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Chapitre 1 

: Les PME Marocaines


1- Définition d’une PME
1.1 Les critères retenus pour définir une pme
Malgré qu’il y ait plusieurs définitions des PME, plusieurs approches ont essayé de
trouver les caractéristiques essentielles qui pourraient différencier des PME de
ceux de grandes tailles. Elles ont retenu deux types des critères pour décrire des
PME, des critères qualitatifs et des critères quantitatifs.

a) -les critères quantitatifs


Les définitions qui prennent en considération des critères quantitatives présentent
une réelle difficulté. Les façons par lesquelles la taille d’une entreprise peut être
quantifiée sont très variées. Le nombre d'employés, le chiffre d'affaires, le total de
l’actif sont des critères généralement retenus. L’approche quantitative fait
référence aux aspects représentatifs de la taille de l’entreprise. Ce sont
généralement des indicateurs quantitatifs relatifs par exemple à l’effectif global
permanent, le chiffre d’affaires, l’endettement, le total bilan, la valeur ajoutée, le
capital social et la part de marché occupée par l’entreprise en question. Dans les
pays en développement, où le marché et la taille des entreprises sont réduits, ce
nombre est entre 100 et 150.

b) –les critères qualitatifs


L’avantage le plus intéressant de diverses définitions des PME est qu’elles tentent
de refléter fidèlement la vraie nature de ces entreprises de petite taille. Néanmoins
elles représentent l’inconvénient qu’elles sont adaptées à chaque pays à part
entière.
L’aspect humain est considéré comme étant l’élément fondamental de cette
approche. Cette dernière se base sur des outils théoriques et analytiques qui mettent
en avant certains aspects de l’entreprise tels que le style de direction, de délégation
des pouvoirs et la répartition des tâches

1.2 Les différentes définitions de la PME au niveau internationale

C’est le critère de la taille qui reste le plus souvent pris en considération dans la
définition d’une PME nonobstant la diversité des approches qui ont essayées de
définir de la PME. En fait, chaque pays dispose d’une définition distincte de la
PME qui se base habituellement sur « l’effectif employé »

a) Sur le plan européen


- La Commission européenne a donné la première définition des PME dans sa
recommandation 96/280/CE du 3 avril 1996. Suite à deux consultations
publiques effectuées en 2001 et 2002, la commission intervenue en 2003 pour
modifier en standardiser cette définition. Ainsi, est considère comme PME toute
entreprise ayant
- Un effectif inferieur a 250 personnes
- Le chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50 millions d’Euros ou un
total bilan n’excédant pas 43 millions d’Euros (recommandation de la
Commission du 6 mai 2003).

Ces définitions sont importantes lors de la sélection des entreprises qui peuvent
bénéficier de programmes de financement européens en faveur des PME, ainsi
que dans le contexte de certaines politiques, telles les règles de concurrence
spécifiques aux PME. La politique de la Commission européenne vis-à-vis des
PME se concentre principalement sur cinq domaines prioritaires :

 La promotion de l'entrepreneuriat et des compétences


 L’amélioration de l'accès des PME aux marchés
 L’allégement des formalités administratives
 L’amélioration du potentiel de croissance des PME
 Le renforcement du dialogue et de la consultation avec les parties
impliquées dans les activités des PME.

-le critère de l’effectif reste l’un des plus significatifs et imposé comme un
critère principal selon la commission européenne. Cependant, des critères
financiers ont été introduits dans le but d’appréhender la véritable importance
d’une entreprise, sa performance ainsi que sa situation par rapport à la
concurrence, aussi le chiffre d’affaires, ne pourrait pas être retenu comme le seul
critère financier déterminant d’une PME car il pourrait varier selon la nature du
secteur d’activité. C’est pour ça la commission européenne a combiné ce critère
avec celui du total bilan qui reflète l’ensemble de la richesse de l’entreprise.

- Cette nouvelle définition distingue trois catégories différentes d’entreprises.


Cette distinction est nécessaire pour bien comprendre la situation économique de
l’entreprise et exclure les entreprises qui ne sont pas de véritables PME, comme
le montre le tableau suivants:
Source : http://ec.europa.eu/enterprise/enterprise_policy/sme_definitio
n/sme_user_guide_fr.pdf

b) Aux États Unis

Contrairement aux états européens, Les États-Unis d'Amérique retiennent


plusieurs critères à savoir l'emploi, la taille et le chiffre d'affaires. Les PME
représentent plus de 99,5% des entreprises qui exportent directement les
marchandises à l'étranger et contribuent pour une bonne part non seulement à la
croissance économique mais aussi à la création d'emploi (53% d'emploi sont créé
par les PME).
D'après le « Small Business Administration » la PME est celle qui emploie moins
de 500 salariés, mais ce seuil est porté à 1500 dans l'industrie manufacturière. Le
chiffre d'affaires annuel doit être inférieur à 50 millions de Dollars dans les
services, à 13,5 millions dans le commerce et à 17 millions Dollars dans la
construction.

c) Définition « officielle » de la PME au Maroc :

- Jusqu'en juillet 2002, le Maroc n'avait pas de définition "officielle" des PME.
Avant cela, deux méthodes prévalaient :
-la première consistait à considérer comme PME toute entreprise dont le Chiffre
d'Affaires était de 75 millions DH
- Suite à une réflexion approfondie sur la notion de PME au Maroc et à partir de
la stratification d'un échantillon composé de près de 10 000 entreprises, ceux-ci
proposaient de définir les PME/PMI marocaines sur la base critères suivants :
- Total effectifs : < 200personnes

-chiffres d’affaires : < 50 millions de MAD

- total bilan : < 30 millions de MAD

-Toutefois, la définition de loi 53-00 formant « charte de la PME » du 23


juillet 2002, cette catégorie d’entreprises à une définition officielle.

Selon l’article premier de cette loi, la PME est une entreprise gérée
directement par les personnes physiques qui sont les propriétaires,
copropriétaires ou actionnaires et qui n’est pas détenue à plus de 25% du
capital ou des droits de vote par une entreprise, ou conjointement par plusieurs
entreprises, ne correspondant pas à la définition de la PME, pour être qualifiées
de PME, les sociétés doivent répondre aux conditions suivantes :

-les sociétés existantes doivent obligatoirement avoir un effectifs inferieur à 200


employés permanents ainsi qu’avoir un chiffre d’affaires annuel hors taxe (HT)
qui de dépasse pas 75 millions dhs, soit un total bilan inférieur à 50 millions dhs.
-Cette charte propose également des critères spécifiques aux entreprises
nouvellement créées (celles qui ont moins de deux années d'existence) Les
entreprises considérées comme des petites et moyennes entreprises ont lancé un
premier plan d'investissement de moins de 25 millions de DH, et respectent le
taux d'investissement dans l'emploi de moins de 250 000 DH.

- TYPE
- EFFECTIF CHIFFRES D’AFFAIRES OU TOTAL BILAN
D’ENTREPRISE

200< personnes 75< millions dhs


- PME 50 <millions dhs

-Lorsqu'une PME détient directement ou indirectement plus de 25% du capital


ou des droits de vote dans une ou plusieurs sociétés, il est fait addition des
effectifs permanents et des C.A. H.T. des totaux des bilans annuels de P.M.E. et
des autres entreprises précitées.

d) -les limites des définitions de la PME


- Après avoir exposer les différentes définitions de la PME. Nous notons qu'il est
impossible de dégager une définition valable pour tous les pays ou même pour
un seul pays.
-Au Maroc, étant donné de développement inégal des différentes régions ainsi
que la dissémination très irrégulière de la population sur le territoire national, et
le développement disproportionnel d'un secteur à un autre ou d'une branche par
rapport à une autre, il est impératif de définir la PME sur la base des critères
d'éligibilité dans le cadre général d'une définition par région, zone, branche…
etc. Le chiffre d'affaires de l'électromécanique par exemple ne doit pas être le
même que celui de l'agro-industrie, autrement dit, la définition doit prendre en
compte plusieurs facteurs socio-économiques (le niveau de vie, le prix, les
salaires…) de sorte qu'une telle définition ne doit pas seulement conserver la
limite maximale ou minimale, et Les paramètres utilisés dans notre réalité socio-
économique doivent être pris en compte.

2) Caractéristiques de la PME

-La PME se caractérise par les éléments suivants :


-La détention du pouvoir : Dans une PME, le pouvoir est détenu par le créateur de
l’entreprise et c’est le type de relation que celui-ci entretiendra avec sa firme qui
donnera à cette dernière sa configuration originale.
Les techniques de gestion et de production : la gestion des PME est très souvent
orientée vers l’objectif d’indépendance financière.
-L’identité de l’entreprise qui se manifeste par la spécialisation de la PME (elle
est très souvent rattachée à un métier ou à une technique donnée), et par un souci
de croissance et de développement
-Une fragilité incontestée, marqué par une forte dépendance vis-à-vis du marché
et un taux de mortalité élevé (généralement la PME disparait avec le décès de son
directeur fondateur)
La faible pertinence de leurs états d’inventaires.

2.1 L’importance et rôle du PME dans l’économie marocaine


L’analyse de la croissance économique dans plusieurs pays développés
démontre que ce sont les PME qui créent les emplois, innovent et contribuent au
développement de façon déterminante.
Le rôle socio-économique des PME dans les stratégies de développement des
pays est très important vu leur difficulté́ d’adoption aux différentes créativités
d’emploi, à mobiliser l’épargne personnelle et leur positionnement dans
l’investissement productif.
- La PME facteur de développement régional :

Le développement régional est impossible d’achever sans les PME. Donc la


promotion des PME hors des villes exerce un impact direct sur celle-ci et contribue
à̀ la résolution des problèmes urbains.
La PME contribue au ralentissement, voir même à la suppression des bidons
villes qui croissent dans les périphéries de la ville, et permet donc l’amélioration
du niveau de vie des habitants de villes. Elle contribue aussi à̀ réduire et voire
même éponger les problèmes d’emploi, d’habitation, de transport etc.
« La petite et moyenne entreprise constitue un véritable levier de
développement régional, elle permet de promouvoir la classe moyenne et d’assurer
l’intégration sociale la PME apparait ainsi comme le seul élément capable de
relancer l’investissement et de créer des emplois. ».

-La PME marocaine facteur d’emploi :


L’importance en nombre et en emploi de la PME n’est plus à̀ prouver, elle
se découvre généralement sur la base du dynamisme des nouvelles régions et de
la relance économique des villes
La PME est au cœur des transformations de nos économies dans le cadre de
la 3éme évolution industrielle ou de la mutation de nos économies.
En effet, aucun ne retient l’importance économique et sociale de la PME pour
les pays en voie de développement. Les PME constituent un instrument efficace
de promotion de l’emploi. Des études ont démontré́ que le nombre d’emploi
crées par rapport aux investissements est plus enlevé́ dans les petites entreprises.
Elles stimulent le développement économique par des contributions directes
aux activités nationales, soit par des activités complémentaires à celle des
grandes entreprises. Le développement des PME en milieu rural peut réduire
l’exode rural vers les villes.

- L’apport de la PME à l’économie marocaine :

On peut dire que la PME est le parent pauvre d’une politique industrielle,
c’est le moyen efficace de contribuer à notre expansion économique pour
diverses raisons :
-  La création des petites et moyennes entreprises est un moyen de diversifier les
activités industrielles orientées vers la substitution aux importations et autre
moyen de chercher la croissance, la rentabilité́ et l’emploi avec des capitaux pas
trop grands.
-  La PME contribue à rationaliser la production industrielle et réduire les couts
ainsi qu’elle améliore la concurrence.
-  Leur implantation régionale renforce les liens existants entre agriculture et
industrie. Les PME constituent la base de développement industrielle régional,
car par leur taille et la nature de leur activité́ , ses PME s’adoptent aisément aussi
bien dans les grandes agglomérations que dans les petites et moyennes villes.

2.2 Les forces et faiblesses de la PME au Maroc


A -Les forces de la PME

La PME ne peut être considérée comme un simple modelé réduit de


l'entreprise ou pire encore comme l'inverse de la grande entreprise. Elle est
une entité́ propre qui possède des atouts originaux, qui sont principalement au
nombre de trois :

- La flexibilité ́ :

La flexibilité́ peut être définie comme la capacité́ de s'adapter rapidement


aux variations qualitatives et quantitatives de l'environnement. La capacité́
d'adaptation à la conjoncture est essentielle, cette qualité́ se trouve en
particulier chez les PME. Cela revient à̀ dire que les grandes entreprises se
caractérisent par une certaine rigidité́ de structure défavorable à l'adaptation
rapide au changement, ce sont souvent handicapes et paralysées par leur
bureaucratie interne et la longueur de leur communication.

-L’efficacité ́ :

Étant donné que les charges de structures sont plus faibles dans ce type
d'entreprise. Les PME vont obtenir par conséquent un cout de revient plus
faible que celui des grandes firmes. De ce fait elles peuvent aisément maitriser
l'ensemble des données de leur environnement.

- La qualité ́ et simplicité ́ des relations sociales :

La modestie de la taille des PME leur permet une gestion du personnel plus
efficace parce qu'elle se traduit souvent par une grande souplesse d'utilisation
de la main d'œuvre et par une meilleure implication de celle-ci.

B- Les faiblesses de la pme

- les PME ont à faire face à des faiblesses spécifiques que l’on peut regrouper
auteur des points suivants L'une des caractéristiques des PME marocaines est le rôle joué
par les dirigeants

- Le rôle de la personne du dirigeant : L'une des caractéristiques des PME


marocaines est le rôle joué par les dirigeants. Non seulement il cumule les
fonctions techniques commerciales et financières mais en outre il assume le plus
souvent seul la responsabilité́ de son affaire. Cette concentration des taches de
gestion entre ses mains le rassure certainement dans la mesure où il est informé
de ce qui se passe à l'intérieur de l'entreprise, mais en contrepartie, elle ne lui
permet pas d'optimiser la rentabilité́ de son temps et par conséquent il devient
sous- informé des réelles potentialités de son entreprise, et perd ses premiers
objectifs et sa mission initiale d'élaborer ses stratégies. La grande majorité́ des
dirigeants sont des hommes de production ou de commerce sans grande
expérience dans le domaine de Finance, Marketing, Comptabilité́ ,
Approvisionnement, gestion de stocks.
-Absence de facteurs de compétitivité́
Le contexte économique du Maroc se caractérise par un manque d'informations
sur son organisation et son fonctionnement.
Cependant Les PME n'ont pas les moyens (humains, ressources financières,
ressources matérielles) d’avoir leur propre intelligence économique, elles ont
pourtant un besoin crucial d'information qui diffère suivant leur objectif :
opportunités d'investissement, normes, nouveautés technologiques, etc...

Les statistiques sont faibles en dehors de celles de Bank al Maghreb et l'office de


change. Le créateur ne dispose pas d'informations précises sur les branches
d'activités et plus particulièrement sur les créneaux qui peuvent l'intéresser sans
aucune investigation personnelle. Il n'existe pas encore au Maroc de base de
données informatisées et actualisées.

- Insuffisance d'accès aux nouvelles technologies et l'innovation

L'une des faiblesses aujourd'hui soulignées pour les PME Marocaines et leur
accès insuffisant aux technologies nouvelles et à l'innovation, cette faiblesse sera
d'autant plus handicapante que l'économie marocaine s'ouvre à la concurrence
internationale. Or, il est également établi que le niveau de développement
technologique et scientifique d'un pays est à̀ l'image de son progrès économique
et que la volonté́ d'accroitre ce dernier nécessite une intégration et une gestion
des technologies nouvelles importées puis régénérées sur place.

- le manque de personnel qualifié :

Les PME se plaignent d'une manière générale de manque de personnel qualifié


notamment dans les services, et surtout de ne pas trouver à l'embauche à presque
tous les niveaux des personnes spécialises correspondant aux emplois offerts.
Cette remarque vaut d'ailleurs également pour les grandes entreprises, mais la
situation se trouve aggravée chez les PME par les méthodes même de caractère
passif, qu'elles suivent en matière d’embauche.

- Les difficultés financières


La principale difficulté rencontrée par les PME est la finance qui menace même
leur survie, Ces difficultés trouvent leurs explications dans plusieurs raisons,
d'abord il y'a une relative instabilité́ de leur autofinancement comparé à celui des
plus grandes entreprises. Ensuite, en ce qui concerne les crédits, la banque
intervient dans le financement des projets des PME suivant une étude de
faisabilité́ laquelle est fondée sur des données techniques et économico-
financières, si le projet est fiable la banque le finance. Enfin les autres moyens
de financement (le capital risque- financement via le marché́ boursier-le crédit-
bail) ne sont pas bien exploités par les PME pour de nombreuses raisons .
3) Évolution historique du concept « PME »

Le concept PME a passé par trois étapes dans son histoire


1. Dans un contexte économique reposant avant tout sur l'industrie et la
recherche des économies d'échelle, l’efficience de la PME dans les économies
n’a pas été prise en considération. Dans le langage économique le concept PME
n’existait pas.

2. Au cours de la deuxième étape, l‘intérêt pour les PME a commencé à


augmenter. En fait, jusqu'à la fin des années 1960 aux années 1980, la
préoccupation des économistes industriels était centrée sur l'existence des
avantages des économies des grandes entreprises opérant dans la production et
la technologie, et accordaient peu d'attention aux avantages de ces petites
entreprises (Johnson 2007).

3. Dans les circonstances récentes, la PME commence à bénéficier d’une


attention particulière. A partir des années 1990, les autorités gouvernementales
se sont focalisées sur les PME et leurs capacités de création d’emploi après les
réductions d’effectif opérées par les grandes entreprises nord-américaines.

4) les besoins de financement de la PME

-Les besoins de financement d’une PME peuvent être classés en deux


catégories :  Les besoins en capitaux d’investissement et ceux liés au
financement du fond de roulement. Le premier type de besoin nécessite des
ressources de moyen ou long terme tandis que le dernier type fait souvent
recours à des ressources de court terme.
4-1   Les besoins en capitaux d’investissement  

Un investissement est « Une dépense ayant pour but de modifier durablement le


cycle d’exploitation de l’entreprise ». L’investissement est donc un processus
fondamentale dans la vie de l’entreprise qui engage durablement celle-ci.
Plusieurs types d'investissement doivent être distingués. Ce sont essentiellement:
- Les investissements immatériels qui recouvrent toutes les dépenses à long
terme (Autres que les achats d’actifs fixes) ils sont constitués de dépenses de
logiciels, de recherches de développement, de publicité-marketing et de la
formation du personnel
- Les investissements matériels qui sont ceux qui augmentent le stock de capital
technique. On y distingue les investissements mobiliers regroupant l’ensemble
des actifs physiques tels que les machines, le matériel du bureau, l’outillage et
les investissements financiers) qui se présente sous la forme de prêt et de dépôt à
long terme ou par l’achat de titres de participation
-Les besoins d’investissements peuvent aussi être regroupés en trois catégories.
Il s’agit de :
-L’investissement de capacité pour objectif d’augmenter les quantités
produites.
- L’investissement de productivité avec pour objectif d’augmenter la
productivité, c’est-à-dire de produire en économisant du travail et/ou du capital
et/ou des matières premières.
- L’investissement de remplacement avec pour objectif de remplacer une
machine usée ou obsolète ».
L’entreprise est donc amenée à entreprendre des projets indispensables à sa
croissance et à sa survie. Toutefois, ces investissements quand bien même leur
nécessité, ne suffisent pas à atteindre les objectifs fixés. En effet l’entreprise a
aussi besoin de fonctionner.

4-2 Les besoins en fond de roulement

Pour financer l’exploitation courante, la PME peut utiliser ses fonds propre
disponibles ou alors des ressources provenant des crédits bancaires, des
crédits fournisseurs ou des avances consenties par la clientèle lors de la
commande. les crédits servant à financer le cycle commercial, contrairement
à ceux de l’investissement, sont utilisés en permanence et remboursés
également en permanence à partir du chiffres d’affaires. Compte tenu de son
utilisation en permanence, l’orthodoxie financière serait de le financer par
des ressources à longue durée au même titre que les investissements , mais
dans la pratique les banques commerciales classiques très souvent
n’accordent que des crédits à court terme ou, au mieux, tolèrent le
dépassement chronique du plafond d’un découvert.
Les besoins en fonds de roulement sont permanents, ils sont donc traités
différemment des besoins de financement générés par le cycle d'investissement.
En général, une fois par an, l’entreprise et son banquier se réunissent pour faire
le point sur le besoin de financement de l’exercice à venir : Montant, durée,
origine, caractère plus ou moins saisonnier…etc. Le besoin de financement est
évalué : soit en projetant les besoins en fonds de roulement pour la période à
venir ; soit dans le cadre d’un plan de trésorerie, particulièrement lorsque
l’entreprise a une activité saisonnière.
Le banquier propose alors un montage financier, c’est à dire une combinaison de
crédits à court terme permettant l’apurement de ce besoin de financement. Cette
combinaison dépend de la nature de l’activité de l’entreprise (ventes sur le
marché intérieur ou à l’exportation, activité régulière ou saisonnière, marchés
publics…) ainsi que de sa politique commerciale (délais ou facilités de
paiements accordés ou obtenus). Ce montage est valable pour un an et le
banquier indique les plafonds d’utilisation des différents crédits.

5) Les difficultés de l’accès au financement

Bien que les PME marocaines disposent de plusieurs caractéristiques et


plusieurs qualités positives telles que le savoir-faire technique, la flexibilité
...etc., la PME marocaine souffre d’une contrainte majeure qui est le «
Financement ». Aujourd’hui, la plupart des PME des pays émergents se basent
sur l’autofinancement pur répondre à leur besoins de financement mais la
majorité ou bien la part de lion revient au crédit bancaire. En revanche,
l’emprunt bancaire reste le moyen le plus sollicité par les PME même si ses
conditions sont un peu difficile à satisfaire vu le problème des garanties et
d’engagement. Le problème de financement demeure, actuellement, la
contrainte la plus difficile à résoudre et qui entrave la croissance, la
compétitivité́ , le développement et la continuité́ de la PME marocaine.

D’abord, les PME en raison de leur taille et de leur capacité limitée, sont plus
vulnérables aux risques en résistent moins face aux chocs économiques
comparativement aux grandes entreprises. De nombreuses études montrent que
les probabilités de défaut de paiement et de faillite sont plus élevées parmi les
PME.
Ensuite, dans la plupart des cas, les PME ne disposent pas d'états financiers
certifiés et audités que les banques peuvent utiliser pour évaluer leur situation
financière et leur capacité de remboursement..
Enfin les banques n’ont pas d’incitations pour orienter leur financement aux
PME au moment où l’Etat et les grandes entreprises continuent de recourir
principalement sur le financement bancaires.
Depuis la dernière crise financière de 2007, les PME rencontrent plus de
difficulté́ pour financer leurs projets d'investissement. Cela peut être expliquer
par deux facteurs : l’effet de crédit-crunch ainsi que l'aggravation du risque de
défaut des entreprises.
Le tableau suivant représente les élément opposant la PME à la banque et
l’inverse

-Élément opposant la PME à la banque -Élément opposant la banque à PME


- Taux d’intérêt et de commission - Insuffisance des fonds propres
élevé - Mauvaise qualité de gestion
- Faible partage du risque de - La non transparence dans la gestion
l’opération - Manque d’informations fiable
- Trop de garanties demandées - Orientation des résultats de
- Échéance de remboursement non l’entreprise vers la spéculation et
adaptés non vers l’investisseur productif
- Manque de transparence dans la
tarification

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