Vous êtes sur la page 1sur 12

INSTITUT UNIVERSITAIRE DU GOLFE DE GUINEE / www.iug-elearning.

com

MODULE 2 : LES PROCEDURES DE DEDOUANEMENT

I- LA DOUANE

Définition : la douane est une administration publique dont le rôle est de percevoir les droits et taxes
sur les marchandises à l’entrée et à la sortie du territoire douanier national.

La douane a trois missions essentielles :

- Une mission fiscale


- Une mission économique
- Une mission d’assistance aux autres administrations et de surveillance des frontières.

A- La mission fiscale

La douane est chargée de déterminer les droits et taxes à l’importation et à l’exportation, de les
liquider, de les recouvrer ou de les faire recouvrer principalement aux frontières. C’est pour cette
raison qu’on dit que la douane exerce une fiscalité de porte.

B- La mission économique

Pour cette mission, la douane est chargée d’élaborer et d’appliquer les règles qui concernent non
seulement les importations et les exportations, mais aussi celles qui concernent les régimes
économiques particuliers au commerce extérieur.

Bien plus, la douane s’occupe aussi du change, des prohibitions à l’entrée et à la sortie et de la tenue
des statistiques du commerce intérieur.

C- La mission d’assistance aux autres administrations et de surveillance des frontières

C’est la douane qui surveille les frontières terrestres, maritimes, aériennes et fluviales. Cee mission
consiste aussi à surveiller l’espace économique national en luttant contre le trafic des stupéfiants et
des autres trafics illicites.

La douane est également chargée de faire le travail des autres administrations aux frontières lorsque
celles-ci n’y sont pas déployées : c’est l’assistance aux autres administrations.

II- LES PROCEDURES DE DEDOUANEMENT A L’IMPORTATION

A- LA VOIE MARITIME

1- LA CONDUITE EN DOUANE DES MARCHANDISES

Le territoire douanier comprend une zone maritime appelée rayon maritime des douanes. C’est
une zone de surveillance qui s’étend le long de la frontière maritime entre la terre en directe du
large et la fin du plateau continental.

La conduite en douane des marchandises commence dès que le navire entre dans le rayon des
douanes. Dans cette zone le navire doit se rendre en ligne directe vers un port équipé d’un bureau
de douane. Les marchandises qui constituent la cargaison sont consignées dans un document
appelé le manifeste de cargaison.

Cours : PROCEDURE DE DEDOUANEMENT / Niveau : BTS1


Par : OBAMA SERGE
URL: https://www.iug-elearning.com/
INSTITUT UNIVERSITAIRE DU GOLFE DE GUINEE / www.iug-elearning.com

A l’entrée du navire dans les eaux territoriales, le manifeste de cargaison est présenté à la
réquisition des agents des agents de douane. Ceux-ci montent à bord du navire et doivent
soumettre l’original du manifeste de cargaison au visa « NE VARIETUR » « afin que rien ne change »
c’est l’arraisonnement du navire.

2- LA MISE EN DOUANE DES MARCHANDISES

Elle a pour objet de permettre au service des douanes de prendre en charge des marchandises
importées ou exportées, de les garder sous sa surveillance jusqu’à l’accomplissement des
formalités de dédouanement qui permettent l’enlèvement des marchandises.

La mise en douane des marchandises commencent par le déchargement des marchandises.

C’est le pointage contradictoire des marchandises (colis) effectivement débarqués par rapport à
ceux effectivement inscrits sur le manifeste de cargaison entre les agents de douane, les
représentants de la compagnie de navigation à laquelle le navire est rattaché (le consignataire au
port), et l’acconier (manutentionnaire au port).

L’ordre de déchargé le navire est donné par la douane. Le déchargement est effectué par l’acconier
qui est responsable de la manutention au port.

Le pointage contradictoire au moment du déchargement des marchandises s’appelle l’écor


(écor=écorer=dénombrer)

Les fonctions d’écoreurs sont exécutées par les agents de douane de la brigade d’écor encore
appelé « Unité de prise en charge ».

Chaque opération d’écor donne lieu à la production d’un bulletin différentiel, qui peut être l’objet
d’un contentieux ou non selon que les justificatifs sont fondés ou non.

Les marchandises débarquées doivent être alloties dans les magasins et terre-pleins désignés par
le service des douanes et placés sous sa surveillance permanente.

NB : les marchandises alloties sans les magasins et terre-pleins restent sous l’entière responsabilité
du consignataire du navire. Ces magasins et terre-pleins ne sont autres que le prolongement de la
cale du navire.

Toutefois, il peut arriver pour certaines marchandises que l’importateur bénéficie de l’autorisation
d’enlever directement sa marchandise sans la placer dans les magasins e terre-pleins (c’est le cas
des marchandises périssables, de certaines machines des industries sujette à des fragilités de
manipulation, certains animaux vivants comme les poussins d’un jour. Cette demande est faite par
le CDA

3- L’ATTENTE DE DEDOUANEMENT

Les marchandises mises en douane attendent d’être dédouanées. Pour ce faire, elles entrent dans
les magasins et aires de dédouanement où elles y séjournent jusqu’à leur sortie.

La franchise pour les marchandises en attente de dédouanement est de 11 jours francs.

LE REGIME DES MAGASINS ET AIRES DE DEDOUANEMENT

Les marchandises mises en douane attendent d’être dédouanées. Pour ce fait, elles entrent dans
les magasins et aires de dédouanement où elles séjournent jusqu’à leur sortie. C’est pourquoi nous

Cours : PROCEDURE DE DEDOUANEMENT / Niveau : BTS1


Par : OBAMA SERGE
URL: https://www.iug-elearning.com/
INSTITUT UNIVERSITAIRE DU GOLFE DE GUINEE / www.iug-elearning.com

explorerons le régime qui les caractérise après quoi, nous envisagerons leurs conditions d’entrée
et de sortie dans ces magasins et aires de dédouanement.

Les magasins et aires de dédouanement sont en fait les prolongements des cales du navire. C’est
pourquoi on les désigne des fois sous le nom de magasin cale.

Leur régime repose sur deux notions essentielles : l’accord d’établissement et l’autorisation
d’exploitation. Ces deux notions sont juridiquement concrétisées par deux titres d’autorisation
dont les titulaires peuvent être distincts ou confondus en une seule et même personne

- La notion d’accord d’établissement :

La création d’un magasin est subordonnée à un accord préalablement donné par la DGD. Cet
accord a pour objet de permettre à l’administration des douanes d’apprécier si les lieux choisis
ainsi que les constructions et les aménagements envisagés sont de nature à assurer une correcte
sécurité des marchandises.

Les magasins sont des locaux clos ayant une seule issue fermée à clé et qui répondent à certaines
normes de construction destiné à prévenir les risques de substitution ou de soustraction
frauduleuse des marchandises qui y sont placées.

Pour ce qui est spécifiquement des aires de dédouanement, il s’agit d’un emplacement aménagé
en surface (une partie de quai, terre-plein de gare ou de magasin) et réservé aux marchandises
pondéreuses (dont la manipulation est compliquée) et à celles dont la présence en magasin
risquerait d’être préjudiciable pour les produits qui s’y trouvent.

- La notion d’autorisation d’exploitation :

Les installations faisant l’objet d’un accord d’établissement doivent être agrée par le DGD sur avis
du chef secteur des douanes compétent qui s’assure au préalable que les obligations résultants de
l’accord d’établissement sont remplies.

Il n’y a pas forcément d’identité entre le titulaire de l’accord de l’établissement e celui de


l’autorisation d’exploitation des magasins ou des aires de dédouanement.

Si le magasin est agrée par l’administration des douanes, l’autorisation d’exploitation est
subordonnée par la souscription d’une soumission cautionnée par le bénéficiaire.

En ce qui concerne particulièrement les marchandises, l’exploitant engage sa responsabilité envers


la douane dès leur entrée en magasin ou des aires de dédouanement jusqu’à l’accomplissement
des formalités douanières. A défaut la caution est saisie.

CONDITIONS D’ENTREE, DE SEJOUR ET DE SORTIE DES MARCHANDISES DES MAD

L’entrée des marchandises dans les MAD est subordonnée par la présentation, par l’exploitant de
la déclaration sommaire.

L’exploitant doit se conformer aux mesures de contrôles et de surveillance que le service de


douane juge utile d’exercer.

Les marchandises à l’entrée du magasin ne peuvent faire l’objet que de manipulations


élémentaires tendant à assumer leur conservation et qui ne modifie ni leur présentation, ni leur
caractéristique.

Cours : PROCEDURE DE DEDOUANEMENT / Niveau : BTS1


Par : OBAMA SERGE
URL: https://www.iug-elearning.com/
INSTITUT UNIVERSITAIRE DU GOLFE DE GUINEE / www.iug-elearning.com

Pendant l’attente du dédouanement la franchise pour les marchandises est de 11 jours francs. Les
délais francs exclus les dimanches et jours fériés.

L’exploitant des MAD doit souscrire la soumission générale cautionnée sur laquelle il s’engage
annuellement et sous les peines de droits conjointement et solidairement avec sa caution à se
conformer aux conditions d’exploitation qui lui sont fixés par la douane.

Le modèle de cette soumission cautionnée est arrêté par le SG de la CEMAC et comporte


notamment les obligations ou interdictions suivantes :

- L’interdiction de transformer ou d’aménager le magasin sauf accord du DGD.


- De manipuler les marchandises ou de les déplacer sans autorisation des services des douanes.
- L’obligation de représenter à toutes les réquisitions des agents de douane les marchandises
prise en charge à l’entrée du magasin ou les déclarations sommaires qui auront été déposées
(visite inopinée de la douane)
- L’obligation d’accepter le transfert dans un autre local des marchandises constituées en dépôt
de douane (marchandises susceptibles d’être vendues aux enchères).

D’une façon générale, le concessionnaire du magasin doit accepter la responsabilité de toutes les
irrégularités éventuelles relevées par le service de douane à l’occasion des recensements ou
vérifications effectuées au moment de l’entrée, de la sortie, ou pendant le séjour de la
marchandise au magasin ainsi que supporter les conséquences du non accomplissement des
autres engagements pris dans la soumission.

L’exploitant du magasin demeure responsable vis-à-vis de la douane pour toutes les marchandises
importées qui sont autorisées à être placées dans le magasin ou sur une aire de dédouanement en
attendant le dépôt de la déclaration en détail.

L’autorisation de déchargement des marchandises en magasins est donnée par la douane sur la
déclaration sommaire.

Le transport des marchandises depuis le navire jusqu’au MAD à lieu sous escorte de la douane ou
simplement sous surveillance générale exercée par le service sur l’ensemble du port.

Toute manipulation des marchandises non autorisée et tout enlèvement non couvert par un
permis est passible de sanction.

B- LA VOIE AERIENNE

Les aéronefs qui effectuent un parcours international doivent pour franchir la frontière suivre la
route aérienne qui leur est imposée. Ils ne peuvent se poser que sur des aédromes douaniers qui
sont désignés par le gouvernement où ils sont installés.

Le dépôt de la déclaration sommaire par la voie aérienne est facultatif. Le commandant de bord
de l’avion doit déposer à titre de déclaration sommaire, la copie conforme des manifestes de
cargaison en trois exemplaires.

Les bagages de passagers sont dispensés de l’inscription au manifeste s’ils sont accompagnés au
cas contraire, ils doivent y figurer : c’est ce qu’on appelle les bagages à fret. Il a été créé à l’escale
de l’aéroport un bureau secondaire de douane chargé spécifiquement des bagages accompagnés
taxables.

Cours : PROCEDURE DE DEDOUANEMENT / Niveau : BTS1


Par : OBAMA SERGE
URL: https://www.iug-elearning.com/
INSTITUT UNIVERSITAIRE DU GOLFE DE GUINEE / www.iug-elearning.com

Les pièces de rechanges des avions, les équipements de bord, les provisions de l’aéronef et les
pacotilles des équipages sont dispensés de l’inscription au manifeste à condition qu’ils ne quittent
pas le bord.

Sont interdits les déchargements des marchandises en cours de route, les déchargements et les
transbordements des aéronefs doivent être fait aux heures légales avec l’autorisation des agents
de douane et en leur présence. Cette autorisation constitue le permis de décharger ou de
transborder.

C- LA VOIE TERRESTRE

Toutes les marchandises importées par la voie aérienne doivent être conduite dans le bureau de
douane le plus proche par la route la plus directe dite route légale qui est désigné par l’état dont
dépend le bureau de douane.

Dès son arrivée au bureau de douane, le conducteur des marchandises doit remettre au service à
titre de déclaration sommaire un bordereau indiquant les objets qu’il transporte.

Le déchargement a lieu sous la surveillance et dans les endroits désignés par les agents de douane.
Il est précédé par le dénombrement, la reconnaissance des colis ainsi que l’enregistrement des
déclarations sommaires dans les mêmes conditions que par la voie maritime.

CHAP 1 : LA DECLARAION EN DOUANE (DECLARATION EN DETAIL)

A- DEFINITION

C’est l’acte juridique par lequel le déclarant :

- Désigne le régime douanier qui sera assigné aux marchandises


- S’engage sous les peines de droits à accomplir les obligations découlant du régime douanier
déclaré.
- Fournit toutes les indications nécessaires pour permettre l’identification des marchandises en
cause et l’application à ces marchandises des mesures dont le service de douane assure
l’application.

B- LA FORME DE LA DECLARATION EN DETAIL

Les déclarations en détails doivent être faites par écrit et doivent être signées par le déclarant en
douane.

Toutes les marchandises importées ou exportées doivent l’objet d’une déclaration en détail.

La forme de la déclaration en détail ainsi que les documents qui doivent y être annexés sont
déterminés par le SG de la CEMAC.

La fourniture des imprimés des déclarations en détail incombe au déclarant en douane. Pour les
bureaux de douane non informatisés, le déclarant doit s’approvisionner à l’imprimerie nationale
pour les formulaires.

C- LISTE DES DOCUMENTS A ANNEXER A LA DECLARATION EN DETAIL


- Facture commerciale
- Facture fret s’il y a lieu

Cours : PROCEDURE DE DEDOUANEMENT / Niveau : BTS1


Par : OBAMA SERGE
URL: https://www.iug-elearning.com/
INSTITUT UNIVERSITAIRE DU GOLFE DE GUINEE / www.iug-elearning.com

- Assurance
- Connaissement ou lettre de transport aérienne
- Liste de colisage
- Documents SGS (DI, RVC, PECAE, etc…)
- Certificat d’origine
- Documents techniques selon l’espèce de la marchandise (PHYTO, Inspection sanitaire et
vétérinaire, etc…)
- Les différents certificats normatifs.
- Etc…

D- LIEU DE LA DECLARATION EN DETAIL

Elle doit être déposée dans un bureau de douane ouvert à l’opération douanière envisagée.

En principe tous les bureaux de douane de plein exercice sont ouverts aux opérations douanières
de toute nature. Sauf ceux des secteurs des douanes de LT1 et LT2 qui sont spécialisés.

E- DELAI DE DEPOT DE LA DECLARATION EN DETAIL

La déclaration en détail doit être déposée dans un délai de trois jours francs après l’arrivée des
marchandises non compris les dimanches et les jours fériés.

A l’exportation, les marchandises doivent être déclarées au plutard à leur arrivée au bureau des
douanes. Si les marchandises sont arrivées avant l’ouverture, dès l’ouverture du bureau des
douanes.

F- PERSONNES HABILETEES A DECLARER UNE DECLARATION EN DETAIL

Les marchandises importées ou exportées doivent être déclarées en détails par leur propriétaire
ou par les personnes physiques ou morales ayant obtenu un agrément de CAD (commissionnaire
agréé en douane).

Nul ne peut faire profession d’accomplir à autrui les formalités en douane concernant la
déclaration en détail des marchandises s’il n’a été agréé comme CAD.

EXCEPTION : Peuvent déclarer en leur propre nom :

- Les administrations civiles


- Les collectivités publiques
- Les missions diplomatiques
- Les institutions et organisations internationales
- Les coopératives agricoles et leurs unions.

On peut aussi déclarer en son propre nom lorsqu’il s’agit du régime particulier des effets
personnels ou usagés au bureau de douane de l’aéroport.

G- REGIME PARTICULIER DES EFFETS PERSONNELS USAGES (REGIME DU DEMENAGEMENT)

Cet avantage s’adresse aux personnes qui changent définitivement de résidence. Pour en
bénéficier, il faut produire :

- Un certificat de changement définitif de résidence délivré par le maire ou l’autorité municipale


de la ville de départ.

Cours : PROCEDURE DE DEDOUANEMENT / Niveau : BTS1


Par : OBAMA SERGE
URL: https://www.iug-elearning.com/
INSTITUT UNIVERSITAIRE DU GOLFE DE GUINEE / www.iug-elearning.com

- Un certificat de déménagement délivré par le maire ou l’autorité municipale de la ville de


départ. Ce certificat de déménagement doit notamment comporter la liste complète des
effets, objets du déménagement, visée par les autorités compétentes.

Sont exclus de ce régime, les marchandises telles que l’alcool, les tabacs, les parfums et autres
cosmétiques.

S’agissant des véhicules, seuls les véhicules de tourisme immatriculés au nom du requérant dans
le pays de départ peuvent être admis dans le régime des effets personnels usagés. Ces véhicules
bénéficient d’un rabattement de 40% de la valeur imposable.

NB : En droit douanier, on considère comme effets personnels usagés, les effets vieux de plus de
6 mois et en cours d’usage.

CHAP 2 : LA MISE A LA CONSOMMATION

Mettre une marchandise à la consommation signifie :

- Accomplir les formalités requises par ce régime,


- Acquitter les droits et taxes auxquels la marchandise d’importation est subordonnée pour
disposer de la marchandise sur le marché intérieur.

Les marchandises mises à la consommation après acquittement total des droits et taxes sont
libérées de toutes sujétions. On dit alors que ce sont les marchandises en libre pratique.

Une marchandise peut être mise à la consommation même si elle est exemptée par le tarif ou
exonérée par l’autorité compétente.

A- ELEMENTS DE LA DECLARATION

1- Le déclarant

D’une façon générale, les marchandises ne peuvent être déclarées en douane que par le déclarant
en douane c’est-à-dire le titulaire d’un agrément de CAD.

Toutefois dans certains cas, particulièrement pour les opérations transfrontalières, le propriétaire
en personne peut déclarer sa marchandise.

On appelle propriétaire d’une marchandise, celui qui a le droit d’en jouir ou d’en disposer de
manière absolue.

Le propriétaire peut aussi être un voyageur en ce qui concerne les objets qui les accompagnent.

Il peut aussi être le destinataire ou le détenteur de la marchandise.

NB : on appelle destinataire réel de la marchandise, le réceptionnaire effectif de la marchandise


c’est-à-dire la personne physique ou morale à qui la marchandise est effectivement adressée au
moment de l’importation.

2- L’origine de la marchandise

Sont considérés comme originaire d’un pays, les produits qui y sont entièrement obtenus et
entrent dans une catégorie suivantes :

Cours : PROCEDURE DE DEDOUANEMENT / Niveau : BTS1


Par : OBAMA SERGE
URL: https://www.iug-elearning.com/
INSTITUT UNIVERSITAIRE DU GOLFE DE GUINEE / www.iug-elearning.com

- Les produits minéraux extraits du sol


- Les produits du règne végétal qui y sont récoltés
- Les animaux vivants qui y font l’objet d’un élevage
- Les produits de la chasse et de la pêche qui y sont pratiqués
- Les produits marins extraits de la mer
- Les produits qui y sont manufacturés.

3- L’espèce tarifaire

Cette dénomination est attribuée par le tarif douanier. C’est un élément essentiel pour la
perception des droits et taxes de même que pour l’élaboration des statistiques.

Les marchandises qui ne figurent pas dans le tarif douanier sont provisoirement assignés aux objets
les plus analogues par décision du SG de la CEMAC.

Lorsque dans un même chargement, des marchandises ont été détériorées ou avariées à la suite
d’évènements survenus avant l’enregistrement de la déclaration en détail, le service des douanes
peut autoriser la séparation de ces marchandises qui doivent être soit immédiatement détruite,
soit réexporté, soit taxé selon leur nouvel état. Dans ce dernier cas, la marchandise doit de position
tarifaire.

4- La valeur de la marchandise

La déclaration exacte de la valeur de la marchandise présente une valeur sur l’application des
droits et taxes, le contrôle du commerce extérieur et des changes ainsi que la tenue des
statistiques.

La déclaration de la valeur de la marchandise est obligatoire même si la marchandise n’est pas


passible des droits et taxes.

Lorsque plusieurs articles sont requis sur la même déclaration en détail, la valeur de chaque article
doit être déclarée séparément ainsi que le total de tous les articles.

Pour les valeurs en devise, la conversion doit être effectuée sur la base du taux de change officiel
à la date d’enregistrement de la déclaration en détail pour mettre les importateurs camerounais à
l’abri des fluctuations des devises étrangères.

La direction générale des douanes publie tous les trois mois une note de parité qui un acte par
lequel le DGD indique le taux de conversion à déclarer pour la période.

5- Le poids de la marchandise

Le poids demi brute est le poids de la marchandise diminué du premier emballage extérieur (ex :
caisse contenant des fruits)

Le poids net est le poids de la marchandise nue

La tare est le poids de l’emballage.

NB : l’enregistrement de la déclaration en détail est la validation de cette dernière dans le système


informatisé de la douane. Pour les bureaux de douane manuels, c’est-à-dire non informatisés, c’est
la prise en charge de la déclaration en détail dans un registre spécial appelé le M9.

Cours : PROCEDURE DE DEDOUANEMENT / Niveau : BTS1


Par : OBAMA SERGE
URL: https://www.iug-elearning.com/
INSTITUT UNIVERSITAIRE DU GOLFE DE GUINEE / www.iug-elearning.com

B- DIFFERENTES CATEGORIES DU TARIF EXTERIEUR COMMUN

Le tarif extérieur commun (TEC) c’est le taux du droit d’entrée applicable à tous les produits de la
CEMAC.

Il en existe quatre catégories

- Produits de première nécessité : 5% de la VI


- Matières premières et biens d’équipement : 10% de la VI
- Biens intermédiaires et divers : 20% de la VI
- Les produits de consommations courantes : 30% de la VI

VI= valeur imposable

C- PROVENANCE DE LA MARCHANDISE

C’est le pays ou le territoire d’où les marchandises ont été expédiées à destination directe du pays
où les marchandises ont été importées.

D’une façon générale, on considère que l’expédition primitive n’est pas interrompue par le simple
séjour au pays intermédiaire, lorsque ce séjour n’excède pas les escales aux arrêts normaux du
transport.

Le document qui signifie la provenance par les arrivages en mer est le connaissement ou BL, par la
voie aérienne est la LTA, par la voie terrestre le bordereau de route ou titre de transport ou la
lettre de voiture internationale (LVI), et pour la voie ferrée ce sont les LV (lettres de voiture) qui
justifient cette provenance.

D- TYPES DE TAXES DOUANIERES

Il en existe plusieurs, notre travail consistera juste à en énumérer quelques-unes.

1- Le droit de douane à l’importation (DDI) :

Il s’agit ici des taux du tarif extérieur commun applicable aux produits importés (5%, 10%, 20%,
30%)

2- La taxe informatique :

C’est une somme à percevoir à la charge de l’importateur sur toutes les déclarations traitées dans
le système informatique de la douane. Son taux est de 0.45% de la VI. 0.20% de ce montant est
affecté au budget de l’état et de 0.25% à la douane. Ce taux est plafonné à un montant forfaitaire
de 15 000 XAF pour certains régimes douaniers tels que l’export et le transit ainsi que pour les
déclarations d’effets personnels usagers.

3- La taxe communautaire d’intégration (TCI) :

Elle s’applique sur les importations en provenance des pays tiers sur les marchandises mise à la
consommation. Son taux est de 1% de la VI. Elle ne s’applique pas aux marchandises originaires de
la CEMAC.

4- Le précompte :

Ici trois taux sont applicables : 0%, 1%, 10% selon l’imposition du contribuable.

5- La taxe d’inspection phytosanitaire :

Cours : PROCEDURE DE DEDOUANEMENT / Niveau : BTS1


Par : OBAMA SERGE
URL: https://www.iug-elearning.com/
INSTITUT UNIVERSITAIRE DU GOLFE DE GUINEE / www.iug-elearning.com

Son taux est variable et elle est applicable sur l’importation des marchandises du règne végétal.

6- Taxe sanitaire et vétérinaire :

Applicable aux animaux vivants et produits du règne animal. Son taux est également variable.

7- La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) : VI+DDI+DAC)

Son taux est de 17.5% sauf pour les produits qui en sont exonérés par la loi de finance (engrais,
machines agricoles, médicaments, etc…)

8- Le prélèvement OHADA :

Applicable sur toutes les marchandises importées. Son taux est de 0.05% de la VI

9- Les droits d’accises (DAC) : VI+DDI

Son taux est de 25% de la VI

10- Droit d’accises sur les ordures (DAO) :

Applicable sur toutes les importations pour le ramassage et traitement des ordures au profit des
collectivités locales. Son taux est de 0.5% de la VI.

E- MODES DE PAIEMENT DES DROITS ET TAXES

1- PAIEMENT AU COMPTANT

C’est le principal mode de paiement des droits et taxes. Dans la pratique, on observe deux
situations :

- En espèces au trésor ou le receveur des douanes ou alors au niveau des banques agréées au
guichet unique pour ce qui est des secteurs de Douala LT1 et LT2
- Par chèque certifié à l’ordre du receveur des douanes au trésor ou par ordre de virement au
niveau des banques agréées au guichet unique pour ce qui est des secteurs de Douala LT1 et
LT2.

Dans les bureaux de douane situés dans les localités où il n’y a ni percepteur, ni receveur des
douanes, le chef du bureau des douanes perçoit les droits liquidés contre la délivrance d’une
quittance T6 Bis et procède décadairement au reversement des droits perçues à la perception ou
sa trésorerie de rattachement.

2- LE MORATOIRE

C’est un ajournement ou un fractionnement de paiement conditionné par un engagement de


payer à échéance.

Il est exclusivement accordé par le ministre des finances et doit exclusivement être suivi par le
trésorier payeur général.

Le moratoire peut être annulé si les échéances ne sont pas respectées. Dans ce cas, on revient au
paiement au comptant. La gestion d’un moratoire ne peut et ne doit jamais excéder un exercice
budgétaire. Dans la pratique, les échéances n’excèdent pas trois mois. Lorsque l’autorité
compétente accorde un moratoire, l’enlèvement de la marchandise est concomitant au paiement
de la première échéance.

Cours : PROCEDURE DE DEDOUANEMENT / Niveau : BTS1


Par : OBAMA SERGE
URL: https://www.iug-elearning.com/
INSTITUT UNIVERSITAIRE DU GOLFE DE GUINEE / www.iug-elearning.com

3- LE CREDIT DES DROITS ET TAXES

Il est prévu par l’article 137 du code des douanes de la CEMAC mais supprimé au Cameroun depuis
1990 avec l’arrivée de la SGS, la Société Générale de Surveillance.

III- LES PROCEDURES DE DEDOUANEMENT A L’EXPORT

Pour pouvoir exporter au Cameroun, il faut :

- Etre inscrit au registre de commerce


- Etre inscrit au fichier des exportateurs

Toutes les opérations d’exportation sont centralisées au sein du Guichet Unique des Opérations du
Commerce Extérieur (GUCE). Ce guichet unique fait intervenir, dans un même espace, l’ensemble des
différents intervenants dans les opérations d’exportations. La procédure d’exportation comprend les
étapes suivantes :

- Traitement et inspection phytosanitaire concernant le café/cacao et le bois.


- Obtention de la déclaration d’exportation
- Domiciliation de la déclaration d’exportation
- Paiement des redevances portuaires

PROCEDURE DE DEDOUANEMENT A L’EXPORTATION : CAS DU BOIS EN GRUME ET DEBITES

Au port de Douala, c’est le bureau principal de douane de Douala port, qui s’occupe des opérations
de dédouanement.

A l’exportation, la procédure de dédouanement comprend trois phases :

1- Obtention du bordereau de taxation (BDT)

Les bois en grumes et débités sont soumis à un droit à l’exportation (5.65% pour les débités et 30%
pour les bois en grume). Ainsi, dans le cadre de l’opération de dédouanement, il importe d’obtenir le
BDT. Ce BDT est émis par la SGS.

2- Etablissement de la déclaration et paiement des droits

La déclaration en douane est validée par le déclarant en douane. Toutes les formalités préalables
ayant été effectuées (bulletin de quantité, certificat d’empotage, etc...). L’acquittement des droits de
sortie se fait auprès des cellules des banques ouvertes au guichet unique.

3- Recevabilité de la déclaration en douane et délivrance du Bon à embarquer

Les services de douane reçoivent la déclaration accompagnée des différents documents y relatifs, et
en fonction des critères de sélection et de contrôle automatique des déclarations mis en œuvre par
le système informatisé de la douane ainsi que l’appréciation su Service des Douanes, l’agent des
douanes accorde le Bon à Embarquer (BAE).

Cours : PROCEDURE DE DEDOUANEMENT / Niveau : BTS1


Par : OBAMA SERGE
URL: https://www.iug-elearning.com/
INSTITUT UNIVERSITAIRE DU GOLFE DE GUINEE / www.iug-elearning.com

Cours : PROCEDURE DE DEDOUANEMENT / Niveau : BTS1


Par : OBAMA SERGE
URL: https://www.iug-elearning.com/

Vous aimerez peut-être aussi