PREMIERE PARTIE
PROPOSITIONS FISCALES RELATIVES
AUX IMPÔTS DIRECTS ET TAXES ASSIMILEES
Cette partie reprend toutes les propositions fiscales ayant impacté les impôts directs et taxes assimilées,
soit par des modifications de certaines dispositions en vigueur, soit par de nouvelles dispositions.
Le détail de ces modifications et propositions est repris dans les pages qui suivent.
N/B : Les autres parties seront traitées après la promulgation de la loi de finances pour 2022.
1. Exonération des revenus provenant d’un des impôts dont dépend le contribuable.
contrat de prêt à usage conclu au profit des (Art. 154 APLF – Art. 42 CIDTA)
descendants de premier degré. (Art. 15 APLF – • À des taux libératoires de 7%, 10% ou
Art. 42-1 CIDTA)
15%, selon le cas, lorsque le montant
2. Le revenu imposable est égal au montant total n’excède pas 600 000 DA.
des loyers bruts. (Art. 16 APLF – Art. 43 CIDTA)
• À 7% non libératoire lorsque le montant
3. Imposition des revenus de la location des excède 600 000 DA, et qui s’impute sur
propriétés bâties et non bâties et paiement l‘imposition définitive du revenu global,
de l’impôt auprès de la recette des impôts établie par les services fiscaux dont
du lieu de situation de l‘immeuble bâti ou dépend le domicile fiscal du
non bâti loué et non auprès de la recette contribuable. (Art. 31 APLF – Art. 104 – II - 2°
CIDTA)
1. Imposition des contribuables soumis à l’IRG, Ainsi, les revenus des associés de sociétés
soit au niveau de l’inspection du lieu de leur de personnes et des sociétés en
résidence, soit au niveau de l’inspection du participation au sens du code de commerce
lieu de leur principal établissement. (Art. 3 et des membres de sociétés civiles, ne sont
APLF – Art. 8 CIDTA) plus assujettis à l‘IRG au lieu de l’exercice
de l’activité.
2. Établissement du revenu global d’après le la construction de logements, à la charge
montant total du revenu net annuel dont du contribuable.
dispose chaque contribuable, à l’exception Les revenus fonciers issus de la location à usage
des revenus ayant fait l‘objet d’imposition d’habitation à retenir dans l’assiette de l’impôt
libératoire. Par ailleurs, sont déductibles de sur le revenu global bénéficient d’un abattement
la base imposable : de vingt-cinq pour cent (25%). (Art. 28 APLF – Art.
• la marge bénéficiaire convenue d’avance 85 CIDTA)
dans le cadre d’un contrat «Mourabaha» 3. Soumission du revenu à l’impôt sur le
contracté pour l’acquisition d’un revenu global au lieu du domicile fiscal,
logement, à la charge du contribuable ; suivant le nouveau barème progressif prévu
• les intérêts des emprunts et dettes par le CIDTA. (Art. 31 APLF – Art. 104 – I CIDTA)
contractés au titre de l’acquisition ou de
1. La reformulation de l’article 140 du CIDTA a unitaire de 3 000 000 DA. (Art. 43 APLF –
permis de : Art. 141 CIDTA)
• Redéfinir avec plus de précision la notion 3. Introduction d’une disposition fiscale
de « résultat fiscal » en mettant l’accent précisant les conditions générales de
sur les modalités pratiques de sa déductibilité des charges, dans laquelle il est
détermination. précisé que la charge doit être
• Abroger l’obligation pour les entreprises comptabilisée et comprise dans le résultat
de promotion immobilière de dégager de l’exercice de son engagement. (Art. 42
leur bénéfice suivant la méthode à APLF – Art. 140 bis CIDTA)
l’avancement prévue par le dernier alinéa 4. Exclusion, de façon expresse, des charges
du point 3 du même article. déductibles :
• Préciser d’une manière expresse, au • Les transactions, amendes, confiscations,
point 4, que : pénalités, de quelque nature que ce soit,
- La valorisation des produits et mises à la charge des contrevenants aux
charges libellés en monnaies dispositions légales ;
étrangères est effectuée sur la base • Les pénalités contractuelles lorsqu’elles
du taux de change en vigueur à la sont versées à des personnes non
date de leur réalisation ; imposables en Algérie ;
ENTREPRISES ÉTRANGÈRES
1. Obligation, pour les entreprises n’ayant pas Tout manquement à ces obligations entraîne
d’installation professionnelle permanente en l’application de la sanction prévue à l’article
Algérie et qui réalisent, à partir de 194-5 du CIDTA. (Art. 49 APLF – Art. 162 bis
l‘étranger, des opérations taxables en CIDTA)
Algérie d’après le régime de la retenue à la 2. Taxation dans les conditions de droit
source, d’adresser par lettre recommandée, commun, en l’absence ou en l’insuffisance
avec accusé de réception, au service fiscal de déclaration ayant fait que la partie
gestionnaire dont dépend le lieu déclarée a été taxée aux taux préférentiels
d’imposition, un exemplaire du contrat en application d’une disposition
conclu et tout avenant ou modification au conventionnelle, des écarts qui se
contrat principal. rapportent à cette absence ou insuffisance
de déclaration. (Art. 53 APLF – Art. 190 bis CIDTA)
GROUPEMENT
1. Exclusion des groupements dont la création, siège une copie du contrat de groupement et
l’organisation et le fonctionnement sont les copies des contrats de travaux, de
prévus par les dispositions du Code de fournitures ou de services, ainsi que les
Commerce, du champ d’application de avenants à ces contrats.
l’Impôt sur les Bénéfices des Sociétés. (Art. 33 Tout manquement à ces obligations entraîne
APLF – Art. 136 bis CIDTA)
l’application de la sanction prévue à l’article
2. Obligation, pour les sociétés membres d‘un 194-5 du CIDTA. (Art. 47 APLF – Art. 153 bis
CIDTA)
groupement, de déposer au niveau des
services fiscaux de rattachement de leur
TAXES FONCIÈRES
1. Transfert des prérogatives de recouvrement des point de vue déclaration en ligne, et pour les
trésoriers communaux vers les receveurs des particuliers dans une seconde phase ;
impôts ; 3. Octroi aux professionnels de la possibilité de
2. Mise en place de coefficients multiplicateurs déclaration en ligne des propriétés
en fonction des zones et sous zones facilitant imposables. (Art. 67 et 68 APLF – Art. Divers
la mise en place d’une application CIDTA)
informatique pour les professionnels, du
1. Baisse du seuil de l’impôt forfaitaire unique à 3. Imposition, d’après le régime du réel, des
huit millions de dinars (8 000 000 DA). (Art. 71 contribuables disposant de plusieurs
APLF – Art. 282 ter CIDTA) établissements, boutiques, magasins,
2. Exclusion des professions non commerciales ateliers, dans le cas où la somme de leur
de l’impôt forfaitaire unique (Art. 71 APLF – Art. chiffre d’affaires dépasse le seuil de huit
282-9 ter CIDTA) millions de dinars (8 000 000 DA). (Art. 75
APLF – Art. 282 quinquies CIDTA)
Au-delà de la codification de ces deux taxes, pour des motifs dûment justifiés, le
plusieurs précisions et nouveautés ont été différentiel dégagé peut être affecté aux
introduites, à savoir : actions de formation professionnelle.
1. Les employeurs ayant moins de vingt (20) 5. Il est entendu :
employés sont exonérés de la taxe de • par dépenses de formation professionnelle,
formation professionnelle. celles relatives notamment à la formation,
au transport, à l’hébergement, à la
2. L’assiette de chaque taxe correspond à 1% de
restauration et à l‘assurance, supportées
la masse salariale annuelle. Par masse
par l’employeur.
salariale, il est entendu les rémunérations
brutes versées aux employés, avant • par dépenses d’apprentissage, celles
déduction des cotisations sociales et de engagées notamment, dans l’apprentissage,
retraites ainsi que de l’IRG/salaires. mais aussi les primes accordées aux maîtres
de stages, les présalaires octroyés aux
3. Le taux de chacune de ces deux taxes est
apprentis, le coût des fournitures, des
égal à la différence entre :
vêtements professionnels et des outils
• Un pour cent (1%) de la masse salariale utilisés par ces derniers, ainsi que toutes les
annuelle d’une part, dépenses entrant directement ou
• et de l’autre, le ratio résultant des indirectement dans le cadre des actions
dépenses de formation ou d’apprentissage.
d’apprentissage effectivement réalisées 6. Les employeurs sont tenus de souscrire une
par rapport à la masse salariale annuelle. déclaration spéciale, au plus tard le 20
4. Lorsque le taux de 1% de la masse salariale février de l’année suivant celle au titre de
annuelle devant être consacré aux actions de laquelle les taxes sont dues. (Art. 56 APLF – Art.
196 bis à 196 octies CIDTA)
formation en apprentissage n’est pas atteint,
TAXE DE SÉJOUR