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U.C.B
Octobre 2011
i
EPIGRAPHE
« Si vous ne partez pas du principe qu’il ya un Dieu, la vie n’a aucun sens ».
« Les caractères se développent et se révèlent dans les épreuves, et toute la vie est un grand test ».
DEDICACE
REMERCIEMENT
Nombreux sont ceux qui ont contribué à l’élaboration de ce travail. Nous avons donc l’obligation
de leur témoigner notre gratitude. Ainsi, adressons nous nos sincères remerciements :
Au Chef des Travaux Eddy BALEMBA Kanyurhi pour avoir accepté de co-diriger ce travail en
dépit de ses multiples charges.
A mes parents : ce travail est le fruit de vos innombrables sacrifices pour que nous recevions une
bonne et complète formation.
A mes amis et compagnons de lutte pour votre assistance : NDAGANO Fiston, KADAHANO
Patrick, MWASHI Jule, WALINGANYA Fabrice, CIZUNGU Josué, KIZA Lumière,
CISHAMBO Providence, MWEZE Cuma, LEA Rachel, MULUMEODERHWA Alain,
MATENDA Pépin, NTABOBA Erick, BIBEYI Elie, MUPFUNI Jule, MVULA Sofie,
BAHIZIRE Nyamuto, MUKAMBA Christian, MUSAFIRI Adelin, Renate …
iv
Tableau 9: Evaluation de la satisfaction des clients avec les produits d'épargne ............................. 39
Tableau 10: Evaluation de la satisfaction des clients avec les produits de prêts .............................. 40
Tableau 11: Evaluation de la satisfaction des clients avec l’accueil, la prestation et l’accessibilité
aux locaux. ...................................................................................................................................................... 42
INTRODUCTION GENERALE
Dans les dernières décennies, les forces de la concurrence ont poussé les entreprises à
prendre des dispositions pour mieux connaitre leurs clients à travers la promotion de la recherche
sur ces derniers (Peter et Olson, 1994). Dans les années 1980 et début 1990, mieux comprendre
ce que le client perçoit comme qualité et valeur a été la clef pour le développement et la stratégie
de réussite des entreprises. Actuellement, avec l’augmentation de la concurrence, la satisfaction
du client est devenue essentielle pour la survie de l’entreprise (Gro¨nroos, 1995). Dans beaucoup
de catégories de produits et services, la satisfaction des clients qui était considérée seulement
comme une source d’avantage compétitif est actuellement devenue une nécessité (Cravens,
1995). Pour cela, dans plusieurs secteurs industriels matures, l’avantage compétitif à travers une
haute qualité de service est entrain de devenir une importante arme pour la survie des affaires.
La qualité de service des IMF réside dans la fourniture des produits et service financiers
adaptés (Dominique et al, 2002). Cette adaptation porte essentiellement sur des éléments tels que
les objets2 et les coûts de crédit. Utilisant une approche basée sur le groupe, les IMF arrivent à
fournir une réponse efficace qui concilie faible coût avec une qualité de l’information et une
sécurité des prêts. Les opérations sont faites sur des faibles montants pour lesquelles les banques
classiques ne sont pas préparées, le taux d'intérêt constitue rarement une contrainte3 pour les
clients (SOS Faim, 2003) et la substitution de la supervision mutuelle aux garanties matérielles.
Les évolutions récentes de la micro-finance tentent de répondre à un besoin manifeste de
diversification des prestations proposées. Elles partent d’une simple offre de crédit vers l’offre
d’une grande panoplie de services financiers flexibles et de qualité, visant notamment des
objectifs d’efficacité de la micro-finance dans la pérennisation des ses actions et la rencontre des
attentes des clients. Ces prestations permettent aux clients, de faire face à plusieurs types de
dépenses sans être confronté à la décapitalisation des ressources du ménage. "Une telle offre
diversifiée des microcrédits et de l’épargne, voire de l’assurance4, tient mieux compte de la
vulnérabilité des clients et de leur aversion au risque qui en découle". (Hofman et Marius-
Gnanou, 2001)
3 Elément mis en évidence par CGAP – Consultative Group to Assist the Poorest – Donor brief n°6 – septembre
2002, et qui tend à démontrer qu’en fonction de la loi des rendements décroissants, les clients pauvres empruntant
de faibles sommes sont capables de supporter des taux d’intérêt élevés.
4 Assurance santé; à l’exemple de "Self-Employed Women’s Association" (SEWA) qui offre ce produit dans plusieurs
Etats d’Inde.
3
Le concept de satisfaction des clients est apparut à la suite des séminaires de travail de
Day et Hunt dans les années 70 (Chumpitaz, 1998). Actuellement, ce concept est devenu l'un des
thèmes majeurs de l’étude du comportement après-achat/consommation du consommateur, tant
au plan académique qu'au plan marketing. Ceci a donné naissance à plusieurs méthodologies
pour évaluer et comprendre le comportement des clients. Parasuraman et al (1985, 1989), sont
parmi les chercheurs les mieux connus ayant évalué la satisfaction des clients. Depuis, ce modèle
est utilisé par des chercheurs avec quelques adaptations selon le secteur et les besoins de la
recherche. Dans le domaine de la micro-finance, Quelques auteurs ont essayé d’utiliser certains
items du modèle pour mener des recherches dans le secteur. À l’exemple de Ilunga (2011) qui
cherchait à effectuer une analyse comparative de la satisfaction du client des banques
commerciales et des institutions de micro finance, et Balemba (2009) qui cherchait à évaluer la
satisfaction des clients des IMF avec le service offert. Notre étude s’inspire des études
antérieures et essaie d’adapter dans le contexte une échelle empirique basée sur le modèle
ServQual.
Cette étude se focalise sur la satisfaction des clients des institutions de micro-finance au
Sud-Kivu particulièrement dans la ville de Bukavu. C’est vers les années 1970 que sont apparues
les IMF à Bukavu. Actuellement, Alors que le secteur financier classique est en redéploiement
après une période de dysfonctionnement du système bancaire et de liquidation des certaines
banques par la banque centrale, celui de la micro-finance émerge, se structure progressivement et
tente de répondre aux besoins des micro-projets et micro-entreprises. Actuellement, le Groupe
d’Acteur de la Micro-finance dénombre 52 IMF au Sud-Kivu. En conséquence, le nombre
croissant des IMF sur le marché accroit l’offre disponible, la concurrence s’intensifie et les
clients voient constamment s’élargir la gamme des prestataires leur proposant des services
financiers. La grande majorité des IMF se contentant de proposer des produits d’épargne et de
crédit à court terme, les clients peuvent choisir de garder ou de quitter leur prestataire actuel à la
fin de chaque cycle de prêt. Dans ce marché compétitif, ils exercent ce pouvoir de choix avec
une très grande régularité. Beaucoup désertent leur institution pour en essayer une autre, ou
simplement pour se reposer après la discipline imposée par les conditions qu’appliquent les IMF.
Cette concurrence croissante amène de plus en plus d’IMF à explorer de manière plus
approfondie les attentes et les préférences de leur clientèle. Ainsi, beaucoup d’entre elles
4
adoptent à présent une approche orientée marché5 (Anyango, Sebtsad et Cohen, 2002) cité par
(Graham A.N. et al 2003).
L’étude porte seulement sur trois IMF sélectionnées sur base de la localisation de leurs
clients dans les trois communes de la ville de Bukavu, de l’intérêt avoué à l’égard de la
satisfaction de leurs clients et de la disponibilité des leurs statistiques. La Coopérative d’Epargne
et de Crédit de Nyawera (COOPEC NYAWERA), la Mutuelle d’Epargne et de Crédit de Bukavu
(MECREBU) et la Coopérative d’Epargne et de Crédit IMARA (COOPEC IMARA) lancées à
Bukavu respectivement en 1972, 2005 et 2008. Actuellement, elles y possèdent respectivement
13 500, 12.465 et 5 646 membres6. L’objectif de cette étude est de déterminer le niveau de
satisfaction des clients des institutions de micro-finance au Sud-Kivu. Les clients de ces trois
IMF constituent la population cible. L’objectif est de comprendre le niveau actuel de satisfaction
des clients par rapport aux différentes composantes ou attributs des services proposés par les
IMF. L’étude est ainsi bâtit sur trois questions essentielles7.
5L’orientation marché se fonde sur le principe suivant : « le succès est promis aux organisations qui déterminent le
mieux les perceptions, les besoins et les désirs des marchés cibles et y répondent par la conception, la
communication, la tarification et la distribution d’offres adaptées et compétitives.
6 Les statistiques de mars 2011
7 Les hypothèses relatives à ces préoccupations sont énoncées dans la 2ème section du second chapitre.
8 La présence des attributs recherchés dans le service
5
insatisfait à très satisfait. Le traitement des données est obtenu en recourant successivement à
l’analyse du contenu, à l’analyse factorielle exploratoire, à l’indice de satisfaction des clients et à
l’analyse de la variance. Le traitement et l’analyse sont faits respectivement par le logiciel SPSS
et la théorie économique.
Cette étude est divisée en trois chapitres. Le premier présente la revue de la littérature.
Dans ce dernier nous exposons la définition et l’importance de la satisfaction du client, discutons
de la satisfaction et de la qualité perçue, donnons un bref aperçu des outils de mesures et enfin,
présentons les résultats de quelques études antérieures. Le second présente la méthodologie, les
hypothèses et les données. Les techniques de récolte des données, la modification de l’échelle
théorique, l’analyse factorielle, l’indice de la satisfaction des clients et l’ANOVA y sont
présentés. Le troisième présente et discute les résultats, donne la conclusion, les
recommandations et les limites du travail.
6
Ce point explore les différentes définitions possibles de la satisfaction des clients, traite
de son importance, de la qualité perçue et présente enfin un bref aperçu de certaines techniques
utilisées pour la mesurer.
(1995) définissent la satisfaction du client en identifiant quatre facteurs supposés l’affecter : les
éléments essentiels du produit ou du service que le client attend de tous les concurrents, un
service de support tel que l’assistance au client, un processus d’aide pour se tirer ou se remettre
des mauvaises expériences et la décision d’achat qui est un facteur qui rencontre les préférences
personnelles10, les valeurs11 et les besoins12 du client. Ostrom et Iacobucci (1995) cité par
Stewart (2001) ont examiné les précédentes définitions et ont établi une différence entre les
concepts valeur du client et satisfaction du client. D’après ces auteurs, la valeur du client est en
tout un jugement comparant les bénéfices perçus aux coûts perçus. Alors que la satisfaction du
client est une bonne évaluation de l’expérience avec le produit ou le service et prenant en compte
aussi bien la qualité et le bénéfice que les coûts et l’effort associés à l’achat.
En accord avec Lewis et Booms (1983), qui disent que la qualité du service est une
mesure de comment le niveau du service offert rencontre exactement les attentes des clients,
impliquant que la qualité du service offert signifie la conformité aux attentes sur une base
consistante, Parasuraman et al (1985) considèrent que la satisfaction du client est fonction de
l’écart13 entre ses attentes et sa perception. En référence à cette définition, satisfaire un client
implique pour un fournisseur de rencontrer, au mieux, de dépasser ses attentes. Quoi que cette
définition soit constamment employée, elle a reçue des critiques suite au problème pratique
relatif à l’écart « performance moins attentes » et à l’ambigüité du construit « attente » Landrum
10 Affection privilégiée qui se manifeste par des marques particulières d'estime ou d'affection.
11 Ensembles des qualités suscitant de l’estime pour un produit ou un service.
12 Ce qui est indispensable ou considéré comme tel.
13 Ecart de satisfaction : résultant de la différence entre la qualité attendue et la qualité perçue.
8
et al (2009). Des ces critiques, sont apparues d’autres approches contraires estimant que la
satisfaction du client peut être obtenue en se focalisant uniquement sur la perception actuelle à
l’exemple de Cronin et Taylor (1992) cité par (Landrum et al, 2009) qui définissent la
satisfaction du client comme étant "une évaluation totale de la performance14 d’une offre actuelle
ou d’une expérience de consommation actuelle".
La qualité perçue est un jugement évaluatif global vis-à-vis d’un produit ou d’un service
portant sur la supériorité relative de ce dernier (Taylor et Bakker, 1994). Ou, plus exactement,
une évaluation relative à l'excellence du produit ou service (Oliver, 1997) cité par (Sarreal,
2008). Bien que ces deux concepts soient liés entre eux, les conceptualisations théoriques, ainsi
que les résultats empiriques récents montrent qu'il s'agit bien là de deux concepts distincts. Les
différences que l'on retrouve entre les concepts de satisfaction et de qualité perçue sont multiples.
14 Définie comme étant le niveau perçu de la qualité du produit ou du service relative à ses caractéristiques.
9
De plus, la satisfaction est considérée comme une réponse duale - affective et cognitive15
alors que le jugement de qualité est simplement cognitif. L’étude d’Oliver (1994) montre, par
exemple, que les variables relatives aux réactions affectives positives et négatives n’expliquent
pas le jugement de qualité. En outre, ce type de jugement ne requiert pas nécessairement,
contrairement au jugement de satisfaction, une expérience avec le produit ou service. Par
exemple, on peut estimer que l’hôtel Mt KAHUZI est de très haute qualité, sans pour autant
jamais y avoir logé ou y être entré. Par contre, il faut avoir eu une expérience de
consommation/achat avec cet hôtel pour pouvoir définir si l’on en est satisfait ou non. Enfin, la
satisfaction décrit l'état psychologique d'un individu (c’est-à-dire qu'elle est propre à un individu:
"je suis ou ne suis pas satisfait") alors que la qualité est propre au produit ou service, ou du
moins à la perception que le consommateur en a (le produit/service est ou n’est pas perçu comme
étant de bonne qualité) (Taylor et Baker, 1994).
"La satisfaction du client réduit les coûts de l’entreprise en minimisant les coûts des
transactions futures" (Reichheld et Sasser, 1990). Le "bouche à oreille" d’un client satisfait réduit
le coût à supporter pour attirer des nouveaux clients et celui supporté pour améliorer la
réputation de l’entreprise, pendant que ceux d’un client insatisfait ont naturellement des effets
15Affectif : qui relève de la sensibilité émotionnelle (sentiments, préférences, attitudes, intentions, jugement
favorable ou défavorable).
Cognitif : relatif à l’ensemble des croyances et informations détenues par un individu
10
La satisfaction des clients et la qualité paraissent donc importantes pour toutes les
entreprises pour la productivité qu’elle génère par les achats répétés, la maximisation des recettes
par la réduction des coûts et particulièrement plus importantes pour la fidélité16 dans une
industrie telle que la micro-finance où l’on assiste à une multiplication des institutions de micro-
finance et à une similarité des produits qu’elles offrent. Il en découle une forte concurrence qui
pousse les IMF, à placer le comportement du client au cœur du débat dans cette industrie pour
trouver un moyen de leurs offrir un service de qualité adapté à leurs besoins. Les gestionnaires
des IMF tendent ainsi à différencier leurs firmes de celles des concurrents à travers la qualité du
service. Cette dernière est un élément impératif affectant le niveau de satisfaction du client dans
l’industrie de la micro-finance et lui permet de différencier les produits/service et donc de
pouvoir faire son choix. Merouane et Yelles (2009) affirment que sauf exceptions liées à la
position dominante des produits et services difficilement remplaçables, il n’y a pas de fidélité
sans satisfaction. En toute hypothèse, la fidélité n’est jusque là pas acquise lorsque le client est
content mais plutôt lorsqu’il est ravi, enchanté. Le taux de satisfaction marquant la séparation
entre le « client content » et le « client ravi »17 peut être variable selon le secteur d’activité.
a) Le Modèle ServQual
-L’Empathie : implique une attention particulière accordée au client. Elle inclut l’accès,
la communication, et le fait de comprendre le client.
Bien que ce modèle soit régulièrement utilisé, il a reçu des lourdes critiques de la part
d’autres auteurs. Les issues remises en cause incluent l’utilisation des points d’écart, le
chevauchement de ses cinq dimensions, sa faible validité prédictive et convergente, l’ambigüité
de la définition du construit « attente » et sa dimensionnalité instable [Babakus et Boller (1992),
Carman (1990), Brun, Churchill, et Peter, (1992), Van Dyke, Prybutok, et Kappelman, (1999)]
cité par (Landrum et al, 2009).
ii. Le modèle CARTER, adapté du modèle ServQual, ce modèle a été développé pour
mesurer la qualité du service dans les banques islamiques, lui permettant ainsi
d’évaluer la satisfaction des clients dans ces banques. Emettant l’hypothèse que les
facteurs culturels et religieux influencent significativement le comportement des
clients des banques islamiques, et considérant les similarités des principes et des
raisons derrière la mise en place des ces banques, le modèle possède six composantes
avec 34 items et inclut en plus de la conformité à la loi et aux principes islamiques
toutes les cinq composantes du modèle ServQual (Othman, et al, 2001) cité par
13
(Balemba 2009). Dans le modèle, la satisfaction du client est prise comme fonction de
l’écart entre le service attendu et la perception du service actuellement reçu. Les six
composantes sont définies comme suit :- Conformité (cinq items), laquelle
composante met en évidence la capacité à conjuguer avec la loi islamique et opérer
sous les principes des banques et de l’économie islamique. –Assurance (cinq items)
reflétant la connaissance et la courtoisie des employés et leur capacité à donner la
confiance et permettre la confidence. La composante inclut aussi la communication
écrite et verbale entre le staff et les clients. – Fiabilité (quatre items) signifiant la
capacité à réaliser exactement le service promis et avec justesse. – Tangible (cinq
items) signifiant l’apparence physique, l’équipement, le personnel et le matériel de
communication. L’empathie (huit items) inclut l’attention individualisée que les
banques islamiques accordent à leurs clients. -Serviabilité (cinq items) est la volonté à
aider les clients et leur offrir un service rapide. Les résultats ont bien prouvé que le
modèle est significatif parce que le lien entre qualité, satisfaction et le service fourni
est trouvé positif.
iv. Le modèle BANKSERV : ce modèle développé par Avkiran (1994), a été adapté de
ServQual pour spécifiquement l’ajuster au secteur bancaire australien. C’est un
instrument conçu pour permettre à des clients de réfléchir sur leurs attentes et
perceptions dans des rapports simples. L’échelle du modèle évite les articles
négativement exprimés du questionnaire trouvé dans le modèle ServQual (se référer à
Babakus et Boller 1992) cité par (Pont et McQuilken 2002). Les 17 items qui
composent le modèle Bankserv ont un coefficient structurel de 0.5 et plus, et sont
14
inclus dans quatre composantes que sont : –le staff dirigeant (sept items) –la
crédibilité (trois items) –la communication (quatre items) – l’accès au service de
guichet (deux items).
Cette section présente les résultats empiriques de certaines études réalisées sur la
satisfaction des clients dans le secteur de finance.
Nicolaus Lundahl et al (2001) ont mené des recherches en Suède sur la satisfaction des
clients (petites et moyennes entreprises) dans leurs relations avec les banques. L’objectif était de
vérifier si la satisfaction des PME avec le service de leurs banques est principalement liée aux
capacités organisationnelles des banques ou s’il y a d’autres aspects relationnels significatifs qui
doivent être découverts. Les données récoltées sur un échantillon de 221 petites et moyennes
entreprises, traitées par régression logistique sur SPSS Ver.14 ont donné des résultats suivants:
les facteurs organisationnels tel que la capacité des banques à accorder le financement à des
bonnes conditions et les facteurs relationnels tels que la conduite du personnel et la possibilité
pour les clients de recourir avec succès à leurs banques en cas de difficulté influencent la
satisfaction des clients.
15
Gautam et Dhital (2004) ont mené des recherches sur la satisfaction des clients dans les
banques commerciales Népalaises. Parmi les objectifs de l’étude, il fallait déterminer les facteurs
qui peuvent conduire les clients à la satisfaction et ceux qui peuvent les conduire au
mécontentement. Les données récoltées sur un échantillon de 331 clients et traité avec SPSS
Ver.9 puis analysées par les statistiques tels que la moyenne, l’écart-type, la corrélation, le KHI-
DEUX et l’ANOVA ont donné des résultats prouvant clairement que les clients sont satisfaits par
les banques où ils dépensent moins de temps pour l’attente, celles dont le comportement des
employés est digne, celles possédants des équipements modernes (cartes, guichet automatiques
etc.) et celles dotées d’un fonctionnement rapide et correct. L’absence de ces critères conduit au
mécontentement.
Tawanda Sibanda (2007) a mené une étude visant à explorer les déterminants de la
satisfaction des clients dans huit institutions rurales de micro-finance sélectionnées au Kenya, en
Tanzanie, au Malawi et en Ouganda. Combinant les approches qualitatives (14 groupe cible de
71 clients et 209 interviews) et quantitatives, les résultats ont révélé que la satisfaction des
clients inclut l’accès aux différentes facilités d’épargne et de crédit présentées de manière à
répondre aux besoins des clients, les opportunités d’épargne et d’accès illimité à l’épargne et la
capacité de la firme à octroyer un montant significatif de crédit. Le principal besoin des clients
était les prix bas. Le niveau de satisfaction différait sensiblement par pays et par institution. Mais
de façon générale, l’indice de satisfaction était de 81% indiquant un niveau élevé de satisfaction.
Balemba (2009) a effectué une étude sur la satisfaction des clients dans les institutions de
micro-finance au Togo. Combinant les approches qualitative (11 groupes cibles de 7 à 16
participants) et quantitative (questionnaires), l’étude visait à déterminer le niveau réel de
satisfaction des clients, à comprendre les principales composantes du service du point de vue des
clients et à évaluer si la satisfaction des clients est influencée par certaines de leurs
caractéristiques comme l’âge, le genre, le revenu… les données collectées sur un échantillon de
353 clients après traitement avec SPSS et analyse avec la statistique descriptive, l’analyse
factorielle et l’ANOVA ont fourni des résultats tels que : 1) le niveau réel de satisfaction des
clients est de 71% 2) La satisfaction des clients est expliquée par 5 composantes à savoir :
serviabilité, tangibilité, conditions, couts et empathie, 3) Les résultats ont aussi révélé que le
revenu du client et le nombre des services auxquels il accède influencent sa satisfaction.
16
Ilunga (2011) a mené une étude sur la satisfaction des clients des banques et IMF au Sud-
Kivu. Il cherchait à faire une analyse comparative de la satisfaction du client des banques
commerciales et des institutions des micro-finances. Optant pour une approche qualitative
(interviews avec 71 clients) et une approche quantitative (questionnaire d’enquête), la réflexion
principale était de savoir laquelle de la clientèle entre celle des banques et celle des IMF est la
plus satisfaite du service reçu. Les données collectées sur un échantillon de 393 clients après
traitement avec SPSS et analyse avec la statistique descriptive, l’analyse factorielle, l’ANOVA et
la matrice satisfaction-importance ont fourni des résultats tels que : les clients des IMF sont plus
satisfait que ceux des banques commerciales. La priorité d’amélioration pour les IMF est la
composante « prix, cout et conditions ». Parmi les facteurs qui influencent la satisfaction du
client, on retrouve l’institution du client, son revenu et autres.
17
1 Nicolaus 221 PME suédoises. Les facteurs organisationnels Seulement les PME
Lundahl et Traitement par (conditions de service,) et ayant moins de 200
al., (2001), régression logistique sur relationnels (comportement du employés ont été
SPSS Ver.14 personnel des banques) affectent considérées.
la satisfaction des clients.
2 Gautam et 331 clients des banques Le fonctionnement rapide et Pas des recherches
Dhital commerciales népalaises correct, le comportement digne qualitatives (technique
(2004) sélectionnés. Données des fournisseurs de service et la d’observation, focus
traitées sur SPSS et possession des équipements groupe, interviews)
analysées en recourant à modernes influencent la qui auraient pu
la statistique descriptive satisfaction des clients. fructifiées et parfaire
et aux tests KHI DEUX les analyses du
et ANOVA problème.
3 Tawanda 209 interviews, 14 Satisfaction des clients avec Possible biais dans les
Sibanda, groupes cible de 71 service offert à 81%. L’accès aux approches qualitatives.
(2007) clients de l’Ouganda, la différentes facilités d’épargne et les interviewés sont
Tanzanie et le Kenya de crédit, l’accès illimité à son intéressés par le staff.
épargne et le niveau du montant Ce qui peut les amener
de crédit conduisent à la à se sentir obligés
satisfaction des clients. L’étude à d’être très gentils
souligné que l’attente principale craignant une possible
des clients été le prix bas. discrimination s’ils
mentionnaient les
points négatifs de
l’institution
4 Balemba 353 clients du Togo. Le niveau de satisfaction des Les clients interrogés
(2009) L’étude utilise les clients au Togo est de 71%. proviennent d’une
approches qualitative 5 dimensions déterminent la seule IMF, limitant la
(11 groupes cible) et satisfaction du client et la généralisation et la
quantitative dimension serviabilité est la plus comparaison des
(questionnaire), recourt déterminante. Le revenu du client résultats
à l’analyse factorielle, à et le nombre des services auxquels
l’indice de satisfaction et il accède influencent sa
à l’ANOVA satisfaction.
18
5 Ilunga 393 clients des IMF et Les clients des IMF sont plus L’étude n’évalue pas
(2011) des banques satisfaits que les clients des le degré de satisfaction
commerciales. Recourt à banques commerciales. La priorité des clients avec les
des approches à améliorer pour les IMF est la produits/service
qualitative et composante « prix, coût et financiers offerts.
quantitative, l’analyse condition » pour les banques, à Elle ne dégage pas non
factorielle, l’ANOVA… cette composante, s’ajoute les plus le niveau de
composantes satisfaction dans
«fiabilité » et « assurance » chaque institution
prise individuellement.
Les travaux empiriques présentés avec les limites y afférentes, ce travail se veut de
comprendre la satisfaction des clients des IMF en essayant de faire face à ces limites par une
méthodologie dont la démarche est expliquée dans le chapitre suivant.
19
Dans ce chapitre, nous analysons successivement les techniques utilisées pour récolter et
traiter les données, nous énonçons les hypothèses et enfin présentons les données.
A ce point, nous présentons la population cible, et exposons les différentes étapes qui
nous ont permis de collecter des données
La population cible inclut l’ensemble des membres de trois IMF étudiés à savoir : la
MECREBU, la COOPEC NYAWERA et la COOPEC IMARA à qui nous souhaitons généraliser
les résultats de cette étude. Elle prend ainsi en compte tous les clients dans les trois communes
qui, étant membres d’une des ces trois IMF, accèdent au service et produits financiers offerts
(épargne et ou crédit). En référence aux statistiques des ces institutions de micro-finance, le
nombre des leurs clients s’élève approximativement à 31 611 membres dans les trois communes
de la ville de Bukavu.
L’étude utilise une échelle empirique. Toutefois, en voulant adapter cette échelle au
contexte du Sud-Kivu, nous avons procédé premièrement par des interviews auprès des clients.
L’objectif était de lever la voile sur les facteurs pouvant influencer la satisfaction du point de vue
des clients, et auprès des responsables des IMF pour discuter des composantes théorique de la
qualité du service. Les clients interviewés appartenant en majorité à la MECREBU, étaient
choisis au hasard dans le hall d’attente et l’interview durait en moyenne 10 minutes. Pour
s’assurer de recueillir les plus d’informations possible, et au regard du critère de saturation
sémantique18, nous nous sommes entretenu avec 93 clients dans les trois communes (voire
annexe 2). Les clients étaient amenés à s’exprimer sur les forces et faiblesses de leurs IMF et à
donner une cote approximative sur dix concernant la qualité du service reçu. Après compilation
des notes prises lors de l’interview, 17 items ont été sélectionnés selon la règle : est pris en
18 Ce critère est atteint dès lors que les dernières interviews n’apportent plus des nouvelles informations par
rapport aux précédentes. Dans ce cas, il est donc inutile de procéder à des nouveaux entretiens.
20
compte tout attribut cité par au moins deux clients. De ces items sélectionnés ; 14 sont formulés
dans l’échelle théoriques. Trois nouveaux attributs apparaissent comme influençant la
satisfaction du client et ont été ainsi pris en compte dans l’échelle de mesure pour cette étude.
Des discussions ont été menées avec les responsables19 des IMF sur les composantes de l’échelle
théorique pour une durée moyenne de 30 minutes. Ces discussions, combinées avec l’entretien
avec les clients nous ont permis de supprimer quatre items de l’échelle théorique (voire section
sur la modification de l’échelle théorique)
II.1.2. Echantillonnage
31 611 clients constituent la population cible. A défaut de temps et des moyens, nous ne
pouvons mener l’étude sur tous les clients. Ainsi, cherchant à déterminer la taille de
l’échantillon, nous extrayons un échantillon représentatif de cette population en utilisant la
formule
[
n = zα2 / 2:n −1 xS x2 / e 2 ]
Où n : La taille de l’échantillon ;
e : Le niveau de précision voulu par le chercheur (fixé à 94% dans cette étude).
Déogratias BUGANDWA. 1ère Licence, Science Economiques et de Gestion, Université Catholique de Bukavu.
21
Nous avons opté pour la première solution. Une étude sur le problème de satisfaction des
clients mené au Togo par Balemba (2009) a donné un écart-type de 0,466. A partir de la formule
et les valeurs des paramètres nous avons déterminé la taille de l’échantillon.
[ 2 2
]
n = (1,96 ) x (0 , 46 ) / (0 ,08 ) = [3,841 x 0 , 2171 ] / 0 ,0036 = 0 ,8338811 / 0 ,0036 = 232 clients . Cet
2
échantillon est extrait par un tirage stratifié proportionnel avec un taux de sondage21 de 0,0073
(n/N) identique au sein de chaque strate22. La table ci-dessous synthétise les informations sur la
réparation de l’échantillon pour l’enquête.
Les données ont été collectées de façon intermittente de différentes manières : par la
distribution des questionnaires aux clients pendant le temps d’attente dans le hall des IMF, par la
descente sur terrain dans les institutions, associations et groupes membres des IMF et enfin, en
allant à la rencontre des clients dans différents endroits. Une brève explication était donnée à la
remise du questionnaire au client ou à un intermédiaire et le client le déposait, après l’avoir
complété ailleurs, à la réception de l’IMF pour certains, chez le responsable des travailleurs
21 Le rapport entre la taille de l’échantillon et celle de la population.
22 Sous ensemble homogène d’une population. Dans ce travail, la strate est représentée par la commune.
22
auprès de l’IMF pour d’autres (institution et associations), et nous mêmes et/ou l’intermédiaire
allions récupérer le questionnaire complété chez le client.
Le but étant d’utiliser une échelle cernant le concept de satisfaction à partir des items le
constituant pour nous permettre de comprendre le niveau de satisfaction des clients par rapport
aux différentes composantes ou attributs du service proposés par les IMF. Pour ce faire, nous
recourons à une échelle empirique adaptée du modèle ServQual, des études empiriques et des
recherches qualitatives par Balemba (2009) pour mener ses recherches sur la satisfaction des
clients dans le secteur de la micro-finance. L’échelle élaborée contenait 32 items regroupés dans
six composantes (voir annexe 1). Quoi que la validité de l’échelle soit prouvée par les tests
(KMO=0.90625, Bartlett = approx chi-square=2.262, df =190, sign =0.00026) son utilisation sans
23Taux de réponse : rapport entre le nombre de questionnaires bien complétés et le nombre total des
questionnaires administrés.
24 Les IMF étudiées considèrent un client de 3 mois comme mature et pouvant accéder à un produit de prêt, à ces
trois mois sont ajouté 3 autres pour tenir compte de l’expérience du client avec le produit. Ainsi, chaque client
avait une chance non nulle de recevoir un questionnaire à la seule condition d’être client de l’IMF avec 6
d’ancienneté.
25 Affirmant que les variables retenues forment un ensemble cohérent et mesure de manière adéquate le concept de
satisfaction.
23
tenir compte du milieu pourrait limiter le champ de compréhension voulu par cette étude sur la
satisfaction des clients des IMF à Bukavu. Pour cette raison nous procédons à la modification de
cette l’échelle. Khalidah Abu (2004) a procédé de la même façon en supprimant cinq items de
l’échelle du modèle ServQual et en ajoutant onze nouveaux items basés sur ses recherches pour
mener une étude sur la perception de la qualité du service par le client dans les magasins des
tailles différentes. En adoptant cette approches et tenant compte des résultats de l’interview avec
les clients et les discussions avec les professionnels des IMF, Les modifications ont porté sur
l’ajout des trois nouveaux items27 (items 1, 19 et 30 de l’échelle utilisée), par la suppression de
quatre items (3, 6 et 20 du modèle théorique considérés comme fonction du contexte du milieu
de l’étude empirique, et l’item 31 considérés après interviews avec le professionnel du secteur
comme une attentes au-delà des capacités des IMF dans le milieu d’étude). De ce fait, nous
développons une échelle de 30 items regroupés dans les six principales composantes de l’échelle
théorique pour évaluer aussi bien la performance que les attentes des clients (voire annexe 6).
Les six composantes de l’échelle sont : Tangibilité –Confort - Apparence des bâtiments, du
matériel et du personnel avec cinq items, Fiabilité –Capacité à accomplir le travail avec trois
items, Serviabilité –Dynamisme et volonté à aider les clients avec six items, Assurance –
Confidence avec cinq items, Empathie –Attention accordée aux clients avec cinq items et Prix,
coûts et conditions avec six items. Qu’en est-il du traitement des données ?
Cette technique inspirée de Carricano et Poujol (2008) a été utilisée suivant la procédure
ci-après : L’analyse en composantes principales a été utilisée comme méthode d’extraction nous
permettant ainsi de synthétiser les données en construisant un petit nombre des nouvelles
variables. L’analyse est faite sur une matrice de corrélation avec rotation varimax28 pour
minimiser le nombre des variables ayant de fortes corrélations sur chaque facteur et obtenir une
structure factorielle plus claire. Pour s’assurer de la cohérence des données, l’adéquation a été
fournie par les indicateurs suivants :
26 Affirmant la validité convergente de l’échelle utilisée. (Les items utilisés dans l’échelle de mesure sont fortement
corrélés les uns aux autres).
27 De 17 éléments mis en évidence par les Interviews, trois sont nouvelles car n’apparaissant pas dans l’échelle
conservation/élimination des items en fonction de la valeur du coefficient alpha, qui varie entre 0
et 1. Plus la valeur de l’alpha est proche de 1, plus la cohérence interne de l’échelle (sa fiabilité)
est forte. On élimine donc les items qui diminuent le score, et on conserve ceux qui contribuent à
augmenter l’alpha.
Le seuil d’acceptabilité de l’alpha varie selon l’objectif de la recherche. Pour une étude
exploratoire, un coefficient plus faible est acceptable (0,7) alors que dans le cadre d’une
recherche fondamentale, il doit être plus élevé (> 0,8). Mais au-delà de 0,9, l’alpha risque, en
revanche, de traduire davantage une redondance inter-items, appauvrissant ainsi le domaine
conceptuel étudié. Il est, par conséquent, recommandé de ne pas dépasser le seuil de 0,9.
Dans le but de ressortir le niveau global de la satisfaction des clients, nous avons utilisé
cet indice dont la technique utilisée, inspirée de Bhave(2002) se présente comme suit :
premièrement, à partir des attentes des clients, nous avons calculé la moyenne de toutes les
pondérations données par ces derniers. Puis diviser les différentes pondérations par cette
moyenne pour avoir une pondération basée sur la moyenne de 1. Les priorités des clients sont
ainsi pondérées à plus de 1 et les non priorités à moins de 1 en exprimant les pondérations
individuelles en fonction de ces pondérations moyennes basée sur 1. Les résultats obtenus sont
multiplier par les différentes moyennes des scores calculés à partir de la performance des IMF
pour avoir des nouvelles scores dont la somme est divisée par l’échelle de mesure (qui est de
cinq points) nous permettant ainsi de ressortir, en pourcentage, l’indice de satisfaction du client.
H2 : Le niveau actuel de satisfaction des clients des IMF à Bukavu serait élevé.
Estimation rendue possible par les résultats des interviews à partir des éloges formulées
par les clients à leurs IMF et les cotes données sur dix
26
[SS X / (C − 1)]
F=
[SS erreur / ( N − C )]
Avec : SS X / (C − 1) : Représentant la variance de la variable x ;
SS erreur / ( N − C ) : La variance due à l’erreur ;
Certains construits ne peuvent être observés directement dans le domaine des sciences
sociales, ainsi donc, les chercheurs développent des items dans un questionnaire qu’ils
soumettent à ceux qui expérimentent le phénomène. Le concept de satisfaction n’est pas un ¨fait¨
27
observable. D’où pour le mesurer, des items sont développés dans un questionnaire qui est
soumis à ceux qui expérimentent la satisfaction. Aussi, cette étude recourt à un questionnaire
adapté des études antérieures et des résultats des interviews qui comprend trois parties. Dans sa
première partie, le questionnaire évalue aussi bien la satisfaction que les attentes des clients à
l’aide d’une échelle de likert29 à cinq échelons allant de «totalement en désaccord =1 » à
« totalement d’accord = 5 » cette partie comprend 30 items sous forme de propositions relatives à
la qualité du service. Dans sa deuxième partie, il évalue la satisfaction des clients avec les
produits spécifiques offerts par les IMF à l’aide d’une échelle de likert à cinq échelons allant de
« très insatisfait = 1 à très satisfait = 5 ». Dans cette partie, 7 produits offerts sont évalués sur
base de leurs attributs spécifiques. Enfin, dans sa troisième partie, elle porte sur l’identification
du client en saisissant les variables telles que l’âge, l’ancienneté, le niveau d’étude, le genre et
autres.
Les variables ont été capturées comme des variables qualitatives pour faciliter l’analyse
et le traitement des données. L’outil SPSS (Statistical Package Program for Social Sciences
V.16) a été utilisé pour le traitement. Pour commencer, une base de données a été constituée par
le dépouillement, ainsi, les variables et leurs étiquètes ont été définies. Quelques statistiques
obtenues telles que la moyenne, la médiane et l’écart-type ont été utilisés pour l’analyse.
Dans cette section, nous décrivons les caractéristiques des clients enquêtés, nous donnons
un aperçu de leurs perception et attentes par rapport à la qualité du service et enfin, nous
présentons les produits spécifiques évalués dans cette étude.
En moyenne la population interrogée a une ancienneté de 3,31 ans avec des valeurs
extrêmes incluses de 0,8 et 10ans. Ceci renseigne que nous avons interviewé des clients matures
composés à 70,6% des hommes et dont l’âge est en moyenne de 36,4 ans avec des valeurs
29 Technique mise au point par Rensis Likert permettant aux répondants d’une étude de marché d’exprimer leur
avis sur une proposition relative à l’objet étudié (de l’accord au désaccord).
30 Voire annexe 11 pour plus d’information sur les caractéristiques de l’échantillon.
28
extrême incluses de 65 et 20ans. Les clients interrogés, recourant à 83,4% à un crédit individuel
(pour certaines organisations clientes, l’offre de crédit est faite individuellement au nom du
groupe des employés), 52,8% d’entre eux ont un niveau universitaire, 33,1% possède un diplôme
d’Etat, 9,8% a une formation professionnelle et 4,3% un certificat d’étude primaire.
65,6% de clients enquêtés accèdent aussi bien au crédit qu’à l’épargne, conséquence de la
caution exigée par les IMF en termes d’épargne minimum et exprimée en pourcentage du crédit
demandé pour y avoir accès, alors que 20,9% effectue seulement l’épargne. 41,1% des clients
étudiés fait des activités commerciales tandis que 53,4% des clients enquêtés inclut les salariés et
les prestataires de service. Ce taux élevé de 53,4% est le résultat de la politique menée par IMF
de la ville auprès des entreprises et par là, des employés, pour les amener à domicilier les salaires
à l’institution avec comme avantage pour eux, l’accès au crédit dont la garantie est le salaire. Le
revenu mensuel par client est en moyenne de 225$ USD31. Mais 20% des enquêtés gagne plus de
500$ USD et seulement 2% gagne moins de 50$ USD. L’égalité entre la moyenne et la médiane
(voire annexe 11) nous indique qu’au moins 50% des clients enquêtés ont un revenu mensuel au
dessus de 225$ USD. Le tableau ci-dessous présente la commune et l’institution des clients
enquêtés.
Le tableau suivant synthétise les résultats obtenus sur l’évaluation de la perception des
clients avec la qualité du service offert par les IMF à Bukavu.
Il ressort du tableau que la moyenne totale de perception par rapport aux composantes de
la qualité du service est de 3,71. De ce fait, trois composantes sont mieux appréciées par les
clients car les scores donnés à ces composantes ont des moyennes supérieures à la moyenne
totale. Il s’agit de : Assurance-confiance 3,94, Fiabilité-capacité 3,84 et Tangibilité 3,81. Les
écart-types correspondants sont relativement faible (<1) les différentes moyennes
représenteraient bien la situation des clients telle que vécue dans les IMF. L’écart-type global est
faible, reflétant une faible dispersion des différents scores autours de la moyenne. Cette dernière
serait donc bien représentative des scores donnés par les clients. Il en découle que les IMF sont
bien cotés par les clients par rapport à ces trois composantes de la qualité du service qu’ils
offrent.
30
Deux composantes ressortent comme moins appréciées par les clients par rapport à la
qualité du service reçu des IMF à Bukavu. En effet, les moyennes correspondants à ces
composantes : Empathie, prix-coût-condition sont inférieures à la moyenne générale et sont
respectivement de 3,58 et 3,38. Leurs écart-type sont relativement faible (<1) prouvant que ces
moyennes sont représentatives des l’ensemble des données collectées sur ces composante. Bref,
la composante Serviabilité serait appréciée par les clients car sa moyenne 3,7 égalise la moyenne
totale des composantes. La moyenne de la médiane pour toutes les composantes est de 3,76.
Ainsi donc, au moins 50% des clients enquêtés ont donné une note au dessus de 3,76 pour toutes
les composantes.
Le tableau suivant synthétise les résultats obtenus sur l’évaluation des attentes des clients
par rapport à la qualité du service offert par les IMF à Bukavu.
L’analyse du tableau montre que quatre composantes paraissent plus importantes pour les
clients des IMF. En effet, la moyenne globale étant de 4,43 avec un écart-type faible, les
composantes assurance, fiabilité, tangibilité et serviabilité ont des moyennes supérieures à la
moyenne globale, respectivement de 4,60, 4,54, 4,46 et 4,45. Les écart-types correspondants sont
très faibles (<0,5). Il ressort donc que les différentes pondérations données par les clients sont
regroupés autours des ces moyennes. Ces dernières sont bien représentatives des différentes
pondérations. La moyenne des médianes y relative est de 4,58. Ainsi, au moins 50% des clients
enquêtés ont donnés une note au dessus de 4,58 à ces trois composantes. Ils attacheraient donc
31
plus d’importance à ces composantes quant à leurs attentes par rapport à la qualité du service
offert par leurs IMF.
Deux composantes paraissent comme moins importantes pour les clients. En effet, les
moyennes obtenues sur ces deux composantes, empathie et prix-coût-conditions sont inférieures
à la moyenne globale et sont respectivement de 4,30 et 4,24. Bref, pour toutes les composantes,
l’écart-type global est très faible, affirmant la représentativité de la moyenne globale obtenue. La
médiane globale est de 4,51. De ce fait, au moins 50% des enquêtés a donné une pondération au
dessus de 4,51 à toutes les composantes.
De la comparaison entre attentes et perception, il ressort des écarts pour les différentes
composantes de la qualité du service. 0,65 pour la tangibilité, 0,70 pour la fiabilité, 0,74 pour la
serviabilité, 0,66 pour l’assurance, 0,72 pour l’empathie et 0,86 pour le prix-coût et condition. De
ces écarts entre attentes et perception, il découle que la qualité du service offert par les IMF à
Bukavu ne rencontre pas les attentes des clients.
Plusieurs types des produits financiers sont offerts aux clients par les institutions de
micro-finance sous étude. Parmi eux ont peut citer : le prêt protocole, le prêt scolaire, le prêt
express, le crédit ordinaire, le crédit aux groupes solidaires, le crédit agricole, le crédit pour les
besoins sociaux, le crédit habitat, l’épargne à vue, à terme, l’épargne garantie et autres. Pour en
bénéficier, des conditions préalables doivent être remplies par les clients.
L’analyse ne porte que sur certains produits communs aux trois IMF et considérés par les
staffs comme étant parmi les plus utilisés par les clients. Nous citons : le prêt ordinaire
individuel(1) accordé aux personnes physiques ayant une ancienneté de deux à trois mois pour le
financement des activités de production et de consommation à un taux d’intérêt mensuel de 3%.
Sa durée va de six à douze mois et nécessite des garanties matérielles (hypothèque par exemple)
et une caution de 20 à 30% du montant sollicité en crédit. Le prêt aux groupes solidaires(2)
accordé aux personnes physiques appartenant à un groupe de caution solidaire et selon le simple
besoin de chaque membre du groupe (commerce, production etc…) à un taux d’intérêt mensuel
variant entre 2 et 2,5% selon l’IMF. La durée et le montant de crédit varient en fonction des
32
cycles (100$ sur quatre mois pour le premier cycle jusqu’à 500$ sur 10 mois pour le quatrième
cycle). Pour la plus part des cas, la caution solidaire constitue la garantie et une caution de 10%
du montant sollicité est nécessaire. Le prêt aux salariés(3) accordé aux personnes physiques
salariés et selon les besoins de l’emprunteur à un taux d’intérêt mensuel de 2,5% pour une durée
de six à douze mois. La garantie pour ce prêt est la domiciliation du salaire du client et la
recommandation de son employeur. Particulièrement pour la MECREBU, ce montant de crédit
peut aller jusqu'à quatre fois le salaire des cadres, trois fois celui du personnel de maîtrise et deux
fois celui du personnel d’exécution. Pour les trois types de crédit, le remboursement est mensuel.
Deux types de produit d’épargne sont traités dans ce travail ; l’épargne à vue(1) cette
épargne n’est pas rémunérée et le client peut y accéder à n’importe quel moment. Elle n’exige
aucun frais de ténue de compte et le montant minimum varie entre un et cinq dollar USD. Les
frais d’ouverture de compte sont fonction de la catégorie du client. Pour la MECREBU ; les
gagne petit adhère avec 12$, les travailleurs avec 25$, les commerçants avec 55$ et les personnes
morales avec 100$. La durée de cette épargne est illimitée et la monnaie est en CFD ou en USD
pour toutes ces IMF. L’épargne à terme(2) est une épargne rémunérée dont le taux, le montant
minimum et la durée varient selon les institutions. A la COOPEC NYAWERA ; 500$ de montant
minimum pour un taux mensuel de 1% et une durée de six mois renouvelable. A la MECREBU ;
500$ de montant minimum pour un taux annuel de 12 à 18% (payable mensuellement) sur une
durée de 3, 6, 9, 12 mois et plus. A la COOPEC IMARA, 100$ de montant minimum pour un
taux mensuel de 2% sur une durée négociable. Pour toutes ces institutions, il n’y a pas de frais de
ténue de compte et cette forme d’épargne ne s’effectue qu’en dollar USD. Le tableau suivant
synthétise les caractéristiques de l’épargne à termes dans les trois IMF.
Les données ainsi présentées, le chapitre suivant présente et discute les résultats de leur
traitement.
34
Dans ce chapitre, les résultats du traitement des données sont présentés et discutés. Au
premier point nous présentons les principales composantes de la satisfaction des clients, au
deuxième point le niveau actuel de satisfaction des clients et enfin la vérification de l’influence
des caractéristiques propres aux clients sur la satisfaction au troisième point.
L’analyse factorielle fait ressortir une structure avec 17 items. 13 items ont ainsi été
supprimés dont 2 pour leurs communalités faibles (<0,5) et 11 autres présentant soit une
corrélation faible (<0,5) à une des composantes soit une corrélation supérieure à 0,39 sur plus
d’une composante (voir approche méthodologique). Le test de Sphéricité de Bartlett nous permet
de rejeter l’hypothèse d’absence de corrélation affirmant la validité convergente de l’échelle et la
mesure de l’adéquation des données (MSA) nous permet d’affirmer que les variables retenues
forment un ensemble cohérent et mesurent de manière adéquate le concept de satisfaction. La
fiabilité de l’échelle est mesurée par l’alpha de crombach qui, très bon, est égale à 0,88 (voire
annexe 8). L’alpha après élimination de l’item est aussi très bon (>0,7) prouvant qu’il n’est plus
possible de supprimer un item pour améliorer la solution finale.
Les résultats, obtenus par un processus itératif d’ajout et de suppression d’items (voire
approche méthodologique) après les tests d’adéquation des données qui se trouvent être très
significatifs (KMO = .879, Bartlett= significativité = .0000) (voire Annexe 7) sont synthétisés
dans le tableau ci-dessous.
32 Les libellés des items et composantes significatifs ainsi que les résultats complets de l’analyse factorielle sont
repris à l’annexe 7.
35
coûts-conditions est renommée coûts-conditions. Les items faisant référence au prix ayant été
supprimés par le processus de traitement. Les quatre autres composantes restent inchangées avec
quelques légères modifications au niveau des items les composant.
Ces résultats ne nous permettent pas d’affirmer la première partie de notre hypothèse
prédisant que la satisfaction des clients serait déterminée par les six composantes prédéfinies
dans l’échelle de mesure. La satisfaction du client avec le service offert par les IMF à Bukavu est
donc un construit multidimensionnel avec 17 items inclus dans cinq composantes et expliquant
67,16% de la variance. Ceci est proche des résultats obtenus par Balemba (2009). D’après ces
résultats, la satisfaction de client est un construit multidimensionnel avec 20 items regroupés
dans cinq composantes (voire section sur la revue empirique).
disponibles qui pour la plus part des cas sont les promesses et que les IMF arrivent à réaliser
pour l’intérêt de leurs activités. Les relations dans lesquelles s’engagent les clients et les IMF se
caractérisent par le fait qu’elles sont plus enclines pour réaliser des investissements dans des
actifs spécifiques à la relation d’échange. Ce qui démontre la fiabilité des IMF à réaliser les
fonctions essentielles de la relation dans le futur. Ceci amène les clients à se prêter volontaire à
acheter d’autres produits.
engage moins des frais pour y avoir accès et le crédit qu’il peut rembourser avec un différé
partiel ou total vue l’activité qu’il exerce.
A partir des attentes des clients et de la performance des IMF, nous calculons le niveau
de satisfaction sur base des items de l’échelle purifiée par l’analyse factorielle. Le tableau ci-
dessous synthétise la procédure précédemment annoncée.
Le résultat montre un niveau de satisfaction de 3,62. Cette cote de satisfaction est divisée
par le niveau de l’échelle de mesure pour l’exprimer en pourcentage. Notre échelle de mesure
étant de cinq points, nous auront 3,62/5=0,724. Ainsi donc, le niveau actuel de satisfaction des
clients est de 72,4%. Ce résultat confirme notre deuxième hypothèse qui prédisait un niveau
élevé de satisfaction des clients. Particulièrement au niveau des IMF33 (voire annexe 9), le niveau
actuel de satisfaction est de 72,29%, 72,56% et de 72,47% respectivement pour la MECREBU,
la COOPEC NYAWERA et la COOPEC IMARA. Au vue de ce niveau global de satisfaction
avec le service, qu’en ait-il de la satisfaction avec les produits particuliers des IMF?
Deux produits d’épargne (à vue et à terme) sont évalués et les résultats sont résumés dans
le tableau ci-dessous.
33 Un effectif de plus de 30 clients obtenus dans chaque IMF étudiée nous a permis de ressortir en pourcentage le
niveau de satisfaction des clients dans chacune d’entre elles (voire annexe 9).
39
Il ressort de l’analyse du tableau que la moyenne globale est de 3,67 soit un taux de
satisfaction de 73,0%. En générale, les clients des IMF sont satisfaits des produits d’épargne.
L’écart-type correspondant étant faible (<1), cette moyenne s’avère représentative de la tendance
générale des clients. Les différentes cotes des satisfactions données par ces derniers sont
regroupés autours de cette moyenne. Toutefois, l’épargne à vue procure plus de satisfaction aux
clients que celle à terme. Sa moyenne 3,75 étant supérieure à la moyenne globale alors que celle
de l’épargne à terme 3,60 est inférieure à la moyenne globale. Pour l’épargne à vue, le montant
minimum d’épargne satisfait plus par rapport aux documents nécessaires pour son ouverture
(3,76 > 3,74). Alors que pour l’épargne à terme, les clients sont plus satisfaits des documents
exigés que du montant minimum de dépôt (3,66>3,54). La médiane obtenue pour les deux types
d’épargne indique qu’au moins 50% des clients ont donné une cote de satisfaction supérieure à 4.
Trois types de prêts sont traités dans ce travail, l’évaluation de la satisfaction y relative
(en recourant à la moyenne, l’écart type et la médiane) est synthétisée dans le tableau ci-dessous.
40
Tableau 10: Evaluation de la satisfaction des clients avec les produits de prêts
N conditions type des crédits
relatives aux crédit ordinaire
prêts individuel crédit solidaire crédit salariés
Myne e.type Mdne myne e.type mdne myne e.type Mdne
1 taux d'intérêt 2.83 1.01 3 3.14 0.96 3 3.00 1.11 3
2 frais des dossiers 2.98 0.95 3 2.97 0.97 3 2.96 1.09 3
3 Echéance 2.94 0.99 3 3.28 0.97 3 3.14 1.03 3
4 Garantie 3.17 0.95 3 3.28 0.97 3 3.37 0.97 3
5 Caution 3.07 0.94 3 3.20 0.95 3
Moyenne 3.00 0.97 3.00 3.17 0.96 3.00 3.12 1.05 3.00
Source : Nos compilations sur base des données récoltées.
De l’analyse du tableau, il ressort que la moyenne globale est de 3,10 (la moyenne de
trois colonnes des moyennes) soit un taux de satisfaction de 62,0% avec un écart type inférieur à
1, affirmant la représentativité de la moyenne obtenue pour les différentes cotes de satisfaction
données par les clients sur les trois types de crédit. Les clients des IMF sont donc à 62,0%
satisfaits des produits de prêts.
Plus précisément, le crédit solidaire avec une cote moyenne de 3,17 offre beaucoup plus
de satisfaction aux clients. Cela est sans surprise vu les conditions y relatives appliquées dans les
IMF de la ville (voire section sur les produits spécifiques des IMF). Différemment des autres
types de crédit, la garantie matérielle est souvent substituée à la gestion mutuelle du crédit. La
garantie et l’échéance de ce prêt offre une plus grande satisfaction qui est de loin supérieure à la
cote de satisfaction pour le crédit individuel où la garantie matérielle est exigée pour y avoir
accès. Ces deux aspects du prêt, avec une cote de 3,28 offrent également plus de satisfaction par
rapport à toutes autres conditions liées à ce prêt. Son taux d’intérêt mensuel de 2 à 2,5%, le plus
bas par rapport aux autres types (voire section sur les produits spécifiques des IMF) est plus
satisfaisant des tous les autres taux avec une cote de 3,14 expliquerait aussi ce niveau élevé de
satisfaction par rapport aux autres types de crédit.
Vient ensuite le crédit aux salariés avec une cote de satisfaction de 3,12 supérieure à la
moyenne globale. En effet, la satisfaction des clients avec ce crédit est fortement influencée par
la cote de satisfaction de 3,37 accordée à la garantie. Cette dernière étant seulement la
domiciliation du salaire à l’IMF et l’accord de l’employeur, les clients se voient accéder à un
41
crédit individuel sans garantie matérielle. Toute fois, les clients sont moins satisfaits du taux
d’intérêt, des frais de dossiers mais plus satisfaits de l’échéance avec une cote moyenne de 3,14
supérieure à la moyenne totale de ce prêt. Pour le crédit individuel, les clients semblent ne pas se
plaindre de la garantie exigée. La cote moyenne de satisfaction de 3,17 étant supérieure à la cote
moyenne de satisfaction pour le prêt. Un sentiment d’indifférence est exprimé par les clients
quant à la caution exigée pour le prêt individuel avec une cote de 3,0. Cette indifférence serait en
partie expliquée par le fait que le client ne décaisse pas le montant de la caution. Ce dernier étant
retenu à la source sur le montant de prêt qu’il reçoit de son IMF. Mais ils sont moins satisfaits
avec le taux d’intérêt, les frais de dossiers et l’échéance y relative. Ceci rencontre les plaintes
souvent adressées aux IMF concernant l’échéance courte du prêt qui ne laisse pas assez de temps
aux activités initiées avec celui-ci (hormis certains types d’activité commerciale) de s’auto-
liquider.
Bref, les trois types de crédit offrent une satisfaction relative aux clients. Le crédit
solidaire et le crédit aux salariés en procurent plus, probablement suite à la forme de garantie qui
n’est plus matérielle. Ceci permet aux clients sans biens immobiliers qui du reste sont nombreux
dans la ville d’accéder à un prêt ou alors aux autres clients d’y accéder sans hypothéquer leurs
maisons qui se trouvent être un investissement cher à un ménage. Leurs médianes étant
inférieures à leurs moyennes ; au moins 50% des clients enquêtés a donné une cote de
satisfaction au dessus des cotes moyennes. Les cotes de satisfaction accordées au taux d’intérêt, à
la garantie et à l’échéance pour le prêt individuel amenuisent la satisfaction que ce dernier
procure aux clients. Sa médiane étant égale à la moyenne, prouve qu’au moins 50% de des
clients ont donné une cote de satisfaction inférieure à 3.
Quelques variables retenues à partir des études antérieures, des réponses des clients et du
staff des IMF nous ont permis d’évaluer la satisfaction par rapport à l’accueil, la prestation et
l’accessibilité aux locaux. L’analyse est faite à partir de la moyenne, l’écart-type et la médiane.
Les résultats sont synthétisés dans le tableau ci-dessous;
42
En générale, les clients sont satisfaits de l’accueil qu’ils reçoivent auprès de leurs IMF.
La moyenne globale étant de 3,53, le taux de satisfaction est de 70,6%. Cette satisfaction est
fortement influencée par la cote moyenne de satisfaction que les clients tirent de l’accueil à la
caisse et auprès du service client avec une moyenne de 3,70 et 3,59 respectivement conséquence
de la formation reçue par le personnel pour cet aspect du service dans les IMF à Bukavu. Le
chargé de crédit et le collecteur des fonds satisfont moins les clients, les cotes moyennes de
satisfaction étant inférieures à 3,53. Il en va de soie que la rigueur qu’exige leurs postes ; l’un
pour s’assurer de la solvabilité du client et de l’exactitude de l’affectation des fonds accordés et
l’autre de la rentrée des fonds dans la caisse leur attire l’inimitié si pas l’aversion des clients. Les
écart-types correspondants à toutes ces cotes sont faibles (< 1) illustrant la représentativité des
ces cotes moyennes.
Les clients des IMF sont en générale satisfaits de la facilité qu’il y a à accéder aux
bureaux des leurs IMF avec une cote moyenne de satisfaction de 3,37 de loin supérieure à la
moyenne globale. Le temps d’attente à la caisse est satisfaisant, conséquence de l’informatisation
des ces postes dans les IMF étudiées améliorant ainsi la rapidité du service. Par contre, les clients
sont moins satisfaits du temps passé entre le montage du dossier et le déblocage du crédit,
donnant ainsi une cote moyenne de 2,84 de loin inférieure à la moyenne globale de 3,12. Cette
lenteur s’explique en partie par les études à entreprendre par le chargé de crédit pour s’assurer
aussi bien de la solvabilité et de la fiabilité du client que de la rentabilité des ses activités ou du
43
moins, de l’affectation rationnelle des fonds de l’institution. Cela dit, les IMF devraient ajuster
ce temps en le réduisant pour améliorer la satisfaction de leurs clients.
Les indicateurs issus du tableau montrent que le modèle explique 25,8% de la satisfaction
des clients. De dix variables soumises à l’analyse, deux paraissent influencer significativement la
satisfaction des clients à l’occurrence : la commune (F= 11,25, Sgn= 0,000) et le nombre des
produits auxquels les clients accèdent (F= 3,005, Sgn= 0,021). Ces résultants confirment une
partie de notre hypothèse qui prédisait que la commune influencerait la satisfaction des clients.
44
Ils infirment de ce fait la deuxième partie de l’hypothèse qui prédisait la même influence pour
l’IMF et l’activité. Le test de Ducan (voire annexe 10) montre que les clients habitant la
commune d’Ibanda sont plus satisfaits que ceux habitant les deux autres communes. La moyenne
pour la commune d’Ibanda est de 3,77 alors que Kadutu et Bagira ont respectivement 3,44 et
3,21. Ces différents niveaux de satisfaction reflètent une différence dans l’offre de service au
niveau des communes. Le fait que les sièges provinciaux des IMF étudiées se trouvent dans la
commune d’Ibanda, la tangibilité, l’informatisation entrainant la rapidité dans le service et bien
d’autres facteurs sont à la base de cette grande satisfaction dans la commune d’Ibanda. Pour le
nombre de services, le test de Ducan montre que l’accès à la fois à l’épargne et au crédit fournit
plus de satisfaction que l’accès à l’un de ces produits. En effet, bénéficiant des produits
d’épargne, un épargnant régulier se voie accéder à un crédit pouvant aller à plus de trois fois son
le montant de son épargne. Aussi, les clients accédant seulement aux produits de prêt sont plus
satisfaits que ceux accédant seulement aux produits d’épargne (3,61 > 3,40). Le prêt contracté
servant souvent à des activités génératrices de revenu ou à faire face à des dépenses sans être
confronté à la décapitalisation des ressources du ménage. Pendant que l’épargne est non
rémunérée (épargne à vue), Et lorsqu’elle est rémunérée (épargne à terme), l’intérêt est loin
d’égaler le profit généré par une bonne activité ou la satisfaction tirée de l’acquisition et ou de
l’usage d’un bien.
L’analyse a fait ressortir cinq composantes comme étant les plus déterminantes dans la
satisfaction des clients. De ce fait, la satisfaction des clients étant fortement influencée par la
composante assurance et confiance, les IMF de Bukavu devraient insister sur la formation de leur
personnel pour renforcer leur connaissance, leur apprendre les manières de travail et les appeler à
la courtoisie dans leur relation avec les clients. Ces facteurs, influençant la satisfaction du client,
contribueront à la fidélisation et à la loyauté, et par voie de conséquence à réduire les coûts de
l’entreprise.
La fiabilité des IMF influença la satisfaction des clients, ceci révèle l’importance du
respect des programmes établis (heures d’ouverture, de repos et de fermeture). Certains clients
employés ne trouvent le temps d’accéder à leurs comptes que dans la mis journée quant ils
45
prennent un temps de repos au travail. D’où, un système de rotation du personnel est nécessaire
dans les IMF comme proposé par Ilunga (2011) pour assurer un service permanant aux clients.
La satisfaction du client étant fonction des plusieurs composantes et attributs, son niveau
doit être continuellement évalué pour permettre à l’IMF d’ajuster l’offre de son service aux
attentes des clients et ainsi assurer leur loyauté. Dans le même objectif de l’amélioration de la
satisfaction, les IMF devraient favoriser l’accès aux différents types des produits, en facilitant
aux clients épargnants l’accès au crédit par l’amélioration des conditions d’accès (garantie,
caution, délaie de grâce …). Aussi, développer une stratégie par commune en segmentant leur
marché pour faire face aux différences du niveau de satisfaction constatées chez les clients selon
qu’ils appartiennent à telle ou à telle autre commune.
La pertinence des résultats trouvés à partir de cette étude ne met pas cette dernière à l’abri
des critiques car elle présente certaines limites. Tout d’abord, la taille faible de l’échantillon nous
conduit à une marge d’erreur supérieure à 5%. Une bonne approche serait d’élargir la taille de
l’échantillon pour avoir une marge d’erreur plus faible et chercher à trouver un taux de réponse
plus élevé. Ensuite, le nombre d’IMF pris comme échantillons est réduit et ces dernières
représenteraient presque l’extrême positif quant à la classification des IMF dans la ville de
Bukavu34. Une étude prenant en compte plusieurs IMF (grandes et petites) s’impose pour une
bonne compréhension du phénomène. Aussi, dire que les produits d’épargne et de prêt satisfont
les clients ne signifie pas que les clients de chaque institution pris individuellement sont
réellement satisfaits. Une analyse par IMF et incluant tous les produits offerts fructifierait donc
mieux les résultats de recherche. Enfin, le secteur de la micro finance évoluant avec le secteur
34 Effectif élevé des clients, bâtiments attrayant et se trouvant sur la grande route, informatisation de l’outil de
travail (possibilité d’effectuer des virements inter-agences même entre les provinces).
46
classique, une analyse comparative de la satisfaction avec les produits spécifiques entre ces deux
secteurs serait nécessaire et pourrait ainsi compléter le travail de Ilunga (2011).
47
CONCLUSION
Dans ce travail intitulé la satisfaction des clients avec le service offert par les institutions
de micro-finance, la préoccupation majeure était de ressortir les différentes composantes qui
expliquent la satisfaction des clients, de mesurer le niveau actuel de satisfaction de ces derniers
et enfin, de vérifier si certaines de leurs caractéristiques personnelles influencent leur
satisfaction.
La satisfaction des clients a une influence positive sur la loyauté par les achats répétés
qu’elle occasionne et sur la réduction des coûts de l’entreprise par la minimisation des coûts de
transaction. Plusieurs outils ont été développés pour évaluer la satisfaction, en l’occurrence le
modèle ServQual qui permet de ressortir les différentes composantes de la qualité d’un service.
Les études empiriques réalisées sur le problème dans le secteur financier révèlent que le
fonctionnement rapide et correct, le comportement digne des fournisseurs de service, les facilités
d’accès aux produits, la serviabilité et autres facteurs influencent significativement la satisfaction
des clients.
48
Les données utilisées provenant de trois IMF ont été collectées en deux étapes : par des
interviews avec 93 clients dans les trois communes et les staffs des IMF. Elles nous ont ainsi
permis d’avoir trois nouveaux items par rapport à l’échelle théorique. La deuxième étape est
l’enquête proprement-dite basée sur une stratification proportionnelle avec un questionnaire
adapté des études antérieures et des réponses des clients. Un total de 163 clients répondant
affiche une ancienneté de 3,3 ans en moyenne, avec un âge moyen de 36,4 ans recourant à 83% à
un crédit individuel, accédant à 60% aussi bien à l’épargne qu’au crédit et composé à 71% des
hommes. Un score moyen de perception de 3,71 a été donné montrant que les composantes
assurance, fiabilité et tangibilité sont bien cotées par rapport aux composantes serviabilité,
empathie et prix-coûts-conditions. Un score moyen de 4,43 exprimant les attentes des clients
montre que les composantes assurance, fiabilité, tangibilité et serviabilité sont plus importantes
pour les clients que les composantes empathie et prix-coûts-conditions.
Enfin, le troisième chapitre présente et discute les résultats. Pour répondre aux
hypothèses, les données ont été traitées sur SPSS Ver. 16.0 à travers trois méthodes. Une analyse
factorielle sur une échelle de 30 items contenus dans six composantes pour ressortir les
principales composantes de la satisfaction, l’indice de satisfaction des clients de manière globale
et sur chaque IMF en particulier pour ressortir le niveau actuel de satisfaction, et un test
d’ANOVA sur dix variables indépendantes pour évaluer l’influence des caractéristiques
personnelles des clients sur leur satisfaction.
Les résultats ont conduit à une échelle purifiée de 17 items inclus dans 5 composantes et
expliquant 67,16% de la variance. Les principales composantes sont; l’assurance, la fiabilité, la
serviabilité, l’empathie et la composante coûts-conditions avec comme plus importante, la
composante assurance expliquant 37,38% de la variance. Un niveau global de satisfaction pour
les clients des IMF de 72,40% avec de très légères variations au niveau des décimales selon qu’il
s’agit d’une IMF en particulier. Particulièrement pour les produits financiers offerts, les produits
d’épargne offrent un niveau de satisfaction de 73% (score moyen de 3,67), les produits de prêt
49
offrent un niveau de satisfaction de 62,0% (score moyen de 3,10). Enfin, le test d’ANOVA
montre que le nombre des produits auxquels accèdent le client et sa commune influencent
significativement sa satisfaction.
Nous n’avons aucune intention d’affirmer avoir réalisé une recherche complète sur le
problème de satisfaction, notre étude n’ayant évaluée que certains des produits offerts et de
manière générale sur un nombre réduit d’IMF. Une approche plus complète prenant en compte
tous les produits et recourant à une analyse par IMF fructifierait plus rigoureusement les analyses
du problème. Ainsi, toutes les critiques constructives relatives à ce travail sont les bienvenues.
50
BIBLIOGRAPHIE
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53
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45 Zeithaml, V.A., Berry, L.L. et Parasuraman, A. (1993) “The Nature and Determinants of
Customer Expectations of Service”, Journal of the Academy of Marketing Science, Vol.
21, No. 1.
54
EPIGRAPHE ............................................................................................................................................................... i
DEDICACE ................................................................................................................................................................ ii
REMERCIEMENT................................................................................................................................................... iii
III.2.1. Evaluation de la satisfaction des clients avec les produits d’épargne. ....................................... 38
III.2.2. Evaluation de la satisfaction des clients avec les produits de prêt. ............................................. 39
III.2.3. Evaluation de la satisfaction des clients avec l’accueil, la prestation et l’accessibilité aux
locaux................................................................................................................................................................ 41
III.3. Influence des caractéristiques des clients sur leur satisfaction ........................................................... 43
CONCLUSION ........................................................................................................................................................ 47
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................................................. 50
ANNEXES.................................................................................................................................................................. 0
0
ANNEXES
i
1. Quelles sont les différents aspects du service qui vous satisfont actuellement chez votre IMF et qui vous pousseraient à lui rester fidèle?
autrement dit, qu’est-ce que votre IMF fait mieux en vous offrant les services financiers et non financiers ?
2. Selon vous, quelles sont les grandes faiblesses actuelles de votre IMF dans l’offre de ses services financiers et non financiers ?
autrement dit, qu’est-ce votre IMF ne fait pas bien pour vous et qui doit être impérativement corrigé?
3. A combien estimez-vous approximativement votre niveau actuel de satisfaction ? donnez juste une cote moyenne sur /10
v
ANNEXE 4: tableau de 17 attributs mis en évidence par les réponses des clients, sélectionnés selon le critère cité et leur
fréquence de survenance dans les communes.
N° Attributs du service du point de vue des clients Fréquence de l’attribut par Commune
35 * fait référence aux éléments mis en évidence par les interviews et ne figurant pas dans l’échelle théorique
vi
ANNEXE 5: répartition approximative des effectifs des IMF étudiées par commune
Communes
IMF Total
IBANDA KADUTU BAGIRA
COOPEC NY 8 100 4 050 1 350 13 500
MECREBU 8 327 2 861 1 277 12 465
IMARA 3 388 1 694 564 5 646
TOTAL 12 815 8 605 3 191 31 611
vii
Je suis totalement en désaccord (1), je ne suis pas d’accord (2), je suis moyennement d’accord ou neutre (3), je suis d’accord (4), Je suis
totalement d’accord (5).
Il n’y a pas de bonne ni de mauvaise réponse. Tout ce qui nous intéresse ici est le chiffre qui représente la qualité du service que vous recevez
actuellement chez votre coopérative ou institution de Micro-finance ainsi que le chiffre qui reflète correctement votre sentiment (jugement)
concernant la coopérative (IMF) qui pourrait vous offrir la meilleure qualité de service.
2 . Identification du niveau de satisfaction spécifique par rapport aux différents produits des IMF.
* Frais de dossiers
* Termes de remboursement
* Garantie
1. Très 2. insatisfait 3. moyen ou 4. Satisfait 5. Très
insatisfait neutre satisfait
6 Accueil auprès de :
Service clientèle
Caisse
Chargés de crédit
Collecteurs
Secrétariat
Personnel de bureau
7 Prestation des services et accessibilité aux locaux
Temps d’attente à la caisse
Temps écoulé entre le montage du dossier de crédit et le
déblocage du crédit
Facilités d’accès aux bureaux de la coopérative
xi
1. Depuis combien d’années ou des mois bénéficiez-vous des produits financiers et non financiers de votre Coopérative ?...............................................
2. Actuellement, quels sont les différents services financiers dont vous bénéficiez de votre Coopérative ?... ………………
a) Crédit seulement (1) b) Epargne seulement (2) c) Epargne et crédit (3) d) Autre à préciser (4) …………………………………………….
a) Analphabète (1) b) Primaire (2) c) Secondaire (3) d) Universitaire (4) e) Formation professionnelle (5) f)
Autres à préciser (6).
a) Commerce (1) b) Salarié (2) c) prestataire des services (salon coiffure, menuisier, restaurant, ….)(3) d) Agriculture (4) e)
Autres à Préciser (5) …………………………………………………….
a) Moins de 50$ (1) b) Entre 51 et 150 $ (2) c) Entre 151 et 300$ (3) e) Entre 301 et 500$ (4) f) Plus de 500$ (5)
Communalités
initial Extraction
item4 1.000 .697
item5 1.000 .723
item7 1.000 .630
item8 1.000 .679
item9 1.000 .744
item12 1.000 .696
item13 1.000 .655
item14 1.000 .569
item17 1.000 .649
item18 1.000 .718
item19 1.000 .745
item20 1.000 .725
item22 1.000 .562
item23 1.000 .751
item24 1.000 .649
item27 1.000 .507
item30 1.000 .719
Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.
xv
Matrice de composantes
Composantes
1 2 3 4 5
item8 .748 -.160 .304 .018 .016
item18 .735 -.233 -.298 -.018 .184
item17 .710 -.171 -.319 -.037 -.111
item19 .695 -.213 -.405 .115 .197
item22 .680 -.164 -.119 .231 .069
item9 .661 .064 .128 -.280 -.456
item7 .654 -.255 .331 -.138 .089
item5 .649 -.390 .316 -.188 .121
item13 .635 -.159 -.465 .100 -.028
item12 .622 .206 .124 .050 -.499
item4 .619 -.251 .460 -.047 .193
item14 .558 .200 -.211 -.089 -.406
item27 .424 .376 .180 .357 -.164
item23 .556 .579 -.064 -.113 .299
item20 .359 .560 -.097 -.449 .267
item24 .532 .558 .103 -.017 .208
item30 .364 .243 .176 .694 .121
Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.
a. 5 composantes extraites.
xvii
Composantes
1 2 3 4 5
item19 .814 .228 .042 .135 .103
item13 .768 .085 .223 .066 .070
item18 .745 .352 .093 .173 .018
item17 .679 .237 .353 .091 .000
item22 .587 .336 .143 .048 .287
item4 .143 .800 .059 .095 .156
item5 .274 .793 .124 .034 -.047
item7 .226 .732 .175 .101 .047
item8 .285 .679 .269 .111 .229
item9 .168 .375 .739 .167 -.037
item12 .149 .216 .730 .111 .285
item14 .341 .011 .639 .199 .063
item20 .070 .040 .129 .829 -.121
item23 .216 .103 .127 .789 .236
item24 .092 .169 .177 .678 .346
item30 .144 .101 -.020 .070 .826
item27 .037 .084 .343 .195 .586
Méthode d'extraction : Analyse en composantes
principales.
Méthode de rotation : Varimax avec normalisation de
Kaiser.
a. La rotation a convergé en 6 itérations.
xviii
RELIABILITY
/VARIABLES=Item4 Item5 Item7 Item8 item9 Item12 item13 item14 item17 item18 item19 item20 item22 item23 item24 item27 it
em30
/SCALE ('ALL VARIABLES') ALL
/MODEL=ALPHA
/STATISTICS=DESCRIPTIVE SCALE ANOVA
/SUMMARY=TOTAL.
N %
Observations Valide 163 100,00
Exclusa 0 0
Total 163 100
a. Suppression par liste basée sur toutes les variables de la procédure.
Statistiques de fiabilité
indice de satisfaction pour la COOPEC IMARA Indice de satisfaction générale des clients
Score de Score de
Importance perception (c) Importance perception (c)
(pondération) de qualité =(a)/ Score (pondération) de qualité =(a)/ Score
N Composantes (a) (b) (a’) (d)=(b)*(c) N Composantes (a) (b) (a’) (d)=(b)*(c)
1 Assurance 4.59 3.81 1.04 3.96 1 assurance 4.60 3.92 1.05 4.12
2 Fiabilité 4.61 3.80 1.04 3.97 2 Fiabilité 4.56 3.81 1.04 3.98
3 Serviabilité 4.47 3.63 1.01 3.68 3 serviabilité 4.38 3.62 1.00 3.62
4 Empathie 4.27 3.41 0.97 3.30 4 empathie 4.20 3.33 0.96 3.20
coûts- coûts-
5 conditions 4.12 3.45 0.93 3.22 5 conditions 4.11 3.39 0.94 3.19
4.41 3.62 4.37 3.62
0.724934 0.724756
xxi
Teste l'hypothèse nulle que la variance des erreurs de la variable dépendante est égale sur les différents groupes.
a. Plan\ : Ordonnée à l'origine + nivoetude + typecredi + sexe + activité + revenu + commune + imf + encienete2
+ age2 + nombrservice
Statistique de l’échelle
Moyenne Variance Ecart-type Nombre d'éléments
62.46 114.843 10.716 17
Sous-ensemble
Nombre des services N 1
Epargne seulement 34 3.4021
Crédit seulement 7 3.6171
Autres 15 3.6613
Crédit et épargne 107 3.6942
Signification .095
Les moyennes des groupes dans des sous ensembles homogènes sont affichées. En fonction des moyennes observées. Le terme d'erreur est Carré moyen(Erreur) = .335.
xxiii