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Remerciement

En préambule à ce mémoire nous remercions ALLAH qui nous aide et nous donne
patience et le courage durant ces longues d’années d’études.
Aux êtres les plus chers, Nos parents
Nous ne saurions exprimer notre profond amour et notre immense gratitude pour vos
encouragements, vos soutiens, votre patience, vos prières qui n’ont cessé depuis notre
naissance. Que ce travail puisse être un témoignage de respect et d’attachement aux valeurs
que vous nous avez inculqués. Qu’ALLAH vous accorde la santé et le bonheur.
Nos remerciements vont, tout d’abord, aux Messieurs : Le Doyen BENKHOUJA
KHALIL, Le Doyen CHAFIK ABDELAZIZ et Le Doyen HILAL RACHID et puis le
corps professoral et administratif de la faculté des Sciences juridiques, Economiques et
Sociales d’El-Jadida pour la richesse et la qualité de leurs enseignements ; ensuite pour leurs
grands efforts qu’ils déploient pour assurer aux étudiants une formation de qualité.
Nous adressons nos vifs remerciements à Monsieur BOUSSEDRA FAOUZI qui nous
a encadré et qui a été toujours à l’écoute et très disponible tout au long de la réalisation de ce
mémoire, ainsi que pour ses conseils lucides et pertinents, et pour le maximum d’informations
qui nous seront utiles dans notre vie professionnelle.
Enfin, nous remercions tous ceux ou celles qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation
de ce modeste travail.

7
Dédicace

A nos chers parents, pour tous leurs sacrifices, leur amour, leur tendresse, leur soutien et leurs
prières tout au long de nos études.
A nos chères sœurs et frères pour leurs encouragement, leur soutien moral.
A toute notre famille pour leur soutien tout au long de notre parcours universitaire.
Que ce modeste travail soit l’exaucement de vos vœux tant formulés, le fruit de vos
innombrables sacrifices. Puisse Dieu, le Très Haut, vous accorder de la santé, du bonheur et
de longue vie.
Veuillez trouver dans ce travail l’expression de notre respect le plus profond et notre affection
la plus sincère.
Liste des abréviations 

AELE : L’Association européenne de libre-échange


AMIC : Association Marocaine Des Investisseurs En Capital

ANAPEC : l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences


ANPME : Agence Nationale Pour La Promotion De La Pme
ANPME : l'agence nationale pour la promotion de la PME
BEI : Banque européenne d'investissement
BFR : Besoin de fonds de roulement
CCG : Caisse Centrale de Garantie
CD : Certificats de Dépôts
CDG : Caisse de dépôt et de gestion
CETIC : le Centre marocain des technologies de l'information et de la communication pour
les entreprises
CGEM : La Confédération Générale des Entreprises Marocaines
CNMN : Comité national de mise à niveau
FODEP : Le Fonds de Dépollution industrielle
FOGAM : Le fonds de garantie pour la mise à niveau
FOMAN : fonds national de mise à niveau
GPBM : Groupement professionnel des Banques du Maroc
ISAO : Industrie Saadi d'ascenseurs et ouvrages divers
MCINT : Le ministère de Commerce, de l’Industrie et de la Nouvelle Technologie
ME : la moyenne entreprise
MGE : la moyenne et grande entreprise
OMC : l'Organisation mondiale du commerce
PE : la petite entreprise
PIB : produit intérieur brut
PME : petite et moyenne entreprise
PMI : les petites et moyennes industries
TCN : titres de créances négociables
TPE : la très petite entreprise

4
Sommaire

Introduction générale...................................................................................................................7
CHAPITRE 1....................................................................................................................................10
Cadre conceptuel des PME (Besoins et moyens de financement)..............................10
Approche générale sur les PME....................................................................................................11
Section 1 : Définition et caractéristiques de la PME.....................................................................11
Section 2 : Les besoins financiers des PME..................................................................................16
Section 3 : les sources de financement des PME..........................................................................18
Financement des PME au Maroc..................................................................................................21
Section 1: Les types de financement des PME au Maroc.............................................................21
1. Les outils classiques de financement........................................................................................21
2. Le système bancaire marocain..................................................................................................22
Source : Bank Al MAGHRIB, “Tableau de bord, établissement de crédits et assimilés,” 2016.......23
Section 2 : le financement des PME au Maroc.............................................................................23
Section 3: La mise à niveau de la PME au Maroc........................................................................29
Les crédits à la mise à niveau ;.....................................................................................................30
1. Le fonds de garantie pour la mise à niveau (FOGAM) :...............................................................30
CHAPITRE 2...................................................................................................................................32
Les contraintes financières des PME et les dispositifs d'appui au financement. .32
Les difficultés d’accès des PME au financement..........................................................................33
Section 1 : Importance du financement dans la pérennité des PME..............................................33
Section 2 : Le rationnement de crédit des PME et asymétrie d’information.................................34
Section 3 : Les exigences des prêteurs et difficultés d’accès des PME au financement...............37
Les contraintes et les mesures d’appui au financement des PME...............................................40
Section 1 : les contraintes financières des PME............................................................................40
Section 2 : les dispositifs d’appui à la création des PME..............................................................42
Section 3 : les dispositifs de soutien et d’appui à la PME.............................................................44
CHAPITRE 3...................................................................................................................................49
Etude de Cas : (Cas de la Société I.S.A.O)............................................................................49
Généralités sur l’entreprise I.S.A.O..............................................................................................51
Section 1 : Présentation générale de l’entreprise..........................................................................51
Section 2 : les modes de financement de l’entreprise...................................................................52
Section 3 : organigramme de l’entreprise.....................................................................................53
Management stratégique de l’entreprise......................................................................................55

5
Section 1: Etude de la stratégie de l’entreprise I.S.A.O................................................................55
Section 2 : L'entreprise I.S.A.O et son environnement.................................................................56
Section 3 : Difficultés et Apports de solutions (Résultat).............................................................58
Conclusion générale....................................................................................................................63

6
Introduction générale

7
Au cours des années récentes. On a pris connaissance de plus en plus de l’importance
du rôle joué par les PME dans la croissance économique des pays et exactement dans les pays
en voie de développement. L’importance de ce rôle demeure dans le fait que ce sont ces
petites et moyennes entreprises (PME) qui créent la base productive sur laquelle l’ensemble
de l’économie fonctionne et se développe.
Le constat est tel que dans un environnement socioéconomique capitaliste. De plus en
plus défini par la mondialisation et la concurrence agrandie. Il apparaît que la compétitivité se
traduit comme une condition sine qu’a non à la survie et au développement des entreprises.
Ainsi, les entreprises dans leur généralité sont certaines en proie à une capacité d’adaptation et
de flexibilité suite en constante conversion de l’espace politique, économique, sociologique,
technologique, légal et écologique local et international.
Les petites et moyennes entreprises n’échappent malheureusement pas à cette règle
d’autant plus que certaines d’entre elles agissent dans des secteurs à « risques » où les marges
de manœuvres sans minimes et subissent donc les pressions des concurrents tandis que
d’autres. Par contre elles comportent de fortes capacités d’innovations et sont même créatrices
d’industries.
Le Maroc dispose d'un tissu entrepreneurial composé de 93 à 95% de petites et
moyennes entreprises (PME), qui jouent un rôle stratégique et central dans la réalisation du
développement, lors d'une journée d'étude organisée par le groupe du rassemblement
constitutionnel à la Chambre des représentants et du groupe du rassemblement national des
indépendants à la Chambre des conseils sur «L'appui aux petites et moyennes entreprises,
levier essentiel au service du développement économique».
Cette catégorie d'entreprises constitue la plus grande partie du tissu économique, confirme un
nombre mémorable d'emplois et participe activement à la production de la valeur ajoutée,
outre son impact positif, en tant qu'espace favorisant l'auto-initiative, le développement
économique et la lutte contre la pauvreté, a-t-il indiqué. Elle joue aussi un rôle central dans la
croissance économique et la production de richesse et constitue «l'épine dorsale» de toute
économie émergente et moderne, a-t-il relevé, notant qu'en dépit de ces avancées, ces
entreprises ne représentent pas plus de 20% du produit intérieur brut (PIB) à la suite des
difficultés rencontrées. Il a également passé en revue les défis auxquels cette catégorie
d'entreprises est confrontée, notamment en matière de financement et d'accès aux marchés
financiers et bancaires, la vulnérabilité des PME, ainsi que la formation et la mise à niveau
des ressources humaines et le développement des capacités, à l'ère de la mondialisation et du
progrès économique et technologique.

8
Nous entendons toujours que les PME jouent un rôle appréciant sur le dynamisme du
tissu économique et social et contribuent à la croissance du PIB, à l’emploi et à
l’investissement. La problématique à laquelle il convient de répondre est la suivante : Les
PME souffrent- elles, en pratique, d'une problématique d'accès au financement ?
Nous avons scindé notre projet en 3 parties : la première traitera le cadre conceptuel des PME
(ses besoins et ses moyens de financement), la deuxième expliquera la problématique de
financement liée aux petites et moyennes entreprises et comment y remédier et la troisième
partie est réservée pour faire une étude de cas de l'entreprise choisit, en raison de répondre à
cette problématique.

9
CHAPITRE 1
Cadre conceptuel des PME (Besoins et moyens de
financement)

Nul ne peut douter du rôle important de la PME dans le développement économique et social
des pays à travers le monde. Ce poids des PME est lié à leurs atouts intrinsèques caractérisés
par une flexibilité et une souplesse des structure de gestion et de production, aussi bien qu’un
taux de recrutement assez important par rapport aux grandes entreprises et une forte
mobilisation des facteurs de production.
Au Maroc définir de façon légale les PME, n’est pas une tâche facile. En effet, il y a plusieurs
source de définition et dont l’approche fait appel beaucoup plus aux critères numériques que
qualificatifs et comportementaux.
Nous allons traiter dans cette partie deux points principaux : Approche générale des PME et le
financement des PME au Maroc.
Pour toutes les PME, la recherche de ressources financières reste une préoccupation
principale. En effet, la très grande majorité des PME ne possèdent pas suffisamment de
ressources internes pour couvrir leurs besoins d’investissement et de fonctionnement. Elles
s’orientent donc vers des ressources de financement à l’extérieur de l’entreprise.
Les difficultés d’accès au financement que rencontre les PME contrastent avec les efforts
déployés par l’Etat pour soutenir cette forme d’entreprise.

10
Approche générale sur les PME

La Petite et Moyenne Entreprise occupe aujourd’hui la pointe de l’actualité. Elle fait


l’objet de sollicitudes intéressées de la part des autorités publiques. Les études scientifiques
relatives à ce type d’entreprises se sont multipliées. . L’importance des PME dans le monde
est fortement reconnue. Cependant, une grande ambiguïté existe autour de leur définition dans
le monde. Les définitions sont multiples ainsi que les critères retenus .Nous présentons dans
cette section la définition de la PME et ses critères, ses types et ses caractéristiques générales.

Section 1 : Définition et caractéristiques de la PME

1. Définition de la PME :

Le premier problème rencontré lors de l’approche et de la compréhension des PME est son
identification et sa définition. En effet, les PME font l’objet de multiples tentatives de
définition et de redéfinition, mais cela continue toujours d'être une problématique. La PM
recouvre dans la réalité des entités très différentes qu'il est peu pertinent de les insérer sur la
base des critères unifiés dans un cadre délimité et homogène1.En réalité, la PME est un être
multiforme2 caractérisé par une extraordinaire diversité3 ce qui rend difficile la définition
universelle de cette entité. Certes, les PME sont très différentes, et en conséquence de
nombreuses définitions ont été proposées. Cette diversité de définitions s’explique par aux ces
éléments suivants :

- Le concept de la PME diffère selon la signification couverte par les pays, voir même
les régions dans un même pays. De plus les PME ont des rôles différents selon les
pays (dans certains pays, les PME sont les éléments structurels de toute politique
économique) ;
- Les définitions des PME sont proposées sur la base des stratégies et politiques
adoptées (aides financières, mise à niveau, économie du travail, assistance technique,
développement régional ; etc.) ;
- La ligne de démarcation entre la petite et moyenne entreprise n'est pas encore claire.
En réalité on peut dénombrer dans les PME : la micro-entreprise, la très petite
entreprise (TPE), la petite entreprise (PE), la moyenne entreprise (ME) et la moyenne
et grande entreprise (MGE) ;

1
Azzouzi Bouzid1986, livre : P.M.E. et stratégie de développement au Maroc. Rabat, EDINO, 159 pages
2
M. marchesnay 1997, economie et stratégie industrielles, Economica poche
3
P.A Julien et M. Marchesnay1988, La petite entreprise, Vuibert, 288 pages

11
- En pratique, les PME est un ensemble composite, homogène formé des entreprises
ouvrant dans tous les domaines d'activité (depuis l'agriculture jusqu'au services les
plus sophistiques), dirigées par des caractéristiques très différents (les dirigeants
peuvent être des autodidactes ne connaissant rien des techniques de gestion et à l'autre
but de l'échelle, il y a des polytechniciens diplômés de grandes écoles) et ouvrant dans
des marchés différents (des PME qui ont un marché strictement local et d'autres PME
ont un marché mondial).

Une telle dénomination, à tendance universaliste, couvre des réalités biens différents. En effet,
plusieurs définitions de la PME ont été proposées, mais toute tentative d'une définition
universelle fut abandonnée au profit de définitions élaborées sur la base des données et des
caractéristiques de chaque pays.

1.2 Définition de la PME au Maroc :

La PME au Maroc a eu sa définition officielle en juillet 2002 avec l’apparition de la loi N°53-
00 formant la charte de la PME4. Selon cette charte, la PME désigne :

- Les entreprises « indépendantes », qui ne sont pas détenue à plus de 25 % du capital


ou des droits de vote ;
- Pour les entreprises existantes, doivent avoir un effectif moins de 200 employés
permanents, avoir réalisé un chiffre d’affaires hors taxes n’excédants pas 75 millions
de DH et/ou un total de bilan n’excédant pas 50.000.000 de DH, pendant deux
exercices successives ;
- Pour les entreprises nouvellement créées, désignent les entreprises ayant moins de
deux années d’existence, doivent engager un programme d’investissement initial
inférieur ou égal à 25 millions de DH et un ratio d’investissement par emploi de moins
de 250 000 DH.

Cette définition est compliquée, car il est difficile de déterminer quelles entreprises peuvent
être classées comme PME. Ainsi elle écarte un grand nombre d’entreprises car les 4 Loi n°
53-00 formant charte de la petite et moyenne entreprise, Dahir n° 1-02-188 du 12 JOUMADA
I 1423 (23 juillet 2002), Bulletin officiel n°5036 du 05 septembre 2002 (cf. BIP n°117-
octobre 2002- page 4). De plus cette définition ne distingue pas entre micro-entreprise, petite
entreprise et moyenne entreprise, et s’applique à tous les domaines d’activité. A l’instar de la

4
Loi n° 53-00 formant charte de la petite et moyenne entreprise, Dahir n° 1-02-188 du 12 JOUMADA I 1423
(23 juillet 2002), Bulletin officiel n°5036 du 05 septembre 2002 (cf. BIP n°117- octobre 2002- page 4)

12
définition officielle de la charte des PME, l’ANPME 5 et la CGEM6ont proposé une nouvelle
définition unique au niveau national qui contribue à la cohérence des dispositifs d’appui aux
PME, et qui tient compte uniquement le critère de chiffre d’affaires pour définir une PME.
Sur la base de ce critère, l’ANPME classe les petites et moyennes entreprises en trois
catégories :
- Les très petites entreprises (TPE) : moins de 3 millions de dirhams ;
- Les petites entreprises (PE) : entre 3 et 10 millions de dirhams ;
- Les moyennes entreprises (ME) : entre 10 et 175 millions de dirham. Le MCINT 7,
s’appuie seulement sur le nombre d’employés permanents pour définir la PME. Selon
ce critère toute entreprise qui emploie moins de 200 personnes, est une PME.

2. Caractéristiques de la PME :

Plusieurs études ont montré que les PME ne recherchent pas forcément la croissance et se
contente le plus souvent d’une certaine taille à partir de laquelle elle ne va pas ambitionner
d’accroître. Le dirigeant joue un rôle central dans une PME. Les fonctions de propriété et
celles de décision et de contrôle sont confondues. La politique de financement se trouve alors
influencé par la difficulté de séparer entre ces fonctions stratégiques qui sont concentrées
entre les mains du même acteur qui est le dirigeant.
Les caractéristiques des petites firmes ainsi que celles de leurs propriétaires produisent des
contraintes sur la gestion et sur les ressources financières de cette catégorie d’entreprises.
Bien que les PME puissent être différentes les unes des autres, elles partagent de nombreuses
caractéristiques qui les différencient profondément des grandes entreprises.
 Hétérogénéité et rationalité

Il faut comprendre que les PME ne sont pas homogènes. Ce constat touche plusieurs
dimensions telles que la taille, le taux de croissance, le secteur d’activité d’une PME. Cette
hétérogénéité est plus forte chez les PME que chez les grandes entreprises.

(Bannock2005)8 estime que dans un sens non économique, la «personnalité» d'une petite


entreprise, reflète les idées de son ou de (ses) propriétaire (s) qui sont susceptibles d’être
variées entre les individus.

5
Agence Nationale Pour La Promotion De La Pme
6
La Confédération Générale des Entreprises Marocaines (CGEM)
7
Le ministère de Commerce, de l’Industrie et de la Nouvelle Technologie (MCINT)
8
L’ouvrage en langue anglaise intitulé : « The Economics and Management of Small Business: An International
Perspective »

13
Les PME sont très fragiles et par conséquence ils ne peuvent pas se permettre trop d’erreurs
susceptibles de faire disparaitre l'entreprise et détruire ses propriétaires.

 Propriété et l’aspect familial

La grande majorité des PME appartiennent à des particuliers ou à des familles. Ce constat
varie en fonction de la taille de l'entreprise: plus l'entreprise est grande, moins il est probable
qu'elle soit une propriété exclusive et plus probable que les autres membres de la famille
partagent la propriété.

 Propriété multiple

Il n'est pas vraiment surprenant que les propriétaires de la PME réussissent à utiliser leur
expertise et leurs fonds pour aider ou investir dans d'autres entreprises. Si la propriété de
plusieurs entreprises a été négligée par les chercheurs, il être peut suggérer que l'unité
d'analyse dans la recherche des PME soit l'individu plutôt que l'entreprise. Un phénomène
connexe de la propriété multiple est «  l'entrepreneur en série » : il démarre une entreprise, la
développe, la vend et recommence de nouveau.

 Motivation des petites entreprises et de leurs propriétaires

L’indépendance semble être la principale motivation de la plupart des propriétaires des PME,
puisque dans une petite entreprise, le propriétaire-gestionnaire peut agir de sa propre
initiative. La décision de travailler pour soi-même ou pour d'autres est certainement motivée
par la nécessité de gagner sa vie.

 Forme juridique

La plupart des PME sont des entreprises individuelles. Du point de vue économique, la forme
juridique a peu d'importance et dépendra en grande partie des considérations fiscales
contrairement aux grandes entreprises où la capacité de recueillir des capitaux et d'autres
considérations peuvent être plus importantes.

 Productivité et rentabilité

Il y a eu un certain temps un débat sur l'efficacité relative des PME et des grandes entreprises.
La production par personne employée est généralement corrélée positivement à la taille de
l'entreprise: en général, plus l'entreprise est grande, plus la valeur ajoutée par employé est
élevée. La productivité du travail est plus élevée dans les grandes entreprises parce qu'elles
sont plus exigeantes en capital que les petites entreprises.

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 Gains des propriétaires et des employés

La rémunération des employés dans les petites entreprises sont inférieurs à ceux des grandes
entreprises. La raison pour laquelle les gains sont inférieurs dans les petites entreprises est
généralement que la productivité du travail est plus faible que dans les grandes entreprises, un
point déjà établi ci-dessus par rapport aux comparaisons de rentabilité.

 Risque et survie

Les petites entreprises sont particulièrement vulnérables au cours des trois premières années
suivant le démarrage de leurs activités. Néanmoins, il semble y avoir des différences dans les
taux de «naissance» et de «décès» au fil du temps et entre régions, et probablement entre les
pays. La croissance, voire la survie des PME sont entravées par une panoplie de difficultés,
dont la plus apparente est liée aux problèmes de financement.

 Exportations et internationalisation

La majorité des PME sont locales dans leurs opérations et sont enracinées dans les
communautés territoriales. Les petites entreprises contribuent également indirectement aux
exportations en fournissant des biens (y compris des composants) et des services aux grands
exportateurs directs.

2.1 Caractéristiques des PME marocaines

Les PME marocaines ont des caractéristiques qui varient selon la taille, le secteur d'activité et
le lieu d'implantation. Généralement, les PME au Maroc se distinguent par les caractéristiques
suivantes:
- Prépondérance de l'entrepreneur ;
- Faiblesse de l'encadrement ;
- Faiblesses de pratique du management ;
- Faiblesse technologique ;
- Absence d'innovation ;
- Manque d'information claire et fiable ;
- Une grande souplesse structurelle.

Cette liste de caractéristiques de la PME marocaine n'est pas exhaustives, d'autres


caractéristiques peuvent être relevées chez une part importante de PME, telles que :

15
- Les avantages de la culture orale. A l'exception de quelques notes de service, rien n'est
défini d'une manière claire et précise par écrit;
- La division de travail est généralement moins développée. La PME cherche des
personnes susceptibles de s'adapter à une plus grande variété de tâche et de situations
de travail;
- L'incapacité à exercer un pouvoir sur le marché, notamment d'influencer le prix des
biens.

Section 2 : Les besoins financiers des PME 

1. Les Besoins de financement liés à l’investissement :

« On dénomme investissement, l’engagement d’un capital dans une opération de laquelle, on
attend des bénéfice futurs, étalés dans le temps » Il est également « le nerf » et « le muscle »
en matière de développement et de croissance de l’entreprise quel que soit la taille.
L’entreprise pourrait engager quatre types d’actions donnant lieu à des investissements :
- Maintenir les capacités de production existantes en procédant à des investissements de
renouvellement (renouvellement d’un matériel ancien, amorti, usé ou démodé par un
autre). Ces investissements sont très fréquents ;
- Améliorer la productivité et pousser à la modernisation et à l’innovation. Ce qu’on
appelle : les investissements d’expansion ou de capacité qui ont pour but d’augmenter
la capacité de production ou de commercialisation des produits existants et de vendre
des produits nouveaux (l’installation d’une capacité nouvelle ou additionnelle).
- Rationaliser la production : ce sont les investissements de rationalisation ou de
productivité qui visent la compression des coûts de fabrication ;
- Valoriser le capital humain, il s’agit des investissements humains et sociaux tels que
les dépenses de formation, de décisions de recrutement d’employés, dépenses de
l’amélioration des conditions de travail9 ;
Donc dans sa vision générale, l’investissement est estimé comme la modification des
ressources financières en biens corporels ou incorporels, autrement dit, c’est un sacrifice de
ressources financières aujourd’hui dans l’espérance d’obtenir dans le futur des recettes
augmentés aux dépenses occasionnées par la réalisation de cet investissement, celui-ci
constitue un coût dont les composantes sont :
- Le prix d’achat des biens constituant l’investissement ;

9
(Youssef Jamal, édition 2003 page 114 et 115)

16
- Les frais accessoires d’achat (assurance, transport, douane …) ;
- Les frais d’installation et de montage.
2. les besoins de financement liés à l’exploitation 

Toute entreprise quelle que soit son productivité ou quelle que soit sa structure financière,
peut se trouver confrontée à un problème de trésorerie de façon conjoncturelle ou structurelle.
Ce problème peut apparaitre car, à court terme, l’entreprise doit de manière permanente
chercher à affirmer le financement de son actif circulant.
Dans ce cas, l’entreprise s’adressent à des crédits de fonctionnement qui ont des informations
plus courantes que ceux d’investissements permettant l’équilibrage financier tels que :
Les crédits accordés en contrepartie d’existence à l’actif de créances d’exploitation (ex :
crédits Dailly, escompte …).
Les crédits liées à l’entreprise sans contrepartie, à l’actif de créances d’exploitation (ex :
découvert, crédit spot…)10.
Ces crédits de fonctionnement financent de manière générale les actifs circulants du bilan.
Lorsque ces derniers ne sont pas toutes financés par des délais de paiement que l’entreprise
obtient de ses fournisseurs et d ses créances diverses et lorsque cette insuffisance n’est pas
couverte par le fond de roulement (FR), en fait, si le besoin de financement de l’exploitation
est inférieur au FR, l’entreprise aura possibilité de se financer sans recourir à des crédits
bancaires ou autres formes de financement. Le besoin de financement de l’exploitation appelé
aussi le besoin de fond de roulement (BFR= stock+ créances clients – dettes fournisseurs).
Cependant on peut résumer les besoins liés à l’exploitation comme suit :

- Les stocks : pour affirmer son fonctionnement normal, toute entreprise doit contenir
un stock pour faire face soit à la demande de la clientèle (stock de produis finis) soit
pour des fins de production (matières premières), or la détention des stocks implique
un coût pour l’entreprise ce qui rend ainsi nécessaire une gestion efficace et rationnelle
de ces stocks afin de limiter les coûts et donc minimiser les besoins de financement ;
- Les besoins de trésorerie : l’entreprise doit faire face à des dépenses importantes tels
que : les salaires, entretien de matériels, impôts et taxes, frais divers de gestion …etc.
- Le paiement de ces charges peut perturber fonctionnement normal de l’activité de
l’entreprise, surtout les PME.

10
(La gestion de trésorerie : JEAN-françoisverdié Philipe Rousselot, 2eme édition page 11 et 12.)

17
Il s’avère donc que cette activité engendre la naissance des besoins de trésorerie qui
dépendent des délais de paiement de décaissement des charges et d’encaissement des recettes.
Enfin, il faut dire que « sans ressources financières, l’entreprise ne produit pas, ne vend pas et
donc ne peut persister que si elle a réussi à mobiliser les ressources nécessaires au maintien de
son cycle d’exploitation et au financement de son exploitation ».

3. Les besoins de financement liés à l’innovation :

Tant qu’il s’agit de projet de recherche et de développement ou innovant, il est surtout


question de choix risqués et chers, de plus le coût des travaux de recherches et développement
compte parmi les principales contraintes au développement de tels travaux.
Malheureusement le concours du secteur bancaire au financement de ce type de projet reste
timide.
Les processus d’innovation sont formellement marqués par la prééminence de nombreuses
subventions, avances remboursables et avantages fiscaux octroyés par les organismes publics,
mais les acteurs privés du capital investissement refusent généralement d’intervenir avant que
le débouchés industriels et commerciaux de l’innovation ne soient assurés, face à
l’implication des projets innovants, le soutien des acteurs institutionnels (L’Etat et le secteur
bancaire) deviennent plus importante que jamais .
Donc, d’une part les besoins de financement des PME sont différents, les plus importants sont
liés à l’investissement, à l’exploitation et à l’innovation et en d’autres parts le caractère
familial des PME accentue la relation d’indépendance entre la famille et les entreprises, le
dirigeant propriétaire s’efforce à sauvegarder sa souveraineté sur l’entreprise jusqu'à sa mort
pour diffuser à ses héritiers, pour cela il ne peut pas par conséquent consacrer certaines
politiques des grandes firmes comme la hausse du capital ou le recours à la bourse…etc.
Le caractère familial des PME limite ainsi le choix de financement qui reste la plupart du
temps par des moyens internes qui ne sont insuffisants pour financer les besoins de
l’entreprise surtout face à la globalisation.

Section 3 : les sources de financement des PME

1. Moyens de financement du cycle d’investissement :


L’entreprise peut financer ses investissements par ses propres ressources (fonds propres) ou
par des ressources extérieures (ressources étrangères).

1.1 Le financement des investissements par fonds propres :

Il existe trois moyens de financement de fonds propres :

18
- L’autofinancement : Dans une entreprise, les bénéfices après impôts sont utilisés de
deux façons: une partie de ces bénéfices est distribuée aux actionnaires sous forme de
dividendes, l'autre partie est conservée par l'entreprise, reprise pour investir, c'est
l'autofinancement11 [Autofinancement=caf-dividendes : Ressource interne disponible
après rémunération des associés] ;
- Par augmentation du capital : Elle permet de financer le développement de l’entreprise
(investissements nouveaux) ou en cas de perte, rétablir une situation financière saine
(émission de titres, introduction en bourse), capital risque (organisme financier) ;
- Les cessions d’éléments d’actifs: l’entreprise peut obtenir des ressources en cédant une
partie de ses actifs immobilisés. La ressource est alors tirée de la plus-value de cession
après impôt. Cette cession peut résulter d'un renouvellement d'immobilisation ou d'une
volonté stratégique de l'entreprise de se désengager d'activités jugées non prioritaires.
En effet, alléger l'actif immobilisé doit être une démarche systématique, non
seulement parce que cela procure des nouvelles ressources pour s'adapter et répondre
aux besoins du marché, mais aussi pour améliorer sa rentabilité économique, améliorer
le taux de rotation de l'actif.12

1.2 Le financement des investissements par ressources étrangères :

Les fonds propres sont le plus souvent, insuffisants pour financer la totalité des
investissements. L’entreprise doit donc recourir à des sources de financement externe.

- Les emprunts à long ou moyen terme : Le recours à ce mode de financement augmente


son endettement et réduit sa capacité d’emprunt ;
- Le crédit-bail : Le contrat de crédit-bail est un contrat de location, portant sur un bien
meuble ou immeuble, assorti d'une option d'achat à un prix fixé d’avance 13.
Contrairement à l’emprunt, le crédit ne demande pas d’apport personnel. C’est un
procédé rapide et simple.
2 Les moyens de financement du cycle d’exploitation
 Le fonds de roulement, financement stable : Excédent des ressources stables sur les
immobilisations, il résulte de la politique financière de l’entreprise et est destiné à couvrir
le besoin de financement permanent qu’exige l’exploitation.
 Le crédit consenti par les fournisseurs : Il s’agit de l’octroi de délais de paiement. Les
délais de règlement accordés par les fournisseurs constituent une forme de crédit inter-
11
(J. Pierre, P. Navat, P. Rambourg « Finance d'entreprise, finance de marché » édition 1994, p. 143)
12
(Cabane. P : L'essentiel de la finance à l'usage des moyens, éd 2004, Page 381)
13
JEAN BARREAU, JACQUELINE DELAHAYE, « Gestion financière » DUNDO 6ième édition

19
entreprises qui permet le financement des stocks immobilisés et d’une partie des délais de
paiement accordés aux clients.
 Mobilisation de créances : Pour se procurer des liquidités l’entreprise qui a accordé des
délais de paiements peut mobiliser ses créances sans attendre leur échéance. Escompte
d’effets de commerce L’affacturage
 Crédits de trésorerie : C’est une avance d’argent consentie par la banque pour financer des
déficits de trésorerie. Ils sont destinés à faire face aux difficultés temporaires de trésorerie:
-découvert bancaire, -facilité de caisse -crédits relais -crédit de campagne.

20
Financement des PME au Maroc

Au Maroc, l'importance de l'accès au financement - surtout pour les micros, petites et


moyennes entreprises- est à la fois est une priorité économique et volonté politique. Le
«printemps arabe» a montré les conséquences puissantes de l'exclusion et a mis en premier
rang le taux élevé de chômage chez les jeunes dans la région de MENA. Malgré une situation
sociopolitique relativement favorable par rapport à d’autres pays, la population marocaine a
exprimé sa demande d'amélioration de la gouvernance, de l'inclusion sociale, du
développement économique et des possibilités d'emploi (World bank 2012).
Selon (Ekpu 2016), les facteurs qui influencent la disponibilité du crédit pour les PME
peuvent être classées en deux catégories:
Du côté de la demande, les résultats révèlent généralement que la taille de la banque, la
réputation, la disponibilité et le coût de l'information jouent un rôle majeur dans le choix de
la source de financement de l'emprunteur. Les caractéristiques d'une entreprise, les
caractéristiques de ses propriétaires, les relations entre les banques et les emprunteurs
déterminent également la disponibilité du crédit pour les PME.
Du côté de l'offre, la structure organisationnelle de la banque, l'appétit au risque et les
facteurs de coût, la structure du marché, le type de technologie de prêt adopté sont des
facteurs dominants.

Section 1: Les types de financement des PME au Maroc 

Depuis les années 1990, le Maroc enregistre des performances relativement correctes, parmi
ses pairs, en ce qui concerne l’amélioration de l’accès au financement et le développement
d’un secteur bancaire et financier solide et compétitif. Les banques marocaines ont commencé
à manifester un plus grand intérêt à l’égard des PME, élaborant des produits et des services
spécifiques pour différents types d’entreprise ainsi que des centres consacrés à leurs clients
PME.

1. Les outils classiques de financement

 Financement par fonds propres : il permet à l’entreprise de garder son autonomie. Ce type
peut provenir de plusieurs sources différentes, le plus souvent, il provient en partie des
promoteurs de la PME en question. Les investisseurs externes pourraient également
intervenir sous forme d’investisseurs privés ou des sociétés d’investissement.
 Prêt de la famille : Beaucoup d’entrepreneurs se dirigent à leur la famille, à leurs amis, ou
à des prêteurs informels pour avoir des moyens de financement de leurs activités. Cette

21
préférence est privilégiée au système bancaire officiel marqué par de lourdeurs
administratives et d’une sorte de bureaucratie (PHUNG 2009).
 Financement par l’endettement : les crédits bancaires restent la source de financement
externe principale des PME. Ces financements peuvent prendre des formes variées allant
des lignes de crédits aux prêts à long terme.
 Le Capital Investissement : c’est une technique de financement du haut de bilan des
entreprises à fort potentiel. Les contributions du capital investissement sont nombreuses,
non seulement dans le financement de leur création, leur accompagnement ou leur
développement stratégique mais aussi dans la pérennisation du tissu économique
principalement lorsqu’il s’agit de financement des PME. En effet, les études dans ce sens
mettent en avant un impact particulièrement important du capital investissement tant sur
les performances financières et commerciales des entreprises financées, que sur leur
capacité à créer des emplois.
 Marchés financiers : Les marchés boursiers procurent aux PME de nouvelles ressources
pour financer leur développement et leur assurent un surcroît de visibilité.

2. Le système bancaire marocain

Au Maroc, le financement bancaire reste la principale source de financement de l’économie


nationale. Selon les chiffres officiels de la banque centrale marocaine la structure du système
bancaire marocaine qui arrêtés en Juin 2016 compte 84 établissements de crédit et assimilés
dont presque le quart sont des banques. Il convient de noter que le secteur public détient des
parts qui dépassent la moitié des capitaux important dans le capital des principales banques,
la part de l’Etat et des capitaux étrangers partagent le reste avec des proportions presque
identiques.

22
Tableau 1: Structure du système bancaire marocain

Type d’établissement Nombre


Banques Cotées 6
Non Cotées 13
Nombre total des banques 19
Sociétés de financement Crédits de consommation 12
Crédit-bail 7
Crédit immobilier 2
Cautionnement 2
Affacturage 2
Gestion des moyens de paiement 3
Autres sociétés 2
Nombre total des sociétés de 28
financement
Banques off-shore 6
Associations de micro 13
crédit
Sociétés de transfert de 10
fonds
Autres établissement 2
Nombre total des banques 86
et organismes assimilés

Source : Bank Al MAGHRIB, “Tableau de bord, établissement de crédits et assimilés,” 2019.

Section 2 : le financement des PME au Maroc 

Par leur contribution au développement économique, à la création d’emplois à la compétitivité


et au commerce extérieur, les PME sont l’épine dorsale de la structure économique du Maroc.
Ils représentent 95% de la structure économique et près de la moitié des emplois, mais malgré
ce poids prépondérant, leur contribution est encore loin de réaliser son potentiel. Ils ont
rencontré de nombreuses difficultés pour démarrer, croitre, innover et prospérer, ils sont donc
toujours très vulnérable. Ces difficultés sont liées à leurs faiblesses structurelles, telles que
l’insuffisance du capital, la gouvernance, l’insuffisance du capital humain, et l’insuffisance

23
des fonds, qui sont des questions sur lesquels nous nous concentrons dans cette section.
Soutenues tout au long du cycle de vie par des modes de financement adaptifs et diversifiés,
les PME doivent être au cœur de l’intégration des secteurs privé et public pour assurer leur
compétitivité sur un marché mondial de plus en plus compétitive. Comme les pays
développés, le système financier marocain propose également une variété de produits
financiers aux investisseurs et aux entreprises. Les PME peuvent pénétrer les marchés
bancaire, boursier, et de la dette. Cette diversité peut généralement répondre aux besoins de
financement des entreprises (généralement de grandes entreprises). La mise en place du fonds
de garantie CCG (caisse centrale de garantie) rend le système plus abondant, le fonds de
garantie de CCG est produit attendu de la société. Cependant, malgré cela, les experts ont
confirmé que les PME ne peuvent pénétrer qu’une partie du marché financier.

1. Le crédit bancaire :

Le financement du bilan de l’entreprise prend la forme de crédit bancaire et financier. Le


marché du financement au Maroc a tendance à prendre une forme presque oligarchique, son
offre est concentré sur un nombre limité de participants (grandes banques),et la demande est
composée de grandes entreprises ainsi que d’un grand nombre de PME et TPE. Les PME et
les TPE marocaines préfèrent les canaux de financement bancaire car elles ne peuvent pas
recourir aux marchés de capitaux aussi facilement que les grandes entreprises. Selon le
rapport publié par les Nations Unies en 2010, le montant total des crédits accordés par les
banques au secteur privé s’élèvent à 468milliards de dollars, dont environ 300 milliards (ou
les deux tiers) étaient utilisés par les entreprises. Selon les données du département de
supervision bancaire de la banque AlMaghrib, 30% de tous les prêts accordés en 2008 l’ont
été aux PME, et la part de ces entreprises dans ces prêts n’était que 18% en 2008.Selon la
BAM, cela présente d’énormes progrès dans l’obtention de financement pour les PME ;
observations non partagées par tous les acteurs, analyses et parties intéressées. Les banques
rejettent la problématique de la frilosité et de la réticence des établissements financier à
financer les PME en refusant l’hypothèse qui stipule que les banques ne financent que les
grandes entreprises, et signalant que les PME représente la clientèle « entreprise » principale
des établissements bancaires. Les difficultés d’accès aux financements rencontrées sont
principalement dues, à la fragilité même des PME et au déséquilibre du couple
Risque/Rentabilité ; Et c’est au niveau du dossier que la grande majorité des PME rate sa
chance d’accéder à ce type de financement.

2. Marchés financiers :

24
Le marché de la dette : l’émission de titres de créances peut prendre la forme de TCN (titres
de créances transférables), qui se composent des éléments suivants : un certificat de dépôt
(CD) émis par BSF Bank (émis par une société financière) et des espèces émises par une
entreprise non financière. Les PME ne peuvent être affectes que par du papier commercial.
Les entreprises, les banques et toutes les sociétés financières peuvent également émettre des
obligations privées (cotées et non cotées) sur le marché marocain. Les PME marocaines ne
sont toujours pas en mesure d’accéder à ces marchés. Le tableau suivant présent les conditions
d’entrée sur le marché obligatoire que les PME marocaines ne peuvent toujours pas remplis.

Tableau récapitulatif : Conditions d’accès au marché obligatoire.


Conditions d’accès au marché obligatoire
Montant minimal émis 2 millions de dirhams
Maturité minimale de l’emprunt obligatoire 2 ans
Nombre d’exercice certifiés 2 exercices
Valeur nominale minimale - 10 DHS pour les obligations cotées
- 50 DHS pour les obligations non cotées
Source : « Le Financement des PME au MAROC » Mai 2013, Conseil Déontologique des valeurs
Mobilières.

L’émission minimale de papier commercial est de 100000,00 DHS, de sorte que les petites entreprises
sont plus faciles à obtenir, mais les exigences de transparence et de communication des informations
financières (telles que la preuve des comptes des trois derniers exercices) ne sont pas respectés par les
PME.

3. Marché des actions


La bourse des valeurs est composée de trois compartiments, chacun avec des caractéristiques
et des conditions d’admissions différentes. Le tableau suivant résume ces conditions :

Tableau récapitulatif : Les compartiments boursiers

Critères Marché principal Marché Marché Croissance


Développement
Profil des entreprises Grandes entreprises Entreprises de taille Entreprises en forte
moyenne croissance
Capital Entièrement libéré Entièrement libéré Entièrement libéré
25
Capitaux propres en >=50 MDH Pas de limite fixée Pas de limite fixée
MDH
CA minimum en Pas de limite fixée Plus de 50 MDH Pas de limite fixée
MDH
Exercices certifiés 3 2 1
Comptes consolidés Obligatoire Facultatif Facultatif
NB de titres min à 250000 actions 100000 actions 30000 actions
émettre
Montant min à 75 MDH 25 MDH 10 MDH
émettre
Convention - 1 année 3 années
d’animation
Part de capitalisation 95.5% 1% 3.6%
globale
Autres - - Maintien majorité 3
ans
Source : Bourse de Casablanca

L’objectif de la création du deuxième et troisième compartiment est d’inciter les entreprises


moyennes à s’introduire en bourse. Actuellement, on compte 15 sociétés cotées appartenant
au marché de croissance qui représente environ 3.6% de la capitalisation globale. Il est clair
néanmoins, que la cotation des entreprises reste en général très faible par rapport aux autres
pays émergents. A part quelques exceptions, la grande majorité des PME marocaines ne
présentent pas les critères requis pour pouvoir accéder au troisième compartiment de la
bourse. De plus, la proportion des petites et moyennes entreprises qui peut faire appel public à
l’épargne pour un montant supérieur à 10 millions de dirhams demeure faible. Hormis les
seuils qui sont problématiques et très élevés pour une grande population d’entreprises
marocaines, les PME ne sont pas en mesure de respecter les implications de l’introduction en
bourse en termes de communication financières et de bonne gouvernance. Le financement des
entreprises par le biais de la Bourse reste un moyen assez peu développé au Maroc. On
dénombre à fin 2011, 76 entreprises cotées ce qui est très faible au regard de pays
comparables comme l’Egypte (213 sociétés cotées) ou la Jordanie (233 sociétés cotées)
notamment. Bien que le potentiel soit évalué à 500 entreprises potentiellement cotables par le
Directeur Général de la Bourse des Valeurs de Casablanca, force est de constater que jusqu’à
présent les mesures incitatives et fiscales (abattement d’IS, exonération de la commission
d’introduction, financement partiel par la Bourse de Casablanca des frais d’introduction)
n’ont pas produit tous leurs effets. En ce qui concerne la PME tout particulièrement, une

26
structure d’accueil, le 3ème compartiment, a été mise en place dès 2000, puis réformée en
2004. Les conditions relatives à ce «marché croissance» ont été allégées et adaptées :
Exigence de diffusion moindre avec seulement 30000 titres et un montant minimal de 10
MMAD. Exigence d’un seul exercice certifié. Mise en place d’un contrat d’animation de 3
années pour soutenir la liquidité du titre. Révision de la logique de financement extérieur avec
la suppression de l’obligation d’augmentation de capital. Durée obligatoire de maintien de
l’actionnaire majoritaire dans l’entreprise (lock in) de 3 années. Par contre, les obligations
imposées aux entreprises en terme de communication financière, de transparence et de bonne
gouvernance sont les mêmes que dans les deux autres compartiments à savoir : Obligation
d’informations semestrielles et annuelles. Obligation d’appel public à l’épargne. Obligation
de publication des informations importantes. Critères d’exclusion de la cote. Régime des
offres publiques obligatoires. Publicité des franchissements des seuils de participation.
L’existence de ce compartiment montre bien qu’il y a depuis quelques années déjà, une
volonté d’apporter une réponse ciblée à cette catégorie d’émetteurs. Il n’en demeure pas
moins que les résultats atteints jusqu’à aujourd’hui demeurent en dessus des attentes. Depuis
sa création, le troisième compartiment a enregistré 7 admissions. Si l’on compte à fin 2011,
14 émetteurs inscrits, soit près de 20% de la cote représentant 16,2 milliards de MAD de
capitalisation à fin 2011, c’est parce que ces chiffres incluent en réalité les émetteurs
provenant des autres compartiments dans le cadre du reclassement annuel qu’effectue la
bourse. Ce reclassement implique un transfert vers le troisième compartiment des émetteurs
dont certains critères de maintien dans leur compartiment d’origine ne sont plus aux niveaux
minimums exigés par la loi. Aussi, les montants levés par les sociétés qui ont eu recours au
3ème compartiment ne représentent au total que 133 MMAD (total des montants émis par
augmentation de capital lors de l’introduction).

 Comment peut-on améliorer et alléger les conditions d’accès et de séjour pour les pme ?

Il conviendrait de définir des critères d’accueil différents pour la PME s’inspirant des marchés
alternatifs à l’étranger. Les premières pistes d’assouplissement pour le marché régulé ou
alternatif qui serait dédié aux PME s’inspirent donc fortement de la pratique internationale :
L’assouplissement du régime de l’appel public à l’épargne ce qui supprimerait l’obligation de
note d’information en cas d’une offre non publique. L’assouplissement des obligations de
publication. Par exemple, l’exigence d’une publication des comptes annuels audités pourrait
être couplée à une publication semestrielle des principaux indicateurs d’activité uniquement.

27
L’abaissement ou la suppression des durées de lock in (règle de maintien de la majorité
pendant une certaine période après l’admission). L’assouplissement du régime des offres
publiques obligatoires. L’assouplissement de l’obligation de publicité des franchissements des
seuils de participation.

4. Le capital risque

Le Capital Investissement est une industrie relativement récente au Maroc. Elle apparaît au
début des années 90 mais ne sera réellement opérationnelle qu’en 1993 avec la création de la
société de gestion MOUSSAHAMA, filiale de la Banque Centrale Populaire, pionnière de
l’industrie marocaine. Pendant longtemps, MOUSSAHAMA fut le seul opérateur du marché.
Les autres fonds ne virent en effet le jour qu’à partir de l’an 2000, année de création de
l’AMIC. Fondée à l’initiative de quatre opérateurs, l’AMIC14 regroupe aujourd’hui la majorité
des acteurs marocains du Capital Investissement. Le dynamisme du secteur va amener l’État à
participer activement au développement de l’investissement en capital à travers la Caisse de
Dépôt et de Gestion (CDG). Compte tenu de son double rôle d’investisseur financier
cherchant la meilleure performance pour les fonds qu’elle gère et, d’institution destinée à
appuyer le développement et la modernisation du tissu économique marocain, la CDG a fait
de ce métier un axe important de sa politique d’investissement. Le potentiel de
développement de l’activité a également séduit les établissements bancaires qui ont créé leurs
propres fonds de Capital Investissement. En moins de 15 ans, les montants levés cumulés par
l’industrie marocaine du Capital Investissement sont ainsi passés de 400 millions de MAD à 8
milliards de MAD. La part du Capital Investissement dans l’économie marocaine reste encore
marginale. Elle s’établit à 0,10% du PIB en 2010 contre 0,38% au niveau mondial et 0,17%
pour les marchés émergents. Cependant, le potentiel de développement de cette industrie est
très important et pourrait atteindre voire dépasser à moyen terme le seuil des 10 milliards de
MAD. Cette prévision devrait se confirmer dans les années à venir au vu :
- de la croissance économique locale et régionale,
- de la participation des fonds d’investissement aux différentes étapes du cycle de vie
des entreprises et,
- du besoin de financement des PME pour lesquelles les ressources se tarissent avec la
crise.

14
Association Marocaine Des Investisseurs En Capital

28
Concernant les spécificités du marché, l’étude 2011 sur l’activité, la croissance et les
performances du Capital Investissement au Maroc révèle les tendances suivantes :

- Élargissement sectoriel et régional des actes d’investissement ;


- Développement des investissements en phase amorçage/risque ;
- Fort engagement des fonds d’investissement dans l’accompagnement des entreprises
investies d’où une évolution remarquable en matière économique, sociale et
environnementale ;
- Projets de nouveaux fonds en 2012 pour la moitié des sociétés de gestion.

Section 3: La mise à niveau de la PME au Maroc

La mise à niveau des PME/PMI, est avant tout, un processus continu d’apprentissage, de
réflexion, d’information et d’acculturation en vue d’acquérir des attitudes nouvelles, des
réflexes et des comportements d’entrepreneur, des méthodes de management dynamiques et
innovantes .
Pour schématiser, la mise à niveau des PME/PMI c’est : une aide au diagnostic (forces,
faiblesses, opportunités, menaces) + une aide à la décision stratégique + une aide au
management innovant.
La mise à niveau est un outil à l’évolution des Entreprises qui équivaut à une mise à niveau
des structures, des processus de gestion, des processus de production, aussi de
l’environnement de l’entreprise.
La mise à niveau est un ensemble d’actions matérielles et immatérielles à mettre en place pour
élever les performances de la compétition de l’entreprise.

Le processus des mise à niveau de l’économie marocaine est lié à la disponibilité des moyens
de financement adéquats répondant aux besoins des entreprises dans leur effort de
restructuration et de modernisation .Face à la difficulté pour les PME d’accéder au système de
financement classique , en raison de leur faible capitalisation, de leurs garanties insuffisantes
et du coût élevé des crédits conventionnels , des instruments de financement sont mis à leur
disposition à savoir :
- Le fonds de garantie pour la mise à niveau (FOGAM) ;
- Les crédits à la mise à niveau ;

1. Le fonds de garantie pour la mise à niveau (FOGAM) :

29
Le FOGAM a pour objectif de faciliter l’accès des entreprises aux crédits bancaires, à des
conditions avantageuses, afin de permettre le financement des programmes de mise à niveau.
Il réunit des capitaux provenant de sources marocaines, de l’Union Européenne, de la France
et d’autres donateurs, dont l’Allemagne, avec son fonds de dépollution industrielle
(FODEP)15, qui a pour objet d’aider les entreprises à investir dans les équipements de
dépollution et dans les technologies propres.
Le FOGAM est également utilisable comme garantie .Il est géré par un comité de garantie
composé de la caisse centrale de garantie (CCG), de Bank al Maghreb, du ministère de
l’économie et des finances et du département de tutelle du secteur d’activité de l’entreprise.
Dans le cadre de la politique de mise à niveau, les dispositions du FOGAM s’appliquent aux
PME/PMI satisfaisant aux deux critères suivants :
- Avoir un total bilan (avant investissement) n’excédant pas 20 MDHS et un programme
de mise à niveau dans la limite de 10 MDHS.
- Etre potentiellement viable et présenter un diagnostic et un bilan d’affaire.
2. Les crédits à la mise à niveau :
Il s’agit d’une ligne de financement mise à la disposition par le gouvernement marocain et
Bank AL Maghreb pour soutenir l’entreprise dans son processus de restructuration
compétitive. Le crédit à la mise à niveau peut financer jusqu’à 60% du projet de
restructuration à un taux d’intérêt avantageux .ces mécanismes de crédits conçus pour aider
principalement les petites et moyennes entreprises à s’adapter aux conditions nouvelles
résultant de la création d’un espace économique euro- méditerranéen et à renforcer leur
compétitivité n’ont pratiquement pas été utilisés jusqu’à présent .Les raisons avancées par les
banques , l’administration marocaines et les entreprises elles-mêmes sont les suivantes.
- Les entreprises ne connaissent pas ces nouveaux mécanismes de financement, ou ne
savent pas à qui s’adresser, ni comment établir leur dossier de demande pour accéder à
ces lignes crédit;
- Les entreprises n’ont pas de plan de développement et d’investissement répondant aux
critères d’éligibilité définis pour ces lignes de crédit; - Bon nombre de PME ne sont
pas en mesure de produire les garanties exigées par les banques, et les taux d’intérêt
fixés pour ces crédits sont souvent trop élevés en dépit de conditions préférentielles;16

15
Le Fonds de Dépollution industrielle 
16
www.mawarid.ma : Financement des Petites et Moyennes Entreprises au Maroc

30
Les PME marocaines sont caractérisées par la fragilité de la structure financière, la
sous-capitalisation, la faiblesse des actifs et manquent de transparence. Ces constats peuvent
s’expliquer par des facteurs internes et/ou par des facteurs externes. Cependant, ces faiblesses
et autres se traduisent par des difficultés d’accès aux financements externes. Il en résulte que
les bailleurs de fonds demeurent loin de répondre aux besoins spécifiques des PME, ce qui
conduisent ces entreprises vers le financement informel (proches, amis, épargne personnel) et
empochent d’autres d’intégrer le marché de financement formel.

31
CHAPITRE 2
Les contraintes financières des PME et les dispositifs
d'appui au financement

Les difficultés de financement dont souffrent les PME sont multiples, peuvent être de nature,
administrative, lois et réglementations, coûts de financement élevés. Toutefois, même si ces
obstacles peuvent être surmontés, il peut y avoir toujours un coût à supporter. Ainsi les
difficultés dont souvent question en théories financières, sont liées à l’information
asymétrique entre les apporteurs et les demandeurs des capitaux, ce qui conduit à un
rationnement de crédit.

Le gouvernement est conscient de l’importance des PME dans le tissu économique que de
l’importance de leurs obstacles, ces entreprises, sont désormais intégrées dans les politiques
de développement du secteur privé. En fin, il existe plusieurs actions de la politique publique
favorisant l’accès des PME marocaines aux financements.

Les difficultés d’accès des PME au financement

Les principales difficultés qu’en souffrent les PME sont de caractères financiers, allant
jusqu’au menacer leur existence. Ces difficultés trouvent leurs explications dans plusieurs
raisons, d’abord il y a une relative instabilité de leur autofinancement comparé à celui des
plus grandes entreprises.

32
Ensuite, en ce qui concerne les crédits, la banque intervient dans le financement des projets
des PME suivant une étude de faisabilité laquelle fondées sur des données techniques et
économico-financières, si le projet est fiable la banque le finance.

Section 1 : Importance du financement dans la pérennité des PME

1. Le rôle du financement sur le développement des PME :

Le succès de l’entreprise dépend non seulement du sort de ses employés, de la qualité et du


prix des produits et services fournis aux clients, mais également de la capacité de l’entreprise
à lever suffisamment de fonds pour répondre aux besoins des clients. Et l’investissement. En
effet, la mobilisation de capitaux permet aux entreprises de financer des investissements
tangibles et intangibles, de maintenir d’améliorer et d’augmenter le potentiel, de se diversifier
et de se positionner sur de nouveaux marchés et d’ajouter plus d’innovation à la valeur
ajoutée.
La demande de connaissance techniques et de manœuvre, ainsi que l’accès à des financements
extérieurs, l’un des principaux piliers du développement et de la promotion de l’entreprenariat
des PME. Il permet aux PME de répondre à leurs besoins en fonds de roulement, de soutenir
les plans de développement et de compléter les sources de financement internes. Le fait de ne
pas obtenir les fonds nécessaires, suffisants et en temps opportun aura un impact négatif sur la
création de nouvelles entreprises et le développement des entreprises existantes.
Presque la totalité des études se basent sur le rôle du financement, montrent que la
disponibilité des capitaux est une condition nécessaire lors de la création, et la croissance
faible des PME est dû principalement aux difficultés de ces entreprises à obtenir un
financement dans la phase de développement17

2. Le défi face à la croissance des PME :


Aujourd’hui, trouver les ressources financières les plus adaptés est l’étape la plus importante
sur laquelle la politique financière de l’entreprise doit se concentrer, en particulier pour les
PME confrontés à des problèmes d’symétrie d’information et de rationnement.
Les PME effectuant des transactions au niveau local ou international nécessitent la
mobilisation de fonds et doivent être présentes tout au long du cycle de vie de l’entreprise

17
(Becchetti & Trovato, 2002; Krasniqi, 2007; Oliveira & Fortunato, 2006; Pissarides, 1999).

33
(création, développement et diffusion). A chacune de ces étapes, nous évaluerons les divers
besoins de financement. En plus des besoins financiers liés à la création et au démarrage, le
cycle d’exploitation entraine également de nombreux besoins de financement.
Afin de répondre à ces besoins diversifiés en fonction du stade de développement des PME et
d’assurer leur pérennité, l’obtention de financement adéquats et ponctuels est la clé du succès,
et à ce stade les défis auxquels est confrontée la profession de PME. Il est d’usage de se
rappeler qu’en plus de l’autofinancement et du financement bancaire, les réseaux de
financement de ces entreprises sont divers, allant des marchés financiers, du capital -risque,
des réseaux de solidarité financière, du crédit-bail et des lignes de crédit aux aides d’Etats et
aux garanties.

Section 2 : Le rationnement de crédit des PME et asymétrie d’information

1. Le rationnement de crédit des PME :


L’asymétrie d’information désigne la distribution inégale de l’information entre deux agents
économiques appelés les insiders et les outsiders. Les insiders sont les agents internes (Ou
l’entreprise), en possession de l’information pertinente et stratégique sur l’avenir et les
perspectives de l’entreprise qui n’est pas à la possession des apporteurs des capitaux 7
(outsiders). Cette distribution inégale de l’information conduit les banquiers à rationner
certaines catégories des PME réputées plus opaques.
De nombreuses définitions compliquent l’analyse du rationnement du crédit. Selon Stigltiz et
Weiss (1981), le rationnement du crédit intervient lorsque l’emprunteur (particulier,
entreprise) est disposé à accepter les conditions de financement (taux d’intérêt, garantie, etc.)
établies par préteurs (banque). Et le prêt est rejeté ; lorsque certains emprunteurs se voient
systématiquement refuser le prêt demandé, un rationnement du crédit est effectué. Selon
(Jaffe & Russel, 1976), le rationnement est basé sur le montant du prêt demandé, et le montant
obtenu est inférieur au montant demandé.
La littérature financière que l’importance de l’opacité informationnelle qui caractérise les
PME (Ang, 1992), elle l’expose fortement au risque de rationnement de crédit. En effet, le
Banquier, pour prendre la décision d’octroi ou de refus de prêt, et pour réduire les risques liés
à cette opération, il investit dans la collecte de l’information pertinente sur l’entreprise
(document comptable, projet à financer,...etc.). Or, dans les PME et les entreprises
nouvellement crées, la production de l’information est réduite à son niveau minimum.
Ces entreprises, ont seulement des actifs immatériels (projet, promesses, expérience de

34
l’entrepreneur,…etc.) auxquels s’ajoute le manque des garanties suffisantes 18. Le manque
d’informations fiables et objectives sur les PME augmentera l’asymétrie d’information entre
les PME et les banques. Ce dernier risque évalue avec précision la rentabilité et le risque de
défaut des projets de PME à financer, les banques les associent donc systématiquement à des
risques plus élevés et refusent de financer certains entrepreneurs. En d’autres termes, les
termes, certains types de petites et moyennes entreprises rencontrent systématiquement des
difficultés pour répondre aux exigences bancaires et obtenir facilement le financement
nécessaire.
En présence des asymétries informationnelles chez les PME, leur rationnement, peut être
expliqué par le modèle théorique développé par (Stiglitz & Weiss, 1981), qui postule
l’existence d’asymétrie d’information « ex-ante » ; et par celui développé par (Williamson,
1986, 1987), qui postule l’existence d’asymétrie d’information «ex-poste ». Ces asymétries
d’informations sont à la base des décisions de financement des institutions financières, car
elles couvrent deux risques à la base des obstacles pour le financement externe : sélection
adverse et le risque morale. Avant ces deux modèles théoriques, les facteurs explicatifs du
rationnement de crédit avancés par la théorie économique, sont liés aux contraintes
institutionnelles, à la conduite de l’endettement et du taux d’intérêt élevé à la faillite
des firmes19.
Dans ce cadre, nous admettons que la production et le partage de l’information de
qualité et en quantité suffisante sur les PME, permettra de diminuer l’asymétrie
d’information, d’apprécier avec certitude le risque et d’améliorer leurs accès au financement.
2. L’asymétrie de l'information et l'accès au financement :
Lorsque les dirigeants d'une entreprise décident de financer les investissements de cette
dernière par de la dette, ils s’engagent dans une relation d’affaires avec les prêteurs de capital,
et deviennent des candidats à des crédits. Si les caractéristiques des candidats aux crédits sont
parfaitement connues par les prêteurs, des contrats de prêt sont plus facilement conclus entre
les parties, et les problèmes d'agence (emprunteur-prêteur) sont moins susceptibles de se
produire. Par contre, dans un marché de crédit caractérisé par une asymétrie d'information qui
laisse les caractéristiques des candidats non observables, les problèmes de la sélection adverse
et l’aléa moral sont susceptibles de se produire avant et après la conclusion du contrat de prêt.
Le problème de sélection adverse est susceptible de se produire, car les prêteurs ne sont pas
bien informés sur la situation réelle des candidats. En effet, ils peuvent choisir des candidats

18
(Beck, Demirgüç-Kunt, & Maksimovic, 2008)
19
(Phung, 2010)

35
risqués ou ignorer des candidats qui représentent un potentiel de profit. Celui de l'aléa moral
est susceptible de se produire aussi, car une fois le prêt est accordé, les prêteurs ne peuvent
pas contrôler le comportement du dirigeant de l’entreprise qui pourrait affecter sa capacité à
rembourser le prêt. Les problèmes de la sélection adverse et d’aléa moral associés à
l'asymétrie d’information peuvent induire des coûts plus élevés ou même au rationnement du
crédit pour certains types d’emprunteurs.
L'importance de l’asymétrie d’information dans l’intermédiation financière a été reconnue par
les économistes après les travaux d’Akerlof (1970) dans « The Market for lemons » 20 . Puis,
Stiglitz et Weiss (1988) ont approfondi la question de l'asymétrie de l’information et sa
relation avec le marché du crédit, et ont montré que l'équilibre du marché du crédit peut être
établi dans une position où une partie de la demande reste insatisfaite pour un taux d’intérêt
qui maximise le. Rendement des banques. L’explication donnée à ce phénomène est que les
banques rationnent leurs crédits à cause des risques liés à certains demandeurs. Ce
rationnement est dû au fait que les banques ne disposent pas d'assez d'informations sur la
situation financière des demandeurs pour pouvoir évaluer correctement les risques associés. À
ce point d’équilibre, les institutions financières préfèrent rationner le crédit que d'augmenter
le taux d’intérêt ou le collatéral exigé, car cela peut exclure les emprunteurs sûrs ou les
induire dans des projets risqués, ce qui peut réduire ou mettre en péril les profits attendus
(Stiglitz et Weiss, 1981)21.
Le rationnement de crédit est donc un outil utilisé par les banques, lorsqu' elles ne disposent
pas d’information sur la situation financière des candidats, pour décourager les mauvais
emprunteurs. De ce fait, des entreprises candidates au crédit bancaire se trouvent contraintes à
accéder à des fonds externes pour répondre à leurs besoins de franchement.
Bien que l'analyse de Stiglitz et Weiss ne définit pas le type d’entreprises qui se trouvent
contraintes d'accéder à des crédits bancaires, elle évoque que la cause principale du
rationnement du crédit est la non-observation des caractéristiques des entreprises candidates,
considérées risquées par les banques. Or, les PME sont les entreprises les plus opaques, du
fait des caractéristiques de ces dernières. Parmi ces caractéristiques sur lesquelles les PME
sont préjugées par les prêteurs nous citons, la faible capitalisation, la concentration du pouvoir
dans les mains du dirigeant-propriétaire et le manque de confiance dans les capacités
managériales (McMahon et al. 1993). Par conséquent, les PME sont susceptibles d'être
placées dans le segment de la demande insatisfaite, lorsqu' elles sont candidates à des crédits
20
 Un article de théorie économique de George Akerlof écrit en 1970 établissant les bases de la théorie de
la sélection adverse.
21
JE Stiglitz, A Weiss - The American economic review, 1981 

36
bancaires. De ce fait, le rationnement du crédit accroît les difficultés des PME à se financer
ainsi que la probabilité de manquer des opportunités présentes sur le marché.

Outre ses caractéristiques créant une asymétrie d’information dans les relations entre les PME
et les préteurs au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, cette asymétrie d’information est
également causée par la faiblesse des institutions qui ne peuvent pas informer les préteurs des
antécédents de crédits. Entreprise. Les banques estiment que c’est la principale raison de
restreindre l’accès au crédit pour les petites et moyennes entreprises de la région. De cette
manière (R. Rocha et al, 2011) ont souligné que les principaux arguments avancés par les
banques de la région ont le manque de transparence des PME, la pauvreté des pauvres et les
obstacles au crédit pour ces PME. Informations sur les crédits dans le système d’information
sur le crédit dans le crédit et droits des créanciers plus faibles dans les lois de ces pays.

Section 3 : Les exigences des prêteurs et difficultés d’accès des PME au financement
1. Aspect théorique des difficultés de financement :

Plusieurs études ont analysé divers aspects de la relation entre les banques et les entreprises,
les facteurs qui déterminent les canaux de financement des PME et les conditions applicables
au financement (Berger, Kalapper, Peria et Zaidi, 2008 ;ST-Pierre et Fadil, 2011) Wu, Song et
zeng,2008). Ainsi, ces études montrent que certaines entreprises ont plus de difficultés pour
obtenir un financement que d’autres. Sur ce point, les avis sont multiples tels que de (Berger
& Udell, 1992; St-Pierre & Fadil, 2011; Zazzara, 2008). Toutefois, il faut recourir à l’étude
empirique pour la validation (Berger et Udell, 1992). Cressy (1996) 22 avance que les
difficultés de financement sont la conséquence des décisions d’affaires, sont liées à
l’importance des risques dans certaines PME, ou certaines PME n’ont pas les
caractéristiques pour obtenir le financement recherché. Selon (Cressy, 1996; Kim, Aldrich,
& Keister, 200623), l’absence du capital humain, l’importance de l’équipe managériale sont
des facteurs déterminants dans l’accès au capital. En outre, la volonté de l’entreprise à
donner des biens en garantie est un moyen de connaitre sa capacité à montrer sa solvabilité
(Bester, 1987; Chan & Kanatas, 1985; Toivanene & Cressy, 2000). De plus, les garanties sont
des moyens de réduction de risque moral (Berger, Klapper, & Udell, 2001). Dans le même
sens, la (BDC, 2000 ; Bougheas, Mizen, & Yalcin, 2006) ont montré que les entreprises de
petite ont des difficultés de financement plus importantes en raison de l’absence des garanties.
Elles sont donc classées par les banques parmi les entreprises les plus risqués. (Berger &
22
The Economic Journal, Volume 106, Issue 438, 1 September 1996, Pages 1253–1270,
23
Article :The Impact of Financial, Human, and Cultural Capital on Entrepreneurial Entryin the United
States. Small Bus Econ 27, 5–22 (2006)

37
Udell, 1995; Boot, 2000 ; Petersen & Rajan, 1994) dans leurs études empiriques sur la
relation banque-entreprise et les conditions de financement, ils ont montré que les
entreprises qui fournissent moins de garantie et bénéficient des taux d’intérêt préférentiels,
sont celles qui entretiennent une relation de longue durée avec la banque. De cette divergence
de point de vue, il est de haute importance de déterminer dans quelle mesure
certaines catégories des PME sont désavantagées dans leurs accès au financement.
Malheureusement il est difficile de mesurer directement les « difficultés de financement».
En revanche, le problème que pose l’analyse des difficultés de financement des PME,
est de montrer dans quelle mesure une ou des variables données, tels que le chiffre
d’affaires, le secteur, R&D,…etc., influent sur l’accès au financement et/ou sur les
conditions d’obtention du financement. Dans cette perspective, il faut pencher sur la
détermination des critères appliqués par les banques pour refuser des demandes de
financement et accepter d’autres.
2. Les caractéristiques de base des contraintes financières :
De façon générale, les PME présentent des caractéristiques à la base des contraintes
financières (St-Pierre, 2004 ; Dietsch et Mahieux, 2014). Ces contraintes de financement, sont
globales et non attachées aux formes de financement. Les facteurs communément reconnus,
sont la taille de l’entreprise, la concentration de la propriété et de la gestion, la méfiance à
l’ouverture du capital, la dépendance économique et financière à l’égard des fournisseurs et
clients, confusion entre patrimoine du propriétaire et de l’entreprise. Ces caractéristiques
et autres, rendent les PME plus opaques, et constituent des sources réelles de difficulté
de financement en fonds propres et en crédit, susceptibles de freiner leur croissance.
Cependant nous pouvons diviser ces facteurs en quatre groupes homogènes : la relation
banque-PME, les caractéristiques de l’entreprise, les caractéristiques de l’entrepreneur et
les facteurs institutionnelles. Les études bien qu’elles soient révélateurs ne sont pas
concluantes, elles prennent comme variables dépendantes refus de prêt, taux d’intérêt,
garanties demandées,…etc., en fonction des facteurs pouvant motiver l’accès d’une
PME au financement. Ainsi, les études ont produit des résultats divergents, à cause des
choix des facteurs, des problèmes de contexte et d’échantillonnage24.

24
https://www.researchgate.net/publication/287336135_Les_difficultes_de_financement_des_PME_marocaines_
analyse_critique_des_dispositifs_de_financement La Banque de développement de Canada (BDG)

38
Les contraintes et les mesures d’appui au financement des PME
La politique de promotion de la PME au Maroc vise à la fois le développement et la
modernisation des PME en exercice, le soutien à la création de nouvelles entreprises et le
renforcement de leur capacité de production et de compétitivité. Ainsi dans ce cadre
référentiel on va présenter dans un premier temps les dispositifs d'aide à la création des
entreprises pour ensuite traiter les politiques de soutien et de développement des entreprises
en générale et de la PME en particulier.

39
Section 1 : les contraintes financières des PME

1. Problème d’accès au financement des PME

Nous entendons toujours que les PME jouent un rôle déterminant sur le dynamisme du tissu
économique et social et contribuent à la croissance du PIB, à l’emploi et à l’investissement.

La première question à laquelle il convient de répondre est la suivante : Les PME souffrent-
elles, en pratique, d'une problématique d'accès au financement ?
La différence entre les petites et les grandes entreprises est plus importante pour la première
catégorie concernant certains obstacles spécifiques de financement, tels que les conditions
collatérales, les frais, le taux d’intérêt bancaire et  les besoins en ressources de financement
(Beck 2007).
Au Maroc, les PME disposent d’une importance significative dans le tissu économique dans
lequel elles représentent plus 95% selon les statistiques de la confédération marocaine de la
PME.
En fait, Les petites et moyennes entreprises constituent le centre névralgique de notre
économie avec 40% de la production, et 31% des exportations. Elles sont présentes dans tous
les secteurs de l’activité économique marocaine : l’agriculture, l’industrie, l’artisanat, le BTP,
les commerces et enfin les services qui incluent le tourisme, les communications, les
transports et les services financiers.
La promotion de la PME rencontre plusieurs entraves. Celles-ci sont liées d’un côté à
l’environnement externe non approprié à savoir le financement, la lourdeur et complexité
administrative, la réglementation non adaptée…etc. ; et de l’autre côté des contraintes internes
inhérentes aux capacités managériales expliquées principalement par le manque de formation
tant à l’esprit d’entreprise qu’à l’absence d’accompagnement en termes d’assistance et de
conseil.
L’accès au crédit est considéré particulièrement difficile au Maroc, comme l’a montré le
dernier rapport de Doing Business en 2014 où le Maroc occupe la 109 ème position sur 189
pays. Ceci concerne en particulier les petites et moyennes entreprises, qui trouvent l’accès au
financement plus difficile. Cela est dû au manque d’une forte rentabilité et à l’incapacité à
répondre aux exigences des institutions financières.
Dans la plupart des cas, les PME rencontrent une réelle difficulté pour trouver un financement
approprié pendant les différentes phases de leur développement. Au-delà du capital initial
requis pour développer leurs activités, toutes les PME ont fait face pendant les premières

40
années de leurs vies à un besoin de financement. C'est principalement cette étape qui
représente le défi principal pour les PME.
2. Les facteurs liés aux difficultés de financement des PME
Le problème de financement est un facteur important bloquant la croissance des PME
marocaines. Les difficultés dont font face les PME par rapport à l'octroi de financement sont
dues à plusieurs facteurs. Probablement, le premier est lié à la prudence des banques pour
financer des PME dans un contexte de manque de liquidité, particulièrement pendant la phase
de création ou d'expansion. Le deuxième facteur est lié à l'ignorance des entrepreneurs et des
dirigeants des PME de la palette des produits financiers. Un troisième facteur peut être le
manque d'adaptation de ces produits financiers aux besoins d'une grande population de PME.
Un autre facteur est lié à l'existence d'une asymétrie forte de l'information entre l'investisseur
et Le problème d’accès au financement par les PME marocaines revêt deux aspects. Le
premier aspect est dû au manque d’information sur de produits de financement qui leur sont
dédiés. Le deuxième aspect a trait à l’absence ou l’insuffisante des conditions pour pouvoir
bénéficier de ces offres (HAMIMIDA and KHIHEL 2016)25.
Le financement par le marché reste boursier est très timide, et ne dépasse pas environ 2,5 %
du total des investissements entrepris. Le capital investissement quant à lui est utilisé plutôt
par les entreprises qui sont positionnées dans des phase de maturité et non celles qui sont en
phase de lancement, et ce selon le rapport 2011 de l’Association Marocaine des Investisseurs
en Capital (AMIC)26, toujours selon l’article de (HAMIMIDA and KHIHEL 2016)la PME et
le manque de transparent de cette dernière.

Section 2 : les dispositifs d’appui à la création des PME

Au Maroc, la promotion de l'entreprise comme instrument de développement économique et


de création d'emploi, ne s'appuie pas uniquement sur ses propres atouts que représente une
position géographique privilégiée, une stabilité politique, un potentiel économique diversifié,
et des ressources humaines qualifiées à bon marché, mais aussi sur une panoplie de réformes,
d'actions et de mesures incitatives.

Certes de l'encouragement à la création de la PME ne date pas d'aujourd'hui, mais remonte au


plan du développement d'orientation itinéraire 1988-1992 où l'Etat s'est fixé trois axes

25
HAMIMIDA, Mama, and Fatiha KHIHEL. 2016. “LES INITIATIVES EN FAVEUR DE L’ENTREPRENEURIAT AU
MAROC : BILAN ET PERSPECTIVES.” Revue D’études En Management et Finance D’organisation, 1–12.
26
Association Marocaine Des Investisseurs En Capital

41
prioritaires pour son action à savoir la promotion de la PME, le développement des zones
rurales et la formation de l'homme. A cet effet, l'action s'est concrétisée par la promulgation
de la loi 36/87 instituant le crédit des jeunes promoteurs qui constitue de par ses résultats, une
expérience négative (M. EL Jai1997). Cet état de faits a poussé le gouvernement à réfléchir
encore plus sur la politique promotionnelle de proximité par la création de la jeune entreprise,
les centres régionaux d'investissement et la mise en place d'un nouveau programme
Moukawalati.

1. le crédit jeune promoteurs :

La loi de ces crédits jeune promoteurs a visé essentiellement la résorption du chômage des
jeunes diplômés, l'éclosion d'une nouvelle génération d'entrepreneurs et la facilitation des
procédures de financement. Ainsi les pouvoirs publics avaient fixé comme objectif d'assurer
une création annuelle moyenne de 2 000 à 3 000 projets.

Les bénéficiaires de ce crédit sont les jeunes marocains âgées de 21 à 40 ans, titulaires d'un
diplôme d'enseignement supérieur ou professionnel ou justifiant d'une expérience
professionnelle. L'enveloppe financière de ce crédit couvre jusqu'à 90% du projet et payable
de 7 ans jusqu'à 12 ans avec un différé de 2 ans et les garanties se limitent au seul projet lui-
même avec une assurance vie.
Mais aujourd'hui ce dernier a été remplacé par l'Agence nationale de promotion de l'emploi et
des compétences(ANAPEC) et l'association Al Amana pour la promotion des micro-
entreprises sont sur le pied de guerre. Elles préparent leur arsenal pour booster l'emploi des
jeunes, dans le domaine associatif notamment.
Hafid Kamal, directeur général de l'ANAPEC, et Ahmed Ghazali, président de l'association
Al Amana ont, en effet, signé, vendredi 2 juin à Rabat, une convention de partenariat visant à
promouvoir le développement des ressources humaines à travers l'accompagnement par
l'ANAPEC de l'association Al Amana dans son processus de recrutement. Ce partenariat
souhaite en fait « montrer qu'il existe des gisements d'emploi dans le secteur associatif. Il
s'agit de montrer également que c'est un secteur vital, en développement, et qui recrute
énormément », indique Hafid Kamal, DG de l'ANAPEC. En termes de réalisations, cette
convention table, pour l'année 2006, sur la création de 290 emplois, dont 90 ont d'ores et déjà
été attribués. Selon M. Kamal, l'objectif est de créer une synergie entre les deux réseaux :
celui de l'Association Al Amana qui multiplie les missions économiques pour la promotion
des micro-entreprises en vue d'un développement social au Maroc, et celui de l'ANAPEC qui
renforce de plus en plus ses missions en matière d'intermédiation sur le marché de l'emploi. A

42
travers ce nouveau partenariat, l'ANAPEC s'engage ainsi à assister l'Association Al Amana
dans la définition de ses besoins en recrutement. Elle s'engage par ailleurs à mettre à la
disposition de l'Association les listes de chercheurs d'emploi déjà inscrits à l'ANAPEC pour
ses éventuels recrutements. Par ailleurs, et dans la mesure du possible, l'ANAPEC mettra à la
disposition de l'Association les locaux et logistiques lors des opérations de recrutement et de
formation de ses agents. Le côté équipement n'est pas en reste dans cette convention de
partenariat, puisque l'ANAPEC s'engage à équiper, éventuellement, des espaces emploi créés
au niveau de quelques antennes de l'Association Al Amana par des bornes interactives.
L'ANAPEC fournira par ailleurs à l'Association la documentation actualisée relative au
marché du travail, les résultats des études et des analyses sur le marché de l'emploi ainsi que
les guides pédagogiques disponibles. Pour sa part, l'association Al Amana s'engage à
communiquer à l'ANAPEC ses besoins annuels en recrutement, à orienter les chercheurs
d'emploi vers les agences de l'ANAPEC et à aménager, dans la mesure du possible, des
espaces emploi au sein de certaines antennes de l'Association.

2. la maison de la jeune entreprise :

En partenariat avec le ministère chargé de la PME, les banque, les associations


professionnelles. Les chambre de commerce d'industrie et de l'artisanat et les organisations
non gouvernementales nationales et étrangères ont adopté une nouvelle politique
promotionnelle de la création des entrepris qui a donné lieu à la création, dans les grandes
villes des royaumes, des maisons de la jeune entreprise. Ces maisons offrent une adresse
physique, des bureaux partagés avec téléphone, fax et accès à l'Internet et organisent des
ateliers de formation.

3. les centres régionaux d'investissement :

Venant consolider la décentralisation, la déconcentration et la régionalisation, l'instauration


des guichets unique dans les 16 régions du royaume est un engagement pour une gestion
déconcentrée de l'investissement. C'est une nouvelle gestion qui répond aux impératifs
majeurs de simplification des procédures, de proximité et de l'unicité de l'interlocuteur.
Ces centres régionaux placés sous la responsabilité de walis (lettre royale 2002), ont deux
principales fonction à savoir l'aide à la création d'entreprise et l'aide aux investisseurs

4. le programme Moukawalati :

43
Moukawalati est un programme gouvernemental qui vise la création de 30 000 petites
entreprises (Montant d'investissement inférieur ou égal à 250000 DH par promoteur) à
l'horizon de 2008 dans toutes les régions et localités du pays.
Ce programme met en place des guichets pour permettre aux diplômés de la formation
professionnelle, des bacheliers et de l'enseignement supérieur, de bénéficier d'une offre
intégrée avec un accompagnement de proximité pendant 3 phases :
-Avant la création de l'entreprise, c'est-à-dire pendant la phase de l'étude de marché, l'étude
technique et surtout le montage du Business Plan.
-Pendant la phase critique de démarrage, c'est-à-dire celle relative à la négociation avec la
banque, et celles liées aux formalités de création.
-La phase poste démarrage, c'est-à-dire un accompagnement pendant 12 mois après la
création de l'entreprise. Elle assure un suivi pour faire des diagnostics et voir quels sont les
points forts et faibles de l'entreprise.

Section 3 : les dispositifs de soutien et d’appui à la PME

Afin d'accompagner les entreprises nationales dans le processus de libéralisation de


l'économie pour lequel le Maroc s'est engagé, le gouvernement a lancé, en 1997, le
programme national de mise à niveau sous la responsabilité du ministère du commerce, de
l'industrie et de mise à niveau de l'économie. Il y a lieu de rappeler que cette ouverture
économique est marquée successivement par :
- l'adhésion aux accords du GATT27 en 1987 puis l'adhésion à l'Organisation mondiale
du commerce (OMC) en 1994 ;
- la signature de l'accord d'association avec l'UE en 1996 puis la signature de l'accord
d'association avec l'Association européenne de libre-échange (AELE) en 1997 ;
- la signature de l'accord de libre-échange « accord d'Agadir » avec la Tunisie, L’Egypte
et la Jordanie en février 2004 ;
- et la signature de l'accord libre-échange avec les Etats-Unis en mars 2004.
Afin de relever le défi de cette ouverture, il a été très nécessaire d'entreprendre des actions
visant la restructuration et la mise à niveau de l’entreprise marocaine afin d'améliorer le
niveau de sa compétitivité face à la concurrence internationale. Ainsi une série de mesures ont
été mises en place dans le cadre du politique de mise à niveau à savoir :

27
Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce

44
- la mise en place en 2002 d'une structure de coordination : l'agence nationale pour la
promotion de la PME (ANPME) ;
- la mise en place du Comité national de mise à niveau (CNMN) en
- décembre2002, composé des représentants des secteurs publics et privé ;
- la création en janvier 2003 d'un fonds national de mise à niveau FOMAN, cofinancé
par la commission européenne et le gouvernement marocain.
Parler de l'ensemble des politiques dédier à la modernisation et au développement des PME,
nécessite une démarche cohérente. Ainsi vu la diversité des actions, on se propose de
présenter dans un premier temps le cadre institutionnelle et juridique puis les principaux
programme d'appui à la modernisation et au développement des PME au Maroc.

1. Le cadre institutionnel et légal d'appui à la PME

1.1 La Charte de l'investissement :

Le 8 novembre 1995 le Maroc a promulgué la Loi 18-95 formant la charte de l'investissement


qui fixe les objectifs fondamentaux de l'action de l'Etat pour les années à venir. L'objectif
étant le développement et de la promotion des investissements par l'amélioration du climat et
des conditions d'investissement, la révision du champ des encouragements fiscaux et la prise
de mesures d'incitation à l'investissement.
Les principales facilitations prévues par la charte de l'investissement sont :
- la réduction de la charge fiscale afférente aux opérations d'acquisition des matériaux,
biens d'équipement et terrains nécessaires à la réalisation de l'investissement ;
- la réduction des taux d'imposition sur les revenus et les bénéfices ;
- l'octroi d'un régime fiscal préférentiel en faveur du développement régional ;
- la promotion des places financières offshore et des zones franches d'exportation ;
- une meilleure répartition de la charge fiscale et une bonne application des règles de
libre concurrence.

1.2 Le département ministériel au profit de la PME :

45
S'agissant des structures officielles, la PME s'est dotée d'un département ministériel à savoir
le Secrétariat d'Etat chargé de l'économie sociale et de la PME qui, depuis son instauration, a
travaillé sur l'élaboration du Livre Blanc de la PME. Les principaux objectifs de ce livre sont :
- Mener un diagnostic approfondi de la situation de la PME marocaine
- Proposer les principales orientations d'une stratégie globale et cohérente pour le
développement de la PME
- Identifier les axes et les mesures concrètes de mise en œuvre de cette stratégie 
- Refléter un consensus général autour de la stratégie retenue et de la mise en œuvre de
la politique d'intervention en direction de la MPE.
Ce livre Blanc qui témoigne de la reconnaissance de la PME comme priorité de la politique de
l'Etat, n'est qu'une plate-forme servant de base et de référence à l'élaboration par
l'administration de la « charte de la PME » définissant les rapports de partenariats entre l'Etat
et les opérateurs actuels et potentiels de ce secteur spécifique.

1.3 l'ex-fédération de la PME-PMI au Maroc :

La mission principale de la FPME, l'actuelle Commission PME de la CGEM, consiste à


défendre les intérêts et à soutenir toutes les démarches des PME. Et ce par l'information, la
formation, l'intégration, l'accompagnement, l'assistance et le conseil. Afin de mener à bien son
rôle fédérateur et d'aider les petites et moyennes entreprises à se développer, la FPME a
retenu comme actions, le renforcement de la représentativité de la fédération à l'échelle
nationale et internationale et le développement des services et appui destinés à la PME.
Le poids de la Fédération de la PME consiste en sa présence et sa représentativité dans
plusieurs instances notamment :
- les Unions régionales de la CGEM 
- le Conseil national du Partenariat 
- le Comité de financement de la mise à niveau de l'économie 
- Le Comité régional pour la création des entreprises 
- le Centre marocain des technologies de l'information et de la communication pour les
entreprises (CETIC)28.

2 Les programmes d'appui à la modernisation et au développement de la PME

28
www.Memoireonline.com : Les dispositifs de financement des PME au Maroc (par Abdellah Ait Elhaj
Université Cadi Ayyad Marrakech)

46
Plusieurs programme ont été mis en place que ce soit les autorités marocaines ou en
collaboration avec les institutions et partenaires étrangers.

1.1 La convention de partenariat GPBM-PME :

La convention signée en mois de novembre 2005 entre le GPBM 29 et la commission des PME
de la CGEM est une convention par laquelle les banques s'engagent à accompagner et à
assister les entreprises dans leur développement, en contrepartie de l'engagement des PME à
développer leurs activités dans un cadre de transparence.
La convention cherche la mise en place les bases d'une relation fondée sur la confiance et la
transparence entre le banque et les PME.
En contrepartie du développement de l'information financière fiable de la part des PME les
banques s'engagent à mettre en place une panoplie d'actions en matière d'assistance et
d'accompagnement, de célérité dans le traitement des dossiers à travers les décentralisations
des prises des décisions bancaires, de la diversification des produits et services destinés à la
PME-PMI et la coordination avec les organismes de garantie.
C'est dans ce cadre qu'une compagne nationale de sensibilisation placée sous le thème « pour
un meilleur partenariat Banques-PME au service de développement humain » a été lancée en
novembre 2005 à l'initiative de la banque centrale(BAM), le GPBM, la caisse centrale de
garantie(CCG) et l'ANPME.

1.2 la convention de partenariat Grandes Entreprises-PME :

La charte de partenariat Grandes Entreprises-PME, est une convention à travers laquelle


plusieurs grandes entreprises se sont engagées pour un partenariat multiple avec les PME.
Les GE signataires de cette convention ont établi un programme d'action, c'est dans ce sens
que le salon international de la sous-traitance et partenariat d'octobre 2002 été consacré à ce
partenariat GE-PME ; aussi une réflexion est engagée pour définir un cadre juridique de
référence pour la sous-traitance qui constitue un véritable créneau de développement des
relations équilibrées entre grandes et petites structures.

1.3 le programme Emergence :

Grâce à ce programme Emergence, la politique industrielle du Maroc a franchi un pas


qualitatif, en se dotant d'une visibilité nouvelle, qui fait des PME en particulier et du
partenariat public-privé en générale, un des moyens de la réussite de la modernisation

29
Groupement professionnel des Banques du  Maroc

47
économique du pays. Il s'agit d'une politique volontariste et ciblée qui vise un développement
stable et durable et dont les retombées socio-économiques sont prévues pour 2013.

L'un des apports de ce programme, c'est qu'il a identifié les métiers mondiaux du Maroc, à
savoir l'agro-alimentaire, la transformation des produits de la mer, le textile, l'automobile,
l'électronique, l'aéronautique et l'offshoring. Ces métiers porteront la croissance économique
du Maroc durant la décennie à venir.
Ce programme a le grand mérite de refonder le processus de modernisation compétitive des
PME et ce à travers la mobilisation des moyens conséquents, la segmentation et le ciblage
pointus des entreprises bénéficiaires, des instruments d'appui à chaque groupe d'entreprises
éligibles et en fin la fixation des objectifs quantifiable et vérifiables.

Dans ce sens, l’amélioration de l’accès des PME marocaines aux financements


externes, va sûrement les aider à renforcer leurs capacités productives et à la création de la
valeur ajoutée. Dans ce cadre, les autorités publiques, ces dernières années ont effectué des
réformes importantes dans le secteur bancaire que de mettre en place des dispositifs de
soutien et de garanties, dont l’objectif est de faciliter l’accès des PME aux financements
externes. A cet effet, les sources de financement externes dont disposent les PME marocaines
aujourd’hui sont très diversifiés: financement bancaire, capital-risque, fonds de garantie,
micro-finance, crédit-bail,…etc.

48
CHAPITRE 3
Etude de Cas : (Cas de la Société I.S.A.O)

49
INTRODUCTION

Toute entreprise, depuis la genèse même de l’idée est confronté au problème de


financement et ce, tout au long de sa vie dans son activité économique. En effet, la finance
d’entreprise revêt de nos jours un aspect plus que primordial, nécessaire et même
contraignant.
Ceci étant, la finance intervient dans tous les secteurs de l’entreprise, du système décisionnel
au système opérant, de la direction à la production en passant par le marketing. Elle influence
fortement les marges d’actions des intervenants au sein de l’entreprise et leur mode
d’interaction avec l’environnement et par-dessus toute joue un rôle important dans le
développement de l’entreprise en agissant sur sa structure.
« La finance influence la structure de l’entreprise qu’elle à son tour influence la finance de
l’entreprise ».
Les PME (petites et moyennes entreprises) n’échappent malheureusement pas à ce paradoxe,
bien au contraire elles sont les plus soumises car le plus souvent en proie à une structure
défaillante, instable ou moins valorisante, suscitant ainsi des défaillances fonctionnelles, un
mauvais emploi des ressources et par-dessus tout une réticence au niveau des apporteurs de
fonds et organismes de financement. Cependant, la PME marocaine n’en demeure pas moins
performante comme le témoigne la place significative qu’elle occupe dans le tissu
économique et social du pays.
L’industrie Saadi d’ascenseurs et d’ouvrages divers qui fait l’objet de notre étude, est une
PME qui se distingue principalement par son activité unique au Maroc et même en Afrique :
c’est la seule entreprise fabricante d’ascenseurs.
A travers une analyse globale de l’entreprise, nous verrons d’une part comment l’entreprise a
réussi son implantation dans le marché marocain, les problèmes de financement auxquels elle
a été confrontée, comment le besoin de financement peut influences la structure des
entreprises, les relations de celle-ci avec son environnement et la nécessité d’augmenter le
concours bancaire au financement des PME pour s’inscrire dans une réelle perspective de
développement et de croissance, et d’autre part, la nécessité d’une bonne gouvernance de la
PME.

50
Généralités sur l’entreprise I.S.A.O

Section 1 : Présentation générale de l’entreprise 

L'industrie Saadi société à responsabilité limitée a été créée en 1996 par Monsieur Mustapha
Saadi qui fait office de directeur technique et Madame Saadia El barre. Le capital de la société
est de deux cents milles dirhams (200 000 DHS) entièrement versés répartis également entre
les deux associés.
Située à la rue 6, N° 8 de la zone industrielle d'El JADIDA, elle a pour objet la fabrication de
matériel de levage et de manutention. Bien qu'elle ait été créée en 1996, pour des problèmes
de financement, l’activité réelle de l'entreprise a débuté en 2008.
L'idée créatrice de la société provient de son directeur technique. Monsieur Mustapha Saadi,
technicien spécialisé en ascenseur diplômé de l'école technique JULES FERRIE de France,
qui justifie d'une expérience de plus de 25 ans d'abord en France avec la société SORETEX,
Marryat&Scott en Angleterre et finalement rentré au Maroc comme directeur technique de
Kone&Marryatg Scott, où il a réalisé l'installation du siège de l'OCP, celui de la banque
populaire, de la comanav.
Aujourd'hui, l'entreprise, bien que petite par sa taille jouit d'une grande notoriété sur le
marché national, son but étant de satisfaire immédiatement la demande effective suite à
l'expansion de l’immobilier et à terme se déverser sur le marché international. En effet, en
seulement 2 ans d'activité, l’entreprise a triplé son chiffre d'affaire (qui est passé de 900 000 à
3 ou 4000 000 de DHS prévisionnels), élargit son capital, conquis de nouveaux marchés (plus
de 50 sociétés clientes),grâce á un prix de vente qui défie la concurrence des multinationales,
une bonne relation client-fournisseur et un savoir-faire technologique acquis par le directeur
technique lors de ses années d'expériences et qu'il a su inculquer à ses employés.

51
1. Fiche technique de l’entreprise :

Dénomination sociale Industrie Saadi d'ascenseurs et ouvrages


divers
Sigle I.S.A.O

Directeur de l'entreprise Mustapha Saadi

Capital social 200 000 DHS

Effectif Permanent: 5
Vacataires : 2
Date de début de l'activité 2008

Etat juridique Société à Responsabilité limitée (S.A.R.L)

Siège social Rue 6, N°8 Zone industrielle d'EL JADIDA

2. Evolution du chiffre d’affaire :


Année Chiffre D'affaire(en dirhams)
2008 900 000
2019 1 000 000 à 5 000 000

L'entreprise fabrique en moyenne 15 appareils par mois et la demande peut aller jusqu'à 500
appareils par an.

Section 2 : les modes de financement de l’entreprise

Au départ de l’activité, l’entreprise avait obtenu un prêt financier venant des organismes
d'aide à la création d'entreprise, plus précisément le crédit jeune promoteurs de 100 000 DHS
qu'elle s'est vu annulé par la suite.
Aujourd'hui, 1'entreprise fonctionne essentiellement avec les concours bancaires pour les
financements d'exploitation et avec les fonds propres ou l'autofinancement qu'elle réussit à
mobiliser.
D’où nous devons noter malgré une présence un faible concours de la banque au financement
des activités de l'entreprise.

52
Elle est donc contrainte comme la plupart des PME à réinjecter la quasi-totalité de ses fonds
propres dans son activité productive à court terme. Ceci limitant fortement sa marge de
croissance car nous notons une réelle nécessité d'investissement à moyen ou long terme.

Section 3 : organigramme de l’entreprise

Directeur
Technique

Transport et Conception et Responsable Responsable


Logistique Production commercial financier

Figure 1 : Organigramme de l’I.S.A.O

 Le directeur technique :
Le directeur technique s'occupe du contrôle de l'activité, de la supervision, des relations avec
fournisseurs et presque tout ce qui à trait à son entreprise:
-Achats et approvisionnement en matière première ;
-contrôle de l'activité ;
-supervision et formation des employés ;
-Assure la coordination entre les différents services.
 Le service transport et logistique:
C'est un prestataire de services de l'entreprise, on le considère comme un membre vacataire de
celle-ci, il participe essentiellement au transport à l'achat des matières premières et à la vente
des produits finis (ascenseurs). Il a pour rôle de transporter à une date précise et à un lieu
précis une marchandise spécifique. C'est la société « La voie EXPRESS ».
 Le service conception et production :
Dirigé par le directeur technique, c'est le cœur de l'activité, il se charge du traçage, de la
conception et de la production des appareils. Il comprend les techniciens sur machines, les
traceurs et les mains tenanciers.

53
 Le service commercial:
Situe à Casablanca, il sert d'interface entre les clients et l'entreprise, son unique rôle est de
réceptionner les commandes et informer le service conception et production et la direction
technique. Soulignons que l'entreprise fait une production à la demande.
 Le service financier:
Le service financier comprend une seule personne qui est un comptable externe à l'entreprise.
Il a pour rôle de :
-La comptabilité générale ;
-Les déclarations fiscales à savoir l'impôt sur les sociétés et l'impôt sur les revenus ;
-Les déclarations sociales.

54
Management stratégique de l’entreprise

Section 1: Etude de la stratégie de l’entreprise I.S.A.O

1. Le style de gestion de l'entreprise:


Le management de est très centralisé et se caractérise par les traits suivants :
- Le directeur de l'entreprise est le pilier essentiel de l'entreprise ;
- La gestion est centralisée ;
- entreprise se repose sur le directeur qui est le pilier essentiel ;
- Les pouvoirs sont centralisés ;
- Les ordres ou les orientations viennent hiérarchiquement et sont rendus opérationnels par les
employés ;
Une réelle transmission des savoir-faire et un partage des connaissances du chef de
l'entreprise ;
- les employés ne sont pas impliqués dans le système décisionnel.

2. La stratégie et la politique générale de l'entreprise:


L'entreprise s'est engagée dans une stratégie évolutive de croissance et de développement qui
s'inscrit dans l'objectif à terme de conquérir le marché national et éventuellement se lancer
dans l’exportation. Pour ce faire, après deux ans d'activité et une réelle croissance du chiffre
d'affaire. L’entreprise I.S.A.O pense et prévoit une croissance interne de sa capacité de
production et de sa structure pour répondre à la demande prévisionnelle des années à venir
d'où une nécessité de financement (Achats de nouveaux matériels productifs, recrutement du
personnel, mise en place d'un meilleur système de gestion à travers la mise en place d'un
service Marketing, Logistique et Finance interne à l'entreprise.

3. La présentation du produit et la politique de prix de l'entreprise I.S.A.O:

Les différents prix pratiqués par L.S.A.O:


-Ascenseur standard : 160 000 dirhams
-Ascenseur customisé (sur mesure): 180 000 à 200 000 dirhams
-Ascenseur pour maison : 80 000 dirhams

55
Section 2 : L'entreprise I.S.A.O et son environnement

Figure 2 : Analyse de l'intensité concurrentielle représenté par le schéma de PORTER

Menace de
nouveaux
entrants :
Faible

Concurrence Force de négociation


Force de négociation directe : Morte avec des clients : Faible, les
des fournisseurs : la présence de clients sont plus ou
Moyenne multinationales moins dispersés

Produits de
substitution :
Escaliers

 La concurrence directe:
La concurrence directe sur le marché national est très forte avec la présence de
multinationales qui se partageaient auparavant le marché tels que: KONE, Maryatt&Scott,
Otis, Schlindler qui importent leurs ascenseurs au Maroc. Cette concurrence s'est encore plus
accrue avec l'émergence de l'entreprise I.S.A.O qui s'est lancé dans la fabrication d'ascenseurs
et qui jouit d'avantage plus que précieux qui sont : la position géographique, avantage de coût
des facteurs de production, avantages fiscaux (toute nouvelle entreprise jouit au Maroc d'une
exonération de l'impôt sur les sociétés sur une durée allant de 2 à 5 ans), ce qui lui permet de
fabriquer à moindre coût comparatif et de se positionner favorablement sur le Marché
national.
 La force négociation des fournisseurs :
Les principaux fournisseurs de l’entreprise sont des sociétés internationales d’Italie,
d’Espagne et de CHINE :
-LAMPRE (TOLES PLASTIFIEE)
-RELOE (composantes électrique)
56
-L’acier en chine
-Autres(Maroc)

Les fournisseurs n’exercent pas principalement une force sur l’entrepris puisqu’ils sont
multiples et disperses , par contre, notons la présence de relation de «partenariat » entre
l’entreprise et ses fournisseurs ce qui lui fait bénéficier de réductions et d’avantage de cout.

 La force de négociation des clients :

L’entrepris produit essentiellement ses ascenseurs pour les entreprises de montages qui seront
charges de la revente, du montage et de la maintenance de ces ascenseurs. Elle compte dans
son carnet une cinquantaine de sociétés de montage dont nous pouvons citer BYA
ascenseurs, ASCA ascenseurs, PYRAMIDE ascenseurs, KIT ascenseurs, et PALAIS de
l’ascenseur.

L’entreprise ne négocie pas son prix à ses prix clients vu que celui-ci bat toute concurrence (le
prix moyen d’un ascenseur est de 200 000 DHS) et répond aux spécifications et normes
générales.

 La menace de nouveaux entrants :

La menace de nouveaux entrants est relativement faible cependant, elle pourrait augmenter si
L’attrait de l’activité s’accroit avec une marche qui devient de plus en plus vastes.

-Les barrières à l’entrée sont plutôt fortes qu’on pourrait représenter par les caractéristiques
suivant :
-Connaissances techniques
-Intensité capitalistique considérable pour un pays comme le Maroc

-Relation de connivence entre les clients et les fournisseurs

 Produits de substitution :

Les produits de substitution sont les produits classiques dont l’escalier et l’escalator.

Evoluant dans un environnement offrant de grandes opportunité de croissance et de


développement, l’entrepris I.S.A.O présente en seulement 2 ans d’activités un grand potentiel
en répondant favorablement à la concurrence et en ayant déjà une très bonne assise sur le
marché marocain .

57
Section 3 : Difficultés et Apports de solutions (Résultat)

1.  / Difficultés :

L’entreprise rencontre plusieurs problèmes liées au fonctionnement, au structure et au


l’organisation, ils s'expliquent par un manque de connaissance suffisante ou d’une négligence
d’outils de gestion et de contrôle. D’autre part, ces problèmes sont dû principalement par
un manque de fonds ou de financement, ou ce qu'on appelle difficultés de trésorerie.
L’entreprise I.S.A.O est l’une des PME qui souffre des obstacles et difficultés au niveau de la
trésorerie. Le manque de trésorerie n’est pas une fatalité en soi, mais peut empêcher
l’entreprise d’avancer. En effet, une trésorerie d’entreprise fragile, voire négative n’est pas
synonyme de bonne santé.
 Identifier la cause des problèmes de trésorerie :
1. Accorder trop de crédit aux clients :
Les clients qui achètent à crédit sont appelés « débiteurs commerciaux ».
Offrir du crédit = un bon moyen de réaliser des ventes
D’un autre côté… Le retard de paiement est un problème courant et les clients qui paient
lentement mettent souvent à rude épreuve leurs liquidités.
Pire encore, la dette peut devenir « mauvaise », c’est-à-dire qu’elle n’est pas payée du tout.
2. Mauvaise gestion des stocks :
Le fait d’avoir un stock trop important est problématique pour l’entreprise I.S.A.O. Plus le
stock est élevé plus l’entreprise a d’argent immobilisé, moins elle aura de trésorerie
disponible. Pour faire face aux problèmes de trésorerie, il faut gérer le stock au plus juste.
3. Coussin de trésorerie insuffisant :
Les difficultés de trésorerie ne viennent pas forcément de ventes insuffisantes : l’entreprise
peut en effet très bien se demander comment faire face à des problèmes de trésorerie, et ce
alors qu’elle vend très bien. Mais alors d’où vient le problème ?
Du fonds de roulement, ou “coussin de trésorerie”. Le fonds de roulement, c’est la somme
d’argent dispose une entreprise pour payer ses charges (salaires, fournisseurs, loyer…) avant
de recevoir ses encaissements. L’entreprise I.S.A.O a un besoin en fond de roulement est
supérieur au fond de roulement dont elle dispose, alors elle connaîtra des difficultés de
trésorerie. D’où l’importance d’établir un suivi de trésorerie régulier.

58
4. Trop d’impayés :
Pire encore que les retards de paiements, les impayés sont un véritable fléau pour la trésorerie
de la petite entreprise I.S.A.O. Résultat : elle génère des pertes, sa trésorerie ne suit plus, et
elle se retrouve à son tour dans l’incapacité de payer ses fournisseurs.
Et une fois dans à l’intérieur de ce cercle vicieux, il devient assez difficile d’en sortir : c’est à
cause d’impayés récurrents, l'entreprise se retrouve à devoir déposer le bilan chaque année.

2. / Apports de solutions(Résultat) :

 Au niveau financier :
Il faut agir rapidement pour trouver les financements qui vont permettre à l’entreprise de
continuer son activité, le temps de générer de nouvelles recettes :

1. Le Lease Back :

Cette solution consiste à céder, à un tiers, des actifs dont l’entreprise est propriétaire (parc
informatique, Machines, Véhicules…). Le prix est à négocier. Elle récupère donc de la
trésorerie. En contrepartie, elle signe un contrat de leasing avec clause de rachat avec ce tiers.
Elle continue donc d’utiliser ses actifs, mais elle n’en est plus propriétaire.

2. L’escompte :

Elle permet de financer un effet de commerce (traite, lettre de change) signé par un client.
Cependant, la généralisation du virement limite la signature de traite ou lettre de change par
les débiteurs. En l’absence de traite, elle ne peut pas avoir recours à l’escompte. Dans ce cas,
elle doit se reporter sur l’affacturage car seule la facture peut être présentée en support de
financement.

3. L’affacturage :

L’affacturage est une stratégie commerciale par laquelle une société financière prend à sa
charge les créances d’une entreprise tierce, moyennant le paiement d’une commission. On
peut présenter l’affacturage comme une solution d’externalisation des créances client.

 Au niveau des investissements :


L’entreprise doit progressivement investir dans des activités qui lui seront rentables à terme,
tels que les investissements de croissance internes et externes :
- Augmentation de la capacité de production en achetant de nouveaux matériels productifs,
investissements dans de nouveaux ateliers de travail…
- Investissement dans le personnel en embauchant de nouveaux salariés

59
- Investissement de structure : ouverture de nouveaux services tels que la logistique, recherche
et développement…
 Au niveau structurel :
Pour plus d’efficacité, la structure d’organigramme de l’entreprise pourrait se présenter
comme suit avec une réelle définition des rôles et un partage des responsabilités.
 
Figure 3 : Présentation hiérarchique de l’I.S.A.O

Dirécteur général

Secrétaire ou
reéptionniste

Service Direction des conception direction


Direction
communication ressources production et administrative et
commerciale
et Marketing humaines logistique financiére

Responsable Service
Comptable Service vente
Marketing recherche et
developpement

Responsable Responsable Responsable


Service
communication administrative client
production

Controleur de Service aprés


Service logistique gestion vente

Maintenance

- La direction générale :
Elle aura pour rôle de définir les objectifs et la stratégie de l’entreprise à travers l’orientation
des actions des membres de l’entreprise, le suivi et la supervision des résultats obtenus.
- Le service Marketing et communication :
Ce service se chargera de la liaison entre l’environnement et l’entreprise (le service
production), à travers l’analyse des comportements et des gouts des consommateurs, il se
chargera d’une part de faire des recommandations à l’entreprise et d’autre part, grâce à la
communication (publicité, site internet..), inciter à la consommation.

60
- La direction des ressources humaines :
La direction des ressources humaines interviendra dans le recrutement, la gestion des
carrières, l’encadrement, le suivi et la formation du personnel.
- Le service conception, production et logistique :
Ce service s’occupera de tout ce qui a trait à la recherche et  développement (recherche de
nouveaux procédés, produits, applications…), la production (fabrication de produit et le
contrôle de la qualité et préparation de la qualification) et la logistique (approvisionnement,
transport, stockage et outils d’analyse)
La direction administrative et financière :
Elle comprendra le comptable (établissements des états de synthèse et des documents
comptables), le responsable administratif et financier (la politique financière et
d’investissement) et le contrôleur de gestion (contrôle du niveau d’activité de l’entreprise)
- La direction commerciale :
Composé du service de vente (réception et enregistrement des commandes), du service client
(relation client à travers la récolte informations clients tels que les réclamations et les
suggestions) et le service après-vente (éventuelles réparations après la vente des produits)

Recommandations :
La position de la PME marocaine dans l’économie nationale reste considérable et très
contrastée à l’image de nombreux pays en voie de développement, malgré les efforts
considérables entrepris par l’état Marocain. «La question de la promotion de la PME n’est
plus à poser, elle est imposée ». Ainsi, face à ces nombreuses difficultés que rencontrent les
PME principalement au niveau financier (difficultés d’accès aux ressources de financement)
d’une part et au niveau structurel (carences fonctionnelles et organisationnelles) d’autre part,
il incombe aux autorités de tutelle et à l’Etat de :
- Dédier un ministère ou un ministère de tutelle à la promotion et à l’encadrement des PME
(exemple la France)
- Renforcer les relations entre organismes de crédits et PME (passer de la relation
client /prestataire à une relation de partenariat)
- Favoriser l’entreprenariat en mettant en place des organismes de contrôle et de suivi des
lignes de crédits car elles sont le plus souvent délaissées et leurs actions ne font pas
généralement objet de réels contrôles

61
- A travers des séminaires et des compagnes, rechercher à sensibiliser les entrepreneurs et chef
d’entreprises au véritable métier de gestion d’entreprise.
- Encourager la transparence dans l’élaboration de dossier pour l’octroi des crédits
- Accroitre la transparence du point comptable et financier
- Développer le capital risque
- Jusqu'à présent, le métier du capital risque au Maroc se caractérise par un vide juridique, ce
qui empêche l’apparition de nouvelles sociétés du capital risque.
- Encourager les PME qui ont le statut à se convertir en société anonyme
- Elargir l’offre à toutes les PME et ne se limiter pas aux seules PME innovantes
- La réalisation de locaux au profit des jeunes promoteurs à la recherche d’implantation, et avec
des conditions raisonnables ;
- La mise en place de zones industrielles aux jeunes entrepreneurs part les collectivités locales
tout en réservant une part de ces zones à cette catégorie d’entrepreneurs.
- Réserver d’une part des marchés publics aux jeunes promoteurs par l’intermédiaire d’une
sensibilisation de certains établissements publics
- Assistance et encadrement aux jeunes promoteurs.
- Interdire aux spéculateurs tant nationaux qu’étrangers de s’approprier des actions de ces
entreprises bénéficiant d’un arsenal d’avantages.
Sociétés : I.S.A.O (industrie Saadi d’ascenseurs et d’outillage)

62
Conclusion générale

63
Les petites et moyennes entreprises (PME) sont primordiales pour le développement de
n’importe quel pays. L'importance des PME dans la croissance globale été la
stabilité d'économique est extrêmement cruciale pour un pays en développement comme le
Maroc, où les PME sont la partie principale des entreprises. Malgré le fait que les PME
souffrent de plusieurs handicaps, la solution du problème de financement au Maroc
contribuera sûrement à booster l'économie de ce pays.
Les PME au Maroc peuvent jouer un rôle primordial en termes de création d’emploi, de
contribution aux exportations et de lutte contre la pauvreté. Conscient de ce rôle, l’Etat, à
travers un ensemble de programmes essaie depuis les années 80 de leur apporter soutien et
encouragement mais les résultats demeurent toujours dérisoires.
Plusieurs organismes ont été dédiés à l’accompagnement des PME sur tous les plans
et plusieurs programmes ont été mis en œuvre, mais les résultats attendus sont loin d’être
atteints. Afin améliorer la compétitivité des PME marocaines opérant dans un
environnement mondialisé, des efforts supplémentaires visant l’accès au financement doivent
être consentis.Kersten, Harms, Liket, & Maas ont essayé de présenter plusieurs
recommandations dans leur article intitulé : « Small Firms, large Impact? A systematic
review of the SME Finance Literature ».
Tout d'abord, ils ont insisté sur le fait que les programmes de financement des PME devraient
Cibler les PME qui ont réellement un accès limité au financement à l’instar des
petites entreprises innovantes et de celles nouvellement créées.
Deuxièmement, l’entreprise devrait être suffisamment grande et expérimentée pour
utiliser efficacement les sources de financement Toutefois, étant donné que les
entreprises plus grandes peuvent être moins contraintes financièrement, il peut y avoir
une sorte de taille optimale des entreprises pour lesquelles le financement des PME
entraîne une amélioration significative de la performance. Troisièmement, en plus de cibler
les bonnes entreprises, les programmes de financement des PME devraient également cibler
le bon type de financement pour le bon acteur. Les résultats suggèrent que le montant du
financement devrait être suffisamment élevé pour avoir des effets positifs et que les prêts à
long terme pourraient être plus adaptés à la plupart des besoins (Kersten et al. 2017).

64
Liste des tableaux :

 Structure du système bancaire marocain...................................................................... 22


 Tableau récapitulatif : Conditions d’accès au marché obligatoire................................24
 Tableau récapitulatif : Les compartiments boursiers....................................................25
 Fiche technique de l’entreprise.....................................................................................50
 Evolution du chiffre d’affaire.......................................................................................50

Liste des figures :

 Figure1: Organigramme de l’ISOA.............................................................................. 51


 Figure 2 : Analyse de l'intensité concurrentielle représentée par le schéma
de PORTER.................................................................................................................. 54
 Figure 3 : Présentation hiérarchique de l’ISAO............................................................57

65
Références bibliographiques
 Azzouzi Bouzid1986, livre : P.M.E. et stratégie de développement au Maroc. Rabat,
EDINO, 159 pages
 M. Marchesnay1997, Economie et Stratégie industrielles, Economica Poche, 112
pages.
 Julien, P. A., et Marchesnay, M., (éd.) (1988), La petite entreprise. Principes
d'économie et de gestion, Vuibert, Paris, 288 pages.
 Loi n° 53-00 formant charte de la petite et moyenne entreprise, Dahir n° 1-02-188 du
12 JOUMADA I 1423 (23 juillet 2002), Bulletin officiel n°5036 du 05 septembre
2002 (cf. BIP n°117- octobre 2002- page 4).
 L’ouvrage en langue anglaise intitulé : « The Economics and Management of Small
Business: An International Perspective », 256 pages.
 (Youssef Jamal, édition 2003 page 114 et 115)
 (La gestion de trésorerie : JEAN-françoisverdié Philipe Rousselot, 2eme édition page
11 et 12.)
 (J. Pierre, P. Navat, P. Rambourg « Finance d'entreprise, finance de marché » édition
1994, p. 143)
 (Cabane. P : L'essentiel de la finance à l'usage des moyens, éd 2004, Page 381)
 JEAN BARREAU, JACQUELINE DELAHAYE, « Gestion financière » DUNDO
6ième édition
 (Becchetti & Trovato, 2002; Krasniqi, 2007; Oliveira & Fortunato, 2006; Pissarides,
1999).
 (Beck, Demirgüç-Kunt, & Maksimovic, 2008)
 (Beck & Demirguc-Kunt, 2006; Cleary, 2006)
 (Akerlof, 1970, The Market for “Lemons” : Quality Uncertainty and the Market
Mechanism)
 Article : théorie économique de George Akerlof écrit en 1970 établissant les bases de
la théorie de la sélection adverse.
 JE Stiglitz, A Weiss - The American economic review, 1981 
 St-Pierre, J & Fadil, N 2011, 'La recherche en finance entrepreneuriale : critique sur
l’état actuel des connaissances et proposition d’un nouveau cadre de réflexion', Revue
Internationale PME
 The Economic Journal, Volume 106, Issue 438, 1 September 1996, Pages 1253–1270,
 Article : The Impact of Financial, Human, and Cultural Capital on Entrepreneurial
Entryin the United States. Small Bus Econ 27, 5–22 (2006)
 HAMIMIDA, Mama, and Fatiha KHIHEL. 2016. “LES INITIATIVES EN FAVEUR
DE L’ENTREPRENEURIAT AU MAROC : BILAN ET PERSPECTIVES.” Revue
D’études En Management et Finance D’organisation, 1–12.

Web Site
 www.Mawarid.ma  : Financement des Petites et Moyennes Entreprises au Maroc

66
 www.Memoireonline.com : Les dispositifs de financement des PME au Maroc
 https://www.researchgate.net/publication/287336135_Les_difficultes_de_financement
_des_PME_marocaines_analyse_critique_des_dispositifs_de_financement

Table des matières 

Remerciement
Dédicace
Liste des abréviations
Sommaire
Introduction générale…………………………………………………………………........ 6
CHAPITRE 1 : cadre conceptuel des PME…………………………………………….. 10
Approche générale sur les PME…………………………………….................................... 10
Section 1 : Définition et caractéristiques de la PME…………………………………......... 10
1. Définition de la PME…………………………………………………………... 10
1.2 Définition de la PME au Maroc……………………………………………….. 11
2. Caractéristiques de la PME…………………………………………………….. 12
2.1 Caractéristiques des PME marocaines……………………………………………... 14
Section 2 : Les besoins financiers des PME………………………………………….... 15
1. Les Besoins de financement lié à l’investissement…………………………….. 15
2. les besoins de financement liés à l’exploitation………………………………... 16
3. Les besoins de financement liés à l’innovation……………………………….... 17
Section 3 : les sources de financement des pme……………………………………….. 17
1. Moyens de financement du cycle d’investissement……………………………. 17
1.2 Le financement des investissements par fonds propres………………………... 18
2.2 Le financement des investissements par ressources étrangères………………... 18
2. Les moyens de financement du cycle d’exploitation…………………………... 18
Financement des pme au Maroc……………………………………………………….. 20
Section 1: Les types de financement des PME au Maroc………………………………. 20
1. Les outils classiques de financement………………………………………….... 20
2. Le système bancaire marocain…………………………………………………. 21
Section 2 : Le financement des PME au Maroc………………………………………... 22
1. Le crédit bancaire …………………………………………………………….... 23
2. Marchés financiers ……………………………………………………………... 24
3. Marché des actions……………………………………………………………... 24
4. Le capital-risque ……………………………………………………………….. 27
Section 3: La mise à niveau de la pme au Maroc ……………………………………… 28
1. Le fonds de garantie pour la mise à niveau (FOGAM)………………………… 29
2. Les crédits à la mise à niveau…………………………………………………... 29
CHAPITRE 2: les contraintes financières des PME et les dispositifs d'appui au 31
financement…………………………………………………………………………….
Les difficultés d’accès des PME au financement ………………………....................... 32
Section 1 : Importance du financement dans la pérennité des PME……………………. 32
1. Le rôle du financement sur le développement des PME……………………….. 32
2. Le défi face à la croissance des PME………………………………………….. 33
Section 2 : Asymétrie d’information et rationnement de crédit des PME……………… 33
1. Le rationnement de crédit des PME…………………………………………….. 33

67
2. L’asymétrie de l'information et l'accès au financement………………………… 34
Section 3 : Les exigences des prêteurs et difficultés d’accès des PME au financement 36
1. Aspect théorique des difficultés de financement……………………………. 36
2. Les caractéristiques de base des contraintes financières…………………..... 37
Les contraintes et les mesures d’appui au financement des PME……………………… 39
Section 1 : les contraintes financières des pme …………………………………………. 39
1. Problème d’accès au financement des PME…………………………………........ 39
2. Les facteurs liés aux difficultés de financement des PME……………………….. 40
Section 2 : les dispositifs d’appui à la création des PME………………………………… 41
1. le crédit jeune promoteurs……………………………………………………........ 41
2. la maison de la jeune entreprise…………………………………………………... 42
3. les centres régionaux d'investissement………………………………………........ 42
4. le programme Moukawalati…………………………………………………......... 43
Section 3 : les dispositifs de soutien et d’appui à la PME ……………………………….. 43
1. Le cadre institutionnel et légal d'appui à la PME………………………………… 44
1.1 la Charte de l'investissement……………………………………………………… 44
1.2 le département ministériel au profit de la PME………………………………....... 44
1.3 l'ex-fédération de la PME-PMI au Maroc………………………………………… 44
2. Les programmes d'appui à la modernisation et au développement de la PME 45
1.1 la convention de partenariat GPBM-PME……………………………………….. 45
1.2 la convention de partenariat Grandes Entreprises-PME…………………………. 45
1.3 le programme Emergence……………………………………………………....... 46
47
Introduction……………………………………………………………………………. 49
CHAPITRE 3 : Etude de Cas (Cas de la Société I.S.A.O) …………………... 48
Généralités sur l’entreprise I.S.A.O…………………………………………………… 50
Section 1 : Présentation générale de l’entreprise………………………………………. 50
1. Fiche technique de l’entreprise……………………………………………….... 51
2. Evolution du chiffre d’affaire………………………………………………….. 51
Section 2 : les modes de financement de l’entreprise………………………………….. 51
Section 3 : organigramme de l’entreprise……………………………………………… 52
Management stratégique de l’entreprise………………………………………………. 54
Section 1 : Etude de la stratégie de l’entreprise I.S.A.O………………………………. 54
1. .Le style de gestion de l'entreprise…………………………………………….. 54
2. La stratégie et la politique générale de l'entreprise……………………………. 54
3. La présentation du produit et la politique de prix de l'entreprise I.S.A.O…….. 54
Section 2 : L'entreprise I.S.A.0 et son environnement………………………………… 55
Section 3 : Difficultés et Apports de solution…………………………………………. 58
1. Difficultés ……………………………………………………………………... 58
2. Apports de solutions…………………………………………………………… 60
Recommandations……………………………………………………………………… 60
Conclusion générale …………………………………………………………………… 61
Liste des tableaux
Liste des figures
Références Bibliographiques

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69
Résumé

Les PME jouent un rôle crucial dans la croissance économique pour les
pays en développement mais aussi dans les pays développés. Dans toutes les
économies, les petites et moyennes entreprises (PME) représentent la plus
grande part des entreprises et une part énorme en termes de création d'emploi.
Cependant, le rôle joué par des PME est contraint par un financement
insuffisant et un style management inadapté. Les gouvernements ont de plus en
plus attribués des rôles économiques principaux à de telles entreprises et à
l’amélioration de leur compétitivité. Le cas marocain ne fait pas l’exception.
Plusieurs organismes ont été dédiés à l’accompagnement des PME sur tous les
plans et plusieurs programmes ont été mis en œuvre.

Abstract

SMEs play a crucial role in economic growth for developing countries but
also in developed countries. In all economies, small and medium-sized

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enterprises (SMEs) represent the largest share of businesses and a huge share in
terms of job creation. However, the role played by SMEs is constrained by
insufficient funding and an inappropriate management style. Governments have
increasingly assigned key economic roles to such enterprises and to improving
their competitiveness. The Moroccan case is no exception. Several organizations
have been dedicated to supporting SMEs on all fronts and several programs have
been implemented.

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