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UNIVERSITÉ DE MBUJIMAYI

« UM »
BP : 225
www.um.ac.cd

MBUJI-MAYI
FACULTÉ DES SCIENCES ÉCONOMIQUES ET DE GESTION

OPTION DE GESTION FINANCIÈRE

ÉTUDE ÉCONOMICO-FINANCIÈRE DE LA VALEUR


AJOUTÉE SUR LES REVENUS DES VENTES DES
DIAMANTS EN CAS D’INTÉGRATION D’UNE USINE
DE TAILLERIE À LA MIBA


moire de fin d’études présenté et défendu en
vue de l’obtention du grade de licenciée en
Gestion Financière.

Par : KAPINGA MUTEBA Davina

ANNEE ACADEMIQUE 2022 - 2023


UNIVERSITE DE MBUJIMAYI
« UM »
BP : 225
www.um.ac.cd

MBUJI-MAYI

FACULTÉ DES SCIENCES ÉCONOMIQUES ET DE GESTION


OPTION DE GESTION FINANCIERE

ÉTUDE ÉCONOMICO-FINANCIÈRE DE LA VALEUR


AJOUTÉE SUR LES REVENUS DES VENTES DES
DIAMANTS EN CAS D’INTÉGRATION D’UNE USINE
DE TAILLERIE À LA MIBA

Mémoire de fin d’études présenté et


défendu en vue de l’obtention du grade de
licenciée en Gestion Financière.

Par : KAPINGA MUTEBA Davina

Dirigé par : KALONJI NSENGA Joseph


Professeur

Rapporteur : NGOBA NGOYI William


Assistant

Co rapporteur : François PIANA


Assistant

ANNEE ACADEMIQUE 2022 - 2023


I

ÉPIGRAPHE

Le véritable potentiel
économique du diamant réside
dans la transformation.

Stéphane Bern

DEDICACE
II

A mes chers parents, Nestor Muteba Kalombo et Thérèse Tshiala Dinanga


III

REMERCI EMENTS

Le présent travail sanctionne la fin de notre cycle de licence. Il est le


couronnement d'un parcours qui nous a été particulièrement dû, au travail acharné, à la
passion que nous avons dédiée à notre formation.
Et il est de notre devoir d'exprimer notre gratitude à tous ceux qui ont rendu
possible la réalisation de cette œuvre.
Nos remerciements s’adressent à notre créateur, pour le souffle de vie, le don
d'intelligence et de sagesse sans lequel ce travail n'aurait pas été réalisé.
Nos remerciements s’adressent à Monsieur le professeur Kalonji Nsenga joseph
directeur de ce travail, à l’assistant Ngoba Ngoyi William rapporteur de ce travail et à
l’assistant Piana François Co-rapporteur de ce travail, qui nous encadrés tout au long de notre
rédaction et qui ont ménagé leurs efforts pour le suivi, l’accomplissement et la réussite de ce
travail malgré leurs multiples préoccupations.
Nos remerciements s’adressent aux autorités académiques ainsi que tout le corps
professoral de l'Université de Mbujimayi pour leur soutien et leur encouragement tout au long
de notre parcours d’apprentissage. Et plus particulièrement ceux de la Faculté des Sciences
Economiques et de Gestion.
Nos remerciements s’adressent à nos frères, oncles et tantes, je cite : kalombo
Muteba, Dinanga Muteba, Ruben Muteba, Miradi Tshilumba, jean Luc Mukendi, Michel
Kalongi , Claudine Méta pour leur encouragement, leur soutien, la chaleur fraternelle et leur
sourire réconfortant.
Nos remerciements s’adressent Aux agents de la Miba qui nous ont accueillis et
servi certaines données en rapport avec notre recherche : Mr Josep Kazadi, Mr Seba Ngoma,
Mr Richard Ndala.
Nos remerciements s’adressent également à nos consultants : Olivier Malekera,
Danny Kanku, Mr Nestor Muteba pour leur assistance constante dans l'élaboration de cette
œuvre en dépit de leurs multiples occupations et dont le soutien intellectuel inconditionnels
est très marquant.
Sans oublier tous ceux qui nous sont chers, camarades et amis. Ils sont trop
nombreux pour pouvoir être cités individuellement, et nous les remercions tous pour cette
œuvre qui est une modeste contrepartie à leur générosité.
IV

LISTES DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES

1. ABRÉVIATION

T.M.R : Taux moyen de rentabilité

R.N.E : Résultat nette d’exploitation.

O.H.A.D.A : L’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires

P.I.B : Produit Intérieur Brut

R.D.C : République Démocratique du Congo

V.A : valeur ajoutée

Qe : La production de l’exercice

C : consommation

M.c : Coût d’achat des marchandises vendues

C.I : les autres consommations provenant des tiers

C.A : Chiffre d’affaires

C.V : Consommation imputable aux vents réalisée

R.S.A : République sud-africaine

D.R.C : Délai de Récupération Capital Investi

2. ACRONYMES

VAN : valeur actuelle nette

SWOT : Strengths,Weaknesses, Opportunities et Threat,

MIBA : Minière de Bakwanga

FIA : Forum investir en Afrique

TRI : Taux de rentabilité interne

DCOM : Division Commerciale de la MIBA

DEX : Département d’Exploitation


V

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : L’outil SWOT ou AFOM ……………………………………….page28


Tableau 2 : Budget d’intégration de l’usine de taillerie ….………………… page29
Tableau 3 : Charge du personnel de l’usine ………………………………… page31
Tableau 4 : Amortissement des matériels de taillerie ……………………… page32
Tableau 5
: Amortissement bâtiment et installations ……………………….. page33
Tableau 6
: Flux de trésorerie espérés ……………………………………... page34
Tableau 7
: Sources de financement ……………………………………....... page35
Tableau 8
: Evolution de la production vendue, VA et RNE avant taillerie .page36
Tableau 9
: Evolution de la production vendue, VA et RNE……………… page36
VI

LISTE DE FIGURES

Figure 1 : Présentation graphique de l’évolution de Production vendue, VA et RNE avant..P 41

Figure 2 : Présentation graphique de l’évolution de Production vendue, VA et RNE Après..P 42


1

INTRODUCTION

01. Problématique

La République Démocratique du Congo est à ce jour qualifiée d’un scandale


géologique en raison de son large potentiel minier diversifié et éparpillé dans toutes ses
provinces. La gamme extrêmement variée des minerais offre des possibilités énormes
d’exploitation pouvant ainsi garantir sa croissance économique et son développement 1.

Par ailleurs, le secteur minier congolais est encore loin de démontrer pleinement
son potentiel en termes de développement. Jusqu’à présent, il n’a apporté qu’une contribution
marginale à la croissance économique et n’a en aucune façon entrainé une transformation
significative dans la vie quotidienne de la population. Malgré cela il reste un secteur clé pour
la relance, la croissance économique2 et le développement du pays.

En effet, il y'a plus de trois décennies, l’exploitation du diamant par la société


Minière de Bakwanga, « MIBA en sigle », a fait du Kasaï-Oriental un poumon économique de
la RD. Congo la capitale mondiale de par son exploitation. Mais le secteur s’est effondré,
laissant ainsi les travailleurs de la MIBA en particulier en perte d’équilibre socio-économique,
ainsi que la population du territoire dans le désarroi3.

De ce fait, depuis un certain temps, plusieurs réflexions sont menées dans le cadre
de la mise en place des stratégies de relance et de valorisation des ressources naturelles de
RDC, parmi lesquelles figures les diamants industriels produits par la société MIBA qui
exploite depuis près de quatre-vingt-dix ans des gisements diamantifères riches dans la
Province du Kasaï oriental, au centre de la République Démocratique du Congo.

Ces réflexions, demeurent au centre des préoccupations de son excellence


Monsieur du président de la République Démocratique du Congo Felix Antoine Tshisekedi

1
Alain MUHIMA « Etude Cartographie pétrographie, Metallogénique et Structure du Mont Lukala, Nord-Kivu
en RD-Congo » Mémoire, Université de Goma License, 2014 page 25
2
Faustin Kuendiasala, k, « quel Avenir pour les minier de la république démocratique de Congo » code minier,
Article, 2001
3
https:// WWW jeuneafrique.Com /1415024/Politique/à-mbujimayi-dans-le Kasaï-Oriental-diamant-gros-coups-

et-nostalgie
2

qui a si bien souligné que le gouvernement congolais est saisi pour réfléchir sur la possibilité
de transformer les minerais congolais au pays, c’est-à-dire la création de la valeur ajoutée en

Vue de financer d’autres actions de développement, lors de la cinquième édition du Forum


Investir en Afrique (FIA) tenu à Brazzaville.4

Dans cette perspective, cette étude tente de fournir une réflexion sur la stratégie à
implémenter en vue de valoriser la production des diamants de la société MIBA. Ainsi la
nôtre problématique s’articule autour de la question ci-après :

Comment améliorer les revenus de la vente de la production des diamants bruts de


la MIBA, afin de favoriser le développement harmonieux de la société MIBA, de la Province
du Kasaï Orientale Et tout le pays en général ?

0.2. Hypothèses

L’hypothèse étant une réponse provisoire à un problème posé, nous


postulons dans le cadre de cette étude ce qui suit :
L’intégration du processus de taillerie à la Miba apporterait une augmentation
significative de la valeur ajoutée des revenus de vente des diamants. Ce qui permettrait de
stimuler la croissance économique en créant de nouvelles sources de revenus, financiers et
d’emplois dans la province du Kasaï en particulier et la R.D Congo en général.

0.3. Choix et intérêt du sujet

Les raisons qui justifient le choix de ce sujet intitulé : « Etude économico-


financière de la valeur ajoutée sur les revenus de vente des diamants, en cas de l’intégration
d’une Usine de taillerie à la Miba :

 La curiosité scientifique ;
 Le souci majeur d'établir un fait, c'est à dire être en mesure de saisir le pourquoi et de
comprendre le comment d'un phénomène économique, et l’application des
connaissances acquises ;
 L’importance que nous accordons à ce secteur qui contribue d’une grande part au
développement de la Province et celui du Pays en général ;

0.3.1 Intérêt personnel

4
https://congomines.org/reports/1724-rdc-felix-tshisekedi-annonce-la-reforme-dusecteur-minier-pour-la-
transformation-locale-des-minerais
3

Ce travail constitue un moyen pouvant permettre d'enrichir, d'approfondir des


Connaissances théoriques acquises au cours de notre formation universitaire et les adapter
aux réalités pratiques sur terrain.

0.3.2 Intérêt scientifique


Ce travail est d'une importance capitale, car il servira d'un guide contenant des
Nouvelles directives d'émergence pour les dirigeants de la société MIBA dans le secteur
minier.
Dans ce travail, des analyses sont faites sur l’Etude économico - financière de l’intégration
d’une de taillerie des diamants bruts avant la commercialisation afin de dégager une valeur
ajoutée sur les revenus de la vente de la production de la société et réaliser le profit attendu
par toute organisation(société) .

Ce document va servir aussi de référence pour d'autres chercheurs curieux qui


Seront intéressés par le développement de secteur minier.

0.4 Objectifs du travail

0.4.1 Objectif général


Cette étude vise à évaluer et à démontre comment cette intégration peut influencer
les revenus de vente des diamants, la rentabilité de l’entreprise ainsi que son développement
économique et celle de la région où elle est implantée.

0.4.2 Objectifs spécifiques

 Récolter des données de base de l’évaluation à la Miba ;


 Analyser le coût du projet d'investissement d'une usine de taillerie et son amortissement ;
 Analyser la valeur ajoutée sur les revenus de la Miba ;
 Analyse des possibilités de création des emplois avec ce projet ;
 L’impact environnemental positif ;

0.5. Méthodes et techniques de recherche

Dans le souci de mieux conduire cette étude à bonne fin, certaines techniques et
méthodes de recherche comme exigence scientifique, sont retenues, à savoir :

0.5.1. Méthodes
4

Le professeur E. Kambaja Wa Kambaja entend par méthodes, l'ensemble


logistique qu’un chercheur doit adapter en fonction de la nature de son fait d'analyse, ses
objectifs et l'appliquée tout au long de sa démarche pour la compréhension et l'explication des
phénomènes étudiés 5

D'après R. PINTO et M. GRAWITZ, la méthode est l'ensemble des principes, des


règles et opérations intellectuelles qui permettent au chercheur de faire l'analyse des données
collectées en vue d'atteindre le résultat6

Quant à R.DEKETELE et ses collaborateurs ils définissent la méthode comme un


ensemble des démarches raisonnées suivies pour parvenir à un but7.

Méthode analytique : définit par THANK KHOI comme étant celle qui
décompose un objet en ses éléments constitutif afin de mieux les étudier 8. Elle nous a permis
de recueillir et d'analyser les données Collectées, de porter un jugement sur l'information de
notre sujet.

Méthode descriptive : elle consiste à décrire les observations ou les concepts


Partant d'une analyse donnée. Elle nous a permis de décrire la situation économique des
activités d’exploitation minières de la Miba.

Méthode comparative : selon Reuchlin, elle est une démarche cognitive par
Laquelle on s'efforce à comparer un phénomène par confrontation des situations différentes.

0.5.2 Techniques
Selon PINTO et GRAWITZ4, la technique est l'ensemble des outils de travail mis
à la disposition de la méthode pour mener à bon port des données.

Technique documentaire : est celle qui est orientée vers une fouille systématique de
tout ce qui est en rapport avec le domaine de recherche c’est à dire tout ce qui
constitue la source écrite d'un thème de recherche.
Technique d’observation : cette méthode consiste à utiliser des règles bien définis et
préétabli en fin de mener à bien l'observation.

5
KABIENA KALUILA, « Cours de Méthode de recherche scientifique », G2, UM, 2013-2014
6
PINTO et GRAWITZ, Méthode des sciences
sociales, 11e édition Dalloz, paris, 2001 PINTO
et GRAWITZ, OP.cit
7
R.DEKETELE, question de méthodes 3e éd, université de Bruxelles 1981
8
THANK KHOI, Education comparée , éd Amard colin paris , 1961 P53
5

Technique d’expérimentation : Elle est qualifiée comme la plus efficace des


techniques,

Pour M. Grawitz (2011), l’expérimentation est une observation provoquée portant


sur une situation créée et contrôlée par le chercheur, et qui a pour but de valider (ou invalider)
une ou des hypothèses issues d’un système théorique.

Les techniques d’enquête par guide d’entretien : d’après Bernard Bertrand, « le


guide d’entretien est un document qui contient une série de questions et de thèmes à aborder
lors de l’entretien, afin de guider le chercheur et de s’assurer que tous les aspects pertinents du
sujet sont couverts9 ».

La techniques d’interview : la technique d’interview est une technique de


recherche qui consiste à faire recours à des entretiens au cours des quels le chercheur
interroge des personnes qui lui fournissent des informations, relative au sujet de sa
recherche10.

0.6. Délimitation spatio-temporelle du sujet

Pour de raison de précision et de clarté la réflexion est délimitée dans le temps et


Dans l'espace. Dans le temps le traitement des données réellement issues de cette entreprise
part de 2013 à 2018, soit 6 ans.

Et Dans l'espace, le champ d'investigation est la société minière de Bakwanga en


sigle « MIBA ».

0.7. Subdivision du travail

Hormis l'introduction générale et la conclusion générale, notre travail est


subdivisé en 4 chapitres ci-après :

Le premier chapitre porte sur les généralités.


Le deuxième chapitre est axé sur la présentation du cadre de la recherche ;

Le troisième est axé sur l’étude du coût d'investissement d'une usine de taillerie de
9
Bernard Bertrand, l’entretien de recherche qualitative en science sociales, guide pratique 2010
10
Loshar et chavalier, cité par mandawala versz , « la théorie et pratique de la révolution et correspondance
administrative »
6

Diamant et son Amortissement ;

Et enfin le quatrième chapitre est consacré sur l’analyse de l’impact de la taillerie


de diamants sur les revenus de la Miba de diamants taillés.
7

CHAPITRE I. CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE

Dans ce chapitre, il est question de construire à travers les différentes théories une
revue de la littérature en rapport avec notre sujet de recherche.

1.1 Définition des concepts de base

1.1.1 Valeur ajoutée11

La valeur ajoutée (VA) représente la richesse nouvelle produite par l’entreprise


lors du processus de production qui pourra être répartie sous forme de revenus. Elle permet de
calculer la richesse brute créée par une entreprise, avant rémunération de ses salariés, de ses
apporteurs de capitaux et des administrations.

Sur le plan économique, la valeur ajoutée est une valeur qui permet de mesurer la

Richesse réalisée par l’entreprise grâce à son travail et son activité. Elle est la différence entre
la production et la consommation intermédiaire.

Du point de vue comptable la valeur ajoutée est la différence entre la production


de l’exercice, à laquelle s’ajoutent la marge commerciale, réalisée d’une part et les
consommations de l’exercice en provenance des tiers, d’autre part elle exprime donc la
survaleur apportée par l’entreprise (k+L). Cette valeur ajoutée peut se calculer par deux
méthodes :

 La méthode soustractive
 La méthode additive.

a. Méthode soustractive
Selon la méthode soustractive la valeur ajoutée se calcule de la manière suivante :

VA = Qe – C

Avec : Qe = la production de l'exercice

C = les consommations en provenance des tiers.

Les consommations intermédiaires (consommation en provenance des tiers) Comprennent :

 Les matières premières et les matériaux ;

11
https://www.memoireonline.com/05/12/5838/m_Analyse-de-la-performance-financiere-dune-entreprise
8

 Le composant ;
 L'énergie ;

 Le combustible ;

 L'eau et les services externes (loyer, sous-traitance, publicité, bref tout ce qui est
facturé par des fournisseurs à l'entreprise).

La valeur ajoutée calculée selon cette relation est connue sous la dénomination de

« Valeur ajoutée produite ». A la différence de la VA « vendue » qui est déterminée à l’aide


du chiffre d'affaires.

VA = CA - CV

Avec : CA : chiffre d’affaires

CV = les consommations imputables aux ventes réalisée (CA)

En pratique, l'application de la partie des consommations intermédiaires de


l'exercice afférente à la production ou aux marchandises vendues.

Pour les entreprises de négoce, la VA se calcule selon le même principe, en

appliquant les indicateurs spécifiques : VA = CA - Cmarch - Ci, soit, VA = Mc - Ci Avec :

 CA : chiffre d’affaires
 Cmarch = le coût d'achat des marchandises vendues

 Ci = les autres consommations provenant des tiers.

b. Méthode additive
La VA est une richesse créée par l'entreprise et destinée à rémunérer ses différents
partenaires. Aussi, la VA peut se calculer par l'addition de tous les postes qu'elle rémunère :

 Les salaires et charges sociales,


 Les impôts et taxes, les amortissements,
 Les intérêts, le résultat net.
Etant l’agrégat d'origine macroéconomique, la valeur ajoutée utilisée en gestion
exprime selon OHADA, la création ou l'accroissement de la valeur créée par l'entreprise dans
l'exercice de ses activités professionnelles courantes, aux biens et services en provenance de
tiers.
9

Par contre, dans une industrie minière la valeur ajoutée fait référence à la création
de valeur supplémentaire à chaque étape du processus d'extraction et de transformation des
minéraux. Elle représente la différence entre la valeur des produits finis et celle des intrants
utilisés dans la production minière.

Quelques exemples de création de valeur ajoutée dans une industrie minière :

 Extraction minière : lors de l'extraction des minéraux, la valeur ajoutée peut provenir
de l'utilisation de techniques d'exploitation minières plus efficaces et de l'optimisation
des processus afin d'extraire une quantité maximale de minéraux de qualité à moindre
coût.

 Traitement et concentration : une fois les minéraux extraits, ils peuvent nécessiter un
traitement supplémentaire pour les séparer des impuretés et les concentrer. Les
technologies de traitement avancées et l'expertise technique permettent de maximiser
le rendement et la qualité des minéraux, ce qui augmente leur valeur.

 Transformation : certains minéraux subissent une transformation supplémentaire pour


être utilisés dans des produits finaux. Par exemple, le minerai de fer peut être
transformé en acier, qui a une valeur ajoutée significativement plus élevée, le dimant
peut être transformé taillé et utiliser dans une usine de bijouterie pour la fabrication de
bijoux. Cette transformation nécessite des installations de transformation et des
compétences spécialisées.

 Commercialisation : la commercialisation efficace des produits miniers peut


également contribuer à la valeur ajoutée. Cela comprend la recherche de marchés
internationaux, la négociation de contrats avantageux et la mise en place de chaînes
d'approvisionnement efficaces.

 Recherche et développement : L'investissement dans la recherche et le développement


de nouvelles technologies et de procédés innovants peut également générer de la
valeur ajoutée dans l'industrie minière. Cela peut entraîner des améliorations de
l'efficacité énergétique, de la durabilité environnementale ou de la qualité des produits,
ce qui peut se traduire par une augmentation de la valeur des minéraux extraits.

Il est important de noter que la valeur ajoutée dans une industrie minière peut
varier en fonction du type de minéraux extraits et des conditions spécifiques de chaque
opération minière.
10

1.1.2 Le diamant12

Le diamant est défini comme une pierre précieuse incolore, transparente et très
dure composée de Carbonne cristallisé. Il est connu pour brillance, sa pureté et sa rareté ce qui
en fait l’une des pierres précieuses les plus prisées au monde.13

1.1.2.1 État naturel

Étymologiquement, le mot diamant vient du grec « Adams » qui veut dire « dure
comme l’acier dur » et de « dia-diaphone » qui signifie « transparent ».

Le diamant est une variété allotropique du carbone cristallisée à plus au moins 200
km de profondeur dans de condition de température et pression élevées à la suite d’éruption
volcanique le diamant fut transporter vers la surface porter une roche ultrabasique que l’on
appelle la kimberlite (de Kimberley) ville de RSA où cette roche a été identifiée pour la
première fois.

1.1.2.2 Source

c. Naturelle, c’est-à-dire provenant des mines


d. Synthétique, c’est-à-dire élaboré dans l’industrie

1.1.2.3 Méthode d’exploitation

Il existe plusieurs méthodes d’exploitation, différentes selon le type de gisement,


mais le mode reste celui dit exploitation artisanal, industrielle ou semi industrielle.

1.1.2.4 Variétés
Les diamants bruts provenant directement de la mine, peuvent être classés en :
 Diamants bruts de qualité gemme
 Diamants bruts de qualité quasi-gemme
 Diamants bruts de qualité industrielle

 Diamant de joaillerie

12
Paul kabeya Tshiyeke note de cours, « de produits
commerçables », L1 faseg , UM. 2021
9
F.Gauthier et pierre Pelletier, « la chaîne de valeur
de l'industrie minière », 2015 P25
13
Le petit LA ROUSSE illustré, pris 2007
11

1.1.2.5 Production9

La production mondiale se calcule selon deux critères : selon le volume ou selon


la valeur. D’après l’agence responsable de l’application du processus de Kimberley, en 2013,
la production mondiale se chiffrait à 130 482 195 carats pour une valeur de plus de 14
milliards de dollars américains.

1.1.2.6 La valeur du diamant14

La valeur d’un diamant dépend avant tout de sa qualité en ce sens, il est crucial de
bien maitriser les règles des 4C :

 Poids
 Couleurs
 pureté
 Et taille

1.1.2.7 Propriétés du diamant15

a. Propriétés physiques

 Dureté
Le diamant est la substance naturelle la plus dure connue de l'homme. La dureté
d'une substance est estimée en examinant comment il est difficile de la rayer, de la ronger ou
de la déformer, suivant l’échelle de Mohs.

 Porosité
La surface du diamant est non poreuse, il ne peut pas être mouillé par l'eau.

b. Propriétés thermales
 Conductivité thermique

Le diamant est un excellent conducteur de la chaleur. C'est un conducteur, même


supérieur au fer et à l’acier. Cependant, lorsqu'il est chauffé en présence de l'oxygène, il
brûlera à 650°C en formant du dioxyde de carbone.

 Dilatation thermique
14
M.LIDDICOAT JR RICHARD T, Diamonds and Diamond Grading.
15
Ernest J. Tucker , « Manuel de formation en valorisation de Diamant»
12

Dans le diamant, la dilatation thermique est très faible. Cette propriété est très
utile dans l'application du diamant comme agent de Polissage dans l’industrie de taille et de
polissage.

 Densité ou gravité spécifique


La densité d'une substance est le rapport entre sa masse et son volume. Plus élevé
est ce rapport, plus dense est la substance.

 Elasticité

Le diamant est très élastique. Il rebondira comme une balle quand il frappe une surface dure.

b. Propriétés optiques

La capacité supérieure de la lumière de maniabilité du diamant fait de lui la pierre


la plus belle et la plus convoitée dans le monde. Son utilisation dans l'industrie des bijoux
dépend de ses propriétés optiques exceptionnelles, comment il réagit avec la lumière. Ces
propriétés sont la réflexion, la réfraction et la dispersion. Ces propriétés font du diamant la
pierre précieuse la plus populaire au monde et sont renforcées lorsque le bijou en diamant est
taillé et poli.

 Eclat

Les diamants ont un éclat très élevé en raison de leur haute capacité de réflexion.
L’éclat élevé est le résultat d'un diamant qui reflète un pourcentage élevé de la lumière qui
frappe sa surface. Cet éclat élevé est ce qui donne au diamant son « étincellement» plaisant.

 Réfraction

La réfraction est la flexion des ondes qui se produisent quand un front d'ondes
passe à un angle d'un milieu à un autre. Le phénomène est plus familier avec des ondes
lumineuses. Lorsque la lumière passe d'un milieu moins dense (par exemple, l'air) à un milieu
plus dense optiquement (par exemple, le verre ou le diamant), elle est réfractée vers la
normale (une ligne imaginaire perpendiculaire à la surface).

 Dispersion
13

Le diamant a une haute dispersion. Lorsque la lumière blanche passe à travers un


diamant, la dispersion provoque que la lumière se divise en ses couleurs composantes.

1.1.2.8 Utilisations des diamants

Le diamant a deux utilisations principales, l’une en joaillerie et l’autre industrielle.


Ce qui représente respectivement 30 % et 70 % de la production mondiale (World Diamond
Council, 2008).

Le diamant est surtout connu pour sa valeur exceptionnelle dans la joaillerie : il


est associé au luxe. Des campagnes de marketing particulièrement efficaces menées, en autre
par De Beers, dans les années 1940 ont amené le diamant à devenir le symbole de
l’engagement par excellence.

1.1.2.9 Taille ou forme


Les diamants bruts sont disponibles sous quatre formes de base ou modèles. Les
quatre formes sont appelées Octaèdre, Clivage, Macle et Plat. Tous les autres facteurs restant
les mêmes, le diamant en forme d'octaèdre est le plus précieux alors que le diamant en forme
plate est le moins. Cela est dû au fait que les diamants octaèdres produisent plus en polis que
les diamants plats.

1.2 Notion d’un projet16

1.2.1 Définition
Un projet peut être défini comme un ensemble cohérent et organisé d’activités
visant à atteindre dans le délai et l’espace fixés et avec un budget donné des objectifs
clairement définis. Cette définition très globale, liée au concept d’investissement, appelle
quelques commentaires.

- Activité : le projet d’investissement correspond à la réalisation d’un


investissement qui peut porter sur une activité de service, une activité
commerciale, une activité industrielle, la mise en place de mesures
institutionnelles ou la réalisation d’une activité de développement
communautaire, de grandes infrastructures, etc.

- Ensemble cohérent et organisé : par définition, tout projet est un « construit »


qui appelle la dynamique de groupe (prise de décision, coordination, communication…) et des
16
ROBERT HOUDAYER, evaluation financière de projet, 2e edition
14

acteurs qui y sont impliqués. Il comprend des parties prenantes qui sont clairement identifiées
(les acteurs principaux, les bénéficiaires finaux, etc.).

- Finalité : dès l’instant qu’on décide de se lancer dans projet d’investissement,


il est clair qu’on poursuit un objectif précis. De manière très générale, on peut distinguer des
objectifs de profit, des objectifs d’intérêt général, des objectifs sociaux, etc. Et chaque projet
doit être évalué par rapport à l’un de ces objectifs.

- Budget : la réalisation d’un projet d’investissement (implantation) implique la


mobilisation des ressources rares (humaines, financières, technologiques, etc.) que l’on
compare aux revenus qui y seront générés ou avantages monétaires ou non monétaires qui en
résulteront.

- Spatio-temporel : le temps joue un rôle important dans l’évaluation d’un


projet d’investissement et ceci doit être réalisé dans un espace bien défini.

1.2.2 Typologie des projets


Les projets peuvent être classés par finalité et par activité.

1.2.2.1 Classification des projets par finalité

Selon la finalité du projet nous distinguons cependant :


 Le projet de création de produits nouveaux : leur originalité tient d (‘abord au fait que
nous cherchons à mesurer la rentabilité d’un produit qui n’existe pas encore ; par
ailleurs il est possible dans le cas d’un développement dans une entreprise déjà créée
que l’activité nouvelle absorbe une part des charges déjà existantes ;
 Le projet d’investissement de productivité : leur finalité tient au fait que l’entreprise
chercher à mesurer l’opportunité du changement d’un équipement et non la rentabilité
de l’équipement, de ce fait la rentabilité du produit peut rester bonne et le changement
d’équipement s’avérer mauvais ;
 Le projet d’investissement de capacité, ce type de projet combine des éléments de
figures antérieures : le changement de dimension du marché (type A) et l’équipement
(type B) la finalité de ce type de projet est le changement de taille de la production à
partir d’une modification de la demande, il s’agit donc de déterminer une nouvelle
capacité optimale de l’investissement, parmi leurs particularités nous retrouvons des
15

points sensibles précédents : l’incertitude du nouveau marché , intégration du coût du


changement technologique ;
 Le projet de développent : ce projet concerne toutes les catégories précédentes mais
avec une composante particulière dans la finalité qui est celle du développement.

1.2.2.2 Classification de projet selon l’activité

L’activité donne lieu à des spécificités que nous n’allons pas développer mais qui
méritent quelques remarques destinées à montrer que la technique de l’évaluation ne peut être
uniforme et par conséquent doit s’adapter à la nature du produit pris en considération.

1.2.3 Montage du projet


La phase de montage constitue la base, le socle du projet. Elle vise à donner de la
consistance à une idée qui deviendra un projet concret et durable à partir des étapes qui
jalonnent la vie du projet. De l’émergence de l’idée jusqu’à son évaluation, le cycle du projet
peut être découpé en plusieurs étapes : l’identification, la formulation, la mise en œuvre et
l’évaluation.

1.2.3.1 Identification
Le lancement d’un projet commence toujours par une idée originale qui émane de
l’esprit d’entreprise et de créativité de son promoteur. Partant des qualifications du promoteur,
de ses compétences et sa culture, l’idée peut résulter d’une décision avec les amis, d’une
observation effectuée lors d’un voyage (induction), de l’analyse d’une situation, de la volonté
de dominer un marché ou de développer une nouvelle activité (déductive) ou tout simplement
d’une source externe.

1.2.3.2 Formulation et ingénierie

C’est l’étape d’ingénieur. Elle vise à analyser la possibilité du projet. Elle répond
à deux questions fondamentales :

- Comment doit-on couvrir les coûts récurrents prévus dans le projet ?

- Le niveau maximum des revenus (ou avantages) prévisibles est-il connu et


capable de couvrir les coûts ?

1.2.3.3 Mise en œuvre

Cette étape débute dès que l’étude de formulation est terminée. Elle doit aboutir à
des résultats concrets conformément aux objectifs fixés. On peut synthétiser l’étape de la mise
16

en œuvre d’un projet en trois grands volets à savoir : le démarrage, la mise en place des
activités et le monitoring.
 Démarrage
C’est à ce stade qu’on conclut un certain nombre des contrats notamment en ce
qui concerne la localisation de l’entreprise, la forme juridique de l’entreprise, le recrutement
du personnel, etc.
C’est le moment de mettre en place la structure organisationnelle de l’entreprise.
C’est aussi l’étape de la mobilisation des ressources financière dont on connaît déjà les
sources de financement.

 Mise en place des activités


C’est le stade de mise en œuvre des activités, des ressources (financières,
techniques et humaines). Le cadre logique est un outil très précieux pour la définition et
l’organisation des activités, pour la mise sur pied du chronogramme des activités, etc.

 Monitoring
C’est l’étape du suivi de l’exécution des travaux d’avancement du projet. Cette
surveillance du bon déroulement du projet doit être permanente et ne doit pas être confondue
avec l’étape de l’évaluation moins encore avec un audit. Le monitoring sert à vérifier si les
prévisions sont conformes aux réalisations et à mettre en place une structure de gestion des
risques.

1.2.3.4 Évaluation
L’évaluation consiste à porter appréciation sur la performance du projet de sa
conception à sa mise en œuvre. Généralement, elle intervient ex post (à la fin des activités)
quand on connait les résultats. Cette étape peut aussi intervenir au fur et à mesure de l’état
d’avancement des activités.

Toutes ces étapes sont progressives dans ce sens qu’elles s’enchainent


linéairement dans le temps, c’est-à-dire qu’on n’entame pas la suivante tant qu’on n’a pas
terminé la précédente.

1.2.4 Critères d’un bon projet17

17
G. LUBANZA, note de cours « Préparation et évaluation des projets », L1 ECO, UOM, 2024
17

On peut se référer à la trilogie de gestion pour asseoir les critères d’un bon projet :
pertinence-efficience-efficacité. À cela, il convient d’ajouter un quatrième critère à savoir la
pérennité ou la durabilité du projet.
Figure 1 : Critères d’un bon projet

Objectif

PERTINENCE EFFICACITÉ

EFFICIENCE

Moyens Résultats

1.2.4.1 Pertinence

La poursuite d’un objectif exige que l’on définisse à priori les moyens dont on
dispose pour l’atteindre. Ceci implique la prise en compte du critère de pertinence. Ce critère
se positionne ex ante (avant le lancement du projet). Il consiste à se demander si le projet
répond aux besoins identifiés, si l’objectif retenu est prioritaire par rapport à d’autres et si les
moyens dont on dispose permettent d’atteindre cet objectif. La pertinence concerne les
normes et la programmation budgétaire.

1.2.4.2 Efficience

L’efficience traduit la relation entre moyens et résultats. Cette relation permet de


mesurer le rapport entre les moyens mis en œuvre et les résultats obtenus. Ce critère intervient
car il consiste à vérifier si les moyens affectés au projet n’ont pas été gaspillés ou détournés.

1.2.4.3 Efficacité
Ce critère peut être qualitatif ou quantitatif et est apprécié ex-post. Il établit la
relation entre objectif et résultat car in fine, l’évaluation du projet consistera à comparer les
résultats réalisés aux objectifs qui ont été fixés.

1.2.4.4 Durabilité
18

La pérennité se traduit par la capacité dont dispose l’entreprise à vivre le plus


longtemps possible. Du point de vue de la théorie économique néo-classique, elle se fonde sur
la rentabilité financière, clé de réussite et de croissance de toute activité.

1.2.5 Critère d’évaluation d’un projet

Financièrement les critères d’évaluation de projet sont de deux types : critères à


temporel et critères temporels.

1.2.5.1 Les critères à temporel

Les critères à temporels sont de critères qui ne tiennent pas compte de l’évolution
des flux monétaires dans le temps. Ces critères considèrent que la valeur de la monnaie
demeure constante dans le temps.

 Le taux moyen de rentabilité


Le taux moyen de rentabilité (TMR) est le rapport entre le bénéfice net moyen et
l’investissement initial. Ce taux est calculé sur base des résultats comptables.

 Le délai de récupération du capital investi


Le délai de récupération du capital investi correspond au délai nécessaire pour que
le projet génère autant de trésorerie qu’il en a dépensée. Autrement dit, le délai de
récupération du capital investi correspond au délai au terme duquel les flux de trésorerie
cumulés sont égaux à l’investissement initial.

1.2.5.2 Les critères temporels


Contrairement aux critères à temporels, les critères temporels tiennent compte de
l’évolution des flux financiers dans le temps. Ainsi nous avons la valeur actuelle nette et le
taux de rentabilité interne.

 La valeur actuelle nette

La VAN est une mesure de la rentabilité d’un investissement calculée comme la


somme des flux de trésorerie engendrés par cette opération, chacun étant actualisé de façon à
réduire son importance dans cette somme à mesure de son éloignement dans le temps
Cependant un projet est rentable si la valeur actuelle nette est positif.
19

 Le taux de rentabilité interne


Le taux de rentabilité interne (TRI) est un taux d’actualisation qui annule la valeur
actuelle nette d’une série de flux financiers.

1.3 Intégration

1.3.1 Définition
Intégrer veut dire l'action de faire entrer un élément dans un ensemble ou groupe
quelconque. Selon le dictionnaire Microsoft Encarta Dicos 2009

Dans une autre alternative cette intégration signifierait que des États essayent de

mettre ensemble leurs politiques dans le secteur commercial et économique dans


le sens d'élargir leur marché commun18. Par contre l’intégration d'une usine de taillerie fait
référence à l'incorporation ou à l'intégration d'une usine de taillerie dans une entreprise
diamantifère existante.

1.4. Etude économique et financière19

Les études économiques et financières sont des analyses effectuées dans le but
d'étudier la rentabilité et la viabilité d'un projet ou d’une société. Elles sont réalisées par des
cabinets de conseil ou bien des bureaux d'ingénierie spécialisés.

Ce type d'études est indispensable avant toute mise en marche d'un projet, quel
que soit le secteur d'activité. Les analyses économiques et financières sont particulièrement
préconisées dans le cas de la construction d'infrastructures, ce qui nécessite un investissement
conséquent.

18
https://www.memoireonline.com/03/14/8778/m_Applicabilite-de-la-theorie-d-integration-dans-la-sousregion-
des-grands-lacs-africains-Cas-de7.html
191
https://www.google.com/url?q=https://www.franceenvironnement.com/sous-rubrique/etude-economiqueet-
financiere
20

1.4.1 Etude économique


Une étude économique est essentielle à la planification d'un projet. Elle évalue la

viabilité de celui-ci dans un contexte économique donné. Elle comprend une


analyse du système économique prévu pour l'entreprise, une évaluation de la contribution
potentielle du projet et une estimation de son impact social 20.

Elle donne une vie d’ensemble de l’environnement économique dans lequel


l’entreprise évolue et permet d’évaluer les impacts potentiels du projet sur cette économie

1.4.1.1 Les étapes d’une étude économique

 Evaluation du contexte économique


Cette première phase consiste à comprendre l'environnement macroéconomique
dans lequel le projet sera implanté. Cela comprend l'étude des tendances économiques
générales, telles que la croissance du PIB, l'inflation, les taux d'intérêt, le taux de chômage,
etc.

 Analyse de la contribution économique du projet

Cette phase implique l'évaluation de la valeur ajoutée que le projet apportera. Cela
comprend l'estimation des revenus et des profits que le projet générera, mais aussi d'autres
avantages économiques

 Évaluation d’impact social du projet

Cette phase comprend l'évaluation des impacts sociaux du projet, qui peuvent être
aussi importants que les impacts économiques. Cela peut inclure des éléments tels que la
création d'emplois, l'amélioration des conditions de vie, l'accès à de nouveaux services ou
ressources, l'effet sur la santé et le bien-être des communautés locales, etc.

1.4.2 Étude financière21

Une étude financière est une analyse approfondie des états financiers d’une
entreprise ou d’un projet afin de comprendre sa santé financière, sa rentabilité, sa solvabilité
et sa capacité à générer des flux de trésorerie. Voici les principaux éléments qu’une étude
financière peut inclure :

 Analyse des états financiers ;


20
https://www.google.com/url?q=https://blog-gestion-de-projet.com/faisabilite-financiere-ou-etude-financiere

21
https://www.google.com/url?q=https://blog-gestion-de-projet.com/faisabilite-financiere-ou-etudefinanciere
21

 Ratios financiers ;
 Prévisions financières ;
 Analyse du marché et de la concurrence ;
 Analyse des investissements ;
 Analyse de la structure du capital ;
 Évaluation financière ;
22

CHAPITRE II. PRESENTATION DU CADRE DE LA RECHERCHE22

Le principal but de l'exploitation qui se déroule au polygone MIBA, est la


recherche du diamant, On rencontre le diamant dans le gisement primaire (kimberlite ou
lamproïte) et dans le gisement secondaire (détritique) qui dérive des gisements primaires.
Jadis la MIBA exploitait que les détritiques, mais actuellement elle exploite la kimberlite.

2.1. Présentation de la Miba

La Société Minière de Bakwanga en abrégé « MIBA » est une société minière


Principalement active dans l’exploration, l’exploitation et la commercialisation de diamants
depuis le début du 20ème siècle en République Démocratique de Congo. Constituée le 13
décembre 1961 en tant que Société Congolaise par Actions à Responsabilité Limitée « MIBA
S.A.R.L. », elle est devenue Société Anonyme « MIBA S.A. » suite à la mise en conformité
de ses statuts au droit OHADA en septembre 2014. Les 80% des actions sont détenus par
l’État congolais et les 20% par l’entreprise SIBEKA, Société Anonyme de droit belge.

L’exploitation industrielle est principalement concentrée au Kasaï Oriental dans le


polygone minier d’une superficie totale de 45 km².

Au 30 juin 2021, les réserves minières sont constituées de 85% des gisements
Primaires Kimberlitiques et de 15% des gisements secondaires détritiques (alluvionnaire et
éluvionnaire).

2.2. Historique

 Le 4 novembre 1907 : découverte du premier diamant dans la rivière Tshiminina, près


de Mai-Munene, à Tshikapa par le prospecteur NARCISSE Janot.
 1912 : début des premiers travaux d’exploitation à Tshikapa par la Forminière ;
 1918 : découverte du 2ème grand champ diamantifère (champ de Lubilanji) à Lukelenge
près de Mbujimayi par le prospecteur ECOSSAI YOUNG travaillant pour le compte
de la société de chemin de fer BECEKA qui s’occupait aussi de la recherche minière ;
 1920 : la BECEKA confie ses gisements du champ Lubilanji à la Forminière pour
l’exploitation ;
 1946 : identification des premiers gisements kimberlites à Mbujimayi (Massif I) ;

22
Rapport de la Miba au sein du service de comptabilité
23

 1954 : déplacement du siège de la Direction Générale de la For minière de Tshikapa à


Bakwanga (Mbujimayi) et ce, grâce à la construction de quelques centrales
hydroélectriques ;
 1961 : création de la MIBA en tant que Société d’Etat par actions à responsabilité
limitée.

2.3. Objectifs de La MIBA23

Les objectifs de la MIBA sont nombreux, les plus fondamentaux sont :

 La recherche des gisements miniers ;


 Les études et exécution de tous les travaux d'exploitation minière ;
 L'obtention, l'achat, la cession, la localisation, l'affermage, l'amodiation des mines et
des concessions minières dans la République démocratique du Congo ;
 L’achat, la vente et généralement le commerce de toutes les richesses et minerais, soit
à l'état brut, soit après traitement ;

 L'établissement de toute usine pour extraction, traitement et purification des minerais,


traitement des métaux et exploitation de leurs dérivés communs de Kanshi à
Mbujimayi, chef-lieu de la province du Kasaï- Oriental

2.4 Siège Social

Le siège social de la MIBA est situé au numéro 4, place de la coopération dans la


commune de la kanshi à Mbujimayi.

2.5 Gouvernance de l’entreprise

La Minière de Bakwanga « MIBA S.A. » est administrée par un Conseil


d’administration composé de 9 membres dont 6 représentent le gouvernement congolais et 3
la SIBEKA (Actionnaire minoritaire).

Le comité de gestion est dirigé par un Directeur Général désigné par l’Etat
Congolais actionnaire majoritaire, secondé par un Directeur Général Adjoint désigné par la
SIBEKA (Actionnaire minoritaire).
L'Assemblée Générale, régulièrement constituée représente l'universalité des
Actionnaires et détient le pouvoir souverain de la Société.
Le conseil d’administration présidé par un Délégué du gouvernement congolais a
23
KALUMBWE NGOYI raphaël, « estimation du cout d’exploitation d’un mètre cube de kimberlite a la Miba »,
TFE, UM
24

Pour rôle de définir les stratégies de la société et de contrôler le comité de gestion.


A ce jour, la Société fonctionne avec les structures suivantes :

a. Direction Générale ;
b. Trois directions statutaires (Direction Administrative, Direction Financière et
Direction Technique) ;
c. Départements subdivisés en Divisions et Services.

2.6. Cadre Géographies

Les concessions de la MIBA ont une superficie de 71213 km2 sur géographiques
et territoriales suivantes :
 Au Nord-Ouest : entre Luebo et Mweka (Kasaï Occidental) ;

 Au Nord-est : à Lusambo ;

 Au Sud-est : vers Luputa ; ainsi que la rivière Lubilanji au Kasaï Oriental.

2.7. Polygone MIBA24

Le polygone minier est le lieu où est actuellement concentrée l'exploitation


industrielle du diamant par la MIBA. Il est constitué de plusieurs gisements que l'on peut
énumérer comme suit :

 Les gisements primaires constitués de 13 massifs kimberlitiques et représentant 86%


des réserves estimées ;
 Les gisements secondaires connus (éluvionnaires et alluvionnaires) représentant 14%
des réserves estimées. Il faut également y ajouter les lits de rivière ;

 Les gisements détritiques dont on ne dispose pas les données chiffrées que représente
une étendue totale de 7,5km2 sur 45km2 du polygone minier ;

 Les anciens terrils provenant de l'exploitation et qui constituent un bonus que la MIBA
pourra traiter en utilisant les méthodes plus modernes de traitement.

2.8. Division commerciale de la MIBA en sigle DCOM

Cette division est spécialisée dans la commercialisation de diamants. Au seins de


cette Division nous retrouvons deux sous divisions :

La division de classification et vente avec ses deux services

24
opcit
25

La division des études et Marketing avec ses deux services


2.8.1. La division de classification et vente
Cette Division est chargée :

• De Contrôle de la qualité de triallage de Diamants


• De contrôle de la conformité de différentes tranches granulométrieques et de la
procédure de mise sous acide des diamants
• Reclassement des diamants
• Elaboration du budget de shipments
• Organisation matériel de la vente
• Accueil des acheteurs
• Participe à l'évaluation et à la fixation du prix de réserve
• Établissement du formulaire d'offre des prix
2.8.2. Division des Études et marketing
Cette division est chargée de :
• Suivie de l'évolution de la production journalière
• Analyses de quantitative du diamant
• Comparaison de l'évolution du prix de shipments
• Projection prix par lots
• Étude des acheteurs
• Suivie des contrats des ventes
• Évaluation et fixation de prix de réserve
• Élaboration des statistiques de la production des ventes, des tendances
• Calcul de coûts de la commercialisation
• Documentation sur les Diamants

Et chaque division a deux services :

Dans de classification et vente nous retrouvons le service de triage et le service des ventes

 Service de triage est chargé :

• Réception des diamants


• Catégorisation emballage, scellage et expédition
26

• Rédaction des rapports à la hiérarchie

 Service des ventes


• Déballage
• Organisation matérielle de la vente
• Gestion du stock
• Établissement des formulaires d'offres de prix
• Livraison du lot gagnes
• Rédaction des rapports
Dans la division de marketing nous retenons aussi deux services

 Service des études


• Analyses quantitative et qualitative
• Analyse des prix
• Statistiques
• Suivie de la production journalière
• Étude de marchés
• Rédaction du rapport à la hiérarchie

 Service marketing
• Récolter des données
• Documentation sur le diamant
• Étude des acheteurs
• Rédaction des rapports à la hiérarchie

2.9 Département d’exploitation (DEX)

Ce département s’occupe de l’exploitation et de traitement de la production


(Diamants). Au sein de ce département nous retrouvons trois grandes divisions :

 Division de mine
 Division de traitement
 Division de géologie
27

CHAPITRE III. PROJET D’INTEGRATION D’UNE UNE USINE DE TAILLERIE


DES DIAMANTS A LA MIBA

Le présent chapitre présente le projet d’intégration de l’usine de taillerie des


diamants à la MIBA et permet d’identifier son impact sur la valeur ajoutée de cette société.

3.1 Description du projet25

Actuellement, plusieurs réflexions sont menées dans le cadre de la mise en place


des stratégies de relance et de valorisation des ressources naturelles de la R.D. Congo, parmi
lesquelles figures les diamants industriels produits par la société MIBA qui exploite depuis
près de quatre-vingt-dix ans des gisements diamantifères riches dans la Province du Kasaï
oriental, au centre de la République Démocratique du Congo.

Dans le souci d’améliorer la rentabilité de la MIBA, l’intégration d’une usine de


taillerie des diamants revêt une importance très capitale car, elle augmentera de manière
significative la valeur ajoutée des revenus de vente des diamants. Ce qui permettrait de
stimuler la croissance économique en créant de nouvelles sources de revenus et d’emplois
dans la province du Kasaï en particulier et la R.D Congo en général.

Ainsi, nous nous proposons d’élaborer ce projet dans le souci de répondre à notre
niveau aux interrogations sur la faible valeur des diamants bruts produits par la MIBA afin de
voir dans quelle mesure la société peut augmenter sa valeur ajoutée et améliorer la rentabilité
de sa trésorerie.

3.2 L’analyse stratégique

L’analyse stratégique permet, par le canal du plan stratégique d’examiner les


Composantes diligentes de l’environnement externe et interne de la MIBA. Cependant nous
faisons appel à l’outil SWOT pour analyser les forces et faiblesses, opportunités et menaces
que rencontre la MIBA dans le cadre de ce projet :

25
T. KAZADI, note des cours « d’évaluation des projets », faseg , UM, 2023
28

Tableau 1. L’outil SWOT ou AFOM

Forces Faiblesses

- L’existence de la société - Indisponibilité technique

- La volonté - Absence des ressources


d’améliorer la production financières et matérielles
Interne - La subvention de l’Etat (technique) ;

- Accès aux matières premières - Dépendance aux


approvisionnements
- Marque MIBA
- Concurrence
Opportunités Menaces

- Diversification des produits - Volatilité des prix


- Marchés internationaux - Règlementations
- Partenariats stratégiques - Risques opérationnels
- Accompagnement de la vision - Le coût élevé de l’implantions
du chef de l’Etat de la mise à de l’usine et le délai de
Externe disposition des usines de récupération.
transformation des produits finis - L’indisponibilité de l’énergie
favorisant l’accroissement de la électrique ;
valeur ajoutée et le
développement du pays

3.2.1. Etude de faisabilité technique

Dans le cadre de cette étude et selon les moyens à notre disposition le tableau
suivant présente l’étude de faisabilité bien que le recours à une expertise qualifiée pour son
élaboration n’a pas été possible.
29

Tableau 5. Etude de faisabilité


Disponibilités Contraintes Alternatives Sources
Ressources minières La vétusté des Achat des matériels Prévu dans le
(image en bas) : matériels modernes ; programme
d’exploitation ; Renforcer le contrôle minier
 Carrière des
minerais Exploitation et surveillance ;
(kimberlite) ; artisanale ;
 Carrière des
minerais
(detritique) ;
 Autres gisements
Engins de production : La vétusté des Prévoir la formation Prévu dans le
matériels et recyclage du programme
 Matériels
d’exploitation ; personnel ; minier
d’exploitation ;
Absence de la main Achat des matériels
d’œuvre qualifiée ; modernes ;
Unités de traitement Mauvais état Réhabilitation Prévu dans le
programme
minier
Ateliers fixes Mauvais état Réhabilitation Prévu dans le
programme
minier
Energie électrique Puissance Renouvellement des Prévu dans le
insuffisante 4000kw matériels programme
au lieu de 6000kw minier
Usine de taillerie Inexistante Construction Prévu dans le
programme
minier
Source : élaboré sur base du programme minier de la MIBA
Carrière massif 1
30

3.3 L’élaboration du budget

Comme pour tout projet d’investissement, l’exécution du projet de taillerie des


Diamants à la MIBA en vue d’augmenter la qualité de ses produits nécessite un budget. Ainsi,
les tableaux ci-dessous présentent le budget d’intégration de l’usine et la prévision des
charges du personnel de cette usine par année d’activité :
31

Tableau 2. Budget d’intégration de l’usine de taillerie

UNITE PT
DESIGNATIONS Quantités PU (USD)
S (USD)
Balance Pièce 10 2000,00 20 000
Balance portable Pièce 10 596,00 5 960
Boite à pils Pièce 10 50,00 500
Brucelle ou pince Pièce 20 30,00 600
Calibre ou leveridge Pièce 20 382,00 7 640
Carton blanc Pièce 50 15,00 750
Colorimètre Pièce 10 4100,00 41 000
Dichroscope Pièce 5 145,00 725
Divers Autres 5000,00 5 000
Filtre chelsea Pièce 10 19,00 190
Lampe à lumière froide Pièce 10 600,00 6 000
Laboratoire portable Pièce 2 9443,00 18 886
Lampe à lumière optique Pièce 10 920,00 9 200
Lampe UV Pièce 10 360,00 3 600
Liquide denses Pièce 50 225,00 11 250
Ordinateurs et logiciel digitale gem Pièce
5 171,00 855
version 1.1
Ordinateurs et logiciel digital weith Pièce
5 122,00 610
version 1.1
Loupe 10x Pièce 15 187,00 2 805
Loupe frontale binoculaire Pièce 15 30,00 450
Microscope ou binoculaire Pièce 2 4500,00 9 000
Opticon Pièce 5 13,00 65
Pacquet de pils Pièce 500 50,00 25 000
Pelle à pierre Pièce 50 13,00 650
Pierre de comparaison Pièce 50 320,00 16 000
Plateau à trie Pièce 50 22,00 1 100
Polariscope Pièce 5 330,00 1 650
Proportionscope Pièce 5 2500,00 12 500
Refractomètre Pièce 5 930,00 4 650
Sous-main Pièce 100 17,00 1 700
Spctroscope Pièce 5 155,00 775
Tamis à pierre Pièce 10 5352,00 53 520
Testeur du diamant Pièce 50 340,00 17 000
Trieuse compteuse auto Pièce 5 5192,43 25 962
Scies à rayon laser Pièce 10 453,00 4 530
Debrutage du diamant Pièce 10 9350,00 93 500
Facétage du diamant Pièce 10 1046,00 10 460
Pate abrasive Kg 100 42,00 4 200
32

Machine à débrutage Pièce 20 9980,00 199600


Bidon acide sulfurique de 22 kg Pièce 10 40,68 407

TOTAL MATERIELS (1) 618 290


Transport 100 000
TOTAL (1) + TRANSPORT (2) 718 290
Installation électrique, approvisionnement en 700000

eau, ateliers et bureaux


TOTAL (2) + INSTALLATION (3) 1 418 290
Autres charges 200 000,00

TOTAL (3) + AUTRES CHARGES 1 618 290

Source : sur base de rapports diamants-infos, taille outillage

Il ressort de ce tableau que le coût total du projet déduit des charges du personnel s’élève à
USD 1 618 290,00 répartis comme suit en grandes lignes :

 USD 618 290,00 pour le coût des matériels de l’usine ;


 USD 100 000,00 coût de transport des matériels ;
 USD 700 000 USD coût à engager pour les installations de l’usine ;  USD 200
000,00 pour les autres charges.

Tableau 3. Charge du personnel de l’usine


Rém. Annuelle
Nombre de Rém. Mens,
Moyenne par Total annuel
travailleurs moyen (USD)
agent (USD)
15 650 7800 117000
20 500 6000 120000
Total 237000

Source : nos prévisions sur base des rapports de la MIBA

Il ressort de ce tableau que l’usine de taillerie a besoin de 35 travailleurs au total


dont 15 Techniciens (ingénieurs et autre) pour une rémunération mensuelle moyenne de USD
650 et USD 7800 l’année par travailleur et 20 autres Agent pour une rémunération mensuelle
moyenne de USD 500 et USD 12000 l’année par travailleur. Ainsi, le total annuel à supporter
pour les deux catégories s’élève à USD 237 000,00 par ans.

3.3.1 L’amortissement
33

Dans le cadre de ce projet la méthode d’amortissement linéaire sera appliquée, ainsi


L’amortissement des matériels de l’usine sera fait annuellement sur 5 ans suivant code
miniers et l’amortissement de bâtiment sera fait sur 20 ans, la périodicité étant l’année.

Tableau 4. Amortissement des matériels de taillerie


ANNEE V.ACQ ANNUITES V.N.C
1 618 290 123658 494 632
2 494 632 123658 370 974
3 370 974 123658 247 316
4 247 316 123658 123 658
5 123 658 123658 0
Source : analyses sur base du budget du projet

Ce tableau renseigne que l’amortissement des matériels de l’usine sur une durée
de 5 ans donne lieu aux anuités constantes évaluées à USD 123 658,00 pour une valeur
d’acquisition de USD 618 290,00. Chemin faisant, à la dernière année il se dégage une valeur
nette comptable nulle, ce qui signifie que les matériels de l’usine seront complètement amortis
du point de vue comptable 5 ans après utilisation.

Et une bonne gestion du compte de provision à l’amortissement permettra le renouvellement


des équipements et une réhabilitation complète des installations.
34

Tableau 5. Amortissement bâtiment et installations

ANNEE V.ACQ ANNUITES VNC

1 700000 35000 665000


2 665000 35000 630000
3 630000 35000 595000
4 595000 35000 560000
5 560000 35000 525000
6 525000 35000 490000
7 490000 35000 455000
8 455000 35000 420000
9 420000 35000 385000
10 385000 35000 350000
11 350000 35000 315000
12 315000 35000 280000
13 280000 35000 245000
14 245000 35000 210000
15 210000 35000 175000
16 175000 35000 140000
17 140000 35000 105000
18 105000 35000 70000
19 70000 35000 35000
20 35000 35000 0
Source : élaboré sur base de nos prévisions

La lecture de ce tableau révèle le mode d’amortissement utilisé pour de bâtiment


et installations de l’usine, la durée de vie étant de 20 ans pour une valeur d’acquisition
évaluée à USD 700 000,00, le mode d’amortissement linéaire présente des annuités constantes
de USD 35 000,00 l’an, ce qui fait qu’à la 20 ème année après utilisation, la valeur nette
comptable de ces bâtiments et installations d’avère nulle et nous permet de conclure que la
bâtiments et installations de l’usine seront complètement amortis du point de vue comptable
après 20 ans d’utilisation.

3.3 Evaluation financière

De manière préventive et selon nos planifications, l’intégration de l’usine de


taillerie entrainera l’amélioration de la production de la MIBA et l’augmentation des flux de
trésorerie, ainsi nous prévoyons les cash-flows suivants pour 5 ans d’exploitation en
considérant les revenus de la taillerie :
35

Tableau 6. Flux de trésorerie espérés


CASH C.F C.F.A
ANNEE
FLOWS ACTUALISE CUMULE
1 856000 815238,0952 815238,0952
2 762290 691419,5011 1506657,596
3 1258300 1086966,85 2593624,446
4 1180000 970788,9203 3564413, 367
5 2880000 2256555, 359 5820968,726
Source : nos analyses sur base des états financiers de la MIBA

3.3.1 La valeur actuelle nette (VAN) 26

n
CFi
VAN =∑ −Io
i=0 (1+t)i
Avec :

VAN : valeur actuelle nette

n : nombre de période, 5ans

t : taux d’actualisation, 5%

CFi : cash-flow

Io : Investissement Initial

Ainsi, avec un investissement initial de USD 1 618 290,00, un taux d’actualisation


de 5% et une durée de 5 ans, la VAN sera de :

VAN = 5 820 968,726 – 1 618 290 = 4 202 678,726 USD.


Selon nos analyses, au bout de 5 ans un investissement initial d’USD 1 618
290,00 dans une usine de taillerie de diamants à la MIBA va procurer une valeur actuelle nette
évaluée à USD 4 202 678,726 USD au taux d’actualisation de 5%. Ce qui nous donne lieu de
conclure que le projet est meilleur du point de vue rentabilité.

3.3.2 Délai de récupération du capital investi (DRC)

Le recours à ce critère d’évaluation est animé par le souci de mesurer le risque que
la MIBA court en exécutant ce projet bien que la rentabilité soit élevée.
26
PHILIPPE DESBRIERE, Analyse financière : théorie, application et méthode
36

Selon ces prévisions, le capital investi dans ce projet sera récupéré à la troisième
année, en analysant le tableau que voici, nous pouvons observer que le cash-flow actualisé
cumulé dépasse notre investirent initial de 1618290 au début de la quatrième année

C.F C.F.A
ANNEE
ACTUALISE CUMULE
1 815238,0952 815238,0952
2 691419,5011 1506657,596
3 1086966,85 2593624,446
4 970788,9203 3564413, 367
5 2256555, 359 5820968,726

En effet, les résultats de ces deux critères la VAN et DRC donnent lieu de
conclure que le projet d’intégration d’une usine de taillerie des diamants à la MIBA est
meilleur du point de vue rentabilité mais aussi du point de vue risque car, le capital investi est
récupérable à la troisième année après son exécution.

3.4 Source de financement

Concernant les sources de financement, la MIBA étant une entreprise


paraétatique, présentant d’énormes difficultés pour la relance la grande proportion des
ressources pour l’exécution de ce projet proviendra de l’extérieur, ainsi le tableau suivant
illustre les sources de financement :

Tableau 7. Sources de financement


NATURE DES FONDS PROPORTION

Fonds propres 10%

Fonds étrangers 90%

Total 100%

Source : élaboré sur base de la situation financière de la MIBA

La lecture de ce tableau révèle que la majorité des fonds pour l’exécution de ce


projet soit 90% seront des fonds étrangers contre 10% des fonds propres, ceci sur base de la
situation financière la MIBA.
37

3.5 Détermination de la valeur des ventes des diamants27

Avant tout, nous devrions savoir que le marché de diamant n’est pas aussi
transparent et réglementé que d’autre marché financiers tels que le marché Bourcier il y a pas
de cotation officielle ou publique pour les diamants. ce qui signifie que les prix peuvent variée
en fonction de divers facteurs tels que la qualité du diamant « 4C », la demande et la
fluctuation économique28.

En effet Selon les propos recueillis par les services compétents et des rapports sur
l’activité diamantifère des sociétés spécialisées en Afrique, les stratégies de
commercialisation pratiquées par la Direction commerciale de la MIBA, sont issues des
regèles standards de tous les marchés de vente des diamants. Qu’il s’agisse des diamants
vendus en l’état brut ou même des diamants taillés. Ces stratégies consistent à :

3.5.1. Fixation du prix de valeur de vente (prix de vente)

 Cas des diamants bruts


La fixation du prix de diamants bruts consiste à déterminer un prix moyen par
shipment qui sert de référence. Il est généralement fixé à 20$ le carat. Ce prix qui constitue en
fait un seuil en dessous duquel on considère avoir vendu les diamants à moins cher et au-
dessous duquel au affirme avoir conclue une bonne affaire.

 Cas des diamants taillés


Le rapport de la mission de Benchmarking effectué au Botswana par le comité
composé des délégués de la Présidence de la République, du Ministère des Mines, du
COPIREP ainsi que des experts de la MIBA, dont L’objectif ultime était de s’inspirer du
modèle du Botswana dans le plan de relance de la MIBA.

Dans ce rapport, l’on affirme que le prix de vente d’un carat des diamants taillés,
représente le triple voire le quadruple du prix de diamants vendues à l’état brut.

De ce fait, le raisonnement de notre travail consiste à considérer que dans la


mesure où la société MIBA, mettrait en place une usine de taillerie des diamants visant à
apporter la valeur ajoutée dans son volume de vente.

27
Rapport de la mission effectuée au Botswana 2023
28
JHON I KOIVULA, the Diamond formula : Diamod
synthesis A Gemmological perspective
38

Par conséquent, nous avons considéré qu’une fois ladite usine mise en place, le
prix de vente par carat passerait de 20$ le carat à 60$ le carat. Soit 200% de plus à sa valeur
de vente actuelle.
39

CHAPITRE IV : ANALYSE DE L’IMPACT DE LA TAILLERIE DE DIAMANTS


SUR LES REVENUS DE LA MIBA DE DIAMANTS TAILLES

4.1. Présentation des données

Les données recueillies dans les rapports annuels portent sur trois indicateurs de
gestion à savoir : la production vendue, la valeur ajoutée (VA) ainsi que le Résultat net
d’exploitation (RNE) pour une période de 6 ans choisie selon la disponibilité des données.

4.1.1. Situation des indicateurs avant l’installation de la taillerie

Tableau 8 : Evolution de la production vendue, VA et RNE avant taillerie


ANNEES PV VA RNE
2013 9570474,811 2403287,6 -11460911
2014 10924189,46 806744,35 -4747288,14
2015 9789053,388 2935313,27 -8097418,66
2016 10231222,34 4516939,86 -11292429,27
2017 8620247,17 5122418,78 -7696137,38
2018 10150108,34 -18024911,45 -23658132,3
Total 59285295,51 -2240207,59 -66952316,75
Statistiques descriptives
Minimum 8620247,17 -18024911,45 -23658132,3
Maximum 10924189,46 5122419,18 -4747288,14
Moyenne 9880882,59 -373368,27 -11158719,46
Ecart-type 771712,46 8783457,44 6615315,69
Source : sur base des rapports annuels de la MIBA 2013 à 2018
La lecture de ce tableau nous renseigne sur l’évolution chiffrée de la performance
de la MIBA avant l’installation du projet de la taillerie. Il ressort que pendant 6 ans, la société
MIBA n’a réalisé en moyenne un chiffre d’affaires d’USD 9 880 883,23. Ce dernier est
compris entre un minimum d’USD 8 620 247,17 et un maximum d’USD 10 924 189,46.

Ces chiffres sont comparativement à ceux des sociétés qui vendent les diamants
taillés, inférieurs.

De plus, l’évolution de la valeur ajoutée a affiché une moyenne d’USD -


373 368,27. Compris entre un minimum d’USD -18 024 911,45 et un maximum d’USD 5
122 419,18.

Enfin, concernant le résultat Net d’exploitation, qui est d’ailleurs un des meilleurs
indicateurs de gestion dans la mesure où, il nous permet de saisir la performance financière
d’une entreprise, a été au centre de préoccupations de cette étude. Il se constate donc que
40

pendant la période sous étude, la société MIBA n’a dégagé que des résultats négatifs
comprenant ainsi une moyenne d’USD -11158719,46, contre un minimum d’USD -23 658
132,30 et un maximum d’USD -4747288,14.

Ce qui nous permet d’affirmer que durant notre période d’étude, les résultats
dégagés par MIBA sont moins favorables et entrave son développement.

Figure 1 : Présentation graphique de l’évolution de Production vendue, VA et RNE

12,500,000.00 10,924,189.46
9,570,474.81 9,789,053.39 10,231,222.34 10,150,108.34
8,620,247.17
7,500,000.00
4,516,939.86 5,122,418.78
2,403,287.60 2,935,313.27
2,500,000.00 806,744.35

-2,500,000.00
-4,747,288.14

-8,097,418.66 -7,696,137.38
-7,500,000.00

-11,460,911.00 -11,292,429.27
-12,500,000.00
-18,024,911.45

-17,500,000.00

-23,658,132.30
-22,500,000.00

-27,500,000.00

Source : sur base des rapports annuels de la MIBA 2013 à 2018

L’analyse de ce graphique nous permet d’observer attentivement l’évolution de


nos trois indicateurs : la production vendue, la valeur ajoutée ainsi que le Résultat net
d’exploitation. Ces derniers sont choisis pour rendre compte de l’inefficacité dans
l’exploitation des diamants par la MIBA suite à la faible valeur de vente de sa production.

Concernant la production vendue, nous observons une tendance des fluctuations


évolutives qui montre tantôt des légères hausses tantôt des légères baisses.

De plus, la valeur ajoutée affiche une courbe de tendance fléchie (baissière) et qui
n’a cessé de descendre vers le bas durant toute la période sous étude en affichant des valeurs
négatives.
41

Le résultat net d’exploitation quant à lui, a affiché une évolution négative. Même
si pendant 2 années (2014 et 2017), l’on observé des légères améliorations (reprises)
respectivement : (- 4,75% et -7,70%), le reste d’années notamment, 2013, 2016 et 2018
montrent des fortes baisses de ces résultats.

4.1.2. Situation des indicateurs Après l’installation de la taillerie

Tableau 9 : Evolution de la production vendue, VA et RNE après intégration de la


taillerie
ANNEES PV VA RNE
2 013 16 014 237,60 8 944 148,93 141 488,92
2 014 21 489 491,13 9 582 986,90 505 566,44
2 015 22 163 544,67 6 356 062,72 161 794,06
2 016 17 178 187,65 8 970 113,48 3 771 484,53
2 017 13 215 361,82 6 451 423,81 235 091,20
2 018 14 771 294,30 9 048 153,21 1 958 950,46
Total 104 832 117,17 49 352 889,05 6 774 375,61
Statistiques descriptives
Minimum 13 215 361,82 6 356 062,72 141 488,92
Maximum 22 163 544,67 9 582 986,90 3 771 484,53
Moyenne 17 472 019,53 8 225 481,51 1 129 062,60
Ecart type 3 626 982,30 1 430 564,68 1 467 647,78
Source : sur base des rapports annuels de la MIBA 2013 à 2018
Ce tableau est présenté pour rendre compte du scénario qui adviendrait après
l’installation de la taillerie dans la société MIBA.

En effet, il s’obverse que la société MIBA a réalisé en moyenne un chiffre


d’affaires d’USD 17 472 019,53. Ce dernier est compris entre un minimum d’USD 13 215
361,82 et un maximum d’USD 22 163 544,67.

Ces chiffres sont comparativement à ceux de la période d’absence de la taillerie


qui accusée une moyenne (d’USD 9 880 883,23) très supérieurs et traduiraient une bonne
performance de la société MIBA.

Cependant, l’évolution de la valeur ajoutée a affiché une moyenne d’USD 8 225


481,5 contre USD -373 367,93, affiché précédemment. Cette dernière, est comprise entre un
minimum d’USD 6356 063 et un maximum d’USD 958 2987.

Enfin, concernant le résultat Net d’exploitation, il s’observe une grande


amélioration pendant ces 6 années pris en compte. Ainsi, on constate afin un résultat net
42

d’exploitation moyen d’USD 1 129 062,60 contre celui enregistré par la MIBA avant la
taillerie, soit USD -11 158 719,46.

Ce qui nous permet de démontrer l’apport de l’installation de la taillerie dans la


société MIBA, dans la mesure où elle lui permet de réaliser des résultats positifs qui s’étalent
sur un minimum d’USD 141 489 et un maximum d’USD 3 771 485.

Cette situation traduit une bonne performance de la société MIBA afin de lui
permettre de mieux prendre en charge des employés ainsi que leurs dépendants en améliorant
les conditions socioéconomiques.

En outre, la même situation permettra à la MIBA d’acquérir des nouveaux


équipements et outils de travail qui entrainera une amélioration de la productivité ainsi que la
croissance.
43

Figure 2 : Présentation graphique de l’évolution de Production vendue, VA et RNE


Evolution des PV, VA et RNE après la taillerie

22,500,000.00 21,489,491.13 22,163,544.67

17,500,000.00 17,178,187.65
16,014,237.60
13,215,361.82 14,771,294.30

12,500,000.00
9,582,986.90
8,970,113.48
9,048,153.21
7,500,000.00 8,944,148.93
6,356,062.72 6,451,423.81
3,771,484.53
2,500,000.00 161,794.06 235,091.20 1,958,950.46
141,488.92 505,566.44

2013 2014 2015 2016 2017 2018


PV 16,014,237.60 21,489,491.13 22,163,544.67 17,178,187.65 13,215,361.82 14,771,294.30
VA 8,944,148.93 9,582,986.90 6,356,062.72 8,970,113.48 6,451,423.81 9,048,153.21
RNE 141,488.92 505,566.44 161,794.06 3,771,484.53 235,091.20 1,958,950.46

PV VA RNE
Source : sur base des rapports annuels de la MIBA 2013 à 2018

L’analyse de ce graphique nous permet d’observer le changement intervenu dans


la Production vendue, la valeur ajoutée ainsi que le Résultat net d’exploitation après
l’installation de la taillerie dans société MIBA.

Ainsi, concernant la production vendue, nous observons une tendance


décroissante des fluctuations héritée de l’allure du niveau de la production enregistrée avant la
taillerie.

La valeur ajoutée enregistre une courbe de tendance croissante avec fluctuations


par années. Cette dernière diffère de celle d’avant la taillerie qui n’a cessé de grimper vers le
bas durant toute la période sous étude en affichant des valeurs négatives.

Le résultat net d’exploitation a accusé durant la période sous étude, une évolution
positive allant de 0,14% (2013) à 0,24% (2017) et d’une croissance de 3,77% en 2016 et de
1,96% en 2018.
44

Nous considérons que la relance totale de la MIBA permettra une amélioration


nette des indicateurs et mettra la société au-delà des risques financiers. Le programme minier
de la MIBA prévoit une production de 1100 000 carats pour l’an 2024 et ceci est progressif
sur un programme quinquennal.

4.2. Suggestions
45

CONCLUSION

Nous sommes arrivés au terme de l’élaboration de notre étude qui sanctionne la


fin du deuxième cycle universitaire intitulé : Etude économico-financière de de la valeur
ajoutée des revenus des ventes des diamants, en cas d’une intégration d’une usine de taillerie
dans une société à la Miba.

La problématique était ainsi formulée : Comment améliorer les revenus de la


vente de la production des diamants bruts de la MIBA, afin de favoriser le développement
harmonieux de la société MIBA, de la Province du Kasaï Orientale Et tout le pays en général.

Pour ce faire, nous avons émis l’hypothèse selon laquelle l’installation de l’usine
de taillerie dans la société MIBA va lui permettrait d’améliorer ses revenus de ventes de la
production des diamants avec la réalisation d’une valeur ajoutée considérable.

En effet, après la description des concepts clés de cette étude consacrée au


chapitre I et la présentation du cadre d’étude dans le chapitre II.

Le chapitre III quant à lui a porté sur la présentation du projet d’installation de la


taillerie sanctionnée par la détermination de son coût estimatif du lancement évalué à USD 1
618 290 (tableau) et des charges du personnel y afférentes estimées à USD 236 000 l’an.

Enfin, le chapitre IV nous a permis de faire l’analyse de l’apport de l’usine de la


taillerie dans les revenus de ventes saisi au travers d’une étude comparative du comportement
affiché par la production vendue, la valeur ajoutée ainsi que le résultat net d’exploitation afin
d’affirmer ou non l’hypothèse préalablement émise.

Deux situations se dégagent et permettent de rendre compte de cette analyse :

Primo : comportement de la production vendue, de la valeur ajoutée et du résultat


net d’exploitation avant l’installation de l’usine de taillerie.

Avant l’installation de la production vendue, la société MIBA a enregistré une


production moyenne d’USD 9 881 061,63 compris entre un minimum d’USD 8 620 481,98 et
un maximum d’USD 10 928 903, 47.

De plus l’évolution de la valeur ajoutée a affiché une moyenne d’USD -373


367,93 compris entre un minimum d’USD -18 024 911,45 et un maximum d’USD 5 122
418,78.
46

Enfin durant toute période sous étude, la MIBA n’a dégagé que des résultats
négatifs comprenant ainsi une moyenne d’USD -11 158 719,46, contre un minimum d’USD
23 658 132,30 et un maximum d’USD -11 158 719,46.

Secundo : comportement de la production vendue, de la valeur ajoutée et du


résultat net d’exploitation Après l’installation de l’usine de taillerie.

Cette partie de l’analyse s’avère très intéressante car, elle nous a permis de
ressortir l’apport de cette usine dans l’amélioration des revenus de ventes des diamants.

Après détermination du prix des diamants taillés et simulation des valeurs des
productions vendues (chiffre d’affaire) à partir des quantités produites par la société, nous
sommes arrivés aux résultats suivants :

Concernant le chiffre d’affaires, serait à même de réaliser un chiffre d’affaires


moyen d’USD 15 004 298,5 des diamants taillés traduisant ainsi une bonne performance
contre d’USD 9 881 061,63 des diamants non taillés.

De plus, la valeur ajoutée s’est nettement améliorée avec une moyenne d’USD 8
225 481,5 contre USD -373 367,93 affiché avant la taillerie et permet donc à la MIBA de
dégager des marges bénéficiaires nécessaires pour son développement.

Ces chiffres sont comparativement à ceux de la période d’absence de la taillerie


qui accusée et nous amène à confirmer notre hypothèse.

Enfin, le résultat Net d’exploitation a après différentes simulations, accusé une


grande amélioration pendant toute la période d’étude. Il ressort donc, un résultat
d’exploitation net moyen d’USD 1 129 062,5 contre celui enregistré par la MIBA avant la
taillerie Soit USD -11 158 719,46.

Ceci démontre d’ailleurs, la contribution de l’installation de la taillerie dans la


société MIBA, dans la mesure où elle lui permet de réaliser des résultats positifs qui
permettront de financer son développement futur.

Ce travail présente des limites d’ordre temporels dans la mesure où la période considérée
parait courte et cela est dû au problème de disponibilité des données qui n’enlève pas sa
scientificité la démarche de l’analyse reste la même quel que soit le données disponibles.
47

Cependant la présente étude reste ouverte à toute critique constructive et offre un


large éventail des recherches aux futurs chercheurs qui s’intéresseront sur les stratégies de
relance et d’amélioration des revenus de ventes de la MIBA
48

BIBLIOGRAPHIE

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C. ARTICLE, REVUE, DOCUMENTS ET RAPPORTS


49

1. LOSHAR ET CHAVALIER, « la théorie et pratique de la révolution et correspondance


administrative ».

2. FAUSTAIN KUENDIASALA, K, « quel Avenir pour les minier de la république


démocratique de Congo » code minier, Article, 2001.

3. F.GAUTHIER ET PIERRE PELLETIER « la chaîne de valeur de l'industrie minière »,


2015 pages 25.

4. J. TUCKER. « Manuel de formation en valorisation de Diamant ».


5. Rapports de la MIBA, service de comptabilité

6. Rapport de la mission effectuée au Botswana 2023


D. WEBOGRAPHIE

1.Https://www.memoireonline.com/03/14/8778/m_Applicabilite-de-la-theorie-d-
integrationdans-la-sous-region-des-grands-lacs-africains-Cas-de7.html
2.Https://www.google.com/url?q=https://www.franceenvironnement.com/sous-rubrique/
etudeeconomique-et-financiere

3.Https://www.google.com/url?q=https://blog-gestion-de-projet.com/faisabilite-financiere-
ouetude-financiere

4.Https://www.google.com/url?q=https://blog-gestion-de-projet.com/faisabilite-financiere-
ouetude-financiere

5.Https://congomines.org/reports/1724-rdc-felix-tshisekedi-annonce-la-reforme-du-
secteurminier-pour-la-transformation-locale-des-minerais
6.Https://www.memoireonline.com/05/12/5838/m_Analyse-de-la-performance-financiere-
duneentreprise

7.Https:// WWW.jeuneafrique.com/1415024/politique/à-mbujimayi-dans-le Kasaï-Oriental-


diamant-gros-coups-et-nostalgi
50

TABLE DES MATIERES


EPIGRAPHE....................................................................................Erreur ! Signet non défini.
DEDICACE................................................................................................................................II
REMERCI EMENTS................................................................................................................III
LISTES DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES..............................................................IV
LISTE DES TABLEAUX..........................................................................................................V
LISTE DE FIGURES................................................................................................................VI
INTRODUCTION.......................................................................................................................1
01. Problématique...................................................................................................................1
0.2. Hypothèses.......................................................................................................................2
0.3. Choix et intérêt du sujet...................................................................................................2
0.4 Objectifs du travail............................................................................................................3
0.5. Méthodes et techniques de recherche...............................................................................3
0.6. Délimitation spatio-temporelle du sujet...........................................................................5
0.7. Subdivision du travail......................................................................................................5
CHAPITRE I. CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE.......................................................7
1.1 Définition des concepts de base...................................................................................7
1.2 Notion d’un projet......................................................................................................13
1.3 Intégration..................................................................................................................19
1.4. Etude économique et financière.....................................................................................19
CHAPITRE II. PRESENTATION DU CADRE DE LA RECHERCHE................................22
2.1. Présentation de la Miba..................................................................................................22
2.2. Historique......................................................................................................................22
2.3. Objectifs de La MIBA....................................................................................................23
2.4 Siège Social.....................................................................................................................23
2.5 Gouvernance de l’entreprise..........................................................................................23
2.6. Cadre Géographies.........................................................................................................24
2.7. Polygone MIBA.............................................................................................................24
2.8. Division commerciale de la MIBA en sigle DCOM......................................................25
2.9 Département d’exploitation (DEX)................................................................................26
CHAPITRE III. PROJET D’INTEGRATION D’UNE UNE USINE DE TAILLERIE DES
DIAMANTS A LA MIBA........................................................................................................27
3.1 Description du projet.......................................................................................................27
51

3.2 L’analyse stratégique......................................................................................................27


3.2.1. Etude de faisabilité technique.....................................................................................28
3.3 L’élaboration du budget..................................................................................................30
3.3 Evaluation financière.....................................................................................................34
3.4 Source de financement...................................................................................................36
3.5 Détermination de la valeur des ventes des diamants.......................................................37
CHAPITRE IV : ANALYSE DE L’IMPACT DE LA TAILLERIE DE DIAMANTS SUR
LES REVENUS DE LA MIBA DE DIAMANTS TAILLES..................................................39
4.1. Présentation des données................................................................................................39
4.1.1. Situation des indicateurs avant l’installation de la taillerie.....................................39
4.1.2. Situation des indicateurs Après l’installation de la taillerie....................................41
4.2. Suggestions....................................................................................................................44
CONCLUSION.........................................................................................................................45
BIBLIOGRAPHIE....................................................................................................................48
52

ANNEXES
53

Guide d’entretien
Présentation
 Davina KAPINGA MUTEBA
 Etudiante à l’Université de Mbujimayi (L2 Economie)
 Je viens pour la collecte des données pour l’élaboration d’un travail scientifique

Section 1 : informations générales


 Nom de l’entreprise : MIBA
 Adresse :
 Objet social de la MIBA :
 Année de création de la MIBA :
 Job description de DCOM :
 Organisation de DCOM (Organigramme)

Section 2 : Histoire du diamant produit à la Miba


 Quelle est Qualité des diamants déjà produits à la Miba ?
 Comment fait-on le classement des diamants ?
 Peut-on avoir une idée de la quantité de diamants produit à la Miba pour les cinq
dernières années ?
 Peut-on avoir une idée de la quantité de diamants produit à la Miba pour les années de
grandes productions ?
 Quelle est la capacité de production de diamants de la Miba en cas de relance de la
société ?

Section 3 : Commercialisation des diamants de la Miba


 Comment est organisé le tender ou la vente de diamants à la Miba ?
 Comment se fait la pré évaluation des prix de vente avant le tender ?
 Peut-on avoir les tableaux de prix de vente des diamants de la Miba suivant leurs
qualités ou le classement ?
 Quel est le prix moyen de vente de la production des diamants pour les cinq dernières
années ?
 Quel est le chiffre d’affaires total de votre entreprise au cours des 5 derniers années :

Section 4 : Taillerie des diamants bruts


 La Miba dispose -t-elle d’une usine de taillerie des diamants bruts ?
 Comment la Miba peut-elle améliorer ses revenus avec l’intégration d’une usine de
taillerie des diamants ?
 Est-ce que la Miba a déjà fait une étude sur le projet de taillerie des diamants bruts ? Si
oui peut-on accéder à ces données ?
 Peut-on affirmer que les diamants de la Miba sont taillés et revendus par ses
acheteurs ?
 Avez-vous une idée sur la plus-value de la vente des diamants taillés ?
54

 Peut-on avoir une idée sur le coût d’investissement d’une usine de taillerie des
diamants bruts ?
 Peut-on améliorer la qualité des diamants bruts par les processus de taillerie ?

Section 5 : Informations sur la production des diamants


 Comment se présente le flow Sheets de la production des diamants de la Miba ?
 Quel est le coût moyen de production des diamants par carat ?
 Peut-on visiter les installations de la Miba pour comprendre les différentes étapes de
production des diamants bruts ?
 Quel est le coût d’investissement d’usine de taillerie de diamants à implanter à la
Miba ?
 Comment peut-on réfléchir sur l’implantation d’une usine de taillerie de diamants afin
de minimiser les charges d’exploitations ?

Section 6 : Informations sur le Service de comptabilité de la Miba


 Comment est organisé le Service de comptabilité de la Miba ?
 Quel est le prix de revient de la production des diamants bruts de la Miba ?
 Quel est le poids des charges de la Miba ? comment ces charges sont-elles reparties ?
leur taux de répartition ?
 Quels sont les résultats de cinq dernières années comptables de la Miba ?
 Comment se présentent les tableaux de formation des résultats de cinq dernières
années ?
 L’intégration du processus de la taillerie des diamants bruts peut-il améliorer les
résultats des TFR de la Miba ?

Nous vous remercions pour cette première phase d’enquête à la Miba.


Mbujimayi, le 09/01/2024

Pour la recherche
Davina KAPINGA MUTEBA
+243852349091
1

AVANT LA
TAILLERIE
Tiré du TFR Tiré du TFR
Quantité au Services vendus Production Résultat Net
Années carat PU PT ( A) (B) vendue Valeur Ajoutée d'exploitation
2013 181 565,59 24,51 4450172,611 5 120 302,20 9 570 474,81 2 403 287,60 -11 460 911,00
2014 292 748,73 23,91 6999622,134 3 924 567,33 10 924 189,46 806 744,35 -4 747 288,14
2015 302 702,82 19,12 5787677,918 4 001 375,47 9 789 053,39 2 935 313,27 -8 097 418,66
2016 176 229,46 20,58 3626802,287 6 604 420,05 10 231 222,34 4 516 939,86 -11 292 429,27
2017 99 720,37 13,92 1388107,55 7 232 139,62 8 620 247,17 5 122 418,78 -7 696 137,38
2018 123 034,77 22,44 2760900,239 7 389 208,10 10 150 108,34 -18 024 911,45 -23 658 132,30
Total 1 176 001,74 124,48 25 013 282,74 34 272 012,77 59 285 295,51 -2 240 207,59 -66 952 316,75

APRES LA TAILLERIE Tiré du TFR avec PV augmenté


Quantité au Services vendus Production Résultat Net
Années carat PU PT ( A) (B) vendue Valeur Ajoutée d'exploitation
2013 181 565,59 60,00 10893935,4 5 120 302,20 16 014 237,60 8 944 148,93 141 488,92
2014 292 748,73 60,00 17564923,8 3 924 567,33 21 489 491,13 9 582 986,90 505 566,44
2015 302 702,82 60,00 18162169,2 4 001 375,47 22 163 544,67 6 356 062,72 161 794,06
2016 176 229,46 60,00 10573767,6 6 604 420,05 17 178 187,65 8 970 113,48 3 771 484,53
2017 99 720,37 60,00 5983222,2 7 232 139,62 13 215 361,82 6 451 423,81 235 091,20
2018 123 034,77 60,00 7382086,2 7 389 208,10 14 771 294,30 9 048 153,21 1 958 950,46
Total 1 176 001,74 60,00 70 560 104,40 34 272 012,77 104 832 117,17 49 352 889,05 6 774 375,61
1

MATERIELS DE L’USINE

Balance boite à plis

Pince balance portable

Cartonblanc calibre

colorimètre dichroscope
2

Divers

Filtre Chelsea laboratoire portable lampe à lumière froide

Lampe Fibre Optique lampe UV Liquides Denses

Logiciel Digital Gem Version 1.1 Logiciel Digital Weight Version 1.1
3
4

Loupe 10 X Loupe Frontale Binoculaire Microscope

Opticon, Paquet De Plis Pelle à Pierres

Pierre à comparaison plateau à trie polariscope

Proportion scope refractomètre sous-main


5
6

Spectroscope Tamis à Pierres Testeur du diamant

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