aux importations et aux exportations effectuées au niveau de l’île. Les
données collectées au niveau de chaque île sont centralisées à la Direction des statistiques et
informatique de la direction Générale des douanes. Cette Direction Générale dont le siège est
basé à la Grande Comores constitue la source principale de collecte d’information relative au
commerce international. Cependant le système utilisé au niveau national est le SYDONIA
depuis l’année 1992.
Les données sont collectées au niveau de la Direction des statistiques et informatique
par le système SYDONIA. Ce système fonctionnait au centre douanier de Moroni port, de
l’aéroport international au niveau de la Grande Comores, au centre douanier du port
international de Mutsamudu à Anjouan.
Les autres centres tels que ceux du port et de l’aéroport de Mohéli et de l’aéroport
d’Omani à Anjouan ne sont pas automatisés. Depuis la mise en place du système SYDONIA
jusqu’à l’année 1997 laquelle a débuté la crise de séparatisme à Anjouan, on totalisait 4
bureaux automatisés inclus la direction des statistiques et informatique. Ces bureaux ne sont
pas interconnectés par des réseaux informatiques, ce qui pose énormément des difficultés de
la collecte des données au niveau national.
Durant cette crise, les données centralisés n’étaient pas effectifs car la Direction
régionale d’Anjouan ne diffusait pas les informations ; et raison de plus, le bureau de
dédouanement de Mutsamudu a cessé d’utiliser le système informatique. Ainsi on compte
actuellement dans les centres de dédouanement que deux bureaux qui sont automatisés. Le

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nombre des déclarations traitées sous forme électronique est de l’ordre de 850 par mois soit
environ 10 000 par an soumis à presque 10 régimes douaniers.
Les Comores ne possèdent pas de zones franche et industrielle. Quant à la vérification
des déclarations à l’importation ou à l’exportation, elle suit la procédure classique de
dédouanement de la marchandise que sont le contrôle de forme et le contrôle de fond.
L’évaluation des marchandises est confiée à une société d’inspection qui délivre un certificat
de valeur qui sera joint à la déclaration.
La facture est l’une des supports qui permet d’identifier le pays d’importation. La
vérification de la classification des marchandises correspond à la vérification de la
déclaration. La Direction Générale des Douanes de l’Union des Comores ne dispose pas d’un
système de traitement des données. Elles sont par ailleurs traitées d’une manière très
insuffisante dans le système Excel.
Pour une administration douanière plus efficace et transparente, la Direction générale
des Douanes (DGD) de l’Union des Comores inscrit la dématérialisation de procédures de
dédouanement dans son programme économique. Depuis 2008, la migration du SYDONIA
2.7 vers SYDONIA ++ vient combler le besoin d’amélioration d’un environnement efficace
de gestion des opérations douanières.
L’impact sur l’utilisation de ce Logiciel de la CNUCED (Conférence des Nations
Unies pour le Commerce et le Développement) a permis une amélioration sensible des
recettes douanières, une réduction considérable du temps de dédouanement, une fiabilité des
données statistiques, une sécurisation accrue des recettes et une facilitation des opérations
douanières. Aujourd’hui, le SYDONIA est devenu le logiciel le plus utilisé au Monde (cliquer
sur www.sydonia.org). Selon un rapport de la CNUCED, il constitue le noyau des systèmes
douaniers informatisés intégrés dans plus de 85 pays. Ce Programme se fixe comme objectif
principal d’aider ces pays à faciliter le commerce international et de donner plus de célérité
aux opérations douanières par l’automatisation et transmission directe des déclarations en
douane, de la  gestion efficace d’entrepôt et du transit.
Tableau N°2: Simplification de la procédure de dédouanement
QUI QUOI
1. Transporteur Saisie des manifestes
2. Déclarant Saisie de la déclaration (DAU)
3. Trésor, banques Paiement
Enlèvement,
4. Destinataire
Sortie des marchandises
 Source : Données collectées, 2019
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Avec SYDONIA, la douane obtient une déclaration des marchandises importées
(contenu, origine et valeur). Ce sont ces divers éléments qui vont fixer le montant des droits.
Sur la base de cette déclaration et des factures, un contrôle de fond (visite des marchandises)
et un contrôle de forme (déclaration administrative,) sont réalisés par les agents de la douane
en collaboration avec les transporteurs, les gestionnaires du port, et les agences de contrôle
(phytosanitaires etc..).
3.2.2-Facilitation des opérations douanières
Tous les documents requis pour importer des biens par expédition sont enregistrés. Il
est présumé que le contrat a déjà fait l'objet d'un accord et été signé par les deux parties. Les
documents nécessaires au dédouanement par les ministères du gouvernement, les autorités
douanières, les autorités portuaires et les terminaux de conteneurs, les agences de contrôle
technique et sanitaire et les banques sont pris en considération.
Étant donné que le paiement s'effectue par lettre de crédit, tous les documents requis
par les banques pour émettre ou garantir la lettre de crédit sont également pris en compte. Les
documents qui sont renouvelés annuellement et qui ne nécessitent pas d'être renouvelés à
chaque expédition (par exemple un acquit des autorités fiscales) ne sont pas inclus.
L’obligation de présenter à la douane les marchandises importées prend naissance à
partir du moment où les marchandises arrivent sur le territoire douanier. Des règles tendant à
garantir l’acheminement régulier des marchandises sur les lieux de leur dédouanement ont été
mises en place par les pays selon les modes de transport.
Le dédouanement est informatisé grâce au logiciel SYDONIA ++. Les transitaires
transmettent les éléments du dossier et la déclaration par internet. Néanmoins, certains
importateurs préfèrent suivre le transitaire et réaliser eux-mêmes le dédouanement.
3.2.3. Automatisation dans la douane régionale
La procédure de dédouanement au port de Mutsamudu est également automatisée
grâce au système SYDONIA ++. La procédure documentée ici est celle à travers un
transitaire. Elle est très similaire à celle du port de Moroni.
 La procédure de dédouanement à l’import repartie les formalités en trois phases. Les
formalités précédant l’arrivée des marchandises au port autonome de Tamatave ou les autres
ports ; les formalités accomplies immédiatement à l’arrivée des marchandises et enfin le
dédouanement proprement dit.
La prise en charge des marchandises tant à l'importation qu'à l'exportation, constitue
une étape importante dans le processus de réalisation des formalités douanières. Elle permet à
l'Administration de douanes de connaître avec précision la nature et la quantité des

49
marchandises ayant effectivement franchies les frontières douanières. Elle permet également
l'élaboration des statistiques tant nationales que du commerce international.
Dans les vingt-quatre heures de l'arrivée du navire dans le port, le capitaine doit
déposer au bureau des douanes à titre de déclaration sommaire le manifeste de la cargaison
avec, les cas échéant, leur traduction authentique comportant au minimum les renseignements
sur le connaissement, l'identification du contenant, le nombre de colis, la désignation
commerciale de la marchandise, l'indication du chargeur, du responsable de la réception
(Banque, destinataire réel). Les manifestes de la cargaison seront déposés en cinq exemplaires
écrits et sur supports magnétiques, ces derniers n'étant pas exigibles pour les bureaux non
informatisés.
Les marchandises à exporter doivent être conduites à un bureau de douane ou dans les
lieux désignés par l’administration pour y être déclarées en détail. L’exportateur est libre de
choisir le bureau d’exportation sous réserve, des restrictions éventuelles de compétence
propre à certains bureaux. Après la saisie de la déclaration par le déclarant, ce dernier
constitue le dossier comprenant tous les documents et pièces nécessaires du commerce
international (B/L, facture, licence...). Le dossier est remis au bureau de recevabilité dont la
mission principale est la vérification de la conformité et de la cohérence entre la déclaration et
ses annexes. S'il y a conformité, l'agent accepteur valide et émet automatiquement le bulletin
de pré-liquidation qui reprend tous les impôts et taxes à payer. Sinon, le dossier est rebuté
pour complément d'informations.
Après vérification du signal électronique émit par la banque, la Douane procède à la
ventilation du montant payé dans les comptes de la douane et des autres intervenants. A ce
niveau la douane comptabilise aussi les payements. L'étape de l'impression de la déclaration
intervient après que le receveur principal ait transmis électroniquement la déclaration à la
vérification. L'impression se fait sur support papier « imprimé » vendu par la douane aux
commissionnaires en douane.
Dès lors que les prescriptions concernant la circulation des marchandises dans la partie
terrestre du rayon des douanes sont respectées, l’acheminement de ces marchandises jusqu’au
bureau de dédouanement n’est soumis à aucune formalité particulière. Les marchandises
destinées à être exportées doivent être conduites à un bureau des douanes pour y être
déclarées en détail. Sans déclaration, ces marchandises ne pourront être embarquées même si
elles sont exonérées de droits et taxes d'exportation.
Le déclarant présente le bulletin de pré-liquidation à la banque commerciale et procède
au payement. Celle-ci perçoit, encaisse et certifie le bulletin. Ensuite la banque envoie un

50
signal électronique à la Douane pour confirmer la perception des droits et taxes et remet les
preuves de payement au déclarant.
3.3. Impacts de la douane dans les finances publiques
L'Etat en tant que puissance publique, pour ainsi le considérer, éprouve toujours par sa
nature, les besoins à l'instar des personnes physiques dont les besoins sont échelonnés en
besoin primaire, secondaire et tertiaire. Pour ainsi dire, l'Etat a besoin des moyens pour
réaliser ses objectifs politiques, sécuritaires, économiques, sociaux, ... Pour concrétiser sa
prétention, il a mis sur pieds des mécanismes de tout genre, reposant sur les finances
publiques : la fiscalité, la non fiscalité, la parafiscalité et plusieurs autres systèmes financiers
pourvoyeurs des recettes publiques à travers les budgets. Par-là, plusieurs théories peuvent
être considérées comme source d'inspiration afin d'atteindre avec succès ses objectifs.
3.3.1-Impacts
La fiscalité, système de contributions obligatoires prélevées par l'Etat, le plus souvent
sous forme d'impôts, pesant sur les personnes, sur les entreprises et sur les biens. Les impôts
financent le budget de l'Etat et le budget des collectivités locales, et contribuent notamment
aux dépenses de l'éducation, de dépense, de justice, d'infrastructures routières, sans être
affectés à un financement particulier. Ces impôts sont aussi, du fait de leur incidence sur
l'économie, utilises comme instrument pour satisfaire à des objectifs économiques et sociaux.
La fiscalité peut être définie comme étant la technique de déterminer l'assiette de l'impôt ainsi
que le mode de recouvrement.
3.3.2- Ressources fiscales
Les ressources domaniales qui au moyen âge constituaient la source principale et
fondamentale de revenu public ont été depuis lors supplantées par l'impôt qui représente de
nos jours 90% des ressources de l'Etat.
Elles désignent les revenus que l'Etat tire de la gestion des biens et droits, mobiliers et
immobiliers, de son domaine public et privé : vente de bois de forêt, droit de pêche, droit de
chasse, droit de stationnement et d'occupation sur le domaine, etc. Elle est le prix acquitté par
l'usager d'un service public non industriel, en contre partie des prestations ou avantages qu'il
retire de ce service. (Sens original de l'impôt, concept non fiscal).
Pour financer ses dépenses publiques, l'Etat peut en plus des ressources fiscales,
domaniales et parafiscales, recourir à trois autres sources de revenus extra fiscaux à savoir : -
les emprunts, - les capitaux extérieurs et le financement monétaire. L'Etat ne recourt à ces
moyens que dans le cas d'une impasse budgétaire (décaissement supérieur à l'encaissement)
L'Etat ne couvre pas uniquement des échanges financiers avec les impôts. Il existe en plus de

51
ces derniers qui représentent la source la plus importante, d'autres que nous appelons taxes
non fiscales. Le caractère commun des ressources non fiscales est d'opposer à l'impôt, c'est-à-
dire, de n'être pas une prestation requise par voie d'autorité et d'avoir une contrepartie.
3.3.3-Les aspects économiques et sociaux
Comme les recettes douanières font parties du budget de l'Etat, cette dernière donne à
l'Etat des moyens financiers pour définir sa politique (aspect budgétaire) et dont l'impact se
matérialise à travers les aspects économiques et sociaux. Toute politique économique a des
conséquences sociales, réciproquement la politique sociale à des implications économiques.
D'une manière globale, voici les aspects socio- économiques qui résultent l'implication
de la douane en générale. Les autorités soutiennent que toute politique économique a des
conséquences sociales, réciproquement la politique sociale à des implications économiques.
Ainsi, les aspects économiques sont indissociables aux aspects sociaux et qu'en conséquence
la prise conjointe des mesures économiques et sociales est recommandée tout en se basant sur
les interférences et interdépendances.

L’étude du chapitre a montré que les douanes remplissent trois missions principales :
la perception de recettes ; la mise en œuvre des politiques commerciale et tarifaire, comme
fondement des politiques de concurrence et de développement ; et la protection (par exemple,
en s’assurant du respect de normes de sécurité pour les consommateurs ; abordons la
conclusion de la seconde partie.

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CONCLUSION DE LA SECONDE PARTIE

Dans le cadre d'une opération de dédouanement le commerçant fournit au commissionnaire


agréé en douane les documents commerciaux liés à la transaction (factures) ; les documents
liés au transport des marchandises; les licences et autorisations liées à son activité de
commerce international et à la nature des marchandises ; les certificats de contrôle exigibles
pour les marchandises. Dans les vingt-quatre heures de l'arrivée du navire dans le port, le
capitaine doit déposer au bureau des douanes à titre de déclaration sommaire le manifeste de
la cargaison avec, les cas échéant, leur traduction authentique comportant au minimum les
renseignements sur le connaissement, l'identification du contenant, le nombre de colis, la
désignation commerciale de la marchandise, l'indication du chargeur, du responsable de la
réception (Banque, destinataire réel). Les manifestes de la cargaison seront déposés en cinq
exemplaires écrits et sur supports magnétiques, ces derniers n'étant pas exigibles pour les
bureaux non informatisés. Au-delà de la question des recettes, les administrations douanières
de chaque ile ont cependant dû prendre en compte l’impératif de facilitation du commerce
dans le contexte d’une concurrence économique mondiale plus aiguë. Malgré le
conservatisme des méthodes de contrôle, les douanes ont produit un effort important et
continu pour établir la base taxable, en renforçant les opérations courantes (comme la prise en
charge du fret ou l’évaluation des marchandises). Dans le contexte de libéralisation des
échanges, les recettes douanières rapportées au PIB n’ont que légèrement baissé. Cependant,
une analyse serait nécessaire pour mesurer l’impact de l’administration sur le niveau des
recettes. Abordons maintenant la troisième partie.

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TROISEME PARTIE :
CADRE OPERATIONNEL
La théorie économique postule que le libre-échange constitue "un choix de politique
économique tout naturel, puisque les modèles prédisent une augmentation du bien-être des
pays prenant part à l'échange, peu importe leur dotation initiale en ressources. D'une manière
plus spécifique, le libre-échange contribue à augmenter la productivité et l'innovation au sein
d'une économie en stimulant la concurrence entre les différents pays. Par conséquent, l’étude
de cette partie est axée sur l’analyse globale de la situation suivie de la proposition de
solutions et les recommandations ainsi que le plan d’actions.

54
CHAPITRE PREMIER : ANALYSE DE LA SITUATION
La mise en place des circuits de contrôles résulte d'une réforme entreprise par
l'administration des douanes due au fait que celle-ci ne peut plus désormais tout contrôler. A
cet effet, l’étude sera consacrée aux observations et critiques ensuite les diverses suggestions
sans oublier le contentieux douanier.
1.1-Observations et critiques
En procédure informatisée, l'opération de dédouanement est plus rapide que la
procédure manuelle car elle permet d'enrayer la lenteur administrative qui existait avant
l'informatisation.
1.1.1-Contexte global
Le commerce international constitue une activité capitale ayant de répercussions
considérables et diverses dans la vie des peuples. Dans certaines circonstances, il permet de
stimuler le développement général des États, et débouche sur la croissance de l'économie, de
l'emploi et du bien-être des populations. Dans d'autres contextes cependant, le commerce
international peut s'avérer inapproprié aux conditions qui déterminent le mode de vie des
peuples de certains pays. Il peut alors dans ce cas devenir une force destructrice redoutable,
contribuant à la paupérisation et à l'inégalité des populations de ces pays.
Du point de vue économique, le commerce international est analysé en termes de flux
des biens, des services, de monnaie (et) des facteurs de production, entre États-Nations. Les
États, ainsi que les peuples qui décident d'entrer en échange avec d'autres Nations, en tirent
des avantages certains pour leur développement économique et leur bien-être social.
Dans cette optique, "une augmentation du commerce entre les pays développés et les
pays en voie de développement devrait logiquement provoquer, à long terme, une hausse de la
rémunération de la main d'œuvre dans ces derniers et une baisse relative dans les pays
industrialisés, entraînant du même coup la convergence des revenus entre les États. La réalité

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est que l'ouverture des frontières au commerce international s'est principalement limitée aux
pays développés durant les trois premières décennies de l'après-guerre.
1.1.2-Utilisation de ressources
L'application de la procédure informatisée implique l'utilisation des ressources telles
que le carburant pour l'alimentation du groupe électrogène qui fournit le courant au site
informatique. Les obstacles liés à la procédure informatisée sont souvent basés sur le logiciel
SYDONIA++ et ses équipements réseaux. Il y a des jours que la connexion au serveur de
SYDONIA++ est éprouvant, ceci entraine une lenteur dans le processus de dédouanement et
une perte recette journalière, une perte de temps pour l'opérateur économique qui a besoin de
recevoir ses marchandises dans un délai précis pour faire face à la concurrence, une perte de
client pour le bureau des provinces. Les problèmes liés au système SYDONIA++ est souvent
causé par la panne du groupe électrogène, problème de connexion (causé par les aléas
climatiques), panne de liaison au niveau du serveur, panne au niveau du fournisseur d'accès à
internet
En cas de panne d'électricité ou matérielle, le dédouanement est effectué à la
procédure manuelle avec l'autorisation du Directeur Régional des Douanes. C'est après avoir
reçu les instructions de la Direction Régionale que le Chef de bureau ordonne aux
commissionnaires d'entamer la procédure manuelle pour le dédouanement.
L'Administration des douanes étant l'une des institution de la République qui joue un
rôle essentiel dans la bonne gestion des affaires publiques tel que la collecte des ressources
fiscales, la protection de la sécurité nationale et l'espace économique, la facilitation du
commerce, en effet principale régulateur de l'économie nationale. Considérant que ces tâches
acquittées par l'Administration des Douanes sont d'une importance vitale pour le
développement économique du pays, il s'avère important de soulever le voile sur certaines
anomalies qui peuvent se présenter comme obstacle inutile en limitant considérablement sa
capacité de remplir efficacement sa mission.
1.1.3-Mondialisation économique
Face aux résultats décevants des plans d'ajustement structurel imposés aux États
d'Afrique subsaharienne dans le but inavoué de récupérer la dette des pays riches, la Banque
mondiale et les États développés ont résolu de réorienter leurs interventions dans les pays en
voie de développement en transposant la responsabilité de l'échec du modèle de
développement libre-échangiste sur les dirigeants africains qualifiés d'inefficaces et de
corrompus.

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Le débat sur l'interaction entre la démocratie et l'économie de marché, et l'influence
que la première exerce sur la seconde, fait aujourd'hui l'objet de plusieurs réflexions parmi les
nombreux auteurs du développement. L'idée maîtresse qui sous-tend ce vaste sujet traitant de
la corrélation entre la bonne gouvernance et le processus de la mondialisation, postule que la
transparence, la responsabilité et la participation dans la prise de décision politique ont un
effet direct positif, non seulement sur le développement d'un marché équitable, mais aussi sur
le climat d'investissement dans les pays. Cette recherche de la bonne gouvernance en vue de
promouvoir le modèle économique libéral devient finalement un leitmotiv pour les bailleurs
de fonds des pays développés qui en font une conditionnalité politique à leurs programmes
d'aide et d'investissements en faveur des États africains. L'accroissement de la pauvreté et des
inégalités, la dégradation des conditions sociales de la majorité des populations défavorisées
de l'Afrique subsaharienne, sont les conséquences observées dans ce modèle d'intégration des
sociétés africaines dans l'économie mondiale.
1.2. Douane
La mise en place des circuits de contrôles résulte d'une réforme entreprise par
l'administration des douanes due au fait que celle-ci ne peut plus désormais tout contrôler. Les
différents circuits font les tris quant aux marchandises soumis à des contrôles physiques ou à
des contrôles a posteriori. A cet effet, l’étude sera consacrée aux observations et critiques
ensuite les diverses suggestions sans oublier le contentieux douanier.
1.2.1-Opérations informatisées
En procédure informatisée, l'opération de dédouanement est plus rapide que la
procédure manuelle car elle permet d'enrayer la lenteur administrative qui existait avant
l'informatisation. L'application de la procédure informatisée implique l'utilisation des
ressources telles que le carburant pour l'alimentation du groupe électrogène qui fournit le
courant au site informatique. Les obstacles liés à la procédure informatisée sont souvent basés
sur le logiciel SYDONIA++ et ses équipements réseaux.
Il y a des jours que la connexion au serveur de SYDONIA++ est éprouvant, ceci
entraine une lenteur dans le processus de dédouanement et une perte recette journalière, une
perte de temps pour l'opérateur économique qui a besoin de recevoir ses marchandises dans
un délai précis pour faire face à la concurrence, une perte de client pour le bureau des
provinces. Les problèmes liés au système SYDONIA++ est souvent causé par la panne du
groupe électrogène, problème de connexion (causé par les aléas climatiques), panne de liaison
au niveau du serveur, panne au niveau du fournisseur d'accès à internet

57
En cas de panne d'électricité ou matérielle, le dédouanement est effectué à la
procédure manuelle avec l'autorisation du Directeur Régional des Douanes. C'est après avoir
reçu les instructions de la Direction Régionale que le Chef de bureau ordonne aux
commissionnaires d'entamer la procédure manuelle pour le dédouanement.
L'Administration des douanes étant l'une des institution de la République qui joue un
rôle essentiel dans la bonne gestion des affaires publiques tel que la collecte des ressources
fiscales, la protection de la sécurité nationale et l'espace économique, la facilitation du
commerce, en effet principale régulateur de l'économie nationale. Considérant que ces tâches
acquittées par l'Administration des Douanes sont d'une importance vitale pour le
développement économique du pays, il s'avère important de soulever le voile sur certaines
anomalies qui peuvent se présenter comme obstacle inutile en limitant considérablement sa
capacité de remplir efficacement sa mission.
1.2.2-Analyses critiques
Dans le cas qui nous intéresse, l’activité des douanes est indissociable du
comportement des entreprises importatrices. Toute modification du comportement de ces
entreprises peut avoir un impact sur l’efficacité du fonctionnement des douanes, et
inversement, tout changement dans le fonctionnement des douanes peut avoir un impact sur le
comportement de ces entreprises.
Un des enjeux majeurs lié au fonctionnement de l’administration douanière dans les
pays en voie de développement est celui de la corruption. Cette corruption prend la forme de
faveurs accordées aux entreprises en échanges de pots-de-vin versés à des fonctionnaires de
l’administration douanière. La vérification des droits à exonération a été renforcée, mais le
nombre et l’impact des exonérations n’ont pas été réduits (ceci est d’abord un problème de
politique fiscale). Les progrès ont aussi été incomplets en ce qui concerne la mise en place des
aspects douaniers des accords commerciaux régionaux et la coopération avec les
administrations fiscales. Pour les entreprises, cette corruption permet de réduire sensiblement
le montant des taxes dues à l’importation. Pour les fonctionnaires de l’administration des
douanes, il s’agit de profiter du pouvoir discrétionnaire que le régulateur leur a délégué afin
d’en retirer un bénéfice privé en lieu et place d’une recette publique.
Pour l’État, ou du point de vue du régulateur bienveillant, cela se traduit par une perte
de recettes et une baisse de la richesse nationale puisque, même en considérant les pots-de-vin
versés aux fonctionnaires, les montants acquittés par l’importateur sont alors inférieurs à ce
qu’ils devraient être en l’absence de corruption.

58
Ainsi que le suggère la théorie, la présence de deux superviseurs est potentiellement
bénéfique parce qu’elle permet une surveillance mutuelle de leurs activités. La corruption des
douaniers est rendue plus difficile par la présence de l’entreprise privée qui vérifie les
importations ; de même la corruption de l’entreprise privée peut être rendue délicate par
l’existence d’un contrôle effectué par l’administration des douanes. Pour cela, il convient de
signaler qu'à l'heure actuelle, l'Administration doit mettre en œuvre un vaste programme
d'extension de son outil informatique dans tous les bureaux non informatisés et une politique
de formation sur l'ensemble du territoire nationale afin de placer les agents au niveau
souhaité. Au sein de la cellule informatique, mettre les modules de formation interactive « E-
Learning » de l'Organisation Mondiale des Douanes (OMD) sur un serveur pour permettre
aux agents de se connecter et se perfectionner en matière Douanière.
1.2.3. Ressources humaines
Au sein de sa Gestion de Ressources Humaines, mettre en place un comité spécial de
suivi des actes administratifs afin de résorber les contraintes causé par la lenteur
administrative. Cependant, il va de soi que l'Administration doit mettre à la disposition de
tous les postes de Douanes (Poste de surveillance, poste gérant une recette) le matériel
informatique pour la facilitation du traitement des états de recette, des véhicules tout terrain
dans le cadre de la recherche et la répression de la fraude, des moyens de communication pour
structures qui n'en disposent pas. Au niveau du bureau secondaire, les obstacles rencontrés
dans le processus de dédouanement sont toujours liés au fonctionnement du système
SYDONIA++. Pour remédier à ces problèmes, il sera impérieux pour le bureau des autres
régions d'assuré un suivi dans l'entretien du groupe électrogène effectué par les techniciens
ainsi que l'entretien des équipements informatiques mensuellement de demander à
l’organisme compétent d'améliorer la performance des outils de liaison qui assurent
l'interconnexion entre le bureau des provinces et la Direction Générale afin de remédier aux
différentes coupures de connexion et de prévenir aux éventuels intempéries climatiques qui
peuvent porter atteintes aux équipement déjà en place.
1.3-Contentieux douanier
Le contentieux douanier a ses caractéristiques spécifiques qui le différencient du droit
commun. Cette spécificité se situe à plusieurs points, d'abord au niveau de la qualification et
de la classification de l'infraction douanière. Contrairement au droit commun, le droit
douanier ne connait que deux catégories d'infractions à savoir les contraventions et les délits.
1.3.1-L’administration des douanes

59
Dans le fonctionnement quotidien de l’Etat, la douane assure essentiellement une
mission fiscale, une mission économique et une mission de police des frontières. Ainsi, dans
le cadre de sa mission fiscale, elle est chargée de collecter l’impôt douanier ainsi que les
autres impositions dites fiscales et parafiscales qui relève de son champ de compétence (TVA
sur importations…).Dans le cadre de sa mission économique, la douane doit non seulement
veiller au respect de la réglementation des échanges extérieurs, mais aussi et surtout, elle doit
promouvoir le développement du tissu économique local. Ainsi, toute infraction entrant dans
un des champs des missions ci-dessus listées, peut donner lieu à un contentieux de la part de
l’administration des douanes.
1.3.2-Le Commissionnaire en Douane Agrée
L'expertise en douane peut être utilisée dans le cadre préventif du risque de
contentieux douanier mais aussi, suite à une notification d'infraction douanière ou un
contentieux douanier en cours. Conformément à l’article 1 de cet Acte, sont considérés
comme Commissionnaires en Douane Agréés et soumis, comme tels, aux prescriptions
édictées par le Code des douanes, toutes les personnes physiques ou morales faisant
profession d’accomplir pour autrui les formalités douanières concernant la déclaration en
détail des marchandises, que cette profession soit exercée à titre principal ou qu’elle constitue
le complément normal de l’activité principale. Ainsi, on peut retenir que le Commissionnaire
en Douane Agrée joue le rôle d’interface entre l’Administration des douanes et les
importateurs ou exportateurs. De ce fait, il est un des acteurs majeurs de la gestion du
contentieux douanier car, d’une part, il prend une part active à la gestion des opérations
d’importation ou d’exportation et d’autre part, il joue un rôle de conseiller auprès des
opérateurs dans la gestion dudit contentieux.
1.3.3-Procédures judiciaires
La clause transitoire est basée sur le fait que la confiscation, les amendes et l'astreinte
ont moins de peine que des réparations civiles à raison du préjudice éprouvé par l'Etat. Cette
exception au principe du droit commun ne s'étend pas par contre à la peine d'emprisonnement.
En outre la preuve en matière douanière est complexe car il y a renversement du
principe parce que c'est aux défendeurs et non au demandeur d'apporter la preuve de ce que le
demandeur conteste. Enfin il est impossible pour le juge de donner main levée des
marchandises saisies sans avoir jugé définitivement le fond de l'affaire. Cependant selon la
nature du litige, le contentieux douanier présente également une typologie spécifique des
causes et sanctions y afférentes

60
Le contentieux douanier est également spécifique à travers ces différentes causes et
sanction. Les infractions douanières peuvent être regroupées en contraventions, délits,
contrebandes, importations et exportations sans déclarations, opposition aux fonctions des
agents et aux blanchiments des capitaux. S'agissant des contraventions douanières, elles sont
regroupées en cinq classes, ce sont des infractions qui ne comporte pas de peine de prison et
qui ne sont sanctionnées que par des réparations pécuniaires telles que les amendes et des
confiscations.

A travers ce chapitre, il a été élucidé que les opérations douanières bien qu’elles sont
productives revêtent de nombreux problèmes qu’il revient à résoudre afin que tout soit réglé,
passons au chapitre suivant pour de plus amples éclaircissements.

CHAPITRE II : PROPOSITION DE SOLUTIONS


En réalité la procédure douanière est marquée par la volonté du législateur de régler
les procès douanier d'une manière simple, rapide et peu coûteuse qui tient compte en outre de
la solvabilité présumée de l'administration des douanes et de la qualité de la créance
douanière. L’étude porte sur la résolution du contentieux douanier en premier lieu, les
empotages en deuxième lieu et le système d’information sur le transit douanier en dernier lieu.
2.1-Résolution du contentieux douanier
S'agissant du moment de la survenance, le contentieux douanier peut survenir avant,
pendant et après le dédouanement des marchandises dans un cas comme dans l'autre, il va
falloir démontrer l'existence de l'infraction à travers des actes de procédure de constat
soigneusement rédigés par des agents en charge de ces recherches.
2.1.1-Octroi de la clause transitoire
Les marchandises que l’on justifie avoir été expédiées directement à destination du
territoire douanier avant la date d’insertion d’un acte instituant ou modifiant des mesures
douanières ou fiscales au Journal Officiel, sont admises au régime antérieur plus favorable
lorsqu’elles sont déclarées pour la consommation sans avoir été placées en entrepôt ou
constituées en dépôt.
Les justifications doivent résulter des derniers titres de transport créés, à destination
directe du territoire douanier, avant la date d’insertion au Journal Officiel de l’acte susvisé.
Les produits importés ou exportés sont soumis à la loi tarifaire dans l’état où ils se trouvent au

61
moment où celle-ci leur devient applicable. Toutefois, l’Administration des Douanes peut
autoriser la séparation des marchandises qui, dans un même chargement, auraient été
détériorées à la suite d’événements survenus avant enregistrement de la déclaration en détail ;
les marchandises avariées doivent être, soit détruites immédiatement, soit réimportées ou
réexpédiées à l’intérieur suivant le cas, soit taxé selon leur nouvel état.
2.1.2-Résolution
Ensuite, s'agissant des causes de survenance, elles sont multiples. Mais les plus
courantes sont l'absence des autorisations et licences d'importations, inspections avant
embarquement. L'absence des documents obligatoires, absence de déclaration applicable aux
marchandises, défaut de dépôt de la déclaration en détail dans les délais légaux, absence de la
déclaration en détail à l'importation ou à l'exportation, ou encore sous le couvert d'une
déclaration en détail non applicable aux marchandises présentées, les fausses déclarations de
quantité, de l'espèce, de la valeurs, de l'origine du destinataire ou expéditeur réel ,
immatriculation dans les séries normale d'automobiles ou d'aéronefs sans accomplissement
préalable des formalités douanières, la mise à la consommation hors des usines soumises aux
régimes de la taxe unique et détournement de destination des matières premières admises en
franchise des droits et taxes, les actions en réparation civile du dommage subit. Mais alors
quelles sont les personnes habiletés à constater les infractions douanières. C'est pourquoi lors
d'un contentieux douanier, toute constatation opérée par des agents ne remplissant pas cette
condition, c'est vrai ne rend pas nul la résolution du contentieux mais la fragilise.
Le règlement des litiges douanier dans la pratique est obtenu en principe par voie
transactionnelle et exceptionnellement par voie de poursuite judiciaire. S'agissant des voies de
poursuite, on distingue les poursuite par voie d'action en justice si l'administration des
douanes peut saisir les juridictions compétentes pour faire juger les infractions, soit par
procès-verbal dûment rédigé, soit alors par voie d'enquête ; on peut également les poursuivre
par voie de contrainte douanière. Ici, l'administration douanière peut se dispenser des
tribunaux et décider de faire usage de la force pour rentrer dans ses droits afin de recouvrer
ses créances sans avoir besoin d'engager une action en justice.
Les poursuites sont engagées en cas de gravité d'une infraction ou alors lorsque
l'usager s'oppose à la voie transactionnelle. C'est dire que l'administration de douane est
fondée à régler ses litiges à l'amiable sans faire recours à la justice. La transaction est dont une
technique qui permet de déterminer administrativement les litiges douaniers. Lorsque
l'inspecteur de visite et l'opérateur économique ou le commissionnaire en douane agrée ne

62
s'entendent pas, l'affaire est portée devant le chef de bureau ensuite chez le chef secteur et
enfin devant le comité d'appel qui est une commission paritaire qui tranche en dernier ressort.
2.1.3-Rapprochement des opérateurs et autorités
Sa participation à l'élaboration des politiques facilitera l'adoption de mesures
appropriées et garantira de plus sa coopération dans l'application des nouvelles mesures. Pour
être efficaces, les consultations entre le secteur public et le secteur privé devraient être
régulières et être institutionnalisées au sein de comités de facilitation qui réuniraient des
représentants de toutes les entités publiques et privées concernées par le commerce
international et la facilitation des transports dans un pays : entités gouvernementales,
fournisseurs de services et utilisateurs des services de transport. La coopération entre le
secteur public et le secteur privé devrait aller au-delà de l'élaboration des politiques et de la
mise en place de nouveau système. Il faudrait définir des modalités permettant de garantir la
viabilité des programmes techniques et des programmes d'investissement.
Quelques initiatives ont déjà été prises par le secteur privé pour que les activités et les
investissements dans certains couloirs de transit répondent globalement aux besoins des
utilisateurs et soient financés et entretenus au niveau local.
2.2-Modernisation de la douane comorienne
Dans les directions des douanes des Comoriennes, la structure de l’administration
centrale répond généralement aux besoins de l’organisation fonctionnelle recommandée.
2.2.1-Modernisation de la structure
Dans des pays fragiles, le risque de voir les réformes compromises ou annulées, est
élevé. On a pu le constater dans les administrations des recettes publiques comme la douane.
Une des principales préoccupations devrait être de consolider les progrès accomplis. Cela
concerne tout particulièrement l’automatisation, qu’il faut poursuivre et étendre. Par ailleurs
presque toutes les douanes des iles ont besoin de renforcer les fonctions douanières
fondamentales, comme l’évaluation des marchandises, la détermination de l’origine et la
classification tarifaire.
Il est ensuite nécessaire d’adopter un modèle de traitement des importations et des
exportations fondé sur la gestion de l’opérateur (le client) plutôt que sur le traitement de
chaque déclaration, en faisant largement appel à la gestion des risques, la sélectivité, et une
gamme complète de contrôles complémentaires, conformément à la Convention de Kyoto
révisée de l’OMD. Il convient néanmoins de trouver le juste équilibre entre les meilleures
pratiques et la nécessité de les adapter au contexte national. Les douanes devraient aussi
largement tirer parti des nouvelles technologies et des nouveaux équipements, à condition de

63
bien les intégrer dans les processus. D’une manière générale, les objectifs de modernisation
suivants ont été défendus et retenus :
Adopter des politiques commerciales et tarifaires cohérentes et mettre en place la
législation appropriée. Le travail et les performances des douanes dépendent de lois simples et
bien pensées, présentées dans un cadre clair. Pour faciliter l’administration, les réformes
doivent chercher à rationaliser les taxes, les exonérations et les obligations.
Adopter des procédures simples et modernes. Les procédures doivent réduire les coûts
et les tracasseries administratives pour les opérateurs économiques, limiter les possibilités
d’infractions et faciliter le contrôle douanier. Elles doivent être rationalisées avant leur
informatisation. Des procédures efficaces d’exportation sont particulièrement importantes
pour veiller à la bonne administration des remboursements de TVA.
Revoir l’approche et les méthodes des contrôles douaniers. Cet objectif vise
l’introduction des techniques de gestion des risques, une distribution adéquate des contrôles
tout au long des procédures douanières, y compris après le dédouanement, ceci dans le cadre
d’une stratégie visant l’augmentation du niveau de respect spontané des règles. Ces réformes
exigent une spécialisation du personnel.
S’assurer que les structures administratives, les pratiques de gestion et les incitations
soutiennent l’efficacité et une conduite éthique des douanes. L’objectif est de servir l’intérêt
général, protéger les douanes contre toute ingérence extérieure et limiter la corruption et la
fraude. Au-delà de l’amélioration des performances administratives, l’enjeu réside dans le
renforcement des institutions et de la gouvernance.
Mettre en œuvre l’informatisation de l’intégralité du processus. L’informatique est
l’outil indispensable pour le succès des réformes ci-dessus. Les systèmes doivent être
modernisés, généralisés, et pleinement utilisés par les douaniers et les opérateurs.
2.2.2-Informatisation
L’installation de SYDONIA++ a parfois été longue en raison des interruptions du
financement ou de la composition des équipes d’experts informaticiens. La connexion des
bureaux à un serveur unique et l’accès à distance au système pour les opérateurs sont toujours
en cours dans plusieurs pays, ce qui limite, momentanément, la valeur ajoutée du système.
Pour des raisons financières et techniques, nombreux sont les postes distants des grands
centres d’affaires qui ne sont ni équipés ni connectés.
Malgré ces problèmes, compte tenu de la concentration des importations et des
exportations sur un petit nombre de ports, environ 85 à 90 % des chiffres du commerce
international et des recettes sont gérés électroniquement.

64
Les fraudes constatées confirment l’obligation pour les douanes d’assurer la sécurité
du système et des données. Les perspectives de développements informatiques incluent
principalement l’intégration des procédures douanières dans un guichet électronique
unique l’automatisation de la gestion des risques, l’informatisation des autorisations
d’exonérations, et l’interconnexion régionale des bureaux des douanes.
Avant de prendre une décision finale, l'administration des douanes doit faire connaître
les motifs de ses hésitations à l'importateur qui se verra ménager une possibilité raisonnable
de répondre. En outre, les raisons motivant la décision finale devront être communiquées à
l'importateur par écrit.
L'ensemble de ces actions poursuit un double objectif : sécuriser les échanges
internationaux de marchandises en luttant contre les fraudes et faciliter le commerce
international en offrant aux entreprises des services adaptés aux besoins de leur chaîne
logistique.
Il est pratiquement difficile de conjuguer le rôle contraignant et le rôle facilitateur de
la douane, c'est-à-dire de joindre l'utile à l'agréable. C'est la raison d'être du SYDONIA qui est
qualifié d'une meilleure solution. Il est bien sûr coûteux mais il faut payer les prix.
Heureusement, les opérateurs sont tous d'accord à l'unanimité quant aux résultats incroyables
de la mise en œuvre du système qui a fait appel à la nouvelle technologie de l'information et
de la communication.
2.2.3-Allègement des procédures d’importation et d’exportation
L’informatisation a facilité la rationalisation des procédures d’importation et
d’exportation. Le sondage d’opinion du Forum économique mondial sur le niveau d’efficacité
des procédures douanières fait apparaître qu’un certain nombre de sont près du score moyen
des services insulaires. Le partage des rôles entre le déclarant et l’inspecteur des douanes est
désormais la norme. Les administrations chargées des réglementations techniques confient
généralement aux douanes la réalisation des principales inspections et le recouvrement de
redevances applicables aux importations ou aux exportations.
Grâce à l’informatisation, en particulier l’enchaînement automatisé des étapes de la
procédure, le dédouanement est plus sûr. Beaucoup de douanes ont informatisé leurs
procédures d’urgence.
Le paiement différé fait l’objet d’un meilleur suivi et le système douanier est raccordé
à la direction de la comptabilité publique du ministère des finances de manière à
communiquer les montants liquidés et les montants perçus. En dépit des progrès réalisés, il est
encore nécessaire d’éliminer les inspections redondantes qui nuisent aux échanges. Les

65
procédures engagées par les sociétés d’inspection pour évaluer et inspecter les marchandises
devraient être intégrées aux procédures douanières. Les agents des douanes devraient être
rigoureux dans le suivi des obligations des entreprises bénéficiant d’exonérations ou de
suspensions conditionnelles des droits. Les formalités administratives avant le dédouanement
imposées par les ministères et organismes n’exploitent pas pleinement le potentiel des
systèmes et données douaniers automatisés. Le nombre de documents requis pourrait être
réduit considérablement.
Grâce aux activités de l’OMD, les hauts fonctionnaires connaissent bien les normes
internationales et les objectifs stratégiques des douanes. Toutefois, peu d’outils de gestion
sont utilisés pour diffuser ces objectifs en vue d’établir des plans d’action pertinents au sein
de chaque unité et d’assurer le suivi des résultats. Les objectifs et actions du personnel sont
axés sur le recouvrement de recettes à court terme. Dans la mesure où l’on accorde peu
d’attention aux voies empruntées pour obtenir des résultats, il existe peu d’analyses des
facteurs susceptibles d’influencer la performance en matière de recettes.
2.3-Systèmes d'information sur le transit douanier
Des systèmes efficaces de traitement et de transfert de l'information peuvent
sensiblement contribuée à faciliter les procédures de transit douanier.
2.3.1-Application de nouvelles méthodes
La première tentative ayant pour objet d'étudier l'application de méthodes modernes au
traitement des informations accompagnant le transport de marchandises date du milieu des
années 80. L'étude en question portait sur les possibilités d'introduire un support de données
sous la forme d'une carte en plastique à microcircuit (carte «intelligente").
En gros, l'idée était de remplacer le système actuel du carnet TIR en papier par un
système fondé sur la carte à mémoire comme moyen d'accès à un réseau spécialisé aux fins du
transit douanier. Cette carte devait fonctionner comme un fichier portatif qui se substituerait
au carnet TIR tout en donnant accès à des services liés aux transports routiers internationaux
(bases de données pertinentes, par exemple) et en permettant d'effectuer divers paiements
(taxes, péages, carburant, frais de voyage, etc.).
La mise en conteneur (empotage) peut être effectuée par le chargeur ou par une
entreprise spécialisée (groupeur, transitaire, etc.). Un grand soin doit être apporté à cette
opération qui, si elle est mal conduite, peut être à l'origine de dommages à la marchandise,
ainsi que d'accidents en cours de transport. Avant de commencer les opérations d'empotage,
celui qui en a la charge devra examiner avec soin le conteneur mis à sa disposition. En
l'acceptant, il est présumé l'avoir reçu dans un état sain et adapté au transport concerné.

66
Des marchandises de même nature logées en caisses, cartons, sacs… de mêmes
dimensions ne soulèveront guère de problème. En revanche, pour des marchandises de natures
différentes, il y a lieu de se prémunir contre certaines incompatibilités :
De poids : ne pas charger des marchandises lourdes au-dessus de marchandises
légères ou à proximité immédiate de colis fragiles ;
De nature : incompatibilité entre produits chimiques, insecticides par exemple,
denrées alimentaires, pulvérulents, marchandises craignant la salissure. Certains produits
(peaux, oignons, poissons) dégagent une odeur ou une humidité auxquelles d'autres seront
sensibles ;
De forme ou de proximité : empêcher la proximité immédiate de la sacherie avec des
caisses en bois ou colis présentant des parties en saillie. Il est également important de savoir
que le transport de marchandises dangereuses en conteneur en bois est soumis à une
réglementation particulière. Aux cas où l'expéditeur n'aurait que des connaissances sommaires
sur le chargement en conteneur, il aura intérêt à faire appel aux conseils de spécialistes
(services conteneurs des compagnies de navigation, grandes sociétés de transit, etc.). La
pratique des affaires a conduit ces spécialistes à faire la distinction fondamentale suivante :
Les marchandises mises en conteneur au point extrême de départ du voyage assuré, dans les
magasins de l'expéditeur, ou livrées au point extrême de départ sans dépotage au cours du
transport bénéficient d'un avantage certain dans la mesure où elles sont transportées à bord de
navire porte-conteneurs appropriés. Pour de telles marchandises, la conteneurisation a
incontestablement diminué les risques à charge des assureurs ; par contre, les marchandises de
groupage, c'est-à-dire celles qui font l'objet d'une mise en conteneur, puis d'un dépotage en
cours de voyage en un lieu de transit intermédiaire (centres de groupage et de dégroupage),
continuent à être exposées à des risques importants que la conteneurisation n'a non seulement
pas réduits, mais peut-être même aggravés.
2.3.2-Expertise étrangère
Pour des raisons pratiques, et aussi parce que les avantages à attendre de l'emploi
d'une carte à mémoire dans le cadre des opérations de transit douanier routier n'apparaissaient
pas clairement. Le développement de systèmes douaniers informatisés et de liaisons efficaces
en matière de communications le rend à présent moins attrayant du point de vue du contrôle
douanier. L'informatisation des douanes, le cas échéant, permettra de mettre en place des
modalités de transit douanier plus efficaces. Les technologies de l'information peuvent aider à
lutter contre la fraude et la contrebande. La conception d'un système permettant de transférer

67
l'information du bureau d'entrée à un bureau central, puis au bureau de sortie devrait être une
tâche prioritaire aux fins d'une plus grande efficacité du transit.
A cet égard, un Centre de traitement des opérations de transit (CTOT) devrait être
créé, qui centraliserait et redistribuerait tous les renseignements concernant le transit des
marchandises et des véhicules et s'occuperait du suivi des opérations de transit (décharge des
garanties globales, contacts avec les services de contrôle extérieurs, procédures d'enquête,
etc.). Ce centre serait également en liaison permanente avec les autres administrations
douanières.
2.3.3. Processus de réformes
Toute réforme est un processus continu et, dans le monde entier, des gouvernements et
des stratèges responsables, résolus à être compétitif sur le marché mondial, n'ont d'autre choix
que d'effectuer les changements nécessaires pour s'adapter aux impératifs de la situation
économique.
Les autorités douanières ont toujours fait de leur mieux pour être un partenaire des
initiatives de facilitation des échanges et de développement économique, en utilisant tous les
moyens possibles pour encourager les meilleures pratiques afin d'améliorer le respect
volontaire des règles et de réduire les interventions injustifiées durant le processus de
dédouanement. Une bonne gouvernance a été un facteur déterminant et l'abolition des
pouvoirs discrétionnaires a marqué un tournant. Les modifications nécessaires ont été
apportées aux lois et même les pouvoirs discrétionnaires du Ministre ont été pour la plupart
abolis.

Tout au long de ce chapitre, il a été élucidé quelques solutions à tenir compte pour
rendre plus compétentes les opérations douanières dans le but de réduire les
dysfonctionnements voire les corruptions qui peuvent ternir l’image de la douane, passons
maintenant au dernier chapitre de l’étude.

68
CHAPITRE III : RECOMMANDATIONS ET PLAN D’ACTIONS
De cette collaboration dépend le succès des programmes de transport en transit, y
compris l'exploitation des technologies de l'information.
3.1. Recommandations générales
Dans cette section, l’étude est axée sur les mesures immédiates pour sécuriser les
recettes douanières.
3.1.1-Modernisation, lutte contre la corruption
L’un des principaux enseignements de la théorie de l’agence hiérarchique concerne
l’identification des coûts liés à la corruption. Ces coûts s’avèrent être de deux natures. Il s’agit
d’une part de coûts directs de la corruption, en l’occurrence les recettes publiques non perçues
par une douane corrompue.
Ces coûts directs sont en rapport avec le niveau de corruption observable. Il s’agit
d’autre part de coûts indirects de la corruption, liés à toutes les mesures que le régulateur a dû
prendre pour limiter les effets de la corruption, comme par exemple l’utilisation de
technologies sophistiquées mais inefficientes, choisies car elles sont relativement robustes à la
corruption. Ces coûts sont plus difficilement appréciables
Ce point doit nous mettre en garde contre une certaine vision de la modernisation des
douanes. L’objectif premier de la modernisation doit être la lutte contre la corruption,
éventuellement à l’aide de moyens technologiques appropriés. Mais il est illusoire de croire
qu’une plus grande efficacité technique résoudra les problèmes des douanes corrompues. Cela

69
pourrait simplement leur permettre d’être corrompues de manière plus efficace et
« moderne ».
La stratégie de modernisation entreprise dans la plupart des administrations douanières
pour s’adapter à l’évolution rapide du cadre des échanges internationaux, s’appuie sur deux
axes principaux : fixer des règles et adopter des procédures simples et transparentes basées sur
les meilleures pratiques, et renforcer le civisme à la fois des usagers et des agents des
administrations douanières. La modernisation est aussi entrée en conflit avec des priorités
immédiates. Le secteur privé n’a été ni suffisamment associé au processus de réforme, ni
suffisamment consulté.
3.1.2-Facilitation du commerce et services
Les autorités et les responsables douaniers ont pris une conscience nettement accrue de
la nécessité pour les douanes de faciliter le commerce, surtout dans les pays dont les
programmes gouvernementaux accordaient une grande importance à l’amélioration du climat
des affaires et dans les principaux ports maritimes, qui se livrent concurrence pour capturer le
commerce régional. Les mesures douanières axées sur la facilitation du commerce ont
rarement fait l’objet de plans d’actions spécifiques, elles ont consisté à résoudre les problèmes
constatés ou soulevés par les opérateurs. Même si les progrès ont été inégaux, les
améliorations récentes constatées dans les enquêtes internationales sur une courte période
constituent des signaux positifs.
Il s’agit notamment de l’efficacité accrue des douanes et de la réduction du nombre de
documents nécessaires pour importer et exporter. Les administrations douanières ont pris soin
de limiter les délais de dédouanement des marchandises. Ces résultats sont conformes au
Logistiques Performance Index de la Banque Mondiale. Toutefois, le suivi régulier des
procédures de dédouanement n’est généralement pas assuré, à quelques exceptions notables
près, et la prévisibilité des opérations, souci majeur des commerçants, n’est pas encore
garantie. À noter que des retards sont souvent indûment imputés à l’administration douanière.
3.1.3-Formation du personnel douanier
La formation des agents des douanes demeure insuffisante. Plusieurs pays souhaitent
créer une école de la douane ou au moins un centre de formation mais disposent de peu de
moyens pour gérer un tel établissement. Le manque de spécialistes est général alors qu’une
administration douanière moderne ne laisse guère de place à la permutation des personnels.
La formation des spécialistes reste occasionnelle et ne répond que partiellement aux
besoins réels. Les pays ont bénéficié d’actions de formation de partenaires techniques et
financiers, et parfois de sociétés d’inspection.

70
Ces efforts n’étant pas intégrés à une gestion moderne des ressources humaines, ils ont
été trop souvent anéantis par les pratiques de réaffectation des agents et le non prise en
compte des qualifications acquises. L'utilisation des technologies de l'information pour
résoudre de nombreux problèmes de transport en transit rencontrés dans les pays en
développement passe par une amélioration des connaissances et des compétences des
personnels responsables de l'élaboration des politiques, de la gestion et de l'exploitation.
Les administrations douanières disposent en général de gestionnaires expérimentés,
souvent formés à l’étranger, mais elles font face à des difficultés quant au personnel
d’encadrement moyen et débutant.
3.2. Recommandations spécifiques
Il est souhaitable d’élaborer une stratégie et un programme de modernisation
douanière uniques pour chaque pays et de parvenir à un consensus entre les autorités, la
direction des douanes et les partenaires techniques et financiers.
3.2.1-Collaboration entre le secteur public et le secteur privé
Le secteur privé, en tant que principal fournisseur de services de transport, a quant à
lui une connaissance approfondie des goulets d'étranglement et des obstacles rencontrés au
quotidien et est donc le mieux placé pour proposer des améliorations viables et pratiques. Il a
en outre beaucoup à gagner au succès des mesures visant à faciliter le transport en transit et
l'utilisation des technologies de l'information, car il bénéficiera directement de l'harmonisation
des réglementations entre les Etats et de la simplification des procédures administratives et
douanières. Sa participation à l'élaboration des politiques facilitera l'adoption de mesures
appropriées et garantira de plus sa coopération dans l'application des nouvelles mesures.
De cette collaboration dépend le succès des programmes de transport en transit, y
compris l'exploitation des technologies de l'information. Même si beaucoup de
gouvernements se désengagent des activités de transport commercial, ils conservent
néanmoins un rôle essentiel dans le financement, l’entretien et la gestion des infrastructures
matérielles de transport, ainsi que dans l'élaboration et l'application des lois et règlements
nécessaires.
A cet égard, la collaboration entre le secteur public et secteur privé, reforme et
modernisation de la douane ainsi que la valeur transactionnelle sont retenues comme
recommandations dans le but d’harmoniser les opérations douanières. Il est pratiquement
difficile de conjuguer le rôle contraignant et le rôle facilitateur de la douane, c'est-à-dire de
joindre l'utile à l'agréable. Depuis la mise en œuvre du SYDONIA++, la douane a

71
déjà obtenu des résultats significatifs dans ses actions, poursuivi sa modernisation, et renforcé
ses relations avec ses partenaires.
3.2.2-Mise en valeur des Ressources Humaines
L'introduction, l'adaptation, l'exploitation et l'entretien des systèmes dépendent des
compétences humaines disponibles. Des ateliers devraient être mis au point pour présenter les
problèmes, qui seraient organisés à chaque fois qu'il y a nécessité manifeste d'améliorer les
arrangements en matière de transit. Certains concepts modernes n’ont pas encore été
introduits, comme celui de la segmentation.
Séparer l’administration des contribuables selon qu’il s’agit de gros, de moyens ou de
petits contribuables s’est révélé très pertinent dans le domaine de l’administration de l’impôt,
et devrait être transposé à l’administration des douanes, en l’adaptant.
La formation des gestionnaires et du personnel d'exploitation se ferait au moyen des
modules adaptés à l'application de technologies nouvelles et en constante évolution. Etant
donné les liens entre les technologies de l'information dans les domaines des douanes, du
transit, des services bancaires et des services d'assurance, et les systèmes d'information sur les
marchandises, il serait nécessaire de coordonner le contenu de la formation concernant ces
différents domaines pour s'assurer de la qualité du programme de formation d'ensemble.
3.2.3-Droits de douane spécifiques et ad valorem 
Les droits de douane peuvent être ou bien des droits spécifiques ou bien des droits ad
valorem ou encore une combinaison des deux. Dans le cas d'un droit spécifique, une somme
donnée est perçue pour une quantité donnée de marchandise, par exemple 1 dollar EU par
article ou par unité. Il n'est alors pas nécessaire de déterminer la valeur en douane des
marchandises puisque le droit ne se fonde pas sur la valeur de celles-ci mais sur d'autres
critères.
Dans ce cas, aucune règle d'évaluation en douane n'a à intervenir et l'Accord sur
l'évaluation en douane n'est pas applicable. En revanche, un droit ad valorem dépend de la
valeur d'une marchandise. Dans ce système, la valeur en douane est multipliée par un taux de
droit ad valorem (par exemple 5 pour cent) pour calculer le montant du droit exigible sur un
article importé.
Pour être efficaces, les consultations entre le secteur public et le secteur privé
devraient être régulières et être institutionnalisées au sein de comités de facilitation qui
réuniraient des représentants de toutes les entités publiques et privées concernées par le
commerce international et la facilitation des transports dans un pays : entités
gouvernementales, fournisseurs de services et utilisateurs des services de transport.

72
Cet objectif comporte de multiples aspects et devrait englober le resserrement de la
coopération avec l’administration fiscale, la gestion intégrée des frontières (les douanes
agissant comme chef de file dans des projets de guichet unique), le développement de
partenariats mutuellement bénéfiques avec le secteur privé, le renforcement des interactions
opérationnelles entre administrations des douanes qui appliquent un accord douanier régional,
et le développement d’échanges de données réguliers entre les douanes des pays d’exportation
et les douanes des pays d’importation, étape préliminaire en vue de l’établissement d’un
réseau douanier mondial.
3.3-Réforme, de modernisation et automatisation des douanes
Le programme SYDONIA a pour objet de réformer et de moderniser les douanes. Il
accélère le dédouanement grâce à l'informatisation et à la simplification des procédures,
réduisant ainsi les coûts administratifs pour les entreprises et l'économie nationale. L'un des
objectifs du programme SYDONIA est d'accroître les recettes douanières, qui constituent la
principale source de recettes publiques dans de nombreux pays.
3.3.1-Engagement et l’appui politique
Les politiques et la législation doivent aussi tenir compte de la nécessité de faciliter
l’administration des douanes et d’en réduire le coût, cela tout particulièrement en ce qui
concerne l’allégement des procédures d’importation et d’exportation, l’élimination des cas
dérogatoires et, point important du point de vue de la performance dans le recouvrement des
recettes, la rationalisation des exonérations fiscales.
Les autorités devraient s’attacher à mettre en œuvre les réformes qui sont
particulièrement problématiques sur le plan sociopolitique, dans les domaines où les actions à
mener ne sont pas simplement techniques et ne peuvent être menées exclusivement par les
douanes (fraude et corruption douanières, application uniforme des règles, transparence,
gestion moderne des ressources humaines, en particulier).
Enfin, les programmes de modernisation ne devraient être adoptés qu’à l’issue de
l’évaluation et de l’obtention des ressources nécessaires en matière de financement, de
personnel qualifié, et d’assistance technique. En tant que de besoin, on devrait évaluer
l’opportunité de remanier les budgets existants et de modifier le contenu des marchés de
services du secteur privé, pour les concentrer sur la modernisation.
3.3.2-Lutte du commerce illégal
Du fait de l’augmentation de la fraude et du commerce illégal s’appuyant sur le crime
organisé, et d’une menace terroriste intensifiée et mondialisée, l’importance de la mission
douanière de protection a été notablement renforcée. Pour les administrations douanières

73
insulaires, la modernisation et l’amélioration des performances devaient s’effectuer dans un
contexte de faible niveau de développement. Les douanes de chaque ile importent
principalement des produits de première nécessité et exportent essentiellement des ressources
naturelles.
Alors que les échanges de la région avec les pays tiers se font surtout par voie
maritime, les infrastructures portuaires et de transport sont souvent déficients. Les évolutions
ont été beaucoup plus lentes en ce qui concerne le développement des capacités de contrôle et
de lutte contre la fraude et la corruption, la mise à niveau des ressources opérationnelles, et la
modernisation de la gestion.
On a souvent relevé que les politiques et initiatives menées par les ministères et organismes
chargés du commerce extérieur et de la logistique n’étaient pas compatibles avec les objectifs
de la réforme douanière. Les agents des douanes, généralement les premiers touchés par les
réformes, n’étaient pas suffisamment impliqués et n’adhéraient pas aux changements.
Les organismes régionaux n’ont finalement eu qu’un rôle limité dans l’application des
conventions et normes internationales, en dehors de l’harmonisation de la législation. Les
administrations des douanes modernes doivent gérer les échanges avec l’étranger
conformément à des normes établies visant à garantir la neutralité, la prévisibilité, la mise en
œuvre des politiques de concurrence et de développement et l’intégration dans l’économie
mondiale. C’est dans ce cadre et sous ces contraintes qu’elles doivent mobiliser des recettes.
3.3.3-Conditions de la reforme
La CNUCED s'efforce de mettre en œuvre le système aussi efficacement que possible
en transférant un maximum de connaissances techniques et fonctionnelles aux administrations
douanières nationales, et ce au moindre coût possible. Le SYDONIA contribue aussi à la
diffusion de normes internationales et à l'établissement d'une coopération active et
mutuellement avantageuse entre des pays utilisateurs de plus en plus nombreux. C'est un
système informatisé de gestion douanière qui couvre la plupart des procédures de commerce
extérieur. Il s'applique aux manifestes, déclarations douanières et transactions comptables,
comprend des critères de sélectivité et sert à l'établissement de statistiques.
La mise en place effective d’une structure de gestion des réformes, incluant une
commission de niveau ministériel responsable de la stratégie et de la supervision, un comité
directeur de la réforme, et une entité de gestion du projet dotée d’un personnel spécialement
affecté, est une condition indispensable. Des commissions devraient permettre de consulter
régulièrement le secteur privé, les représentants du personnel des douanes, et les ministères et
organismes traitant de questions liées au commerce international. Les modalités de mise en

74
œuvre de la réforme devraient être suffisamment souples pour s’ajuster à la volatilité du
contexte des réformes de nombreux pays en maintenant la continuité du programme de
modernisation douanière.
Des indicateurs rigoureusement choisis devraient permettre de suivre les progrès de la
réforme et de la performance des douanes, et il serait spécialement opportun d’établir une
capacité d’analyse des recettes au sein de l’administration des douanes afin d’aider à repérer
les manques à gagner au niveau stratégique et d’appuyer ainsi la prise de décision.
Il est souhaitable d’élaborer une stratégie et un programme de modernisation
douanière uniques pour chaque pays et de parvenir à un consensus entre les autorités, la
direction des douanes et les partenaires techniques et financiers. Ceci devrait constituer le seul
cadre de coordination de l’assistance technique et de financement des réformes.
La réalisation de projets d’assistance technique demeure un élément essentiel au
succès de la modernisation. Des projets à moyen et long terme, soutenant si possible
l’ensemble du programme au sein de ce cadre unique, sont préférables à la dispersion des
initiatives.
Ce programme de réforme douanière devrait s’articuler aux projets connexes, tels que
les projets de modernisation de ports, de facilitation du commerce sur les corridors et de
réforme de la fonction publique. Là où des unions douanières ont été établies, l’assistance
technique devrait aussi s’organiser au niveau communautaire. Les opérations courantes et les
mesures prises à court terme pour accroître les revenus devraient rester en dehors du
programme de réforme.

Afin de rendre plus compétente la douane, il revient de prendre en compte les


dispositions de l’organisation mondiale du commerce en vue de promouvoir le commerce
international de chacun des pays mais il revient à noter que le chemin à parcourir est long
comme il a été montré dans ce chapitre, passons maintenant à la conclusion de la troisième
partie.

75
CONCLUSION DE LA TROISIEME PARTIE

La mise à niveau des procédures de dédouanement reste la clé nécessaire pour la maîtrise des
métiers rattachés à la mission économique et fiscale de la douane. A cet effet, l'administration
des douanes accorde une attention particulière à la simplification des procédures de
dédouanement et à leur dématérialisation. Une étroite collaboration entre le secteur privé et le
secteur public aura une incidence positive sur le choix et l'exploitation de programmes
utilisant les nouvelles technologies de l'information. Le secteur privé connaît bien les goulets
d'étranglement et les obstacles et est généralement le mieux placé pour proposer des solutions
viables et pratiques, tandis que les gouvernements conservent un rôle essentiel en matière de
financement des infrastructures matérielles, ainsi que pour l'élaboration et l'application de la
réglementation du commerce et des transports. Pour faciliter les consultations
interministérielles et associer le secteur privé à la mise en œuvre des décisions importantes,
des comités de facilitation réunissant des représentants de toutes les entités publiques et
privées concernées par le commerce de transit et la facilitation des transports devraient être
créés aux niveaux national et régional. Abordons maintenant la conclusion générale de
l’étude.

76
CONCLUSION GENERALE
L’Union des Comores comme dans beaucoup des pays en développement, les recettes
fiscales jouent un rôle important dans la répartition des charges publiques et
d'interventionnisme étatique. Ces recettes sont un moyen pour une intervention dans la vie
socio- économique. La direction générale de la douane a pour objectif d'alimenter la Caisse
de l'Etat enfin que cette dernière puisse financer les différents projets de la Nation toute en
entière dont la première bénéficiaire sera la Population.
Cette attention est motivée par la volonté de l'administration d'inscrire sa démarche
dans le concert de la mondialisation. En matière de facilitation il a été procédé : D’une part, la
mise en place de nouvelles réformes institutionnelles et d'autre part au changement progressif
de la procédure manuelle au profit de la procédure informatisée (SYDONIA++). L'ensemble
de ces actions menées par la douane Comorienne poursuit un double objectif : sécuriser les
échanges internationaux des marchandises en luttant contre les fraudes et faciliter le
commerce international en offrant aux entreprises des services adaptés aux besoins de leur
chaîne logistique.
Une nette amélioration au niveau des recettes a été constatée. Elle est suivie d'une
rapidité des opérations de dédouanement qui se traduit par une diminution de 50% environ de
temps d'opérations. Etant donné que le système tend à supprimer les contacts humains, ce qui
évite logiquement toute tentative de négociation, source de corruption. Du point de vue
économique, la rapidité de l'escale des marchandises accélère la rotation de processus de

77
création de valeur ajoutée pour assurer une économie d'échelle caractérisée par la
minimisation des coûts d'unité d'œuvre de production.
Pour cela, il garantit que toutes les marchandises sont déclarées, que les calculs des
droits et taxes sont exacts et que les exonérations sont dûment appliquées. Il permet d'établir
rapidement des statistiques commerciales et fiscales fiables qui facilitent la planification
économique.
Reconnaissant que l'éthique est une question primordiale pour toute administration, il
sera important d'instauré un degré élevé d'éthique afin de permettre à l'Administration
d'assurer une meilleur perception des recettes fiscales, d'augmenter la confiance des
investisseurs étrangers et de faciliter les échanges internationaux sans soustraire l'éradication
de la corruption à l'aube de ce 21e siècle. Du fait de son ampleur, la modernisation des
douanes est une entreprise qui exige un consensus politique et un fort appui des autorités au
programme de réforme. Dans les iles autonomes, les autorités devraient concrétiser plus
encore leur engagement à l’égard des programmes de réformes.
Les autorités devraient en particulier fixer les voies de la modernisation de
l’administration douanière en conciliant la réalisation des résultats de recettes avec tous les
autres objectifs (la mise en œuvre des engagements multilatéraux et régionaux du pays, la
bonne exécution des politiques commerciales et tarifaires, le développement d’un
environnement favorable aux entreprises, le développement de l’éthique et le renforcement
des capacités dans les institutions publiques). La cohérence entre les réformes et mesures liées
au commerce international et le programme de modernisation des douanes devrait être
assurée.
Il est recommandé que les systèmes satisfassent aux conditions minimales suivantes :
Permettre de localiser les marchandises en transit sur un nombre aussi grand que possible de
modes de transport et de points de transfert et fournir des informations préalablement à
l'arrivée des marchandises; fournir des informations utiles aux systèmes de gestion en vue
d'une meilleure exploitation des infrastructures et équipements existants. A cette fin, ils
doivent contribuer à l'application des accords d'échange de matériels et à une gestion plus
efficace des équipements et des opérations de transport.

78
BIBLIOGRAPHIE
I.OUVRAGES
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national, 6ème Edition, Ed. Economisa, Paris, 2004.
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79
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douanière, 1801-1939, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, 2004
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80
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Tallandier, 1990
[14]Jean CLINQUART L'administration des douanes en France de 1914 à 1940, , Comité
pour l'histoire économique et financière de la France, 2000, 482 p (ISBN 2-11-090947-1).
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World Trade: An Empirical Test, Kyklos, BlackwellPublishing, Vol. 43(2), Pages. 191-209;
III- WEBOGRAPHIE
[1] http://fr.wikipedia.org/wiki/douane, consulté le 12 juin 2019
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[3] http://www.activitésportuaires.km.org, consulté le 30 juin 2019
[4]www.wikipedia.fr/opération douanières.org,consulté le 18 juillet 2019

81
ANNEXES
ANNEXE I: DEROULEMENT CHRONOLOGIQUE D’UNE OPERATION D’ACHAT A
L’INTERNATIONAL
ANNEXE II : FONCTIONNALITES DU SYDONIA++
ANNEXE III: PROCÉDURES DOUANIÈRES

I
ANNEXE I: DEROULEMENT CHRONOLOGIQUE D’UNE
OPERATION D’ACHAT A L’INTERNATIONAL

Régime de transit

Conduit et mise en douane

Magasin et aire de dédouanement Délai maximum de 15 jours

Déclaration du régime douanier

Importation
Entrepôt d’importation stockage définitive mise à la consommation
Importation temporaire

Admission temporaire utilisation

Perfectionnement actif transformati

Délai maximum de 21 jours


Délai maximum de 2 ans
Délai en fonction de l’opération

Source:www.google.fr/dédouannement
Apurement par tous régimes d’exportation (exceptionnelleme
Apurement par tous
ourégimes d’importation ou d’exportation
DépôtApurement tous
et vente aux régime
enchères d’importation d’exportation

II
ANNEXE II : FONCTIONNALITES DU SYDONIA++

FONCTIONS DESCRIPTION
Dépôt anticipé (4.5.4)

Prise en charge

Saisie, contrôle et enregistrement du manifeste et des titres de


transport. Dégroupage et suivi des marchandises sous contrôle

Déclaration de cargaison douanier.


Transit et Apurement
Manifeste)

Enregistrement des éléments du transit. Apurement des titres


de transport par la déclaration en détail.

Magasin (4.5.2.1)

Dépôt sous douane (4.5.2.2)


Déclaration en détail, saisie, Contrôle de présence
contrôle et enregistrement
Ce contrôle vérifie que toutes les données obligatoires sont
présentes suivant le contexte. La présence varie en fonctions
des traitements demandés.
Contrôles de validité

Les données codifiées doivent être valides C.a.d. existant dans


une table de contrôle ou le tarif
Contrôle des licences et contingents (4.5.3.4)

Contrôle de l'application des licences et contingents.


Contrôles de vraisemblance

Contrôle pour la recherche de possibles fausses déclarations de


valeur Un fichier de référence sera construit.
Traitement des préférences tarifaires et des exonérations

Toute demande d'un taux de taxation réduit ou nul sera


contrôlée pour en vérifier le bien fondé.

III
Contrôles et traitements Particuliers (4.5.3.1)

Ces contrôles s'appliquent en fonction de la nomenclature, du


régime etc...

Régimes privilégiés

Entrepôts

Exportations, admissions temporaires


Contrôle de la liquidation des droits et taxes

Si les marchandises doivent payer des taxes, la liquidation faite


par le déclarant sera vérifiée
Assurer les paiements au comptant
Assurer les paiements sur crédit d'enlèvement
Produire les états comptables
Recouvrement des droits,
taxes et, perceptions diverses Journaux de caisse et bordereaux de paiement
Analyse des perceptions des droits et taxes

Résultats de rentabilité fiscale par taxe


Sélectivité - Gestion des Critères

Création, mise à jour des critères et des paramètres généraux


de sélection.
Vérification et enlèvement
des Marchandises Suivi des transactions.
Sélectivité - Application des critères

Les déclarations reçoivent un circuit de contrôle en fonction


des critères ou de la sélection aléatoire
Procédures différées Bases de données statistiques

Création des diverses bases de données commerciales,


économiques et financières pour les organismes
gouvernementaux
Analyse de la sélectivité

IV
Nombre de déclarations sélectionnées, type de sélection,
performance des critères etc.
Statistiques des bureaux

Résultats par bureau de douane.


Fichier de suivi

Gestion du service et contrôle des procédures


Autres fonctions Certificat d'immatriculation (4.5.3.1)

Aide en ligne
Cette fonction spécifique pourra être développée à Genève
et/ou sur place grâce à la plate-forme de développement
Documentation et formation

Cette fonction fournit une aide en ligne

Source : SYDONIA ++, CNUCED pages 9 ; 10 et 11

ANNEXE III: PROCÉDURES DOUANIÈRES

TERME DÉFINITION
Administration des Le service gouvernemental chargé de l’application et du contrôle
douanes de l’ensemble des mesures en vigueur pour assurer l’exécution
des lois et règlements que les Douanes sont obligées d’appliquer.
Admission/ importation Procédure douanière par laquelle certains biens peuvent être
temporaire de amenés sur le territoire douanier, exemptés conditionnellement
marchandises du paiement total ou partiel de droits et taxes d’importation; ces
biens doivent être importés pour un but bien déterminé et doivent

V
être destinés à la réexportation dans un délai spécifié et sans
avoir subi un quelconque changement, sauf une dépréciation
normale due à l’usage qui en a été fait.
Code de conduite L’ensemble de règles applicables aux agents des douanes en
matière de comportement, de conflit d’intérêts et de sanctions
possibles et mesures disciplinaires applicables. Voir Règlement
des différends, page 40, où ce texte peut avoir une signification
légèrement différente.  
Courtier en douane Toute tierce partie faisant profession d'accomplir pour autrui les
formalités de dédouanement.
Dédouanement L’exécution des formalités douanières nécessaires pour permettre
l’entrée de biens dans le cadre d’une procédure douanière.
Droits de douane Les droits fixés dans le tarif des douanes et auxquels sont
assujettis les biens à leur entrée ou sortie du territoire douanier
compétent.
Échange de données Consiste en un échange de données électroniques entre des
informatisées (EDI) systèmes informatiques dans un format standard.
Effets personnels  Tous les articles (neufs ou usagés) qu’un voyageur peut
raisonnablement exiger pour son usage personnel au cours de son
voyage, compte tenu de toutes les circonstances du voyage, mais
à l’exclusion de tout bien importé ou exporté à des fins
commerciales.
Évaluation en douane L’évaluation en douane constitue la base d’application des droits
de douane.
Exportation de biens  La procédure douanière applicable aux biens qui, tout en étant en
libre circulation, quittent le territoire douanier et sont censés
rester en permanence en dehors du territoire. 
Importation de biens La procédure douanière qui stipule que les biens importés entrent
en libre circulation sur le territoire douanier dès qu’ont été payés
les droits et taxes d’importation exigibles et qu’ont été
accomplies toutes les formalités douanières nécessaires.
Infraction douanière Toute violation ou tentative de violation de la législation

VI
douanière.
Législation douanière  Les dispositions législatives et réglementaires relatives à
l’importation, à l’exportation, au mouvement et à l’entreposage
de biens, et dont l’administration et l’exécution sont confiées aux
douanes, ainsi que tout règlement élaboré par les douanes aux
termes des pouvoirs qui leur sont conférés par la loi.
Manifeste de chargement Information remise avant ou au moment de l’arrivée ou du départ
(Déclaration de d’un moyen de transport d’usage commercial et par laquelle sont
chargement) communiqués les détails exigés par les douanes relativement à la
cargaison qui arrive sur le territoire douanier ou le quitte.
Opérations douanières Toutes les opérations qui doivent être exécutées par les
personnes concernées et par les douanes afin d’appliquer la
législation douanière.
Réimportation de biens Procédure douanière par laquelle des biens qui ont été exportés
peuvent être ramenés à la maison pour usage personnel en
franchise de droits et de taxes¸ sous réserve de quelques
conditions.
Sécurité Ce qui permet qui permet, à la satisfaction de l’administration
des douanes, de s’assurer qu’une obligation à l’égard des
douanes sera exécutée. La sécurité est décrite comme « générale
» lorsqu’elle permet de veiller à ce que les obligations découlant
de plusieurs opérations seront exécutées.
Transit douanier Les procédures douanières par lesquelles des biens sont
transportés sous contrôle douanier d’un bureau des douanes à un
autre.
Source:www.google.fr/dédouannement

VII
ABSTRACT

Continued trade liberalization, particularly in these areas, by both industrialized and


developing countries would help the poorest out of poverty. Some developing countries have
opened their economies to take full advantage of development opportunities. The trade
barriers that persist in industrialized countries are concentrated on agricultural products and
labor-intensive manufacturing, for which developing countries are comparatively advantaged.
As in many countries, the Comorian Customs has developed special procedures called
"economic regimes" because they reflect different concerns of the perception of taxes,
intended to accelerate trade and improve fluidity. The Customs Act requires all importers and
exporters to drive and present their goods at one of the customs offices. For this purpose, the
customs clearance procedure is the whole of the formalities performed by the owner of the
goods or his legal representative with respect to the regulations and the customs legislation for
the realization of an import or export operation. . To guarantee the fulfillment of this
obligation, the Customs Code provides for a set of formalities to be satisfied under pain of
sanctions. Some formalities must be done before the arrival of the goods at the customs office

VIII
and others upon arrival at the customs office. The former constitute "customs clearance" of
the goods, while the latter concern the regular taking over of the goods by the customs
administration, constituting "customs clearance". The latter is materialized by the filing of a
summary declaration, which is followed in principle by the declaration in detail assigning to
the goods a definitive customs procedure, and providing among other indications, the
quantitative and qualitative elements necessary for the duties and taxes.
Key words: customs territory / trade liberalization / customs code / formalities / customs
regime / customs law / duties and taxes / customs clearance procedures / Comorian customs

TABLE DE MATIERES

Résumé ...............................................................................................................................i
Avant-propos .....................................................................................................................ii
Remerciements....................................................................................................................iii
Liste des abréviations .........................................................................................................iv
Liste des tableaux................................................................................................................v
Liste des figures...................................................................................................................vi
Glossaire..............................................................................................................................vii
Introduction générale...........................................................................................................1
PREMIERE PARTIE : CADRE CONCEPTUEL ........................................................3
Chapitre premier : Présentation de la douane comorienne..................................................4
1.1- Vue générale de la douane............................................................................................4
1.1.1- Historique .....................................................................................................4
IX
1.1.2- Pouvoirs de la Douane...................................................................................5
1.1.3- Considérations générales...............................................................................6
1.2- Fonctionnement de service des douanes......................................................................6
1.2.1- Organigramme...............................................................................................6
1.2.2- Perception des droits et taxes........................................................................8
1.2.3- La surveillance des échanges extérieurs........................................................8
1.3- Missions de la Direction Générale des Douanes..........................................................9
1.3.1- Missions fiscales............................................................................................9
1.3.2- Mission économiques....................................................................................10
1.3.3- Autres Missions.............................................................................................10
Chapitre II : Cadrage du thème ...........................................................................................11
2.1- Contexte.......................................................................................................................11
2.1.1- Présentation du thème....................................................................................11
2.1.2- Choix du thème..............................................................................................11
2.1.3- Justification du thème....................................................................................11
2.2- Problématique et objectifs du thème............................................................................12
2.2.1- Problématique................................................................................................12
2.2.2- Justification de la problématique...................................................................13
2.2.3- Objectifs et hypothèses du thème..................................................................13
2.3- Résultats attendus.........................................................................................................14
2.3.1- Résultats globaux...........................................................................................14
2.3.2- Résultats en amont.........................................................................................14
2.3.3- Résultats en aval............................................................................................15
Chapitre III : Cadre théorique et méthodologique...............................................................16
3.1- Commerce et croissance...............................................................................................16
3.1.1- Les économies d’échelle................................................................................16
3.1.2- Les bénéfices tirés des échanges commerciaux.............................................17
3.1.3- La concurrence dans le commerce................................................................17
3.2- Commerce et accès aux produits..................................................................................18
3.2.1- Le commerce extérieur accroît la diversité de l’offre de produits.................18
3.2.2- Commerce et fluctuations..............................................................................18
3.2.3- Commerce et équité.......................................................................................19
3.3- Approche méthodologique...........................................................................................20
3.3.1- Matériels........................................................................................................20

X
3.3.2- Méthodes.......................................................................................................22
3.3.3- Facteurs limitatifs..........................................................................................23
Conclusion de la première partie ........................................................................................25
DEUXIEME PARTIE : CADRE DECISIONNEL........................................................26
Chapitre premier : Les opérations et la tarification en douane............................................27
1.1- Les opérations de dédouanement ................................................................................27
1.1.1- Les formalités particulières liées à l'importation de marchandises...............27
1.1.2- Les formalités particulières liées à l'importation de marchandises...............28
1.1.3- La prise en charge..........................................................................................29
1.2- Les tarifs douaniers......................................................................................................30
1.2.1- Droits de douanes..........................................................................................30
1.2.2- Application partielle par les pays en développement....................................31
1.2.3- Rôles des agents de douane...........................................................................31
1.3- Application de la taxation douanière............................................................................31
1.3.1- Application des tarifs douaniers....................................................................32
1.3.2- L'origine et la valeur des marchandises.........................................................32
1.3.3- Mise en œuvre des tarifs douaniers...............................................................33
Chapitre II : Procédures de dédouanement informatisées...................................................34
2.1- Histoire de SYDONIA.................................................................................................34
2.1.1- Evolution de SYDONIA................................................................................34
2.1.2- Objectifs........................................................................................................34
2.1.3- La couverture géographique du système.......................................................35
2.2- Prise à main de SYDONIA++dans la douane Comorienne.........................................36
2.2.1- Architecture...................................................................................................36
2.2.2- Edition des états.............................................................................................36
2.2.3- Enlèvement des marchandises.......................................................................37
2.3- Les différents modules du logiciel SYDONIA++........................................................37
2.3.1- Le MODCAR ...............................................................................................37
2.3.2- MODBRK .....................................................................................................37
2.3.3- MODCBR .....................................................................................................38
Chapitre III : Missions fiscales de la douane comorienne...................................................40
3.1- Aspect global................................................................................................................40
3.1.1- Esquisse de contrôle douanier.......................................................................40
3.1.2- Procédure simplifiée au bureau.....................................................................41

XI
3.1.3- La Procédure de Dédouanement à Domicile(PDD) et par DAU...................41
3.2- Organisation des douanes régionales...........................................................................41
3.2.1- Collecte des données pour recettes................................................................42
3.2.2- Facilitation des opérations douanières...........................................................43
3.2.3- Automatisation dans la douane régionale......................................................44
3.3- Impacts de la douane dans les finances publiques.......................................................45
3.3.1- Impacts..........................................................................................................46
3.3.2- Ressources fiscales........................................................................................46
3.3.3- Les aspects économiques et sociaux..............................................................46
Conclusion de la deuxième partie .......................................................................................48
TROISIEME PARTIE : CADRE OPERATIONNEL.................................................49
Chapitre premier : Analyse de la situation..........................................................................50
1.1- Observations et critiques..............................................................................................50
1.1.1- Contexte global..............................................................................................50
1.1.2- Utilisation de ressources................................................................................50
1.1.3- Mondialisation économique..........................................................................51
1.2- Douane.........................................................................................................................52
1.2.1- Opérations informatisées...............................................................................52
1.2.2- Analyses critiques..........................................................................................53
1.2.3- Ressources humaines.....................................................................................54
1.3- Contentieux douanier...................................................................................................54
1.3.1- L’administration des douanes........................................................................54
1.3.2- Le Commissionnaire en Douane Agrée.........................................................54
1.3.3- Procédures judiciaires....................................................................................55
Chapitre II : Propositions de solutions................................................................................56
2.1- Résolution du contentieux douanier.............................................................................56
2.1.1- Octroi de la clause transitoire........................................................................56
2.1.2- Résolution......................................................................................................56
2.1.3- Rapprochement des opérateurs et autorités...................................................57
2.2- Modernisation de la douane comorienne......................................................................58
2.2.1- Modernisation de la structure........................................................................58
2.2.2- Informatisation..............................................................................................59
2.2.3- Allègement des procédures d’importation et d’exportation..........................60
2.3- Systèmes d'information sur le transit douanier............................................................61

XII
2.3.1- Application de nouvelles méthodes...............................................................61
2.3.2- Expertise étrangère........................................................................................62
2.3.3- Processus de réformes...................................................................................62
Chapitre III : Recommandations et plan d’actions..............................................................64
3.1- Recommandations générales........................................................................................64
3.1.1- Modernisation, lutte contre la corruption......................................................64
3.1.2- Facilitation du commerce et services............................................................64
3.1.3- Formation du personnel douanier..................................................................65
3.2- Recommandations spécifiques.....................................................................................65
3.2.1- Collaboration entre le secteur public et le secteur privé................................66
3.2.2- Mise en valeur des Ressources Humaines.....................................................66
3.2.3- Droits de douane spécifiques et ad valorem .................................................67
3.3- Réforme, de modernisation et automatisation des douanes.........................................67
3.3.1- Engagement et l’appui politique....................................................................68
3.3.2- Lutte du commerce illégal.............................................................................68
3.3.3- Conditions de la reforme...............................................................................69
Conclusion de la troisième partie .......................................................................................71
Conclusion générale............................................................................................................72
Bibliographie.......................................................................................................................74
ANNEXES..........................................................................................................................I
Annexe I : Déroulement chronologique d’une opération d’achat à l’international.............II
Annexe II : Fonctionnalités du SYDONIA++.....................................................................III
Annexe III : Procédures douanières ……………………………………………….…VI
Abstract................................................................................................................................IX

XIII
XIV

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