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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

Paix – Travail – Patrie Peace – Work – Fatherland


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UNIVERSITÉ DE DOUALA UNIVERSITY OF DOUALA
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FACULTÉ DES SCIENCES FACULTY OF SCIENCES
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DÉPARTEMENT DE CHMIE DEPARTMENT OF CHEMISTRY

DEPARTEMENT DE CHIMIE

THEME : CONTRIBUTION A LA MISE EN PLACE D’UN


PLAN DE PREVENTION DES RISQUES LIES A LA
COACTIVITE DANS LE BATIMENT: CAS DE KALFRELEC
SARL (PROJET SCI GUI)

Mémoire rédigé en contribution partielle à l’obtention du Diplôme de Master II en qualité


sécurité environnementale
Rédigé et Soutenue par :
MALLA TALLA Edithe Sorelle
MATRICULE :
21S65541

Encadreur Académique : Encadreur Professionnel :

Année Académique : 2022 - 2023


INTRODUCTION

Le secteur de la construction est un domaine en pleine croissance dans notre pays en


particulier et dans le monde en général. Phénomène tout à fait normal car, de nos jours, on
reconnait un pays développé par la qualité de ses constructions. Ainsi, elle se définir comme
étant le fait d’assembler différents éléments d’un édifice en utilisant des matériaux et des
techniques appropriées. On distingue différent types de constructions à savoir résidentielles,
commerciales, industrielles, de travaux publics(TP) et institutionnelles [1]. Deux types
d’édifices caractérisent les réalisations dans ce secteur. Il s’agit, d’une part des constructions
de logements qui servent généralement d’habitations et qui couvrent des villas, duplex, gratte-
ciel. Et d’autre part, des bâtiments de génie civil qui concernent les constructions non
résidentiels (bâtiment administratifs, hôpitaux, écoles...) ; les infrastructures de transports
(routes, voies ferrées, ports, aéroport, etc.), les infrastructures urbaines notamment les centres
commerciaux, monuments, et les constructions industrielles (usines, entrepôts, réservoirs) et
hydraulique (barrages, digues, etc.). Ces différentes constructions sont réalisées par
l’intervention humaine.

Cependant le BTP (Bâtiment Travaux Publics) est l’un des secteurs d’activité les plus
dangereux avec plus de 20% d’accidents de travail et de maladies professionnels pour environ
7% des effectifs [2]. Il recouvre plusieurs dangers qui peuvent être associés au travail en
hauteur, l’inhalation des produits toxiques ou poussières (ciments, peintures), à la présence
des débris des briques et aux nuisances sonores dues à l’utilisation des machines (bétonnières,
soudure) qui pourraient engendrer plusieurs risques altérant ainsi la santé et la sécurité des
salarié et portant atteinte à l’environnement [2]. De plus, les problèmes de santé et sécurités
sont importants et plusieurs des accidents sont explicables par le fait que dans un même
endroit, en même temps, des activités interférentes se réalisent et génèrent des possibilités
d’accidents. C’est ce que nous appelons les risques de co-activités.

Lors de la construction d’un bâtiment, plusieurs corps de métiers sont régulièrement amenés à
travailler simultanément sur le chantier ce qui pose des problèmes d’interférences et génère de
nombreux risques liés aux activités, matériels, équipements des différents intervenants. De la
co-activité peu naître des situations à risque même si, dans la littérature sur la gestion des
risques trop peu de littératures traite de ces risques liés aux situations de co-activité ou risques
interférents. Mieux appréhender et gérer la sécurité, les risques liés à la co-activité, représente
un enjeu de taille pour minimiser les accidents humain, matériels (très couteux) et conserver

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la qualité de l’image de marque de l’entreprise. Nous nous intéresserons dans notre travail à
ces types de risque liés à la Co-activité. Afin de mieux appréhender l’étendu de notre
problématique, un QQOQCP a été réalisé tel qu’illustré dans le tableau ci-dessous.

Données entrée Contribution à la mise en place d’un plan de prévention des risques
liés à la co-activité dans le bâtiment :cas de KALFRELEC Sarl
projet SCI GUI
Quoi Quel est le problème?
L’entreprise KALFRELEC SARL souhaite mettre en place un plan
de prévention des risques liés à la Co-activité
Qui Qui est concerné par le problème?
La direction de l’entreprise et les parties intéressés(le personnel,
les sous-traitant)
Où Où apparait le problème?
Le problème apparait à la direction ainsi que sur les chantiers
KALFRELEC : projet (SCI GUI)
Quand Quand apparait les problèmes?
Pendant la réalisation des activités

Comment Comment apparait le problème ?


A travers des analyses de risque et des plaintes du personnel.
Comment mesuré le problème?
A travers des audits
Comment résoudre le problème?
En élaborant un plan de prévention des risques liés à la co-activité
Pourquoi Pourquoi résoudre le problème?
Pour réduire les risques liés à la co-activité
Pour réduire les accidents liés à la co-activité

Donnée de sortir Mise en place d’un plan de prévention des risques liés à la co-
activité dans le bâtiment cas de KALFRELEC projet SCI GUI

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L’objectif général de notre étude étant la mise en place d’un plan de prévention des risques
liés à la Co-activité au sein du chantier SCI GUI ; Nos objectifs spécifiques sont entre autres :
 D’identifier des différents corps de métier présent dans le site,
 D’identifier et évaluer les risques liés à la co-activité c’est-à-dire les différents
risques que chaque corps de métier génère sur l’autre à partir du DUER,
 Mettre en place des moyens et actions pour pouvoir prévenir et réduire ces
risques.
Pour mener à bien cette étude, nous l’avons reparti en trois grands chapitres: premièrement la
généralité ensuite ; données, matériels et méthodologie et en fin somme toute résultat,
interprétation et discussion.

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CHAPITRE I : GENERALITE

I- PRESENTATION DE L’ENTREPRISE

I-1 HISTORIQUE, MISSION ET ACTIVITE DE L’ENTREPRISE

I.1.1 Historique de KALFRELEC SARL

De son acronyme KENTSA Alain Froid et Climatisation(KALFRELEC), est une entreprise


Camerounaise à but lucratif créer en janvier 2004. Elle est basée dans la région du littoral,
département du Wouri, dans l’arrondissement de Douala 5eme plus précisément dans le
quartier BONAPRISO face cimetière NJO NJO. A sa création, son activité principale était la
vente et la maintenance des appareils de climatisation. Par la suite, elle a progressivement
gagné sa notoriété dans ce domaine et a également au fil du temps acquis de l’expérience dans
les autres domaines et est devenu une entreprise Général en embrassant les domaines telles
que : Le génie civil (bâtiments et travaux publics) ; Fourniture, installation et la maintenance
des installations électriques (CFO/ CFA); La location d’engin et Echafaudage. Afin d’assurer
une grande mobilité et la réactivité de ses équipe, KALFRELEC SARL dispose des moyens
logistiques composés de camionnettes, véhicules personnels, pick-up porte char, benne
calabraise, benne-carnel, tracteur-man, niveleuse, tractopelle, pelle excavatrice, pelle
chargeuse, bulldozer, mini chargeuse, compacteur. Les services de l’entreprise s’appuient sur
le savoir-faire de ses différentes équipes pour concevoir, construire et maintenir les édifices.

I.1.2 MISSION, VALEUR ET ACTIVITES

A. Mission et Valeur
 Mission
KALFRELEC SARL est une entreprise pluridisciplinaire qui souhaite contribuer au
développement du Cameroun à travers des réalisations conformes aux normes et à la
réglementation, moderne, solide et résistante dans le temps. Ses missions portent
généralement sur :

 Les travaux neufs :il matérialise la vision du client ;


 Aménagement :il adapte le présent au futur ;
 Maintenance : pas de problème KALFRELEC est là ;
 Vente du matériel : la satisfaction du client est notre priorité.

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 Valeur
Elle a pour but d’accompagner les clients, particuliers et entreprises dans les
différentes phases de leurs projets c’est-à-dire de l’étude de faisabilité jusqu’à
la livraison.
B. Activité
Il existe différents services et plusieurs services sont offert par l’entreprise.
a. Service de KALFRELEC SARL
De par ses activités, l’entreprise est subdivisée en plusieurs services directement
ou indirectement liés à savoir : le service des ressources humaines, le service
comptable et financier, le service QHSE, le service maintenance électricité
plomberie, le service achat, le service génie civil, le service informatique, le
service logistique et transport, le service maintenance.
b. Les services offerts par KALFRELEC SARL
L’entreprise est spécialisée dans les secteurs d’activités suivant : les BTP
(Bâtiments Travaux Publiques) ; électricité et électronique domestique et
industrielle ; le génie civil ; menuiserie bois, métallique et aluminium ; peinture ;
plomberie ; froid et climatisation ; câblage réseau informatique solution cuivre et
fibre optique.
Au fil des années KALFRELEC SARL à réussir à se hisser parmi les plus grandes entreprises
au Cameroun, ceci grâce à la qualité de ses réalisations mais aussi à travers : l’écoute client,
l’esprit d’équipe de son personnel, la promotion de l’excellence et de l’amélioration continue.

I.2- Localisation de l’entreprise

L’entreprise KALRELEC SARL est située dans la région du littoral, arrondissement de


douala 5ème plus Précisément dans le quartier Bonapriso rue KOLOKO. La carte ci-dessous
nous présente la localisation de l’entreprise ainsi que l’itinéraire pour y arrivé.

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Fiche d’identité de l’entreprise

Dénomination KALFRELEC SARL

Raison social KENTSA ALAIN FROID CLIMATISATION ET


ELECTRISITE

Logo

Forme juridique Société à responsabilité limité (SARL)

Siège social Douala, Bonapriso, rue Koloko

Numéro de contribuable M010400016319j

Registre de commerce RC/DLA/2005/B/279

Secteur d’activité BTP; climatisation; électricité; réseau informatique; câblage

Directeur général KENTSA Alain

Nombre du personnel 250 permanents et environ 300 temporaires

Année de création 12 Janvier2004

B.P 17356 Douala

Téléphone (00237)233 43 05 06/69 49 01 06/651 17 98 03

Site web www.kalfrelec.com

E-mail Direction-kalfrelec@kalfrelec.com

Fournisseurs PROMÉTAL, PRIMO, CIMENCAM, TOTAL, SOREPCO…

Client important et sous- ENEO, CANAL OLYMPIA, BOLLORÉ, MTN, TOTAL,


traitant SCE, ADDAX PETROLEUM, SOCIETE GENERAL,
RAZEL, BUREAU VÉRITAS, INTELCIA, ECOBANK,
GLOBELEC, FMG, SGE...

Base logistique Située à Bonamoussadi-sable

Magasin Située à Bonamoussadi-sable

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I.3- Organigramme de l’entreprise

DIRECTEUR
GENERAL

Assistante de
Direction technique direction

Contrôle financier Contrôle interne

Administrati Maintenance
QHSE Production
on Et RH général et
fluide

I-3 PRESENTATION DU PROJET SCI GUI

Le projet SCI GUI, il s’agit de la construction d’un immeuble 2SS+RDC+MZ+9 à usage


mixte c’est-à-dire habitation/commerce au quartier Akwa-Douala. Le bâtiment est situé non
loin de l’Hôtel le NDE et s’étend sur une superficie de 20230,43m 2. D’apres l’Eurocode : EN
1991-1-1 : 2002, notre bâtiment est classé dans les catégories d’usage A, B et C 2 et selon le
rapport géotechnique, notre bâtiment sera réalisé sur un sol meuble de module de déformation
Ꜫ =13671kN/m3 avec pour tassement admissible 5 cm et la nappe d’eau situé à moins de 9 m
dans le sol, le tout régit sur une contrainte admissible σ sol=227.9 bars. Le bâtiment est
composé de 2 sous-sols à usage parking ; RDC partie accueil, hall et parking ; Mezzanine à
usage commercial et bureau + piscine ; cages d’escaliers ; cages d’ascenseurs.

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Pour une bonne évaluation des risques dans le chantier SCI GUI, il est important de connaitre
les différentes phases de construction d’un bâtiment ainsi que les différents ouvrages qui s’y
trouve afin de mieux évaluer les risques de co-activité à chaque poste.

Les différentes phases de construction d’un bâtiment

 L’acquisition du terrain et l’obtention du permis de construire


 Démolition et/ou terrassement
 Les fondations
 Construction de la superstructure : c’est dans cette phase que nous nous trouvons
 Mise hors d’eau (mise en œuvre de la charpente et toiture)
 La mise hors air (mise en œuvre des fenêtres et portes)
 Crépissage et finitions
 La livraison
Dans ce chantier, on distingue 03 ouvrages avec l’état d’avancement durant la période de
janvier à mai 2023

 Zone habitation 10.5%


 Zone bureau 9%

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 Zone piscine 0.1%

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Chef projet

Conducteur Responsable
des travaux HSE

Chef
chantier

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II- ETAT DE CONNAISSANCE SUR LA THEMATIQUE
Notre étude portera essentiellement sur les risques liés à la co-activité dans un site de
construction d’un immeuble à usage mixte du projet SCI GUI. Elle s’articulera
principalement sur l’identification de tous les dangers ou sources de dangers
susceptibles d’engendrer des risques d’interférence créer par chaque corps de métiers
et par la suite la hiérarchisation de ces risques afin de proposer des actions ou mesures
complémentaires et ou supplémentaire pour améliorer la gestion de la santé sécurité
des travailleurs. L’évaluation se fera auprès des différents corps de métiers.

II-1 Concept général sur la notion de risque et risque lié à la co-activité

II-1.1 Quelques notions de base

Quand on parle de risque, on ne peut faire abstraction du « danger ». Selon le référentiel


sécurité OHSAS 18001 version 2007, le danger est défini comme « une source ou situation
pouvant nuire par blessure ou atteinte à la santé, dommage à la propriété, et à l’environnement
du lieu de travail ou une combinaison de ces éléments ». Selon la norme ISO 45001 version
2018,

Danger est une source susceptible de causer traumatisme et pathologie.

Risque est l’effet de l’incertitude.

Co-activité : activités menée simultanément par deux ou plusieurs entreprises sur un même
lieu et qui peuvent générer des risques particuliers qui devrons faire l’objet d’un plan de
gestion. (Glossaire santé et sécurité)

Prévention : mesure visant à prévenir un risque en supprimant ou en réduisant la probabilité


d’apparition de la situation dangereuse.

Maladie professionnel [5] se sont des maladies résultant de la conséquence directe de


l’exposition d’un travailleur à un risque physique, chimique ou biologique et résultant des
conditions dans lesquelles il exerce son activité professionnelle.

Accident est un évènement brusque et imprévisible qui se produit avec des conséquences sur
les hommes portant atteinte à l’intégrité physique des hommes.

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Incident c’est un évènement qui se produit avec des conséquences ou dégâts sur les
équipements ou matériels, l’environnement mais sans que les hommes ne soient affectés.

Dommage blessure physique ou atteinte à la santé des personnes ou préjudice porté aux biens
ou à l’environnement.

Santé Sécurité au Travail (SST) ensemble de discipline visant à supprimer ou à limiter


certains effets nuisibles du travail de l’être humain (santé physique ou mentale) et sur son
environnement (santé environnementale).

II-1.1 Notion de risque

Le risque est une notion complexe, de définitions multiples car d’usage multidisciplinaire [4].
Néanmoins, il est un concept très usité depuis le XVII e siècle, par exemple sous la forme de
l’expression « courir le risque de », notamment pour qualifier, dans le sens commun, un
évènement, un inconvénient qu’il est raisonnable de prévenir ou de redouter l’éventualité. La
notion de risque est également liée à la gravité des conséquences de l’aléas dont la survenue
est probable. Prédire ou prévoir les conséquences des aléas fait partie de l’analyse et la
gestion des risques. En statistique descriptives, le risque se défini comme étant la probabilité
d’exposition à un danger, à un évènement (maladie, décès, accident) pendant un intervalle de
temps défini. En gestion des risques, il est l’association de quatre facteurs : un danger, une
probabilité d’occurrence, a gravité et de son acceptabilité.

La notion de risque va beaucoup évoluer avec l’industrialisation et la mécanisation qui


entraînait de nombreux accident de travail. Les travailleurs, les hommes, femmes ou enfants,
étaient exposés à des lésions pour lesquelles on cherchait à obtenir des compensations. On
essayait d’évaluer le risque et de déterminer les niveaux de compensations adéquats pour
chaque accident ou décès encouru au travail.

Dans les sociétés modernes, le risque est devenu « mesurable ». Les scientifiques parlent de
prévalence ou d’incidence de certains problèmes, et calculent l’imminence ou la prévisibilité
du risque. Le risque est avant tout construit socialement. Dans le monde, il est difficile
d’éviter tous risques. Le risque fait partie de la vie, il est présent dans toute activité humaine.

Toute activité humaine, qu’elle que soit sa nature et le lieu où elle s’exerce présente des
dangers pour l’homme, autrement dit, d’atteintes possibles à sa santé et à l’intégrité de son
corps. Ces dangers qui présentent essentiellement sous la forme d’accidents corporels et de

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maladies de gravités variées, sont appelés risque. Les activités humaines engendrent des
nuisances, c’est-à-dire un phénomène (bruit, radioactivité) ou un produit (substances
chimiques toxiques) qui agressent l’homme et la nature en général, faune et flore comprises.
Ces nuisances, de nature et d’importance variables, existent partout et sont omniprésente dans
notre environnement quotidien.

II-1.2 Concept de risque lié à la co-activité

Dans la gestion d’un projet, dans la gestion de nos activités quotidiennes, nous pouvons être
exposé à différent risques. Il existe plusieurs types de risques et on peut les répertorier en
grandes famille à savoir : les risques décisionnels ; risques industriels et commerciaux ; les
risques technologiques de recherche et développement ; les risques financiers ; les risques
politiques et les risques normatifs ; …

Les domaines de l’industries et celui du Bâtiment et des Travaux Publics(BTP) sont des
secteurs d’activités à haut risque. Cependant, le BTP diffère des autres secteurs industriels par
de nombreuses particularités car dans un projet, nous avons la présence de plusieurs sous-
traitant, ou encore la présence de plusieurs corps de métiers, chacun de ces sous-traitant ou
corps de métiers étant responsable de la gestion de ses risques tout en essayant de rencontrer
ses propres échéanciers et en étant le plus efficace possible. Dans ce secteur d’activité comme
d’autres mais de manière moins évidente, les problèmes de santé et sécurité sont importantes
et plusieurs des accidents sont explicable par le fait que dans un même endroit en même
temps des activités interférentes se réalisent et génèrent des possibilités d’accident. C’est ce
que nous appelons les risques de co-activité.

Le terme co-activité peut s’expliquer de la façon suivante : dans un projet (bâtiment ou génie
civil par exemple) dans un site de construction durant sa période de réalisation, il existe des
entreprises qui ont des activités simultanées et dans lequel divers corps de métiers travaillent
ensemble. Autrement dit, divers entreprises ou corps de métier sont amenés à effectuer
différentes tâches dans un même lieu et en même temps. Dans ce cas, il est très facile de
générer des risques interférents liés au métier (maçon, coffreur, ferrailleur, grutier,
monteur/démonteur d’échafaudage…) et au activités de l’entreprise (pavillon, infrastructure
de bâtiment, pont ou route…)

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La figure ci-dessous illustre ce type de risque

Activité 1(corps de Activité 2(corps


Risques
métier 1 ou entreprise de métier 2 ou
interférent
1) espace entreprise 2)

L’espace et temps de travail

Figure : Les risques interférent ou co-activité

Lorsqu’il y a co-activité, les activités coexiste dans le même espace physique, les acteurs y
travaillent côte à côte et si cette proximité peut faciliter une collaboration fructueuse entre les
personnes, elle peut également susciter des gênes, un parasitage de l’activité des uns par les
autres, voir des risques pour la sécurité comme pour la qualité et la productivité du travail.

Conséquemment, pour préserver la santé et la sécurité des travailleurs et assurer la qualité et


la productivité du travail, il est nécessaire d’évaluer à priori les risques interférents, sous la
forme d’un diagnostic systématique et exhaustif en amont, puis de gérer ces risques. Un
aménagement intelligent des espaces de travail, des mesures particulières de sécurité (casque
ou masque de travail) peut faciliter les gestes, les procédures, la communication tout en
permettant de diminuer les risques ou danger d’interférence entre les différents corps de
métiers.

Le principal objectif de cette recherche vise à proposer des mesures de prévention durant la
phase de construction, des risques liés à la co-activité.

II-1.4 Notion de gestions du risque

La gestion des risques est une fonction relativement récente dans les entreprises. Afin de bien
comprendre son évolution, il est indispensable de disposer de certains repères historiques.

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Depuis le début des années 1970, le concept de gestion des risques financiers à beaucoup
évolué et s’est de plus en plus éloigne de l’assurance, qui est maintenant considérée comme
un outil de protection en concurrence et en complémentarité avec plusieurs autres outils de
gestion des risques. Après la deuxième guerre mondiale, les grandes entreprises, ayant des
portefeuilles d’actifs physiques très diversifiés, ont commencé à développer l’auto assurance
contre des risques qu’elles pouvaient couvrir aussi efficacement que les assureurs.

La gestion des risques a pour but de créer un cadre de référence aux entreprises afin
d’affronter efficacement le risque et l’incertitude. Cette dernière est une opération commune à
tout type d’entreprise. Les objectifs visés peuvent concerner par exemple :

 Le gain de rentabilité et de productivité ;


 La gestion des coûts et des délais ;
 La qualité d’un produit…
La gestion du risque peut être définie comme un ensemble d’activité coordonnées en vue de
réduire le risque à un certain niveau jugé tolérable ou acceptable. Le processus
d’identification, d’évaluation et de gestion des risques fait partie du développement
stratégique de l’entreprise et doit être conçu et planifié au plus haut niveau, soit au conseil
d’administration.

Selon AIST84 et Loi n° 91-1414 du 31 décembre 1991(mettre la référence), pour une


gestion de risque efficace, il est généralement recommandé de se baser sur les 9 principes
généraux de prévention à savoir :

1-Eiter les risques ;

2-Evaluer les risques qui ne peuvent pas être évités ;

3-Combattre les risques à la source ;

4-adapter le travail à l’homme ;

5-Tenir compte de l’état d’évolution de la technique ;

6-Remplacer ce qui est dangereux par ce qui n’est pas dangereux ou par ce qui est moins
dangereux ;

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7-Planifier la prévention en y intégrant, dans un ensemble cohérant, la technique,
l’organisation du travail, les conditions de travail, les relations sociales et l’influence des
facteurs ambiants ;

8-Prendre des mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures de
protection individuelle ;

9-Donner les instructions appropriées aux travailleurs.

II-1.5 Identification des dangers et risques

En entreprise, il est important de bien savoir identifier les dangers et les risques présent dans
son milieu de travail. Il en va de la santé, de la sécurité et de l’intégrité physique des
travailleurs.

Bien entendu, certains types d’entreprises (par exemple le domaine du BTP et de


manufacturier) sont plus à risque que les entreprises de service qui effectuent du « travail de
bureau ». Ce sont principalement les gestionnaires qui ont la responsabilité d’identifier les
risques et de les documenter pour leurs employés. Si l’entreprise à accès à un conseiller en
prévention, elle peut se référer à lui pour obtenir l’accompagnement nécessaire à
l’identification des risques. Dans le cadre du chantier SCI-GUI, cette épreuve a été placée sur
la responsabilité du service HSE afin de garantir une maîtrise parfaite des risques dont le
personnel peut être exposé en permanence dans l’enceinte du chantier. Ainsi donc, il sera
question pour nous de recenser les différents postes de travail du chantier avec la
collaboration des responsables de ces unités et une checklist a été mise en place afin de
faciliter la recherche des dangers. De par la méthode ITAMAMI qui consiste à analyser les
tâches et savoir reconnaître les types de risques a permis une meilleure identification possible
des risques. Puis nous avons recueillis par des observations faites sur le terrain, une checklist
et des questionnaires l’ensemble des risques auxquels les ouvriers sont exposés. L’ensemble
des résultats sera dans le tableau de document unique d’évaluation des risques.

II-2 Notion d’évaluation des risques

II-2.1 Cadre normatif, réglementaire et référentiel

II-2.1.1 Cadre normatif

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 L’ISO 45001 version 2018 [7] est la première norme internationale au monde traitant
de la santé et de la sécurité au travail. La finalité d’un système de management de la
SST est de fournir un cadre pour le management des risques et opportunité pour la
SST. L’objectif et les résultats escompté du système de management de la SST sont
d’empêcher l’apparition de traumatisme et pathologie liés au travail chez les
travailleurs et mettre à disposition des lieux de travail surs et sains. Cette norme a été
publié en Mars 2018 par ISO et s’intègre parfaitement aux autres normes de
management ISO en assurant un niveau optimal de compatibilité avec les nouvelles
éditions d’ISO 9001 et d’ISO 14001. Les exigences de la norme ISO 45001 :2018
 L’organisme doit établir, mettre en œuvre et tenir à jour un (des) processus
d’identification continue et proactive des dangers (6.1.2.1)
 L’organisme doit établir, mettre en œuvre et tenir à jour un (des processus)
d’évaluation des risques pour la SST résultant des dangers identifiés, en
prenant en compte l’efficacité/l’effectivité des mesures de préventions
existantes (6.1.2.3) a)
 L’organisme doit établir, mettre en œuvre et tenir à jour un (des) processus
pour évaluer (6.1.2.3)
 ISO 31000 désigne une famille de norme de gestion des risques codifiés par
l’organisation internationale de normalisation. Le but de la norme ISO 31000 :2009
est de fournir des principes et des lignes directrices du management des risques ainsi
que les processus de mise en œuvre au niveau stratégiques et opérationnel. Elle ne vise
pas à promouvoir l’uniformisation du management du risque au sein des organismes,
mais plutôt à harmoniser le myriade d’approches, de standards et de méthodologies
existantes en matière de management des risques. Actuellement, la famille ISO 31000
comprend :
 ISO 31000 :2009 – Management du risque - principes et lignes directrices
 ISO/CEI 3001 :2009 – Gestion des risques – techniques d’évaluation des risques
 ISO Guide 73 :2009 – Management du risque - Vocabulaire
II-2.1.2 Cadre réglementaire

L’employeur doit prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger
les travailleurs sur la base de principes généraux de prévention parmi lesquels figure
l’évaluation des risques et doit transcrire les résultats de l’évaluation dans un DUER qui
contient le cadre de l’évaluation, la méthode d’analyse des risques choisie ainsi que les outils

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mis en œuvre, la méthode de classement choisie, l’inventaire des risques identifiés et évalués
les actions à mettre en place

 Lois n° 77/11du 13 juillet 1977 portant réparation et prévention des accidents du


travail et des maladies professionnelles.
 La loi n° 92/07 du 14 Août 1992, portant code du travail. Cette loi organise les
rapports de travail entre les travailleurs et les employeurs. Les titres V et VI de celle-ci
prescrivent les conditions de travail, la sécurité et la santé au travail. Aussi, le titre VI,
Article 95-2 de cette même loi prévoit pour tout travailleur des normes d’hygiène et de
sécurité conformes à celles recommandée par l’organisation internationale du travail et
d’autres organismes techniques reconnus sur le plan international [8].
 Loi n° 96/12 du 5 Août 1996 portant loi-cadre relative à la gestion de l’environnement
 Décret n° 69/DF/179 du 14 Mai 1969 fixant les modalités d’application de la loi n°
68/LF/18 du 18 Novembre 1968 portant organisation de la prévention des accidents du
travail et des maladies professionnelles.
 Décret n° 76/312 du 02 Août 1976 confiant la gestion des risques professionnels à la
Caisse Nationale de prévoyance Social (CNPS) sur toute l’étendue de la République
du Cameroun
 Arrêté 039/MTPS/IMT du 26 Novembre 1984 fixant les mesures générales d’hygiène
et de sécurité sur les lieux de travail, les obligations de l’employeur et des travailleurs,
les acteurs institutionnels et internes de l’entreprise impliqué dans le système de la
santé et sécurité au travail ; l’employeur est directement responsable de l’application
de toutes les mesures de préventions, d’hygiène et sécurité destinées à assurer la
protection de la santé des travailleurs qu’il utilise.
 Arrêté n° 055/MTLSS/SG/DSST du 06 Octobre 2009 fixant la liste des tableaux des
maladies professionnelles indemnisables, les délais pendant lesquels l’assureur et
l’employeur demeurent responsable et ainsi que les travaux susceptibles de les
provoquer.

II-2.1.3 Cadre référentiel

Les référentiels utilisés sont entre autres :

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 Le référentiels OHSAS [9]. En 1999, la toute première version d’OHSAS
(Occupationnal Heatlh and Safety Assessment Series) 18001 est publiée par le British
standards Institute, (organisme de normalisation britannique) et en 2007 devient BS-
OHSAS 18001-2007. Cette norme a été élaborée afin de répondre à la demande des
entreprises souhaitant un document normatif en matière de système de management de
la sante et la sécurité au travail à l’égard duquel leur système de management peut être
évalué et certifié. L’objectif général de ce référentiel OHSAS est de soutenir et de
promouvoir de bonnes pratiques en matière de SST, en adéquation avec les besoins
socio-économiques.
 Référentiel ILO-OSH 2001 qui parle des « principes directeurs des systèmes de
management de la santé et la sécurité au travail » ce référentiel international ILO-
OSH : 2001 pour International Labour Organization Occupational Health and safety,
constitue des lignes directrices pour les systèmes de gestion de la sécurité et de la
santé au travail. Cette norme a été élaborée en 2001 par un groupe tripartie
(Représentants d’états, d’employeurs, de salariés) d’experts internationaux. Comme
tout référentiel, l’ILO-OSH est d’adaptation volontaire. Elle ne comporte pas
d’exigence de certification (comme les autres normes internationales de système de
management, mais, il est possible de se faire certifier selon le référentiel).

II-2.2 Evaluation des risques

L’évaluation des risques [6] consiste à identifier les risques auxquels sont exposés les salariés
d’un établissement ou dans un site de construction, en vue de mettre en place des actions de
préventions pertinentes couvrant les dimensions techniques, humaines et organisationnelles.
Elle constitue l’étape initiale de toute démarche de prévention en santé et sécurité au travail.
Cependant, elle fait partie intégrante d’un bon plan de gestion de la santé et la sécurité, il faut
faire la différence entre les termes « analyses des risques », où il s’agit simplement de dépister
les risques, et « évaluation des risques qui permet de donner une valeur au risque et de classer
les risques selon un degré d’importance.

Elle est également une démarche structurée donc les résultats sont formalisés dans un
document unique et ce document est mis à la disposition des salariés, des membres du
CHSCT, des délégués de travail, du médecin de travail, de l’inspecteur du travail et des
agents de services de prévention des organismes de sécurité social ainsi que les inspecteurs de
la radioprotection.

19
L’évaluation des risques est un examen systématique de tous les aspects du travail. Elle sert à
établir :

 Les causes potentielles d’accidents (et/ou de blessures) ou de maladies ;


 Les possibilités d’élimination de dangers ;
 Les mesures de prévention ou de protection à mettre en place pour maîtriser les
risques afin de les réduire et éliminer.
Lorsqu’un risque a pu être identifié, la première chose à faire est de voir si le risque peut être
éliminé. Si une élimination du risque s’avère impossible, le risque devra être maîtrisé c’est-à-
dire réduire à un minimum et gardé sous contrôle.

II-2.3 les différentes étapes de l’évaluation des risques

En ce qui concerne les étapes d’évaluation des risques, la concertation des salariés concernés
reste un point important à ne pas négliger. La démarche d’évaluation est une démarche
structurée selon les étapes suivantes :

 Identifier les risques et les personnes exposées ;


 Evaluer les risques et les classer par ordre de priorité ;
 Déterminer les mesures de prévention ;
 Adopter les mesures de prévention et les mettre en œuvre ;
 Contrôle, examen, réexamen ;
1-Identification des risques et des personnes exposées

Ici, il est question de dépister sur le lieu de travail, les sources possible d’accident et à
identifier les personnes qui peuvent y être exposées. Il faut donc se rentre sur le lieu de travail
et y repérer les éléments pouvant engendrer un dommage, car aussi longtemps qu’un danger
n’est pas repéré, le risque y afférent ne pourra être ni analysé, ni géré. De plus, pour chacun
des dangers, il faut identifier les personnes menacées. Il ne suffit pas d’identifier les
personnes directement exposées au danger, mais également celles qui sont indirectement
exposées. Outre les personnes actives sur un lieu de travail, il faut également considérer les
groupes de personnes pouvant entrer en contact avec le danger comme par exemple les
salariés d’un autre secteur devant passer par ce lieu de travail ou encore les personnes faisant
partie de l’équipe de nettoyage, les visiteurs, etc. S’y ajoutent des groupes de personnes plus
susceptibles d’être menacés, tels que les jeunes travailleurs, les travailleurs intermédiaires

20
sans formation spécifique, les travailleurs handicapés, les femmes enceintes et allaitantes, les
salariés convalescents etc.

2-Evaluer les risques et les classer par ordre de priorité

Dans cette étape, on évalue les risques liés à chaque danger. On vérifie donc à quel niveau le
salarié est exposé au danger. Il faut évaluer dans quelle mesure le danger peut provoquer un
accident ou une maladie, le niveau de gravité de cet accident ou de cette maladie et la
fréquence à laquelle les salariées y sont exposés. Une évaluation des risques s’avère toujours
difficile car elle est toujours sujette à une interprétation subjective qui peut mener soit à une
surestimation, soit à une sous-estimation du risque. Pour remédier à la subjectivité d’une
analyse individuelle, on peut recourir à différentes méthodes ou stratégies ou encore faire
effectuer l’analyse par un travail en groupe.

3-Déterminer les mesures de prévention

Ici, il est question de déterminer les mesures afin d’éliminer les risques ou, au moins, à les
maîtriser. Il faut pouvoir déterminer si un risque peut être éliminé complètement ou dans le
cas contraire mettre en place des mesures de façon à le contenir et s’assurer qu’il ne
compromet pas la sécurité et la santé des salariés. Il faut également tenir compte du fait que
les risques détectés peuvent s’additionner ou combiner leur effet. Il est important de prendre
en compte le résultat de l’évaluation des risques et de classer les mesures par ordre de priorité,
de manière à appliquer en premier lieu les mesures de prévention qui sont les plus efficaces.
Les principes généraux sont :

 Eviter/écarter le risque ;
 S’adapter au progrès technique ;
 Améliorer le niveau de protection.
Les mesures de préventions ne doivent en aucun cas avoir pour effet le déplacement du risque
ou la création d’un nouveau risque.

4-Adopter les mesures de prévention et les mettre en œuvre

Cette étape consiste à mettre en œuvre les mesures de prévention déterminées auparavant. Il
va de soi que toutes les mesures ne pourront être mises en œuvre simultanément. Il faut donc
établir un ordre de priorité en tenant compte de la gravité du risque et de ses conséquences. Il
faut aussi déterminer les personnes pouvant s’occuper de la mise en œuvre, le temps que cela

21
va prendre et déterminer un délai de mise en œuvre. Parmi les mesures à réaliser, on pourra
ainsi distinguer :

 Les mesures applicables de suite et à moindres frais ;


 Les mesures provisoires à mettre en place en attendant les mesures applicables à plus
long terme et plus couteuses
 Les mesures applicables à terme et représentant des frais plus élevés.
Pour l’application de certaines mesures, une planification et un certain budget sont à prévoir
au préalable.

5-Contrôle, examen, réexamen et enregistrement

Après que les mesures de prévention aient été mises en œuvre, il faut contrôler si elles ont été
exécutées et si les délais d’exécution des mesures ont été respectés. Il s’agit non seulement de
vérifier si les risques ont pu être éliminer ou écartés entièrement ou s’ils ont pu être diminués
de façon à pouvoir les maitriser mais aussi si aucun nouveau risque n’a été créé suite à
l’application des mesures. De plus, il est recommandé de réaliser régulièrement une nouvelle
évaluation des risques, afin de déterminer si les risques sont bien pu être éliminés
définitivement ou si d’autres sont apparus depuis la dernière évaluation. Il est indispensable
d’effectuer à nouveau une évaluation des risques chaque fois qu’il y a eu un changement dans
l’entreprise. Ce changement peut se situer au niveau organisationnel, au niveau du personnel
ou être de nature technique. Il peut s’agir, par exemple, de la création d’un nouveau poste de
travail, l’engagement de nouveau salariés, l’installation d’une nouvelle machine,
l’introduction d’un nouveau procédé ou l’introduction d’un nouveau produit. Finalement,
avoir enregistré l’évaluation des risques est toujours avantageux lors des contrôles et des
examens. Un bon enregistrement peut servir en tant que :

 Base pour les réexamens et les évaluations des risques à venir ;


 Preuve destinée aux organismes de contrôle ;
 Information à transmettre aux personnes concernées.
Afin de bien servir de base pour des évaluations futures, il est recommandé que
l’enregistrement contienne :

22
 Les noms et fonctions des personnes effectuant les contrôles et examens ;
 La date du contrôle : les risques qui ont pu être dépistés ;
 Les groupes de personnes pouvant être menacés par les risques dépistés ;
 Les mesures de prévention mises en œuvre, les informations concernant des contrôles
et examens futurs ;
 Les informations concernant la participation des travailleurs dans l’évaluation des
risques.

II-2.4 Importance de l’évaluation des risques

L’évaluation des risques [6] constitue l’un des principaux leviers de progrès dans l’entreprise.
Elle lui est utile puisqu’elle peut contribuer à améliorer son fonctionnement tout au long de
son évolution, en consolidant la maîtrise des risques avérés mais également en pointant
l’apparition de risques à effets différés ou de nouveaux risques, en particulier ceux qui sont
liés aux nouvelles organisations (recours plus fréquent à des CDD, intérim, flux tendus…) ou
à de nouveaux procédés industriels. La santé et la sécurité des salariés ne doivent donc pas
être dissociés du fonctionnement de l’entreprise (choix techniques, organisation du travail,
mobilisation des compétences, formation…). La mise en place d’une démarche de prévention
contribuera à améliorer la performance de l’entreprise sur le plan humain et économique. Elle
en est le point de départ et permet dans un environnement à évolution rapide, de choisir des
actions de prévention appropriées et d’apporter, face à des risques déterminés, des réponses et
des solutions complètes qui ne soient pas « uniquement technique ».

Une évaluation des risques appropriée s’avérera avantageuse pour les entreprises, vu que les
coûts engendrés par les accidents et les maladies seront diminués, de même que le taux
d’absence pour cause de maladie. Des salariés en bonne santés sont plus productifs, plus
efficaces et peuvent ainsi mieux contribuer à la compétitivité des entreprises. L’évaluation des
risques mène donc aussi à une meilleure organisation de l’entreprise, ce qui signifie un gain
de productivité et une augmentation de la qualité de produit et services.

II-2.5 Enjeux et principes de l’évaluation des risques liés à la co-activité

II-2.5.1 Enjeux

Le principal enjeu de la sécurité est effectivement de préserver la santé des personnes, mais
pas seulement. Si maîtriser l’environnement de travail et l’activité caractérise une bonne

23
intégrité de la sécurité cela souligne aussi de l’efficacité de l’entreprise à produire un travail
de qualité qui ne sera pas interrompu ni menacé par des dysfonctionnements.

L’évaluation des risques lié à la co-activité constitue une étape primordiale de la démarche de
prévention. Elle en est le point de départ, passant par l’identification, l’analyse et le
classement des risques permettant de définir les actions de préventions les plus appropriées,
couvrant les dimensions techniques, humaines et organisationnelles. Elle s’appuie sur les
principaux enjeux suivants :

A-Enjeux économique

La maîtrise des risques lié à la co-activité permet d’accroître les performances de l’entreprise.
En effet, l’évaluation des risques et la recherche de mesures de prévention adaptées peuvent
conduire à une remise en question du processus, des organisations, des moyens matériels, ce
qui peut conduire à une réduction des coûts et, par voie de conséquence, de la cotisation des
accidents du travail et des maladies professionnelles (AT/MP). Cette démarche entraîne des
modifications qui rendent l’entreprise plus sûre, mais aussi plus compétitive.

B-Enjeux juridiques et réglementaires

Dans le domaine pénal nous retiendrons les infractions relatives aux atteintes involontaires à
la vie et à l’intégrité physique et le délit de mise en danger d’autrui. La démarche de
prévention permet de respecter la législation par un engagement dans une démarche
d’évaluation et de prévention des risques liés à la co-activité.

C-Enjeux humain

Les accidents du travail ou les maladies professionnelles sont les symboles d’une dégradation
de la santé lors d’une activité professionnelle. En effet, dans ce cas précis, le travail n’est pas
un facteur d’épanouissement mais rend malade, inapte, invalide, fatigue ou tue. Les enjeux
humains sont donc considérables et les risques liés à la co-activité constituent à l’heure
actuelle une priorité de santé publique compte tenu de leur impact sur l’état sanitaire de la
population française. A l’exception de la responsabilité pénale du chef d’établissement liée au
respect de la réglementation en matière, santé et la sécurité au travail font l’objet d’enjeux très
importants. En effet, assurer la santé et la sécurité des salariés, anticiper l’usure
professionnelle et diminuer les pénibilités physiques et morales des travailleurs permet :

24
 De maintenir les salariés vieillissant ou handicapés, une fidélisation du personnel et la
diminution de l’apparition des accidents et des maladies professionnelles ;
 D’améliorer les conditions de travail en structurant une politique de prévention et en
agissant sur l’ensemble des facteurs en lien avec les conditions de travail ;
 De réduire l’absentéisme pour accroître la disponibilité des équipes ;
 De diminuer le coût des accidents du travail et des maladies professionnelles.
Un salarié en bonne santé augmente son efficacité au service de l’entreprise.

D- Enjeux social

Le champ de la santé et la sécurité au travail constitue un lieu privilégié de dialogue social. La


mise en place d’une politique de maîtrise des risques est pour l'entreprise l’occasion de
renforcer et de renouveler le dialogue avec son personnel :

 En fédérant ses salariés autour d’un projet commun ; les salariés étant au bénéficiaire
de cette politique ;
 En reconnaissant le rôle majeur de chacun dans ce projet ;
 En améliorant les conditions de travail des salariés ;
 En favorisant le dialogue
II-2.5.2 Les principes

Le législateur exige de l’employeur qu’il évalue les risques auxquels sont soumis les salariés,
alors même qu’aucun accident du travail ne s’est produit et qu’aucun travailleur n’a déclaré
de maladie liée à son travail. Pour être efficace, l’évaluation des risques doit faire l’objet
d’une démarche structurée et participative dont les principes sont entre autres :

25
 L’affichage de sa volonté où l’employeur s’engage sur les objectifs, les moyens, les
modalité d’organisation et de communication ;
 Le choix des outils adaptés qui doivent être à la taille et à la nature de l’entreprise :
 L’organisation pour être autonome en s’appuyant sur les compétences existantes dans
l’entreprise;
 L’association des salariés qui suscite des échanges entre salariés et experts pour
croiser les savoirs et les savoir-faire ;
 La décision sur les actions de prévention ou l’on considère les risques dans leur
globalité pour apporter des réponse complètes plutôt que des réponses purement
techniques élaborées coup par coup.

26
CHAPITRE II- MATERIEL ET METHODOLOGIE

Dans ce chapitre, il est question pour moi de lister les matériels, les outils, et la méthode
utilisée. Par ailleurs, mon stage s’est déroulé dans le site de construction d’un bâtiment à
usage mixte appelé projet SCI GUI.

II-1 MATERIEL

Pour réaliser mon étude, j’ai eu besoin des EPI tel que : le casque de protection de type
DELTAPLUS, la tenue de sécurité, les gants de type latex, la chaussure de sécurité de
marque DELTAPLUS, des bouchons d’oreilles, un masque anti-poussière et des lunettes
de protection. En outre, le stylo, un bloc note, le téléphone portable de type HUAWEI p20
pro (pour prendre des photos et faire des enregistrements), le sound meter (une application
permettant de mesurer le bruit perçu par les engins et appareil), les logiciels Word et
Excel pour les graphiques.

II-2 OUTILS

Pour mener à bien mon étude, j’ai utilisé comme outils :

 Le questionnaire d’enquête
Il s’agit d’un instrument de recherche consistant d’une série de question auxquelles on doit
répondre. Il est constitué des questions à réponse fermée et des questions à réponses ouvertes.
Son but est de collecter les informations auprès d’une personne cible.

 Le QQOQC
Il est un outil de résolution d’un problème et a pour but de spécifier, décrire une situation, un
sujet, des faits.

 Le Pareto
C’est un outil d’aide à la prise de décision qui permet de déterminer l’importance des
différentes donner pour fixer les priorités d’actions. Représenté forme d’un graphique à barre,
il affiche les informations par ordre décroissant, mettant ainsi en évidence les éléments
importants qui expliquent un phénomène ou une situation. Son principe est le suivant : « 20%
des causes sont à l’origine de 80% des conséquences ».

27
 Le template DUER
Est un tableau regroupant en son sein le découpage de l’unité de travail, le danger, la
population exposée, le métier générateur, le risque, le moyen de contrôle existant, la
survenue, la cotation, la gravité encouru, la criticité et le plan d’action.

 La grille d’évaluation des risques


Est un outil de notation permettant d’évaluer le travail noté. Cette grille permet de déterminer
le risque en fonction de sa probabilité, sa gravité et sa maîtrise.

 La checklist d’identification des dangers


Elle est une fiche qui regroupes de manière non exhaustive tous les dangers auxquels peuvent
être exposé les personnes.

II-3 METHODOLOGIE

Dans cette partie, j’ai choisi de suivre les différentes étapes d’élaboration du DUER en
ajoutant quelques modifications, ce DUER sera spécifiques au risques lié à la co-activité.

II-3.1 Préparation de l’évaluation

La préparation de mon évaluation s’est fait au siège de l’entreprise KALFRELAC. Dans cette
phase, j’ai défini mon objectif qui est de rechercher spécifiquement les dangers et risques issu
de la co-activité, j’ai défini les outils à utiliser pour la collecte de donné et en fin j’ai établi un
planning de descente sur le terrain.

II-3.2 Définition du champs d’intervention

Mon étude se situe entre le SS-1 et le plancher haut étage 1 de notre site où les activités
étaient menées. Le bâtiment étant constitué de 2 ouvrages qui évoluent simultanément j’ai
travaillé dans les deux zones.

II-3.3 Descente sur le terrain

Pour ma descente sur le terrain, je me suis assuré d’avoir au préalable obtenu une autorisation
de descente sur le site de la Direction général, ainsi que d’avoir les EPI adaptés.

Etant sur le site, j’ai tout d’abord débuté par une prise de contact avec les responsables du site
à savoir les chef projet, le chef chantier et le responsable HSE.

28
Par la suite, j’ai effectuent une visite guidé et complète du site. Ceci m’a permis d’avoir une
vue globale de tous les activités et équipements que l’on peut retrouver sur ce site de
construction. commencé l’inspecté du ss-1 au plancher haut de l’étage 1 où les activités
étaient le plus menée. (Retire ca)

II-3.4 Découpage du site en unité de travail

Une unité de travail représente une situation de travail dans laquelle les salariés, avec des
fonctions et activité différente sont exposés au même danger. Ce découpage s’est fait sur la
base des différents groupe d’activités qui interagissent ensemble afin de produire un résultat
spécifique. suivant le type d’activité et le type de métier. (retire ca) Par la suite, j’ai établi
une liste des différent unités de travail recensé sur l’ensemble du site de construction.

II-3.5 Identification des différentes activités dans chaque unité de travail

Après avoir identifié les différentes unités de travail, j’ai par la suite procédée à
l’identification des différentes activités que l’on retrouve dans chaque unité de travail. Cette
identification c’est fait par observation et par l’utilisation d’un questionnaire. Ceci m’a permis
de ressortir la liste des différentes activités pour chaque unité de travail. listé les activités
effectuées par chaque corps de métier qui sera ainsi représenté dans un tableau. (retire ca)

II-3.6 Identification des co-activités

A cette étape, j’ai recherché et identifié les co-activités. J’entends par coactivité ici tous les
activités qui ont d’une manière ou d’une autre une influence sur une ou plusieurs autres
activités.

II-3.7 Identification des dangers

Dans cette phase, j’ai fait des rondes dans le site afin d’observé et détecter à chaque unité de
travail les différents dangers qui peuvent causer un dommage ou préjudice aux personnes
exposées. J’ai donc procédée par :

29
 Observé les différentes unités de travail et leur environnement de travail à la recherche
de dangers ;
 Observée et analysées toutes les tâches/activités réalisées ;
 Demandé l’avis des opérateurs sur les situations dangereuse potentiel ou réel à leur
poste ;
 Recherché d’éventuel dommage corporelles ou matériel antérieure au poste ;
 Cherché à connaître la nature des produits utilisés ;
Par la suite, j’ai ressorti un tableau de danger. (retire ca)

II-3.8 Identification des dangers issu de la co-activité

Dans cette partie, lors des inspections, je me suis plus intéressé aux dangers qui sont issu de la
co-activité et un tableau de dangers coactifs a été établi.

II-3.9 Identification des personnes exposées au dangers issus de la co-activité

Après avoir longuement observé les salariés pendant la pratique leurs activité, j’ai observé à
chaque unité de travail les personnes qui sont exposés aux dangers coactifs car pendant qu’ils
effectuent leur tâche, certain corps de métier génèrent des situations, utilisent des produits ou
des équipements (tels que les meules, le marteau piqueurs, la plaque vibrante…) susceptibles
de causer un dommage aux autres.

II-3.10 Identification des risques liés à la co-activité

Dans cette étape, j’ai repérer tous les risques liés à la co-activité auxquels peuvent être exposé
les salariés. À cet effet, je me suis interrogé sur :

 La nature des dangers (qui peuvent provenir des matières biologiques, des substances
chimiques, des procédés, des pratiques, des équipements/machines etc…) ;
 Le nombre de salarié potentiellement exposées ;
 Le lieu, la durée de l’exposition ;
 Les circonstances d’exposition … comment procéder ?
 En s’appuyant sur l’observation de la situation de la situation de travail
 Demandant au compagnons de décrire les situation dangereuse tels qu’ils les
perçoivent.

30
II-3.11 Construction du DUER

II-3.11.1 cotation des risques issus de la co-activité

Est une action de coter un risque ou de lui affecter une note. C’est un point important à ne pas
négliger car m’a permis d’aboutir à une priorisation des risques et donc à la priorisation des
actions à mener.

II-3.11.2 Hiérarchisation des risques issus de la co-activité

Hiérarchiser les risques me permet de déterminer quels sont les risques graves qu’il faut
maitriser en premier.

II-3.11.3 Maîtrise et gestion des risques liés à la co-activité

Dans cette étape, je dois choisir les correctifs et les moyens de préventions à mettre en place
suivant le cheminement des 09 principes de prévention. Les mesures de prévention adaptées
aux risques devront être discutées avec les représentants du personnel. Le choix et la
programmation des actions seront décidés pars le chef d’entreprise

31
Corps de métiers Coffreur Maçon Ferrailleur Monteur pompiste Machiniste aide électricien topographe
/ d’échafaudage
décoffreur
Coffreur/
décoffreur
Maçon
Ferrailleur
Monteur
d’échafaudage
Pompiste
Machinistes
Aide

Electricien
Topographe
Tableau : risques coactif

III-Résultat, interprétation et discussion

III-1 Résultats

Donnée recueillies

Elaboration du document unique d’évaluation des risques liés à la co-activité

III-2 Discussion

III-3 Interprétation

N° Unité de travail par activité Durée Date de Date de


début fin
1 Service généraux 2 jours 11/08/2023 12/08/2023
2 Coffrage 3 jours 14/08/2023 16/08/2023
3 Maçonnerie 1 jour 17/08/2023 17/08/2023
4 Ferraillage 1 jours 18/08/2023 18/08/2023
5 Monteur/Démonteur 2 jours 19/08/2023 20/08/2023
d’échafaudage
6 Topographe 2h 21/05/2023 21/08/2023
7 Electricien ½ jour 22/08/2023 22/08/2023
8 Machiniste 2 jour 23/08/2023 24/08/2023
9 Pompiste 1 jour 28/08/2023 28/08/2023
10 Bétonnage 1 jour 28/08/2023 28/08/2023

Tableau : planning de descente sur le terrain


Découpag Danger/ Personne Risque Métier A/C Moyen Observation
e par Situation exposée encouru générateur de
activité dangereuse contrôle

Tableau : d’identification des dangers

N° Unité de travail par activité Effectifs


1 Service généraux 10
2 Coffrage 12
3 Maçonnerie 5
4 Ferraillage 5
5 Monteur/Démonteur d’échafaudage 3
6 Topographe 2
7 Electricien 1
8 Machiniste 2

Tableau : fiche d’identification du personnel

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