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INTRODUCTION

La douane ; une administration chargée de percevoir des taxes imposées sur les marchandises
importées ou exportées , siège toujours en particulier à la frontière ou dans un aéroport. La
douane est une autorité étatique chargée du contrôle des frontières d'un pays, et en particulier
de la régulation des personnes et marchandises qui entrent et sortent. Ses missions varient
beaucoup d'un État à l'autre. Il à trois grandes missions qui sont d’ordre économique, fiscale et
de sécurité du territoire. Il englobe différents métiers à lui seule.
La douane est-elle obligatoire dans un État ?
Pour répondre à cette interrogation, nous allons dans un premier lieu définir et citer les
domaines d’interventions de la douane, dans un second lieu citer les différents métiers de la
douane et leurs fonctions, dans un troisième lieu de donner les enjeux de la douane pour un État,
en quatrième lieu de donner les compétences nécessaires pour accéder aux métiers de la douane,
en cinquième lieu d’énumérer la formations requise pour les effectuer et en dernier et sixième
lieu, de donner la problématique des métiers de la douane.
Les répons à ces différentes questions se feront au cours de notre travail.

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I. DÉFINITION ET DOMAINES D’INTERVENTIONS DE LA
DOUANE

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Les douaniers ou agents des douanes sont rattachés à la direction générale des douanes et des
droits indirects (GDDI) dépendant du ministère de l'action et des comptes publics.
Dans un contexte fortement mondialisé, ils remplissent une triple mission :

1. fluidifier et sécuriser les échanges économiques :

• faciliter le commerce international (conseil aux entreprises, procédures simplifiées…)


• favoriser l’implantation d’activités génératrices d’emplois sur le territoire national
(nouvelles implantations, rélocalisaion…)
• établir les statistiques du commerce international
• faire respecter les règles des politiques commerciale et agricole communautaires dans
le cadre fixé par l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC)
• protéger l’économie contre les pratiques déloyales (contrefaçons, dumping…)

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2. La douane a la charge de la perception :

• des taxes accises (impôts indirects) sur le tabac, l’alcool et les produits pétroliers,
• de la taxe sur la valeur ajoutée sur les produits importés des pays tiers à l’Union
européenne,
• et des droits de douane à l’importation dans l’Union européenne.

3. Protection des citoyens et lutte contre la fraude :

• trafics criminels : stupéfiants, contrefaçons, armes, explosifs ou même espèces


animales et végétales menacées d’extinction
• fraudes fiscales et douanières
• transferts illicites de capitaux et blanchiment d’argent
• contrôle de l’entrée des produits sur le territoire national (conformité aux normes
européennes, interdiction d’entrée de produits dangereux…)
• fonction de garde-côtes (sauvetage, police des pêches, lutte contre les pollutions
maritimes…)

Pour assurer leurs missions, ils sont répartis en deux branches d'activités qui sont :
- La branche des opérations commerciales et d'administration générale et
- La branche des opérations de surveillance.

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II. LES DIFFÉRENTS MÉTIERS DE LA DOUANE ET LEURS


FONCTIONS

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Il existe plusieurs métiers dans la douane et leurs fonctions varient. On peut les répartir en trois
catégories qui sont :

1. L'inspecteur des douanes et droits indirects :

a. fonctions en matière d'administration générale :

▪ rédacteur,
▪ inspecteur poursuivant,
▪ formateur dans les écoles de douanes,
▪ responsable de service.

b. fonctions dans le domaine des opérations commerciales :

▪ conseiller auprès des entreprises,


▪ auditeur des procédures douanières,
▪ enquêteur ou analyste, gestionnaire d'un service à la fiscalité douanière,
▪ expert technique à l'international.
▪ inspecteur du recouvrement

c. fonctions en matière de surveillance :

▪ chef de service douanier de la surveillance,


▪ officier de douane judiciaire
▪ chef de service douanier et de la surveillance,
▪ officier de douane judiciaire,
▪ inspecteur programmeur système d'exploitation,
▪ pilote d'avion ou d'hélicoptère,
▪ marin des douanes.

2. Le contrôleur des douanes et droits indirects :

d. fonctions dans la branche du contrôle des opérations commerciales et


d'administration générale :

▪ vérificateur des marchandises,


▪ enquêteur, rédacteur spécialisé

e. fonction dans la branche de la surveillance :

▪ chef d'équipe ou d'unité,


▪ maître chien,
▪ motocycliste,
▪ chef mécanicien,

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▪ marin des douanes,
▪ contrôleur de maintenance aéronautique,
▪ pilote d'avion ou d'hélicoptère.

3. L'agent de constatation des douanes :

f. remplit des missions de suivi comme :

▪ le commerce international
▪ les contributions indirectes.

g. de perception des taxes et de contrôle :

▪ lutte contre la fraude,


▪ surveillance des postes frontières et du territoire national.

h. Fonctions de surveillance :

▪ motocycliste des douanes,


▪ mécanicien des douanes,
▪ marin des douanes,
▪ maître chien...

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III. LES ENJEUX DE LA DOUANE POUR UN ÉTAT

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Les enjeux de la douane pour un État sont aux nombres de quatre qui sont :

A. La Modernisation :

Les progrès récents ont créé de nouvelles demandes et de nouvelles conceptions en ce qui
concerne le rôle de l’Etat moderne. Ils ont également débouché, au fur et à mesure que les
nations et les sociétés devenaient de plus en plus interconnectées et interdépendantes, sur une
prise de conscience du fait qu’il incombait collectivement aux Etats de bâtir un monde plus
pacifique, plus prospère et plus juste. Les défis mondiaux transcendent les frontières et
exigent des réponses à l’échelon mondial. Outre une coopération à l’échelon mondial, les
Etats renforcent également la coopération à l’échelon régional en créant et en développant des
unions douanières et des zones de libre échange et en concluant des accords de partenariat
économique.

➢ Promouvoir le développement socio-économique


➢ Créer les conditions favorables à la croissance économique
➢ Contrôler les frontières
➢ Apporter la sécurité
➢ Protéger les citoyens

B. Rapprochement

La mission communément reconnue à l’échelon international comme étant celle de la douane


est d’élaborer et de mettre en œuvre une série de politiques et de procédures intégrées de
nature à garantir la sécurité, la facilitation réelle des échanges et le recouvrement des recettes
aux frontières. Elle s’acquitte de cette mission par une utilisation efficace et rentable d’outils
et d’informations lui permettant de gérer les mouvements internationaux des marchandises,
des moyens de transport et des personnes liés à ces marchandises.
Les objectifs qui sous-tendent cette mission sont les suivants :
➢ Promouvoir la certitude, la prévisibilité et la sécurité des mouvements internationaux
de marchandises et des personnes qui les accompagnent en établissant des normes
claires et précises;
➢ Eliminer les doubles emplois et les retards dans les chaînes logistiques internationales
tels que ceux résultant de la multiplicité des déclarations et des inspection.

C. Renforcement de l’efficacité

La reconnaissance mutuelle constitue, à cet égard, un élément important d’incitation. Elle vaut
également pour les contrôles douaniers et les programmes concernant les Opérateurs
économiques agrées (OEA). La notion de douanes en réseau est cruciale pour le modèle de
gestion des chaînes logistiques internationales ininterrompues de bout à bout au 21ème siècle.
La gestion de bout à bout des chaînes logistiques permet d’évaluer les risques avec plus de
précision, de les gérer de manière plus précoce, si nécessaire, et de permettre un traçage des

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marchandises tout au long de la chaîne logistique. Les opérations fondamentales sont
tributaires d’un échange en temps réel d’informations sécurisées entre les entreprises et la
douane, et entre les différentes administrations des douanes tout au long d’une chaîne
logistique qui part de l’administration du pays exportateur. Un tel mode de fonctionnement
nécessite :
➢ Des prescriptions internationales normalisées en matière de données aux fins des
exportations, du transit et des importations, et la mise en œuvre de la Référence
Unique de l’Envoi en tant que partie d’un Modèle de données de référence
transfrontalières;
➢ Des systèmes interconnectés et des bases de données alignées permettant un échange
électronique de données entre les administrations des douanes le plus tôt possible
dans les mouvements internationaux de marchandises.

D. Optimisation des délais

Elle suppose la coordination et la coopération entre toutes les autorités et tous les organismes
pertinents intervenant dans la sécurité aux frontières et les prescriptions réglementaires
applicables aux voyageurs, marchandises et moyens de transport qui traversent les frontières.
Les gouvernements doivent également rechercher des solutions plus efficaces pour assurer la
gestion aux frontières. La mise en place d’une gestion mieux coordonnée des mouvements
transfrontaliers de marchandises nécessite :
➢ La reconnaissance de la douane ou de l’organisme chargé d’assurer la fonction
douanière en tant qu’administration prédominante aux frontières nationales en matière
de contrôle des mouvements de marchandises. Selon le Réseau de facilitation des
échanges des NU, les administrations des douanes sont d’ordinaire les mieux à même
de mettre au point des procédures intégrées aux fins du traitement des marchandises
aux points d’entrée; et
➢ La mise en place du concept de Guichet unique électronique qui permet aux
entreprises de fournir tous les renseignements et documents nécessaires à une seule
reprise à l’organisme désigné lequel, à son tour, communique ces renseignements à
tous les autres organismes concernés.

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IV. LES COMPÉTENCES NÉCESSAIRES POUR ÊTRE


DOUANIER

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Le douanier, quelque soit sa spécialité et sa fonction, est un fonctionnaire du ministère de
l’Economie, des Finances et de l’Industrie. Selon les spécialités, il y a deux sortes de
douaniers.
Le premier en civil travaille dans un bureau et s’occupe d’administration, d’enquêtes et de
recouvrement de taxes douanières. Le second fait partie de la branche surveillance.

➢ Quelques compétences requises :

• La rigueur et l’intégrité,
• Des compétences d’encadrement et de management des équipes,
• Maîtrise des outils informatiques et de la législation douanière
• Pratique de l’anglais
• Rigueur et organisation
• Diplomatie avec les clients et les douanes
• Calme et sang-froid
• Avoir une bonne condition physique ;
• Des qualités de communicant, en raison des nombreuses interactions qui rythment le
quotidien ;
• Avoir de solides connaissances en droit ;
• Savoir faire preuve de rigueur et de minutie ;
• Être capable de résister au stress.

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V. LA FORMATION REQUISE POUR LES MÉTIERS EN
DOUANE

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En tant que fonctionnaire, tout douanier peut progresser dans la hiérarchie de son
administration par voie de concours interne.

Plusieurs formations sont possibles :

- un BTS Gestion des transports et logistique associée (Bac+2),


- un BUT Gestion logistique et transport (Bac+3),
- un master en droit du transport (Bac+5).

Le douanier, peut être aussi recruté sur concours à 3 niveaux :

a. pour les bac + 3,


b. au niveau du bac et
c. avant le bac et classe de 3e.

➢ Le concours externe d’inspecteur des douanes est ouvert aux titulaires d’un diplôme
de niveau bac+3. Les lauréats du concours suivent une formation de 18 mois : un an
d’enseignement professionnel à l’Ecole nationale des douanes de Tourcoing, suivi de
six mois d’enseignement pratique.

➢ Le concours externe de contrôleur des douanes et droits indirects est accessible pour
les personnes ayant le niveau bac. Les lauréats du concours suivent une formation
théorique à l’Ecole nationale des douanes de la Rochelle pendant environ 18 semaines,
suivie d’un stage pratique dans les services déconcentrés de la douane (un an de
formation en tout).

➢ Le concours externe d’agent de constatation des douanes est accessible aux titulaires
d’un brevet, d’un CAP ou d’un BEP. Après avoir réussi le concours, les élèves
stagiaires suivent une formation d’un an : un cycle d’enseignement professionnel
d’environ 12 semaines à l’École nationale des douanes de la Rochelle, suivi d’une
formation pratique. Les fonctionnaires et agents de la fonction publique peuvent
candidater à ce concours à titre interne.

Les trois concours externes sont accessibles sans limite d’âge.

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➢ AU SÉNÉGAL

Pour participer aux épreuves de sélection qui permettent d’accéder au métier d’agent de
constatation des douanes, il faut posséder le brevet, un CAP ou un BEP.
Le concours disponible pour devenir agent de constatation des douanes n’est soumis à aucune
limite d’âge. La seule condition est d’avoir, au minimum, le brevet des collèges en poche.
A son inscription, le candidat peut déjà mentionner la branche dans laquelle il aimerait
travailler s’il obtient le concours. Dans la branche administrative, il existe plusieurs
administrations (finances publiques, concurrence, consommation et répression des fraudes,
douanes et droits indirects) qu’il faut classer par ordre de préférence. Par la suite, l’affectation
est réalisée en fonction des voeux, mais aussi selon les résultats de l’apprenti douanier.
En émettant le choix d’entrer dans la branche surveillance après le concours, le futur agent de
constatation des douanes doit se préparer à passer une épreuve supplémentaire, composée
notamment d’exercices physiques.
Quelques conditions sont nécessaires pour prétendre à ce concours : être français ou
ressortissant d’un pays membre de l’Union européenne, témoigner d’une régularité selon les
dispositions du Code du service national et pouvoir utiliser tous ses droits civiques, être en
bonne condition physique (certificat médical à l’appui) et répondre favorablement à l’enquête
administrative réalisée avant le recrutement.
La réussite au concours permet de devenir stagiaire pendant un an à l’École nationale des
douanes de La Rochelle. Trois mois d’enseignement théorique et une formation pratiques sont
prévus pour, à la fin de la période, être titularisé.

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VI. LES PROBLÉMATIQUES DES MÉTIERS DE LA
DOUANE

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A. Les obstacles socioculturels
Sauf dans de très rares cas, le métier des armes au sens général, a toujours été réservé aux
hommes ; les femmes jouant les seconds rôles dans ce domaine précis.

Cette réalité historique procède de la dichotomie opérée dans l’éducation des garçons et des
filles qui a semé dans leur imaginaire commun l’immuabilité d’une situation de fait qui
persiste, malgré l’évolution des mentalités.

Il se pose alors le problème du commandement, épine dorsale de tous corps militaires ou


paramilitaires, que les femmes en uniforme doivent résoudre face aux hommes qui rechignent
encore à admettre que leur autorité s’exerce sur eux de la manière la plus normale.

Pour ce faire, les femmes devront se départir de certains traits de caractères (émotivité,
fragilité, vulnérabilité, etc.) tout en gardant leur féminité. C’est là un équilibre difficile mais
qu’il faut nécessairement trouver pour ne pas être marginalisées.

B. Les contraintes liées à la condition féminine


Une femme n’est pas un homme. C’est certes une lapalissade mais qui pose l’équation de
l’utilisation des femmes dans les forces de défense et de sécurité.

En effet, si le travail intellectuel place l’homme et la femme sur un pied d’égalité, leur
différence sur le plan des aptitudes physiques rejaillit dans leur temps de disponibilité (travail
de jour et travail de nuit) et la nature des services (service de bureau et service de brigade ou
de terrain). L’expérience a montré qu’il faut une aptitude physique particulière pour effectuer
certaines missions sur le terrain, eu égard à leur pénibilité à leur durée et aux conditions dans
lesquelles elles se déroulent.

Il s’y ajoute que la femme est appelée, qu’elle que soit sa situation professionnelle, à jouer le
rôle de mère de famille, ce qui la contraint à restreindre son temps de présence (congés
administratifs, congés de maternité, etc.).

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CONCLUSION

Il convient tout d’abord de préciser que l’Administration des Douanes n’est pas habilitée à
accorder des exonérations (C'est une renonciation au droit d'exiger l'exécution des obligations
dont le créancier était le bénéficiaire).

Dans l’ensemble , sa mission se limite à l’exécution des décisions des Autorités compétentes
et à une bonne application des lois et règlements qui organisent le régime des franchises.

Pour éviter les difficultés relatives aux longs séjours des marchandises, dans le port par
exemple, et aux frais y afférents, il est conseillé aux usagers du service, surtout ceux qui
doivent solliciter des décisions du Ministre de l’Economie et des Finances de s’y prendre à
temps :

– en s’adressant à leur Ministre de tutelle avec tous les documents requis ;


– en sollicitant au préalable le visa de la Direction de la Pharmacie sur l’inventaire ou la
facture pro forma si les dons renferment des médicaments.

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