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UNIVERSITE OFFICIELLE DE MBUJIMAYI

www.uom.cd

FACULTÉ DES SCIENCES ÉCONOMIQUES ET DE GESTION

Etude du comportement du consommateur de la


bière Skol face à la Délocalisation de la
BRASIMBA à MBUJIMAYI

TFC : Présenté en vue de l’obtention du grade de


gradué en Sciences Economiques et Gestion

Par : MALEKERA ZIHALIRWA Olivier

ANNEE ACADEMIQUE 2021 - 2022


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UNIVERSITE OFFICIELLE DE MBUJIMAYI

www.uom.cd

FACULTÉ DES SCIENCES ÉCONOMIQUES ET DE GESTION

Etude du comportement du consommateur de la


bière Skol face à la Délocalisation de la
BRASIMBA à MBUJIMAYI

TFC : Présenté en vue de l’obtention du grade de


gradué en Sciences Economiques et Gestion

Par : MALEKERA ZIHALIRWA Olivier

Directeur : KALOMBO NTUMBA Anaclet


Chef de travaux

ANNEE ACADEMIQUE 2021 – 2022


I

EPIGRAPHE

« L'être humain est un animal frustré, rarement satisfait au-delà d'une courte
période. Lorsqu'il a assouvi un désir, il lui en vient un autre. Quand il est comblé, un autre
surgit à sa place, puis un autre encore. L'état de désir permanent est caractéristique du genre
humain ».

Abraham MASLOW.
II

DEDICACE

A l’éternel DIEU tout puissant, le maitre des temps et des circonstances ;

A vous cher père Benjamin ZIHALIRWA et ma généreuse mère Rose NTUMBA, que ce
travail soit le fruit de vos privations et sacrifices ;

A vous mes sœurs, frères, tantes, oncles, cousin(e), nièces et neveux, trouver en ce travail un
modèle de préservation ;

A tous ce qui me connaisse, je dédie fièrement ce travail.

Olivier MALEKERA
III

REMERCIEMENTS

Ce présent travail entre dans le large univers des recherches scientifiques et se place au
côté des diverses autres recherches abordant un thème similaire.

L’élaboration de la présente étude a certainement demandé les concours de diverses


personnes. Raison pour laquelle nous tenons à exprimer notre reconnaissance à l’ensemble des
personnes physiques et morales qui ont contribué pour la réalisation de cette étude.

Nous remercions du fond du cœur les autorités et membres du comité de gestion de


l’Université Officielle de Mbujimayi pour les efforts conjugués dans la formation des futurs cadres
de ce pays que nous sommes.

Nos remerciements vont particulièrement au Chef de travaux Anaclet KALOMBO


NTUMBA d’avoir accepté de diriger ce travail malgré ses multiples occupations et d’avoir été à
notre écoute tout en nous orientant au mieux à la réussite de cette étude.

Aux autorités et corps professoral de la faculté des Sciences économiques et Gestion


pour leur part des responsabilités dans notre formation académique dont de manière non exhaustive
nous citons : Le Professeur Ordinaire MUSAMPA TSHIBALABALA Raphael ; Chef de travaux
KAPINGA ILUNGA Josée ; Chef de Travaux TSHILENGE ILUNGA Marcel. Chef de Travaux
KAZADI NKESE François ainsi qu’à tous les professeurs et assistants qui ont contribué à notre
formation.

Aux collègues de lutte avec qui nous avons parcouru les pires et bons moments,
KAPINGA NTUMBA KALONGO Ismaël, MUKENDI BUKASA Emmanuel, MUTOMBO
MUKENDI Gédéon ……

A tous mes amis et proches qui ont participé à l’élaboration de ce travail MULUMBA
TSHILUMBA Christian et TSHIDIMANGA Aaron je dis sincèrement merci.

Olivier MALEKERA
IV

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Résultat d’opérationnalisation


Tableau 2 : Taille de la population de la commune de DIULU
Tableau 3 : Répartition des enquêtés selon les caractéristiques individuelles
Tableau 4 : Répartition des enquêtés selon les variables caractéristiques de la consommation de
la SKOL.
Tableau 5 : Répartition des enquêtés selon leur réaction au produit actuel

Tableau 6 : Répartition des enquêtés selon les facteurs influençant la consommation


Tableau 7 : Statistiques descriptives du prix de la SKOL (en CDF)

Tableau 8
: Test de comparaison des moyennes Paired Samples Test
Tableau 9
: Test d’indépendance de ² entre les variables caractéristiques du produit et les
choix du consommateur
Tableau 10
: Test d’indépendance de chi carré entre les facteurs déterminants et la fréquence
d’usage de la bière SKOL
V

LISTE DE FIGURES

Figure 1 : Modèle des formes et motifs de délocalisation


Figure 2 : Les composantes de l’attitude

Figure 3 : le processus d’achat

Figure 4 : Pyramide de Maslow

Figure 5 : La bouteille de la Skol

Figure 6 : Analyse de l’appréciation qualité de l’actuelle SKOL


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INTRODUCTION GENERALE
0.1. Contexte de l’étude

Certes, la délocalisation d’entreprises n’est pas une démarche récente. Dans les années
soixante et septante, elle avait même connu une expansion importante dans quelques secteurs tels que
l’habillement, le textile, le cuir, l’électronique grand public etc. sous différentes appellations : Division
internationale du travail, Transplants, Transferts d’activité, (P. Bernard, 1994). Mais sous le terme :
« délocalisation », elle attire de nos jours l’attention de plusieurs chercheurs en économie dans le monde
entier.

Il s’agit le plus souvent, d’une démarche par laquelle une entreprise change l’implantation
géographique de tout ou partie de ses activités pour des raisons économiques, sociales ou politiques.
(Peretti, 2003), On peut déduire que ce déplacement géographique d’activités peut s’éteindre à
différentes échelles : régionale, nationale ou internationale.

Ainsi définie, la délocalisation demeure un sujet d’actualité au vu de son importance dans


l’activité économique. Elle permet aux entreprises à la recherche des avantages compétitifs : main-
d’œuvre, matières premières, énergie, transport, etc. rentrant dans le cadre de la stratégie de
minimisation des coûts d’y parvenir.

En outre, la stratégie de délocalisation entraine des effets qui sont souvent négatifs et
généralement examinés sous l’angle de l’emploi, la production, la sous-traitance et bien d’autres aspects.
Compte tenu de l’ampleur de la dite pratique et de ses effets dans le monde actuellement, nous optons
d’une certaine manière d’analyser le comportement du consommateur confronté à cette démarche.

Il s’agit plus précisément d’étudier le comportement des consommateurs de la bière SKOL


face à la délocalisation de la Brasimba dans la ville de Mbujimayi.
0.2. Phénomène Observé
En effet, le choix porté sur l’analyse des consommateurs de la bière SKOL en Mbujimayi
n’est pas hasardeux. Dans la province du Kasaï Oriental où se trouve cette ville, l’on constate depuis
quelques décennies, un grand déficit industriel en dépit des potentialités existantes faute d’énergie
électrique et d’autres contraintes parmi lesquelles un état d’enclavement total consécutif à
l’impraticabilité des routes et la défaillance criante de la SNCC dans la chaîne de transport ferroviaire.
Cette situation délicate, entraine dans les marchés de bières une dépendance des offres extérieures qui
est à la base de plusieurs conséquences telles que la hausse exagérée du prix, la consommation de
produits d’origine lointaine etc.
Malgré cet état de chose, les consommateurs dans cette ville disposaient d’une brassicole
locale spécialisée dans la production et la commercialisation des principales marques de bière connue
sous le nom de BRASIMBA.
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Cette dernière disposait des parts importantes du marché local des bières en offrant des
produits de marque à des prix pratiquement abordables face au pouvoir d’achat des populations locales.
Pour des raisons justifiées, cette dernière à décider depuis quelques temps de fermer ses
portes et de transférer ses activités à la succursale dans la province de Haut Katanga en vue de réimporter
ses produits sur le même marché. Face à cette situation, notre préoccupation consiste à examiner les
conséquences de cette décision sur les consommateurs de l’’une de ses bières de marque appelée SKOL.
0.3. Etat de la question
N’étant pas le premier, encore moins le dernier à orienter nos réflexions sur le thème sous
examen, il convient de mentionner que les effets découlant de cette pratique ont fait l’objet de plusieurs
études dont, (Grignon, 2004), Guillaume et al (2005) ; (Koromyslov Maxime., 2009); (Martine Boutary,
2020), et plusieurs rapports. Ces études axées soient sur les cas de réussites ou d’échecs des entreprises
qui ont recouru à cette stratégie (Logan, et al., 2004) ; soit sur l’impact de cette dernière sur les employés
(Morneau, 2009); ou encore ses effets sur l’attentes des assignations d’une régie financière, (Katshiez
M, 2018).

Toutefois, de telles pratiques ont rarement été considérés dans l’optique de consommateurs
affirme (Koromyslov Maxime., 2009), En revanche, nous l’abordons dans une analyse similaire mais
orientée sur l’impact de cette pratique sur le comportement des consommateurs de la bière Skol en
Mbujimayi.

Le souci pour nous d’une part, de découvrir les causes et motifs pour lesquels les entreprises
peuvent recourir à la décision de délocalisation, et d’autre part, d’examiner ses effets sur les intervenants,
c’est-à-dire ceux qui y tirent profit et désavantage constitue la motivation majeure de l’élaboration de la
présente étude.

Ainsi, nous pensons qu’une fois élaborée, la présente étude servira d’un cadre de référence
pour ceux qui voudrons après nous, savoir comment les consommateurs de la bière SKOL se sont
comportés après la fermeture de la société BRASIMBA au Kasaï Oriental/RDC.

0.4. Problématique et Hypothèses


0.4.1. Problématique
Depuis un certain temps, il s’observe dans la ville de Mbujimayi plusieurs arrêts des
activités économiques parmi lesquels s’ajoute la fermeture récente de la société BRASIMBA.

Ces arrêts et déplacements des opérateurs économiques dont la plupart s’inscrivent dans la
logique de recherche des avantages de l’environnement économique, donnent naissance à des problèmes
tels que le chômage, la crise, l’insuffisance de revenu, la faim etc. conduisant ainsi à l’exode d’un grand
nombre de la population active dans les provinces voisines et même à l’extérieur du pays.
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Eu égard à cette situation, notre préoccupation à consister à vérifier les implications de la


décision de fermeture de la société BRASIMBA dans la vie socioéconomique des résidents de la ville
de Mbujimayi, plus particulièrement sur les consommateurs de la bière SKOL, considérée comme la
plus congolaise de toutes les bières de cette société avec un ancrage historique très fort dans le pays
depuis la fin des années 1925, l’accompagnant ainsi dans les grandes dates de son histoire.

Ainsi, la question ci - après nous a permis de cibler notre réflexion

❖ Quel est l’impact de la fermeture de BRASIMBA sur le comportement du consommateur


de la bière Skol en Mbujimayi ?

Cette question ainsi formulée, trouve réponse avec précision tout au long de cette étude.
En effet, L’étude du comportement du consommateur demeure une tâche laborieuse. Pour
l’appréhender les chercheurs recourent souvent aux prédicteurs du comportement parmi lesquels les plus
essentiels sont : l’Attitude, la motivation, la personnalité, la perception, la culture etc. étant donné
l’aspect multidimensionnel de l’homme. Et c’est dans cette perceptive que s’oriente le présent travail.

0.4.2. Hypothèse

Dans le cadre de notre recherche, nous postulons en termes d’hypothèse que la


délocalisation de la production de la bière SKOL a un impact négatif sur le comportement du
consommateur qui se traduit par un changement d’attitude envers la marque.

0.4.3. Opérationnalisation des variables


Il s'agit de présenter les variables que nous avons retenues pour mesurer le comportement
des consommateurs par rapport à la bière SKOL et la manière que nous avons opté pour nous en servir.

En effet, la sélection de variables constitue selon (Bernard G., 2013,) un élément important
dans toute recherche scientifique. Car elle contribue à la diminution de la complexité d’un modèle et
nécessite toujours un critère pour chaque variable ainsi que la définition d’un seuil qui permet de décider
que l’on conserve ou que l’on rejette une variable ou un groupe de variables.
C’est ainsi que pour saisir le comportement du consommateur, nous nous sommes servis
de trois principaux facteurs qui décrivent le mieux ce dernier à savoir : les facteurs personnels, les
facteurs sociologiques ainsi que les facteurs physiques du produit.

Nous considérons que la qualité perçue, l’évaluation globale et l’intention d’achat sont
principalement les variables dépendantes de notre analyse qui renvoient aux trois composantes
attitudinales : la qualité perçue en tant que composante cognitive, l’évaluation globale en tant que
composante affective et l’intention d’achat en tant que composante conative d’après (Alain D'astous,
2018).
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Tableau 1 : Résultat d’opérationnalisation

Concepts Variables Dimensions Indicateurs Hypothèse


Cognitive Qualité perçue

Attitude Affective Evaluation globale

Conative Intention d'achat et


recommandation

Expériences personnelles
Comportement du H0
de consommation, âge,
consommateur
sexe, situation
Facteurs personnels Prédisposition socioprofessionnelle,
revenu, statut
matrimonial etc.

Facteurs Psychosociaux Famille, amis, groupe,


Sociologiques socioculturels Religion, croyance etc.

Marque, goût, arôme,


gaz, la mousse,
La bière Facteurs physiques - conditionnement,
du produit légèreté, apports
nutritionnels etc.

Source : Elaboré par nous-même.

0.5. Objectifs de l’étude


Comme toute étude scientifique, ce travail a des objectifs à atteindre.

Ainsi, l’objectif général de la présente étude est d’identifier la réaction des consommateurs
à l’actuelle SKOL confrontés dans un contexte de fermeture de la BRASIMBA.

Et les objectifs spécifiques sont :


✓ Présenter les facteurs susceptibles d’influencer le consommateur
✓ Analyser et expliquer l’impact de la décision de fermeture de Brasimba sur le comportement du
consommateur
✓ Proposer des recommandations

0.6. La délimitation de l’étude


Le cadre spatial de cette étude reste la ville de Mbujimayi et la période se situe entre 2021
et 2022. Pour des raisons purement budgétaires et statistiques, nous avons choisis de mener notre
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investigation dans la commune de Diulu qui s’avère être l’une des communes les plus fréquentées par
les consommateurs de bières et celles qui détient la majorité des débits des boissons.

0.7. Plan Sommaire


Outre l’introduction et la conclusion générale l’ossature de cette étude se présente de
manière suivante :

Chapitre 1 : Revue de littérature


Elle recense les écrits se rapportant à la démarche de délocalisation, ceux expliquant le
comportement du consommateur ainsi que la présentation de la Bière Skol.
Chapitre 2 : Cadre méthodologique
Cette partie consacrée à la méthodologie, expose le chemin empirique suivi pour arriver
aux résultats de notre étude, les moyens utilisés pour atteindre les objectifs préalablement assignés ainsi
que la présentation du cadre d’investigation.
Chapitre 3 : Cadre empirique
Ce chapitre présente le résultat de notre recherche.
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Chapitre I : REVUE DE LITTERATURE

Ce chapitre a pour objectif de présenter la circonscription théorique de l’ensemble des


concepts utilisés dans notre étude qui traite du comportement du consommateur de la bière SKOL à
Mbujimayi face à la délocalisation de la Brasimba.

Pour ce faire, son organisation comprend 4 sections en ordre que voici : la section 1
Définitions des concepts ; la section 2 Les formes et motifs de la délocalisation ; la section 3 la
connaissance du consommateur ; la section 4 présente le bref aperçu de la bière Skol.

Section 1. DEFINITION DES CONCEPTS


Les concepts retenus dans le cadre de cette étude sont les suivants :

1.1. Délocalisation
Les chercheurs emploient le concept « délocalisation » de manière différente. Les formes
et motifs de délocalisation sont effectivement variées, c’est pourquoi il importe d’en circonscrire le sens
en fin de bien l’exploité dans notre étude.

Pour Peretti, (2003), la délocalisation traduit la démarche par laquelle une entreprise change
l’implantation géographique de tout ou partie de ses activités pour des raisons économiques, sociales ou
politiques.
Selon Philippe Villemus (2005), la délocalisation est la séparation entre le lieu de
production et celui de consommation des biens. Autrement dit, les produits consommés sont fabriqués
dans un lieu différent de celui où ils sont consommés.
Outre ces deux auteurs, ce terme est largement débattu dans la littérature économique que
nous nous abstenons d’évoquer dans ce travail.

1.2. Besoin, Désir et Demande


Ces trois concepts peuvent au sens large traduire la manifestation d’un manque ou
l’absence d’un bien utile ou non.

Pour une bonne compréhension de ces derniers, (Kotler P, 2016) dresse une distinction non
négligeable entre le besoin, le désir et la demande qui permet de répondre à l’accusation si souvent
proférée selon laquelle : « le markéting crée des besoins ». Il avance que, le désir est un moyen
privilégié de satisfaire un besoin, qui est quant à lui un sentiment de manque éprouvé à l'égard d'une
satisfaction générale liée à la condition humaine, alors que la demande apparait lorsqu’il y a vouloir et
pouvoir d’achat.
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Il souligne donc que les besoins correspondent à des éléments nécessaires à la survie :
nourriture, air, eau, vêtement etc. et le Marketing a pour rôle d’influencer les désirs et la demande en
rendant le produit disponible et accessible, et non pas les besoins, lesquels préexistent à la demande.
Et la demande de manière similaire indique la quantité d’un bien ou d’un service que les
acheteurs sont prêts à acheter pour chaque niveau de prix possible.

1.3. Utilité

La notion d'utilité est intimement liée à celle de la satisfaction. En effet, au-delà du produit
acheté, le consommateur attend la satisfaction qu'il en retire.

L’utilité est d’après C. Menger, la capacité que possède un bien de servir à la satisfaction
des besoins humains.

Ainsi l'utilité et la satisfaction constituent des concepts pivots dans l’analyse économique
du consommateur car ils permettent aux consommateurs d’orienter leurs préférences.

Bref, du point de vue économique, le consommateur achète des produits pour satisfaire ses
besoins tant que leur utilité marginale demeure positive.

1.4. La valeur

Elle renvoie à sa capacité à satisfaire les besoins à un prix raisonnable. La satisfaction


renvoie à l’impression positive ou négative ressentie par un client vis-à-vis d’une expérience d’achat
et/ou de consommation. Il résulte d’une comparaison entre ses attentes à l’égard du produit et sa
performance perçue. (Kotler P, 2016)

A travers la satisfaction du client, l’analyse de Philip Kotler note que trois situations
peuvent en découler selon que les performances du produit soient en deçà de ses attentes : déception et
mécontentement ; au même niveau : satisfaction et au-delà : l’enthousiasme.

1.5. Le Marché

Le marché désigne d’après (Johanna Etner, 2018), l’ensemble des relations économiques
entre acheteurs et vendeurs d’un bien ou service.
Elle précise que certains marchés mettent physiquement en relation les acheteurs et
vendeurs mais d’autres pas. Et dans certains cas le vendeur détermine le prix des biens et l’acheteur
décide de l’achat ou non. Ainsi, tous ces mécanismes font que le marché accomplisse sa fonction
économique qui est la détermination de prix.

Kotler at al. (Op cit) explique à son tour le marché comme étant, l'ensemble des clients
actuels et potentiels capables et désireux de procéder à un échange qui leur permettent de satisfaire un
besoin à travers un produit.

En terme marketing, un marché ne peut exister que si les quatre éléments suivants sont
réunis : un besoin clairement défini ; une demande solvable liée à la satisfaction de ce besoin ; une offre
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répondant à ce besoin et un prix correspondant à la valeur d'échange du produit exprimée en unités


monétaires.
1.6. Comportement du consommateur

Il désigne d’après Engel cité par Dubois (1986), l'ensemble d'actes des individus
directement reliés à l'achat et à l'utilisation des biens économiques ou services, y compris le processus
de décision qui précède et détermine ces actes.

Darpy ajoute, qu’il s’agisse du comportement de consommation macro ou micro, l’étude


du comportement du consommateur repose sur deux approches différentes et complémentaires. Pour lui,
la première approche dite descriptive consiste à l’étudier au travers les faits. Par exemple : quels
consommateurs consomment quoi ? en quelle quantité ? dans quelles circonstances ? Où achètent-ils ?
etc. et dans la deuxième approche dite explicative, elle consiste à étudier les causes : Pourquoi tel
consommateur se comporte de telle ou telle façon ? etc. (Darpy, 2012)

Dans ce travail, nous analysons le comportement du consommateur dans l’approche


explicative, à cause de l’objectif principal de notre étude qui vise à savoir comment les consommateurs
de la bière Skol à Mbujimayi ont réagi après la fermeture de Brasimba.

Section 2 : FORMES ET MOTIFS DE DELOCALISATION


2.1. Motifs de délocalisation
Plusieurs raisons peuvent justifier le recours des entreprises à la stratégie de délocalisation.
C’est notamment, la politique, l’économie etc. Pourtant, il s’observe que la raison principale avancée
est d’ordre financier.

De manière générale, trois catégories de délocalisation se distinguent d’après leur visée.


(El Mouhoub M., 2006)

Dans le premier bloc, on recense toutes les délocalisations relatives à la diminution des
coûts. On y retrouve les coûts de production : proximité des matières premières, la main d’œuvre moins
coûteuse, le faible coût de transport, les taxes ...

Le deuxième bloc comprend les entreprises qui ont délocalisées dans le but de pénétrer de
nouveaux marchés ou d’étendre leur marché, soit par diversification ou par extension. L’objectif
primordial de ce type des délocalisations reste l’augmentation des parts du marché tout en minimisant
le cout lié.
En effet, pour pouvoir atteindre certains marchés difficiles d’accès, les entreprises sont
obligées de délocaliser toute ou une partie de leur production sous forme de joint-venture.

Le dernier bloc regorge les entreprises qui visent à améliorer la qualité perçue de leur
produit. Elles recherchent les localisations (régions) où le savoir-faire dépasse celui du pays d’origine
(la main d’œuvre plus qualifiée) et s’orientent vers les régions liées à un label spécifique ou à un
avantage écologique.
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2.2. Formes de délocalisation

Après avoir vu qu’il existait différentes manières de classer les motifs de délocalisation, il
s’agit ici, d’exposer les formes que cette pratique peut prendre.

En effet, lorsqu’une entreprise se délocalise, celle-ci peut prendre plusieurs formes dans le
pays d’accueil. Les plus connues sont : les fusions, acquisitions et la sous-traitance. Mais il existe
d’autres formes telles que l’IDE, la licence ou encore la joint-venture.(Lemaire, 2020).
Ces trois premières formes de délocalisations peuvent être regroupées dans le type de
délocalisation horizontale, qui ont pour but d’atteindre de nouveaux marchés, d’avoir accès à des
compétences et des ressources spécifiques afin de se spécialiser dans un certain domaine pour en tirer
un avantage concurrentiel. Ces formes de délocalisation nécessitent en général de gros investissements
en capital dans le pays d’accueil.

Ce modèle extrait dans (El Mouhoud, 2006)., fournit des informations les plus courantes
concernant les formes et motifs de délocalisation :

Figure 1 : Modèle des formes et motifs de délocalisation

Source : El Mouhoud, (2006)

Remarque : D’après notre observation, les différents rapports et même certaines études sur la question,
les délocalisations dans la province du Kasaï oriental résultent des causes suivantes : le transport,
l’Energie électrique, l’enclavement de la province, bref l’ensemble des meilleures conditions de
localisation industrielle.
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Dans cet ordre d’idée, Tshimanga M, (2015)., affirme que la notion de transport et celle de
l’énergie sont nées avec le monde. Et rares sont les réalisations humaines qui n’y ont recours.

Section 3 : CONNAISSANCE DU CONSOMMATEUR

Même si, le comportement du consommateur est une discipline à part entière, plusieurs
domaines tels que le marketing, la psychologie, l’anthropologie ainsi que l’économie continuent à
donner une place importante à l’analyse du consommateur.

C’est ainsi que, dans cette section, nous tentons de fournir quelques éléments de synthèse
afin de pouvoir asseoir la circonscription théorique de notre étude.

Cette section comprend : les facteurs influençant le comportement du consommateur, le


processus d’achat, les différentes approches pluridisciplinaires, le rôle du marketing mix dans l’étude
du consommateur ainsi que quelques approches motivationnelles

3.1. LES FACTEURS INFLUENÇANT LE COMPORTEMENT DU CONSOMMATEUR

La compréhension du comportement du consommateur ne peut se résumer à un acte


d’achat, car la réponse au besoin qu’il a identifié suit un certain processus qui est souvent sous influence
de certains facteurs.

La littérature sur l’étude du comportement du consommateur retient principalement trois


facteurs susceptibles d’influencer le comportement du consommateur : les facteurs individuels, les
facteurs sociologiques ainsi que les facteurs physiques du produit.

3.2.1 Facteurs Individuels

Constitués principalement des facteurs personnels et des facteurs psychologiques, ces


derniers dépendent directement d’un individu à l’autre. Nous y trouvons :

a) Les facteurs Personnels


Appelés couramment sociodémographiques, c’est l’ensemble des informations relatives à
l’individu telles que : son genre, son âge, niveau d’étude, sa catégorie socioprofessionnelle, son statut
matrimonial etc.

Ces facteurs sont des éléments essentiels de distinction, des choix et de préférences des
consommateurs dans ce sens que par exemple, face à un produit nous pouvons recueillir différentes
attitudes sur base du genre et de l’âge. C'est ainsi qu'on notera qu'il existe des produits qui sont beaucoup
plus consommés par les hommes tels la bière et la cigarette et ceux qui n'intéressent que les femmes
comme les produits de beauté et des modes.
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De même, certains produits ne concernent que les enfants tels que les jouets, les jeux vidéo
etc.

Raison pour laquelle la nature du produit peut développer ou influencer une attitude chez
le consommateur selon que celui – ci soit jeune ou âgé, homme ou femme.

L’appartenance à une certaine catégorie socioprofessionnelle détermine l’influence de


certains achats de biens et services tels que des vêtements, des moyens de transport etc.

a) Les facteurs psychologiques


Souvent liés à la psychologie du consommateur, ces facteurs comprennent sans être
exhaustif les éléments ci - après :

A. La motivation et les freins

(Pascal, 2018 ), explique la motivation comme une force qui pousse la personne à agir. Elle
résulte ainsi d’un écart réel entre l’état idéal (celui que le consommateur souhaite plus ou moins
consciemment atteindre) et l’état tel qu’il est effectivement perçu par le consommateur (celui que le
consommateur pense avoir atteint) cette différence d’état crée une sensation de manque, un état de
tension que l’individu va essayer de réduire.

B. L’attitude

Pour Comprendre l’attitude, plusieurs perspectives ont été adoptées par les chercheurs parmi
lesquelles nous avons retenus deux : la perspective unidimensionnelle et la perspective
tridimensionnelle.
1. La perspective Unidimensionnelle :
Bien qu’il soit fréquemment question de la perspective tridimensionnelle que nous verrons
en deuxième lieu, la perspective unidimensionnelle d’une attitude renvoie uniquement aux aspects
évaluatifs liés à un objet plus précisément à la distinction entre les croyances, les attitudes et les
intentions.
La perspective unidimensionnelle diffère de celle tridimensionnelle à deux égards :
❖ D’abord on considère l’attitude comme une variable distincte des croyances et des intentions
c’est-à-dire elle correspond à une réponse évaluative
❖ Ensuite on suppose une direction causale entre les trois concepts : croyances → attitude →
intentions.

Elle a même donné naissance à une théorie dite théorie de l’équilibre (balance théorie)
proposé par Fritz Heider, le psychologue américain et à un courant de recherche très important celui de
la modélisation multi attributs.
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2. La perspective tridimensionnelle

Cette perspective considère qu’une attitude renferme trois grandes composantes : la


cognitive, l’affective ainsi que la conative.

La dimension cognitive : traduit les croyances à propos de l’objet. Cela se résume en


l’ensemble des connaissances sur un produit/marque ;
La dimension affective : renvoie aux sentiments que l’on a envers l’objet c’est-à-dire
soit j’aime ce produit/marque ou soit c’est le contraire.
La dimension conative : se réfère aux intentions et comportements par rapport à
l’objet. Ici, soit j’ai l’intention d’acheter ce produit/marque ou pas.

Les éditions 3, 4 et 5 du livre de D’Astous A. et al sur le comportement du consommateur,


montrent que les premiers chercheurs qui se sont intéressés aux attitudes ont tenté d’en comprendre la
structure et d’en déterminer la composition.

Pour y arriver ils emploient la technique qui consiste à interroger une personne sur une de
ses attitudes, à les tester à partir des propos recueillis et d’en inférer les facettes. Cette technique sera
utilisée dans la partie consacrée aux tests statistiques de notre étude.
Ces chercheurs avancent que, sur le plan de la commercialisation, la perspective
tridimensionnelle est intéressante, car elle incite les responsables du marketing à gérer de façon
harmonieuse les croyances, les sentiments et les comportements des consommateurs vis-à-vis d’un
produit, d’une marque ou d’une entreprise.

La figure ci-après décrit de manière simpliste et intéressante les 3 composantes de


l’attitude :

Figure 2 : Les composantes de l’attitude

Source : (Pascal, 2018 )


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Il est a noté que plusieurs autres théories pertinentes contribuent à analyser les attitudes des
consommateurs. C’est entre autres le cas de :

✓ La théorie de l’équilibre de Heider


✓ La théorie béhavioriste de Fishbein
✓ La mise en œuvre opérationnelle de la théorie de Fishbein
✓ La validité du modèle de Fishbein et d’autres modèles algébriques etc.
C. La perception

Le consommateur choisit et prend des décisions en fonction de ce qu’il perçoit de son


environnement, ce dernier influence l’attitude de l’individu face aux produits proposés par les
entreprises et donc son comportement d’achat.

Dans le processus d’achat, le consommateur détermine par sa perception le niveau de


gamme ou de qualité du bien/service. On parle alors de qualité perçue.

La qualité perçue désigne le niveau de qualité d’un produit ou service tel qu’il est perçu
par le consommateur de manière plus ou moins subjective. Elle diffère de la qualité objective d’un
produit ou service qui est généralement mesurée par des études, normes ou tests pouvant par exemple
être mesurée en laboratoire (Kotler P, 2016).

Cette perception sera ainsi influencée par l’image du produit ou service, mais aussi son
design, le type de matériaux et composant, le toucher, la réputation mais aussi le prix et sa représentation.

Cette liste n’est pas exhaustive.

3.2.2. Facteurs sociologiques


Ils sont les suivants :

a) Facteurs psychosociaux
La famille, les amis, les groupes de référence etc.

Il s'agit ici des relations interpersonnelles. Elles sont également déterminantes dans le
développement des attitudes d'un individu. Parmi eux on retrouve la famille, et les groupes de référence
etc.

b) Facteurs socioculturels
L'attitude du consommateur est aussi influencée par sa culture et ses affiliations
socioculturelles. En effet, la culture résulte des comportements, des croyances, des modes d'organisation
et des idéologies dominantes dans son milieu de vie. Les valeurs culturelles dont hérite un consommateur
constituent les facteurs explicatifs de son comportement d'achat. C'est la raison pour laquelle certains
consommateurs d'origine musulmane rejettent très souvent les produits alcoolisés.
P a g e | 14

3.2.3. Facteurs physiques du produit


Le goût, l'odeur, les fruits utilisés, le prix, les propriétés rafraîchissantes, le design, le nom
de l'entreprise, le nom de la marque, la disponibilité, les infos nutritionnelles etc. sont de véritables
critères d'évaluation plus précis qui permettent un développement d'attitude à l'égard des marques, et
permettent ainsi au consommateur d'hiérarchiser les différents produits par ordre de préférence.

En fonction de l'importance accordée à chaque critère, le consommateur développera une


attitude favorable ou défavorable à l'égard d'un produit selon que celui-ci répond à ses attentes en termes
des caractéristiques.

La connaissance de facteurs pouvant influencer l'attitude des consommateurs nous permet


ainsi de proposer un modèle de formation de l'attitude des consommateurs face à un produit quelconque.

3.2. LE PROCESSUS D’ACHAT

Le processus d’achat est l’ensemble des réflexions, agissements et décisions du


consommateur, qui va aboutir à l’acte d’achat du produit ou service. Tout au long de ce processus, le
consommateur est influencé par ses motivations, ses freins, sa perception…

Figure 3 : le processus d’achat

Source : (Pascal, 2018 )

3.2.1. LES ÉTAPES DU PROCESSUS D’ACHAT

Le processus d’achat se décompose en 5 étapes :

1. La naissance du besoin : le besoin est un état qui naît d’une sensation de manque et qui
s’accompagne du désir de la faire disparaître par l’acquisition du bien.
2. La recherche d’information : le consommateur va mettre en œuvre une recherche
d’informations sur les produits qui lui permettrait de combler son besoin :
P a g e | 15

Il existe deux sortes de recherche d’informations concernant les produits à savoir :

- Une recherche d’information interne : le consommateur fait appel à sa mémoire, à sa


connaissance des différents produits ;
- Une recherche d’information externe : le consommateur va rechercher des
informations dans les différents points de vente, les magazines, la publicité….
3. L’évaluation des solutions : le consommateur va alors comparer les produits en évaluant les
différentes caractéristiques et les différents avantages, en fonction de critères qu’il s’est
préalablement fixé.
4. La décision d’achat : le consommateur achète le produit qui répond aux critères qu’il a
préalablement définis.
5. L’évaluation post-achat : si la performance perçue du produit est inférieure à l’attente du
consommateur, celui-ci sera déçu et ne rachètera pas le produit ; Si la performance perçue est
égale ou supérieure aux attentes, il y a satisfaction du consommateur. Il peut être amené à
racheter le produit et à devenir un client fidèle.
3.2.2. Typologies de comportement d’achat

Parmi les principaux types du comportement d’achat qui existent nous avons :

• Le rêveur

C’est celui qui aime acheter mais n'a pas toujours une idée fixe de ce qu'il recherche. Il est ouvert à la
persuasion. Donc une bonne campagne publicitaire peut l’amener à consommer plus.

• L'acheteur

Il est parfois difficile de les atteindre car c’est un type des consommateurs qui savent toujours ce qu’ils
veulent. Ils ont besoins d’informations claires avant d’acheter et peut justifier un achat dont il n'a pas
besoin.

• Le client averti

Leur objectif est de payer moins. Ils auront visité tous les sites de comparaison et parcouru tous les
magasins concurrents, afin de pouvoir prouver qu'ils pourraient obtenir un produit moins cher.

• Le chasseur de bonnes affaires

Ils sont souvent autour des articles en réduction en vue d’obtenir la bonne affaire c’est-à-dire un produit
à moins cher, même pour des articles dont il n'avait pas besoin.

• Le fan de marque

Comme le nom l’indique Le fan de la marque est un client fidèle à une marque
P a g e | 16

• L'acheteur pratique

Ce consommateur s'en tient religieusement à sa liste. Que ce soit en raison de contraintes


budgétaires ou parce qu'il a un esprit discipliné, les achats impulsifs ne font pas partie de ses
caractéristiques.

3.3. LES APPROCHES PLURIDISCIPLIANAIRES

Plusieurs disciplines s’intéressent à l’étude du comportement du consommateur c’est notamment le cas


de :

❖ Economie

Les Economistes dont l’objet d’étude consiste en la production, la répartition ainsi que la
distribution des biens et services, font apparaitre dans leurs analyses les notions d’utilité et de
rationalité dans le choix, qui ont un impact considérable sur l’étude du comportement du
consommateur.

❖ Marketing

Le Marketeur dont le rôle est de prendre l'ensemble des décisions et des actions qui servent
à réaliser les objectifs de la société, afin d’aboutir à la réussite d'un produit ou service et d'assurer la
visibilité d'une marque ou d'une enseigne. Il s'appuie sur plusieurs stratégies opérationnelles ci-dessous
énumérées.

Que dire des psychologues et anthropologues….

3.4. ROLE DU MARKETING MIX DANS L’ETUDE DU COMPORTEMENT DU


CONSOMMATEUR

Dans une optique très générale, le Markéting vise à chercher les clients susceptibles de
d’acheter un produit ou service proposé par une ou plusieurs entreprises.

Pour se faire, il suit généralement dans sa démarche trois grandes phases à savoir :
1. Analyser

L’analyse consiste à rassembler et traiter les informations relatives à l’entreprise (offre),


les clients (acheteurs et consommateurs) ainsi que l’environnement.

Cette analyse permet de passer à la deuxième phase ;

2. Décider

La phase de décision consiste à définir les grandes orientations stratégiques dans


l’entreprise, en termes d’objectifs à atteindre.

3. Agir

Cette phase correspond à la mise en œuvre effective de la politique de Marketing de


l’entreprise. Elle consiste à déterminer les moyens et ressources nécessaires aux différentes actions
Marketing ainsi que leurs organigrammes respectifs.
P a g e | 17

Il s’agit plus précisément de combiner subtilement le markéting mix représenté par la règle
dit de 4P.

Où :

P : Produit ;
P : prix ;
P : distribution et
P : communication Marketing
Il désigne l’ensemble des outils du Markéting mis en œuvre par l’entreprise pour atteindre
ses objectifs auprès du marché visé.

4. Contrôler
Le contrôle consiste à évaluer l’efficacité et l’efficience des actions, des stratégies
Marketing ainsi le rendement des différents moyens utilisés
Au-delà de ce qui précède, il parait clair que le Markéting à un rôle important dans le
comportement du consommateur qui est d’influenceur.

3.5. QUELQUES THEORIES MOTIVATIONNELLES

Les besoins humains ont fait l’objet des plusieurs études théoriques dans lesquelles nous
retiendrons les éléments essentiels ci-après :

Selon FREUD, les besoins de l'être humain sont largement inconscients ; l'individu
réprime de nombreux désirs lors de son développement et de son acceptation progressive de la vie en
société.
Selon cette théorie, certains achats des consommateurs auraient donc pour but de combattre
ces sentiments d'infériorité, de solitude, d'anxiété, perçus comme tels par eux-mêmes faces aux
nouvelles circonstances de la vie.
HERZBERG base sa théorie sur « deux types de facteurs » qui distingue les éléments de
satisfaction et de mécontentement.

Il suggère que l’entreprise doit travailler sur deux objectifs importants à savoir :

✓ Faire en sorte que ses potentiels consommateurs ne soient pas mécontents


✓ Parvenir à identifier avec soin les causes de leur satisfaction afin de les inclure à son offre pour
bénéficier d’un avantage différentiel.

Il ajoute que la satisfaction et mécontentement sont deux genres d'attitudes qu'il faut
associer en fonction des types de facteur qui les engendrent.

Abraham Maslow cité par D’Astous A. et al., avance qu’il existe chez toute personne,
une structure des besoins qui sont organisés de façon hiérarchique, en forme d’une pyramide et quand
un besoin devient actif, la personne cherche à le satisfaire.
P a g e | 18

Cette pyramide se subdivise en 5 sortes des besoins représentés dans la figure ci-après :
Figure 4 : Pyramide de Maslow

Source : (Pascal, 2018 )

Il ressort de cette figure que :

1) Les besoins physiologiques : Manger, respirer, dormir, tout ce qui permet de vivre et d’être en
santé. Ce sont les besoins prioritaires à satisfaire ;
2) Les besoins de sécurité : se loger, se protéger ;
3) Les besoins d’amour et d’appartenance : avoir des amis, faire partie d’un groupe ;
4) Les besoins d’estime : être reconnu par les autres, la confiance en soi ;
5) Les besoins d’accomplissement : atteindre le plein épanouissement personnel

L’originalité de la théorie de Maslow réside dans la spécification des conditions de


satisfaction des besoins. Selon cette conception, un besoin situé à un niveau hiérarchique donné ne peut
être activé et satisfait que si les besoins situés à un niveau inférieur sont déjà satisfaits.
Cette théorie est intéressante dans la mesure où elle vise à expliquer l’ensemble des
comportements humains par l’effet d’un petit nombre de besoins en dépit des insuffisances. Mais aussi
Il est à noter que cette théorie a fait l’objet des critiques non négligeables.
En même temps, il est plausible de noter que Philip KOTLER retient selon le Markéting 5
types des besoins notamment :

1. Les besoins exprimés (ce que dit le client)


2. Les besoins réels (ce qu’il veut dire)
3. Les besoins latents (ce à quoi il ne pense pas)
4. Les besoins rêvés (ce dont il rêverait)
5. Les besoins profonds (ce qui le motive secrètement).
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Section 4 : BREF APERÇU DE LA BIERE SKOL 1

C’est vers la fin de l’année 1925 que la première SIMBA fut mise en fabrication sur le site
de LUBUMBASHI ex-ELISABETHVILLE des BRASSERIES DU KATANGA, en abrégé «
BRASSEKAT » avec une capacité de 40.000 bouteilles par mois !! Cette bière étant née sous l’impulsion
de nombreux colons belges qui travaillant au KATANGA rêvaient de pouvoir disposer en Afrique de
leur boisson nationale.

En 2007 après de longues années de restructuration du pays, la BRASIMBA se relance


dans les investissements et rachète, auprès de BRACONGO, les usines de TSHILENGE à Mbujimayi
et de Kananga à Kananga.

En 2009, s’enchaine la réouverture de l’usine de KOLWEZI en Décembre 2012 l’ouverture


d’une usine ultramoderne à Beni dans la Province du Nord-Kivu. Ladite usine produit les bières et
boissons gazeuses qui desservent la partie Est de la RDC

Il n’y a pas longtemps, le siège social est situé à Lubumbashi, et la BRASIMBA compte
13 Centres de Distribution et 3 sites de production qui sont : Lubumbashi, Beni et Mbuji-Mayi.

D’après les informations recueillies auprès des distributeurs : c’est exactement aux
environs du 09 septembre 2020 que le site de production de Mbujimayi a fermé

Créée en 1964 par la société UNIBRA, la SKOL est une bière blonde, légère, pétillante
dont la mouvance des fines bulles donne une sensation de rafraîchissement dès la première gorgée et
demeure l’une de bière de qualité appréciée

Figure 5 : La bouteille de la Skol

FORMATS : 50 CL, 72 CL

VOLUME
5,0%
D’ALCOOL :

Bière blonde, agréablement


GOÛT :
amère et rafraîchissante.

Connectivité, ambiance festive,


ATTRIBUTS :
partage.

1
Source : https://www.brasimba.com consulté le 04/08/2022 à 08h28
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CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE

La phase méthodologique consiste d’après (Paul N’da, 2015), à préciser comment le


problème à l’étude va être résolu. Ainsi, l’auteur doit se doter des méthodes de résolution appropriées,
lui permettant d'obtenir des résultats fiables et valides, en vue de contribuer à la prise de décision.

Il été question dans ce chapitre, de présenter le chemin parcouru pour résoudre le problème
qui motive cette étude.
Pour ce faire, il a porté sur deux sections : la section 1 présente notre méthodologie de
recherche et la section 2 présente le cadre d’étude.

Section 1 : METHODOLOGIE
On retient d’une manière générale en sciences sociales trois approches méthodologiques
parmi lesquelles nous avons l’approche qualitative, quantitative ainsi que l’approche mixte.

En effet, nous avons opté pour l’approche quantitative, car lorsqu’une recherche est
orientée vers cette approche, elle consiste à recueillir de données numériques à l’aide de questions
fermées ou à choix multiples rendant ainsi l’exploitation de ces dernières facile, quantifiable et fiable.
Dans cette section il s’agissait de présenter dans une démarche ordonnée le raisonnement
scientifique inhérent à cette recherche, les méthodes et techniques ainsi que la démarche empirique
empruntée dans le processus de collecte et analyse des données.

A. Démarche Méthodologique

La démarche méthodologique renvoi à l’ensemble des techniques et moyens utilisés afin


d’apprécier la véracité du cadre théorique suivant plusieurs méthodes et permet de contrôler la qualité
de la recherche afin d’atteindre les objectifs assignés. Elle comprend :

1.1. Raisonnement scientifique

Cette étude se propose de vérifier via une analyse soignée la manière dont les
consommateurs ont réagi face au changement du lieu de production de la bière dont ils avaient coutume
de consommer.

Pour ce faire, nous avons été confrontés au choix de l’une de trois grandes démarches qui
s’imposent généralement aux chercheurs à savoir : l’induction, la déductive et l’hypothético-déductive.

L’induction permet d’induire c’est-à-dire, partir d’un individu à plusieurs. Elle consiste en
effet, à partir des données particulières (faits et propositions) et d’aboutir à une proposition générale qui
en rend compte. Il s’agit le plus souvent d’analyser un fait sur une partie de la population totale appelée
échantillon pour enfin généraliser les résultats sur l’ensemble.
P a g e | 21

En effet, au lieu de se tourner vers les vendeurs ou les responsables de la société


BRASIMBA dont le siège social de Mbujimayi est fermé, afin de recueillir les informations nécessaires
à cette étude et d’en déduire après analyse sur les consommateurs, Bref, procéder par déduction. Nous
avions opté de procéder par un raisonnement inductif qui s’avérait être convenable. Il nous a permis
d’entrer en contact direct avec les consommateurs à travers un questionnaire d’enquête pour recueillir
de manière rapide les informations recherchées.

1.2. Méthodes et techniques

Le respect de règles de rédaction définit l'attitude concrète à adopter à l'égard de l'objet de


recherche et le choix porté sur des méthodes et techniques de recherche parmi lesquelles nous avons :

a) Méthodes

La méthode est l’ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline ou
branche produit des connaissances, cherche à atteindre les vérités qu’elle poursuit, démontre et les
vérifie enfin avant d’être présenté. (Loubel Del bayle J., 2000).

Elle se saisie alors comme un chemin à suivre. Permettant d’analyser, de comprendre et


d’expliquer la réalité étudiée afin d’arriver à la démonstration de la vérité.

Ainsi, deux méthodes ont été utilisées dans le processus d’élaboration du présent travail il
s’agit de la méthode statistique et la méthode analytique.

• Méthode statistique

Cette méthode s’utilise aujourd'hui dans presque tous les domaines de la science
(disciplines) et fait partie des connaissances de base pour les recherches en sciences économiques
affirme (Saporta G., 2006).

La méthode statistique a servi à réaliser une analyse tout en sélectionnant des variables
appropriées à cet effet.

• Méthode analytique

L’analyse des données permet de fournir tous les résultats pertinents relativement aux
questions de recherche ou aux hypothèses formulées.

Cette méthode consiste en une analyse, elle nous a permis de choisir deux tests qui visaient
à mesurer le lien statistique entre les variables retenues à l’introduction à travers l’opérationnalisation
des variables de la présente étude.
P a g e | 22

b) Techniques

La technique est l’instrument servant à appliquer une méthode. Au vu de leurs importances


pour notre étude nous avons recouru à trois techniques notamment la technique documentaire, la
technique d’observation ainsi que la technique d’enquête,

• La technique Documentaire

Cette technique avait pour objectif nous doter des informations utiles à la compréhension
du sujet. Elle a été faite en deux phases : la recherche documentaire suivi des quelques entretiens.

Elle a consisté en la consultation des informations disponibles en rapport avec notre étude
(la délocalisation, le comportement du consommateur, attitude, secteur brassicole), Ces données
ont été obtenu dans :

❖ Rapports et autres documents sur la population et milieu d’étude obtenu auprès de la commune
de Diulu ;
❖ Articles, mémoires, TFC et rapports des différentes bibliothèques des Universités de de la place.
❖ Ouvrages consultés aux bibliothèques et aux blogs en ligne y compris des sites internet

Cette recherche nous a été d'un apport appréciable pour l'appréhension du comportement
des consommateurs de la Skol, leurs attitudes, ainsi que sur les réalités auxquelles font face les vendeurs
de ladite marque.

❖ Difficultés rencontrées

Les réalisations humaines n’étant pas exemptées des difficultés, la nôtre a croisée
plusieurs difficultés dont principalement nous retenons :
❖ L’indisponibilité d’un certain nombre d’informations relatives a : la description exhaustive de
la bière Skol à cause de la fermeture de la société ; la base de sondage de la population sous
étude ; les études dédiées au comportement des consommateurs face à la délocalisation ;
❖ L’absence des enquêtés pendant plus au moins 5 jours de la semaine notamment : lundi, mardi,
mercredi, jeudi et même vendredi, d’où la nécessité pour nous de faire les enquêtes uniquement
samedi et dimanche jour où ces derniers sont disponibles.
❖ La carence de courant sur la ville poussant plusieurs débits de boissons à fermer.
❖ Le refus des beaucoup des débits des boissons de nous recevoir même moyennant une
attestation de recherche.
Ainsi, il nous a paru important, pour obtenir certaines informations concernant les rouages
du marché de la bière Skol d’avoir des entretiens avec quelques responsables dans le secteur.
P a g e | 23

Au terme de cette étude, nous avons recueilli plusieurs informations qui nous ont permis
de rédiger la première partie de notre travail ; elle a aussi contribué à l'élaboration du questionnaire
d’'enquête que nous avons eu à mener.

• Technique d’enquête
Elle a consisté en l’élaboration d’un questionnaire d’enquête administré aux
consommateurs (annexe).

B. Démarche empirique
La démarche empirique est le chemin qu’a suivi la présente recherche pour mener à bien
l’investigation requise. Pour ce faire, elle présente la façon dont les données seront recueillies auprès de
la population cible et les procédures de traitement de ces dernières. Elle comprend :

1.1. La Collecte des données

Le processus de collecte des données consiste à recueillir de façon systématique les


renseignements désirés, grâce aux instruments choisi à cette fin.

D’après (Corbière M., 2014,), elle vise à décrire la signification d’un phénomène pertinent
pour la critique et la discipline, elle sert à explorer notamment la perspective des participants et à
découvrir les multiples réalités liées au contexte du phénomène étudié.

Le questionnaire d’enquête est donc l’instrument choisi pour la collecte des données
auprès de la population sous étude.

• La population
Une population statistique désigne selon Bernard G. et Catherine P., (2013), l’ensemble
d’éléments auxquels se rapportent les données étudiées. Elle peut concerner notamment : les étudiants
d’une Université, la production d’une usine, les entreprises d’un secteur donné etc.
C’est à ce titre que la population de notre étude est constituée de l'ensemble des
consommateurs de la bière Skol de genre différent, âgés de 18 ans et plus, ayant déjà consommé ou
acheté cette marque et résidant dans la ville de Mbujimayi plus précisément dans la commune de Diulu.
Ce choix, est dû au fait que la commune de DIULU regorge plusieurs débits de boissons et
une forte concentration des différents hôtels à son croisement avec la commune de Muya et de la Kanshi.
P a g e | 24

• La taille de l’échantillon
L’échantillon peut être compris comme une fraction de l’ensemble de la population en
étude.
Pour déterminer notre taille de l’échantillon nous avons utilisé la formule suivante 2 :

𝐳∗𝐩∗𝐪
𝐧=
𝐝𝟐

Etant donné l’absence d’une base de sondage de la population totale avec :

n : la taille de l’échantillon
z : 1,645 la valeur de standardisation de la loi normale lorsque  =10%
p : 0,5 la probabilité pour que l’enquêté se trouve dans le phénomène observé
q : 0,5 la probabilité que l’enquêté ne se trouve dans le phénomène
d : 0,01 la marge d’erreur

L’application de la formule, nous a donnée :

(𝟏,𝟔𝟒𝟓)𝟐 ∗𝟎,𝟓∗𝟎,𝟓 𝟎,𝟔𝟕𝟔𝟓𝟎𝟔𝟐𝟓


𝒏= (𝟎,𝟏)𝟐
= 𝟎,𝟎𝟏
= 67,8 = 68

Nous avons ainsi enquêté 68 consommateurs de la bière Skol pendant 1 mois et deux
semaines allant du 16/08 au 01/10/2022 pour réaliser notre étude.

Bien qu’effectué dans différents débits de boisson, le choix individuel du consommateur


se faisait aléatoirement pendant notre enquête avec intervalle du temps.

1.2. Traitement des données

Pour l’essentiel, l’analyse des données comprend deux étapes : la classification de


l’information et l’analyse proprement dite des données. L’évolution des nouvelles technologies de
l’information et de la communication a facilité le processus de ces deux étapes par l’usage des logiciels
statistiques appropriés.

1.2.1. Présentation de l’outil d’analyse

Un certain nombre des logiciels (p. ex., SAS, STATA, SPAD, SPSS) permettent
d’effectuer les analyses statistiques. Toutes fois, l’existence d’une version française, son adaptation aux

2
KAPINGA ILUNGA Josée : Cours de théories et pratiques de sondage L1 économie inédit 2021
P a g e | 25

besoins d’analyses en sciences sociales et ses possibilités offertes dans la manipulation, motivent les
usages et choix de ce derniers par les chercheurs (établissements d’enseignement et de recherche).

C’est ce que (Corbière M., 2014,) affirme en insistant sur le choix de logiciel de traitement
et d’analyses de données. Ainsi nous avons choisi le logiciel SPSS (Statistical Package for the Social
Sciences) à cause de l’avantage qu’il offre dans la présentation des résultats sous forme d’indices
statistiques et des graphiques dans la procédure d’analyse des données.

En fait, selon le type d'étude, la présentation des résultats avec SPSS peut être une analyse
descriptive de données (description des variables et de leurs relations pour dégager un portrait de
l'ensemble des caractéristiques des sujets) ou être une analyse explicative ou inférentielle des données
recherchant la confirmation ou non des hypothèses mises à l'épreuve au moyen de tests statistiques.

La procédure d’analyse des données a été effectuée en deux étapes :

− Le tri à plat (examen d'une seule variable à la fois) ;


− Le tri croisé (deux variables prises en compte simultanément)

Les procédures inférentielles d’analyse des données (tri croisés) seront sujettes à des tests
d’hypothèses appropriés.

a. Le tri à plat

Le calcul d’une proportion ou d’une fréquence est l’acte statistique le plus élémentaire.
Cette simple opération donne déjà une information plus accessible que la distribution statistique, elle
permet de comparer des distributions dont les ordres de grandeur ne sont pas comparables. Les
pourcentages et les fréquences recouvrent des calculs formellement semblables explique (Bailly P. et
al., 2015).

Le tri à plat a constitué la première opération dans le processus de traitement des données.
Il a permis de déterminer les différentes fréquences observées pour chaque variable pris en considération
durant l’enquête. Ensuite, les proportions relatives à chacune de ces fréquences ont été calculées de
manière à présenter le résultat de l’opération de dépouillement dans des tableaux de distribution des
fréquences.

b. Le tri croisé

L’analyse des relations entre les variables constitue la deuxième phase après la description
et l’agrégation des informations. Elle permet de réaliser un tri-croisé en prenant en compte
simultanément deux variables afin de démontrer ce qui est caché, lie les variables et produit le
phénomène.
P a g e | 26

Toutes fois, sachant que la statistique descriptive permet de tracer un portrait synthétique
de l’ensemble des données d’un échantillon, l’analyse statistique inférentielle vise à saisir la relation
entre les caractéristiques d’une variable ou d’une population et celles observées dans une autre variable
ou une autre population. (Bailly P. et al., 2015)

A l’issu du tri croisé (tableaux croisés), deux tests d’hypothèses ont été considérés dans le
processus de traitement de données et de vérification de la relation entre les variables considérées pour
vérifier les hypothèses formulées, afin de comprendre la distribution des comportements et opinions
entre sous-groupes de répondants, ou encore de faire des associations entre réponses à des questions
qualitatives c’est notamment le cas du :

Test d’indépendance du khi-deux

La première étape du test d’hypothèse a consisté à formuler les hypothèses, soit l’hypothèse
nulle ou hypothèse de travail (H0) et l’hypothèse alternative ou hypothèse du chercheur (H1). Le test
d’hypothèse est une procédure, basée sur l’analyse statistique de résultats expérimentaux, qui permet de
décider (avec un risque d’erreur) entre deux hypothèses.

La décision devient alors fortement dissymétrique : ou bien l’on rejette H0, ou bien l’on ne
rejette pas H0. Ainsi, le test d’hypothèse a permis dans cette recherche de mesurer l’indépendance
statistique entre les variables mise en relation dans le tri croisé.

Après avoir calculé le khi-deux, il faut décider laquelle des deux hypothèses sera rejetée.
On décide de rejeter ou non l’hypothèse nulle en comparant la valeur calculée du khi-deux à celle du
khi-deux critique trouvée dans la table du khi-deux.

Le seuil de signification du test d’hypothèse, noté α, correspond aux risques de se tromper


en prenant la décision de rejeter l’hypothèse nulle : c’est-à-dire aux risques de rejeter l’hypothèse
d’indépendance des deux variables alors que celles-ci sont réellement indépendantes. On souhaite
évidemment que ces risques soient faibles : par exemple, qu’ils ne dépassent pas 5 %. Dans le cadre de
la présente étude, le seuil de signification de 5 % a été retenu dans le processus d’analyse des données.

Il convient toutefois de signaler que pour raison de précision dans le calcul, l’utilisation
du logiciel SPSS a permis d’assouplir le calcul des test utilisés. Les valeurs considérées « calculées »
dans le processus d’analyse des données l’ont été directement à partir des traitements faits sous SPSS.
P a g e | 27

Section 2 : CADRE D’ETUDE


3.1. Présentation de la ville de Mbujimayi

Par l’arrêté Départemental n°83 du 04/03/1968 du ministère de l’intérieur, la ville de


Mbujimayi fut structurée en cinq communes

1. La commune de Bipemba
2. La commune de Dibindi
3. La commune de Kanshi
4. La commune de Diulu
5. La commune de la Muya

3.2. La Commune de Diulu

Jadis agglomération urbaine-rurale des villages Bakwa Nyanguila Bena Tshibuyi et


Kansele, la commune de DIULU occupe l’espace territorial de l’actuel Bipemba. Quoi qu’étant une
agglomération à faible démographique, cette commune avait eu sa valeur par le fait d’être à côté de la
société FORMINIERE (MIBA) attendu que les années 1959 – 1961, elle avait offert son hospitalité aux
réfugiés LUBA qui fuyaient la guerre ethnique opposant les LUBA aux LUBA de Luluabourg.

Elle est actuellement dirigée par Angèle LUSAMBA MUKENDI depuis l’année 2008 et qui en est le
16e Bourgmestre et la toute première femme à le devenir.

3.2.1. Géographie

Elle est bornée :

Au nord : par la rivière Muya qui la sépare d’avec le territoire de LUPATAPATA ;


Au sud : par la commune de Muya ;
A l’Est : par la commune de Muya ;
A l’Ouest : par la commune de Bipemba attendu qu’elle soit subdivisée en 24 quartiers et 120
cellules administratives.

3.2.2. La population

Tableau 2 : Taille de la population estimée en 2017

Hommes Femmes Garçons Filles


Mineurs 0 0 128 852 143 795

Majeurs 13 012 154 884 0 0

Total 13 012 154 884 128 852 143 795

Source : Elaboré sur base du rapport de la commune de DIULU de 2021


P a g e | 28

3.2.3. Situation économique

Comme tout milieu physique, la commune de Diulu regorge d’énormes richesses ou


ressources naturelles et d’une biodiversité qui exigent non seulement une conservation mais aussi et
surtout la gestion rationnelle, lesquelles ressources sont perçues à travers le sol.

L’économie de la commune de Diulu est extravertie c’est-à-dire dépendant de l’extérieur


pour son approvisionnement aussi bien en produits de base qu’en certaines matières et intrants nécessaire
à son appareil de production.

A. Principales activités de la commune de DIUU

Du fait de sa localisation qui se trouve au centre de la ville de Mbujimayi, cette commune


regorge plusieurs activités économiques notamment : les banques commerciales (TMB, ADVANS,
FINCA, etc.), les sociétés de télécommunication (Vodacom, Orange et Airtel), les comptoirs d’achat
des diamants, les boutiques d’habillement, les boutiques d’alimentations et celles de ventes de cellulaires
ainsi que plusieurs débits des boissons dont la présence y est justifiée.

B. Le Sol

La nature du sol est un facteur de vulnérabilité de la commune aux érosions avec son sol,
sablo-argileux composé de 85% de sables et 15% d’argiles. Composition du reste favorable à la
formation des capacités souterraines qui sont à la base des effondrements et ravins surtout dans les
milieux urbains et dans les sites d’exploitations artisanales.

La commune est minée par érosions, les galeries souterraines (exploitations de diamants)
qui sont non seulement aggravent le phénomène d’érosion lors des pluies torrentielles mais aussi divers
accidents.
P a g e | 29

CHAPITRE III. CADRE EMPIRIQUE

Le comportement du consommateur est un élément très déterminant pour les producteurs.


Il leur permet d’orienter leur offre de produit en fonction des réactions de celui-ci. Ainsi, l’industrie de
la boisson ayant connu un choc sans équivoque depuis la fermeture de BRASIMBA dans la province du
Kasaï-Oriental, le consommateur a surement réagit à ce changement de localisation de production qu’a
connu l’industrie de la boisson.

Ayant réalisée une investigation empirique auprès des consommateurs de la SKOL de la


ville de Mbujimayi en vue d’analyser leur comportement depuis la fermeture de BRASIMBA, ce
chapitre tient à rendre compte des résultats de l’investigation empirique menée à l’aide du questionnaire
d’enquête.

Elle est ainsi scindée en trois sections ci-après :

Section 1. ANALYSE DESCRIPTIVE


Les données recueillies ont été soumises à une analyse descriptive, c’est-à-dire visant à
observer chacune des variables de l’étude de manière unique (sans l’associer à d’autres variables).

1.1. Présentation des fréquences observées

Les résultats de l’enquête menée auprès des consommateurs de la SKOL sont présentés à
l’aide de 4 tableaux de distribution des fréquences et un graphique afin d’observer attentivement les
fréquences associées à chaque variable, ces tableaux présentent les informations relatives à la :

1. Répartition des enquêtés selon les caractéristiques individuelles ;


2. Répartition des enquêtés selon les variables caractéristiques de la consommation la SKOL ;
3. Répartition des enquêtés selon leur réaction au produit actuel ;
4. Présentation graphique de l’analyse de l’appréciation qualité de la nouvelle bière SKOL ;
5. Répartition des enquêtés selon les facteurs influençant la consommation
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Tableau 3. Répartition des enquêtés selon les caractéristiques individuelles

Modalités Fréquence % % cumulé


Masculin 50 73,5 73,5
Féminin 18 26,5 100,0
Genre
Total 68 100,0
18 à 30 ans 39 57,4 57,4
31 à 45 ans 20 29,4 86,8
Tranche d’âge 46 à 60 ans 9 13,2 100,0
Plus de 60 ans 0 0,0 100,0
Total 68 100,0
Célibataire 32 47,1 47,1

Statut Marié (e) 34 50,0 97,1


matrimonial Autres 2 2,9 100,0
Total 68 100,0
Sans instruction 2 2,9 2,9
Primaire 1 1,5 4,4
Niveau étude Secondaire 24 35,3 39,7
Supérieur et univ. 42 60,3 100,0
Total 68 100,0
Sans emploi 13 19,1 19,1
Employé 23 33,8 52,9
Profession Fonctionnaire 9 13,2 66,2
Autres 23 33,8 100,0
Total 68 100,0
Aucun 28 41,2 41,2
1à5 18 26,5 67,6
Nombre d’enfants
6 et plus 22 32,3 100,0
Total 68 100,0
Source : élaboré sur base des résultats d’enquêtes.

La lecture de ce tableau renseigne sur les caractéristiques individuelles des enquêtés. Il en


ressort que :
− Il y a eu plus d’hommes (73,5 %) que de femmes (26,5 %) qui ont fait partie de l’échantillon
jugée représentatif dans le cadre de l’investigation empirique. Les résultats renseignent que les
hommes sont plus enclins à la consommation de boisson que les femmes ;
P a g e | 31

− Quant à la tranche d’âge, la plus grande proportion des personnes enquêtées a plus de 31 et 45
ans avec une proportion de 30,9 %, viennent ensuite ceux ayant entre 18 et 30 ans avec une
proportion de 29,4 %. Il y a aussi lieu de signaler les consommateurs d’une tranche d’âge allant
entre 46 et 60 ans. Enfin, les résultats renseignent que les vieux moins enclins à consommer
l’alcool car le tableau de distribution des fréquences renseigne qu’il n’y a aucune personne ayant
plus de 60 ans dans l’échantillon des personnes enquêtées (cela est dit au fait que selon nos
sources la bière est souvent déconseillée aux personnes âgées suite aux différentes maladies qui
découlent de sa consommation ;
− De plus, l’étude a été menée auprès de plus de personnes mariées (50,0 %) que des célibataires
(47,1 %) et seulement quelques-uns avec un autre statut (veuf ou divorcé). Les personnes
mariées étant les plus représentées, il y a donc lieu d’accorder une plus grande fiabilité aux
résultats de l’étude étant donné qu’au-delà du poids de la vie en termes de foyer à maintenir est
plus évident pour ces dernières, ils se permettent d’accorder une place au bien de luxe en
consommant la bière ;
− Le niveau d’étude a lui aussi été pris en considération dans les caractéristiques individuelles des
enquêtés. Il ressort des investigations empiriques que 60,3 % d’enquêté a un niveau
universitaire, ceux-ci étant très conscient des choix de consommation qu’ils font et 35,3 % étant
au niveau secondaire. Pour le reste, seuls 2,9 % est sans instruction et 1,5 % n’a qu’un niveau
primaire. Les intellectuels étant les plus représentés dans cette étude, il y a des raisons
d’accorder une crédibilité aux réponses fournies avec logique et bon sens ;
− Voulant se pencher sur la profession des personnes enquêtées l’étude a révélé que 19,1% sont
sans emploi, mais ne s’empêche de consommer la bière, 33,8 % sont employés dans des
entreprises privées,13,2 % sont fonctionnaire de l’Etat et 33,8 % exercent des activités libérales.
Ainsi, la consommation de bière n’est pas seulement fonction du revenu, mais surtout de
l’habitude des consommateurs ;
− Pour ce qui est de la taille du ménage, il est ressorti de l’analyse descriptive que 41,2 % des
personnes enquêtées n’ont personne en charge et donc une aisance à consommer la bière. Pour
le reste, 26,5 % des personnes enquêtées ont affirmées avoir seulement entre 1 et 5 personnes à
charges, 32,3 % ont 6 enfants et plus, mais ne s’empêche quand même de consommer la bière
qui d’ores et déjà fait partie de leurs us.
P a g e | 32

Tableau 4. Répartition des enquêtés selon les variables caractéristiques de la consommation la


SKOL.

Modalités Fréquence % % cumulé


Statut de Consommateur de bière 68 100,0 100,0
consommation
Offreur de bière 0 0,0 100,0
Autres 0 0,0 100,0
Total 68 100,0
Notoriété Oui 52 76,5 76,5
Non 16 23,5 100,0
Total 68 100,0
Achat récent de la Oui 58 85,3 85,3
SKOL
Non 10 14,7 100,0
Total 68 100,0
Fréquence d’achat N’ont pas acheté 10 14,7 14,7
Rarement 37 54,4 69,1
Souvent 14 20,6 89,6
Plus souvent 7 10,4 100,0
Total 68 100,0
Fréquence Rarement 35 51,5 51,5
consommation
Souvent 22 32,4 83,8
Plus souvent 11 16,2 100,0
Total 68 100,0
Connaissance de la Oui 68 100,0 100,0
provenance de la
Non
bière 0 0,0 100,0

Total 68 100,0
Source : élaboré sur base des résultats d’enquêtes

Ce deuxième tableau présente les distributions de fréquences selon les variables


caractéristiques de la consommation de la SKOL. Déjà, il ressort de l’analyse descriptive que l’enquête
a été menée uniquement auprès des consommateurs de la bière. De plus, de l’avis de la majorité des
consommateurs, la bière a une certaine notoriété parce que 76,5 % n’ont pas manqué de citer la SKOL
dans le lot des boissons BRASIMBA qu’ils connaissent.

De plus, la quasi-totalité des consommateurs enquêtées ont affirmé avoir récemment acheté
la boisson SKOL, mais seulement 10,4 % en achète plus souvent. Pour le reste, 20,6 % ont déclaré
P a g e | 33

l’acheter souvent et 54,4 % ne l’achète que rarement. Ainsi, la SKOL et bel et bien acheté par des
consommateurs mais la fréquence de consommation diffère car 16,2 % en consomment plus souvent,
32,4 % en consomment souvent et 51,5 % n’en consomme que rarement.

Enfin, les consommateurs ont bel et bien reconnu connaitre tous (100 %) la provenance de
la bière. Bien que la production ne soit plus effective sur le territoire de la province depuis la fermeture
de BRASIMBA, les consommateurs sont bien conscients de la source de provenance de la SKOL qu’ils
consomment (ville de LUBUMBASHI/RDC). Cette information n’est donc pas négligeable par les
consommateurs.

Tableau 5. Répartition des enquêtés selon leur réaction au produit actuel

Modalités Fréquence % % cumulé


Différence qualité Oui 43 63,2 63,2
actuelle et Non 25 36,8 100,0
précédente
Total 68 100,0
Pas satisfait 13 19,1 19,1
Moyennement
23 33,8 52,9
Degré de satisfaction satisfait
Satisfait 32 47,1 100,0
Total 68 100,0
Source : élaboré sur base des données d’enquêtes.

Il s’est aussi avéré nécessaire de faire une analyse des réactions des consommateurs face
au produit actuel.

− Le premier aspect pris en considération est la différence entre les deux qualités de SKOL : celle
commercialisée avant la fermeture de BRASSIMBA et celle d’après. La majorité des
consommateurs (63,2 %) ont affirmé sans hésiter qu’il y a bel et bien une différence qualité
entre les deux bières SKOL ;
− Quant à la satisfaction se rapportant à cette bière, 19,1 % ont affirmé ne pas être satisfait, 33,8
% ne sont que moyennement satisfaits et 47,1 % sont quant à eux satisfaits par la production
actuelle de la SKOL.
P a g e | 34

Figure 6. Analyse de l’appréciation qualité de l’actuelle SKOL

Appréciation-qualité

70

60

50

40

30

20

10

0
0 à 20 % 21 à 40 % 41 à 60 % 61 à 80 % 81 à 100 %
Goût 5,9 60,3 22,1 10 1,5
Teneur en mousse 8,8 22,1 44,1 14,7 10,3
Gaz 7,4 22,1 45,6 13,2 11,8
Arôme/Parfum 10,3 38,2 16,2 27,9 7,4

Goût Teneur en mousse Gaz Arôme/Parfum

Source : élaboré sur base des données d’enquêtes.

L’appréciation qualité a été réalisée sur une échelle de mesure de 1 à 5. Il s’agit donc de
mesurer divers aspects qui entrent en ligne de compte dans l’appréciation qualité de la bière. Quatre de
ces aspects ont été pris en considération à savoir : le goût, la teneur en mousse, le gaz et l’arôme ou le
parfum.

Il ressort de cette analyse que le goût est apprécié par la majorité à près de 40 %, la teneur
en mousse elle est appréciée par la majorité des consommateurs à seulement près de 60 %, autant que
pour le gaz. Cependant, l’arôme lui n’est apprécié par la plupart qu’à seulement près de 40 %.

Il n’y a donc aucun doute sur l’importance de faire encore plus ample effort pour améliorer
la qualité de la bière sous ces différents aspects, que ce soit le goût, la teneur en mousse, le gaz ou encore
l’arôme.
P a g e | 35

Tableau 6. Répartition des enquêtés selon les facteurs influençant la consommation

Modalités Fréquence % % cumulé


Oui 6 8,8 8,8
Prix favorable Non 62 91,2 100,0
Total 68 100,0
Trouve le prix
6 8,8 8,8
favorable
Cher 13 19,1 27,9
Motivation de
Trop cher 48 70,5 98,5
l’avis sur le prix
Inadéquation
1 1,5 100,0
qualité-prix
Total 68 100,0
Attentes du Oui 13 19,1 19,1
consommateur Non 55 80,9 100,0
Total 68 100,0
Renouvellement Oui 59 86,8 86,8
d’achat Non 9 13,2 100,0
Total 68 100,0
Recommander à Oui 19 27,9 27,9
d’autres Non 49 72,1 100,0
consommateurs Total 68 100,0
Reprise Oui 68 100,0 100,0
BRASIMBA Non 0 0,0 100,0
Total 68 100,0
Source : élaboré sur base des données d’enquêtes.

Le dernier tableau de distribution des fréquences a porté sur certains facteurs pertinents et
déterminants du choix de consommation. Il en ressort ainsi que le prix actuel de la boisson n’est jugé
favorable que par 8,8 %. La majorité trouve bel et bien le prix cher (19,1 %) ou même trop cher (70,5
%) et quelques - uns trouvent qu’il y a inadéquation entre le prix et la qualité.

De plus, quant à savoir si la nouvelle bière répond aux attentes du consommateurs,


seulement 19,1 % ont répondu par l’affirmatif. Cependant, la majorité ne se sont pas arrêté au premier
achat de cette nouvelle bière, ils ont décidé de renouveler leur achat plus d’une fois et 27,9 %, et sont
même devenu des clients avocats en recommandant cette bière à d’autres consommateurs. Toutefois,
beaucoup des consommateurs pensent que la reprise de BRASSIMBA serait une très bonne nouvelle.
P a g e | 36

1.2. Analyse descriptive

Tableau 7. Statistiques descriptives du prix de la SKOL (en CDF)

N Range Minimum Maximum Sum Moyenne Ecart type Variance Kurtosis


Statistic Statistic Statistic Statistic Statistic Statistic Std. Error Statistic Statistic Statistic Std. Error
Ancien Prix 68 2000 1500 3500 156300 2298,53 74,563 614,864 378057,507 -1,541 ,574
Prix Actuel 68 3500 5500 9000 510000 7500,00 77,692 640,662 410447,761 1,597 ,574
Valid N (listwise) 68
Source : analysé sur base des données d’enquêtes.

L’analyse descriptive renseigne que l’ancien prix de la bière s’étalait sur la plage allant de 1500 à 3000 FC selon le moment et l’endroit de
consommation. Toutefois, le prix moyen se situait à 2298,53 FC pour un écart type 614,864 FC. De plus, la valeur de la Kurtosis qui s’écarte de trois renseigne
que la distribution est de nature platikurtique et donc ne suit pas une loi normale. Cet état des choses renseigne que le prix de la bière SKOL était déjà quelque
peu volatile d’un endroit à un autre avant la fermeture.

Quant à l’actuelle bière, son prix s’étale sur une plage allant de 5500 FC à 9000 FC mais le prix moyen se situe à 7500 FC pour un écart type de
640,662 FC. La valeur de la Kurtosis de 1,597 qui se rapproche de 3 renseigne une distribution de nature Leptokurtique. Ainsi, cette série suit bel et bien une
loi normale, ce qui sans doute renseigne que le prix de la nouvelle SKOL (importé d’ailleurs) est approximativement le même d’un endroit à un autre.

Il convient ainsi à ce stade de réaliser un test de comparaison des moyennes de prix de l’ancienne et la nouvelle bière afin de déterminer si les
différences entre les deux prix sont statistiquement significatives.
P a g e | 37

Tableau 8. Test de comparaison des moyennes


Paired Samples Test
Paired Differences T Df Sig. (2-tailed)
Mean Std. Déviation Std. Error Mean 95% Confidence Interval of the
Difference
Lower Upper
Ancien Prix – Prix
Pair 1 - 5201,471 997,982 121,023 -5443,034 -4959,907 -42,979 s67 ,000
Actuel
Source : élaboré sur base des analyses des données d’enquêtes.

Au regard de cette analyse, il y a bel et bien une différence entre le prix moyen de l’ancienne bière et celui de la nouvelle bière, l’ancienne bière
coûtant beaucoup moins cher par rapport à la nouvelle bière. La différence des deux moyennes est ainsi négative, se situant à – 5 201,471 FC. De plus, au vu de
cette différence, le seuil de probabilité attaché au test de T de student étant de 0,000 soit quasiment nulle et inférieure à 0,05, il n’y a donc quasiment aucune
chance de se tromper en affirmant que la différence entre le prix moyen d’avant et celui d’après est statistiquement significative.

Il est donc très clair que la fermeture de BRASIMBA a eu un impact très significatif sur le prix de la boisson qui sans aucun doute a eu à grimper
vu que les distributeurs officiels sont désormais obligés de s’approvisionner dans d’autres province et le coût du transport pèse ainsi sur les consommateurs qui
sont maintenant obligé de payer cette bière à beaucoup plus cher.
P a g e | 38

Section 2. ANALYSE INFERENTIELLE

Au-delà de l’analyse descriptive, l’analyse inférentielle a permis d’analyser les relations


entre les variables. Dans la présente étude, deux cas de figure sont pris en compte :

− Dans un premier temps, il s’agit de faire une analyse approfondie du comportement du


consommateur de manière à identifier les caractéristiques du produit qui influencent ou tendent
à influencer les choix du consommateur ;
− Ensuite, l’analyse permettra de se pencher sur les facteurs déterminants de la consommation de
la bière SKOL tant du point de vue caractéristiques individuelles que celui de la perception du
produit par le consommateur.

2.1. Analyse du comportement du consommateur


Les résultats de l’analyse descriptive ont certainement démontré que les changements
intervenus depuis quelques temps dans la bière SKOL n’ont sans doute pas laissé les consommateurs
indifférents. Il vaut donc de déterminer dans quelle mesure les caractéristiques de l’actuelle bière vendue
déterminent les choix du consommateur.

Le test d’indépendance de chi carré a permis de vérifier l’effectivité de la relation (lien


statistique) entre les variables décrivant les caractéristiques de la bière et les choix du consommateur.
Le test d’indépendance de chi carré a donc été réalisé entre les variables « goût », « mousse », « arôme »,
« gaz » et neuf (9) autres variables décrivant les choix du consommateur, à savoir :

− La décision d’achat de la nouvelle boisson SKOL ;


− La différence de qualité ;
− La perception du prix ;
− Réponse aux attentes ;
− La décision de rachat ;
− La recommandation du produit à d’autres consommateurs ;
− La satisfaction ;
− La fréquence d’achat ;
− La fréquence de consommation.

Les hypothèses sont donc formulées de la manière suivante pour le test d’indépendance de
chi carré :
− H0 : les deux variables sont indépendantes (la connaissance de l’une ne permet de se prononcer
sur l’autre) ;
− H1 : les deux variables sont dépendantes (la connaissance de l’une permet de se prononcer sur
l’autre).
P a g e | 39

Tableau 9. Test d’indépendance de ² entre les variables caractéristiques du produit et les choix
du consommateur

Comportement du Goût Mousse Gaz Arôme


N° consommateur ²  ²  ²  ² 
1 Achat SKOL 2,847 0,584 7,410 0,116 11,113 0,025 18,939 0,001
2 Différence qualité 6,601 0,159 9,009 0,061 15,094 0,005 51,099 0,000
3 Perception prix 4,334 0,363 68,000 0,000 16,622 0,002 8,172 0,085
4 Réponse aux 19,895 0,001 30,521 0,000 14,313 0,006 23,894 0,000
attentes
5 Rachat 9,535 0,049 27,652 0,000 25,040 0,000 11,015 0,026
6 Recommandation 40,671 0,000 28,929 0,000 10,142 0,038 26,492 0,000
7 Satisfaction 14,157 0,075 37,233 0,000 28,301 0,000 41,374 0,000
8 Fréquence achat 19,823 0,071 41,071 0,000 33,659 0,001 37,979 0,000
9 Fréquence 11,116 0,195 16,631 0,034 17,173 0,028 30,499 0,000
consommation
Source : élaboré sur base des analyses SPSS.

Ce tableau présente les résultats du test d’indépendance. Il a permis ainsi de réaliser une
mise en relation entre les caractéristiques de la bière SKOL du point de vue qualité et le comportement
du consommateur.

2.1.1. Impact du goût de la SKOL sur le comportement du consommateur.

Pour ce qui est du goût, cette variable détermine les choix du consommateur ( calculée 
 théorique) pour ce qui est de ses attentes, de la décision de rachat, de la recommandation du produit à
d’autres consommateurs. Ainsi, que seulement 19,1 % de consommateurs aient affirmé que l’actuelle
bière SKOL répond à leurs attentes, cela est sans doute dû au goût de cette bière. De plus, les
consommateurs décident de racheter à l’actuelle bière ou même d’en recommander aux autres en
fonction aussi de leur appréciation de son goût.
Cependant, avec l’introduction de l’actuelle bière SKOL, ce n’est surement pas en fonction
du goût que les consommateurs ont décidé d’en faire un premier achat. Cela ressort des résultats du test
d’indépendance de chi carré qui démontre qu’il y a moins de 5 % de chance de se tromper en affirmant
qu’il n’existe pas de relation statistiquement significative entre la décision d’achat et le goût de la SKOL.

Par ailleurs, la différence que fait le consommateur de la qualité de cette nouvelle bière, sa
perception du prix, la satisfaction résultant de la consommation de cette dernière, la fréquence d’achat
et même celle de consommation ne sont forcément pas fonction du goût de la bière. L’hypothèse nulle
pour chacune de ces variables est rejetée au profit de l’hypothèse alternative qui stipule que la
connaissance que l’on a de l’appréciation du goût de la bière ne permet pas de se prononcer sur ces choix
que fait le consommateur.
P a g e | 40

2.1.2. Impact de la mousse de la SKOL sur le comportement du consommateur.

Un autre aspect pris en considération est la mousse de la bière SKOL. L’analyse


inférentielle a démontré que la mousse détermine les choix du consommateur pour ce qui est de la
perception du prix, la réponse du produit aux attentes du consommateur, le rachat du produit, la
recommandation du produit aux autres consommateurs, la satisfaction que retire le consommateur, la
fréquence d’achat et de consommation.

Toutefois, la décision d’achat de la bière SKOL ainsi que le point de vue des
consommateurs sur la différence de qualité ne dépendent pas de la mousse. Les analyses permettent d’en
venir à la conclusion selon laquelle la connaissance du point de vue du consommateur sur l’appréciation
de la mousse ne suffit pas pour se prononcer sur la décision d’achat de la bière SKOL.

2.1.3. Impact du gaz de la SKOL sur le comportement du consommateur.

Le jugement du consommateur est largement influencé par son appréciation du gaz de la


boisson, sachant que cette caractéristique fait partie des éléments pertinents d’appréciation de la qualité
de la boisson. L’analyse inférentielle a démontré qu’avec moins de 5 % de chance de se tromper, qu’il
y a lieu d’affirmer que le gaz est un facteur inducteur très important du comportement du consommateur
dans tous ses aspects.

2.1.4. Impact de l’arôme de la SKOL sur le comportement du consommateur.

Pour ce qui est de l’arôme, les analyses ont démontré qu’il s’agit aussi bel et bien d’un
facteur de taille qui entre en jeu dans le comportement du consommateur, influençant la quasi-totalité
de ses choix. Seule la perception du prix de la boisson n’est pas forcément déterminée par l’arôme que
dégage celle-ci. Pour le reste, bon nombre des choix du consommateur sont aussi induit par l’arôme qui
se dégage de la bouteille de bière qu’il consomme.

Ainsi, cette analyse a permis de démontrer clairement que ces caractéristiques de la bière
méritent que le producteur y attire toute son attention car ceux-ci sont très pertinents dans la
détermination du comportement du consommateur. De plus, avant même de gouter la boisson, le
consommateur de celle-ci en a déjà une certaine perception à partir d’autres éléments perceptibles tels
que le gaz, la mousse et l’arôme. Ce ne sont donc pas des aspects à négliger car ils sont très pertinents
dans la détermination du comportement du consommateur.

Ainsi, de manière hiérarchisée, le comportement du consommateur de la bière SKOL est


prioritairement déterminé par :

− Le gaz qui se dégage de la bouteille (9 correspondances) ;


− L’arôme ou parfum (8 correspondances) ;
P a g e | 41

− La mousse qui s’en dégage à l’ouverture de la bouteille (7 correspondances) ;


− Enfin le goût de la bière (seulement 3 correspondances).

2.2. Facteurs déterminant de la consommation


Après avoir réalisé une analyse très approfondie du comportement du consommateur et de
ses choix, il convient maintenant de se pencher sur certains facteurs qui déterminent la fréquence d’achat
mais aussi celle de consommation de la bière par ce dernier.
Le test d’indépendance de chi carré a permis de vérifier l’effectivité de la relation (lien
statistique) entre les variables décrivant les facteurs à savoir les caractéristiques individuelles du
consommateur et sa perception du produit d’une part et sa fréquence d’achat et de consommation d’autre
part. Le test d’indépendance de chi carré a donc été réalisé entre les variables « fréquence d’achat »,
« fréquence de consommation » et 11 autres variables décrivant d’une part les caractéristiques
individuelles et d’autre part la perception du produit, à savoir :

− Niveau d’étude ;
− Nombre d’enfants ;
− Statut matrimonial ;
− Age ;
− Genre ;
− Profession ;
− Revenu moyen ;
− Notoriété ;
− Différence qualité ;
− Satisfaction ;
− Perception du prix ;
− Réponse aux attentes.

Les hypothèses sont donc formulées de la manière suivante pour le test d’indépendance de
chi carré :
− H0 : les deux variables sont indépendantes (la connaissance de l’une ne permet de se prononcer
sur l’autre) ;
− H1 : les deux variables sont dépendantes (la connaissance de l’une permet de se prononcer sur
l’autre
P a g e | 42

Tableau 10. Test d’indépendance de chi carré entre les facteurs déterminants et la fréquence
d’usage de la bière SKOL

Fréquence d’usage

N° Facteur déterminants Fréquence de consommation Fréquence d’achat


V de V de
²  ² 
cramer cramer

Caractéristiques individuelles du consommateur


1 Niveau d’étude 15,311 0,018 0,336 20,910 0,013 0,320
2 Nombre d’enfants 34,918 0,000 0,507 56,449 0,000 0,526
3 Statut matrimonial 40,281 0,000 0,544 39,404 0,000 0,538
4 Age 18,225 0,001 0,366 29,276 0,000 0,464
5 Genre 12,572 0,002 0,430 25,680 0,000 0,615
6 Profession 30,555 0,000 0,474 62,190 0,000 0,552
7 Revenu moyen 16,245 0,003 0,346 45,333 0,000 0,577
Perception du produit
1 Notoriété 5,407 0,067 0,282 14,097 0,003 0,455
2 Différence qualité 21,707 0,000 0,565 18,951 0,000 0,528
3 Satisfaction 21,364 0,000 0,396 29,785 0,000 0,468
4 Perception du prix 6,979 0,031 0,320 13,150 0,004 0,440
5 Réponse aux attentes 3,639 0,162 0,231 12,233 0,007 0,424
Source : élaboré sur base des analyses SPSS.

Ce tableau renseigne sur les résultats des analyses inférentielle réalisées.

2.2.1. Analyse de la fréquence d’usage déterminée par les caractéristiques individuelles du


consommateur

Il est clair au regard des analyses inférentielle que les caractéristiques individuelles du
consommateur déterminent sa fréquence d’usage de la bière SKOL tant en termes d’achat que de
consommation. Ainsi, de manière particulière :
− Il arrive que certaines personnes consomment sans avoir acheté eux même la bière et
parfois la fréquence d’une telle consommation est très régulière. Celle-ci est déterminée par
certains facteurs individuels inhérents au consommateur lui-même.

De façon hiérarchisée, la fréquence de consommation est déterminée par :


• Le statut matrimonial (V de Cramer : 0,544) : le marié n’a pas autant de latitude que le
célibataire dans la fréquence de sa consommation ;
• Le nombre d’enfants (V de Cramer : 0,507) : plus un consommateur a des enfants, plus
il est tenu de limiter sa fréquence de consommation ;
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• La profession (V de Cramer : 0,474) : dans certaines professions, les collègues de


service ont habitude de s’offrir la bière. Cela influence surement la fréquence de
consommation de certains consommateurs ;
• Le genre (V de Cramer : 0,430) : les hommes sont les plus enclin à consommer
régulièrement que les femmes et s’offrent souvent de soirée de consommation de bière.
Aussi, bien des femmes ne sont pas souvent des acheteurs mais seulement des
consommatrices qui se voient offrir la bière par les hommes. Le genre est donc un
facteur déterminant de la fréquence de consommation ;
• L’âge (V de Cramer : 0,366) : c’est aussi un élément déterminant de la fréquence de
consommation de la boisson ;
• Le revenu moyen (V de Cramer : 0,346) : ceux ayant un revenu élevé ont plus tendance
à consommer régulièrement, voir à offrir à leurs proches ;
• Enfin le niveau d’étude (V de Cramer : 0,336) : est aussi pris en considération comme
déterminant de la fréquence de consommation.
− L’enquête s’est aussi focalisée sur la fréquence d’achat des consommateurs, c’est-à-dire
ceux qui achètent pour leur propre consommation ou celle des autres. De façon hiérarchisé, la
fréquence d’achat est déterminée par :
• Le genre (V de Cramer : 0,615) : les hommes sont généralement ceux qui paient le plus
la bière que les femmes. Ils en achètent pour leur propre consommation mais aussi pour
en offrir à d’autres ;
• Le revenu moyen (V de Cramer : 0,577) : pour acheter, il faut sans doute avoir un
revenu qui permet d’accéder aux biens de luxe tel que le loisir ;
• La profession (V de Cramer : 0,552) : en fonction de la profession du consommateur,
celui-ci est parfois amené à acheter fréquemment la SKOL non seulement pour sa
propre consommation mais aussi pour celle de ses collègues ;
• Le statut matrimonial (V de Cramer : 0,538) : être marié ou célibataire détermine
beaucoup quant à la fréquence d’achat ;
• Nombre d’enfants (V de Cramer : 0,526) : c’est aussi un facteur déterminant de la
fréquence d’achat de la SKOL ;
• L’âge (V de Cramer : 0,464) : il n’y a pas de doute que les moins âgés sont moins
enclins à acheter fréquemment vu que ceux-ci n’ont pas autant de source de revenu ;
• Le niveau d’étude (V de Cramer : 0,320) : en fonction de celui-ci, la fréquence d’achat
de la bière est régulière ou non régulière.
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2.2.2. Analyse de la fréquence d’usage déterminée par la perception du produit

Les consommateurs ont aussi donné acte de leur perception du produit SKOL. L’analyse
inférentielle a ressorti de manière particulière les résultats suivants :

− Par rapport à la fréquence de consommation, celle-ci est déterminée par la différence de qualité
entre la bière actuelle et la précédente, la perception du prix et la perception que retire le
consommateur. Cependant, les analyses ont démontré que la notoriété et les attentes du
consommateur sont à considérer comme des facteurs déterminant de la fréquence de
consommation de la SKOL ;
− Pour ce qui est de la fréquence d’achat, la notoriété, la différence de qualité, le degré de
satisfaction, la perception du prix ainsi que les attentes du consommateur sont tous des facteurs
déterminants de la fréquence d’achat. Ces résultats sont évidents car pour les consommateurs
de la bière en cercle d’amis, ceux-ci achètent parfois plus d’une bière différente pour le cercle
d’amis bien qu’ils ne sont peut-être pas consommateurs de la SKOL. Dans ce contexte, la
notoriété de la SKOL fait qu’elle soit consommée même par ceux qui ne l’achètent pas eux-
mêmes.

Section 3 : DISCUSSION DES RESULTATS

Les résultats auxquels nous sommes arrivés dans cette étude ne sont pas inédits, l’existence
des travaux similaires a permis sans doute de discuter les résultats auxquels nos analyses ont abouti.
Des brillants chercheurs tels que (Koromyslov Maxime., 2009); (Morneau, 2009) ; (El
Mouhoub M., 2006) (Martine Boutary, 2020) et d’autres dont l’idée synthétique du travail nous oblige
à éviter l’énumération sont arrivés aux résultats suivants :

Pour Koromyslov, après une analyse effectuée à l’aide d’une MANOVA de l’impact de
délocalisation sur la qualité perçue, l’évaluation globale ainsi que l’intention d’achat des consommateurs
des maisons françaises de luxe. Le résultat montre un effet significatif à la fois au niveau de la qualité
perçue et de l’évaluation globale, mais pas pour l’intention d’achat.

Les différences en termes d’évaluations entre les origines française et étrangère sont
statistiquement significatives (pour la qualité perçue : F1,521=621,9, p < 0,0001 ; pour l’évaluation
globale : F1,521=318,3 ; p < 0,0001). Le score moyen de la qualité perçue (évaluation globale) pour
l’origine française se situe à 6,24 (5,73), tandis qu’il est de 4,67 (4,46) en cas d’origine partiellement
étrangère suivant que le pays soit jugé inacceptable ou acceptable.

Ces résultats correspondent à ceux de notre étude mais à quelque différence près, surtout
concernant l’évaluation globale et la qualité perçue. Mais concernant l’intention d’achat les
consommateurs continuent à achetés la bière malgré l’altération constatée.
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De même, Brigitte Morneau arrive aux résultats confirmant l’impact négatif de la


délocalisation sur les employés transférés, sans avoir la possibilité de généraliser son affirmation sur
tous les indicateurs de la qualité de vie au travail et des conditions de travail.

Au-delà de ces études, Koromyslov insiste dans un article sur la nécessite pour les
entreprises qui pratique la délocalisation de réduire jusqu’à 20% le prix des biens offert aux
consommateurs, pour ainsi faciliter leur commercialisation. Car toute réduction de prix due à
l’augmentation des marges réalisées sur la production dans le cadre des délocalisations pourrait s’avérer
préjudiciable dans la mesure où les produits de luxe sont qualifiés de chers.

SUGGESTIONS ET RECOMANDATIONS

Pour ce qui est de la Skol vendue sur le marché, les consommateurs qui étaient habitués à
la meilleure qualité du fait de la présence de l’eau de la source Lukelenge dans le processus de
production pensent que celle-ci n’est pas bonne, et donne la diarrhée quand ils consomment plus et le
prix auquel est vendu est inadéquat à sa qualité actuelle.
Ainsi, nous suggérons aux responsables de la société BRASIMBA, ce qui suit : rendre
accessible le prix auquel est vendu la Skol, améliorer l’actuelle qualité de la bière qui n’est pas appréciée
par une majorité des consommateurs sachant que la fidélité à une marque n’est jamais absolue.

Etant donné la quasi absence des diffusions régulières ou périodiques des spots,
publicitaires nous en suggérons aux responsables.
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CONCLUSION

L’étude du comportement du consommateur demeure une tâche très indispensable tant pour
les entreprises existantes, que pour les entrepreneurs désireux ou ayant déjà des projets susceptibles
d’apporter un plus dans l’économie d’un pays en termes des valeurs ajoutées. Tel la RDC, qui en a de
plus en plus besoin pour son développement économique. Car, elle permet aux entreprises d’identifier
en amont le marché disponible pour un produit et en aval d’être constamment à l’écoute de leurs clients
afin de toujours les offrir des produits ou services correspondants à leurs besoins et surtout leurs attentes,
tout en demeurant compétitif sur ce marché, étant donné le contexte de mondialisation.

C’est dans cette perspective que cette étude s’était assigné l’objectif d’identifier les
réactions des consommateurs de la bière SKOL dans le contexte de fermeture de la BRASIMBA.

Pour ce faire, la question qui a orientée notre réflexion est :

Quel est l’impact de la fermeture de BRASIMBA sur le comportement du consommateur de la


bière Skol en Mbujimayi ?

En effet, suite à cette interrogation nous avions émis l’hypothèse selon laquelle la
délocalisation a un impact négatif sur le comportement du consommateur qui se traduit par un
changement d’attitude. Cette dernière était vérifiée à l’aide de trois chapitres à savoir :

− Le premier chapitre a permis de réaliser une recension d’écrits théoriques et empiriques afin de
fixer l’idée relative au thème sous étude ;
− Le deuxième chapitre quant à lui, a permis de fixer le cadre méthodologique de la recherche et
de déterminer le champ d’investigation qui est la commune de DIULU dans la ville de
Mbujimayi ;
− Enfin, le troisième chapitre a présenté un rapport d’investigation menée à partir d’une enquête
réalisée auprès des consommateurs.
Il en est ressorti que la fermeture de BRASIMBA a eu un impact très significatif sur les variables
attitudinales expliquant le comportement du consommateur à savoir :
− La qualité perçue : la majorité des consommateurs (63,2 %) ont affirmé sans hésiter qu’il y a
bel et bien une différence qualité entre les deux bières SKOL, celle vendue avant la fermeture
et celle d’après qui s’avère être moins meilleure. En plus, concernant la satisfaction se rapportant
à l’actuelle bière, que 19,1 % ont affirmé ne pas être satisfait, 33,8 % ne sont que moyennement
satisfaits et 47,1 % sont quant à eux satisfaits par la production actuelle de la SKOL ce qui
d’ailleurs semble contredire cette différence ;
− Evaluation globale : l’appréciation qualité a été réalisée sur une échelle de mesure de 1 à 5. Il
s’agit donc de d’évaluer l’appréciation qualité de la bière à travers quatre de ses aspects qui ont
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été pris en considération, à savoir : le goût, la teneur en mousse, le gaz et l’arôme ou le parfum.
Il ressort de cette analyse que, le goût est apprécié par la majorité à près de 40 %, la teneur en
mousse est appréciée par la majorité des consommateurs à seulement près de 60 %, autant que
pour le gaz. Cependant, l’arôme lui n’est apprécié par la plupart qu’à seulement près de 40 %.
− Intention d'achat ou recommandation : quant à savoir si la nouvelle bière répond aux attentes
du consommateurs, seulement 19,1 % ont répondu par l’affirmatif. Cependant, la majorité ne se
sont pas arrêté au premier achat de cette nouvelle bière, ils ont décidé de renouveler leur achat
plus d’une fois et 27,9 % ont même recommandés cette bière à d’autres consommateurs.
Toutefois, Certains facteurs déterminants du choix de consommateur tel que, le prix actuel
de la Skol n’est jugé favorable que par 8,8 %, alors que la majorité trouve que le prix est cher (19,1 %)
ou même trop cher (70,5 %) d’où l’inadéquation prix – qualité de l’actuel bière qui fait que beaucoup
des consommateurs pensent que la reprise de BRASIMBA ou du moins l’amélioration de la qualité et
la baisse du prix seraient très convenable.

C’est pourquoi, il convient d’affirmer l’hypothèse nulle de notre travail au rejet de


l’hypothèse alternative.

En effet, loin de prétendre avoir épuisé toute la matière en rapport avec la thématique du
comportement des consommateurs.

Toutes fois, cette recherche présente des limites d’ordre spatial lié au déficit budgétaire et
temporel y afférant, ouvrant ainsi, d’autres pistes de réflexion aux prochaines recherches pouvant
enrichir le présent travail.

Dans cette perspective, nous pensons qu’il serait intéressant d’analyser les conséquences
de la démarche de délocalisation sur les sous-traitants, les distributeurs, les employés ayant perdu leurs
postes voire même l’implémentation d’un profile client d’une marque délocalisée.
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BIBLIOGRAPHIE

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Peretti, J. (2003). Dictionnaire des ressources humaines. Paris Vuibert.
Saporta G. (2006). Probabilités, analyses des données et statistique. Paris Technip.
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE .......................................................................................................................................................... I
DEDICACE .......................................................................................................................................................... II
REMERCIEMENTS .......................................................................................................................................... III
LISTE DES TABLEAUX ................................................................................................................................... IV
LISTE DE FIGURES ............................................................................................................................................V
INTRODUCTION GENERALE ......................................................................................................................... 1
0.1. CONTEXTE DE L’ETUDE ........................................................................................................................ 1
0.2. PHENOMENE OBSERVE ......................................................................................................................... 1
0.3. ETAT DE LA QUESTION .......................................................................................................................... 2
0.4. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES ...................................................................................................... 2
0.5. OBJECTIFS DE L’ETUDE .............................................................................................................................. 4
0.6. LA DELIMITATION DE L’ETUDE................................................................................................................... 4
0.7. PLAN SOMMAIRE ......................................................................................................................................... 5
CHAPITRE I : REVUE DE LITTERATURE ................................................................................................... 6
SECTION 1. DEFINITION DES CONCEPTS .................................................................................................. 6
1.1. Délocalisation ......................................................................................................................................... 6
1.2. Besoin, Désir et Demande ...................................................................................................................... 6
1.4. La valeur ................................................................................................................................................. 7
1.5. Le Marché ............................................................................................................................................... 7
1.6. Comportement du consommateur .......................................................................................................... 8
SECTION 2 : FORMES ET MOTIFS DE DELOCALISATION .................................................................... 8
2.1. Motifs de délocalisation .......................................................................................................................... 8
2.2. Formes de délocalisation ........................................................................................................................ 9
SECTION 3 : CONNAISSANCE DU CONSOMMATEUR ........................................................................... 10
3.1. LES FACTEURS INFLUENÇANT LE COMPORTEMENT DU CONSOMMATEUR .................. 10
3.2. LE PROCESSUS D’ACHAT ......................................................................................................... 14
3.3. LES APPROCHES PLURIDISCIPLIANAIRES ......................................................................... 16
3.4. ROLE DU MARKETING MIX DANS L’ETUDE DU COMPORTEMENT DU
CONSOMMATEUR .................................................................................................................................... 16
3.5. QUELQUES THEORIES MOTIVATIONNELLES ..................................................................... 17
SECTION 4 : PRESENTATION DE LA BIERE SKOL ................................................................................ 19
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE ........................................................................................... 20
SECTION 1 : METHODOLOGIE ................................................................................................................... 20
SECTION 2 : CADRE D’ETUDE ..................................................................................................................... 27
CHAPITRE III. CADRE EMPIRIQUE ........................................................................................................... 29
SECTION 1. ANALYSE DESCRIPTIVE ........................................................................................................ 29
1.1. Présentation des fréquences observées .......................................................................................... 29
1.2. Analyse descriptive ......................................................................................................................... 36
SECTION 2. ANALYSE INFERENTIELLE .................................................................................................. 38
2.1. Analyse du comportement du consommateur ...................................................................................... 38
2.2. Facteurs déterminant de la consommation.......................................................................................... 41
SECTION 3 : DISCUSSION DES RESULTATS ............................................................................................ 44
SUGGESTIONS ET RECOMANDATIONS .................................................................................................... 45
CONCLUSION.................................................................................................................................................... 46
BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................................................. 48
TABLE DES MATIERES .................................................................................................................................... 1

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